Techniques de Lingenieur Roulements À Aiguilles
Techniques de Lingenieur Roulements À Aiguilles
Techniques de Lingenieur Roulements À Aiguilles
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 1
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
De types radiaux, axiaux ou combinés, ils trouvent leur place dans tous les
domaines : automobile (figure B), aéronautique et spatial, robotique et machine-
outil, et chaque fois que des performances élevées dans un encombrement limité
sont demandées par l’application.
Un souci permanent d’amélioration de la qualité et de la fiabilité des produits
a mené les constructeurs à des progrès considérables tant dans le domaine de
la conception que dans la fabrication des roulements à aiguilles. Citons notam-
ment les nombreux progrès réalisés dans la fabrication des éléments roulants
dont la rigueur géométrique des formes et des dimensions permet des guidages
d’une précision sans égale. L’analyse des conditions d’utilisation grâce à des
modèles mathématiques de plus en plus fins a permis d’optimiser la conception
des roulements et même de l’adapter à des applications particulières. Cela a
conduit, par exemple, à la quasi-disparition des couronnes d’aiguilles jointives
au profit des cages à aiguilles, d’un montage plus souple tout en assurant un
bien meilleur guidage des éléments roulants quelles que soient les conditions
d’utilisation.
Hormis leur rapport charge/encombrement avantageux, les roulements à
aiguilles sont caractérisés par un faible coût.
Qu’ils soient usinés dans la masse ou élaborés à partir de composants en tôle
emboutie, ils permettent de faire face à tous les besoins : unitaires, petites et
moyennes ou très grandes séries.
Ils permettent l’utilisation de matériaux adaptés à l’application, tels que les
aciers à roulement traditionnels pour traitement à cœur, les aciers inoxydables
ou de haute température, ainsi que les feuillards à faible teneur en carbone
pour traitement superficiel.
Ils peuvent intégrer des fonctions additionnelles diverses telles qu’étanchéité
ou pistes de roulement. Ainsi est-il courant de proposer des butées à aiguilles
couplées à des plaques traitées. Qu’elles soient additionnelles ou intégrées à
l’ensemble, elles évitent l’usinage précis et le traitement des pistes de roulement
par l’utilisateur.
Le tableau A donne à titre comparatif les caractéristiques principales des dif-
férents types de roulements à aiguilles.
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 3
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
moyenne
moyenne
moyenne
moyen
moyen
moyen
élevée
élevée
élevée
élevée
faible
faible
faible
faible
faible
faible
faible
élevé
élevé
élevé
Niveau de performance
Aiguilles
jointives
(couronne
d’aiguilles)
Cage
à aiguilles
Douille
à aiguilles
jointives
Douille
à aiguilles
à cage
Roulement
à aiguilles
jointives
et galets
de came
Roulement
à aiguilles
à cage
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
moyenne
moyenne
moyenne
moyenne
moyen
moyen
moyen
élevée
élevée
élevée
élevée
faible
faible
faible
faible
faible
faible
faible
élevé
élevé
élevé
Niveau de performance
Butée
axiale
Roulement
combiné
1. Caractéristiques
des différents types
de roulements
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 5
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Les cages peuvent être exécutées soit en acier doux à faible taux
de carbone (type XC 10), soit en plastique (polyamide 6-6 chargé
de fibre de verre). Pour les cages en acier, le traitement thermique
type est une nitruration douce.
■ Caractéristiques
— Une grande rigidité évitant les déformations lors des Figure 3 – Cage à aiguilles avec un exemple de montage
manipulations.
— Une résistance mécanique élevée, insensible au vieillissement,
assurant une longue durée de fonctionnement sans usure notable ■ Conception
et maintenant la qualité géométrique de la cage, même à tempé- Les faces convergentes des barrettes de la cage constituent un
rature élevée (cages en acier). berceau en V qui assure la retenue efficace des aiguilles vers l’inté-
— Une bonne résistance aux composants synthétiques contenus rieur. La cage se trouve ainsi centrée par les aiguilles et n’entre pas
dans les lubrifiants (cages en acier). en contact avec les chemins de roulement, ce qui réduit considé-
— Une faible épaisseur réservant au lubrifiant un volume maximal rablement le bruit de fonctionnement.
favorable à une lubrification efficace. La retenue des aiguilles vers l’extérieur est assurée par des défor-
— Une faible masse minimisant les effets des fortes accélérations mations qui ne sont pas en contact avec les aiguilles lors du fonc-
et des efforts centrifuges. tionnement. Les flancs des deux barrettes voisines et l’aiguille qu’ils
guident forment un prisme favorable à la retenue du lubrifiant et à
un fonctionnement silencieux.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Dans des applications telles que pignons-satellites, tête et pied de ■ Tolérances des arbres et logements (0)
bielles de moteurs tournant à grande vitesse, les cages à aiguilles
sont soumises à des efforts centrifuges importants qui entraîneraient
des contraintes trop élevées entre les flancs des barrettes et les Arbre Logement
aiguilles des cages normales. Pour ces cas particuliers sont utilisées Jeu de fonctionnement
(cote F ) (cote E )
des cages profilées dont le centrage est assuré par de larges surfaces
en contact avec le chemin intérieur ou le chemin extérieur de plus petit que normal j5 G6
roulement (figure 4). L’utilisation de ces cages dites centrées est h5 H6
recommandée dès que l’effort centrifuge mis en jeu correspond à h5 G6
une accélération de 500 m/s2. normal g5 H6
■ Tolérance d’exécution g6 G6
plus grand que normal f6 H6
Les aiguilles d’une même cage ont une dispersion de diamètre
(classe de tolérance) tenue dans une tolérance de 2 µm. Cependant,
si plusieurs cages sont montées côte à côte sur une même portée ■ Exemple d’applications
d’arbre, leurs aiguilles doivent être du même groupe de tolérances
afin d’assurer la meilleure répartition possible de la charge. La plupart des pignons fous des boîtes de vitesse d’automobiles
sont montés sur des cages à aiguilles (figure 3), ce qui améliore
La tolérance sur la largeur des cages à aiguilles est conforme à considérablement le frottement par rapport aux bagues lisses.
la norme ISO 3030 (NF E 22-373).
À noter également l’application de cages plastiques fendues
Il est possible, si l’on veut maîtriser le jeu radial, de monter d’une (ouvertes) qui facilitent le montage et diminuent les effets du faux
classe de tolérance en fonction du diamètre de l’arbre et du brinneling (développement sur les cratères et cannelures dans
logement. (0) l’article Roulements et butées à billes et à rouleaux [B 5 370] de ce
traité).
