MODULE 1 - Naturopathie

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MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

Formation naturopathe

MODULE 1
NOTIONS DE BASE
Histoire et évolution
Concepts de base
Rôle du naturopathe

Formalis 2021-2022
MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

INTRODUCTION

Bienvenue dans le tout premier module de la formation en naturopathie !

Cette formation s’adresse à celles et ceux qui souhaitent s’orienter vers le métier de naturopathe,
ainsi qu’à toutes les personnes ayant à cœur de prendre soin de leur santé en utilisant une alternative
naturelle aux médicaments et autres antibiotiques.

La naturopathie n’est pas seulement un moyen de se retrouver de la vitalité ; elle


constitue également une philosophie de vie en tant que telle, avec pour ligne de
conduite la prévention et l’auto-guérison.

Le praticien en naturopathie – le naturopathe – n’est donc pas à proprement parler un soignant, mais
un guide amenant le client à développer les défenses naturelles de son corps.

Pour illustrer ce propos et bien faire comprendre le concept naturopathique, le père de la


naturopathie en France, Pierre Valentin Marchesseau, propose l’image suivante :

Lorsque quelqu’un se noie, vous lui lancez une bouée dans l’urgence ; cet outil de
sauvetage symbolise la médecine conventionnelle intervenant dans une situation critique.
Ensuite, une fois sur la terre ferme, si vous apprenez à nager à cette personne, elle pourra
faire en sorte elle-même que cela ne se reproduise pas ; cet apprentissage, c’est la
naturopathie. Bien entendu, si notre téméraire nageur avait été initié plus tôt, le sauvetage
par l’urgence n’aurait pas eu lieu d’être. Le corps, enclenchant seul le mécanisme de
détresse, aurait ainsi nagé pour rejoindre le bord.

La naturopathie n’a pas pour vocation de se substituer à la médecine, loin de là. Elle a des limites
que nous détaillerons au fur et à mesure de l’avancée de cette formation. Elle tend néanmoins à
prouver que, par l’adoption de gestes simples au quotidien, et en utilisant pleinement les
ressources du corps, on peut ne faire appel à la médecine conventionnelle ou à
l’automédication qu’en cas de réelle nécessité. L’automédication n’est pas que l’ingestion de
produits chimiques. Elle atténue aussi les symptômes censés vous alerter d’un dysfonctionnement
dans votre organisme. Lorsque par exemple vous prenez un antidouleur pour des maux de tête, vous
passez peut-être à côté d’un début de déshydratation, alors qu’un simple apport en eau aurait pu
éliminer non seulement la douleur liée aux maux de tête, mais également la cause première, à savoir
la déshydratation. Nous verrons tout au long de cette formation les moyens naturels permettant de
répondre aux maux du corps.

Et si certains ressemblent à des remèdes de grand-mère, la science leur donne pourtant bien souvent
raison. Commençons par les notions de base de la naturopathie et de l’anatomie. Car la meilleure
façon de pallier les dysfonctionnements du corps humain n’est-elle pas d’en comprendre le
fonctionnement ? Nous verrons aussi que la naturopathie permet de prendre conscience de
l’importance d’être en bonne santé bien avant que celle-ci nous fasse défaut.

HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA NATUROPATHIE

Commençons donc ce premier module par un chapitre consacré à l’histoire et à l’évolution de la


naturopathie.
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D’Hippocrate à aujourd’hui
Considéré comme le père de la médecine moderne, Hippocrate, philosophe grec né en 460 avant J.-
C., est aussi le précurseur de la diététique, car il a été le premier à allier le mode de vie et
d’alimentation aux troubles du corps. La naturopathie s’inspire encore énormément de ses
théories, tout comme la médecine allopathique. De l’antiquité au XVIIe siècle, l’écoute des besoins
du corps constituait la technique la plus populaire en matière de soins.

Voici les principes de base développés par Hippocrate :

À partir du XVIIe siècle, les découvertes en matière de physique et de chimie vont bouleverser la
médecine. L’approche cartésienne qui en découlera marquera les débuts de la séparation entre le
corps et l’esprit du point de vue de la santé.

Le XIXe siècle sera celui de la compréhension du corps humain et des premiers médicaments.

Le début du XXe siècle marque un tournant grâce à une meilleure compréhension du


fonctionnement de notre organisme. Ainsi, des médecins, tels que John H. Tilden aux États-Unis et
Claude Bernard en France, reviennent à une médecine plus naturelle fondée sur l’élimination des
substances toxiques pour permettre au corps de guérir spontanément.

De nos jours, la naturopathie s’inscrit comme une hygiène de vie prenant en compte l’être humain
dans sa globalité.

Les grands principes hérités d’Hippocrate sont toujours d’actualité et se combinent désormais aux
avancées scientifiques relatives aux bienfaits :

– des plantes,
– de la relaxation,
– d’une alimentation saine,
– de l’exercice physique régulier
– et du sommeil.

Le naturopathe utilise le fonctionnement mécanique du corps ainsi que des méthodes


naturelles pour éliminer les causes de maladie et les dysfonctionnements physiologiques. Par
ses connaissances, il apprend à ses clients à adopter une hygiène de vie saine et adaptée à ses
propres besoins.

→ Car c’est en rééquilibrant les différents systèmes qui composent l’organisme que l’on arrive à
maintenir une qualité de santé optimale.

