Immunologie
Immunologie
Immunologie
MEDICAL
EXPOSE D’IMMUNOLOGIE
Membres du groupe :
INTRODUCTION
III. IMMUNOGLOBULINES
IV. ANTIGENE
V. RECEPTEURS DE LYMPHOCYTES T ET B
CONCLUSION
INTRODUCTION :
L’immunité adaptative est la seconde ligne de défense de l’organisme. Elle se met en place
lorsque l’immunité innée n’arrive pas à endiguer une infection ;
Elle fait intervenir les lymphocytes B et T qui jouent un rôle central.
Les cytokines sont des messagers chimiques qui vont servir de médiateurs entre ces différents
lymphocytes et permettre la coordination de la réponse immunitaire qui est spécifique de l’agent
infectieux ; on parle de coopération cellulaire.
I. PROPRIETES
DU SYSTEME IMMUNITAIRE ADAPTATIF :
L'immunité adaptative est activée à la suite de la reconnaissance d'agents infectieux par le système
immunitaire inné. Bien que l'immunité innée permet de reconnaître des familles de pathogènes
grâce à des récepteurs spécifiques dont il existe plusieurs types correspondant à plusieurs classes de
pathogène, elle ne peut pas reconnaître une espèce particulière : par exemple elle peut reconnaître
les bactéries gram négatives, mais elle ne peut pas distinguer quelle est l’espèce de gram négative
provoque l'infection : c’est la spécificité antigénique.
L'immunité adaptative est spécifique pour une espèce donnée et a un mécanisme de mémoire. Le
système immunitaire adaptatif permet d'amplifier la réponse immunitaire et confère à la fois une
réponse spécifique à l'antigène, et donc particulièrement adaptée à l'agent infectieux, et une réponse
mémoire permettant une élimination plus efficace du même agent infectieux si l'organisme y est de
nouveau confronté. Les cellules de l'immunité adaptative constituent ainsi un complément essentiel
de la réponse immunitaire innée : c’est la mémoire immunitaire.
Spécificité et mémoire sont les deux caractéristiques principales du système immunitaire adaptatif.
Une autre caractéristique importante de l'immunité adaptative est la nécessité de mettre en jeu un
nombre important de cellules spécifiques pour combattre un agent pathogène spécifique. Cette
multiplication spécifique est l'expansion clonale. Elle nécessite plusieurs jours, ce qui explique que
les effets de l’immunité adaptative n'apparaissent qu'au bout d'environ 4 à7 jours.
Il en existe 5 classes, parfois nommée isotypes, d'immunoglobulines désignés par une lettre de
l'alphabet (cette lettre de l’alphabet est en fait la première lettre du nom de la lettre grecque donnée
par les biologistes à chaque chaîne lourde) : immunoglobuline A, immunoglobuline D,
immunoglobuline E, immunoglobuline G, immunoglobuline M.
Les immunoglobulines membranaires se fixent au niveau des lymphocytes B naïfs par une petite
zone: la zone d'ancrage membranaire (B Cell Receptor). La portion verticale d'une
immunoglobuline, constituée uniquement de chaîne lourde, est nommée domaine Fc. Le domaine
Fc détermine la fonction de l'immunoglobine: c'est par exemple sur cette partie que se fixent les
protéines du système de complément et les cellules ayant une action phagocytaire comme par
exemple les récepteurs Fc d'un macrophage (Fc Receptor). C'est sur l’extrémité des portions
variables que sont reconnus les antigènes du pathogène.
L’immunoglobuline se divise en deux régions: la région constante identique pour toutes les
immunoglobulines de la même classe et une région variable. La synthèse (formation) de la partie
variable est un processus complexe car elle comporte une région hypervariable (à l’extrémité de la
région var iable) nommée CDR (Complementary Determining Regions) où se fixe l’antigène.
La recombinaison V(D)J s'effectue pour les gènes codant la région V des chaînes L et les gènes
codant la région V des chaînes H qui sont organisés en segments distincts dénommés :
Les anticorps sont produits par les cellules B. Leur production est la contribution majeure des
cellules B à la réponse immunitaire adaptative. Les anticorps ont été les premières molécules de la
réponse immune spécifique à être caractérisées et sont encore aujourd'hui les mieux connues. Les
anticorps forment dans leur ensemble une famille de protéines plasmatiques connues sous le nom
d'immunoglobulines.
La molécule d'immunoglobuline a deux fonctions distinctes : la première est de se fixer
spécifiquement sur des molécules du pathogène qui a induit la réponse immunitaire ; la seconde est
de recruter des cellules ou des molécules capables de détruire le pathogène contre lequel elle est
dirigée. Ces fonctions sont structurellement séparées sur la molécule d'immunoglobuline. La partie
responsable de la fixation sur l'antigène, dont la structure est extrêmement variable d'une molécule
d'immunoglobuline à l'autre, est appelée région variable. Cette variabilité permet à chaque
immunoglobuline de reconnaître un antigène particulier. L'ensemble du répertoire d'anticorps d'un
individu est assez divers pour permettre la reconnaissance de n'importe quel antigène. La région de
la molécule responsable des fonctions effectrices ne varie pas de façon aussi considérable. Cette
région est appelée région constante bien qu'en fait elle puisse exister sous cinq formes différentes.
