BESSENOUCI Mohammed Zakaria

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE ABOU BAKR BELKAID TLEMCEN


FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

Unité de recherche de matériaux et des énergies renouvelables


(U.R.M.E.R)

ECOLE DOCTORALE « ENERGIES RENOUVELABLES »

Mémoire de magister

Spécialité : Matériaux et énergies renouvelables

THEME :

Impact et contribution thermo énergétique des matériaux de construction à base


pouzzolanique dans l’habitat

Présenté par :

Mr. BESSENOUCI Mohammed Zakaria

Soutenu le devant le jury :

Mr. N.E. CHABANE SARI Professeur à U.A.B.T. Président de jury


Mr. B.BENYOUCEF Professeur à U.A.B.T. Examinateur
Mr. A.MERAD Maître de Conférences à U.A.B.T. Examinateur
Mr. D.ZENDAGUI Maître de Conférences à U.A.B.T. Examinateur
Mr. B. DAHMANI. Professeur à U.A.B.T. Invité
Mr. N.E.BIBI TRIKI. Maître de Conférences à U.A.B.T Encadreur

Année universitaire : 2009/2010


DEDIICACES

Dédicaces

A mes parents,
A mon frère, sa femme et leurs enfants
A ma sœur

A ma femme, pour son soutien et sa patience


A mes enfants, Zineb et Riyad
REMERCIEMENTS

Remerciements

Je tiens tout d’abord à exprimer mes plus sincères remerciements à Mr BIBI TRIKI
N.E, Maître de Conférences à U.A.B.de Tlemcen. Son encadrement, son aide mais également
ses critiques, son soutien, sa confiance, la liberté qu’il m’a accordé et sa disponibilité (pour
ne citer que cela !) m’ont permis de mener à bien cette étude. Sans lui cette étude n’aurait pas
pu être menée.

Je remercie Mr. N.E.CHABANE SARI, Professeur à U.A.B.de Tlemcen de m’avoir


fait l’honneur d’accepter de présider mon jury de thèse. Ses nombreux conseils seront, j’en
suis persuadé, d’une grande utilité pour moi dans le futur.

Je tiens à remercier également Mr B.BENYOUCEF (Professeur à l’U.A.B de


Tlemcen), Mr D.ZENDAGUI (Maître de Conférences à U.A.B.de Tlemcen) et Mr
A.MERAD (Maître de Conférences à U.A.B.de Tlemcen) pour avoir accepter de juger ce
travail. Leurs commentaires, leurs critiques et leurs questions sont autant d’encouragements à
poursuivre ce travail.

Mes remerciements vont également à Mr B. DAHMANI, professeur à l'université de


Tlemcen, pour l’intérêt qu’il a porté à ce travail.

Je ne saurais, oublier tous ceux qui, quotidiennement, m’ont soutenu moralement et


qui, de près ou de loin, ont contribué à ce travail.
Résumé

Ce travail est une étude des pouzzolanes naturelles en tant que composants de base
dans les matériaux de construction. Il est destiné à mettre en relief l’avantage thermique de
ces matériaux. Il est économiquement intéressant d’utilisé la pouzzolane en substitution d’une
partie du clinker comme ajouts hydrauliquement actives, et dans les compositions de bétons
légers sous forme de mélange de granulats de pouzzolane, qui offrent des résistances
mécaniques conformes aux normes en vigueur.
Nous décrivons d’une manière générale les différentes méthodes de mesures des
propriétés thermophysiques, notamment de la conductivité thermique, en régime stationnaire
et instationnaires
Une approche théorique est menée de la conductivité thermique apparente des
matériaux de construction, en occurrence le béton à base de pouzzolane. Une modélisation
thermique, apparente à celle utilisée habituellement pour les matériaux poreux, à été adoptée
aux bétons de pouzzolane

Abstract

This work is a study of natural pozzolans as basic components in building materials.


It is intended to highlight the thermal advantage of these materials. It is economically
interesting to use the pozzolan to replace a portion of the clinker as hydraulically active
additions, and the compositions of lightweight concrete as a mixture of aggregates of
pozzolan, which provide mechanical strength in accordance with current standards.
Describing us generally various methods of measurements of the thermophysical, in
particular of thermal conductivity, in stationary and non stationary mode.
A theoretical approach has led to the apparent thermal conductivity of building
materials, in occurrence the concrete containing pozzolana. Thermal modeling, apparent to
those normally used for porous materials, has been adopted for concrete pozzolan

‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫ ﻓﺈﻧﮫ ﯾﮭﺪف إﻟﻰ ﺗﺴﻠﯿﻂ‬.‫ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ھﻮ دراﺳﺔ أﺳﺎﺳﯿﺔ ﻟﻠﺒﻮزﻻن اﻟﻄﺒﯿﻌﯿﺔ ﻛﻤﻜﻮﻧﺎت أﺳﺎﺳﯿﺔ ﻓﻲ ﻣﻮاد اﻟﺒﻨﺎء‬
‫ اﻧﮭﺎ ﻣﺜﯿﺮة ﻟﻼھﺘﻤﺎم ﻣﻦ اﻟﻨﺎﺣﯿﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ‬. ‫اﻟﻀﻮء ﻋﻠﻰ اﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﺤﺮاري ﻟﮭﺬه اﻟﻤﻮاد‬
‫ واﻟﺘﺮاﻛﯿﺐ ﻣﻦ اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ‬، ‫ﻻﺳﺘﺨﺪام اﻟﺒﻮزﻻن ﻟﺘﺤﻞ ﻣﺤﻞ ﺟﺰء ﻣﻦ اﻟﻜﻠﻨﻜﺮ ﻛﺈﺿﺎﻓﺎت ھﯿﺪروﻟﯿﻜﯿﺎ ﻧﺸﻄﺔ‬
.‫ واﻟﺘﻲ ﺗﻮﻓﺮ اﻟﻘﻮة اﻟﻤﯿﻜﺎﻧﯿﻜﯿﺔ وﻓﻘﺎ ﻟﻠﻤﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﺤﺎﻟﯿﺔ‬، ‫اﻟﺨﻔﯿﻔﺔ اﻟﻮزن ﻛﺨﻠﯿﻂ ﻣﻦ اﻟﺮﻛﺎم ﻣﻦ اﻟﺒﻮزﻻن‬
‫ وﻻ ﺳﯿﻤﺎ ﻣﻦ‬، ‫ﺗﺼﻒ ﺑﺸﻜﻞ ﻋﺎم ﻣﺨﺘﻠﻒ أﺳﺎﻟﯿﺐ اﻟﻘﯿﺎﺳﺎت ﻣﻦ ﻗﯿﺎﺳﺎت ﻟﻠﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﺤﺮارﯾﺔ و اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ‬
‫ ﻓﻲ وﺿﻊ ﺛﺎﺑﺖ وﻏﯿﺮ ﺛﺎﺑﺖ‬، ‫اﻟﺘﻮﺻﯿﻞ اﻟﺤﺮاري‬
.‫ ﻓﻲ ﺣﺎﻟﺔ اﻟﺨﺮﺳﺎﻧﺔ ﻣﻦ اﻟﺒﻮزﻻن ﻣﻠﻤﻮﺳﺔ‬، ‫إﻧﺘﮭﺠﻨﺎ ﻧﻈﺮﯾﺔ أدت إﻟﻰ اﻟﻤﻮﺻﻠﯿﺔ اﻟﺤﺮارﯾﺔ ﻟﻠﻤﻮاد اﻟﺒﻨﺎء‬
‫ﻗﺪ اﻋﺘﻤﺪت ﻟﻠﺨﺮﺳﺎﻧﺔ ﻣﻦ اﻟﺒﻮزﻻن‬، ‫ اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﺔ ﻋﺎدة ﻟﻤﻮاد ﻣﺴﺎﻣﯿﺔ‬، ‫اﻟﻨﻤﺬﺟﺔ اﻟﺤﺮاري‬
LISTE DES FIGURES
LISTES DES FIGURES

Liste des figures

Figure I.1 : Origine des matériaux pouzzolanique


Figure I.2 : Pierre ponce; cliché Michelle Barbier, Préparation à l'Agrégation SVT, ENS
Lyon.
Figure I.3 : a)Bombe volcanique en fuseau b) Bombe en croûte de pain
Figure I.4 : Puy de Dôme, France - 11 octobre 1999 - Hélène Janin
Figure I.5 : Diagramme de pouzzolanicité
Figure : 6.I Évolution du dégagement de chaleur et de la conductivité électrique lors de
l’hydratation d’une pâte de C3S (adapté de Vernet et Cadoret (1991))
Figure II.1 : Schéma de principe de la méthode de la plaque chaude gardée.
Figure II.2 : Coupe du dispositif "des boîtes"
Figure II.3 : Vue d’une sonde de type fil chaud
Figure II.4 : Schéma du montage de la méthode du fil chaud.
Figure II.5 : Schéma des transferts autour du fil chaud
Figure II.6 : Principe expérimental du Hot Disk
Figure II.7 : Montage standard du Hot Disk
Figure II.8 : Courbe bleue : augmentation de la température du capteur ; Courbe rouge :
augmentation de la température de la surface de l’échantillon
Figure III.1 : Courbes granulométriques des granulats
Figure III.2 : Courbe granulométrique et sédimentométrique de la pouzzolane de Béni-Saf.
Figure III.3 : Comparaison des évolutions des résistances en compression B..T, béton
témoin ; B.Z.,20, 25, 30, béton à base de ciment pouzzolanique à un dosage de 20, 25, ou 30
% de pouzzolane
Figure III.4 : Evolution de la résistance à la compression en fonction du temps
Figure III.5 : Effet de la pouzzolane sur la résistance à la compression
Figure III.6 : Effet de la pouzzolane sur la résistance à la traction
Figure III.7 : Effet de la pouzzolane sur la résistance à la flexion
Figure III.8 : Effet des agrégats légers de la pouzzolane sur la résistance à la compression
Figure III.9 : Effet des agrégats légers de la pouzzolane sur la résistance à la traction
Figure III.10 : Effet des agrégats légers de la pouzzolane sur la résistance à la flexion
Figure IV.1 : Volume quelconque
Figure IV.2 : Représentation schématique d’un milieu poreux
Figure IV.3 : Echelle des porosités des matériaux cimentaires
Figure IV.4 : Représentation des échelles et du VER tel qu’il est défini dans la prise
de moyenne.
Figure IV.5 : Représentation des échelles de description en homogénéisation
Figure IV.6 : Modèle série et parallèle
Figure IV.7 : Représentation schématique d’un milieu poreux selon Krischer
Figure IV.8 : Représentation schématique d’un milieu poreux selon Willy et Soutwick
Figure IV.9 : Modèle de Maxwell avec inclusions sphériques.
Figure IV.10 : Inclusion sphérique simple(a) bicomposites (b) tricomposte (c)
Figure IV.11 : Inclusion sphérique simple
Figure IV.12 : Inclusion sphérique double
Figure IV.13 : Equivalence entre milieu bicomposite à inclusions sphériques et milieu
homogène
Figure IV.15 : Inclusion sphérique tricomposite
Figure V.1 : Représentation schématique du modèle mixte série-parallèle de la première
approche
LISTES DES FIGURES

Figure V.2 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles série, parallèle et le modèle mixte série-parallèle en fonction de la porosité du béton
caverneux.
Figure V.3 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles série, parallèle et le modèle mixte série-parallèle en fonction de la porosité des
bétons pleins
Figure V.4 : Représentation schématique du modèle mixte série-parallèle deuxième approche
Figure V.5 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=0,7 W/m.K)
Figure V.6 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches (λs =0,7
W/m.K)
Figure V.7 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=0,9 W/m.K)
Figure V.8 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=0,9 W/m.K)
Figure V.9 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1 W/m.K)
Figure V.10 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1 W/m.K)
Figure V.11 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1,2 W/m.K)
Figure V.12 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1,2 W/m.K)
Figure V.13 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1,5 W/m.K)
Figure V.14 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1,5 W/m.K)
Figure V.15 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1,7 W/m.K)
Figure V.16 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches (λ s=1,7
W/m.K)
Figure V.17 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches (λ s=2
W/m.K)
Figure V.18 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches (λ s=2 W/m.K)
LISTES DES FIGURES

Figure V.19 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons caverneux (λ s=0.9 W/m.K)
Figure V.20 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée
par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons pleins (λ s=0.9 W/m.K)
Figure V.21 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée
par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons caverneux (λ s=1 W/m.K)
Figure V.22 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée
par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons pleis (λ s=1 W/m.K)
Figure V.23 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée
par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons caverneux (λ s=1,2 W/m.K)
Figure V.24 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée
par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons pleins (λ s=1,2 W/m.K)
Figure V.25 : Représentation schématique du modèle mixte série-parallèle étendu aux trois
phases
Figure V.26 : a) Coupe d’un béton caverneux ; b) Coupe d’un béton plein
Figure V.27 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et
calculée par les modèles série,-parallèle et mixte en fonction de la porosité des bétons
caverneux (λ s=1,5 W/m.K)
Figure V.28 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et
calculée par les modèles série,-parallèle et mixte à trois phases en fonction de la porosité des
bétons pleins (λ s=1,5 W/m.K)
Figure V.29 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et
calculée par les modèles série,-parallèle et mixte à trois phases en fonction de la porosité des
bétons caverneux (λ s=1,7 W/m.K)
Figure V.30 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et calculée
par les modèles série,-parallèle et mixte à trois phases en fonction de la porosité des bétons
pleins (λ s=1,7 W/m.K)
Figure V.31 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et calculée
par les modèles série,-parallèle et mixte en fonction de la porosité des bétons caverneux
(λs=2 W/m.K)
Figure V.32 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et calculée
par les modèles série,-parallèle et mixte en fonction de la porosité des bétons pleins (λs=2
W/m.K)
Figure V.33 : Comparaison entre porosité calculées par la formule (V.8) de la première
approche et la formule (V.9) de la deuxième approche pour les deux types de bétons
Figure V.34 : Structure scoriacée et alvéolaire de la pouzzolane de Beni-Saf
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux


Tableau III.1 : caractéristiques chimiques du ciment
Tableau III.2 : Composition minéralogique du ciment
Tableau III.3 : Désignation normalisée et composition du ciment courant
Tableau III.4a : Caractéristiques physiques de la pouzzolane gisement de Bou Hamidi (nord
ouest algérien)
Tableau III.4b : Caractéristiques chimiques de la pouzzolane gisement de Bou Hamidi (nord
ouest algérien)
Tableau III.4c : Caractéristiques physiques de la pouzzolane gisement de Saint Pierre (la
réunion)
Tableau III.5 : Caractéristiques chimiques de la fumée de silice
Tableau III.6 : Caractéristiques chimiques du laitier
Tableau III.7 : Caractéristiques chimiques du stérile de carrière
Tableau III.8 : Compositions des bétons
Tableau III.9 : Compositions des bétons
Tableau III.10 : Résistance en compression en (MPa)
Tableau III.11 : Résistance à la traction en (MPa)
Tableau III.12 : Résistance à la traction par flexion et à la compression simple en fonction de
l’âge des différents échantillons de mortier
Tableau III.13 : Compositions des bétons
Tableau III.14 : Compositions des bétons
Tableau III.15 : Evolution de masse volumique en fonction de l’âge du béton
Tableau III.16 : comparaison de la résistance à la compression entre la mixture LCW1 et le
béton normale NCW
Tableau III.17 : Composition, résistance mécaniques et masse volumiques apparentes des
bétons secs caverneux de pouzzolane de Saint Pierre
Résistances mécaniques et masses volumiques à 28 jours
Tableau III.18 : Composition, résistances mécaniques et masses volumiques apparentes des
bétons secs pleins de pouzzolane de Saint Pierre, Résistance mécaniques et masses
volumique à 28 jours
Tableau III.19 : Analyse chimique de la pouzzolane naturelle de Djoungo (Caméroun)
Tableau III.20a : Résistance à la compression des mélanges (L, LZ, LS) pour des éprouvettes
âgées de 28 jours
Tableau IV.1 : Porosité de quelques matériaux
Tableau IV.2 : Perméabilité de quelques matériaux
Tableau V.1 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons caverneux
Tableau V.2 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons plein
Tableau V.3 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons caverneux saturés
Tableau V.4 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons plein saturés
Tableau V.5 : Résultats des essais de conductivité thermique
Tableau V.6 : Résultats des essais de conductivité thermique des bétons destinés à fabriquer
des blocs (parpaing et hourdis)
Tableau V.7 : Résultats des conductivités thermiques apparentes calculées par les modèles
pour la valeur de λs =1,2 W/mK
NOMENCLATURE
Nomenclature

Acronyme des termes utilisés :


CEM : Ciment Portland
PVD Pulvérisation Vapour Deposition
CVD Chemical Vapour Deposition
LWA : Agrégats légers
LWC : Béton léger
VER : Volume élémentaire représentatif

Lettres grecques :
0 Puissance dissipée dans la résistance chauffante
( ) : Porosité
.α : Compacité
 : Le flux de chaleur en W
 j : Le flux de chaleur produit par effet joule de la résistance en W
 d : Le flux de déperdition thermique à travers la boite en W
c : Le flux de conduction à travers l’échantillon en W
 : Conductivité thermique en W/m.K
 : Conductivité thermique en W/m.K
 Parallèle : Conductivité thermique du modèle parallèle en W/m.K
 Série : Conductivité thermique du modèle série en W/m.K
 f : Conductivité thermique de la phase fluide (l’air) en W/m.K
 S : Conductivité thermique de la matrice solide en W/m.K
f ' : Conductivité thermique de la phase fluide (l’eau) en W/m.K

l : Conductivité thermique de la matrice liante en W/m.K


g : Conductivité thermique du grain en W/m.K
.δ : L’épaisseur de la couche isolante
Ψ : Moyenne volumique
.β : concentration volumiques
ΔT : Différence de température en °C
TC , TB : Température des faces chaude et froide de l’échantillon
Tatm : Température atmosphérique
ω0 : Transformée de Laplace de la différence T0(t) – T0(t=0)
ω : Transformée de Laplace de la différence T (t) – T (t=0)
.β : Concentration volumique
f f
T f et T f Les moyenne intrinsèque des gradiant des températures (phase solide)et

(phase fluide):
 app : Masse volumique apparente kg/m3
 abs : Masse volumique absolue kg/m3
 l : Masse volumique apparente du liant kg/m3
 g : Masse volumique apparente des grains kg/m3
 ag : Masse volumique apparente des grains kg/m3