Classes de tolérance (en µm)
0/– 2 – 2/– 4 – 4/– 6 – 6/– 8 – 8/– 10 1.3 Douilles à aiguilles (Norme ISO 3245)
– 1/– 3 – 3/– 5 – 5/– 7 – 7/– 9
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 7
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
à aiguilles jointives 22 mm + 15 /+ 50 µm
23 à 44 mm + 20 /+ 60 µm
45 à 55 mm + 20 /+ 65 µm
à aiguilles à cage 3 à 60 mm F8
Ces roulements peuvent être utilisés sans bague intérieure si Figure 6 – Roulement à aiguilles à cage avec un exemple de montage
la portée d’arbre servant directement de chemin de roulement
présente une dureté suffisante et un état de surface convenable.
Une dureté de 58 à 64 HRC assure la charge de base maximale. Ces roulements à cage sans bague intérieure peuvent être fournis
avec une cote sous aiguilles triée dans le demi-intervalle inférieur
ou supérieur de la tolérance F6 ;
Des duretés plus faibles entraînent une réduction des charges de — roulements avec bague intérieure : les roulements à aiguilles
base statique et dynamique (§ 2.2). à cage avec bague intérieure de fabrication standard sont fournis
■ Tolérances des bagues : les bagues des roulements à aiguilles à avec un jeu radial du groupe normal suivant la norme ISO 5753. En
cage sont exécutées suivant la classe de tolérances normales cas de besoin et suivant l’application, ces roulements peuvent être
données par la norme ISO 1206 (ou NF E 22-370). fournis :
• soit avec un jeu du groupe C2, plus petit que le jeu normal,
Des tolérances plus étroites correspondent aux classes P6, P5 et
• soit avec un jeu des groupes C3, C4 ou C5, plus grand que le
P4 de la norme ISO 492 (NF E 22-335 et DIN 620) et peuvent être
jeu normal, pour tenir compte, par exemple, de dilatations de la
nécessaires suivant les besoins pour des applications spéciales de
bague intérieure.
précision.
■ Maintien latéral des bagues (figure 6) :
■ Tolérances des arbres et logements : tableau identique au
tableau 2 du paragraphe 1.6 pour les roulements à aiguilles jointives. — maintien des bagues extérieures : chaque fois que cela est
possible, les bagues extérieures doivent être emmanchées dans des
■ Jeu radial : logements débouchants, plus faciles à réaliser que des logements
— roulements sans bague intérieure : le jeu radial des roulements épaulés. La tenue latérale des bagues est alors assurée par des joncs
utilisés sans bague intérieure résulte de la différence entre le cercle d’arrêt, ou encore par une entretoise, un épaulement de couvercle,
inscrit aux aiguilles, qui est tenu dans la tolérance F6 (ISO 1206 ou etc. ;
NF E 22-370), et la tolérance de l’arbre (g5 ou h5) recommandée. Le — maintien des bagues intérieures : les bagues intérieures
jeu après montage peut se trouver légèrement réduit de quelques peuvent être arrêtées latéralement par des joncs d’arrêt. Elles
micromètres en cas d’emmanchement serré de la bague extérieure peuvent aussi s’appuyer sur un épaulement de l’arbre, à condition
dans un logement à la tolérance M6 (ou M7). que le rayon de raccordement soit plus faible que celui des bagues
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 9
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
donné dans les tableaux de dimensions des constructeurs : chaque Les roulements de haute précision type Delta permettent ainsi
fois que cela est possible, il est d’ailleurs préférable de prévoir une d’usiner, dans des conditions d’excellente rentabilité, des pièces
gorge de dégagement d’outil sur la portée de l’arbre. Si, au contraire, plus précises et de plus haute qualité que lors de l’emploi de rou-
pour une question de résistance de l’arbre, il est nécessaire de lements standards.
prévoir un large rayon de raccordement, on interpose une rondelle
à grand chanfrein entre la bague intérieure et l’épaulement. ■ Systèmes de réglage
Les principaux systèmes utilisés pour effectuer le réglage du jeu
radial par déformation contrôlée de la bague extérieure sont les
suivants :
1.5 Roulements à aiguilles
— un système à réglage rigide pour les broches de machines
de haute précision (type Delta ) dont les outils engendrent de fortes charges de directions variables
telles que les tours à décolleter et les fraiseuses universelles.
Les roulements à aiguilles de haute précision de type Delta
Ces réglages rigides sont réalisés :
(Nadella) ont été créés pour répondre aux exigences de la mécanique
moderne qui demande une précision toujours plus grande avec un • soit par un manchon conique fendu dont l’enfoncement est
rendement des machines-outils plus élevé. Ils sont destinés en obtenu par un écrou à pas fin (figure 8a),
particulier aux paliers de broche de machines-outils. • soit par un sabot dont la pression sur l’une des saillies de la
bague extérieure est provoquée par une vis à pas différentiel
Ces roulements se composent de : (figure 8b) ;
— une bague extérieure ; — des systèmes élastiques à précontrainte tarée pour les broches
— une bague intérieure ; de machines telles que les rectifieuses et les tours à copier, et en
— une cage à aiguilles (on peut également monter une couronne général quand la résultante des efforts de travail des outils reste à
d’aiguilles jointives retenues dans la bague intérieure). l’intérieur d’un secteur inférieur à 180o. Le système de réglage est
La bague extérieure présente trois zones légèrement en saillie alors disposé en dehors de la zone de charge.
disposées à 120o (figure 7). Le montage à précontrainte tarée est applicable également dans
Le roulement est monté de façon telle que la bague extérieure le cas d’une charge tournant avec l’arbre ou dans le cas de plusieurs
subisse un effort sur ses trois zones, ce qui provoque une légère outils agissant dans des directions différentes. Il est alors nécessaire
déformation élastique triangulée, permettant le réglage très précis que l’effort de précontrainte soit augmenté de la charge résultante
du jeu radial. dans sa direction. Ces réglages sont réalisés soit par un ressort, soit
par un sabot.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 11
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Tableau 2 – Tolérances des arbres et logements pour des roulements à aiguilles jointives ou à cage
Arbre
Fixe h5 k5 m5 J6 (J7)
Arbre tournant et logement fixe Tournant avec l’arbre g5 h5 h5 M6 (M7)
Indéterminée g5 k5 m5 M6 (M7)
Fixe g5 h5 h5 M6 (M7)
Arbre fixe et logement tournant Tournant avec l’arbre h5 k5 m5 J6 (J7)
Indéterminée g5 k5 m5 M6 (M7)
Arbre et logement tournants Quelconque g5 k5 m5 M6 (M7)
Mouvement oscillant Quelconque h5 k5 k5 M6 (M7)
(1) Pour les diamètres supérieurs à 130 mm, s’adresser aux constructeurs.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Aptitudes Niveau
des butées de performance
(b) Butée avec (c ) Butée avec (d ) Butée (e) Butée avec (f ) Butée avec
(a ) Butée
une plaque une plaque avec 2 plaques 2 plaques incorporées 2 plaques incorporées
seule
incorporée incorporée incorporées minces épaisses épaisses
élevée
Aptitude
aux charges moyenne
axiales
faible
élevée
Fréquence
de rotation moyenne
de la butée
faible
élevée
Fréquence
de regraissage moyenne
faible
élevé
Encombrement moyen
faible
élevé
Prix moyen
faible
Les butées à rouleaux ont des éléments roulants de plus grand ■ Caractéristiques des faces d’appui : le défaut de parallélisme
diamètre que les butées à aiguilles ; de ce fait, elles acceptent des admissible entre les deux faces d’appui doit être au maximum de
efforts axiaux beaucoup plus élevés. 1 minute d’angle. La charge doit être dans l’axe de la butée. Une
charge non centrée ou un mésalignement entraînent une diminution
de la durée de vie (figure 12). Les butées à aiguilles montées avec des
Montage : les butées à aiguilles ou à rouleaux peuvent se plaques minces doivent s’appuyer sur des faces planes et rigides.