La molécule d'immunoglobuline a une forme en Y. Elle est constituée de trois segments de taille
égale reliés par une zone de jonction flexible. Toutes les immunoglobulines ont une structure de
base identique. Elles sont formées de deux paires de chaînes lourdes et légères reliées par des ponts
disulfures. A l'intérieur de cette famille, on distingue cinq classes d'immunoglobulines : IgM, IgD,
IgG, IgA et IgE qui peuvent être distinguées biochimiquement et fonctionnellement.
La structure générale de tous les anticorps est suffisamment stéréotypée pour que l'on puisse
considérer la molécule d'immunoglobuline G comme l'exemple type de la structure de base d'un
anticorps.
Les immunoglobulines G sont des molécules multi caténaires symétriques. Leur masse moléculaire
est d'environ 150 KD. Elles sont formées de quatre chaînes polypeptidiques homologues 2 à 2. La
première, d'environ 50 KD, est appelée chaîne lourde (H). La seconde, de 25 KD, chaîne légère (L).
Dans une molécule d'immunoglobuline G, les deux types de chaînes sont représentés dans un
rapport équimolaire, ce qui implique que la molécule d'immunoglobuline est constituée de deux
chaînes lourdes et de deux chaînes légères.
Chaînes lourdes :
Il existe cinq types de chaînes lourdes, désignées par les lettres grecques g,a,m,d,e qui définissent
les cinq classes d'immunoglobulines, respectivement IgG, IgA, IgM, IgD, et IgE. Certaines classes
d'immunoglobulines étant elles-mêmes divisées en sous classes comme pour les IgG et les IgA.
C'est la région C terminale de chaque chaîne lourde qui conditionne l'activité fonctionnelle de
l'anticorps.
Chaînes légères :
Il existe deux types de chaînes légères, appelées k et l (kappa et lambda). Chaque type de chaîne
légère peut se combiner avec n'importe quel type de chaîne lourde. En revanche, tout comme pour
les chaînes lourdes, une molécule d'immunoglobuline a deux chaînes légères identiques. Le rapport
entre les anticorps porteurs de chaînes légères k et ceux porteurs de chaînes l varie d'une espèce à
l'autre. Le rapport k/l est de 2/1 chez l'homme. Des modifications de ce rapport peuvent faire
suspecter la présence de cellules B tumorales. Ce ne sont pas les chaînes légères qui déterminent les
propriétés fonctionnelles de l'anticorps.
On distingue chez la plupart des mammifères cinq classes d’immunoglobulines : IgM, IgG, IgA,
IgD, et les IgE. Elles diffèrent par leur poids moléculaire, leur charge, leur composition en acides
aminés et en sucres. A ces différences entre les classes s’ajoute une hétérogénéité à l’intérieur de
chaque classe. Après électrophorèse, les Ig apparaissent hétérogènes et se répartissent entre les
fractions g et a du sérum normal. Toutes les Immunoglobulines sont glycosylées. Leur composition
en sucres varie de 2 à 3% pour les IgG à 12-14% pour les IgM, les IgD et les IgE.
Les IgG :
Les IgG sont les immunoglobulines majoritaires du sérum normal. Elle représentent 75% des Ig
totales (de 8 à 18 g/l dans le sérum) et sont réparties en 4 sous-classes IgG. L’IgG est un monomère
de 7S de poids moléculaire 146 kD. Les IgG3 ont un poids moléculaire légèrement plus élevé que
les autres Ig car la chaîne g3 est un peu plus longue. Les IgG sont réparties uniformément dans les
compartiments intra- et extravasculaires. Leur fonction essentielle est la neutralisation des toxines
bactériennes. Elles constituent la classe majoritaire lors de la réponse secondaire.
Il n’y a pas deux sous-classes d’IgG humaine qui aient le même nombre ou la même distribution de
pont disulfure. La liaison chaînes lourdes-légères est situé dans la zone de jonction ente la région
variable et la région constante des chaînes lourdes pour les IgG2, IgG3, et IgG4. Le nombre de
liaisons entre les chaînes lourdes est de deux pour les IgG1 et les IgG4, quatre pour les IgG2 et
quinze pour les IgG3.
Les IgM :
Les IgM représentent environ 10% des Ig totales (1 à 2g/l dans le sérum). La molécule a une
structure pentamèrique. Chaque chaîne lourde a un poids moléculaire d’environ 65 kD, l’ensemble
atteignant 970 kD. Les IgM, essentiellement confinées au compartiment intravasculaire, constituent
la plupart des Ac " naturels " produits par les ? et sont majoritaires lors de la réponse primaire anti-
infectieuse.
Les IgM ont une structure pentamèrique. Les chaînes m diffèrent des chaînes g par leur séquence en
acide aminés et possèdent un domaine constant supplémentaire. Les cinq sous-unités sont reliées
par des ponts disulfures. La chaîne m est très riche en sucres. L’IgM possède un peptide
supplémentaire : la chaîne J est un peptide de 137 acides aminés riche en cystéine incorporé dans la
molécule d’IgM par des ponts disulfure. Elle assure la polymérisation en pentamère.Produits en
majorité dans la reponse primaire, ils peuvent etre incorporésdans la membrane des LB.