Pour résumer, nous avons vu que la naturopathie n’est pas une pratique récente et liée à notre
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monde moderne, mais une pratique ancienne qui a su s’adapter au travers des différentes
évolutions sociales et médicinales. Après l’histoire de la naturopathie, présentons maintenant le
principe d’autoguérison et les concepts de base.

Le principe d’autoguérison
Le corps est doté du pouvoir d’autoguérison : il cherche toujours un moyen de revenir à un
équilibre harmonieux. La démonstration la plus évidente de l’autoguérison est la cicatrisation. Peu
importe l’endroit où l’on se blesse, le corps trouvera toujours un moyen de refermer la plaie. C’est
un processus progressif qui passe par plusieurs étapes.

Il en va de même à l’intérieur du corps. Lorsqu’un système est perturbé, le corps va chercher un


moyen de restaurer l’harmonie. Dans un premier temps, une douleur alerte le corps qu’un
dysfonctionnement est en train de survenir. S’ensuit alors une série de symptômes destinés à
combattre et éliminer la cause du trouble.

→ Comme la fièvre, par exemple, qui combat l’infection, ou bien la diarrhée qui accélère
l’élimination, comme nous allons le voir avec l’explication ci-dessous.

Les principes mis en jeu par la naturopathie sont différents de ceux utilisés par la médecine
conventionnelle, dite médecine allopathique. Là où le docteur prescrira un médicament pour
atténuer ou faire disparaître un symptôme, le naturopathe se concentrera sur la cause de ce
symptôme et envisagera un moyen d’aider le corps à retrouver l’harmonie.

Prenons deux exemples concrets : la fièvre et la diarrhée.

La fièvre est une augmentation du nombre de globules blancs destinés à combattre une infection.
Cette prolifération de petits soldats va entraîner une augmentation de la température corporelle. Le
médecin préconisera de faire baisser la fièvre en utilisant du paracétamol ou de l’ibuprofène, et
endiguera l’infection à l’aide d’antibiotiques. Cette prise de médicaments empêchera les globules
blancs d’apprendre à combattre l’infection par eux-mêmes. Et si cette infection se représente, le
corps ne saura pas la combattre à nouveau. La naturopathie privilégiera un repos maximal du corps
le temps que l’infection disparaisse et cherchera à en refroidir certaines zones afin de limiter la gêne
occasionnée par la fièvre.

La diarrhée est un mécanisme qui vise à vider les intestins et ainsi à les nettoyer. Arrêter une
diarrhée revient à l’inviter à rester dans les intestins. Le naturopathe proposera plutôt au client de
jeûner afin de libérer le système digestif de l’effort de la digestion et le laisser se concentrer sur
l’élimination. Il lui conseillera également de boire beaucoup d’eau pour pallier une possible
déshydratation et favoriser le drainage, et donc l’élimination.

Comme vous avez pu le constater à travers les deux exemples que nous venons d’étudier, le corps
sait se défendre seul. De nos jours, nous avons tendance à vouloir être performants en permanence ;
de ce fait, nous éliminons la moindre douleur et combattons les symptômes sans
nécessairement chercher à en comprendre la cause. Mais le corps est solide et capable de se
soigner par lui-même si on lui en laisse le temps. Pour vous en convaincre, il suffit de regarder les
personnes dont la consommation de médicaments est forte. Elles sont généralement plus sensibles et
tombent plus facilement malades que des personnes ayant modérément recours à la médication.

Le naturopathe respecte donc ce principe d’autoguérison et donne quelques conseils simples pour
aider le corps dans cette démarche. Dans de futurs modules, nous aurons l’occasion de développer
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le contenu de ces nombreux conseils.

LES CONCEPTS DE BASE DE LA NATUROPATHIE

Maintenant que vous êtes familier avec le principe d’autoguérison, présentons les concepts de base
de la naturopathie.

Le concept d’encrassement
La naturopathie repose en grande partie sur le concept d’encrassement des humeurs, ces
liquides du corps humain dans lesquels nagent nos cellules.

Elles sont essentielles à connaître, car ce sont elles qui assurent le transport de l’oxygène et des
nutriments jusqu’aux cellules. Elles récupèrent également les déchets et les éléments fabriqués tels
que les enzymes, les hormones, les neurotransmetteurs…

Elles forment ce que Claude Bernard, médecin et physiologiste français (1812-1878), appelle le «
milieu intérieur ». Chez un adulte en bonne santé, les liquides représentent environ 71 % du
poids du corps.

La qualité des humeurs définit la qualité de la santé et de la vitalité.

La lymphe étant à la fois le garant du transport des nutriments et le récupérateur des déchets, plus
son action est efficace et de qualité, plus les cellules sont saines, bien nourries et débarrassées de
leurs déchets

Deux types de déchets sont récupérés par les humeurs :


➔ Les substances cristalloïdales
➔ Les substances mucosiques

Étudions tout d’abord les substances cristalloïdales ou « cristaux ».

 Les substances cristalloïdales

Les cristaux sont des déchets durs, qui en se collant les uns aux autres donnent une forme
géométrique ressemblant à celle des cristaux de roche. Ils sont donc solides et résistants.

Citons deux exemples de présence de cristaux que l’on peut voir ou ressentir très facilement :
 le matin au réveil, avec les petits grains de sable dans les yeux,
 ou encore les articulations qui « craquent » à chaque mouvement, etc.

Les cristaux sont solubles et évacués par les reins et les glandes sudoripares par le biais de l’urine et
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de la sueur. Ces déchets proviennent essentiellement de la digestion des grands pourvoyeurs


d’acide.

