Batiffol. L'Eglise Naissante Et Le Catholicisme. 1911.
Batiffol. L'Eglise Naissante Et Le Catholicisme. 1911.
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L'ÉGLISE NAISSANTE
ET
LE CATHOLICISME
OUVRAGES DU MEME AUTEUR :
L'ÉGLISE NAISSANTE
ET
LE CATHOLICISME
CINQUIEME EDITION
PARIS
LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE
J. GABALDA & 0«
RUE lîONAPARÏE, 90
11)11
THE INSTÎTUTE CF MEDfAEVAL STL'Di£S
10 ELJVISLEY PLACE
TCROiNTO'e, CANADA,
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MATRI EGCLESIAE
INTRODUCTION
POUR LA CINQUIÈME ÉDITION
la part du « catholicisme » ,
plus elle exige que le lu-
théranisme se libéralise et s'exténue. Elle a ceci —
de faux qu'elle se représente les premières assem-
blées chrétiennes comme une « anarchie pneumati-
que ». J'ai fait dans mon livre (p. 36-38) la part de
l'effusion de l'Esprit, et j'ai indiqué en quoi l'élément
charismatique apparaît toujours subordonné. M. Har-
nack l'a dit aussi « Le caractère charismatique
:
\. Voyez notamment p. 24, 45, 59, 100, 107, 117, 134, 171, 181, 285,
353, 419, 431, 439, 440, 444, 447, 470, 483.
2. Voyez p. 245, 251, 290, 441, 44-2, 446.
XXVIII INTRODUCTION POUR LA CINQUIEME ÉDITION.
L'ÉGLISE NAISSANTE
ET LE
CATHOLICISME
CHAPITRE PREMIER
DISPERSION ET CHRETIENTE.
toi ^ 1 »
4. Esth. 111,8.
2. Hist. nat. xiii, 4, 46.
3, Sur la condition léi;ale du judaïsme, Schltp.er, 1. 1114, p. n?-!^!. Cf.
V. CiiAPOT, La province romaine proconsulaire d'Asie (Paris 10C4;,
p. 182-18G.
DISPERSION ET CHRETIENTE. 5
*
»
tion peut remonter à l'an SO Hio. Scni r.i;n, t. Il ', p. ;.«•. L vciiANcn., Mci-
i
1. JosKP». Apion. Il, 10. Act.wu, l(î, '2G, 13, l>0. Ad. \,% 2-2; xvi, 14;
XVII, 4,17; xviii, T. CI. A. Dkissmann, Licht vom Os^eu(Tiibingen 1908),
p. 3-2U.
2. ScnLERER, t. ni*, p. I(i4eil74, Voyez aussi I. Lkvi, « Le prosélytisme
1. Tacit. Hist. V, 5.
DISPERSlOiN ET CIIKETIENTE. 17
La que le judaïsme
vérité est donc, semble-t-il bien,
historique, celui que les pliarisiens représentaient au
mieux, était fondé sur l'idée de peuple et l'idée de Loi :
bis, nam nec nominis certa est natitia |)er)es vos... » Dans le texte de
Tacite, quos vulgus christia)ios adpellabat, une révision récente des
manuscrits a montré qu'il faut lire cfircstianos (Haunack, i)/<'s.s-/o», t. I,
p. 348). Tacite a voulu dire que le vulgaire disait chrcstiani, taudis
qu'en fait le fondateur de la secte s'appelait Chrislio
4. Act. x\v, 11).
24 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
\. Act. XVIII, 42-17. Cf. xxiii, 2P. Dans Act. xxiv, 5, le rhéteur Tertullos re-
2
26 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
*
4- f
essent soliti stato die ante lucem convenire carmenque Christo quasi
deo dicere secum invicem, seque sacramento non in scelus aliquod
obstringere, sed ne furta, ne latrocinia, ne adulteria committerent,
ne fidem fallerent, ne depositum appellali abnegarent : quibus peraclis
morem sibi discedendi fuisse, rursusque coeundi ad capiendum ci-
bum, promiscuuin tamen et innoxium quod ipsum facere desisse post
;
Martyr. 3, dira : « Vocati sumus ad militiam Dei vivi iam tune cum in
sacramenti verba respondimus ». Les chrétiens se sentent si bien une
association que, sitôt publié l'édit contre les hétairies, les moins cou-
rageux d'entre eux font défection. On observera que le serment qui
lie les chrétiens les oblige à s'abstenir des fautes qu'au temps de
TertuUien on appellera mortelles. Notez enfin que le culte chrétien
est essentiellement social : convenire, carmen dicere secum invicem,
coeundi ad cibum. Ce cibus est l'eucharistie.
DISPERSION ET CHRETIENTE. 29
"/.axaYysXia xtoXOouaiv 6(j.oO pacjt/.et; xai xupavvoi xtX « Les rois et les
:
p. 388.
32 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
m
Parle fait que, au cours de la première génération
chrétienne, il s'est mis hors du judaïsme, le christia-
l'lGLISL NAISSANTli. 3
38 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
\. Rom. MI, ^3. Cf. Heb. xiii, 2-3, 16; I Pet. iv, 8-9.
2. Rom. XV, 2o-28; // Cor. viii, î-ix, 15; Gai. ii, 10; Act. xi, 27-
30. A Jérusalem, la richesse était aux mains des Sadducéens, et le
christianisme se recrutait dans la classe la plus pauvre.
X Harnack, Mission, t. I, p. 16S. Il faut lire tout ce beau chapitre
consacré à « l'Évangile de l'amour et de l'assistance » (p. 127-172), un
des plus complets et des plus solides d'une œuvre qui présente plus
d'un paradoxe et de bien surprenantes lacunes.
DISPERSION ET CHRÉTIEINTE. 41
et légitima dissolvit. »
2. Apologet. 39. Rapprocher CniCEN. Contra Celsum, i, 1 Celse ac- :
CHAPITRE DEUXIEME
L EGLISE NAISSANTE
4. Mission, t. I, p. '27i-2"7.
2. Voyez Ad. XV, "ii-'i^, où Barsabas et Silas sont clôpêcli«\s ainsi à
Antioche par l'éiflise de Jérusalem. Voyez aussi la ieilrc qu'ils por-
tent (23-20). Le cas de Tychique est le même, dans Eph. vi, 21-2^.
50 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez
persévéré, ^ et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le
retenez tel que je vous l'ai annoncé...^ Je vous ai enseigné
avant tout, comme je V ai appris moi-même, que le Clwistest
mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;'' qu'il
a été enseveli et qu'il est ressuscité le troisième jour, con-
formément aux Ecritures; ^et qu'il est apparu à Céphas,
puis aux Douze. ^ Après cela, il est apparu en une seule
fois à plus (le cinq cents frères, dont la plupart sont encore
vivants et quelques-uns se sont endormis. "^
Ensuite, il est
54 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
notables, quels (ju'iis aient été jadis, cela n(^ m'ini|)orle pas Dii-u ne :
ànôaToXo;. Dans H
Cor. v, 20, l»aul se doime comme léyal du Christ :
ûrtèp Xpijxoù 7:(iea6cûo(jL£v (Cf. Eph. vi, 20). En Orient, les légats de
l'empereur portaient le nom de TipcaêeuxiQ;. Deissmann, p. 273.
2. Act. XXII, 21, et XXVI, IG 18.
58 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
i. Gai. ir, 8. Pierre est toujours appelé Céphas par Paul {Gai. n, il ;
I Cor. 1, 12; III, 2"2; ix, 6; xv, 5), saui'Gal. ii, 7-8. Sur les « colonnes »,
voyez / Tim. 111,15 et Apoc. ni, 12. Rapprocliez / Clem. v, 2, où Pierre
et Paul sont appelés ol \}.iyiaioi xaî ôixatôtaTot azxjloi. Cf. la note de
FiJNK, Palre.t aposlolici, l. \- (lOOl), p. 105.
'•l.Gal. I, 18 If). On nie lait renian|iier que. si eî (JLrj a le sens de sod,
Jacques frère du Seigneur peut n'rlre pas apôtre. 'ïowkc, Revue d'hist.
eccl. iî)10, p. 327.
3. Ce point est controversé. Tii.lemont, Hist. eccl. t. I, p. 618 (i2l.
Dom CiiAPMAN, • The Brothcn of the Lord » dans le Journal of theolo-
gical Sludies, t. Vil (19C6), p. 422.
«60 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
Weizsaeckf.r, p.585.
1.
Le terme « évangéliste » a désigné plus tard les auteurs des évan-
2.
giles. Mais, dans sa signification première, il désignait un mission-
naire qui n'était pas un apôtre. Voyez Eph. iv, Il et II Tim. iv, 5. Ce
terme ne se retrouve pas dans la Didaché, ni dans les Pères Aposto-
liques. Mais, au second siècle, Pantène, pour avoir prêché aux Indes,
est appelé encore « évangéliste ». Eusec. //. E. v, 10, 2 et 3.
