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Trigonalisation Exercice 6 [ 00820 ] [correction]

Soit  
2 −1 −1
Exercice 1 [ 00816 ] [correction]
Montrer qu’une matrice triangulaire inférieure est trigonalisable. A= 2 1 −2 
3 −1 −2
a) Calculer le polynôme caractéristique de A.
Exercice 2 [ 00817 ] [correction] b) Trigonaliser la matrice A.
Soit A ∈ Mn (K). On suppose χA scindé.
a) Justifier que A est trigonalisable.
b) Etablir que pour tout k ∈ N,
Exercice 7 [ 00821 ] [correction]
Sp(Ak ) = λk /λ ∈ Sp(A)
 Soit  
0 1 1
A =  −1 1 1 
−1 1 2
Exercice 3 [ 00818 ] [correction]
Soit A ∈ Mn (Z) de polynôme caractéristique a) Calculer le polynôme caractéristique de A.
n b) Trigonaliser la matrice A.
Y
(X − λi ) avec λi ∈ C
i=1
Exercice 8 [ 03583 ] [correction]
Déterminer une matrice à coefficients entiers de polynôme caractéristique
Trigonaliser la matrice  
n
Y 1 0 0
(X − λpi ) A= 0 0 −1 
i=1 0 1 2

Exercice 4 [ 00819 ] [correction]

Montrer que pour tout A ∈ Mn (C), Exercice 9 [ 02526 ] [correction]
Montrer que la matrice  
det(exp(A)) = exp(trA) 13 −5 −2
 −2 7 −8 
−5 4 7
Exercice 5 [ 03120 ] [correction]
est trigonalisable et préciser une matrice de passage.
Soient A ∈ Mn (K) et P ∈ K [X].
On suppose le polynôme caractéristique de A de la forme
n
Y Exercice 10 [ 02389 ] [correction]
χA (X) = (X − λk )
a) Soient A et B dans M2 (K) telles que AB = BA. Montrer que B ∈ K [A] ou
k=1
A ∈ K [B].
Exprimer le polynôme caractéristique de P (A). b) Le résultat subsiste-t-il dans M3 (K) ?

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Exercice 11 [ 02395 ] [correction]

Soit E un espace vectoriel complexe de dimension finie non nulle. Soient u et v
des endomorphismes de E ; on pose [u, v] = uv − vu.
a) On suppose [u, v] = 0. Montrer que u et v sont cotrigonalisables.
b) On suppose [u, v] = λu avec λ ∈ C⋆ . Montrer que u est nilpotent et que u et v
sont cotrigonalisables.
c) On suppose l’existence de complexes α et β tels que [u, v] = αu + βv. Montrer
que u et v sont cotrigonalisables.

Exercice 12 [ 02954 ] [correction]

Soit A ∈ Mn (C) telle que tr(Am ) → 0 quand m → +∞.
Montrer que les valeurs propres de A sont de module < 1

Exercice 13 [ 03284 ] [correction]

Soient A, B ∈ Mn (C) vérifiant AB = On .
a) Montrer que les matrices A et B ont un vecteur propre en commun.
b) Etablir que A et B sont simultanément trigonalisables.

Exercice 14 [ 03479 ] [correction]

Soient A, B ∈ Mn (C) vérifiant

∀m ∈ N, tr(Am ) = tr(B m )

Montrer que les matrices A et B ont les mêmes valeurs propres.

Exercice 15 [ 03551 ] [correction]

Expliquer pourquoi le déterminant de A ∈ Mn (R) est le produit des valeurs
propres complexes de A, valeurs propres comptées avec multiplicité.

