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Solutionnaire

Solution du DS n°1 d’optique géométrique. 1ere année Cycle Préparatoire intégrée.


AU-2015-2016. Durée : 2 heures.
Prof. : B. Saâd
*****
Exercice 1 (32/8 pts). Stigmatisme et aplanétisme des miroirs plans.
Une personne de hauteur AB se regarde dans un miroir placé à la distance AI, ses yeux, situés au
point O, sont à la distance OA du sol.
Tête
B′
B

M′

O h/2 M O′
H
I
R
O P′
P I
R
h
Q′
Q
M

A I A′
Pieds

Réponses aux questions :


1. (2/8 pt) Différentier entre réflexion spéculaire et réflexion diffuse.

Réflexion spéculaire : un rayon incident sur un miroir (surface polie) donne un rayon
réfléchi selon la loi de la réflexion θi=θr.
Réflexion diffuse : un faisceau incident sur une surface rugueuse (surface non polie) est
diffusé dans toutes les directions.

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2. (8/8 pt) Tracer tous les rayons donnant les points-images A′, B′, O′, P′ et Q′ , vus par les yeux
situés en O, des points-objets A, B, O, P et Q (il y’a cinq rayons, voir le tracé).

3. Calculer le grandissement de ce miroir et interpréter la valeur obtenue.


A' B' SA '
On a : γ = =− et comme SA = −SA ' : formule de conjugaison des miroirs plans,
AB SA
alors le grandissement transversal est : γ = +1 (2/8 pt): le signe plus (+) signifie que l’image
est orienté dans le même sens que l’objet (1/8 pt) et, γ = 1 signifie que la taille de l’image est
égale à la taille de l’objet (1/8 pt).

4. Quelle est la taille MM′ du miroir et à quelle distance du sol IM doit-on le placer pour se voir
en entier ? INDICATION : on utilisera le théorème de Thalès.
OM OM ' MM ' OM '
Théorème de Thalès dans le triangle A′OB′ : = = ⇒ MM ' = A' B' (1)
OA' OB' A' B' OB'
OH OM'
Théorème de Thalès dans le triangle O′OB′ : =
OO' OB'
OH 1 OM' 1
Or, O′ est le symétrique de O par rapport à H, donc : = et donc , = (2)
OO' 2 OB' 2
MM ' 1 A ' B'
D’où, en reportant dans (1) et (2) , on a : = ⇒ MM ' =
A' B' 2 2
A ' B' h
Le grandissement γ = = +1 donc A ' B' = AB = h ⇒ MM ' = (4/8 pt)
AB 2
A' M A' I MI A' I
Théorème de Thalès dans le triangle A′OB′ : = = ⇒ IM = OA
A ' O A ' A OA A' A
A' I 1 OA
Or, A′ est le symétrique de A par rapport à I, donc : = et donc, IM = (4/8 pt).
AA' 2 2

5. Les deux rayons vus par les yeux au point A sont tracés sur la même graphique. Par
conséquent, les yeux au point O voient les yeux au point A et vice versa (4/8 pt).
Stigmatisme des miroirs plans : Si on voit la même image à la même place dans un miroir
plan quel que soit l’angle d’incidence alors cette image est rigoureusement stigmatique.
Le point image B′, par exemple, vus sous deux (02) angles d’incidence très différents (tantôt
du point O et tantôt du point A) est rigoureusement stigmatique. (4/8 pt)
De même pour tous les autres points.

6. (2/8 pt) Expliquez, sur cet exemple, la propriété d’aplanétisme des miroirs plans.
La formule de conjugaison des miroirs plans SA = −SA ' est vérifiée pour toute paire de point
objet réel et son point image virtuel, puisque les points A ; B ; O ; P et Q de l’objet sont situés
sur le même plan objet, alors les points A′, B′, O′, P′ et Q′ de l’image virtuelle sont situés
dans le même plan image et donc, le miroir plan est un élément optique aplanétique.

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Exercice 2 (16/8 pts). Réfraction limite. Corrigé de l’examen
La loi d’Ibn Sahl dite de Snell-Descartes : n sin i = n ' sin r
Dans le cas où le rayon passe du milieu le moins réfringent vers le milieu le plus réfringent et donc
dans le cas 1 : n=1,00 et n′ = 1,33 de l’air vers l’eau. Dans ce cas, on a réfraction limite.
L’angle de réfraction, rl , limite est réalisé lorsque l’angle d’incidence est égale à 90°.
Dans la loi d’Ibn Sahl dite de Snell-Descartes : sin 90 = 1,33 sin r ⇒ sin 90 = 1,33 sin r
Donc, l’angle de réfraction limite rl est : rl = sin −1  1  = 48,75° ou 0,85 rad
 1,33 
Exercice 3 (32/8 pts). Lame à faces parallèles − Stigmatisme approché.
Un observateur voit un point image virtuel Ai d’un point objet réel Ao à travers une lame à faces
parallèles sous un angle de réfraction, i , par rapport à la normale. On note e l’épaisseur de la lame et
n son indice de réfraction. L’objet, la lame et l’observateur sont situés dans l’air.

