Les Capteurs de Temperature

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Mesure de température

par contact
LES CAPTEURS DE TEMPERATURE

INTRODUCTION

- Dans l’industrie, la température est la grandeur physique que l’on mesure le


plus souvent. La température est un paramètre de contrôle et un indicateur
permettant, soit de diriger, soit de suivre de nombreux processus.

- La température fait intervenir divers phénomènes physiques, le point triple de l’eau


(273.16K, 6.11 mbar), l’énergie thermique minimale(0K).
- La température n’est pas directement accessible, contrairement à la masse ou à
la longueur. Elle est donc repérable par l’intermédiaire d’un phénomène associé.

Pour déterminer la température d’un milieu avec un maximum de précautions,


on doit se poser les questions suivantes :
- quel est la nature de ce milieu ? est-il accessible ?
- quel est l’état thermique de ce milieu ?quelle est son interaction avec son
environnement ?
- quel instrument de mesure utiliser ?pour quelle plage de température ?
- quelle est la méthode à adopter ?
- où placer le capteur ? et comment ?
- quelle est l’écart entre sa température vraie et la température mesurée ?
2
La température est une grandeur physique caractérisant une sensation de chaleur ou
de froid. Cette grandeur est proportionnelle au niveau énergétique du corps considéré,
et représentative de son agitation moléculaire.

La température d’un corps s’exprime en degrés Celsius ou en degrés Kelvin (si l’on se
réfère à l’état de repos - zéro absolu - de ses molécules).

Il existe deux méthodes pour déterminer la température d’un corps :


la mesurage au contact de ce corps , et le mesurage de son rayonnement.

En fait, quel que soit le moyen utilisé, le mesurage de la température d’un


corps résulte d’une action indirecte consistant à traduire l’état d’une grandeur
physique intermédiaire influencée par le corps (évaluation de la dilatation d’un liquide,
d’un solide, d’un flux de rayonnement, variation de résistance électrique) en valeur
chiffrée et exprimée en degrés Celsius ou en Kelvin.

Ainsi, déterminer des températures par thermographie infrarouge consiste à


mesurer des flux de rayonnements, puis traduire ces résultats en valeurs
exploitables exprimées dans l’unité choisie par l’opérateur.

Évidemment, l’environnement extérieur et les imperfections des radiomètres sur les


plans optiques, électrique, etc.. influencent les valeurs de sortie de l’appareil utilisé : Il
est toujours intéressant de connaître les limites d’un système, et de savoir
interpréter ses résultats. 3
CHAINE DE MESURE :
Elle est constituée essentiellement des éléments suivants :
-le capteur ( organe de détection) . Il transforme l’énergie thermique puisée au sein du milieu étudié en
énergie électrique ou mécanique,
- La chaîne de transmission ( transmetteur ou transducteur). Il conditionne et amplifie le signal .
- l'instrument de mesure (organe de lecture ou d’enregistrement) : voltmètre, Ohmmètre,
Ampèremètre, afficheur, enregistreur.

C, L °C

Capteur
Affichage, Voltmètre,
Transmetteur Enregistreur……..
ou transducteur

CHOIX DE LA MÉTHODE EN FONCTION DU DOMAINE DE TEMPÉRATURE :

Le choix du capteur à utiliser est très influencé par l’ordre de grandeur des températures à mesurer.
Le choix de la chaîne de mesure est lié à l’intervalle exploré autour de la valeur moyenne.

• On tiendra compte dans ce choix de :


– La sensibilité,
– La fidélité,
– l’exactitude,
– Du temps de réponse
Et ce, en fonction du souhait de l’opérateur.

