PASEC2014 Rapport Sénégal
PASEC2014 Rapport Sénégal
PASEC2014 Rapport Sénégal
PERFORMANCES DU SYSTÈME
ÉDUCATIF SÉNÉGALAIS
COMPÉTENCES ET FACTEURS DE RÉUSSITE AU PRIMAIRE
République du Sénégal
Ministère de l’Éducation Nationale
Institut national d’Étude et d’Action pour le
développement de l’Éducation
©PASEC, 2016
Tous droits réservés
ISBN : 92-91-33-164-3
iv CONFEMEN - PASEC
Liste des rédacteurs
PASEC2014 - SÉNÉGAL v
Remerciements
Ce rapport national Sénégal de l’enquête PASEC2014 a été le fruit d’un travail de synergie et d’une collaboration
entre l’équipe du Programme d’Analyse des Systèmes Éducatifs de la CONFEMEN, basée à Dakar, et l’ensemble
de son équipe nationale du Sénégal également basée à Dakar.
Le PASEC remercie les membres de son comité de pilotage pour leur soutien et leur orientation stratégique
tout au long du processus ainsi que les différents partenaires techniques et financiers : l’Agence Française de
Développement, la Banque Mondiale et la Coopération Suisse. Sans leur appui, ce projet n’aurait pu être réalisé.
Le PASEC remercie également Monsieur Djibril Ndiaye DIOUF, Correspondant national de la CONFEMEN au
Sénégal et Directeur de la Planification de la Réforme de l'éducation pour son rôle majeur tout au long du
processus de l’Évaluation.
Le comité scientifique du PASEC a apporté une précieuse contribution à la réalisation de cette évaluation, par sa
validation des exercices d’évaluation ainsi que du rapport lui-même. Le PASEC exprime sa sincère gratitude à ses
membres.
Enfin, le personnel du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN est remercié pour son appui technique
et administratif.
La CONFEMEN se joint à ces remerciements et adresse sa profonde gratitude et ses vives félicitations à toutes
ces personnes dont la coopération a été primordiale pour la production de ce rapport national.
vi CONFEMEN - PASEC
Avant-propos par Monsieur Serigne Mbaye Thiam, ministre
de l’Éducation nationale
Le Sénégal, à l’instar de neuf autres pays francophones, avait soumis son système
éducatif à l’évaluation groupée du Programme d’Analyse des Systèmes Éducatifs
de la CONFEMEN (PASEC2014). En effet, cette édition de 2014, dont l’objectif
était d’évaluer l’efficacité et l’équité des systèmes éducatifs tout en essayant de
déterminer les facteurs scolaires et extrascolaires susceptibles d’influencer les
apprentissages, avait vu la participation du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi,
du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Sénégal, du Tchad
et du Togo.
Les résultats assez réconfortants obtenus par notre pays en début de scolarité
(classe de CP) et encore mieux en fin de scolarité (classe de CM2), en langue
et en mathématiques, montrent à suffisance le dynamisme de l’école
sénégalaise. Il est évident que l’efficacité et la performance d’un système éducatif
vont au-delà des simples résultats des apprentissages mais intègrent le niveau de formation des enseignants, le
rendement interne, les conditions de travail des élèves et des enseignants, le système de pilotage, etc.
Pour tous ces angles de considération et d’analyse des performances, le système éducatif sénégalais se comporte
de façon honorable, devançant la plupart sinon la quasi-totalité des pays africains impliqués dans cette enquête.
Un tel exploit, nous le devons à notre volonté commune de promouvoir l’école autrement et mieux à travers le
Programme Sénégal Émergent (PSE), mais aussi à tous les actes posés au quotidien et qui nous rapprochent
davantage d’une école de qualité pour tous, viable et pacifiée.
Le Sénégal s’est aussi engagé dans la dynamique de la bonne gouvernance scolaire. Au principe de la
décentralisation institué comme mode de gestion des collectivités depuis 1996 avec un transfert massif de
pouvoirs, dont l’éducation aux collectivités locales, s’ajoute celui de la déconcentration qui opérationnalise, dans
une large mesure, la gestion axée sur les résultats avec une imputabilité et une responsabilité accrue des acteurs
à la base. Cette nouvelle vision liée aux contrats de performance assure une impulsion synergique des progrès
vers une école de la réussite pour tous.
Il est cependant évident, que de nombreux défis restent encore à relever. Les disparités notées dans les
performances entre les élèves, les écoles et les zones géographiques mettent encore au-devant de la scène la
question de l’équité dans la gestion des ressources humaines, matérielles et pédagogiques. Une redéfinition de la
carte scolaire avec des zones d’intervention prioritaires et des paquets de services spécifiques semble nécessaire
pour créer l’équilibre dans tout le territoire national.
Puisse cette évaluation de PASEC2014, avec ses nombreuses révélations sur le système éducatif sénégalais,
constituer une source pour des études secondaires qui vont davantage éclairer notre marche vers une école
émergente.
6
PASEC2014 - SÉNÉGAL ix
Liste des tableaux
Tableau 1.1 : Part de l'éducation dans le budget de l'État sur financement intérieur entre 2006 et 2014 10
Tableau 1.2 : Part des dépenses courantes publiques d'éducation allouées à l'enseignement primaire (hors formation initiale des enseignants) 11
Tableau 1.3 : Coût unitaire par niveau (en FCFA) 11
Tableau 1.4 : Dépenses publiques d’éducation en pourcentage des dépenses totales de l’État sur financement intérieur 11
Tableau 2.1 : Échantillons d’écoles et d’élèves prévus et réalisés et taux de participation en 6 e année 25
Tableau 2.2 : Échantillons d’écoles et d’élèves prévus et réalisés et taux de participation en 2 e année 25
Tableau 3.1 : Échelle de compétences PASEC2014 en langue – Début de scolarité 30
Tableau 3.2 : Échelle de compétences PASEC2014 en mathématiques – Début de scolarité 31
Tableau 3.3 : Scores moyens du Sénégal en langue et en mathématiques et comparaisons multiples avec les pays – Début de scolarité 34
Tableau 3.4 : Échelle de compétences PASEC2014 en lecture – Fin de scolarité 35
Tableau 3.5 : Échelle de compétences PASEC2014 en mathématiques – Fin de scolarité 36
Tableau 3.6 : Scores moyens du Sénégal en lecture et en mathématiques et comparaisons multiples avec les pays – Fin de scolarité 39
Tableau 3.7 : Principales caractéristiques des élèves scolarisés dans les différentes régions – Fin de scolarité 42
Tableau 5.1 : Facteurs de réussite associés aux performances scolaires – Fin de scolarité 92
x CONFEMEN - PASEC
Graphique 4.6 : Différence, entre les régions et le niveau national, de l'intensité du lien entre le niveau socioéconomique et les scores
des élèves en mathématiques – Fin de scolarité 59
Graphique 4.7 : Pourcentage d’élèves atypiques positifs en lecture aux niveaux national et international – Fin de scolarité 61
Graphique 4.8 : Pourcentage d’élèves atypiques positifs en mathématiques aux niveaux national et international – Fin de scolarité 61
Graphique 4.9 : Pourcentage d’élèves atypiques négatifs en lecture aux niveaux national et international – Fin de scolarité 61
Graphique 4.10 : Pourcentage d’élèves atypiques négatifs en mathématiques aux niveaux national et international – Fin de scolarité 61
Graphique 4.11 : Pratique de la langue d’enseignement à la maison par région, PASEC2014 – Début de scolarité 63
Graphique 4.12 : Pratique de la langue d’enseignement à la maison par région, PASEC2014 – Fin de scolarité 63
Graphique 4.13 : Performances moyennes des élèves selon la pratique de la langue d’enseignement – Fin de scolarité 64
Graphique 4.14 : Pourcentage d’élèves ayant fréquenté le préscolaire – Début de scolarité 65
Graphique 4.15 : Pourcentage d’élèves ayant fréquenté le préscolaire – Fin de scolarité 65
Graphique 4.16 : Performances moyennes des élèves en lecture et en mathématiques selon la fréquentation du préscolaire – Fin de de scolarité 66
Graphique 4.17 : Pourcentage d’élèves ayant redoublé au moins une fois – Début de scolarité 67
Graphique 4.18 : Pourcentage d’élèves ayant redoublé au moins une fois – Fin de scolarité 67
Graphique 4.19 : Performances moyennes des élèves en lecture et en mathématiques selon le redoublement – Fin de de scolarité 68
Graphique 4.20 : Compétences des élèves redoublants en lecture et en mathématiques après une année supplémentaire – Début de scolarité 69
Graphique 4.21 : Niveau moyen de l’indice d’équipement de la classe – Fin de scolarité 71
Graphique 4.22 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l'intensité du lien entre l’indice d’équipement de la classe et les
scores des élèves en lecture – Fin de scolarité 72
Graphique 4.23 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l'intensité du lien entre l’indice d’équipement de la classe et les
scores des élèves en mathématiques – Fin de scolarité 72
Graphique 4.24 : Répartition (en pourcentage) des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de lecture – Début de scolarité 73
Graphique 4.25 : Répartition (en pourcentage) des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de mathématiques – Début de scolarité 73
Graphique 4.26 : Répartition (en pourcentage) des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de lecture – Fin de scolarité 74
Graphique 4.27 : Répartition (en pourcentage) des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de mathématiques – Fin de scolarité 74
Graphique 4.28 : Performances moyennes des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de lecture et de mathématiques – Fin de scolarité 75
Graphique 4.29 : Répartition des élèves selon le niveau académique de l’enseignant par zone éducative – Début de scolarité 76
Graphique 4.30 : Répartition des élèves selon le niveau académique de l’enseignant par zone éducative – Fin de scolarité 76
Graphique 4.31 : Répartition des élèves selon la formation professionnelle de l’enseignant par zone éducative – Début de scolarité 77
Graphique 4.32 : Répartition des élèves selon la formation professionnelle de l’enseignant par zone éducative – Fin de scolarité 77
Graphique 4.33 : Pourcentage d’élèves qui fréquentent une école en milieu rural – Début de scolarité 78
Graphique 4.34 : Pourcentage d’élèves qui fréquentent une école en milieu rural – Fin de scolarité 78
Graphique 4.35 : Performances moyennes des élèves selon la localisation de l’école – Fin de scolarité 79
Graphique 4.36 : Répartition des élèves selon le type d’école fréquentée – Fin de scolarité 80
Graphique 4.37 : Performances moyennes des élèves selon le statut de l’école – Fin de scolarité 81
Graphique 4.38 : Niveau moyen de l’indice d’infrastructure de l’école – Fin de scolarité 83
Graphique 4.39 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l’intensité du lien entre l’indice d’infrastructure de l’école et les
scores des élèves en lecture – Fin de scolarité 84
Graphique 4.40 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l’intensité du lien entre l’indice d’infrastructure de l’école et les
scores des élèves en mathématiques – Fin de scolarité 84
PASEC2014 - SÉNÉGAL xi
© GPE/Chantal Rigaud
1
1. PRÉSENTATION DU
SÉNÉGAL ET DE SON
SYSTÈME ÉDUCATIF
CHAPITRE 1
2 CONFEMEN - PASEC
PRÉSENTATION DU SÉNÉGAL ET DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF 1
L’environnement socioéconomique et culturel de l’apprenant est, de nos jours, aussi déterminant que
l’intrant pédagogique fourni par l’école dans l’explication des performances des élèves. C’est une des
raisons pour lesquelles ce chapitre décrit d’abord le contexte politique, administratif, géographique et
culturel du pays. Il s’agira ensuite de passer en revue le modèle éducatif sénégalais à travers son système
scolaire et les principaux indicateurs qui permettent d’évaluer ses performances. Enfin, les enjeux actuels
du système, les orientations politiques en matière d’éducation, les réformes pédagogiques majeures ainsi
que les modèles d’évaluation feront l’objet d’analyses pour mieux comprendre le système éducatif
sénégalais.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 3
CHAPITRE 1
4 CONFEMEN - PASEC
PRÉSENTATION DU SÉNÉGAL ET DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF 1
PASEC2014 - SÉNÉGAL 5
CHAPITRE 1
6 CONFEMEN - PASEC
PRÉSENTATION DU SÉNÉGAL ET DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF 1
Les taux de scolarisation ont sensiblement progressé depuis 2006 pour ensuite connaître une légère baisse
en 2014. La demande d’éducation est en croissance régulière en raison de l’accroissement continu de la
population scolarisable. Le système éducatif sénégalais a enregistré un taux brut de scolarisation (TBS) de
79,6 % en 2004 et de 86,8 % en 2014, soit une augmentation de 7,2 points de pourcentage en 10 ans.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 7
CHAPITRE 1
L'indice de parité, qui était toujours en faveur des garçons en 2005, a subi un renversement avec des
indicateurs qui sont passés de 1,02 en 2007 à 1,13 en 2014 en faveur des filles. Cette tendance s'est
poursuivie pour atteindre 1,16 en 2014. Les effets de la politique d’enrôlement des filles (projet SCOFI)
au Cours d’Initiation semblent constituer une explication.
De 2009 à 2014, le taux de redoublement a connu une relative stabilité. Ce n’est qu’en 2010 qu’il a
enregistré un pic à 6,4 % avec la longue grève observée par les enseignants. En 2014, le taux a baissé à
2,8 %, ce qui est bien en deçà du seuil de 5 % fixé par les autorités du système éducatif.
8 CONFEMEN - PASEC
PRÉSENTATION DU SÉNÉGAL ET DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF 1
De 2009 à 2013, le taux d'abandon est resté relativement stable. De 8,9 % en 2009, ce taux est passé à
9,6 % en 2014, soit une hausse de 0,7 point de pourcentage.
Le taux de promotion a connu une évolution en dents de scie de 2009 à 2014, avec des planchers en
2010 et en 2012. Ce taux est à 87,6 % en 2014, soit en légère baisse par rapport à celui de 2013.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 9
CHAPITRE 1
Le taux d'achèvement global est passé de 48,2 % en 2004 à 62,5 % en 2014, avec une forte hétérogénéité
selon les zones. Ce gain de 14,3 points de pourcentage obtenu en 10 ans témoigne des efforts consacrés
à l'atteinte de la scolarisation universelle telle que définie dans la Lettre de Politique sectorielle, avec
comme objectif à l'horizon 2020 l'atteinte d'un taux d'achèvement de 100 %.
De 2006 à 2014, le système éducatif a bénéficié en moyenne de 21,5 % des dépenses publiques totales
de l'État sur financement intérieur, soit en moyenne 365,59 milliards de FCFA par an.
10 CONFEMEN - PASEC
PRÉSENTATION DU SÉNÉGAL ET DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF 1
Tableau 1.2 : Part des dépenses courantes publiques d'éducation allouées à l'enseignement primaire
(hors formation initiale des enseignants)
Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013
% 42,6 42,9 46,9 53,5 43,9 49,8 47,8 47,2 45,5 45,0 45,0 44,0 43,0
Source : Senegal éducation sector public expenditure review, Banque mondiale, 2015.
De 2000 à 2013, on note un accroissement de 0,4 % de la part des dépenses courantes publiques allouées
à l'enseignement primaire, pour une part équivalent à plus du tiers des dépenses publiques de
fonctionnement du secteur de l’éducation.
Tableau 1.3 : Coût unitaire par niveau (en FCFA)
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Préscolaire 30 722 28 269 13 961 13 237 12 272 16 026 10 299 12 468 11 523
Élémentaire 65 317 73 427 85 378 105 253 105 226 127 940 130 906 212 582 126 790
Enseignement moyen
86 179 78 346 87 141 139 698 135 372 155 558 137 138 107 967 86 885
général
Enseignement
214 540 175 886 188 816 203 139 294 396 360 868 303 872 160 862 182 645
secondaire
EBJA 29 833 29 833 29 833 29 833 39 010 39 010 39 010 39 010 39 010
Enseignement
588 882 538 335 524 569 675 029 747 138 691 006 ND ND ND
supérieur
Enseignement
technique et 627 807 571 780 615 097 547 026 521 264 ND ND
professionnel
Source : État des lieux de l’éducation de base au Sénégal, 2014, DPRE.
Tableau 1.4 : Dépenses publiques d’éducation en pourcentage des dépenses totales de l’État sur
financement intérieur
Dép. publ. d'Éducation en % des dépenses totales de l’État sur financement int.
27,0%
26,1%
25,0%
23,8% 23,4%
23,0% 22,9%
22,3% 22,5%
21,0% 21,2%
19,0%
17,7%
17,0% 16,7%
15,0%
2 006 2 007 2 008 2 009 2 010 2 011 2 012 2 013 2 014
Dép.publi.Education en % des dépenses totales de l’Etat sur financement int.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 11
CHAPITRE 1
12 CONFEMEN - PASEC
PRÉSENTATION DU SÉNÉGAL ET DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF 1
Les constats relevés dans le rapport PASEC2014 reflètent les performances du pays à la fin du PDEF 2000-
2011 et au commencement du PAQUET 2013-2025. Des réformes touchant les différents échelons
éducatifs ont été lancées sur cette période pour expérimenter de nouvelles pratiques ou généraliser des
pratiques déjà existantes. La fin de l’année scolaire 2013-2014, date de l’enquête PASEC2014, correspond
au début de la première phase (2013-2015) du nouveau programme sectoriel PAQUET.
La majeure partie de la cohorte d’élèves évaluée en 2014 a bénéficié de l’intervention des projets suivants :
- le Partenariat pour l’Amélioration de la Lecture et des Mathématiques à l’Élémentaire (PALME);
- le Projet d’Amélioration de la Qualité et de l’Équité dans l’Éducation de Base (PAQEEB);
- le Projet de Renforcement de l’Enseignement des Mathématiques, des Sciences et de la
Technologie (PREMST);
- le Projet d’Amélioration de l’Environnement Scolaire (PAES);
- l’initiative École et langues nationales en Afrique (ELAN).
De plus, il faut souligner que l’année scolaire 2013-2014 correspond à la première cohorte d’élèves ayant
bénéficié du nouveau curriculum qui parvient en fin de primaire. Cette nouvelle approche pédagogique
constitue une nouveauté pour tous les enseignants qui sont progressivement mis à niveau.
Ainsi, le Sénégal participe à la première évaluation internationale PASEC2014 regroupant dix pays dans un
contexte national où de nombreuses initiatives en faveur de l’amélioration des apprentissages en lecture
et en mathématiques sont engagées sur tout le territoire. Ces dispositifs s’accompagnent également de
multiples actions en faveur du pilotage par les résultats de tout le système, notamment avec la mise en
place récente des Contrats de Performance (CDP) à l’échelle déconcentrée.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 13
©GPE/Chantal Rigaud
2. L’ÉVALUATION
PASEC2014 AU SÉNÉGAL 2
CHAPITRE 2
16 CONFEMEN - PASEC
L’ÉVALUATION PASEC2014 AU SÉNÉGAL
La méthodologie du PASEC a été conçue dans le but d’évaluer l’efficacité et l’équité des systèmes
éducatifs tout en essayant de déterminer les facteurs scolaires et extrascolaires susceptibles d’influencer
les apprentissages.
Un système éducatif efficace permet à tous les enfants de disposer des compétences et
attitudes attendues (fixées par les programmes scolaires) en fin du cycle primaire. Dans le
cas des évaluations PASEC, un système est efficace lorsqu’il permet à tous les enfants ou
à une grande majorité d’entre eux d’atteindre ces compétences de base afin de poursuivre 2
sereinement une scolarité primaire et secondaire.
Un système éducatif équitable tend à réduire les inégalités de scolarisation et de réussite
scolaire entre différents profils d’élèves, entre différents types d’écoles et entre régions.
Une juste répartition des moyens éducatifs entre les régions et entre les écoles à l’intérieur
des régions est un premier pas vers cet objectif.
À cette fin, le modèle méthodologique du PASEC se base sur la mesure de compétences fondamentales
en langue d’enseignement et en mathématiques en début et en fin de scolarité primaire1 auprès d’un
échantillon d’élèves représentatif de la population scolaire des classes cibles de chaque pays.
L’évaluation PASEC2014 a également permis de collecter de nombreuses informations sur les élèves,
les classes, les écoles, les communautés locales et les politiques éducatives permettant d’apprécier le
niveau de répartition des ressources, de comprendre les pratiques scolaires et de mettre ces dernières
en relation avec les performances des élèves. La mise en relation de ces composantes avec la réussite
aux tests PASEC fournit des points de repère quant à l’efficacité et à l’équité des systèmes. Les
instruments d’enquête (tests et questionnaires) de même que les procédures de collecte et d’analyse
de données sont standardisés pour tous les pays et tout au long du processus de l’évaluation afin de
garantir la comparabilité internationale des résultats.
1
En début de scolarité, les élèves sont testés deux ans après l’entrée au primaire pour les pays ayant un cycle primaire de
six ans. L’ensemble des pays évalués par le PASEC2014 ayant un cycle primaire de six ans, les tests de fin de scolarité
primaire ont été adressés aux élèves de 6e année.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 17
CHAPITRE 2
Les exercices présents dans les tests de début et de fin de cycle primaire ont été conçus par le PASEC
et validés par son comité scientifique. Un comité d’experts provenant du Centre de recherche en
Éducation (EA 2661) de l’Université de Nantes et du service d’Analyse des Systèmes et des Pratiques
d’Enseignement (ASPE) de l’Université de Liège ainsi que les équipes nationales des dix pays participants
ont contribué à la mise en place de ces instruments de mesure. Le développement des tests a suivi un
processus scientifique conforme aux standards des évaluations internationales (OCDE/PISA, IEA/TIMSS
et PIRLS, à titre d’exemple). La qualité des exercices a été prétestée dans chacun des pays participants.
Au Sénégal, le test de début et celui de fin de scolarité primaire ont été administrés en français. Pour la
grande majorité des élèves, le français n’est pas la langue maternelle.
Des exemples d’items de tests sont présentés à l’annexe A de ce rapport.
2
Les standards internationaux de mesure font référence aux procédures de construction, d’administration et d’analyse des
tests.
18 CONFEMEN - PASEC
L’ÉVALUATION PASEC2014 AU SÉNÉGAL
L’encadré ci-dessous présente les trois sous-domaines disciplinaires évalués en langue dans le test
PASEC2014 de début de scolarité primaire.
Le test de langue s’organise en trois phases successives qui correspondent à l’évaluation des trois sous-
domaines disciplinaires en langue. Chaque domaine évalué contient une série d’exercices et chaque
exercice comprend un exemple puis une suite de questions. Le tableau suivant présente le contenu du
test de langue PASEC2014 de début de scolarité primaire.
2
Encadré 2.1 : Définition des sous-domaines de langue évalués par le PASEC2014 – Début de scolarité
PASEC2014 - SÉNÉGAL 19
CHAPITRE 2
Encadré 2.2 : Définition des sous-domaines de mathématiques évalués par le PASEC2014 – Début de
scolarité
Partie 1 Arithmétique :
L’arithmétique est évaluée à travers des situations Compter jusqu’à 100
de comptage, de dénombrement et de Reconnaître des chiffres et des nombres
manipulation de quantités d’objets, d’opérations, Dénombrer des objets
de suites numériques et de résolutions de Discriminer des quantités d’objets
problèmes. Le développement des compétences
Ordonner des nombres - 1
dans ce domaine permet aux élèves de passer
d’une connaissance intuitive à une connaissance Ordonner des nombres - 2
symbolique des nombres. Compléter une suite de nombres
Additionner et soustraire
Résoudre des problèmes
Partie 2 Géométrie, espace et mesure :
Ce sous-domaine est évalué à travers des Reconnaître des formes géométriques
situations de reconnaissance de formes Se repérer dans l’espace
géométriques et autour des notions de grandeur Apprécier des grandeurs - 1
et de repérage dans l’espace. Le développement Apprécier des grandeurs - 2
des compétences dans ce domaine permet aux
élèves de passer d’une connaissance intuitive à
une connaissance symbolique des notions de
géométrie, d’espace et de mesure.
20 CONFEMEN - PASEC
L’ÉVALUATION PASEC2014 AU SÉNÉGAL
2
est déterminante pour poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions.
La durée globale du test est de deux heures au maximum par discipline. Le test comporte uniquement
des questions à choix multiples.
74 % Compréhension de texte :
La compréhension de texte est évaluée à travers des situations de Textes informatifs et
lecture de textes littéraires et informatifs et de documents desquels documents (71 %)
les élèves sont amenés à extraire, à combiner et à interpréter une Textes littéraires
ou plusieurs informations. Le développement des compétences (29 %)
dans ce domaine permet aux élèves de lire de façon autonome
dans des situations quotidiennes variées pour développer leurs
savoirs et participer à la vie en société.
3
Textes continus extraits de manuels scolaires, de dictionnaires, d’encyclopédies, d’articles scientifiques, de notices
d’utilisation, etc. Ces textes sont courts (50 mots), moyens (de 100 à 200 mots) ou longs (de 200 à 300 mots).
4
Il s’agit ici de textes discontinus courts (inférieurs à 100 mots) comme des schémas explicatifs, des affiches publicitaires, des
tableaux de données, etc.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 21
CHAPITRE 2
connaître, de comprendre et d’appliquer des formules; celle de pouvoir raisonner sur un problème est
aussi évaluée, dans une moindre mesure.
Le test PASEC2014 accorde une place importante à l’évaluation des compétences de mathématiques
dans le sous-domaine de l’arithmétique et, à un moindre degré, de la mesure. Les activités de géométrie-
espace occupent quant à elles une place mineure dans le test comme l’illustre le tableau ci-dessous.
Encadré 2.4 : Domaines évalués par le test PASEC2014 de mathématiques – Fin de scolarité
Composition Domaines
du test évalués
46,9 % Arithmétique :
L’arithmétique est évaluée à travers des situations de reconnaissance, d’application et de résolution
de problèmes autour d’opérations, de nombres entiers, de nombres décimaux, de fractions, de
pourcentages, de suites numériques et de tableaux de données.
35,8 % Mesure :
La mesure est évaluée à travers des situations de reconnaissance, d’application et de résolution de
problèmes autour des notions de grandeur : longueur, masse, capacité, aire, périmètre.
Le développement des compétences dans ces sous-domaines permet aux élèves d’intérioriser des
concepts mathématiques pour les mettre en relation et raisonner.
22 CONFEMEN - PASEC
L’ÉVALUATION PASEC2014 AU SÉNÉGAL
PASEC2014 - SÉNÉGAL 23
CHAPITRE 2
II. La difficulté liée à la passation individuelle des tests en 2e année et la nécessité d’harmoniser les
pratiques entre les administrateurs de tests ont conduit le PASEC à réduire la taille de
l’échantillon des écoles. Au sein de chacune des strates, seule la moitié des écoles sélectionnées
aléatoirement pour l’évaluation en fin de scolarité a été invitée à participer à l’évaluation en
début de scolarité. L’échantillon de 2e année se limite donc à 90 écoles.
III. Au sein de chacune de ces écoles sélectionnées, une classe de 6e année est sélectionnée parmi
l’ensemble des classes de ce niveau selon une procédure aléatoire simple. Cette procédure est
réitérée au niveau de la 2e année si l’école figure dans le sous-échantillon d’écoles qui participent
à l’évaluation en début de scolarité.