L'ÉGLISE NAISSANTE. 65
4.
,
y compris; —
qu'il s'agisse des « douze apôtres «,
comme on a aimé à dire plus tard synthétiquement ;
—
nous saisissons dans le christianisme de la première
heure un principe de ralliement, d'unité et d'autorité ^
1. Act. XI, 20-26. Les Juils avaient appelé d'abord les disciples de
Jésus « Nazaréens », « Galiléens», etpeut'étre aussi « pauvres » {Ebio-
nim), un nom que suggéraient certaines maximes de Jésus. Épictèle
et l'empereur Julien se servent du terme de « Galiléens ». Les Juifs
au iV siècle se servaient encore du terme • Nazaréens ». Jésus appe-
lait les siens du nom de disciples: il est bien remarquable que ce nom
resta propre exclusivement aux seuls disciples immédiats de Jésus.
Les trois vocables caractéristiques adoptés par les chrétiens furent
ceux de « saints », de « frères » et d' « église ». Harnack, Mission, t. I«
p. 334-339, et Entstehung, p. 7-12.
L'ÉGLISE NAISSANTE. 71
1. / Pet. IV, 16 et Act. XXVI, 28, en plus de Act. xi, 26. Rappelons les
textes de Tacite et de Pline. Saint Ignace d'Anlioche est le premier
auteur clirélien qui se serve du mot ^(piaTiavo;, et chez lui pour la pre-
mière fois se rencontre le mol xP^aiioLvia^ià^. Le mot xpiaiiavô; est de
formation latinisante comparer -r^ptoStavoi [Marc, in, (i) et xaiootptavoî
:
l'église naissante. 5
74 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Wf.izsafxkfr, p. \V>H.
2. Gai. II, 5 ol; oùSà Tipb; ûpav eîÇafxev
: tt^ uTiotay^. Ce nou^ dési-
gne Barnalx'. Pour la justification de la levon ol; oOôé (ces
l'aul et
deux mois nian(|uent aux textes dits occidentaux), voyez la note de
Lk.htfoot, Galalians^ in toc.
3. Act. XV, 5.
76 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME
;j. Gai. Il, i-2-ltJ. PiuT, p. 229 « Nous supposons avec tous les
: an-
ciens et un grand nombre de modernes que ce passage entier [t I'»-
21] l'ait partie du discours adressé par saint Paul à saint Pierre devant
les fidèles d'Antioclie. Le conunencenient (Nos natura ludaei, etc.)
s'adresse certainement à Pierre et non pas aux Galates et aucum- ;
Juifs convertis d'Antioche que désignent les t 13-14 • « Avec lui [Cé-
phas], les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que
Barnabe s'y laissa entraîner. Pour moi, voyant qn'ils ne marchaient
pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas en présence de
tous... •
Prat, p. 74
1. « Pierre se rendit certainement aux raisons de Paul.
:
1. Gai. Il, 1.'{ : auvuTrcxpiGyjaav aÙTfjJ [Pierre] xai ol XoittoI louSaïot (les
.luils d'Anlioclie], ioa-ze xal UapvdCa; cuvaTiYiyOïi aùxcôv x^ uTîoxpîasi.
— Se rapiieler que « hypocrite » dans rEvan^ile désigne les pli;iii-
siens. Mat. vi, 2, K, 16 etc., Luc. vi, 42 et xii, 56. Cf. Didaché, viii, 1 et
80 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
et qu'il n'y a de Dieu qu'un seul car s'il est des êtres
;
pag
est l'efliision de l'Esprit saint dans les lidèles qui
Voyez ilom. xv, 48-19; Gai. m, 5; / Thess. i, 5.
2. / Thess. ir, 4, 9, 13. Cf. II Cor. ii, 17; Rom. i, 9.
L'EGLISE NAISSANTE. 83
l'obéissance de la foi.
2. // Co)\ X, 6-7 a'./jxaXaJTÎ![ovTe; iràv v6rj[JLa ei; Tr,v {/Tiay.oyjv toO
:
XpiCTOO.
3. Rom. VI, 17 : OurjXoyiaaTe ex xapoîa;el; ov7:ap£O'ô0r)Te tutcov Siôa/rj;.
(Cf. Col. Il, ty) iriaTei xaOà); c2i6àx8Y]re). Notez ici le
7 : psêaioutxevoi
termedenapà6o(Tic,etde ôiSayin. Sur /Cor. xv, 1-8, I'rat (p. 8-2) observe:
« Le texte est d'une imi)orlan('e exirème comme spécimen de caté-
chèse apostolique. Il nous permet de conclure 1" que les laits de la :
cheurs que vous étiez, mais « vous avez été lavés, sanc-
tifiés, justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par
du Die t. de DAiu.Mnf.nc;.
88 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
i. Act. XIX, 32, 39, 41. lusTiN. Dialog. xliii, 3 : ôvi^xo; xal èxxÀYiTia,
TzoUoX rbv àpiôfJLov ôvte; àvôpcoTîot, ô>; ëv ôvtêç 7ipàY[J.a t^ [ii^ xÀr,a£i
xaÀoOvxai xaî Ttpoaayopcûovxai.
I Cor. XI, 20: auvep/op-îvcov ujJLôiv elç to aOtb...
2.
est ainsi d'abord une chose concrète, localisée, non une entité trans-
cendante et céleste. M. Harnack, Mission, t. I, p. 343, nous concède que
le terme èxx).yi(7ia n'est pas la création de Paul, mais des communautés
[>alestiniennes Paul le trouva déjà en usage. Les chrétiens latins
:
qui leur rends grâce, mais toutes les églises des Gen-
tils » (Rom. xvi, 3-4). « Toutes les églises du Christ
'IyIctoû XptaroO, toO xupîou i\]j.G)-^. Gai. m, 28 Ttàvxeç <j\i.tX(, elç èate èv
:
XpiryTÔ) 'IrjfjoO.
1. / Cor. XII, 42-13 : xaôtxusp to crwjxa ev èdTiv xat \x.k\r\ "koWcl lyj.^,
Ttâvxa Ô£ Ta (xé^tj toO c-a){j(,aTo; itoÀXà ôvta ëv êffTtv orûjxa, ovixwç xaî o
XpiaToç. Suit la quasi parabole des membres et du corps, appliquée
à la distribution des charismes, et se terminant (t 27) par l'affirmation :
qu'il leur donne de leur laver les pieds {loa. xiii, 14-lG,
\. Mat. VIII, 2-2; XVI, 2»; xix, 21; Marc, ii, 14; x, 21 ; Luc. v, 27;
la. XII, 2(>; XXI, 22. Cf. Mat. viii, lî); xix, 28; Luc. ix, f>7 el 61, clc.
100 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
Standpunkt des Paulus, nicht den des Petrus, nicht den des Jacobus
veririit er, sondern den der Kirche deren Bau bloss er in xvi, 18,
triumphierend ankùndigt ». Autant Weluiausen, Einleitung (Berlin
1905), p. 70.
L'ÉGLISE DANS L'ÉVANGILE. lOV
ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les deux,
et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans
6.
102 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
« Jona Jona und keine Abkûrzung von Johanan, und Ml. wird nicht.
ist
bloss gegen das Hebrâerevangelium, ein spâtes Machwerk, recht haben,
sondern auch gegen das vierte Evangelium. »
2. Se rappeler loa. i, 42 « Toi, tu es Simon,
: fils de Jean tu seras :
appelé Céphas (ce qui se traduit Pierre) ». Cf. j. Hart, « Cephas and
Christ » dans The journal of theological Studies, t. IX (1907), p. 32 :
bâtirai sur cette pierre » (xal ItzX zx'Jxr^ Trj Trérpa oîxoôojaïî^oj) :
Kalliollkcn haben das Wort mit vollcn Redit kalliolisch, roniisci» aul-
i{(>lassl. »
pour bâtir, rien ne pourra rien contre ce qui est bâti sur le
rocher. Nous sommes loin encore des développements de
saint Paul sur l'édification, et cette frappe est bien plutôt
signe d'archaïsme. — Reste la difficulté, qui est que le Christ
dit mon Église^ expression sans analogue dans le Nouveau
Testament. J'avoue que des analogies m'inquiéteraient
\. Le mot
èxx)vY]aîa se retrouve une autre fois chez saint Mathieu :
• ton frère a péché contre toi, va et reprends-le. entre loi et lui
Si
seul... S'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux per-
sonnes... S'il ne les écoute pas, dis-le à l'église. S'il n'écoute pas l'é-
glise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain » {Mat. xviii,
15-17). Dans ce texte, le mot ne désigne pas nécessairement
èv-x^yioîa
la communauté chrétienne : marquée dans ce logion,
la progression
un, puis trois, puis tous, fait assez voir qu'il n'est ici question que
dénombre. 'ExxXridia désigoe donc ici la collectivité des gens d'une
même cité, au sens que nous voyons à ce mot dans les psaumes. Ps.
