Le Financement Des PME Au Maroc Determin
Le Financement Des PME Au Maroc Determin
Le Financement Des PME Au Maroc Determin
e-ISSN: 2278-487X, p-ISSN: 2319-7668. Volume 23, Issue 10. Ser. I (October. 2021), PP 41-56
www.iosrjournals.org
Résumé - La croissance des économies, qu’elles soient développées ou émergentes, ne peut se faire sans
l’apport des activités des PME. Au Maroc, elles occupent une place importante dans le tissu économique
national, exercent un impact direct sur la croissance économique et sociale et participent fortement à la
création de la valeur ajoutée. Ce qui fait la particularité des PME marocaines, c’est bien leurs souplesses ainsi
que leurs capacités à s’adapter aux aléas conjoncturels. Cependant, ce sont également des entreprises qui à
chaque étape, se heurtent à des difficultés nouvelles et de différentes natures (organisationnelles, commerciales,
administratives, juridiques, fiscales, réglementaires, financières et technologiques, etc.), dont l’accès aux
sources de financements constitue la contrainte la plus visible et un important élément de blocage de leur
croissance.
Cette situation est liée généralement à l’asymétrie des informations entre les PME et les institutions financières,
aux conditions exigeantes et à l’inadéquation des produits des banques à la structure des PME marocaines
ainsi qu’au risque élevé présenté par ce type de société. En effet, les banques, qui sont les premières sources de
financement des PME, ne peuvent plus absorber la grande demande de cette catégorie d’entreprises, d’où la
nécessité d’introduire de nouvelles sources de financement.
L’objectif de ce travail est de fournir quelques éclairages sur la situation des PME et de contribuer à la
réflexion sur une question de grande importance au Maroc, à savoir celle du financement de la PME. Après une
présentation de l’environnement économique dans lequel évoluent les PME marocaines ainsi que les multiples
facteurs liés aux difficultés d’accès de ces entreprises au financement, nous analysons les différents modes de
financement interne, externe et alternatif auxquels peuvent recourir les PME afin de pallier à leurs difficultés
financières et de financement.
Mots clés : Financement, PME marocaines, contraintes, crowdfunding, compétitivité.
Abstract -The growth of economies, whether developed or emerging, cannot be achieved without the
contribution of the activities of SMEs. In Morocco, they occupy an important place in the national economic
fabric, have a direct impact on economic and social growth and strongly participate in the creation of added
value. What makes Moroccan SMEs, so special is their flexibility as well as their ability to adapt to the vagaries
of the economy. However, these are also companies which at each stage encounter new difficulties of different
kinds (organizational, commercial, administrative, legal, fiscal, regulatory, financial and technological, etc.),
including access to sources of financing constitute the most visible constraint and an important element
blocking their growth.
This situation is generally linked to the asymmetry of information between SMEs and financial institutions, the
demanding conditions and the inadequacy of bank products to the structure of Moroccan SMEs as well as the
high risk presented by this type of company. Indeed, the banks, which are the primary sources of financing for
SMEs, can no longer absorb the great demand from this category of companies, hence the need to introduce
new sources of financing.
The objective of this work is to shed some light on the situation of SMEs and to contribute to reflection on an
issue of great importance in Morocco, namely that of SME financing. After a presentation of the economic
environment in which Moroccan SMEs operate as well as the multiple factors linked to the difficulties of access
of these companies to financing, we analyze the different modes of internal, external and alternative financing
which can be used by SMEs in order to overcome their budgetary difficulties and financing difficulties.
Keywords: Financing, Moroccan SMEs, constraints, crowdfunding, competitiveness.