Une lame à faces parallèles sur une monture optique.

Réponses aux questions :


1. Calculer le déplacement apparent, Ao Ai en fonction de e, i et r.
HJ HJ
sin (i ) = ⇒ Ao Ai = (1) (2/8 pt)
Ao Ai sin (i )
HJ
sin (i − r ) = ⇒ HJ = IJ sin (i − r ) (2) (2/8 pt)
IJ
e e
cos(r ) = ⇒ IJ = (3) (2/8 pt)
IJ cos(r )
sin(i − r )
Substituons (3) dans (2) et ensuite (2) dans (1), on a : Ao Ai = e . (2/8 pt)
sin(i )cos(r )
sin(i − r )
= sin(i ) alors, HJ = e
HJ
Et comme : c’est le déplacement latéral (2/8 pt bonus) .
Ao Ai cos(r )
2. Le point-image Ai observé à travers cette lame à faces parallèles n’est pas stigmatique parce
que quand l’angle d’incidence i varie, la distance Ao Ai = f (i ) varie elle-aussi. (4/8 pt)

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3. Il faut que sin (i ) = i et sin (r ) = r . L’intervalle de valeurs de l’angle d’incidence i pour
lesquelles il y’aurait stigmatisme approché du point image Ai est : −1/10 rad ≤ i ≤ +1/10
rad. (4/8 pt)
4. (8/8 pt) Pour cet intervalle de valeurs c’est-à-dire pour −1/10 rad ≤ i ≤ +1/10 rad,
l’approximation des petits angles est valide. Comme r ≤ i ≤ 1/10 rad et (i−r) ≤ i ≤ 1/10 rad,
alors sin(i − r ) = (i − r ) , sin(i ) = i et cos(r ) = 1 . L’expression de Ao Ai du déplacement
apparent ci-dessus se réduite à la forme suivante :

i−r
Ao Ai = e (4/8 pt)
i

Dans l’approximation des petits angles, la loi sin (i ) = n sin (r ) de d’Ibn Sahl de Snell-
Descartes devient : i = nr : c’est la loi de Kepler ⇒ r = i n . Donc, on obtient :

 1
Ao Ai = e 1 −  (4/8 pt)
 n

Effectivement, on a le stigmatisme approché parce que la position du point image Ai n’est


plus fonction de l’angle d’incidence i c’est-à-dire Ai ne se déplace plus.

e 1
On en déduit que : HJ =  1 −  : le déplacement latéral dépend toujours de l’angle
i n
d’incidence (2/8 pt). Ici, l’angle d’incidence i est en rad.

5. La valeur du déplacement apparent Ao Ai pour e =3 mm, n=1,5 et i=π/5=0,628 rad


sin(i − r )  sin(i ) 
Ao Ai = e et avec sin(i ) = nsin(r ) ⇒ r = arcsin −1   = 0,40265 rad ou 23°
sin(i )cos(r )  n 

A.N. : Ao Ai = 1,24 mm . (4/8 pt)


Remarque : pour un autre angle d’incidence 1/10 rad ≤ i, on aurait une autre valeur.
 1
La valeur de Ao Ai quand il y’a stigmatisme approché est donnée par : Ao Ai = e 1 −  .
 n
A.N. : Ao Ai = 1 mm . (2/8 pt)
Cette valeur est constante pour toute valeur de l’angle d’incidence i de l’intervalle
−1/10 rad ≤ i ≤ +1/10 rad.

