Tecniques D'enquetes Fevrier 22 Partie I Ctpea

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MANUEL DE FORMATION

INTRODUCTION AUX TECHNIQUES D’ENQUETE.

(Choix de documentations et Compilation de textes scientifiques)

Daniel MILBIN
Statisticien-Démographe

Port-au-Prince, Fevrier 2022


Plan

INTRODUCTION
1- Généralités

2- Objectifs

3- Contenu

1ère partie : GESTION DE L’INFORMATION

A.- Système d’information (SI)

1-Définition et gouvernance d’un système d’information (SI)

B-Spécification des besoins en information


1- Formuler les questions et les problèmes
2- Identifier les décisions à prendre
3- Spécifier les termes du projet
4- Préciser le degré de détail des questions C- Coût de
l’information :
1- Éviter les raccourcies

2- Élaborer un devis prévisionnel


D- La nécessité de collecter des données
1- Examiner les documents existants

2- Tester les données existantes


E- Usages des informations

1- Informations descriptives

2- Informations explicatives

3- Informations prévisionnelles

F- Concepts d'analyse : Variables / Paramètres / Relations

1-Les variables
2- Les paramètres

3- Relations entre les variables


G- Qualité des informations
1- La validité
2- La fiabilité

3- La Précision

4- La déviation

5- La pertinence

6- La représentativité

2ème partie : APPROCHES DE LA COLLECTE DES DONNEES A- Le


recensement

1- Définition
2- Les caractéristiques
3- Types de recensement
4- Les avantages d’une approche censitaire
5 Les limites du recensement
B.-Les enquêtes par échantillon

1- Définition
2- Application à la connaissance expérimentale
3- Condition optimale de l’échantillon
4- Catégories d’enquêtes
4. 1- Enquêtes ponctuelles
4. 2- Enquêtes répétitives
4. 2.1- Analyses transversales répétitives
4. 2.2- Analyses longitudinales
4. 3- Enquêtes d’opinions
4. 3.1- Caractéristiques des sondages d’opinion
4. 4- Enquêtes à groupe témoin

4.5- Enquêtes Biographiques


4. 6- Micro - études
4. 5. 1- Études de collectivités
4. 5. 2- Études des cas
4. 5. 3- Avantages et inconvénients
C- Autres approches de collecte

1- L’enregistrement

2- Les témoignages

2. 1- A base de d’informateurs
2. 2- Par processus de groupe

3 ème partie : TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES

− Techniques de mesure directe

1- Instruments de mesure

2- Qualité des instruments

3- Inconvénients

− Techniques à base d’observation

1- Observation par les participants


2- Observation par les non participants

2. 1- Observation de masse
2. 2- Observation institutionnelle
2. 3- Observation clinique
− Techniques Interrogatives

1- Techniques administrées par le chercheur

1.1- Entrevues dirigées


1.2- Entrevues non dirigées

2- Techniques administrées par l’enquêteur

2. 1- Types généralement utilisés


2. 2- Inconvénients
3- Techniques administrées par l’enquêté

4eme partie : INSTRUMENTATION DE L’ENQUETE

A- Calendrier des opérations

B- Mise à jour de la base de sondage


C- Élaboration du questionnaire
D- Révision des cartes
E- Élaboration du Plan de communication

F- Manuel d’instructions et de formation

G- Autres matériels
H- Budget de l’enquête

5eme partie : TRAITEMENT DES DONNEES COLLECTEES

− Méthode de traitement
1- Manuel

2- Informatique

− Techniques de dépouillement
− vérification des questionnaires
− Correction des questionnaires
− Codage des questionnaires
− Présentation des données
6eme partie : ANALYSE ET PRESENTATION DES RESULTATS
A- Analyse des résultats

1. Présentation des tris à plat

2. Analyse par tris croisés

3. Analyse multivariée

B.- Présentation des résultats

C.- Quelques aspects importants dans l’analyse des résultats.

1. Annexes

2. Les tableaux

2.1. Tableaux ou graphiques.

2.2. Typographie.
3. Des représentations graphiques

3.1. Diagrammes en barres disjointes

3.2. Diagrammes en barres empilées

3.3. Diagrammes à secteurs (camembert)

3.4. Courbes

3.5 Comparaisons graphiques

3.6. Pour les variables quantitatives: histogramme

7eme partie : PUBLICATION ET DIFFUSION DES RESULTATS

A.- Comment présenter un rapport d’enquête.


