Module 3
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Module 3
INTRODUCTION
Bienvenue dans le troisième module de la formation de naturopathie ! Nous allons ici aborder
l’alimentation d’un point de vue plus concret. Vous découvrirez les aliments et recettes qui feront du
bien à l’organisme et ainsi choisir de manière saine et efficace les associations qui composeront les
assiettes que vous pourrez proposer à vos futurs clients.
La naturopathie définit clairement les règles de l’hygiène alimentaire, mais le praticien prend en
compte aussi le caractère humain de ses clients. En effet, les règles d’une alimentation saine
semblent parfois un peu drastiques. Votre rôle sera de leur donner un visage plus chaleureux et
accessible, ancrable dans le quotidien. Certains principes seront assimilables par tous, d’autres
uniquement par quelques-uns. L’important est de faire un pas vers le mieux-être et la sauvegarde de
l’énergie vitale. Il existe peu de « théories » sur le plaisir. Pourtant, vous allez vous rendre compte
dans cette formation que le plaisir est une notion fondamentale en naturopathie. L’aliment le plus
sain et biologique du monde devient toxique lorsqu’il est consommé à contrecœur ou dans la
tristesse.
La naturopathie admet parfaitement les écarts et possède même des solutions pour aider le corps à
s’en remettre. Un écart est tout de même une agression pour le corps. Améliorer son hygiène de vie
ne signifie pas faire une croix sur la fête, les soirées entre amis, les repas copieux, les apéritifs et les
moments de relâchement. Elle préconise simplement d’aider à récupérer ses fonctions agressées par
l’alcool, l’inactivité ou l’excès alimentaire par de petits efforts physiques et nutritionnels. Nous
allons par exemple préconiser des cures, que nous détaillerons dans ce module, ou une activité
physique pour activer l’élimination des toxines un peu plus tard dans la formation.
En parcourant chacun des modules, vous devrez garder à l’esprit qu’une hygiène de vie saine ne
doit pas être un sacrifice, et il sera important de l’expliquer à vos futurs clients, pour qui
généralement manger sainement rime avec manger fade.
Nous verrons également dans cette formation que le bien-être, le rire et la pensée positive font
partie intégrante de la naturopathie. Cette philosophie que nous apprenons ensemble nous montre
comment revenir à un mode de vie plus proche de notre nature. Le corps a les armes pour
s’autoguérir, c’est dans sa nature ; aidons-le à y arriver. L’esprit, quant à lui, tend vers le bonheur,
c’est dans sa nature ; aidons-le également. Nous reviendrons plus en détail sur la pensée positive.
Gardons juste en tête que malgré les règles alimentaires parfois strictes pour la culture qui est la
nôtre, nous décrivons ici un idéal qui doit être adapté et parfois transgressé pour ne pas laisser le
plaisir de côté.
En naturopathie, le système digestif est parfois mis au repos. On aurait tendance à croire que si l’on
ne se nourrit pas, on perd son énergie. Pourtant, un individu bien portant et à l’énergie vitale
suffisante peut cesser de s’alimenter pendant quelques jours pour favoriser l’autolyse*. Bien sûr, on
ne pratique pas la restriction alimentaire lorsqu’on est en sous-nutrition, enceinte ou en pleine
croissance.
• L’autolyse est un nettoyage de l’organisme. Le corps subvient à ses besoins grâce à ses
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réserves – et il n’est pas besoin d’être en surpoids pour en avoir – et procède au grand
ménage des déchets, répare et réharmonise les fonctions physiologiques. Il effectue ce
travail sans être gêné par le fonctionnement de la digestion et l’intervention de nouveaux
déchets.
Ainsi l’organisme peut-il se débarrasser des déchets du sang (urée, acide urique et cholestérol), des
déchets stagnants (acide lactique) et ceux emprisonnés dans les tissus (kystes, fibromes, cellulite,
etc.).
La fréquence et la durée des cures dépendent des envies, des possibilités à les faire et de la forme
mentale et physique. Elles peuvent être d’une journée à plusieurs par semaine, par mois, par saison,
etc. Il suffit d’écouter son corps et de commencer par une journée puis augmenter petit à petit la
durée.
Le jeûne
L'éliminations de nos toxines est une étape importante dans l'optimisation de notre santé. Le jeûne
peut être une technique intéressante car il favorise l'élimination, générant ainsi un mieux être
intérieur.
Les bienfaits du jeûne sont reconnus depuis des millénaires. Il met l’organisme au repos pour faire
un grand nettoyage. Quand le système digestif est au repos complet, l’autolyse du corps peut
commencer. La peau devient plus belle, la sérénité s’installe, le système digestif récupère son
énergie. Le pancréas cesse sa fabrication d’insuline ; le corps se met donc à trouver des sources
d’énergie dans les réserves. D’abord, il puise le glycogène stocké dans le foie et les muscles, puis
les corps cétoniques, qui sont une source d’énergie dégradée par le foie à partir des acides gras
lorsque le glucose est insuffisant, et enfin les triglycérides, des molécules stockées au niveau de
l’abdomen et apportées par la consommation excessive de sucre et d’alcool, responsables
d’accidents cardiovasculaires.
3. Régénère la peau (acné, eczéma…). « Disons pour simplifier que le jeûne nettoie le corps
de débris cellulaires malades ou inutiles […] En outre, le jeûne stimule l’hormone de
croissance, qui déclenche à son tour la production de « super » nouveaux composants
cellulaires permettant une rénovation complète de notre corps. Parce qu’il permet la
dégradation des anciens composants cellulaires et la régénération de nouveaux, le jeûne peut
être considéré comme l’une des méthodes anti-âge les plus puissantes. » Docteur Jason Fung
Le Guide complet du jeûne (2017)
Un jeûne se prépare et s’anticipe. Il est préférable de commencer par un jeûne de courte durée,
c’est-à-dire 2 à 3 jours maximum au début, puis d’augmenter progressivement le nombre de jours si
l’on veut. Pour les longs jeûnes, supérieurs à 5 jours, mieux vaut consulter un naturopathe.