centrer soit sur l’arbre, soit dans le logement.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 13
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
1.9 Roulements combinés — Roulements combinés série RAX 700 : ils comportent une
bague extérieure mince en une seule pièce obtenue par emboutis-
sage, calibrée avec précision et durcie par un traitement thermique
Les roulements combinés sont destinés à supporter simultané- approprié.
ment une charge radiale et une charge axiale (tableau 4). Ils se — Roulements combinés séries RAX 400 et RAX 500 : ils
composent d’une cage à aiguilles et d’une butée à aiguilles, à rou- comportent une bague extérieure et une plaque de butée usinées
leaux ou à billes maintenues dans une bague extérieure commune. séparément puis réunies par un système de sertissage.
Ces roulements d’une seule pièce facilitent les manipulations, le — Roulements combinés série NKIA : ce sont des roulements de
montage et le stockage (figure 13). (0) faible encombrement radial supportant d’importantes charges
radiales et de faibles charges axiales dans un seul sens.
Différentes conceptions de roulements combinés — Roulements combinés série NKIB : ils supportent des charges
radiales importantes et des charges axiales faibles dans les deux
à aiguilles à rouleaux à billes
sens.
série RAX 700 série RAX 500 série NKIA — Roulements combinés série NX : par leur construction, ils
série RAX 400 série NKIB supportent des charges radiales élevées et des charges axiales
série NX moyennes dans un seul sens. (0)
RAX produits Nadella.
NKIA, NKIB, NX produits indépendants du constructeur.
Aptitudes Niveau
des roulements de performance
élevée
Aptitude
aux charges moyenne
radiales
faible
élevée
Aptitude
aux charges moyenne
axiales
faible
élevé
Défaut moyen
d’alignement
faible
élevée
Fréquence
de rotation moyenne
du roulement
faible
élevée
Fréquence
de regraissage moyenne
faible
élevé
Encombrement moyen
faible
élevé
Prix moyen
faible
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 15
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
— roulements combinés avec butées à rouleaux permettant géné- ■ Tolérance des roulements
ralement de choisir une précontrainte convenant à la précision et La bague extérieure et la bague intérieure de ces roulements
à la durée de vie requises par les machines-outils de production, les combinés sont exécutées dans les tolérances de la classe 6 suivant
unités d’usinage ou les appareils spéciaux requérant une très grande la recommandation ISO 492 (classe P6 de la norme NF E 22-335 ou
rigidité axiale sous fortes charges et à vitesse lente. DIN 620).
■ Précontrainte Le jeu radial avant montage est tenu dans les limites du groupe
La technique consiste à mettre les butées sous précontrainte 2 données pour les bagues intérieure et extérieure appariées suivant
contrôlée lors du montage, au moyen d’un écrou de serrage, afin la recommandation ISO 5753 (classe C2 « bagues appariées » de la
de supprimer le jeu et de réduire le déplacement axial provoqué par norme DIN 620).
l’effort de fonctionnement et cela quel que soit le sens de cet effort Le battement axial des plaques de butées est conforme à la classe
axial. La bague intérieure est légèrement plus longue que la cote de tolérance 4 suivant la recommandation ISO 199 (classe P4 de la
d’écartement des plaques de butées avant réglage. Ainsi, lors du norme DIN 620).
serrage de l’écrou, cette bague intérieure est comprimée entre les
plaques de butées et exerce, par réaction, une contrainte dans les
filets de l’écrou freiné, ce qui élimine tout risque de desserrage et
donc de déréglage.
1.11 Autres dispositifs à aiguilles
Dans un montage réalisé avec une précontrainte axiale F 0 , un Les roues libres transmettent un couple entre l’arbre et le logement
effort de fonctionnement F 1 surcharge l’une des butées et décharge dans une direction et permettent un fonctionnement en roue libre
1 dans la direction opposée. Quand elles transmettent le couple, l’arbre
l’autre d’une valeur sensiblement égale à ----- F 1 , alors que dans un ou le logement peut être l’élément menant. Sous bien des aspects,
2
montage sans précontrainte, la butée sous charge supporte inté- la construction des roues libres à aiguilles est analogue à celle des
gralement l’effort F 1 . douilles à aiguilles. La forme spécifique du diamètre intérieur de la
bague extérieure de la roue libre assure le blocage des aiguilles
Dans un montage sous précontrainte, la rigidité axiale est donc
lorsque le système fonctionne en mode embrayage. Le passage du
sensiblement deux fois plus élevée que dans un montage non
fonctionnement du mode embrayage en mode roue libre se produit
précontraint. Ce résultat est obtenu tant que l’effort de fonctionne-
avec une perte minimale de mouvement.
ment F 1 reste inférieur à environ deux fois l’effort de précontrainte
Les galets de guidage linéaire existent principalement en deux
F 0 . Quand F 1 2 F 0 , l’une des butées se trouve totalement versions de base, soit à billes, soit à aiguilles :
déchargée et l’autre butée supporte alors intégralement la charge
— les galets de guidage à billes sont utilisés en cas de faible charge
F 1 ; dans ce cas, le battement axial reste inférieur à celui qui serait
et de vitesse relativement élevée ;
obtenu avec un montage sans précontrainte (figures 14a et b ). — les galets de guidage à aiguilles se composent d’un axe et d’une
La valeur de la précontrainte doit être déterminée en fonction de bague extérieure montée sur une cage radiale et guidée axialement
la précision axiale requise sous l’effort maximal et de la durée de par deux butées à aiguilles ou à rouleaux.
vie demandée. Les constructeurs sont de plus en plus attentifs au problème des
La durée de vie de la butée la plus chargée dépend de l’effort déplacements linéaires, notamment pour les tables de machines-
résultant qu’elle supporte, soit : outils qui doivent répondre aux exigences accrues des utilisateurs
en matière de précision et de rendement. Les conditions de fonc-
1 tionnement rectiligne ont posé des problèmes nouveaux pour l’uti-
F 0 + ----- F 1 quand F 1 < 2 F 0
2 lisation d’éléments roulants cylindriques devant permettre des
déplacements de toutes amplitudes dans les meilleures conditions
ou F1 quand F 1 > 2 F 0 de précision et de fiabilité. Les patins à circulation de rouleaux jointifs
ont un coefficient de frottement de l’ordre de 0,004 sur un chemin
Ces deux cas pouvant se produire sur une même machine suivant de roulement traité et rectifié.
le genre d’usinage qu’elle effectue, les calculs doivent tenir compte Le lecteur se reportera utilement à l’article Guidages linéaires
des pourcentages de temps d’utilisation sous les différentes charges [BM 5 410] dans ce traité, pour les deux derniers dispositifs.
et vitesses.