Comparaison : On voit que Ao Ai = 1 mm ≤ Ao Ai = 1,24 mm , donc le point avait changé de


position en passant de l’intervalle −1/10 rad ≤ i ≤ +1/10 rad de stigmatisme approché aux
valeurs où 1/10 rad ≤ i où la lame n’est pas stigmatique parce que Ao Ai = f (i ) . (2/8 pt)

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Exercice 4 (40/8 pts). Formule des opticiens − lentilles minces.
Une lentille mince, de centre O, d’indice de réfraction n = 1,5 a une face plane et une face convexe
de rayon de courbure 20 cm. La lentille est située dans l’air (n′=1).
1  n − n'  1 1 
 : Formule des opticiens des dioptres sphériques.
On donne : =  −
OF'  n'  OC1 OC2 
Questions :
1. La distance focale image, f′ = OF' est donnée par la formule des opticiens des dioptres
sphériques
1  n − n'  1 1 
=  − 
OF'  n'  OC1 OC2 

n = 1,5 est l’indice de la lentille, n' = 1 est l’indice de l’air, OC1 et OC2 sont les rayons de
courbure, respectivement, de la face plane et de la face convexe.
On a : OC1 → ∞ car la face est plane et OC2 = − 0,20 m .
D’où,
1  1,5 − 1  1
=  = + 2,5 δ
OF'  1  0,2
δ : Dioptrie, c’est l’unité de la puissance optique d’une lentille.
d’où , f′ = OF' = + 40 cm (8/8 pt)
1
Par définition, la vergence C de cette lentille convergente est : C = (unité dioptrie).
f'
1
A.N. : C = = + 2 ,5 δ (2/8 pt)
0,40

2. Un insecte AB = 1 mm est placé à 20 cm de la lentille, perpendiculairement à l’axe optique.


− Calculer la position A′ du point image.
1 1 1
− = : Formule de conjugaison des lentilles minces.
OA' OA OF'
Avec OA = − 0,20 m et OF' = + 0,40 m ,
1 1 1
= − , cela donne, OA' = − 40 cm (8/8 pt)
OA' 0,40 m 0,20 m
− Construire l’image A′B′ en traçant les rayons principaux. Quelle est alors la taille et la
nature de l’image ? (8/8 pt)

B′ B
F’
A′ A O

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On constate que l’image est virtuelle, orientée dans le même sens que l’objet et plus grande
que l’objet (4/8 pt).

− Calcul du grandissement de la lentille.


A' B' OA' OA' − 0,40
Théorème de Thalès : = ⇒ A' B' = AB = × 0,001 = +0,002
AB OA OA − 0,20
Donc, la taille de l’image est : A' B ' = + 2 mm (4/8 pt)
L’image est deux fois plus grande que l’objet. Le signe (+) signifie que l’image
virtuelle est orientée dans le même sens que l’objet réel.

A' B' OA' 2 mm − 40 cm


γ= = = = = +2 (4/8 pt)
AB OA 1 mm − 20 cm

Le signe (+) du grandissement γ = +2 signifie que l’objet et l’image sont orientés dans
le même sens. La valeur de γ = +2 signifie que la taille de l’image virtuelle est deux
fois plus grande que celle de l’objet réel.
− La lentille convergente dans cette configuration ne peut être qu’une loupe. (2/8 pt)

Exercice 5 (40/8 pts). L’arc-en-ciel.


1) (8/8 pt) Exprimez δ en fonction de i et r.
Au point d’incidence I, le rayon subit une réfraction qui le fait dévier d’un angle (i − r). (2/8 pt)
Au point d’incidence I′, le rayon subit une réflexion totale interne qui le fait dévier d’un angle de
(π − 2r). (2/8 pt) Au point d’incidence I″, le même rayon subit une autre réfraction qui le fait
dévier d’un angle (i− r). (2/8 pt) L’angle de déviation total est dès lors égal à :
δ = 2(i − r) + (π − 2r) (2/8 pt)

I′

I″

Tracé d’un rayon à travers une goutte d’eau dans les nuages

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2) (20/8 pts) Calcul de l’angle de déviation minimum.
Écrivons la loi de la réfraction au point I : sin i = n sin r .
Dérivons cette équation par rapport à l’angle i, l’on obtient : cos(i)di=ncos(r)dr (2/8 pt)
On peut récrire cette égalité sous forme :
dr 1 cos i
= (2/8 pt). Ensuite, dérivons l’angle de déviation δ par rapport à l’angle d’incidence i :
di n cos r
dδ dr
= 2−4 (2/8 pt)
di di
dr 1 cos i dδ 4 cos i
En substituant = dans cette équation, on obtient : = 2− (2/8 pt)
di n cos r di n cos r