Ne conseillez pas à vos clients de se lancer seuls dans un long jeûne, même s’ils ont
l’habitude de le faire. Conseillez leur de venir vous voir pour faire un bilan de vitalité,
vérifier leurs capacités à priver leur organisme de nourriture, et préparer un programme de
jeûne. Les longs jeûnes sont à réaliser, de préférence, en centre spécialisé.
Les jeûnes, même courts, même intermittents, sont déconseillés aux personnes :
manquant d’énergie,
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Après la préparation que nous venons de décrire, boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour et surveiller vos
éliminations, à savoir les urines et la transpiration. Les premiers jours sont bien souvent les plus
difficiles. Il est possible d’avoir des sentiments de malaise, comme des nausées, des maux de tête,
de la fatigue. Puis petit à petit, un sentiment de légèreté, voire d’euphorie, vient remplacer le
malaise. La faim reste présente au début, puis disparaît lorsque le système digestif est totalement
vide. Ne subsiste que la vraie faim cellulaire, celle qui pousse l’organisme à s’auto-alimenter en
puisant dans les réserves sans engendrer beaucoup de déchets.
Le foie et les intestins peuvent être stimulés par des douches rectales et des infusions de :
Romarin
Artichaut
Pissenlit
Bouleau
Aubier du tilleul
Reine des près
Queue de cerise
Les bains chauds et bouillottes stimulent la peau et le foie. Il faudra veiller à bien s’oxygéner par le
biais d’exercices respiratoires et physiques. Un peu de méditation est également bénéfique. Un
jeûne se fait au calme et de préférence à plusieurs. Préférez les vacances ou des moments où le
stress est à son minimum.
l’occasion de revoir ses habitudes et changer ses comportements alimentaires contre des habitudes
plus saines.
Le jeûne intermittent
Le jeûne intermittent consiste à répéter très régulièrement des séances de jeûne court. Ce
peut-être sauter un repas (petit déjeuner ou dîner en général) ou une journée entière une fois
par semaine, par exemple
Contrairement au jeûne total qui dure plusieurs jours, le jeûne intermittent peut être pratiqué en tout
au long de l’année sans perturber la vie quotidienne et sans demander de préparation.
1. Alléger 2 jours par semaine Il ne s’agit pas de ne pas manger du tout pendant ces deux jours,
mais de consommer moins de 500 calories par jour durant deux jours par semaine non
consécutifs, par exemple mardi et vendredi prendre deux repas de 250 calories. C’est une
méthode douce.
2. Jeûner 16 heures par jour Habituellement, sur une journée de 24 heures, on mange environ
toutes les 4 à 8 heures. Par exemple, petit déjeuner à 8 heures, déjeuner à midi, dîner à 20
heures (sans compter les éventuels goûters). Si on remange à 8 heures le lendemain, cela fait
une pause de 12 heures. Ce jeûne consiste à dépasser les 12 heures pour les pousser à 16.
Cela signifie sauter soit le petit déjeuner, soit le dîner. La clé réside dans la régularité.
3. Jeûner 2 jours par semaine Il s’agit de jeûner complètement 1 à 2 jours par semaine.
L’horaire de début ou de fin importe peu, la technique consiste à laisser passer 24 heures
sans manger. On veillera à ne pas manger deux fois plus le lendemain. Les jours de jeûne
seront accompagnés d’eau et d’infusions.
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4. Jeûner un jour sur deux. La cadence s’élève par rapport au précédent. Si c’est trop difficile,
vous pouvez remplacer les jours de jeûne complet par des journée allégées à 500 calories.
5. Jeûner toute la journée et consommer un vrai repas le soir Cette méthode a un nom : le «
Régime du Guerrier ». Elle a été développée par Ori Hofmekler, ancien membre des Forces
spéciales israéliennes devenu spécialiste en nutrition. La journée, on consomme tout de
même quelques fruits à IG bas, des œufs durs, des jus… (en fonction de l’activité de la
personne, bien sûr) et le soir, on mange à volonté. Cette méthode est controversée, nous
vous conseillons d’approfondir le sujet si vous êtes intéressé.
Voici deux astuces pour vous aider à tenir dans un jeûne intermittent.
1. Tout comme les « trains du sommeil » qui arrivent toutes les 90 minutes, la faim a un cycle.
Si vous l’ignorez quand elle passe, vous serez tranquille jusqu’au prochain train. Buvez de
l’eau et retournez à vos activités, vous l’oublierez vite !
2. 2. Mangez sain ! Manger des aliments bons pour sa santé, c’est respecter son corps. Et la
meilleure motivation pour tenir un jeûne intermittent, c’est bien d’apprécier la qualité de ce
qu’on lui donne.
La monodiète
Elle peut ne durer que le temps d’un repas, une journée ou plusieurs. Cela dépend du temps que l’on
se sent capable d’y consacrer et des capacités à tenir, qui sont propres à chacun. Le but n’est pas
d’aller au bout de ses limites et de se dégoûter de l’aliment ; la quantité ingurgitée importe peu.
Bien souvent, elle diminue naturellement au fur et à mesure que la peur d’avoir faim s’estompe. Si
vous choisissez de cuisiner un aliment, n’ajoutez pas de matière grasse ou de sucre, préférez les
épices, dont nous verrons les vertus plus loin dans ce module. Une monodiète permet de réduire les
efforts du foie pour qu’il puisse se régénérer. C’est une forme de jeûne plus souple. Les adultes
peuvent effectuer une monodiète de la durée qu’ils souhaitent en faisant attention à ne pas tomber
dans la dénutrition en la prolongeant trop longtemps.