Lettres latines :
TA Température ambiante de la salle d’expérience °C
TB Température à l’intérieur de la boîte °C
Rc : Résistance de contact à l’interface résistance chauffante / échantillon
R résistance électrique Ω
C : Capacité calorifique du thermocouple+résistance
p Variable de Laplace
r0 : Rayon du fil chauffant
L : Longueur du fil chauffant
nw : La part de disposition en série modèle de Krischer
(1-nw) : La part de la disposition en parallèle modèle de Krischer
n w : La part de disposition en série modèle de Willy et Soutwik
(1-n w) : La part de la disposition en parallèle modèle de Willy et Soutwik
(q f ) f : La moyenne intrinsèque des densités de flux de chaleur (phase fluide)
(qs ) s : La moyenne intrinsèque des densités de flux de chaleur (phase solide) :
S taux de saturation en eau des pores;
I0, I1, K0, K1 Fonctions de Bessel
K :: la diffusivité thermique de la matière de la couche isolante
R c : Résistance à la compression
R t : Résistance à la traction
R tf : Résistance à la traction par flexion
r0 : La dimension caractéristique du V.E.R
q : Densité du flux de chaleur
A : Surface en m²
a : Diffusivité thermique en m²/s
Cp : Chaleur massique
E : L’effusivité thermique
d/D : granulométrie
V : Tension V
F : charge maximale
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale……………………………………………………………………... 2
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR
UTILISATION
I.1. Introduction…………………………………………………………………………... 5
I.2. Historique…………………………………………………………………………….. 5
I.3. Matériaux à propriétés pouzzolaniques………………………………………………. 6
I.3.1 Définitions…………………………………………………………………………... 6
I.3.2 Types de pouzzolanes……………………………………………………………….. 6
I.3.2.1 Pouzzolanes naturelles…………………………………………………………….. 6
a. Verre volcanique……………………………………………………………………….. 6
b. Tufs volcaniques compacts…………………………………………………………….. 6
I.3.2.2 Produits pyroclastiques…………………………………………………………… 7
I.3.2.3 Pouzzolanes artificielles…………………………………………………………... 8
a. Cendres volantes……………………………………………………………………….. 8
b. Laitier granulé de haut fourneau (LGHF)……………………………………………… 8
c. Argiles calcinées……………………………………………………………………….. 9
d. Fumée de silice………………………………………………………………………… 9
I.4. Activité pouzzolanique……………………………………………………………….. 9
I.4.1 Evaluation de l’activité pouzzolanique……………………………………………… 9
a. La détermination chimique (test chapelle)……………………………………………... 10
b. Méthode physique……………………………………………………………………… 11
c. Essais mécaniques……………………………………………………………………… 12
I.5. Différentes utilisations de la pouzzolane…………………………………………….. 12
I.5.1 L’agriculture………………………………………………………………………… 12
a. La culture en plein champ……………………………………………………………… 12
b. Horticulture…………………………………………………………………………….. 12
I.5.2 Applications routières……………………………………………………………….. 12
I.5.3 Dans l’industrie……………………………………………………………………… 12
I.6. Conclusion……………………………………………………………………………. 13
CHAPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES
THERMOPHYSIQUES
II.1. Introduction………………………………………………………………………….. 15
II.2. Les principales méthodes de mesure des propriétés thermo physiques……………... 16
II.2.1. Les méthodes en régime stationnaire……………………………………………… 17
II.2.1.1. Méthode de la plaque chaude gardée……………………………………………. 17
II.2.1.2. Méthode des boites……………………………………………………………… 18
II.2.2. Les méthodes en régime instationnaire……………………………………………. 20
II.2.2.1. Méthode du fil chaud …………………………………………………………… 20
II.2.2.2. Méthode du Hot Disk 23
II.3. Conclusion…………………………………………………………………………… 27
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE
POUZZOLANE
III.1. Introduction…………………………………………………………………………. 29
III.2. Rappels théoriques………………………………………………………………….. 29
III.3. Le béton et le mortier à base de ciment pouzzolanique…………………………… 30
III.3.1. Matériaux utilisés…………………………………………………………………. 30
III.3.1.1 Clinker…………………………………………………………………………… 30
III.3.1.2 Les granulats…………………………………………………………………….. 31
III.3.1.3. Les ajouts cimentaires…………………………………………………………... 32
a. Pouzzolane naturelle…………………………………………………………………... 32
b. La fumée de silice……………………………………………………………………… 34
c. Le laitier des hauts fourneaux………………………………………………………….. 34
d. Le stérile de carrière……………………………………………………………………. 35
III.4. Programmes expérimentaux………………………………………………………… 35
III.4.1. Le béton à base de ciment pouzzolanique………………………………………… 36
a. La résistance à la compression du béton………………………………………………. 36
b. La résistance à la traction………………………………………………………………. 37
III.4.2. Le mortier à base de ciment pouzzolanique………………………………………. 38
III.4.3. Le béton à base de ciment pouzzolanique et de granulats de pouzzolane
naturelle…………………………………………………………………………………… 39
III.4.4 Le béton à base de granulats de pouzzolane naturelle et ciment sans ajout
pouzzolanique …………………………………………………………………………… 41
a. Mixtures de bétons à base de Granulat de pouzzolane du gisement de Bou Hamidi
(nord ouest algérien)……………………………………………………………………… 41
b. Mixtures de bétons à base Granulat de pouzzolane du gisement de Saint Pierre (La
Réunion)………………………………………………………………………………….. 43
III.4.5. La brique de terre à base de pouzzolane naturelle……………………………… 44
a. Essais de résistance en compression et en traction simple…………………………….. 45
III.5. Conclusion…………………………………………………………………………. 47
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE DES MILIEUX POREUX
IV.1. Introduction…………………………………………………………………………. 49
IV.2. Caractérisation d’un milieu poreux………………………………………………… 49
IV.2.1. Porosité et compacité……………………………………………………………... 49
IV.2.2. Perméabilité………………………………………………………………………. 51
IV.2.3. Tortuosité et Connectivité………………………………………………………… 52
IV.2.4 Tailles des porosités……………………………………………………………….. 53
IV.3. Influence de la porosité sur les propriétés thermophysiques……………………….. 53
IV.4. Mécanismes de transfert de chaleur dans les matériaux poreux……………………. 54
IV.5. Conductivité thermique des milieux poreux………………………………………... 54
IV5.1. Modèles analytiques………………………………………………………………. 55
a. Prise de moyenne volumique………………………………………………………….. 55
b. L’homogénéisation…………………………………………………………………….. 56
IV.5.1.1. Modèles série et parallèle………………………………………………………. 57
IV.5.1.2 Modèle de Hashin-Shtrikman…………………………………………………… 58
IV.5.1.3. Modèle de Krischer…………………………………………………………….. 58
IV.5.1.4. Modèle de Willy et Soutwik ………………………………………………….. 59
IV.5.1.4. Modèle de Maxwell …………………………………………………………… 60
IV.5.1.5. Modèle par homogénéisation autocohérente (HAC)………………………….. 61
IV.5. Conclusion………………………………………………………………………… 67
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX
POREUX DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON
DE POUZZOLANE
V.1. Introduction………………………………………………………………………….. 69
V.2. Conductivité thermique apparente des mixtures de bétons à base de Granulat de
pouzzolane à l’état sec du gisement de Saint Pierre (La Réunion)……………………….. 70
V.2.1. Composition des bétons…………………………………………………………… 70
V.2.2. Première Approche des modèles…………………………………………………... 70
V.2.2.1. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon les modèle série et le
modèle parallèle…………………………………………………………………………... 73
V.2.2.2. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle mixte série-
parallèle…………………………………………………………………………………… 73
V.2.3. Deuxième approche des modèles…………………………………………………. 75
V.2.3.1. Conductivité thermiques apparentes sec des bétons selon les modèle série et le
modèle parallèle…………………………………………………………………………... 76
V.2.3.2 Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle mixte série-
parallèle…………………………………………………………………………………… 76
V.2.3.3 Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle de Hashin et
Shtrikman…………………………………………………………………………………. 86
V.2.3.4. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle mixte série-
parallèle étendu aux trois phases solide-liquide -gaz ……………………………………. 90
V.3. L’évolution de la porosité en fonction de la masse volumique …………………….. 96
V.4. Conductivité thermique apparente des mixtures de bétons à base de Granulat de
pouzzolane à l’état sec du gisement Bou Hamidi de Béni-Saf (nord ouest algérien)……. 96
V.4.1. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon les modèles : Série,
parallèle et Hashin-Shtrikman…………………………………………………………….. 96
V.5. Sensibilité des modèles aux des différents paramètres……………………………… 98
V.5.1. Sensibilité à la porosité……………………………………………………………. 98
V.5.2. Sensibilité à la conductivité thermique de la phase solide………………………… 99
V.6. Conclusion…………………………………………………………………………... 100
CONCLUSIONS GENERALE
Conclusions générales…………………………………………………………………….. 102
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques……………………………………………………………… 106
ANNEXES
Annexe – 1 –
Annexe – 2 -
Annexe – 3 -
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE

Introduction générale
La principale préoccupation des bâtisseurs concerne la pérennité de leurs
constructions. Ce principe est justifié par l’emploi de matériaux performant du point de vue
résistance mécanique et durabilité. Par contre, les aspects de confort thermique n’étaient
traités qu’à postériori. Ce pendant, ce concept séduit de moins en moins les bâtisseurs, car il
devient couteux. Ce changement de point de vue explique le développement récent de
quelques matériaux allégés de construction tel que les bétons légers, capables de jouer un rôle
en tant qu’isolant, tout en conservant des niveaux de performances suffisants.

Une bonne partie de la déperdition de chaleur se faisant par les murs, les matériaux
isolants ralentissent le transfert de chaleur à travers l'enveloppe du bâtiment. La qualité de
l’isolation à prévoir dépend du climat, de l’exposition des murs et aussi des matériaux
employés pour la construction. Le choix d’un matériau utilisé comme isolant dépend
naturellement de sa disponibilité et de son coût.

Les matériaux allégés, de masse volumique apparente inférieure à 1800 kgm-3, sont
confectionnés souvent à partir de granulats légers. Outre la réduction de poids mort et
l’économie sur les engins de manutention et du coffrage qu’elle engendre, leur légèreté leur
confère un pouvoir d’isolation thermique meilleur que celui des matériaux traditionnels
compte tenu du volume d’air qu’ils contiennent. Ils permettent donc de réaliser des économies
d’énergies substantielles tout en assurant le confort thermique dans l’habitat qu’il s’agisse de
se protéger de la chaleur ou du froid.

Un second élément expliquant l’intérêt pour les bétons allégés, est une certaine prise
de conscience environnementale. Cette dernière s’exprime dans le contexte de l’utilisation de
la pouzzolane sous forme de granulats légers ou remplacer une partie du ciment sous forme
d’ajout cimentaire. Elle présente l’avantage d’utiliser une matière première qui donne la
faculté au béton d’acquérir une résistance mécanique acceptable à long terme sur une
éventuelle réactivité pouzzolanique que présenteraient ses granulats constitutifs. Ainsi qu’un
intérêt économique, puisque le cout de production est inférieur à celui du ciment.

Ce mémoire s’intéresse d’une part à la prédiction du comportement de matériaux


biphasés à partir de quelques modèles de milieu poreux de relation porosité/conductivité
thermique que nous avons relevés dans la littérature. D’autre part, dans une première
approche, on considère le béton est composé de deux phases solides ; une matrice liante (la
pâte du ciment hydratée), et l’ensemble des granulats [34 ], et une deuxième approche ou le
béton est constitué d’une phase solide et d’eau ou bien d’une phase solide et d’air.

Le premier chapitre débute par des définitions générales de la pouzzolane comme


matériau issu de projections volcaniques appelées, pouzzolanes naturelles, et les pouzzolanes
artificielles produites par les centrales thermiques ou les hauts fourneaux pour la production
de la fonte. Ce chapitre vise également à définir la notion de l’activité pouzzolanique à l’aide
des essais chimiques, physiques et mécaniques.

Le deuxième chapitre aborde d’une manière succincte les modalités de mesures de


propriétés thermophysiques d’un milieu granulaire. Nous listons les méthodes actuelles de
mesures de la conductivité thermique qui se résument en méthodes stationnaires et
instationnaires.

2
INTRODUCTION GENERALE

. Le troisième chapitre est consacré au comportement mécanique des matériaux à base


de pouzzolane tel que le béton à base d’ajout cimentaire, béton à base de granulats, le mortier
et la brique de latérite. Nous nous sommes intéressés aux différentes formules de
compositions de ces matériaux avec la pouzzolane comme ajout pouzzolanique sous forme de
substitution d’une partie de ciment, aux mixtures des bétons avec les mélanges granulaires
et au remplacement de 50% de la latérite par de la pouzzolane.

Dans le quatrième chapitre, sont exposées plusieurs approches, prise de moyenne,


homogénéisation et analogie électrique pour prévoir la valeur de la conductivité thermique.
D’autre part, le chapitre est aussi consacré à un panel de modèles de calculs de la
conductivité thermique des milieux poreux, et définir les cas d’application de ces modèles
pour les milieux granulaires.

Enfin, dans le cinquième chapitre, sont exposés les résultats expérimentaux de


mesures de la conductivité thermique apparente du béton de pouzzolane avec l’approche de
[34]. On applique une deuxième approche théorique, comparative, qui sera également
explicitée. Nous allons transposer quelques modèles de prédiction de la conductivité
thermique apparente appliqués aux matériaux poreux aux bétons de pouzzolane. Les
conclusions de ce chapitre nous permettront de déterminer la sensibilité des modèles par
rapport aux conductivités thermiques de la phase solide, la phase fluide (l’eau et l’air) et la
porosité.

3
Chapitre I

LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR


UTILISATION
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

I. 1. INTRODUCTION
Les matériaux pouzzolaniques sont employés d’une manière globale comme additifs
(les cendres volantes, le laitier de haut fourneau, la fumée de silice, le calcaire et les
pouzzolanes naturelles) avec les liants aériens et hydrauliques dans le but d’améliorer
certaines caractéristiques des mortiers et des bétons. Seul des ajouts bien définis permettent
d’exploiter au mieux leurs propriétés et avantages. [63]
I. 2. Historique
Les Grecs et les romains avaient remarqué que les matériaux de dépôts volcaniques,
lorsqu’ils sont moulus et mélangés avec de la chaux, donnent un mortier avec une bonne
tenue à l’action de l’eau et une résistance mécanique très élevée.
Les Grecs employaient le tuf volcanique de l’île de Santorin, par contre les romains se
servaient d’un tuf volcanique rouge de la région de Naples. Les romains ont beaucoup plus
préférés un type de roche qui se trouve aux environs de la ville de Pozzuoli, d’où le nom de
pouzzolane sous lequel était alors connu tout matériau ayant des propriétés comparables.
Aujourd’hui cette dénomination s’étendue et s’applique à un grand nombre de matériaux
d’origine diverses, selon la classification donnée par l’organigramme de la figure I.1 [43]
La poudre de tuile ou de brique mélangé avec de la chaux en présence d’eau produit le
même effet, les poudres de la terre cuite fabriquées spécialement pour cet usage, sont
appelées aujourd’hui pouzzolanes artificielles

Miéraux actifs

Naturels (roches) Artificièls (sous produits)

R . Sédimentaires R . Volcaniques R . Métamorphiques 1- Laitier de haut fourneau


2- Cendres volantes
3- Fumée de silice
4- Casse de briques et tuiles

1- Diplomites 1- Cendres volcaniques 1-Argiles naturellement


2- Tripolis 2-Tufs cuite
3- Gaises 3- Trass 2- Shiste argileux
4- Pière ponce calcaire
5- Vitrophines

Figure I.1 : Origine des matériaux pouzzolanique

5
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

I. 3. Matériaux à propriétés pouzzolaniques

I. 3.1 Définitions
Par pouzzolane naturelle on désigne au sens strict les pyroclastites, qui sont des
projections des éruptions volcaniques [44].
Les pouzzolanes sont composées essentiellement de la silice (SiO2) et d’alumine
(Al2O2).La partie restante contient de l’oxyde de fer et d’autres oxydes ainsi qu’un
pourcentage de chaux (CaO). Elles sont généralement rouge ou noire, avec toutes les teintes
intermédiaires, exceptionnellement grise.
Les pouzzolanes les plus acides, contenant de silice et peu de chaux (CaO) sont en
général la plus vitreuses. La différence SiO2-CaO doit être supérieure à 34% pour que la
teneur en verre soit appréciable. [43].
[62], définit les pouzzolanes comme des matériaux n’ayant pas de propriétés liantes
entre eux-mêmes, mais qui en se combinant avec de la chaux à température ordinaire et en
présence d’eau, forment des composés insolubles stables possédant des propriétés liantes.
Selon la norme ASTM sur les ciments (désignation C 340-58 T), la définition est
pratiquement similaire :
La pouzzolane se définit comme étant un matériau siliceux ou silico-alumineux, qui ne
possède pas de propriétés liantes, mais qui sous forme de poudre très fine et en présence
d’humidité, réagit chimiquement avec l’hydroxyde de calcium (Ca (OH)2) à température
ordinaire pour former des composés possédant des propriétés liantes.
Les deux dernières définitions attirent l’attention sur le fait que la pouzzolane est
définie en fonction de son emploi comme matériau liant et non sur la nature du matériau lui-
même, Puisque, les phénomènes responsables du durcissement du mélange pouzzolane +
chaux du point de vue chimiques et physiques ne sont pas considérés.

I. 3.2 Types de pouzzolanes


Les matériaux pouzzolaniques sont divisés en deux grandes catégories : les matériaux
naturels et les artificiels.

I. 3.2.1 Pouzzolanes naturelles

a. Verre volcanique

Il y a lieu de citer les pouzzolanes des roches pyroclastiques meubles ou à faible


cohésion provenant des éruptions volcaniques. Ce type de roche se trouve dans un état
vitreux ou du moins sous une forme d’instabilité ou de réactivité qui les rend sensibles à
l’attaque par l’hydroxyde de calcium. On mentionne à titre d’exemples : pouzzolane de
SANTORIN, de BALCOL en Italie et de SHIRASHU au japon.

b. Tufs volcaniques compacts

Elles sont différentes des pouzzolanes de type verre volcanique. Ce sont les mêmes
roches, mais ayant subit des transformations chimiques. L’altération du verre volcanique dans
des conditions hydrothermiques se traduit par la formation des minéraux zéolithiques de

6
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

composition chimique variable. Ce genre de pouzzolanes se distingue par une texture dure et
compacte.

I. 3.2.2 Produits pyroclastiques


La roche pyroclastique est une désignation purement génétique, son origine est
volcanique et elles sont sédimentaires de par leur mode de dépôt. Le terme pyroclaste, et
employé pour définir de manière générale tout matériau fragmenté produit par les éruptions
d’un volcan.
Selon l’état sous lequel la lave est émise, les produits pyroclastiques peuvent se
subdiviser en plusieurs catégories :
Les cendres (ash), qui ont moins de 2 mm de diamètre, matériau résultant de la
pulvérisation de roches préexistantes ou de l’éjection de magma finement fragmenté ou
pulvérisé
Le lapilli, est un gravier dont la dimension maximale est comprise entre (2-64 mm),
en général, il arrive à la surface déjà consolidés (consolidation des laves de la cheminée
d’éjection), et il est le résultat de la fragmentation des vieilles roches..
Pierre ponce, Elle se forme généralement à partir des fragments de magmas solidifiés
qui ont emprisonnés une très grande quantité de bulles, et se caractérise par une forme
alvéole. Elle est très poreuse d'où sa faible densité.

Figure I.2 : Pierre ponce; cliché Michelle Barbier, Préparation à l'Agrégation


SVT, ENS Lyon.

Les bombes ou blocs (plus de 64 mm de dimension). Elles ont des formes


particulières selon leur projection, leur atterrissage et leur mode de refroidissement. On peut
trouver des bombes en chou-fleur, en fuseau, en bouse de vache ou en boule (en basalte). Et
des bombes en croûte de pain (en trachyte).
Pour former ce type de bombe volcanique, le magma doit être peu visqueux et donc
dans la plupart des cas basaltiques.

7
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

Figure I.3 : a)Bombe


Bombe volcanique en fuseau b) Bombe en croûte de pain

Les scories, sont des morceaux de lave déchiquetées, sombres, et bulleuxbulleux. Elles
peuvent avoir une taille variant de 1 à 10 cm de diamètre. La différence entre la pierre ponce
se situe dans les formes et la structure vésiculaire
vésiculaire empli de bulle de gaz. Elle est aussi plus
dense.

Figure I.4 Puy de Dôme, France - 11 octobre 1999 - Hélène Janin

I. 3.2.3 Pouzzolanes artificielles


a. Cendres volantes

Les cendres volantes sont le résidu finement divisé résultant de la combustion dde la
houille pulvérisée,
e, dans les centrales thermiques. La première utilisation des cendres volantes
comme matériau pouzzolanique à débuté aux USA en 1937.
On définit trois types de cendres volantes, en fonction de leur teneur en oxyde de
calcium (CaO). Les es cendres volantes qui présentent des teneurs en CaO inférieures à 8 %,
celles allant de 8 % à 20 % et celles supérieures à 20 %. En général, plus la teneur en CaO
est élevée, plus les propriétés d’auto-cimentation
d’auto sont bonnes. Le constituant majeur eest une
phase vitreuse formée de silice et d’alumine de 50 à 90%. [48]

b. Laitier granulé de haut fourneau (LGHF)

Le laitier granulé de haut fourneau (LGHF) est un produit composé essentiellement de


silicates, d’aluminosilicates de calcium et d’autres bases, qui provient de fusion du minerai de fer
dans un haut fourneau, et qui est obtenu par refroidissement rapide à l’eau pour former des
particules vitreuses granulées, puis broyé à une finesse égale ou inférieure à celle du ciment.
8
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

Les analyses minéralogiques de LGHF indiquent que la teneur en verre varie de 80 %


à 100 %. %. [48]

c. Argiles calcinées

Obtenues par cuisson d’argiles à une température variant de 600° à 900° C, puis elle
est moulue à la finesse du ciment
L’argile de base utilisée est en grande partie constituée de silicate d’aluminium. Le
traitement thermique transforme la silice et l’alumine dans un état amorphe qui favorise l’activité
pouzzolanique. Un autre type d’argile crue peut être traité de la même manière d’origine
sédimentaire contenant de l’argile et riche en silice [63]

d. Fumée de silice

Les fumées de silice sont des particules de très petite taille (environ 0,1μm) issues de
l’industrie de l’acier. Ces particules sont principalement composées de silice amorphe (>85%)
et présentent des propriétés pouzzolaniques. Elles permettent de compléter la granulométrie
des ciments et ainsi d’améliorer la compacité du matériau durci et donc sa résistance
mécanique.

