Phy 4027
Phy 4027
Phy 4027
I Cours et Exercices 1
1 Approximation et Interpolation 3
1.1 Interpolation linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Interpolation de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Interpolation de Neville-Aitken . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Approximation par les moindres carrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Différentiation et Intégration 9
2.1 Différentiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.1 Dérivées d’ordre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.2 Dérivées d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Méthodes simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1.1 Méthodes des rectangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1.2 Méthodes des trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1.3 Méthodes de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2 Méthodes composées ou composites . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2.1 Méthodes des rectangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2.2 Méthodes des trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2.3 Méthodes de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3 Racines d’équations 15
3.1 Méthode de la bissection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2 Méthode de Newton-Raphson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.3 Méthode de la sécante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.4 Racines d’un polynôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
I
II Table des matières
4 Équations différentielles 21
4.1 Problèmes avec conditions initiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.1.1 Méthode d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.1.2 Méthode de Runge-Kutta d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.1.3 Méthode de Runge d’ordre 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.1.4 Méthode de Runge-Kutta d’ordre 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.1.5 Méthode d’Adams-Bashforth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.1.5.1 Méthodes d’Adams-Bashforth à deux pas . . . . . . . . . 24
4.1.5.2 Méthode d’Adams-Bashforth à trois pas . . . . . . . . . 25
4.1.5.3 Méthode d’Adams-Bashforth à quatre pas . . . . . . . . 25
4.1.6 Méthode prédicteur-correcteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2 Problèmes avec conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2.1 Méthodes des différences finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2.2 Méthodes des fonctions complémentaires . . . . . . . . . . . . . . 27
4.2.3 Méthode de tir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Exercices du chapitre 1 59
Exercices du chapitre 2 61
Exercices du chapitre 3 63
Exercices du chapitre 4 67
I
Cours et Exercices
Chapitre 1
Approximation et Interpolation
L’interpolation est une opération mathématique qui consiste à établir l’expression mathé-
matique d’une fonction à partir des valeurs de cette fonction en des points bien précis. Ces
points sont souvent disposes sur un réseau régulier. Si le point à évaluer se trouve à l’in-
térieur d’un intervalle élémentaire constitue de deux points consécutifs du réseau, on parle
d’interpolation. Quand le point à évaluer se trouve en dehors des bornes du réseau, on parle
d’extrapolation.
L’approximation d’une fonction consiste à chercher la fonction la plus proche possible,
selon certains critères, d’une fonction donnée. Dans ce cas, il n’est en général plus imposé
de passer exactement par les points donnes initialement.
d’interpolation de Lagrange, dont la valeur coïncide avec f aux points xi , c’est-a-dire véri-
fiant Pn pxi q “ f pxi q est donnée par la formule :
n ź n
ÿ px ´ x j q
Pn pxq “ f pxi q (1.3)
i“0 j“0
px i ´ x j q
j‰i
Algorithme Neville-Aitken
Début
Pour i allant de 0 à n Faire
P0,i Ð fi
FinPour
Pour i allant de 0 à n-1 Faire
Pour j allant de 0 à n-i-1 Faire
pxi` j`1 ´ xq px j ´ xq
Pi`1, j Ð Pi, j ´ Pi, j`1
pxi` j`1 ´ x j q pxi` j`1 ´ x j q
FinPour
FinPour
Fin
Remarque 1.1
Notons que l’algorithme de Neville-Aitken est mieux adapté pour connaitre la valeur du
polynôme d’interpolation de Lagrange en un point donné.
1.5 Exercices
Exercice 1.1
Soit la table de la fonction erreur donnée ci-dessus :
x 0,0 0,4 0,8 1,2 1,6
f 0,0 0,428392 0,742101 0,910314 0,970348
1. Écrire un programme fortran qui utilise l’interpolation de Lagrange pour évaluer la
fonction erreur aux points : x=0,3 et x=0,5
2. Comparer vos résultats avec les valeurs théoriques :
f p0, 3q “ 0, 328627 et f p0, 5q “ 0, 520500
Exercice 1.2
Les résultats d’une expérience sont donnés dans le tableau suivant :
1.5 Exercices 7
x 1 2 3 4 5
f 1,6 2 2,3 2,4 2,5
On se propose de déterminer l’expression y “ f pxq. Pour cela on choisit les expressions
suivantes :
b b
y “ a` y “ a ` ` cex
x x
En utilisant la méthode des moindres carrés, calculer les coefficients a, b et c pour chaque
approximation.
Chapitre 2
Différentiation et Intégration
2.1 Différentiation
Soit f pxq une fonction de classe Cn`1 sur un intervalle I, on a le développement de Taylor
autour du point x0 suivant :
1 px ´ x0 q2 2 px ´ x0 qn pnq
f pxq “ f px0 q ` px ´ x0 q f px0 q ` f px0 q ` ¨ ¨ ¨ ` f (2.1)
2 n
La fonction f pxq peut être estimée à l’aide d’un polynôme d’interpolation Pn pxq de degré n.