Les IgA :
Les IgA représentent 15 à 20% des Ig sériques (3,5 à 4,5 g/l). Plus de 80% des IgA humaines sont
sous forme monomèrique. Les IgA sont majoritaires dans les sécrétions muqueuses (salive,
colostrum, lait, sécrétions bronchiques et uro-génitales).
Les IgA sécrétoires peuvent appartenir à l’une ou l’autre sous classe d’IgA (IgA1 et IgA2) et
existent principalement sous forme dimérique de 385 kD. L’IgA sécrétoire est abondante dans les
sécrétions muqueuses où elle est associée à une autre protéine : la pièce sécrétoire.
La chaîne lourde a des IgA possèdent un domaine variable et trois domaines constants. Les
polymères d’IgA sériques et les IgA sécrétoires possèdent, comme les IgM, la chaîne J. Les
domaines Ca1 et Ca2 possèdent un pont disulfure intracaténaire supplémentaire. Les IgA sécrétoires
sont formées de deux unités d’IgA, d’une pièce sécrétoire et d’une chaîne J. La pièce sécrétoire
n’est pas synthétisée par les plasmocytes mais par les cellules épithéliales. L’IgA maintenue sous
forme de dimère par la chaîne J est sécrétée par les plasmocytes sous-épithéliaux. Elle se lie à la
pièce sécrétoire au cours de la traversée de la barrière epithéliale. La pièce sécrétoire facilite le
transport des IgA dans les sécrétions et les protège de la protéolyse . La sous-classe IgA1 est
majoritaire dans le sérum La sous-classe IgA2 est majoritaire dans les sécrétions.
Les IgD :
Les IgD représentent moins de 1% des Ig plasmatiques. Elle est présente en grande quantité à la
surface de la plupart des lymphocytes B circulants. La fonction biologique de l’IgD n’est pas
connue précisément, mais son rôle dans l’induction de la différentiation du lymphocyte B par
l’antigène semble désormais bien établi.
L’IgD n’a qu’un seul pont disulfure entre les chaînes d. La chaîne d est très riche en sucres.
Les IgE :
Les IgE sont retrouvées sous forme de traces dans le sérum. Les IgE sont présentes à la surface des
mastocytes et des basophiles, combinées à un récepteur de haute affinité pour cette classe d’Ig
(Rfce1). Les IgE jouent un rôle dans l’immunité anti-parasitaire contre les helminthes,et dans les
réactions d’hypersensibilité immédiate.
Le poids moléculaire plus élevé de la chaîne e s’explique par le plus grand nombre d’acides aminés
(environ 550) répartis sur cinq domaines : un variable et quatre constants.
IV. ANTIGENE :
Un antigène est toute molécule reconnue par les lymphocytes B ou T par l'intermédiaire des
immunoglobulines sécrétoires et/ou membranaires. Les parties de l'antigène qui sont reconnues par
un anticorps sont appelées épitopes et la partie de l'anticorps reconnaissant l'épitope est appelée
paratope. La plupart des antigènes comportent plusieurs épitopes.
L'immunogénicité est la capacité d'un antigène à produire une réponse par le système adaptatif.
Certains antigènes ne produisent pas de réponse immunitaire. On nomme haptène un antigène de
faible masse moléculaire qui a besoin d'un porteur pour provoquer une réponse immunitaire du
système adaptatif.
Différentes classes :
Il existe 5 classes d'immunoglobulines. Cette classification dépend de la zone constante de
l'immunoglobuline :
L'avidité des anticorps est une notion très importante. L’avidité est la capacité (force de liaison) d'un
anticorps à se fixer sur un antigène.
:
Le BCR est le récepteur situé à la surface des lymphocytes B naïfs (avant toute stimulation par un
microbe). Le site de fixation de l’antigène est une immunoglobuline membranaire fixée par une
petite zone : la zone d'ancrage membranaire (B Cell Receptor). Cette zone ne pénètre pas dans la
cellule. Il est incapable à lui seul de signaler à la cellule qu'un microbe s'est fixé sur lui. Les
immunoglobulines des BCR des lymphocytes B naïfs sont des immunoglobulines M et D.
L'immunoglobuline membranaire a besoin d'un corécepteur pour signaler la présence d'un microbe :
le CD79. Il est formé de deux chaines : alpha et beta. À l'intérieur de la cellule, le CD79 possède
une zone nommée ITAM (Motif d'Activation des Récepteurs immuns basé sur la Tyrosine ou
(Immunoreceptor Tyrosine-based Activation Motif) qui permet de signaler la présence d'un microbe
par phosphorisation.
Rappelons que les lymphocytes T sont responsables de l'immunité cellulaire. Cette immunité
s'attaque surtout au microbe intracellulaire.
Le site de fixation de l’antigène est composé de deux chaînes : alpha et beta, avec une partie
variable et une partie constante. Ce site, à la différence du site antigénique des BCR, ne reconnaît
qu'un type de molécule, les peptides, et à condition que ceux-ci soient présentés par un complexe
majeur d’histocompatibilité (CMH). Cette complexité assure que l'organisme ne réagit pas contre
ses propres peptides.
