TP Tca M1
TP Tca M1
TP Tca M1
Pr Kihal Mebrouk
- Chaleur
Le moyen le plus commun de tuer les bactéries dans les aliments est d'avoir
recours à de hautes températures.. La plupart des bactéries sont tuées à une
température de 80 °°C ;aucune ne peut survivre à une température de 100 °C.
Mais de si hautes températures agissent sur les aliments eux-mêmes - en un
sens, elles les cuisent - affectant leur texture, leur goût, leur valeur nutritive.
Des températures élevées ne sauraient donc être la seule solution. On ne peut
les utiliser avec toutes les sortes d'aliments.
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La viande, les légumes et les
fruits conservés en boite sont
portés, dansdes boites en fer
blanc sous pression, à une
température de 120"C. Ce processus
détruit les bactéries et le contenu peut
donc se conserver pendant des années
sans problèmes. Mais une fois que la
boite est ouverte, le contenu est sujet à
la contamination et se détériorera
comme tout autre aliment frais.
Dans les ménages et les restaurants on a
ordinairement recours à la cuisson
(ébullition, cuisson au four, rôtissage,
friture) qui tue les bactéries mais ne
conserve pas les aliments, qui ne se
maintiendront en bon état que pour
un temps limité à cause des nouvelles
contaminations auxquelles ils seront
exposés dans leur environnement.
Le lait est pasteurisé . à la laiterie -
c'est-à-dire soumis à un traitement
calorifique très court à 80°C. Ce
procédé tue les bactéries qui
risqueraient de causer des maladies,
mais d'autres types de bactéries
survivent. Le lait doit être tenu au
frais pour rester bon ne serait-ce que
deux jours. On utilise aussi pour le
lait une autre méthode, en le traitant
rapidement à 130 ° C. De cette manière
on tue toutes les bactéries et on peut
garder le lait pendant un mois et plus à
la température ambiante.Cette méthode,
pourtant, affecte le goût et la qualité
nutritive du lait.
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- Additifs alimentaires
Un autre moyen de tuer les bactéries est d'ajouter certains produits chimiques
appelés agents de conservation ou additifs alimentaires - qui sont toxiques pour
les bactéries mais non pour les êtres humains. On utilise cette technique pour
conserver les confitures, les pickels, ketchups, certaines pâtisseries, des
produits à base de poisson, etc.. Les aliments traités de la sorte peuvent se
conserver assez longtemps, mais la durée de leur conservation dépend souvent
des conditions dans lesquelles on les garde. On utilise les agents de
conservation généralement avec un traitement calorifique modéré.
- Séchage
Si on enlève aux aliments leur
humidité, les bactéries ont peu de
chance de survivre. Elles meurent ou
forment des spores. C'est pourquoi
le lait sec en poudre, le poisson séché,
la viande et les fruits séchés peuvent se
garder longtemps.
- Salaison
Le salaison produit des effets du même
genre. Le sel change le taux
d'humidité dans les bactéries
produisant un assèchement et
détruisant ainsi ou ralentissant le taux
de reproduction.
- Sucrage
La conservation pratiquée avec le sucre
a le même effet: l'équilibre interne de la
bactérie est altéré. On l'utilise en
conjonction avec la chaleur pour
conserver les fruits.
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Saumurage
La conservation des légumes dans une
saumure (solution saline) ou dans du
vinaigre produit des conditions de vie
défavorables à la plupart des bactéries. On
peut
aussi faire bouillir les aliments dans cette
solution. Comme dans les autres procédés,
les techniques de conditionnement sont im-
portantes.
-Fumage
On fume la viande ou le poisson en
l'exposant à de la fumée et à une source
de chaleur douce - ce qui détruit les
bactéries.
- Réfrigération
Un autre moyen de rendre les
conditions défavorables aux bactéries
est de réduire la température.
Nous devons distinguer entre la
réfrigération à +6 à +8"C et la
congélation à -18 à -20°C.
Dans le réfrigérateur, la température est si basse que la multiplication de la plupart des
bactéries est soit arrêtée, soit considérable- ment réduite. Les aliments s'y conserveront
plus longtemps qu'ils ne le feraient à la température ambiante. Mais cette température ne
tue pas les bactéries. (Il y a même des bactéries qui préfèrent cette température.) Les
aliments peuvent même pourrir dans un réfrigérateur.
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- Congélation
Dans le congélateur, la température doit être assez basse pour que les bactéries
entrent en sommeil, deviennent des spores ou meurent. Cela demande une
température de -18"C, ou inférieure.
Si cette température est maintenue tout le temps, on peut garder des aliments dans le
congélateur pendant près d'un an (voir la date indiquant le délai de consommation).