En 6e année, lorsque la classe sélectionnée compte au moins 20 élèves, un échantillon de 20 élèves est
tiré selon une procédure aléatoire simple en partant de la liste des élèves inscrits (présents ou absents)
dans la classe. Dans le cas contraire, tous les élèves de la classe sont automatiquement sélectionnés
pour prendre part aux tests.
En 2e année, un échantillon de 10 élèves est sélectionné selon une procédure aléatoire simple en partant
de la liste des élèves inscrits (présents ou absents) dans la classe. Tout comme pour l’échantillon d’écoles,
l’échantillon d’élèves en 2e année est réduit de moitié par rapport à celui de la 6e année en raison de
difficultés rencontrées pour standardiser les procédures de tests individualisés.
24 CONFEMEN - PASEC
L’ÉVALUATION PASEC2014 AU SÉNÉGAL
2
du seuil de 80 % considéré par le PASEC comme la norme minimale afin que les données du pays
soient publiées et prises en compte dans la comparaison internationale. Au niveau des élèves, le taux
de participation s’élève à 99,9 %.
En 2e année, 83 écoles sur les 90 échantillonnées ont participé à l’évaluation. Le taux de participation
des écoles s’élève donc à 92,2 % et celui des élèves, à 99,9 %.
Tableau 2.1 : Échantillons d’écoles et d’élèves prévus et réalisés et taux de participation en 6e année
Échantillon d’écoles Échantillon d’élèves
Taux de Taux de
Prévu Réalisé Prévu Réalisé
participation participation
Zone Nord 40 39 97,5 % 659 659 100,0 %
Zone Ouest 42 42 100,0 % 791 789 99,7 %
Zone Centre 48 40 83,3 % 719 718 99,9 %
Zone Sud-Est 19 9 47,4 % 163 162 99,4 %
Zone Sud-Ouest 31 30 96,8 % 577 577 100,0 %
Total 180 160 88,9 % 2 909 2 905 99,9 %
Tableau 2.2 : Échantillons d’écoles et d’élèves prévus et réalisés et taux de participation en 2e année
Échantillon d’écoles Échantillon d’élèves
Taux de Taux de
Prévu Réalisé Prévu Réalisé
participation participation
Zone Nord 20 19 95,0 % 182 182 100,0 %
Zone Ouest 21 20 95,2 % 195 195 100,0 %
Zone Centre 24 22 91,7 % 217 217 100,0 %
Zone Sud-Est 10 7 70,0 % 70 69 98,6 %
Zone Sud-Ouest 15 15 100,0 % 144 144 100,0 %
Total 90 83 92,2 % 808 807 99,9 %
PASEC2014 - SÉNÉGAL 25
©GPE/Chantal Rigaud
3. COMPÉTENCES DES
ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN
FIN DE SCOLARITÉ
PRIMAIRE
3
CHAPITRE 3
28 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Ce chapitre a pour objet de décrire et de positionner les performances du Sénégal dans le contexte
international des pays participant à l’évaluation PASEC2014 en présentant les compétences et les
principales difficultés rencontrées par les élèves en début et en fin de scolarité primaire en langue-lecture5
et en mathématiques telles que mesurées par les tests PASEC2014.
Les résultats observés permettent également d’apprécier le degré d’inégalité des résultats scolaires entre
les élèves d’un même pays ou entre ceux d’une même zone éducative, dans une discipline et d’une
discipline à l’autre. La possibilité pour le plus grand nombre d’élèves de maîtriser les compétences
fondamentales de langue-lecture et de mathématiques en début et en fin de scolarité primaire constitue
un bon indicateur de l’efficacité et de l’équité des systèmes éducatifs.
En complément de l’approche internationale, les résultats des différentes régions du Sénégal seront
également présentés. Le chapitre 4 permettra de comparer les performances des élèves en fonction de
certaines caractéristiques individuelles ou scolaires considérées comme déterminantes par les responsables
des politiques éducatives. Ces analyses permettront d’avoir une idée plus précise de l’équité du système
éducatif sénégalais.
Comme mentionné dans le chapitre 2, les tests ont été conçus en français et administrés dans cette langue,
qui est la langue officielle d’enseignement en vigueur en début et en fin de scolarité primaire.
3
3.1 Compétences des élèves au niveau international
Encadré 3.1 : Échelles de compétences et seuils suffisants
Pour faciliter la lecture et l’interprétation des résultats statistiques en termes pédagogiques, les
performances des élèves aux tests sont présentées sur des échelles de compétences segmentées en
plusieurs niveaux. À chaque niveau correspond un ensemble de compétences maîtrisées, avec une
certaine probabilité, par les élèves qui relèvent de ce niveau. Chacune des compétences et des
connaissances requises à chaque niveau est décrite plus bas; ces descriptions permettent aussi
d’apprécier les principales difficultés rencontrées par les élèves.
Tant en compréhension de l’écrit qu’en mathématiques, un seuil dit « suffisant » a été déterminé. Au-
delà de ce seuil, le PASEC considère que les élèves disposent en principe des connaissances et
compétences indispensables pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions. En deçà de ce
seuil, les élèves risquent de multiplier les difficultés lors de la poursuite de leur scolarité.
Les élèves qui se classent sous le seuil « suffisant » de compétence sont plus susceptibles de
découragement et d’abandon scolaire ou de connaître des difficultés encore plus importantes dans la
suite de leur scolarité, s’ils la poursuivent.
5
Il s’agit d’un test de langue en début de scolarité (compréhension orale, décodage et compréhension de l’écrit) et d’un test de
lecture/compréhension en fin de scolarité.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 29
CHAPITRE 3
compétents (score inférieur à 399,1 points) sont classés sous le niveau 1. Les seuils « suffisants » en langue
et en mathématiques sont matérialisés par une ligne rouge dans les tableaux6.
Tableau 3.1 : Échelle de compétences PASEC2014 en langue – Début de scolarité
Répartition Répartition
Scores internationale nationale des
Niveaux minimums des élèves dans élèves sénégalais Description des compétences
des élèves les niveaux de dans les niveaux
l’échelle de l’échelle
Lecteur intermédiaire : vers une lecture autonome pour
comprendre des phrases et des textes
Les élèves ont atteint un niveau de déchiffrage de l’écrit
Niveau et de compréhension orale qui leur permet de
610,4 14,1 % 16,4 % comprendre des informations explicites dans des mots,
4
des phrases et des textes courts. Ils sont capables de
croiser leurs compétences de décodage et leur maîtrise
du langage oral pour restituer le sens littéral d’un texte
court.
Apprenti lecteur : vers le perfectionnement du déchiffrage
de l’écrit et des capacités de compréhension orale et de
compréhension des mots écrits
Les élèves ont amélioré leurs capacités de compréhension
Niveau orale et de décodage pour se concentrer sur la
540,0 14,5 % 12,5 % compréhension de mots. En compréhension de l’oral, ils
3 sont capables de comprendre des informations explicites
dans un texte court dont le vocabulaire est familier. Ils
développent progressivement les liens entre le langage
oral et écrit pour améliorer leurs capacités de décodage
et étendre leur vocabulaire. En compréhension de l’écrit,
ils sont capables d’identifier le sens de mots isolés.
Seuil « suffisant » de compétence
Lecteur émergent : vers le développement des capacités
de déchiffrage de l’écrit et le renforcement des capacités
de compréhension orale
Niveau Les élèves ont perfectionné leur compréhension de l’oral
469,5 28,7 % 27,9 % et sont en mesure d’identifier un champ lexical. Ils
2 développent les premiers liens entre le langage oral et
écrit et sont capables de réaliser des tâches basiques de
déchiffrage, de reconnaissance et d’identification
graphophonologique (lettres, syllabes, graphèmes et
phonèmes).
Lecteur en éveil : les premiers contacts avec le langage
oral et écrit
Les élèves sont capables de comprendre des messages
Niveau 399,1 30,3 % 29,3 % oraux très courts et familiers pour reconnaître des objets
familiers. Ils connaissent de grandes difficultés dans le
1 déchiffrage de l’écrit et l’identification
graphophonologique (lettres, syllabes, graphèmes et
phonèmes).
Les élèves qui se situent à ce niveau ne manifestent pas
Sous le les compétences mesurées par ce test dans la langue de
126,0 12,4 % 13,9 %
niveau 1 scolarisation. Ces élèves sont en difficulté quant aux
connaissances et compétences du niveau 1.
6 Le seuil « suffisant » en langue correspond au niveau 3 de l’échelle de compétences de langue, soit au moins 540,0 points sur
l’échelle de scores internationale. Le seuil « suffisant » en mathématiques correspond au niveau 2 de l’échelle de compétences
de mathématiques, soit au moins 489,0 points sur l’échelle de scores internationale.
30 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
La description des niveaux de l’échelle de compétences illustre bien l’important écart qui sépare, d’une
part, les élèves du niveau 1 ou qui se situent sous le niveau 1 et qui éprouvent d’importantes difficultés
avec les premiers contacts avec le langage oral et l’écrit dans la langue d’enseignement et, d’autre part, les
élèves du niveau 4, qui peuvent comprendre des informations explicites dans des mots, des phrases et des
textes courts.
En 2014, dans les dix pays enquêtés, 71,4 % des élèves n’ont pas atteint le seuil « suffisant » de compétence
en langue après deux ans de scolarité primaire, et 12,4 % ne manifestent pas les compétences mesurées.
En d’autres termes, 28,6 % des élèves seulement ont atteint le seuil « suffisant » de compétence en langue,
et la moitié de ceux-ci (soit 14,1 % de l’effectif total) se hissent au niveau le plus élevé (niveau 4).
Au Sénégal, la situation est globalement la même que celle décrite plus haut. En effet 71,1 % des élèves
sénégalais n’atteignent pas le seuil « suffisant » en langue en début de scolarité. Cependant, les élèves qui
ne manifestent pas les compétences les plus élémentaires mesurées par ce test dans la langue de
scolarisation (sous le niveau 1) sont plus nombreux au Sénégal et représentent 13,9 % de l’effectif contre
12,4 % pour l’ensemble des pays de l’évaluation PASEC2014.
En mathématiques, les résultats présentent des tendances relativement meilleures qu’en langue au Sénégal.
Tableau 3.2 : Échelle de compétences PASEC2014 en mathématiques – Début de scolarité 3
Répartition Répartition
Scores internationale nationale des
Niveaux minimums des élèves dans élèves sénégalais Description des compétences
des élèves les niveaux de dans les niveaux
l’échelle de l’échelle
Les élèves maîtrisent la chaîne verbale des nombres
(compter jusqu’à 60 en 2 minutes) et sont capables de
Niveau comparer des nombres, de compléter des suites logiques
577,7 23,2 % 30,1 %
3 et de réaliser des opérations (additions et soustractions)
sur des nombres supérieurs à 50. Ils peuvent raisonner sur
des problèmes basiques avec des nombres inférieurs à 20.
Les élèves sont capables de reconnaître les nombres
jusqu’à 100, de les comparer, de compléter des suites
Niveau logiques et de réaliser des opérations (additions et
2 489,0 29,7 % 32,2 % soustractions) sur des nombres inférieurs à 50. Ils
manipulent des concepts de repérage dans l’espace (en
dessous, au-dessus, à côté). Ils commencent à développer
des aptitudes de raisonnement sur des problèmes basiques
avec des nombres inférieurs à 20.
Seuil « suffisant » de compétence
Les élèves développent progressivement leurs
connaissances du langage mathématique et maîtrisent les
Niveau premières notions de quantité (dénombrement,
1 400,3 30,9 % 25,1 % comparaison) autour d’objets et de nombres inférieurs à
20. Ils apprécient la taille relative des objets, reconnaissent
des formes géométriques simples et manipulent les
premiers concepts de repérage dans l’espace (dedans,
dehors).
Les élèves qui se situent à ce niveau ne manifestent pas les
Sous le compétences mesurées par ce test dans la langue de
66,9 16,2 % 12,6 %
niveau 1 scolarisation. Ces élèves sont en difficulté quant aux
connaissances et compétences du niveau 1.
En 2014, dans l’ensemble des dix pays évalués, près de la moitié des élèves (47,1 %) n’ont pas atteint le
seuil « suffisant » de compétence en mathématiques sur l’échelle de compétences PASEC2014, et 16,2 %
ne manifestent aucune des compétences mesurées par ce test dans la langue de scolarisation.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 31
CHAPITRE 3
Ces élèves ont une plus grande probabilité que ceux situés au-dessus du seuil de ne pas maîtriser les
compétences en mathématiques nécessaires pour reconnaître les nombres jusqu’à 100, compléter des
suites logiques, comparer des nombres, réaliser des opérations (additions et soustractions) sur des
nombres inférieurs à 50 et raisonner sur des problèmes très simples. Ils ont également de la difficulté à
manipuler des concepts de repérage dans l’espace (en dessous, au-dessus, à côté) et à reconnaître des
formes géométriques simples. Ces élèves risquent de se retrouver en difficulté dans la suite de leur
scolarité, notamment lorsque le raisonnement occupera une place plus centrale dans les problèmes.
Au niveau national, comparativement à la situation globale tous pays confondus, les résultats sont
relativement meilleurs puisqu’en moyenne ce sont 37,7 % des élèves sénégalais qui n’atteignent pas le seuil
« suffisant » en mathématiques en début de scolarité, et 12,6 % qui se situent sous le niveau 1.
Le graphique 3.1 montre, pour chaque pays et pour chaque discipline, le pourcentage d’élèves qui se
situent à chacun des niveaux de compétence en début de scolarité primaire. Ces pourcentages se
répartissent de part et d’autre des seuils « suffisants ». Il est alors aisé de déterminer le pourcentage cumulé
d’élèves qui se situent au-dessus et en dessous de ces seuils. Le graphique indique également le
pourcentage d’élèves qui atteignent un certain niveau sur les échelles de compétences : les barres en
dégradé de bleu donnent le pourcentage d’élèves qui atteignent un certain niveau en langue, et celles en
dégradé de vert, un certain niveau en mathématiques7 (voir les tableaux B3.1 et B3.2 en annexe).
Graphique 3.1 : Pourcentage d’élèves selon le niveau de compétence atteint en langue et en
mathématiques – Début de scolarité
7
Pour faciliter la lecture des illustrations de ce rapport, ce code de couleur sera conservé pour tous les graphiques.
32 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Dans les dix pays, hormis au Burundi où la langue du test et de scolarisation correspond à une langue qui
est familière aux élèves, les pourcentages d’élèves en dessous des seuils dits « suffisants » sont très élevés.
La grande majorité des élèves scolarisés depuis deux ans éprouve beaucoup de difficulté à comprendre
ne serait-ce que des messages oraux courts et familiers dans la langue d’enseignement. En mathématiques,
une très grande majorité d’élèves de ces mêmes neuf pays ne maîtrise pas les premières notions de
quantité (dénombrement, comparaison) autour d’objets et de nombres inférieurs à 20. La proportion
d’enfants en grande difficulté (sous le niveau 1) est relativement importante, soit 12,4 % en langue et
16,2 % en mathématiques, en moyenne, au niveau international.
La répartition des élèves par niveau de compétence montre qu’il existe dans tous les pays, à des degrés
variables, des disparités importantes dès les premières années du primaire quant aux compétences
démontrées par les élèves.
Par ailleurs, les élèves qui éprouvent de la difficulté en langue présentent généralement de faibles
performances en mathématiques. En effet, dans tous les pays évalués, une relation positive élevée8 peut
être observée entre les scores des élèves en langue et leurs résultats en mathématiques en début de
scolarité primaire. Ainsi, quel que soit le pays, un élève ou une école performante en langue a tendance à
obtenir un score élevé en mathématiques, et vice versa. 3
Sans toutefois pouvoir démontrer l’existence d’une relation causale, la force de ces liens suggère que
l’apprentissage des mathématiques tout au long de la scolarité est fortement dépendant du niveau de
maîtrise de la langue d’enseignement, et ce, dès le début du primaire. En effet, en mathématiques, les
élèves doivent progresser d’une logique naïve et concrète, développée dans leur environnement familial
et dans leur langue maternelle, vers une logique abstraite et scolaire, dans une langue d’apprentissage
moins familière et peu pratiquée à la maison (Fayol, 2002).
La part importante d’élèves qui n’atteignent pas les seuils « suffisants » doit inciter les décideurs politiques
à développer des réformes éducatives susceptibles de remédier, dès le plus jeune âge, aux difficultés
scolaires rencontrées. Par ailleurs, face aux différents constats et à la nature des difficultés observées, les
pays doivent s’interroger sur l’articulation entre langue maternelle, langue de scolarisation et apprentissage
de la lecture et des mathématiques dès les premières années du primaire, période déterminante pour la
suite des apprentissages et les trajectoires scolaires.
8Au niveau « élèves », le coefficient de corrélation entre les deux disciplines varie entre 0,68 et 0,85 selon les pays; au niveau
« écoles », il varie entre 0,85 et 0,95 (voir le tableau B3.3 en annexe).
PASEC2014 - SÉNÉGAL 33
CHAPITRE 3
En complément de ces résultats, les informations présentées ci-après dans le tableau 3.3 permettent
d’approfondir la comparaison de la performance du Sénégal vis-à-vis des autres pays en indiquant, pour
chaque discipline, si ce dernier a un score moyen statistiquement équivalent, supérieur ou inférieur à celui
des autres pays.
Au Sénégal, les scores moyens nationaux en lecture (501,9 points) et en mathématiques (521,4 points)
sont proches de la moyenne internationale des dix pays enquêtés en 2014 fixée à 500 points.9.
Tableau 3.3 : Scores moyens du Sénégal en langue et en mathématiques et comparaisons multiples avec
les pays – Début de scolarité
Le début de scolarité primaire au Sénégal se caractérise par des scores nationaux en langue et en
mathématiques statistiquement inférieurs à ceux d’un seul pays de l’évaluation. Les scores nationaux sont
cependant statistiquement égaux à ceux de six pays en langue et à ceux de quatre pays en mathématique.
Enfin, les scores moyens de début de scolarité au Sénégal sont supérieurs à ceux de deux pays en langue
et à ceux de quatre pays en mathématiques.
9
Les échelles internationales sont normalisées pour avoir une moyenne internationale de 500 points et un écart-type
international de 100 points.
10
Ce seuil, pour la lecture, correspond au niveau 3 de l’échelle de compétences. Les élèves doivent obtenir un score au moins
égal à 518,4 points sur l’échelle de scores internationale en lecture pour être considérés comme ayant atteint le seuil. Pour les
mathématiques, le seuil correspond au niveau 2 de l’échelle de compétences. Les élèves doivent obtenir un score au moins égal
à 521,5 points sur l’échelle de scores internationale en mathématiques pour être considérés comme ayant atteint le seuil.
34 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
3
Les élèves sont capables de combiner deux informations
explicites dans un passage d’un document ou de réaliser
Niveau des inférences simples dans un texte narratif ou
3 informatif. Ils peuvent extraire des informations implicites
518,4 25,6 % 26,3 %
de supports écrits en donnant du sens aux connecteurs
implicites, aux anaphores ou aux référents. Les élèves
localisent des informations explicites dans des textes
longs et des documents dont le texte est discontinu.
Seuil « suffisant » de compétence
Les élèves mobilisent leur capacité de décodage
orthographique pour identifier et comprendre des mots
isolés issus de leur vie quotidienne. Ils sont également en
mesure de localiser des informations explicites dans des
Niveau 441,7 27,7 % 21,3 %
2 textes courts et moyens en prélevant des indices de
repérage présents dans le texte et les questions. Les
élèves parviennent à paraphraser les informations
explicites d’un texte.
Les élèves ont développé des capacités de décodage et
sont capables de les mobiliser pour comprendre des
Niveau 365,0 21,2 % 13,5 % mots isolés issus de leur vie quotidienne, mais éprouvent
1 de la difficulté à comprendre le sens de textes courts et
simples.
Les élèves qui se situent à ce niveau ne manifestent pas
Sous le les compétences mesurées par ce test en langue
72,1 8,4 % 4,0 %
niveau 1 d’enseignement. Ces élèves sont en difficulté quant aux
connaissances et compétences du niveau 1.
Les élèves qui se situent au-dessus du seuil « suffisant » de lecture sont en mesure de lire des textes
littéraires ou informatifs et des documents, qu’ils soient courts ou longs, pour prélever et combiner des
informations explicites et accéder au sens implicite de certaines informations. En dessous de ce seuil, les
élèves présentent des lacunes en compréhension de l’écrit qui risquent de mettre en péril leur scolarité
au collège, où la lecture occupe une place centrale dans les apprentissages.
En 2014, dans les dix pays enquêtés, près de 60 % des élèves en moyenne n’ont pas atteint le seuil
« suffisant » de compétence en lecture après au moins six ans de scolarité primaire.
Au Sénégal, la situation reste inquiétante puisque 46,5 % des élèves n’atteignent pas le seuil « suffisant »
en lecture après au moins six ans de scolarité primaire.
Comme dans tous les pays, les élèves sénégalais les plus faibles en fin de scolarité primaire ont beaucoup
de difficulté à lire et à comprendre des textes et ont des acquis très fragiles en décodage, ne serait-ce que
PASEC2014 - SÉNÉGAL 35
CHAPITRE 3
pour déchiffrer le sens de mots isolés issus de leur vie quotidienne. Cette situation interpelle le Sénégal
quant à la prise en charge rapide de ces élèves, puisqu’en moyenne 17,5 % des élèves scolarisés en fin de
primaire sont dans cette situation (niveau 1 et sous le niveau 1).
Tableau 3.5 : Échelle de compétences PASEC2014 en mathématiques – Fin de scolarité
Répartition Répartition
Scores internationale nationale des
Niveaux minimums des élèves dans élèves sénégalais Description des compétences
des élèves les niveaux de dans les niveaux
l’échelle de l’échelle
Les élèves sont en mesure de répondre à des questions
d’arithmétique et de mesure nécessitant d’analyser des
situations, généralement présentées sous forme d’un texte
court de deux à trois lignes, pour dégager la ou les
procédures à mobiliser. En arithmétique, ils peuvent
résoudre des problèmes impliquant des fractions ou des
Niveau 609,6 14,7 % 29,1 % nombres décimaux. En mesure, ils peuvent résoudre des
3 problèmes impliquant des calculs d’aire ou de périmètre.
Les élèves peuvent repérer des données sur un plan pour
calculer une distance, en respectant les contraintes
imposées par l’énoncé. Ils peuvent aussi réaliser des calculs
et des conversions impliquant des heures, des minutes et
des secondes.
Les élèves sont en mesure de répondre à des questions
brèves d’arithmétique, de mesure et de géométrie
recourant aux trois processus évalués : connaître, appliquer
et raisonner. Certaines questions font appel à une
connaissance factuelle ou à une procédure spécifique,
d’autres nécessitent d’analyser la situation pour déterminer
l’approche pertinente. En arithmétique, les élèves effectuent
des opérations avec des nombres décimaux et peuvent
aussi résoudre des problèmes courants en analysant
l’énoncé ou en prélevant des données dans un tableau à
Niveau 521,5 26,3 % 29,7 %
double entrée. Ils savent compléter des suites logiques avec
2 des nombres décimaux ou des fractions. En mesure, les
élèves sont capables de lire l’heure et peuvent réaliser des
conversions d’unités de mesure avec ou sans l’aide d’un
tableau de conversion. Ils sont aussi capables de résoudre
des problèmes arithmétiques impliquant des opérations sur
des jours, des heures et des minutes ou sur des mesures de
longueur. En géométrie, les élèves connaissent le nom de
certains solides, des figures géométriques de base et de
certaines droites remarquables (diagonale, médiane).
Seuil « suffisant » de compétence
Les élèves peuvent répondre à des questions très brèves
faisant explicitement appel à une connaissance factuelle ou
à une procédure spécifique. En arithmétique, ils sont
capables d’effectuer les quatre opérations de base avec des
Niveau 433,3 31,8 % 26,5 % nombres entiers pouvant nécessiter un calcul écrit avec
retenue. En mesure, ils reconnaissent l’unité de mesure de
1
la longueur : le mètre. En géométrie, ils sont capables de se
repérer dans l’espace en identifiant des directions et des
positions et en lisant les coordonnées d’un graphique.
Les élèves qui se situent à ce niveau ne manifestent pas les
Sous le compétences mesurées par ce test dans la langue de
68,1 27,2 % 14,7 %
niveau 1 scolarisation. Ces élèves sont en difficulté quant aux
connaissances et compétences du niveau 1.
36 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Les élèves qui se situent au-dessus du seuil « suffisant » de mathématiques sont en mesure de répondre
à des questions d’arithmétique, de mesure et de géométrie couvrant les trois processus évalués : connaître,
appliquer et raisonner. En dessous de ce seuil, les élèves risquent de connaître des difficultés dans la suite
de leur scolarité dues à une maîtrise insuffisante des mathématiques. À titre illustratif, les élèves sous le
seuil éprouvent de la difficulté à lire l’heure et à effectuer des opérations arithmétiques impliquant des
nombres décimaux.
En 2014, dans les dix pays enquêtés, près de 60 % des élèves en moyenne n’ont pas atteint le seuil
« suffisant » de compétence en mathématiques en fin de scolarité primaire.
Les élèves les plus faibles en fin de scolarité primaire ont toujours de la difficulté à effectuer au moins une
des quatre opérations avec des nombres entiers ou à identifier l’unité de mesure propre aux longueurs (le
mètre). Près de 30 % des élèves scolarisés sont dans cette situation en fin de primaire. D’un pays à l’autre,
le nombre d’élèves qui éprouvent de la difficulté dans ces domaines des mathématiques est plus ou moins
important. Ces élèves se situent sous le niveau 1 de l’échelle de compétences.
Au Sénégal, si plus de la moitié des élèves (58,8 %) sont au-dessus du seuil « suffisant » en mathématiques
en fin de scolarité, une part importante (14,7 %) ne manifestent pas les compétences les plus élémentaires
mesurées par le test.
Il est important que les systèmes éducatifs puissent déceler les difficultés d’apprentissage des élèves dès
3
leur entrée au primaire afin d’éviter que ces difficultés ne se traduisent en échecs scolaires.
Le graphique 3.2 indique, pour chaque pays et chaque discipline, le pourcentage d’élèves qui se situent
dans chacun des niveaux des échelles de compétences. Comme pour le début de scolarité, ces
pourcentages se répartissent de part et d’autre des seuils « suffisants »; il est ainsi aisé de déterminer le
pourcentage cumulé d’élèves qui se situent au-dessus et en dessous de ces seuils (voir les tableaux B3.5
et B3.6 en annexe).
PASEC2014 - SÉNÉGAL 37
CHAPITRE 3
En fin de cycle primaire, près de 60 % des élèves en moyenne n’atteignent pas le seuil « suffisant » de
compétence, que ce soit en langue ou en mathématiques. De nouveau, les disparités entre les pays sont
importantes. La comparaison des performances des élèves en lecture et en mathématiques en fin de
scolarité confirme le constat dégagé par l’enquête PASEC2014 en début de scolarité : il existe des liens
étroits entre les performances des élèves dans ces deux disciplines, et ce, dans tous les pays de
l’évaluation11.