I. Introduction générale
Les modalités du financement des entreprises ne sont que l'undes déterminants de leurs degrés de
compétitivité. La technique, le commercial ou le social sont largement aussi décisifs ; cependant, on attribue au
volet financier un rôle prépondérant que les bouleversements survenus récemment dans la sphère financière
n'ont fait qu'accentuer. Si ces bouleversements sont un phénomène international, ils sont particulièrement
remarquables au Maroc par leurs ampleurs et leurs rapidités. Une dynamique nouvelle est en effet apparue dans
le pays depuis plus d'une dizaine d'années qui touche, à des degrés divers, la quasi-totalité des secteurs
économiques. Ce vaste mouvement de modernisation coïncide avec la prise de conscience par les pouvoirs
publics du potentiel des petites et moyennes entreprises (PME) en matière de création de valeur ajoutée,
d'emplois, d'exportation ou d'investissement, et de l'attention qu'il convient de leur accorder pour qu’elles aient
accès plus souple aux financements.
En effet, quand on parle de PME, on évoque sans conteste un organe essentiel de l’économie nationale
car ils représentent plus de 93% du tissu économique national.Les PME jouent un rôle particulièrement
important dans le développement économique du Maroc. Elles constituent une source majeure d’emploi, de
revenus et de recettes à l’exportation. Si elles ont à faire face aux mêmes difficultés que les PME du reste du
monde, les PME marocaines pâtissent plus encore que les PME des pays développés de la faible qualité des
capacités humaines et institutionnelles mises à leur disposition et tardent ainsi à recueillir tous les bénéfices
qu’elles sont en droit d’attendre de la mondialisation. Malgré les mesures incitatives des pouvoirs publics, les
PME marocaineséprouvent encore des difficultés qui impactent négativement leur croissance. Les obstacles
auxquels font face ces entreprisessont de différentes natures, dont l’accès au financement reste le problème le
plus critique qui entrave le développement de cette catégorie d’entreprises. Cette situation est liée généralement
à l’asymétrie des informations entre les PME et les établissements de financement ainsi qu’au risque élevé
présenté par ce type de société. Les banques, qui sont les premières sources de financement des PME,se trouvent
dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins, d’où la nécessité d’introduire de nouvelles sources de financement.
Notre étude sera donc axée autour du financement des PME marocaines en se focalisant
particulièrement sur les déterminants, les limites et les alternatives au financement de ces entreprises. Ce qui
nous emmène dans cet article à se poser de prime à bord la question centrale suivante :Quelles sont les raisons et
les facteurs qui influencent l’accès des PME marocaines aux financements interne et externe qui les empêchent
de jouer pleinement leur rôle dans le développement économique et social?
Une analyse approfondie de notre problématique nous a amené à nous poser les questions suivantes :
Quelle est l’importance et quel est le poids des PME dans le tissu économique marocain ?
Quels sont les déterminants relatifs au financement des PME au Maroc ?
Les PME marocaines ont-elles un accès au système financier dans de bonnes conditions ?
Quelles sont les sources de financement alternatives pour les PME marocaines ?
L’objectif de ce travail est de fournir quelques éclairages sur la situation des PME et de contribuer à la
réflexion sur une question de grande actualité au Maroc, à savoir celle de leur financement.Par conséquent, ce
papier est bâti autour de quatre axes. En premier lieu, nous présenterons l’environnement économique dans
lequel évoluent les PME marocainespar le recensement d'éléments mettant en relief le poids et l’importance de
ses entreprises dans le tissu économique national. En second lieu, nous montrerons les multiples facteurs liés
aux difficultés d’accès des PME marocaines aux sources de financements internes et externes. En troisième lieu,
nous tenterons de présenter les limites liées au financement des PME marocaines et enfin, en quatrième
lieu,nous exposerons les sources de financement alternatives auxquelles peuvent recourir les PME marocaines
afin de pallier à ces difficultés financières.
Parmiles obstacles externes au financement des PME marocaines, on distingue, les lourdeurs administratives et
la fiscalité désavantageuse dont souffrent ces entreprises. Cependant, les problématiques liées aux financements
sont importantes et souvent citées dans les premiers challenges face aux développements des PME au Maroc.