Le TCR a aussi besoin d'un corécepteur pour signaler la présence d'un microbe. Le nom de ce
corécepteur est le CD3. Le CD3 est un groupe de protéines invariables composé de 2 chaînes
epsilon externes, d'une chaîne alpha et d'une chaîne beta internes. Le corécepteur a deux fonctions:
il est requis pour amener le TCR à la surface et il transmet les signaux d'activation lors de la
reconnaissance du complexe peptide-CMH par le TCR. Comme pour le corécepteur du BCR, il
existe des zones ITAM intracellulaires.
-Pré B où la chaîne lourde apparaît à la surface de la cellule. A ce stade, un premier contrôle est fait:
les cellules n'ayant pas la chaîne lourde sont détruites par apoptose ;
-Immature B où se forme la chaîne légère avec recombinaison somatique pour sa partie variable et
formation d'un récepteur B complet de type immunoglobuline M. A ce stade, un deuxième contrôle
est fait
: Les cellules n'ayant pas la chaîne légère (ou si celle-ci est de mauvaise qualité) sont détruites par
apoptose ;
-Mature B où un deuxième type de récepteur apparaît, l'immunoglobuline D, par épissage alternatif.
La maturation des cellules T se produit dans le thymus. Elle obéit aux mêmes règles que celles du
lymphocyte B pour la formation du récepteur des lymphocytes T.
La seule exception est que dans cette maturation, à côté de la sélection négative, il existe une
sélection positive.
Cette sélection consiste à faire reconnaître par l'organisme les lymphocytes T réagissant à la
présentation d'un peptide présenté par un MHC.
Le récepteur TCR se doit de reconnaître à la fois le peptide présenté par le MHC et le type de MHC:
le type I pour les MHC que possèdent toutes les cellules de l'organisme et le type II qui existe
seulement dans les macrophages, les lymphocytes B et les cellules dendritiques. Cette
reconnaissance du type de MHC se fait grâce à des corécepteurs présents à la surface des
lymphocytes T, le corécepteur CD4 pour les MHC de type II, le corécepteur CD8 pour les MHC de
type I. La maturation des cellules T au niveau du thymus est régie par l'expression des corécepteurs
CD4 et CD8 au niveau des lymphocytes T: les cellules n'exprimant ni CD4 ni CD8 sont nommées
double négatives CD4- CD8-. Les cellules exprimant CD4 et CD8 sont nommées double positives
CD4 CD8 ;
Pré T où la chaîne lourde du TCR est présente à la surface de la cellule.
Immature T où sont présents la chaîne lourde et la chaîne légère du TCR avec les 2 corécepteurs
CD4 CD8 (double positif).
Le processus de sélection aboutit à des lymphocytes T matures.
La sélection négative détruit les cellules réagissant aux cellules du soi.
La sélection positive assure que le lymphocyte T reconnaît un peptide présenté par une cellule
dendritique :
Si le lymphocyte T reconnaît avec une faible affinité un peptide présenté par un MHC de classe I
avec un corécepteur CD8, le corécepteur CD4 va être détruit ;
Si le lymphocyte T reconnaît avec une faible affinité un peptide présenté par un MHC de classe II
avec un corécepteur CD4, le corécepteur CD8 va être détruit ;
Si le lymphocyte T ne reconnaît aucun peptide présenté par un MHC de classe I ou II. Le
lymphocyte T va être détruit par apoptose ;
Il faut souligner que cette sélection se fait avec les peptides du soi, c'est pourquoi la sélection se fait
sur la faible attractivité.
Thymus :
Le thymus comprend deux zones: la zone corticale et la zone médullaire.
Les progéniteurs des lymphocytes T prennent le nom de thymocytes quand ils pénètrent dans le
thymus. Dans la zone corticale, le thymocyte est d'abord doublement négatif ne produisant ni le
CD4 ni le CD8, puis le TCR est produit par réarrangement successif de gène TCRTK et du gène
TCR alpha et le thymocyte devient CD4 positif et CD8 négatif
. La sélection positive TCR arrive ensuite sélectionnant les thymocytes capables de reconnaître un
MHC du soi
. Les thymocytes qui reconnaissent avec une faible affinité les MHC classe I deviennent positif
TCD8. Les thymocytes qui reconnaissent avec une faible affinité les MHC classe II deviennent
positif TCD4.
Ce processus s'accompagne d'un nombre très important de déchets correspondant aux thymocytes
pour lesquels le TCR est incapable de reconnaître un MHC du soi: ceux-ci meurent par négligence
en l'absence d'un signal de survie. Les thymocytes qui reconnaissent trop fortement un peptide sont
également éliminés: c'est la sélection positive.
A la fin du processus de maturation, les thymocytes sont libérés dans la circulation sanguine et
deviennent des lymphocytes T.
C’est dans les organes lymphoïdes secondaires qu’a lieu la rencontre entre l’antigène et les
lymphocytes. Les lymphocytes naïfs sont véhiculés par le sang jusqu’aux organes lymphoïdes
secondaires alors que les antigènes provenant du site infectieux circulent par les vaisseaux
lymphatiques
Le ganglion lymphatique :
Le ganglion lymphatique comporte trois zones: la zone corticale pour les lymphocyte B, la zone
para-corticale pour les lymphocytes T et les cellules dendritiques et la zone médullaire où se
trouvent les plasmocytes secrétant les immunoglobulines.