Pour les montages les plus courants, un effort de précontrainte
F 0 compris entre 5 et 10 % de la charge de base dynamique C a de
la butée convient généralement. 2. Détermination
Dans certaines applications, à faible vitesse de rotation par
exemple, l’effort de précontrainte peut être majoré pour permettre d’un roulement
une charge de fonctionnement plus élevée en restant dans la limite
d’influence de la précontrainte, tout en obtenant une durée de vie
satisfaisante. 2.1 Répartition des charges
dans un roulement
■ Réglage de la précontrainte
Pour un montage donné, on définit d’abord le couple de rotation Les principales fonctions d’un roulement sont de :
de l’arbre qui correspond à la précontrainte désirée. Les réglages — positionner deux pièces (par exemple un arbre et un logement);
de série peuvent ensuite s’effectuer sur chaque machine par simple — permettre la rotation et réduire le frottement entre ces deux
contrôle de ce couple. pièces ;
Si, en raison du montage, ce contrôle n’est pas accessible, on — transmettre les efforts entre ces deux pièces.
détermine séparément, sur des montages d’essais, le couple de Lorsqu’une charge est appliquée sur un roulement, celle-ci est
serrage de l’écrou nécessaire pour obtenir la précontrainte, couple transmise d’un chemin de roulement à l’autre par l’intermédiaire des
qui sera ensuite observé en série pour les réglages. Ce couple doit éléments roulants. Le nombre d’éléments roulants ainsi chargés
être mesuré après démarrage de la butée, sa valeur pouvant être dépend de leurs déformations élastiques relatives (figure 15 et
plus élevée de 50 % au tout début de la rotation. article Roulements et butées à billes et à rouleaux [B 5 370] dans ce
traité).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
29/ 27
C a = b m f c (L we cos α )7/9 (tan α ) Z 3/4 D we (0)
D we cos α
et statique C 0a = 220 1 – ------------------------------- Z L we D we sin α
Ea + Eb
--------------------
2
La détérioration des roulements en service est principalement Les charges de base dynamique et statique sont définies pour une
due : dureté du chemin de roulement comprise entre 58 et 64 HRC. Pour
— à un mauvais montage ; des duretés inférieures, il faut appliquer un coefficient de correction
— à une lubrification défectueuse ; (§ 2.4).
— à la corrosion due à un élément extérieur ;
— au grippage ;
— aux empreintes par vibration ;
— à l’écaillage de fatigue ; 2.3 Charge limite et coefficient
— à la corrosion de contact. de sécurité statique
Cependant, un roulement correctement sélectionné, monté avec La charge limite donnée par les constructeurs s’applique à tous
soin, lubrifié, protégé des contaminations extérieures finit par se les roulements dont la bague extérieure ou intérieure n’est pas
détériorer par écaillage de fatigue. trempée à cœur (douilles à aiguilles, par exemple). Elle correspond
à la contrainte maximale admissible en sous-couche. De cette façon,
les contraintes induites par la charge sont inférieures à la résistance
La charge de base dynamique d’un roulement est la charge à la traction de la matière (figure 16)
radiale constante en sens, direction et grandeur qu’il peut Pour les roulements dont les bagues sont trempées à cœur, les
supporter pendant un million de tours avant qu’apparaissent les charges de base statiques sont inférieures à la charge de rupture ;
premiers signes de fatigue sur une bague ou un élément de ce fait, les coefficients de sécurité statique donnent une indication
roulant. Pour une butée, c’est la charge axiale constante en sur la qualité de fonctionnement du roulement que l’on veut atteindre
direction et en valeur, centrée par rapport à l’axe de rotation. en ce qui concerne le bruit, les vibrations, les chocs et le frottement :
S 0 = C 0 /P (0)
Pour les roulements radiaux, la charge de base dynamique est
définie par la norme ISO 281 :
29/ 27
C r = b m f c (iL we cos α )7/9 Z 3/4 D we
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 17
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Valeurs
Conditions de fonctionnement recommandées
pour S 0 minimal Figure 17 – Influence de la dureté des chemins de roulement
sur les charges de base et la durée de vie d’un roulement à aiguilles
Grandes exigences de douceur de mouvement,
de silence de fonctionnement, de précision
de rotation 4
Fonctionnement avec chocs prononcés 3
Applications courantes 1,5
Sans exigences particulières 0,8
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Pour les butées à aiguilles ou à rouleaux, la formule devient : 2.6 Vitesse limite nominale
Ea + Eb
Ms = f P --------------------- (0)
4 La vitesse limite nominale d’un roulement dépend principalement
du type considéré, des caractéristiques dimensionnelles et du mode
de lubrification. Elle est définie pour chaque type par le facteur ND m .
Valeurs de f en fonction du type de roulement
(0)
Systèmes à aiguilles à cage 0,002 5 Roulement
à aiguilles jointives 0,003 5 Douille à aiguilles Couronne
Type de à aiguilles d’aiguilles
roulements
Butées à aiguilles 0,004 0 à cage jointives à cage jointives jointives
à rouleaux 0,005 0
ND m (mm/min) 440 000 330 000 450 000 330 000 300 000
Ea + Eb
avec, pour les butées, F w = --------------------
-. (0) Pour les douilles à aiguilles, dont la bague extérieure mince
2
épouse la forme du logement, la cylindricité de celui-ci est la
condition primordiale d’un bon fonctionnement à vitesse élevée.
Valeurs de f 0 en fonction du type de roulement
et du mode de lubrification Pour les butées à aiguilles ou à rouleaux tournant à des vitesses
élevées, une circulation d’huile ou un brouillard d’huile doit être
brouillard bain circulation établi à l’intérieur de la butée et dans le sens de l’action centrifuge
Type de lubrification graisse
d’huile d’huile d’huile qu’elle provoque en rotation.
Systèmes à aiguilles à cage 5 6 5 6
à aiguilles jointives 6 7 6 7 Pour les roulements montés avec un dispositif d’étanchéité,
Butées à aiguilles 7 4 3 4 la vitesse limite de ce dernier doit être aussi prise en compte.