Ces défis, rendent le développement de cette catégorie d’entreprises et son évolution très difficiles et la poussent
à se focaliser sur la survie plutôt que l’innovation (Hefnaoui Ahmed et Ben Darkawi Zakaria, 2020). En effet, si
le problème de financement constitue la contrainte la plus visible des PME marocaines et un important élément
de blocage de leur croissance, les difficultés que rencontrent ces entreprises sont diverses et dues à plusieurs
facteurs.
1.L’autofinancement
L'autofinancement désigne le financement des projets de l'entreprise sans faire appel à des ressources
extérieures. Ce mode de financement, interne à l’entreprise, se compose essentiellement des dotations aux
amortissements, des réserves, des plus-values, des capitaux propres et de l’épargne. Il correspond à
l’accroissement des actifs nets réels de l’entreprise durant une période déterminée. Peu contraignant et moins
risqué, l’autofinancement constitue la source de financement privilégiée par les PME marocaines, soit plus de
80% d’entre elles (HCP,2019).Par ailleurs, selon les estimations de l’OMTPME,en 2018,sur la base des données
bilancielles de l'Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC),il en ressortque les fonds
propres constituent globalement la première source de financement des TPME avec une part de 28,7%.
La prédominance de l’autofinancement des PME marocaines est souvent associée, selon plusieurs études, à la
volonté de s’assurer le contrôle de l’entreprise par les dirigeants, la réticence envers davantage de transparence
financière pour des raisons fiscales ou liées à la concurrence, ou encore aux difficultés d’accès aux autres modes
1
Les programmes Imtiaz et Moussanada, sont mis en œuvre depuis 2010 par l’Agence Nationale pour la
Promotion de la PME (ANPME). Leurs objectifs c’est de financer les PME à fort potentiel de croissance afin de
concrétiser leurs projets de développement, de faciliter l’accès au crédit bancaire et d’accompagner les
entreprises les plus performantes à devenir de grandes entreprises et atteindre des paliers supérieurs en termes de
CA, VA et de rentabilité.
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Le financement des PME au Maroc : Déterminants, limites et alternatives
de financement (AMMC, 2011).Bien que l’autofinancement représente une solution intéressante, ce moyen de
financement peut amener une certaine pression constante pour le dirigeant. En effet, avoir recours uniquement
au financement interne pour subvenir aux besoins de l’entreprise peut être un pari risqué car il faut anticiper
touteéventuelle difficulté financière.
2
Bourse de Casablanca, « Liste des instruments cotés : Actions », consulté le 18 juin 2021 sur
http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/Liste-Societe.aspx?IdLink=20&Cat=7.
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Le financement des PME au Maroc : Déterminants, limites et alternatives
Les émissions de billets de trésorerie se limitent à un montant minimal de 100 millions de MAD, plus facilement
accessibles aux entreprises de taille plus modeste, mais l’exigence de transparence et de communication
financière comme la certification des comptes des trois derniers exercices est difficilement respectée par les
PME.
Principal F Alternatif A
1% 4%
Principal A
23%
Principal B
72%
Du graphique ci-dessus, il en ressort que la proportion des PME reste très faible malgré les reformes
entreprises. À part quelques exceptions, la majorité des PME marocaines ne remplissent pas les critères requis
pour pouvoir accéder au marché boursier. De plus, la proportion des PME qui peuvent faire appel public à
l’épargne pour un montant supérieur à 10 millions de MAD demeure faible. Hormis les seuils qui sont très
élevés pour une grande population d’entreprises marocaines, les PME ne sont pas en mesure de respecter les
implications de l’introduction en bourse en termes de communications financières et de bonne gouvernance.En
dépit, des performances enregistrées depuis la réforme des marchés des capitaux en 1993, le financement via la
bourse reste très limité au Maroc compte tenu de la structure actuelle du marché. Les PME se financent alors par
le biais des circuits classiques, principalement par les crédits bancaires. Le financement des PME marocaines
via le marchéboursier, est très marginal en raison de l’étroitesse et des conditions exigées par ces marchés.