Certes les enfants ne peuvent pas effectuer de jeûne, mais ils peuvent faire une monodiète sur un
repas, celui du soir généralement, une fois par semaine. Une famille, adultes et enfants, instaurant
un rituel de monodiète une fois par semaine augmente le potentiel de vitalité et de défense de
chacun. Cette pratique permet de réguler en douceur des transitions alimentaires parfois difficiles,
telles que les différences d’alimentation entre la semaine et le week-end, la reprise d’horaires fixes
avec le retour au travail ou à l’école, les excès du week-end, par exemple.
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➔ Des fruits et légumes riches en fibre si les déchets sont mucosiques, comme dans les cas d’acné,
de rhume, de bronchite, par exemple.
➔ Des fruits et légumes riches en glucides, des pommes de terre ou du riz si les déchets sont
cristalloïdaux, comme c’est le cas pour l’eczéma sec, les rhumatismes, l’arthrite.
La pomme Elle peut être consommée crue, cuite, en jus ou en compote, mais sans sucre ni
miel. Elle draine les intestins et le foie. Elle possède des vertus diurétiques,
antirhumatismales, laxatives et fait baisser le cholestérol.
Le raisin ou les Cette cure sollicite tous les émonctoires et fait le grand ménage. Elle est idéale
fruits de saison en automne. Elle se pratique sur 1 à 21 jours. Elle a également le bénéfice
d’éclaircir le teint, de drainer le foie et les reins, de nettoyer les intestins et de
revitaliser l’organisme.
Il est conseillé de consommer 2 à 3 kilos en 4 prises par jour.
Préférez le Chasselas, un raisin blanc à la peau fine.
Cette cure est contre-indiquée en cas de diabète, les cures de légumes ou de
céréales étant plus adaptées dans ce cas.
La pomme de Les consommer cuites à l’eau ou à la vapeur, non salée et sans ajout de
terre matière grasse.
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Pendant une monodiète, n’hésitez pas à boire beaucoup d’eau ou des infusions non sucrées activant
les émonctoires. Vous trouverez des plantes stimulant le foie et les reins dans la partie sur le jeûne.
Les cures de jus activent les émonctoires et comblent certaines carences. Elles peuvent entrer dans
le cadre d’une monodiète et d’une alimentation normale en prenant un à plusieurs verres par jour.
Les jus doivent être réalisés avec un extracteur afin de libérer le jus emprisonné dans les fibres sans
que celles-ci ne soient présentes dans le verre. Un jus doit être bu aussitôt extrait. L’utilisation d’un
extracteur ou centrifugeuse est fortement recommandé pour que vos aliments gardent toute leurs
valeurs nutritives. Ne pas les remplacer par des jus en bouteille car ils ont été pasteurisés pour leur
conservation et ont perdu la plupart de leurs qualités nutritives.
Le jus de carotte Il peut être consommé toute l’année. Il aide l’organisme à retrouver une
certaine harmonie et facilite la digestion. Le jus de carotte est riche en
vitamines A, B, C, D, E et K, en magnésium, en fer et en éléments alcalins, à
savoir sodium et potassium. Il permet de consolider et entretenir les dents. Il
possède des vertus anti-infectieuses et active les glandes surrénales et la
vitalité.
Le jus de Il permet de faciliter l’élimination de l’acide urique, rééquilibre les échanges
betterave rouge en oxygène et le sang, aide à la régénération des globules rouges. Chez la
femme, il atténue les symptômes prémenstruels et de la ménopause. Ce jus ne
doit pas faire l’objet d’une monodiète, son pouvoir détoxifiant est si puissant
qu’il risque d’épuiser l’organisme. Privilégiez donc quelques verres par jour.
Le jus de Le jus de concombre est un diurétique naturel. Il lutte contre les rhumatismes
concombre s’il est associé au jus de betterave. Il régule la tension artérielle grâce à sa
teneur en potassium, permet de limiter la chute des cheveux et durcit les
ongles. Associé à la carotte ou à la laitue, il prévient ou réduit des affections
cutanées.
Le jus d’épinard Un verre par jour réduit considérablement les problèmes digestifs tels que la
constipation. Il veille à la bonne santé des dents et des gencives. Il est riche en
vitamine C et E. Vous pouvez réaliser un jus d’épinard en plaçant la plante
fraîche dans un extracteur de jus.
Le jus de pomme Le jus de pomme de terre calme les problèmes digestifs tels que les maux et
de terre brûlures d’estomac, alcalinise le corps et améliore la santé globale. Il est riche
en potassium, en fer, en calcium et en vitamines A, B et C.
Le jus d’aloe vera Il possède des vertus cicatrisantes, antibactériennes et antifongiques. Ce jus
atténue les ulcères gastriques, les colites ulcéreuses et la constipation. Il
soutient le système immunitaire et est riche en acides aminés et vitamines. Ses
effets sont bénéfiques dans la maladie de Crohn, le diabète, l’asthme et
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l’ostéo-arthrite. Le jus d’aloe vera peut s’acheter tout prêt ou bien vous
pouvez cultiver la plante et en extraire le jus à l’aide d’un extracteur.
Les jus de légumes sont une habitude à prendre le matin avant le petit déjeuner, en en-cas, avant les
repas et dans les quantités que l’on désire. Ils peuvent être agrémentés d’épices et d’aromates, tels
que le gingembre ou le curcuma. Les jus de fruits, en revanche, du fait de leur teneur en sucre, sont
à consommer avec modération. Pour trouver les jus qui vous conviennent, écoutez votre corps. Des
bruits étranges dans l’estomac ou une grosse modification du transit signifient que le jus ne vous
convient pas. De même pour les quantités, respectez celles que votre corps peut supporter. En tant
que naturopathe, vous devez aiguiller votre client pour faire les bons choix en prenant en compte
son mode de vie et les besoins de son organisme. Ainsi vous pourrez lui conseiller les cures de jus
adaptées à son corps et à la fréquence dont il aura besoin : en monodiète si l’organisme a besoin
d’un grand nettoyage, ou quelques verres par jour en entretien, la quantité sera à adapter en tenant
compte des capacités du client.
