L'examen Ophtalmologique

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L’examen ophtalmologique

Dr M. KEBBABI

Complet, bilatéral et symétrique, Ciblé par la symptomatologie du patient.

Comportera:

• L’interrogatoire

• L’examen clinique

• Examens complémentaires.

Interrogatoire
• Age ,sexe et profession

• Antécédents personnels ophtalmologiques (décollement de rétine, laser, myopie,


hypermétropie…) et généraux (diabète, HTA…)

• Antécédents familiaux (glaucome…)

• Motif de consultation : plaintes banales ; anomalies visuelles ; troubles


morphologiques ;

• Phosphènes :Sensation de voir une lumière ou l'apparition de taches dans le champ


visuel.

;Myodésopsies ;Métamorphopsies ;Métamorphopsies

• Circonstances de survenue (traumatisme, prise médicamenteuse…)

• Mode d’apparition (brutal, progressif)

• Date de début

• Caractère uni ou bilatéral des symptômes.

Examen clinique

• Réfraction objective : refractomètre automatique

• Mesure subjective de l’acuité visuelle : s’apprécie en interposant si besoin des verres


d’essais adaptés à la réfraction objective.

La mesure est faite de loin (à 5m) puis de prés (à 30cm).

L’acuité visuelle de loin est mesurée avec l’échelle de Monoyer qui présente des lettres de
taille décroissante.
La plus petite ligne lue correspond à l’acuité visuelle du patient.

Pour les illettrés et les enfants: échelle des E de Snellen ou des dessins de Rossano.

*De loin, l’acuité se chiffre en dixième : de 10/10e à 1/20e.

*De prés, on utilise l’echelle de Parinaud.

L’acuité de prés est chiffrée de Parinaud 2 à Parinaud 14.

-Normalement l’acuité est de 10/10e, Parinaud 2.

Si cette acuité est obtenue sans correction on parle d’emmétropie,

s’il est nécessaire d’ajouter des verres, on parle d’amétropie.

• Examen des annexes :


-sourcils,
-paupières ,
-appareil lacrymal
• Examen de l’orbite (exophtalmie), étude des
mouvements oculaires (paralysie oculomotrice
, strabisme)

• Examen du globe oculaire : à la lampe à fente


(LAF) ou biomicroscope.

*On examine successivement d’avant en arrière :

-la conjonctive

-la cornée : on recherche après instillation d’une goutte de fluorescéine : une kératite,
ulcération, abcès, signe de Seidel (lavage de la fluorescéine par l’humeur aqueuse lors de
plaie de cornée transfixiante).

• La chambre antérieure ; physiologiquement celle-ci est optiquement vide (il n’existe


pas de cellules inflammatoires, de protéines, de sang en son sein) et profonde.

On recherche :

-un effet Tyndall : diffusion de la lumière quand on éclaire, par la lumière de la LAF , les
particules (cellules ou protéines) anormalement présentes dans la chambre antérieure en
suspension dans l’humeur aqueuse. Il témoigne d’une inflammation.

-un hypopion (collection de pus en chambre antérieure)

-un hyphéma (dépôt de sang en CA)


-un hypopion (collection de pus en chambre antérieure)

-un hyphéma (dépôt de sang en CA)

-l’iris :

-néovaisseaux iriens (rubéose irienne) témoignant d’une ischémie rétinienne ;

-synéchies (adhérences anormales entre l’iris et le cristallin ou la cornée) visibles lors des
uvéites antérieures.

-la pupille et sa motilité avec l’étude des reflexes photomoteurs direct et consensuel.

-le cristallin : on note sa transparence et sa position.

-le Tonus oculaire (TO) : mesuré systématiquement à partir de 40 ans (dépistage du


glaucome chronique).

Il est mesuré par aplanation . Sa valeur normale est <21mmHg.

gonioscopie

-la rétine et le vitré : examinés au fond d’œil (FO) après dilation pupillaire par des
mydriatiques (Mydriaticum*, Atropine*, Néosynéphrine*).

Le Fo se fait soit à l’aide d’un ophtalmoscope direct, soit par ophtalmoscopie indirecte par
interposition dune lentille entre la lampe à fente et l’œil du patient.

Cette lentille peut être soit un verre contact (placé sur la cornée) : c’est le verre à 3 miroirs,
soit une lentille non contact (à distance de l’œil) :c’est la
lentille de Volk*.

Le vitré apparait clair et transparent. La présence de


cellules inflammatoires (hyalite) ou de sang (hémorragie
intra-vitréenne) est pathologique.

• L’étude de la rétine comprend une analyse : de la


papille (partie antérieure du nerf optique), de la
macula (point de fixation), des vaisseaux, de la
rétine.

Examens complémentaires
Explorations fonctionnelles

• Le champ visuel (CV) :étudie le nerf optique, la rétine et les voies optiques. Il en
existe plusieurs types, les principaux sont la périmétrie automatisée et la périmétrie
manuelle. Le CV met e évidence des scotomes caractéristiques d’une pathologie.
• L’électrorétinogramme (ERG) :enregistre la réponse électrique de la rétine soumise à
une intensité lumineuse. Il n’est altéré qu’en cas d’atteinte diffuse de la rétine.

• L’électrooculogramme (EOG) : étudie les réponses électriques obtenues au cours des


mouvements oculaires. Détecte des anomalies de l’épithélium pigmentaire (couche
la plus externe de la rétine).

• Les potentiels évoqués visuels (PEV) : étudient l’intégrité de la voie optique en


recueillant des potentiels au niveau du cortex visuel après stimulation lumineuse de
la rétine.

• La vison des couleurs : dépiste des dyschromatopsies.

Explorations anatomiques

• Echographie oculaire : permet de mesurer la longueur axiale de l’œil (mode A) ainsi


qu’une analyse morphologique de toute les structures de l’œil (mode B).

• Angiographie : étudie la vascularisation rétinienne après injection d’un colorant.

• OCT (tomographie en cohérence optique) : étudie l’épaisseur de la rétine,


l’excavation du nerf optique.

• TDM orbitaire : pour mesurer une exophtalmie, en cas de suspicion de corps


étranger intra oculaire.

• IRM orbitaire : étude du nerf optique

Conclusion

• L’ophtalmologie est devenue un Domène de plus en plus hautement technologique

• L’examen clinique constitue une étape très importante dans la démarche


diagnostique et étiologique

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