Malgré les incitations fiscales et financières adoptées, les mécanismes mis en place ne sont pas particulièrement
adaptés aux besoins des PME. Le facteur institutionnel constitue aussi une importante barrière d’accès pour ces
entreprises au marché boursier, en raison notamment de la complexité des règles boursières comparées aux
moyens des PME marocaines.
3
Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, « Marché actions » consulté le 18 juin 2021 sur
https://www.ammc.ma/fr/espace-epargnants/marche-actions.
4
Ibid.
5
Bourse de Casablanca, « Liste des instruments cotés : Actions », consulté le 18 juin 2021 sur
http://www.casablanca-bourse.com/bourseweb/Liste-Societe.aspx?IdLink=20&Cat=7.
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Le financement des PME au Maroc : Déterminants, limites et alternatives
IV-Les sources de financement alternatives des PME marocaines
Les financements traditionnels sont devenus difficilement accessibles aux PME. Avec les mutations des
marchés, après la crise financière de 2008, les financements alternatifs se présentent aujourd’hui comme des
solutions intéressantes pour cette catégorie d’entreprises (Mathieu George, 2014). Parmi ces nouveaux modes de
financement, on distingue entre autres le capital investissement, le crowdfunding, la finance islamique ou la
finance participative,la finance verte pour les PME qui opèrent dans les domaines de la protection de
l’environnement, la fintech, particulièrement la blockchain, le capital-risque et les business angels,
2-Le crowdfunding
Le crowdfunding, appelé également financement collaboratif, s’est développé en 2008 dans un contexte
de crises économique et financière. C’est un mode de financement participatif qui permet aux porteurs de
projets, de trouver des financements auprès d’épargnants (le plus souvent des particuliers) via des plateformes
sur internet, en s’appuyant sur la diffusion des informations et le parrainage par les réseaux sociaux. En offrant
trois modes de financement (le don, le prêt et l’investissement), le crowdfunding est ainsi un outil de
financement alternatif adapté à tous types de projets (Jean-Marc Tariant, 2015). Après avoir connu ses premiers
balbutiements en 2014, la publication au bulletin officiel, le 10 février 2021, de la loi n°15-18 régissant les
activités de financement collaboratif, marque une étape et non des moindres dans le développement de ce
marché au Maroc (Habriche Brahim, 2021). Avec la mise en place du cadre juridique, le crowdfunding apporte
des solutions concrètes aux défis de financement des PME marocaines. L’activité du crowdfundingfaciliterait
l’accès aux services financiers pour les PME marocaines exclues du financement classique, renforçant ainsi
l’inclusion financière et favorisant la création d’activités génératrices de revenus au bénéfice des populations
défavorisées. La large diaspora marocaine à l’étranger, fortement impliquée dans la vie sociale du pays et le
niveau élevé de pénétration d’internet, constituent dans ce sens desatouts importants pour le développement de
cette activité au Maroc (BAM, 2020). Les plateformes de crowdfunding en prêt, en investissement et en don
tellesque Smala & Co et Cotizi se révèlent être des solutions efficaces de par leurs accessibilités, la rapidité de
leurs mises en œuvre et leurs gestions mutualisées des risques.
6
M. PATEL est le président du Sharia Board, un conseil de la sharia qui certifie que les produits financiers
islamiques sont conformes aux principes de la sharia. Cité par (Abdelouhab Salahddine et Amina Hachimi,
2017).
7
L'organisation de comptabilité et d'audit des institutions financières islamiques (AAOIFI) : fondée à Bahreïn
en 1991, avec pour mission l’harmonisation des règles comptables des banques islamiques.
