Cours Choix D Invest Et Financement
Cours Choix D Invest Et Financement
Cours Choix D Invest Et Financement
REMARQUES
a- Tous les flux doivent être pris en considération lors de décaissement effectif car l’investissement
peut être fixé sur une seule ou sur plusieurs périodes selon la nature ou la durée de vie du projet
b- Toutes les dépenses sont calculées pour le montant hors taxe
c- la valeur de revente (valeur résiduelle) représente le prix de cession d’une immobilisation net
d’impôt qui s’ajoute à la recette supplémentaire générée par l’investissement à la fin de la
période d’utilisation
d- BFR peut être calculé en fonction du chiffre d’affaires BFR= k x (chiffre d’affaires HT/ 360)
avec k le nombre de jours du chiffre d’affaires ou ∆BFR= (∆ stocks +∆ créances clients) - ∆
dettes fournisseurs
b- les flux de trésorerie générés par le projet
Les flux nets de trésorerie correspondent à la différence entre l’encaissement effectif (recettes
d’exploitation) et le décaissement effectif (dépenses d’exploitation) générés strictement par le projet
sans mesurer le résultat de l’ensemble de l’activité de l’entreprise c’est ce qui caractérise la rentabilité
économique du projet. Tout investissement induit des flux positifs et des flux négatifs:
Les Flux positifs sont constitués par :
Les produits d’exploitation encaissés (Les recettes d’exploitation supplémentaires)
Le prix de cession éventuel de l’équipement (la valeur résiduelle)
la récupération de BFR
l’économie d’impôt calculée sur la réduction des charges et sur Amortissements
Les Flux négatifs sont constitués par :
Les charges décaissées (frais de fonctionnement, d’entretien, de maintenance, les dépenses
nouvelles en charges de personnel…)
Les charges calculées (dotations aux amortissements de l’investissement acquis ou produit)
un nouvel impôt calculé sur l’accroissement de bénéfice réalisé.
la constitution de BFR
La capacité d’autofinancement
Les recettes nettes d’exploitation (après impôt) générées par l’investissement pendant sa durée de vie
s’appellent les cash-flows ou bien la capacité d’autofinancement (C.A.F)
Les cash-flows forment les flux monétaires positifs et négatifs générés par le projet
d’investissement, c’est la différence entre les entrées de fonds et des sorties de fonds
Les cash-flows Nets selon la méthode comptable
CFN = Produits encaissables - Charges décaissées
Soit EBE (excédent brut d’exploitation) = produits d’exploitation – charges d’exploitation (ou bien
CFB : les cash-flows bruts)
DAM = dotations aux amortissements
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Cours : choix d’investissement et de financement
EXEMPLE 1
La société ABC envisage de lancer deux projets d’investissement dont les caractéristiques sont comme suit :
Projets Equipement A Equipement B
Coût d’investissement 3.000 DT 4.000 DT
Chiffre d’affaires supplémentaire par an 5.000 DT 6.000 DT (2premières années) et
5.500 DT (les 3années suivantes)
Charges supplémentaires annuelles 3.000 DT 3.500 DT
(hors amortissement)
Impôt sur les sociétés 50% 50%
1- calculer la CFN de chaque projet sachant que le taux d’amortissement linéaire est de 20%, la
période de chaque projet est de 5ans et on néglige l’impôt sur la cession d’immobilisation
2- Calculer la CFN du projet A selon la méthode soustractive
CORRECTION Projet A Projet B
Cash-flows (CAF) 1300(par an) 1650 (2 premières années) et 1400(3 années suivantes)
Cash-flows Nets = Résultat net (après impôt) + dotations aux amortissements + ∆ BFR
EXEMPLE 2
Une entreprise compte investir dans le projet suivant :
Prix du terrain 50.000 D
Construction d’usine 100.000 D
Equipements industriels 150.000 D
chiffre d’affaires prévisionnel 200.000 D (1ère et 2 ème année) 250.000 D (3ème et 4ème année)
225.000 (5ème et 6 ème année)
BFR est égale à 45 jours du Chiffre d’affaires
Durée du projet 6 ans
TAF
1. Calculer le coût d’investissement
2. Déterminer la récupération du BFR, ∆BFR et la récupération du BFR en fin de période
Correction
1. le coût d’investissement = 325000 D
2. Calcul des BFR, ∆BFR et la récupération du BFR en fin de période
Encaissements 0 1 2 3 4 5 6
Recettes 200.000 200.000 250.000 250.000 225.000 225.000
EXEMPLE 3
1. On vous demande de déterminer les CFN d’un projet selon la méthode des flux dont les
caractéristiques sont comme suit :
PROJET A
Investissement initial 20.000
Recettes d’exploitation en DT 10.000
Dépenses d’exploitation hors Amortissement 5.000
Durée de vie 4 ans
Taux d’imposition 35%
2. On vous demande de déterminer les CFN d’un projet selon la méthode comptable utiliser la
méthode additive et soustractive de la CAF
CORRECTION
La méthode d’encaissement et décaissement (méthode des flux)
Année 0 1-3 4
Encaissement
Recettes D’exploitation 10.000 10.000
E/I/Dépenses (sauf amortissement) 1.750 1.750
E/I/amortissement 1750 1750
Total Encaissement 0 13.500 13.500
Décaissement
Investissement initial 20.000
Perte /I/ recettes 3.500 3.500
Dépenses d’exploitation 5.000 5.000
Total décaissement 20.000 8.500 8.500
CFN -20.000 5.000 5.000
TAF Calcul des CFN selon la méthode comptable la méthode soustractive et additive de la
Capacité d’autofinancement
EXEMPLE 4
Le projet d’investissement de la société ABC consiste d’acquérir un matériel de 1.000 D avec un
BFR initial de 100 D (sans augmentation ni Récupérable enfin de période de BFR)
La durée de vie du projet est de 5 ans