XXI, 23, 26; xxxiv, 18; xxxix, 10; cvi, 32, etc.
2. M. Wellhausen (p. 84) rappelle que le mot £xxXr,(rta a été emprunté
parles chrétiens aux Juifs, et que le mot araméen qui l'exprime dé-
signe aussi bien la communauté chrétienne que la communauté juive :
sagen edta fur die Christen und k'nuschta fiir die Juden. Doch auch
bei ihnen ist der Unterschied nicht ail. » S'il en est ainsi, l'opposition
verbale entre le mot 6xx).Y)o-îa et le mot cruvaycoYTQ ne serait pas stric-
tement primitive l'idée seule compterait.
:
L'ÉGLISE DANS L'ÉVANGILE. 105
< mon Église > de cet autre passage rapporté par Mathieu
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués... Prenez sur vous
mon joug, et instruisez-vous de moi... Car mon joug est
doux, et mon fardeau portable 2 ». Il conviendrait de les —
rapprocher pareillement de cet autre passage rapporté par
Mathieu seul (xviii, 20) « Là où deux ou trois sont assemblés
:
de fois j'ai voulu assembler tes enfants ^ ». Jésus est celui qui
appelle qui rassemble, qui veut qu'on vienne à lui, qu'on
'',
royaume des cieux. Cette figure des clés peut être en-
tendue dans ce sens que Pierre sera celui qui ouvre les
portes du royaume à l'Église, tandis que les portes de
l'Hadès sont impuissantes contre cette Église. Isaïe fait
dire par lahve à Eliacim « Je mettrai sur son épaule la
:
1. Sap. xvr, 13; /// Mac. v, .M. Cf. lob. xxxviir, 17; Ps. ix, 3 el
cvn, 18.
•2. Is. XXII, 2^2. G. DAI.MAN, Die M'orte Jcsu. t. 1 (Lcip/ii,' 181)8), p. 476 :
Celui (jui a les clcs n'esi pas le |)orlier. mais le majordome, à qui
est suhorcionnii tout ce qui dépend du roi.
3. Kapprocliez Apoc. i, 18 Je suis le premier el le dernier; j'ai été
:
mort, el voici (|U(îje suis vivant aux siècles des siècles; je liens les
des de la mortel de l'iladès •.
vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que
vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » {Mat.
XVIII, 18). Cependant le pouvoir de lier et de délier ne vise
\. Dai.man, p. 170-176.
Ev. Synopt. t. II, p. 13, fidèle à sa théorie de l'anticipation,
2. A. LoisY,
écrit: Ce n'est pas sans cause que la tradition catholique a fonde
«
Nous n'en avons pourtant pas fini avec les difficultés que
la critique actuelle fait à la thèse ecclésiastique : M. Har-
nack, qui a le mérite d'avoir refusé de faire du message
de Jésus un message étroitement eschatologique, n'accepte
cependant pas que Jésus ait prévu la vocation des Gentils
et ait parlé d'autre chose que du salut d'Israël. Un si vi-
vant amour de Dieu et des hommes était au cœur de l'É-
vangile, que cet amour a entraîné les apôtres à la conquête
du monde, dont leur Maître ne leur avait rien dit 2.
Pour établir cette thèse, on est obligé de récuser le té-
moignage du quatrième Évangile, lequel est pénétré
d'universalisme autant qu'on peut le souhaiter. Le Verbe
est venu dms le monde qui a été fait par lui; il est donc
venu chez lui, et les hommes ne l'ont pas reçu, mais à
tous ceux qui l'ont reçu il a donné le pouvoir de devenir
enfants de Dieu {loa. i, 10-12> L'incarnation du Verbe
« Pelrus ist ohne Frage der erste Mann in der Urgemeinde. • Paul à sa
vous jugerez les douze tribus d'Israël > (xix, 28). M. Harnack
infère de ces textes que l'évangélisation des Gentils est
au delà de l'horizon de Jésu^. — Il est vrai que d'autres
textes prêtent à une induction opposée. En saint Mathieu,
avons Abraham pour père. Car je vous dis que de ces pierres
mêmes Dieu peut faire naître des enfants à Abraham i»
montre bien
CHAPITRE TROISIÈME
7.
118 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
cord avec Firmicus Maternus pour reconnaître que les païens adorent
Icsclëments. l'ai' là or» n'entendait pas seulement les quatie siihsianres
simples dont l'opposition et les mélanges produisent tous les phéno-
mènes du monde sensil)!e, mais aussi les astres et en {gênerai It-s prin-
cipes de tous les corps célestes ou terrestres. » Cependant i'. Puât, p.
tiîJ-i, observe que pour saint Paul {Gai. iv, 3 et 9; Col. n, S et -20), le mot
1.Eph. II, 11-22. Les incirconcis étaient exclus ir\<i TioXiteiaç tou 'lapariX,
ilsétaient des ^évoi par rapport au peuple de Dieu. Le Christ a fait
xà àjjLçoxepa iv. Le Christ a créé toùç ôûo èv aÙTtô eî; ïva xatvôv
àvôpwTTûv, un homme fait de corps et d'esprit. Le Christ réconcilie à
Dieu Toùç àjxçoTÉpouç èv évi (Ttofiaxt, un corps qui est le sien. Les deux
ont accès à Dieu, ol àtJicpdTepoi êv êvt uveujjiaTt. Dès lors plus de ^évci,
plus de uapoixoi, mais des auviroXÎTat. Remarquez la compénétration
de la notion de cité visible et de corps mystique. —
Sur le droit de
cité et les étrangers domiciliés dans les cités grecques, voyez Chapot,
Prov. d'Asie, p. 148 et suiv.
- 2. Marc. XII, 10; Mat. xxi, 42 Luc. xx, 17. Cf. Act. iv, 11 et / Pet.
;
pître aux Hébreux veut dire que les chrétiens sont désormais à l'ex-
L'ÉGLISE NAISSANTE. 121
x6 Trapov et; Ojiâ; xa8à); xal èv uavil tto x6ci[xq>. Id. ii3
: xô vjayyiho^
xo xY]pu-/6èv èv TTaTY) Tr) xt{(T£'. tt) ÛTib TÔv oOpavdv, Même idce dans
/ Tini. III, 16, et n)ieux encore dans Apoc. vu, 9.
2. Eph. IV, 3-(J. Voyez J. Mkkitam, « L'ecclésiologie de l'épitre aux.
Éphésiens », lievue biblique, 1898, p. 34;j-3t)i), et tout le beau chapitre
de PuAT, p. 417-/i33, € l'Église, corps mystique du Christ ».
124 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
Dogmengeschichte, t. I, p. 144.
i.
Sur l'Église céleste ou Jérusalem céleste, voyez ^poc. xxi, 2, et la
2.
note de Sw^te, Apocalypse, in loc. Les Juifs, peuple terrestre certes.
D'en attendaient pas moins \x Jérusalem céleste :IV Esdr. x, 27;
Apoc. Baruch, iv, 3 Orac. Sibyll. v, 420, etc.
;
L'ÉGLISE NAISSANTE. 125
est aussi actuelle que celle des Juifs? Si elle est spiri-
tuelle par sa source qui est la foi, le salut, l'Esprit,
elle est visible par ses membres, baptisés d'un bap-
tême visible, groupés en communautés visibles, en
communautés reliées elles-mêmer> les unes aux autres,
formant une race (y^voç) aussi notoire que celle des
Grecs ou celle des Juifs. Quant à l'Eglise céleste, elle
est aussi distincte de la chrétienté visible, que le peu-
ple juif l'était de la Jérusalem céleste.
vui, 6; IX, 21. Sur les offices civils ou liturgies des cités grecques,
CiiAPOT, Province d'Asie, p. 265 et suiv.
2. Harnack, Enlstehung, p. 58.
3. Didach. xi, 11, présente un texte énigmatique « Tout prophète
:
éprouvé, veridique, qui fait [ce qu'il fait] en vue du mystère terrestre
de l'Eglise (ttoiûv e'cç p.u<>xy)piov xo(î|xi/.ôv £xy.),r|Cr:aO, mais qui n'ensei-
gne pas à faire ce qu'il lait, ne sera pas jugé par vous, car son juge-
L'ÉGLISE NAISSANTE. 12'j
ment est à Dieu ainsi faisaient aussi les anciens prophètes. > On se
:
4. Mission, t. I, p. 280.
2. DOBSCUÙTZ, p. 197.
L'ÉGLISE NAISSANTE. Ul
maison spirituelle^ ».