1. Contexte et objectifs
2. Méthodologie
3. Présentation des résultats
4. Analyse et recommandations
5. Annexes
6. Bibliographie

B- Diffusion des données (Paris 21 , SNDS)


1.- Diffusion officielle
2.- Grand public
4.- Portails de données
5.- Communication des données

INTRODUCTION

− Généralités

Les transformations économiques, sociales et démographiques de notre


société, font apparaître de plus en plus des problèmes dans différents domaines
de notre réalité ; une réalité qui elle-même devient de plus en plus problématique,
de plus en plus complexe et difficile à cerner.
Toute intervention efficace de la part des responsables requiert une connaissance
approfondie de cette réalité, de telle manière qu’on doit prévoir ses réactions
avant même l’application des mesures de politiques concrètes.
La meilleure façon de faire face à ces problèmes c’est de recueillir et disposer
constamment des informations statistiques a la fois fiables, opportunes et
suffisantes. Le temps et les ressources sont deux facteurs qui conditionnent la
collecte et l’analyse des informations.
Les projets d’étude bien planifiés peuvent fournir, quand ils sont bien exécutés,
des données sur une base efficace et opportune en fonction du coût. De même
quand les études sont mal conçues, elles consomment du temps et de l’argent sans
pour autant fournir des informations fiables et utiles.
Il devient indispensable aux chercheurs de posséder une bonne connaissance des
informations dont ils ont besoin et une grande maîtrise des méthodes de gestion
qui conviennent le mieux pour leur collecte et leur analyse.
− Objectifs

Ce cours entend mettre à la disposition des étudiants un outil solide en matière


d’investigation sociale, en leur offrant des indications a la fois théoriques et
pratiques sur les différentes étapes de l’organisation et d’exécution des enquêtes.

Il doit répondre a un besoin urgent de formation universitaire en vue


d’améliorer les méthodes et techniques de collecte et d’analyse des micro- études
(mémoires de sortie, thèse, documents de projet, gestion de projets etc.), et
d’assurer la fiabilité, l’exactitude, et la pertinence des résultats obtenus, pour une
meilleure orientation des programmes et projets de développement.

C’est également un instrument pratique en ce sens qu’il vise a initier les futurs
chercheurs à l’élaboration de projets d’enquête en mettant l’accent sur des
exemples, des modèles d’enquête effectivement réalisés dans des pays en
développement.

1ère partie : GESTION DE L’INFORMATION

L’information peut être considérée comme un ‘’bien économique ‘’. Sa production


requiert des ressources humaines, physiques et financières. Son utilité et sa qualité
nécessitent un coût et du temps.

Or le besoin d’information pour le contrôle, la planification et l’évaluation des projets


deviennent de nos jours indispensables aux chercheurs qui conçoivent et rédigent des
projets de développement.

Aux chercheurs, il revient la tache de maximiser sa satisfaction (en informations) en


minimisant les facteurs coût et temps.
Au chercheur, il incombe :

-la responsabilité de définir pourquoi des informations sont nécessaires, quand elles
doivent êtres disponibles et quelles données doivent être rassemblées et analysées afin
de satisfaire des besoins.

-La responsabilité de déterminer un degré approprié d’investissement dans la collecte


des informations, y compris une évaluation concernant les coûts, dépenses, temps et
qualité des produits substitués aux informations.
-Le besoin d’identifier à titre indicatif, la meilleure approche qui permet d’obtenir les
informations souhaitées, c’est-à-dire la spécification de l’équilibre approprié entre un
nouvel examen des données existantes et facilement accessibles et une nouvelle collecte
de données sur le terrain.

A.- Système d’information (SI)

1-Définition d’un système d’information (SI)

Un système d’information est l’ensemble des moyens (organisation, acteurs,


procédures, systèmes informatiques) nécessaires a la conceptualisation, au collecte, au
traitement, à l’exploitation des informations, a l’analyse et a la diffusion, dans le cadre
d’objectifs définis au niveau de la stratégie de l’institution, de l’établissement, des
métiers, de la réglementation, etc.

