La Recuperation D'Eau de Pluie
La Recuperation D'Eau de Pluie
La Recuperation D'Eau de Pluie
Ciele
96 Canal St-Martin 35700 RENNES
02 99 54 42 98
info@ciele.org
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Ce document est la première version qui sera améliorée, mise à jour et
complétée régulièrement. Votre expérience nous est précieuse pour enrichir ce
dossier.
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par courrier Ciele 96 Canal St-Martin 35700 RENNES.
Merci et bonne lecture
Des raisons écologiques. L’usage de l’eau de pluie permet de moins solliciter les
nappes phréatiques. Cette eau est naturellement douce, sans calcaire, ce qui permet de moins
utiliser de produits nettoyants et de rejeter une eau usée moins polluée. C’est un geste « éco-
citoyen ».
Des raisons pratiques. L’eau de pluie est abondante, les systèmes de récupération
sont relativement simples à mettre en œuvre (plus complexe avec des maisons déjà
existantes), et peuvent couvrir 100% des besoins en eau non potable, à l’usage du jardin, des
toilettes et du lavage de la maison.
Divers
7%
Sanitaire
28%
Arrosage
6%
Vaisselle Linge
10% 13%
Source CIELE
L’eau de pluie peut subvenir à l’alimentation des toilettes, de l’arrosage et des usages divers,
soit environ 40 % des besoins quotidiens.
Ainsi pour une maison de 100 m² à Brest, avec un toit en ardoise, la quantité d’eau de pluie
captée est la suivante :
A Rennes, avec une pluviométrie de 730 litres/m², on peut espérer récupérer avec le même
type de toiture, plus de 58 m³/an.
Tout aménagement concernant la réseau d’eau pluviale doit être signalé, par
récupération d’eau de pluie est soumis à des tuyaux de couleurs différentes du
déclaration en préfecture. Les services de réseau d’eau potable. Des étiquettes et des
la DDASS doivent être associés à ce projet panneaux portant la mention « eau non
de récupération en vue d’alimenter certains potable » doivent être apposés à proximité
équipements (WC, lavages, eau des arrivées d’eau de pluie, même filtrée.
d’arrosage). Par contre, il est de la Tout robinet de puisage d’eau récupérée
responsabilité du maître d’ouvrage : doit être verrouillé pour éviter tous risques
d’absorption accidentelle.
- D’interdire toute injection d’eau de
récupération dans le réseau de distribution,
par une déconnexion parfaite entre les
deux réseaux (eau potable et eau de pluie).
Le réseau doit être double pour alimenter
en eau potable les équipements en cas de
quantité d’eau insuffisante dans la cuve de
récupération et le réseau d’eau de ville
équipé de disconnecteurs pour les postes à
double alimentation (toilettes).
- De clarifier, dès l’engagement du projet,
les mesures de gestion, d’entretien et de
- D’éviter tout risque de confusion entre
surveillance des équipements : modalités et
les deux réseaux au moyen de signes
garantie de suivi (nettoyage).
distinctifs conformes aux normes. Le
Enfin, il faut savoir que l’exploitation de l’eau de pluie n’est pas interdite. Elle est soumise à
déclaration en préfecture dans le cadre d’un projet d’habitat individuel et à autorisation pour
un projet ouvert au public. Son exploitation pour un usage autre que l’approvisionnement des
toilettes, jardins et lavages est sous la responsabilité du propriétaire du bâti et du réseau d’eau.
Il est impératif que toutes les mesures de sécurité soit prises, en vue de repérer facilement les
différents réseaux et que leur connexion soit impossible par le jeu de disconnecteurs.
Textes réglementaires
Article 640 et suivants du code civil : « En application du principe de libre disposition, tout
propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds. »
Réglementation sur l’eau potable, §17 : « Une liaison directe entre l’installation d’eau potable
et l’installation de pluie n’est pas autorisée».
Réglementation du Service d’Eau : « Lorsque les installations intérieures d’un abonné sont
susceptibles d’avoir des répercussions nuisibles sur la distribution publique ou de ne pas être
conformes aux prescriptions du règlement du service des eaux, celui-ci ou tout autre
organisme mandaté par la collectivité peut, en accord avec l’abonné, procéder à leur
vérification. »
Position sanitaire relative à l’utilisation des eaux de pluie pour des usages domestiques –
Direction générale de la santé – mars 2006
Ce texte rappelle notamment la notion d’usage domestique pour l’eau de pluie. Ainsi, il est
précisé que l’utilisation d’eau de qualité dite potable doit être impérative pour les usages
domestiques alimentaires (boisson, préparation des aliments et lavage de la vaisselle) et ceux
concernant l’hygiène corporelle (lavabo, douche, bain et lavage du linge) et que l’utilisation
de l’eau de pluie est réservée pour d’autres usages (toilettes, lavage des sols et des véhicules,
arrosage des espaces verts).
