Cours de La Thermodynamiques Industrielle C
Cours de La Thermodynamiques Industrielle C
Cours de La Thermodynamiques Industrielle C
Thermodynamique industrielle
Badr OUHAMMOU
Sommaire (1/2)
Partie I: Rappels et Généralités de thermodynamique
Systèmes thermodynamiques
Équilibre thermodynamique
Variables thermodynamiques
Transformations thermodynamiques
Travail échangé au cours d’une transformation
Premier principe de la thermodynamique
Deuxième principe de la thermodynamique
Sommaire (2/2)
Partie II: Machines Thermiques et Applications
Introduction
Cycles récepteurs
Machines frigorifiques
Pompe à Chaleur
Partie I: Rappels et Généralités de thermodynamique
Systèmes thermodynamiques
Définition:
Un Système est une partie de l’univers constitué par des éléments que l’on veut étudier.
Lorsqu’on parle de Système, on isole ces éléments par la pensée du reste de l’univers
qui est appelé milieu extérieur.
Un système thermodynamique est dit :
milieu extérieur
⊲ Isolé : s’il n’échange avec le milieu extérieur ni
énergie ni matière.
⊲ Fermé : s’il ne peut échanger avec le milieu
extérieur que de l’énergie.
⊲ Ouvert : s’il échange de la matière avec le milieu
extérieur .
⊲ Homogène : si toutes les variables
thermodynamiques varient de manière continues.
⊲ Hétérogène : certains paramètres varient de
manière discontinus (exemple : eau + glace :variation
de la masse volumique ρ).
Équilibre thermodynamique
⊲ Équilibre mécanique
Remarque
L’équilibre thermodynamique est un état dans lequel toutes les variables d’état sont
constantes dans le temps :L’équilibre thermodynamique est un état stationnaire.
Variables ou grandeurs d’état
On appelle variable d’état toute grandeur (scalaire ou vectorielle ) qui caractérise une
propriété macroscopique du système.(P, V, T, N, · · · )
• volume, • Température,
• masse, • pression,
• capacité calorifique, • viscosité,
•… •…
Les transformations thermodynamiques
Les transformations réelles, généralement complexes, peuvent se décomposées en une
succession de transformations élémentaires :
Transformation « isobare »
La pression du système reste constante lors de la transformation.
Transformation « isochore »
Le volume du système reste constant lors de la transformation.
Transformation « isotherme »
La température du système reste constante lors de la
transformation.
Transformation « adiabatique »
Aucune chaleur n’est échangée avec l’extérieur
(transformation rapide et/ou calorifugée)
Les transformations thermodynamiques
Transformation réversible :
C’est une transformation au cours de laquelle le système
passe successivement par une infinité d’états
intermédiaires constituant chacun un état d’équilibre :
Psystème = Pext.
Au cours d’une transformation réversible, on peut faire Remarque:
revenir à chaque instant, le système à son état initial. Au cours d’une transformation,
les caractéristiques susceptibles
d’être variés sont :
Transformation irréversible : Le volume V(m3 )
Les transformations réelles sont, par leur nature même La pression P(N/m 2 )
irréversibles, Cette irréversibilité est dûe au fait que les La température T(K)
états successifs par les quels passe un système sont des
états hors équilibre.
Travail des forces de pression :Soit un fluide qui subit une transformation
élémentaire qui mène son volume de v à v+dv
W ext F dOM 0
Transformation Isochore
Wisochore 0
Transformation adiabatique
On admet pour le moment qu’une transformation est adiabatique que PVγ= cte
1 nR
Wad ( Pf V f PiVi ) (T f Ti ) Cv (T f Ti )
1 1
La Chaleur (Q)
1. Chaleur sensible
Elle est liée à une variation de température (∆T) du système à la suite d’un réchauffement ou d’un
refroidissement de ce dernier.
dQ mCdT Ou dQ nCdT
La Chaleur (Q)
2. Chaleur latente
La quantité de chaleur latente est la chaleur nécessaire pour qu’une quantité de matière
puisse changer son état physique à une température constante.
Q mL ou Q nL
Pour chaque type de matière, il existe trois
types de chaleurs latentes liées aux six
changements d’état physiques (Ls , Lv et Lf ).
ΔU = U2-U1 = W + Q
P Etat 2
Remarque:
Cette variation est indépendante de la nature
des transformations (c.à.d. du chemin suivi).