Exemple de grands pourvoyeurs d’acide :


 Les aliments raffinés : sucres, céréales...
 Les aliments riches en protéines : viandes, produits laitiers, poissons, légumineuses.

Lorsque, à la suite d’un dysfonctionnement du corps, leur élimination devient difficile, ces cristaux
s’accumulent et ressortent sous différentes formes : calculs, rhumatismes, eczéma sec..., ce qui peut
être particulièrement douloureux.

Passons maintenant à l’étude des substances mucosiques, également appelées « colles ».

 Les substances mucosiques


Les colles sont des substances arrondies et malléables, sans forme fixe définie.

Les colles sont les déchets collants et non solubles éliminées par :

➢ Le foie via la bile


➢ Les intestins via les selles
➢ Les poumons via les crachats, le mucus
➢ Les glandes sébacées via le sébum

Leur évacuation se fait sans douleur même lorsqu’ils s’accumulent.

Dans ce cas, ils sont extériorisés de plusieurs manières : soit par des écoulements du nez ou des
bronches, ce qui donne lieu à des rhumes, sinusites, bronchites..., soit à travers la peau en formant
des boutons acnéiques, des suintements, de l’eczéma purulent...

On parle d’encrassement lorsque les humeurs sont surchargées de déchets. Les


surcharges rendent les humeurs plus épaisses, ce qui ralentit leur circulation et
bloque la fonction d’évacuation.

De ce fait, les cellules sont moins bien nourries que ce qui était prévu initialement, et l’on peut voir
arriver des symptômes ou des affections dus au rejet de ces déchets. Les surcharges entraînant un
fonctionnement moins efficace de l’élimination des déchets, ainsi qu’une moins bonne distribution
des nutriments et des autres éléments transportés, il y a risque de carences nutritives.

Quelques explications complémentaires sur les colles :

Prenons deux exemples concrets.

➔ Soit une personne avec une peau encombrée : acné, psoriasis, eczéma... Elle devra dévier ses
déchets en utilisant la voie rénale ou en recourant au trio foie/vésicule/intestins. Utiliser la voie
rénale va nécessiter de boire beaucoup d’eau faiblement minéralisée, de favoriser les boissons,
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plantes et aliments diurétiques afin de faciliter l’élimination par les urines. Le recours au trio
foie/vésicule/intestins va quant à lui consister pour la personne à prendre des douches rectales ou à
utiliser des plantes hépatiques. Elle devra également supprimer les aliments grands pourvoyeurs
d’acide, tels les sucres raffinés et les aliments riches en protéines.

➔ Une personne présentant des problèmes rénaux (calculs, infection urinaire, insuffisance rénale...)
devra dévier ses déchets vers la peau par le biais de la sueur en pratiquant une activité physique, en
prenant des bains chauds et en se rendant dans un sauna. Elle devra en outre boire énormément
d’eau et prendre soin d’éviter les aliments producteurs de cristaux, grands pourvoyeurs d’acide.

À travers ce que nous venons d’exposer, vous comprenez mieux pourquoi la naturopathie ne
traite pas les symptômes, mais s’intéresse aux causes des déséquilibres. Ainsi, en tenant
compte de quelques conseils alimentaires, par exemple, le corps peut lui-même résoudre de
très nombreux problèmes sans utiliser aucune substance chimique et sans aucun effet
secondaire.

Lorsqu’on parle d’humeurs, il convient d’évoquer les émonctoires.

Focus sur les émonctoires

Les émonctoires sont les filtres de nos humeurs. On en dénombre 4 :

➔ La peau
➔ Les reins
➔ Le trio foie/vésicule biliaire/intestins
➔ Les poumons

Nous venons de voir que lorsque l’un de ces filtres ne joue plus correctement son rôle, la lymphe et
le sang s’encrassent et ne distribuent plus aussi bien les nutriments.

Voyons maintenant plus en détail chaque filtre émonctoriel en commençant par la peau.

 La peau

Rôle
La peau est bien plus qu’une enveloppe charnelle servant à retenir les organes à l’intérieur. Partie la
plus visible de l’organisme, elle comporte les traces de notre vécu, de notre état interne. Elle est ce
qui nous permet de toucher et ressentir les éléments extérieurs. Elle est aussi un filtre évacuant les
déchets par la sueur et le sébum qu’elle produit.

Composition
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La peau se compose de trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.

L’épiderme

Il se divise en trois couches : la stratum corneum, la stratum spinosum et enfin la couche


basale.

La première couche est aussi la plus superficielle, appelée « couche cornée » ou stratum corneum.

Elle est formée de cellules plates qui se dessèchent et durcissent, apportant ainsi une protection
contre les agressions extérieures telles que les rayons UV, la pollution ou les microbes. Ces cellules,
dites « mortes », se décrochent petit à petit pour laisser la place à une peau neuve. Les couches
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cornées les plus épaisses se situent dans les endroits de frottements comme les paumes de mains et
les plantes de pieds. Cette couche est recouverte d’un mélange de sébum et de sueur, appelé film
hydrolipidique, qui renforce la peau et la rend imperméable.