Le SI se définit par ses composantes, les interactions qui existent entre elles et les
relations qu’il entretient avec d’autres systèmes. Il peut comprendre plusieurs sous-
systèmes. Le système d’information statistique est un système de données qui collecte
et communique des informations sur l’état d’une situation sociale, économique,
culturelle, et ses évolutions. C’est un ensemble d’éléments et de procédures
informationnelles étroitement liés contenant des données élaborées aussi bien
quantitatives que qualitatives. Il contribue à l’amélioration de l’administration et de la
gestion de la vie politique, sociale et économique. Il est conçu pour la prise de décision
stratégique qui recherche une haute visibilité impliquant objectivité scientifique et
efficacité dans sa conception et sa mise en œuvre.

2-Système d’information, outil pour l’accès et l’utilisation de l’information

Un système d’information est un maillon important du processus décisionnel. Deux


composantes principales fondent le système d’information statistique :

i) la production de l’information impliquant la gestion des bases de données et

ii) la communication et le plaidoyer impliquant une restitution des résultats et de leurs


analyses.

La production de l’information met en exergue les activités du SSN composé de l’INS


et des autres organes producteurs de statistiques sectorielles. La communication
nécessite la mise en place d’un réseau des producteurs/utilisateurs et le développement
d’un langage commun, ce qui suppose l’harmonisation des concepts et des
méthodologies, et une promotion de l’utilisation de l’information.
Les structures et canaux qui permettent d’assurer la production, la gestion et la
circulation cohérentes de l’information statistique constituent l’architecture du système
d’information. Il s’agit de l’équipement matériel, des procédures informatiques et
institutionnelles, des acteurs (producteurs et utilisateurs) et des données. Un système
d’information reçoit en entrée des données provenant de sources précises (enquêtes
statistiques ou administratives) qu’il transforme en informations ou en indicateurs, à
commenter et diffuser largement.

Les systèmes d’information sont multiples et variés. Ils sont définis en fonction des
objectifs qui leur sont assignés. On peut citer les systèmes d’informations sociaux
(éducation, santé, emploi), les systèmes d’informations géographiques, les systèmes
d’informations économiques pour la réduction de la pauvreté, les systèmes
d’informations politiques pour les élections, etc.

3-Production de données statistiques.


Des statistiques fiables et fournies à temps sont essentielles pour éclairer les décisions,
les politiques et les investissements Elles permettent de lutter contre les problèmes
socioéconomiques et politiques tels qu’alimentation, logement, éducation, santé,
pauvreté, etc, liés à l’utilisation durable des ressources naturelles ou au changement
climatique, aux risques sociaux et autres.
Des données multiples et variées doivent être collectées, analysées, interprétées et
diffusées dans tous les domaines aux fins de prise de décisions. Par conséquent,
l’élaboration et la mise en œuvre de méthodologies et de normes pour aider les pays à
produire des données et des informations fiables sont importantes et prioritaires.
Rassembler, diffuser et exploiter les données statistiques fiables et opportunes facilitent
l’élaboration des politiques publiques, des programmes et des plans de développement
et permettent d’orienter au mieux les investissements.
4-Système Informatique pour la gestion des données.

Il s'agit de l'ensemble des outils et moyens pour collecter, stocker, traiter et traiter
l'information. Le SI repose sur un socle :

• technique (l'architecture, c'est-à-dire les serveurs, les ordinateurs...),

• applicatif (les logiciels informatiques),

• Organisationnel (gestion des règles, des utilisateurs, etc.).


Les évolutions technologiques génèrent de fort enjeux en terme de compétences pour
assurer le bon fonctionnement de l'existant et l'intégration des innovations.
5- Gouvernance du SI ?

Le système d'information est une brique importante dans le système de management de


l'entreprise. A ce titre il doit être géré, piloté pour refléter la stratégie élaborée par la
direction.

Cet élément est un levier essentiel pour créer de la valeur à différents niveaux tout en
maîtrisant les coûts. Très proche des métiers auxquels elle apporte son support, cette
gouvernance a pour vocation de prendre des positions sur la fonction de management
de l’information. Elle définit les objectifs, les indicateurs et les moyens consacrés à la
fonction.

Quoi qu'il en soit il est indispensable de réfléchir sur les critères d'une bonne

gouvernance du SI vu par la Direction Générale : création de valeurs, coûts... Des

éléments à prendre en compte dans l'élaboration d'un tableau de bord pour la DG.

6- Quelles sont les étapes d'un projet SI ?