On a :
f pxq » Pn pxq
f pxq ´ f px ´ hq
f 1 pxq “ ` 0phq difference arriere ou regressive d’ordre 1
h
´ f px ` 2hq ` 4 f px ` hq ´ 3 f pxq
f 1 pxq “ ` 0ph2 q différence progressive d’ordre 2
2h
f px ` hq ´ f px ´ hq
f 1 pxq “ ` 0ph2 q différence centrée d’ordre 2
2h
3 f pxq ´ 4 f px ´ hq ` f px ´ 2hq
f 1 pxq “ ` 0ph2 q différence regressive d’ordre 2
2h
f px ´ 2hq ´ 8 f px ´ hq ` 8 f px ` hq ´ f px ` 2hq
f 1 pxq “ ` 0ph4 q diff centrée d’ordre 4
12h
9
10 Différentiation et Intégration
2.2 Intégration
Soit f une fonction continue sur l’intervalle ra, bs. On cherche a évaluer l’intégrale sui-
vante :
żb
f pxqdx
a
C’est la méthode la plus simple qui consiste à interpoler la fonction f à intégrer par une
fonction constante. ż b
– si f pxq » f paq, on a : f pxqdx » pb ´ aq f paq
żab
– si f pxq » f pbq, on a : f pxqdx » pb ´ aq f pbq
a
En interpolant f par un polynôme de degré 1, les deux points d’interpolation pa, f paqq et
pb, f pbqq suffisent à tracer un segment dont l’intégrale correspond à l’aire d’un trapèze. On
a:
żb
pb ´ aq
f pxqdx » p f paq ` f pbqq (2.2)
a 2
2.2 Intégration 11
En interpolant f par un polynôme de degré 3, trois points sont nécessaires pour le carac-
a`b
tériser : les valeurs aux extrémités a, b et celle choisie en leur milieu . On a :
2
żb ˆ ˆ ˙ ˙
1 a`b
f pxqdx » pb ´ aq f paq ` 4 f ` f pbq (2.3)
a 6 2
Les méthodes simples proposées ci-dessus sont réputées être très peu précises. Pour amé-
liorer leur précision, on effectue une subdivision régulière de l’intervalle ra, bs, comme suit :
a “ x0 ă x1 ă ¨ ¨ ¨ ă xn´1 ă xn “ b
On a donc :
żb n´1
ÿ ż xi`1
f pxqdx » f pxqdx (2.4)
a i“0 xi
Ici on remplace la fonction f par une droite passant par les points pxi , f pxi qq et pxi`1 , f pxi`1 qq.
On a donc :
żb n´1
ÿ f pxi q ` f pxi`1 q
f pxqdx » pxi`1 ´ xi q (2.7)
a i“0
2
12 Différentiation et Intégration
D’autres méthodes beaucoup plus précises que celle utilisées ci-dessus ont été élaboré. On
par exemple citer :
– La méthode de Romberg
– Les méthodes de Gauss basées sur les polynômes orthogonaux et qui sont certainement
les plus utilisées et les plus précises.
2.3 Exercices
Exercice 2.1
Établissez les dérivées d’ordre 1 suivantes :
1. différence progressive d’ordre 2
2. différence régressive d’ordre 2
3. différence centrée d’ordre 2
Établissez les dérivées d’ordre 2 suivantes :
1. différence régressive d’ordre 1
2. différence progressive d’ordre 1
3. différence centrée d’ordre 2
Exercice 2.2
Établissez les formules composites des trapèzes et de Simpson.
Exercice 2.3
On mesure la capacité calorifique Cv d’un corps à volume constant et on obtient les résul-
tats suivants :
TpKq 0.1 0.3 0.5
4
Cv ˆ 10 cal{K.mole 0.211 0.694 1.361
1. On se propose de déterminer la chaleur Q absorbée par une mole du corps lorsque la
température passe de 0.1 K à 0.5 K ; Calculer Q par la formule de Simpson.
2. En réalité, le tableau ci-dessus est une partie d’un tableau plus général contenant de
nombreuses valeurs expérimentales. On propose la formule Cv “ a ` bT . On veut alors
déterminer les coefficients a et b par la méthode des moindres carrés.
2.3 Exercices 13
Racines d’équations
Nous allons présenter dans ce chapitre, un certain nombre de méthodes qui permettent de
résoudre ce type de problème.
Soit f une fonction numérique strictement monotone sur un intervalle ra, bs. On suppose
que l’équation f pxq “ 0 n’a qu’une et une seule solution dans cet intervalle. Les étapes de
cette méthode sont les suivantes :
– poser c “ a`b 2
– si f pcq ˆ f pbq ă 0, alors a “ c sinon b “ c
– on répète ces opérations jusqu’à ce que |a ´ b| ă ε
L’algorithme de cette méthode est le suivant :
Algorithme bissection
Début
TantQue (|a ´ b| ą ε) Faire
c Ð a`b
2
Si ( f pcq ˆ f pbq ă 0) Alors
aÐc
Sinon
bÐc
FinSi
FinTantQue
Fin
15
16 Racines d’équations
Remarque 3.2
– Le processus ci-dessus est répété pour les polynômes d’ordre inférieur jusqu’à l’obten-
tion de toutes les racines recherchées.
18 Racines d’équations
– D’autres méthodes beaucoup plus efficaces existent. On peut par exemple citer : la
méthode de Bairstow, la méthode de Frobenius.
L’algorithme de la méthode de Newton-Hörner est le suivant :
Algorithme Newton-Horner
Début
Pour k allant de n à 1 Faire
b0 Ð a0
c0 Ð b0
sÐ?
Répéter
pÐs
Pour i allant de 1 à k Faire
bi Ð ai ` pbi´1
ci Ð bi ` pci´1
FinPour
s Ð p ´ c bk
k´1
Jusque |s ´ p| ă ε
Pour i allant de 1 à k-1 Faire
ai Ð ai ` sbi´1
FinPour
FinPour
Fin
3.5 Exercices
Exercice 3.1
La répartition de l’énergie rayonnée par une étoile en fonction de la longueur d’onde est
donnée par la loi de Planck
8πhc
Ipλ q “ ` ` ˘ ˘
λ 5 exp λhc
kT ´ 1
où h, k, et c sont respectivement les constantes de Planck, de Boltzmann et la célérité de la
lumière. On pose x “ hc{λ kT . D’après les résultats expérimentaux, I est maximale pour xm .
1. Établir l’équation vérifiée par xm
2. On veut trouver xm par la méthode de Newton-Raphson. Établir l’algorithme permettant
de calculer la valeur numérique de xm
Exercice 3.2
L’équation de Van der Waals pour une mole de gaz est
a
pP ` 2 qpV ´ bq “ RMT
V
3.5 Exercices 19
Équations différentielles
Dans la méthode, on remplace la dérivée première y1 pxq par la formule des différences
finies progressives. On a donc :
ypx ` hq ´ ypxq
où h est le pas de discretisation
h
Ce qui donne :
ypx ` hq “ ypxq ` h f px, ypxqq (4.2)
Sous sa forme discrète, on obtient :
yi`1 “ yi ` h f pxi , yi q formule d’euler progressive (4.3)
Une autre technique pour obtenir la formule d’Euler serait d’intégrer l’équation différentielle
sur les intervalles rxi , xi`1 s :
ż xi`1 ż xi`1 ż xi`1
1
y pxqdx “ f px, yqdx ùñ yi`1 “ yi ` f px, yqdx
xi xi xi
21
22 Équations différentielles
Remarque 4.1
– La méthode d’Euler est très peu utilisée du fait de sa très faible précision
– D’autres variantes de la méthode d’Euler existent, telles que : la méthode d’Euler ré-
gressive, décentrée, . . .