La Valeur Résiduelle nette d’impôt du matériel est estimée à 10 au terme de la période
Le taux d’imposition est de 35%
Les prévisions d’exploitation sont données comme suit :
Périodes 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 800 1200 1800 1500 1300
Charges variables 300 530 700 560 510
Charges fixes hors amortissements 300 300 400 400 500
TAF
1. Calculer le coût d’investissement
2. Calculer la CFN (méthode des flux)
3. Calculer la CFN (méthode comptable)
CORRECTION
Périodes 0 1 2 3 4 5
Cash-flows nets -1100 200 310.5 525 421 368,5
EXEMPLE 5
On vous fournit les données suivantes relatives à l’investissement du projet A
Eléments PROJET A
Investissement initial 10.000
Recettes d’exploitation en DT 5.000
Dépenses d’exploitation hors Amortissement 2.000
Durée de vie 4 ans
Taux d’imposition 35%
On vous demande de calculer les CFN selon la méthode comptable de deux manières (additive et
soustractive)
CORRECTION
Méthode additive Méthode soustractive
CFN 2825 2825
CORRECTION
Calcul de chiffre d’affaires additionnel : 112.000 – 108.000 = 4.000 (encaissement)
*Impôt/ augmentation des recettes = 35% x 4.000 = 1.400 (décaissement)
Calcul des coûts :
*Les Coûts variables : Coûts variables (AM) = 50% x 108.000 = 54.000
Coûts variables (NM) = 46% x 112.000 = 51.520
∆ Coûts (économie sur coûts) = 2.480 (encaissement)
*Perte /Impôt/ réduction des coûts (perte d’impôt sur réduction des coûts) = 2.480 x 35% = 868 il
s’agit d’un (décaissement)
*Les coûts fixes sont constants : la ∆ des Coûts fixes est nulle
Calcul de l’amortissement additionnel
Amortissement (NM) : 45.000 / 5 = 9.000
Amortissement (AM) : 42.000 / 7 = 6.000
* Amortissement additionnel = 3.000
*E/I/Amortissement (économie d’impôt sur l’amortissement) = 3.000 x 35% = 1.050 (encaissement)
Résultat de cession
VCN = VO - ∑ Amort = 42.000 – (42.000 /7 X 2) = 30.000
Prix de cession – VCN = 35.000 – 30.000 = 5.000 (+ value sur cession d’immobilisation)
*P/I/ + value de cession = 5.000 x 35% = 1.750 (décaissement à la date de remplacement)
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Cours : choix d’investissement et de financement
0 1-4 5
Chiffre d’affaires additionnel - 4.000 4.000
Economie sur coûts - 2.480 2.480
Prix de cession AM 35.000 - -
VR(NM) - - 3.000
E/I/Amortissements 1.050 1.050
Récupération BFR 1.000
Devant un multiple choix de projets le gestionnaire devrait décider sur la base de l’intérêt que porte
l’investissement à l’entreprise en matière de rentabilité et selon certains critères dont on cite :
Le délai de récupération (DR)
Le taux de rendement comptable (TRC)
La valeur actuelle nette (VAN)
Le taux de rentabilité interne (TRI)
L’indice de rentabilité (IR)
SECTION I/ LES METHODES D’EVALUATION
1- LES METHODES TRADITIONNELLES
1-1 / LE DELAI DE RECUPERATION (DR)
Le délai de récupération correspond à la durée nécessaire, exprimée en nombre d’année, qui permet
de restituer le coût d’investissement initial à partir des CFN générés par le projet.
Comment déterminer le DR ? On calcul le montant cumulé des CFN actualisés qui correspond à la
valeur de l’investissement initial
EXEMPLE 1 / un investissement de 50.000 D génère des flux annuels de 17.500 pendant 5 ans
sachant que la durée estimée par l’entreprise est de 3ans et le taux d’actualisation est de 10% calculer
la durée de récupération ? Doit-on accepter le projet ?
1 2 3 4 5
CFN annuels 17.500 17.500 17.500 17.500 17.500
CFN actualisés 15.909,090 14.462,809 13.148,609 11.953,551 10.809,565
Cumul CFN actualisés 15.909,090 30.371,889 43.519,908 55.473,459 66.343,024
DR = 3 ans 6mois et 16 jours cette durée est supérieure à la durée estimée ce projet devrait être rejeté
Limites de la méthode
La durée estimée est basée sur des fondements subjectifs des dirigeants et selon leurs
appréciations sur le risque du projet
Ce critère ne tient pas compte de la valeur de l’argent, une somme d’argent reçue dans un an
n’est pas équivalente à la même somme reçue après deux ans (CFN ne sont pas actualisés)
Le critère de DR ne tient pas compte des CFN après la récupération ce qui peut biaiser une
décision d’investissement stratégique dont la période de démarrage est très longue
Règle de décision
Pour deux projets indépendants on accepte le projet dont le DR est inférieure au délai critique
fixé par l’entreprise (ou le DR estimé)
Pour deux projets mutuellement exclusifs on accepte le projet dont le DR est le plus court à
Condition qu’il soit inférieur ou égal au délai fixé par les dirigeants
EXEMPLE 2
Déterminer selon le critère DR quel projet à retenir en justifiant votre choix
Projet A Projet B
Investissement initial -20.000 -20.000
CFN1 10.000 4.000
CFN2 6.000 6.000
CFN3 4.000 10.000
CFN4 5.000 1.000
CORRECTION
Les deux projets ont le même DR (3ans)
Le projet A (20.000 = 10.000 + 6.000 +4.000) après 3ans on récupère le montant initial du projet A
Le projet B (20.000 = 4.000+ 6.000+10.000) après 3ans on récupère le montant initial du projet B
Le projet A est préférable au projet B pour les raisons suivantes
Les CFN du projet A sont plus importants que ceux du projet B au début de période
Les CFN du projet A après la période de récupération sont plus importants que ceux du B
CFN4 (A) = 5.000 CFN4 (B) = 1.000
1-2 / LE TAUX DE RENDEMENT COMPTABLE (TRC)
Il exprime le rapport en % entre le bénéfice annuel moyen net d’impôt et le montant de
l’investissement initial.