Les images s'accumulent qui ont pour lin d'ex-
primer l'unité organique des chrétiens, mais aucune
ne l'exprime mieux que celle de peuple élu. « Car
vous, vous êtes une race choisie, un sacerdoce royal,
une nation sainte, un peuple que Dieu s'est acquis, afin
que vous proclamiez les louanges de celui qui vous
a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière »
(il, 9). Au milieu du monde incrédule, par opposition
8
134 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
4. I Pet. II, 9 : ûpLeîç 6à yévo; èxXexTov {Is. xnii, 20), ^aacAetov îepà-
Teu[jLa {Exod. xix, 6)^ êôvoç ôcytov (tôîd.), Xaô; eîç TieptTioîiQCTiv [Is. xliii, 21).
Dans l'Exode, loc. cit., le peuple d'Israël est un peuple de prêtres,
qualificatif d'hwineur et de grâce, ce qui n'empêche pas Israël d'avoir
un sacerdoce à part.
2. I Pet. II, 25 : ^t£ yàp wç Trpdêaxa 7tXav(o[ji,evot, àXX' èîteffxpàçrjTe
vùv ÈTcl Tov tûv ij/uxciiv Ofiôiv. Ezech. xxxiv, 11-12.
7ioi(Ji.£Va v.cd £TT:((yxo7rov
4. Tit. III, 9-11 : piwpàç CrjxiQcrei!; xal ysysa^oyca; xal Iptv xal {i-axo";
L'ÉGLISE NAISSANTE. 137
vérité^ ».
4. ITim. IV, 14: \iri àfiéXei xoù ev ooi y^oLÇ)i(J[i.OLro:, b èSoOy) <Toi ôtà t^ç
irpoçriTsIaç ixcxà èTriôéastoç xwv x^'pwv loO TrpeaéuTepîou. L'expression
se retrouve dans Heb. vi, 2. Voyez la note de
£TCÎ0£criç Tcôv •)(eipwv
Westcott, in loc. Le geste de l'imposition des mains, geste de bé-
nédiction indéterminée, s'accompagne nécessairement de quelque
parole qui le spécifie.
2, Tel est le sens suggéré par I Tint, i, 18. Rapprochez Act. xni, 1-3,
3, Cf. Tertull. De baptismo, 8 « Manus imponitur per
: benedic-
tionem advocans et invitans Spiritum sanctum... Sed est hoc quoque
de veteri sacramento quo nepotes suos ex loseph Ephraim et Manas-
semlacob capilibus impositis et intermutatis manibus benedixerit. »
Même signification attribuée à Timposilion des mains, en tant que
geste, par Clément d'Al. Paedagog. m, 11 {P. G. t. vni, col. 637 B); par
le gnostique Isidore, cité dans Stromat. m, 1 (col. 1101).
4, I Tim. V, 22 ^eîpaç Taxéœç {xriSevt èuiTiôei. C. Gore, The minis-
:
arbitrary criticism which can fail to see hère... the permanent process
of ordination with which we are familiar in later Church history,
and that conception of the bestowal in ordination of a spécial « cha-
risma », which al once carries with itthe idea of « permanent charac-
ler », and that distinction of clergy and laily which is involved in
the possession of a definite spiritual grâce and power by those who
hâve been ordaiiied. • Cf. Hàrnack, Enlstehung, p. 20.
L'ÉGLISE NAISSANTE. 141
drai, je lui mettrai devant les yeux les actes qu'il fait
et les injustes propos qu'il tient contre nous \ »
II
ià
L'EGLISE NAISSANTE. 147
2. XMi, i ; XLin, 1.
148 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
2. XXI, Les TrpoyiYcûasvcii sont les clicfs <lc l'èi^lise-, les 7rpeo6-J-
(».
repoi sont les chrétiens ;tgôs ou anciens, par rapport aux jeunes,
veoj-spoi,
3. i.vn, 1-2. Ici encore les Tipstrêyrepoi sont les anciens, par oppusi-
tion à vetôtepM. Clément dépcnil ici de / Pet. v, 5. Sur les emplois du
mot Ttp£a6ÛTepoi, Brudeks, p. 373-38G.
150 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. VII, 2 : ëXOw(X£v ztX io\ eOxXeïi xai c7£(xvov tï]; 7tapaô6(T£w; y;|JLâ)V
xavôva. i,e mot xavtov reparait que nous avions rencontré dans // Cor.
X, 13 et Gai. VI, 16 :il a ici le sens de règle iinpéralivo, d'autorité. Il
se retrouve deux autres fois cliez Clément i, 3 (èv tût xavovi ttj;:
Deo ».
1. XI. IV, 2-3. On peut voir dans ces textes une allusion à l'épiscopat
collégial, et une allusion aussi au mode d'élection. On choisit des
hommes de confiance (ôeôoxi[jLaa[xsvot). Ils sont investis par les
apôtres ou, si les apôtres sont morts, par les épiscopes ou pres-
bytres élahlis par les apôtres, lis sont investis avec le consentement
de l'éfjlise locale. Toùç oùv xaTaaxaOévta; ut:' éxsivwv (les apôtres)
^ [jL£TaÇ'j 0?' ÉTiptov èX).OYi[JLa)v àvcpcôv, ouveuôoy.r.aâar,; tf); èxx/.rjff-a;
sera pas petit si, ceux qui ont sans reproche et sainte-
ment offert les dons, nous les chassons de leur charge
épiscopale ^ » Ces quelques mots impliquent que, au
cas où y aurait grief grave, la communauté peut re-
il
(jue les relations entre Kplicse et Corinthe étaient bien plus naïu-
lolles qu'entre Corinliie et Rome.
2. SouJi, Kirchenrecht, p. 460.
156 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
III
3. Trall. VII, 1 toùtù 6è ëcTTai \j\iXv {xr; çuatoujjiévaiç v.où oZmv àyjti-
:
p'icTTOtç 'IrjCTOÙ XpiaToû xat toîj èuiaxoTrou xai tûv ôiaTaytxàTcov twv
l'évêque comme
sont les cordes d'une cithare toute :
2. Trall. ii, 2.
\. Eph. VI, 2.
^1. E))h. vu, 1,et IX, \.
.{. Philad. m, 1. Cf. vi, 1-2.
4. Philad. VI, 1. Voyez la noie de Fuiik sur ce texte, PP. aposlol.
(1001), t. 1, p. 2G9, citant Clément d'Al. et Uidymc.
162 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
sion et colère, Dieu n'habite pas. A tous ceux donc qui se re-
pentent le Seigneur pardonne, s'ils se convertissent à l'unité
de Dieu et à la communion de Vévêque : je crois à la grâce
de Jésus-Christ, qui nous délivrera de tout lien. Mais je
vous supplie de ne rien faire par esprit de querelle, mais
selon ce que vous savez du Christ. En effet, j'appris que quel-
ques-uns disaient : « Si je ne trouve pas [ce point de foi]
donnera un jour.
Nous serions incomplet cependant, si nous ne no-
tions pas l'importance que saint Ignace donne à l'au-
torité des apôtres. Ldi Prima démentis déjà montrait
dans les apôtres les fondés de pouvoir de Jésus-Christ
pour l'établissement de l'Église sur toute la terre.
Saint Ignace, nous venons de le voir, met les «dogmes »
des apôtres sur le même plan que ceux du Seigneur.
Il parle de l'Évangile comme d'une présence réelle du
û'.atâ'j«TO(j.ai u|/.rv (ô; (j)v Tt. Le mol ciaTayr; s'entf'nd d'une ordonnance
de médecin, mais aussi des décisions impériales. Dkissmann, p. 56-57.
2. Rom. IV, 3 oûy w; lléTpo; xai llaùXo; otaTiaao[xat ùjjlîv, èxsÏvoi
:
à7i6(TTo)^oi, iyù> xatâxpiToç. Cf. Eph. m, 1. Pour que saint Ignace parle
ainsi de Pierre el de Paul, il faut que ces deux apùlres tiennent à
l'église romaine par des circonstances histori(iues, il faut (ju'ils aient
commandé au\ Uoniains.
3. Sin>jrn. i, 2 : ïvaâpr] (T'jaaYjtiov e'.; toO; alôiva; o:à xr,; àvaCTTdtcyea);
eîç Toù; àyiou; xai Triaxoù; aÔToù, iîxt èv 'louSatoi; eue tv êOveciv, âv
aÙToO. L'Église est l'Église de Jesus-Chrisl,
évi ati>[JLaTi t^; èxxXyjcriai;
allusion peut-êtreà Math, xvi, 18. Elle est un corps, emprunt à Col. i,
iH et à Eph. \i, 46, etc. Ignace explique ailleurs (Eph. xvii, 1) que le
Christ a été oint allégori(iuen>cnt de i)arfums, pour communiquer à
l'Église l'incorruplibilitô (àçQapaîa).
