Chap4 Mode de Transmission

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Institut Supérieur des Arts Multimédias de Manouba Transmission de données

Chapitre 4

Modes de transmission

1. Introduction
L’information élémentaire à transmettre, entre deux équipements informatiques, est
le mot binaire appelé ‘’caractère ‘’ constitué de 4,8, 16,…n bits. L’échange de données
entre un ETCD A et un ETCD B est effectué en fonction des besoins et des
caractéristiques des éléments suivants :
(i) Le sens des échanges : le mode d’exploitation d’un support de
transmission.
(ii) Le mode de transmission : le mode série ou le mode parallèle.
(iii) La synchronisation : transmission synchrone ou asynchrone entre émetteur
et récepteur.

2. Le sens des échanges des données

L’exploitation d’un support de transmission peut s’effectuer suivants différents


modes : Simplex – half duplex – full duplex
 Lorsque l’échange a lieu dans une seule direction, on parle de liaison simplexe
(ou unidirectionnelle) : La transmission ne peut être établie que dans un seul
sens. chaque ETCD ne remplie qu’une fonction, il émetteur (E) ou récepteur
(R).
Ce type de transmission est utilisée dans la diffusion radio ou TV.
L’inconvénient de ce type de transmission est de ne pas savoir si tout a été recu sans
erreur.

E Simplex R
 Si les deux ETCD peuvent alternativement remplir les fonctions d’émetteur et
de récepteur, la liaison est dite half duplex (bidirectionnel à l’alternat) : La
transmission peut se faire dans les deux sens, mais pas en même temps
(chacun des ETCD émet et reçoit à tour de rôle). Ce type de transmission est
utilisé dans les conversations par « Talkie-walkie »

E R
R E
Half duplex

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 Lorsque l’échange entre les deux ETCD peut s’effectuer dans les deux sens
simultanément (en même temps), la liaison est dite full duplexe (ou
bidirectionnelle). Cette transmission est utilisée dans les conversations
téléphoniques.

E/R Full duplex E/R

3. Classification des modes de transmission


Deux techniques sont mises en œuvre selon que tous les bits d’un même mot ou
caractère sont transmis en même temps : transmission parallèle ; ou
successivement l’un après l’autre : transmission série.

a) la transmission parallèle
la transmission parallèle est caractérisée par un transfert simultanée de tous les bits
d’un même mot. Les bits arrivent donc ensemble au récepteur.
Par exemple, pour transmettre un octet : 11011011, on émet 8 signaux sur 8 fils
différents.

L’exemple le plus connu qui utilise la transmission parallèle pour le transfert des
données est la liaison entre un PC et une imprimante. D’ailleurs, à l’intérieur d’un
ordinateur, le transfert des données est effectué en mode parallèle.
L’avantage de ce mode de transmission est la rapidité, c’est-à-dire le temps de
transmission plus faible. Ses inconvénients sont : le risque de déphasage des signaux
(désynchronisation), il est utilisé pour la transmission de courte distance et il est plus
cher (pour les fils) et plus encombrant.

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b) La transmission série
En transmission série, tous les bits d’un mot ou d’un message donné sont transmis
successivement sur la même ligne.

La transmission série, est en général utilisé pour les communications à longue


distance, c’est le cas des réseaux informatiques car elle est adaptée aux supports de
transmission usuels.
Remarque : A la sortie de l’organe traitant l’information (ordinateur), les éléments
binaires se présentent en parallèle (par exemple en octet). Toutefois, lorsque ces
données binaires arrivent sur un canal de transmission leur signal doit changer, il
faut disposer donc d’un appareillage qui réalise la conversion de la forme parallèle à
la forme série (ces opérations de conversion sont également mise en œuvre dans des
dispositifs physique construit autour de registre à décalage).

Puisqu'un seul fil transporte l'information, il existe un problème de synchronisation


entre l'émetteur et le récepteur. Le récepteur ne peut pas à priori distinguer les
caractères (ou même de manière plus générale les séquences de bits) car les bits sont
envoyés successivement.
Il existe donc deux types de transmission permettant de remédier à ce problème:
•Transmission synchrone
•Transmission asynchrone

4. Transmission synchrone et transmission asynchrone

On s’intéresse à la chronologie de l’émission d’une suite de données, en nous limitant


au cas de la transmission série qui présente un intérêt particulier.

a) Transmission asynchrone
Dans une transmission asynchrone, les caractères sont émis de façon irrégulière.
Comme par exemple des caractères tapés sur un clavier, l’intervalle de temps entre
deux caractères est aléatoire, le début d’un caractère peut survenir à n’importe quel
moment.
Dans les communications entre ordinateurs, comment procède alors un ordinateur
expéditeur pour indiquer au destinataire où commence et se termine un caractère
particulier, s’il transmet d’une manière asynchrone ?
Pour cela, on utilise les bits de départ et d’arrêt souvent désignés par leur appellation
START (élément de départ) et de STOP (élément d’arrêt). Ces bits, sont en fait des
signaux qui encadrent ceux qui constituent un caractère, le bit de départ (START)
indique le début d’un caractère et celui ou ceux d’arrêt (STOP) (il peut y’en avoir ‘1’,
’1.5’ ou ‘2’ STOP ) marquent la fin de caractère transmet d’une façon asynchrone.