I. 4. Activité pouzzolanique
L’activité pouzzolanique c’est l’aptitude d’un matériau à fixer l’hydroxyde de calcium
et durcir sous l’eau à des températures ordinaire et en un temps raisonnable. Cette propriété se
constate à des degrés variables pour des matériaux riches en silice libre, qu’ils soient d’origine
naturelles (gaize, diatomites, cendres volcaniques…) ou artificielles (Cendres volantes, fumée
de silice, argile calcinée…).
L’activité pouzzolanique se caractérise par deux aspects distincts :
 La quantité totale d’hydroxyde de calcium qu’une pouzzolane est capable de
fixer.
 La rapidité de fixation de l’hydroxyde de calcium par la pouzzolane [42, 8].
Les différents matériaux pouzzolanique décrits ci-dessus possèdent tous la propriété,
selon la définition, de réagir avec l’hydroxyde de calcium, en présence d’humidité, pour
former des composés possédant des propriétés liantes. L’influence de la silice et de l’alumine
ne peut pas être négligée, la silice participe dans le mélange par la fixation de la chaux et
l’alumine augmente la résistance mécanique du matériau à court terme.

I. 4.1 Evaluation de l’activité pouzzolanique


Plusieurs méthodes ont été avancées pour expliquer les propriétés des pouzzolanes
comme étant un matériau naturel ou artificiel riche en silice et l’alumine capable de :
 Réagir avec la chaux en présence d’eau,
 Former par cette réaction des produits aux propriétés liantes.
A partir de cette définition, on distingue deux catégories d’essais qui, en premier lieu
caractérisent l’existence de la réaction pouzzolanique, et en second lieu, mettre en évidence
les produits d’hydratation aux propriétés liantes et leur influence sur les caractéristiques
mécaniques.

9
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

La première catégorie se base essentiellement sur les déterminations chimiques, tandis


que la seconde s’appuie sur les méthodes physiques et plus particulièrement les essais
mécaniques.

a. La détermination chimique (test chapelle)

Le matériau à propriétés pouzzolaniques sera mis en contact avec une solution bien
connue de la chaux à une température de 90 °C. Après une durée de 24 heures, on estime la
quantité d’hydroxyde de calcium fixée par la pouzzolane et la quantité de la chaux résiduelle.
Cette méthode peut être utile que pour un suivi du taux de fixation de l’hydroxyde de
calcium à atteindre pour un matériau donné afin d’évaluer son activité pouzzolanique. Par
contre, elle est insuffisante pour prévoir avec certitude la résistance mécanique espérée. [26].
De plus les études menées sur le test chapelle ont montrées qu’il n’existait pas une
relation entre l’indice élevé de l’activité pouzzolanique et une résistance de compression
élevée sur pâtes pures à 3 jours [13].
D’autres voix chimiques qui emploient l’acide chlorhydrique, peuvent fournir une
indication quantitative des phases actives telles que la silice et l’alumine comme fraction
pouzzolanique et qui est par nature acide. [43].
Une méthode d’essai accéléré, basée sur la réduction de la chaux, à été proposée par
Fratini en 1950, [26], cette étude consiste à laisser réagir pendant 8 jours une certaine quantité de
ciment en contact avec de l’eau (le liant hydraté), avec la quantité d’hydroxyde de calcium
pouvant saturer un milieu de même alcalinité. Les ciments donnent toujours des solutions sous-
saturées en chaux
Calcium total (mole/l)

Ciment pouzzolanique n° 1
Ciment pouzzolanique n° 2
 h



 7h

 10h
1j 1j

2j
courbe d'équilibre théorique
 4j
3j
5j
 7j
8j 13j 6j
16j 18j 8j


         
Alcalinité totale (mole/l)

Figure I.5 Diagramme de pouzzolanicité

L’essai à était effectuer sur deux ciments avec un pourcentage d’ajout bien connu
d’où le chemin suivi est différent de la position des points représentatifs de l’évolution de
l’alcalinité totale et du calcium total au dessus ou au dessous de la courbe théorique de
solubilité de l’hydroxyde de calcium figure I.5 . La réaction pouzzolanique sera effective
pour les points au dessous de la courbe de saturation. .
10
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

b. Méthode physique

L’hydratation du ciment est un phénomène complexe au cours duquel les


différentes phases du matériau s’hydratent selon des cinétiques très différentes [60, 33]. Au
contact de l'eau, les silicates et les aluminates se dissolvent sous forme d'ions qui
présentent une phase de diffusion.
La mesure de la chaleur d’hydratation suivant les normes britannique BS 4550 et
Américaine ASTM C 186-94, consiste à mesurer la chaleur de solution du ciment hydraté et
non hydraté dans un mélange d’acide nitrique et fluorhydrique. La différence entre les deux
valeurs correspond à la chaleur d’hydratation [49].
Dans La figure I.6, les mesures de conductivité et de calorimétrie conduit à analyser
à travers l’évolution de la chaleur et de la conduction électrique l’activité pouzzolanique du
matériau.

Figure : 6.I Évolution du dégagement de chaleur et de la conductivité électrique lors de


l’hydratation d’une pâte de C3S [62]

La progression de la réaction d’hydratation peut être suivie par des mesures de


calorimétrie et de conductivité figure I.6. Comme on peut le voir, l’hydratation des silicates
peut être séparée en cinq périodes distinctes.
Dans la Période 1, la présence des ions fait alors augmenter la conductivité du milieu
Durant la période 2 il y a un faible dégagement de chaleur. La conductivité
augmente toujours. Se qui correspond à une faible activité chimique.
Par contre la période 3 est marquée par un fort dégagement de chaleur ce qui se
traduit par une activité chimique intense et une baisse de la conductivité électrique. En
général, c’est durant cette période que survient la prise.
A travers la période 4, on constate un ralentissement cinétique d’hydratation, qui
correspond sur la courbe à une diminution de la chaleur dégagée. les hydrates se formes,
moins il y a d’ions dans la solution, ce qui entraîne une diminution de la conductivité, ce
phénomène se traduit aussi par un appauvrissement de la solution en chaux

11
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

En fin, la période 5, l’activité chimique diminue considérablement, dans cette période


le ralentissement de la réaction d’hydratation, peut s’étaler sur des mois ou des années

c. Essais mécaniques

Pour déterminer l’efficacité d’une pouzzolane, on peut simplement comparer la


résistance mécanique de deux séries d’éprouvettes de mortier, en remplace dans la première
série une partie du ciment (exemple 30%) par de la pouzzolane et dans l’autre par une poudre
inerte. Les résultats des essais (par exemple de compression) effectués à 14, 20 et 90 jours sur
les éprouvettes et si les mélanges ciment + pouzzolane donnent des résistances supérieures,
alors, la pouzzolane est active

I.5. Différentes utilisations de la pouzzolane


Les pouzzolanes présentent diverses possibilités d’utilisation, les principaux domaines
sont les suivants:

I. 5.1 L’agriculture
La culture en plein champ

La pouzzolane est utilisée pour l’amendement de certains sols. Elle est riche en silice,
en alcalino-terreux, offre pour certaines cultures l’avantage d’un milieu bien aéré, ainsi qu’un
meilleur enracinement, un meilleur arrachage, la facilité de reprise des plantes, la réduction du
risque de carences et de maladies.

Horticulture

L’herbe pousse mal sur la pouzzolane, son caractère minéral met les toiles plastiques
à l’abri des rayons ultraviolets pour la culture horticole en serre.

I. 5.2 Applications routières


Elle sert pour le sablage des routes verglacées. Utilisée comme couches de base pour
itinéraires routiers hors-gel (la porosité globale de la pouzzolane empêche la formation de
lentilles de glaces et évite donc la mise en place de barrières de dégel). [44]
Dans les travaux publics, elle est utilisée comme matériaux de remblais légers, pour la
réalisation de terrains de sport, piste d’athlétisme, amendement de terrains gazonnée.

I. 5.3 Dans l’industrie


La pouzzolane est utilisée dans la fabrication de ciment, de béton léger et les
parpaings comme constituant secondaire (la structure alvéolaire de la pouzzolane confère une
faible densité au béton pour une qualité mécanique donnée), les boisseaux de cheminées, les
filtres divers et fosses septiques, sert aussi, comme éléments de décoration (actuellement les
exploitants mettent l’accent sur cet aspect en mettant en avant la touche de couleur qu’apporte
la pouzzolane).

12
CHAPITRE I : LES MATERIAUX POUZZOLANIQUES ET LEUR UTILISATION

I. 6. Conclusion
Vu que l’effet pouzzolanique pouvait être obtenu non seulement à partir de matériaux
naturels notamment d’origine volcanique et d’origine sédimentaire mais aussi à partir de
matériaux artificiels tels que : cendres volantes, laitiers de hauts fourneaux, fumée de silice et
autres, la pouzzolane en générale, se définit comme étant un ajout minéral actif d’origine
naturelle ou artificielle [4, 12] riche en silice et en alumine
Les pouzzolanes naturelles sont des produits émis essentiellement par une lave
vitreuse, On peut citer comme produit provenant généralement d’une lave vitreuse, les
formations volcaniques.
Selon beaucoup de chercheur, la réaction pouzzolanique est liée à certaines exigences
chimiques et physiques. En effet l’activité pouzzolanique est vérifiée par le taux de fixation de
la chaux et le temps nécessaire qu’il faut. On distingue deux catégories d’essais qui
caractérisent les propriétés des pouzzolanes, comme étant un matériau riche en silice et
l’alumine capable de réagir avec la chaux et former des produits aux caractères liant, de sorte
à influencer les caractéristiques mécaniques. Ces essais se base essentiellement sur les
déterminations chimiques, et s’appuie sur les méthodes physiques et mécaniques.

13
Chapitre II

METHODES DE MESURES DES PROPRIETES


THERMOPHYSIQUES
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

II. 1. Introduction
La faculté qu’a la chaleur de se propager dans un corps ou d’y être stockée est due aux
caractéristiques thermo physiques des matériaux utilisés. Pour ce faire, nous allons rappeler
quelques notions de base sur la propagation de la chaleur dans les solides et nous exposerons
ensuite quelques méthodologies de mesures.
Les grandeurs thermo physiques sont :
 La conductivité thermique
 La diffusivité thermique
 L’effusivité thermique
 La chaleur massique
La conductivité thermique

En régime permanent, dans le cas le plus simple de l’écoulement unidimensionnel de


chaleur à travers un mur homogène d’épaisseur e et de températures uniformes T1 et T2, le flux
de chaleur   en W s’exprime sous la forme :

 (II.1)
 (T1  T2 ) A
e
où A est l’aire des faces latérales en m²

La conductivité thermique  une valeur caractéristique et intrinsèque du matériau.

La Diffusivité thermique

Dans un milieu homogène et isotrope la conductivité thermique  est une constante,


l’équation de Fourier s’écrit :

T 
 T (II.2)
t C p

 2T  2T  2T
Avec T   
2 x 2 y 2 z
T
 a.T
t

.
Cette relation fait apparaître le rapport a  en (m²/s) qui représente la diffusivité
C p
thermique du milieu
La diffusivité thermique, est proportionnelle à la conductivité thermique, et inversement
proportionnelle à la chaleur volumique (C p ) . Elle caractérise l’inertie thermique des
matériaux.

15
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

L’effusivité thermique

L’effusivité thermique mesure la propriété qu’a un corps d’arracher de la chaleur à un


autre corps avec lequel il est mis en contact. Physiquement, elle représente la capacité d’un
milieu à résister (en température) à une perturbation thermique. Elle se calcule à partir de
l’expression suivante E  C p :

La chaleur massique

L’équation calorimétrique classique : Q = m Cp (T2 –T1) montre que la quantité de chaleur


absorbée par un corps de masse m quand sa température augmente de T1 à T2 est proportionnelle
à la chaleur massique C du solide considéré. Pratiquement, la chaleur massique C d’un corps
correspond à la quantité de chaleur dont il a besoin pour que la température d’une unité de sa
masse s’élève d’un degré. Ceci met en évidence l’importance de la chaleur massique pour tous
les calculs de stockage de chaleur ou de transport de chaleur. D’autre part, la chaleur massique
intervenant dans la diffusivité thermique , sa mesure est souvent nécessaire.

II. 2. Les principales méthodes de mesure des propriétés thermo physiques


La conductivité thermique et la chaleur volumique sont des propriétés caractérisant le
transfert thermique des milieux. Dans ce chapitre, nous nous intéresserons aux mesures de
propriétés thermiques notamment de la conductivité thermique des milieux granulaires. Les
mesures de cette dernière sont souvent complexes car elles dépendent de plusieurs paramètres.
Les propriétés du milieu à considéré dépend de :

 Un milieu poreux constitué d’une phase solide et d’une phase gazeuse avec une
porosité ouverte et/ou fermée.
 Un ensemble de particule de forme aléatoire ou bien définie.
 Existence de surface de contact entre les particules.

La conductivité thermique apparente doit prendre en compte certains paramètres tels que
la conductivité thermique de chaque phase, la structure de la matière solide, et les zones de
contacts entre particules. La mesure de la conductivité thermique est donc d’une grande
importance quand on désire étudier les échanges de chaleur dans un système. Le développement
des techniques de traitement de signal, la mesure de flux injectés, et l’utilisation des sondes de
mesures, à permis de mettre au point des méthodes de mesures de la conductivité thermique
apparente. [35].
Ces méthodes de mesure sont généralement basées sur les équations de conduction de
chaleurs.
Le choix d’une méthode de mesures de la conductivité thermique dépend de certains
paramètres. à prendre en compte :
 Le type de produit : milieu granulaire, milieu semi-infini.
 Le type de régime thermique car il peut être stationnaire, transitoire, ou quasi établi.

16
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

 Le type de forme géométrique du milieu (2D, 3D, axisymétrique, …)


 Les dimensions et les rapports de dimensions.
 La simplicité de la méthode.

On distingue les méthodes entre elles par le régime thermique temporel du milieu
et peuvent être classées en deux grandes catégories : Les méthodes de mesures
stationnaires, et instationnaires.

II. 2.1. Les méthodes en régime stationnaire


Ces méthodes sont conçues pour mesurer les conductivités thermiques des milieux isolants
[35]. Elles exigent un temps assez important et nécessaire de manipulation pour des matériaux à
faible conductivité thermique. Le milieu est soumis à un flux stationnaire et supposer en équilibre
thermique. Les mesures de la température le long de la normale de l’échantillon et l’utilisation
des équations de Fourier et les conditions aux limites nous permettent de déterminer les
grandeurs physiques du milieu.

II. 2.1.1. Méthode de la plaque chaude gardée


Son schéma de principe est représenté sur la figure II.1

Figure II.1 : Schéma de principe de la méthode de la plaque chaude gardée, .[67]

Cette méthode impose à un échantillon plan du matériau à étudier, faiblement conducteur


un flux de chaleur unidirectionnel, matérialisée par une plaque chauffante d’une puissance de
chauffe 0 uniforme et constante qui est transmise aux plaques extérieures à travers les
échantillons dont on veut mesurer la conductivité thermique.
On utilise une garde active, afin d’assurer le transfert 1D dans la zone chauffante de
mesure par un anneau de garde auquel on fournit un flux 1 tel que la température de l’anneau
soit égale à la température de la plaque chauffante. Le flux 1 est supérieur au flux 0 pour
minimiser les pertes latérales aux extrémités. L’anneau de garde et la plaque chauffante sont
séparés par une mince couche d’air.
Des thermocouples sont placés sur les deux faces des échantillons pour en mesurer les
écarts de température ΔT
Le modèle et la méthode d’identification sont élémentaires puisque basés sur le transfert
unidirectionnel en régime permanent tel que la conductivité thermique s’en déduit par
17
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

e0
 (II.3)
A(T )

Où A est la surface de la plaque chauffante.


Cette méthode n’est applicable qu’aux matériaux isolants utilisés en bâtiment, par
ailleurs, les écarts de température relativement importants entre les deux faces peuvent être
mesurés avec une bonne précision. (1%) .La méthode de la plaque chaude gardée a fait l’objet
d’une normalisation ISO 8302 :1991, NF EN 1946-2.
Une autre extension de cette méthode a été développée, et qui fait appel à l’utilisation de
mesures du flux unidirectionnel par deux fluxmètres dite méthode fluxmétrique utilisée pour la
mesure de la conductivité thermique des matériaux sous forme de plaques mais, demande un
temps de mesure de 1 à 3 jours
La conductivité de matériaux granulaires est mesurée selon le principe de la méthode du
flux radial qui par analogie similaire à celui de la plaque chaude gardée [35] Le matériau est mis
entre deux cylindres concentriques de rayons r1 et r2 et de hauteur h. Le flux de chaleur est créé
par effet Joule dans le cylindre intérieur ; le cylindre extérieur est refroidi par une circulation
d’eau. En régime permanent on a

q r
 Ln 2 (II.4)
2(T ) r1

Cette méthode est difficile à mettre en œuvre et pose beaucoup de problèmes d’ordre
expérimentaux comme :
 Atteindre le régime permanent qui est particulièrement long et peut atteindre une
durée de 1 à3 jours.
 Obtenir un flux unidirectionnel dans l’échantillon

II. 2.1.2. Méthode des boites


Le principe de cette méthode, mise au point par le Laboratoire d’Etudes Thermiques et
Solaires de l’Université Claude Bernard de Lyon, est schématisé sur la figure II.2

18
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

Figure II.2 : Coupe du dispositif "des boîtes"

L’enceinte A est maintenu à une température plus basse que les deux boîtes grâce à un
échangeur basse température R. Les plaques chauffantes C situées dans les boîtes créent un
gradient de température à travers l’échantillon E.
Les températures sur les faces supérieure et inférieure de l’échantillon E et le flux de
chaleur émis par la résistance chauffante sont mesurées et permettent de calculer les
caractéristiques thermiques de l’échantillon.
La stabilisation des températures TC et TF des faces chaude et froide de l'échantillon, nous
conduit à conclure que le régime permanent est atteint (variation de l'ordre du 1/10e de degré en
une heure).Le temps nécessaire à atteindre est de 4 à 7 heures.
Le bilan énergétique du "local boîte" permet de considérer les trois flux suivants :
 Effet joule produit par la résistance chauffante

j  (II.5)
R

 Déperdition thermique à travers la boite


d  Cd (TB  Tatm ) (II.6)

Cd : cœfficient de déperdition
 Le flux de conduction à travers l’échantillon
e A
c  (TC  TF ) (II.7)
e
On à  j   d   c 
e V ² 
  C d (TB  Tatm ) (II.8)
A(TC  TF )  R 

19
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

II. 2.2. Les méthodes en régime instationnaire


Leur application est très vaste, le plus souvent utilisées pour des matériaux biologiques qui
sont généralement hétérogènes et avec un pourcentage d’humidité élevé. Le principe de mesure
s’appuie sur un modèle développé à partir de l’équation de conservation de l’énergie qui permet
de trouver une relation directe entre les paramètres d’entrée et les grandeurs mesurées.
Nous pouvons citer quelques méthodes de mesure de la conductivité thermique dont nous
exposons rapidement les principes. Nous allons, nous appuyés sur les travaux de [67, 35, 56],
parmi ces méthodes de mesures des propriétés thermophysiques, on rencontre la méthode du fil
chaud , Hot Disk, le plan chaud, ruban chaud, et la méthode flash. Les deux premières méthodes
sont adoptées aux milieux solides et aux milieux poreux.

II. 2.2.1. Méthode du fil chaud

Figure II.3 : Vue d’une sonde de type fil chaud

La méthode de caractérisation la plus utilisée dans le monde industriel par sa facilité de


mise en œuvre, et sa rapidité Elle fut développée en premier lieu pour l’étude de la conductivité
thermique de liquide, et étendue par la suite à la caractérisation de milieux solides et aux milieux
poreux, [16]. Le principe expérimental est simple : on place un fil métallique entre deux blocs du
matériau à étudier pour les matériaux solides et dans une enceinte fermée pour les gaz et les
liquides. On applique un échelon de flux de chaleur constant (   0 si t < t0 et   0 si t > t0 ) au
fil chauffant et on relève l’évolution de la température Ts(t) de ce fil. Pendant le temps où la
perturbation n’a pas atteint les autres faces des échantillons, c'est-à-dire où l’hypothèse du milieu
semi-infini est valide (figure II.4).
Dans le cas des solides pulvérulents (grains, poudres…), le fil chauffant est placé avec le
thermocouple dans un cylindre de très petit diamètre. Ce cylindre est inséré dans le matériau à
caractériser avant de démarrer le chauffage et l’acquisition de la température.
On peut considérer que le transfert au centre de l’échantillon autour du fil est radial. La
modélisation de ce transfert de chaleur permet de calculer l’évolution de la température au centre
de l’échantillon. On applique une méthode d’estimation de paramètres pour calculer les valeurs
de :
 La conductivité thermique λ,
 La capacitance thermique (mC) de l’ensemble sonde + résistance chauffante,
 La résistance de contact Rc à l’interface sonde/échantillon.

20
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

Figure II.4 : Schéma du montage de la méthode du fil chaud.