4
CHOIX D’UN CAPTEUR

Mesure de température

Avec sortie électrique Sans sortie électrique

Mesure sans Mesure avec contact


contact physique physique

Capteur Détecteur

Thermomètres à dilatation
Pyromètre optique Thermomètres électriques Thermomètres à dilatation
•Pyromètre optique à disparition de
•A radiation totale •A Couple thermoélectrique •De solide filament(sans contact physique)
•A radiation partielle •A résistance métallique •De liquide •De liquide
•Bichromatique •A semi-conducteur •De gaz •Thermomètre classique à dilatation
•A quartz •Cristaux liquides
Munis de contacts •Méthodes repères (crayons, peintures
électriques thermosensibles, etc…)

5
GAMME DE TEMPERATURE DES PRINCIPAUX THERMOMETRES

Type Gamme de température


-300 0 1000 2000 3000

Thermocouple

Résistance métallique

Thermistance

Transistor

Circuit intégré

Quartz

Pyromètre optique

Pyromètre à dilatation de
solide

Pyromètre à dilatation de
liquide

Thermomètre à dilatation
de gaz

Thermomètre à tension
de de vapeur

Cristaux liquides

Méthodes repères

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CHOIX D’UN THERMOMETRE ELECTRIQUE

Thermomètres électriques

Semi-conducteur Quartz
Thermocouple Résistance métallique

Thermistance Diode, transistor Circuit intégré

A - Large gamme de - Large gamme de - Gamme de - Prix très - Prix très


température température température intéressant intéressant - Très grande
v - bonne précision précision
- Capteur actif - Très bonne précision moyenne - Sensibilité
a - Robuste - Bonne sensibilité - Très grande correcte - Très bonne - Grande
n - Temps de réponse - Bonne stabilité à long sensibilité - Très faible linéarité sensibilité
t assez court terme - Signal important encombrement - faible - Immunité
a - Grande variété de - Grande variété de - fiabilité encombrement au bruit du
formes de sondes formes de sondes - Temps de - sortie en signal de
g courant ou en mesure
- Mesures ponctuelles - Bonne réponse très court
e interchangeabilité - Faible tension
s encombrement - intégration des
- Forme adaptable dispositifs de
conditionnement

I - Faible sensibilité - Mesures non - Précision moyenne - Précision moyenne


n - faible gamme de - faible gamme de - faible
- Non linéarité ponctuelles - mauvaise stabilité
c température température gamme de
o
- Nécessité d’une - Risque d’auto- à long terme
jonction froide de échauffement - Interchangeabilité interchangeabilité température
n
référence médiocre par sélection - prix élevé
v
é parfaitement connue - Risque d’auto- - linéarité moyenne - encombrement
n ou d’une échauffement
i compensation
e électrique
n
t
s

7
PRINCIPE DE MESURE

On distingue des dispositifs basés sur :

1/ les propriétés thermiques des solides et des fluides :

- Dilatation : des liquides, des solides et des gaz,


- Tension de vapeur des liquides.
- Autres
2/ les propriétés thermoélectriques :
- Variation de la résistance d’un conducteur avec la
température: sonde platine, thermistances,
- Thermoélectricité ( thermocouples ).

8
Echelle de température

V0 VT

Pf1 Pf2

Pf1 : point fixe correspondant à un état physique d’un corps donné.


Ex : fusion de la glace(0°C)
Pf2 : point fixe correspondant à un état physique d’un corps donné.
Ex : ébullition de l’eau (100°C)

9
On définit alors une échelle de température fondée sur 2 points fixes :
Une relation arbitraire entre le nombre T qui relie la température et le
nombre X qui mesure la grandeur utilisée, soit :

T(X) = A.X + B T(X) : fonction thermométrique

D’où une échelle centésimale ou Celsius : échelle la plus utilisée.


Autre échelles :
0 °C. (degrés Celsius) 100

°F (degrés Fahrenheit)
32 212

Soit : 1°C=180/100 °F = 9/5 °F

Conversion : T °F=9/5 T°C + 32


T°C = 5/9 ( T °F –32 ).

10
Dans ce cas, la fonction thermométrique peut s’écrire :

X − X0
T ( X ) = 100.
X 100 − X 0

d’où :
X = X0. ( 1 + α.T )

Remarques :
La grandeur physique qui sert à mesurer la température varie rarement de façon
linéaire avec elle.
Un accord international a fixé l’échelle de température E.I.T qui s’appuie sur 18
points fixes ( pour lesquels la température thermodynamique a été déterminée ) et
deux instruments d’interpolation.

En France, la conservation de l’E.I.T a été confiée par le BNM ( Bureau National


de Métrologie )à l’INM ( Institut National de Métrologie ), laboratoire primaire .