Le ganglion lymphatique bénéficie d'une double irrigation, une irrigation sanguine et une irrigation
lymphatique par les vaisseaux lymphatiques. Cette irrigation lymphatique permet aux cellules
dendritiques de voyager du lieu de l'infection vers le ganglion pour présenter l’antigène. Les
lymphocytes B et T sont apportés par le sang. Ils migrent dans le stroma lymphatique au niveau des
veinules à endothélium épais (High Epithelium Venules ou HEV) qui se trouvent principalement
dans la zone corticale.
Les lymphocytes T et les cellules se trouvant dans la zone corticale, la présentation de l’antigène
peut commencer.
Rate :
C'est la pulpe blanche de la rate qui est l’organe lymphoïde secondaire. La pulpe blanche entoure
les artérioles terminales de l'artère splénique formant l'enveloppe lymphoïde péri artériolaire (Peri
Arterial Lymphatique Sheaths) où se trouvent des lymphocytes B.
La cellule dendritique existe sous deux formes: la forme immature et la forme mature.
La forme immature réside dans les tissus périphériques et la rate. Elles ont une capacité élevée de
captation d'un antigène. Elles portent plusieurs récepteurs à leur surface :
Des récepteurs des chimiokines de surface comme les récepteurs des chimiokines CCR1 et CCR2;
Des récepteurs endocytaires FcR (pour capter les immunoglobulines), des récepteurs du
complément.
Des récepteurs de détection d'information sur l’antigène comme les récepteurs de pattern et les
récepteurs de cytokine.
La cellule dendritique devient mature lorsqu'elle capture l’antigène et migre dans le ganglion
lymphatique. Elle a une capacité élevée à présenter l’antigène et à activer des lymphocytes T mais
elle perd leur capacité de captation de pathogène (perte des FcR pour capter les immunoglobulines
et des récepteurs du complément). Leur récepteurs de surface changent :
les récepteurs des chimiokines (CCR7) qui leur permettent de quitter les tissus périphériques pour
migrer dans les ganglions lymphatiques où les ligands pour les CCR7 sont présents en permanence
Forte expression des MHC de classe II
Forte expression des molécules d'adhésion
Forte expression des molécules Co stimulatrices
LA RECONNAISSANCE DE L’ANTIGENE :
Les cellules B et les cellules T ne reconnaissent pas les antigènes (microbes) de la même façon :
Les cellules B reconnaissent les antigènes complets avec leurs récepteurs B. La cellule B peut donc
reconnaître les antigènes présents dans le sang.
Les cellules T ne reconnaissent que des petites parties de l’antigène ou du peptide et le peptide doit
être présenté aux cellules T par une molécule particulière appartenant au complexe majeur
d'histocompatibilité (CMH ou MHC).
L'antigène doit donc être préparé par la cellule dendritique puis présenté par celle-ci à la cellule T
par l’intermédiaire du CMH.
La présentation de l’antigène à une cellule B naïve. Deux signaux sont nécessaires pour produire
des immunoglobulines. Ce double signal explique la présence d'adjuvant dans les vaccins. La
cellule dendritique ayant transféré l’antigène dans la cellule T n'est pas représentée.
Le mode TD est l'activation de la cellule B par une cellule CD4+ ayant été activée par le même
antigène: la plupart des antigènes activant le mode TD sont des protéines .
Le T CD4+ doit donc être stimulé par une cellule dendritique qui aura transmis un épitope (partie de
l'antigène) de l'antigène au récepteur de la cellule T CD4+.
Le T CD4+ va déclencher un deuxième signal en présentant l'épitope fixé sur son récepteur au
CMH de type II du lymphocyte B. Cette présentation nécessite l'interaction du ligand CD40 du T
CD4+ avec le CD40 de la cellule B.
Le mode de reconnaissance de l’antigène diffère selon qu'il s'agit d'une reconnaissance par une
cellule T naïve ou par une cellule T à mémoire.
En immunologie, les cellules présentatrices de l’antigène (Antigen Processing Cell ou APC) sont les
macrophages, la cellule dendritique et la cellule B. Ces trois cellules sont nommées APC
professionnelles. Mais la cellule dendritique est la seule capable d'activer in vivo les cellules T
naïves.
super antigene :
Un super antigène est une protéine virale qui se fixe simultanément sur le récepteur du lymphocyte
T et sur le récepteur MHC entraînant une libération brutale et massive de cytokines et une
expansion clonale de cellules T incompétentes.
Comme pour les lymphocytes T cytotoxiques, une partie des lymphocytes T auxiliaires sont
conservés après l'élimination d'un agent infectieux et constituent une population de lymphocytes T
mémoire.
Par exemple, comme les helminthes sont trop gros pour être phagocytés, la réponse immunitaire à
une infection par helminthes est dominée par la sécrétion d'immunoglobulines de type E et
l'activation des éosinophiles. Pour un microbe intracellulaire comme celui de la tuberculose, qui
résiste à la destruction intracellulaire, le système adaptatif consiste à activer les phagocytes par les T
CD4 pour tuer les cellules infectées.