à rouleaux 7 4 3 4
Avec une lubrification à la graisse, un coefficient de réduction de
la vitesse limite donnée par les constructeurs doit être appliqué ; ce
● Calcul du moment dépendant de la charge M 1 : coefficient dépend du type de graisse, de son huile de base et de
Fw son savon. D’une manière générale, pour une graisse classique (§ 3),
M 1 = f 1 P --------- on peut employer les coefficients suivants : (0)
2
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 19
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
La durée de vie d’un roulement ou d’une butée est le nombre 97 % L3a 0,44
de tours ou le nombre d’heures qu’il peut atteindre avant que ne 98 % L2a 0,33
se manifestent les premiers signes de fatigue de la manière
dans l’une des bagues ou dans un des éléments roulants. 99 % L1a 0,21
En effet, sous le passage successif des éléments roulants, des ■ Facteur de correction de matériau a 2
contraintes de compression et de cisaillement se produisent dans Les techniques d’élaboration des aciers permettent maintenant de
la matière. Il apparaît alors des fissures en sous-couche qui disposer d’aciers dégazés ou refondus sous vide. Par leur mode
progressent jusqu’à la surface pour provoquer de l’écaillage (article d’élaboration, ces aciers contiennent moins d’inclusions non métal-
Roulements et butées à billes et à rouleaux [B 5 370] dans ce traité). liques et sont donc plus propres que les aciers standards. De ce fait,
ils garantissent une durée de vie plus longue.
La durée de vie L10 est la durée que 90 % des roulements d’un Généralement, a2 = 1.
lot atteindront ou excéderont sans détérioration dans des condi- ■ Facteur de conditions de fonctionnement a 3
tions de charge et de vitesse spécifiées.
L’influence de la lubrification et de la propreté se traduit par l’appli-
La relation entre la durée de vie L10, la charge de base dyna-
cation du facteur de correction a3 . Sa détermination est complexe.
mique et la charge supportée, est donnée par la formule :
Toutefois, de nombreuses recherches ont permis d’évaluer l’effet de
p la lubrification sur la durée de vie (§ 3).
L10 = -----CP (en millions de tours)
■ Facteur de surcharge k
dans laquelle l’exposant p est égal à 10/3 pour les dispositifs à La charge sur le roulement ou sur une butée est déterminée à partir
aiguilles ou à rouleaux. des caractéristiques de la machine et des efforts de fonctionnement
qui lui sont imposés. Il faut cependant tenir compte des efforts
Pour mesurer l’importance de l’influence de la charge et de supplémentaires qui prennent naissance dans les mécanismes :
l’exposant, on notera par exemple que si la charge est multipliée imperfections dans les organes de transmission, surcharges,
par deux, la durée de vie est divisée par dix. à-coups, chocs ou vibrations. Un facteur de surcharge k est appliqué
pour déterminer la charge sur le roulement. De ce fait, la formule
Cette durée de vie théorique est déterminée en dehors de toute de durée de vie (en millions de tours) devient :
considération de lubrification, qui est supposée remplir pleinement
10/3
son office (§ 3). C’est l’apparition des premiers signes de fatigue C
Lna = a 1 a 2 a 3 --------- (0)
sur l’un des éléments constitutifs qui marque la fin d’un roulement kP
lubrifié.
Si l’on connaît la charge exercée sur le dispositif à aiguilles et la Valeurs du facteur de surcharge k
durée de vie exigée, on peut calculer la charge de base dynamique
nécessaire à l’aide de la formule suivante : Engrenages (en fonction de la précision du taillage) 1,1 à 1,3
Applications sans chocs (moteurs électriques,
C = L10
3/10
P par exemple) 1,0 à 1,2
Nota : lorsque la vitesse de rotation est constante, on peut exprimer la durée nominale Applications courantes (compresseurs, moteurs
en heures de fonctionnement :
de grande dimension, électroménager, industrie 1,2 à 1,5
10/3
L10h =
C
-----
10 6
----------------- textile et papeterie, courroies dentées, etc.)
P ( 60N )
Applications avec chocs et vibrations (matériel 1,5 à 2,5
de construction, courroies trapézoïdales)
2.7.1.2 Durée de vie corrigée
Applications avec chocs importants (courroies 2,5 à 4,5
L’emploi de la durée de vie L10 n’est approprié que dans les de tissus, courroies avec ruban en acier)
domaines d’applications classiques où les charges et les vitesses
sont les seuls paramètres pris en compte. La norme ISO 281 donne
une relation qui prend en considération d’autres facteurs tels que 2.7.1.3 Généralités sur la durée de vie
la lubrification ou la matière des roulements. Nota : la relation entre la charge et la durée de vie établie par la norme ISO 281 doit être
La formule générale est : appliquée dans les limites « normales » telles que le rapport (C /P ) soit supérieur à 2.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
roulants chargés est grand, plus les contraintes seront faibles et plus
la durée de vie sera élevée. Pour un roulement radial, on constate
qu’un jeu légèrement négatif améliore la répartition de l’effort dans
le roulement, ce qui favorise la durée de vie (figure 19a ). Par contre,
une précharge (jeu radial négatif) trop élevée a une influence catas-
trophique ; de ce fait, les jeux de fonctionnement standards sont
positifs.
Le jeu radial d’un roulement à aiguilles peut se définir par la dif-
férence entre le cercle inscrit après montage et le diamètre extérieur
de l’arbre ou de la bague intérieure (article Roulements et butées
à billes et à rouleaux [B 5 370] dans ce traité).
■ Influence du défaut d’alignement sur la durée de vie
En raison des défauts géométriques inévitables lors de la
fabrication des arbres et des logements et/ou par une flexion trop
importante de l’arbre, un défaut d’alignement entre les chemins de
roulement peut se produire, ce qui perturbe la distribution de l’effort
dans le roulement et par conséquent les pressions de contact entre
les éléments roulants et les chemins de roulement. Les défauts
d’alignement induisent une répartition non uniforme des pressions Figure 20 – Influence du défaut d’alignement
de contact le long des génératrices des éléments roulants et accen- sur la durée de vie d’un roulement radial
tuent les surcontraintes en leurs extrémités. Il est donc nécessaire
de réduire au maximum le défaut d’alignement pour pouvoir utiliser
■ Durée de fonctionnement souhaitable L10h
au mieux le potentiel des roulements (figures 20 et 12).