Bénéfice annuel moyen = ∑ Bénéfice annuels / N (avec N : la durée de vie du projet et B : Bénéfice
net après impôt)
∑ B/ N
T.R.C =
(I0 +VR) / 2
EXEMPLE 3
Un investissement de 16.000 D génère des bénéfices comptables annuels pendant 4ans
respectivement de 5.000, 4.000, 6.000, 5.000 calculer le TRC sachant que sa VR = 0
Limites de la méthode
Le critère de TRC se base sur le bénéfice comptable plutôt que sur les flux monétaires
Le critère de TRC ne tient pas compte de la valeur temporelle de l’argent
Le choix du seuil critique est assez arbitraire
Règle de décision
Pour deux projets indépendants on accepte le projet dont le TRC est supérieur ou égale au
seuil critique (le taux minimum exigé et fixé par l’entreprise)
Pour deux projets mutuellement exclusifs on accepte le projet dont le TRC est le plus élevé à
condition qu’il excède le taux minimum fixé par l’entreprise
2- LES METHODES D’ACTUALISATION
2-1/ LA VALEUR ACTUELLE NETTE(VAN)
La valeur actuelle nette d’un projet est la différence entre la valeur actuelle de tous les flux
monétaires et le montant de l’investissement initial. La formule de la VAN se présente comme suit :
Soit CFNi: cash-flow de l’année i
t : taux d’actualisation. C’est un taux qui correspond au taux de rendement minimum exigé ou le taux
qui correspond au coût du capital
n : durée de vie du projet.
I0 : investissement initial
Pour comparer deux éléments séparés dans le temps il faut les ramener à la même période, tous les
CFN seront actualisés à la date de l’investissement (t0) selon un taux de rendement minimum exigé
REMARQUES
1. Si les CFN sont constants durant la durée de vie du projet leur valeur actuelle sera égale
1 - (1+t)-n
VACFN = CFN
t
2. Si un projet qui dispose d’une valeur résiduelle (VR) à la fin de période et ses CFN sont constants
1 - (1+t)-n VR
VAN = - I0 + CFN +
t (1+t)n
Règle de décision :
• Pour les projets indépendants, on accepte les projets dont la VAN est supérieure à zéro.
• Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet dont la VAN est la plus élevée à
condition qu’elle soit supérieure à zéro.
EXEMPLE 4
La société ABC envisage de lancer deux projets d’investissement dont les caractéristiques sont comme suit :
Projets Equipement A Equipement B
Coût d’investissement 3.000 DT 4.000 DT
Chiffre d’affaires supplémentaire par an 5.000 DT 6.000 DT (2premières années) et
5.500 DT (les 3années suivantes)
Charges supplémentaires annuelles 3.000 DT 3.500 DT
(hors amortissement)
Valeur résiduelle 50.000 60.000
Impôt sur les sociétés 50% 50%
TAF
1. Calculer la CFN non actualisés de chaque projet sachant que le taux d’amortissement linéaire
est de 20%, la période de chaque projet est de 5ans, on néglige l’impôt sur la cession
d’immobilisation ?
2. Calculer la VAN de chaque projet sachant que le taux d’actualisation est de 12% ?
3. Quel est le projet à retenir ?
CORRECTION
1 – (1, 12)-5 50.000
VANA = -3.000 + 1.300 + = 1714.580, 406
5
0, 12 (1, 12)
VANB = -4.000 + 1.650 (1,12) + 1.650 (1,12)-2 + 1.400 (1,12)-3 + 1.400 (1,12)-4 + 1.400 (1,12)-5
+ 60.000 (1, 12)-5 = 1.503.245, 050
L’avantage de la méthode
La VAN prend en considération tous les cash-flows
Les cash-flows sont actualisés au taux de rendement minimum exigé
La VAN est un indicateur qui permet de connaître la richesse apportée à l’entreprise
(l’objectif fondamentale de toute décision financière)
Limites de la méthode
La méthode VAN suppose que les cash-flows générés par l’investissement sont réinvestis au
taux d’actualisation (le taux de rendement exigé par les bailleurs de fonds) qui diffère de taux
de réinvestissement
Le taux d’actualisation est unique dans le calcul de la VAN alors que le taux de
réinvestissement peut varier
2-2 / LE TAUX DE RENDEMENT INTERNE (TRI)
Le TRI est défini comme le taux d’actualisation qui rend la VAN = 0 c'est à dire le taux d’intérêt qui
égalise les CFN actualisés au coût du projet (ou bien le taux de rendement du capital investi)
=
( + )
Le TRI peut être défini aussi comme le taux qui correspond au coût maximum que peut supporter un
projet
Soit r = TRI
VAN = 0 - I0 + ∑ CFNi / (1+r)i = 0
=
( + )
VAN
TRI Figure 1
VAN 0
t1 t2 t3 Taux d’actualisation
VAN < 0
Zone d’acceptation du projet
REMARQUES
Si les CFN sont constants on détermine le TRI en utilisant les tables financières
Si les CFN ne sont pas constants on calcul le TRI en utilisant les interpolations linéaires c'est-à-dire
on fixe des taux jusqu’à ce qu’on trouve le TRI qui annule la VAN (voir figure1).
Pour un taux t1 correspond une VAN 0 et Pour un taux t3 correspond une VAN < 0 alors le TRI est
calculé comme suit t1 < TRI < t2
EXEMPLE 5
Un projet de 1.000.000 D génère des CFN constants de 220.000 D pendant 10 ans calculer la VAN
pour des taux d’actualisation de 15% et 18% puis déterminer le TRI de ce projet
Correction 1 – (1 + i)-10
VAN = -1.000.000 + 220.000
i
Pour i = 15% on a la VAN = 104.129,0977
Pour i = 18% on a la VAN = -114.301,015
Pour i = TRI on a la VAN = 0
TRI 15% < i < 18%
VAN = 0 104.129,0977 > 0 > -114.301,015
i - 15% = 0 - 104.129,0977 = - 104.129,0977 TRI = 16,43 %
18% - 15% -114.301,015 - 104.129,0977 - 218430,112
Le TRI est le rendement du projet qui doit être comparé au coût du capital
si le TRI est supérieur au coût du capital, alors la VAN est positive et le projet est accepté
si le TRI est inférieur au coût du capital, alors la VAN est négative et le projet est refusé
Pour déterminer le TRI l’écart entre les deux taux ne doit pas dépasser les 5% car la relation
entre la VA des CFN et le taux de rendement n’est pas linéaire
La règle de décision
Pour des projets indépendants on accepte ceux dont le TRI est supérieur ou égale au taux de
rendement minimum exigé par l’entreprise
Pour des projets mutuellement exclusifs on accepte celui dont le TRI est le plus élevé à
condition qu’il excède le taux de rendement minimum exigé par l’entreprise
L’avantage de la méthode
Le TRI prend en considération la valeur de l’argent dans le temps (l’actualisation)
Le TRI utilise tous les CFN du projet
La faiblesse de la méthode
Le TRI suppose que les CFN seront réinvestis au TRI et non pas à des taux de réinvestissement
Le TRI ne prend pas en compte la taille des projets exemple s’ils sont de tailles différentes mais
de même TRI ils seront classés à égalité
∑ ( )
IP =
IP = +1
REMARQUES
L’IP constitue une mesure relative de la rentabilité d’un projet alors que la VAN mesure
l’enrichissement de l’entreprise généré par ce projet
Règle de décision
Pour qu’un projet soit acceptable il faut que l’IP soit supérieur à zéro
Pour des projets mutuellement exclusifs on choisit celui dont l’IP est le plus élevé et > à zéro
Si IP = 1 la VAN = 0 le projet est acceptable et la décision revient aux dirigeants
Si IP > 1 la VAN > 0 le projet est acceptable
Si IP < 1 la VAN < 0 le projet est refusé
EXEMPLE 6
Un projet d’investissement A de valeur 1.600 D de durée de vie 4ans génère des CFN constants de
595.6 D sachant que le taux d’actualisation est de 10% et la VR = 0 calculer IPA
Un projet d’investissement B de valeur 2.000 D de durée de vie 4ans sachant que et la VANB =
298.477 calculer IPB
TAF Quel projet a retenir ?