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Corrections Exercice 5 : [énoncé]

Puisque le polynôme χA est scindé, la matrice A est trigonalisable. Plus
Exercice 1 : [énoncé] précisément, la matrice A est semblable à une matrice de la forme
Son polynôme caractéristique est scindé.  
λ1 ⋆
 .. 
 . 
Exercice 2 : [énoncé]
(0) λn
a) A est annule le polynôme χA qui est scindé donc A est trigonalisable.
b) Soit T une matrice triangulaire semblable à A. Les coefficients diagonaux de T La matrice P (A) est alors semblable à
sont les valeurs propres de A comptées avec multiplicité. Cependant Ak est
semblables à T k donc les valeurs propres de Ak sont les coefficients diagonaux de 
P (λ1 ) ⋆

T k or ceux-ci sont les puissances d’ordre k des coefficients diagonaux de T  .. 
c’est-à-dire des valeurs propres de A.  . 
(0) P (λn )

Exercice 3 : [énoncé] et donc

n
La matrice A est semblable à une matrice triangulaire de la forme Y
  χP (A) = (X − P (λk ))
λ1 ⋆ k=1
 .. 
 . 
0 λn
Exercice 6 : [énoncé]
et donc Aq est semblable à a) χA (X) = (X + 1)(X − 1)
2 .
λq1
 
⋆ b) E−1 = Vectt 1 1 2 , E1 = Vectt 1 0 1 .


 .. 
La matrice A n’est pas diagonalisable mais on peut la rendre semblable à la
 . 
0 λqn matrice  
−1 0 0
Ainsi le polynôme caractéristique de Aq est celui voulu avec Aq ∈ Mn (Z). T = 0 1 1 
0 0 1
Exercice 4 : [énoncé] On prend C1 = t 1 1 2 , C2 = t 1 0 1 .



A est semblable à une matrice triangulaire supérieure de la forme
On détermine C3 tel que AC3 = C3 + C2 . C3 = t 0 −1 0 convient.

Pour
 
λ1 ⋆  
 ..  1 1 0
 . 
P =  1 0 −1 
0 λn 2 1 0
exp(A) est alors semblable à une matrice de la forme on a P −1 AP = T .
 
exp(λ1 ) ⋆′
 .. 
 . 
Exercice 7 : [énoncé]
0 exp(λn )
a) χA (X) = (X − 1)3 .
b) E1 = Vectt 1 0 1 .


Cela suffit pour conclure.

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dim E9 (A) = 1 et X1 = t 1 1 −1/2 est vecteur propre. Complétons ce

La matrice A n’est pas diagonalisable mais on peut la rendre semblable à la
matrice   vecteur en une base et considérons la matrice de passage associée
1 1 0  
T = 0 1 1  1 0 0
0 0 1 P = 1 1 0 
−1/2 0 1
On prend C1 = t 1 0 1 .

On détermine C2 tel que AC2 = C2 + C1 . C2 = t 0 1 0
convient.

On a  
On détermine C3 tel que AC3 = C3 + C2 . C3 = t 0 −1 1 convient. 9 −5 −2
Pour   P −1 AP =  0 12 −6 
1 0 0 0 3/2 6
P =  0 1 −1 
1 0 1 Considérons alors la sous matrice
 
on a P −1 AP = T . ′ 12 −6
A =
3/2 6

de polynôme caractéristique (X − 9)2 car χA (X) = (X − 9)χA′ (X). Après

Exercice 8 : [énoncé]
résolution
Le polynôme caractéristique χA (X) = (X − 1)3 est scindé donc A est
E9 (A′ ) = Vect(1, 1/2)
trigonalisable.
On a     Considérons la matrice de passage
1 0  
E1 (A) = Vect  0 ,  −1
   
′ 1 0
P =
1/2 1
0 1
et puisque On a  
9 −6
       
0 0 0 0 (P ′−1 ′
)A P = ′

0 −1 0 −1
A  =   =   +  
        0 9
1 2 1 1 Enfin, pour  
  1 0 0
on a A = P T P −1
avec 1 0
Q=P × = 1 1 0 
0 P′

1 0 0
 
1 0 0
 −1/2 1/2 1
T =  0 1 1  et P =  0 −1 0  on obtient  
0 0 1 0 1 1 9 −6 −2
Q−1 AQ =  0 9 −6 
0 0 9
Exercice 9 : [énoncé]
Notons A la matrice étudiée.
Après calcul, son polynôme caractéristique est χA = (X − 9)3 . Exercice 10 : [énoncé]
Celui-ci est scindé et par conséquent la matrice A est trigonalisable. a) Commençons par quelques cas particuliers.
Après résolution
 