Mais nous ne devons pas oublier que les bactéries peuvent redevenir actives si la
température augmente dans le congélateur. C'est ce qui se passe s'il y a de la glace
sur les éléments de refroidissement, s'il y a trop de produits dans le congélateur ou
s'il est utilisé pour congeler de la viande fraîche. (La viande devrait être congelée à
30"C ou à une température plus basse encore dans un congélateur spécial.)
Ni la réfrigération ni la congélation n'affectent en général le goût ou la valeur nutritive
des aliments, mais la congélation ne se prête pas à tous les aliments car elle peut en
altérer la texture.
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Que peut-on dire alors des masses d’acide citrique contenues dans les volumes V1 et V2 ? Rappeler
la masse d’acide citrique contenue dans 1L de solution S.
Quelle est la masse d’acide citrique contenue dans 1 mL de solution S ?
Quelle est la masse d’acide citrique contenue dans le volume V1 de solution S ?
Quelle est la masse d’acide citrique contenue dans le volume V2 de jus de citron « dilué » ? En
déduire la masse d’acide citrique contenue dans 1 L de jus de citron dilué.
Le jus de citron a été dilué 10 fois, en déduire la concentration massique en acide citrique du jus de
citron.
Cm = ……………. g.L-1
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Préservation d'une bonne partie des vitamines (seules les vitamines C et B sont
partiellement détruites) et de la totalité des minéraux ;
Préservation des saveurs, qui ne sont pas modifiées par l'ajout d'huile, ni de vinaigre,
de sel, de sucre, d'alcool, ni par la lactofermentation... et ne sont pas diluées dans de l'eau ;
Peu ou pas de risque d'intoxication alimentaire, en tout cas avec des produits
végétaux : un aliment séché qui a "mal tourné" est immédiatement reconnaissable (présence
de moisissures).
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très régulièrement. Quant aux champignons ou aux piments, on peut les enfiler sur un fil que
l'on accroche en hauteur.
Vous pouvez aussi sécher certains aliments (fruits, tomates) en les étalant simplement au
soleil après les avoir découpés en lamelles, comme on le fait dans certains pays.
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au four domestique. En revanche, les herbes aromatiques, dont le séchage est à réaliser plutôt
vers 30-35°C, supporteront mal les températures trop importantes du four ménager... A moins
de laisser la porte du four entr'ouverte, mais quelle déperdition d'énergie !
Déshydrateur alimentaire
Pourquoi ne pas faire sécher à trop haute température ?
On pourrait être tenté, pour gagner du temps, de sécher "plus chaud". Erreur ! Si la
température est trop élevée, on dégrade les vitamines, la couleur des aliments peut être altérée
(brunissement excessif), et surtout, une croûte sèche se forme en surface des aliments tandis
que de l'humidité reste présente au coeur. Les aliments, mal séchés, ne se conserveront pas.
Pour la viande et le poisson, c'est plus délicat, d'une part à cause du risque de mauvaise
gestion du process (et de développement de micro-organismes pathogènes), et d'autre part en
raison du risque de parasitisme. Pour ces aliments-là, il est sans doute plus prudent de ne pas
se lancer dans un séchage "maison".
Les légumes longs à cuire (haricots verts, choux -sauf le kale dont les feuilles sont fines...)
gagneront à être rapidement blanchis à l'eau bouillante avant séchage.
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Etalez soigneusement les aliments sur les plateaux ou les grilles, en une seule couche, en
espaçant légèrement les morceaux afin de favoriser la circulation de l'air. En cours de
séchage, n'hésitez pas à intervertir les plateaux dans le séchoir ou le four, et à retourner les
morceaux, afin d'obtenir un séchage uniforme.
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1. Commencez par équeuter les haricots verts frais et profitez-en pour retirer les fils
2. Lavez les haricots verts
3. Blanchissez les haricots : plongez-les dans une grande quantité d'eau bouillante
pendant 4 à 5 minutes. Le blanchissement permet de mieux conserver les haricots. Attention
cependant à ne pas les laisser plus longtemps dans l'eau bouillante, sinon ils risquent de perdre
leur saveur et leurs qualités nutritionnelles
4. Plongez immédiatement les haricots dans l'eau froide
5. Égouttez les haricots et laissez-les sécher sur un torchon pour éviter qu'ils ne se
collent entre eux lors de la congélation
6. Placez les haricots dans des sachets hermétiques et mettez-les au congélateur.
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maison car le résultat leur paraît supérieur d'un point de vue gustatif. Il faut noter cependant que les qualités
nutritionnelles peuvent être altérées par le traitement thermique (environ
30% des vitamines sont détruites) et que les conserves contiennent beaucoup de sel, dont il ne faut pas abuser.