CORRECTION
VANA = 288 IPA = 1.18 IPB = 1.15
Ce qu’on cherche : est –il rentable de faire un investissement complémentaire dans le projet A ?
TRI = 19,43 % est le point d’intersection qui égalise l’équation de TRIA à celle de TRIB
Si le TRI différentiel est supérieur au taux de rendement exigé (T1) alors le projet A est préféré car la
VANA > VANB (voir Figure 2)
Si le TRI différentiel est inférieur au taux de rendement exigé alors le projet B est préféré car la
VANB > VANA
VAN
Figure 2
VANA
VANB
TRI DIFFÉRENTIEL (TRI.D)
I0 = CAI 1- (1+t)-n *
6.595 4.341
t
CHAPITRRE III
( )
E (VAN) = = - I0 + ∑nt=1
( + )
( )= .
( )
V(VAN) = ∑
( )
V(CFNt) = ∑ ( – ( ))
REMARQUE
plus la distribution des probabilités est dispersée plus la V(VAN) est grande
plus la V(VAN) est grande plus le risque du projet est élevé
On peut aussi juger le risque en utilisant la racine carré de la variance appelée l’écart type (σ)
Exemple 1
Un projet d’investissement de valeur 24.500 D à l’instant t0 a une durée de vie de 3 ans, les flux
monétaires sont indépendants et distribués différemment durant chacune de trois années comme suit :
Périodes Année 1 Année 2 Année 3
Événement CFNi1 Probabilités CFNi2 Probabilités CFNi3 Probabilités
1 8.000 0.25 10.000 0.2 12.000 0.3
2 12.000 0.5 9.000 0.6 12.000 0.4
3 10.000 0.25 11.000 0.2 13.000 0.3
TAF évaluer la rentabilité et le risque du projet sachant que le taux d’actualisation est de 8%
CORRECTION
( )
1- calcul de la rentabilité du projet : E(VAN) = - I0 +∑
( + )
Calcul de E(CFN ) = ∑ P . CFN
E(CFN1) = (8.000 x 0.25) + (12.000 x 0.5) + (10.000 x 0.25) = 10.500
E(CFN2) = (10.000 x 0.2) + (9.000 x 0.6) + (11.000 x 0.2) = 9.600
E(CFN3) = (12.000 x 0.3) + (12.000 x 0.4) + (13.000 x 0.4) = 12.300
E(VAN) = -24.500 + 10.500/ (1.08) + 9.600 / (1.08)2 + 12.300 / (1.08)3 = 3.216,81
( ) ( )
2- calcul du risque de projet : V(VANt) =∑ ou bien ∑
( ) ( )
V(CFN1) = 0.25 8.000 – 10.500 + 0.5 12.000 – 10.500 + 0.25 10.000 – 10.500
V(CFN1) = 2.750000 = σ2 (CFN1) ; σ (CFN1) = 1.658,31
V(CFN2) = 0.2 10.000 – 9.600 + 0.6 9.000 – 9.600 + 0.2 11.000 – 9.600
V(CFN2) = 640.000 = σ2 (CFN2) ; σ (CFN2) = 800
V(CFN3) = 0.3 12.000 – 12.300 + 0.4 12.000 – 12.300 + 0.3 13.000 – 12.300
V(CFN3) = 210.000 = σ2 (CFN3) ; σ (CFN3) = 458,26
( )
V(VAN) = ∑
( )
EXEMPLE 2
Un projet d’investissement de valeur initial 1.500 D, sa une durée de vie est de 3 ans, les flux
monétaires sont dépendants et distribués durant chacune de trois années comme suit :
Période Année 1 Année 2 Année 3
Événements CFNi1 Probabilités CFNi2 Probabilités CFNi3 Probabilités
1 540 0.3 405 0.4 120 0.25
2 750 0.5 825 0.4 630 0.65
3 525 0.2 570 0.2 490 0.1
TAF calculer la rentabilité du projet et son risque sachant que le taux d’actualisation est de 10%
CORRECTION
E(CFN1) = 540 x 0.3 + 750 x 0.5 + 525 x 0.2 = 642
E(CFN2) = 405 x 0.4 + 825 x 0.4 + 570 x 0.2 = 606
E(CFN3) = 120 x 0.25 + 630 x 0.65 + 490 x 0.1 = 488,5
E(VAN) = - 1.500 + 642 (1,1)-1 + 606(1,1)-2 + 488,5(1,1)-3 = - 48,519 < 0 projet rejeté
V(CFN1) = 0.3 (540 - 642)2 + 0.5 (750 - 642)2 + 0.2 (525 - 642)2 = 11.691
V(CFN2) = 0.4 (405 - 606)2 + 0.4 (825 - 606)2 + 0.2 (570 - 606)2 = 35.604
V(CFN3) = 0.25 (120 - 488,5)2 + 0.65 (630 - 488,5)2 + 0.1 (490 - 488,5)2 = 46.962,75
V(VAN) = 11.691 / (1.1) + 35.604/ (1.1)2 + 46.962,75 / (1.1)3 = 75.336,784
σ (VAN) = ( ) = 274,475 RÉSUMÉ PAR LE TABLEAU
Année 1 Année 2 Année 3
CFNi1 Proba Pi CFN1 ( − ( ) ) CFN2 Prob Pi CFN2 CFNi3 Proba Pi CFN2
σ (VANA) = σ (VANB)
Remarque En cas de conflit des critères d’évaluation E(VAN) et V(VAN) la dispersion relative
appelée encore « le coefficient de covariance» noté (CV) permet de faire le choix entre deux projets.