11
12
• THERMOMETRES UTILISANT LES PROPRIETES THERMOELECTRIQUES

1/ Thermomètres a résistance :
• la variation de la résistance d’un métal avec la température s’écrit :

RT=R0(1+ α.ϴ)

• Variation de la résistance de quelques matériaux en fonction de la température

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variation de la résistance de queleques matériaux
R/R0

Cuivre
6

5
Nickel
R / R0 (Cu )
4
R / R0 (Platine )
3 R / R0 (Nickel )
Platine
2

1
-200 0 200 400 600 800
0

T ( °C )

13
Rg
Principe :

E
Rs

RL

Courant de circulation :

E
i= .(mA)
r + R L + R g + Rs

14
• si Rs varie, i varie,

• G est gradué en °C.


Remarque : en réalité, Rg et Rs varient avec la température, donc i varie.

• Constitution d’une sonde résistive :


Schéma de principe.

Gaine

Isolant

Fil résistant

bobine

15
• Métaux utilisés :

• Nickel T→ 150 °C
• Cuivre T→ 200 °C
• Platine → 1000 °C
T→
• Le métal le plus utilisé pour réaliser des capteurs de température est le platine. Il
supporte des températures jusqu’à 1700 °C, sans s’oxyder ni s’évaporer, résistant à la
corrosion et de caractéristiques électriques stables.
• Les dimensions des capteurs cylindriques sont de 1 à 2 mm de diamètre, de 6 à 15 mm
de longueur.
• Il peut être obtenu très pur, ce qui garantit l’interchangeabilité des sondes.
• Plus un métal est pur, plus son coefficient de dilatation α est élevé, ce qui permet de
sélectionner les capteurs.
• Le platine est utilisé quand on cherche une bonne précision.
• Il est reconnu comme instrument d’interpolation entre 13.81K (point triple de
l’hydrogène) et 903.89 K(point de solidification de l’antimoine) pour définir l’E.I.T 90.
La précision obtenue de l’ordre du mK dans le domaine des températures usuelles.
• Pour les thermomètres industriels, les exigences sont moins rigoureuses.
• La norme NF C-42.330 (1983), qui reprend la norme internationale CEI 751 (1983), pour
la plage –200 à 850 °C, utilise la relation :
• RT = R0 [ 1+aT+bT²+cT3 ( T –100 ) )] avec T en °C Relation de Callendar
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• Les constantes peuvent être déterminées à l’aide des points fixes suivants :
– Ebullition normale de l’oxygène : 90 K
– Point glace : 273,15 K
– Point vapeur : 373,15 K
– Ebullition normale du soufre : 717,15 K
• Pour plus de détails, se reporter à l’annexe B ( relation résistance – température )

Remarques

• a/ les valeurs de b et c dans la relation de Callendar restent faibles, on peut alors considérer une variation
linéaire de R(T) pour une plage de température pas trop grande ( 0 à 100 °C).
• b/ Le niveau de sortie est relativement faible.
Pour i=1 mA, R(capteur)=100Ω ; la tension de sortie n’est que de 0.4 mV par degré, mais la reproductibilité est
excellente.
Par conséquent, le platine est utilisable dans des applications où l’on cherche une grande précision (erreurs
inférieures au 1/100 °C).

• c/ Les thermomètres doivent avoir un coefficient α de 3.805.10-3 K-1 et une résistance R0 de 100 Ω.

• La norme accepte deux classes d’interchangeabilité, dont les tolérances sont données dans le tableau ci-après.
• On peut ainsi obtenir une reproductibilité meilleure que 0.1 °C si les conditions d’utilisation sont respectées, en
particulier si l’on ne dépasse pas les limites d’utilisation en température indiquées par le constructeur.

17
• On peut ainsi obtenir une reproductibilité meilleure que 0.1 °C si les conditions
d’utilisation sont respectées, en particulier si l’on ne dépasse pas les limites
d’utilisation en température indiquées par le constructeur.