 Modélisation du fil chaud

Figure II.5 : Schéma des transferts autour du fil chaud

Dans le cadre d’une modélisation simple du phénomène, on considère un fil infiniment


long produisant une densité source de chaleur radiale, appliquée à l’instant initial. On suppose
que l’énergie est dissipée uniquement par conduction. L’échantillon est de dimensions infinies et
ses propriétés thermophysiques sont constantes. L’équation de la chaleur en coordonnées
cylindriques s’écrit :

 2T 1 T 1 T
  (II.10)
 2 r r r  t

Avec les conditions aux limites

T (r , o)  Ts (0)  T
T (, t )  T
 i
 T '0, t )
h[T0 (t )  T (0, t )]  
 r
 dT0
 0  mc  hS [T0 (t )  T (0, t )]
 dt

21
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

La modélisation du système à l’aide du formalisme des quadripôles permet d’écrire

1 I 0 (qr0 ) 1 
 0  1    
    2Lq 0 I 1 (qr0 ) c .r0 Lp  1
2
Rc   p (II.11)
 K 1 (qr0 )  avec q 
 0  qr I ( qr )  0  
1  2Lqr0 

 p   cr0 Lp.
2
. 0 0 0
  K 0 (qr0 ) 
2 I 1 (qr0 ) 

où :
: Transformée de Laplace de la différence T0(t) – T0(t=0)
: ransformée de Laplace de la différence T (t) – T (t=0)
T
Rc Résistance de contact à l’interface résistance chauffante / échantillon
c Capacité calorifique du thermocouple+résistance
λ Conductivité thermique de l’échantillon
a Diffusivité thermique de l’échantillon
p Variable de Laplace
r0 Rayon du fil chauffant
L Longueur du fil chauffant
0 Puissance dissipée dans la résistance chauffante
I0, I1, K0, K1 Fonctions de Bessel (voir annexe -1-)

On en déduit θ0 :
 0 A0  ( A0 Rc  B) / Z
0  (II.12)
p C 0  (C 0 Rc  D0 ) / Z

1 I 0 (qr0 ) 1
A0  1 B0   ;
2Lq 0 I 1 (qr0 ) c.r02 Lp

qr0 I 0 (qr0 ) 1 K (qr )


C0  cr02 Lp; D0  ;  2Lqr0 1 0
2 I 1 (qr0 ) Z K 0 (qr0 )

Si l’on considère un fil fin (r0 petit) et si l’on se place aux temps longs (p→0), nous
pouvons utiliser les développements limités des fonctions de Bessel au voisinage de 0 :
K0(x) ≈ - ln(x) ; K1(x) ≈ 1/x ; I0(x) ≈ 1 ; I1(x) ≈ x/2

Ce qui conduit a:

A0  1 B0  0;

22
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

1 2L
C0  cr02 Lp; D0  1; 
Z ln(qr0 )

D’où
  p    r  
 ln r0    ln 0  
 
0 
0 Z  Rc 0 0  
 ( Z  Rc )  
 
 Rc   0   ln  p       R 
p mcp( Rc  Z )  1 p p 2L p  4L 4L
c

   
   

L’utilisation des tables de la transformée inverse, permet de calculer la température T0(t)


aux temps longs :

 r 
 0 ln  0 
0  0  
T0 (t )  T0 (0)  ln(t )   0 Rc  
4 L 4 L 2L
avec   0.57721 la cons tan te d ' Euler
Soit finalement :

  r  (II.13)
 ln 0  
 0  
T0 (t )  T0 (0)  0 ln(t )  0  Rc   
4L  4L 2L 
 
 

0
L’allure de T0 (t )  T0 (0) est une droite de pente dont la détermination nous
24L
permet de calculer la conductivité  .
A priori, la méthode est d’une grande simplicité, mais certaines difficultés pratiques
peuvent avoir lieu à cause de l’inertie du fil et la résistance de contact entre l’échantillon et la
sonde en engendrant des erreurs significatives. Par contre ces difficultés n’influent pas sur la
température aux temps longs

II. 2.2.2. Méthode du Hot Disk


La méthode du Hot Disk consiste à imposer un flux de chaleur uniforme dans un plan
séparant deux échantillons symétriques (figure II.6). Les résultats de la mesure sont exploités
pour la détermination simultanée de la conductivité thermique, de la diffusivité thermique ainsi
que la capacité thermique des matériaux

23
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

Figure II.6 : Principe expérimental du Hot Disk

Figure II.7 : Montage standard du Hot Disk

La sonde sert de source de chaleur et de capteur de mesure dynamique, constituée


d’anneaux concentriques (avec un rayon noté rs). On enregistre l’augmentation de la résistance de
la sonde qui correspond à l’augmentation de la température.
La mesure de la variation de la résistance interne de l’élément chauffant (la sonde Hot
Disk) en fonction du temps peut être exprimée par :

R(t)  R 0 1  ui ate  ) (II.14)

R0 est la résistance du disque à t = 0,


υ est le coefficient thermique de résistance (ou TCR),
DTi est la différence de température qui se développe presque instantanément sur les couches
isolantes minces qui couvrent les deux côtés de la matière du capteur Hot Disk (nickel) et qui
font du Hot Disk un capteur approprié.
DTate () est l’augmentation de température de la surface de l’échantillon sur l’autre côté de la
couche isolante en face du capteur (spirale double).

On à

1
i ate  )  (II.15)
R(t)
u(  1)
R0

DTi peut être nulle si le « contact thermique » est parfait. Ceci peut être réalisé par dépôt (PVD
ou CVD) d’une couche mince ou d’un échantillon isolant électrique.

24
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

Figure II.8 : Courbe bleue : augmentation de la température du capteur


Courbe rouge : augmentation de la température de la surface
de l’échantillon [56]

2
DTi devient constant après un moment très court, DTi, qui peut-être estimé comme i 
Ki

δ est l’épaisseur de la couche isolante
Ki : la diffusivité thermique de la matière de cette couche.

On suppose le milieu cylindrique de rayon r et considéré semi-infini par rapport à la


sonde. L’évaluation de la conductivité thermique est établi avant que le flux de chaleurs
n’atteigne les bords de l’échantillon, L’augmentation de température est dépendante du temps et
est théoriquement définie par la relation (II.16), qui lie la température moyenne enregistrée par
la sonde à la puissance de chauffe et aux caractéristiques de l’échantillon [23].

P0
ate ( )  3
D ( ) (II.16)
 2r 
s

P0 est la puissance totale fournie par le capteur


rs le rayon des anneaux sources concentriques (sonde)
 la conductivité thermique de l’échantillon
D() une fonction caractéristique du Hot Disc dépendante du temps sans dimension
ta
Avec   2 et a la diffusivité de l' échantillon
rs

 : est la durée mesurée à partir du début de l’enregistrement du transitoire

25
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

En traçant ate () en fonction de D() , on obtient une droite dont l’augmentation de
température entre le point de départ et le point final est DTi (on le lit en ordonnée) et la pente est
P0
3
, pour des durées expérimentales beaucoup plus longues .
 rs 
2

26
CHPITRE II : METHODES DE MESURES DES PROPRIETES THERMOPHYSIQUES

II. 3. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présentés d’une manière générale les différentes méthodes de
mesures des propriétés thermophysiques, notamment de la conductivité thermique. En régime
stationnaire, la méthode de la plaque chaude gardée [18] et la méthode des boites [39], on peut
encore citer d’autres méthodes comme la méthode de la barre [18], et la méthode du flux radial
[29].
Pour le régime instationnaires, on à cités : la méthode du fil chaud [28,6], et la méthode
Hot Disk [61,38], mais d’autres méthodes peuvent être mentionnées comme celle du plan chaud
[64, 65], ruban chaud [61,38], et pastille chaude [5].

Le choix d’une méthode de mesure va dépendre de plusieurs facteurs dont les importants
sont :

 La fiabilité des résultats et la durée de mesure


 L’aspect physique du milieu
 Milieux granulaires  méthodes en régime instationnaire
 Milieux sous forme compactes  méthodes en régime stationnaire
 Des moyens disponibles
Pour un gain de temps appréciable et une facilité de mise en œuvre de l’échantillon, les
méthodes instationnaires sont de loin les plus conseillées

27
Chapitre III

COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE


POUZZOLANE
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

III. 1. Introduction
Le principe de l’action et réaction que les matériaux de constructions subit pendant les
sollicitations simples tel que la compression et la traction, intéressent les chercheurs en raison
de leur importance pour la construction. En effet, les matériaux subissent en premier lieu
l’action de leur propre poids puis des charges qu’ils supportent, en deuxième lieu, la réaction
se fait en fonction de la contrainte au sol. L’action simultanée du poids et de la réaction du
sol provoque dans le matériau une résistance à la compression.
On définit la résistance à la traction et la compression par la mesure de la capacité
d’une pièce à résister à l’arrachement et à une pression dus aux efforts appliqués. Ces deux
sollicitations, représentent des phénomènes mécaniques tout à fait différents, la traction c’est
l’effort strictement opposé à la compression, en conséquence, les matériaux qui résistent bien
à la compression peuvent ne pas l’être à la traction.

Le granulat de la pouzzolane naturelle appartient au milieu des granulats légers et


poreux donc moins résistant qu’un granulat usuel. Le comportement mécanique et le mode de
rupture des matériaux contenant de la pouzzolane sont donc modifiés par rapport à ceux d’un
matériau contenant des granulats rigides
Dans ce chapitre, nous allons présenter quelques travaux qui ont permis de concevoir
trois types de matériaux à base pouzzolanique à usage d’habitation, le béton, le mortier et la
brique de terre stabilisée à base de pouzzolane naturelle.
L’introduction des ajouts dans les matériaux à construction pousse les chercheurs à
élaborer un programme expérimental de caractérisation du comportement mécanique de ces
différents matériaux et qui nécessite la réalisation des essais, en compression, en traction par
flexion ainsi que des essais en traction par fendage.

III. 2. Rappels théoriques


Résistance à la compression : éprouvette cylindrique norme NFP 18-406.
Diamètre d =16 cm
Hauteur h = 2d = 32 cm.

4F
Rc 
d

Résistance à la traction par fendage : éprouvette cylindrique norme NF P 18-408.

29
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

2F
Rt 
dh
Résistance à la traction par flexion : éprouvette parallélépipédique norme NF P 18-407

300 F
Rtf 

Ces essais consistent à mesurer à l’aide d’une presse la résistance à la rupture, à une
échéance d’au moins 28 jours, d’une éprouvette normalisée. Les résultats obtenus sont
comparés à ceux trouvés dans la littérature

III. 3. Le béton et le mortier à base de ciment pouzzolanique

III. 3.1. Matériaux utilisés

III. 3.1.1 Clinker


C’est le composé de base des ciments portland composés, il est constitué d’au moins
deux tiers en masse de silicates de calcium (3 CaO. SiO2 et 2 CaO. SiO2 ). Son apport est de
80 à 94% pour les ciments types CEM II/ A et de 65 à 79% pour les types CEM II/ B, le
pourcentage restant est constitué de l’un des trois ajouts énumérés précédemment, ou bien de
deux de ces trois ajouts, ou bien des trois ajouts en plus des 5% de gypse. Les compositions
chimiques et minéralogiques sont données par les tableaux III.1 et III.2. [9]

Tableau III.1 : caractéristiques chimiques du ciment

Tableau III.2 : Composition minéralogique du ciment

Le ciment courant est fabriqué par mélange et cobroyage de clinker et d’autres


constituants minéraux, avec une certaine quantité de sulfate de calcium, nécessaire pour
réguler la prise.

30
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

On définit 5 types de ciment dont la composition doit être conforme au tableau 10 :


 Ciment Portland
 Ciment portland composé
 Ciment de haut fourneau
 Ciment pouzzolanique
 Ciment composé
Le tableau III.3 indique à titre indicatif les dénominations normalisées des ciments
de même que les notations abrégées correspondantes comme suit :
-CEM pour indiquer que le produit est un ciment Un chiffre romain I, II, III, IV ou V
pour indiquer le type de ciment
-Pour les ciments II, III, IV et V une lettre A, B ou C pour indiquer la proportion des
constituants
-Le nombre indiquant la classe de résistance 32.5, 42.5, 52.5, suivi, le cas échéant de
la lettre R pour signaler une résistance élevée au jeune âge (2 jours).

Tableau III.3 : Désignation normalisée et composition du ciment courant

III. 3.1.2 Les granulats


L’analyse granulométrique caractérise les granulats en déterminant la grosseur des
grains qui les constituent et les pourcentages des grains de chaque grosseur. Les courbes
granulométriques des granulats sont données par la figure III.1.

31
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Figure III.1 : Courbes granulométriques des granulats

L’analyse granulométrique nous permet le dosage des granulats, qui par suite
donne les compositions finales des bétons et des mortiers pour les programmes
expérimentaux.

III. 3.1.3. Les ajouts cimentaires


a. Pouzzolane naturelle
Deux types de pouzzolanes d'origine volcanique extraite du gisement de Bou Hamidi
situé à Béni-Saf (nord ouest algérien) et gisement de Saint Pierre (La réunion).
 Gisement de Bou Hamidi (nord ouest algérien)

La pouzzolane naturelle est utilisée comme granulat ou liant selon ses caractéristiques
et ses propriétés dans les matériaux.
Ses caractéristiques physiques et chimiques sont données sur les tableaux III.4a,
III.4b, III.4c et III.4d..

Tableau III.4a : Caractéristiques physiques de la pouzzolane gisement de


Bou Hamidi (nord ouest algérien) [47]

32
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Composant Symbole Unité Teneurs


La silice SiO2 % 46,60
L’alumine Al2O3 % 17,50
L’oxyde de fer Fe2O3 % 9,52
La chaux CaO % 10,10
La magnésie MgO % 2,40
Les sulfates SO3 % 0,40
Les chlores Cl % 0,0
Les oxydes de potassium K2O % 1,47
Les oxydes de sodium Na2O % 3,23
Tableau III.4b : Caractéristiques chimiques de la pouzzolane
gisement de Bou Hamidi (nord ouest algérien) [47]

 Pouzzolane naturelle du gisement de Saint Pierre (la réunion)

Composant Symbole Unité Teneurs


La silice SiO2 % 38,35
L’alumine Al2O3 % 16,65
L’oxyde de fer Fe2O3 % 8,72
La chaux CaO % 4,64
La magnésie MgO % 1,68
Les oxydes de potacium K2O % 3,10
Les oxydes de sodium Na2O % 5,12
Les oxydes de titanium TiO2 % 5,12
Tableau III.4c : Caractéristiques physiques de la pouzzolane
gisement de Saint Pierre (la réunion) [34]

Caractéristiques Valeurs
Masse volumique absolue (g/cm3) 2,80
Masse volumique apparente (g/cm3) 1.028
Porosité (%) 65
Tableau III.4d : Caractéristiques physiques de la pouzzolane
gisement de Saint Pierre (la réunion) [34]

L'analyse chimique montre que la pouzzolane contient plus de 46,0 % de silice et


environ 10 % de chaux (tableau III.4b). La pouzzolane naturelle de Béni-Saf possède donc
une structure vitreuse, de plus la différence entre la silice et la chaux est d'environ 36,44 %,
qui est supérieure à 34 % [14], ce qui veut dire que la teneur en verre est appréciable. La
même analyse est faite pour la pouzzolane de Saint Pierre tableau III.4c.

33
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

L'analyse sédimentométrique de la pouzzolane est illustrée par la figure III.2.

Figure III.2 : Courbe granulométrique et sédimentométrique de la pouzzolane


de Béni-Saf.

b. La fumée de silice
Ses caractéristiques chimiques et physiques sont données sur le tableau III.5. [3, 50].

Tableau III.5 : Caractéristiques chimiques de la fumée de silice

c. Le laitier des hauts fourneaux


En provenance du complexe sidérurgique d'El-Hadjar (annaba). Ses caractéristiques
chimiques et physiques sont reportées sur le tableau III. 6.

Tableau III.6 : Caractéristiques chimiques du laitier

34
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

d. Le stérile de carrière
Sa composition chimique est donnée sur le tableau III. 7 [21].

Tableau III.7 : Caractéristiques chimiques du stérile de carrière

III. 4. Programmes expérimentaux


Dans le cadre du programme expérimental élaboré par [47], où ils ont confectionnés
trois types de bétons en substituant un certain pourcentage en poids du ciment par la
pouzzolane naturelle à (20, 25 et 30 %) Les compositions des quatre bétons sont indiquées
dans le tableau III.8.
Pour l’étude faite par [2], cinq compositions de bétons différentes ont été
confectionnées sont présentées dans le tableau III.9. Le pourcentage de l'ajout cimentaire est
fixé à 10 % en poids du ciment et le rapport E/C= 0.30. En plus de la pouzzolane naturelle
utilisée comme ajout, ils ont employés de la fumée de silice, le laitier du haut fourneau et le
stérile de carrière.
Les mesurés effectuées de la résistance à la compression à différentes échéances, par
rapport à un béton témoin de référence pour le besoin de la comparaison sont reportées dans
le tableau 10
Graviers (Kg)
Désignation des Ciment Pouzzolane Sable 3/8 8/15 15/20 Eau E/Liant
bétons (Kg) Z (Kg) (L)
(Kg)
B-T.(0 % Z) 400 0 579 176 545 457 184 0,46
B-Z.20 (20% Z) 320 80 579 176 545 457 186 0,47
B-Z.25 (25% Z) 300 100 579 176 545 457 187 0,47
B-Z.30 (30% Z) 280 120 579 176 545 457 188 0,47
Tableau III.8 : Compositions des bétons [47]

Désignation des bétons Ciment Ajout Gravier G/S E/C


(Kg) (Kg) 3/15
B-T.(béton témoin) 500 0 525 2,50 0,30
B-PZ (béton de pouzzolane) 480 50 525 2,50 0,30
B-FS (béton fumée de silice) 480 50 525 2,50 0,30
B-LT (béton au laitier) 480 50 525 2,50 0,30
B-SC (béton stérile de carrière) 480 50 525 2,50 0,30
Tableau III.9 : Compositions des bétons [2]

35
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

III. 4.1. Le béton à base de ciment pouzzolanique

a. La résistance à la compression du béton


L’évolution des résistances mécanique en compression des bétons à la pouzzolane
naturelle, suivant des proportions variantes à hauteur de ( 20%, 25%, et 30%) est illustrée par
la figure III.3. On remarque l’augmentation de la résistance mécanique aux différents âges
de durcissement pour tous les bétons pouzzolaniques. Pour le pourcentage de 20 % donne, à
long terme, des performances mécaniques pratiquement analogues à celles du béton témoin.
Cela prouve que l'effet pouzzolanique a joué un rôle pour ce béton: l'activité pouzzolanique
est le principal paramètre responsable de l'augmentation des résistances.

Figure III.3 : Comparaison des évolutions des résistances en compression B..T,


béton témoin ; B.Z.,20, 25, 30, béton à base de ciment pouzzolanique à un dosage de 20,
25, ou 30 % de pouzzolane [47]

L’étude faite par [2] à mis en évidence l’influence de l’ajout cimentaire de la


pouzzolane dans le béton qui à montré une assez bonne résistance à la compression par
rapport au béton avec ajouts (B-FS, B-LT, B-SC) et le béton sans ajouts. Les courbes de la
figure III.4 montrent l’évolution de la résistance à la compression du béton aux différents
âges de durcissement avec les divers ajouts et le béton témoin. On constate que le béton
témoin présente la plus basse valeur de la résistance à la compression et que le béton à la
fumée de silice possède la plus grande valeur de la résistance à la compression à long terme,
cela est vrai aussi, pour le béton de pouzzolane et qui prouve que l'activité pouzzolanique joue
un rôle important dans l'augmentation des résistances. L’évolution de la résistance est liée au
phénomène de l’hydratation plus la quantité de Ca(OH)2 libérée par le ciment est grande, plus
les produits d’hydratation des ajouts formés sont denses.

36
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Tableau III.10 : Résistance en compression en (MPa) [2]

Figure III.4 : Evolution de la résistance à la compression en fonction du temps [2]

b. La résistance à la traction
La résistance à la traction a été calculée par la formule de BAEL : f tj  0,6  0,06 f cj

f t . j : est la résistance moyenne en fendage à l'âge de (j) jours,

f .c. j : est la résistance caractéristique en compression à l'âge de (j) jours.


Vu que la résistance à la traction est déterminée à partir de la résistance à la
compression, les mêmes constatations faites pour cette dernière sont valables pour la résistance
à la traction [7].

37
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Tableau III.11 : Résistance à la traction en (MPa) [2]

III. 4.2. Le mortier à base de ciment pouzzolanique


Le mortier se compose en masse d’une partie de liant, de trois parties de sable
normalisé et d’une demi - partie d’eau. Les essais mécaniques (flexion et compression
simple) sont appliqués sur des éprouvette prismatiques de dimensions 4 x 4 x 16 cm.
Les essais d’écrasements à la compression et de traction sont effectués à 2, 7, 14 et 28
jours, en substituant un certain pourcentage en poids du ciment par les ajouts (la pouzzolane,
le laitier et le calcaire) variant de (5%, 10%, 15%, 20%, 25%, et 30%) Les résultats des
résistances mécaniques sont donnés par le tableau III.12. [31].