Le projet à choisir est celui qui dispose un CV le plus faible
( )
CV =
( )
( )= .
V(VAN) = ∑ – ( )
REMARQUES
Les formules de l’E(VAN) et de la V(VAN) sont utilisées en cas ou les observations sont
totalement indépendantes
en cas ou la dépendance est totale ou partielle la distribution des CFN et les états de la nature
sont demandés pour dresser l’arbre de décision et appliquer par la suite les deux formules
précédentes
EXEMPLE 4
Deux projets A et B présentent la distribution des probabilités des VAN comme indiquées au tableau
suivant :
PROJET A PROJET B
Probabilités VAN Probabilités VAN
0.3 2.000 0.3 1.000
0.4 3.000 0.4 3.000
0.3 4.000 0.3 5.000
TAF calculer la rentabilité et le risque des deux projets et préciser votre décision
CORRECTION
La rentabilité de chaque projet
E(VAN) = P . VAN
V(VANA) = 0.3 (2.000 – 3.000)2 + 0.4 (3.000 – 3.000)2 + 0.3 (4.000 - 3.000)2 = 600.000
V(VANB) = 0 .3 (1.000 – 3.000)2 + 0.4 (3.000 – 3.000)2 + 0.3 (5.000 - 3.000)2 = 240.000
Règle de décision
E(VANA) = E(VANB) les deux rentabilités sont égales Choisir le projet B
V(VANA) > V(VANB) donc le projet A est plus risqué que le projet B
( )= ( )
σ (VANp) = ∑ ( ) +∑ ∑ , avec i ≠ j
(
La variance du portefeuille est obtenue en additionnant la variance de chacun des n projets et les
variances de chaque paire de projets (un ancien projet + un nouveau projet)
σ (VANp) = le risque du portefeuille de n projets
Pk = probabilité de réalisation de l’état de nature (avec k = 1,2,…n)
VAN = la VAN du projet i selon l’état de nature k
VAN = la VAN du projet j selon l’état de nature k
n = nombre des états de nature possibles
Le coefficient de corrélation
Il permet d’estimer le degré de dépendance (la corrélation) linéaire entre le rendement de deux projets
,
ƿ=
Si ρ = 1 : les projets évoluent exactement dans la même direction. On dit qu’ils sont parfaitement
et positivement corrélés. c’est-à-dire il n’y a pas d’effet de diversification et le risque est maximal
Si ρ = 0 : Les projets évoluent indépendamment les uns des autres.
Remarque : Généralement la plupart des projets retenus par les entreprises sont corrélés positivement
mais imparfaitement.
EXEMPLE 5
L’entreprise ABC envisage d’étudier la possibilité d’entreprendre l’un des deux projets
mutuellement exclusifs X et Y dont les caractéristiques figurent sur le tableau suivant :
Données des nouveaux projets : X et Y
Valeurs actuelles nettes
État de l’économie Probabilités Projet X Projet Y
Période de prospérité 0.4 5.000 6.000
Période de récession 0.6 8.000 5.000
Les projets actuellement en cours dans l’entreprise disposent des caractéristiques suivantes :
VAN
État de l’économie Probabilités Projets E
Période de prospérité 0.4 30.000
Période de récession 0.6 20.000
TAF Quel projet l’entreprise ABC a intérêt de choisir ?
CORRECTION
Faisons d’abord l’étude pour chacun des deux projets pris isolément :
1 ère étape : L’étude de la rentabilité et de risque du Projet X
E(VANX) = 0,4(5000) + 0,6(8000) = 6800
σ2 (VANX) = 0,4(5000 - 6800)2 + 0,6(8000 - 6800)2 = 2160.000
σ (VANX) = 1470
CVX = 1470 / 6.800 = 0,216
2 ème étape : L’étude de la rentabilité et de risque du Projet Y (même calcul à faire que le Projet X)
Si les projets sont pris isolément et l’objectif de l’entreprise est de minimiser le risque alors on
adopte le projet qui a le coefficient de variation le plus faible dans ce cas c’est le projet Y. Cependant
on ne connait pas l’impact du projet Y sur le risque global de l’entreprise donc nous étudions
l’impact de chacun des deux projets sur le risque global de l’entreprise.
3 ème étape : L’étude de la rentabilité et de risque des Projets actuellement en cours dans l’entreprise
E(VANE) = 0,4(30.000) + 0,6(20.000) = 24.000
E(Ri) = Rf + ßi ( ( ) − )
( ) ( )
ßi = =
( ) ( )
si ß > 1 : le risque des entreprises est supérieur à celui du marché dans son ensemble
si ß < 1 : le risque des entreprises est inférieur à celui du marché dans son ensemble
si ß = 1 : le risque des entreprises est égal à celui du marché
(E(Rm) - Rf) = l’excédent de rentabilité exigée par apport à un actif sans risque appelée aussi la
prime de risque du marché
Remarques
1- le MEDAF permet de déterminer un taux d’actualisation pour l’ensemble des projets
d’investissement de l’entreprise dans le but d’éliminer le risque associé à chacun de ses projets
2- les actionnaires exigent un taux de rendement plus élevé autant que les projets sont risqués
3- le modèle de MEDAF est utilisé pour des projets dont la durée de vie est d’une seule période car
l’une des hypothèses de base du MEDAF est que l’horizon soit d’une période.