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Le financement des PME au Maroc : Déterminants, limites et alternatives
4-La finance verte
La finance verte ou la finance durable, se définit comme étant un ensemble de mécanismes financiers,
outils et programmes qui mettent en œuvre une économie verte inclusive, opposée au financement climatique,
qui est uniquement focalisé sur l’atténuation et l’adaptation de projets climatiques (Jérémie Fosse, 2017). Elle
s’est développée depuis l'adoption de l'accord de Paris sur le climat, en 2015, qui a fixé comme objectif de
rendre les flux financiers compatibles avec la transition énergétique et écologique et à prévenir les dommages
environnementaux qui peuvent naître des activités économiques, en particulier celles des entreprises (APC,
2018). De ce fait, la finance verte recouvre un vaste éventail d’opérations et de classes d’actifs financiers en
incluant aussi bien la finance privée que publique. Elle s’inscrit dans le cadre de l’investissement socialement
responsable (ISR) en privilégiant les sociétés respectueuses des normes environnementales, sociales et
gouvernementales (ESG) à travers un certain nombre d’instruments financiers dont le plus utilisé est le marché
des obligations vertes ou greens bonds (MathieuLondeix, 2019).
Au Maroc, bien que l’intérêt pour la finance verte soit récent, néanmoins, en quelques années, de
grandes avancées ont été réalisées dans ce domaine, soutenu par un contexte économique et politique nationale
favorable à son émergence, permettant de ce fait au Maroc de s’illustrer comme précurseur en matière de
financements verts en Afrique après l’Afrique du Sud (Nasser Seddiqi, 2017). Ainsi, en 2018 le projet du
panorama des financements climat au Maroc, porté par la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et épaulé par
l’Agence Française de Développement (AFD), a révélé que les investissements verts se sont chiffrés à plus de
111,5 milliards de MAD dont la commande publique représente, à elle seule, près de 74% de ce montant contre
26% du privé (Y. Seddik, 2021).
Par ailleurs, le Maroc a développé une feuille de route nationale, sous la coordination de Bank Al-
Maghreb, pour aligner le secteur financier sur le développement durable. Ce dispositif, apporte une attention
particulière aux PME marocaines qui sont également appelées à s’aligner sur les enjeux environnementaux et
sociaux et à intégrer les enjeux climatiques dans leur processus de fonctionnement et de production. En échange,
les institutions financières doivent s’adresser davantage à cette catégorie d’entreprises pour leur apporter les
financements nécessaires afin d’encourager les projets verts et durables (BAM, 2016).
Dès lors, plusieurs lignes de crédit dédiées aux projets d’efficience énergétique ont été accordées dans
le cadre du programme Morocco Sustainable Energy Financing Facility (MorSEFF) destiné aux entreprises
privées marocaines, notamment les PME. Soutenu par l'Union Européenne et développé par la Banque
Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), en coopération avec la Banque Européenne
d’Investissement (BEI), l’Agence Française de Développement (AFD), et la Kreditanstalt für Wiederaufbau
(KfW), le programme MorSEEF a contribué au financement de 260 projets (dont 80% des PME marocaines)
pour un montant global de 110 millions d’Euro (soit 1,2 milliards de MAD) en 2019 par le biais de la BMCE
Bank of Africa et le Groupe Banque Populaire.8.
De son côté, la bourse de Casablanca, a lancé en 2018 l’indice Casablanca ESG 10 (indice de référence
Environnement, Social et Gouvernance) en collaboration avec l’agence internationale indépendante de
recherche et services ESG Vigeo Eiris, afin de promouvoir le développement des bonnes pratiques ESG auprès
des entreprises qui ont recours au marché des capitaux, mais également d’attirer une nouvelle catégorie
d’investisseurs intéressés par l’Investissement Socialement Responsable (ISR). Cet indice se compose de 10
valeurs qui représentent 68 % de la capitalisation totale des valeurs de l’indice MASI (Moroccan All Shares
Index) (BVMC, 2018).