La cure détoxifiante
Pour rappel, les filtres du corps sont le foie/vésicule biliaire/intestins, la peau, les poumons, les
reins.
1. La restriction alimentaire
2. L’activation de l'énergie vitale
3. L'activation des émonctoires
1. La restriction alimentaire
La première étape de cette cure est un jeûne hydrique avec de l’eau peu minéralisée (pas plus 150
mg/l de minéraux) de deux à trois jours.
La volonté d’assainir son corps combiné aux techniques de relaxation permet les prises de
conscience qui peuvent améliorer le quotidien, l’image de soi et la relation avec autrui. Le rôle du
naturopathe est d’aider son client à faire le lien entre ses émotions, la perception de son
environnement et sa santé.
Chaque émonctoire peut être stimulé afin de favoriser l’élimination des déchets et éviter leur
encrassement d’une part, et le stockage des toxines d’autre part.
Le foie est un organe « chaud » qui aime donc la chaleur. Les 2 400 litres de sang qui le
traversent chaque jour pour « se faire nettoyer » entrent à 39,7° et ressortent à 41,3°. Le
foie se trouve à droite sous votre rein. Le fait d’appliquer dessus (surtout l’hiver ou la
température fraîche porte atteinte à son bon fonctionnement) une bouillotte chaude pendant
au moins une-demi-heure est donc in bienfait qui soutient la fonction hépatique.
Activation de la peau
Pour bien réussir sa cure détoxifiante, prenez le temps de bien faire étape par étape. Cela permet de
mieux se concentrer sur chaque chose et d’être plus efficace.
Il est important de préciser que la période et l'intensité du jeûne doit impérativement être adapter à
chacun (suivant son mode de vie, son alimentation, ses antécédents et son état de santé actuel). On
le déconseillera particulièrement aux femmes enceintes, aux enfants, aux personnes ayant un terrain
hypoglycémique et nerveux, problèmes thyroïdiens et aux personnes une prise de médicaments trop
importante. Si le jeûne est possible alors on pourra adapter une alimentation spécifique : 1 à 2 jours
avant la cure : alimentation légère et plutôt liquide (bouillon, soupe ou jus)
Si cela est trop difficile il est également possible de manger des légumes en purée, des fruits, de la
compote, etc. L'intérêt est de mettre en repos la digestion donc on essayera d'avoir une alimentation
la plus simple possible et surtout de prendre le temps de mastiquer (même les jus). L'apport de
légumes avant le jeûne permet aussi de redonner des vitamines et oligoéléments au corps. De la
force avant d'entamer la phase de nettoyage. 1 à 2 jours après le jeûne on restera sur le même
modèle que le/les jour(s) précédent(s) la cure. On peut tout à fait réaliser une cure 1à 2 fois/an,
cependant l'idéal reste de trouver un équilibre dans ces habitudes alimentaires de façon à ce que cela
soit intéressant pour votre organisme dans sa globalité. Si le jeûne n'est pas conseillé, il y a aussi la
solution des monodiètes : elles sont un peu plus "douces" que le jeûne, globalement mieux tolérées
et très revitalisantes suivant l'aliment conseillé. On pourra la conseiller 3 j/mois ou 1 j/semaine ou
bien 1 soir/semaine suivant l'anamnèse établit avec votre consultant.
La cure revitalisante
Le naturopathe va proposer cette cure qui se fait à la suite de la cure de détoxication afin de
regagner en énergie et réharmoniser les taux de vitamines, d’enzymes et d’oligo-éléments, lesquels
ont baissé durant la restriction alimentaire, engendrant une carence autolytique. Elle peut également
intervenir après une alimentation déséquilibrée ou une élimination trop brutale comme une diarrhée,
une transpiration excessive ou une hémorragie engendrant une carence morbide. Le terme est fort,
mais c’est son nom, pas un signe d’urgence.
Comme pour la cure de détoxication, celle qui est revitalisante se déroule en 3 étapes :
Le naturopathe va ensuite rééduquer son client à une alimentation plus saine. En effet, la reprise de
l’alimentation est un bon point de départ pour repartir sur de bonnes bases. Dans cette étape, le
principe se renforce. Si la cure revitalisante intervient après une carence morbide, les nouvelles
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habitudes se posent à ce moment. Le régime débute par celui de nos ancêtres qui, selon Pierre-
Valentin Marchesseau, le père de la naturopathie que nous avons évoqué dans le Module 1, est le
régime biologique et physiologique de base. Ce régime se compose de 80 % de légumes
(essentiellement des racines) et fruits crus et de 20 % de sous-produits d’animaux tels que les œufs.
Les légumes racines remplacent avantageusement les céréales. Ils sont à privilégier car ils sont
reminéralisants, rassasiants et stimulent l’immunité.
Avoir une hygiène de vie saine et une vitalité accrue passe par la consommation d’aliments
biologiques, sains et adaptés à notre organisme, mais aussi l’éviction de ceux qui acidifient
l’organisme ou qui génèrent trop de déchets. Le naturopathe doit donc bien les connaître pour
mieux conseiller.
Le café, le thé noir (préférez le thé vert, contenant moins de théine, qui est un excitant de même
nature que la caféine)
Le sucre, les sodas, le chocolat (sauf noir)
L'alcool et les médicaments de confort* (ceux pris en automédication pour soulager des
symptômes légers peuvent être remplacés par la phytothérapie et l'aromathérapie)
Les aliments transformés, ultra-transformés, les aliments frits, les viandes rouges…
➢ Est-il possible de remplacer le café par du décaféiné et le thé par des tisanes ou des
infusions ? Attention tout de même à ne pas trop boire de tasses, car malgré son nom, le
décaféiné possède toujours de la caféine. Il reste en effet entre 8,6 et 13,9 mg de caféine
par tasse. A titre de comparaison, dans un café classique, le taux de caféine se situe entre 95
et 200 mg, autour de 32mg pour un coca-cola. Attention également à la méthode employée
pour décaféiner. Préférez des méthodes garanties sans solvants. Par contre, le thé peut être
remplacé par des tisanes ou des infusions.