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Objectifs du programme
Effet du dioxygène de l’air et de la lumière sur certains aliments.
Rôle de la lumière et de la température dans l’oxydation des produits naturels.
Conservation des aliments par procédé physique et par procédé chimique.
Mettre en œuvre un protocole pour mettre en évidence l’oxydation des aliments.
Distinguer une transformation physique d’une réaction chimique.
Associer un changement d’état à un processus de conservation. Extraire et organiser
des informations pour :
– rendre compte de l’évolution des modes de conservation des aliments ;
– analyser la formulation d’un produit alimentaire.
l'introduction du modèle atomique de Bohr (1913) que les réactions chimiques ont été
réexaminées à la lumière de ces nouveaux modèles et que des
similitudes observées permirent de dégager progressivement le
concept actuel d'oxydo-réduction qui s'exprime en termes de transferts d'électrons.
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Les principaux facteurs déterminant la durée de vie des lipides sont les réactions
d’oxydation. Kes substrats de ces réactions sont principalement les acides insaturés ;
ils s’oxydent en général plus vite quand ils sont libres et très insaturés. Les acides
gras saturés ne s’oxydent qu’à une température supérieure à 60°C, tandis que les
acides polyinsaturés s’oxydent même lorsque les aliments sont congelés et en contact
avec l’air.
L’oxydation des lipides se décompose en trois temps : initiation (formation de
radicaux), propagation (combinaison des radicaux) et terminaison (formation de
molécules par association des radicaux libres). L’oxydation radicalaire est
généralement accélérée par la lumière (phase d’initiation) et plus particulièrement sa
composante la plus énergétique (UV).
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c)Lyophilisation
La lyophilisation est une technique de séchage par congélation brutale (température
comprise entre – 40 °C et –80 °C environ) avec sublimation sous vide. Les aliments
conservent toutes leurs saveurs ainsi que leurs nutriments ; une fois réhydratés ils
retrouvent presque leur texture d'origine. Cette méthode est employée pour la
nourriture des astronautes.
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et les vitamines sont perdues, comme pour les fruits confits. Cette méthode
est utilisée surtout pour les fruits.
Conservation dans le sel à sec (salaison) ou en saumure
(saumurage) ou utilisation du salpêtre (maintenant les sulfites). L'aliment
salé, dur et décoloré, doit être dessalé avant sa consommation. Cette
technique qui permet de diminuer l'activité de l'eau est utilisée surtout
pour les poissons et les viandes (charcuterie...).
Le fumage ou fumaison permet de sécher l'aliment et les composés
chimiques dans la fumée jouent un rôle d'antiseptique. Cette technique
est utilisée pour les poissons et viandes.
Conservation en milieu acide comme le vinaigre. L'acidité modifie
l'apparence, la texture, diminue le goût ainsi que le nombre de
vitamines (exemples : cornichons, oignons...) dont on ajoute des colorants et
du sel pour en relever la saveur et l'apparence.
Conservation dans de l'huile (tomates séchées à l'huile...).
Conservation dans le sucre (sucrage). Le sucre étant très
hygroscopique, il ne permet pas aux bactéries de se développer. Cette
méthode est utilisée surtout pour les fruits (confiture, sirop...).
Conservation dans de la graisse (confit de canard...).
Conservation par ajout de conservateurs alimentaire : le
dicarbonate de méthyle (boissons), les antibiotiques (fromages), les
antimicrobiens, antioxydants et certains acides.
2.7 – Ionisation/irradiation
L'irradiation des aliments consiste à exposer des aliments à des
rayonnements ionisants afin de réduire le nombre de micro-organismes
qu'ils contiennent. Ce procédé est aussi appelé pasteurisation à froid,
parce qu'il ne suppose pas de traitement thermique, et vise également
à la conservation des aliments, on parle également de
radioconservation des aliments. Ces deux derniers termes sont
également utilisés car plus positifs aux yeux du public qu'irradiation.
Ce procédé diffère de la stérilisation car ne vise pas nécessairement à
détruire la totalité des germes.
Des recherches scientifiques extensives ont été produites pour
obtenir l'autorisation de l'utilisation de cette technique par la Food
and Drug Administration, le Département de l'Agriculture des États-
Unis et l'OMS.
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Questions :
1) À quel changement d’état correspond le « séchage » des aliments ? Le séchage
qui consiste à enlever l'excès d'humidité par évaporation de l'eau donc un passage
de l’état liquide à gazeux.
2) Que devient l’eau des aliments au cours d’une congélation ? L’eau des aliments
au cours d’une congélation passe de l’état liquide à l’état solide.
3) Comment se nomme ce changement d’état ? C’est une solidification.