Elle ne dépend que de l’état initial (1) et de
Etat 1 l’état final (2). Il en résulte que: U est une
fonction d’état.
V
Energie interne et premier principe de la thermodynamique
dU = W + Q
Cas d’un système isolé :
La variation de l’énergie interne d’un système isolé est NULLE
U = UA – UA = 0
Etat A
V
Expression différentielle du premier Principe
b) Transformation isochore réversible:
Alors:
dU Qv PdV Qv dU dQv
U Qv
Etat 1
V
Expression différentielle du premier Principe
c) Transformation adiabatique réversible:
Ainsi dU Q W W PdV dW
V2
U PdV W
V1
Expression différentielle du premier Principe
d) Transformation isobare réversible:
Dans ce cas: Pext = P =cte
U CpdTP12(V2V1)
T1
V1 V2 V
Si Cp est constante, alors:
ΔU=Cp(T2-T1)-P12(V2-V1)
La Fonction Enthalpie
La fonction enthalpie notée H est définie par :
H = U + PV
Dans une transformation quelconque à pression constante P0, H
varie de:
H = U + P0V
avec : U = W + Qp
Et puisque P0 est la pression du milieu extérieur
W = - P0V
La Fonction Enthalpie
Donc: H = Qp
«La variation d’enthalpie, H, du système au cours d’une
transformation isobare est égale à la quantité de chaleur
Qp mise en jeu lors de cette transformation »
Remarque
H,comme U est une fonction d’état. Ainsi, H est indépendante du chemin
suivi et est nulle quand la transformation est cyclique.
Notion de bilan
Pour les échanges de matière, nous écrirons le principe de conservation
de la masse en forme de bilan de masse :
Production Consommation
Variation du
Entrée + sur = Sortie + sur + stock
place place
Exemple
M(t) : masse de liquide contenue à l'instant t.
qm,e
qm,e, qm,s : débits massiques d'entrée et sortie
[q] = Kg s-1
M(t) qm,s
Bilan :
Production Consommation
Variation du
Entrée
+ sur
place = Sortie
+ sur
place
+ stock
dM( t)
q m , e +0 =q m , s +0 +
dt
Le secondPrincipe
Le secondPrincipe
Le premier principe qui affirme l’équivalence entre les différentes formes d’énergie, ne peut pas
nous renseigner sur les sens d’une évolution donnée.
L’expérience montre que lorsqu’on met en contact un corps chaud A à la température TA
avec un corps froid B à la température TB ; tout de suite le corps A se refroidit tandis que le
corps B se réchauffe et cela se poursuit jusqu’à ce que les deux corps soient à la même
température (équilibre thermique).
A + B (A + B)
TA TB T équilibre
La transformation inverse ci-dessous, n'est pas interdite par le premier principe ; d’où le besoin de
disposer d’un deuxième principe qui pourra nous renseigner sur le sens des évolutions des systèmes.
(A + B) A + B
T équilibre TA TB
Le secondPrincipe
Conclusion
Le premier principe qui stipule la conservation de l’énergie n’explique
pas l’irréversibilité de certaines transformations spontanées ou
naturelles.
Cela veut dire qu’il est impossible de prélever une quantité de chaleur d’une source
d’énergie et de la transformer intégralement en travail ; une quantité d’énergie doit
être absolument perdue vers le milieu extérieur, d’où la notion de rendement.
Le deuxième principe de la thermodynamique :
3. Enoncé mathématique
dQ
T 0
Le deuxième principe de la thermodynamique :
Notion d’entropie
Tout système fermé est caractérisé par une fonction d’état S (extensive) appelée
entropie, telle que sa variation, entre deux états successives.
r c
s’écrives : SS S
r
S Q Q = Entropie reçue (algébriquement) par le système
TS TS
TS étant la température absolue de la source qui fournit ou reçoit de la chaleur et
Q la quantité de chaleur reçue (algébriquement) par le système.
Le deuxième principe de la thermodynamique :
Notion d’entropie
dS Qrév
T
Qrév Étant la chaleur reçue réversiblement au
cours d’une transformation infinitésimale.
T étant la température (absolue) du système.
Pour calculer la variation d’entropie d’un système passant d’un état
initial (1) à un état final (2), il suffit d’intégrer dS.
À condition d’emprunter un
2 Qrév chemin réversible (même
S S2S1 1 T imaginaire).