λ 0
E9 (A) = Vect (1, 1, −1/2) Si A = alors A ∈ K [B] en s’appuyant sur un polynôme constant.
0 λ

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[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 5
 
λ1 0 Exercice 12 : [énoncé]
Si A = avec λ1 6= λ2 alors les matrices qui commutent avec A sont
0 λ2 La matrice A est trigonalisable et si l’on note λ1 , . . . , λp ses valeurs propres
p
 
α1 0
distinctes alors tr(Am ) = αj λm
P
diagonales donc B est de la forme . En considérant P = aX + b tel j avec αj la multiplicité de la valeur propre λj .
0 α2 j=1
que P (λ1 ) = α1 
et P (λ2 ) = α2 , on a B = P (A) ∈ K [A]. Pour conclure, il suffit d’établir résultat suivant :
λ µ « Soient α1 , . . . , αp ∈ C⋆ et λ1 , . . . , λp ∈ C deux à deux distincts.
Si A = avec µ 6= 0, une étude de commutativité par coefficients p
0 λ
αj λm
P
  Si j −−−−−→ 0 alors ∀1 6 j 6 p, |λj | < 1 ».
α β m→+∞
inconnus donne B = . Pour P = βµ X + γ avec βλµ + γ = α, on a
j=1
0 α Raisonnons pour cela par récurrence sur p > 1.
B = P (A) ∈ K [A]. Pour p = 1, la propriété est immédiate.
Enfin, dans le cas général, A est semblable à l’un des trois cas précédent via une Supposons la propriété vraie au rang p > 1.
matrice P ∈ GL2 (K). La matrice B ′ = P −1 BP commute alors avec A′ = P −1 AP Soient α1 , . . . , αp+1 ∈ C⋆ et λ1 , . . . , λp+1 ∈ C deux à deux distincts tels que
donc B ′ est polynôme en A′ et par le même polynôme B est polynôme en A.
p+1
b) On imagine que non, reste à trouver un contre-exemple. X
Par la recette dite des « tâtonnements successifs »ou saisi d’une inspiration αj λm
j −−−−−→ 0 (1)
m→+∞
j=1
venue d’en haut, on peut proposer

1 1 0
 
1 0 0
 Par décalage d’indice, on a aussi
A =  0 1 0  et B =  0 1 0  p+1
0 0 1 0 1 1
X
αj λm+1
j −−−−−→ 0 (2)
m→+∞
j=1
On vérifie que A et B commutent et ne sont ni l’un ni l’autre polynôme en l’autre
car tout polynôme en une matrice triangulaire supérieure est une matrice λp+1 × (1) − (2) donne
triangulaire supérieure.
p
X
αj (λp+1 − λj )λm
j −−−−−→ 0
m→+∞
Exercice 11 : [énoncé] j=1
a) u admet une valeur propre λ et le sous-espace propre associé est stable par v.
Cela assure que u et v ont un vecteur propre en commun e1 . On complète celui-ci qui se comprend encore
p
en une base(e1 , e2 , . .. , en ). Lesmatrices 
de u et v dans cette base sont de la
X
βj λm
j −−−−−→ 0
λ ⋆ µ ⋆ m→+∞
forme A = et B = . Considérons les endomorphismes u′ et j=1
0 A′ 0 B′
v ′ de E ′ = Vect(e2 , . . . , en ) représentés par A′ et B ′ dans (e2 , . . . , en ). AB = BA avec les β1 , . . . , βp non nuls.
donne A′ B ′ = B ′ A′ et donc [u′ , v ′ ] = 0. Cela permet d’itérer la méthode jusqu’à Par hypothèse de récurrence, on a alors ∀1 6 j 6 p, |λj | < 1.
p
obtention d’une base de cotrigonalisation. αj λm
P
On en déduit j −−−−−→ 0 et la relation (1) donne alors
m→+∞
b) Par récurrence, on vérifie uk , v = kλuk . L’endomorphisme w 7→ [w, v] de
 