Dans la méthode de Runge-Kutta d’ordre 2, on utilise les formules d’intégration des tra-
pèzes. On a :
ż xi`1
yi`1 “ yi ` f px, yqdx (4.5)
xi
Or ż xi`1
h
f px, yqdx “ r f pxi , yi q ` f pxi`1 , yi`1 qs
xi 2
Ce qui nous donne donc :
h
yi`1 “ yi ` r f pxi , yi q ` f pxi`1 , yi`1 qs
2 (4.6)
h
“ yi ` r f pxi , yi q ` f pxi`1 , yi ` h f pxi , yi qqs
2
Son algorithme est le suivant :
Algorithme RK2
Début
{ on donne la valeur initiale }
y0 “?
Pour i allant de 0 à n-1 Faire
K1 Ð h f pxi , yi q
K2 Ð h f pxi ` h, yi ` K1 q
yi`1 Ð yi ` 21 pK1 ` K2 q
xi`1 Ð xi ` h
FinPour
Fin
4.1 Problèmes avec conditions initiales 23
Or
xi`1 “ xi ` h
h
yi` 1 “ yi ` f pxi , yi q
2 2
yi`1 “ yi ` h f pxi ` h, yi ` h f pxi , yi qq
On obtient donc :
„
h h h
yi`1 “ yi ` f pxi , yi q ` 4 f pxi ` , yi ` f pxi , yi qq ` f pxi ` h, yi ` h f pxi , yi qq (4.8)
6 2 2
En posant :
L1 “ h f pxi , yi q
L2 “ h f pxi ` h, yi ` L1 q
L3 “ h f pxi ` h, yi ` L2 q
L4 “ h f pxi ` 2h , yi ` L21 q
On obtient :
1
yi`1 “ yi ` pL1 ` 4L4 ` L3 q (4.9)
6
C’est une amélioration de la méthode de Runge du 4ème ordre. Elle fait usage du dévelop-
pement en série d’ordre 4 de ypx ` hq. Son schéma itératif est donné par :
1
yi`1 “ yi ` pL1 ` 2L2 ` 2L3 ` L4 q (4.10)
6
avec
L1 “ h f pxi , yi q
L2 “ h f pxi ` 2h , yi ` L21 q
L3 “ h f pxi ` 2h , yi ` L22 q
L4 “ h f pxi ` h, yi ` L3 q
Son algorithme est donnée par :
24 Équations différentielles
Algorithme RK4
Début
x0 Ð ? y0 Ð ? h Ð ?
Pour i allant de 0 à n-1 Faire
L1 Ð h f pxi , yi q
L2 Ð h f pxi ` h2 , yi ` L21 q
L3 Ð h f pxi ` h2 , yi ` L22 q
L4 Ð h f pxi ` h, yi ` L3 q
yi`1 Ð yi ` 61 pL1 ` 2L2 ` 2L3 ` L4 q
xi`1 Ð xi ` h
FinPour
Fin
Ces méthodes sont aussi appelées méthodes à pas multiples par opposition aux méthodes
précédentes qui sont des méthodes à un pas. Les méthodes d’Adams-Bashforth sont bien
adaptées aux systèmes à faibles non linéarités mais dont les paramètres ne varient pas beau-
coup dans le temps.
On veut connaitre yk`1 connaissant yk et yk´1 . Pour cela on fait les développements sui-
vants :
1 h2 2
yk`1 » yk ` hyk ` yk (4.11)
2
y1k ´ y1k´1
y1k´1 » y1k ´ hy2k ùñ y2k » (4.12)
h
En remplaçant p4.12q dans p4.11q, on obtient :
h
yk`1 “ yk ` r3y1k ´ y1k´1 s (4.13)
2
Or y1k “ f pxk , yk q et y1k´1 “ f pxk´1 , yk´1 q
h
ùñ yk`1 “ yk ` r3 f pxk , yk q ´ f pxk´1 , yk´1 qs (4.14)
2
Remarque 4.2
Sa mise en oeuvre nécessite la connaissance de yk et yk´1 .
4.1 Problèmes avec conditions initiales 25
Les formules de Runge, Runge-Kutta sont dites implicites en ce sens que les relations qui
permettent d’évaluer yk`1 dépendent de yk`1 lui-même. Pour contourner cette difficulté, on
combine les formules de Runge-Kutta et les formules d’Adams-Bashforth en des schémas
dits prédicteur-correcteurs. Il s’agit simplement d’utiliser les schémas d’Adams-Bashforth
pour obtenir une première approximation de yk`1 , qui est l’étape de prédiction. On fait appel
ensuite aux formules de Runge-Kutta pour corriger et éventuellement améliorer cette ap-
proximation. Par exemple, une méthode de prédicteur-correcteur peut utiliser les formules
suivantes :
h
yk`1 “ yk ` r3 f pxk , yk q ´ f pxk´1 , yk´1 qs predicteur(AB à deux pas) (4.25)
2
h
yk`1 “ yk ` r f pxk , yk q ` f pxk`1 , yk`1 qs correcteur(RK d’ordre 2) (4.26)
2
Son algorithme est le suivant :
Algorithme AB2-RK2
Début
x0 Ð ? h Ð ? y0 Ð ? y1 Ð y0 ` h f px0 , y0 q
Pour k allant de 1 à n-1 Faire
yk`1 Ð yk ` 2h r3 f pxk , yk q ´ f pxk´1 , yk´1 qs
xk`1 Ð xk ` h
yk`1 Ð yk ` 2h r f pxk , yk q ` f pxk`1 , yk`1 qs
FinPour
Fin
Elle est utilisée dans le cas des problèmes aux limites non linéaire. Il s’agit de transformer
un problème aux valeurs aux limites en un problème aux valeurs initiales par un choix adé-
quat des valeurs initiales. Ce choix se fait à l’une des bornes du domaine d’intégration et doit
être tel que la solution passe le plus près possible à l’autre borne du domaine d’intégration.