➢ Dans la cure revitalisante, la liste des éléments nocifs à réduire, est-elle exhaustive
ou pas ? Si oui, pourquoi cette liste est si courte ? Ce n’est pas exhaustif, bien sûr. Mais
si vous éliminez ceux de la liste, ce sera déjà énorme. Car les sucres, par exemple, se trouvent
partout.
Comme nous le disions en introduction, le facteur plaisir est important en naturopathie. En soin de
son corps sans prendre soin de son esprit, car le moral joue un rôle sur la physiologie de
l’organisme. Lors d’une baisse de moral, le système immunitaire est moins efficace, les nutriments
sont moins bien assimilés, les douleurs psychosomatiques apparaissent. Les règles strictes de la
naturopathie possèdent un seuil de tolérance pour ne pas négliger le facteur plaisir. Dans une
nouvelle hygiène hypotoxique, c’est-à-dire avec le moins de toxines possible, vous pouvez y ajouter
quelques aliments considérés comme nocifs par le corps, mais bons pour le moral. Bien sûr, ils
doivent être consommés en quantité raisonnable et dans le cadre d’une alimentation saine. Il peut
s’agir de viande rouge, de charcuterie, d’un peu d’alcool, d’abats, par exemple. À cette nouvelle
hygiène, vous pouvez ajouter quelques compléments alimentaires pour pallier certaines carences
dues à une alimentation non biologique, comme de la gelée royale, de la propolis, des algues, des
germes de blé, des graines germées, du sérum de Quinton, du ginseng, des huiles essentielles...
Le détail sur les huiles essentielles sera abordé dans le module traitant de l’aromathérapie. Les cures
doivent être accompagnées d’autres habitudes à prendre pour favoriser la pensée positive et garder
un bon moral. Ainsi, n’hésitez pas à conseiller à vos clients et à pratiquer vous-même des
promenades en pleine nature, des bols d’air frais loin de la pollution et du stress. Exposez-vous
modérément au soleil, mais régulièrement tout de même pour vous recharger en vitamine D.
Redécouvrez et extasiez-vous devant les merveilles et les couleurs de la nature, sentez ses parfums.
De même, n’hésitez pas à redécouvrir les beaux endroits, tout particulièrement les jardins et les
parcs qui se trouvent dans votre ville si vous êtes citadin. Et bien évidemment, les relations amicales
et amoureuses ne sont pas à négliger non plus. Les plaisirs de la nature et les relations sociales
épanouissantes sont des éléments vitalogènes. C’est-à-dire qu’ils stimulent la vitalité et la pensée
positive, permettant ainsi à l’organisme de mieux fonctionner.
La cure de stabilisation
Cette cure permet de maintenir la nouvelle hygiène de vie instaurée au fil des deux premières cures
afin qu’elle devienne un mode de vie ancré dans les habitudes. Il est bien souvent difficile
d’effectuer cette cure. Le rythme effréné, le stress, la sédentarité et les normes sociales ne
permettent pas forcément d’inscrire ce mode de vie dans la durée. Les cures de détoxication et de
revitalisation font souvent l’objet d’un temps dédié, pris exprès pour s’occuper de son corps.
Certains gestes resteront selon les individus (un verre de jus par jour, une monodiète hebdomadaire,
l’augmentation de la consommation de produits biologiques ou de graines, par exemple). Mais
l’ensemble des règles est rarement appliqué en permanence. Si tel est le cas, proposer à vos clients
d’alterner régulièrement les cures de détoxication et de revitalisation pour permettre de garder une
vie sociale sans se sentir exclu et de s’autoriser des moments de relâchement dans son hygiène de
vie. Mais revenons à la cure de stabilisation. Le but de cette cure est de parvenir à faire de l’assiette
idéale une habitude.
⧫ Une portion de légumes crus avec acides gras essentiels (huile végétale ou graines)
⧫ Une portion de légumes cuits
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⧫ Une portion de protéines animales OU une portion de féculents / Une portion de protéines
végétales ET une portion de féculents.
Depuis toujours les vertus médicinales des plantes sont reconnues. Outre leur pouvoir aromatique,
les épices et herbes aromatiques possèdent des propriétés agissant sur l’organisme. La plupart
d’ailleurs sont utilisées en phytothérapie et aromathérapie pour soulager les maux du quotidien. Que
ce soit en prévention ou dans une volonté d’amélioration, les épices et herbes aromatiques sont
aussi utilisées en cuisine.
Les vertus aromatiques des épices et herbes aromatiques permettent de diminuer l’utilisation de sel,
de sucre et graisses saturées. Leurs vertus antioxydantes protègent le système cardiovasculaire et
cérébral. Elles apportent également un grand nombre de vitamines et d’oligo-éléments
indispensables à l’organisme. Les épices et herbes aromatiques sont donc à utiliser sans modération
dans les plats, qu’ils soient salés ou sucrés.
Voici une sélection d’épices et d’herbes aromatiques dont nous allons détailler les vertus :
L’aneth Elle est eupeptique, ce qui signifie qu’elle favorise la digestion, évite les gaz et
spasmes intestinaux.
L’anis vert. Il est eupeptique, diminue les gaz et favorise la lactation.
La badiane Elle est antispasmodique, c’est-à-dire qu’elle réduit les spasmes, et est carminative :
ou anis elle réduit les gaz et facilite aussi leur élimination.
étoilé
Le basilic Il est très riche en antioxydants. Il est eupeptique, antispasmodique et stimule
l’appétit.
La cannelle Elle est antispasmodique et stimule les glandes gastriques et salivaires.
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La sauge. Elle est eupeptique, antispasmodique et stimule l’estomac. Elle limite les gaz et la
sudation, et permet de lutter contre la fatigue ; c’est un antiasthénique.