Bien que la finance verte soit récente au Maroc, les montants levés par la voie des obligations vertes
sont appelés à croître. D’une part, parce que l’intérêt des investisseurs pour ce type de papier est réel, et d’autre
part, parce que le cadre réglementaire national pour ce type de financement est aux meilleures normes
internationales(Y. Seddik, 2021). Cette manne financière, permettra de soutenir les investissements verts des
PME marocaines, notamment l’efficience énergétique et la gestion durable des ressources, afin d’améliorer leur
compétitivité et leur accès aux chaînes de valeur globales (Moncef Ben Hayoun, 2019). Pour les PME
marocaines, et plus précisément celles qui opèrent dans les domaines de la protection de l’environnement, la
finance verte en plus d’être une solution de financement alternative, est adaptée à leurs activités et à toutes les
étapes de leur cycle d’existence. Cependant, les PME marocaines font face à un accès limité au financement vert
en raison de la faible sensibilisation ou une méconnaissance de la part des dirigeants de ces entreprises ou des
porteurs de nouveaux projets.
5-La blockchain
La blockchain, désigne une chaine de blocs, des conteneurs numériques sur lesquels sont stockés des
informations de toutes natures : transactions, contrats, titres de propriétés, œuvres d’art, etc. L’ensemble de ces
8
Morocco Sustainable Energy Financing Facility (MorSEFF), (2008), « Ligne de financement de l’énergie
durable destinée aux entreprises privées marocaines »,consulté le 30 juillet 2021 sur http://www.morseff.com/fr.
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blocs forme une base de données semblable aux pages d’un grand livre de comptes. Ce livre des comptes est
décentralisé ; c’est-à-dire qu’il n’est pas hébergé par un serveur unique mais par une partie des utilisateurs. Les
informations contenues sur les blocs sont protégées par plusieurs procédés cryptographiques innovants si bien
qu’il est impossible de les modifier a posteriori. Enfin, la blockchain, est créatrice d’une crypto-monnaie qui lui
permet de rémunérer certains nœuds du réseau qui supportent son infrastructure (Guillaume Buffet, 2016).Si la
blockchain s’est construite avec le bitcoin, elle navigue aujourd'hui au-delà de son utilisation initiale et de
nombreux acteurs économiques s’emparent de ses différentes applications possibles. C’est le cas du financement
participatif qui voit dans la blockchain, un moyen de fluidifier et de sécuriser les transactions, de démocratiser
les investissements, de renforcer la confiance et le développement de l’offre de produits grâce aux smart-
contacts et enfin un moyen qui permettra de réduire les coûts de gestion (Mipise9, 2018).
Ainsi, selon Alain Pithon, grâce à la blockchain, le secteur financier à l’échelle mondiale devrait
générer des revenus atteignant les 100 milliards de dollars au terme de 2024. Puis de 462 milliards de dollars
d’ici 2030(Brahim Habriche, 2021). Ces chiffres illustrent clairement la grande dynamique de la technologie
blockchain au niveau mondial mais aussi au Maroc où la blockchain fait parler d’elle et s’invite dans toutes les
discussions fintech.
Technologie encore confuse età l’état de test en laboratoire pour certains, buzzword et révolution pour
d’autres, la blockchain pourrait être une réponse aux difficultés d’accès au financement des PME marocaines.
Grâce à l’usage des infrastructures post-marché de la bourse de Casablanca, de l’activité de règlement-livraison
et de conservation de titres, la blockchain devrait permettre à moindre coût d’offrir une solution alternative,qui
devrait drastiquement baisser les coûts des opérations de marché boursier mais également faciliterait le
développement de nouvelles plateformes boursières plus spécialisées dans le financement des PME marocaines
(Karim Zine-Eddine, 2019).
Le processus de digitalisation des actifs financiers va permettre une accélération de la transmission de
ces actifs et donc de renforcer la liquidité des actifs et de la bouse de Casablanca, entrainant des possibilités de
financement des start-up et des PME, à travers les ICO (Initial Coin Offering). Les ICO sont une nouvelle forme
de levée de fonds, via l’émission d’actifs digitalisés, donc tokénisés (CarolineCourvoisier, 2021). Cette solution,
qui se développe de manière exponentielle au niveau mondial, en particulier aux Etats-Unis et en Europe, offrira
à terme un potentiel de développement très rapide pour les start-up et PME marocaines enquête de financement.