Pénétrons maintenant un peu plus en profondeur et rencontrons la deuxième couche de l’épiderme,


la stratum spinosum. Très fine, mais particulièrement vivante, elle réagit aux sollicitations
extérieures. Elle contient les cellules bronzantes, les mélanocytes, qui, à l’exposition au soleil,
produisent la mélanine, laquelle libère un pigment brun colorant la peau :

 l’eumélanine pour les peaux mates à noires ;


 la phaemélanine pour les peaux plus claires.

Le nombre de ces cellules varie d’un individu à l’autre, ce qui explique les différences de teint entre
deux personnes malgré une même exposition. Véritable sentinelle alertant les autres cellules en cas
d’intrusion, la stratum spinosum abrite également des cellules qui contrôlent les contacts avec
l’extérieur en provoquant l’élimination des substances étrangères, ou une réaction allergique.

Passons maintenant à la troisième couche de l’épiderme, la couche basale, appelée aussi « couche
ondulée ». Elle filtre les déchets et joue un rôle essentiel dans la cicatrisation en produisant les
cellules jeunes qui vont régénérer l’épiderme entier. Quand cette couche se retrouve encombrée de
déchets, on peut voir apparaître des problèmes de peau tels que de l’acné, des plaques...

Maintenant que nous avons étudié l’épiderme, passons à l’étude du derme.

Le derme

Il est composé de tissus élastiques fibreux très vascularisés dont le rôle est de protéger et de nourrir
l’épiderme.

Dans le derme, on retrouve :

➔ les nerfs tactiles, qui permettent le sens du toucher ;


➔ les glandes sudoripares, chargées d’éliminer les déchets par la sueur, à raison d’environ un litre
par jour. Il existe deux types de glandes sudoripares : les glandes apocrines et les glandes eccrines.
➔ Les glandes apocrines sont situées sous les aisselles, dans les zones génitale, anale et
ombilicale. À partir de la puberté, la sueur produite par ces glandes est grasse et odorante. Située sur
les zones dites érogènes, elle a aussi une vocation sexuelle.
➔ Les glandes eccrines sont quant à elles situées dans l’ensemble du corps, à l’exception de
certaines zones génitales. Elles produisent la sueur d’élimination.

➔ Les glandes sébacées, qui produisent le sébum, une substance


grasse dont le but est d’imperméabiliser la peau, de la protéger
des microbes et d’éviter qu’elle se dessèche. Ce film lipidique se
déverse directement sur la peau au travers des canaux des poils,
les lubrifiant par la même occasion, et se mélange à la sueur.
Passons maintenant à la troisième et dernière couche de la peau,
l’hypoderme.
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L’hypoderme

L’hypoderme est la couche la plus profonde de la peau.


Elle a pour vocation de stocker la graisse, les déchets et les résidus en attente de leur élimination.
Elle agit donc comme une isolation thermique. Si l’un des filtres ne joue plus correctement son rôle,
l’hypoderme gonfle et déforme le corps, ce qui est un signe de maladie.

 Les reins

Chargés d’éliminer les déchets issus des cellules et de l’alimentation, ils font partie d’un ensemble
plus vaste appelé système urinaire.

Le système urinaire maintient constants la composition et le volume du sang circulant dans le corps.
Il permet notamment de réguler les quantités d’eau et de sel ainsi que l’équilibre acido-basique.

Les reins se situent de chaque côté de la colonne vertébrale ; celui de droite est plus bas que celui de
gauche en raison de l’emplacement du foie. Ils sont mobiles et suivent le mouvement du
diaphragme au rythme de la respiration. Des ligaments les retiennent pour les empêcher de
descendre, et les muscles abdominaux, associés à la pression abdominale, leur permettent de tenir
leur place

Si on a tendance à dire que l’on souffre des reins lorsqu’une douleur se déclare dans
le bas du dos, il s’agit plus souvent d’un problème de vertèbres lombaires, car les
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reins se situent, comme nous venons de le décrire, bien plus haut.

Les reins sécrètent l’urine à partir des déchets provenant de la transformation des protéines.

Ils rejettent notamment :


➔ de l’acide urique,
➔ de l’urée
➔ et de la créatinine.

Ils ont aussi pour rôle de dissoudre les cristaux, responsables des calculs rénaux et des coliques
néphrétiques. Une fois nettoyé, le sang repart par les veines rénales. Les déchets, quant à eux, sont
envoyés sous forme de liquide en direction de la vessie.

Un dysfonctionnement dans la fonction rénale peut entraîner une surcharge de déchets et provoquer
des œdèmes.

La couleur et l’opacité de l’urine sont donc importantes et elles varient suivant :


 le mode de vie,
 l'alimentation,
 la prise de médicaments, etc.

Au cours de la journée, il est possible et même normal de voir évoluer la couleur de ces urines. Le
matin, celles-ci seront un peu plus foncées car elles sont plus concentrées. Ensuite, elles
s'éclaircissent et deviennent un peu plus jaunâtre. Cette évolution est plutôt normale. En revanche,
ce qui est plus embêtant ce sont des couleurs trop foncées, le matin ou tout au long de la journée.
Type : noire, marron foncé, couleur caramel. Cela peut être dû à une trop grande quantité d'acide
(cristaux), d'une hydratation pas assez conséquente, d'une prise médicamenteuse ou d'une
problématique liée au foie (car le foie communique avec les reins). A retenir qu’une couleur très
claire et transparente n'est pas signe d'une très bonne
évacuation.