Par exemple considérons l’équation différentielle suivante :
y2 “ f px, y, y1 q aăxăb (4.33)
avec ypaq “ ya et ypbq “ yb . La méthode de tir consiste à choisir un nombre réel γ tel que :
y1 pαq “ γ et résoudre le problème aux valeurs initiales suivant :
y2 “ f px, y, y1 q ypaq “ ya y1 paq “ γ (4.34)
Les méthodes de résolution numérique des problèmes aux valeurs initiales peuvent donc
s’appliquer ici pour trouver les valeurs de y en tout point du domaine ra, bs. Le choix de γ
est bon lorsque en x “ b, on a :
ypbq » yb (4.35)
28 Équations différentielles
Une procédure à utiliser pour le choix de γ est la suivante : on sait que la valeur ypbq dépend
de γ, c’est-à-dire ypbq “ ypb, γq. Pour un bon choix de γ, on doit avoir
ypb, γq ´ yb » 0 ðñ f pγq “ 0 où f pγq “ ypb, γq ´ yb
or d’après la méthode de Newton, le schéma itératif donnant la solution de f pγq “ 0 est :
f pγn q
γn`1 “ γn ´ (4.36)
f 1 pγn q
ypb, γn q ´ yb
ùñ γn`1 “ γn ´
y1 pb, γn q
pγn ´ γn´1 qpypb, γn q ´ yb q
“ γn ´
ypb, γn q ´ ypb, γn´1 q
Ainsi pratiquement on choisit une première valeur γ0 de manière arbitraire, une deuxième
valeur de γ1 aussi arbitraire, mais assez proche de γ0 et les autres valeurs de γ sont ensuite
évaluées à partir de la méthode de Newton-Raphson. Le code numérique s’arrête lorsque
γ “ γn tel que :
|ypb, γn q ´ yb | ă ε (4.37)
où ε est une précision que nous avons imposée
4.3 Exercices
Exercice 4.1
Le mouvement d’un pendule est décrit par l’équation différentielle
d 2Y
` ω0 sinY “ 0
dt 2
où ω0 est la pulsation propre et Y le déplacement angulaire.
1. On veut résoudre numériquement cette équation par la méthode de Runge-Kutta2
(a) Établir l’algorithme de résolution de cette équation.
(b) Traduire cet algorithme en Fortran
2. Lorsque le pendule oscille entre Y0 et ´Y0 , sa période est définie par la relation
2T0 π{2
ż
dx
T pY0 q “ a
π 0 1 ´ Apsin xq2
où T0 “ 2π{ω0 et A “ sin2 pY0{2q
(a) Après avoir établi la formule composite des trapèzes, donner l’algorithme de calcul
de l’intégrale ci-dessus
(b) Traduire cet algorithme en fortran
4.3 Exercices 29
1. Dans cette première question, on suppose que le potentiel et le champ électrique sont
nuls sur la cathode (problème à valeurs initiales). On résout alors l’équation différen-
tielle par la méthode de Runge-Kutta d’ordre 2.
(a) Sachant que RK2 dérive de la formule des trapèzes, donner l’expression générale
des itérations RK2 pour une équation différentielle du premier ordre.
(b) L’equation différentielle peut se décomposer en deux équations différentielles du
premier ordre. Établir son algorithme de résolution numérique par RK2.
(c) Traduire cet algorithme en fortran.
2. Dans cette deuxième question, on suppose connues les conditions aux limites VK “ 0 et
VA “ V0 , la distance de KA “ l. Le problème peut alors se résoudre par la méthode de
tir.
(a) Expliquer le principe de la méthode de tir.
(b) Écrire alors l’algorithme de résolution de l’équation différentielle par la méthode de
tir
(c) traduire cet algorithme en fortran.
Exercice 4.5
Soit une équation de la forme
y3 “ f px, y, y1 , y2 q ypaq “ y1 ypbq “ y2
On veut résoudre cette équation par la méthode de tir.
1. Établir le problème aux valeurs initiales résultant
2. Le problème aux valeurs initiales résultant doit être résolu par la méthode prédicteur
correcteur.
(a) Expliquer le principe de la méthode prédicteur-correcteur sur une équation différen-
tielle du premier ordre.
(b) En déduire l’algorithme de résolution du problème différentiel du troisième ordre
ci-dessus
Exercice 4.6
Une particule de masse M se déplace dans un potentiel de la forme :
1 1
upyq “ ky2 ` k1 y4
2 4
Le milieu présente une viscosité linéaire de coefficient λ et la particule est soumise à une
force extérieure f ptq “ F cos ωt.
1. Établir l’équation du mouvement de la particule et adimensionner cette équation (rendre
l’équation sans dimension).
4.3 Exercices 31
R R
Soit A P nˆn et b P n . On suppose que la matrice A est inversible c’est-à-dire que aii ‰ 0
pour tout i. On veut résoudre le système Ax “ b
¨ ˛¨
a11 a12 ¨ ¨ ¨ a1n´1 a1n
˛ ¨ ˛
x1 b1
˚ a21 a22 ¨ ¨ ¨ a2n´1 a2n ‹ ˚ x2
‹ ‹ ˚ b2 ‹
.. .. .. ‹ ˚
˚
˚
. . . ‹˚ .. ‹ ˚
‹“˚ .. ‹
(5.1)
˚ . .
˚ ‹
.. .. .. ‚˝ x
˚ ‹ ‹ ˚ ‹
˝ . . . n´1
‚ ˝ bn´1 ‚
an1 an2 ¨ ¨ ¨ ¨ ¨ ¨ ann xn bn
par la méthode de Gauss. Le procédé d’élimination de Gauss pour résoudre un système li-
néaire n ˆ n consiste à utiliser la première équation pour exprimer la première inconnue
x1 en fonction des autres x2 , . . . , xn puis à reporter la valeur ainsi trouvée dans les équations
suivantes. On obtient alors un système n ´ 1 ˆ n ´ 1 en les inconnues x2 , . . . , xn auquel on ap-
plique la même méthode. Ce procédé permet d’obtenir, après n ´ 1 telles étapes, un nouveau
système qui est triangulaire et équivalent au premier.