Avantages
– Grande précision
– Grande sensibilité
– Bonne stabilité ( 1 °C à 600
°C pour 6000 h d’utilisation )
– Interchangeabilité
– Pas d’influence des champs
magnétiques
– Mesures simples sans
corrections

Inconvénients
• Mesures différentielles difficiles
• Courant de mesure limité à 1 ou 2 mA (voir auto échauffement )
• Encombrement important pour certains capteurs

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• Le coefficient α est défini par la relation :

R100 − R0
α= = a + 100.b
100.R0

• Ces sondes sont utilisables de –250 à 1000 °C mais l’enveloppe de verre


limite pratiquement à 630 °C. au delà de 250 °C on préfère souvent les
thermocouples.
• La sensibilité est de 0.4 Ω / °C pour R0 =100 Ω
• Le temps de réponse varie de 0.1 à 10 s suivant l’enrobage ( céramique, alumine ,verre ou
matières plastiques )

19
RL1

R2
Rs
RL2

RL3 R3
R4

20
• La sensibilité relative est donnée par :
1 dR
a=
R dT

Auto-échauffement :

La mesure de la résistance Rs de la sonde thermométrique nécessite le passage d’un courant


électrique I ; d’ou son échauffement par effet Joule qui délivre une énergie proportionnelle au
temps d’utilisation t, telle que :

E = Rs.I².

Ce qui accroît légèrement la température de la résistance ( et du doigt de gant ).


On mesure donc une température par excès.

Les constructeurs proposent des récepteurs qui débitent un courant électrique


pouvant varier entre 0.1 et 1 mA.
21
• L’élévation de température par effet Joule se situera par conséquent entre 0.1
et 1 °C/mW.
• On définit ainsi un coefficient d’auto échauffement de la sonde
thermométrique par la grandeur :

puissance K en mW/degré.
K=
delta.T
• On obtient ainsi une erreur de 0.05 à 1.5 °C.
• En pratique, on choisit un courant de mesure < 3 mA.
Remarques :
• 1/ Il existe des résistances dont les valeurs nominales peuvent être 50, 200 ou 500 Ω
• 2/ Des résistances en nickel ( fils, lames ou couches minces) sont utilisées dans
certaines applications.
Elles sont économiques avec un coefficient de température plus élevé que celui du platine
(6.18.10-3 au lieu de 4.10-3 ) mais utilisables seulement entre –60 et +180 °C.

22
RELATION RESISTANCE TEMPERATURE

Résistance thermométrique Platine 100 Ohm à 0°C


Selon NFC-42-330
Symbole ( non standard ) : Pt 100

Valeur à 0 °C : 100 Ω
Coefficient de température moyen entre 0 et 100 °C :
α= 0.00385 / °C

Plage d’utilisation : -200 à +850 °C

Classe de précision :

Classe A ± [ 0.15 °C +0.002 . T (°C ) ]


Classe B ± [ 0.30 °C +0.005 . T (°C ) ]

Polynôme d’interpolation :

On utilise la relation de Callendar et Van-Dussen de forme générale :

R(T)=R(0°C)[ 1+ α (T- δ(T-100)T.104 - β(T – 100 )T3 . 10-8 ]


Soit
R(T)=R( 0°C )[ 1 + A.T + B.T² + C ( T - 100 )T3 ]
De 0°C à +850 °C : α = 0.00385
β=0
δ = 1.507
A = 3.90802 . 10-3
B = -5.80195 .10-7
C=0

donc Dans cette zone, R(T) est un polynôme du deuxième degré. 23


24
RELATION RESISTANCE TEMPERATURE

Résistance thermométrique Platine 100 Ω à 0°C


Selon NFC-42-330

Symbole ( non standard ) : Pt 100

Valeur à 0 °C : 100 Ω

Coefficient de température moyen entre 0 et 100 °C :


100
α0 = 0.00385 / °C

Plage d’utilisation : -200 à +850 °C

Classe de précision Classe A ± [ 0,15 °C +0,002 . T (°C ) ]


Classe B ± [ 0,30 °C +0,005 . T (°C ) ]

Polynôme d’interpolation :

On utilise la relation de Callendar et Van-Dussen de forme générale :

R(T)=R(0°C)[ 1+ α (T- δ(T-100)T.104 - β(T – 100 )T3 . 10-8 ]


Soit
R(T)=R(0°C)[ 1 + A.T + B.T² + C (T - 100)T3 ]

De 0°C à +850 °C : α = 0,00385


β= 0
δ = 1,507
donc A = 3,90802 . 10-3
B = -5,80195 .10-7
C = 0

Dans cette zone, R(T) est un polynôme du deuxième degré.