Cela peut provenir :


 des reins qui n'arrivent pas à éliminer
correctement les acides, ces déchets stagnent donc à
l'intérieur du corps.
 de l'hydratation n'est pas retenue et s'évacue
directement, on note une déminéralisation
 d’une prise excessive d'excitant (thé, café, alcool,
tabac) qui bloque l'action de l'hormone anti-
diurétique (vasopressine),
 d’une prise de médicaments diurétiques,
médicaments qui peuvent être prescris par le
médecin en cas d'hypertension artérielle par
exemple,

On retiendra donc que l'observation des couleurs est


importante. Elles déterminent aussi différents indices de vitalité et dépendent de plusieurs facteurs.
Les couleurs intermédiaires sont les plus "normales" et l'évolution de celles-ci peuvent également
s'observer au cours de la journée.
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Il est donc important de veiller à protéger ses reins. Pour les soulager, les déchets seront déviés vers
un autre émonctoire. Le plus simple est vers la peau en favorisant la sudation par la pratique
d’activités physiques, de saunas et de bains chauds.

Hormis leur fonction principale de filtration et d’épuration du sang, les reins interviennent à
d’autres niveaux :

✓ Ils ont une action sur la qualité et la quantité de globules rouges formés dans la moelle osseuse
en fabriquant et diffusant l’érythropoïétine ou EPO. Cette substance permet de produire des
globules rouges qui fixeront l’oxygène. De ce fait, les tissus alimentés par ces globules rouges
seront mieux oxygénés, et cela augmentera les performances physiques.
✓ Ils ont un rôle endocrinien. Ils sécrètent la rénine, permettant de réguler la pression artérielle et
la fabrication d’enzymes et d’hormones.

Le troisième émonctoire est l’ensemble formé par le foie, la vésicule biliaire et les intestins.

 Le trio foie, vésicule biliaire et intestins

Ces trois organes sont vus comme un ensemble du fait de leurs liens très étroits. Les insuffisances
hépatiques trouvent souvent la solution à leurs troubles dans les intestins et inversement. Lorsqu’un
de ces organes présente un dysfonctionnement, les deux autres doivent forcer pour corriger le
problème.

⧫ Le foie sécrète la bile pour réduire la taille des déchets, qu’il filtre ensuite.
⧫ La bile, déversée dans la partie initiale de l’intestin grêle, sert au processus de digestion en
général, et des graisses en particulier.

La vésicule biliaire, qui stocke la bile, n’est donc pas


un émonctoire à proprement parler, mais facilite
grandement le travail du foie et des intestins.

Ensemble, ils forment le système intestinal :

Ces organes sont chargés d’éliminer les déchets de


types cristaux et colles par les selles. Leur
fonctionnement étant indispensable, nombre de
maladies peuvent en découler en cas de défaillance.

Regardons plus en détail ce système complexe en


commençant par les intestins.

Les intestins

Ils sont composés d’une muqueuse très fine, de l’ordre du trentième de millième de millimètre.
Cette très faible épaisseur la rend fragile. Ainsi, une alimentation trop riche en graisses saturées ou
un manque d’acides gras polyinsaturés peut la rendre poreuse, et elle n’assurera plus correctement
les échanges. Elle aura tendance à laisser passer le sang, la lymphe, les bactéries et les poisons
censés utiliser un autre chemin ou être éliminés.
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Les intestins peuvent être représentés par une sorte de long tuyau replié sur lui-même et rempli de
villosités appelées mini-replis. Ils mesurent entre 3 et 6 mètres, le dernier mètre, le gros intestin,
étant consacré aux selles.

La plus longue partie des intestins, ou intestin grêle, gère le traitement des nutriments qui passent au
travers de la paroi pour rejoindre le sang et la lymphe. Ils éliminent donc tous les déchets issus de
l’alimentation et du filtrage du foie. Le fait qu’ils trient et assimilent les nutriments pour permettre
au sang et à la lymphe d’en faire ensuite la distribution démontre bien le rôle très important qu’ils
jouent pour l’ensemble du corps.

Diarrhées, constipation et tout désagrément provenant de la digestion sont le signe


d’un encrassement de déchets qui ont été déviés vers le reste du corps, et il est
important de s’en préoccuper rapidement.

Des études ont montré la présence de neurones dans les intestins. Cela explique le fait qu’une
émotion peut être ressentie au niveau digestif, comme une diarrhée lors de contrariétés.

Il convient de préciser que le gros intestin renferme un écosystème d’environ 100 000 milliards de
bactéries. Elles jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire qui constitue les défenses
contre les attaques extérieures et les maladies.

Par exemple, les bactéries saprophytes vivent naturellement dans l’intestin et font partie des «
bonnes » bactéries. Lors de la prise de médicaments tels que des antibiotiques ou de la cortisone, ou
de produits agressifs tels que l’alcool, le tabac ou le café, la flore intestinale se trouve perturbée, et
la survenue de maladies est favorisée. Ces « bonnes » bactéries interviennent alors et sont donc une
arme essentielle du système immunitaire. Parlons maintenant du foie.

Le foie

C’est un organe pesant près de 1,5 kg, sachant que celui des femmes est un peu plus léger que celui
des hommes. Il réceptionne le sang et la lymphe, élimine les substances indésirables telles que les
toxines et les déchets en les rejetant dans les intestins, qui se chargeront de leur évacuation.

En cas de défaillance du foie, des toxines et déchets sont réintroduits dans l’organisme par le biais
du sang, qui repart avec ces déchets et les redistribue, provoquant ainsi des maladies.