Le thym Il possède des vertus antiseptiques, toniques, diurétiques et antispasmodiques.
Il stimule la vésicule biliaire et lutte contre les ballonnements, la toux et l’enrouement. La plupart
des gens utilisent les épices et aromates uniquement pour leurs qualités gustatives. Le naturopathe
conseillera les épices à ajouter aux plats en fonction des besoins et dysfonctionnements
organiques de ses clients, que ce soit en prévention ou pour améliorer la santé.
Les superaliments
Le terme « superaliment » n’a rien d’officiel, mais définit une catégorie d’aliments regroupant des
fruits, des plantes, des épices et des algues qui sont excellents pour la santé.
On pourrait les comparer aux cures de vitamines et éléments essentiels vendus en pharmacie.
L’avantage des superaliments est qu’ils n’ont pas besoin d’être consommés en grande quantité.
Selon les besoins de votre client, choisissez-en quelques-uns et conseillez-lui d’en consommer un
peu chaque jour. Par exemple, par jour, 1 fruit, une poignée de graines, 1 à 3 tasses de thé vert, mais
ça peut être aussi de grignoter des graines ou un fruit dans l’après-midi, ajouter de la cannelle ou du
curcuma dans les plats salés ou sucrés. Un petit geste qui va vite devenir une habitude s’il le fait
régulièrement, et qui lui permettra de prendre soin de sa santé sans même rendre compte avec le
temps. La liste que nous venons de décrire n’est pas exhaustive, mais déjà bien fournie. N’hésitez
pas à la compléter si vous le désirez. Les superaliments sont à choisir selon leurs bienfaits, les
préférences gustatives, car n’oubliez pas que consommer à contrecœur rend les aliments toxiques, le
budget, puisque certains sont plus chers que d’autres, et la façon de les consommer. En effet, il est
parfois plus simple d’avoir sur soi des fruits qu’une poignée de graines, comme il est plus simple de
mettre de la cannelle sur son dessert qu’emporter du thé vert au travail. Pour ancrer facilement les
habitudes, l’utilisation doit être la plus simple possible pour le client, qui doit trouver l’aliment bon.
N’hésitez pas à conseiller ceux contenant des oméga 3, car de nombreuses études montrent que leur
consommation est largement insuffisante, surtout en France. L’huile de lin, par exemple, peut très
bien faire l’affaire. Bien que les superaliments aient des bienfaits sur de nombreux troubles, ils sont
un parfait moyen de prévention. N’hésitez pas à en consommer vous-même et à les conseiller à vos
proches, ainsi qu’à vos clients qui ne sont pas malades ou qui ne souffrent pas de troubles
MODULE 3 - Nutrition
La grossesse est un moment particulier de la vie d’une femme. Entre les bouleversements corporels
et psychologiques, le corps des femmes est mis à rude épreuve. Ce n’est vraiment pas le moment
pour choisir de faire une cure alimentaire de quelque nature que ce soit. Le but n’est pas non plus de
manger pour deux, mais deux fois mieux. Lors des premières consultations, les gynécologues et
sages-femmes abordent le sujet de l’alimentation. Par exemple, il faut bien laver les légumes avant
de les cuisiner, éviter les aliments crus et les abats. Les produits laitiers et la viande rouge sont
également déconseillés. Si elles souhaitent vraiment en manger, la viande rouge doit être bien cuite.
La grossesse n’est pas une maladie. Il est conseillé aux femmes enceintes de rester actives pour
contrôler leur poids et de pratiquer des sports doux, comme la natation ou le yoga. Les sources de
toxines telles que le tabac, l’alcool, le café et autres excitants sont à éviter.
Pour le café, voire aussi le tabac, il est possible d’en consommer une petite quantité : il vaut mieux
quelques toxines qu’une maman stressée.
Le stress est également toxique pour l’enfant, mais l’idéal est de préparer sa grossesse en arrêtant de
fumer près d’un an avant, afin d’éliminer un maximum de toxines avant la nidation du fœtus. Bien
sûr, l’arrêt ou la réduction du tabac sera toujours bénéfique, peu importe le moment.
Le sommeil est aussi très important. La grossesse est un état spécial qui fatigue rapidement
l’organisme. L’écoute du corps favorise le bien-être. Ce n’est pas le moment de repousser ses
limites. Lorsque le besoin de dormir se fait sentir, la femme enceinte ne doit pas hésiter à s’allonger
et à faire une sieste. Les tisanes et infusions à base d’aubépine, de tilleul ou de fleur d’oranger, par
exemple, peuvent permettre de soulager les maux de la grossesse. En revanche, l’utilisation des
huiles essentielles est à bannir le temps de la grossesse, certaines étant trop puissantes pour l’enfant.
Il vaut mieux utiliser les eaux florales, moins concentrées en principes actifs.
Les bébés
L’allaitement
Dès la naissance et durant les premières années, le meilleur aliment pour bébé est le lait maternel : il
est composé de tous les nutriments utiles au nourrisson. L’avantage du lait maternel est qu’il est
toujours à bonne température et qu’il évolue selon les besoins de bébé ; en outre, il est gratuit. Au
début, il s’agit d’un liquide jaune appelé « colostrum ». Ce liquide possède une grande
concentration d’anticorps transmis à l’enfant en plus des nutriments utiles. Suite à la montée de lait,
le liquide devient plus blanc et légèrement plus épais. Généralement, il est plus sucré en début de
tétée pour stimuler l’appétit de l’enfant, et plus gras vers la fin pour le nourrir et le rassasier. Le
goût du lait peut varier en fonction des aliments consommés par la mère. Il est donc conseillé de
manger aussi varié que possible pour transmettre à l’enfant les différents goûts qu’il pourra
retrouver ensuite dans son assiette en grandissant. Les recommandations pour un enfant de moins de
deux ans sont l’allaitement à la demande et une alimentation variée de la maman. La meilleure
recette pour un bon lait maternel est de bien se nourrir et d’y prendre du plaisir. En cas de
difficultés, le naturopathe renverra son client vers une sage-femme pour permettre à la maman et à
l’enfant de trouver leur routine dans l’allaitement.