Cette réponse fait appel aux T CD4. En créant des T CD4 spécialisés, le système immunitaire peut
répondre à différents type d'infection. Cette spécialisation est nommée la polarisation des cellules T.
Tableau des cytokines impliquées dans le développement des CD4 Th1 et CD4.
Cellules Th1 :
Les cellules Th1 produisent l'interféron gamma et l'interleukine-12 qui permet après activation du
facteur de transcription Th1 de :
Les cellules Th2 produisent l'interleukine-4, l'interleukine-5, l'interleukine-13 qui stimule, après
activation du facteur de transcription GATA-3:
L'activation du macrophage nécessite l'action des T CD4+ Th1 par la production d'interféron-
gamma et l’interaction CD40:CD40L. Le macrophage va présenter les peptides, grâce à son MHC,
aux récepteurs du T CD4+ qui vont reconnaître ce peptide comme étant le même peptide présenté
par la cellule dendritique alors que le T CD4 était naïf. Le macrophage va produire des réactifs
oxygénés et nitrogénés, des enzymes lysosomales qui rendent le macrophage beaucoup plus
agressif. La réaction du macrophage est pro-inflammatoire avec risque d'endommager les tissus
cellulaires. Le macrophage va à son tour libérer du TNF, de l' IL-1 et IL-12 et chimiokines. L'IL-12
va par un rétrocontrôle positif stimuler le Th1.
Rôle des cellules Th2 :Les actions des cellules Th2 se font grâce à la sécrétion des interleukines 4
et des interleukines 5.
Rôle des cellules Th17 : Les cellules Th17 sont des cellules qui expriment le récepteur Foxp3. Elles
sont générées soit dans le tissu, soit dans les organes lymphoïdes secondaires.Elles participent à la
tolérance périphérique en inhibant les réponses des cellules T par inhibition de l'interleukine-12.
Les lymphocytes T cytotoxiques sont un sous-groupe de lymphocytes T qui sont capables d'induire
la mort par apoptose des cellules infectées par des virus (ou par d'autres agents infectieux) ou des
cellules cancéreuses.
Les lymphocytes T cytotoxiques naïfs sont activés lorsque leur récepteur antigénique reconnaît un
complexe peptide-CMH de classe I présenté à la surface d'une cellule cible. L'interaction de haute
affinité permet au lymphocyte T cytotoxique de rester en contact avec la cellule cible. Une fois
activés, les lymphocytes T cytotoxiques prolifèrent. Ce processus, appelé expansion clonale, aboutit
à un clone de cellules ayant une même affinité ce qui amplifie la réponse immunitaire spécifique de
l'antigène reconnu. Les lymphocytes T cytotoxiques activés circulent ensuite dans l'organisme afin
de contrôler les cellules présentant le même antigène que celui pour lequel ils sont spécifiques.
Lorsqu'ils reconnaissent une cellule infectée ou une cellule cancéreuse, les lymphocytes T
cytotoxiques relarguent des perforines qui induisent la formation de pores dans la membrane
plasmique des cellules cibles, ce qui conduit à l'entrée d'ions et d'eau dans les cellules cibles et
conduit à leur lyse. Les lymphocytes T cytotoxiques relarguent également des ennzymes qui entrent
dans les cellules à travers les pores et induisent la mort des cellules par apoptose. Afin d'éviter une
dégradation tissulaire trop importante, l'activation des lymphocytes T cytotoxiques nécessite à la
fois une interaction forte entre le récepteur antigénique et le complexe CMH-antigène de la cellule
cible et l'interaction avec des lymphocytes T auxiliaires.
Une fois que l'infection est endiguée, la plupart des lymphocytes T cytotoxiques meurent par
apoptose et sont éliminés par les phagocytes mais un petit nombre de lymphocytes deviennent des
lymphocytes T cytotoxiques mémoire. Au cours d'une infection ultérieure par un même agent
infectieux, ces lymphocytes T cytotoxiques mémoire prolifèrent plus rapidement et permettent donc
une réponse immunitaire plus efficace.
Les cellules B sont formées dans la partie rouge de la moelle osseuse et une sélection négative
élimine les cellules B réagissant aux protéines de l'organisme, c'est-à-dire possédant des
immunoglobulines membranaires M auto réactives.
Les cellules B sont alors secrétées dans le sang par lequel elles rejoignent les ganglions
lymphatiques ou la rate. Ce sont des cellules B naïves car elles n'ont jamais été en contact avec un
antigène. Les cellules B naïves ne possèdent que des immunoglobulines membranaires de type M
ou D. La formation des immunoglobulines D membranaires se fait par épissage.
Dans le ganglion lymphatique, les cellules B rejoignant les follicules ganglionnaires ou de la rate.
L'activation des cellules B nécessite deux signaux comme pour les cellules T :
le premier signal est déclenché par des antigènes microbiens à valence élevée comme des
polysaccharides, des lipopolysaccharides, des polysaccharides ou des capsides virales.
le deuxième signal peut être apporté par l’antigène lui-même ou par interaction avec une cellule T
CD4+.