Si le foie est trop sollicité, on constate :


 Une mauvaise haleine et la langue chargée, surtout le matin.
 Une digestion difficile, des nausées, des gaz, des ballonnements.
 Une somnolence régulière après les repas.
 Des céphalées (ou maux de tête).
 Une fatigue générale.
 Des réveils nocturnes aux alentours de 1 à 3 heures du matin.
 Des selles de couleur claire.

Une alimentation saine et la limitation, voire la suppression, de substances agressives viendront en


prévention et en « traitement » des problèmes touchant le foie.
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 L’appareil respiratoire

Le système respiratoire est vital à la


survie : nous ne pouvons pas passer plus
de quelques minutes sans respirer. Il
fonctionne en permanence de façon plus
ou moins consciente, mais nous pouvons
contrôler volontairement la respiration et
ainsi l’utiliser pour nous apaiser ou mieux
nous oxygéner. Lorsque nous inspirons
l’air, les poumons délivrent l’oxygène
dans le sang ; lors de l’expiration, ils
rejettent du dioxyde de carbone.

Parcourons le chemin de l’air, organe


par organe, en commençant par les
fosses nasales.

Les fosses nasales

L’air entre par les narines et remonte les


fosses nasales. Ces deux cavités osseuses
sont recouvertes d’une muqueuse qui,
grâce aux glandes à mucus, en lubrifie les parois. Cette fine membrane contient aussi des cils qui
filtrent les poussières, réchauffent l’air entrant et sentent les odeurs.

Le pharynx, appelé plus communément la gorge

Une fois que l’air inspiré a transité par les fosses nasales, il se retrouve
face aux amygdales. Ce sont deux glandes productrices d’anticorps, et
donc une arme de défense de l’organisme. Bien que leur gonflement
puisse gêner la respiration et la déglutition, leur ablation ne doit
intervenir qu’en cas de nécessité et dans les cas les plus urgents. En effet,
cette ablation prive le corps d’une production d’anticorps qu’il ne pourra
pas remplacer.

L’amygdale pharyngienne comporte des excroissances contenant la


lymphe, ce qui explique son fort pouvoir de lutte contre les infections.
Dans la région rhino-pharyngienne, à savoir la région formée par le nez et
la gorge, on trouve également les trompes d’Eustache qui communiquent
avec l’oreille moyenne. C’est pourquoi lorsque le nez, la bouche et la
gorge présentent une douleur, elle peut être ressentie jusque dans l’oreille. C’est ainsi qu’un mal de
dents peut irradier jusque dans les yeux ou les oreilles, par exemple.
Autrement élément crucial du système respiratoire, le larynx.

Le larynx
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C’est l’organe permettant de parler grâce à l’émission de sons différents. Les cordes vocales qui y
sont tendues vibrent au contact de l’air expiré. Les sons sont ensuite « mis en forme » par la
position des lèvres et de la langue par rapport aux dents et au palais. Autour du larynx, on trouve
également la thyroïde. C’est une glande endocrine qui est un régulateur de nombreux systèmes
hormonaux dans l’organisme. Vous retrouverez en annexe les différentes hormones sécrétées par la
thyroïde. Continuons le chemin de l’air inspiré et atteignons la trachée.

La trachée

Faisant suite au larynx, c’est un tube fibrocartilagineux qui envoie l’air dans les poumons. Elle
prend naissance au niveau du cou et se termine dans le thorax à hauteur de la cinquième vertèbre
thoracique. Nous arrivons aux bronches.

Les bronches

Elles commencent à l’endroit où la trachée se divise, et partent ensuite dans les poumons en se
divisant en bronches lobaires, puis segmentaires.

Elles se ramifient encore davantage en bronchioles qui se terminent par des lobules. Ces lobules
aboutissent à des sortes de grappes de raisins appelées « acinus », dont chaque poche est une alvéole
pulmonaire. C’est à ce niveau qu’ont lieu les échanges gazeux avec le sang. Les bronches se
trouvent dans les poumons.

Les poumons

Les deux lobes qui composent les poumons renferment le centre


des échanges gazeux entre les bronches et le sang. Ils sont
irrigués par les bronches, une artère et une veinule. L’artère
entre dans les poumons, puis va se diviser en artérioles, puis en
artérioles alvéolaires, et enfin en capillaires artériels alvéolaires,
qui vont prendre l’oxygène grâce aux échanges avec les alvéoles
pulmonaires. À l’inverse, le sang chargé de dioxyde de carbone
se dirige dans les capillaires veineux pour l’expiration. Ces
capillaires deviennent ensuite des veinules alvéolaires qui se
prolongent en veine bronchiole et enfin en veine pulmonaire,
laquelle remonte vers le cœur. Les poumons sont élastiques et
de couleur rose en raison des grandes quantités de sang qui les
composent. Entre les deux lobes des poumons, on trouve le
médiastin, où nichent le cœur et les gros vaisseaux sanguins.

Les poumons sont protégés par la plèvre. On distingue :

⧫ le feuillet pariétal tapissant la face interne de la cage thoracique ;


⧫ le feuillet viscéral englobant chaque lobe des poumons.

Le liquide intrapleural circule entre ces deux feuillets pour assurer une bonne protection aux
poumons, qui sont fragiles. L’espace où il circule s’appelle la cavité pleurale.

➔ Si du sang pénètre dans cette cavité, c’est un hémothorax.


➔ Si de l’air pénètre dans cette cavité, c’est un pneumothorax.
MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

➔ Si le liquide intrapleural est enflammé, c’est une pleurésie.