Les organisations doivent faire face à des enjeux majeurs notamment en termes d'agilité
et d'excellence opérationnelle. Les projets de système d'information permettent de
concilier des objectifs contradictoires pour une meilleure performance.
Ce type de projet possède des spécificités pour ses différentes phases :

• Analyse - définition précise des besoins pour coller aux spécificités de


l'utilisateur avec une prise en compte de l'ensemble des contraintes qui
pèse sur le choix de la solution technique

• Développement - intégrant une conception rigoureuse en accord avec le


cahier des charges / une programmation de qualité avec l'exécution de tests
techniques

• Réception ou recette - validation par l'utilisateur du livrable

• Mise en production - déploiement de la solution informatique

• Maintenance - suivi et correction des dysfonctionnements


B- La spécification des besoins en information
▪ Formulation des questions et problèmes
▪ Identifier des décisions à prendre
 Spécifier les termes du projet
 Préciser le degré de détail des questions.

Toute collecte de données doit répondre à des besoins spécifiques couvrant toutes les
phases du projet. Des renseignements sur la planification, le contrôle et l’évaluation
sont étroitement liés.
Souvent nous ignorons les relations internes ; nous rassemblons des données sur la
conception et non des données de base sont on aura besoin pour l’évaluation. En
conséquence, nous perdons l’opportunité de mettre en place une collecte de données et
un plan analytique efficaces qui nous seront utiles durant toutes les étapes du projet. La
spécification des besoins en information passe par plusieurs étapes :

1- Formulation des questions et problèmes

Un ensemble d’interrogation et de réponses précises autour du sujet ou thème choisi,


pourra nous orienter vers des types spécifiques d’information :
Par exemple :

• Y a-t-il un changement de comportement du Père au foyer à l’arrivée d’un


nouveauné ?
• L’attitude des autres membres du foyer est-elle différente suivant leur âge, leur
niveau d’éducation etc. ?
• Leur divorce est-il une cause de l’inadaptation scolaire des jeunes enfants ?

Ces interrogations exigent un ensemble de réponses, au prime abord hypothétiques, qui


seront peu a peu confirmées ou infirmées à la lumière des résultats d’observation.

2- Identifier des décisions à prendre

Le plus souvent, la finalité d’une enquête (ou un travail de recherche) est l’exécution ou
évaluation d’un projet. Certaines décisions concernant le projet peuvent être identifiées
à l’avance d’autre pas.
Quand nous sommes contraints de prendre une décision de manière inattendue, nous
sommes obligés d’agir en fonction des informations couramment disponibles. Mais tel
n’est pas le cas quand nous sommes au courant d’une décision envisagée plusieurs mois
à l’avance ; nous pouvons alors nous permettre le luxe de ressembler lentement les
informations pertinentes. Si nous voulons que, dans n’importe quelles circonstances,
nos décisions soient prises en connaissance de cause, nous devons disposer à tout
moment d’informations de base fiables concernant le projet.

C’est en identifiant une ou plusieurs décisions que nous envisageons de prendre que
nous commençons à identifier les informations dont nous aurons besoin dans la pratique,
une série de question peut nous être utile sur :
La faisabilité du projet ; la population bénéficiaire ; le coût du projet ; l’apport
bénéfique du projet a la science à une communauté, etc.

3- Spécifier les termes du projet

Lorsque nous formulons pour la première fois, nos questions, nous les pressentons
souvent en termes très généraux. Cependant il arrive souvent que nos questions ne
reçoivent pas de réponses avant que nous ne les approfondissions et précisions les
concepts et les termes que nous utilisons, Par exemple.
Qui sont les familles pauvres ?

Cette question paraîtra sensée lorsque nous tentons de définir les termes :
‘’Qui ‘’ et ‘’Familles Pauvres’’

Qui :
- Hommes / Femmes/
- Plus de 30 ans / moins de 30 ans
- Résidents dans les bidonvilles
- Migrants / Sédentaires
- Ouvriers agricoles / artisans / Ouvriers du secteur informel - Etc.

Familles :
- Famille nucléaire
- Famille traditionnelle / élargie
- Ménage ou unité de logement - Mono parental - Etc.
Pauvres :
- Vivant dans des maisons de fortune
- Privé d’eau et d’électricité et de toilette intérieurs
- Ceux qui n’ont pas eu accès a l’enseignement secondaire et supérieur
- Les analphabètes
- Ceux qui n’ont pas accès a un établissement de santé (+ de 10km) -
Ceux dont le revenu est inférieur à 150 $ US l’an - Etc.