Tableau III.12 : Résistance à la traction par flexion et à la compression simple en


fonction de l’âge des différents échantillons de mortier [31]

38
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

. Il est évident que les résistances mécaniques à la compression simple du ciment CPA
sont meilleures comparées à celles des CPJ-CEM II/ A ou B. On remarque aussi que les
résistances mécaniques augmentent avec l'âge et diminuent avec le taux d’ajout. Le mélange à
la pouzzolane donne des résistances mécaniques à la compression simple pour tous les âges
et pour tous les pourcentages assez proches comparés au laitier [30].
Les matériaux utilisés sont aptes à jouer le rôle d'ajouts d'après leurs compositions
chimiques et les résistances mécaniques qu’ils offrent aux ciments Portlands composé (CPJ-
CEM II/ A ou B).

III. 4.3. Le béton à base de ciment pouzzolanique et de granulats de


pouzzolane naturelle
Dans la construction le béton représente une très grande proportion de toute la
charge sur la structure et il ya clairement des avantages considérables en réduisant sa densité.
L’utilisation du béton à granulats légers est une nouvelle manière de réduire le poids d’une
structure.
Les matériaux utilisés pour la confection de ce type de béton sont respectivement le
ciment Portland sans ajout et avec ajout de la pouzzolane à hauteur de (10%, 20%, 30%, 40%
et 50%), l’emploi des agrégats légers de pouzzolane (LWA) du gisement de BOUHAMIDI de
Béni Saf séparés selon leur taille en deux catégories, le 2/8 et 8/16 respectivement nominés
(LWCA1) et (LWCA2).
Pour tous les six types de bétons légers confectionnés dans le cadre d’un programme
expérimental mis en place par [36], l’agrégat final brut est composé d’un mélange des deux
granulats légers où le (LWCA2) est nominal, combinés dans les proportions de 2 :1 en poids.
Le détail des six mélanges de bétons est indiqué dans le tableau III.13

Désignation Ciment Pouzzolane Sable Granulat Eau Absorption Eau/Liant


du mélange (Kg) (Kg) (Kg) léger (L) d’eau
(LWCA)
(Kg)
LWC0 400 0 606 583 176 58 0,44
LWC10 360 40 592 583 178 58 0,445
LWC20 320 80 572 583 181 58 0,453
LWC30 260 120 559 583 184 59 0,46
LWC40 240 160 551 583 187 59 0,468
LWC50 200 200 540 583 192 60 0,48
Tableau III.13 : Compositions des bétons [36],

(LWC) :désigne l’identification du mélange et les numéro 0,10,20,30,30,40,50, représentent le pourcentage de


substitution en pouzzolane du ciment de Portland.
Les essais à la compression, de traction et de flexion sont effectués à 3, 7, 28, 90 et à
365 jours pour les six mélanges. Les figures III.5, III.6 et III.7 montrent les effets de la
combinaison des agrégats légers et de l’ajout cimentaire de la pouzzolane sur les différents
mélanges des bétons.

39
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Figure III.5 : Effet de la pouzzolane sur la résistance à la compression [36]

Figure III.6 : Effet de la pouzzolane sur la résistance à la traction [36]

Figure III.7 : Effet de la pouzzolane sur la résistance à la flexion [36]


Les résultats donnés par ces courbes montrent l’évolution des résistances
(Compression, traction et flexion) durant les échéanciers de 3, 7, 28, 90 et 365 jours et
prouvent encore une fois que l’incorporation de 20% de pouzzolane comme ajout cimentaire

40
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

donne les plus grandes résistances par rapport eu béton témoin après 7 jours jusqu’à 365
jours.
L’ajout de 30% de pouzzolane développe des résistances acceptables, mais à partir de
90 jours et plus par rapport au béton témoin.
On remarque que les pourcentages de 40% et 50% affichent les résistances les plus
faibles pour tous les âges et donc doivent être évités

III. 4.4 Le béton à base de granulats de pouzzolane naturelle et ciment sans


ajout pouzzolanique

a. Mixtures de bétons à base de Granulat de pouzzolane du gisement


de Bou Hamidi (nord ouest algérien)
Dans un autre programme expérimental élaboré par [68], les compositions des bétons
sont consignées dans le tableau III.14. Trois clases granulaires ont été utilisés 0/2, 2/8, 8/16
du gisement de Bou Hamidi (nord ouest algérien).

Désignation Ciment Sable Granulat léger Eau


du mélange (Kg) (Kg) (LWCA)(Kg) (L)
LWC1 414 613 585 168
LWC2 410 604 578 189
LWC3 405 600 574 190
LWC4 366 654 575 173
LWC5 312 704 564 177
Tableau III.14 : Compositions des bétons [68],
(LWC) :désigne l’identification du mélange et les numéros1,2,3,4,5, représentent les différentes mixtures du
bétons.

L’influence des agrégats légers de la pouzzolane sur les différentes compositions du


béton peut être distinguée par l’évolution de la masse volumique apparente du béton qui est
représentée dans le tableau III.15. Si en compare ces valeurs à un béton normal de masse
volumique apparente 2300 kg/m3, on constate une réduction qui peut atteindre les 20%.

Masse volumique, kg/m3


Mixture H 1j 3j 7j 28 j 90 j 365 j
H S H S H S H S H S
LWC1 1834 1832 1844 1806 1847 1791 1850 1781 1855 1775 1862 1764
LWC2 1825 1821 1831 1789 1836 1771 1841 1760 1853 1754 1853 1748
LWC3 1821 1820 1834 1784 1837 1771 1840 1759 1849 1752 1848 1749
LWC4 1820 1818 1827 1783 1832 1766 1836 1754 1840 1750 1842 1741
LWC5 1810 1805 1812 1778 1817 1763 1823 1745 1826 1741 1832 1736
Tableau III.15 : Evolution de masse volumique en fonction de l’âge du béton [68],
H : humide ; S : sec

41
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Les essais mécaniques à la compression, à la traction et à la flexion sont effectués à 3,


7, 28, 90 et à 365 jours pour les Cinque mélanges. Les figures III.8, III.9 et III.10montrent
les effets de la combinaison des agrégats légers et du ciment sans ajout de la pouzzolane sur
les différents mélanges des bétons.

40
Contrainte à la compression (MPa)

35

30
3J
25
7J
20 28 J
90 J
15
365 J
10

0
LWC1 LWC2 LWC3 LWC4 LWC5
Mixture

Figure III.8 : Effet des agrégats légers de la pouzzolane sur la résistance à la


compression [68]

3
Contrainte à la traction (MPa)

2,5

3J
2
7J
1,5 28 J
90 J
1
365 J
0,5

0
LWC1 LWC2 LWC3 LWC4 LWC5

Mixture

Figure III.9 : Effet des agrégats légers de la pouzzolane sur la résistance à la


traction [68]

42
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

4,5

Contrainte à la flexion (Mpa)


3,5
3
3J
7J
2,5
28 J
2
90 J
1,5
365 J
1

0,5

0
LWC1 LWC2 LWC3 LWC4 LWC5
Mixture

Figure III.10 : Effet des agrégats légers de la pouzzolane sur la résistance à la


flexion [68]

Désignation du mélange Résistance à la compression (MPa)


LWC1 35.2
NWC 39.5
Tableau III.16 : comparaison de la résistance à la compression entre la mixture LWC1
et le béton normale NWC [68], H :humide ; S : sec

Encore une fois, les résultats donnés par ces courbes montrent l’évolution des
résistances (Compression, traction et flexion) durant les échéanciers de 3, 7, 28, 90 et 365
jours pour les différentes mixtures utilisées. On constate que le mélange LWC1 donne les
plus grandes résistances par rapport aux autres mixtures à tous les âges et à titre indicatif le
tableau III.16 montre la valeur de la résistance à la compression d’un béton témoin
comparée à celle de la mixture LWC1 à l’âge de 28 jours.
On remarque que la mixture LCW5 affiche les résistances les plus faibles pour tous
les âges.

b. Mixtures de bétons à base Granulat de pouzzolane du gisement de


Saint Pierre (La Réunion)
[34], ont effectués au centre expérimental de recherches et d'études du bâtiment et des
travaux publics, Sainte-Clotilde, REUNION un programme de recherche pour valoriser la
pouzzolane du gisement de Saint-Pierre (Réunion). Les résultats des essais de compression et
de traction sur deux type de bétons à base de granulats de pouzzolane (bétons pleins et bétons
caverneux) et les masses volumique apparentes de ces bétons ainsi que leur composition sont
consignées dans les tableaux III.17 et III.18.Trois classes granulaires sont utilisées : 0/5,
5/10, et 10/20.

43
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

Désignation du béton 1c 2c 3c 4c 5c 6c 7c
3
Masse volumique apparente (kg/m )
1484 1424 1397 1351 1244 1148 1079
Dosage en ciment
3 250 150 250 250 250 250 150
(kg/m )
0/5 (en l) 100 100 100
5/10 (en l)
10/20 (en l) 1000 1000 1000 1000 1000 1000 1000
Eau
33,0 28.6 30,4 29,3 27,2 21,22 27,7
(% en poids de béton)
Contraintes de compression à 28 j
MPa 10,7 4,5 8,1 6,2 5.2 4.5 3,2
Contraintes de traction à 28 j
1,1 0,3 1,4 1,3 1.2 0.9 0,5
MPa
Tableau III.17 : Composition, résistances mécaniques et masses volumiques apparentes
des bétons secs caverneux de pouzzolane de Saint Pierre [34]
Résistances mécaniques et masses volumiques à 28 jours

Désignation du béton 1p 2p 3p 4p 5p 6p 7p 8p 9p 10p 11p


Masse volumique
3 1550 1525 1484 1479 1464 1452 1447 1438 1422 1397 1356
apparente (kg/m )
Dosage en ciment
3 300 260 260 350 260 260 350 260 260 350 350
(kg/m )
0/5 (en l) 387 246 372 387 387 387 317 372 280 387 280
5/10 (en l) 186 294 186 186 186 186 186 186 286 186 286
10/20 (en l) 574 590 574 574 574 574 574 574 1672 574 1672
Sable lourd (en l) 25 25 25 25 25
Eau
27,4 32,2 28,9 28,1 30,1 29,4 28,4 28,3 29,8 29,3 26,3
(% en poids de béton)
Contraintes de
compression à 28 j 19,7 14,0 18,7 20,5 17,5 15,7 22,5 15,7 15.7 21,7 21.8
MPa
Contraintes de traction à
28 j 1,4 1,7 1,1 1,4 1,3 1,1 1,2 1,0 1.0 1,5 1.5
MPa
Tableau III.18 : Composition, résistances mécaniques et masses volumiques apparentes
des bétons secs pleins de pouzzolane de Saint Pierre [34]
Résistance mécaniques et masses volumique à 28 jours

Si en compare les résultats obtenus des essais mécaniques à la compression et la


traction des deux types de bétons étudiés, les bétons pleins sont nettement plus résistants que
les bétons caverneux.
La substitution du sable léger par du sable lourd dans la composition du béton en
améliore la résistance.

III. 4.5. La brique de terre à base de pouzzolane naturelle


Les matériaux utilisés pour réaliser les trois types de briques de terre sont : la latérite,
le ciment, la pouzzolane naturelle, et la sciure de bois: Les trois mélanges confectionnés pour
la réalisation des différentes briques sont comme suit :
 La latérite enrichie de 8% de ciment (L)

44
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

 La latérite + pouzzolane enrichie de 8% de ciment (LZ, la pouzzolane remplace


la latérite à 50%)
 La latérite + sciure de bois enrichie de 8% de ciment.(LS)
D’après l’étude faite par [10] la pouzzolane naturelle utilisée possède une porosité des
grains 0,49 tandis que sa masse volumique absolue est de 2850 Kg/m3.L’analyse chimique de
cette pouzzolane est présentée dans le tableau III.19

Constituants
SiO2 Al2O3 Fe2O3 MnO MgO CaO Na2O K2O TiO2 P2O5 PF Total
Teneur 45,79 15,88 12,83 0,17 6,26 9,60 3,54 1,39 2,84 0,60 0,31 99,01
en %
Tableau III.19 : Analyse chimique de la pouzzolane naturelle de Djoungo
(Caméroun) [10],

a. Essais de résistance en compression et en traction simple


Des essais de compression simple et de traction simple ont été effectues afin de
connaître la résistance mécanique des matériaux.par [51] Les tableaux III20a et III20b
indiquent la charge de rupture et la résistance moyenne de chaque échantillon testé.

Tableau III.20a : Résistance à la compression des mélanges (L, LZ, LS) pour des
éprouvettes âgées de 28 jours [51]

Comme on peut le constater dans le tableau 20a et 20b, la résistance en compression


moyenne des mélanges de type (L) c'est-à-dire Latérite avec 8% de ciment est de 2,34 MPa.
Par contre la résistance à la traction simple est inférieure par rapport au mélange latérite +
pouzzolane
Avec l’incorporation de pouzzolane naturelle. La résistance en compression pour ce
matériau est plus faible et elle est de l’ordre de 1,01 MPa. La résistance à la compression est
divisée en deux lorsqu’on en remplace la moitié de la latérite par de la pouzzolane naturelle.
En effet, la pouzzolane étant plus poreuse, son incorporation dans les briques contribue à

45
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

augmenter la porosité du matériau obtenu et par conséquent à faire baisser sa résistance en


compression. Le résultat de la résistance à la traction pour la brique en pouzzolane peut
s’expliquer par le caractère liant de la pouzzolane en contact avec le ciment et l’eau et le rôle
de l’hydratation.
Pour la sciure de bois. On constate dans ce cas une légère amélioration de la
résistance en compression. Cela peut s’expliquer par la présence dans le matériau de petites
fibres de bois qui renforcent les propriétés mécaniques des briques obtenues.

Tableau III.20a : Résistance à la traction des mélanges (L, LZ, LS) pour des éprouvettes
âgées de 28 jours [51]

46
CHAPITRE III : COMPORTEMENT MECANIQUE DES MATERIAUX DE POUZZOLANE

III. 5. Conclusion
A l’issue de ces différentes études, on constate que la substitution de la pouzzolane
naturelle au ciment de portland donne au béton, des résistances mécaniques qui égalent et
parfois surpassent à long terme celle du béton témoin. L’incorporation d’un taux de 20% de
pouzzolane que se soit chez [47] et [36], présente de bonnes résistances mécaniques. Les
pourcentages d’ajouts de 30%, 40ù, 50% développent des résistances inférieures par rapport
au béton témoin.
Dans le cas du mortier, l’incorporation de la pouzzolane donne des résistances
mécaniques qui sont inversement proportionnelles aux pourcentages d’ajouts. D’après une
étude statistique mené sur les ciments II/A, B, 32,5 durant les 12 mois de l’année 2000 auprès
de cimenterie de Ain Touta (algérie), afin de déterminer le pourcentage optimal de chaque
ajouts (pouzzolane, laitier et le calcaire) et concernant la pouzzolane, le pourcentage optimal
obtenu est de 18% [31].
La mixture LWC1 confectionnée par les trois clases granulaires utilisées du gisement
de Bou Hamidi par [68], peut être utilisée comme béton de structure puisque sa contrainte à
la compression est réduite de 10% par rapport à un béton normal. Dans le cas de [34], les
performances des contraintes à la compression pour les deux types de bétons (plein et
caverneux) nous conduisent à son utilisation comme habillage dans le bâtiment.
La substitution de la latérite par une quantité équivalente de pouzzolane
naturelle (50 % en masse) se traduit par une diminution de la résistance à la
compression. La porosit6 élevée de cette pouzzolane explique largement ces résultats.

47
Chapitre IV

OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE


THERMIQUE DES MILIEUX POREUX
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

IV. 1. Introduction
La conductivité thermique apparente d’un matériau poreux dépend de nombreux
paramètres. Les conductivités thermiques du solide et du fluide, le taux de porosité, la taille,
la forme et la distribution des pores. L’étude thermique d’un échantillon de matériaux poreux,
exige de bonnes connaissances sur la microstructure d’une part et d’un autre côté avoir les
outils analytiques ou numériques nécessaires pour le traitement des informations requises.

Il existe des modèles analytiques considérer comme des outils de prédictions


développés afin d’appréhender les mécanismes de transfert thermique dans les milieux
granulaires. Ces modèles devraient permettre la prise en compte de la microstructure (forme
de particules, zones de contact) et de la macrostructure (conditions aux limites, porosité). La
problématique est multiple, d’une part, il faut développer des modèles faisant intervenir des
phénomènes physiques différents (transfert/condensation, loi de contact entre particules,
conduction, et convection), vérifier la microstructure du milieu (taille, forme des particules).
La détermination de la conductivité par simulation numérique concerne essentiellement des
microstructures en deux dimensions, ou des géométries simples en trois dimensions.

IV. 2. Caractérisation d’un milieu poreux


On désigne communément par milieu poreux un solide de forme compliquée
délimitant et englobant des espaces vides interconnectés ou non connectés, remplis avec un ou
plusieurs fluides [1]. On rencontre plusieurs matériaux poreux dans la nature ou l’industrie. Il
peut s’agir d’empilement de billes, de panneaux de fibre de verre, de béton, de roche, de
gisement de pétrole, de sable,…, etc.
Un milieu poreux est caractérisé principalement par, deux propriétés macroscopiques
liées entre elles et qui sont la porosité et la perméabilité.

IV. 2.1. Porosité et compacité


Tout milieu poreux est constitué de deux domaines distincts : la charpente du milieu
(bordure solide) et son complément que constitue le volume poreux.
La porosité ( ) d’un matériau poreux est la fraction de volume total occupée par les
vides [45].
La porosité du milieu ε est définie par le rapport du volume des vides, au volume total
du milieu

49
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

Figure IV.1 : Volume quelconque

Volume du vide
 .
Volume total

La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total.

Volume du Plein
 .
Volume total

La porosité et la compacité sont liées par la relation:

  1 (IV.1)

 app
Avec  
 abs , l’équation (IV.1) devient :

 app
  1 (IV.2)
 abs

On peut différencier deux types de porosité :


1. La porosité ouverte (ou libre) accessible à la pénétration du fluide
2. La porosité fermée (occluse) non accessible à la pénétration du fluide.
La figure IV.2 présente les pores suivant leur position par rapport au milieu extérieur :
 les pores interconnectés ou pores ouverts qui communiquent avec l’extérieur par deux
extrémités (au moins).
 les pores isolés qui ne communiquent pas avec l’extérieur.
 les pores ou bras morts sont interconnectés avec le milieu extérieur par une seule de
leurs extrémités. Ils peuvent donc être accessible a un fluide extérieur mais ne participent pas
au transport.

50
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

.
Figure IV.2 : Représentation schématique d’un milieu poreux

Des mesures expérimentales faites par Kaviany, [37] donnent dans le tableau IV.2 ci
dessous quelques valeurs de la porosité pour différents matériaux.

Tableau IV.1 : porosité de quelques matériaux

IV. 2.2. Perméabilité


La perméabilité traduit la facilité avec laquelle le fluide s’écoule dans le milieu poreux
sous l’effet d’un gradient de pression. La perméabilité notée K dépend uniquement de la
porosité et de la géométrie de la matrice solide. La relation de (IV.3) donne une estimation de
la perméabilité K pour un milieu poreux non consolidé constitué d’éléments identiques de
géométrie simple [69]:

d 2 . 3
K (IV.3)
36C 0 (1   ) 2

51
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

ou d désigne une dimension caractéristique des éléments constituant la matrice poreuse et C0


une constante dépendant de la forme des grains (3.6< C0<5).
Le tableau IV.2, ci-dessous représente la perméabilité de quelques matériaux poreux
définis d’après Sheidegger [17]

Tableau IV.2 : Perméabilité de quelques matériaux

IV. 2.3. Tortuosité et Connectivité


La tortuosité τ, est définie par le rapport entre la distance parcourue par le fluide Le et la
distance effective du déplacement L. Selon d’autres auteurs, elle est définie par le carré de ce
rapport. Cette dernière définition est celle proposée par [52, 70].
2
L 
  e  (IV.4)
 L

Avec :
Le : Longueur effective du déplacement du fluide, c’est à dire la longueur moyenne des lignes
de courant du fluide.
L : Distance parcourue par le fluide, c’est à dire la longueur de l’échantillon poreux dans la
direction de l’écoulement

52
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

La connectivité est définie grâce à la relation suivante

Cn  b  n  1 (IV.5)

Avec :
b : Nombre de branches (ou d’orifices d’une cavité).
n : Nombre de noeuds (ou de cavité).