1. Faire la chasse aux fuites : les fuites représentent parfois jusqu’à 20 % des
consommations globales d’eau. Pour savoir s’il y a une fuite, relevez les chiffres du compteur,
le soir avant de vous coucher, puis le matin, avant toute utilisation d’eau. Si les chiffres ont
changé, il y a une fuite.
2. Limiter la pression dans sa maison : une pression trop élevée peut générer une
surconsommation d’eau et endommager votre installation et vos appareils. Un réducteur de
3. Les toilettes représentent à elles seules 30% de nos consommations : elles peuvent être
équipées de systèmes économes en eau : les chasses d’eau à double débit (pouvant s’adapter
sur les installations de moins de 10 ans), ou à bouton Stop (~ 15 €), permettent de réguler au
mieux la quantité d’eau voulue et permettent de réduire jusqu’à 40% la consommation d’eau.
Pour les installations plus anciennes, l’utilisation d’Eco-plaquettes permet de réduire la
consommation d’eau d’un tiers (~ 20 €).
- La cuve de récupération d’eau de pluie. C’est la solution la plus simple à mettre en oeuvre
et la plus répandue, mais conduisant à une économie limitée. Elle consiste à équiper les
habitations de citernes apparentes en général, de 500 litres en moyenne, pour des usages
extérieurs comme l’arrosage du jardin et des plantes d’intérieurs, le lavage de la voiture.
- Le double réseau, eau non potable. C’est une solution qui consiste à équiper les
habitations de cuves enterrées ou en sous-sol, de 3 à 20 m³ de capacité, en réservant l’eau à
certains usages spécifiques : alimentation des toilettes, nettoyage, arrosage, lavage voiture.
Cette solution peut vous faire réaliser une économie d’eau de 40 % sur votre facture.
Illustration : Graf
Des campagnes de sensibilisation à la récupération de l’eau de pluie ont ainsi été réalisées sur
le Pays de Lorient, à Rennes, à Vannes…
Par exemple, à Rennes, à l’initiative de la Ville, entre 2000 et 2004, 2116 récupérateurs ont
été vendus (cuve + collecteur : 23 €). D’après l’enquête de satisfaction, les bénéficiaires de
l’opération ont été satisfaits à 90%.
Un double réseau peut permettre l’alimentation des toilettes, l’arrosage et les lavages divers.
Ce type d’installation est plus complexe, car nécessite des cuves plus grandes
(obligatoirement mise hors gel toute l’année), des systèmes de pompes et de filtres pour
alimenter les différentes parties de la maison.
Il faudra procéder au doublement des réseaux d’eau.
Illustration : Graf
1) Toitures et gouttières
L’eau de pluie subit deux types d’influences : la pollution de l’air (proximité d’industries,
d’aéroport…) et les matériaux utilisés (en toiture, en canalisation et en citerne).
En toiture, les matériaux naturels, pierres, bardeaux de bois, tuiles, ardoises sont les mieux
adaptés. Les tôles en fibro-ciment ou à base de goudron sont à proscrire suivant le principe de
précaution.
Pour les gouttières, le zinc est préférable au PVC, car plus durable dans le temps et recyclable.
2) Préfiltration et neutralisation
La préfiltration est la même que pour les récupérateurs de jardin : un dégrillage est assuré au
niveau de la gouttière en amont des descentes par une crépine ou une crapaudine. Cela permet
d’éviter que feuilles, cailloux, insectes, mousses, fientes n’aillent encombrer celles-ci.
Un tamis dont les mailles peuvent avoir différentes dimensions, les plus courantes étant de 5
mm x 5 mm, ou 2 mm x 2 mm. Les éléments retenus sont ensuite renvoyés dans le réseau
d’évacuation d’eau pluviale.
Filtration fine : par la succession de filtres de plus en plus fins, la qualité de l’eau s’accroît.
Une filtration de 100-200 µm puis de 25 µm et 5 µm permet d’alimenter la cuve d’une eau de
très bonne qualité, ce qui simplifie la question du nettoyage de celle-ci. Certaines installations
restent 5 ans sans nettoyage de la cuve. Par contre cela suppose l’installation de filtres et leur
nettoyage au moins une fois par an au jet ou par remplacement des cartouches.
L’eau de pluie est naturellement légèrement acide. Aussi, avant de l’envoyer dans le second
réseau, il va falloir neutraliser cette eau. Pour les citernes en béton, complétées parfois d’un
enduit interne de chaux (mélange de sable et chaux hydraulique à 50%), la reminéralisation et
la correction de l’acidité sont effectives. Pour les citernes en polyéthylène, l’introduction d’un
bloc de calcaire permet de minéraliser l’eau.
3) La citerne
Enfin, quel que soit le type d’installation, il est impératif de prévoir un trop plein de citerne,
en plus du trop plein en amont. Celui-ci sera connecté au réseau d’évacuation des eaux
pluviales.
Pour les gouttières et les filtres en amont, l’entretien dépend de la présence d’arbres et
d’oiseaux à proximité de la maison. Les filtres visibles et le bac de décantation doivent être
nettoyés au moins une fois par an. La citerne sera elle aussi à nettoyer suivant l’encrassement.