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Généralement le bit START est l’inverse de la ligne de repos et le bit STOP posséde
une polarité inverse par rapport au bit START.

b) Transmission synchrone
Dans ce cas, les bits sont émis d’une façon régulière, sans séparation entre les
caractères. Pour cela un signal d’horloge périodique de période T fonctionne pendant
toute la durée de la transmission. L’horloge de l’émetteur et celle du récepteur
doivent être synchrone : c’est la synchronisation bit qui est possible si on intègre
l’horloge à l’information et employer par la suite un encodage (codage en ligne)
particulier.
De plus, les caractères transmis sont regroupés par blocs et ils sont transmis d’une
manière arithmétique. La reconnaissance du début et de la fin d’un bloc (un groupe)
est réalisée par des caractères spéciaux appelés fanion qui délimitent chaque bloc :
c’est la synchronisation caractère.

Horloge Commande Bloc de N caractères de données Commande


(Fanion de (Fanion de fin)
début)

A la réception, le récepteur doit être capable de se positionner correctement pour la


lecture des bits et ainsi assurer la synchronisation bit. Puis, il doit identifier les
différents caractères transmis et assurer ainsi synchronisation caractère.

5. Comparaison entre mode synchrone et mode asynchrone

L’efficacité d’un mode de transmission est mesurée par le nombre de bits utiles
transmis sur le nombre de bits réellement émis. L’efficacité notée ‘ Eff ‘ est donnée
par la relation suivante :

Eff = Nombre de bits de données / nombre de bits transmis

On définit aussi la durée de transmission dtr qui représente la rapidité de


transmission d’un mode de transmission, elle est donnée par :

dtr = nombre de bits transmis / Débit (ou vitesse de transmission du support)

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6. Intérêt de la synchronisation

La transmission d’information sous forme numérique exige, en général un


synchronisme précis entre l’émetteur et le récepteur. Cette synchronisation est
essentielle pour la reconstitution des données, et consiste à déterminer les instants
d’échantillonnage du signal transmis pour reconnaître les bits constituant
l’information, c’est ce qu’on appelle la synchronisation bit, dés que le récepteur reçoit
bien les bits d’informations, il doit encore reconnaître les caractères c’est la
synchronisation caractère.
La synchronisation entre l’émetteur et le récepteur peut être mise en œuvre par
différent procédé :
a) Cas d’une transmission asynchrone :
Dans les transmissions asynchrones, l’horloge de l’émetteur et récepteur sont
indépendante, la synchronisation des caractères se fait évidement par reconnaissance
des signaux de départ (START) et des signaux d’arrêt (STOP) qui délimitent chaque
caractère. En effet, dans le récepteur le signal START déclenche au début de chaque
caractère, la mise en route de l’horloge local ayant la même fréquence que celle de
l’émetteur, et qui permet l’échantillonnage des symboles binaires contenus dans les
caractères, assurant ainsi la synchronisation bit.
b) cas d’une transmission synchrone
Dans une transmission synchrone les bits sont émis toutes les T secondes (période du
signal d’horloge de l’émetteur). Pour assurer la synchronisation bit, le récepteur doit
reconstituer le rythme ‘ 1/T’ à un décalage près qui a servi à l’émission. On dispose
de deux moyens pour y parvenir :
_ Transporter le signal d’horloge sur un support séparé reliant l’émetteur et le
récepteur. Cette technique est utilisée que pour des courtes distances.
_ La deuxième alternative, très utilisé pour résoudre le problème de synchronisation
lorsque l’émetteur et le récepteur sont séparés par des longues distances, consiste à
reconstitué le signal d’horloge à partir du signal reçu, pour ce faire il faut transmettre des
signaux tels que le récepteur puisse trouver des nombreuse transitions même pour des
suites de bits identiques.
Remarque - La synchronisation caractère (reconnaissance du début et de la fin d’un groupe
de caractère) est réalisée par la reconnaissance d’une suite particulière de bits, ou par
l’insertion régulière des caractères de synchronisation (SYN) dans les données.

Conclusion
La redondance dûe aux bits de START et de STOP ajoutés aux données en mode
asynchrone ne permet pas d’atteindre une grande capacité de transmission et son
utilisation est limitée pour les systèmes à bas débit (débit<2400bps). Par contre, le
mode synchrone permet des débits importants (réseaux informatiques), son efficacité
est dans la plus part des cas est supérieure à celle en mode synchrone.
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