166 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
d'Antioche, Autol. i, f3. Chez Philon, xa0. signifie général par oppo-
sition à particulier, Vita Mosis, ii, 32 (éd. Cohn, t. IV, p. 212).
Cf. Lightfoot, Ignatius, t. II, p. 310, et Kattenbusch, Apostol. Symbol.
t. II, p. 920-922.
L'ÉGLISE NAISSANTE. 167
xaî 7rpoxa0r,[X£vy5 Trj; à^inriÇ. Voyez le comineiitairc dtî Fi'nk dans son
cHlilion, et le nuMnoirc du nirino ( « Der Piiniat (1er roinisclieii Kirclie
nach Ignalius und Irenâus »), dans ses Kirchengcschichtliche AbhauU-
168 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
side à Rome ^
Mais de quelle nature est cette prééminence? Si l'on
en croyait M. Harnack, l'expression 7rpoxa6r,u.£vy) ty]?
aydcTTYiç donnerait la signification de l'énigme : l'église
romaine serait la plus charitable, la plus généreuse,
la plus secourable des .églises, et ainsi s'expliquerait
qu'elle soit appelée la « présidente de l'amour ».
refers to the colouring malter which iwliules, the purity of the wàter ».
3. Rom. m, 1 : âÀ>ou; éôtSâÇaTE, èytb 6è OsXco îva xàxeîva piSaia ^ a
10
170 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
jamais trompé personne, vous avez enseigné les autres moi, je -veux
:
que tout ce que vous prescrivez par votre enseignement demeure in-
contesté. » De quel enseignement, de quelles pn^scriptions est-il
question ici? Est-ce la Prima démentis? Hermas? « Ce qu'il y a de
plus simple, c'est d'admettre d'autres actes^ d'autres documents, dont
le souvenir était encore vivant au temps d'Ignace et s'est perdu depuis.
En tout cas, la iaçon dont il parle de l'autorité de l'egiise romaine en
matière d'enseignement, et des prescriptions qu'elle adressait auK
autres églises, est tout à fait digne d'être signalée »
L'EGLISE NAISSANTE. 171
la tradition »^.
Si la réalité, en histoire, n'est atteinte souvent que par
des approximations successives, la critique étrangère à
notre foi catholique adonc tendu peut-être depuis cinquante
ans à se rapprocher d'une vue plus compréhensive, plus
voisine de nos propres affirmations traditionnelles. Mais
n'y a-t-il pas encore beaucoup d'esprit systématique, et,
1. Chronologie, t. I, p. X.
2- SAnATiF.u, Les reliijioiis d'autorité et la relitjion de l'Esprit (Paris
1904), p. 47 et suiv. Ou
|)(.urra y joindre le rcsiiinê do M. IIau.nack,
Kirchc inid Staat bis zitr GrilnduiUf dvr Staatskircfic, dajisie volume
intitulé Die c/iristliche lleligion (IJerlin 190G), p.
l-2!>-ir)0, de la collec-
tion de Die CuUur der Gegcnwart. Voir aussi P. Sciimikdki,,
IIiNM-.rtEitr.,
art. «Ministry • (l!)0-2),de l'Encyclopaedia biblica de Ciif.yne, et
la bi-
i>liograpliic y annexée.
10.
174 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
p. 271 etsuiv. Haunack, Kivchc und Stnal, p. 1.18. et, pour le (h'volop-
pement de ce tlicine, I)o(j7ne)i(/ct«/iic/ile, 1. 1 ', p. 'SM el suiv. Vo\e/. aussi
Looks, p. Ir2<»-I4!» et Wkiimi:, p. ;{-i(;-;Uil>.
1. S.VIUTIK.R, p. 7G.
2. Saiiviiku, p. 79. Haunack, Dnamoii/cschir/ilf, t. 1>, p. 3;>V et suiv,
3. Sauatiki;, |). 82. Haunack, t. '. p. .{'H) cl suiv.
1
178 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME
1. Marc-Aurèîe, p. 407.
THÉORIES PROTESTANTES. 179
The Church and Ihe roman. Empire before A. D. 170 (London 18i)'»j,
p. 3G1 et suiv.
—
1. Kirchenrecht, p. l(î-'22. Dofim,engeschichte, t.I', p. '>l et 8;>. U est
vrai (jue M. llarnack déclare plus loin (p. 447) que « ce ne sont pas
des théories qui ont créé l'unit»! em|)iri(pie des églises, cardes théo-
ries ne [)ouvaieni rien contre les causes élémcnlaires de dillérencia-
tion <iui devaient o|)érer sitôt que le christianisme lut établi dans les
diverses provinces et villes de l'Kmpire ». i;t donc il attribue l'unité
de la chrétienté à « l'unité que l'Hinpire possédait dans Home ». A (juoi
il faiU ajouter le caractère propre d(î l'église romaine, (pu était une
église à laf()isgrec(iue et latine, qui était une église riche etzelée,une
église qui • avait souci de toute la chrétienté ». Toutes ces causes con-
tribuèrent à « constituer les communautés chrétiennes en une réelle
•confédération sous le primat de la communauté romaine ».
l'kclise kaissame. Il
182 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. UxnîixcK, Mission,
t. I, p. 362 et suiv.. traitant de la formation
communautaire de son rôle dans la propaf,'alion du christianisme,
et
arrive aux mêmes vues que nous. La prédication chrétienne, écrit-il,
« s'est, dés le début, exercée dans une forme coinnuinautaire et elle
s'est donné pour fin une union des croyants ». Cette union aurait
été un pur idéal, elle aurait été dillicilement ell'ective, si elle ne s'était
alliée à une organisation locale. « Le christianisme, dès l'origine, a
emprunté cette organisation au judaïsme, la synagogue les premiers :
1. PuAT, p.8f-83. cf. Wf.izsaf.ckkh, j). î)-2-10-2, |).(i;{i (kH, (jui exprime les
llicincs de la prcdicalion de saint Paul aux Gentils.
186 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
p. 319-323.
li
THEORIES PROTESTANTES. 187
. Tout cela, dit-il, est bien de la lin du ii" siècle, mais non des pre-
mières années de ce siècle. » —Que l'on compare à ces atermoiements
la belle clarté de Lightfoot, Christian ministry, p. 14^-148.
4;
THÉORIES PROTESTAMES. 18^
11.
190 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
raison en est que le nombre des clirétiensy était insignifiant (p. 391).
L'hypothèse que, là où au ni® siècle on trouve des communautés sans
évêque, ces communautés représentent une survivance de l'organisa-
tion primitive, est une hypothèse non seulement im|)robable, mais
encore incorrecte (p. 397).
1. On me permettra pour le développement de cette histoire de ren-
voyer à mon article Ajiôtres [Symbole des — ) dans le Dictionnaire
de'théologie de Vacant (1901). M. Kattenbusch, Das apostolische Symbol,
seine Entstehung... (1894-1900), qui nous a donné le livre le plus ap-
profondi sur l'histoire du symbole romain, encore que traversé par
bien des partis pris, aura contribué puissamment à ruiner le théorème
protestant classique. M. Kattenbusch croit que le syml)()le romain (R)
a été créé à Rome vers l'an 100. En Occident R était siirerncnt, dès le
second siècle, commun à Rome et aux églises de Gaule et d'Afrique.
THÉORIES PROTESTANTES. 191
1. Dogmengeschichte, 1. 1, p. 317. —
On consultera utilement, comme
nous l'avons fait, J. Dukell, The historié Church, an essay on the con-
ception of the Christian Church and itsministry in the subapostolic
âge (Cambridge 1906).
"2. Ap. EusEB. H. E. V, 20, 8. L'épitre de Polycarpe aux Philippiens
est de peu postérieure à la mort de saint Ignace, laquelle se place
sous Trajan, dans la période 107-117.
3. POLYCARP. P/uli. ui, 1-2.
LE CATHOLICISME DE SAINT IRENEE. 197
Un
souvenir rapporté de saint Polycarpe par saint
Irénée atteste la conformité de l'attitude des deux
évêques et la communauté de leur méthode. Saint
Irénée écrit à un presbytre romain, Florinus, qui a
été séduit par le gnosticisme de Valentin il lui re- ;
est synonyme do ciâza-^\ioL (Ueb. xi, 23). Ainsi l'entend saint Paul dans
Eph. n,irict Col. Il, i. Ilapprochez Act. xvi, 4.
1
i. Phili. XIV.
, LE CATHOLICISME DE SALNT IRÉNÉE. 201
i. M. XI, i-2. Polycarpe dit que Valons àyvoeï tov coQévxa aOitô
TOTiov. Le niolT67io;désit,Mie le raiij;daiis laliiéraicliic, Ligiitkoot, /^ua-
ims, l. ir, p. 333.
