Plan Media
Plan Media
Plan Media
Avant-propos 3
3 Médias et publicité 41
3.1 Que sont les médias publicitaires ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.2 Les investissements médias et hors médias . . . . . . . . . . . . . . 42
a. Médias – hors médias – nouveaux médias . . . . . . . . . . . . 43
b. Le national et le local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
c. Le grand public et le B to B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
6 T ̀
Le Média
Définitions et réalités
a. La presse écrite
L’homme qui tint ces propos en 1840 était à la fois écrivain, journaliste
et politologue, c’était Honoré de Balzac (1800–1851).
Balzac, homme de média, contribua notamment à la naissance de la
presse moderne par sa collaboration au lancement d’un des quotidiens
phares de son époque, La Presse. Lancé le 1 er juillet 1836, ce fut le premier
journal, en France, à être vendu moins cher que son prix de revient initial.
Vendre un magazine moins cher que son coût de production semble
une évidence de nos jours, à l’ère du marketing de presse. Et pourtant,
l’idée venait d’être importée d’Angleterre quelques temps auparavant
par un homme sulfureux, Émile de Girardin (1806–1881). Grand patron
de presse, Girardin avait, entre autres, fondé Le Voleur en 1828, dont la
principale caractéristique était d’être un journal entièrement constitué de
compilations d’articles précédemment publiés par ses concurrents. Avec
le lancement de La Presse en 1836, Émile de Girardin était le premier
à inclure des réclames dans les feuillets d’un journal, en quatrième et
dernière page, permettant ainsi de baisser le prix de vente à 40 francs soit
moitié moins cher que ses concurrents. Il partait d’une logique novatrice
à l’époque, irréfutable de nos jours, en estimant que pour être lu, un
journal devait être bon marché : plus un journal sera bon marché, plus il aura
de lecteurs ; plus le nombre de lecteurs sera grand et plus il attirera la publicité.
1. F. B, Les Médias et nous, Compte-rendus des Semaines sociales de France, ESF
éditeur, Paris 1994.
C 2
1. Le support en publicité est un titre de presse, une chaîne de télévision, une station
de radio, un panneau ou un réseau d’affichage, une salle ou un complexe de cinéma, ou
encore un site internet, par lequel est diffusé un message publicitaire (par exemple Télé
7 Jours, TF1, RTL, etc.).
50 C 4 – L ̀ ’́ ́
L’audience
La première et la plus usitée des évaluations possibles pour un sup-
port est l’audience sur un public-cible, exprimée soit en milliers de lec-
teurs ou d’auditeurs, soit en pourcentage de cette cible (c’est la péné-
tration d’un titre sur la cible). Par définition, l’audience n’est constatée
qu’a posteriori, puisqu’elle résulte d’enquêtes statistiques menées en
4.1 – L’́, ́ 51
Support A
Support B
Population
hors cible
Population
cible
Audience
utile
L’affinité
L’affinité est bien souvent utilisée en deuxième critère d’analyse, en
complément des indicateurs liés à la puissance. Elle exprime la proximité
entre un support et la cible visée. Elle peut aisément se substituer à
l’audience dans la priorité de sélection d’un support en fonction des
objectifs de la campagne ou du budget alloué.
L’affinité découle du rapport entre la pénétration sur l’audience utile
(audience sur la cible) et la pénétration sur l’audience totale : c’est la part
que représentent les individus correspondant aux critères de cible dans
l’audience totale d’un support. Plus cette part est élevée, plus le support
est en affinité avec la cible.
L’affinité s’exprime soit en pourcentage, soit en indice, ramené à une
base 100 correspondant généralement à une population large (population
française 15 ans et + ou encore responsables des achats d’un foyer).
audience utile (sur cible)
Affinité en % =
audience totale
pénétration sur cible
Indice d’affinité = × 100
pénétration sur population totale
audience régulière
Audience totale
La duplication
La duplication d’audience correspond à l’audience commune à deux
ou plusieurs supports, étudiés selon la même méthodologie sur une
période donnée. La notion de duplication exprime le fait que l’indi-
vidu consomme plusieurs supports différents en complément les uns
des autres, et sera plus ou moins grande selon que celui-ci est ou non
sur-consommateur de médias. La duplication se calcule en milliers d’in-
dividus ou en pourcentage de l’audience totale de chacun des supports
(titres, chaînes, stations, écrans, émissions...).
Duplication
d’audience
a. La diffusion
Parmi les études de dénombrement, la diffusion est une véritable
institution. Ainsi, l’OJD (Office de Justification de la Diffusion) publie
chaque année les chiffres des principaux titres de presse : tirage, diffusion
payée ou non payée, en France, par région ou département, ou encore
à l’étranger. Ces données sont triées en fonction de leur provenance de
diffusion, soit par abonnement, soit par la vente au numéro, payée par
l’acheteur ou payée par un tiers... autant d’éléments qui permettent de
mieux appréhender l’univers de la presse.
L’OJD est sans aucun doute l’illustration exemplaire de l’évolution
positive des études de dénombrement. Destiné préalablement à la véri-
fication des tirages utiles de la presse, il est créé en 1922 sous l’Office de
Justification des Tirages des quotidiens et des périodiques, l’OJT. Le pre-
mier contrôle, qui aura lieu le 12 février 1923, certifiera le tirage du Réveil
du Nord à 102 980 exemplaires. Cinquante titres de presse seront contrô-
lés la même année. En 1926, l’OJT devient une véritable organisation
inter-professionnelle regroupant des éditeurs de presse, des annonceurs
et des publicitaires. En 1946, l’organisme change de nom et intègre la no-
tion de diffusion, se substituant à celle de tirage. En 1992, l’OJD change
d’identité en prenant le nom de Diffusion Contrôle et décide d’élargir son
champ d’intervention en intégrant les adhérents des autres types de sup-
C 6
Pour une comparaison entre les médias
Le brief média
ou la mise en perspective des éléments pour construire ses choix
Cette annexe regroupe des explications sur tous les termes techniques
rencontrés dans cet ouvrage.
Échelle : Classement des supports dans le cadre d’un plan média, par
leurs critères d’économie (coût/1 000 ou coût/GRP), de puissance (au-
dience) ou d’affinité.
Impact : Étude des effets induits par une campagne publicitaire : mémo-
risation du message, compréhension, agrément...