4- l’équation MEDAF de la rentabilité espérée ne devrait être utilisée que pour déterminer le taux de
rendement minimal à exiger sur un projet d’investissement et ce dans les deux cas suivants :
l’entreprise est financée à 100% par des fonds propres
la structure de capital n’a aucune influence sur le coût du capital.
5- Si ces conditions ne sont pas vérifiées il convient d’ajuster le taux de rendement minimal pour
tenir compte de l’impact du financement par dette.
2/ APPLICATION DU RISQUE SYSTÉMATIQUE
EXEMPLE 6 (corrigé)
Une entreprise finance 3 projets par ses fonds propres on suppose que le Rf = 6% et le tableau suivant
vous résume le TRI des 3 projets et celui de marché
CORRECTION
La rentabilité espérée E(RX) = 0.2x 0.5 + 0.4 x 0.3 + 0.3 x0 + 0.1 x (-0.3) = 19%
par le même calcul on obtient E(RY) = 11.5%, E(Rz) =12.6%, E(Rm) = 12%
VAR(Rm) = 0.2 (30% - 12%)2 + 0.4(15% - 12%)2 + 0.3(5% - 12%)2 + 0.1(-15% - 12%)2 = 1.56%
par le même calcul on obtient VAR(RX) = 5.89% VAR(RY) =0.87% VAR(RZ) =2.53%
L’écart type (σ) = √VAR , (σm) = 12.5%, (σX) =24.3%, (σY) = 9.3%, (σZ) = 15.9%
la covariance COV (R , R ) = ∑ P (R − E(R ) )(R − E(R ) )
Conjoncture économique Proba (R − E(R ) ) (R − E(R ) ) (R − E(R ) ) (R − E(R ) )
Croissance forte 20% 18% 31% 12.5% 20.4%
Croissance modérée 40% 3% 11% 3.5% 6.4%
Stabilité 30% -7% -19% -6.5% -10.6%
Récession 10% -27% -49% -19.5% -34.6%
Taux de rentabilité exigé E(RX)= 0.06 + 1.9 (0.12 – 0.06) = 17.4%, E(RY) =10.4% E(RZ) = 13.6%
RÉSUMÉ Projet X Projet Y Projet Z Marché
Rentabilité Espérée 19% 11.5% 12.6% 12%
Variance 5.89% 0.87% 2.53% 1.56%
Écart type 24.3% 9.3% 15.9% 12.5%
Cov(Ri,Rm) 2.97% 1.16% 1.97%
ß du projet 1.9 0.74 1.26
Taux de rentabilité exigé 17.4% 10.4% 13.6%
TAF déterminer la VAN espérée et le risque du projet et vérifier que si CV > 0.9 le projet sera rejeté
I0 P1 CFN1 P2 CFN2 VANj Pj Pj VANj
(CFN actu1+2 - I0) (P1.P2)
V(VAN) = ∑ p VAN – E(VAN) = 0.15 (-15.289– 6.240)2 ……..+ 0.03 (16942– 6.240)2 =198721057
σ (VAN) = ( ) = 14097
σ( )
CV = = 1497 /6.240 = 2.26 > 0.9 Le projet est donc rejeté
( )
CHAPITRE IV
LE CHOIX DE FINANCEMENT
Introduction
Pour faire le meilleur choix de financement d’investissement il conviendrait par souci de rentabilisé
de comparer la rentabilité économique du projet à sa rentabilité financière déterminée par l’un des
modes du financement dont l’entreprise dispose diverses sources.
SECTION I / LES DIFÉRENTES SOURCES DE FINANCEMENT
Il existe différents moyens de financement des projets dont on cite :
Le financement direct par les fonds propres
L’augmentation du capital
La capacité d’autofinancement
Les cessions d’éléments d’actifs
Le financement par endettement
L’emprunt bancaire
L’emprunt obligataire
Le financement par le crédit bail avec l’option d’achat en fin de contrat ou location simple
Le financement Mixte Un financement combiné par les fonds propres et l’emprunt
I/ LES SOURCES DE FINANCEMENT INTERNES
a. La capacité d’autofinancement
C’est l’ensemble des ressources financières générées par les opérations d’exploitation
b. Les cessions d’éléments d’actifs
L’entreprise trouve par la cession d’éléments d’actifs l’une des sources de financement de ses
investissements en renouvelant certaines immobilisations (exemple l’investissement de
remplacement)
II / LES SOURCES DE FINANCEMENT EXTERNES
1. L’AUGMENTATION DU CAPITAL
L’apport en numéraire : c’est l’apport généré par la création de nouvelles actions ou des
nouvelles parts sociales
L’incorporation des réserves
La conversion des dettes
Conséquences de financement par les fonds propres
L’augmentation du capital n’implique aucune charge financière.
la capacité d’endettement de l’entreprise reste intacte (pas d’emprunt et pas de charges
d’intérêts).
l’entreprise garde son autonomie financière (absence d’endettement)
Le bien acquis ou produit est amortissable et bénéficie à l’entreprise d’une économie d’impôt
2. L’EMPRUNT BANCAIRE
Il s’agit d’un financement total ou partiel du projet d’investissement par un emprunt bancaire.
Conséquences de financement par emprunt bancaire
Entrées de fonds (une nouvelle ressource durable).
Augmentation du fonds de roulement.
Économie d’impôt sur les charges d’intérêts et sur les amortissements des biens,
Remboursement du capital emprunté et Paiement de charges d’intérêts.
La capacité d’endettement de l’entreprise diminue par l’augmentation de l’endettement.
Diminution de l’autonomie financière.
l’entreprise devient propriétaire du bien.