± IKKN. ap. El'SEt. //. E. V, -24, 10.
202 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
Taï; xaià uàvia tokov xf); àyiac xaî xaOo).ixfi; èxx/.yiTÎa; Tiapoixiai;.
Souvenons-nous (|ue l'exi)ression « éf,Mise ('alliolitjue » a tHc employée
pour la première fois par If,Miace écrivant aux Smyrniotes.
des livres piit profiter autant que ce qui vient d'une voi.c
vivante*.
que Aristion, l'autre Jean. Sur les àXXotpîai èvToXat, rap[)rocher cette
parole d'un presbytre citée par saint Irénée (ni, 17, 4) « ... sicut qui-
:
J
LE CATHOLICISME DE SAINT IRENEK. 207
à7toôri(xlav aTeiXifAevo; (jLsx&t 'l*a)[x-/i;, xal o); ôxi xr)v aÙTr,v Traoà TîâvTcov
TiapeîXyjçev ûiSacjxaXi'av.
2. EiisEK. IV, 8, i : tyjv ànXavfj Tîapiôoatv tou àTtoaroXi/oû xr.p'jy-
12.
210 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
ôcTiavia.
3. II Tim. m, 15: àno ppé^iouç lepà ypapii-axa olôa;.
LE CATHOLICISME DE SAINT IRENEE. 211
4. Dans les Acta Phîlippi, 144 (éd. Bonnet, p. 86), l'apôtre dit au
Christ dans une prière : "EvSuffov [le t/iv çwteivviv ctou crcppayïSa tyjv
dans la Genèse ^.
Or, le texte de l'épître à Diognète se termine par
im fragment dont tous les critiques reconnaissent
qu'il ne fait pas corps avec l'épître et qu'il lui est, de
style et de sujet, entièrement étranger Lightfoot :
1. Clem. Strom. i, 1 [P. G. t. VIII, coL 700) : Triv àXyiô^ t^; p.axaptaç
(jwÇovTEÇ StSao-xaXîaç TrapàSocrtv, eùôù; ànô lléxpou xe xai 'iaxtoêou,
'Ifoàvvou T£ xai IlaijXou,tûv àyctov à7io<rT6)v(ov.
2. Anastas. dans P. G. t. LXXXIX, p. 860 et 962. Funk, Patr. apost.
I, 364. Sur Ammonius de Thmuis (m" s.), Harnack, Chronol. t. II, p. 81.
3. Lightfoot, ApostoUc fathers, Ep. lo Diogn. (18yi), p. 488. Dans la
Theolog. Quartalschrift, t. LXXXVIII (1906), p. 28-36, M. Di Pauli (après
Bunsen, Dràseke, Bonwetsch) revendique le Irasment pour Hippolyte,
à tort, je crois. Cf. Harnack, op. cit. p. 232.
LE CATHOLICISME DE SAINT IRÉNÉK. 215
1. EUSEB. H. E. V, 10, 4.
Tov... vu, 6: TÛv \Lr\ TrjpriaàvTcov "vrjv crçpa-jfîôa... vni,G : Trjpr.aaTe TrjV
aâpxa àyvrjv xal tt?)v (jçpaYtoa àouiXov.
l'église naissante. 13
218 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
résie.
Eusèbe a connu une autre épître de Denys, celle-ci
adressée aux Romains, ou plutôt « à Soter qui était
enfants 2.
3. Sim. IX, 17, 4 : XaSovreç oôv xrjv (rcppayiSa (xtav (ppdvY](Tiv loyo^v-cà
ëva voùv, xal fxta TCÎarTiç aÙTwv ÈYévero xat [jLta àyànr].
.
1. Sim. V, 7, 1-2.
2. Vis. III, 8, 8. Sim. ix, S'i, 2.
A. Vis. I, 1, (j.
W II, .'i,
g-lise ^ ».
1. Vis. II, 3 : r.é\t.<\)Zi oôv KXiq[jlyiç elç ràç l^w iroXeiç, ffù ôè àvayvœffr]
etc rauTYiv t9iv ttoXiv [izxà Tôiv Tipsa-êuiéptov ttôv Tipota-xa^jiévtov xrî;
ÈxxXyjaîaç. Cf. Vis. m, S. Hermas fait allusion ailleurs {Vis. m, 9),
avec une nuance de critique, toïç TrpovjYoujAevoiç tïjç èxxXriatai; xai
TotîuptoToxaOeôpÎTati;. Il y a des rivalités pour la conquête de la pre-
mière place dans les églises Sim. viii, 7; Vis. ii, 4; m, 1. N'oublions
:
13.
.
xoù XpiCTXoO l(x.lrfie.iari, TïàXtv xal x?, 8ià xûv Tipoçrixàiv Y.r\ç\)X^t'.o'(i.
donnerons ^ »
1. Dialog. cxMi, 4.
2. Dialog. ex, 4.
'^. CI". Dialog. i;xix, 4.
4. Dialog. i.xiii, îi : oxt xoï; el; aùiôv 7it(TTe'jo\j(Tiv lo: ouai (xtâ 'b^yr^ xai
jxià ouvaYWYti >^ai ixiâ ixxXïicjia, ô ^ôyo; xoO OeoO [eïpy]iail '^^ OÛYaTpi
.
1. Ibid.
i2. Apolog. I, 20.
232 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
TciffTi; ffou (Ttoaei as ». xaî çtjitiv aùroùç Xéyeiv « xaxôv V) sv T({i xôa(JLa)
aoçîa, âyaôôv 5è -^i
iJLwpîa ». Cf. ibid. 12.
3. Sur l'allégorie, notanimciil cliez les stoïciens, cominc mcHhode
.
création et l'œuvre des six jours, par opposition aux M.ircionilcs sans
doute. —
Rapprochez v, 61 iC toOto çépei ëytXTjtxa toî; àizà xfi; éx-
:
K.Teu Mkkkri tsciiian etE. Tkr Minassiantz, Des heil. Irenàns Schrift
zum Erwi'ise di-r apostolisrhcn Vurkûndigung (Leipzig i;»07). La De-
monstralio (nous l'appellerons ainsi) est postérieure à VAdv. haer.
auquel elle renvoie (ch. î)9).
annunliat, qucm
propheiae praeconant, quem Clirislus révélât,
quem Aposfoli tradunt, (|uem Ktclesia crédit ». Celle insistance à
nietlre ensemble l'Anrien et le Nouveau Testamenl, est motivée ap-
paremment par la pensée de réfuter le Marciouismc.
14
242 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
lasst, wie die Aelteslen, die Schiller der Apostcl, uns ueberliofcrt
haben ».
2. Ilaer. u,
2:2, .S • ... Siciit euanpeliumct omnes seniores testantur,
:
i.Haer. m, 3,i-3. Sans doute Irénée veut dire que c'a été fait ailleurs,
par un autre, et nous pensons à liégésippe.
2. Sur l'origine de celte chronologie romaine, voyez la noie do
DuciiESNE, Hist. anc. t. I, p. î)2. Supposi'; qu(i la liste épiscopale de
Kome ail été dressée à Home [)ar Ilcgésippe, au tctnps d'Anicet, vers
KîO, et qu'Irénée dépende sur ce point d'Hégésippe, cette liste épis-
copale n'en a pas moins de valeur. Voyez une bonne discussion du
l)aiadoxe de Ilarnack sur l'élahlissetnent tardif (sous Anicet?) de l'é-
piscopat monarchique à Romiî, dans J. Turmel, Histoire du dogme de
la papauté (Paris 1908), l. I, p. 49-64, concluant dans le même sens
<iue Bl"'" DucHESNK, et H. BoEiiMER, « /ur allrùmischen Bischoisligle ».
dans la Zeitschrtft fur die 7ieut. Wisscnschaft, i'JOG, p. 333-339. —
Voyez encore Micuiei.s, Origine de l'épiscopat, p. 306-336, et Dom
J. CiiAi'MAN, « La chronologie des prcmicics listes épiscopales de
Rome », dans la Revue bénédictine, XVlIUiyOl), p. 399-417; XIX (190i),
p. 13-37 et 145-170.
14.
.
1 Eaer. i, 6, 3 et 13, 5.
2. Eaer. v, 18, 2.
LE CATHOLICISME DE SAINT RÉ NEE. I 247
de rindéfectibilité de l'Eglise.
1. H. Jordan, Das Aller der lat. Uebers. des Hauptwerkes des Ir.
(Leipzig 4908), p. 60, l'attribue à la seconde moitié du iv* siècle.
2. Comparez Haer. v, 20, 4 : « Necessitatem ergo habent praedicti
qui alla trouver Polycarpe, mais Polycarpe qui alla trouver Anicet. .