¨ ˛¨ ˛ ¨ ˛
a11 a12 ¨¨¨ a1n´1 a1n x1 b1
˚ 0 a22 ¨¨¨ a2n´1 a2n ‹˚ x2 ‹ ˚ b2 ‹
˚ .. .. .. .. ‹˚ .. ‹ ˚
‹“˚ .. ‹
(5.2)
˚
˚ . . . . ‹˚
‹˚ . ‹ ˚ . ‹
‹
˝ 0 0 ¨ ¨ ¨ an´1n´1 an´1n ‚˝ x
n´1
‚ ˝ bn´1 ‚
0 0 ¨¨¨ 0 ann xn bn
Cette méthode est appelée méthode de la remontée. Son algorithme est le suivant
Algorithme methode de la remontée
Début
xn Ð bn {ann
Pour i allant de n-1 1 parPasDe -1 Faire
SÐ0
Pour j allant de i+1 à n Faire
S Ð S ` ai j x j
FinPour
xi Ð pbi ´ Sq{aii
FinPour
Fin
Remarque 5.1
L’algorithme complet de résolution est obtenu en associant l’algorithme d’élimination de
Gauss et l’algorithme de la méthode de la remontée.
possible : on obtient système équivalent en permutant entre elles les différentes équations ou
bien en prenant les inconnues dans un ordre différent et, à ces nouveaux systèmes, on peut
aussi appliquer la méthode du pivot de Gauss. Ces différentes stratégies ne sont pas sans
influence du point de vue du calcul des erreurs.
La méthode du pivot partiel consiste à choisir pour pivot le coefficient de plus grand
module de la première colonne de A
Notons que ai1 ‰ 0 puisque l’on suppose que A est inversible. On pourra donc diviser par
ai1 . On obtient un nouveau système en permutant dans A les lignes 1 et i et en laissant les
autres inchangées. L’algorithme de Gauss complet avec pivot partiel est donné par :
Algorithme Gauss-pivot-partiel
Début
Pour k allant de 1 à n-1 Faire
{ recherche du pivot max }
amax Ð akk i0 Ð k
Pour i allant de k+1 à n Faire
Si (|aik |>|amax|) Alors
amax Ð aik
i0 Ð i
FinSi
FinPour
Pour j allant de k à n Faire
a1 Ð ai0, j
ai0, j Ð ak j
ak j Ð a1
FinPour
b1 Ð bi0 bi0 Ð bk bk Ð b1
{ triangularisation du systeme }
Pour i allant de k+1 à n Faire
rik Ð aik {akk
bi Ð bi ´ rik {bk
Pour j allant de k+1 à n Faire
ai j Ð ai j ´ rik ak j
FinPour
FinPour
FinPour
36 Résolution des systèmes algébrique
On doit donc permuter les lignes 1 et i ainsi que les colonnes 1 et j. L’algorithme complet
de Gauss avec pivot total est donné par :
Algorithme Gauss-pivot-total
Début
Pour k allant de 1 à n-1 Faire
{ recherche du pivot }
amax Ð akk ; i0 Ð k ; j0 Ð i
Pour i allant de k à n Faire
Pour j allant de k à n Faire
Si (|ai j |>|amax|) Alors
amax Ð ai j ; j0 Ð j ; i0 Ð i
FinSi
FinPour
FinPour
{ permutation des lignes i0 et k dans A et b }
Pour j allant de k à n Faire
a1 Ð ai0, j ; ai0, j Ð ak j ; ak j Ð a1
FinPour
b1 Ð bi0 ; bi0 Ð bk ; bk Ð b1
{ permutation des colonnes j0 et k dans A et inc }
Pour i allant de k à n Faire
a1 Ð ai, j0 ; ai, j0 Ð aik ; aik Ð a1
FinPour
c1 Ð inc j0 ; inc j0 Ð inck ; inck Ð c1
{ triangularisation du systeme }
{ identique au cas du pivot partiel }
FinPour
5.1 Méthodes directes 37
Remarque 5.2
Une autre méthode serait plutôt de choisir la matrice U avec des 1 sur la diagonale. Cette
méthode est appelée méthode de Doolittle. Le calcul des matrices L et U se fait avec les
formules suivantes :
i´1
1 ÿ
ui j “ pai j ´ lik uk j q j “ i, . . . , n (5.8)
li j k“1
j´1
ÿ
li j “ai j ´ lik uk j i “ j ` 1, . . . , n (5.9)
k“1
Les méthodes de discrétisation des équations aux dérivées partielles conduisent souvent
à la résolution de systèmes dont les matrices ont des structures bandes, creuses ou par blocs.
Exploiter la structure de la matrice permet une réduction considérable du cout des algo-
rithmes de factorisation et de substitution. En algèbre linéaire numérique, l’algorithme des
38 Résolution des systèmes algébrique
matrices tridiagonales, aussi connu sous le nom d’algorithme de Thomas, est une forme
simplifiée de l’élimination de Gauss utilisée pour résoudre les systèmes tridiagonals d’équa-
tions. Un système tridiagonal pour n ´ 1 inconnues peut s’écrire sous la forme
La première étape de résolution consiste à modifier les éléments non nuls de la matrice
tridiagonale.
$ γ
1
’
& ; i“1
1 β1
γi “ γi (5.12)
’
% 1 α ; i “ 2, 3, . . . , n ´ 2
βi ´ γi´1 i
et $
b1
’
’
& ; i“1
1 β1
bi “ bi ´ b1i´1 αi (5.13)
’
’
% 1 α ; i “ 2, 3, . . . , n ´ 1
βi ´ γi´1 i
xn´1 “b1n´1
(5.14)
xi “b1i ´ γi1 xi`1 ; i “ n ´ 2, n ´ 3, . . . , 1
Remarque 5.3
– L’algorithme de Thomas n’utilise que Opnq opérations contrairement à l’élimination de
Gauss qui nécessite Opn3 q opérations.