Le remboursement de l’emprunt se fait selon l’une des modalités suivantes :
Remboursement par amortissement constants, par annuité constante ou remboursement in fine
EXEMPLE 1 soit un emprunt de 500.000 D au taux de 10%
Remboursement par amortissement constants
Années Capital restant dû Intérêts Amortissements Annuités
1 500.000 50.000 100.000 150.000
2 400.000 40.000 100.000 140.000
3 300.000 30.000 100.000 130.000
4 200.000 20.000 100.000 120.000
5 100.000 10.000 100.000 110.000
Remboursement par annuité constante
t
a0 = K a 0 = 132
1 – (1+t)-n
Années Capital restant dû Intérêts Amortissements Annuités
(ai)- (ci) (bi) = (a i) x t (ci) = (di)- (bi) (di)
1 500 50 82 132
2 418 42 90 132
3 328 33 99 132
4 229 23 109 132
5 120 12 120 132
Remboursement in fine
Années Capital restant dû Intérêts Amortissements Annuités
1 500 50 0 50
2 500 50 0 50
3 500 50 0 50
4 500 50 0 50
5 500 50 500 550
3. L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
Ce sont des titres émis par les sociétés des capitaux pour le besoin de financement caractérisés par
Une valeur nominale qui constitue la base de calcul des intérêts
Un prix d’émission c’est le prix que le prêteur devra payer (ou bien encaissé par l’entreprise)
Un taux d’intérêt nominal fixe qui permet de calculer le montant des coupons annuels versés
aux obligataires
Le prix de remboursement qui sera versé à l’obligataire
EXEMPLE 2 soit un emprunt obligataire de 5 millions de dinars sur 10 ans financé par 5.000
obligations de 1.000 D de nominal au taux nominal de 10% prix d’émission 980 D et de valeur de
remboursement de 1.050D
Le coupon 1.000 D x 10% =100 D
Prime d’émission 1.000 – 980 = 20 D
Prime de remboursement 1.050 – 980 = 70 D
4. LE CREDIT BAIL
C’est un contrat de location d’un bien meuble ou immeuble (crédit bail mobilier ou crédit bail
immobilier), la période du contrat correspond à la durée fiscale de l’amortissement du bien. Au terme
de la période l’entreprise a le choix entre :
L’acquisition du bien en payant d’avance une somme fixe est égale à la valeur résiduelle du bien
La prolongation du contrat sous entendu avec des nouvelles conditions
ou bien rendre le bien à son propriétaire d’origine (Société de crédit-bail)
Conséquences de financement par crédit bail
La Société de crédit-bail reste propriétaire du bien et le client paie les redevances (loyers).
L’entreprise ne peut pas amortir le bien car elle n’est pas propriétaire sauf si le contrat indique
l’option d’achat qui permet à l’entreprise d’en disposera à la fin de période
Avec l’option d’achat plus la valeur résiduelle est forte, moins les loyers seront élevés
Les loyers constituent une charge de montant HT et permettent donc une économie d’impôt.
La capacité d’endettement de l’entreprise reste intacte puisque le crédit bail finance totalement le
projet d’investissement
l’entreprise, sous clauses du contrat, peut payer une garantie au début de période et qu’elle
récupère son dépôt à la fin de période
CORRECTION
Tableau des flux (Financement par les fonds propres)
Années 0 1 2 3 4 5
Produits encaissés 170.000 194.000 228.000 267.000 316.000
Charges décaissées 120.000 130.000 150.000 175.000 210.000
-Amortissements 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000
Résultat AV Impôt 10.000 24.000 38.000 52.000 66.000
Impôt/ Bénéfice 3.700 8.880 14.060 19.240 14.420
Résultats nets 6.300 15120 23.940 32.760 51.580
+Amortissements 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000
CFN 46.300 55.120 63.940 72.760 91.580
∑CFN Actualisés 243564.53
Trésorerie nette -200.000 = Emprunt (entrées de fonds) – Investissement (sorties de fonds)
0 - 200.000 = - 200.000
VAN 43564.53 = -I0 + ∑CFN Actualisés
CORRECTION
Réponse à la 1 ère question : le Financement par crédit bail sans option d’achat
Tableau des flux (Financement par crédit bail)
Années 0 1 2 3 4 5
Produits encaissés 170.000 194.000 228.000 267.000 316.000
Charges décaissées 120.000 130.000 150.000 175.000 210.000
-Redevances 52.000 52.000 52.000 52.000 52.000
Résultat avant Impôt (2.000) 12.000 28.000 40.000 54.000
Impôt/ Bénéfice 0 4.440 10.360 14.800 19.980
Résultats nets = CFN 0 7.560 17.640 25.200 34.020
VAN= ∑CFN Actualisés 48637.166
Réponse à la 2ème question : le Financement du projet par crédit bail avec option d’achat le bien
devient à la propriété de l’entreprise donc amortissable à la 5ème année (Amort = 40.000 x100%)
Tableau des flux (Financement par crédit bail avec option d’achat)
Années 0 1 2 3 4 5
Produits encaissés 170.000 194.000 228.000 267.000 316.000
Charges décaissées 120.000 130.000 150.000 175.000 210.000
-Amortissements - - - - 40.000
-Redevances 52.000 52.000 52.000 52.000 52.000
Résultat avant Impôt (2.000) 12.000 28.000 40.000 14.000
Impôt/ Bénéfice 0 4.440 10.360 14.800 5.180
Résultats nets 0 7.560 17.640 25.200 8.820
+Amortissements - - - - 40.000
± Garantie -52.000 - - - - 52.000
CFN 0 7.560 17.640 25.200 100.820
∑CFN Actualisés 81848.57
Flux trésorerie année 0 -52.000
VAN 29848.57 = -52.000 + ∑CFN Actualisés
Années 0 1 2 3 4 5
Produits encaissés 170.000 194.000 228.000 267.000 316.000
Charges décaissées 120.000 130.000 150.000 175.000 210.000
-Amortissements 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000
Frais financiers 10.000 8.000 6.000 4.000 2.000
Résultat avant Impôt 0 16.00 32.000 48.000 64.000
Résultats nets 0 10.080 20.160 30.240 40.320
+Amortissements 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000
CFN 40.000 50.080 60.160 70.240 80.320
∑CFN Actualisés 192.299,64
Flux trésorerie année 0 -100.000 = Emprunt (entrées de fonds) – Investissement (sorties de fonds)
100.000 - 200.000 = -100.000
VAN 92.299,64 -100.000 + ∑CFN Actualisés
Coût réel = Décaissements réels - les économies d’impôt sur les charges
2-Calcul du coût net de financement actualisé du projet financé par crédit bail avec option d’achat
Exercice
Trois options pour le financement (Taux d’impôt 35 %) :
1°) un emprunt de 180 000 D à 14,5% sur 5 ans par annuités constantes en fin d’année. Le bien
est amorti sur 5 ans.