Tel est le sens que nous attachons à convenire ad (arjvzpix^iy). Rap
pelons III, 4, 4 « Si de aliqua modica quaestione disceptatio esset,
:
1. Sur ces pèlerins du second siècle, tels saint Justin, Rliudon, Ta-
lion, Irénée, Al)erciu3, Polycarpe, Hégésippe, Tertullien, etc., voyez C.
P. Caspari, Que/^eu zur Geschichte des Taufsymbols, t. Hl (Cliristi;mia
Mission, l. I, p. 311-3iâ.
187o), p. 3:{(>-3i8, et IIAUNACK,
2. Rapprochez Hdcr. m, 3, 4 « Tradilionein apostolorum in loto
:
apostolique ;
3" de sa prééminence supérieure dans
l'ensemble des chrétientés* ».
2. Origkn. Conird Cels. vi, 28, à propos des Ophiens (ou Ophites),
reproche à Celse d'avoir pria pour une secte clirélienne des gens
qui n'avaient rien du christianisme. Cf. Ci.emknt. Stromat. ni, 2.
3. Ilaer. n, 20, 1 « Melius est ergo et uti'.ius idiotas et paruin
:
7tv£Ù[^.a sxovxe;.
^JLV)
i. Haer. i, 27, 4.
2. Clément. Slromat. i, 44.
3. Haer. i, i, 1-2. cr. 11, 1, et aussi Philosophoumena, vi, 30, 43, 46,
SI, 53; X, 13.
4. Haer. i, 5, 6 : èxxXyjTiav elvat ^éyouiiv àvriTunov ttj; avw èxx)T)-
aia;. Ouicen. Comment, in. loa. x, 21 (P. G. t. XIV, p. 37G), mentionne
l'opinion «J'IléracIéon sur la rosurrecliou qui doit s'opérer en trois
jours résurrection de la matière le premior j<'ur, résurrection psy-
:
assis seul sur une chaise les premiers sont des fidèles
:
*
« 4-
Exod. xxvni, 32; xxix, 6; Lev. vni, 9. Rufin, traduisant Eusèbe, écrit :
gneur Jésus.
vera que Méliton, qui n'est pas un martyr comme Polycarpe, Thraséas
et Sagaris, est un continent et un • spirituel ».
-2. En grec xaxà rà vjo.^yi'kt.'jy, \iri8ï\ TrapsxCaivovxe;, àXXàxaxà tôv
:
i.H.E. V, 24, 18 : nâ(TYi; xr^\, èxxXyjota; clprivyiv è-/6vT(i)v xat Ttôv tripouv-
Ttov xat Toiv (jLr) Irrnée ici non plus ne prononce pas le
xrjpoûvTcùv.
mot « catholique —
apparaît au contraire avec une Insistance re-
». Il
s<iron, que les catholiques ont adopté sans difficulté (Harnack, loc.
cit.). Quant à Bardesanes, on ne peut décliner le témoignage d'Eu-
sébe {H. E. iv, 30), qui le présente comme un Valentinien revenu de
son erreur, comme un controversiste qui combattit le Marcionisme et
les autres hérésies Eusèbe témoigne encore que les écrits de Barde-
:
MARCIONISME ET CATHOLICISME.
16
278 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
\. IREN. Haer. m, 3.
2. Tertull. Praescr. 30. Avec le Miiratorianum, que nous avons
cité plus haut (p. 273), ce texte de Tertullien est le plus ancien té-
moin de l'usage du mot Catholica tout court comme synonyme de
Ecclesia catholica. Pareil emploi ne s'est pas produit chez les Grecs.
Il disparaît chez les Latins à partir du vu* siècle. On l'a relevé 240 fois
chez saint Augustin, où il s'oppose à « pars Donati », le schisme
donatiste. Voyez Dom Rottmanner, « Catholica » dans la Revue béné-
dictine, 1900, p. 1-9.
MARCIOMSME ET CATHOLICISME. 279
hahent, sine matre, sine sede, orbi fide, extorres, sine lare
vagantur^ >. Mais cela n'est pas vrai des Marcionites ;
d'une même école philosophique Valentin l'a pris sans doute dans
:
les apôtres sont pour lui des judaïsants qu'il rejette Ter- .
\. /d. 1,19.
Revue biblique, t. XII (11)0;<), p. i;>-i2G, après Zaiin, Grun(îriss,\i. 'l'-li).
2.
3. Adv. Marcion. iv, 4 t ... itacpie duni emendat, utrumijue con-
:
teur, et le fait d'avoir été reconnu comme tel par son Église, n'est pas
encore généralement compris, quoique la tentative de Marcion même
et les faits parlent assez! » El ailleurs (p. 306) « Dans la formation de
:
episcopus meus fuit. Adamantius dixit F.x quo defunctus est Mar-
:
LA FIN DU JUDEO-CHRISTIANISME.
2. HiXEsii'p. op. ErsKii. //. /•-'. iv, 2-2. îi : è(iÉp'.<7av tyiv eviooiv tt^;
U
LA FIN DU JUDEO-CimiSTIANISME. 291
tA
LA FIN DU JUDÉO-CIIRISTIANISME. 203
17.
.
(jLeTiôvTEç TroiouCTt, (ioij(£Oeiv trjv àXr,9eiav oùSè (x9iv xXsTtTeiv xàv xavôva
Tyj; èxxXT^aiac Se ra|)peler la sévérité de la discipline pénitontielle
contre la lornication et la « fraude ». Sur le rôle fondamental du
xavùjv £xxXy]aia(7Xixô; ou xav«i)v ty;; âxx)>r,CTia;, chez Clément, Katten-
m;scH, t. II, p. IlO-lti!).
3. Stromat. vi, l.'i (IX, 3'iî) A) : xav(ov oà ixx).ïicJiaTTtxf>ç f, OTjvfoûia
xal Yj ou^xçcovia vû[jlou t$ xat TipoçrjTtov tr] xaxà Tr)v toO xupiou Trapou-
dtav napaStôofxévT) ôiaO/ixrj. Voyez encore Stromat. vi, Il (309 C), ou
la « symphonie ecclésiastique est l'accord des i)rophètes, des apôtres
et de l'Kvangile.
300 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
... l'épousée qui est l'Eglise. Il faut qu'elle soit pure des
révélée.
Nous insistons à dessein sur le caractère antiliéré-
lique de l'ecclésiologie de Clément, parce que la né-
gation de ce caractère est une thèse caressée avec
complaisance par les auteurs j)rotestants d'histoire
des dogmes. A les en croire, Tertullien et Irénée sont
catholiques, parce qu'ils requièrent une norme exté-
rieure de la foi et que leur christianisme est essentiel-
lement statutaire. Mais Clément est un protestant, ou,
si on n'ose pas prononcer ce mot, on dit que Clément
èxxXyi'îtav, Ty;v Tài ôvxi op/^alav... To àxpw; TÎ[xtov xa^à Tyjv [xovcotiv
èTtaivetiai, [;.î[xr]|xa ôv àpx^; "cri; {xià;. Tr| yoùv toù évf>; oûctei auyxXYj-
jjLovâôa èaxc.
5. Clément veut parler des llapaSoist; dites de saint Mathias, apo-
rryplie très esluiie diuis Tccole de Basilides. Cet .>po(.ry plie, du pre-
mier (juart du second siècle, est souvent cité i)ar Clément. Preischen,
Antilc(jomcna, p. 13-15.
18
314 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Cf. De anima, 3.
2. Praescr. 7.
3. Id. 12 « Nemo inde instrui potest, unde destruitur
: :nemo ab eo
illuminatur, a quo contenebratur. Quaeramus ergo in nostro, et a
nostris, et de nostro, idque dumtaxat quod salva régula fidei potest
in quaestionem devenire. ».
4. Id. 13. Sur la valeur de ce texte comme représentation du sym-
bole de Garthage, voyez d'Alès, Théologie de Tertullien (Paris 1903),
p. 250-257, et K. Adam. Der Kirchenbegrifjf Tertullians (Paderborn 190"),
p. 38-40.
LES VARIATIONS DE TERTULLIEN. 321
i. Praescr.i't.CA. De anima,-!.
8. Praescr. 1SH>.
322 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
2. Praescr. 27.
324 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Ibid.
2. Praescr. 28 : « Nullam [ecclesiam] respexerit Spiritus sanctus, ull
eamin veritatemdeducerei[7oa. xiv, 2G],adhocmissus aChristo.ad hoc
postulatus de pâtre, ut esset doctor veritatis [loa. xv, 26]. Neglexerit
officium Dei villicus, Christi vicarius, sineus ecclesias aliter intérim
intellegere, aliter credere, quam ipse per apostolos praedicabat. »
3. Praescr. 28 « Nullus
: inter multos eventus unus est exitus va- :
TertuUien conclut :
Vf, a.