– Le système p4.32q du chapitre 4 peut être avantageusement résolu par l’algorithme de
Thomas.
On remarque que si les éléments diagonaux de A sont non nuls, le système linéaire Ax “ b
est équivaut à : ¨ ˛
n
1 ÿ
xi “ ˝bi ´ ai j x j ‚ i “ 1, . . . , n (5.17)
aii j“1, j‰i
Dans la pratique on arrêtera les itérations lorsque les changements dans le vecteur solution,
c’est-à-dire l’erreur devient suffisamment petite
řn k`1
i“1 |xi ´ xik |
řn k`1
ăε (5.19)
i“1 |xi |
avec ε une tolérance donnée
40 Résolution des systèmes algébrique
Algorithme Jacobi
Début
{ on initialise les valeurs de x0 }
Pour i allant de 1 à n Faire
x0i Ð 0
FinPour
Répéter
s1 Ð 0 ; s2 Ð 0
Pour i allant de 1 à n Faire
sÐ0
Pour j allant de 1 à n Faire
Si (j‰i) Alors
s Ð s+ai j x0 j
FinSi
FinPour
bi ´ s
xi Ð
aii
s1 Ð s1+|xi ´ x0i |
s2 Ð s2+|xi |
x0i Ð xi
FinPour
s1
dÐ
s2
Jusque (d<ε)
Fin
Algorithme Gauss-Seidel
Début
Répéter
s2 Ð 0 ; s3 Ð 0
Pour i allant de 1 à n Faire
sÐ0
Pour j allant de 1 à i-1 Faire
s Ð s+ai j x j
FinPour
s1 Ð 0
Pour j allant de i+1 à n Faire
s1 Ð s1+ai j x0 j
FinPour
bi ´ s ´ s1
xi Ð
aii
s2 Ð s2+|xi ´ x0i |
s2 Ð s3+|xi |
FinPour
s2
dÐ
s3
Pour i allant de 1 à n Faire
x0i Ð xi
FinPour
Jusque (d<ε)
Fin
5.3 Exercices
Exercice 5.1
1. On considère une fonction y de classe C4 sur un intervalle ra, bs.
(a) En utilisant la formule d’interpolation polynomiale de degré 2, établir que y1 “
pypx ` hq ´ ypx ´ hqq{2h où h est le pas de dérivation.
42 Résolution des systèmes algébrique
Les équations aux dérivées partielles sont aux fonctions de plusieurs variables ce que les
équations différentielles sont aux fonctions d’une variable réelle. L’objectif de ce chapitre est
d’introduire à l’étude et à la résolution approchée sur ordinateur des équations aux dérivées
partielles les plus simples qu’on rencontre dans les applications. Les équations aux dérivées
partielles sont classées en trois grandes classes fondamentales d’équations : les équations
elliptiques, les équations paraboliques et les équations hyperboliques.
La résolution des équations aux dérivées partielles nécessitent la connaissance des condi-
tions aux limites et des conditions initiales. La nature des conditions permet de définir les
types de problèmes suivants :
– Problème de Dirichlet : les valeurs des points sur les frontières sont connues
– Problème de Newmann : les valeurs des dérivées des points sur les frontières sont
connues
– Problème mixte Dirichlet-Newmann : les valeurs des points sont connues sur une partie
des frontières, et celle des dérivées sur la partie restante
– Problème de Cauchy : les valeurs des points et de ses dérivées sont connues sur les
frontières du domaine
Algorithme Poisson-Gauss-Seidel
Début
{ on definit les conditions aux limites }
Pour i allant de 0 à n Faire
ui0 Ð gpxi , y0 q
uim Ð gpxi , ym q
FinPour
Pour j allant de 0 à m Faire
u0 j Ð gpx0 , x j q
un j Ð gpxn , y j q
FinPour
{ on initialise ui j }
Pour i allant de 1 à n Faire
Pour j allant de 1 à m Faire
ui j Ð 0
FinPour
FinPour
Répéter
S1 Ð 0 ; S2 Ð 0
Pour i allant de 1 à n-1 Faire
Pour j allant de 1 à m-1 Faire
v Ð α1 p´h2 fi j ` ui`1, j ` ui´1, j ´ β pui, j`1 ` ui, j´1 qq
S1 Ð S1+|v ´ ui j |
S2 Ð S2+|v|
ui j Ð v
FinPour
FinPour
d Ð S1S2
Jusque (d ă ε)
Fin
Remarque 6.1
Lorsque les conditions aux limites sont de types Neumann, le schéma de discrétisation
doit être fait avec beaucoup de précaution. Généralement il est conseillé d’associer cette
condition de Neumann avec l’équation aux dérivées partielles de départ. Par exemple si la
condition de Neumann s’écrit ˆ ˙
Bu
“ gpx, yq (6.9)
By S
48 Équations aux dérivées partielles
alors on utilise le schéma suivant : on développe upxi , y1 q autour de upxi , y0 q pour obtenir :
Bu k2 B 2 u
upxi , y1 q “ upxi , y0 q ` k pxi , y0 q ` 2
pxi , y0 q ` Opk3 q (6.10)
By 2 By
B2u
La quantité 2 pxi , y0 q peut être remplacée par son équivalent à partir de l’EDP de départ.
By
Par exemple, dans le cas de l’équation de Laplace, on a :
B2u B2u
“´ 2
By2 Bx
Le développement précédent donne alors :
Bu k2 B 2 u
upxi , y1 q “ upxi , y0 q ` k pxi , y0 q ´ pxi , y0 q
By 2 Bx2
k2 ui`1,0 ´ 2ui,0 ` ui´1,0
ˆ ˙
“ ui,0 ` kgpxi , y0 q ´
2 h2
Finalement la discrétisation de la condition de Neumann permet d’obtenir l’équation discrète
suivante :
k2 k2
ˆ ˙
ui,1 ´ 1 ` 2 ui,0 ` 2 pui`1,0 ` ui´1,0 q “ kgpxi , y0 q (6.11)
h 2h
On peut alors associer p6.9q à l’équation p6.3q pour avoir le système discret global à ré-
soudre.