2°) un contrat de crédit-bail sur 5 ans avec des redevances HT de 48 000 D en fin d’année.
Option d’achat non envisagée par l’entreprise.
3°) un financement par fonds propres pour 180 000 D. taux d’actualisation 12%
Années 1 2 3 4 5
Produits encaissés 170.000 194.000 228.000 267.000 316.000
Charges décaissées 120.000 130.000 150.000 175.000 210.000
Dt Vn
V0 = ∑ t + t
(1+k) (1+k)
Exemple 1 Une société prévoit la distribution d’un dividende de 5,5 D pendant les deux prochaines
années, le cours de l’action est estimé à 91 D à la fin de période, quel est le prix actuel de l’Action V0
si le cout du capital est de 10%
Correction V0 = 84,75 D
hypothèse1 : dans un espace de temps infini et un dividende constant par action
Dt
V0 = ∑ t
(1+k)
( ) ( )
Sachant que Dt sont constants donc ∑ = alors V0 = D =
( )
La valeur de l’action
V0 =
k
Le cout du capital k=
V0
Hypothèse 2 (modèle de GORDON): si les dividendes par action croissent chaque année avec un
taux constant (g) et D1 = D0 (1+g) les dividendes de la 1ère année alors :
La valeur de l’action V0 =
Le cout du capital K= +g
V0
Remarques
1- (k) est le taux de rendement exigé par les actionnaires pour un niveau de risque donné, il se
compose de deux éléments : le taux de rendement attendu de l’action pour la 1ère année et le
V0
K= +g
( )
Exemple 2
Les actions de la société STAR négociées à 160 D, sont évalués à 144 D nettes des frais d’émission
on prévoit que le taux de croissance des bénéfices et des dividendes serait de 5% et que le dernier
dividende versé était de 12 D
TAF calculer le coût de la nouvelle action selon le modèle de Gordon & Shapiro
Correction K = 13,75 %
E(Ri) = le taux de rendement exigé du titre (i) ou bien K= E(Ri) le coût des capitaux propres
Rf = le taux de rendement d’un actif financier sans risque (exemple bon de trésor)
E(Rm) = le taux de rentabilité espérée sur le marché
ßi = c’est le coefficient systématique d’un actif financier, il indique la variation de la rentabilité
d’une action (i) avec la rentabilité du marché appelé aussi « le risque systématique»
( ) ( )
ßi = ( )
= ( )
COV Ri,RM
ƿ=
σ Ri σ RM
Exemple 3
le taux de rendement du bon de trésor = 9 %
les bailleurs de fonds constituent les éléments de base pour le calcul du cout effectif de la dette. Les
intérêts de la dette et les frais d’émission sont déductibles du revenu imposable (il y’a un gain
d’économie d’impôt sur les intérêts et les frais d’émission réparti sur toute la période de crédit)
« Le cout d’une source de financement est le taux d’actualisation qui égalise la somme reçue par
l’entreprise à t0 et la valeur actuelle des sommes à verser dans le futur»
1- le coût effectif d’un emprunt classique (Kd)
Le coût effectif d’un emprunt classique diffère du taux d’intérêt nominal appliqué par les banquiers
étant donné que les charges financières sont déductibles du revenu imposable alors le coût de la dette
est en fait le taux d'intérêt après impôt.
Kd = le coût effectif de la dette net d’impôt
i = le taux d’intérêt nominal
T = le taux d’imposition
Le coût effectif de l’emprunt classique sans frais d’émission
Kd = i (1- T)
( )
Kd =
( )
Remarque
- Le montant de l’emprunt reçu par l’entreprise à t0 est réduit du montant des frais d’émission et de
dossier net d’impôt
- l’entreprise bénéficie d’une économie d’impôt sur les intérêts et les frais d’émission
- le décaissement réel = annuité de remboursement - économie d’impôt sur les intérêts et les frais
- Le montant de l’emprunt reçu à t0 = le décaissement réel actualisé au taux effectif Kd
En cas ou il y’a des frais d’émission et de dossier Lle mode de calcul du coût effectif d’un emprunt
se fait par le tableau d’amortissement de l’emprunt
D = l’emprunt
Kd = le taux effectif de la dette
F = les frais d’émission
Ft = les frais d’émission de l’année t
Rt = remboursement du principal de l’année t
DRt Le décaissement réel : l’annuité de l’emprunt de l’année t - E/ I /intérêt et frais de l’année t)
REMARQUE : L’amortissement des frais d’émission se fait au prorata des charges financières
Exemple 4
Une entreprise a emprunté 100.000 D au taux nominal de 14%, le taux d’imposition est de 35%
TAF
Calculer le coût effectif de la dette après impôt sans frais d’émission
Correction Kd = 9.1%
Exemple 5 Une entreprise a le choix entre 2 modalités de remboursement d’un emprunt
TAF calculer le coût effectif de la dette en complétant les tableaux d’amortissement de l’emprunt des
2 modalités sachant que les frais d’émission et de dossier = 50D
CORRECTION L’amortissement des frais se fait au prorata des charges financières
x + 2x + 3x + 4x = 50 x=5
Le tableau d’amortissement de l’emprunt selon la 1ère modalité (Amortissements constants)
Année Capital Intérêt Amortissements Amortissements Annuité Éco/impôt/ Décaissements
restant Des frais (intérêt + frais) réels
dû
1 1.000 100 20 250 350 42 308
2 750 75 15 250 325 31,5 293,5
3 500 50 10 250 300 21 279
4 250 25 5 250 275 10.5 264,5
(1−T)Lt
Sans l’option d’achat I0 = ∑ t
(1+kd)
α d + αp = 1
Remarque
pour une meilleure évaluation du CMP il conviendrait de prendre la valeur marchande des
titres de l’entreprise sauf le cas des PME on peut appliquer la valeur comptable
les dettes calculées dans le CMPC correspondent aux dettes à Long et Moyen Terme
2- le calculer le cout du capital par un financement pondéré avec impôt
CPMC = ( ) Kd(1 − T) + +
Kp
Exemple 6
Soit une entreprise dont le capital est composé à 60 % par des fonds propres et à 40 % par des dettes
financières (en valeur de marché). Si le rendement exigé par les actionnaires est de 9 % et l'intérêt de
l'emprunt est de 6 %,
Correction