IV. 2.4 Tailles des porosités


Le réseau poreux des matériaux recouvre une large gamme d’échelles (du picomètre au
centimètre). La figure IV.3 présente les différents types de porosités que l’on rencontre dans
les matériaux cimentaires en fonction de leur taille et de leur géométrie. .

Figure IV.3 : Echelle des porosités des matériaux cimentaires [15]

IV. 3. Influence de la porosité sur les propriétés thermophysiques


La conductivité thermique est plus difficile à obtenir pour un corps poreux à cause de
l’hétérogénéité que présente le milieu poreux et de la multiplicité des phases en présence. Sur
le plan structural, la conductivité thermique des pores dépend de leur taille et de leur nombre,
à cause des effets du rayonnement à prendre en compte à l’intérieur de ces pores [32]. La
conductivité thermique des corps poreux obtenue par l’expérience est dite apparente à cause
de la diversité des mécanismes de transfert de chaleur dont ces corps sont le siège. La notion
de conductivité vraie est réservée à . qui provient directement de l’écriture de la loi de
Fourier pour un milieu continu homogène équivalent à un milieu poreux.
La structure des bétons et en particulier celle des bétons de pouzzolane naturelle laisse
apparaître des cavités qui peuvent selon les conditions d’élaboration et les conditions thermo
hygrométriques de traitement et de conservation, comporter une phase liquide ou une phase
gazeuse ou un mélange des deux.

53
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

La caractérisation d’un solide est liée à la taille des pores, cette taille aura une
influence sur les caractéristiques mécaniques et thermophysiques du matériau. La porosité est
un paramètre important à prendre en compte lors de l’étude de caractérisation d’un produit.
La taille des pores de dimensions variables dans un même matériau, influence en partie le
caractère hygroscopique du matériau. Un autre phénomène qui dépend de la taille des pores,
se traduit par la quantité d’eau liée présente dans le matériau [54].

IV. 4. Mécanismes de transfert de chaleur dans les matériaux poreux


Les différents mécanismes de transfert de chaleur pouvant entré en jeu sont :
 la convection. Une mise en mouvement de l’air ou de tout autre gaz présent dans la
cellule peut intervenir. Mais l’expérience montre que le gradient de température est tel que le
mouvement de convection dans les cellules est négligeable. Dans la gamme de taille de pores
(< 100 μm) la convection est négligeable. La convection devient importante lorsque le nombre de
Grashof, traduisant le rapport de la force dirigeant la convection sur la force de viscosité s’y
opposant, est supérieur à 1000 [Holman].
 la conduction. La transmission de chaleur par conduction pure s’effectue dans les
gaz inclus dans les pores et dans la structure solide.
 le rayonnement. L’épaisseur des matériaux utilisés dans le bâtiment est suffisante
pour admettre que le corps est non transparent c’est-à-dire que la fraction du rayonnement
transmise est nulle. Le seul transfert par rayonnement qui intervient se fait au sein des cellules
dont les parois possèdent un gradient de température. Comme les températures des parois sont
en général voisines de la température ambiante, ce phénomène est souvent très faible vis-à-vis
de la valeur correspondant à la conduction pure.
 Evaporation-condensation. Ce mécanisme s’apparente au transfert de masse. Il
intervient lors de l’évaporation sur la face chaude et de la condensation sur la face froide du
matériau. L’évaporation condensation est favorisée par une porosité ouverte importante. Ce
phénomène peut être négligé dans le cas de matériaux secs.

IV. 5. Conductivité thermique des milieux poreux


A partir de la résolution de l’équation de l’énergie, beaucoup de modèles de calculs de
la conductivité thermique ont été développés. Ces modèles recouvrent en réalité deux grands
types d’approches :
 Par analogie électrique
 Par une résolution exacte de l’équation de chaleur.
Dans le cas d’un milieu polyphasique, la conductivité thermique est fonction de [20].
1. La conductivité thermique de chaque composant.
2. Leur fraction massique.
3. La manière dont les différentes phases sont distribuées ; notamment,
 La continuité ou la discontinuité des phases dans la direction du flux de chaleur.
 Le caractère ordonné ou aléatoire de la distribution des constituants.
 La taille, la forme et l’orientation des éléments de chaque phase.
4. La nature des contacts entre les différentes phases.

54
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

5. Les propriétés d’absorption et d’émission des composants, dans le cas où les transferts de
chaleur par rayonnement à travers ces phases seraient non négligeables.
Les modèles proposés dans ce chapitre ne concernent que les milieux granulaires
diphasiques. La phase solide est constituée d’une seule phase représentée par des particules
solides. Par ailleurs, le fluide est représentée par des pores remplis exclusivement avec de
l’air.

IV. 5.1. Modèles analytiques


De nombreux modèles analytiques permettent de calculer la conductivité thermique
apparente λapp de matériaux biphasés en fonction des conductivités thermiques λs et λf des deux
phases présentes et de leur porosité  , ainsi que leur compacité   1  
Les approches classiquement utilisées pour prédire le comportement de systèmes
multiphasés sont les méthodes dites “déterministes périodiques” comme la prise de moyenne
ou l’homogénéisation

a. Prise de moyenne volumique


Son principe consiste à définir les variables à grande échelle comme les moyennes des
variables locales sur un volume élémentaire représentatif (VER), deux échelles s’imposent
pour la description des phénomènes [57, 64] :
 L’échelle des pores, ou microscopique, à l’intérieur de laquelle les grandeurs locales
peuvent très largement varier. En général cette échelle est associée au diamètre moyen des
pores, d.
 L’échelle du milieu poreux, ou macroscopique, caractéristique de variations
significatives de ces mêmes grandeurs, définies en moyennes, sur un certain volume de milieu
poreux. Cette échelle macroscopique est associée à une dimension géométrique du milieu, La.
Les grandeurs macroscopiques, caractérisant le milieu poreux, ont donc des moyennes
de grandeurs microscopiques correspondantes, sur une taille grande devant l’échelle de leurs
fluctuations microscopiques, mais petite devant celle des variations à l’échelle
macroscopique. Ainsi si r0 désigne la dimension caractéristique du V.E.R., un volume de prise
de moyenne V de dimension r0 doit vérifier l’inégalité suivante, qui est une formalisation de
la contrainte de séparation des échelles d<r0<La

Figure IV.4 : Représentation des échelles et du VER tel qu’il est défini dans la prise
de moyenne.
55
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

Pour toute grandeur microscopique notée  la moyenne volumique est définie par :

1
V V
  .dV (IV.6)

Les équations macroscopiques sont obtenues en appliquant l’opérateur moyenne aux


équations locales. Les coefficients effectifs sont quant à eux accessibles par la résolution de
problèmes différentiels, qui font le lien entre les variables locales et macroscopiques..

b. L’homogénéisation
L’homogénéisation est une technique de modélisation qui assimile un matériau
hétérogène à un matériau homogène fictif équivalent, dont on doit déterminer les
caractéristiques. Ce matériau homogène doit avoir le même comportement global que le
milieu hétérogène et respecter le principe de la conservation de l’énergie entre les deux
milieux.
Diverses techniques d’homogénéisation existent :
L’homogénéisation périodique, basée sur une hypothèse de périodicité de la structure,
permet de définir la loi de comportement suivie par le matériau au niveau macroscopique à
partir des lois de comportement de chaque constituant. On détermine de manière exacte tous
les coefficients de la loi, ainsi qu’un domaine de validité pour la modélisation.
L’homogénéisation autocohérente permet d’accéder directement à une estimation des
grandeurs thermiques du matériau hétérogène. Il suffit de considérer que le matériau au
niveau macroscopique et les constituants suivent la même loi de comportement. Les résultats
obtenus à l’aide de cette méthode des grandeurs macroscopiques sont sous forme de fonction
explicite des caractéristiques de chaque constituant et de leur concentration volumique.

Figure IV.5 Représentation des échelles de description en homogénéisation

Dans le cadre de l’homogénéisation, [25,59], ont associe respectivement les variables


adimensionnées x et y à la grande échelle de longueur caractéristique La et à l’échelle locale

56
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

de longueur caractéristique l, figure IV.5. Ces variables sont reliées au vecteur position,
noté r, par les relations

r
XH  (IV.7)
La

r
YH  (IV.8)
l

Le milieu hétérogène est considéré à grande échelle comme un assemblage d’un très
grand nombre de cellules périodiques élémentaires qui correspondent à la variable VER. Le
lien entre les deux échelles apparaît suivant la relation (IV.9) :

XH l
YH  avec   (IV.9)
 La

YH représente la position du VER dans l’échelle microscopique et macroscopique

IV. 5.1.1. Modèles série et parallèle


La conductivité thermique  réelle du milieu et quel que soit le modèle utilisé, est
toujours comprise entre deux valeurs extrêmes, la borne inférieure (modèle série, figure IV.6)
correspond à un milieu où le vecteur densité de flux de chaleur est perpendiculaire aux
strates.et La borne supérieure (modèle parallèle, figure IV.6) correspond à une disposition des
strates parallèlement à la direction de la densité du flux de chaleur. [46].

 série     parallèle (IV.10)

Figure IV.6 : Modèle série et parallèle

57
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

La conductivité thermique apparente du milieu s’écrit

1
 série 
  (IV.11)

 f s

 parallèle   s   f (IV.12)

  f : la conductivité thermique de la phase fluide [W m-1 K-1]

 s : la conductivité thermique de la phase solide [W m-1 K-1]

  : la porosité du milieu (fraction volumique de la phase fluide)

IV. 5.1.2 Modèle de Hashin-Shtrikman [24]

Hashin et Shtrikman proposent quant à eux un modèle donnant un encadrement des


valeurs de conductivité thermique de matériaux multiphasés. De manière générale, la borne
inférieure de la conductivité correspond au cas où l'inclusion possède des propriétés
thermiques supérieures à celles de la matrice (inversement pour la borne supérieure). Ces
bornes sont valables quelle que soit la morphologie de la phase inclusionnaire du matériau.
[24]
Comme les modèles série et parallèle ce modèle calcul les bornes inférieure et
supérieure de la conductivité thermique apparente d’un matériau biphasé. Il considère que le
champ de température est uniforme dans chaque inclusion représentée sous la forme d’une
sphère. Les équations (IV.13 et IV.14) donnent respectivement les bornes inférieure et
supérieure de la conductivité.

 app . min  s 
  (IV.13)
f f 1 

 
1 s 3 s
f f

 app. max 
 1
f 1  (IV.14)

s 3 f
1
f

IV. 5.1.3. Modèle de Krischer [71]

Dans ce modèle, figure IV.7, le matériau sera formé de trois strates : deux ensembles
de plaques en série et en parallèle. Le premier ensemble, de conductivité thermique série , le
second ayant pour conductivité thermique parallèle, en plus les trois strates sont en série par

58
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

rapport à la direction du flux thermique. La conductivité thermique est une fonction de deux
conductivités série et parallèle.
nkr : représente la part de disposition en parallèle et (1- nkr) celle de la disposition en série.

Figure IV.7 : Représentation schématique d’un milieu poreux selon Krischer

 série  parallèle
app  (IV.15)
nkr  série  (1  nkr ) parallèle

IV. 5.1.4. Modèle de Willy et Soutwik [41]


Le modèle sera formé de deux ensembles de plaques en parallèle et en série par
rapport à la direction du flux de chaleur. Le premier ensemble de conductivité thermique série
est constitué de plaques en série ; le second ayant pour conductivité thermique parallèle, est
formé de plaques en parallèle. La part de disposition en série sera notée nw et celle de la
disposition en parallèle (1-nw).

Figure IV.8 : Représentation schématique d’un milieu poreux selon Willy et Soutwick

59
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

nw s
 app   (1  n w )( s   f ) (IV.16)
s
 
f

IV. 5.1.5. Modèle de Maxwell [72]


L’approche de Maxwell citée dans [20], suppose que le milieu granulaire est constitué
de plusieurs particules sphériques de même diamètre Dp. L’ensemble du modèle est
représenté par un milieu bi-phasique, constitué d’une phase continue et de particules
sphériques non poreuses figure IV.9. Ce modèle de calcul concerne les milieux granulaires de
forte porosité. Les particules sont séparées d’une distance, et il n’y pas d’interaction mutuelle
entre deux particules, par conséquent le milieu est fortement dilaté (pas de contact entre les
particules).

Figure IV.9 : Modèle de Maxwell avec inclusions sphériques.

La densité de flux de chaleur dans le milieu s’écrit :

( q)   ( q f ) f   (q s ) s (IV.17)
Avec
(q f ) f : La moyenne intrinsèque des densités de flux de chaleur (phase fluide)

(qs ) s : La moyenne intrinsèque des densités de flux de chaleur (phase solide) :

1
 ( T )dV  
s
(q s ) s  s s s Ts (IV.18)
Vs Vs

1 f
(q f ) f 
Vf  ( f T f )dV   f T f
Vf
(IV.19)

La densité de flux de chaleur moyenne peut être exprimée en fonction de la


conductivité thermique apparente du milieu :

q   app  T f  f
  Ts
s
 (IV.20)

Dans le cas d’une sphère unique placée dans un milieu où le gradient de température à
f
l’infini T f est constant, on démontre que le gradient de température à l’intérieur de la

sphère est constant et vaut :
60
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

S 3 f f
T s  T f (IV.21)
2 f   s 

f f
En confondant T f et T f , l’application des relations précédentes conduit à

l’expression de la conductivité thermique du milieu donnée par Maxwell :

 f ( 2 f   s )  3 s  f
 app  (IV.22)
 (2 f   s )  3 f

IV. 5.1.6. Modèle par homogénéisation autocohérente (HAC)


Le motif générique est constitué d’inclusions sphériques simples ou composites [73].
La modélisation peut se faire avec une seule homogénéisation ou en double homogénéisation
[74]..

Figure IV.10 : Inclusion sphérique simple(a) bicomposites (b) tricomposte (c)


Le principe est simple, un matériau hétérogène est assimiler à un matériau homogène
équivalent dont on doit déterminer les caractéristiques. Comme ça , on effectue un n d’échelle
microscopique (les constituants) vers une échelle macroscopique(le matériau).
Le milieu est soumis à un gradient de température uniforme unitaire G à l’infini.
Le champ de température solution de l’équation de la conduction (IV.23), avec
dT
l’hypothèse que le régime est permanent  0 , Pas de source de g  0 , est sous la forme
dt
(24). La résolution de l’équation de la chaleur est établie en respectant les conditions aux
limites.

.T  0 (IV.23)

 B 
Ti   Ai r  2i  cos (IV.24)
 r 

 Pour une inclusion sphérique simple les conditions aux limites imposent que :

61
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

Figure IV.11 : Inclusion sphérique simple

 En r = 0 T1 est finie donc B1=0


 En r =  (grad T)app tend vers G donc Aapp= 1
Bapp
 En r = R1 T est continue donc  R1  A1 R1
R12

 2 Bapp 
 En r = R1 le flux est continu donc  app 1    1 A1
 R13 

On aura un système à deux équations et deux inconnues A1 et B1.

3 app
Ai  (IV.25)
1  2 app

Bi app  1
 (IV.26)
R13 1  2 app

 Pour deux inclusions sphériques simples : 1 et 2, soumises au même gradient de


température à l’infini, possédant des concentration volumiques β1 et β2 avec β1+β2 = 1

Figure IV.12 : Inclusion sphérique double

Le flux dans l’ensemble du matériau s’écrit :

app ( gradT ) app  11 ( gradT )1   2 2 ( gradT ) 2 (IV.27)

62
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

( gradT ) app  1 ( gradT )1   2 ( gradT ) 2 (IV.28)

D’où

app (1 ( gradT )1   2 ( gradT ) 2 )  11 ( gradT )1   2 2 ( gradT ) 2 (IV.29)

On pose

( gradT )1  A1 et ( gradT ) 2  A2

app ( 1 A1   2 A2 )  11 A1   2 2 A2 (IV.30)

1  app  2   app
1  (1   1 ) 0 (IV.31)
1  2 app  2  2 app

On pose les paramètres suivant :

app 1
 et  (IV.32)
2 2

On aura l’équation du second ordre en 

2 2  31  2  (1  31 )    0 (IV.33)

A partir de la résolution de l’équation (IV.33), en obtient les valeurs de  afin de déduire


app
Dans le cas ou 1   2 ( 1 représente l’air), (31) devient :

2 2  31  2  0 (IV.34)

3
app  (1   1 ) 2 (IV.35)
2

L’équation (IV.35) donne la conductivité du milieu apparent qui est une fonction linéaire par
rapport à la conductivité du milieu 2.
Pour une inclusion sphérique bi composite
Inclusion bi composite peut être modélisé (figure IV.13) par :
 Une sphère de rayon R1, de conductivité 1 et de masse volumique  1 qui
correspond au matériau 1.
 Le matériau 1 est entouré d’un autre constituant 2 de caractéristiques R1,  2 ,  2
On définit un paramètre  qui caractérise la concentration volumique de la phase 1

63
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

3
V R 
  1   1  (IV.36)
V2  R2 

L’équation de la chaleur (IV.23) est résolue en respectant les conditions aux limites telque la
continuité des flux et des températures aux deux interfaces.

Figure IV.13 : Equivalence entre milieu bicomposite à inclusions sphériques et milieu


homogène

Le champ de température est de la forme de l’équation (IV.24) et les conditions aux limites
donnent les résultats suivants :

 En r = 0 T1 est finie donc B1=0


 En r =  (grad T)app tend vers G donc Aapp= 1
B2
 En r = R1 T est continue donc  A2 R1  A1 R1
R12

 2B 
 En r = R1 le flux est continu donc  2  A2  32   1 A1
 R1 
B Bapp
 En r =R2 T est continue donc 22  A2 R2  R2  3
R2 R2
 2B   2 Bapp 
 En r = R2 le flux est continu donc  2  A2  32    app 1  
 R1   R23 

On faisant l’identité entre les énergies thermiques présentes dans le milieu homogène
équivalent sans inclusion et dans le milieu avec inclusion composite. Cela nous conduit à dire
que la moyenne du gradient de température dans la sphère composite est égale au gradient G
d’où Bapp=0.

64
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

Le système devient :

 B2
 R 2  A2 R1  A1 R1
 1
  2B 
 2  A2  32   1 A1
  R1 

 B2  A R  R
 R22 2 2 2


  2 B2 

 2
 A2     app
3 
  R 2 

Le système aura une solution que si son déterminant est nul. On obtient ainsi la conductivité
app du milieu homogène bicomposite [73].

 
 
 
  
 app  2 1 
 1 
(IV.37)
1 
  
 3 1
1
 2 

 Pour une inclusion sphérique tricomposite

Figure IV.15 : Inclusion sphérique tricomposite

65
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

Avec
3
V R 
  2   2  (IV.38)
V3  R3 

3
R 
  1   1  (IV.39)
 R2 

 
 
 
 
 
 
 
  
app  3 1   (IV.40)

 
(  1)
1

 2 
 1  1 
 3
 
 3 1 2
 (  1)(2  1) 
 1 2 3 
 1 
 3 3 

66
CHAPITRE IV : OUTILS DE PREDICTION DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE DES MILIEUX POREUX

IV. 5. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons exposé une méthode utilisée pour prévoir la valeur de la
conductivité thermique et qui est basée sur plusieurs approches, prise de moyenne,
homogénéisation et analogie électrique. Les différents modèles alors établis font apparaître les
propriétés intrinsèques des constituants et la structure géométrique du milieu étudié..
Les modèles analytiques sont classés en deux catégories suivant que l’on considère des
inclusions isolées dans une matrice ou un mélange de deux phases interconnectées et plus ou
moins continues suivant leur fraction volumique.

67
Chapitre V

APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX


POREUX DE LA CONDUCTIVITE THERMIQUE APPLIQUEE
AU BETON DE POUZZOLANE
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 1. Introduction

L’élaboration des modèles représentant la transmission thermique dans les matériaux


poreux à pour but d’interpréter la conductivité thermique apparente en considérant le matériau
formé d’une phase solide et une ou plusieurs phases (phase liquide, phase gazeuse).

Le matériau poreux peut être constitué essentiellement de :

D’une phase solide et une phase liquide (eau)

D’une phase solide et d’une phase gazeuse (air)

D’une phase solide et de deux phases gazeuse (air) et liquide (eau)

D’une part, on peut concevoir le béton comme étant un matériau poreux composé d’une
phase solide et d’eau ou bien d’une phase solide et d’air ; dans la première combinaison l’eau est
présente sous diverses formes ; absorbée par les granulats à porosité ouverte, combinée dans les
hydrates du ciment, absorbée à la surfaces des constituants solide et libre dans les capillaires

D’autre part, le béton est composé de deux phases solides différentes ; une matrice liante
(la pâte du ciment hydratée), et l’ensemble des granulats. Cette approche est celle choisie par [34],
dans le cadre d’une caractérisation mécanique et thermique du béton de pouzzolane de Saint Pierre
(la réunion).