R` ,
2
Bu 2B u
“ c 2, t P x Ps0, lr (6.12)
Bt Bx
les conditions aux limites sont données par :
up0,tq “ upl,tq “ 0 (6.13)
et la condition initiale est donnée par :
upx, 0q “ f pxq (6.14)
´rk 4kc2 2 ph
e “ 1 ´ 2 sin (6.20)
h 2
50 Équations aux dérivées partielles
Donc e´rk est le facteur d’amplification. Le schéma est stable si le facteur d’amplification
est inférieur à 1. Dans le cas particulier analysé ici, cette condition implique que :
2
ˇ ˇ
ˇ
ˇ1 ´ 4kc 2 ph ˇ
2
sin ˇă1
ˇ h 2ˇ
2ˇ kc2 1
ˇ ˇ
ˇ 4kc
ùñ ˇˇ1 ´ 2 ˇˇ ă 1 ùñ 2 ă
h h 2
Enfin d’éviter les problèmes de stabilité que l’on rencontre dans la méthode explicite, on
peut utiliser les différences finies régressives pour la dérivée temporelle, c’est-à-dire
Bu ui, j ´ ui, j´1
“ (6.21)
Bt k
Dans ce cas on obtient le schéma discret suivant :
c2 k
p1 ` λ qui, j ´ λ ui`1, j ´ λ ui´1, j “ ui, j´1 avec λ “ 2 (6.22)
h
En prenant en compte les conditions initiales et aux limites, on obtient un système matriciel
tridiagonal qu’on peut résoudre par les méthodes itératives ou la méthode d’élimination de
Gauss. Le facteur d’amplification de ce schéma est donné par :
1
e´rk “ (6.23)
4kc2
1` h2
sin2 ph
2
Il apparait que le facteur d’amplification dans ce schéma est toujours inférieur à 1 ; c’est-à-
dire que le schéma est inconditionnellement stable
Cette méthode fait une sommation des méthodes des différences finies progressives et
régressives après avoir écrit la formule de différences régressives à l’instant j ` 1. On obtient
alors le schéma suivant :
ui, j`1 ´ ui, j c2
´ 2 pui`1, j ´ 2ui, j ` ui´1, j ` ui`1, j`1 ´ 2ui, j`1 ` ui´1, j`1 q “ 0 (6.24)
k 2h
Le facteur d’amplification de ce schéma est donné par :
2
1 ´ 2ch2k sin2 ph
2
e´rk “ 2 (6.25)
1 ` 2ch2k sin2 ph
2
On voit bien qu’on a toujours |e´rk | ă 1, donc la méthode de Cranck-Nichelson est incondi-
tionnellement stable.
6.3 L’équation d’onde 51
Pour la méthode de Richardson, on fait en sorte que l’erreur de troncature pour la dérivée
temporelle soit d’ordre Opk2 q. Pour cela on utilise le schéma discret suivant :
Bu ui, j`1 ´ ui, j´1
“ ` Opk2 q (6.26)
Bt 2k
Le schéma de Richardson prend alors la forme suivante :
ui, j`1 ´ ui, j´1 ui`1, j ´ 2ui, j ` ui´1, j
´ c2 “0 (6.27)
2k h2
C’est un schéma conditionnellement stable.
Enfin d’obtenir des résultats plus précis, l’expérience des simulations numériques a per-
mis d’établir que les signes des grandeurs u1 et u2 peuvent avoir une influence sur la qualité
des résultats. C’est ainsi qu’est né le schéma explicite décentré en espace qui a la forme
suivante :
ku1 n ku2 n
Ωn`1 n
i, j “ Ωi, j ´ P ´ Q
h i, j h i, j (6.40)
vk “ ‰
` 2 Ωni`1, j ` Ωni´1, j ` Ωni, j ` Ωni, j´1 ´ 4Ωni, j
h
où
Ωni, j ´ Ωni´1, j si
"
u1 ą 0
Pi,nj “ (6.41)
Ωni`1, j ´ Ωni, j si u1 ă 0
6.5 Exercices
Exercice 6.1
54 Équations aux dérivées partielles
Exercice 6.3
Soit l’équation d’onde suivante :
B2u Bu 2
2B u
2
` a “ c 2 ` du3
Bt Bt Bx
R`Ys0, lr ; up0,tq “ upl,tq “ 0 ; upx, 0q “ f pxq ; BuBt px, 0q “ gpxq. a, c et d sont des
où pt, xq P
constantes.
1. Définir chaque terme de cette équation.
2. On veut résoudre numériquement cette équation par les méthodes de différences finies
centrées. Donner la forme discrète du problème ainsi posé.
3. Exprimer ui,2 “ upx “ ih,t “ 2kq en fonction des valeurs des fonctions f et g aux points
i ´ 2, i ´ 1, i ` 1 et i ` 2 et des pas h et k.
4. Établir un algorithme de résolution du système discret obtenu à la question (2).
5. Traduire cet algorithme en Fortran
Exercice 6.4
Le dispositif représente la coupe d’un tube rectangulaire dans lequel s’écoule dans sa
partie centrale un liquide avec une pression ps . La pression sur la surface extérieure est
nulle. A chaque point de la région hachurée, la distribution des pressions vérifie l’équation :
B2 p B2 p
` “0
Bx2 By2
1. Faites un adimensionnement de cette équation et précisez les nouvelles conditions sur
la frontière. La pression adimensionnée est u.
2. (a) En utilisant la méthode des différences finies, établir l’équation discrète vérifiée par
ui, j en tout point pxi “ ih, y j “ jkq
(b) Discrétiser les conditions aux limites
3. On se propose de trouver les ui, j par la méthode itérative de Gauss-Seidel
(a) Décrire cette méthode itérative
(b) Établir l’algorithme de calcul des ui, j
56 Équations aux dérivées partielles
Exercice 1.1
59
Exercices du chapitre 2
61
Exercices du chapitre 3
Exercice 3.1
La répartition de l’énergie rayonnée par un étoile en fonction de la longueur d’onde est
donnée par la loi de Planck :
8πhc 1
Ipλ q “ 5 ˆ
λ expp λhc
kT q
où h, k et c sont respectivement les constantes de Planck, de Boltzmann et la célérité de la
lumière.