C’est en approfondissant nos termes et concepts que nos questions peuvent recevoir
des réponses exactement comme nous l’entendons si nous ne définissons pas clairement
nos termes nous risquons, en demandant aux autres de nous fournir des réponses, de très
grandes surprises.

Plusieurs enquêtes ont échoué du fait que les questions de l’étude, les types ou les
formes de réponses souhaitées n’ont été pas complètement ou clairement définis. Il
arrive en fait que le répondant, ne réponde pas aux questions que nous croyons avoir
posées, mais plutôt à la signification que l’agent enquêteur (collecteur) a attribuée à nos
concepts.

4- Préciser le degré de détail des questions.

Les précisions concernant une réponse appropriée à une question spécifique, sont d’une
grande importante pour l’orientation et la gestion de l’étude. Elles influencent plus
directement, la durée et le coût de l’étude.

Les réponses aux questions peuvent se situer à différents niveaux de précision et de


profondeur. Une formulation claire des questions et des types de réponses dont nous
avons besoins tend à diminuer l’étendue des taches et à limiter le coût et le temps requis
pour achever une étude.

Une méthode pratique pour s’assurer que nos questions ont été valablement clarifiées,
consiste à rédiger sur une feuille de papier une réponse à chaque question. Ainsi, de
manière fictive, nous pouvons considérer comme acceptables ou non les termes, le degré
de détail, le format, etc.

En procédant ainsi nous formulons un plan analytique : Tracer de graphiques, des


cartes, des tableaux a subdivisions donnant des informations sur la population, les
sousgroupes et les variables que nous voulons examiner. (Pan de Tabulation). ‘’Un
plan qui permet de transformer de nombreux fragments de données en informations
significatives pour le processus de prises de décisions’’.

Dans la plupart des cas, la réponse que nous avons besoin est un simple ‘’OUI’’
‘’NON’’. D’autre part, une grande quantité de données n’est pas forcement
indispensable pour répondre à nos questions.
Ce qu’il faut éviter c’est de ‘’rassembler les données sans savoir au préalable comment
elles seront dépouillées et analysées’’ ; nous risquons :

a) De ne pouvoir ni dépouiller, ni analyser ses données


b) D’omettre de la collecte des informations importantes et pertinentes
c) De collecter un ensemble d’informations sans utilité spécifique pour notre
analyse

C- COUT DE L’INFORMATION

i. Répondre à certaines interrogations


ii. Éviter les raccourcies
iii. Élaborer un devis prévisionnel

L’obtention de l’information est coûteuse, tout comme son traitement et


sa diffusion au sein de l’entreprise. Un coût très élevé de ce type peut
conditionner les possibilités d’une société d’être concurrentielle et d’avoir
une activité rentable. Pour cette raison, l’entreprise a besoin d’un accès à
l’information qui lui est nécessaire de la manière la plus économique
possible.
Les coûts de collecte et de transmission de l’information sont aussi bien
déterminés par les relations internes à l’entreprise (entre le directeur et ses
employés par exemple) que par son activité externe (les relations avec le
marché ou avec d’autres entreprises).

1- Répondre à certaines interrogations

Le chercheur doit toujours adopter une attitude rationnelle en mettant l’accent sur la
rentabilité de l’information. Pour éviter des efforts et des dépenses inutiles, il doit
appréhender clairement le rôle des données collectées, dans l’obtention des
renseignements nécessaires aux prises de décisions.

Il lui faut répondre à certaines interrogations :

- Quelle valeur attacher a cette information ?


Est-elle inférieure, égale ou supérieure aux dépenses engagées pour l’obtenir ?
- Quelle est la valeur de l’information comparée à quelque autre produit ou
service que nous considérons comme important, ou encore, quel est le coût
d’opportunité de nos ressources ?
- Quelle serait la valeur ajoutée si nous investissons davantage (25%) pour
améliorer la qualité, la fiabilité, et la représentativité des données.

On peut souvent, obtenir des informations a un coût raisonnable, en s’assurant que : -


Des informations existantes sont utilisées, si possible, pour répondre à nos
questions. Il n’est pas nécessaire de répéter les opérations de collecte
effectuées par d’autres, si les données sont fiables et opportunes

- Ceux (agents de collecte) qui collectent les données sont bien formées et
expérimentés dans les travaux de terrain, conscients des exigences de nos
données et de nos contraintes financières.