25
MESURE DES VALEURS DE RÉSISTANCE
Méthodes de mesure :
On distingue deux grandes catégories :
• les méthodes potentiométriques : aucun courant ne passe à
l’équilibre dans la branche du circuit au moment de la mesure.
Elles tendent à être remplacées par l’utilisation des appareils
numériques(mise en œuvre simple)
• Les méthodes en pont : le courant passe dans tous les
éléments du circuit pendant la mesure. Ce courant tend à être
presque négligeable.

26
• MONTAGE SIMPLE À DEUX FILS

Ohmmètre
RL1

RL2

La résistance mesurée est : R = Rs + RL1 + RL2


D’où une erreur sur la valeur de la résistance mesurée.

Exemple : avec deux câbles de 0.5 Ω et une sonde platine de 100 Ω On a Rs=101 Ω, soit une
erreur systématique de 2.5°C
Ce montage est déconseillé si le capteur est très éloigné de l’appareil de mesure.

27
• MONTAGE SIMPLE À QUATRE FILS

A/ montage directe

RL2 G
Rs = V / I

Rs
RL3 V
Rs RL1

V : voltmètre étalonné de grande impédance


RL RL4

I
I : courant très stable

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MONTAGES UTILISANT UN PONT DE WHEATSTONE

C’est la méthode la plus utilisée, elle est précise, on peut obtenir une précision de 0.1 °C pour une température de 400
°C, ce qui donne une précision relative de 0.025 %.

Montage classique :

Rs

29
MONTAGE À 3 FILS
Montage courant, nécessite un équilibrage des lignes mais pour des précisions meilleures que le 1/10 ème de degré

R2
Rs
RL2

RL3 R3
R4
A l’équilibre, l’équation du pont s’écrit :

( Rs + RL1 ). R3 = ( R4 + RL3 ) . R2

Rs = ( 1 / R3 ) . (R4 R2 + R4 RL1 – R3 RL3 )

avec le choix des résistances R3= R2 l’influence des fils de liaison est
largement atténuée. 30
Thermistance CTN
Ce sont les plus utilisées. Elles sont utilisées pour des mesures de température absolues et
différentielles, mesures de débit et de niveau, régulation thermique Elles possèdent un coefficient de température
négatif. La résistance est donnée par la relation :

 
R(T ) = R0 exp  β ( )
1 1

 T T0 
Avec R0 : résistance à T0 ( en général 25 °C )
Le choix se fait d’après R0 et le coefficient de température α à 25 °C.
On montre :

1 dR β
α= =− 2
R dT T

Le coefficient β est de l’ordre de 2500 à 5000K suivant le matériau.


La sensibilité de ces capteurs est très élevée. R peut varier de 17000 à 700 Ω entre –30 et +30 °C.

31
R(Ω)

dR
R1 ( )1
dT

dR
R2 ( )2
dT

T(K)
T1
T2

32
Ils permettent ainsi de détecter de très petites variations de température ( environ 5.10-4 )
Ces capteurs, de petites dimensions voient leurs températures s’élever rapidement, ce qui provoque un
fort échauffement
par exemple, dans une thermistance de 2000Ω, une dissipation par effet Joule de 0.1 mW est obtenue
pour un courant de 200 µA
En associant des thermistances et des résistances les constructeurs proposent des capteurs linéaires, ce
qui permet des erreurs de linéarité inférieures à ±0.04 °C sur une gamme de
100 °C.
L’inconvénient de l’utilisation de ces capteurs vient du fait qu’ils sont instables, vieillissent, non-linéaire et
peu interchangeable avec une précision moyenne.