Les écarts dans les résultats des élèves en fin de scolarité primaire ainsi que la nature des difficultés
rencontrées par les élèves les plus faibles se manifestent à travers la dispersion importante des niveaux de
compétence des élèves : les meilleurs élèves sont capables de lire des textes alors que les élèves les plus
faibles en sont toujours au stade de décodage des mots. L’étude de ces différences doit tenir compte des
inégalités d’accès et de l’abandon dans les pays.
11Au niveau « élèves », le coefficient de corrélation entre les deux disciplines varie entre 0,72 et 0,89 selon les pays; au niveau
« écoles », il varie entre 0,84 et 0,97 (voir le tableau B3.4 en annexe).
38 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Ce constat souligne à nouveau l’importance de l’accompagnement que les pays doivent offrir aux élèves
qui cumulent des difficultés à la fois en lecture et en mathématiques dès le début de leurs apprentissages
au primaire.
En complément de ces résultats, les informations présentées ci-dessous dans le tableau 3.6 permettent
d’approfondir la comparaison de la performance du Sénégal vis-à-vis des autres pays en indiquant, pour
chaque discipline, si le pays a un score moyen statistiquement équivalent, supérieur ou inférieur à celui des
autres pays.
Au Sénégal, les scores moyens nationaux en lecture (548,4) et en mathématiques (546,6) sont supérieurs
la moyenne internationale fixée à 500 points des dix pays enquêtés en 2014.
Tableau 3.6 : Scores moyens du Sénégal en lecture et en mathématiques et comparaisons multiples avec
les pays – Fin de scolarité
3
moyen statistiquement
Sénégal supérieur à celui du inférieur à celui du
égal à celui du Sénégal
Sénégal Sénégal
À la différence du début de scolarité, la fin de scolarité primaire au Sénégal se caractérise par des scores
nationaux statistiquement supérieurs en langue à ceux de l’ensemble des neuf autres pays participants. Par
contre, en mathématiques, la fin de cycle primaire se caractérise par des scores nationaux statistiquement
supérieurs à ceux de sept autres pays alors qu’ils sont égaux à ceux d’un seul pays et inférieurs à ceux
d’une seul autre.
12
Cette relation est évaluée à partir du coefficient de corrélation de rang des pays sur la base de leurs scores moyens nationaux
en début et en fin de scolarité primaire.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 39
CHAPITRE 3
Graphique 3.3 : Lien entre les scores moyens Graphique 3.4 : Lien entre les scores moyens
nationaux aux tests PASEC2014 de langue- nationaux aux tests PASEC2014 de
lecture – Début et fin de scolarité mathématiques – Début et fin de scolarité
Sur la base de ces résultats, on constate que les pays parmi les plus performants en début de scolarité, qui
permettent à un grand nombre d’élèves d’atteindre des niveaux de compétence satisfaisants
comparativement aux autres pays, sont en général ceux qui enregistrent les meilleures performances
(notamment en mathématiques, où la corrélation est la plus élevée) en fin de primaire. De manière
symétrique, les systèmes éducatifs qui présentent des pourcentages élevés d’élèves en difficulté dans les
premières années sont également ceux qui tendent à être les moins performants en fin de scolarité.
40 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
L’échantillon du Sénégal13 a ainsi été divisé en cinq strates correspondant à cinq zones permettant de
conduire des comparaisons fiables entre les régions (ou strates) selon les méthodes d’analyse employées
pour les comparaisons internationales. Les variables éducatives qui permettent de déterminer ces zones
ont été définies par l'équipe nationale du Sénégal en collaboration avec le PASEC et en tenant compte
des critères d'homogénéité liés aux aspects socioculturels et géographiques. La pondération attribuée à
ces strates permet à l’échantillon d’être le reflet de la répartition des élèves dans la zone concernée afin
d’estimer les résultats moyens et le niveau des caractéristiques éducatives d’un pays sans enquêter la
population complète d’élèves scolarisés. Ces zones sont illustrées sur la carte ci-dessous.
3
Figure 3.1 : Représentation des zones PASEC2014 au Sénégal
13
Les données de l’évaluation PASEC2014 ont été collectées à partir d’un échantillon représentatif de la population scolaire de
début et de fin de cycle primaire au Sénégal. Pour les deux niveaux enquêtés, la population cible est constituée de l’ensemble des
élèves inscrits en 2e et 6e année du primaire, quel que soit le type d’école (écoles publiques, privées, etc.) et la zone géographique.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 41
CHAPITRE 3
Les régions du pays ont été regroupées en zones comme suit : Zone Nord (Matam, Louga, Saint-Louis),
Zone Ouest (Dakar et Thiès), Zone Centre (Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine), Zone Sud-Est
(Tambacounda, Kédougou) et Zone Sud-Ouest (Kolda, Sèdhiou, Ziguinchor).
Le tableau ci-dessous, construit à partir des données recueillies par le PASEC2014 sur les élèves de
6e année du primaire, offre un premier aperçu du contexte et des inégalités sous-régionales en
comparaison de la moyenne du pays. Ces éléments contextuels seront détaillés dans le prochain chapitre.
Tableau 3.7 : Principales caractéristiques des élèves scolarisés dans les différentes régions – Fin de
scolarité
14
« Au-dessus du seuil » correspond à la part cumulée des élèves qui atteignent au minimum le niveau 3 en langue et le
niveau 2 en mathématiques, alors que « en dessous du seuil » correspond à la part cumulée des élèves qui n’atteignent pas ce
niveau.
42 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Graphique 3.5 : Pourcentage d’élèves par zone selon le niveau de compétence atteint en langue et en
mathématiques – Début de scolarité
3
Seuil « suffisant » de compétence
L'analyse du graphique ci-dessus révèle deux situations opposées : les résultats en fin de CP sont
globalement assez satisfaisants en mathématiques, avec plus de 62,3 % d’élèves qui atteignent le seuil
« suffisant » de compétence; en langue, par contre, de réelles difficultés existent puisque seuls 28,9 % des
effectifs considérés ont atteint le seuil « suffisant » de compétence. Ce faible taux d'atteinte du seuil
« suffisant » en langue pourrait s'expliquer par les difficultés qu'éprouvent les élèves en compréhension
orale et en déchiffrage de mots dans la langue d’enseignement. Des difficultés sont aussi observées au
niveau de la compréhension d'informations explicites dans des mots, des phrases ou des textes courts
rédigés dans la langue d'enseignement.
En mathématiques, 37,2 % des élèves éprouvent de la difficulté à maîtriser les premières notions d’espace
et de quantité (dénombrement, comparaison) autour d’objets et de nombres inférieurs à 20, à développer
des aptitudes de raisonnement sur des problèmes basiques et à effectuer des opérations (addition et
soustraction) sur des nombres inférieurs à 20 (à partir du niveau 2). Toujours en mathématiques, seuls
31,1 % des élèves peuvent réaliser des opérations d’addition et de soustraction sur des nombres supérieurs
à 50 (à partir du niveau 3).
L'analyse de ce graphique révèle aussi qu'en langue, la zone éducative Ouest, qui englobe la capitale,
enregistre la part la plus importante d’élèves atteignant le seuil « suffisant » de compétence (45,2 %). Par
contre, les zones Sud-Ouest, Sud-Est, Nord et Centre présentent des proportions très élevées d’élèves
n’atteignant pas le seuil « suffisant » de compétence, avec respectivement 91,1 %, 85,5 %, 80,8 % et 75,1 %.
Il convient de noter qu’en dehors de la zone Ouest, au moins un élève sur dix est en très grande difficulté
(sous le niveau 1). Cette proportion est particulièrement élevée dans les zones Sud-Est (33,5 %) et Sud-
Ouest (26,3 %). Ces élèves qui se situent au niveau le plus bas de l’échelle de compétences semblent
éprouver de la difficulté à comprendre des messages oraux très courts et à déchiffrer des mots écrits dans
la langue d’enseignement.
En mathématiques, toutes les zones affichent des performances meilleures qu’en langue. La zone éducative
Ouest se distingue de toutes les autres en présentant la part la plus importante d’élèves au-dessus du seuil
(75,1 %). Viennent ensuite les zones Nord et Centre, avec respectivement 61,6 % et 60,2 %; les zones
Sud-Ouest et Sud-Est ferment la marche avec respectivement 59,1 % et 53,0 % d’élèves au-dessus du
PASEC2014 - SÉNÉGAL 43
CHAPITRE 3
seuil. En outre, on constate que moins de trois élèves sur dix ne manifestent aucune des compétences
mesurées par le test dans les zones Sud-Ouest (29,6 %), Sud-Est (16,3 %) et Nord (13,3 %).
Graphique 3.6 : Pourcentage d’élèves par zone selon le niveau de compétence atteint en lecture et en
mathématiques – Fin de scolarité
L'analyse du graphique ci-dessus montre qu'en lecture15, 38,9 % des élèves sénégalais en moyenne ne
disposent pas des compétences suffisantes pour lire et comprendre des textes.
La zone éducative Ouest présente en lecture, en fin de scolarité, une proportion d’élèves au-dessus du
seuil suffisant de compétences (82,5 %) bien plus élevée que l’ensemble des autres zones. Parmi ces élèves
qui atteignent le seuil « suffisant » de compétence, une part importante (soit 57,0 % de l’effectif total) se
situent au niveau supérieur de l’échelle de compétences en lecture (niveau 4) Ces élèves peuvent effectuer
un traitement de texte global pour tirer parti de textes narratifs ou informatifs et de documents.
La situation des acquis scolaires est moins satisfaisante dans les zones Sud-Est, Sud-Ouest, Centre et Nord
où on note des proportions assez élevées d’élèves qui se situent en dessous du seuil « suffisant » de
compétence, soit 82,0 %, 63,9 %, 47,0 % et 43,8 %.
L'analyse de ce graphique révèle aussi que les zones Sud-Est (19,0 %) et Sud-Ouest (8,5 %) comptent les
plus forts pourcentages d’élèves atteignant la fin du primaire sans avoir acquis les compétences
15
Pour plus d’information sur le descriptif des compétences de l’échelle PASEC, nous invitons le lecteur à se référer à la
présentation de l’échelle internationale PASEC2014 en début de chapitre.
44 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
élémentaires de début de scolarité leur permettant de lire et de comprendre des mots isolés; ces élèves
semblent même éprouver de la difficulté à décoder des mots issus de leur environnement immédiat.
Enfin, il convient de noter un redressement, en fin de scolarité, de la dynamique de performance dans les
zones éducatives Ouest, Nord et Centre par rapport aux performances obtenues par leurs élèves en
début de scolarité. Cette amélioration des performances est plus manifeste en lecture où la proportion
d'élèves ayant atteint le seuil « suffisant » de compétence a connu une hausse sensible.
En mathématiques, on observe une baisse des performances en fin de scolarité. Cette chute du niveau de
compétence se traduit par une détérioration de la répartition des élèves sur l’échelle de compétences
dans les différentes zones par rapport au début de scolarité, sauf dans la zone Ouest.
En effet, comme en langue, la zone Ouest se distingue des autres régions en hissant en mathématiques16,
en fin de scolarité, une proportion plus importante d’élèves au-dessus du seuil « suffisant » de compétence
(79,8 %). Ces élèves capables de répondre à des questions d’arithmétique, de mesure et de géométrie
couvrant les trois processus évalués (connaître, appliquer et raisonner) représentent une part assez faible
des effectifs dans les régions Sud-Est (13,9 %), Sud-Ouest (31,4 %) et Nord (49,8 %).
Dans l’ensemble des zones du Sénégal, 14,7 % des élèves de fin de scolarité primaire, en moyenne, ont
encore de la difficulté à effectuer au moins une des quatre opérations avec des nombres entiers ou à
identifier l’unité de mesure propre aux longueurs (niveau 1). De même, le nombre d’élèves éprouvant
encore, après au moins 6 ans de scolarité primaire, de la difficulté quant à ces compétences basiques de
début de primaire (sous le niveau 1) est plus prégnant dans les zones Sud-Est (43,1 %) et Sud-Ouest
(33,7 %).
En définitive, on constate que la zone éducative Ouest, qui abrite la capitale, affiche une grande proportion
d’élèves dans les niveaux supérieurs des échelles de compétences en début et en fin de cycle primaire, en
mathématiques, et en fin de cycle seulement en langue. En outre, il apparaît que la répartition des élèves
sur les niveaux 3 et 4 des échelles de compétences de mathématiques et de langue reste insatisfaisante
dans la majorité des zones même si, du reste, il convient de constater une amélioration de la répartition
des élèves sur l’échelle de compétences de langue en fin de scolarité dans l’ensemble des zones du Sénégal.
16
Pour plus d’information sur le descriptif des compétences de l’échelle PASEC, nous invitons le lecteur à se référer à la
présentation de l’échelle internationale PASEC2014 en début de chapitre.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 45
CHAPITRE 3
Les graphiques suivants présentent, pour le début et la fin de la scolarité primaire, les performances
moyennes des élèves pour chacune des zones éducatives du Sénégal et les différences de scores par
rapport à la moyenne nationale en lecture et en mathématiques.
En début de scolarité primaire, on relève que les performances des élèves de la zone Ouest sont
supérieures à la moyenne nationale en langue et en mathématiques, avec des écarts respectifs de 45,8 et
de 39,3 points; ces valeurs sont toutes deux statistiquement significatives (à 1 %). Contrairement aux élèves
de la zone Ouest, ceux des zones Sud-Est et Sud-Ouest offrent des performances très en deçà de la
moyenne nationale tant en langue, avec des écarts de -60,8 et -59,6 points respectivement, qu'en
mathématiques, avec -31,8 et -68,7 points; ces différences sont toutes statistiquement significatives. Par
contre, les scores des élèves des zones Nord et Centre, bien qu’inférieurs à la moyenne nationale, n’en
sont pas statistiquement différents, et ce, aussi bien en langue qu'en mathématiques.
En fin de scolarité, seule la zone Ouest présente des performances supérieures aux moyennes nationales
avec des écarts de 56,2 et 49,3 points en langue et en mathématiques respectivement; ces différences sont
toutes statistiquement significatives. À l'inverse de la zone Ouest, toutes les autres zones ont réalisées des
performances inférieures à la moyenne nationale, mais à des degrés de significativité différents. En effet, la
différence entre les performances moyennes nationales et celles des zones Sud-Est et Sud-Ouest, dans les
46 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
deux disciplines, est statistiquement significative à 1 %, et avec la zone Nord à 5 %. Cependant, cette
différence n'est pas statistiquement significative pour la zone la zone Centre.
En définitive, la zone Ouest affichent des performances scolaires nettement supérieures à celles de toutes
les autres zones éducatives, quelle que soit la discipline, en début et en fin de scolarité primaire. De même,
les zones Sud-Est et Sud-Ouest connaissent des performances toujours inférieures à la moyenne nationale
tant en début qu'en fin de scolarité primaire et quel que soit le domaine considéré.
Encadré 3.2 : Focus sur les mesures mises en place par le PAQUET 2013-2025 pour réduire les inégalités
scolaires
Depuis le lancement du PAQUET, le pays a réalisé d’importants progrès pour renforcer l’offre éducative
et encourager le pilotage des écoles, des Inspections de l’Éducation et de la Formation (IEF) et des
Inspections d’Académie (IA) à partir des résultats des élèves dans les compétences fondamentales. Le
récent transfert d’une partie des compétences de gestion et d’évaluation au niveau local est un premier
pas vers cette importante réforme : il responsabilise les acteurs nommés précédemment en les poussant
à se doter d’un mécanisme d’évaluation des apprentissages dès les premières années.
Par exemple, en plus des compositions trimestrielles conçues pour mesurer les progrès des élèves par
rapport au programme scolaire, de nouvelles formes d’évaluation standardisée propres à chaque
inspection académique ont été mises en place dans les classes de CP et CE2 pour mieux reconnaître
les élèves en difficulté et impliquer les acteurs locaux dans le renforcement des acquis des élèves. En
2014, 46 % des élèves de CP avaient atteint le seuil minimum de maîtrise en lecture et 60 % en
mathématiques, selon les évaluations standardisées nationales (PALME, post-test 2014). Ces données
sont relativement meilleures que celles issues des tests PASEC (30 % des élèves atteignent le seuil
« suffisant » en lecture et 50 % en mathématiques); toutefois, ces résultats ne sont pas directement
comparables en raison, notamment, de différences méthodologiques.
Les différentes structures en charge de l’éducation à l’échelle locale se sont engagées à améliorer les
performances de leurs élèves suite aux premiers résultats de la session 2015. Ces mesures, qui visent
plus d’autonomie dans les écoles et de redevabilité envers les acteurs locaux, sont nouvelles dans le
paysage éducatif national.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 47
CHAPITRE 3
17
Les scores moyens en lecture et en mathématiques de l’académie de Kedougou ne peuvent être estimés en raison de la taille
limitée de leur échantillon. L’académie de Rusfique est intégrée à l’académie Pikine-Guediawaye. Les estimations des scores
moyens sont estimées pour les quatorze académies suivantes : Dakar, Pikine-Guediawaye-Rufisque, Diourbel, Fatick, Kaolack,
Kaffrine, Kolda, Sedhiou, Ziguinchor, Matam, Louga, Saint Louis, Thiès, Tambacounda.
48 CONFEMEN - PASEC
COMPÉTENCES DES ÉLÈVES EN DÉBUT ET EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Que ce soit en lecture ou en mathématiques, on relève que les académies de Dakar et de Pikine-
Guediawaye-Rufisque ont des performances moyennes nettement plus élevées (plus de 60 points)
que la tendance nationale en lecture et en mathématiques.
En lecture, l’académie de Fatick (-43,3), Kolda (-96,0), Sedhiou (-89,5) et Tambacounda (-109,7)
ont des performances bien plus faibles que la tendance moyenne dans le pays. Dans les autres
académies à l’exception de Dakar et Pikine-Guediawaye-Rufisque le score moyen est similaire au
score national.
En mathématiques, la zone de Kaffrine (-34,4), Kolda (-91,3), Matam (-62,8), Sedhiou (-90,1) et
Tambacounda (-97,6) ont des performances bien plus faibles que la tendance moyenne dans le
pays. Dans les autres académies à l’exception de Dakar et Pikine-Guediawaye-Rufisque le score
moyen est similaire au score national.
Les principales tendances observées au niveau des académies dans les deux disciplines vont dans
le même sens que celles relevées dans les zones éducatives18 de Dakar et du Sud-Ouest à
l’exception des académies de Thies et de Ziguinchor qui ont une performance moyenne similaire
au pays dans les deux disciplines.
Les performances moyennes des académies qui composent les zones éducatives Nord et Centre
3
s’écartent à différents degrés de la moyenne nationale. Par exemple, dans la zone Centre,
l’académie de Kaffrine a des scores moyens en lecture et en mathématiques inférieurs à la
moyenne nationale tandis que les autres académies (Diourbel, Fatick, Kaolack) qui composent la
zone éducative ont des scores similaires à la moyenne nationale en mathématiques.
18
Les régions du pays ont été regroupés en zone éducative comme suit : Zone Nord (Matam, Louga, Saint Louis), Zone Ouest
(Dakar et Thiès), Zone Centre (Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine), Zone Sud-Est (Tambacounda, Kédougou), Zone Sud-Ouest
(Kolda, Sèdhiou, Ziguinchor).
PASEC2014 - SÉNÉGAL 49
©GPE/Chantal Rigaud
4. DISPARITÉS AU NIVEAU
NATIONAL ET
ENVIRONNEMENT
SCOLAIRE
4
CHAPITRE 4
52 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Ce chapitre a pour objectif de présenter les différences de contexte d’apprentissage au Sénégal. Ces
différences sont mesurées entre les zones et le niveau national sur la base des caractéristiques scolaires ou
extrascolaires de même que des performances des élèves. Ces données permettent d’appréhender les
écarts de performance en fonction des zones de scolarisation et dressent un premier portrait des
caractéristiques individuelles ou familiales des élèves de même que du contexte scolaire qui sont
générateurs d’inégalités au niveau des résultats scolaires. Par exemple, les analyses permettent d’identifier
si les élèves présentant une caractéristique donnée évoluent dans un environnement qui leur permet
d’obtenir des résultats scolaires similaires, inférieurs ou supérieurs à ceux des autres élèves. Les tendances
observées sont ensuite mises en perspective par rapport aux contextes national et international de
l’évaluation PASEC2014.
Lorsque cela est possible19, la comparaison des tendances entre les disciplines et entre le début et la fin
de la scolarité primaire apporte des éléments additionnels permettant de mieux cerner les inégalités à
l’école primaire.
Les résultats de ce chapitre fourniront des pistes pour mieux cibler les politiques éducatives en faveur des
élèves en difficulté, pour une discipline particulière et par rapport à des difficultés identifiées en début ou
en fin de scolarité primaire.
19
En raison de la taille limitée de l’échantillon en 2e année et du contexte particulier d’une évaluation auprès de jeunes élèves en
début de primaire, les résultats proposés au cours de ce chapitre se limitent dans la majorité des cas à une étude des disparités
en fin de scolarité primaire.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 53
CHAPITRE 4
Population cible
Les écoles qui ne comportent pas une classe de 6e année ont été exclues. Dès lors, la population cible
des élèves de 2e année ne couvre pas l’ensemble des élèves de ce niveau scolaire mais bien seulement
les élèves de 2e qui fréquentent une école comportant une classe de 6e année.
En 6e année, la population cible couvre bien l’ensemble des élèves de ce niveau.
Les chiffres présentés ne sont pas des statistiques officielles. Ils se basent sur des estimations réalisées
au départ sur un échantillon. Par ailleurs, iI est attendu que certains chiffres ne soient pas toujours
comparables. Les calculs de pourcentage du PASEC ne remplacent pas les données officielles produites
annuellement par la Direction de la Planification et de la Réforme de l’Éducation (DPRE). La population
cible de la DPRE porte sur tous les élèves du système éducatif sénégalais.
Une règle imposant un minimum de 5 écoles et de 100 élèves est appliquée pour calculer les différentes
statistiques afin d’éviter de fournir des données qui ne seraient pas suffisamment fiables. Dans le cas de
données concernant moins de 5 écoles ou moins de 100 élèves, seule la proportion correspondante
est indiquée. Aucune estimation de score n’est effectuée pour ces faibles sous-échantillons.
L’erreur type joue un rôle important dans la comparaison des moyennes estimées. Ainsi,
deux moyennes numériquement différentes ne sont pas forcément statistiquement différentes. La
significativité d’une différence de moyennes est indiquée, sur chaque graphique, par une couleur foncée.
Une couleur pâle indique que les différences ne sont pas significatives. Les tests de comparaison de
moyennes sont réalisés aux seuils de 1 % et de 5 % pour les analyses conduites sur les échantillons
d’élèves, et aux seuils de 1 %, 5 % et 10 % pour les analyses portant sur les échantillons d’écoles. Les
symboles « *** », « ** » et « * » sont utilisés pour indiquer des seuils de significativité inférieurs ou
égaux à 1 %, 5 % et 10 % respectivement.
54 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Graphique 4.1 : Pourcentage de filles en 2e année Graphique 4.2 : Pourcentage de filles en 6e année
du primaire, par zone éducative, PASEC2014 du primaire, par zone éducative, PASEC2014
Au Sénégal, les données tirées des échantillons PASEC sont caractérisées par une plus grande proportion
de garçons (51,8 %) en début de scolarité et par une proportion plus importante de filles (52,8 %) en fin
de scolarité. Le pourcentage plus important de filles en fin de cycle qu’en début de cycle est certainement
en lien avec un taux d’achèvement du cycle plus important pour ce groupe d’élèves.
- En début de scolarité, les proportions de filles observées dans les cinq régions sont similaires à la
tendance moyenne observée au niveau national.
- En fin de scolarité, seule la région Nord affiche une proportion moyenne de filles (58,6 %)
supérieure au chiffre moyen national (52,8 %). Cette tendance pourrait s’expliquer par le fait que
les familles dans cette zone privilégient la participation des garçons pour la riziculture et le
PASEC2014 - SÉNÉGAL 55
CHAPITRE 4
pastoralisme. Les proportions de filles enregistrées dans l’ensemble des autres régions sont
comparables à la moyenne nationale tirée des données du PASEC2014.
Les données PASEC permettent d’aller plus loin pour comprendre les inégalités entre les filles et les
garçons en étudiant les différences de réussite entre ces élèves en lecture et en mathématiques en début
et en fin de scolarité.
- En début de scolarité, au niveau national, les filles et les garçons offrent des performances similaires
en lecture et en mathématiques. Le même constat est dégagé dans l’ensemble des dix pays du
PASEC2014 pour la lecture. En mathématiques, par contre, lorsque des différences existent, elles
sont toujours en faveur des garçons. La comparaison des performances entre filles et garçons en
début de scolarité n’est malheureusement pas possible au niveau des zones au Sénégal en raison
de la taille des sous-échantillons20.
Le graphique suivant présente les différences entre les scores moyens des filles et ceux des garçons, en fin
de primaire, pour chaque discipline et en fonction des régions. L’étude des différences prend en compte
l’incertitude de la mesure pour chaque résultat et les différences statistiquement significatives sont
indiquées par un code de couleur foncé.
Graphique 4.3 : Performances moyennes des filles et des garçons en lecture et en mathématiques par
zone éducative – Fin de scolarité
650,0
600,0
550,0
500,0
450,0
400,0
L M L M L M L M L M
Nord Ouest Centre Sud-Ouest National
L Lecture Significatif Non significatif M Mathématiques Significatif Non significatif
- En fin de scolarité, au niveau national, les filles offrent en général de moins bonnes performances
que les garçons en mathématiques. On ne relève pas de différence de performance en lecture
selon le genre des élèves. Ces résultats confirment la tendance observée en 5e année du primaire
par l’évaluation nationale PASEC menée sur l’année scolaire 2006-2007 et incite le pays à
20
Les résultats ne sont pas comparés car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour chaque groupe de
comparaison.
56 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
maintenir ses mesures au niveau national pour encourager les filles dans les matières scientifiques.
Le PAQUET projette à cet effet de promouvoir des mesures pédagogiques et administratives
pour augmenter la participation des filles aux séries scientifiques et techniques.
- Les différences de performance entre les filles et les garçons dans les régions ne sont pas
significatives quelle que soit la discipline, à l’exception de celles relevées dans la zone Centre en
mathématiques. Cette région est également celle où les filles sont davantage représentées que les
garçons en fin de primaire comparativement à la moyenne nationale.
Des données additionnelles sur les proportions de filles et de garçons qui se situent au-dessus et en
dessous des seuils « suffisants » de compétence sont disponibles dans les tableaux B4.7 à B4.10 en annexe.
Des informations sur le niveau socioéconomique des familles sont collectées auprès des élèves
scolarisés en fin de primaire à travers une série de questions concernant la disponibilité de biens
matériels dans les ménages et les caractéristiques de l’habitation : nombre de livres à la maison,
possession de biens d’équipement (téléviseur, ordinateur, radio, lecteur DVD, chaîne HIFI, téléphone
portable, congélateur ou réfrigérateur, climatiseur, ventilateur, cuisinière), possession de biens durables
et moyens de transport (table, machine à coudre, fer à repasser, voiture ou camion, tracteur, mobylette
ou scooter, vélo, bateau ou pirogue, charrette), matériaux utilisés pour la construction de la maison
4
d’habitation, présence de latrines avec ou sans eau courante, présence de l’électricité à la maison,
présence d’un puits ou d’un robinet d’eau courante à la maison.