Remarque importante:
L’intégrale 2 Q calculée le long d’un chemin
1 T
irréversible n’est pas égale à S.
Exemple de calcul d’une variation d’entropie
ÉtatT=0
1 mole de 1 mole de corps ÉtatT
corps pur, pur,
P = cte, T = 0 K S0 ST
état solide. état gazeux.
« cristal parfait »
0K Tf Téb T
Tf Téb T
ΔS= ∫
0K
CP,sol
T
dT +
ΔHf
Tf
+ ∫ Tf
CP,liq
T
dT +
ΔHéb
Téb
+ ∫ CP,gaz
Téb T
dT
ST - S0=
0K
∫
CP,sol
T
dT +
ΔHf
Tf
+ ∫
Tf
CP,liq
T
dT +
ΔHéb
Téb
+ ∫
Téb
CP,gaz
T
dT
End Part 1
Partie II: Machines Thermiques et Applications
Introduction
Cycles récepteurs
Machines frigorifiques
Pompe à Chaleur
Introduction
Les machines thermiques font subir à des fluides des transformations qui constituent
des cycles fermés ou ouverts. Lorsque la machine échange de la matière avec son
environnement, elle est dite à cycle ouvert (cas du moteur à combustion interne).
Dans le cas contraire, elle est dite à cycle fermé.
Dans une autre classification, une machine est dite machine thermo-
dynamique (machine motrice) si, elle a fourni un travail au milieu extérieur
(moteur à combustion interne, turbine à gaz, turbine à vapeur……), elle
est dite machine dynamo-thermique (réceptrice) dans le cas inverse (par
exemple : machine frigorifique, pompe à chaleur).
Exemple
ꢁ des machines à vapeur (locomotives, ...) ꢁ les machines frigorifiques (à compression ou à
ꢁ des centrales thermiques ou nucléaires (production absorption)
d'électricité) ꢁ les pompes à chaleur
Caractéristiques d’une machine thermique
L’intérêt d’une machine thermique est qu’elle permet une conversion d’énergie thermique en
énergie mécanique et inversement.
QF Qc
0
TF Tc C’est l’Egalité de Clausius Pour un moteur ditherme réversible.
QF Qc
0 l’inégalié de Clausius Pour un moteur ditherme irréversible
TF Tc
Cycle de Carnot (suite) Rendement du cycle de CARNOT
Les quatre transformations composant le cycle Carnot et les énergies échangées sont :
T2
th Carnot 1
T1
Théorème De Carnot :
Tous Les moteurs dithermes réversibles ont même rendement qui
ne dépend que des températures des sources. Le Rendement
des moteurs non réversibles est inferieur à celui des moteurs
réversibles.
Moteurs thermiques
Combustion interne Combustion externe
Wcycle | Q41 |
th 1
Q23 | Q23 |
1. Cycle de BEAU DE ROCHAS
Calcul du rendement théorique
Pour les processus isochore 2-3 et 4-1 et pour la masse gazeuse
assimilée à un gaz parfait, on a :
Q23 mcv (T3 T2 ) Et Q41 mcv (T1 T4 )
1 1 1 1
T1V1 T2V2 Et T3V3 T4V4
Wcycle | Q41 | T1 T4 1
th 1 1 1 1
D’où le rendement devient:
Q23 | Q23 | T3 T2
2. Cycle DIESEL
Posons:
V1
Taux de compression volumétrique
V2
Rôle du compresseur K :
• il met en route la circulation du
fluide (pompe aspirante et
refoulante)
• il comprime le gaz (1-2) de la
pression p0 (~2bar) à pc
(~8bar) pour le fréon F22 en
absorbant un travail W
Les Rôles des différents organes de la machine MF
Rôle du condenseur C :
• il refroidit la vapeur surchauffée (désurchauffe
2-2’)
• il y a condensation de la vapeur V => L (2’-3) en
libérant les calories qc (source chaude) à
pression et température constantes (pc = cte et
tc = cte)
• on dimensionne le condenseur de sorte que la
condensation soit totale à la sortie
Rôle de l’évaporateur E :
il vaporise le fluide (L =>V) en absorbant les
calories q0 à la source froide, à pression et
température constantes (p0 = cte et t0 = cte)
Efficacité d’une installation frigorifique
Installations frigorifiques a compression d’air