R(Ω)
Thermistance CTP :

Ces sondes dont le coefficient de température est positif ne sont


utilisées que dans certains cas particuliers –
dR
contrôle, prévention des incidents( dépassement de seuils, R1 (
dT
)1

commande de relais, protection et régulation thermique )


On utilise surtout les matériaux dont la caractéristique résistance- R2
température présente une brusque variation. dR
( )2
dT
T(K)

T2 T1

33
Thermomètres au silicium :
On les nomme également silistors. Ils sont de technologie récente. Ils se présentent généralement
sous forme de bâtonnets de silicium dopé pour que la caractéristique résistance-température
présente une grande plage de linéarité entre 100 et 200 °C.
La relation R(T) s’écrit dans ce cas sous la forme :

R(T) = R0 [ 1+a ( T –T0 ) +b ( T –T0 )² ] avec T en °C

Où R0 et T0 correspondent aux valeurs à la température ambiante

Les bolomètres : Pour mesurer de très faibles variations de température, on utilise un


bolomètre. Il est constitué de 2 lames de platine identiques, de quelques microns
d’épaisseurs, disposées chacune dans l’une des branches d’un pont de Wheatstone. La lame
exposée au rayonnement est noircie, alors que l’autre, protégée du rayonnement,
compense les effets de la variation de la température ambiante sur la résistance de la lame
noircie.
Un tel dispositif monté sur un pont très sensible, permet de mesurer des variations de
température de l’ordre de 10-5 K

AUTRES MÉTHODES DE MESURE DE TEMPÉRATURE

L’évolution de la microélectronique a permis la réalisation de thermomètres simples, stables et peu


coûteux, dont le fonctionnement repose sur l’influence de la température sur les propriétés électriques des
composants. Ils ont généralement une bonne sensibilité mais une plage de fonctionnement réduite; on dit
souvent « une faible dynamique »

34
On trouve ainsi les thermomètres suivants :

1. Thermomètre à diodes : Ces thermomètres sont alimentés dans le sens direct par un
courant d’intensité constante I. On établit alors une relation de la forme :

QE .U Q .U
I = I 0 (T ). exp[ −1] ≈ I 0 (T ). exp[ E ]
k B .T k B .T

avec :
QE .U
I 0 (T ) = C.T α exp[− ]
k B .T
avec : C : une constante
α : nombre voisin de 3
U0 : tension caractéristique du matériau qui vaut U0=1,12 V pour le Silicium. On en déduit :

k B .T
U (T ) = U 0 (T ) + (ln I − α . ln T − ln C )
QE

On détermine ainsi une température T en mesurant la tension U .


On améliore la précision de la mesure en utilisant des couples de transistors montés en diodes ou des circuits intégrés.

35
. Thermomètre à Quartz : La fréquence mécanique d’oscillation d’un cristal de quartz dépend de la
température T selon une loi expérimentale de la forme :

ν (T ) = ν 0 (1 + A.T + B.T ² + C .T 3 )

∆ν
D’où = ( A.T + Bt ² + C.T 3 )
ν0

En mesurant la variation relative de fréquence, on accède à la température. Ils sont d’une grande précision (on détecte
des écarts de l’ordre de 10-4 K) et d’une grande sensibilité (environ 1000 Hz/K).

1.Autres thermomètres :

Diverses méthodes existent, elles permettent dans certains cas d’avoir un ordre de grandeur de la température d’un
milieu déterminé :
-Cônes de Seger,
- crayons,
- vernis ……

36
LES COUPLES THERMOELECTRIQUES
PROPRIÉTES DES F.E.M THERMOELECTRIQUES :

Origine des forces thermoélectriques : effet Seebeck.

Effet Peltier : effet thermique autre que l’effet Joule résultant du passage d’un courant à la jonction de deux matériaux A et B de
nature différente.(f.e.m de contact, résultant de la différence de mobilité des électrons des 2 conducteurs)
C

Sens du courant

Cu Fe Fe

Refroidissement échauffement
( jonction )

Exemple de f.é.m de Peltier :


Ep(Cu-Fe )=3 mV
Effet Thomson :
Tc MATÉRIAU M Tf

ions

D’où une d.d.p de Thomson.