➔ Si les deux feuillets se collent l’un à l’autre, c’est une symphyse pleurale.

Les poumons sont donc un filtre et un organe essentiel à la vie. Ils sont un émonctoire peu utilisé
dans l’élimination des déchets, mais si les autres sont défaillants, ils peuvent éliminer les colles par
le mucus, et des cristaux tels que les acides volatils.

Voici un récapitulatif sur les poumons :

Ça y est ! Nous sommes arrivés à la fin de l’étude des émonctoires. Comme le naturopathe
est avant tout un conseiller en matière de santé, il reçoit bien souvent des clients dont la
santé est déjà dégradée. La naturopathie mettant en avant la prévention, il s’agira de
rétablir le bon fonctionnement de l’organisme, puis d’expliquer au client comment rétablir
l’équilibre pour limiter les troubles futurs. Pour cela, il est important que le praticien ait
des bases sérieuses d’anatomie. Les émonctoires, que nous venons d’étudier, sont donc
importants à connaître, tout comme le reste du corps.

Le causalisme

C’est la recherche de la cause profonde d’une maladie ; c’est le décryptage des


symptômes.

La naturopathie englobe l’être dans son intégralité, tant au niveau du corps que du mental. Bien que
certaines maladies soient d’origine extérieure, comme la pollution, les virus ou les microbes, le
praticien recherchera la cause de ces maladies au niveau interne.
MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

Le corps est conçu pour se protéger et lutter contre les attaques extérieures. Par conséquent, une
maladie ne peut intervenir que lorsque le corps laisse passer les microbes, ce que nous
développerons dans un prochain module.

Étudions un autre concept de base de la naturopathie :

Le naturopathe recherchera la cause de la maladie au niveau :

➔ soit humoral, avec le concept d'encrassement que nous venons de voir. La solution
impliquera le drainage des humeurs par un régime alimentaire adapté.

➔ soit d'ordre psychosomatique. Ce qui voudrait dire que les symptômes reflètent l'état
interne. Nous pouvons souvent nous apercevoir qu'en période de déprime ou de pensées
négatives, nous sommes plus sujets aux maladies.

➔ soit d'ordre spirituel. Il faudra alors rechercher la raison pour laquelle le patient perd le
goût de vivre et ainsi expliquer et résoudre les dysfonctionnements de l'organisme.

Le vitalisme

Le vitalisme est le principe de l’énergie vitale. Impossible à voir ou à mesurer, cette


énergie existe pourtant. Elle est la force donnée au corps pour maintenir un bon niveau
de fonctionnement et de bien-être.

Plus elle est élevée, moins les maladies surviennent. Cette énergie trouve son origine dans la
spiritualité. Nous ne parlons pas ici de religion ou de croyance, mais du sens général du terme :
plus les pensées sont positives, plus l’énergie vitale sera décuplée et l’autoguérison efficace.

En effet, le psychisme modifie notre terrain* en variant la production d’hormones et d’anticorps.


Plus elle sera positive, plus nous sécréterons de substances défensives et d’hormones de bonheur
(appelées endorphines) qui réduisent la douleur et relâchent les tensions internes. Plus elle sera
négative, moins nous les sécréterons et plus les maladies auront le champ libre.

➢ Le terrain* est formé de la somme des particularités constituant l’identité d’un individu :
l’héritage, l’acquis et la prédisposition à certaines maladies. Un terrain est dit « encrassé »
quand les humeurs le sont.

La situation dans laquelle nous pouvons nous apercevoir que la pensée a une influence significative
sur le corps est celle de la relation amoureuse.

Le sentiment amoureux est ainsi psychique, mais se répercute sur le corps :


✓ les battements du cœur s’accélèrent ;
✓ les pupilles se dilatent ;
✓ les jambes peuvent se mettre à trembler ;
✓ les contacts tactiles sont ressentis plus intensément ;
✓ la production d’endorphine augmente.

Nous tombons rarement malades dans ces périodes où l’énergie vitale est très développée.

Bien que l’énergie vitale soit mise de côté dans la médecine allopathique, elle est étudiée et
MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

reconnue depuis des millénaires. Elle porte différents noms selon les peuples, mais on la retrouve
dans toutes les cultures, et elle forme la base sur laquelle s’élaborent les médecines douces et les
techniques de développement du bien-être. Ainsi la naturopathie s’appuie-t-elle aussi sur tout ce
qui touche à la relaxation et au bien-être, comme la sophrologie, les massages, le magnétisme…

RELATION D'AIDE ET ROLE DU NATUROPATHE

Maintenant que nous avons étudié les concepts de base de la naturopathie, intéressons-nous à la
relation d’aide qui existe entre le naturopathe et son client et, de manière plus générale, au rôle du
praticien.

Il s’agit d’un accompagnement personnalisé ayant pour objectif de développer le potentiel existant
du client selon une hygiène de vie adaptée. Autrement dit, le naturopathe créera un programme
alimentaire et d’activités physiques en fonction des besoins et des capacités de son client.

En tant que guide et pédagogue, le praticien s’adapte aux clients et n’impose pas son
fonctionnement propre. Il délivre des outils qui leur permettront de favoriser l’autoguérison et de
prévenir la survenance de nouvelles maladies. Il doit donc maîtriser l’art de poser les bonnes
questions lors de la première rencontre et du bilan de vitalité afin de pouvoir personnaliser au mieux
les techniques à utiliser et les règles d’hygiène de vie à mettre en place.