Les valeurs suivantes sont données à titre indicatif. (0)
On peut minimiser l’influence du défaut d’alignement soit en uti-
lisant des pistes de roulement bombées, soit en donnant à l’élé-
ment roulant un profil spécifique (§ 2.8). (0)
Appareils ménagers, petits instruments 200 à 2 500 h
Appareils médicaux, machines agricoles 400 à 4 000 h
Valeurs usuelles des défauts d’alignement Outils à main, machines de bureau, engins
de travaux publics 2 000 à 10 000 h
Type de roulement Valeurs limites
Ponts roulants, ascenseurs 8 000 à 12 000 h
(10 –3 rad)
Réducteurs, moteurs électriques,
Dispositif à aiguilles jointives 0,5 compresseurs, laminoirs, broyeurs 10 000 à 25 000 h
Dispositif à aiguilles à cage 1 Machines-outils, machines textiles 20 000 à 50 000 h
Butée à aiguilles 0,3
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 21
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
T 3/10
1 Une autre méthode de calcul par pondération de la durée de vie
P éq = ------ [ F (t ) ] 10/ 3 dt
T 0 nominale pour chaque taux d’utilisation mi est développée dans
l’article Roulements et butées à billes et à rouleaux [B 5 370] de ce
Quand l’intensité de la charge varie par paliers ou d’une autre traité.
façon qui peut être assimilée à une telle fonction, la charge équi-
valente se calcule comme suit :
2.8 Effets du profil des aiguilles
3/10
m 1 ( F 1 ) 10/3 + … + m i ( F i ) 10/3 + … + m n ( F n ) 10/3
P éq = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
m1 + … + mi + … + mn
À cause de sa géométrie interne, le roulement à aiguilles nécessite
un montage relativement précis. En effet, vu la grande longueur de
2.7.2.2 Vitesse variable ses éléments roulants, un léger mésalignement peut avoir des
répercutions désastreuses.
Lorsque la charge est fixe et la vitesse fluctuante, la vitesse équi-
valente est déterminée de la façon suivante : Pour avoir un bon fonctionnement il faut assurer une répartition
uniforme des charges sur toute la longueur utile des aiguilles
T (figure 21a). En d’autres termes, il faut que les deux génératrices
1
N éq = ------ N (t ) dt en contact, l’aiguille d’une part, le chemin de roulement d’autre part,
T 0
soient parallèles non seulement entre elles mais également avec
m 1 N1 + m 2 N2 + … + mi Ni + … + mn Nn l’axe de rotation.
N éq = -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
m 1 + m 2 + … + m i + … + mn Un chargement non uniforme peut être créé non seulement par
un défaut géométrique (mésalignement), mais également par un
Pour un calcul de durée sous mouvements oscillants , il est effort décentré par rapport à l’axe du roulement (figure 21b ).
possible de déterminer une vitesse équivalente (en tours par minute)
à partir de la formule : L’une des solutions imaginées est d’éliminer ce déséquilibre en
réalisant un chemin de roulement intérieur sous forme d’un tore dont
N0 β
N éq = -------------
- la génératrice est un rayon de très grand diamètre. Dans ces
180 conditions, et dans une certaine limite de mésalignement, on peut
éviter des surcontraintes en extrémité de la zone de contact.
N 0 étant le nombre d’oscillations « aller et retour » par minute et
β l’amplitude d’une oscillation « aller » (en degrés). L’autre solution était de donner à la génératrice de l’élément
roulant un profil en forme de tonneau ou une forme cylindrique
Toutefois, cette formule risque d’être mise en défaut pour des
bombée. Depuis quelques années, ces derniers sont remplacés par
oscillations de faible amplitude. Il est donc recommandé de ne
un profil dit logarithmique (figure 21c ).
l’appliquer qu’à partir d’un angle β = 15o.
■ Profil cylindrique
2.7.2.3 Charge et vitesse variables Lorsqu’un roulement ayant des génératrices à profil linéaire est
Pour les paliers dont la charge et la vitesse varient, la formule soumis à des charges importantes, il en résulte des charges de
générale pour déterminer la charge équivalente peut s’écrire : bord (figure 21d ) ; celles-ci réduisent considérablement sa durée
de vie.
T 3/10
■ Profil logarithmique
N (t ) [ F (t ) ] 10/ 3 dt
P éq =
0
----------------------------------------------------------
- Parmi plusieurs solutions envisagées, profil bombé, semi-
T rectiligne ou logarithmique, le profil logarithmique présente le
N (t ) dt maximum d’avantages pour la majorité des cas d’applications
0 (figure 21e). En effet, le profil est linéaire sur la majeure partie de
soit : la longueur utile et s’infléchit aux extrémités, ce qui permet une
meilleure répartition des contraintes en supprimant les contraintes
m 1 N 1 ( F 1 ) 10/3 + … + m i N i ( F i ) 10/ 3 + … + m n N n ( F n ) 10/ 3 3/10 de bord.
P éq = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-
m1 N1 + … + mi Ni + … + mn Nn
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 23
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
h = 1,945 × 10 –6 (D m)0,74 (νN )0,74 (D we )0,26 (0) Figure 22 – Corrélation entre le coefficient d’épaisseur de film d’huile
et la durée de vie (facteur a 3 )
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
3.3 Lubrification à la graisse La consistance et la stabilité mécanique d’une graisse sont définies
suivant des essais normalisés NF T 60-132 et ASTM D 217.
La NLGI (National Lubricating Grease Institute ) a classé les
Nota : le lecteur pourra se reporter utilement aux articles Lubrifiants. Propriétés et graisses en catégories de consistances, en fonction de leur
caractéristiques [B 5 340] et Lubrifiants. Constitution [BM 5 341] de ce traité.
pénétrabilité ; (0)
Une graisse est un mélange d’huile minérale et/ou d’huiles de
synthèse, d’épaississants (éponge) et d’agents actifs (additifs). Leur
structure malléable permet un bon remplissage de l’espace vide du Pénétrabilité
roulement. Consistance
Nature
NLGI à 25 oC
Par rapport à l’huile, la graisse offre plusieurs avantages pour
la lubrification des roulements : 000 très fluide 445 à 475
— elle assure une excellente lubrification sans qu’il soit néces- 00 fluide 400 à 430
saire d’avoir recours à des joints, à des pompes ou à des réservoirs
compliqués ; 0 semi-fluide 355 à 385
— ses caractéristiques d’autoétanchéité permettent d’éviter 1 très molle 310 à 340
l’introduction dans les organes à lubrifier des contaminants indési-
rables tels que l’eau et la poussière ; 2 molle 265 à 295
— elle protège les roulements contre la corrosion au cours des 3 moyenne 220 à 250
périodes d’arrêt des installations ;
— elle permet aux roulements étanches de fonctionner pendant 4 dure 175 à 205
de longues périodes sans maintenance. Certains roulements sont 5 très dure 130 à 160
lubrifiés à vie ;
— la nature semi-solide de la graisse rend possible le fonction- 6 extrêmement dure 84 à 115
nement des roulements dans une orientation quelconque.
