Semaine 1 - 3 Exercice2 Corrige

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Première Année à Distance - Module Analyse de Fourier - Série de Fourier 1

Première semaine de travail : Série de Fourier

Exercice ”Type 2” entièrement corrigé.

Correction

1- On a successivement
  π    x(t+in) π    πt inπ 
1 x(t+in) 1 e 1 e e −1
αt = Im e dx = Im = Im
π 0 π t + in 0 π t + in
On a einπ = (−1)n . Le numérateur et le dénominateur de la fraction sont complexes,
donc afin de pouvoir prendre la partie imaginaire facilement, nous devons nous arranger
pour rendre le dénominateur réel. Pour cela, nous multiplions, numérateur et dénomina-
teur, par le complexe conjugué du dénominateur. Dans notre cas il vaut (t − in), nous
obtenons :
  πt   
1 e (−1)n − 1 1 (eπt (−1)n − 1) (t − in)
αt = Im = Im
π t + in π t2 + n2
 πt 
1 e (−1)n t − t − in (eπt (−1)n − 1)
= Im
π t2 + n2
n πt
n [(−1) e − 1]
= − ∀t ∈ R ∀n ∈ Z
π t2 + n2
2- Comme gt est impaire, les coefficients an (gt ) sont nuls. Cette propriété de gt permet
aussi de réduire le domaine d’intégration, soit pour n ≥ 1 :
 
1 π 2 π ext + e−xt
bn (gt ) = gt (x) sin nx dx = sin nx dx
π −π π 0 2
En exprimant le sinus comme la partie imaginaire d’une exponentielle complexe :
eix = cos x + i sin x
l’intégrale précédente devient :
 π
1  
bn (gt ) = Im ex(t+in) + ex(−t+in) dx
π 0

En utilisant le résultat de la question préliminaire, nous obtenons l’écriture suivante :


bn (gt ) = αt + α−t
n [(−1)n eπt − 1 + (−1)n e −πt −1]
= −
π t2 + n2
n [(−1) e + (−1)n e −πt −2]
n πt
= −
π t2 + n2
n πt
n [(−1) (e + e−πt ) − 2]
= −
π t2 + n2
Première Année à Distance - Module Analyse de Fourier - Série de Fourier 2

Nous reconnaissons la définition du cosinus hyperbolique (à un facteur 1/2 près), donc :


n [(−1)n 2 cosh (πt) − 2]
bn (gt ) = −
π t2 + n2
n
−2n [(−1) cosh (πt) − 1]
= ∀t ∈ R ∀n ≥ 1
π t2 + n2
3- Sur ]0, π[ la fonction gt (x) = cosh (tx) est une fonction C 1 . En effet, son seul point de
discontinuité est en x = 0. Sur les intervalles ]−π, 0[ et ]0, π[, gt est continue et dérivable
(car elle est construite à partir de la composition de deux fonctions continues et dérivables :
x → tx et x → cosh x). De plus sur ]0, π[ sa dérivée vaut :

gt′ (x) = t sinh tx

gt étant impaire, gt′ est paire et donc la dérivée sur ]−π, 0[ est continue (puisque gt′ l’est
sur ]0, π[). Donc le théorème de Dirichlet s’applique, gt (x) est donc égale à sa série de
Fourier, soit :

−2  n [(−1)n cosh (πt) − 1]
cosh (tx) = sin (nx) ∀x ∈ ]0, π[
π n=1 t2 + n2

4- En πexaminant
 le résultat à obtenir, nous constatons que le terme de gauche correspond
à gt 2 . Nous appliquons donc la formule obtenue à la question 3. Dans le terme de droite
(la série), nous devons au préalable examiner la valeur de sin n π2 :
  p
sin n π2  = (−1)
 si n = 2p + 1
π
sin n 2 = 0 si n = 2p

En injectant ces valeurs dans la série, nous obtenons :



π ∞ 2p+1
−2  (2p + 1) (−1) cosh (πt) − 1
cosh t = 2 (−1)p ∀x ∈ ]0, π[
2 π p=0 2
t + (2p + 1)

−2  (2p + 1) [− cosh (πt) − 1]
= 2 (−1)p ∀x ∈ ]0, π[
π p=0 2
t + (2p + 1)

soit :

π 2  ∞
(−1)p (2p + 1)
cosh t = [cosh πt + 1] ∀x ∈ ]0, π[
2 π p=0 t2 + (2p + 1)2

Remarque 1 : Bien remarquer que les signes moins disparaissent puisque (−1)2p+1 =
−1. Puis que la sommation sur les entiers impairs n = 2p + 1 se fait à partir de p = 0!
 
5- Nous partons de cosh2 t π2 et nous exprimons le cosh à partir de sa définition en
exponentielles. Nous obtenons :

π  et π2 + e−t π2 2 etπ + e−tπ + 2
2
cosh t = =
2 2 4
Première Année à Distance - Module Analyse de Fourier - Série de Fourier 3

En utilisant de nouveau la définition du cosh, nous pouvons écrire :



π 2 cosh (tπ) + 2
2
cosh t =
2 4
Soit :
π cosh (tπ) + 1
2
cosh t =
2 2
 
Nous remplaçons dans la formule de la question 4), [cosh (tπ) + 1] par 2 cosh2 t π2 ,
soit :

π 2  ∞
(−1)p (2p + 1) 2 π
cosh t = 2 2 cosh t
2 π p=0 t + (2p + 1)
2 2
 
Or 2 cosh2 t π2 ne dépend pas de l’indice de sommation (p), nous pouvons donc le sortir
de la sommation, soit :

π 4
π ∞
(−1)p (2p + 1)
2
cosh t = cosh t
2 π 2 p=0 t2 + (2p + 1)2

Soit :

4
π  (−1)p (2p + 1)

1 = cosh t
π 2 p=0 t2 + (2p + 1)2

1 4  (−1)p (2p + 1)
 π = (1)
cosh t 2 π p=0 t2 + (2p + 1)2

6- En prenant t = 0 dans la formule 1, nous obtenons, en se souvenant que cosh (0) = 1 :



4  (−1)p (2p + 1)
1=
π p=0 (2p + 1)2

Soit : ∞
π  (−1)p
=
4 p=0
(2p + 1)

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