Après l’été, les poussières qui se sont accumulées sur le toit vont encrasser les filtres lors des
premières eaux, il faut vérifier les filtres et les laver si besoin. En fonctionnement normal, il
faut nettoyer les filtres tous les 2 ou 3 mois. Bien souvent, un rinçage suffit. Les filtres à
charbon se lavent aussi mais ils devront être changés de temps en temps.
Pour estimer les économies réalisables, il est nécessaire de bien connaître ses propres besoins
en eau. Comme nous l’avons vu plus haut, les besoins sont très variables d’un ménage à
l’autre. Ils sont en moyenne, d’après le Cartel eau, compris entre 90 et 160 litres par jour et
par personne.
L’AGRESTE donne, en 2004, une consommation d’eau moyenne, pour les habitants d’Ille et
Vilaine, de 144 litres par jour et par personne.
Si nous posons comme hypothèse qu’une famille s’engageant dans une démarche de
récupération d’eau de pluie aura déjà un comportement hydro-économe, nous pouvons
estimer que ses consommations d’eau seront en dessous de la moyenne.
Nous allons prendre pour nos calculs et arbitrairement, une consommation de 100 litres d’eau
par jour et par personne.
Si l’eau de pluie est utilisée pour l’alimentation des les toilettes, l’arrosage et le lavage divers
(environ 40 % de la consommation journalière), ce sont 40 litres d’eau de ville qui sont
économisées par personne et chaque jour.
Pour une famille de 4 personnes, pendant une année, et avec un prix du m3 d’eau de 3,44 €
(chiffre moyen en Bretagne – donnée Agreste), l’économie annuelle serait de 200 €.
De plus, avec 58 m³ d’eau économisés, c’est la nature qui vous dit aussi merci.
En reprenant les chiffres ci-dessus, ce sont 40 litres d’eau de pluie qui se substituent à de l’eau
potable chaque jour et par personne.
Pour dimensionner la citerne, on se base sur une autonomie de 5 semaines, soit 35 jours. Pour
cette famille, il faudrait une citerne de : 160 litres x 35 jours = 5 600 litres.
Il est à noter qu’un surdimensionnement de la cuve n’est pas souhaitable. Le trop plein d’eau
est nécessaire pour permettre le renouvellement d’une partie de l’eau.
Le choix du type de cuve (notamment leur poids) influence le coût global d’une installation.
Le poids des produits joue à la fois sur le coût du transport et sur la facilité à manœuvrer la
cuve.
Une cuve de polyéthylène de 7,5 m3 coûte à partir de 1 100 €. Une cuve en béton armé de 10
m3 coûte environ 1 500 €. (Source – La Maison écologique)
Pour l’installation de la cuve et des réseaux de plomberie, il faut compter environ 700 €.
Pour une installation clé en main, comprenant une cuve PEHD de 4 m³, hors pose, il faut
compter environ 2500 €.
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- Bac de décantation
Bac situé entre l’arrivé des eaux de pluie et la citerne de stockage. Il permet aux particules
fines de se déposer avant de rejoindre la citerne et évite son encrassement. Un bac de
décantation est accessible pour un nettoyage régulier.
- Collecteur
Ce système s’installe sur la descente de gouttière. Il filtre l’eau de pluie et de la dirige vers
la cuve de jardin (petite cuve pour l’arrosage). Le collecteur peut aussi renvoyer le trop
plein d’eau dans descente de gouttière.
- Crépine
C’est une grille qui arrête les grosses particules dans l’eau en amont du circuit de
récupération. Elle se trouve en général en haut des gouttières et filtre les feuilles, les
cailloux, la mousse…
- Disconnecteur
C’est un élément qui sert à empêcher un reflux d’eau de pluie dans le réseau d’eau potable.
Il est nécessaire pour les postes alimentés par deux réseaux différents (pluie et ville), afin
d’empêcher la pollution des eaux de ville par les eaux de pluie.
- Eau potable
Une eau potable est une eau devant satisfaire à un certain nombre de caractéristiques la
rendant propre à la consommation humaine, elle doit être agréable à boire, sans odeur,
soumise à des taux de substances dissoutes limitées (minéraux, bactéries, pesticides,
toxiques…). Elle répond à une définition réglementaire. C'est la directive européenne
80/778, transcrite en droit français dans le décret 89-3 modifié, qui précise les
caractéristiques de l'eau potable.
- Polyéthylène
Matière plastique haute densité qui sert à réaliser les cuves et fosses toutes eaux. Solide et
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Ville de Lorient
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infeaubus@mairie-lorient.fr
Textes réglementaires
Organismes :
ADEME Bretagne
AGRESTE 35
AJENA Contact
AREHN
Centre de documentation du CIELE
CLE
CSTB
DDASS 35 et DRASS Bretagne
Magazine «La Maison Ecologique »
Magazine « Les 4 saisons du jardinage»