4) Pourquoi la congélation favorise-t-elle la conservation des aliments ? Elle
s’accompagne d’une diminution importante de l'eau disponible ce qui ralentit ou
stoppe l'activité microbienne et enzymatique. La congélation permet donc la
conservation des aliments à plus long terme que la réfrigération.
5) Pourquoi est-il indispensable de ne pas rompre la chaine du froid pour des
aliments congelés ou réfrigérés ? Les microorganismes ne sont pas détruits et se
remettent en action à la moindre rupture de la chaîne du froid, ne garantissant plus
ainsi la congélation d’un produit sain.
6) Comment varie la pression dans l’enceinte de lyophilisation ? L’aliment est placé
sous vide donc sous une pression quasi nulle.
7) La technique de lyophilisation utilise-t-elle une transformation chimique ou des
changements d’état ? Sous une telle pression, l’eau solide obtenue par congélation
est sublimée, elle passe donc sous forme gazeuse, c’est un changement d’état.
8) Pourquoi la lyophilisation ne reste-t-elle utilisée que dans certaines applications
? C’est une technique beaucoup plus coûteuse que les autres qui reste donc utilisée
pour des cas spéciaux.
9) Comment peut-on qualifier les additifs alimentaires ? Ce sont des conservateurs
chimiques qui permettent de prolonger la durée de conservation des aliments.
10) Quelle est la différence fondamentale entre la fermentation et les autres
techniques de conservation ? La fermentation est une réaction chimique
contrairement aux autres techniques qui utilisent des transformations physiques.
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Tests de vieillissements et analyses à la DLC
La réglementation impose que les produits alimentaires non stables à température ambiante et
faisant l’objet d’une conservation prolongée soient soumis à des analyses réalisées à la DLC prévue
par le fabricant afin de vérifier que les critères microbiologiques s’appliquant au produit sont
respectés jusqu’à la DLC. Cette vérification est implicite dans le cadre de l’application de la méthode
HACCP.
1. Si les denrées requièrent des conditions particulières de conservation et/ou d’utilisation, celles-ci
sont indiquées.
2. Pour permettre une bonne conservation ou une bonne utilisation de la denrée après ouverture de
son emballage, les conditions de conservation et le délai de consommation sont indiqués, le cas
échéant.
Autres exigences réglementaires : A noter par ailleurs qu’un produit dont la DLC est dépassée ne doit
plus être ni commercialisé ni consommé en aucun cas. En revanche un produit dont la DLUO est
dépassée peut toujours être commercialisé, à la condition que le vendeur dispose d’éléments
montrant que le produit n’est pas devenu dangereux suite à ce dépassement (étude HACCP
complémentaire), et qu'il peut toujours être consommé. Il est néanmoins possible que les
caractéristiques organoleptiques du produit (goût, odeur, texture etc.) soient légèrement ou
moyennement dégradées. Pour des raisons facilement compréhensibles, la valeur marchande des
produits dont la DLUO est dépassée devient souvent très faible car le consommateur n’apprécie pas
d’acheter ce type de produits.
Les tests de vieillissement ou analyses à la DLC consistent, pour le producteur, à proposer une DLC
pour son produit. Son laboratoire conserve le produit jusqu’à cette DLC puis réalise l’analyse
microbiologique du produit. Pour déterminer la DLC envisageable, le producteur doit avoir recours à
sa connaissance du produit, à des essais précédents (avec ou sans analyses), aux usages, aux
pratiques de ses concurrents, le laboratoire peut également lui donner des informations s’il s’agit
d’un produit « classique ».
Comme le précisent les textes réglementaires la notion de Date Limite de Consommation (DLC)
s’applique aux denrées alimentaires très périssables dont la composition va permettre le
développement de micro-organismes d’altération ou pathogènes si les denrées ne sont pas
conservées à une température empêchant la multiplication de ces micro-organismes.
Exemples : produits laitiers frais, charcuteries cuites telles que pâtés, rillettes, viande crue hachée ou
en pièces unitaires, crèmes dessert, pâtisseries etc.…
En règle générale, ces denrées disposant d’une DLC sont conservées au froid positif (en réfrigérateur
chez le consommateur) et ce mode de conservation doit être indiqué sur l’étiquette.
La méthode de détermination de la durée de conservation (ou durée de vie) est unique à chaque
entreprise et varie pour chaque type de produit. Une grande entreprise allouera habituellement plus
de temps et de ressources à l’étude de la durée de conservation qu’une petite. L’étude sera plus
poussée pour un produit périssable que pour un produit dont la conservation est plus longue.
Voici le résumé d’une méthode standard d’analyse de durée de vie pour un aliment.