Le principal inconvénient de la graisse par rapport à l’huile est Les graisses de consistance NLGI 1, 2 et 3 sont les plus couram-
qu’elle n’assure qu’un refroidissement médiocre ou même pas de ment employées pour la lubrification des roulements.
refroidissement du tout. Dans ces conditions, les utilisations de la
graisse pour les roulements fonctionnant à vitesse élevée sont ■ Propriétés d’anticorrosion
limitées. Il convient alors de recourir à des graisses de formulation Dans certaines applications, les roulements peuvent être amenés
particulière. à fonctionner en conditions humides (soit eau de condensation à
l’intérieur des paliers, soit entrée d’eau due à la non-étanchéité des
■ Différents types de graisses utilisées
paliers).
Le plus souvent, on utilise des graisses à base d’huile minérale
Les aciers utilisés pour la construction des roulements étant très
et, en tant qu’épaississant, les savons métalliques de calcium, de
sensibles à la corrosion, il est important que la graisse puisse les
lithium ou de sodium. (0)
protéger.
Les propriétés d’anticorrosion des graisses peuvent être évaluées
Graisse au savon de calcium — point de goutte typique à 120 oC par deux essais normalisés : ASTM D 1743 et NF T 60-135.
C/P > 5 — se décompose à haute
température ■ Résistance à l’eau
— totalement stable en présence Hormis les problèmes de corrosion qui peuvent se produire avec
d’eau des graisses ne contenant pas d’additifs spéciaux, l’eau peut
Graisse au savon de sodium — soluble dans l’eau provoquer :
C/P > 5 — utilisable jusqu’à 100 oC — une élimination de la graisse, entraînant une consommation
anormale, donc des coûts d’entretien accrus et des risques de grip-
Graisse au savon de lithium — résistante à l’eau page des mécanismes ;
C/P > 5 — utilisable jusqu’à 130 oC
— une modification des propriétés mécaniques de la graisse,
Graisses hautes températures — utilisables au-delà de 140 oC principalement de la stabilité au travail et de l’adhésivité vis-à-vis
C/P > 10 — à base d’huile synthétique pour des surfaces métalliques.
des températures supérieures Les graisses résistent à l’eau de plusieurs manières, soit en
à 160 oC
n’absorbant pas d’eau, soit en la retenant sans changement de
Graisses basses températures — facilitent le démarrage du structure.
C/P > 10 roulement à température très
basse (< – 20 oC) La résistance à l’eau des graisses peut être évaluée au laboratoire
par trois essais normalisés :
Graisses hautes pressions — utilisées pour des roulements — essais de résistance au délavage : ASTM D 1264
C/P < 5 très chargés DIN 51807
— essais de stabilité mécanique en présence d’eau : NF T 60-132.
■ Consistance et stabilité mécanique
Dans un roulement, la graisse est soumise à un cisaillement
intense et à une centrifugation. La consistance d’une graisse est
définie comme sa résistance à la pénétration d’un corps ; c’est une
caractéristique importante pour déterminer son aptitude à un service
donné. Elle est quantifiée par la mesure de la pénétrabilité.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 25
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 26 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 27
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Effort P i 9 000 2 950 2 300 1 500 et la durée de vie pondérée est égale à :
— défaut sur piste de butée : On prévoit de monter une cage à aiguilles sous un pignon de
réducteur. L’alésage du pignon et la portée de l’arbre sont cémentés
N
ϕ p = 2 × ----------- et trempés pour une dureté superficielle de 58 à 64 HRC. La charge
120 radiale et la vitesse correspondante sont variables par paliers
■ Calcul du jeu circonférentiel (§ 1.1) : suivant les fractions de temps d’utilisation indiquées dans le tableau
ci-dessous. La durée requise est de 10 000 h.
1,247
J c max = ( 6 + 1,247 ) 2 π – 2 × 18 arcsin --------------------------
1,247 + 6
Quelles seront les charges de base statique et dynamique de la
cage ? Quelle sera la profondeur de traitement thermique de
l’arbre ? (0)
= 0,418 mm
1,25
J c min = ( 5,996 + 1,25 ) 2 π – 2 × 18 arcsin -----------------------------------
5,996 + 1,25 Période de temps m i 1,5 % 2,5 % 20 % 76 %
= 0,302 mm
Effort P i 32 000 21 000 12 000 5 000
Le jeu circonférentiel est dans les limites admissibles. Fréquence de rotation N i 200 320 540 1 100
■ Calcul de la charge de base dynamique (§ 2.2) :
■ Calcul de la vitesse et de l’effort équivalent (§ 2.7.2) :
C r = 1,1 × 88,72 [1 × 17,7 cos (0)]7/9 × 183/4 × 2,529/27
= 21 300 N 0,015 ⋅ 200 ⋅ ( 32 000 ) 10/3 + … + 0,76 ⋅ 1 100 ⋅ ( 5 000 ) 10/3 3/10
P éq = -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
( 0,015 ⋅ 200 ) + … + ( 0,76 ⋅ 1 100 )
2,5 cos ( 0 )
C 0r = 44 1 – ------------------------------- × 1 × 18 × 17,7 × 2,5 cos ( 0 ) = 8 340 N
12 + 2,5
= 29 000 N Cette charge est multipliée par un facteur de surcharge de 1,1
(§ 2.7.1.2) d’où :
■ Calcul de la durée de vie en heures par pondération (§ 2.7.1.1) :
Péq = 1,1 × 8 340 = 9 170 N
C 10/ 3
10 6 Néq = (0,015 × 200) + ... + (0,76 × 1 100)
( L10h ) i = ------r- --------------- et
Pi 60N i
= 955 min–1
avec i indice de vitesse, ■ Calcul de la charge dynamique de base nécessaire : d’après la
et : formule générale de durée de vie (§ 2.7.1.1) :
–1
∑ ----------------
L10h
mi 10/3 L10h × 60 × N éq
----------
P
L10h = - Cr
- = --------------------------------------------
-
i éq 10 6
10/3
----------
P
10 000 × 60 × 955
d’où : C r
- - = 573
= ------------------------------------------------
10/3
21 300 10 6 10 6
( L10h ) 1 = -------------------- ----------------------------- ≈ 100 h éq
9 000 60 × 3 000
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 28 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
______________________________________________________________________________________________________________ ROULEMENTS À AIGUILLES
d’où :
C r = (573)3/10 × Péq Notations et Symboles
= 6,721 × 9 180 = 61 700 N
Symbole Unité Définition
Pour avoir un bon fonctionnement, il faut une charge dynamique
de base supérieure à 61 700 N.