Ces informations sont recueillies par l’intermédiaire d’un questionnaire administré aux élèves de
6e année faisant partie de l’échantillon. Les réponses des élèves sont rapportées sur une échelle
internationale de moyenne 50 et d’écart-type 10 de manière à construire un indice socioéconomique.
Les valeurs élevées de l’indice correspondent à des conditions de vie plus favorables, alors que les
valeurs faibles sont associées à des ménages plus défavorisés. L’indice ne constitue pas en soi un
indicateur mesurant spécifiquement le degré de pauvreté des familles des élèves par rapport à une
norme internationale ou nationale; il vise principalement à produire un classement sur une dimension
unique, pour les familles des élèves, à partir des variables mesurant les conditions de vie.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 57
CHAPITRE 4
Le graphique 4.4 présente le niveau moyen de l’indice socioéconomique à l’intérieur du pays tel que
mesuré à partir des données de l’évaluation PASEC. Le niveau moyen de cet indice est disponible pour
chaque strate et est comparé à la moyenne nationale. Cette comparaison permet de déterminer s’il existe
des différences significatives en faveur ou en défaveur d’une strate particulière par rapport à la tendance
nationale.
Graphique 4.4 : Niveau moyen de l’indice socioéconomique des élèves – Fin de scolarité
Nord 55,2
Ouest 57,9
Centre 53,9
Sud-Est 55,7
Sud-Ouest 50,1
National 55,1
- L’indice moyen de niveau socioéconomique est estimé à 55,1 points pour le Sénégal. Cette valeur
est parmi les plus élevées des pays de l’évaluation PASEC2014 (PASEC, 2015) et est supérieure
à la moyenne internationale.
- Le Sud-Ouest affiche un niveau moyen (50,1 points) significativement inférieur à la moyenne
nationale, ce qui pourrait s’expliquer par le conflit qui affecte la zone casamançaise : la plupart des
habitants ont déserté leurs demeures et la paupérisation des familles se ressent profondément.
- Le Nord (55,2 points), le Centre (53,9 points) et le Sud-Est (55,7 points) affichent des niveaux
moyens de l’indice qui sont similaires à la moyenne nationale.
Il est possible de mesurer les inégalités de performance dans un système éducatif en étudiant les différences
de réussite entre les élèves des ménages les plus favorisés et ceux des ménages les moins favorisés. Les
contextes nationaux ont tendance à être plus équitables à mesure que cette relation s’atténue, au cours
de la scolarité et dans le temps.
Les différences de performance en lecture et en mathématiques entre ces deux groupes d’élèves sont
fortes. On relève en moyenne, au niveau national, des différences de 88,9 points en lecture et de 78,2 en
mathématiques.
58 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Les inégalités de réussite en lecture et en mathématiques dans les différentes zones éducatives est mesurée
par rapport à une zone de référence, le niveau national. Les graphiques qui suivent montrent l’effet
additionnel du niveau socioéconomique sur les performances lorsque les élèves fréquentent une école
située dans une région particulière.
Graphique 4.5 : Différence, entre les régions et le Graphique 4.6 : Différence, entre les régions et le
niveau national, de l'intensité du lien entre le niveau niveau national, de l'intensité du lien entre le niveau
socioéconomique et les scores des élèves en socioéconomique et les scores des élèves en
lecture – Fin de scolarité mathématiques – Fin de scolarité
- L’effet du niveau socioéconomique sur les performances est moins important dans les régions
Nord (en lecture) et Sud-Est (dans les deux disciplines) qu’il ne l’est au niveau national. La
tendance relevée dans cette dernière région peut s’expliquer en partie par le fait qu’on y relève
une grande part d’élèves issus des ménages les plus favorisés qui obtiennent des résultats faibles
4
(voir la section 4.1.3 sur les élèves atypiques négatifs).
- Dans les autres régions, l’effet du niveau socioéconomique est comparable à celui observé au
niveau national.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 59
CHAPITRE 4
Élèves atypiques positifs : Élèves d’origine socioéconomique défavorisée dans le pays qui parviennent,
en fin de primaire, à se positionner parmi les élèves les plus performants (i) au niveau national ou (ii) au
niveau international. Il s’agit de représenter la part des élèves qui se classent à la fois dans le quartile
inférieur de l’indice socioéconomique au niveau national (indice socioéconomique inférieur ou égal au
percentile 2522) et dans le quartile supérieur de l’échelle nationale de scores PASEC2014 (score
supérieur ou égal au percentile 7523) ou dans le quartile supérieur de l’échelle internationale (score égal
ou supérieur au percentile 7524). Ainsi, il est possible qu’un élève considéré atypique au niveau national
ne le soit pas au niveau international car le percentile des élèves ayant les meilleurs résultats au niveau
national peut être d’un niveau plus faible sur l’échelle internationale et vice versa.
Élèves atypiques négatifs : Élèves qui figurent parmi les 25 % d’élèves les plus favorisés mais dont la
performance se situe parmi les 25 % les plus faibles. Il s’agit de représenter la part des élèves qui se
classent à la fois dans le quartile supérieur de l’indice socioéconomique au niveau national et dans le
quartile inférieur de l’échelle nationale de scores PASEC2014 ou dans le quartile inférieur de l’échelle
internationale (score égal ou inférieur au percentile 25).
Les analyses issues de l’enquête PISA 2009 (OCDE, 2010) montrent que, dans la catégorie d’élèves issus
des milieux défavorisés (élèves « résilients » dans le rapport PISA), certains (les « élèves atypiques »)
parviennent à surmonter les effets de leur milieu socioéconomique par une fréquentation scolaire plus
régulière ou par une confiance en soi ou une motivation accrue. Ces élèves voient en la scolarisation et la
réussite scolaire un moyen d’ascension sociale, réduisant ainsi la transmission intergénérationnelle de la
pauvreté. Ce phénomène, connu sous le nom de « mobilité sociale ascendante », a été étudié par Blau et
Duncan (1967) qui ont construit des modèles dans lesquels le niveau du diplôme obtenu est le principal
facteur de la mobilité ascendante.
Les graphiques 4.7 à 4.10 présentent la part des élèves atypiques positifs et négatifs (i) au niveau national
et (ii) au niveau international en lecture puis en mathématiques en fin de scolarité primaire.
21
Le rapport national ne prévoit pas d’étudier le profil des élèves atypiques et l’environnement scolaire qu’ils fréquentent. Cette
analyse pourra faire l’objet d’une étude complémentaire sur la base des données disponibles dans l’évaluation PASEC2014 et
sera également traitée dans une analyse secondaire internationale effectuée par le PASEC en 2016.
22
Valeur de l’indice socioéconomique qui sépare les 25 % d’élèves les moins favorisés des 75 % les plus favorisés.
23
Score qui sépare les 75 % d’élèves les moins performants des 25 % les plus performants au niveau national.
24
Score qui sépare les 75 % d’élèves les moins performants des 25 % les plus performants au niveau international.
60 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Graphique 4.7 : Pourcentage d’élèves atypiques Graphique 4.8 : Pourcentage d’élèves atypiques
positifs en lecture aux niveaux national et positifs en mathématiques aux niveaux national et
international – Fin de scolarité international – Fin de scolarité
Graphique 4.9 : Pourcentage d’élèves atypiques Graphique 4.10 : Pourcentage d’élèves atypiques
négatifs en lecture aux niveaux national et négatifs en mathématiques aux niveaux national
international – Fin de scolarité et international – Fin de scolarité
Nord 24,6
14,3
Nord
10,3
23,6
4
Ouest 6,4 Ouest 7,3
2,4 3,3
En lecture comme en mathématiques, les proportions d’élèves atypiques positifs sénégalais sont plus
élevées pour le niveau international que pour le niveau national. Ce constat est étroitement lié au fait que
les percentiles de la distribution des scores au niveau national, en lecture et mathématiques, sont plus
élevés que ceux de la distribution des scores au niveau international (chapitre 3), ce qui se traduit par une
PASEC2014 - SÉNÉGAL 61
CHAPITRE 4
L’analyse des élèves atypiques négatifs présente la configuration inverse. La région Sud-Est est celle qui
enregistre la plus forte proportion d’élèves atypiques négatifs à la fois en lecture et en mathématiques. Les
zones Ouest et Sud-Est comptent cependant les plus faibles taux d’élèves atypiques négatifs.
62 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Sud-Ouest Sud-Ouest
4
18,3 81,7 86,6 13,4
- Au Sénégal, la pratique de la langue d’enseignement à domicile par les élèves est peu fréquente
en début scolarité et assez répandue en fin de cycle primaire.
- En début de scolarité et au niveau national, presque 80 % des élèves déclarent ne pas pratiquer
le français en dehors de l’école. Cette proportion est nettement plus élevée que la moyenne
d’élèves, au niveau international, ne pratiquant pas la langue d’enseignement à domicile.
- En fonction des différentes régions, de fortes variations sont observées par rapport à la moyenne
nationale. Ainsi, la proportion d’élèves de 2e année pratiquant le français à domicile est la plus
faible dans la région Nord (4,7 %) alors qu’elle est la plus forte dans la région Ouest (31,1 %).
- En fin de scolarité primaire, les proportions d’élèves usant de la langue d’enseignement comme
moyen de communication à domicile sont plus importantes, sans doute en raison du temps déjà
passé dans le système éducatif et de l’accroissement des possibilités d’interaction avec le milieu à
mesure que les élèves prennent de l’âge et progressent dans le cycle primaire.
- Au niveau national, la proportion d’élèves de fin de scolarité primaire pratiquant le français en
dehors de l’école s’élève à 84,6 %. Cette proportion varie entre 70 % et 89 % en fonction des
régions.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 63
CHAPITRE 4
Compte tenu de la ventilation des élèves entre ceux qui pratiquent la langue d’enseignement et ceux qui
n’ont pas cette possibilité, la comparaison des performances n’est pas possible à l’intérieur de toutes les
régions25, et ce, que ce soit en début ou en fin de scolarité. Cette comparaison est cependant possible au
niveau national et dans les régions Nord et Centre.
Graphique 4.13 : Performances moyennes des élèves selon la pratique de la langue d’enseignement – Fin
de scolarité
650
600
550
500
450
400
L M L M L M
Nord Centre National
- En général, les élèves sénégalais qui pratiquent la langue d’enseignement à domicile sont plus
performants dès le début du primaire (+97,8 points en langue et +66,9 points en mathématiques)
et en fin de primaire (+57,2 points en lecture et +45,5 points en mathématiques) que les élèves
qui ne pratiquent pas le français en dehors du cadre scolaire.
- Les élèves qui sont dans des contextes où ils ne pratiquent pas la langue de scolarisation restent
pénalisés par rapport aux autres sur le plan de leurs résultats scolaires jusqu’en fin de primaire.
L’école primaire semble participer au développement de la pratique du français en dehors du cadre scolaire
pour la grande majorité des élèves.
25Les résultats ne sont pas comparés car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour chaque groupe de
comparaison.
64 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
4.1.5 Préscolaire
L’éducation préscolaire vise à préparer les enfants à aborder les premiers apprentissages dans de bonnes
conditions. Cet apport du préscolaire est d’autant plus important si l’élève provient d’un milieu défavorisé
ou si la langue d’enseignement diffère de la langue maternelle.
Au Sénégal, le préscolaire connaît une évolution considérable. L’évaluation du PDEF a révélé que les
programmes en faveur de la petite enfance ont permis de relever le taux brut de préscolarisation de 2,3 %
en 2000 à 10,7 % en 2011. Le Sénégal, à travers sa politique de Développement Intégré de la Petite
Enfance (DIPE), décline un éventail d’offres de préscolarisation aux niveaux communautaire, publique et
privé. On note l’existence de cases communautaires, de cases des tout-petits, de garderies, d’écoles
maternelles et de classes préscolaires à l’élémentaire (CPE).
Les données PASEC ne permettent pas de catégoriser les différentes formes de préscolaire existant au
Sénégal et considère toutes les formes de préscolaire comme une catégorie unique.
Les graphiques 4.14 et 4.15 présentent, pour chaque région, le pourcentage d’élèves de début et de fin
de scolarité primaire ayant fréquenté le préscolaire parmi l’ensemble des élèves enquêtés par le PASEC.
Graphique 4.14 : Pourcentage d’élèves ayant Graphique 4.15 : Pourcentage d’élèves ayant
fréquenté le préscolaire – Début de scolarité fréquenté le préscolaire – Fin de scolarité
Comme l’indiquent les graphiques ci-dessus, la situation est très différente en fonction de la région (zone
éducative) analysée et du moment de la scolarité (début ou fin de primaire).
- En début de scolarité, au niveau national, seulement trois élèves sur dix ont fréquenté le préscolaire.
Au niveau des zones, l’Ouest se distingue de la moyenne nationale avec une proportion de 40 %
d’élèves ayant fréquenté le préscolaire. Le Nord est la seule région caractérisée par de très faibles
proportions d’élèves ayant fréquenté une école préscolaire, une situation différente de la tendance
nationale. Toutes les autres zones présentent des proportions d’élèves comparables à la moyenne
nationale.
- En fin de scolarité primaire, au niveau national, la proportion d’élèves ayant fréquenté le préscolaire
(43,7 %) est supérieure à celle observée en début de cycle primaire. Les inégalités relevées entre les
zones en fin de scolarité sont identiques à celles prévalant en début de scolarité. La zone Ouest est la
seule à se distinguer positivement de la moyenne nationale et, inversement, seule la zone Nord s’écarte
négativement de la moyenne nationale. Les zones Centre, Sud-Est et Sud-Ouest présentent des
proportions similaires à la moyenne nationale.
Les données PASEC ne permettent pas d’estimer la réussite des élèves en fonction de la fréquentation du
préscolaire. Elles permettent néanmoins d’apprécier les inégalités, en début de scolarité pour le niveau
PASEC2014 - SÉNÉGAL 65
CHAPITRE 4
national et en fin de scolarité pour le niveau national et entre les zones, entre les élèves qui ont bénéficié
d’une éducation préscolaire et ceux qui entrent directement au primaire.
- En moyenne, au niveau national, on relève des différences de réussite en 2e année du primaire
en faveur des élèves qui ont bénéficié d’une éducation préscolaire (+51,3 points en lecture
et +25,4 points en mathématiques).
Le graphique suivant présente ces différences, en fin de scolarité, au niveau national et pour chaque zone.
L’étude des différences prend en compte l’incertitude de la mesure pour chaque résultat et les différences
statistiquement significatives sont marquées par un code de couleur foncé.
650
600
550
500
450
400
L M L M L M L M L M
Nord Ouest Centre Sud-Ouest National
- En fin de scolarité, au niveau national, les élèves qui bénéficient d’un enseignement préscolaire avant
de fréquenter le primaire ont des résultats supérieurs à ceux des élèves qui n’ont pas eu cette
possibilité (+39,6 points en lecture et +24,9 points en mathématiques).
- Les analyses montrent une persistance des différences de performance en fin de scolarité entre les
élèves de la zone Ouest en lecture (25,5 points) et de la zone Centre dans les deux disciplines
(34,7 points en lecture et 25,9 points en mathématiques). Ces zones sont également les plus
performantes en lecture et en mathématiques (chapitre 3).
- Ces constats suscitent une réflexion sur les capacités des zones à réduire les différences de
performance tout au long du primaire entre les élèves qui bénéficient d’une éducation préscolaire
avant le primaire et ceux qui entrent directement au primaire.
66 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
4.1.6 Redoublement
Le redoublement est une pratique pédagogique mise en place pour aider les élèves en difficulté
d’apprentissage afin qu’ils puissent rattraper leur retard par rapport aux objectifs pédagogiques. Les
différentes études menées au cours des dernières décennies ont toutefois démontré que le redoublement
a des implications économiques, affecte le taux d’abandon scolaire et ne permet généralement pas aux
redoublants de rattraper leur retard scolaire par rapport aux non-redoublants.
Au Sénégal, les taux de redoublement diminuent depuis les années 2000 sous l’influence des mesures de
gestion des flux et d’une politique de promotion automatique. Le passage est automatique à l’intérieur des
sous-cycles depuis 2010 : le redoublement n’est pas autorisé pour les classes d’initiation (CI, CE1, CM1).
La décision de redoublement est prise par l’équipe pédagogique d’une école à la fin d’une étape (CP, CE2,
CM2) en fonction de la moyenne générale d’un élève aux compositions trimestrielles. Les textes officiels
stipulent que le taux de redoublement dans une classe ne doit pas excéder 5 % de l’effectif de la classe.
Le système éducatif sénégalais envisage dans le programme sectoriel que constitue le PAQUET,
notamment au niveau du PAQEEB et à travers les contrats de performance (CDP), d’institutionnaliser
toutes les initiatives visant à lutter contre le redoublement en remédiant aux difficultés des élèves plus
faibles, ce qui relèverait du même coup le niveau d’atteinte des indicateurs de qualité.
Les graphiques 4.17 et 4.18 présentent le pourcentage d’élèves qui ont redoublé au moins une fois en
début (2e année) et en fin de scolarité primaire (dernière année).
Graphique 4.17 : Pourcentage d’élèves ayant Graphique 4.18 : Pourcentage d’élèves ayant
redoublé au moins une fois – Début de scolarité redoublé au moins une fois – Fin de scolarité
PASEC2014 - SÉNÉGAL 67
CHAPITRE 4
- La proportion d’élèves ayant redoublé dans la zone Ouest est significativement plus faible qu’au niveau
national; cette zone est également la plus performante du pays.
- La proportion d’élèves ayant redoublé dans la zone Sud-Est est par contre la seule significativement
supérieure à la moyenne nationale. Dans cette zone, les résultats des élèves aux tests PASEC2014
sont en moyenne plus faibles que dans les autres.
- Les zones Nord, Centre et Sud-Ouest enregistrent des proportions d’élèves ayant redoublé au moins
une fois similaires à la moyenne nationale.
- Les déclarations des élèves semblent en décalage par rapport aux taux officiels de redoublement
déclarés par les écoles. Le taux officiel se rapproche de 5 % à la fin de la première étape dans les
données nationales alors qu’il avoisine 10 % en 2e année dans les données PASEC. En fin de primaire,
près de 4 élèves sur 10 déclarent avoir redoublé, ce qui est loin du chiffre officiel de 5 %. On peut
s’interroger sur l’application effective du taux officiel de redoublement dans les écoles.
Les données PASEC ne permettent pas de comparer les performances des élèves en début de scolarité26
selon qu’ils aient redoublé ou non, mais permettent toutefois la comparaison en fin de scolarité au niveau
national et dans chaque zone. L’étude des différences prend en compte l’incertitude de la mesure pour
chaque résultat et les différences statistiquement significatives sont marquées par un code de couleur
foncé.
Graphique 4.19 : Performances moyennes des élèves en lecture et en mathématiques selon le
redoublement – Fin de de scolarité
650
600
550
500
450
400
L M L M L M L M L M
Nord Ouest Centre Sud-Ouest National
26
Les résultats ne sont pas comparés car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour chaque groupe de
comparaison.
68 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
- Dans l’ensemble des zones, des différences en faveur des non-redoublants sont observées dans
les deux disciplines.
Quelle que soit la zone éducative, le système scolaire ne parvient donc au cours du cycle primaire pas à
porter les élèves ayant redoublé au même niveau de réussite que ceux qui n’ont pas redoublé.
Les données PASEC permettent d’aller plus loin pour étudier le niveau de compétence des élèves qui ont
déjà redoublé. La grande majorité des élèves scolarisés en 2e année en 2014 et qui ont déjà redoublé à la
fin de la première étape (9,8 % des élèves) éprouvent toujours des difficultés par rapport aux compétences
fondamentales. Le graphique suivant illustre cette situation en mettant en perspective les niveaux de
compétence atteints par les 9,8 % des élèves qui ont redoublé leur 2e année.
Graphique 4.20 : Compétences des élèves redoublants en lecture et en mathématiques après une année
supplémentaire – Début de scolarité
-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100
- En mathématiques, 46,1 % des élèves qui ont redoublé leur 2e année parviennent à se positionner
au-dessus du seuil. Toutefois, 20,7 % d’entre eux éprouvent toujours de grandes difficultés avec
les premiers apprentissages en mathématiques (sous le niveau 1). 33,2 % sont proches d’atteindre
le seuil (niveau 1).
Ces résultats suscitent des questionnements quant au niveau des élèves avant leur redoublement, aux
modalités de décision dans les écoles, aux mécanismes de remédiation et aux trajectoires scolaires de ces
élèves qui ont déjà redoublé et qui ont toujours de la difficulté à la fin de la première étape.
Ces difficultés, bien que détectées au cours des premiers apprentissages, ne sont pour certains élèves
jamais comblées au cours du cycle primaire, ce qui complexifie les enseignements et les apprentissages
aux cycles supérieurs.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 69
CHAPITRE 4
Des informations sur le niveau d’équipement de la classe que les élèves fréquentent sont collectées
auprès des enseignants à travers une série de questions concernant la disponibilité des manuels pour
les élèves, des documents et matériels pédagogiques pour les enseignants et du mobilier de classe :
nombre de manuels de mathématiques et de lecture disponibles par élève; disponibilité de manuels, de
guides pédagogiques et de programmes de lecture et de mathématiques pour l’enseignant; disponibilité
de matériel pédagogique (tableau, craies, dictionnaire, cartes du monde, de l’Afrique et du pays, matériel
de mesure tel qu’équerre, compas et règle, et horloge) et disponibilité de mobilier de classe (bureau et
chaise pour le maître, armoire et étagères de rangement pour les livres, coin lecture et tables-bancs en
nombre suffisant).
Les réponses des enseignants sont synthétisées sur une échelle internationale de moyenne 50 et d’écart-
type 10 de manière à construire un indice d’équipement de la classe. L’indice est d’autant plus élevé
que les classes sont dotées en équipement. Pour les besoins de comparaison des performances des
élèves, les données de l’indice sont scindées en quartiles. L’indice ne constitue pas en soi un indicateur
pour mesurer spécifiquement le degré d’équipement des classes par rapport à une norme internationale
ou nationale; il vise principalement à produire un classement selon une dimension unique à partir des
variables mesurant l’équipement de ces classes.
Le tableau B4.39 en annexe fournit des données sur le niveau de disponibilité des équipements dans les
classes en fonction des quartiles de l’indice d’équipement. Ces résultats sont présentés selon le
pourcentage d’élèves dans chaque catégorie qui fréquentent une classe qui dispose d’une ressource
donnée. Plus la catégorie de l’indice est élevée, plus les élèves ont de probabilités d’être dans des
environnements scolaires où les ressources sont disponibles.
70 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Le graphique 4.21 présente le niveau moyen de l’indice d’équipement de la classe, au niveau national et
par zone, en fin de scolarité primaire.
Graphique 4.21 : Niveau moyen de l’indice d’équipement de la classe – Fin de scolarité
Nord 59,3
Ouest 53,3
Centre 53,6
Sud-Est 42,8
Sud-Ouest 49,2
National 53,1
- Le Sénégal fait partie des pays de l’évaluation PASEC2014 où le niveau moyen de ressources
pédagogiques dans les classes de dernière année du primaire est le plus élevé (53,1 points).
- Les zones Sud-Est (42,8) et Sud-Ouest (49,2) sont les seules zones où le niveau de ressources dans
les classes de dernière année du primaire est inférieur à la moyenne du Sénégal (53,1), tandis que la
région Nord est, au contraire, la seule zone où l’indice est plus élevé (59,3). Cette situation peut
trouver son explication dans l’implication des communautés dans la gestion et la promotion des
4
structures scolaires. En effet, au niveau de la zone Nord, les ressortissants vivant à l’étranger
contribuent largement au développement de leur localité, particulièrement dans le domaine de
l’éducation.
Il est également possible de mesurer les inégalités de performance dans un système éducatif en étudiant
les différences de réussite entre les élèves fréquentant des classes où l’indice d’équipement est faible ou
élevé.
- Au niveau national27, les élèves sont en moyenne plus performants en fin de primaire dans les
contextes où le niveau de ressources pédagogiques est élevé. On relève des différences de l’ordre de
50 points dans les deux disciplines.
Les inégalités de réussite en lecture et en mathématiques dans les différentes zones éducatives sont
mesurées par rapport à une zone de référence, le niveau national. Les graphiques qui suivent montrent
l’effet additionnel du niveau de l’indice d’équipement de la classe sur les performances lorsque les élèves
vont dans une école localisée dans une région particulière.
27
Les résultats ne sont pas comparés dans les zones car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour chaque
groupe de comparaison.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 71
CHAPITRE 4
Graphique 4.22 : Différence, entre les zones et le Graphique 4.23 : Différence, entre les zones et le
niveau national, de l'intensité du lien entre l’indice niveau national, de l'intensité du lien entre l’indice
d’équipement de la classe et les scores des élèves d’équipement de la classe et les scores des élèves
en lecture – Fin de scolarité en mathématiques – Fin de scolarité
- L’effet du niveau d’équipement de la classe sur les performances est moins important dans la zone
Centre en lecture et en mathématiques qu’il ne l’est au niveau national.
- Dans la zone Sud-Ouest, on relève que l’effet du niveau d’équipement de la classe est plus élevé qu’il
ne l’est au niveau national. Ce résultat s’observe dans un contexte sous-régional où les classes de
dernière année sont moins dotées en équipement que la moyenne nationale. On relève dans cette
zone davantage d’élèves performants dans les classes les mieux équipées que la situation qui prévaut
en moyenne au niveau national. À l’opposé, les élèves sont moins performants dans les classes sous-
équipées de la zone Sud-Ouest qu’ils ne le sont en moyenne dans le pays pour un même niveau
d’indice.
- Dans les autres zones, l’effet du niveau socioéconomique est comparable à celui observé au niveau
national.
72 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
4
Sud-Est 23,9 76,1 Sud-Est 12,4 87,6
- En début de cycle, la disponibilité de manuels est en général meilleure en lecture qu’elle ne l’est en
mathématiques dans toutes les zones sauf dans la zone Nord.
- En 2e année, la part des élèves au niveau national qui disposent d’un manuel de lecture est supérieure
(61,7 %) à la moyenne internationale (35,4 %). En mathématiques, la moyenne nationale (37,1 %) est
inférieure la moyenne internationale (39,5 %).
PASEC2014 - SÉNÉGAL 73
CHAPITRE 4
Graphique 4.26 : Répartition (en pourcentage) Graphique 4.27 : Répartition (en pourcentage)
des élèves selon le nombre d’élèves par manuel des élèves selon le nombre d’élèves par manuel
de lecture – Fin de scolarité de mathématiques – Fin de scolarité
- La part des élèves au niveau national qui disposent d’un manuel de lecture (42,3 %) et de
mathématiques (51,6 %) en dernière année du primaire est supérieure à la moyenne internationale
(36,4 % en lecture et 41,9 % en mathématiques).