2- Éviter les raccourcies


.
Toutefois il faut éviter les raccourcies apparents comme par exemple :

 Ne pas effectuer le test de nos instruments


 Réduire trop considérablement la taille de l’échantillon
 Minimiser la formation des agents enquêteurs
 Réduire le ratio des superviseurs par rapport aux enquêteurs.
 Etc.

3- Élaborer un devis prévisionnel

Il serait utile d’établir un budget prévisionnel ainsi qu’un chronogramme d’activités


pour rassembler les informations dont on a besoin pour le développement de l’étude, en
s’inspirant de travaux antérieurs.
L'établissement d'un budget prévisionnel consiste à inventorier de manière détaillée
l’ensemble des activités du projet et les classer par phase d’exécution (planification,
exécution, traitement, analyse, et diffusion) ; puis il faut déterminer pour chacune d’elles une
estimation de couts/dépenses.
Pour les matériels et équipements, les prix d’achat sont établis au moyen de pro formats. En
fin, il faut faire des ajustements pour atteindre l'équilibre ou la marge espérée.
En cas de manque d’argents (budget trop faible) ou de charges trop élevées, le Gestionnaire
risque un déficit budgétaire pour atteindre les objectifs du projet.
Toute modification de l'un des éléments du budget prévisionnel peut avoir une incidence
importante sur le processus d’execution.
D- NECESSITE DE COLLECTER DES DONNEES
✓ Examiner les documents existants
✓ Tester les données disponibles

Avant de procéder a la collecte de nouvelles informations pour appuyer nos prises de


décision, on doit s’assurer que les informations actuellement disponibles dans les
fichiers administratifs ou autres sont insuffisantes, peu fiables, ou inopportunes pour
faire face a nos besoins.

1- Examiner les documents existants

Un examen systématique de la documentation est impératif :

• Rapports de projets et de recherche de l’administration publique et privé,


des organisations non gouvernementales, des universités des organisations
internationales, etc.
• Toutes informations utiles, ne se trouvant pas dans les bureaux tels que les
imprimés, les journaux, dossiers clients/patients, statuts légaux, discours,
conférences, séminaires.
• Autres sources d’informations audiovisuelles : bandes informatiques,
images, cartes, feuillets topographiques, films, microfilms etc.

On peut tirer une grande quantité d’informations de ces supports ;


cependant certaines précautions sont à prendre en utilisant les données
existantes. Pour s'assurer que les informations collent au plus près de la
réalité, le gestionnaire doit essayer de trouver plusieurs sources différentes
pour décrire un même événement. On appelle cette technique « recouper ses
sources". Il est donc important de vérifier que les sources de l'information
sont fiables.
On doit tenter de déterminer si ces données sont fiables et exactes,
particulièrement si la source de l’information est unique.

2- tester les données disponibles

Deux tests de vérification peuvent être appliqués en ce qui concerne des informations
issues d’une source unique.
a) Authenticité de l’Information

Ce premier test consiste à faire une vérification indépendante de l’authenticité de


données issues d’une source unique. Il aborde la fiabilité des données. C’est une
estimation de la crédibilité, de la fidélité des informations. Le gestionnaire doit
s’efforcer a avoir des preuves d’existence des documents originaux sur support
numérique ou sur support papier.
Dans le cas où l’intégrité des données est vitale, des données d’enquêtes appuyées sur
questionnaires doivent toujours être soigneusement vérifiées pour s’assurer de la
véracité (avoir des preuves d’existence) des informations. Il faut également vérifier la
méthodologie suivie pour obtenir les données, la représentativité de l’échantillon qui a
été prélevé, interviewer les personnes vivant dans la zone enquête et rencontrer des
superviseurs et des enquêteurs.

b) Degré d’objectivité de l’information

Le second test des informations issues d’une source unique est une estimation de
l’objectivité des données. L'objectivité est la « qualité de ce qui est conforme à la
réalité, d'un jugement qui décrit les faits avec exactitude » (en faisant abstraction de ses
propres jugements de valeur). Ce test aborde donc la question de l’exactitude.
Il est important de déterminer la motivation, les mobiles qui sous-tendent les
informations collectées et publiées. Particulièrement les informations officielles.
Souvent elles le sont à titre de propagande. Pourquoi les enquêtés répondent-ils sans
hésitation des questions personnelles ? C’est seulement après avoir pris en
considération les motivations au don des renseignements que l’on peut les interpréter
correctement en fonction des préjugés conscients ou inconscients qu’elles peuvent
traduire.