Il existe plusieurs types de cellules B :
les cellules B folliculaires (B2) type principal des cellules B dans les follicules ganglionnaires ou de
la rate
les cellules B de la zone marginale localisées dans les zones périphériques de la pulpe blanche
splénique
les cellules B-1 présentes dans les muqueuses répondant aux antigènes non protéiques.
Antigène qui engage uniquement le récepteur cellulaire B pour le premier signal et pour le second
signal. Cette réponse B thymus-indépendante est la source continue d'anticorps naturels produits par
le corps humain en réponse aux antigènes de la flore intestinale.
Les lymphocytes B sont les cellules produisant les anticorps, qui circulent dans le sang et la lymphe,
et sont donc responsables de l'immunité à médiation humorale. Les anticorps, ou immunoglobulines
(Ig), sont des protéines permettant la reconnaissance et la neutralisation de corps étrangers comme
les agents infectieux ou les toxines. Chez les un récepteur antigénique à leur surface. Toutefois la
nature de ce récepteur est différente de celui des lymphocytes T puisqu'il s'agit d'un anticorps fixé à
la surface de la cellule et non d'un récepteur pouvant reconnaître un complexe peptide-CMH. L'une
des différences entre les lymphocytes T et les lymphocytes B est que les lymphocytes T
reconnaissent un antigène présenté par le CMH à la surface d'une cellule alors que les lymphocytes
B reconnaissent un antigène dans sa forme native. Lorsqu'un lymphocyte B reconnaît un antigène
spécifique et qu'il est activé par un lymphocyte T auxiliaire, il se différencie en plasmocyte. Les
plasmocytes sont des cellules dont la durée de vie est de quelques jours et qui sécrètent des
anticorps. Ces anticorps peuvent se fixer aux microorganismes, et fournissent ainsi des repères aux
cellules phagocytes et au système du complément. Près de 10 % des plasmocytes survivent à l'issue
d'une infection et deviennent des lymphocytes B mémoire à longue durée de vie. Au cours d'une
infection ultérieure par un même microorganisme, ces cellules produisent des anticorps plus
rapidement et leur efficacité est plus importante.
Reconnaissance :
Les cellules B reconnaissent directement l'antigène par le complexe du récepteur des cellules B
(BCR) dans l'organe lymphoïde secondaire (rate ou ganglion). Ces antigènes sont:
Soit transportés par les cellules dendritiques ou des macrophages.
Soit apportés par simple diffusion dans le sang ou la lymphe.
Mémoire immunitaire :
À l'issue d'un épisode infectieux, une partie des lymphocytes B et T qui ont été activés deviennent
des lymphocytes mémoire. Lors d'une infection par le même agent infectieux, ces cellules agissent
plus rapidement et plus efficacement que lors de la première infection par cet agent infectieux. C'est
l'une des raisons pour lesquelles on parle d'immunité « adaptative », en cela que l'organisme
s'adapte à son environnement en se préparant à des infections répétées par un même
microorganisme. La mémoire immunitaire peut s'acquérir de façon passive ou de façon active.
De nombreuses bactéries exercent leur pouvoir pathogène en sécrétant des protéines appelées "
toxines ". Ces toxines peuvent endommager ou détruire les cellules de l’hôte. Pour exercer son
pouvoir pathogène, la toxine doit interagir avec un récepteur spécifique à la surface de la cellule
cible. De nombreuses toxines sont ainsi constituées de deux sous-unités : la première interagit avec
le récepteur cellulaire spécifique et permet l’internalisation de la toxine, la deuxième est
directement responsable de l’effet toxique. Les anticorps qui se fixent par l’intermédiaire de leur
fragment Fab sur le site d’interaction entre la toxine et son récepteur empêchent la pénétration
intracellulaire de la toxine et donc ses effets pathogènes. Cet effet protecteur est appelé "
neutralisation " et les anticorps qui agissent ainsi sont appelés anticorps neutralisants.
Lorsqu’un virus infecte une cellule, il doit d’abord se fixer sur un récepteur membranaire
spécifique. Cette fixation détermine le tropisme du virus pour une cellule déterminée. Ainsi, le virus
de la grippe possède à sa surface des protéines appelées hémagglutinines qui se fixent sur les acides
sialiques terminaux présents sur certaines glycoprotéines des cellules de l’épithélium respiratoire.
Les anticorps dirigés contre l’hémagglutinine préviennent l’infection grippale. Les IgG et les IgA de
forte affinité sont particulièrement impliquées dans la neutralisation des virus.
De nombreuses bactéries possèdent des protéines d’adhérence appelées " adhésines " qui leur
permettent de se fixer à la surface des cellules. Cette réaction d’adhérence est nécessaire à
l’expression du pouvoir pathogène des bactéries intracellulaires ou non.
.
Les étapes du déclenchement de l'immunité adaptative :
Dans le tissu infecté, la réaction inflammatoire a été induite. Des macrophages sécrètent des
chimiokines et cytokines qui vont permettre aux cellules dendritiques de venir sur le site de
l’infection. Là elles internalisent l’agent infectieux puis regagnent la circulation sanguine pour
rejoindre les organes lymphoïdes secondaires.