Nous nous proposons d’exposer l’approche de [34], et ensuite d’étudier quelques


modèles de transfert thermique décrit dans la littérature des milieux poreux, afin de déterminer et
d’interpréter la conduction thermique apparente des bétons de pouzzolane en considérant en
premier lieu, le matériau constitué d’une phase solide et d’une phase gazeuse (air), et en
deuxième lieu, le matériau est composé d’une phase solide, d’une phase liquide (eau) et d’une
phase gazeuse (air). Pour cela, nous allons transposer quelques modèles de prédiction de la
conductivité thermique apparente appliqués aux matériaux poreux aux bétons de pouzzolane. Ce
dernier étant supposé un matériau poreux, nous pouvons considérer que :

La transmission de la chaleur par conduction pure s’effectue dans les gaz inclus dans les
pores et dans la structure solide et aussi par la phase liquide.
Le mouvement de convection dans les cellules est négligeable dans la gamme de taille de
pores (< 100 μm).
La fraction du rayonnement transmise est nulle puisque les températures des parois sont en
général voisines de la température ambiante.

69
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 2. Conductivité thermique apparente des mixtures de bétons à base de


Granulat de pouzzolane à l’état sec du gisement de Saint Pierre (La
Réunion)

V. 2.1. Composition des bétons

Les compositions des bétons caverneux sont consignées dans le tableau IV.16, celles des
bétons pleins dans le tableau IV.17 du chapitre III

La conductivité thermique apparente ainsi que la masse volumique du béton ont été
déterminées à l’âge de 28 jours.

V. 2.2. Première Approche des modèles

L’approche effectué par [34], dans le cadre d’une caractérisation thermique du béton de
pouzzolane avec l’hypothèse d’un modèle composé de deux interfaces solides liant – granulat
qui sont assimilés à des plaques planes juxtaposées en modèle série, en modèle parallèle et en
une deuxième juxtaposition des modèles série et parallèle. Ce dernier s’inspire du modèle de
structure poreuse établie par Krischer et de Willy et Soutwik cité au chapitre précédent.

Dans les trois modèles cités dans ce paragraphe, [34], introduit la notion de la
conductivité thermique de la matrice liante λl et la conductivité thermique du grain λg .

λl est déterminée expérimentalement en utilisant la méthode de la boite pour la mesure de


la conductivité apparente et calculée avec la relation :

qe
l  (V.1)
AT
q : Quantité de chaleur par unité de temps créé par effet joule dans la résistance

A : Aire de la surface de zone de mesure

e : Epaisseur de l’échantillon

T : Différence de température enter les faces

La conductivité apparente de la matrice liante déterminée à partir de la méthode des boites


est égale à l  0.70 W / mK

La conductivité thermique λg est déterminée expérimentalement à partir d’une conception


d’un cadre de forme parallélépipédique de dimensions données. Le fond et le haut du cadre sont
constitués par des plaques minces de cuivres et les bords par du polystyrène avec une certaine
épaisseur (Voir annexe -2-)

70
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

L’expression de la conductivité thermique apparente λg des granulats est donnée par la


formule (V.2)

702.25*  19.92
g  (V.2)
380.25

* : La conductivité thermique mesurée équivalente des quatre éléments de polystyrène montés


parallèlement avec le granulat

Les différents bétons étudier par [34], sont des compositions des trois mélanges granulaires 0/5,
5/10 et 10/20 Les conductivités thermiques apparentes  g de ces différentes combinaisons et après
calcule donne une moyenne de  g  0.22 W / mK

La conductivité thermique du milieu pour les modèles en série et parallèle s’écrit :

1
 série 
  (V.3)

 g l

 parallèle  l  g (V.4)

Dans le modèle mixte série-parallèle, l’auteur considère que la part de la disposition en


série sera noté θ et celle de la disposition en parallèle (1-θ). La valeur de θ est telle que la
conductivité thermique du modèle ainsi réalisé, exprimé par la relation (V.5), soit égale à la
conductivité thermique apparente mesurée λm.

Figure V.1 : Représentation schématique du modèle mixte série-parallèle de la première


approche [34]

71
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

série  parallèle
app  (V.5)
 parallèle  (1   )série

série (m   parallèle )


 (V.6)
m ( parallèle  série )
D’après les calculs effectués par la relation (V.6) sur les bétons pleins et caverneux, nous
avons comme valeur moyenne de θ, θ= 0,57. La formule (V.5) devient :

 série  parallèle
app  (V.7)
0.57  parallèle  0.43 série

La porosité ε qui intervient dans les trois modèles est déterminée par la formule suivante :

 app   l
 (V.8)
 g  l

 app : Masse volumique apparente du béton


 l : Masse volumique apparente du liant
 g : Masse volumique apparente des grains

Les masse volumiques  app ,  l et  g sont déterminées expérimentalement.


Les résultats de mesures de la masse volumique apparente, la conductivité thermique du
béton et la porosité sont regroupées dans les tableaux V.1 et V.2.
3
Masse volumique du béton apparente ρ en kg/m 1484 1424 1397 1351 1244 1148 1079
Porosité ε en % 31 38 40 47 57 66 71
λ mesurée en w/m K 0,46 0,41 0,42 0,39 0,29 0,26 0,25
Tableau V.1 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons caverneux [34]
Masse volumique du
béton apparente ρ en 1550 1525 1484 1479 1464 1452 1447 1438 1422 1397 1356
3
kg/m
Porosité ε en % 36 33 38 38 40 42 42 43 ,41 40 48
λ mesurée en W/m K 0,48 0,47 0,47 0,48 0,46 0,45 0,44 0,43 0,44 0,46 0,41
Tableau V.2 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons plein [34]

72
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 2.2.1. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon les modèle série
et le modèle parallèle

Les calculs ont été effectués à partir des deux modèles simples pour les deux types de
bétons (pleins et caverneux), les résultats sont reportés sur les figures 2 et 3 montres la
comparaison et l’évolution de la conductivité thermique apparente en fonction de la porosité du
béton. On constate que :

 La variation de la conductivité thermique apparente est décroissante en fonction de


la porosité. Lorsque la porosité augmente, la conductivité thermique apparente diminue.
[19].
 Les conductivités thermiques mesurées sont comprises entre les valeurs obtenues
par le modèle parallèle et le modèle série.
 Dans le cas des bétons caverneux, c’est le modèle série qui semble se rapprocher le
plus des résultats expérimentales. Par contre, quand la porosité atteint la valeur de 57 %,
les valeurs du modèles série sont au dessus des valeurs expérimentales. Cela peut être
expliquer par le faite que les mélanges des granulat pour les valeurs des masses
volumiques 1244, 1148 et 1079 présentes des vides d’air assez important entre les grains..

V. 2.2.2. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle mixte


série-parallèle

Les résultats des calculs par ce modèle sont reportés sur les figures V.2 et V.3, on
remarque que :
 Le modèle mixte se rapproche des valeurs de la conductivité apparente mesurée
dans le cas du béton plein.
 Les valeurs des conductivités thermiques apparentes sont comprises entre les
valeurs obtenues par le modèle parallèle et le modèle série.
 Dans le cas des bétons caverneux, les valeurs du modèle sont nettement au dessus
des valeurs expérimentales pour une porosité supérieure à 50 %. L’écart entre les valeurs
mesurées et le modèle est dû à l’incertitude des mesures

73
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.2 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles série, parallèle et le modèle mixte série-parallèle en fonction de la porosité du béton
caverneux. [34]

Figure V.3 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles série, parallèle et le modèle mixte série-parallèle en fonction de la porosité des
bétons pleins [34]

En conclusion, il apparaît que les conductivités thermiques des bétons pleins sont
supérieures à celles des bétons caverneux, cela est du peut être au faible dosage du ciment, à
l’absence du sable et surtout, la structure caverneuse du béton. Cette approche semble convenir
avec les différents modèles pour le béton plein, mais dans le cas du béton caverneux, seul le
modèle en série donne les valeurs les plus proches. Aussi, on note que pour une porosité >60%, la
phase fluide (air) impose la conductivité thermique apparente.

74
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 2.3. Deuxième approche des modèles

La structure des bétons et en particulier celle des bétons de pouzzolane naturelle laisse
apparaître des cavités qui peuvent selon les conditions d’élaboration et les conditions thermo-
hygrométriques de traitement et de conservation, comporter une phase liquide ou une phase
gazeuse ou un mélange des deux.
Dans cette approche en considère les deux conceptions suivantes :
 Le béton de pouzzolane constitué d’une phase solide et d’une phase fluide (air)
 Le béton est constitué de trois phases : solide, fluide (air) et liquide
Ces deux approches nous conduisent directement vers les paramètres suivants :
 La conductivité thermique de la phase fluide (air) λf, λf = 0.026 w/mK
 La conductivité thermique de la phase liquide (eau) λf’, λf’ = 0.60 w/mK
 La conductivité thermique de la matrice solide λs

La conductivité thermique d’un milieu granulaire dépend étroitement de la conductivité


thermique de la phase solide. Les mesures de la conductivité d’une particule, présentent un défi
qu’on ne peut pas surmonter avec les méthodes existantes. Par contre, la conductivité thermique
d’un milieu non poreux est facile à mesurer avec les méthodes décrites auparavant.
Afin d’estimé son influence sur la conductivité thermique apparente, on introduit dans les
modèles quelques valeurs de la conductivité de la phase du solide. Les valeurs de la conductivité
du solide sont comme suit :
λs = 0.7, 0.9, 1, 1.2, 1.5, 1.7 et 2 w/mK
La porosité représente un paramètre physique très déterminant pour les propriétés au
niveau macroscopique. Celle-ci peut être calculée à partir de la formule suivante :

 app
  1 , [27] (V.9)
 ag

 : Masse volumique apparente du béton


 ag : Masse volumique absolue du grain [34]

Les évolutions des conductivités thermiques en fonction de la porosité calculée par la


formule (V.9) ont été représentées sur les figures V.5 à V.18 pour chaque valeur de la
conductivité solide introduite.

75
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 2.3.1. Conductivité thermiques apparentes sec des bétons selon les modèle
série et le modèle parallèle

1
 série  (V.9)
 

 f s

 parallèle   f  s (V.10)

λs : Conductivité thermique de la matrice solide en W/m.K


λf : Conductivité thermique de la phase fluide (air) W/m.K
Dans les figures V.5 et V.6, pour λs =0,7 w/mK, les valeurs du modèle parallèle et du
modèle série sont aux dessous des valeurs mesurées. On note aussi, dans le béton caverneux, le
modèle parallèle se rapproche de la conductivité mesurée pour les valeurs de porosité variant
entre 55% jusqu’à 61%. Dans la première approche les deux bornes sont assez proches, par contre
dans la deuxième l’écart entre les bornes est important.
Pour λs =0,9 w/mK, les figures V.7 et V.8, montrent les valeurs des conductivités
thermiques apparentes mesurées se rapproches de la borne supérieur pour des porosités variant
entre 47% jusqu’à 51% dans le cas du béton caverneux. Concernant le béton plein les valeurs
sont proches pratiquement pour toute les porosités Par rapport à la première approche les valeurs
du modèle parallèle sont assez proches. On constate que les valeurs mesurées se trouvent entre les
deux modèles représentant la borne supérieure et inférieure limite.
Pour λs =1 w/mK, les figures V.9 et V.10, On observe que les valeurs des conductivités
thermiques apparentes mesurées se trouvent entre les deux bornes des deux modèles. En remarque
que les valeurs du modèle parallèle sont très proches des valeurs du modèle parallèle de la
première approche.
Pour les autres valeurs de λs, dans les courbes des figures V.11 à V.18, on constate que
les valeurs mesurées restes toujours entre les deux modèles représentant la borne supérieur et
inférieur limite. L’écart entre les deux bornes est plus important au fur et à mesure que λs
augmente, cela veut dire que la phase solide impose la conductivité total.

V. 2.3.2 Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle mixte


série-parallèle

On considère que la part de la disposition en parallèle sera noté θ et celle de la disposition


en séries (1-θ). La valeur de θ est telle que la conductivité thermique du modèle ainsi réalisé,
exprimé par la relation (V.11), soit égale à la conductivité thermique apparente mesurée λm.

76
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.4 : Représentation schématique du modèle mixte série-parallèle deuxième


approche

série  parallèle
app  (V.11)
série  (1   ) parallèle

 parallèle (m  série )


 (V.12)
m ( parallèle  série )

Pour λs =0,7 w/mK, les valeurs du modèle sont au dessus des valeurs limite représentées
par le modèle parallèle et le modèle série, cela est vraie pour les deux types de bétons figure V.5
et V.6. On constate aussi que les valeurs du modèle mixte se rapprochent des valeurs de la
conductivité thermique apparente mesurée pour le béton plein.
Pour des porosités qui varient de 47% à 51%, les conductivités du béton caverneux
calculées se rapprochent avec les valeurs mesurées, mais dés que la porosité dépasse se seuil, un
écart apparaît entre les valeurs.
Pour les autres valeurs de λs, Les figures V.7 à V18, montrent l’évolution des valeurs du
modèle sont toujours entre les bornes maximum et minimum. On générale le modèle mixte série-
parallèle aboutit à une bonne concordance avec les valeurs mesurées dans le cas du béton plein et
ce pour toute les valeurs de la conductivité solide introduite. En comparaison avec le modèle
mixte série-parallèle de la première approche, les valeurs du modèle restent quasiment proches.
D’après l’observation des différentes courbes des trois modèles (série, parallèle et mixte
parallèle-série) des deux approches, il semble que les figures V.7, V.8, V.9 et V.10, présentent

77
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

des résultats par les quelles en déduit la valeur de la conductivité thermique de la matrice solide
λ s, on constate que :

 Les résultats du modèle parallèle de la deuxième approche sont très proches des valeurs
du modèle parallèle de la première approche.
 Les courbes de la conductivité thermique mesurée, du modèle mixte parallèle-série de
la première approche et de la deuxième approche sont comprises entre les valeurs
obtenues par les modèles parallèles de la première et la deuxième approche et le
modèle série de la deuxième.
Ces deux observations, nous amènes à un constat préliminaire sur la conductivité thermique de
la matrice solide λ s qui sera proche de la valeur de 1 W/mK

78
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.5 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=0,7 W/m.K)

Figure V.6 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=0,7 W/m.K)

79
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.7 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=0,9 W/m.K)

Figure V.8 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=0,9 W/m.K)

80
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.9 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1 W/m.K)

Figure V.10 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1 W/m.K)

81
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.11 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1,2 W/m.K)

Figure V.12 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1,2 W/m.K)

82
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.13 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1,5 W/m.K)

Figure V.14 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1,5 W/m.K)

83
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.15 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=1,7 W/m.K)

Figure V.16 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=1,7 W/m.K)

84
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.17 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons caverneux pour les deux approches
(λ s=2 W/m.K)

Figure V.18 : L’évolution de la conductivité thermique apparente mesurée et calculée par les
modèles en fonction de la porosité des bétons pleins pour les deux approches
(λ s=2 W/m.K)

85
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 2.3.3 Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle de


Hashin et Shtrikman

Comme les modèles série et parallèle qui représentent deux valeurs extrêmes de la
conductivité thermique avec une borne supérieur et une borne inférieur, ce modèle se base sur la
même hypothèse sauf que ces bornes sont restrictives.les équations (V.13) et (V.14) donnent
respectivement les bornes inférieure et supérieure de la conductivité.

app. min  s 
  (V.13)
f f 1 

 
1 s 3 s
f f

app. max 
 1 (V.14)
f 1 

s 3 f
1
f

Pour les deux types de bétons des calculs ont été effectués à partir de ce modèle
pour les valeurs de la conductivité thermique solide λ s, λ s=0,9, 1 et 1,2 W/mK Nous pouvons
observer sur les figures V.21 et V.22, que les valeurs de la conductivité thermique du modèle se
trouvent entre les bornes série et parallèle. On note que pour le béton plein, La courbe du modèle
mixte série-parallèle de la deuxième approche et celle de la conductivité mesurée sont comprise
entre la valeur maximum et minimum du modèle de Hashin et Shtrikman. Les valeurs de la
conductivité mesurée du béton caverneux sont très proches de la borne minimum de Hashin dans
un intervalle de porosité variant entre 47% et 51%., ensuite en constate pour une porosité
supérieur à 51%, la conductivité mesurée diminue jusqu’à atteindre des valeurs plus bas que le
modèle série de la première approche.

Par contre, sur les figures V.20 et V.23, V.24, la courbe du modèle mixte série-
parallèle et celle des valeurs mesurées, sont soit au dessus ou dessous du modèle de Hashin et
Shtrikman. A l’exception de la figure V.19, Les valeurs de la conductivité mesurée sont très
proches de la borne maximum de Hashin dans un intervalle de porosité variant entre 47% et 51%.,
ensuite on note la même évolution de conductivité mesurée que dans la figure V.21 pour un seuil
de porosité dépassant les 51%.
Les résultats obtenus pour les autres valeurs de la conductivité thermique de la
phase solide, ne permettent pas de trancher en faveur d’une telle ou telle conductivité du solide
introduite.
Globalement, les résultats obtenus pour la valeur de λs= 1 W/mK, concernant ce
modèle confirment la conclusion de la deuxième approche sur la valeur de la conductivité de la
phase solide. Qui peut être choisie entre l’intervalle 0,9 jusqu’à 1 W/m.K
86
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.19 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons caverneux
(λ s=0.9 W/m.K)

Figure V.20 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons pleins
(λ s=0.9 W/m.K)

87
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.21 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons caverneux
(λ s=1 W/m.K)

Figure V.22 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons pleins
(λ s=1 W/m.K)

88
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.23 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons caverneux
(λ s=1,2 W/m.K)

Figure V.24 : Comparaison de l’évolution de la conductivité thermique apparente calculée


par le modèle de Hashin et Shtrikman avec les modèles série,-parallèle et mixte en fonction
de la porosité des bétons pleins
(λ s=1,2 W/m.K)

89
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 2.3.4. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon le modèle mixte


série-parallèle étendu aux trois phases solide-liquide -gaz

Les conductivités thermiques apparentes les masses volumiques ainsi que le taux de
saturation des bétons ont été déterminées à l’âge de 28 jours.

Taux de saturation S en % 4,3 4,8 5,7 5,6 7,0 3,2 3,0


3
Masse volumique du béton apparente ρ en kg/m 1548 1493 1477 1427 1330 1184 1111
λ mesurée en w/m K 0,550 0,430 0,540 0,520 0,360 0,300 0,290

Tableau V.3 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée


des bétons caverneux saturés [34 ]

Taux de saturation S 4,5 6,3 8,6 7,3 7,0 5,7 3,4 6,0 4,8 4,9 6,0
Masse volumique du béton 1620 1616 1612 1571 1548 1535 1530 1525 1490 1465 1438
λ mesurée 0,63 0,61 0,66 0,59 0,59 0,60 0,55 0,58 0,55 0,57 0,53
Tableau V.4 : Masses volumiques, porosités et conductivités thermiques apparentes mesurée
des bétons plein saturés [34]

Le modèle mixte série-parallèle étendu aux trois phases Figure V.25 est décrit par la
relation qui ressemble globalement au modèle mixte série-parallèle à deux phases. Formule
(V.15).

Figure V.25 : Représentation schématique du modèle mixte série-parallèle étendu aux trois
phases

 série  parallèle
app trois phases  (V.15)
série  (1   ) parallèle

90
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

série et  parallèle Représentent respectivement la conductivité thermique des couches


disposées en série et celle disposées en parallèle.et qui sont déterminés par les relations (V.16) et
(V.17). [S Gaye]

1
série 
 (1  S ) S (V.16)
 
s f f'

 parallèle  s  (1  S ) f  S f ' (V.17)

.Les résultats relatifs au modèle mixte série-parallèle étendu aux trois phases, sont
représentés sur les courbes des figures V.27 à V.32 et ce pour les trois valeurs de λ s égales à 1,5,
1,7 et 2 W/mK, montrant l’évolution de la conductivité thermique apparente du béton à l’état
saturé en comparaison avec les valeurs mesurées

Les conductivités thermiques calculées et mesurées se trouvent entre les bornes des
modèles simples

Les conductivités thermiques apparentes mesurées à l’état humide, à 28 jours, sont


légèrement plus élevées que celles des bétons secs. L’eau liquide constitue un élément défavorable
vis-à-vis de l’isolation. Les résultats du modèle étendu appui cette hypothèse puisque les valeurs
calculées sont aussi légèrement supérieurs.

.Pour les bétons caverneux les valeurs sont assez proches. Ces résultats s’expliquent par la
présence des vides d’air inter granulaires et un taux de porosité fermée important. Figure V.26 (a)

Pour les bétons pleins l’évolution des valeurs du modèle et les valeurs mesurées sont
presque des lignes parallèles, celles du modèle sont inférieurs aux conductivités mesurées. Cela
peut être causé par l’incertitude des mesures effectuées. Les valeurs plus élevées de la conductivité
humide par rapport à la conductivité sec, sont peut être du à l’absence des vides d’air entre les
grains, et entre la matrice liante et les grains Figure V.26 (b).