Cette d.d.p est très variable selon l’entropie des électrons, qui diffère d’un matériau à un autre.
La mise en évidence d’un effet Thomson suppose l’existence d’un circuit composé d’au moins deux conducteurs de
caractéristiques thermoélectriques différentes.
L’effet Thomson est donc un effet thermique autre que l’effet Joule résultant d’un passage de courant électrique dans un
conducteur dans lequel il existe un gradient de température. 37
• f.é.m de Thomson :
Tf

E (m, Tc → T f ) = ∫ hm (θ )dθ
Tc

• où hm : coefficient de Thomson>0

Exemples : h(Cu)≈ 2.2 µV ; h(Fe)≈-8.4µV

Loi de Volta : dans un circuit fermé isotherme constitué de conducteurs différents, la somme des f.é.m de Peltier est nulle.

b
Ep( a/b, T ) + Ep( b/c, T ) + Ep( c/d, T ) = 0
a c

Par conséquent, la f.é.m d’une chaîne de matériaux homogènes isothermes est la même que celle qui existerait si les
deux matériaux étaient directement en contact.

38
Métal A
Cu c f
 dE   dE 
∆E = ∫   dT + ∫   =0
f  A c A
Tc TF dT dT

Métal A Cu

Métal A A+ TF
Cu
c f
 dE   dE 
Tc ∆E = ∫   dT + ∫   ≠0
f  A c B
dT dT
Cu
Métal B
B-

L’effet Seebeck est donc la combinaison des effets Peltier et Thomson.

39
• Considérations pratiques :
Une des jonctions est portée à une température
connue, l’autre est à la température à déterminer (mesure
ponctuelle).
• Etalonnage du thermocouple :
On maintient la jonction de référence à O °C.
On relève E(a / b, T) de la jonction de mesure.
• Variation de E(a / b, T) :
E(a / b, T) = aT+bT²+cT3+….
• Sensibilité du couple thermoélectrique :
dE (a / b, T )
σ (T ) =
dT
On retiendra :
pour le couple Chrome – Alumel ( type K )
σ K = 41µV / °C
40
• Thermocouples usuels : voir détails ci-après.

• Les caractéristiques essentielles des couples thermoélectriques


reconnus pour leurs interchangeabilités et leurs accessoires ont fait l’objet de
plusieurs normes ( NF C-42.321, NF C-42.322, NF C-42.323 ) .

• Le thermocouple type S ( Platine - Rhodium 10 % / Platine ) est reconnu


comme le plus stable ; il permet d’obtenir une précision de l’ordre du degré.

• La norme NF C-42.322 définit 3 classes de tolérance, qui sont exprimées soit


par un écart en °C, soit par un pourcentage de la température mesurée, la
plus grande de ces deux valeurs étant celle à retenir.

• En règle générale, les constructeurs proposent des couples dans la tolérance


de classe 2.

41
Loi des températures successives :

E ( mV)

E(a/b, T1 T2 )

E(a/b, T0 T1 )

T ( °C )
0 T0 T1 T2

Sachant que la f.é.m E( a/b, T0 à T1) peut être une compensation de soudure froide ( T0 =T amb )
Et la f.é.m totale est donnée par la relation :

D’un point de vue pratique, on utilisera la relation simplifiée suivante :

42
E ( mV)

ETTa (a, b) f.é.m produite ( mV)

E0Ta (a, b) Compensation de soudure


froide ( mV)

0 T ( °C )
Ta T

E0 (a / b) = E0Ta (a / b) + ETa
T T
( a / b)

43
K

44
45
46
47
. 3 montages possibles

Montage dit de
Cu Laboratoire
A+
Appareil de Lecture
Soudure à mesure à la
indirecte
la température Ta
B-
température
T Cu
T
jonction

Cu
A+ C+
Appareil de
mesure à la
Soudure à
D- température Ta
la B-
température
Cu
T
T
jonction Montage dit Industriel
Lecture indirecte

Cu
A+
C+
Afficheur en
Soudure à
D-
la B- °C
température
Cu
T

jonction

Montage dit Industriel


Lecture directe

48
• Les câbles de compensation, moins coûteux, sont utilisés pour les montages
nécessitant de grandes longueurs de câbles de liaison entre le couple et
l’afficheur. Ils doivent cependant respecter deux règles :
• avoir les mêmes propriétés thermoélectriques que le couple utilisé,
• avoir le même pouvoir thermoélectrique.
• La norme CEI 584.3 définit un système international d’identification par code
de couleur .et propose une table de tolérance.