C N charge dynamique de base
■ Calcul de la charge statique de base : pour ce type d’applications, C0 N charge statique de base
il faut un coefficient de sécurité statique S 0 supérieur à 3 (§ 2.3) : Ca N charge axiale dynamique de base
C 0r = S 0 Pmax C0a N charge axiale statique de base
Cr N charge radiale dynamique de base
C 0r = 3 × 32 000 = 96 000 N
C0r N charge radiale statique de base
■ Profondeur de traitement de l’arbre : la profondeur de la couche De mm diamètre extérieur du roulement
traitée dont la dureté HV est de 550, est fonction de la charge statique Di mm diamètre intérieur du roulement
de base et de l’effort maximal (§ 4.2). La figure 24 nous donne
Dm mm diamètre moyen du roulement
0,45 mm pour C 0r = 100 000 N et un effort maximal de 32 000 N.
Dwe mm diamètre de l’élément roulant
E mm diamètre du chemin extérieur
de roulement
5.3 Exemple 3 Ea mm chemin extérieur de roulement
d’une butée
Eb mm chemin intérieur de roulement
Quelle est la durée de vie probable d’un roulement à aiguilles à d’une butée
cage dont les caractéristiques sont les suivantes :
Ew mm diamètre du cercle circonscrit
F w = 30 mm aux aiguilles
D e = 40 mm
F mm diamètre du chemin intérieur
D m = 35 mm de roulement
C 0r = 44 500 N
C r = 28 000 N F (t ) , F i N charge en fonction du temps
Fw mm diamètre du cercle inscrit aux aiguilles
Ce roulement supporte une charge radiale de 4 400 N à une vitesse
de 10 000 min–1. La température de fonctionnement est de 70 oC, L10 min–1 durée de vie nominale
la lubrification est faite par une huile dont la viscosité cinématique L10h h durée de vie nominale
est de 80 cSt à la température de fonctionnement. Le roulement est Lna min–1 durée de vie corrigée
sans bague intérieure et roule sur un arbre dont l’état de surface L we mm longueur utile d’un élément roulant
est de Ra = 0,35 m.
M N · mm moment de frottement
■ Calcul du coefficient a 3 (§ 3.2) : Ms N · mm moment de frottement simplifié
h = 8,48 × 10–7 × 35 × (80 × 10 000)0,74 M0 N · mm moment de frottement à vide
= 0,700 µm M1 N · mm moment de frottement sous charge
N min–1 fréquence de rotation
L’état de surface d’un élément roulant étant égal à Ra = 0,2 µm,
la rugosité équivalente σ est égale à : N (t ), N i min–1 vitesse de rotation en fonction du temps
N0 nombre nombre d’oscillations
σ = [(0,35)2 + (0,2)2]1/2 = 0,4 Néq min–1 vitesse de rotation équivalente
h 0,7 P N effort ou charge
λ = ----- = ---------- = 1,75
σ 0,4 Péq N effort équivalent
Pri N effort sur un élément roulant
Suivant la figure 22 pour λ = 1,75, on obtient a 3 ≈ 2.
Prm N effort sur l’élément roulant le plus chargé
■ Calcul de la durée de vie L10h (§ 2.7.1) : Rd m rayon d’un élément roulant
10/3 Rm m rayon moyen d’une butée
× ------------------
C 10 6
L10h = a 1 a 2 a 3 ----- - S0 nombre coefficient de sécurité statique
P 60 × N
T s période
L10h = 1 × 1 × 2,3 --------------------
10/3 6
28 000 10
× --------------------------------- = 1 830 h Z nombre nombre d’éléments roulants par rangée
4 400 60 × 10 000
a1 nombre facteur de fiabilité
Pour une fiabilité de 95 %, a 1 = 0,62 et la durée de vie réelle est de : a2 nombre facteur matière
a3 nombre facteur de conditions de fonctionnement
10/3
28 000 10 6
L5ah = 0,62 × 1 × 2,3 -------------------- × --------------------------------- = 1 135 h bm nombre facteur de fabrication
4 400 60 × 10 000
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique B 5 380 − 29
ROULEMENTS À AIGUILLES ______________________________________________________________________________________________________________
Notations et Symboles
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 5 380 − 30 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
P
O
U
Roulements à aiguilles R
E
par Dragan MILOVANOVIC N
Chargé d’Applications Produits à la société Nadella, filiale de SNR et Torrington
Références bibliographiques
S
[1] Engineering design guide for bearings. ASME
publ, sept. 1971.
A
[2] HARRIS (T.A.). – Rolling bearing analysis.
Ed. John Wiley and Sons (1984). V
[3] CHENG (H.S.). – A numerical solution of the
EHD film thickness in elliptical contact. ASME.
J. Lub. Tech., p. 155-162, janv. 1970.
O
I
Normalisation
R
(0) Association française de normalisation AFNOR
Titre NF ISO NF T 60-132 5-70 Produits pétroliers. Pénétrabilité au cône des graisses
Roulements radiaux. Tolérances. E 22-335 492 620/III 6-82 Wälzlager. Toleranzen für Axiallager.
(3-83) (1986) 620/IV 8-87 Wälzlager. Wälzlagertoleranzen. Radiale Lagerluft.
Roulements. Jeu interne radial. NF ISO 5753 5753 620/VI 6-82 Wälzlager. Metrische Lagerreinen. Grenzmaße für
(E 22-336) (1992) Kantenabstände.
Roulements. Dimensions limites E 22-301 582 DIN 51350/I 1-77 Prüfung von Schmierstoffen. Prüfung im Shell-
des arrondis. (1-83) (1979) Vierkugel-Apparat, Allgemeine Arbeitsgrundlagen.
Roulements à aiguilles. Cages à aiguilles E 22-373 3030 51350/II 1-77 Prüfung von Schmierstoffen. Prüfung im Shell-
radiales. Dimensions d’encombrement (2-74) (1974)
Vierkugel-Apparat. Bestimmung der Schweißkraft von
8 - 1993
et tolérances.
flüssigen Schmierstoffen.
Roulements à aiguilles. Cages à aiguilles E 22-374 3031
axiales et plaques de butée. Dimensions (9-84) (1979) 51350/III 6-77 Prüfung von Schmierstoffen. Prüfung im Shell-
et tolérances. Vierkugel-Apparat. Bestimmung von Verschleißkenn-
werten flüssiger Schmierstoffe.
Roulements. Aiguilles. Dimensions
E 22- 383 (2-74) 3096 (1974) 51350/IV 1-84 Prüfung von Schmierstoffen. Prüfung im Shell-
Tolérances E 22- 384 (1-83) 6193 (1980) Vierkugel-Apparat. Bestimmung der Schweißkraft von
Doc. B 5 380
konsistenten Schmierstoffen.
Roulements à aiguilles. Galets de came. 6278 (1980) 51350/V 1-84 Prüfung von Schmierstoffen. Prüfung im Shell-
Vierkugel-Apparat. Bestimmung von Verschleißkenn-
werten für konsistente Schmierstoffe.
S
A
V
O
I
R
P
L
U
S