91
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

a)

b)

Figure V.26 : a) Coupe d’un béton caverneux ; b) Coupe d’un béton plein

92
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.27 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et


calculée par les modèles série,-parallèle et mixte en fonction de la porosité des bétons
caverneux (λ s=1,5 W/m.K)

Figure V.28 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et


calculée par les modèles série,-parallèle et mixte à trois phases en fonction de la porosité des
bétons pleins (λ s=1,5 W/m.K)

93
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.29 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et


calculée par les modèles série,-parallèle et mixte à trois phases en fonction de la porosité des
bétons caverneux (λ s=1,7 W/m.K)

Figure V.30 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et


calculée par les modèles série,-parallèle et mixte à trois phases en fonction de la porosité des
bétons pleins (λ s=1,7 W/m.K)

94
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Figure V.31 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et


calculée par les modèles série,-parallèle et mixte en fonction de la porosité des bétons
caverneux (λs=2 W/m.K)

Figure V.32 : L’évolution de la conductivité thermique apparente humide mesurée et


calculée par les modèles série,-parallèle
série, et mixte en fonction de laa porosité des bétons pleins
(λs=2 W/m.K)

95
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 3. L’évolution de la porosité en fonction de la masse volumique

On note que dans Les coubes de la figure V.33, la porosité à tendance à diminuée quand la
masse volumique augmente, cela est vrais pour les deux approches. On constate également par les
résultats obtenus à l’aide de la formule (V.9) diffèrent globalement par rapport à la première
approche. On peut avancer les explications suivantes :
 Les compositions du bétons varient d’une masse volumique à l’autre et qu’il aurait lieu
de déterminer les caractéristiques de toute les matrices solides.
 Les mesures effectuées dans la première approche des differntes masse volumiques
constituant le béton tel que la matrice liante et les granulats peuvent prendre un côté
aléatoire.
.

Figure V.33 : Comparaison entre porosité calculées par la formule (V.8) de la première
approche et la formule (V.9) de la deuxième approche pour les deux types de bétons

V. 4. Conductivité thermique apparente des mixtures de bétons à base de


Granulat de pouzzolane à l’état sec du gisement Bou Hamidi de Béni-Saf
(nord ouest algérien)

V. 4.1. Conductivité thermiques apparentes des bétons selon les modèles :


Série, parallèle et Hashin-Shtrikman

La recherche des matériaux et des techniques de mise en œuvre susceptibles de réduire les
déperditions thermiques à travers l’enveloppe des bâtiments est l’une des préoccupations du
CNERIB. La pouzzolane de Beni-Saf, grâce à sa structure alvéolaire, possède une légèreté
relativement appréciable par rapport aux autres roches naturelles. La légèreté, conséquence de la
porosité des grains qui peut atteindre les 60% (Figure V.34), est la principale propriété recherchée
dans la fabrication des matériaux légers et isolants (bétons, agglomérés, panneaux, etc.). [11]
Pour estimer la caractéristique thermique du béton à base de granulats légers de la
pouzzolane de Beni-Saf, en comparaison avec un béton de granulats courants, des mesures de
conductivités thermiques ont été effectuées sur des éprouvettes cubiques normalisées de 15 cm x
15 cm x 15 cm.

96
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Des éprouvettes de 160 mm de longueur, de 85 mm de largeur et de 40 mm d’épaisseur ont


été confectionnées, pour les bétons destinés à la fabrication des blocs (parpaing et hourdis)
hourdis), des
éprouvettes de 160 mm de longueur, de 85 mm de largeur et de 40 mm d’épaisseur ont été
confectionnées.

Figure V.34 : Structure scoriacée et alvéolaire de la pouzzolane de Beni


Beni-Saf[11]

La mesure de app a été réalisée en régime transitoire grâce à l'utilisation de sondes à choc
thermique méthode de Hot-Disk
Disk. :
Les valeurs des conductivités thermiques obtenues sur les bétons sont résumées dans les
tableaux V.5 et V.6

Conductivité
Désignation Masse volumique sèche (kg/m3)
Thermique  (W/m.K)

Béton léger (BP) 1813 0.7015

Béton courant 2296 2.312

Tableau V.5 : Résultats des essais de conductivité thermique [11]

97
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

Compositions
Caractéristiques
C3 C4 C5

Masse volumique (kg/m3) 1536 1575 1614

Conductivité
0.6011 0.6321 0.6435
Thermique app (W/m.K)

Tableau V.6 : Résultats des essais de conductivité thermique des bétons destinés à fabriquer
des blocs (parpaing et hourdis) [11]
Les valeurs des conductivités thermiques apparentes calculées par les modèles des différents
bétons sont résumées dans le tableau V.7

Masse volumique du béton 1813 1614 1575 1536


Porosité ε 0,341 0,413 0,427 0,441
λ mesurée (W/m.K) 0,702 0,601 0,632 0,644
Modèle en parallèle 0,80 0,72 0,70 0,68
Modèle en série 0,07 0,06 0,06 0,06
Modèle de Hashin et Shtrikman min 0,69 0,60 0,58 0,57
Modèle de Hashin et Shtrikman max 0,71 0,62 0,60 0,59

Tableau V.7 : Résultats des conductivités thermiques apparentes calculées par les modèles
pour la valeur de λs =1,2 W/mK
On note que les résultats obtenus par les trois modèles, sont sensiblement proches des valeurs
mesurées. Mais, les valeurs du modèle série et du modèle parallèle, présentent toujours un écart important
entre les deux bornes.

V. 5. Sensibilité des modèles aux des différents paramètres

Cette partie est destinée à déterminer le domaine de définition de certains paramètres pour
lesquels le modèle a une plus grande sensibilité au paramètre à estimer, et qui est la conductivité
thermique. Dans la deuxième approche, nous avons utilisé des modèles dont la conductivité
thermique est fonction des conductivités thermiques de la phase solide, la phase fluide (l’eau et
l’air) et la porosité.

V. 5.1. Sensibilité à la porosité

La porosité de l’assemblage a une influence importante sur le calcul de la conductivité


thermique apparente. Nous pouvons observer que pour de fortes valeurs de porosité, il existe une
sensibilité de la conductivité thermique apparente à la porosité. Une petite variation de la porosité

98
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

affecte directement la conductivité thermique. Cela est vérifié surtout pour le béton caverneux.et
si le milieu est isolant, car le transfert se fait à travers les pores.

V. 5.2. Sensibilité à la conductivité thermique de la phase solide

Nous pouvons observer, qu’il existe une forte sensibilité des modèles à la conductivité
thermique solide du milieu, Une variation de la conductivité thermique de la phase solide du
milieu entraîne une augmentation de la conductivité thermique apparente du milieu. Cela est
vérifié pour le modèle parallèle et le modèle de Hashin-Shtrikman. A l’échelle microscopique,
pour de fortes valeurs de la conductivité thermique de la phase solide, le transfert thermique dans
le milieu s’effectue essentiellement dan la phase solide.

99
CHAPITRE V : APPROCHES THEORIQUES DES MODELES DES MILIEUX POREUX DE LA CONDUCTIVITE
THERMIQUE APPLIQUEE AU BETON DE POUZZOLANE

V. 6. Conclusion

Au cours de ce chapitre nous avons pu voir deux approches, la première, introduit la


notion d’un modèle de conception de béton de pouzzolane en deux phases représentées par la
matrice liante et le granulat. Le concept de La deuxième approche, considère que le béton est
constitué d’une matrice solide combinée avec une ou deux phases fluide
Dans la première approche, l’écart entre les bornes des modèles parallèle et série n’est pas
très important. Par contre dans la deuxième approche, l’intervalle entre les bornes est trop
important pour constituer une modélisation prédictive de la conduction thermique.
Nous nous sommes intéressés au modèle mixte qui couplé les modèles séries et parallèles.
Ce modèle repose sur l’hypothèse que la microstructure du matériau ne varie pas lorsque sa masse
volumique change (pas de réarrangement du squelette sous l’effet du compactage) et que la
répartition de l’air dans le matériau reste uniforme. En plus, le calage expérimental représenté par
la part de la disposition de chaque modèle (série et parallèle) dans le modèle mixte, fait en sorte
que ce modèle dépend fortement de la qualité des mesures expérimentales.
Le modèle de Hashin-Shtrikman à montré une grande sensibilité par rapport à la
conductivité thermique de la phase du solide de sorte que pour des valeurs dépassant 1 W/mK, les
bornes maximum et minimum s’égalisent et parfois le minimum dépasse le maximum. Le choix de
ce modèle pour une éventuelle prédiction de la conductivité thermique dans un matériau poreux tel
que le béton de pouzzolane, exige la connaissance de la valeur de la conductivité thermique de la
matrice du solide.

Globalement, Les prédictions de la conductivité thermique apparente obtenues par des


calculs analytiques sont fortement influencées par les hypothèses faites par les modèles sur la
structure poreuse.

Par ailleurs, ces modèles font apparaître l’augmentation de la conductivité thermique


lorsque la porosité diminue.

Nous avons également montré l’influence non négligeable de la valeur de la conductivité


thermique de l’air lorsque le taux de porosité devient important (>50%).

100
CONCLUSIONS GENERALES
CONCLUSIONS GENERALES

Conclusions générales
Avec le développement des nouvelles technologies de conception et de réalisation,
l'heure est à la construction d'habitation à structures légères. C'est pourquoi, depuis plusieurs
années, les matériaux à base de granulats légers de la pouzzolane naturelle, connaissent un
véritable regain d'intérêt à travers le monde [75]. Beaucoup d'économies peuvent en résulter.
En effet, le poids des structures en béton normal est très élevé comparé à la charge normale
qu'elles peuvent supporter. Une réduction relativement modeste en poids peut assurer une
économie considérable en argent et en main d’œuvre
Par ailleurs, l'industrie cimentaire étant en pleine expansion, une prolifération
croissante de ce matériau sous forme d’ajouts cimentaires présente un intérêt économique et
écologique très important.
La considération quantitative des matériaux à base de pouzzolane comme un milieu
poreux fait apparaître une structure composée d'un squelette solide et d'un réseau des vides.
Ce dernier est décrit de manière globale par un volume total relatif et par une porosité du
milieu ε. Celle-ci est le lieu où se produisent de nombreuses interactions physicochimiques
(absorption/désorption de vapeur, effets capillaires…) et les phénomènes de transfert
hydriques ou thermiques. La modélisation de ces phénomènes suppose le choix d'une échelle
pertinente de description géométrique du milieu.

Les prédictions par des modèles analytiques qui découlent des méthodes tel que, la
prise de moyenne, d’homogénéisation et analogie électrique, représentent un enjeu important
pour la compréhension et la maîtrise des matériaux poreux. Les différents modèles alors
établis font apparaître les propriétés intrinsèques des constituants et la structure géométrique
du milieu étudié. Il existe de nombreux modèles qui permettent de prédire la conductivité
thermique apparente en fonction du taux de porosité et des conductivités des phases.
Pour estimer la caractéristique thermique du béton à base de granulats légers de la
pouzzolane, des mesures expérimentales ont été effectuées sur ce matériau par les méthodes
de mesures des propriétés thermophysiques.
La mesure de app a été réalisée en régime stationnaire à l’aide de la méthode des
boites pour les deux types de bétons à base de granulats de pouzzolane du gisement de Saint
Pierre [34].
Pour le béton à base de granulats de pouzzolane du gisement de Bou Hamidi, les
mesures ont étaient effectuées grâce à une sonde à choc thermique en régime transitoire
(méthode Hot-Dik) [11]
Au cours de ce mémoire, nous nous sommes intéressés en premier lieu, au
comportement mécanique des matériaux à base pouzzolanique, et en deuxième lieu à la
conductivité thermique apparente des bétons à bases de granulats de pouzzolane.

Pour pouvoir utiliser les matériaux dans la construction des bâtiments, il est
nécessaire de s’assurer qu’ils possèdent des propriétés mécaniques suffisantes. Les matériaux
incorporant de la pouzzolane naturelle sous forme d’ajouts cimentaire à un taux de 20%
présente de bonnes résistances mécaniques [47, [36]

Les performances des contraintes à la compression pour les bétons à base de granulats
de pouzzolane du gisement de Bou Hamidi et ceux, du gisement de Saint Pierre, nous

102
CONCLUSIONS GENERALES

conduisent à leur utilisation comme béton de structure et comme habillage dans le bâtiment
pour une éventuelle isolation thermique.
La pouzzolane naturelle fournie une possibilité économique de production dans
l'industrie du béton et améliore les propriétés mécaniques et sa longévité. Les effets de la
pouzzolane sur les propriétés du béton varient avec le type et le pourcentage ajouté. On
cherche à déterminer la quantité maximum avec l'efficacité optimale pour une meilleure
durabilité L’efficacités obtenues à partir des différentes combinaisons des mélanges sont
semblables et ces valeurs diminuent avec l'augmentation du rapport pouzzolane/ciment.
Il est possible d'approcher les performances mécaniques d'un béton de référence, c'est-
à-dire d'un béton sans pouzzolane, mais toutefois des essais complémentaires sont
nécessaires pour assurer une large utilisation de ce matériau, ainsi que le contrôle de sa
durabilité.
L’étude de la conductivité thermique apparente s’est basée sur deux approches qui
s’appuient sur les démarches suivantes :
Une approche avec l’hypothèse d’un matériau composé de deux interfaces solides
liant – granulat en introduisant la notion de la conductivité thermique de la matrice
liante et la conductivité thermique du grain [34].
Le concept de La deuxième approche, considère que le matériau est constitué d’une
matrice solide combinée avec une ou deux phases fluide (l’eau et l’air). Dans ce cas, la
conductivité thermique apparente sera en fonction des conductivités thermiques de la phase
solide, la phase fluide (l’air) et la phase fluide (l’eau).
L’étude de l’influence de la porosité et de la conductivité des deux phases, sur la
conductivité thermique a été conduite selon des comparaisons entre les résultats expérimentaux et
des prédictions, par des calculs analytiques à l’aide des modèles théoriques. Les modèles de
Hashin - Shtrikman et mixte série-parallèle ont servi de références pour comparer les résultats
expérimentaux et lier la microstructure aux valeurs de la conductivité thermique.
Dans la deuxième approche, l’écart entre les bornes des modèles série et parallèle est
trop important pour constituer une modélisation prédictive de la conduction thermique.
Le modèle de Hashin et Shtrikman, basé sur des inclusions sphériques dans une matrice,
permet de déterminer les bornes les plus restrictives entre lesquelles les résultats expérimentaux
sont nécessairement compris. Il à montré une grande sensibilité par rapport à la conductivité
thermique de la phase du solide de sorte que pour des valeurs dépassant 1 W/mK, les bornes
maximum et minimum s’égalisent et parfois le minimum dépasse le maximum. Le choix de ce
modèle pour une éventuelle prédiction de la conductivité thermique dans un matériau poreux
tel que le béton de pouzzolane, exige la connaissance de la valeur de la conductivité
thermique de la matrice du solide.
Le modèle mixte qui couplé les modèles séries et parallèles. Ce modèle repose sur
l’hypothèse que la microstructure du matériau ne varie pas lorsque sa masse volumique
change (pas de réarrangement du squelette sous l’effet du compactage) et que la répartition de
l’air dans le matériau reste uniforme. En plus, le calage expérimental représenté par la part de
la disposition de chaque modèle (série et parallèle) dans le modèle mixte, fait en sorte que ce
modèle dépend fortement de la qualité des mesures expérimentales.
Le modèle mixte étendu aux trois phases de bétons de pouzzolane, montre et confirme
que la teneur en eau est un paramètre essentiel pour l’évaluation des paramètres thermiques.
Les écarts observés, notamment pour la conductivité thermique d’un matériau sec et celle
d’un matériau humide, impliquent que l’humidité ne peut être dissociée des autres paramètres
pour une éventuelle prédiction de la conductivité thermique.
103
CONCLUSIONS GENERALES

On observant l’évolution des valeurs des modèles mixtes de la deuxième approche, sur
les figures V.5 à V.18, La conductivité thermique apparente reste du même ordre de grandeur,
quelque soit la valeur de la conductivité de la matrice solide.
Il convient de préciser que les modèles théoriques de conductivité thermique apparente
ne constituent que des approximations. Toutefois, de cette étude de modélisation, nous
dégageons les points suivants :

Globalement, Les prédictions de la conductivité thermique apparente obtenues par des


calculs analytiques sont fortement influencées par les hypothèses faites par les modèles sur la
structure poreuse. Par ailleurs, ces modèles font apparaître l’augmentation de la conductivité
thermique lorsque la porosité diminue.
Nous avons également montré l’influence non négligeable de la valeur de la
conductivité thermique de l’air lorsque le taux de porosité devient important (>50%).

Pour les deux approches l’objectif été de prédire la valeur de la conductivité


thermique d’un matériau poreux cette prédiction nécessite plusieurs étapes :
Une étape de caractérisation, comprenant la mesure du taux de porosité et de
l’observation de l’organisation de la porosité.
Une deuxième étape consiste à déterminer les conductivités thermiques des deux
phases (solide et gaz) intégrant la taille des grains et des pores.
Enfin, l’étape la plus délicate concerne le choix d’un modèle, analytique, dont les
hypothèses sur la géométrie et l’arrangement des phases se rapprochent de la microstructure
réelle. Les résultats obtenus au cours de cette étude donnent des éléments qui permettent de
guider ce choix.
Finalement, l'intégration des matériaux à base de pouzzolane et en particulier le béton
de pouzzolane parmi les matériaux locaux de construction est d'un intérêt économique et
écologique certain. En effet, le secteur des matériaux de construction cherche à optimiser ses
dépenses en énergétiques, ainsi il se dirige de plus en plus vers l’utilisation d’ajout minéraux
dont le cout de production est inférieur à celui du ciment. Et qui pourrai partiellement le
remplacé. D’un autre côté, le ciment libère du dioxyde de carbone (CO2), pendant sa
fabrication, contribuant ainsi à l’augmentation de l’effet de serre alors que la pouzzolane est
utilisée directement et ne nécessite aucune transformation énergétique.
Le béton de pouzzolane peut être utilisé comme cloison de séparation dans l'habitat.
L'emploi de bloc léger pour la construction des maisons présente ainsi de nombreux avantages
notamment:
 la grande légèreté des éléments, ce qui constitue une qualité très appréciable
pour la main d’œuvre et permet des économies sur les transports et les engins de manutention.

 une meilleure isolation thermique, ce qui conduit à des économies très


importantes sur la consommation d'énergie.

104
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108
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ANNEXES
Annexe -1-

Cours Transferts thermiques 2ème année Ecole des Mines Nancy


Annexe -2-

Détermination de la conductivité thermique apparente des granulats


Pour déterminer la conductivité thermique apparente des granulats, un cadre est conçu
sous une forme d’un parallélépipédique de 27 cm de coté et d’épaisseur 48 mm. Le fond est
le haut du cadre sont constitués par des plaques minces de cuivre et les bords par du
polystyrène d’épaisseur e’.(voir figure A.1 ci-dessous

C : côté du carré

Figure A.1 : Vue de dessus du cadre pour la mesure de la conductivité thermique des
granulats

Le granulat est mis en place à l’aide d’une série de vibration et compression manuelles
de façon à éviter au maximum l’existence de l’air entre les grains.

La conductivité thermique du cuivre est très élevée devant celle du polystyrène et des
grains, ce qui fait que l’on néglige la résistance des plaque de cuivre. La conductivité
thermique mesurée λ*, est alors considérée comme étant celle des quatre éléments du
polystyrène montés parallèlement avec les granulats (voir figure A.2)

La résistance thermique équivalente de l’ensemble des granulats et élément de


polystyrène, est telle que :

1 1 1 1 1 1
    
R * R1 R2 R3 R4 Rg
Figure A.1 : Schéma électrique équivalent des éléments de polystyrène et des granulats
Ri (i=1,4) : résistance thermique des éléments de polystyrène.
Rg : résistance thermique des granulats.

e
R1  R2
1ce'
e
R2  R4
1 (c  2e' )e'
e
Rg 
 g (c  2e' )²
En désignant par S la surface utile de la boite d’épaisseur e, on obtient :

* .S  21ce'21 (c  2e' )   g (c  2e' )

On déduit l’expression de la conductivité thermique apparente λ* des granulats :

* S  41 (c  e' )e'


g 
(c  2e' )²
Numériquement :
1  0.045 w / m.K
c  27.5.10 2 m
e'  4.10 2 m
27.5  25.5
S( )².10 4 m²
2
702.25* S  16.92
g  en w.m.1 K 1
380.25
Annexe -3 –

Propriétés physiques de l’air et de l’eau

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