L’angle de déviation est minimum quand


dδ 4 cos i
=0 ⇒ 2− = 0 ⇒ n cos r = 2 cos i (2/8 pt).
di n cos r

Soit :
n 2 cos 2 r = 4 cos 2 i ⇒ n 2 (1 − sin 2 r ) = 4 cos 2 i (2/8 pt).
 sin 2 i 
Comme sin i = n sin r on a : n 2  1 − 2  = 4 cos 2 i (2/8 pt)
 n 
n − sin i = 4 cos i et avec cos i + sin 2 i = 1 , on a : n 2 − 1 + cos 2 i = 4 cos 2 i (2/8 pt)
2 2 2 2

Enfin, l’angle de déviation δ est minimum pour un angle d’incidence vérifiant


n2 − 1 n2 − 1
cos i =
2
⇒ cos i = ± , on rejette la solution correspondant au signe (−) puisque
3 3
0<i<π//2.
 n2 − 1 
i m = cos −1   (2/8 pt)
 3 

Cette équation donne l’angle d’incidence permettant d’obtenir l’angle de déviation minimal δ Nm ici
N=1 pour une seule réflexion totale interne. On peut vérifier que cet extremum est un minimum en
d 2δ Nm
calculant la dérivée seconde (laissé à titre d’exercice à la maison).
di 2
Comme δ = π + 2i − 4r et sin i = n sin r il vient alors l’angle de déviation minimum :

 n 2 −1     2 
δ1m = π + 2 arccos  − 4 arcsin 1 sin  arccos n − 1    (2/8 pt)
 3  n   3   
    

3) (12/8 pts) Quelle est la couleur qu’on voit en haut de l’arc-en-ciel principal ? Et en bas ?
Le calcul des angles de déviation minimum pour quelques longueurs d’ondes permet de
répondre à cette question. (8/8 pt)

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Indice de L’angle L’angle de L’angle de déviation
réfraction de d’incidence réfraction minimum δ 1m
Couleur l’eau n im rm
Violet 1,3435 58,80° 39,54° 139,42° 139° 25′
Jaune 1,3333 59,39° 40,20° 137,96° 137° 57′
Rouge 1,3311 59,52° 40,35° 137,64° 137° 38′

D’après ce tableau, on voit que pour les rayons dispersés par une seule goutte de pluie, les rouges
sont déviés vers le bas et les violets vers le haut (voir figure ci-dessous). On en déduit que la
goutte disperse les rayons de couleurs différentes dans des directions différentes et donc les
rayons divergent. Seulement les rayons de même couleur dispersés sous l’angle de déviation
minimum par une goutte donnée sont très intenses et ce sont eux qui dominent notre vision bien
que les autres rayons dispersés sous des angles de déviation quelconques lions de l’angle de
déviation minimum pénètrent également dans nos yeux ; les autres rayons avec les couleurs
complémentaires sont renvoyés par la même goutte sous d’autres angles de déviation et donc vers
d’autres directions loin de nos yeux. Vue la grande distance qui sépare les nuages de
l’observateur, les rayons dispersés sont plus écartés les uns des autres dans l’espace et, si les
rayons rouges pénètrent dans les iris de nos yeux, les autres rayons (oranges, jaunes, verts, bleus,
indigos, violets) n’y pénètrent pas. Nos yeux reçoivent donc les rayons rouges des gouttes d’eau
situées en haut dans les nuages et les rayons violets des gouttes situées en bas dans les nuages
sous un angle égal à 42° ± 1°.

Les rayons du Soleil viennent de l’infini puisque le Soleil est située à l’infini, ces rayons
lumineux arrivent parallèles sur les gouttelettes de pluie transportées par les nuages. Les rayons
dispersés provenant de chaque goutte arrivant à nos yeux sont uniquement les rayons intenses : ce
sont eux qui remplissent bel et bien l’angle de déviation minimum pour chaque longueur d’onde.

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D’après les résultats du tableau ci-dessus, l’angle de déviation minimum le plus petit
(137,64°) correspond aux rayons rouges du Soleil. L’angle de déviation minimum le plus grand
(139,42°) correspond aux rayons violets. C’est pour cette raison que nos yeux voient la couleur
rouge de l’arc-en-ciel principal en haut et la couleur violette en bas. (2/8 pt)

L’œil se comporte comme une lentille convergente qui inverse l’image, l’image réelle de
l’arc-en-ciel lui aussi réel sur la rétine est inversée, les rayons rouges en bas de l’image réelle sur
la rétine et les rayons violets en haut. Mais le cerveau de l’être humain interprète le flux nerveux
de l’image en le rendant comme il est dans la réalité : le cerveau « renverse » l’image et le
cerveau voit le rouge en haut de l’arc-en-ciel et le violet en bas comme il apparaît dans la nature.
Par ailleurs, cet arc est qualifié de principal parce que le nombre de réflexion interne est égal
à 1 et l’intensité de cet arc est plus forte. C’est l’arc-en-ciel principal que l’on observe
habituellement dans la nature. L’arc-en-ciel secondaire, rarement lisible à l’œil, est situé en haut
de l’arc principal avec toutefois l’ordre des couleurs inversé par rapport à celui de l’arc-en-ciel
principal. (2/8 pt)