- La part d’élèves disposant d’un manuel scolaire est la plus faible dans les zones Sud-Est et Sud-Ouest
dans les deux disciplines et quel que soit le niveau de scolarité.
- Quel que soit le niveau de scolarité, la répartition des manuels scolaires entre les élèves varie, en 2014,
d’une zone éducative à l’autre et d’une matière à l’autre. La nouvelle répartition des manuels devra
tenir compte de ces disparités entre les zones éducatives et les niveaux scolaires.
Le graphique suivant présente les performances moyennes des élèves en fin de primaire uniquement28,
pour chaque zone éducative et pour chaque discipline, selon qu’ils aient accès en classe à un manuel par
élève ou qu’ils se le partagent. Les différences sont marquées par un code de couleur foncé lorsqu’elles
sont statistiquement significatives.
28
Les résultats ne sont pas comparés en début de scolarité car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour
chaque groupe de comparaison.
74 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Graphique 4.28 : Performances moyennes des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de lecture et
de mathématiques – Fin de scolarité
650
600
550
500
450
400
L M L M L M L M L M
Nord Ouest Centre Sud-Ouest National
- Les disparités de réussite observées au niveau national entre ces deux catégories sont imputables
principalement à des différences de scores relevées dans la zone Ouest et Sud-Ouest. En moyenne,
dans la région Ouest, les élèves qui disposent d’un manuel de lecture ont des scores supérieurs de
61 points en lecture par rapport aux élèves qui se partagent un manuel. Dans la zone Sud-Ouest, la
différence est de 72,1 points en mathématiques. Dans les autres zones, les différences, lorsqu’elles
existent, ne sont pas significatives.
- Le système s’est engagé à poursuivre dans les prochaines années la mise à disposition des nouveaux
manuels scolaires pour toutes les cohortes d’élèves et toutes les zones éducatives. Ces nouveaux
manuels sont élaborés selon l’approche par compétences.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 75
CHAPITRE 4
Le Sénégal fait partie des pays où il y a la plus grande part d’élèves qui ont des enseignants avec un
niveau académique universitaire (40,8 % en début de scolarité et 47,2 % en fin de scolarité).
Dans la région Nord et Sud-Est, près de 80 % des élèves sont encadrés en début de scolarité par des
enseignants ayant une formation de niveau secondaire, comparativement aux autres zones où cette
proportion varie globalement entre 40 % et 60 %. Au Nord et au Sud-Est, la part des élèves dont le
maître dispose d’un niveau universitaire avoisine les 20 % en début de scolarité.
En fin de scolarité, cette tendance est inversée dans la zone Sud-Ouest, où près de 80 % des élèves
sont dans une classe tenue par un enseignant ayant le niveau universitaire. Ce constat remet en
question les logiques qui orientent l’allocation des enseignants entre les sous-cycles d’une région à
l’autre.
76 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Graphique 4.31 : Répartition des élèves selon la Graphique 4.32 : Répartition des élèves selon la
formation professionnelle de l’enseignant par zone formation professionnelle de l’enseignant par zone
éducative – Début de scolarité éducative – Fin de scolarité
PASEC2014 - SÉNÉGAL 77
CHAPITRE 4
- Le Sénégal est, avec le Congo, le pays où l'on note le plus d'élèves scolarisés en zone urbaine
avec 55,9 % en fin de scolarité primaire.
- Dans la région Ouest, le pourcentage d’élèves enquêtés qui fréquentent les écoles rurales
(29,7 %) est moins élevé que le pourcentage national (42,5 %) en début de scolarité. Cette
tendance reste la même en fin de scolarité.
78 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Le graphique suivant présente les performances moyennes des élèves en fin de scolarité primaire, au niveau
national et pour certaines zones éducatives29, selon qu’ils soient scolarisés dans une école rurale ou urbaine.
L’étude des différences prend en compte l’incertitude de la mesure pour chaque résultat et les différences
statistiquement significatives sont marquées par un code de couleur foncé.
Graphique 4.35 : Performances moyennes des élèves selon la localisation de l’école – Fin de scolarité
650
600
550
500
450
400
L M L M L M L M
Nord Ouest Centre National 4
L Lecture Significatif Non significatif M Mathématiques Significatif Non significatif
- Au niveau national, on relève des différences importantes, de l’ordre de 100 points, entre les
élèves des zones urbaines et ceux des zones rurales.
- Ces inégalités constatées au niveau national sont également observées, avec une amplitude variant
entre 60 et 80 points, dans les régions Nord, Ouest et Centre en lecture uniquement.
29
Les résultats ne sont pas comparés car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour chaque groupe de
comparaison.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 79
CHAPITRE 4
Nord 100,0
Sud-Est 100,0
Sud-Ouest
- Au Sénégal, 82,6 % des élèves en fin de primaire fréquentent une école publique.
- Le reste des élèves est scolarisé dans des écoles privées (15,6 %) concentrées en milieu urbain
dans les zones Ouest et Centre et dans des écoles communautaires (1,9 %) au niveau des zones
Ouest, Centre et Sud-Ouest.
- Ces constats tirés des données PASEC2014 de fin de scolarité sont similaires en début de scolarité
(voir le tableau B4.32 en annexe).
- Les tendances observées au niveau national sont similaires à la situation moyenne relevée au
niveau international, avec 82,4 % des élèves scolarisés en fin de primaire dans une école publique.
Le graphique ci-dessous présente les performances moyennes des élèves en fin de primaire, au niveau
national et pour la région Ouest uniquement30, selon qu’ils soient scolarisés dans une école publique ou
privée. L’étude des différences prend en compte l’incertitude de la mesure pour chaque résultat et les
différences statistiquement significatives sont marquées par un code de couleur foncé.
30
Pour les autres régions, les résultats ne sont pas comparés car ils représentent moins de 100 élèves et de 5 écoles pour
chaque groupe de comparaison.
80 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Graphique 4.37 : Performances moyennes des élèves selon le statut de l’école – Fin de scolarité
640
620
600
580
560
540
520
500
L M L M
Ouest National
- Au niveau national, on relève des écarts importants, de l’ordre de 100 points, aussi bien en
mathématiques qu'en lecture entre les élèves des écoles publiques et ceux des écoles privées.
- Ces inégalités observées au niveau national sont également observées, dans une moindre mesure
(de l'ordre de 60 points), dans la zone Ouest, qui renferme la capitale et où l'on retrouve le plus
grand pourcentage d’élèves scolarisés dans une école privée (31,4 %). 4
PASEC2014 - SÉNÉGAL 81
CHAPITRE 4
Des informations sur le niveau d’infrastructure de l’école fréquentée par les élèves sont collectées
auprès des directeurs des écoles à travers une série de questions concernant la disponibilité
d’équipements, les possibilités d’accueil des élèves dans les classes et l’existence de sanitaires : ratio
entre le nombre de salles de classe fonctionnelles et le nombre total d’élèves, disponibilité de certains
équipements (un bureau séparé pour le directeur, un lieu de stockage du matériel, une salle de maîtres,
une cour de récréation, un terrain de sport indépendant, un périmètre entièrement clôturé, une boîte
à pharmacie, un ou des logements pour les enseignants ou les directeurs, l’eau courante, une source
d’eau potable autre que l’eau courante, et l’électricité) et l’existence de latrines ou de toilettes.
Les réponses des directeurs sont synthétisées sur une échelle internationale de moyenne 50 et d’écart-
type 10 de manière à construire un indice d’infrastructure de l’école. L’indice est d’autant plus élevé que
les écoles sont dotées en infrastructure. Pour les besoins de comparaison des performances des élèves,
les données de l’indice sont scindées en quartiles. L’analyse qui est menée dans ce chapitre porte sur le
premier et le dernier quartile. L’indice ne constitue pas en soi un indicateur pour mesurer
spécifiquement le degré de dotation des écoles en infrastructure par rapport à une norme internationale
ou nationale; il vise principalement à produire un classement selon une dimension unique construite à
partir des variables mesurant l’infrastructure de ces écoles.
Le tableau B4.40 en annexe présente le pourcentage d’élèves dans les quartiles de l’indice d’infrastructure
scolaire de l’école qui, au niveau national, se trouvent dans une école qui dispose d’un bien donné.
82 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
Le graphique suivant présente le niveau moyen de l’indice d’infrastructure de l’école à l’intérieur du pays.
Graphique 4.38 : Niveau moyen de l’indice d’infrastructure de l’école – Fin de scolarité
Nord 56,8
Ouest 60,5
Centre 56,3
Sud-Est 57,9
Sud-Ouest 55,3
National 58,0
- Le Sénégal, avec un indice de 58,0, est le pays de l’évaluation PASEC2014 à l’intérieur duquel
les écoles disposent en moyenne du plus haut niveau d’infrastructure scolaire.
- Les écoles de la zone Ouest (60,5) sont celles qui possèdent, au niveau national, le niveau
moyen d’infrastructure le plus élevé.
Il est également possible de mesurer les inégalités de performance dans un système éducatif en étudiant
les différences de réussite entre les élèves en fonction de l’indice d’infrastructure de l’école qu’ils
fréquentent.
- Au niveau national, les élèves sont en moyenne plus performants en fin de primaire dans les
contextes où le niveau d’infrastructure de l’école est élevé. On relève des différences de
l’ordre de 100 points pour les deux disciplines.
Les inégalités de réussite en lecture et en mathématiques dans les différentes zones éducatives sont
mesurées par rapport à une zone de référence, le niveau national. Les graphiques qui suivent montrent
l’effet additionnel du niveau de l’indice d’infrastructure scolaire sur les performances lorsque les élèves
fréquentent une école située dans une région particulière.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 83
CHAPITRE 4
Graphique 4.39 : Différence, entre les zones et le Graphique 4.40 : Différence, entre les zones et le
niveau national, de l’intensité du lien entre l’indice niveau national, de l’intensité du lien entre l’indice
d’infrastructure de l’école et les scores des élèves d’infrastructure de l’école et les scores des élèves
en lecture – Fin de scolarité en mathématiques – Fin de scolarité
- L’effet du niveau d’infrastructure de l’école sur les performances est de même ampleur dans
les cinq zones éducatives et au niveau national en lecture et en mathématiques (sauf dans la
zone Sud-Ouest en mathématiques).
- Dans la zone Sud-Ouest, on relève que l’effet du niveau d’infrastructure de l’école sur les
performances en mathématiques est moins marqué qu’au niveau national.
84 CONFEMEN - PASEC
DISPARITÉS AU NIVEAU NATIONAL ET ENVIRONNEMENT SCOLAIRE
PASEC2014 - SÉNÉGAL 85
©GPE/Chantal Rigaud
5. FACTEURS DE RÉUSSITE
EN FIN DE SCOLARITÉ
PRIMAIRE
5
CHAPITRE 5
88 CONFEMEN - PASEC
FACTEURS DE RÉUSSITE EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Dans ce chapitre, le PASEC étudie les liens statistiques entre le contexte d’apprentissage (tel que mesuré
par les questionnaires de contexte Élèves, Enseignants et Directeurs) et les performances scolaires (telles
que mesurées par les tests PASEC) dans une analyse comparant les élèves bénéficiant des mêmes
conditions scolaires ou familiales. Ce type d’analyse permet d’isoler les facteurs associés à la réussite
scolaire. Les facteurs repris dans les analyses de ce chapitre permettent d’expliquer une partie des
différences de résultats observées entre les élèves et entre les écoles. Ces informations sont utiles pour
mieux comprendre les grandes sources d’inégalités. Ce chapitre répondra donc à deux questions, à savoir :
i. Quels sont les facteurs associés à la performance scolaire en lecture et en mathématiques?
ii. Quels sont les blocs de variables qui permettent de réduire les inégalités de performance entre
élèves et entre écoles?
Les résultats sont commentés et mis en parallèle avec la littérature internationale et la nouvelle orientation
définie par le PAQUET.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 89
CHAPITRE 5
des performances est désigné par « coefficient de corrélation intra-école31 » et est un indicateur de l’équité
des systèmes éducatifs. Il mesure l’homogénéité des performances au sein d’un système éducatif. Les
systèmes éducatifs qui présentent des différences de performance importantes entre les écoles sont
généralement considérés, dans la littérature scientifique, comme moins équitables (plus hétérogènes) que
les systèmes qui présentent une faible variance entre les écoles.
La figure suivante présente la décomposition de la variance des scores pour chaque discipline en fin de
scolarité.
Figure 5.1 : Décomposition de la variance globale des scores en lecture et en mathématiques – Fin de
scolarité32
Lecture Mathématiques
Variance
Variance
inter-élèves
Variance inter-élèves Variance
47% 51%
inter-écoles inter-écoles
53% 49%
Le coefficient de corrélation intra-école en lecture indique que les performances moyennes sont
légèrement moins variables entre les élèves dans les classes qu’elles ne le sont entre les écoles/classes.
Inversement, en mathématiques, les performances sont légèrement plus variables entre les élèves dans les
classes qu’entre les écoles/classes.
Au Sénégal, la part de la variance entre écoles est élevée, que ce soit en lecture ou en mathématiques, ce
qui laisse penser que les performances des écoles sont hétérogènes et donc que le système éducatif est
inéquitable.
Cette structuration des inégalités pourrait trouver son explication dans le système de management des
écoles et les contextes différenciés d'apprentissage, ce qui représente l'enjeu du PAQUET qui fait de
l'équité et de la transparence ses composantes majeures.
Au niveau international, les pays qui présentent les performances moyennes les plus élevées en lecture et
en mathématiques (Sénégal, Burundi et Burkina Faso) ne sont pas nécessairement ceux dans lesquels le
degré d’équité est le plus élevé. Le Sénégal illustre bien cette situation avec des performances moyennes
hétérogènes entre écoles. Au Burundi, par contre, le degré d’équité est assez élevé.
31
L’équivalent anglais est « rate of homogeneity » (ROH).
32
La décomposition de la variance mise en œuvre dans ce rapport national a porté sur un échantillon plus réduit que l’échantillon
sur lequel a porté la décomposition de la variance réalisée dans le rapport international. En présence de données manquantes, les
modèles successivement estimés portent sur des échantillons différents. Par exemple, si la variable « âge de l’élève » contient
10 % de données manquantes, les élèves pour lesquels l’âge est manquant ne feront pas partie d’un modèle incluant cette variable.
La réduction de la variance sera donc influencée à la fois par le changement de l’échantillon et par l’ajout de l’âge de l’élève au
modèle vide (sans variables). Pour calculer une réduction de la variance imputable uniquement aux blocs de variables inclus
successivement dans les modèles, tous les modèles estimés doivent porter sur un même sous-échantillon. Ce sous-échantillon est
sélectionné de sorte qu’il ne contienne aucune donnée manquante et qu’il représente au minimum 70 % de l’échantillon initial
d’élèves. Le choix des variables utilisées dans la modélisation est donc influencé par cette règle.
90 CONFEMEN - PASEC
FACTEURS DE RÉUSSITE EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
Les facteurs qui sont intégrés dans les analyses permettent d’expliquer une partie des inégalités observées
entre les élèves et entre les écoles; ces variables de contexte réduisent la variance de niveau « écoles » et
de niveau « élèves ». Une bonne compréhension de la nature des facteurs qui réduisent les différences de
performance entre les écoles et entre les élèves au sein des classes sont des informations utiles pour agir
sur l’efficacité et l’équité des systèmes éducatifs.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 91
CHAPITRE 5
Tableau 5.1 : Facteurs de réussite associés aux performances scolaires – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Erreur Erreur
Coefficient Coefficient
type type
L'élève est une fille NS - -18,7 *** 5,3
Âge de l'élève -11,1 *** 2,3 -8,7 *** 2,6
L'élève a redoublé au moins une fois -30,7 *** 4,7 -34,7 *** 5,8
Élèves
La suite du chapitre synthétise les constats dégagés des modèles statistiques en tenant compte du contexte
éducatif sénégalais tout en mettant en perspective les résultats obtenus avec les orientations retenues dans
la Lettre de Politique sectorielle et les résultats d’études scientifiques.
92 CONFEMEN - PASEC
FACTEURS DE RÉUSSITE EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
5
cours de l’année ni d’estimer la performance des élèves en difficulté s’ils ne redoublaient pas. Elles
permettent néanmoins d’établir qu’en moyenne des différences persistent entre les élèves qui redoublent
et ceux qui ne redoublent pas. Les données nationales officielles au primaire montrent que les taux de
redoublement déclarés par les écoles se rapprochent des objectifs du plan sectoriel (5 %). Ces nouvelles
orientations prévoient désormais le passage automatique au sein des étapes, c’est-à-dire que les élèves en
difficulté pourraient redoubler uniquement à la fin d’un sous-cycle au primaire.
Un âge négativement corrélé avec la performance des élèves en fin de primaire
Les performances des élèves diminuent avec l’âge. Ces différences, certes faibles, restent tout de même
significatives. L’écart moyen en lecture entre les élèves d’un âge donné et ceux moins âgés d’un an est de
-11,1 points en lecture et de -8,7 points en mathématiques.
Cette relation pourrait s’expliquer par le fait que, dans une même classe, les élèves plus âgés le sont en
général pour des motifs de redoublement ou d’entrée tardive à l’école primaire. Notons toutefois que le
33
Données ISU 2014.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 93
CHAPITRE 5
modèle comporte une variable dichotomique relative au redoublement. Par contre, le modèle ne
différencie pas les élèves qui ont doublé une fois, deux fois et ainsi de suite. La variable « âge » peut donc
se charger des différences de performance selon le nombre de fois que l’élève a redoublé. Les élèves plus
âgés ont généralement une trajectoire scolaire plus difficile que les élèves moins âgés et ceci pourrait aider
à comprendre la relation négative entre l’âge des élèves et leurs scores dans les deux disciplines.
Des travaux extrascolaires qui affectent négativement l’apprentissage des élèves
L’analyse montre qu’en moyenne, au sein des classes, la pratique de travaux extrascolaires a un lien négatif
avec les performances aux tests PASEC de fin de scolarité primaire en lecture et en mathématiques.
Les études PASEC nationales et internationales ont montré l’influence récurrente et négative de cette
pratique sur l’apprentissage des élèves. Les travaux extrascolaires, lorsqu’ils sont pratiqués de façon
régulière, ont tendance à défavoriser les élèves, peut-être parce qu’ils empiètent sur le temps
d’apprentissage de ces derniers.
L’origine sociale sans lien avec la réussite scolaire en fin de primaire
En lecture et en mathématiques, aucun lien statistique n’a été observé entre les performances et le milieu
socioéconomique des élèves lorsque ceux-ci évoluent dans des contextes scolaires et extrascolaires
similaires. Ce constat se vérifie uniquement dans les environnements où des élèves présentant différents
niveaux d’indice socioéconomique sont dans des conditions scolaires et socioéconomiques34 équivalentes.
Ce constat fait contraste avec les résultats obtenus plus tôt dans le chapitre 4. Il n’est donc pas à exclure
que l’effet du statut socioéconomique soit absorbé par d’autres variables avec lesquelles il corrèle
fortement (localisation et type d’école par exemple) et qui sont aussi présentes dans le modèle.
Quel rôle pour l’enseignement préscolaire?
Au Sénégal, on ne relève pas de différence de réussite en lecture et en mathématiques en fin de scolarité
primaire entre les élèves ayant fréquenté le préscolaire et ceux qui n’ont pas eu cette possibilité. Il est
toutefois à noter que les données PASEC ne permettent pas de catégoriser les différentes structures
offrant l’enseignement préscolaire au Sénégal et considère toutes les formes de préscolaire comme une
unique catégorie.
Ces résultats suscitent la réflexion sur la diversité de l’offre éducative des établissements préscolaires, la
nature des enseignements qui y sont dispensés et la capacité de l’école primaire à réduire les inégalités de
performance entre ces différents élèves.
Des résultats scolaires inférieurs en lecture et en mathématiques pour les élèves qui fréquentant
les écoles publiques
On observe une association positive entre fréquentation d’une école privée et réussite aux tests
PASEC2014 de fin de primaire. Toutes choses égales par ailleurs, les élèves qui sont scolarisés dans une
école publique obtiennent en moyenne, en dernière année du primaire, 52,8 points de moins en lecture
et 54,5 points de moins en mathématiques par rapport aux élèves des écoles privées. Ces résultats ne
tiennent pas compte des différentes formes d’écoles privées. De plus, ces analyses ne permettent pas
Il s’agit ici des dimensions socioéconomiques non mesurées à travers l’indice et intégrées dans la modélisation statistique telles
34
94 CONFEMEN - PASEC
FACTEURS DE RÉUSSITE EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
d’établir si ces disparités s’aggravent au cours du primaire; elles mesurent le gain moyen d’un élève scolarisé
dans le privé sur ses performances de fin de primaire en lecture et en mathématiques.
Cette valeur ajoutée de l’enseignement privé renvoie ici au bénéfice cumulé tout au long du primaire. Les
familles contribuent financièrement plus que dans le public, et ce, tout au long du cycle pour l’enseignement
de leur enfant. Ce résultat remet en question l’offre publique d’éducation et sa capacité à réduire les
différences de réussite entre les élèves qui sortent du primaire selon qu’ils aient bénéficié d’un cycle dans
une école publique ou dans une école privée.
Il est probable qu’un certain nombre de règles, de pratiques et d’attentes puissent renforcer les possibilités
d’apprentissage des élèves du privé au fil de la scolarité primaire. Ces variables non reprises dans la
modélisation pourraient jouer un rôle dans les différences observées. Par exemple, il est probable que les
parents qui inscrivent leur enfant dans le privé aient des attentes plus élevées, ne serait-ce qu’en raison de
l’investissement consenti.
Pas de meilleures performances pour les élèves en zone urbaine par rapport à ceux des zones
rurales en fin de primaire
Les élèves des zones urbaines ne présentent pas de meilleurs résultats que les élèves des zones rurales,
toutes choses étant égales par ailleurs. En effet, les analyses ne permettent pas de relever de relation
statistique entre la zone de localisation des écoles et la réussite scolaire. L’effet du milieu urbain est sans
doute contenu dans le statut privé de l’école.
Sur la base de ces résultats, il n’est pas possible d’établir si l’école primaire atténue ou non les effets du
milieu sur la réussite scolaire tout au long du cycle.
Un indice de ressources pédagogiques de la classe qui n’est pas positivement corrélé aux
performances moyennes des élèves en lecture et en mathématiques
La disponibilité des ressources pédagogiques ne se traduit pas forcément en meilleurs niveaux
d’apprentissage pour les élèves. Il est important de s'assurer que ces ressources soient bien utilisées par
les enseignants et par les élèves; des lacunes à ce niveau pourraient expliquer l'absence de corrélation
entre la disponibilité des ressources pédagogiques et les performances des élèves.
Une quasi-absence de lien entre les caractéristiques des enseignants et des directeurs et les
performances des élèves
Les analyses menées au Sénégal ne relèvent pas d’effet du niveau académique de l’enseignant ou du
directeur sur les performances en lecture et en mathématiques des élèves. Les évaluations diagnostiques
PASEC menées entre 2004 et 2011 dans 19 pays n’avaient permis d’observer un effet significatif du niveau
académique du maître que dans 4 pays. Par ailleurs, à partir des données de 9 évaluations du PASEC,
Bernard, Tiyad et Vianou (2004) ont démontré qu’au-delà du BEPC, « l’influence du niveau académique
des enseignants sur les apprentissages des élèves est modérée au cycle primaire ». Les études cherchant
à identifier les facteurs de l’efficacité comparée des enseignants indiquent que « les caractéristiques 5
individuelles et sociales des enseignants ont un effet limité par rapport aux pratiques enseignantes »
(Felouzis, 1997).
Les élèves de fin de primaire encadrés par des enseignants qui ont un niveau de formation académique
universitaire ont de meilleures performances en mathématiques que ceux dont les enseignants n’ont pas
le niveau universitaire. On ne relève pas de différence de cet ordre en lecture. L’aspect de la formation
académique des enseignants et des directeurs renferme toutefois des situations diverses et variées, ne
serait-ce qu’au niveau de leurs compétences et de leurs connaissances dans les disciplines fondamentales.
Par ailleurs, les élèves qui arrivent en fin de primaire ont été encadrés par plusieurs enseignants au fil de
leur parcours, et le profil académique de l’enseignant de 6e année ne peut à lui seul conditionner la réussite
des élèves de ce niveau.
Au Sénégal, le gouvernement s’est engagé à relever le niveau de recrutement des élèves-maîtres du Brevet
au Baccalauréat.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 95
CHAPITRE 5
On ne relève pas de lien entre toute autre variable liée au personnel d’encadrement dans les écoles
(ancienneté de l’enseignant et des directeurs, absence des enseignants et directeurs pour aller chercher
leur salaire, niveau de formation universitaire du directeur, niveau de formation de deux ans ou plus pour
les enseignants, etc.) et les performances des élèves.
Pas de différence de réussite entre les élèves de dernière année du primaire selon le genre de
l’enseignant
Dans une classe tenue par une femme, les filles ne sont pas plus performantes que les garçons. Ce résultat
s’observe dans un contexte national où les femmes enseignantes sont moins représentées que les hommes
dans les classes de 6e année du primaire. En effet, 88 % des élèves sont dans des classes tenues par des
hommes en fin de scolarité primaire, alors que situation inverse s’observe en début de scolarité avec 52,5 %
des élèves encadrés par des femmes. Cette tendance est relevée dans tous les pays de l’évaluation
PASEC2014 sauf au Burundi. Ces constats soulignent la persistance d’une inégalité de genre dans la
répartition des enseignants entre les différents niveaux d'enseignement primaire au Sénégal. La
compétence des femmes à conduire les classes de fin primaire ne fait l'objet d'aucun doute même s'il
existe de nombreux goulots d'étranglement les empêchant souvent d'être performantes.
Des projets comme le PAEF et la SCOFI ainsi que différentes initiatives à travers lesquelles les femmes
enseignantes reçoivent des formations qualifiantes favorisent une plus grande prise de conscience quant
aux effets des stéréotypes de genre.
Des résultats équivalents pour les élèves fréquentant une école dirigée par une femme à ceux fréquentant
une école dirigée par un homme
Ce constat s’observe dans un contexte national et international où les femmes sont sous-représentées
dans la fonction de directeur. Sur les 10 pays de l’évaluation PASEC2014, 22,8 % des élèves fréquentent
des écoles dirigées par des femmes. Au Burundi, cependant, ils sont 77,4 % à fréquenter des écoles dirigées
par des femmes. Au Sénégal, cette donnée ne s’élève qu’à 6,2 %. Ainsi, il faut saluer les réformes en cours
visant la promotion des femmes à des postes de responsabilité.