j=1
L(E) ne peut avoir une infinité de valeurs propres donc il existe k ∈ N⋆ tel que αp+1 λm
p+1 −−−−−→ 0 d’où l’on tire |λp+1 | < 1.
m→+∞
uk = 0. L’endomorphisme u est nilpotent donc ker u 6= {0} ce qui permet Récurrence établie.
d’affirmer que u et v ont un vecteur propre commun. On peut alors reprendre la
démarche de la question a) sachant qu’ici A′ B ′ − B ′ A′ = λA′ .
c) Si α = 0, l’étude qui précède peut se reprendre pour conclure. Si α 6= 0, on Exercice 13 : [énoncé]
introduit w = αu + βv et on vérifie [w, v] = αw. Ainsi w et v sont a) Si B = On alors tout vecteur propre de A (et il en existe car le corps de base
cotrigonalisables puis u et v aussi cas u = α1 (w − βv). est C) est aussi vecteur propre de B.

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[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 6

Si B 6= On alors l’espace ImB est stable par B et il existe alors un vecteur propre Considérons alors la matrice carrée de Vandermonde
de B dans ImB. Puisque ImB ⊂ ker A car AB = On , ce vecteur propre de B est  
aussi vecteur propre de A (associé à la valeur propre 0). 1 1 ··· 1
 α1 α 2 · · · α r
b) Par récurrence sur la taille n des matrices.

 .. .. ..
 
Pour n = 1, c’est immédiat.

 . . . 
Supposons la propriété vérifiée au rang n − 1 > 1. α1r−1 α2r−1 · · · αrr−1
Soit A, B ∈ Mn (C) vérifiant AB = On . Soit X1 un vecteur propre commun aux
matrices A et B associé aux valeurs propres λ et µ respectivement. Soit P une Celle-ci est inversible car les α1 , . . . , αr sont deux à deux distincts. Or les égalités
matrice inversible dont la première colonne est X1 . Par changement de base on a qui précèdent donnent
    X r
λ ⋆ µ ⋆ aαj Cj = 0
P −1 AP = et P −1
BP =
0 A′ 0 B′ j=1

Puisque AB = On on a λµ = 0 et A′ B ′ = On−1 . en notant Cj les colonnes de la matrice de Vandermonde précédente.

Par hypothèse de récurrence, il existe une matrice Q ∈ GLn−1 (C) telle que On en déduit
Q−1 A′ Q et Q−1 B ′ Q sont triangulaires supérieures. Pour la matrice ∀1 6 j 6 r, aαj = 0
ce qui donne
 
1 0
R=P × ∈ GLn (C) ∀λ ∈ SpA ∪ SpB, mλ (A) = mλ (B)
0 Q
on obtient R−1 AR et R−1 BR triangulaires supérieures.
Récurrence établie Exercice 15 : [énoncé]
Sur C, A est trigonalisable semblable à une matrice triangulaire supérieure ou sur
Exercice 14 : [énoncé] la diagonale figurent les valeurs propres complexes de A comptées avec
Notons λ1 , . . . , λp et µ1 , . . . , µq les valeurs propres deux à deux distinctes des multiplicité.
matrices A et B respectivement.
L’hypothèse de travail donne
p
X q
X
∀m ∈ N, mλj (A)λm
j = mµk (B)µm
k
j=1 j=1

Avec des notations étendues, ceci donne

X
∀m ∈ N, aλ λm = 0
λ∈SpA∪SpB

avec aλ = mλ (A) − mλ (B).

Indexons alors les valeurs propres de A et B de sorte que
SpA ∪ SpB = {α1 , . . . , αr }
avec α1 , . . . , αr deux à deux distinctes. On obtient donc
r
X
∀m ∈ N, aαj αjm = 0
j=1

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