Si certaines institutions marocaines se sont déjà lancées sur des POC (Proof of Cocept) en Big Data
Analytics, la blockchain reste encore au stade du concept et de la veille pour le secteur financier marocain
(MohamedSaad, 2017). En effet, la blockchain, d’une manière générale, laisse encore beaucoup de questions en
suspens au Maroc, tant dans son application que sur les questions liées au droit. Cependant, la blockchain se
présente comme une technologie qui peut révolutionner le financement participatif et offrir aux PME
marocaines de nouvelles opportunités de financement. Elle se présente également comme un réseau
complémentaire et bénéfique qui viendra se greffer aux plateformes de crowdfunding en réduisant les
contraintes administratives, juridiques et techniques pour les entreprises et les PME marocaines en particulier.
9
Mipise est une FinTech française, experte dans le développement d’outils technologiques à destination de
l’économie collaborative et de tous les acteurs des services financiers qui souhaitent engager leur transition
digitale pour gagner en efficacité, productivité et répondre aux nouveaux usages clients.
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Le financement des PME au Maroc : Déterminants, limites et alternatives
de dirhams en 2019 au titre des produits Innov Idea (aide financière) et Innov Start (prêt d’honneur) sur une
centaine de demandes reçues (Zanati Serghini, 2019). Dans sa composante dédiée à l’accompagnement des
startups, Innov Invest compte six structures labellisées, à savoir le Réseau Entreprendre Maroc, le Cluster
Solaire, StartUp Maroc, Recherches et Développement au Maroc, La Factory et Numa.
En quelques années, les business angels marocaines se sont imposés comme des acteurs
incontournables dans le financement des start-up et des PME marocaines. En effet, les business angels en plus
d’offrir un accompagnement stratégique, se présentent comme une solution de financement complémentaire et
indispensable pour remédier aux difficultés financières et d’accès au financement pour start-up et des PME
marocaines aux démarrages (Dounia Mseffer, 2018).
7-Le capital-risque
Le capital-risque où venture capital, est une prise de participation par un où des investisseurs,
généralement minoritaire, au capital de sociétés non cotées. L'objectif de l'investisseur, est de participer
financièrement au développement d'entreprises innovantes à fort potentiel de croissance et de réaliser une plus-
value substantielle lors de la cession de ses titres. En effet, le capital risque n’est pas un moyen de financement
destiné exclusivement aux entreprises en phase de création (capital création) ; il a une vocation de financement
plus large. Il s'intéresse également aux entreprises en phase de lancement (capital amorçage), aux entreprises
déjà établies et en croissance (capital développement), aux entreprises faisant l’objet de transmission (capital
transmission), ainsi qu’aux entreprises présentant des déséquilibres sur le plan financier (capital
restructuration)10. Le plus souvent, ce sont les entreprises disposant du statut de startup ou PME à caractère
innovante et à fort potentiel qui sont soutenues par ces fonds (Bpifrance11, 2021).
Apparu au Maroc dans les années 90, le capital-risque se chiffre en 2020 à environ 9 349 millions de
dirhams dont 172 millions de dirhams investis dans des start-up et les PME Marocaines (capital amorçage) et,
plus particulièrement, dans le secteur des nouvelles technologies (AMIC, 2020). Au regard de ces chiffres, le
capital-risque constitue un important levier pour le financement des start-up et des PME Marocaines jugés
innovantes. Grâce, au capital-risque ces entreprises obtiennent donc des fonds, sans garantie, et à un stade de
développement où il est généralement difficile d'obtenir un financement bancaire. Par ailleurs, l’augmentation
des fonds propres par le mécanisme du capital risque, consolide la structure financière des start-up et des PME
Marocaines sans les endetter, contre toutefois un gage de sécurité au profit des capital-risqueurs. Contrairement
aux banques traditionnelles qui sont plus disposées à soutenir des entreprises aux situations financières
confortables, avec le capital-risque, les startups et les PME Marocaines, bénéficient d’un accompagnement
stratégique, de conseils ainsi que d'un puissant effet de levier financier.