E- USAGES DES INFORMATIONS

Les utilisations principales des informations peuvent généralement s’articuler en trois


(3) catégories : Description, explication et prévision.

1- Informations descriptives

Toute information est descriptive dans son essence. On y distingue deux types
Les informations descriptives très générales qui apparaissent souvent
sous la forme d’une série de constatations observations qualitatives.
Elles nous renseignent sur l’importance de certains facteurs. Elles
donnent une image générale et sont utiles pour déterminer quels
problèmes sont confrontés par une population visée, quelles stratégies
de projet seraient possibles en fonction de la structure sociale existante.
D’autres informations descriptives caractérisent d’une manière précise
la population et ses attributs : son revenu, sa consommation en calorie,
consommation électrique, etc.

2.- Informations explicatives

Les informations explicatives sont les plus exigeantes. Elles nous permettent de faire
des déclarations suffisamment fermes quant aux causes et effets, de déterminer les
relations conditionnelles. Par exemple : Y a lieu à cause de X.

Toutefois, il est difficile d’éliminer toutes les autres causes possibles de Y, même en
science pure. Dans le domaine social, la chose est pratiquement impossible. Corrélation
n’est pas causalité c’est le problème qui est confronté chaque fois qu’on tente d’obtenir
des informations permettant d’affirmer la causalité.

3.- Informations prévisionnelles.

Les informations prévisionnelles sont celles qui nous donnent une image globale du
futur. Par exemple on peut prévoir la taille de la famille dans l’avenir en interrogeant
les femmes sur le nombre d’enfants désirés. Toutefois il n’existe pas d’information qui
équivaut à des prédictions ou des prophéties.

On peut également établir des prévisions en utilisant des informations descriptives ou


explicatives. A partir de notre capacité d’analyse, de notre connaissance d’une relation
temporelle on peut déterminer les tendances futures (changements, transformations) au
niveau de certains phénomènes. Les séries chronologiques, les séquences temporelles,
peuvent nous aider à émettre des prévisions, même si nous ne savons pas si A est
provoqué par B ou bien si A et B sont provoqués par d’autres facteurs non identifiés.

En résumé, la caractéristique première de l’information est descriptive ; explications et


prédictions sont des moyens d’utiliser certains types de renseignements descriptifs pour
rehausser notre capacité à agir en fonction de ce que nous savons.
F- CONCEPTS D'ANALYSE:
VARIABLES / PARAMETRES / ET RELATIONS

Ces concepts sont d’importance fondamentale dans la planification des enquêtes. Il faut
bien appréhender ces concepts pour comprendre les démarches visant à l’obtention des
informations descriptives et explicatives.

1- Les Variables

Ce sont des informations soit quantitatives soit qualitatives (attributs) relatives aux
aspects d’une situation qui sont successibles de changer avec le temps. Elles sont
sujettes à évoluer ou varier pendant la période de l’investigation. Elles caractérisent le
sujet comme un fait, un critère avec un degré varie de détails.
Il existe trois (3) types de variables : dépendantes, indépendantes et interférentielles
(d’intervention)

a) Variables dépendantes (d’Intérêt)

Les variables dépendantes sont des conditions que l’on espère voir changer selon des
modalités prévisibles. Dans un projet destiné a l’amélioration du niveau de vie d’une
population les variables dépendantes pourraient être état de santé, niveau de revenu,
degré d’instruction etc. ; ce sont des conditions qu’on peut ‘’provoquer’’ ou ‘’amener a
changer’’ par l’intervention d’autres facteurs (variables indépendantes).

Dans un projet : Les variables dépendantes sont des conditions que nous souhaitons
modifier a court ou a long terme.

b) Variables indépendantes.

Ce sont des conditions (facteurs) que l’on souhaite contrôler ou sur les quels on peut
jouer, afin d’influencer la situation. Les variables indépendantes sont utilisées comme
‘’ Génératrices’’ de changement par rapport aux variables dépendantes, on doit bien les
identifier et surtout bien maîtriser leur comportement.
Ex. L’augmentation du niveau d’instruction d’une population peut se traduire par le
développement du comportement innovateur.

c) Variables interférentielles

Les variables d’intervention provoquent également des changements au niveau des


variables dépendantes, mais à l’inverse des variables indépendantes, elles ne sont pas
contrôlées délibérément. La manière dont elles induisent des modifications au niveau
des variables dépendantes n’est pas toujours connue à l’avance. On doit bien les
identifier afin de détecter assez tôt des effets non prévus. (Prix d’un produit au marché).