Posons x “ λhc kT , on a : ˆ ˙4
kT x5
Ipxq “ 8πkT ˆ
hc exppxq ´ 1
ˆ ˙4 „ 4 x
5x pe ´ 1q ´ x5 ex
dIpxq kT
ùñ “ 8πkT
dx hc pex ´ 1q2
1. Établissons l’équation vérifiée par xm
dIpxq
“ 0 ðñ xm exm ´ 5exm ` 5 “ 0
dx
d’où l’équation vérifiée par xm
2. Établissons l’algorithme permettant de calculer la valeur numérique de xm
Il faut résoudre l’équation suivante :
f pxq “ 0 avec f pxq “ xex ´ 5ex ` 5
Algorithme Planck
{ définit la fonction f }
{ définit la derivée d f }
Début
eps Ð ? ; s Ð ?
Répéter
pÐs
s Ð p- dffppq
ppq
Jusque (|s-p|<eps)
Fin
63
64 Exercices du chapitre 3
Exercice 3.2
L’algorithme de Van der Waals pour une mole de gaz de masse M est :
´ a¯
p ` 2 pv ´ bq “ RMT
v
Etablissons un algorithme qui permet de calculer le volume v chaque fois que l’on connait
la temperature et la pression.
On a :
´ a¯
f pvq “ p ` 2 pv ´ bq ´ RMT “ 0
v
On utilise pour cela l’algorithme de Newton-Raphson
Algorithme Van-der-Waals
{ définit la fonction f }
{ définit la dérivée d f }
Début
eps Ð ? ; v Ð ?
Répéter
sÐv
v Ð s- dffpsq
psq
Jusque (|v-s|<eps)
Fin
Exercice 3.3
En 1976, Desantis a établi que le facteur de compressibilité b des gaz réels vérifie la
relation :
z “ p1 ` y ` y2 ´ y3 q{p1 ´ y3 q
1. Voir cours
Algorithme Desantis
{ definit la fonction f }
{ definit la derivee d f }
Début
eps Ð ? ; y Ð ?
Répéter
sÐy
y Ð s- dffpsq
psq
Jusque (|y-s|<eps)
b Ð 4vy
Fin
Exercice 3.4
1. On est amené à rechercher les racines de la fonction :
f pxq “ 1 ´ cos x cosh x
66 Exercices du chapitre 3
Cette fonction varie fortement, car cosh x prend des valeurs très grandes tandis que cos x
oscille du positif au négatif. Pour simplifier le traitement numérique, un bonne stratégie
consiste à considérer la fonction :
1 ´ cos x cosh x 1
f1 pxq “ “ ´ cos x
cosh x cosh x
qui possède les mêmes racines que f pxq. On constate à l’aide d’une étude graphique
qu’il y’a changement de signe dans les intervalles r3, 5s, r6, 8s et r10, 12s. La méthode
de bissection appliquée à chacun de ces trois intervalles donne x1 “ 4, 730, x2 “ 7, 853
et x3 “ 10, 996
program bissection
implicit none
integer :: k
real :: eps ,a ,b , c
real , dimension (1:6):: x
data x /3.0 ,5.0 ,6.0 ,8.0 ,10.0 ,12.0/
eps =1.0 e -6
do k =1 ,6 ,2
a = x ( k ) ; b = x ( k +1)
do while ( abs (a - b ) > eps )
c =( a + b )/2.0
if ( f ( c )* f ( b ) <0.0) then
a=c
else
b=c
end if
end do
print * , c
end do
contains
real function f ( x )
implicit none
real :: x
f =(1 - cos ( x )* cosh ( x ))/ cosh ( x )
end function
end program
Exercice 4.1
Le mouvement d’un pendule est décrit par l’équation différentielle
d 2Y
` ω0 sinY “ 0
dt 2
où ω0 est la pulsation propre et Y le déplacement angulaire
1. (a) On a :
d 2Y
“ ´ω0 sinY “ f pY q
dt 2
Posons
dY
“v
dt
On a donc : " dY
dt “v
dv
dt “ ´ω0 sinY “ f pY q
L’algorithme de résolution est le suivant :
Algorithme RK2
{ On definit la fonction f }
Début
y0 Ð ? ; v0 Ð ? ; h Ð ?
Pour k allant de 0 à n-1 Faire
l1 Ð hf(yk )
c1 Ð hvk
l2 Ð hf(yk +c1)
c2 Ð h(vk +l1)
vk`1 Ð vk + 21 (l1+l2)
yk`1 Ð yk + 21 (c1+c2)
FinPour
Fin
integer , parameter :: n =?
integer :: k
real :: h , l1 , l2 , c1 , c2
real , dimension (0: n ):: y , v
y (0)=? ; v (0)=? ; h =?
do k =0 ,n -1
l1 = h * f ( y ( k ))
c1 = h * v ( k )
l2 = h * f ( y ( k )+ c1 )
c2 = h *( v ( k )+ l1 )
v ( k +1)= v ( k )+( l1 + l2 )/2.0
y ( k +1)= y ( k )+( c1 + c2 )/2.0
end do
contains
real function f ( y )
implicit none
real :: y
f = - omega * sin ( y )
end function
end program
2. Lorsque le pendule oscille entre Y0 et ´Y0 , sa période est définie par la relation
2T0 π{2
ż
dx
T pY0 q “ a
π 0 1 ´ Apsin xq2
où T0 “ 2π{ω0 et A “ sin2 pY0{2q
(a) Pour l’établissement de la formule composite des trapèzes, voir exercice 2.2 du
chapitre 2.
On a : ż π{2
2T0 1
T pY0 q “ f pxqdx avec f pxq “ a
0 π 1 ´ Apsin xq2
On a donc :
ż π{2 n´1
ÿh π{2
f pxqdx » p f pxi q ` f pxi`1 qq avec h “
0 i“0
2 n