Conclusion générale
L'objectif de ce travail, était d’apporter quelques éclairages sur la situation des PME marocaines et de
présenter les raisons et les facteurs qui influencent l’accès de ces entreprises aux financements interne et
externe, qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle dans le développement économique et social du Maroc.
Nous sommes partis du principe selon lequel, pour apporter des solutions de financement permettant d’activer la
croissance des PME marocaines, il convient de détecter avant tout, les facteurs de difficultés d’accès de ces
entreprises au financement. Ce papier, montre que les obstacles au financement des PME marocaines tiennent
autant à des causes qui résident dans les spécificités et les caractéristiques économiques et comportementales de
ces entreprises que dans les postures des structures du système financier marocain. Lever ces obstacles, consiste
à créer un cadre légal et réglementaire favorisant, notamment, les changements de comportement, tant des
dirigeants des PME marocaines que des financiers, afin que ces derniers soient en mesure de mieux apprécier la
réalité de ces PME, leurs difficultés ainsi que leur mode de fonctionnement. Les sujets sont nombreux,
notamment :
L’instauration des mesures fiscales incitatives pour encourager les PME marocaines à s’engager dans
un effort régulier d’augmentation de leurs fonds propres par incorporation d’une partie des bénéfices au capital
de l’entreprise ;
Les pouvoirs publics doivent assurer aux PME marocaines une part importante quant à l’accès aux
marchés publics, soit environ 30% sans être en contradiction avec les textes en vigueur ;
L’instauration d’une charte de partenariat entre les banques et les PME marocaines permettra de
consolider des relations de confiance entre les banques et ces entreprises ;
10
Salah Aisse (2003) « Le capital-risque au Maroc : Contribution à l’élaboration d’un cadre juridique, fiscal,
comptable et d’accompagnement », Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme national d’expertise
comptable, ISCAE, p 6.
11
Bpifrance est une banque publique d'investissement, un organisme français de financement et de
développement des entreprises.
DOI: 10.9790/487X-2310014156 www.iosrjournals.org 53 | Page
Le financement des PME au Maroc : Déterminants, limites et alternatives
Entreprendre une réforme de la gouvernance des PME marocaines afin d’améliorer leur management,
encourager leur transparence financière et promouvoir la formation dans ces entreprises ;
Canaliser davantage l’épargne vers l’investissement dans les entreprises et en particulier les PME. Des
avancées ont été réalisées depuis quelques années dans ce domaine. Il serait primordial aujourd’hui d’en
accélérer le rythme.
Pour faire face aux limites du système financier traditionnel à satisfaire les besoins financiers et de
financement des PME marocaines, il est primordial de dynamiser le développement d’autres modesde
financement alternatifs tels que le capital investissement, le crowdfunding, la finance islamique, la finance verte,
le capital-risque et la blockchain. Ces nouveaux instruments financiers, bien que récents au Maroc, se
représentent comme des moyens de financement supplémentaires et complémentaires qui pourront contribuer à
atténuer les difficultés d’accès des PME marocaines au financement. En effet, les sources de financement
alternatives pourront offrir aux PME marocaines les moyens de leurs ambitions, en mettant à leur disposition
des financements plus adaptés ainsi qu’un accompagnement stratégique à tous les stades critiques de leur vie.
Cependant, la diffusion de ces instruments financiers alternatifs demeure encore à construire, dans les
institutions financières comme dans les PME marocaines. Par ailleurs, la mise en œuvre des mesures de soutien,
comme le renforcement des capacités des acteurs ou encore l’instauration d’une règlementation juridique et
fiscale adaptée aux impératifs technologiques et environnementaux, permettra à ces nouveaux instruments
financiers de jouer pleinement leur rôle dans la promotion des PME et, par conséquent, la croissance
économique du Maroc.
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