Si l’allaitement se passe mal, on peut proposer à la personne de voir une conseillère en lactation ou
MODULE 3 - Nutrition
de se tourner vers La Leche League, qui sauront l’aider dans son allaitement ou bien trouveront une
autre solution comme le tire-lait ou le DAL (dispositif d’aide à la lactation), par exemple. En
naturopathie, on s’occupe des allaitements qui se passent bien ou qui se sont déjà bien passés. S’il y
a de réelles difficultés, le praticien passe la main.
La diversification
Les fruits et légumes peuvent commencer à être introduits dans l’alimentation à partir de 6 mois.
L’idéal est de commencer par des soupes ou des jus de légumes cuits doucement à la vapeur. Pour
découvrir et apprécier les goûts, les légumes doivent être proposés un par un. Mélanger les goûts ne
permettra pas à l’enfant de bien les identifier. L’autre avantage d’insérer les aliments un par un est
de pouvoir surveiller les réactions de bébé, ainsi que sa digestion : rots, renvois, inconfort, selles
plus dures ou plus molles, par exemple.
À partir de 7 mois, le système digestif du bébé peut supporter des céréales semicomplètes et les
yaourts au lait de chèvre ou de brebis.
À 9 mois, il est capable de digérer les céréales avec gluten, les œufs, le poisson et les légumineuses.
Il est également possible d’agrémenter les plats de l’enfant avec du persil ou du basilic, mais pas de
sel ni de sucre dans ses plats. Par la suite, moins l’alimentation contiendra de protéines animales,
MODULE 3 - Nutrition
plus il sera possible d’augmenter les apports de protéines par les légumineuses et les algues
➔ Dès le plus jeûne âge, n’hésitez pas à faire découvrir les différents légumes aux enfants, sous des
textures différentes, par exemple smoothies, jus, entiers, cuits à la vapeur, crus. Jouez avec les
couleurs et les recettes ludiques pour donner à l’enfant une bonne connotation des légumes.
➔ Préférez si possible le bio.
➔ Le meilleur moyen de faire aimer les légumes à un enfant et d’en manger avec lui.
➔ Limitez les sucres, confiseries et biscuits pour les enfants. Préférez les pâtisseries maison.
Pensez au sirop d’agave pour sucrer vos gâteaux.
➔ Évitez la viande rouge et les produits laitiers de vache pour les tout-petits.
➔ Donnez aux enfants l’habitude de consommer des graines, des noix et des superaliments.
➔ Préférez les fruits frais en dehors des repas plutôt que les jus industriels.
➔ Apprenez à vos enfants à mâcher longtemps et à manger doucement.
Oméga 3 (poisson gras comme le saumon, le maquereau, la sardine, le flétan; huiles de noix,
colza et lin) ;
Oléagineux et fuits secs ;
Vitamines du groupe B (germes de blé) et C (cassis, papaye, acérola, agrumes, légumes, etc.) ;
Fruits et légumes (bio de préférence).
Un mode de vie sain doit accompagner une alimentation saine. C’est pour cela que le sommeil des
enfants est à réguler en supprimant les sources d’éveil et d’attention le soir, telles que la télévision,
les jeux vidéo, la musique. Il vaut mieux favoriser les activités calmes, un peu de lecture par
exemple. Les horaires sont à respecter. L’idéal étant de conserver le même rythme la semaine et le
week-end avec au moins 8 à 10 heures de sommeil par nuit. Les adolescents ont un meilleur
sommeil sur le matin. Il est donc bien de les laisser faire une grasse matinée lorsque cela est
possible. Ce mode de vie doit également comprendre une activité sportive, si possible en plein air.
Les sportifs
Les sportifs doivent avoir une alimentation qui couvre les besoins normaux l’organisme ainsi que
les besoins dus à l’activité physique. Il est donc recommandé d’avoir une alimentation équilibrée
riche en fibres, en légumes, en fruits, en céréales complètes et légumes secs. La consommation de
vitamines, notamment la E et la C, et d’oligo-éléments doit elle aussi être plus importante. Voici une
liste non exhaustive d’aliments dans lesquels trouver les minéraux essentiels aux sportifs.
➔ Bien dormir pour récupérer et ne pas pousser trop loin les limites du corps.
➔ Faire des saunas et se faire masser pour éliminer plus facilement l’acide lactique emprisonné
dans les muscles.
➔ Faire des exercices de respiration pour bien s’oxygéner.
➢ Que préconiser à un sportif sujet aux encrassements d’humeurs du type cristalloïdales pour lui
éviter de lui conseiller l’arrêt des protéines animales ?
Ce sont les reins et la peau essentiellement qui éliminent les cristaux. Pour un sportif, on suppose
que la peau travaille déjà au travers de la transpiration. On se focalisera alors sur les reins. Les
urines sont normalement de couleur jaune clair, elles deviennent beaucoup plus foncées et plus
abondantes lorsque nous éliminons une quantité plus importante de déchets, en sollicitant le
fonctionnement des reins.
Le client peut alors utiliser des infusions qui permettent une meilleure élimination des cristaux : le
pissenlit, la bruyère, la reine-des-prés, le chiendent, la verge d’or, l’aubier de tilleul, le pissenlit, la
bruyère, la piloselle, la prêle ou encore les queues de cerise.
Pour les aliments à privilégier : l’oignon, le poireau et les choux. Les reins peuvent être aussi
sollicités par d’autres moyens, comme boire de l’eau, stimuler des zones réflexes et/ou utiliser des
huiles.