96 CONFEMEN - PASEC
FACTEURS DE RÉUSSITE EN FIN DE SCOLARITÉ PRIMAIRE
En lecture (58,0 %) et dans une moindre mesure en mathématiques (50,3 %), un peu plus de la moitié
des différences de performance entre les écoles sont dues à des combinaisons de facteurs de niveau
« écoles » (23,2 % pour la lecture et 20,9 % pour les mathématiques), de niveau « classes » (19,2 % pour
la lecture et 18,7 % pour les mathématiques) et de niveau « élèves » (15,6 % pour la lecture et 10,7 %
pour les mathématiques). D’autres facteurs qui n’ont pu être pris en considération auraient certainement
contribué à accroître la part de la variance expliquée entre les écoles (42,0 % pour la lecture et 49,6 %
pour les mathématiques); les compétences réelles des enseignants et des directeurs (mesurées par un
test), les pratiques pédagogiques, les interactions entre enseignants et élèves, etc., sont autant de facteurs
sur lequel le gouvernement et ses partenaires peuvent agir pour réduire les inégalités scolaires et améliorer
les niveaux de compétence des élèves.
Au niveau « élèves », les facteurs mesurés par le PASEC et pris en compte dans les modèles statistiques
n’ont que très peu de pouvoir explicatif (9,2 % en lecture et 9,9 % en mathématiques) sur la variation des
scores au sein des classes de fin de primaire. Si l’âge des élèves, leurs antécédents scolaires et les activités
lucratives auxquelles ils participent en dehors de l’école sont associés positivement ou négativement à
5
leurs performances, ils n’expliquent que très peu les inégalités scolaires. D’autres variables individuelles qui
n’ont pu être intégrées dans les modèles pourraient participer à l’explication de ces différences. Par
exemple, le niveau de compétence des élèves à leur entrée au primaire, le temps consacré aux devoirs, le
bien-être à l’école et l’engagement des élèves dans leurs apprentissages sont autant de variables qui
pourraient être explorées.
En définitive, cette analyse met en évidence que les conditions de scolarisation offertes par les écoles et
les classes sont à l’origine d’une grande partie des différences de scores entre les écoles et les élèves. Les
acteurs du milieu de l’éducation doivent en tenir compte afin de prioriser leurs interventions sur l’école et
la classe.
PASEC2014 - SÉNÉGAL 97
©Educate a Child
6. SYNTHÈSE DES
CONSTATS ET PISTES DE
RÉFLEXION ET D’ACTION
6
CHAPITRE 6
La proportion d’élèves très performants en lecture et en mathématiques est plus importante au Sénégal
que dans la très grande majorité des autres pays évalués. Ces élèves très performants sont principalement
issus de la zone Ouest du pays, qui comporte les villes de Dakar et de Thiès. Toutefois, il est important ici
de noter que certains contextes permettent à des élèves d’origine modeste de surmonter les effets de
leur origine sociale pour obtenir des résultats satisfaisants.
Avec la réduction de la pratique du redoublement, certains élèves qui sont en dernière année semblent
avoir progressé dans le cursus primaire malgré des compétences faibles.
Les élèves qui se situent dans les niveaux les plus bas de l’échelle (niveau 1 et sous le niveau 1 en lecture
et sous le niveau 1 en mathématiques) sont en très grande difficulté quant aux compétences mesurées en
fin de cycle. Par exemple, en lecture, ces élèves sont à l’aise pour comprendre des mots isolés issus de
leur vie quotidienne mais sont loin de pouvoir lire et comprendre des informations explicites et implicites
dans des textes.
On constate, notamment dans les régions Sud-Est et Sud-Ouest, qu’une grande partie des élèves
éprouvent toujours de grandes difficultés, après six ans de scolarité, ne serait-ce qu’à déchiffrer le sens d’un
mot issu du vocabulaire familier (sous le niveau 1).
Des difficultés sont relevées pour une partie des élèves dès les
premières années de la scolarité primaire, alors qu’ils sont 30 % en
langue et près de 60 % en mathématiques à atteindre les seuils
« suffisants » de compétence
En début de scolarité, le Sénégal se classe parmi les plus performants des 10 pays de l’évaluation
PASEC2014. Toutefois, la situation globale des connaissances et des compétences maîtrisées par les élèves
à la fin de la première étape est relativement moins favorable qu’elle ne l’est en fin de cycle puisque seuls
30 % des élèves en langue et près de 60 % en mathématiques atteignent les niveaux « suffisants » de
compétence.
Parmi les élèves en difficulté, certains ne sont toujours pas capables après au moins deux ans d’études de
reconnaître à l’oral du vocabulaire très familier dans la langue de scolarisation. Ces élèves présentent de
plus hauts risques de décrochage scolaire si le système scolaire ne les accompagne pas le plus tôt possible.
L’école primaire doit permettre aux élèves de développer leurs compétences langagières dans les
premières années de scolarité car ceux-ci présentent une base très faible en français à leur entrée dans le
système. En effet, lorsqu’ils entrent au primaire, la grande majorité des élèves ne pratiquent que très peu
la langue française à la maison et peu d’entre eux bénéficient d’un enseignement préscolaire.
Sur le court terme, les élèves qui présentent des difficultés lors les premiers apprentissages devraient
pouvoir bénéficier d’un accompagnement qui permettrait d’anticiper leurs difficultés en 2e étape puisque,
en grande majorité, ils poursuivront dans le cursus sans redoubler. Les élèves de fin de primaire qui ont
toujours de la difficulté avec les premiers apprentissages doivent également être encadrés au moyen de
mesures spécifiques.
Sur le moyen terme, des mécanismes doivent être trouvés pour renforcer les environnements
d'apprentissage, en priorité au cours des premières années de scolarité et dans les contextes les plus
défavorisés (où la langue d'enseignement est le moins pratiquée à la maison, où l’indice infrastructure de
l'école et l’indice de ressources pédagogiques de la classe sont les plus faibles, où la disponibilité des
manuels est réduite et où le niveau socioéconomique des familles est faible).
dans tous les pays : un élève ou une école performante en langue a tendance à obtenir un score élevé en
mathématiques, et la tendance inverse s’observe pour de faibles scores.
Sans toutefois pouvoir démontrer l’existence d’une relation causale, la force de ces liens suggère que
l’apprentissage des mathématiques tout au long de la scolarité est fortement dépendant du niveau de
maîtrise de la langue d’enseignement, et ce, dès le début du primaire. Ce constat souligne à nouveau
l’importance de l’accompagnement que le pays doit apporter aux élèves qui cumulent des difficultés à la
fois en lecture et en mathématiques dès le début de leur apprentissage au primaire.
L’hétérogénéité des scores aux tests PASEC caractérise le système éducatif sénégalais aussi bien en début
qu’en fin de scolarité primaire. En fin de cycle, 34,8 % des élèves sont très compétents en lecture (niveau 4)
et donc capables de réaliser des tâches cognitives complexes sur des textes longs alors qu’à l’autre bout
de l’échelle, 17,5 % des élèves démontrent des compétences très faibles et en sont toujours au stade de
décodage des mots. Ces disparités entre les niveaux de compétence des élèves se traduisent de différentes
manières selon l’offre scolaire et les profils des élèves. Les résultats présentés ci-après présentent la
situation des inégalités en fin de primaire sous l’angle des zones éducatives dans l’évaluation PASEC2014.
La zone éducative Ouest présente en lecture, en fin de scolarité primaire, une proportion d’élèves au-
dessus du seuil « suffisant » de compétence (82,5 %) bien plus élevée que l’ensemble des autres zones. Ils
sont aussi 57,0 % de l’effectif total de fin de scolarité à atteindre le niveau supérieur de l’échelle de
compétences (niveau 4). Ces élèves peuvent faire un traitement global d’un texte pour tirer parti de
contenus narratifs ou informatifs.
La situation des acquis scolaires est moins satisfaisante dans certaines zones, où des proportions assez
élevées d’élèves se situent en dessous du seuil « suffisant » de compétence : 82,0 % pour le Sud-Est, 63,9 %
pour le Sud-Ouest, 47,0 % pour le Centre et 43,8 % pour le Nord.
Les zones Sud-Est (19,0 %) et Sud-Ouest (8,5 %) comptent les plus forts pourcentages d’élèves atteignant
la fin du primaire sans avoir acquis les compétences élémentaires, inscrites au programme de début de
scolarité, pour lire et comprendre des mots isolés; ces élèves semblent surtout éprouver de la difficulté en
décodage, même pour des mots issus de leur environnement immédiat.
Enfin, il convient de noter un redressement de la dynamique de performance dans les zones éducatives
Ouest, Nord et Centre par rapport aux performances obtenues par les élèves en début de scolarité. Ce
relèvement des niveaux de performance est plus manifeste en lecture, où la proportion d'élèves ayant
atteint le seuil « suffisant » de compétence en fin de cycle présente un écart important par rapport à celle
du début de scolarité.
En mathématiques, toutefois, on observe dans certaines zones une baisse du pourcentage d’élèves qui se
situent au-dessus du seuil « suffisant » de compétence en fin de scolarité par rapport au début de scolarité,
sauf dans la zone Ouest.
En mathématiques35 comme en langue, la zone Ouest se distingue en fin de scolarité des autres régions
en comptant une proportion plus importante d’élèves au-dessus des seuils « suffisants » de compétence.
Les élèves au-dessus du seuil de mathématiques sont plus susceptibles de répondre à des questions
d’arithmétique, de mesure et de géométrie couvrant les trois processus évalués (connaître, appliquer et
raisonner). Ils représentent une part assez faible des effectifs dans les régions Sud-Est (13,9 %) et Sud-
Ouest (31,4 %) et une part relativement plus élevée dans les régions Centre (56,7 %) et Nord (49,8 %).
Au niveau national, en moyenne 14,7 % des élèves de fin de scolarité primaire ont encore de la difficulté
à effectuer au moins une des quatre opérations mathématiques avec des nombres entiers ou à identifier
l’unité de mesure propre aux longueurs (niveau 1). Ces élèves sont plus nombreux dans les zones Sud-
Est (43,1 %) et Sud-Ouest (33,7 %).
En définitive, la zone Ouest présente des performances scolaires nettement supérieures à celles de toutes
les autres zones éducatives, quel que soit le domaine, en début et en fin de scolarité primaire. De même,
les zones Sud-Est et Sud-Ouest connaissent des performances toujours inférieures à la moyenne nationale,
tant en début qu'en fin de scolarité primaire et quel que soit le domaine considéré. Ces disparités peuvent
également se traduire par la prééminence des élèves des zones urbaines par rapport à ceux des zones
rurales.
La réduction des différences entre zones éducatives est un enjeu important pour le développement
équitable du système de scolarité, qu’il faut également associer à une réduction des inégalités de
scolarisation et d’achèvement du primaire.
Les mêmes tendances sont également relevées au niveau national quant aux taux de réussite moyen dans
ces différentes zones aux examens de fin de cycle. En fin de primaire, une forte proportion d'élèves
échouent à l'examen de fin de cycle (34,4 % de taux de réussite au CFEE en 2014). Néanmoins, les
données PASEC montrent qu’une grande partie de ces élèves disposent en principe des connaissances et
des compétences indispensables pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions.
6
d’apprentissage pour réduire les différences de réussite entre les élèves selon le type d’école fréquentée.
35Pour plus d’information sur le descriptif des compétences de l’échelle PASEC, nous invitons le lecteur à se référer à la
présentation de l’échelle internationale PASEC2014 au chapitre 2.
Les règles de gestion de l’établissement, les méthodes pédagogiques, la redevabilité vis-à-vis des parents
sont autant de facteurs qui peuvent expliquer, en plus de l’effet du niveau socioéconomique des familles,
les différences de scores observées entre les écoles publiques et privées.
D’autres variables non reprises dans les analyses, car difficilement mesurables dans une enquête
quantitative, pourraient aussi jouer un rôle dans les différences observées. Par exemple, il est probable que
les parents qui inscrivent leur enfant dans le privé aient des attentes plus élevées, ne serait-ce qu’en raison
de l’investissement consenti.
Enfin, il est commun que les élèves dans les écoles privées bénéficient en général, d’un temps scolaire plus
conséquent par rapport aux élèves des écoles publiques. Les données PASEC2014 montrent par exemple
que les élèves dans les écoles privées commencent en moyenne plus en avance l’année scolaire que ceux
scolarisés dans l’enseignement public. La perte cumulée de temps de classe tout au long du cycle réduit
fortement les possibilités d’apprentissage des élèves sans que des mesures compensatoires soient prises,
et entravent le bon déroulement du programme scolaire.
À cet effet, le PAQUET projette de promouvoir des mesures pédagogiques et administratives pour
augmenter la participation des filles aux séries scientifiques et techniques.
Il convient ici de noter que les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à achever
le cycle primaire, dans un contexte où le taux d’achèvement au niveau national en 2014 (62,5 %) est en
deçà de la valeur cible (75 %).
Les élèves scolarisés en 2e année et ayant déjà redoublé à la fin de la première étape (9,3 % du total des
élèves enquêtés) ont, pour la grande majorité d’entre eux, toujours de la difficulté au niveau des
compétences fondamentales après leur année de reprise. En langue, près de 6 redoublants sur 10 sont
toujours au stade où ils développent progressivement les premiers contacts avec le langage oral et écrit
(niveau 1 et sous le niveau 1) et éprouvent de grandes difficultés dans le déchiffrage des mots et dans
l’identification des lettres, des syllabes, des graphèmes et des phonèmes. 10,5 % de ces élèves parviennent
à se hisser au-dessus du seuil « suffisant » de compétence et 27,5 % sont proches d’atteindre le seuil
(niveau 2).
Ces résultats suscitent la réflexion sur le niveau des élèves avant leur redoublement, les modalités de
décision dans les écoles, les mécanismes de remédiation et les trajectoires scolaires de ces élèves qui ont
déjà redoublé et qui ont toujours de la difficulté à la fin de la première étape. Ces difficultés détectées
dans les premiers apprentissages ne sont pour certains élèves jamais comblées au cours du primaire, ce
qui complexifie les enseignements et les apprentissages dans les cycles supérieurs.
Les données nationales au primaire montrent que les taux de redoublement se rapprochent des objectifs
du plan sectoriel (5 %). Les nouvelles orientations prévoient désormais le passage automatique au sein des
étapes, c’est-à-dire que les élèves en difficulté ne peuvent redoublent qu’à la fin d’une étape.
On peut penser que si des élèves présentent des difficultés dès les premières années de scolarité et
évoluent dans des contextes moins favorables aux apprentissages, ils seront plus nombreux à redoubler
au cours de leur scolarité ou à abandonner le système scolaire.
Les analyses montrent que les élèves ayant redoublé au cours du primaire sont, toutes choses étant égales
par ailleurs, significativement moins performants en dernière année du primaire que ceux n’ayant pas
redoublé. De meilleurs résultats dans les premières années contribueraient à améliorer la qualité globale
du système au primaire.
Par rapport à ceux des autres pays de l’évaluation PASEC2014, le contexte national extrascolaire et
scolaire au Sénégal se situe parmi les plus favorables. C’est le cas notamment pour le niveau moyen de
ressources éducatives dans les écoles, le niveau de formation académique et professionnelle des
enseignants et le niveau socioéconomique moyen des familles.
Toutefois, les régions les moins équipées (Sud-Ouest et Sud-Est) selon les données de l’évaluation
PASEC2014 sont également celles qui affichent les plus grandes proportions d’élèves ne maîtrisant pas les
compétences de l’échelle, que ce soit en langue ou en mathématiques et en début ou en fin de scolarité
primaire.
Les données PASEC récoltées pour l’année 2013-2014 ne permettent pas d’identifier si les manuels
scolaires disponibles étaient d’anciens ou de nouveaux manuels. Toutefois, les données révèlent que les
manuels disponibles en 2014 n’étaient pas répartis de manière uniforme entre le début et la fin de la
scolarité et d’une région à l’autre. En début de cycle, la disponibilité est en général meilleure en lecture
qu’elle ne l’est en mathématiques dans toutes les zones sauf au Nord. En fin de cycle, la disponibilité des
manuels est sensiblement la même en lecture et en mathématiques dans toutes les zones sauf dans la
zone Sud-Est. La part d’élèves disposant individuellement d’un manuel scolaire est la plus faible dans les
zones Sud-Est et Sud-Ouest, dans les deux disciplines et quel que soit le niveau de scolarité.
En général, l’indice de ressources pédagogiques de la classe n’est pas corrélé aux performances des élèves
en lecture et en mathématiques lorsque l’on égalise le contexte entre les élèves. Les modes d’utilisation
de ces ressources dans les classes mieux dotées ou les pratiques compensatoires des enseignants dans les
classes moins équipées pourraient en partie expliquer l’absence de lien entre le niveau des ressources
éducatives et les performances scolaires. Il faut également relever que les analyses ne permettent pas
d’estimer si cette relation existe lorsqu’on considère uniquement les élèves les plus faibles puisqu’elle est
déterminée sur la base de moyennes pour tous les élèves.
Les élèves de fin de primaire qui sont dans des classes tenues par des enseignants ayant une formation de
niveau universitaire ont de meilleures performances que ceux dont l’enseignant n’a que le niveau
secondaire. Ces résultats sont calculés toutes choses étant égales par ailleurs.
On ne relève par contre aucun lien entre tout autre niveau de formation du personnel d’encadrement
dans les écoles (enseignant de dernière année et directeurs) et les performances des élèves en fin de
primaire.
Dans les régions Nord et Sud-Est, près de 80 % des élèves sont encadrés en début de scolarité par un
enseignant ayant une formation de niveau secondaire comparativement aux autres zones, où cette
proportion varie entre 40 % et 60 %. Au Nord et au Sud-Est, la part des élèves dont le maître dispose
d’un niveau universitaire avoisine les 20 % en début de scolarité. En fin de scolarité, cette tendance est
inversée dans la zone Sud-Ouest où près de 80 % des élèves sont avec un enseignant ayant une formation
de niveau universitaire. Ce constat remet en question les logiques qui orientent l’allocation des enseignants
entre les sous-cycles d’une région à l’autre et interpelle également les décideurs quant aux parcours des
enseignants. Certains enseignants se réorientent durant leur formation à l’université vers des postes dans
l’enseignement primaire. Ils occupent alors, en début de carrière, des postes dans des régions rurales.
L’aspect de la formation académique des enseignants et des directeurs renferme des situations diverses et
variées, ne serait-ce qu’au niveau de leurs compétences et de leurs connaissances dans les disciplines
fondamentales. Par ailleurs, les élèves qui atteignent la fin du cycle ont été encadrés par plusieurs
enseignants au fil de leur parcours et le profil académique de l’enseignant de fin de primaire ne peut à lui
seul conditionner la réussite des élèves de ce niveau.
6
36
À la fin de la première année du PAQUET.
contrats de performance tels que les Contrats d’Amélioration de la Qualité (CAQ) et les Plans
d’Action Qualité (PAQ)
- Organiser des cours de rattrapage et de remédiation pour les élèves en difficulté d’apprentissage
dans les écoles publiques.
- Systématiser un enseignement préscolaire adapté aux réalités locales en fonction des études en
cours sur les différentes offres au préscolaire.
- Stimuler l’intérêt des filles pour les mathématiques dès l’Élémentaire.
- Inciter les femmes à tenir des postes de responsabilité à l’école, y compris en zone rurale.
- Renforcer les mesures de protection des enfants (filets sociaux) et la discrimination positive
(programme « cash transfer », bourses familiales et trousses scolaires, etc.) dans les localités
défavorisées.
- Sensibiliser les familles à l’incidence des travaux extrascolaires sur l’apprentissage des élèves.
- Repenser les politiques d’évaluation et de promotion et mettre en place des mesures
d’accompagnement des élèves en grande difficulté tout au long du cycle scolaire.
- Veiller au respect de la mesure de limitation du redoublement à 5 % pour l’inter-étape.
- Réorienter et harmoniser les interventions de la communauté éducative dans les écoles.
- Améliorer la qualité, la disponibilité et l’allocation des équipements scolaires et des ressources
éducatives.
- Renforcer les mécanismes de contrôle et de régulation dans l’allocation des ressources éducatives.
- Renforcer le suivi, l’encadrement et la formation des enseignants.
- Développer des stratégies incitatives pour maintien dans les zones des enseignants recrutés et
formés.
6
Promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques
éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système
- Renforcer le système national d’évaluation à tous les niveaux pour assurer le suivi des apprentissages
sur les compétences fondamentales à des étapes clés.
- Renforcer l’utilisation des données des évaluations comme indicateurs de suivi des plans sectoriels.
Actions à développer/renforcer
- Impliquer tous les acteurs de l’école, en amont et en aval, dans les évaluations pour faciliter leur
compréhension et la prise en charge des recommandations.
- Soutenir l’utilisation des données nationales et internationales pour réaliser des analyses secondaires
quantitatives et qualitatives (pour mieux cerner les variables non mesurées par les évaluations
traditionnelles des apprentissages).
- Réaliser une étude additionnelle sur les profils et les conditions de scolarisation des élèves atypiques.
- Réaliser une étude qualitative additionnelle pour mieux comprendre les facteurs de contre-
performance en début de scolarité.
- Renforcer les actions de communication et de débat autour des résultats des évaluations à tous les
niveaux du système éducatif.
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Afrique subsaharienne francophone : Bilan et perspectives de dix années de recherche du PASEC. Repéré
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Annexe A1. Exemples d’items des tests PASEC2014 de début de scolarité 121
A1.1 Test de langue 121
A1.1.1 Niveau 4 121
A1.1.2 Niveau 3 122
A1.1.3 Niveau 2 123
A1.1.4 Niveau 1 124
A1.1.5 Sous le niveau 1 124
A1.2 Test de mathématiques 124
A1.2.1 Niveau 3 125
A1.2.2 Niveau 2 125
A1.2.3 Niveau 1 126
A1.2.4 Sous le niveau 1 127
A1.3 Exemples d’items de début de scolarité relatifs à la section
« Focus sur les résultats des élèves en début de scolarité » 128
A1.3.1 Lire avec aisance les lettres de l’alphabet 128
A1.3.2 Lire avec aisance des mots familiers 128
A1.3.3 Compter jusqu’à 100 128
A1.3.4 Résoudre des additions et des soustractions 129
Annexe A2. Exemples d’items des tests PASEC2014 de fin de scolarité 129
A2.1 Test de lecture 129
A2.1.1 Niveau 4 130
A2.1.2 Niveau 3 130
A2.1.3 Niveau 2 130
A2.1.4 Niveau 1 130
A2.1.5 Sous le niveau 1 130
A2.1.6 Exemples d’items de lecture 131
A2.2 Test de mathématiques 133
A.2.2.1 Niveau 3 133
A2.2.2 Niveau 2 134
A2.2.3 Niveau 1 135
A2.2.4 Sous le niveau 1 135
A2.2.5 Exemples d’items de mathématiques 135
A1.1.1 Niveau 4
Le lecteur intermédiaire : vers une lecture autonome pour comprendre des phrases et des textes.
Exemples d’exercices illustratifs des compétences des élèves au niveau 4
Lire et comprendre des phrases
Pour démontrer la compétence « lire et comprendre des phrases » prise en exemple pour illustrer ce
niveau, l’élève est en mesure de lire correctement une phrase simple sous une contrainte de temps de
15 secondes maximum, puis de répondre oralement à une question de compréhension explicite posée
oralement après la lecture de la phrase sous une contrainte de temps de 15 secondes maximum.
Dans cet exercice, la qualité de la lecture est corrigée ainsi que la réponse à la question de
compréhension; chacune de ces dimensions suit un barème unique de correction sur le modèle
correct/incorrect. Les élèves qui n’ont pas lu toute la phrase après 15 secondes, qui changent la lettre
d’un mot ou qui changent un mot dans la phrase sont considérés comme ne sachant pas lire la phrase.
Les élèves qui font des erreurs de prononciation, qui hésitent, qui lisent lentement et qui décodent en
lisant sont considérés comme sachant lire la phrase s’ils sont en mesure de la lire en 15 secondes. Les
lecteurs les plus lents, qui ont de la difficulté à décoder et n’ont pas automatisé la lecture des mots
familiers, auront de grandes difficultés à lire la phrase en moins de 15 secondes. Ce type de question
est classé dans le domaine « décodage ».
Après avoir lu la phrase, l’élève doit répondre oralement à une question de compréhension : « Que
vend la marchande ? ». Cette question est posée oralement par l’administrateur de test. L’élève peut
relire la phrase, en partie ou en totalité, pour rechercher des indices et retrouver l'information. Il dispose
de 15 secondes maximum. L’amorce de la question facilite le prélèvement de l’information puisque le
sujet et le verbe sont repris dans la question. La réponse acceptée à l’oral est « (des) tomates ». Ce
type de question est classé dans le domaine « compréhension de l’écrit ».
Par exemple, pour répondre à la question 3, « Où va-t-on vendre le pain ? », en 15 secondes maximum,
l’élève peut relire la question ou rechercher dans le texte la partie qui concerne le lieu de vente du pain.
L’amorce de la question facilite le prélèvement de l’information puisque le verbe est repris dans la
question. La réponse acceptée à l’oral est « (au) marché ».
Par exemple, pour répondre à la question 4, « Qui va vendre le pain ? », en 15 secondes maximum,
l’élève peut relire la question ou rechercher dans le texte la partie qui concerne la personne qui va
vendre le pain. L’amorce de la question facilite le prélèvement de l’information puisque le verbe et le
sujet sont repris dans la question. La réponse acceptée à l’oral est « (la) femme (du) boulanger » ou
« (la) maman » ou « (la) maman de mon (meilleur) ami ».
A1.1.2 Niveau 3
L'apprenti lecteur : vers le perfectionnement du déchiffrage de l’écrit et des capacités de compréhension
orale et de compréhension des mots écrits.
Exemples d’exercices illustratifs des compétences des élèves au niveau 3
Décoder le sens des mots
L’élève est capable, en 15 secondes maximum, d’établir une correspondance graphophonétique pour
accéder au sens d’un mot familier isolé. Il doit ensuite montrer, parmi une série d’images d’un même
champ lexical, celle qui correspond au sens du mot.
Dans cet exemple, l’élève doit lire ou trouver des indices graphiques dans le mot « lune » pour
déterminer l’image qui correspond au mot. Ces questions sont classées dans le domaine
« compréhension de l’écrit ».
Il s’agit ici de reconnaître le pseudo-mot donné à l’oral par l’administrateur de test. La réussite des élèves
à cet exercice témoigne de leur capacité à mobiliser les processus d’assemblage pour lire de nouveaux
mots. Ces questions sont classées dans le domaine « décodage ».
Par exemple, pour répondre à la question 1, « Qui est tombé de l’arbre ? », en 15 secondes maximum,
l’élève doit faire appel à sa mémoire pour retrouver une information explicite dans le message donné à
l’oral. L’amorce de la question facilite le prélèvement de l’information puisque le verbe et le complément
sont repris dans la question. La réponse acceptée à l’oral est « (petit) garçon », « (petit) frère »,
« enfant ». Ces questions sont classées dans le domaine « compréhension de l’oral ».
A1.1.3 Niveau 2
L'émergence du lecteur : vers le développement des capacités de déchiffrage de l’écrit et le renforcement
des capacités de compréhension orale.
L’élève est capable de manipuler les composantes sonores de mots pour en dénombrer les syllabes
dans des mots monosyllabiques, bisyllabiques et trisyllabiques donnés à l’oral.