Ce complexe associé à un peptide antigénique va être reconnu par les récepteurs T (TCR) présents à
la surface des lymphocytes T auxiliaires caractérisés par la molécule CD4 (Cluster of
Differenciation 4).
Lorsque le récepteur TCR présente une affinité suffisante pour le complexe CMHII / peptide
antigénique, le lymphocyte T est activé.
Il se multiplie activement et se différencie en lymphocyte T auxiliaire mature. On parle de sélection
clonale.
Les lymphocytes T CD4 ainsi activés vont sécréter des cytokines qui vont intervenir dans
l’activation et le maintien de la réponse adaptative .
La majorité des types cellulaires expriment à leur surface le complexe majeur d’histocompatibilité
de type I.
De la même façon, les lymphocytes T CD8 présentant une affinité suffisante pour le complexe
CMHI / peptide antigénique sont activés et se multiplient selon un mode de sélection clonale .
Ils ont la capacité de se lier aux cellules présentatrices de l’antigène et d’induire leur lyse. Ils sont
très efficaces dans l’élimination des cellules infectées par un virus.
Les anticorps deviennent alors solubles et sont de type IgG. Les lymphocytes B se différencient en
cellules productrices d’anticorps à forte affinité : les plasmocytes.
Les anticorps vont intervenir en renforçant l’action des acteurs de l’immunité innée par
opsonisation.. Les IgG se fixent à la surface des microorganismes ou des molécules étrangères
solubles. Ils sont ensuite reconnus par des récepteurs spécifiques des IgG présents à la surface des
phagocytes ce qui va conduire à l’ingestion puis la digestion des agents pathogènes.
Quand les lymphocytes T et B sont activés lors d’un premier contact avec l’antigène, une fraction
des cellules va évoluer en lymphocytes mémoire.
Ces lymphocytes sont de type B mémoire et T CD8 mémoire. Ils ont acquis la capacité de
reconnaître l’antigène rencontré avec une forte affinité.
Ils vont jouer un rôle important si l’organisme rencontre de nouveau le micro-organisme pathogène.
Ils circulent en permanence dans l’organisme et sont capables de s’activer au contact de l’agent
pathogène. Ainsi, la réponse adaptative est plus rapide pour éliminer spécifiquement l’agent
infectieux.
La vaccination repose sur ce principe. Elle permet d'avoir une réponse immunitaire spécifique plus
rapide lors d’un contact avec l’agent pathogène.
1. La coopération cellulaire :
Étape 1 : les lymphocytes T CD4 sont activés après avoir reconnu le complexe CMHII / Peptide
antigénique à la surface des cellules dendritiques.
Étape 2 : les lymphocytes B immatures reconnaissent l’antigène par l’intermédiaire des IgM
membranaires et l’internalisent . Ils deviennent alors capables de le présenter au sein du complexe
CMHII à leur surface, aux lymphocytes T CD4 .
Étape 3 : les lymphocytes T CD4 s’activent au contact des lymphocytes B et sécrètent des
cytokines qui vont activer spécifiquement les lymphocytes B et permettre la production d’IgG
solubles spécifiques de l’antigène .
Étape 4 : les IgG sont libérées dans la circulation sanguine et vont agir au site infecté
(opsonisation).
X. LA
Elle a lieu lorsque l’antigène s’est intériorisé. Ici les lymphocytes T4 se différentient en
lymphocytes T auxiliaires et activent les phagocytes pour détruire les microbes qu’ils ont ingérés
dans leurs vacuoles de phagocytose.
Les lymphocytes T cytotoxiques (LTC) provenant de la différentiation des lymphocytes T8
détruisent tous les types cellulaires de l’hôte hébergeant des agents infectieux dans leur cytoplasme.
Les LTC se fixent par leurs récepteurs membranaires aux cellules possédant à leur surface le soi-
modifié (cellules cancéreuses, infectées ou mutées) complémentaire à leurs récepteurs. Le contact
entraine chez les LTC l’exocytose des granules de cytolyse remplis de protéines hydrolytiques
appelées Perforines. Les Perforines se polymérisent et s’enchâssent dans la membrane de la cellule
à détruire, formant un canal transmembranaire par lequel l’eau et les sels vont entrer pour provoquer
l’éclatement de la cellule.
Remarque :
Il arrive que certains lymphocytes T libèrent des signaux chimiques capables d’être captés par la
cellule en détresse (cellule infectée) grâce à des récepteurs spécifiques, ce qui entraine
instantanément la mort de la cellule cible : C’est l’Apoptose (mécanisme d’autodestruction
cellulaire génétiquement programmé qui est mis en marche lorsque la cellule reçoit des signaux de
son environnement).
Conclusion :
En fin de compte, la réponse immunitaire adaptative doit son nom au fait qu’elle varie, donc
s’adapte en fonction de l’emplacement de l’antigène, et est dite spécifique car elle est dirigée
contre un seul antigène. Elle prend plus de temps que la réponse immunitaire innée pour se mettre
en place, mais reste la plus efficace dans la lutte contre les antigènes. Aussi, elle assure une réponse
plus rapide et plus efficace lors des rencontres ultérieures avec un même antigène (mémoire
immunitaire).