Côté alimentation, il est préférable d’éviter les sucres raffinés et de privilégier les sucres lents, tels
que céréales complètes, riz complet, fruits secs, légumineuses, apportant plus d’énergie et plus
sains. La digestion ne doit pas être surchargée pour éviter de coup de fatigue après le repas. Si
nécessaire, le fromage et le dessert doivent être supprimés. Le petit déjeuner ne doit pas être
MODULE 3 - Nutrition
négligé. C’est un repas complet qui doit également être pris dans le calme et à table, et non devant
son bureau ou l’ordinateur. L’algue spiruline peut être un bon moyen de compenser une partie des
dépenses énergétiques, mais aussi un moyen de lutter contre la fatigue.
Lorsqu’il n’est pas possible d’avoir une alimentation équilibrée régulière, les apports en vitamines,
minéraux et oligo-éléments peuvent être apportés par des compléments. Veillez à les choisir
naturels. Une fois de plus, vous avez l’embarras du choix dans les superaliments, mais également
sous d’autres formes. Au café, préférez le ginseng, la rhodiola ou le guarana, beaucoup moins
toxiques, et qui apportent pratiquement les mêmes vertus. Une alimentation saine ne va pas sans un
mode de vie sain. Il est donc important de trouver un équilibre entre vie privée et professionnelle
afin de pouvoir vous épanouir dans les deux directions. Il faut aussi rappeler à votre client, ainsi
qu’à vous-même, qu’il est essentiel de prendre du temps pour soi et sa famille, de pratiquer un sport
au moins deux fois par semaine et de s’aérer régulièrement, l’idéal étant de prendre le frais dans la
nature.
Les seniors
Les personnes de plus de 60 ans sont des adultes actifs plus fragiles. En effet, les seniors ont
tendance, bien souvent, à s’occuper énormément sans tenir compte de leur fragilité naissante ou
bien présente dans leurs apports en nutriments. Ils doivent donc, comme les adultes actifs, adopter
une alimentation saine excluant au maximum les sucres, le gras et les produits raffinés, et limiter les
produits générateurs de toxines tels que l’alcool, le tabac, le café, le thé noir. Leur sommeil est
important. Leur corps se fatiguant plus vite et ayant plus de difficultés à récupérer, ils doivent
veiller à dormir suffisamment et s’autoriser des siestes lorsque le corps le réclame. Bien que cela
soit parfois difficile, un minimum d’activité physique entretient leur vitalité. De la marche, du vélo,
de la natation, les sports doux et sans effort poussés vingt minutes par jour leur feront le plus grand
bien. Les exercices de respiration, tels que la respiration abdominale, permettent de rester conscient
de son corps et de relâcher les tensions.
➔ Faire une cure de magnésium deux à trois fois par an permet de pallier les carences qui
accélèrent le vieillissement.
➔ Penser positif, s’entourer de jeunes et d’enfants.
➔ Continuer à apprendre, s’ouvrir au monde et évoluer, la vie est loin d’être terminée.
➔ Faire des cures de ginkgo biloba : 2 à 3 gélules par jour pendant deux mois pour entretenir la
mémoire.
➔ Prendre des compléments en oligo-éléments pour pallier la moins bonne absorption de
l’organisme et renforcer le système immunitaire fatigué.
➔ Consommer des myrtilles, du bêtacarotène, de la vitamine A et des oméga 3 pour prévenir la
baisse d’acuité visuelle.
➔ Diminuer les bains de soleil, s’exposer petit à petit pour récupérer la vitamine D de la lumière du
soleil, mais ne pas trop bronzer pour éviter les cancers de la peau. Préférer le matin lorsqu’il ne
chauffe pas encore trop.
➔ Faire des cures de jus de carottes.
➔ S’hydrater beaucoup, boire de l’eau, au moins un litre et demi par jour. Hydrater la peau à l’aide
d’huiles végétales biologiques.
CONCLUSION
Nous voici au terme de ce chapitre sur la nutrition. Vous êtes maintenant à même de conseiller à vos
proches et vos clients sur l’alimentation à adopter pour préserver leur capital santé. Les différentes
cures naturopathiques permettent de libérer le corps de ses déchets et de repartir sur de bonnes bases
pour une alimentation plus saine. Les épices, quant à elles, permettent d’assaisonner sainement vos
MODULE 3 - Nutrition
plats, tout en luttant contre les petits maux du quotidien. Les super aliments sont LES éléments vers
lesquels se tourner en cas de petites faims, mais aussi à inclure dans l’alimentation. Le plus simple
est de les intégrer au petit déjeuner ou dans les goûters ou desserts. Leur consommation journalière
n’apporte que des bienfaits pour la santé. Ils permettent également de trouver un en-cas sain, évitant
ainsi de craquer pour des sucreries ou des biscuits dont les apports pour l’organisme sont totalement
inadaptés. Comme nous le savons tous, le corps n’a pas les mêmes besoins selon l’âge. Un enfant en
pleine croissance n’a pas les mêmes besoins énergétiques qu’un adulte. De même, un adulte n’aura
pas les besoins d’un sportif ou d’une personne âgée. Le corps nécessite cependant une base d’apport
en vitamines, nutriments, minéraux et oligo-éléments qui est la même pour tout le monde pour
fonctionner. Les apports supplémentaires se font au cas par cas selon le mode de vie, la condition
physique et l’âge de l’individu. Vous pouvez conseiller vos clients sur le mode d’alimentation à
adopter, mais si un cas vous semble trop complexe ou si la personne souffre d’une lourde
pathologie, ne prenez aucun risque et adressez-la à un nutritionniste ou à un médecin. Cependant,
dans l’ensemble, vous serez à même de prodiguer les conseils qui permettent de tendre vers une
alimentation saine et équilibrée. N’hésitez pas à vous faire des fiches sur les cours. Écrire vous
permettra de mieux retenir et vous pourrez vous appuyer dessus lors de vos premiers entretiens, le
temps que vous connaissiez parfaitement votre nouveau métier ou que les habitudes soient ancrées.
Le module 3 est maintenant terminé. Avant de passer aux causes des maladies dans le module 4,
voyons maintenant ce que vous avez retenu.