L’une des fréquentes et importantes causes d’erreur est l’inversion de polarité avec les fils du
thermocouple dans la boite de raccordement : avec un type K, on peut engendrer jusqu’à 100 °C
d’erreur.

La compensation de soudure froide :


Pour s’affranchir de la température ambiante et de ses fluctuations, un dispositif dit de
compensation de soudure froide s’avère nécessaire pour placer la jonction de référence
dans un environnement à température connue.

49
Première solution : Un bac de glace en fusion ou une enceinte climatique avec des éléments
refroidisseurs à effet Peltier permettent de maintenir la référence à 0°C ; Cette dernière solution
est dite boite de compensation de soudure froide ; elle est lourde industriellement.

C+
C+ C+
Cu
Cu Cu

Sonde RTD

D- Cu
D- Cu
D- Cu

Bloc thermique référence : 0°C


Bloc thermique référence :30°C
Chauffage Bloc thermique référence : ambiante

Deuxième solution : Les jonctions de référence sont laissées à la température ambiante à l’abri des
courants d’air de façon à thermostater. La température de référence est mesurée par une sonde résistive. Des
composants électroniques compensent alors l’effet de la température ambiante.

50
• Les circuits de conditionnement des thermocouples :
• La plupart des transmetteurs industriels convertissent la fém en un signal 4 – 20 mA. Ils
se montent en tête de canne ou en armoire ; ils acceptent des températures ambiantes
entre -20 °C et 80 °C sans que la mesure de la température en soit altérée.
• La stabilité en température (dérive du zéro et de la pleine échelle) est meilleure que
0,05 % de la plage de mesure par °C de température ambiante.
• L’erreur due à la compensation de la soudure froide est inférieure à 0,04 °C par °C de
température ambiante.
• L’erreur de linéarisation est inférieure à 0,5 °C de la plage de mesure.
Exemple :
La tolérance attendue d’un transmetteur pour un thermocouple de type J, réglé pour la plage 100 à 200
°C, soumis à une variation de la température ambiante de 40 °C :
-stabilité : ± 0,05%.40 °C (200-100) = ± 2°C
-compensation de SF : ± 0,04.40 °C = ± 1,6°C
-linéarisation : ±0,5%. (200-100) = ± 0,5°C
soit :
± 2² + 1,6² + 0,5² = ± 2,6 °C

or pour le thermocouple de type J : ± 3%. (200-100) = ± 3 °C


soit :

± 2,6² + 3² = ± 4 °C
51
Exemple :
La tolérance attendue d’un transmetteur pour un thermocouple de type J, réglé pour la
plage 100 à 200 °C, soumis à une variation de la température ambiante de 40 °C :

-stabilité : ± 0,05%.40 °C (200-100) = ± 2°C


-compensation de SF : ± 0,04.40 °C = ± 1,6°C
-linéarisation : ±0,5%. (200-100) = ± 0,5°C

soit :

± 2² + 1,6² + 0,5² = ± 2,6 °C


or pour le thermocouple de type J : ± 3%. (200-100) = ± 3 °C

soit :
± 2,6² + 3² = ± 4 °C
52
• Remarque : Les transmetteurs numériques apportent une
amélioration notable. Le signal du thermocouple est
compensé au niveau de la soudure froide puis numérisé. Les
processeurs prennent en charge les opérations
d’interpolations des tables, de linéarisation.
• Le numérique apporte de grandes opportunités en termes
de communications des données : mise en réseau sur bus de
terrain, paramétrage et diagnostic à distance.
• Les auto tests sont une des grande évolution actuelle de la
thermométrie.

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AUTRES MONTAGES
•Montage utilisant plusieurs thermocouples et un
I.M
seul instrument de mesure IM- : mesures de
températures sur des sites

•Sf 1 2 3

•Montage de thermocouples en série : permet


d'obtenir une f.é.m plus grande par addition des I .M
différentes f.é.m.

•1 2 3

•Montage de thermocouples en parallèle: permet


I .M
d'obtenir une température moyenne d'un domaine
non isotherme.

•1 2 3

•Montage de thermocouples montés en I.M


Zone isotherme
opposition à la TempératureT3

permet de mesurer la différence de 2


températures avec 2 couples de même Témoin à T2
Echantillon
nature.
à T1
•1 2

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