2- Paramètres

Contrairement aux variables, les paramètres sont des conditions qui ne sont pas
successibles d’évaluer d’une manière significative durant la période du projet. Ce sont
des éléments ‘’constants’’, ‘’données’’ qui caractérisent l’environnement du projet.
Ex. Les distances entre villages, les terrains physiques, la longue, les religions,
dimension du village. Type de sol etc.

3- Relations entre les variables

Pour établir une relation entre deux variables ou davantage, il faut bâtir une hypothèse.
C’est l’espoir, le souhait que nous formulons ; les actions que nous posons (variables
indépendantes) provoqueront un changement dans une ou plusieurs variables
indépendantes qui présentent un certain intérêt. L hypothèse doit être clairement
formulée.

• .Exemple de Relations

Mesure du quotient intellectuel Q I.

a) Si l’on appelle X la note expérimentale obtenue pour chaque enfant, par


sommation des bonnes réponses au test. X peut être considérée comme.
De deux variables.
a) l’age du sujet
b) Le degré d’intelligence du sujet

X= f (age, degré intelligence)

- X est fonction de ‘’l’age’’. En effet, le test a été construit de telle sorte que ce
pourcentage de réussite a chacune des questions qui le composent soit croissant
en fonction de l’age des sujets.

- X est fonction du ‘’degré d’intelligence’’. En effet tous les sujets du même age
n’obtiennent pas le même nombre de points au test ; le test étant censé
‘’mesurer’’ l’intelligence, les différences de scores observées entre les
individus du même age expriment des différences de ‘’degré d’intelligence’’.

G- QUALITE DES INFORMATIONS


Les informations peuvent réellement servir à des prises de décision si elles répondent à
des qualités appropriées. Certains des aspects de la qualité des données fréquemment
cités sont généralement les suivantes :

a) - La validité
Elle consiste a voir si l’information mesure réellement ce qu’elle est censée mesurer et
ce qui est important pour les prises de décision. Si nos mesures ne ‘’correspondent’’
pas a l’abstraction, tout l’enchaînement son raisonnement ente les domaines analytiques
et empiriques s’écroule. • la validité : les données mesurent ce qu’elles sont censées
mesurer.

b)- La fiabilité
Pour jauger le degré de fiabilité des informations il suffit de répéter simplement les
mesures (méthodes) dans les conditions identiques (analogues) avec une population
identique. Si les résultats obtenus sont très différents le degré de fiabilité des
informations est mauvais. • la fiabilité : les données sont mesurées et collectées de
manière cohérente en fonction de définitions et de méthodes normalisées ; la répétition
des mesures produit les mêmes résultats.

c) - La précision
Elle indique le degré de détail ou de perfection atteint dans la mesure des variables,
relations et conditions. Il faut spécifier le type d’information nécessaire pour prendre la
discision •la précision : les données sont suffisamment détaillées9

d) - La représentativité.
Elle consiste à voir dans quelle mesure les informations caractérisent toutes les unités
de la population étudiée. Dans ce cas d’enquête par échantillonnage la question de
représentativité est importante si non on risque de produire des analyses qui ne reflètent
pas la réalité et surtout de prendre des décisions qui ne correspondent pas une situation
donnée.

e)- l’exhaustivité :
Tous les éléments de données sont inclus (conformément aux définitions et méthodes
spécifiées).
.
f)- l’intégrité :
Les données sont protégées de tout biais ou manipulation délibérée pour des Raisons
politiques ou personnelles.

g)- l’actualité :
Les données sont à jour (actuelles) et les informations sont disponibles à temps.

h) - La déviation (biais)
Elle dégrade la qualité des informations en introduisant un biais, une distorsion humaine
dans le processus de collecte de données. Elle affecte les résultats d’un certain degré
(marge) d’erreur. Il est important d’essayer de porter certaines corrections si c’est
possible

Voir sur Web.///

- Cours gestion de l'information objectifs et besoin d'information :

https://www.clicours.com

-https://www.sofad.qc.ca/media/doc/cours/48_X-4203.pdf Gestion de l'information -


Sofad

-Gestion de l’information. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/11-634-


x/2016001/section2/chap7-fra.htm

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