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Exercice bonus (20/8 pts). Diffusion Rayleigh - le bleu du ciel et le rouge au
coucher du Soleil.
1) (8/8 pt). L’intensité de la diffusion Rayleigh est inversement proportionnelle à λ4.
1
Iv α et I r α 1 . Puisque la longueur d’onde intervient au dénominateur de l’intensité diffusée
λv λr
avec une puissance élevée de 4, alors l’intensité de lumière diffusée dans la région spectrale du bleu
et du violet est beaucoup plus importante que l’intensité de lumière diffusée dans la région spectrale
d’orange et du rouge. On a : λr = 630 nm et λ b = 450 nm
1
4 4
I b λ4b λ4r  λ r   650 
= = 4 =   =   = 4,35 ⇒ I b = 4,35 × I r (6/8 pt)
Ir 1 λ b  λ b   450 
λ4r
On en conclue que l’intensité diffusée dans la région spectrale du bleu et du violet est au moins 4 fois
plus intense que celle diffusée dans la région spectrale du rouge. On voit que la diffusion Rayleigh
par l’atmosphère est la cause de la couleur bleue-violette du ciel durant le jour.
La nuit cependant, la couleur bleue disparait et le ciel devient transparent, on voit au travers du ciel
les étoiles parce que les rayons du Soleil que l’atmosphère diffuse le jour sont cachés par le globe
terrestre pendant la nuit. (2/8 pt)

2) (12/8 pts)
Au zénith, on a : θ=0° et à l’horizon au coucher du Soleil, θ=90°. On écrit :
 Z sin 2 (90°)   Z
I(90°) = I(0) exp − ×
  = I(0 ) exp −  . Pour les deux couleurs des rayons du Soleil,
 δ 1 + cos (90°)   δ
2

 Z  Z
I b (90°) = I b (0 ) exp −  pour les rayons bleus et I r (90°) = I r (0 ) exp −  pour les rouges. (2/8 pt)
 δb   δr 
Effectuons le rapport entre ces deux intensités :
 Z
I b (0 ) exp − 
I b (90°)  δ b  = I b (0 ) exp − Z + Z  = 4,35 exp −  Z − Z   (2/8 pt)
=
I r (90°)  Z  I r (0 )  δ δ 
 b r 
  δ δ 
  b r 
I r (0 ) exp − 
δ
 r
Comme la diffusion ne débute que lorsque les rayons du Soleil comment à pénétrer dans
l’atmosphère et qu’au levé ou au coucher du Soleil, les rayons du Soleil traversent toute l’atmosphère
à l’horizon avant d’arriver à nos yeux, alors Z=Zhorizon. D’où,

I b (90°)   1 1 
= 4,35 exp − Z horizon  −   (2/8 pt)
I r (90°)   δb δr  

Comme δr→∞ et δb≈1000 km c’est-à-dire que la profondeur de pénétration des rayons rouges est
infiniment grande devant celle des rayons bleus qui s’atténuent au bout de 1000 km, il vient ce qui

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1 1 1 1
suit : δ b << δ r ⇒ << , on néglige donc devant et l’on a :
δr δb δr δb
I b (90°)  Z 
= 4,35 exp − horizon  . (2/8 pt)
I r (90°)  δb 

Faisons l’application numérique :


I b (90°)  7171 km 
= 4,35 exp −  = 1×10 −4 << 0,01 % = 0,1‰ (2/8 pt)
I r (90°)  675 km 

Conclusion.
Cette valeur de un pour dix-mille (0,1‰) signifie qu’il est probable qu’un rayon bleu peut se trouver
parmi 10000 rayons rouges. C’est même incertain qu’un rayon bleu se trouve dans la lumière rouge.
L’épaisseur de la couche de l’atmosphère à l’horizon Zhorizon=7171 km qui est environs 10 fois plus
épaisse que la couche au zénith (Zzénith=800 km) avait atténué complètement tous les rayons bleus et
violets du Soleil à cause de la diffusion Rayleigh par l’atmosphère c’est pour cette raison que le Soleil
et rouge au levé du jour et au coucher du Soleil. (2/8 pt)

*****

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