Pantalon
Dans l’exemple ci-dessus, l’élève est capable de dénombrer les 3 syllabes du mot « pantalon » en
5 secondes maximum. L’élève tape dans ses mains pour matérialiser le nombre de syllabes dans le mot
lu par l’administrateur de test. Ces questions sont classées dans le domaine « décodage ».
L’élève est en mesure de montrer, en 5 secondes maximum, l’intrus parmi des images dont le nom est
donné oralement par l’administrateur de test.
Ces questions sont classées dans le domaine « compréhension de l’oral » et mesurent les dimensions
sémantiques.
L’élève doit montrer la partie du corps précisée dans la question en 5 secondes maximum.
Dans cet exemple, l’élève doit montrer une de ses mains suite à la question « Montre-moi ta main ».
Comprendre du vocabulaire
L’élève doit montrer, parmi une série de 4 images d’un même champ lexical, celle qui correspond à un
mot donné à l’oral (en 5 secondes maximum).
Dans cet exemple, l’élève doit montrer l’image qui correspond à la question : « Montre-moi le livre ».
Dans ces 2 exemples, les questions sont classées dans le domaine « compréhension de l’oral » et
permettent aux élèves de se familiariser avec le vocabulaire de la vie quotidienne.
Domaines en
Niveaux Compétences
mathématiques
Niveau 3 Numération Additionner 2 nombres dont la somme est supérieure à 50
Résoudre un problème statique avec 2 nombres inférieurs à 20
Niveau 2 Compléter une suite de 2 nombres inférieurs à 20
Numération
Résoudre un problème dynamique avec 2 nombres inférieurs à 20
Géométrie, espace Identifier des dispositions spatiales d’objets dans un espace en 2
et mesure dimensions
Niveau 1 Discriminer des quantités d’objets inférieures à 10
Numération
Dénombrer une collection d’objets inférieure à 20
Ordonner des nombres inférieurs à 20
Géométrie, espace
Apprécier et classer des grandeurs d’objets
et mesure
Pour démontrer la compétence « additionner 2 nombres dont la somme est supérieure à 50 » prise
en exemple pour illustrer ce niveau, l’élève doit trouver le bon résultat de l’addition « 39 + 26 » en
2 minutes maximum à l’aide d’un brouillon ou d’une ardoise.
L’élève doit utiliser une démarche adéquate pour trouver le bon résultat dans le temps imparti. Il peut
par exemple tout compter avec ces doigts ou en symbolisant des bâtonnets, partir du plus grand
nombre, 39, pour lui ajouter 26 unités, poser l’addition avec une retenue ou prélever 1 à 26 pour
l’ajouter à 39 puis ajouter 25 à 40. Cette question est classée dans le domaine de contenu
« arithmétique ».
Il s’agit d’un problème statique (de type combinaison) portant sur la recherche d’un terme initial
(connaissant le tout et une des parties, quelle est la valeur de l’autre partie ?) et pouvant être résolu
soit par une addition à trou (partie 1 +? partie 2 ? = tout), soit par une soustraction
(tout – partie 1 =? partie 2 ?). Cette question est classée dans le domaine de contenu
« arithmétique ».
A1.2.2 Niveau 2
Pour démontrer la compétence « Compléter une suite de 3 nombres inférieurs à 20 » prise en exemple
pour illustrer ce niveau, l’élève doit observer une suite logique de nombres avec un trou, 17 __ 19, pour
trouver le nombre qui manque (18) entre les 2.
La question permet de mesurer la familiarité des élèves avec les nombres et leur compréhension de la
chaîne numérique. Cette question est classée dans le domaine « arithmétique ».
Pour répondre à cette question, l’élève doit comprendre l’énoncé lu oralement ou relire le problème
pour mobiliser une démarche adéquate et trouver la solution en 1 minute maximum. Ce problème
implique l’addition de 2 nombres dont la somme est inférieure à 20.
Il s’agit d’un problème dynamique (de type transformation) portant sur la recherche du terme final. Il
s’agit d’un problème statique (de type combinaison) qui se résout par une addition des 2 termes du
problème. Cette question est classée dans le domaine de contenu « arithmétique ».
L’élève doit montrer l’image du chien qui est sur le cercle sous une contrainte de temps de 5 secondes
maximum. Il doit identifier la bonne réponse parmi 4 croquis présentant chacun un chien et un cercle
dans des dispositions spatiales différentes.
La connaissance des positions des objets comme « au-dessus de », « au milieu de », « à côté de », etc.,
est indispensable pour pouvoir acquérir des connaissances plus approfondies en géométrie. Cette
question est classée dans le domaine de contenu « géométrie, espace et mesure ».
A1.2.3 Niveau 1
Pour démontrer la compétence « Discriminer des quantités d’objets inférieures à 10 » prise en exemple
pour illustrer ce niveau, l’élève doit montrer sur un cahier et sous une contrainte de temps forte
(5 secondes maximum) le panier contenant le plus de ballons parmi 4 paniers contenant des quantités
différentes de ballons.
La question renvoie à la notion de représentation des quantités. L’élève doit regarder plusieurs
collections d’objets de faible quantité dont la différence est visible et significative au premier coup d’œil.
Cette question du domaine « arithmétique » invite les élèves à mobiliser leur représentation visuelle
des ordres de grandeur et leur appréciation des notions de grandeur (« plus grand » et « plus petit »).
L’élève doit identifier la somme totale d’une collection d’objets de même taille et de même couleur en
répondant à la question : « Combien y-a-t-il de ronds ? ». L’élève doit compter une collection de
12 ronds sous une contrainte de temps de 30 secondes maximum.
Cette question renvoie à la notion de cardinalité : identifier que le dernier élément correspondant à la
somme des objets. Cette question du domaine « arithmétique » invite les élèves à mobiliser
simultanément leurs capacités de comptage, de mémorisation et de pointage.
Pour démontrer la compétence « ordonner des nombres inférieurs à 20 » prise en exemple pour
illustrer ce niveau, l’élève doit reconnaître sur un cahier et sous une contrainte de temps de 5 secondes
maximum le plus petit nombre dans une série de 4 nombres inférieurs à 20 (2 chiffres et 2 nombres).
Pour répondre correctement à la question : « Montre-moi le plus petit nombre », l’élève doit identifier
les nombres écrits et les ordonner les uns par rapport aux autres en ordre croissant ou décroissant.
Cette question renvoie à la construction du concept de nombre comme moyen de comparaison des
grandeurs. Cette question du domaine « arithmétique » invite les élèves à mobiliser simultanément leurs
connaissances sur les nombres et leurs propriétés.
L’élève doit répondre correctement à la question : « Montre-moi la plus grande flèche » en montrant
la plus longue parmi une série de 4 flèches de différentes tailles, en 5 secondes maximum. Pour cela,
l’élève doit comprendre la notion de mesure « plus grand » puis apprécier et classer les flèches les unes
par rapport aux autres.
Cette question du domaine « géométrie, espace et mesure » invite les élèves à mobiliser leur
représentation visuelle des ordres de grandeur et leur appréciation des notions de grandeur (« plus
grand » et « plus petit »).
A2.1.2 Niveau 3
Pour répondre à la question 1 du document « La météo » pris en exemple dans le tableau A3.1 pour
illustrer ce niveau, les élèves doivent mettre en relation des éléments explicites présents dans différentes
parties du document (la caractéristique du vent « violent » avec le jour de la semaine). Cette question est
classée dans le processus cognitif « extraire des informations explicites » puisque les informations à
combiner sont clairement identifiables dans le document. La situation porte sur un document de longueur
moyenne avec du texte discontinu.
Pour répondre à la question 5 du texte « Le vaccin » pris en exemple dans le tableau A3.1 pour illustrer
ce niveau, les élèves doivent inférer l’identité du narrateur en intégrant l’information contenue dans la
phrase précédente. Cette question est classée dans le processus cognitif « réaliser des inférences logiques »
puisque la tâche à réaliser est une inférence anaphorique, les élèves devant identifier la référence d’un
pronom. La situation porte sur un texte narratif court.
A2.1.3 Niveau 2
Pour répondre à la question 4 du texte « Le vaccin » pris en exemple dans le tableau A3.1 pour illustrer
ce niveau, les élèves doivent prélever la réponse directement dans le texte. Ils sont par ailleurs guidés par
la présence du terme « piqué » dans l’amorce, qui leur permet de recourir à une stratégie de repérage.
Cette question est classée dans le processus cognitif « extraire des informations explicites » puisque
l’information à relever est clairement identifiable dans le texte. La situation porte sur un texte narratif court.
Pour répondre à la question 2 du texte « Le vaccin » pris en exemple dans le tableau A3.1 pour illustrer
ce niveau, les élèves doivent identifier la réponse dans le texte mais de manière paraphrasée. Le sujet de
la question (les enfants) renvoie à un synonyme dans le texte (les élèves). Cette question est classée dans
le processus cognitif « extraire des informations explicites » puisque l’information à relever est clairement
identifiable dans le texte. La situation porte sur un texte narratif court.
Pour répondre à la question 1 du texte « Un drôle de rêve » pris en exemple dans le tableau A3.1 pour
illustrer ce niveau, les élèves doivent prélever la réponse directement dans la première phrase du texte. Ils
sont par ailleurs guidés par la présence du terme « rencontrent » dans l’amorce, qui leur permet de
recourir à une stratégie de repérage. Cette question est classée dans le processus cognitif « extraire des
informations explicites » puisque l’information à relever est clairement identifiable dans le texte. La situation
porte sur un texte narratif long.
A2.1.4 Niveau 1
Pour répondre à la question 1 du texte « Le pied » pris en exemple dans le tableau A3.1 pour illustrer ce
niveau, les élèves doivent apparier un mot écrit à l’image qui lui correspond (« Coche le mot où tu vois
l’image ») : ils doivent identifier parmi plusieurs images du corps humain celle qui correspond au mot
« pied ».
A.2.2.1 Niveau 3
En arithmétique, les élèves sont capables de résoudre des problèmes impliquant des fractions ou des
nombres décimaux. Pour répondre à la question « Les pirates » prise en exemple dans le tableau A3.2
pour illustrer ce niveau, les élèves doivent réaliser une addition puis une soustraction de fractions ayant
des dénominateurs différents. L’exercice invite les élèves à déterminer la part d’un troisième pirate dans le
partage d’un trésor après lui avoir fourni les deux fractions correspondant aux parts des deux premiers
A2.2.2 Niveau 2
En arithmétique, les élèves sont capables d’effectuer des opérations arithmétiques impliquant des nombres
décimaux, soit au niveau des données fournies, soit au niveau de la solution obtenue. Ils peuvent aussi
résoudre des problèmes arithmétiques courants en analysant un énoncé ou en prélevant des données
dans un tableau à double entrée. À ce niveau, les élèves sont également en mesure de compléter des
suites logiques impliquant des nombres décimaux ou des fractions. Pour répondre à la question « La cour
de l’école » prise en exemple dans le tableau A3.2 pour illustrer ce niveau, les élèves doivent définir le
nombre de groupes de 26 élèves qu’un maître peut constituer à partir d’un effectif de 136 élèves en
réalisant une division avec retenue au-dessus de la centaine à partir de nombres fournis dans l’énoncé.
Cette question est classée dans le sous-domaine de contenu « numération » et dans le processus cognitif
« appliquer », en raison du caractère routinier de la démarche à mobiliser pour des élèves en fin de
primaire. Pour répondre à la question « Le nombre de filles » prise en exemple dans le tableau A3.2 pour
illustrer ce niveau, les élèves doivent prélever des nombres pour les additionner à partir d’un tableau à
double entrée. Cette question est classée dans le sous-domaine de contenu « numération » et dans le
processus cognitif « appliquer », en raison du caractère routinier de la démarche à mobiliser pour des
élèves en fin de primaire.
En mesure, les élèves sont capables de lire l’heure sur une horloge à affichage numérique ou sur une
horloge à aiguilles. Ils peuvent réaliser des conversions d’unités de mesure en disposant ou non d’un tableau
de conversion. À ce niveau, ils sont également en mesure de résoudre des problèmes arithmétiques
impliquant des jours, des heures et des minutes ainsi que des longueurs. Pour répondre à la question
« Conversion de masse » prise en exemple dans le tableau A3.2 pour illustrer ce niveau, les élèves doivent
convertir 3000 grammes en kilogrammes à l’aide du tableau de conversion fourni. Cette question est
classée dans le sous-domaine de contenu « mesure » et dans le processus cognitif « appliquer ». Pour
répondre à la question « Conversion de volume » prise en exemple dans le tableau A3.2 pour illustrer ce
niveau, les élèves doivent convertir 15 hectolitres en litres à l’aide du tableau de conversion fourni. Cette
question est classée dans le sous-domaine de contenu « mesure » et dans le processus cognitif
« appliquer ». Pour répondre à la question « Le cosmonaute » prise en exemple dans le tableau A3.2
pour illustrer ce niveau, les élèves doivent calculer le temps passé dans l’espace par un astronaute à travers
des opérations arithmétiques et de conversion relatives à des heures et des jours. Cette question est
classée dans le sous-domaine de contenu « mesure » et dans le processus cognitif « raisonner » puisque
les élèves doivent trouver la démarche adéquate à appliquer à partir d’un énoncé écrit avant de réaliser
plusieurs étapes de calcul.
En géométrie, les élèves sont capables de reconnaître le nom de certains solides, des figures géométriques
de base et de certaines droites remarquables de ces figures (comme la diagonale ou la médiane). Pour
répondre à la question « Le rectangle ABCD » prise en exemple dans le tableau A3.2 pour illustrer ce
niveau, les élèves doivent connaître les caractéristiques d’une droite diagonale dans un rectangle. Cette
question est classée dans le sous-domaine de contenu « géométrie » et dans le processus cognitif
« connaître » puisque les élèves sont sollicités exclusivement sur des connaissances factuelles.
Tableau B3.1 : Pourcentage d’élèves selon le niveau de compétence atteint en langue – Début de scolarité
CONFEMEN - PASEC
Tableau B3.2 : Pourcentage d’élèves selon le niveau de compétence atteint en mathématiques – Début de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Bénin 28,0 3,1 38,5 3,6 25,1 2,9 8,4 1,7
Burkina Faso 9,9 1,9 30,9 3,3 40,9 2,5 18,3 2,7
Burundi 0,1 0,1 3,2 1,0 28,9 2,7 67,7 2,8
Cameroun 10,5 3,4 34,2 3,7 37,1 4,6 18,2 3,0
Congo 3,5 1,1 25,6 2,8 37,7 3,2 33,2 3,3
Côte d’Ivoire 17,5 2,8 48,7 3,3 24,2 2,1 9,6 1,8
Niger 38,7 3,5 33,5 2,4 17,2 2,3 10,6 1,8
Sénégal 12,6 2,2 25,1 3,0 32,2 3,5 30,1 3,8
Tchad 17,6 2,9 34,4 3,6 27,8 2,4 20,2 4,2
Togo 23,9 2,8 34,8 2,9 25,9 2,3 15,4 2,3
Moyenne 16,2 0,9 30,9 1,1 29,7 1,0 23,2 0,9
Tableau B3.3 : Relation entre les performances en langue et en mathématiques – Début de scolarité
Niveau élèves Niveau écoles
Corrélation Erreur type Corrélation Erreur type
Bénin 0,82 0,02 0,89 0,02
Burkina Faso 0,83 0,02 0,92 0,02
Burundi 0,68 0,05 0,85 0,08
Cameroun 0,87 0,02 0,95 0,02
Congo 0,76 0,02 0,87 0,02
Côte d’Ivoire 0,81 0,03 0,88 0,04
Niger 0,85 0,02 0,93 0,01
Sénégal 0,85 0,02 0,92 0,02
Tchad 0,72 0,02 0,82 0,04
Togo 0,85 0,02 0,95 0,01
Tableau B3.4 : Relation entre les performances en lecture et en mathématiques – Fin de scolarité
Niveau élèves Niveau écoles
Corrélation Erreur type Corrélation Erreur type
Bénin 0,86 0,01 0,96 0,01
Burkina Faso 0,84 0,01 0,95 0,01
Burundi 0,72 0,01 0,84 0,03
Cameroun 0,84 0,01 0,95 0,01
Congo 0,80 0,01 0,91 0,01
Côte d’Ivoire 0,80 0,01 0,93 0,01
Niger 0,80 0,02 0,93 0,01
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Tableau B3.5 : Pourcentage d’élèves selon le niveau de compétence atteint en lecture – Fin de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
CONFEMEN - PASEC
Tableau B3.6 : Pourcentage d’élèves selon le niveau de compétence atteint en mathématiques – Fin de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur
type
Bénin 24,6 1,8 35,6 1,7 29,0 2,0 10,8 1,9
Burkina Faso 12,6 1,4 28,5 1,3 36,9 1,4 21,9 1,5
Burundi 0,8 0,3 12,4 1,0 46,8 1,6 39,9 1,9
Cameroun 29,8 2,3 34,8 2,0 23,7 1,7 11,8 1,3
Congo 28,1 2,3 42,9 1,7 23,1 1,8 5,9 0,8
Côte d’Ivoire 28,7 1,8 44,4 1,5 23,7 1,5 3,1 0,5
Niger 68,4 2,3 24,0 1,7 6,3 0,9 1,4 0,4
Sénégal 14,7 1,6 26,5 1,9 29,7 2,1 29,1 2,8
Tchad 43,7 2,7 37,2 2,5 16,1 2,7 3,0 1,0
Togo 20,9 1,8 31,6 1,5 27,9 1,5 19,7 1,5
Moyenne 27,2 0,8 31,8 0,5 26,3 0,6 14,7 0,5
Tableau B3.7 : Lien entre les scores moyens nationaux de début et de fin de scolarité
Corrélation de rang
Langue-lecture 0,53
Mathématiques 0,62*
* Significatif à 10 %
Tableau B3.8 : Pourcentage d’élèves au niveau national selon le niveau de compétence atteint en langue – Début de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur
Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage
type type type type type
Zone Nord 12,0 4,5 36,1 5,3 32,7 4,5 10,4 3,5 8,8 3,6
Zone Ouest 7,5 3,9 19,3 3,8 28,0 4,5 17,4 4,1 27,8 5,6
Zone Centre 12,4 4,1 38,5 8,2 24,2 5,5 10,2 2,6 14,7 9,1
Zone Sud-Est 33,5 8,2 35,2 6,6 16,8 10,3 13,5 8,4 0,9 1,9
Zone Sud-Ouest 26,3 9,5 34,6 5,8 30,2 10,3 5,4 2,8 3,5 1,4
Moyenne nationale 13,9 2,7 29,3 3,0 27,9 3,3 12,5 2,0 16,4 3,2
Tableau B3.9 : Pourcentage d’élèves au niveau national selon le niveau de compétence atteint en mathématiques – Début de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Zone Nord 13,3 4,4 25,1 4,7 39,6 3,9 22,0 5,3
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Zone Ouest 6,5 2,8 18,4 4,1 30,9 4,5 44,2 7,0
Zone Centre 7,8 2,9 32,0 5,7 30,4 3,9 29,8 8,4
Zone Sud-Est 16,3 6,6 36,7 12,4 29,3 16,5 17,6 7,3
Zone Sud-Ouest 29,6 8,0 29,5 8,6 31,3 11,9 9,6 4,1
Moyenne nationale 12,6 2,2 25,1 3,0 32,2 3,5 30,1 3,8
143
144
Tableau B3.10 : Pourcentage d’élèves au niveau national selon le niveau de compétence atteint en lecture – Fin de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
CONFEMEN - PASEC
Tableau B3.11 : Pourcentage d’élèves au niveau national selon le niveau de compétence atteint en mathématiques – Fin de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Zone Nord 16,7 3,6 33,5 3,3 30,3 3,4 19,5 3,3
Zone Ouest 4,5 2,0 15,6 2,7 32,2 3,3 47,6 5,0
Zone Centre 11,0 2,7 32,3 4,6 33,9 3,1 22,8 5,7
Zone Sud-Est 43,1 7,2 43,0 10,4 12,1 8,9 1,8 3,2
Zone Sud-Ouest 33,7 5,6 34,9 3,4 22,9 5,2 8,5 2,9
Moyenne nationale 14,7 1,6 26,5 1,9 29,7 2,1 29,1 2,8
Tableau B3.12 : Écarts de performance en langue et en mathématiques entre les zones et le niveau national – Début de scolarité
Langue Mathématiques
Différence par rapport à la Différence par rapport à la
Erreur type Erreur type
moyenne nationale moyenne nationale
Zone Nord -17,5 13,6 -12,1 13,1
Zone Ouest 45,8*** 11,2 39,3*** 10,7
Zone Centre -10,2 21,0 0,7 16,1
Zone Sud-Est -60,8*** 14,7 -31,8** 15,4
Zone Sud-Ouest -59,6*** 16,8 -68,7*** 19,2
** Significatif à 5 % *** Significatif à 1 %
Tableau B3.13 : Écarts de performance en lecture et en mathématiques entre les zones et le niveau national – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Différence par rapport à la Différence par rapport à la moyenne
Erreur type Erreur type
moyenne nationale nationale
Zone Nord -21,2** 9,1 -22,0** 10,5
Zone Ouest 56,2*** 7,7 49,3*** 7,6
Zone Centre -19,1 12,2 -2,7 12,4
Zone Sud-Est -116,9*** 12,2 -103,3*** 17,7
Zone Sud-Ouest -61,1*** 17,5 -66,4*** 13,6
** Significatif à 5 % *** Significatif à 1 %
Tableau B3.14 : Ecarts de performance d’une zone par rapport au niveau national en lecture et en mathématiques – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Ecart par rapport à la Ecart par rapport à la
Erreur type Erreur type
moyenne nationale moyenne nationale
Dakar 72,8*** 18,0 61,3*** 19,1
Pikine-Guediawaye-Rufisque 73,2*** 14,0 67,2*** 12,7
Diourbel 17,4 17,2 32,5 21,5
Fatick -43,3** 19,7 -24,4 20,0
Kaffrine -58,9*** 12,5 -34,4*** 10,7
Kaolack -29,6 15,8 -16,4 15,9
Kolda -96,0*** 15,2 -91,3*** 15,6
Louga 1,8 9,1 8,9 9,5
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Tableau B4.1 : Pourcentage de filles par zone et écarts par rapport à la moyenne nationale – Début de scolarité
CONFEMEN - PASEC
Pourcentage de filles Erreur type Écart par rapport à la moyenne nationale Erreur type
Zone Nord 51,4 5,4 3,2 5,9
Zone Ouest 52,3 7,6 4,1 5,1
Zone Centre 38,7 5,6 -9,5* 5,5
Zone Sud-Est 56,2 2,4 8,0* 4,4
Zone Sud-Ouest 44,7 6,2 -3,5 5,9
Moyenne nationale 48,2 3,8 - -
* Significatif à 10 %
Tableau B4.2 : Pourcentage de filles par zone et écarts par rapport à la moyenne nationale – Fin de scolarité
Pourcentage de filles Erreur type Écart par rapport à la moyenne nationale Erreur type
Zone Nord 58,6 2,2 5,9** 2,4
Zone Ouest 55,5 2,0 2,8 1,8
Zone Centre 48,0 4,9 -4,8 3,9
Zone Sud-Est 46,0 9,4 -6,8 9,5
Zone Sud-Ouest 48,5 3,0 -4,3 2,8
Moyenne nationale 52,8 1,6 - -
** Significatif à 5 %
Tableau B4.3 : Performances moyennes des filles et des garçons en langue par zone – Début de scolarité
Écart entre filles et
Moyenne des filles Erreur type Moyenne des garçons Erreur type Erreur type
garçons
Zone Nord - - - - - -
Zone Ouest 543,2 25,0 - - - -
Zone Centre - - 506,7 33,1 - -
Zone Sud-Est - - - - - -
Zone Sud-Ouest - - - - - -
Moyenne nationale 497,7 12,0 505,8 11,8 -8,0 14,8
Tableau B4.4 : Performances moyennes des filles et des garçons en mathématiques par zone – Début de scolarité
Écart entre filles et
Moyenne des filles Erreur type Moyenne des garçons Erreur type Erreur type
garçons
Zone Nord - - - - - -
Zone Ouest 553,6 24,4 - - - -
Zone Centre - - 533,9 24,4 - -
Zone Sud-Est - - - - - -
Zone Sud-Ouest - - - - - -
Moyenne nationale 513,6 12,4 528,6 9,9 -15,0 14,1
Tableau B4.5 : Performances moyennes des filles et des garçons en lecture par zone – Fin de scolarité
Tableau B4.6 : Performances moyennes des filles et des garçons en mathématiques par zone – Fin de scolarité
Moyenne des filles Erreur type Moyenne des garçons Erreur type Écart entre filles et garçons Erreur type
Zone Nord 515,6 10,2 537,3 14,4 -21,7 13,5
Zone Ouest 589,6 9,6 603,6 12,5 -14,0* 7,9
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Tableau B4.7 : Pourcentage des élèves filles et garçons au-dessus et en dessous du seuil « suffisant » de compétence en langue – Début de scolarité
Filles Garçons Filles Garçons
CONFEMEN - PASEC
Tableau B4.8 : Pourcentage des élèves filles et garçons au-dessus et en dessous du seuil « suffisant » de compétence en mathématiques – Début de scolarité
Filles Garçons Filles Garçons
Pourcentage d'élèves Pourcentage Pourcentage
Pourcentage d'élèves en Erreur Erreur Erreur Erreur
en dessous ou au d'élèves au-dessus d'élèves au-
dessous ou au niveau du seuil type type type type
niveau du seuil du seuil dessus du seuil