Une relation d’aide n’est pas une thérapie.

Le naturopathe possède des connaissances en psychologie et en anatomie, mais son rôle n’est pas de
diagnostiquer les troubles. Le client arrive avec un certain nombre de symptômes ou une hygiène de
vie à améliorer, et le naturopathe lui propose des solutions adaptées. Le client est ensuite libre de les
utiliser ou non, il en prend la responsabilité.

Un cadre bienveillant

Le cadre des rencontres entre le client et le praticien doit être bienveillant ; l’entretien est un
dialogue, un échange. Le naturopathe transmet ses connaissances sur le corps et les solutions aux
différents troubles, mais n’impose rien et ne juge pas la transgression des règles d’une hygiène de
vie idéale. Un client qui comprend le fonctionnement normal et la raison pour laquelle un
dysfonctionnement existe dans son cas comprendra comment réagir face à ses symptômes. Si la
relation entre le praticien et le client est constructive, alors la séance sera très bénéfique. Il faut
cependant que chacun soit conscient des limites de la naturopathie.

Les limites de la naturopathie

Le naturopathe se doit de respecter certaines limites afin de préserver la sécurité de ses clients et des
personnes qu’il conseille. En effet, la naturopathie ne doit pas se substituer à la médecine
allopathique. Il n’y aura donc aucune prescription de produits pharmaceutiques, et le praticien ne
fera en aucun cas cesser un traitement médical.

Voici certains troubles qui restent du domaine médical :


 les débordements microbiens (gangrène, épidémies…) ; 
les traumatismes ;
 les douleurs aiguës (maux de tête, de dents, articulaires, accidents divers…) pour lesquels
l’aromathérapie et la phytothérapie ne sont pas assez efficaces ou élaborées ;
MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

 les psychoses, qui doivent rester du domaine de la psychiatrie pour la sécurité du client, mais
également du praticien (hallucination, confusion mentale, schizophrénie, paranoïa...). Nous
reviendrons au cours de la formation sur les psychoses et névroses.

Pour résumer notre chapitre sur les limites, rappelons que la naturopathie peut se suffire elle-même,
mais que, dans les cas de traitement de troubles, elle est complémentaire de la médecine
allopathique. Il est essentiel que le praticien reste modeste et connaisse parfaitement les limites de
la pratique ainsi que ses propres limites. Si le praticien ne sait pas comment traiter un trouble, il est
préférable qu’il renvoie le client vers un confrère ou un médecin plutôt que de se lancer dans un
programme inadapté pour le client.

CONCLUSION

Nous voici arrivés à la fin du premier module de la formation consacrée à la naturopathie. Nous
avons vu que cette pratique a toujours plus ou moins existé avant d’être supplantée par les avancées
de la science et de la pharmacopée. La naturopathie est un art de vivre visant à optimiser son capital
santé. Cependant, n’oublions pas que les avancées de la science ont aussi permis à la naturopathie
d’évoluer en utilisant de mieux en mieux les principes actifs des plantes et les actions des
différentes formes de remèdes naturels.

Le naturopathe possède donc toutes les bases pour prévenir la survenue de maladies et réagir aux
symptômes que présente le corps pour exprimer un dysfonctionnement. Il est un éducateur
transmettant ses connaissances dans une relation bienveillante avec ses clients. Ce n’est donc pas un
médecin qui soigne, mais un pédagogue qui enseigne et responsabilise sur le capital santé. Son
professionnalisme résidera dans l’adaptation des règles d’hygiène de vie au mode de vie et aux
spécificités de ses clients ; nous parlons notamment d’alimentation, de la pratique d’activités
sportives, du bien-être au naturel. Il résidera également dans l’acceptation de ses limites
professionnelles et personnelles en ne court-circuitant pas la médecine et en acceptant de ne pas
pouvoir appliquer sa pratique à tout le monde.

Pour récapituler, les concepts fondamentaux de la naturopathie sont au nombre de


trois :

Le premier concept fondamental est le concept d’encrassement des humeurs, lequel


peut déclencher différents troubles dans l’organisme. Il trouve son origine dans une
alimentation trop riche, pas assez variée et la consommation excessive de produits
industrialisés.

Le deuxième concept fondamental est le causalisme, qui recherche l’origine des


maladies dans un dysfonctionnement interne du corps.

Enfin, troisième et dernier concept, le vitalisme cherche à développer l’énergie


vitale et à permettre au corps de se soigner par lui-même en évitant l’utilisation de
produits chimiques.

Le naturopathe possède donc toutes les bases pour prévenir la survenue de maladies et réagir aux
symptômes que présente le corps pour exprimer un dysfonctionnement. Il est un éducateur
transmettant ses connaissances dans une relation bienveillante avec ses clients. Ce n’est donc pas un
médecin qui soigne, mais un pédagogue qui enseigne et responsabilise sur le capital santé. Son
professionnalisme résidera dans l’adaptation des règles d’hygiène de vie au mode de vie et aux
MODULE 1 – NOTIONS DE BASE

spécificités de ses clients ; nous parlons notamment d’alimentation, de la pratique d’activités


sportives, du bien-être au naturel. Il résidera également dans l’acceptation de ses limites
professionnelles et personnelles en ne court-circuitant pas la médecine et en acceptant de ne pas
pouvoir appliquer sa pratique à tout le monde.

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