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    UE GEO 121 : Initiation à la climatologie et à l’hydrologie

    Partie Hydrologie
    Cours dispensé par Pr. Jean-Guy DZANA

    INTRODUCTION GENERALE

    Le mot « Hydrologie » dérive d’une locution grecque hudor (qui a donné hydro) et
    d’une locution latine logia (qui a donné logie), et signifie littéralement science de l’eau.

    Au sens large, c’est la science qui étudie l’eau aussi bien dans sa nature (solide,
    liquide, gazeux), sa composition chimique (H2O, sels et gaz dissous,…), que dans ses
    mouvements incessants, avec passage d’un état à un autre (évaporation, condensation,
    congélation, sublimation) et d’un lien à un autre (évaporation, précipitation, percolation,
    écoulement).

    Des auteurs comme A. Guilcher (1965) ou J. Loup (1974) ont cependant restreint le
    champ d’intervention de l’hydrologie, la considérant comme la science qui étudie l’eau
    terrestre uniquement sous sa forme liquide. Comme telle, celle-ci se subdivise en hydrologie
    marine (ou océanographie) et continentale. Plus étendue en termes de domaines d’étude,
    cette dernière regroupe un ensemble de branches aux liens très lâches (cf. tableau ci-après).

    Branches Domaines d’étude ou


    d’application

    Hydrologie fluviale ou Cours d’eau


    potamologie

    Limnologie Lacs

    Nivologie Neiges

    Glaciologie Glaces et glaciers

    Hydrogéologie Eaux souterraines

    Une certaine ambiguïté existe donc sur les champs d’activité de cette science. Il en va
    de même de son contenu. Dans la plupart des pays en effet, elle n’englobe pas
    l’océanographie, malgré le rôle essentiel que les océans jouent dans le déroulement du cycle
    de l’eau. L’accent est davantage mis sur les eaux continentales qui, paradoxalement, ne
    représentent que 2,8 % de la totalité des ressources hydriques disponibles sur le globe
    terrestre.

    L’examen du contenu de l’hydrologie continentale, dont la littérature est surabondante,


    montre qu’il existe là aussi des inégalités flagrantes dans l’attention que les hydrologues
    accordent à chacune de ses branches. Ainsi, l’hydrologie fluviale occupe-t-elle une place
    tellement prépondérante que l’ensemble de la discipline est bien souvent réduite à cette
    seule branche. L’intérêt que les scientifiques portent aux eaux fluviales s’explique sans aucun
    UE GEO 121 : Initiation à la climatologie et à l’hydrologie
    Partie Hydrologie
    Cours dispensé par Pr. Jean-Guy DZANA

    doute par le caractère ancien et abondant des données se rapportant aux cours d’eau (débits
    et hauteurs d’eau), celles-ci autorisant toutes sortes de traitements et d’analyses. Mais, il
    tient également, et surtout, au fait que les cours d’eau et la gestion des problèmes associés
    à l’écoulement fluvial sont davantage au cœur des préoccupations des sociétés
    contemporaines. Parmi ces préoccupations, figurent par exemple les questions d’alimentation
    en eau potable, en eau d’industrie, la lutte contre la pollution ou la protection contre les
    crues, la fourniture en hydroélectricité.

    Dans ce cours, l’hydrologie fluviale sera également privilégiée car c’est la branche qui a
    indéniablement connu les développements théoriques les plus significatifs et qui, à la faveur
    de la mise en œuvre d’approches pertinentes, a abouti à des résultats scientifiques
    permettant de résoudre des problèmes pratiques (par exemple, en matière de prévision et
    de gestion des crues catastrophiques et des étiages, de dimensionnement des ouvrages
    hydrauliques tels que les barrages réservoirs, les collecteurs d’eaux pluviales, les ponts,
    etc.).

    L’accent sera mis sur les connaissances de base en vigueur dans ce champ
    disciplinaire, en particulier, sur les modalités de genèse des écoulements, les cheminements
    de l’eau pluviale, la description des manifestations des régimes fluviaux et la caractérisation
    de ces derniers sur la base de la typologie couramment employée.

    Il faudrait avoir présent à l’esprit que la compréhension des phénomènes


    hydrologiques, objets de ce cours, est subordonnée à une bonne connaissance de l’espace
    géographique, autant dans ses aspects naturels (relief, géologie, climat, etc.) que dans ses
    composantes anthropiques (utilisation du sol, aménagements des cours d’eau et des bassins
    versants, etc.) Autant dire que des liens devront en permanence être établis avec la
    géographie physique, l’hydrologie d’une portion de l’espace se trouvant à l’aval de la
    climatologie-météorologie, de la biogéographie-pédologie, de la géomorphologie-géologie.
    Des liens de causalité sont également à rechercher avec des éléments de géographie
    humaine et économique car le débit d’une rivière est à l’aval du mode de mise en valeur des
    sols, du système des cultures, bref des formes d’organisation économique et social de
    l’espace.

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