Zone Nord 43,7 8,7 32,9 6,8 56,3 8,7 67,1 6,8
Zone Ouest 31,5 7,9 17,7 5,1 68,5 7,9 82,3 5,1
Zone Centre 40,4 6,7 39,5 9,1 59,6 6,7 60,5 9,1
Zone Sud-Est 58,7 5,8 45,8 26,1 41,3 5,8 54,2 26,1
Zone Sud-Ouest 62,0 11,2 56,8 13,9 38,0 11,2 43,2 13,9
Tableau B4.9 : Pourcentage d’élèves filles et garçons au-dessus et en dessous du seuil « suffisant » de compétence en lecture – Fin de scolarité
Filles Garçons Filles Garçons
Pourcentage
Pourcentage d'élèves en Pourcentage Pourcentage
d'élèves en Erreur Erreur Erreur
dessous ou au niveau du Erreur type d'élèves au-dessus d'élèves au-
dessous ou au type type type
seuil du seuil dessus du seuil
niveau du seuil
Zone Nord 21,8 4,5 15,4 4,2 78,2 4,5 84,6 4,2
Zone Ouest 4,5 1,6 5,3 2,3 95,5 1,6 94,7 2,3
Zone Centre 19,1 3,8 16,6 4,3 80,9 3,8 83,4 4,3
Zone Sud-Est 70,7 29,9 44,4 17,3 29,3 29,9 55,6 17,3
Zone Sud-Ouest 37,6 7,8 34,4 6,7 62,4 7,8 65,6 6,7
Tableau B4.10 : Pourcentage d’élèves filles et garçons au-dessus et en dessous du seuil « suffisant » de compétence en mathématiques – Fin de scolarité
Filles Garçons Filles Garçons
Pourcentage d'élèves en Erreur Pourcentage d'élèves en Erreur Pourcentage Erreur Pourcentage Erreur
dessous ou au niveau du type dessous ou au niveau du type d'élèves au-dessus type d'élèves au-dessus type
seuil seuil du seuil du seuil
Zone Nord 52,2 5,6 47,5 6,0 47,8 5,6 52,5 6,0
Zone Ouest 21,2 3,7 18,9 3,9 78,8 3,7 81,1 3,9
Zone Centre 52,8 5,0 34,5 7,5 47,2 5,0 65,5 7,5
Zone Sud-Est 89,9 20,8 82,8 8,8 10,1 20,8 17,2 8,8
Zone Sud-Ouest 70,9 6,3 66,4 6,0 29,1 6,3 33,6 6,0
Tableau B4.11 : Niveau moyen de l’indice socioéconomique de la famille de l’élève – Fin de scolarité
Niveau moyen Erreur type Écart par rapport à la moyenne nationale Erreur type
Zone Nord 55,2 0,9 0,1 0,9
Zone Ouest 57,9 0,7 2,7*** 0,6
Zone Centre 53,9 1,8 -1,2 1,5
Zone Sud-Est 55,7 10,7 0,6 10,5
Zone Sud-Ouest 50,1 1,8 -5,1*** 1,7
Moyenne nationale 55,1 0,6 - -
*** Significatif à 1 %
Tableau B4.12 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l'intensité du lien entre le niveau socioéconomique et les scores des élèves en lecture – Fin de
scolarité
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Lecture Mathématiques
Écart par rapport à l’effet au niveau national Erreur type Écart par rapport à l’effet au niveau national Erreur type
Zone Nord -1,8** 0,8 -1,5* 0,8
Zone Ouest -1,3* 0,7 -1,2* 0,6
Zone Centre -0,6 0,8 -0,4 0,9
Zone Sud-Est -4,6*** 1,1 -4,5*** 1,1
Zone Sud-Ouest 0,3 1,7 -0,8 1,5
* Significatif à 10 % *** Significatif à 1 %
149
150
Tableau B4.13 : Pourcentage d’élèves atypiques positifs en lecture et en mathématiques aux niveaux national et international – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
CONFEMEN - PASEC
Tableau B4.14 : Pourcentage d’élèves atypiques négatifs en lecture et en mathématiques aux niveaux national et international – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Pourcentage au Erreur Pourcentage au Pourcentage au Pourcentage au
Erreur type Erreur type Erreur type
niveau national type niveau international niveau national niveau international
Zone Nord 24,6 7,4 14,3 6,0 23,6 5,9 10,3 3,9
Zone Ouest 6,4 2,5 2,4 1,3 7,3 2,6 3,3 2,0
Zone Centre 14,7 5,2 8,6 5,2 12,0 4,6 3,3 2,8
Zone Sud-Est 85,4 16,8 74,4 29,9 87,4 14,7 58,6 42,4
Zone Sud-Ouest 13,3 16,9 4,9 8,8 25,3 20,5 6,6 10,8
Moyenne nationale 14,8 4,4 9,0 4,0 15,2 4,6 7,1 3,1
Tableau B4.15 : Pourcentage des élèves qui déclarent pratiquer la langue d’enseignement à la maison par zone, PASEC2014 – Début et fin de scolarité
Début de scolarité Fin de scolarité
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Zone Nord 4,7 2,3 75,4 2,8
Zone Ouest 31,1 4,6 89,0 2,6
Zone Centre 13,4 3,3 84,0 3,7
Zone Sud-Est 15,9 23,5 69,9 6,1
Zone Sud-Ouest 18,3 6,1 86,6 4,9
Moyenne nationale 20,2 2,6 84,6 1,7
Moyenne internationale 42,5 1,2 78,7 0,9
Tableau B4.16 : Performances des élèves selon la pratique de la langue d’enseignement à domicile par région scolaire – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Moyenne
Moyenne des Moyenne des
Moyenne des des élèves
élèves élèves
élèves déclarant Différence déclarant Différence
Erreur déclarant ne Erreur Erreur Erreur déclarant ne Erreur Erreur
parler la langue à des parler la des
type pas parler la type type type pas parler la type type
domicile moyennes langue à moyennes
langue à langue à
domicile
domicile domicile
Zone Nord 539,4 6,8 498,1 13,2 41,3*** 13,6 535,2 11,0 498,4 12,3 36,8** 15,5
Zone Ouest 611,8 10,6 - - 601,4 9,9 - - - -
Zone Centre 538,5 12,8 483,9 13,9 54,7*** 17,0 551,6 13,9 505,7 15,1 45,9*** 17,4
Zone Sud-Est 430,9 17,0 - - - - 436,4 29,1 - - - -
Zone Sud-Ouest 497,7 18,7 - - - - 489,5 13,1 - - - -
Moyenne nationale 559,2 6,9 502,1 10,6 57,1*** 10,5 555,5 7,0 510,2 9,3 45,3*** 9,8
Tableau B4.17 : Pourcentage d’élèves qui déclarent avoir fréquenté le préscolaire – Début et fin de scolarité
Zone Nord 15,1 4,0 -16,2*** 4,6 31,0 4,7 -12,7*** 4,8
Zone Ouest 40,0 5,9 8,6** 3,7 55,5 3,6 11,8*** 2,9
Zone Centre 28,6 6,1 -2,7 5,6 32,4 8,5 -11,4 7,4
Zone Sud-Est 30,8 24,8 -0,5 24,5 37,2 34,5 -6,5 34,1
Zone Sud-Ouest 28,9 3,7 -2,4 4,2 42,0 6,2 -1,7 5,7
Moyenne nationale 31,3 3,0 - - 43,7 2,5 - -
** Significatif à 5 % *** Significatif à 1 %
151
152
Tableau B4.18 : Performances des élèves en lecture et en mathématiques selon la fréquentation du préscolaire – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
CONFEMEN - PASEC
Tableau B4.19 : Pourcentage d’élèves ayant redoublé au moins une fois – Début et fin de scolarité
Début de scolarité Fin de scolarité
Pourcentage Écart par rapport à Écart par rapport à
Pourcentage d’élèves
d’élèves Erreur type la moyenne Erreur type Erreur type la moyenne Erreur type
redoublants
redoublants nationale nationale
Zone Nord 9,5 1,8 -0,3 2,0 34,7 2,5 -2,1 3,0
Zone Ouest 10,2 2,6 0,4 1,7 30,4 3,4 -6,4** 2,5
Zone Centre 10,6 2,1 0,8 2,1 41,9 6,2 5,1 5,4
Zone Sud-Est 9,1 4,2 -0,7 4,3 46,9 2,6 10,1*** 3,2
Zone Sud-Ouest 8,5 2,8 -1,3 2,5 45,1 7,4 8,3 6,7
Moyenne nationale 9,8 1,3 - - 36,8 2,2 - -
** Significatif à 5 % *** Significatif à 1 %
Tableau B4.20 : Performances des élèves en lecture et en mathématiques selon le redoublement – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Moyenne Différence Moyenne Moyenne Différence
Erreur Moyenne des Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur
des non- des des non- des des
type redoublants type type type type type
redoublants moyennes redoublants redoublants moyennes
Zone Nord 546,7 8,5 497,4 10,0 -49,3*** 8,5 541,2 13,5 498,8 9,2 -42,4*** 11,4
Zone Ouest 623,7 10,6 567,0 11,9 -56,7*** 9,2 614,1 9,7 559,3 12,0 -54,8*** 10,0
Zone Centre 559,3 13,4 488,5 9,7 -70,8*** 14,9 574,7 14,9 502,6 10,2 -72,1*** 16,2
Zone Sud-Est - - - - - - - - - - - -
Zone Sud-Ouest 522,3 24,3 448,3 7,9 -74,0*** 25,0 513,2 19,3 443,2 10,5 -70,0*** 25,8
Moyenne nationale 576,5 7,4 505,0 6,4 -71,4*** 7,1 573,3 7,5 505,2 6,9 -68,1*** 7,7
*** Significatif à 1 %
Tableau B4.21 : Pourcentage d’élèves ayant redoublé la 2e année au-dessus du seuil suffisant et à chaque niveau de compétence sous le seuil de compétences en langue
– Début de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Niveau 2 Au-dessus du seuil suffisant
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Moyenne nationale 23,1 9,5 38,9 9,1 27,5 7,7 10,5 3,8
Tableau B4.22 : Pourcentage d’élèves ayant redoublé la 2e année au-dessus du seuil suffisant et à chaque niveau de compétence sous le seuil de compétences en
mathématiques – Début de scolarité
Niveau <1 Niveau 1 Au-dessus du seuil suffisant
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Tableau B4.23 : Niveau moyen de l’indice d’équipement de la classe – Début et fin de scolarité
CONFEMEN - PASEC
Tableau B4.24 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l'intensité du lien entre l’indice d’équipement de la classe et les scores des élèves en lecture et en
mathématiques – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Écart par rapport à l’effet au Écart par rapport à l’effet au
Erreur type Erreur type
niveau national niveau national
Zone Nord 0,1 0,9 0,3 0,9
Zone Ouest -0,1 0,7 -0,1 0,6
Zone Centre -3,6*** 1,4 -3,5*** 1,3
Zone Sud-Est -5,0 3,6 -4,5 3,6
Zone Sud-Ouest 5,3* 2,8 4,0* 2,2
* Significatif à 10 % *** Significatif à 1 %
Tableau B4.25 : Pourcentage des élèves ayant un manuel de lecture ou de mathématiques en classe – Début et fin de scolarité
Début de scolarité Fin de scolarité
Langue Mathématiques Lecture Mathématiques
Pourcentage d’élèves Pourcentage d’élèves Pourcentage d’élèves Pourcentage d’élèves
Erreur Erreur Erreur Erreur
ayant un manuel en ayant un manuel en ayant un manuel en ayant un manuel en
type type type type
classe classe classe classe
Zone Nord 21,0 10,2 27,9 13,6 48,0 12,2 52,6 11,8
Zone Ouest 68,3 5,5 47,8 7,3 40,9 6,8 50,8 8,1
Zone Centre 92,1 6,1 36,8 10,8 70,6 7,5 67,0 7,8
Zone Sud-Est 23,9 55,4 12,4 34,7 5,5 8,8 10,5 13,1
Zone Sud-Ouest 57,6 14,8 23,1 10,8 18,7 10,3 44,5 11,4
Moyenne nationale 61,7 5,4 37,1 5,3 42,3 4,8 51,6 4,7
Moyenne internationale 35,4 1,9 39,5 1,7 36,4 1,3 41,9 1,5
Tableau B4.26 : Performances des élèves selon le nombre d’élèves par manuel de lecture et de mathématiques – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Moyenne
Moyenne Moyenne Moyenne
Différence des élèves Différence
des élèves Erreur des élèves Erreur Erreur des élèves Erreur Erreur Erreur
des ayant moins des
ayant un type ayant moins type type ayant un type type type
moyennes d’un moyennes
manuel d’un manuel manuel
manuel
Zone Nord 551,8 12,5 512,2 17,0 39,6 26,9 552,7 14,6 512,6 15,8 40,1 27,7
Zone Ouest 638,9 13,4 577,6 15,2 61,4*** 19,9 614,0 14,5 589,2 12,8 24,8 19,5
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Zone Centre 528,8 17,8 530,1 17,8 -1,3 26,9 546,7 18,4 535,2 15,5 11,5 24,7
Zone Sud-Est - - 438,0 18,4 - - - - 449,8 32,2 - -
Zone Sud-Ouest 497,6 11,5 486,2 25,1 11,4 29,0 521,2 14,2 449,0 13,1 72,1*** 19,1
Moyenne nationale 573,1 10,2 529,7 10,0 43,3*** 14,6 567,7 9,2 526,9 10,4 40,8*** 14,4
*** Significatif à 1 %
155
156
Tableau B4.27 : Répartition des élèves selon le niveau académique de l’enseignant par zone – Début et fin de scolarité
Début de scolarité Fin de scolarité
CONFEMEN - PASEC
Niveau primaire Niveau secondaire Niveau universitaire Niveau primaire Niveau secondaire Niveau universitaire
Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur
Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage
type type type type type type
Zone Nord 0,0 0,0 79,4 10,6 20,6 10,6 0,0 0,0 64,1 9,8 35,9 9,8
Zone Ouest 0,0 0,0 51,5 17,9 48,5 17,9 0,0 0,0 48,2 7,4 51,8 7,4
Zone Centre 0,0 0,0 53,7 14,1 46,3 14,1 0,0 0,0 38,9 7,4 61,1 7,4
Zone Sud-Est 0,0 0,0 79,0 31,1 21,0 31,1 0,0 0,0 21,7 28,0 78,3 28,0
Zone Sud-Ouest 0,0 0,0 59,7 15,9 40,3 15,9 0,0 0,0 76,8 10,7 23,2 10,7
Moyenne nationale 0,0 0,0 59,2 8,9 40,8 8,9 0,0 0,0 52,8 4,8 47,2 4,8
Moyenne internationale 0,2 0,1 76,6 1,9 23,2 1,9 0,4 0,2 61,1 1,2 38,5 1,2
Tableau B4.28 : Répartition des élèves selon la durée de la formation professionnelle de l’enseignant par zone – Début de scolarité
Aucune formation Moins de six mois Un an Deux ans et plus
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Zone Nord 0,0 0,0 58,9 15,2 26,3 10,6 14,8 12,5
Zone Ouest 6,6 4,9 14,3 9,4 68,9 12,8 10,2 7,1
Zone Centre 15,9 11,9 27,5 12,6 56,6 13,1 0,0 0,0
Zone Sud-Est 0,0 0,0 81,3 37,3 18,7 37,3 0,0 0,0
Zone Sud-Ouest 0,0 0,0 28,1 13,5 71,9 13,5 0,0 0,0
Moyenne nationale 5,9 3,4 29,6 6,4 58,0 7,2 6,5 3,7
Moyenne internationale 21,5 1,3 18,3 1,9 23,8 2,0 36,3 1,8
Tableau B4.29 : Répartition des élèves selon la durée de la formation professionnelle de l’enseignant par zone – Fin de scolarité
Aucune formation Moins de six mois Un an Deux ans et plus
Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type Pourcentage Erreur type
Zone Nord 0,0 0,0 31,0 8,3 63,4 10,4 5,5 5,5
Zone Ouest 3,9 2,5 28,9 8,4 55,3 8,2 11,9 4,4
Zone Centre 12,5 8,8 24,2 10,1 63,3 11,2 0,0 0,0
Zone Sud-Est 0,0 0,0 72,6 34,9 27,4 34,9 0,0 0,0
Zone Sud-Ouest 0,0 0,0 38,9 13,7 57,8 14,1 3,3 3,3
Moyenne nationale 4,2 2,3 31,9 5,0 57,5 5,1 6,3 2,2
Moyenne internationale 10,2 0,7 16,6 0,9 31,0 1,2 42,2 1,1
Tableau B4.30 : Pourcentage d’élèves qui fréquentent une école en milieu rural – Début et fin de scolarité
Début de scolarité Fin de scolarité
Pourcentage d’élèves Écart par rapport à Pourcentage d’élèves
Erreur Erreur Écart par rapport à la
fréquentant une école la moyenne fréquentant une école en Erreur type Erreur type
type type moyenne nationale
en milieu rural nationale milieu rural
Zone Nord 61,0 12,5 18,5 12,3 58,1 8,7 14,0* 8,4
Zone Ouest 29,7 10,4 -12,8* 7,5 24,8 4,6 -19,3*** 4,4
Zone Centre 45,3 14,2 2,8 12,8 56,3 11,8 12,2 10,4
Zone Sud-Est 33,8 66,3 -8,7 65,2 39,9 60,2 -4,3 59,1
Zone Sud-Ouest 54,3 15,1 11,8 13,6 63,2 17,4 19,0 15,5
Moyenne nationale 42,5 6,4 - - 44,1 4,2 - -
* Significatif à 10 % *** Significatif à 1 %
Tableau B4.31 : Performances des élèves selon le milieu d’implantation de l’école fréquentée – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Moyenne des Moyenne des Différence Moyenne des Moyenne des Différence
Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur
élèves du élèves du des élèves du élèves du des
type type type type type type
milieu rural milieu urbain moyennes milieu rural milieu urbain moyennes
Zone Nord 505,6 9,6 556,9 15,5 51,3*** 19,3 509,5 9,2 545,5 23,5 36,1 26,8
Zone Ouest 566,2 8,5 617,2 13,5 51,0*** 16,2 557,5 7,6 608,5 12,3 51,0*** 14,8
Zone Centre 497,5 9,9 570,2 15,7 72,7*** 20,5 514,0 9,8 582,3 18,6 68,3*** 22,5
Zone Sud-Est 438,8 20,5 - - - - 459,7 21,9 - - - -
Zone Sud-Ouest 460,1 12,7 - - - - 459,3 13,5 - - - -
Moyenne nationale 503,2 5,9 584,0 12,2 80,8*** 14,5 506,9 5,6 577,9 12,2 70,9*** 14,3
*** Significatif à 1 %
157
158
CONFEMEN - PASEC
Tableau B4.32 : Répartition des élèves en fonction du type d’école fréquentée – Début et fin de scolarité
Début de scolarité Fin de scolarité
L’élève est dans une L’élève est dans une L’élève est dans une L’élève est dans une L’élève est dans une L’élève est dans une
école communautaire école publique école privée école communautaire école publique école privée
Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur Erreur
Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage Pourcentage
type type type type type type
Zone Nord 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0
Zone Ouest 0,0 0,0 71,2 6,0 28,8 6,0 2,1 2,1 66,5 5,2 31,4 5,7
Zone Centre 0,0 0,0 84,1 11,9 15,9 11,9 2,6 2,6 85,4 8,9 12,0 8,7
Zone Sud-Est 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0
Zone Sud-Ouest 7,4 1,7 92,6 1,7 0,0 0,0 2,7 2,8 97,3 2,8 0,0 0,0
Moyenne nationale 1,4 0,1 83,7 3,8 14,9 3,8 1,9 1,1 82,6 3,1 15,5 3,1
Moyenne internationale 2,8 0,4 80,4 1,2 16,7 1,0 1,9 0,2 82,4 0,6 15,6 0,6
Tableau B4.33 : Performances des élèves en fonction du type d’école fréquentée (publique ou privée) – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Moyenne Moyenne des Moyenne
Moyenne des Différence Différence
Erreur des élèves Erreur Erreur élèves dans Erreur des élèves Erreur Erreur
élèves dans une des des
type dans une type type une école type dans une type type
école publique moyennes moyennes
école privée publique école privée
Zone Nord 527,1 7,6 - - - - 524,6 10,1 - - - -
Zone Ouest 584,2 12,5 650,9 13,9 66,7*** 18,3 578,1 11,7 636,3 13,2 58,2*** 17,3
Zone Centre 518,6 11,6 - - - - 531,0 11,2 - - - -
Zone Sud-Est 431,4 12,1 - - - - 443,3 18,8 - - - -
Zone Sud-Ouest 485,0 18,2 - - - - 478,5 12,9 - - - -
Moyenne nationale 530,4 6,4 645,1 12,8 114,6*** 14,3 529,8 6,2 636,9 11,4 107,1*** 13,1
*** Significatif à 1 %
Tableau B4.34 : Performances des élèves en fonction du type d’école fréquentée (publique ou communautaire) – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Moyenne des Moyenne des Moyenne des Moyenne des
Différence Différence
élèves dans Erreur élèves dans une Erreur Erreur élèves dans Erreur élèves dans une Erreur Erreur
des des
une école type école type type une école type école type type
moyennes moyennes
publique communautaire publique communautaire
Zone Nord 527,1 7,6 - - - - 524,6 10,1 - - - -
Zone Ouest 584,2 12,5 - - - - 578,1 11,7 - - - -
Zone Centre 518,6 11,6 - - - - 531,0 11,2 - - - -
Zone Sud-Est 431,4 12,1 - - - - 443,3 18,8 - - - -
Zone Sud-Ouest 485,0 18,2 - - - - 478,5 12,9 - - - -
Moyenne nationale 530,4 6,4 - - - - 529,8 6,2 - - - -
Tableau B4.35 : Performances des élèves en fonction du type d’école fréquentée (communautaire ou privée) – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Moyenne des Moyenne Moyenne des Moyenne des
Différence Différence
élèves dans une Erreur des élèves Erreur Erreur élèves dans une Erreur élèves dans Erreur Erreur
des des
école type dans une type type école type une école type type
moyennes moyennes
communautaire école privée communautaire privée
Zone Nord - - - - - - - - - - - -
Zone Ouest - - 650,9 13,9 - - - - 636,3 13,2 - -
Zone Centre - - - - - - - - - - - -
Zone Sud-Est - - - - - - - - - - - -
Zone Sud-Ouest - - - - - - - - - - - -
Moyenne nationale - - 645,1 12,8 - - - - 636,9 11,4 - -
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Tableau B4.36 : Nombre moyen de jours de retard par rapport à la date de la rentrée officielle selon le type d’école – Fin de scolarité
Pourcentage Erreur type
Ecole publique -5,9 4,8
Ecole privée -21,8 1,2
159
160
Tableau B4.37 : Niveau moyen de l’indice d’infrastructure de l’école – Début et fin de scolarité
Tableau B4.38 : Différence, entre les zones et le niveau national, de l'intensité du lien entre l’indice d’infrastructure de l’école et les scores des élèves en lecture et en
mathématiques – Fin de scolarité
Lecture Mathématiques
Écart par rapport à l’effet au Écart par rapport au niveau
Erreur type Erreur type
niveau national national
Zone Nord -0,3 2,3 0,3 2,2
Zone Ouest -3,0 2,0 -2,8 2,0
Zone Centre -0,4 1,0 -0,2 1,2
Zone Sud-Est -2,6 5,8 -3,0 6,7
Zone Sud-Ouest -2,8 2,2 -3,0* 1,8
* Significatif à 10 %
Tableau B4.39 : Pourcentage d’élèves bénéficiant d’un type particulier de biens en fonction des niveaux de l’indice d’équipement de la classe – Fin de scolarité
Faible Relativement faible Relativement élevé Élevé
Un manuel par élève en français 0,0 32,0 46,0 94,0
Un manuel pour deux élèves en français 9,0 16,0 30,0 6,0
Un manuel pour trois élèves en français 12,0 24,0 17,0 1,0
Un manuel pour quatre élèves en français 10,0 5,0 3,0 0,0
Un manuel pour plus de quatre élèves en français 19,0 9,0 4,0 0,0
Aucun manuel en français 51,0 14,0 0,0 0,0
Un manuel par élève en mathématiques 0,0 38,0 76,0 95,0
Un manuel pour deux élèves en mathématiques 4,0 12,0 13,0 5,0
Un manuel pour trois élèves en mathématiques 12,0 17,0 7,0 0,0
Un manuel pour quatre élèves en mathématiques 5,0 6,0 3,0 0,0
Un manuel pour plus de quatre élèves en mathématiques 25,0 10,0 1,0 0,0
Aucun manuel en mathématiques 54,0 17,0 0,0 0,0
Manuel de français pour le maître 95,0 100,0 100,0 100,0
Manuel de mathématique pour le maître 97,0 93,0 100,0 100,0
Guide pédagogique de français pour le maître 71,0 96,0 98,0 100,0
Guide pédagogique de mathématiques pour le maître 65,0 93,0 92,0 100,0
Programme de français pour le maître 64,0 71,0 96,0 100,0
Programme de mathématiques pour le maître 65,0 72,0 96,0 100,0
Un tableau 89,0 100,0 100,0 100,0
Des craies 100,0 100,0 100,0 100,0
Une règle pour tableau 76,0 89,0 94,0 98,0
Une équerre pour tableau 99,0 95,0 100,0 94,0
Un compas pour tableau 85,0 87,0 91,0 100,0
Un dictionnaire 34,0 55,0 76,0 98,0
Une carte du monde ou un globe 20,0 51,0 59,0 93,0
Une carte de l'Afrique 13,0 45,0 50,0 98,0
PASEC2014 - SÉNÉGAL
Tableau B4.40 : Pourcentage d’élèves bénéficiant d’un type particulier de biens en fonction des niveaux de l’indice d’équipement de l’école – Fin de scolarité
Faible Relativement Relativement Élevé
CONFEMEN - PASEC
faible élevé
Plus de 75 % des salles de classe de l'école sont considérées comme fonctionnelles par le directeur 64,0 91,0 99,0 98,0
Un bureau séparé pour le directeur 44,0 81,0 97,0 100,0
Un secrétariat 0,0 0,0 0,0 31,0
Un lieu de stockage du matériel 26,0 62,0 68,0 95,0
Une salle de maîtres 0,0 1,0 1,0 19,0
Une cour de récréation 97,0 95,0 96,0 100,0
Un terrain de sport 29,0 27,0 24,0 68,0
Une clôture qui entoure l'école 33,0 74,0 82,0 100,0
Une boîte à pharmacie 16,0 36,0 47,0 82,0
Un ou des logements pour les maîtres 12,0 22,0 23,0 22,0
L'eau courante 38,0 63,0 88,0 95,0
Une source d'eau potable autre que l'eau courante 49,0 33,0 35,0 35,0
L'électricité 15,0 58,0 79,0 95,0
Pas de toilettes avec chasse d'eau ni latrines 4,0 1,0 0,0 0,0
Pas de toilettes avec chasse d'eau mais latrines 85,0 84,0 86,0 50,0
Toilettes avec chasse d'eau et latrines 11,0 15,0 14,0 50,0
Annexe B5. Données du chapitre 5
À venir en 2016 :
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif béninois : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif burkinabè : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif burundais : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif camerounais : Compétences et facteurs de réussite au
primaire. PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif ivoirien : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif nigérien : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif tchadien : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2016). PASEC2014 – Performances du système éducatif togolais : Compétences et facteurs de réussite au primaire.
PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2004). Le redoublement : pratiques et conséquences dans l’enseignement primaire au Sénégal. PASEC, CONFEMEN,
Dakar.
PASEC (2004). Recrutement et formation des enseignants au Togo : quelles priorités ? PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (2004). Enseignants contractuels et qualité de l’école fondamentale au Mali : quels enseignements ? PASEC, CONFEMEN,
Dakar.
PASEC (2003). Les programmes de formation initiale des maîtres et la double vacation en Guinée. PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (1999). Les facteurs de l’efficacité dans l’enseignement primaire : les résultats du programme PASEC sur neuf pays d’Afrique
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PASEC (1999). Évaluation des niveaux de performance des élèves de 10e et 7e pour une contribution à l’amélioration de la
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PASEC (1998). L’enseignement primaire au Burkina Faso : investigations et diagnostics pour l’amélioration de la qualité du système
éducatif. PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (1998). L’enseignement primaire au Cameroun : investigations et diagnostics pour l’amélioration de la qualité du système
éducatif. PASEC, CONFEMEN, Dakar.
PASEC (1998). L’enseignement primaire en Côte d’Ivoire : investigations et diagnostics pour l’amélioration de la qualité du système
éducatif. PASEC, CONFEMEN, Dakar