2. Praescr. 33-34.
3. Praescr. 3."i.
l'église naissante. 19
326 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
Praescr. 37.
1.
Praeser. 41-44.
2. — Il est à peine besoin de rappeler que les eh.
43-53 n'appartiennent pas à l'œuvre de Tertullien et manquent aux
manuscrits les plus autorisés, par exemple le Codex Agobardinus
(Paris, lat. 1622). Ils constituent un Libellus adversus omnes haere-
ses ou catalogue hérésiologique datant vraisemblablement de la pre-
mière moitié du m« siècle.
LES VAIIIATIONS DE TEHTULLÏEN. 327
Pas dav iiil;«.:;e dans les autres livres où il prcacril contre des
,*J.
hérétiques. (es passages sont cites par M. m. Laduiolle, art. cit. p. 425-
330 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Praescr. 44.
2. Adr. Marcion. i, 1.
3. Adv. Praxean, 2 : « ... id esse vcrutu (jikkIciiikiiu' |>riimiui. id
cssc adullcriim (iiiodciiiKiuc ])()sUMius. Sed salva ii>la pracsciipliono.
ubi(]ue tatiion ])i°<)|)t('i' inslruclioïKMii cl nHiiiilioiiciii (luorundaiu daii-
dus est etiam rrlractalilms loriis, \cl iir \id('atur uiKuiuaCiiue perM-r-
silas non exainiiiala, sed praeiudicala daintiari. >
.
1. Praescr. 20.
LES Variations de tertlllien. 333
iura miscent ^ ».
Le baptême est le sacrement par lequel on est fait
chrétien nous sommes des poissons, à l'image de Jésus-
:
mam unde nobis quoque auclorilas praesto est. Isla(|iiain felix eccle-
sia, cui totain doclrinam aposloli cuni sansuinc suo proluderunf, uhi
Pelrus passioni (Inniiiiicacî adaociualur, ul)i l'aulus loaiinis c\itu coro-
nalur... VideaiDUs (juid didicerit, qnid docueril, quid ciim africanis
quo<|ue eccle^iis (oiiteslelur. » Comparez Adn. Marcioii. iv, ou Terlul- .'i,
clés du royaum des cieux, investi do plL'in>; pouvoirs ptur lier <'t
•
2. Praescr. ïil.
19.
334 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
i. Bapt. \.
2. /d. « homo in aquam demissus et inter pauca verba tinctus ».
2 :
Pudicit. 13. Cette attitude de suppliants avait donné lieu à une ca-
lomnie spéciale, dont on peut tirer parti nour l'histoire de la disci-
pline pénitentielle.
6. Pudicit. 18 : « ... levioribus delictis, veniam ab episcopo consequi
poteril. » Les péchés qui ne sont pas leviora sont énumérés par Ter-
tullien catholique dans De idololat. 1 \Bapt.!k\ Apolog. 2 et 11; Spectac.
3 et 20.
7. Apol. 39. Prononcer l'excommunicatioD est « in praesidentis
Officio ». Pudicit. xiv, 16.
LES VARIATIONS DE TERTULLIEN. 337
1. Praescr. 3G.
2. leiun. 1 :« ... duni quaquaexparte anathema audiamus, qui aliter
adnunliaiiius. *
3. Bapl. 15
Il
cit quodcuin(iue advorsus vcritateni sapit, hoc crit haoresis, etiain vê-
:
1. Cf. Monogam. 4.
2. Virg. vel. 1. L'expression « hic solus antecessor » est une allusion
au fait que les catholiques invoquent l'autorité des presbyties ou
évoques d'antan « Tempora et antecessores opponunt » {Virg. vel.i):
:
frivole et froide Ils ont des chefs qui ne savent que leur
!
licent episcopis ^
. »
20
350 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Ibid. 1(5-17.
2. La (lislinclion entre les laïques et la hiciarcliie est,ce compte, .i
« ...Se putant ex forma Pétri agere ». /(/. 10.— Etpeul-ètie enlin se ré-
clamer du texte ^fat. xvi, iî> « Et si claves macelli tibi tradidit,... non
:
20.
CHAPITRE SEPTIEME
hellénique ». Il faut
Origène,dire, ajoute aussitôt
qu'il y a une démonstration propre à notre foi,
démonstration « plus divine que la démonstration hel-
lénique par la dialectique » la démonstration par :
alius maie agit?... Taie ergo est quod [dicunt] ii qui eccle-
siis praesunt, non cogitantes quia unum corpus sumus
Ik
L'église donc une unité tangible, elle est un
est
corps dont Tévêque est l'œil et tout autant la main
droite il est èizicKoizoç pour veiller, il est pasteur. Sa
;
quia pars eis data est cum liis quorum delicta repropitiaverint». Ci.id-
VI,12 (464-465).
Id. xn, 6 (542). Cf. XIV, 2 (553) : « Peccavit aliquis fidelium : iste
3.
etiamsi nondum abiciatur per episcopi sententiam, iam tamen per
ipsum peccatum quod admisit eiectus est; et quamvis intret ecclesiam
tamen eiectus est, et foris est, segregatus a consortio et unanimitate
fidelium. » Cf. id. 3 (556) : « Interdum fit ut aliquis non recto iudicio
eorum qui praesunt ecclesiae depellatur, et foras mittatur. » Cf. In
Jerem. homil. vu, 3 (XIII, 333) ; id. xii, 5 (385).
4. In ludic. homil. n, 5 (XII, 961).
5. In Mat. comment, ser, 89 (XIII, 1740). Cf. In Levtt. homil. xiv, 2.
(Xn, 553).
.
<T6ai Tw àpto) xal [lii iriveiv èx toO iroTTipîou, xai (x9i ji6pf-a> eivat toû
olxou 6£oO xai tyjc èxx)Ti<rta;.
3. In psalm. xxxvii homil. i, 6 (XII, 13S0) « Iste si décidât de patria :
praecst. »
r;. In Is. homil. vi. 1 (Xlll, 239).
6. Comment. inIto7n. ii, 11 (XIV, 897) : « Quod si, ut n<)iuiiiii(|u;ini
fieri solet, munera ohlata Deo cl stipetn ilatain, ad
in usus paupcruui
propria lucra converterit... » Sur de l'Eglise,
les services cliarilahles
voyez Comment, in Rom. ix, 2 (XIV, 1212). Comment, in Mat. xi, î»
(XIII, 932) TÔ îyjç £XxXy)oia; Y^oxTOÔxojxov. In Levit. hotnil. iv, 6 (XII,
:
voué à l'église. Ce sens est expliqué dans homil. xi, 1 (id. 531). Clé-
ment d'Alexandrie laisse entendre que certains se convertissaient au
christianismt!, parce qu'ils y étaient assurés contre le dénûment, le:
chrislianistne étant une puissante institution charitable. Stromat. i,
4 {P. G. t. VIII, col. 693 A).
1. In Num.
homil. xi, 2 (XII, 644). A l'évêque revient encore l'admi-
nistratinn de la propriété ecclésiastique, constituée dés lors par les
cimetières chrétiens. Cf. Philosophoumena, ix, 12 (P. G. t. XVI, p.
3383).
2. In Cantic. u (XHI, 107) « Tidit et sedem puerorum eius. Eccle-
:
ècTTiv, à'ùà TO piouv à^îwçToO Tdnou... IlXeiov èY<i> à7iaiToù|xai Tvapà xàv
i. InCantic. m
(XHI, 149). Cf./w Gènes, homil. xvii, 6 (xni, 259).
lib.
2. Comment, in Rom. ii, 2 (XIV, 873) : « Ecclesiarum rectoribus et
principibus loquitur, his videlicetqui iudicant eos qui intus sunt, id
est episcopis vel presbyteris et diaconibus... si ea committant ipsi de
quibus alios iudicant et condemnant. » In Ezech. hom. v, 4 « Quid :
1. In Lcvit.homil. vu, 2 (XII, 478). Comparer les traits que nous ve-
nons de signaler aux assertions suivantes de M. ILirniick: « La liiérar
cliie n'a auc;une siynilication dans recclésioIOKie «le Ch-tneni d'Alexan-
drie. Origène est entièrement d'accord avec lui surce point lui aussi,
:
il part de l'idée que rÉHlise est une société céleste et une sainte so
ciété de croyants, et il ne perd jamais de vue cette idée. Lui aussi, il
ne peut s'empêcher, comme Clément, par opposition aux herêiiques.
d'idenlilier l'Église catlioIi(jue, en tant <in'elle est TK^iise de la vraie
doctrine, de l'idenlilier avec celte Kf^lisc [invisil)le). Mais pareillemoni
il est loin de toute [conception] Incrarcliique [de l'Éi^lise) ». Dogmcn-
connaît qu'il a reçu le saint Esprit, qu'il est devenu spirituel (œ;
Xwpi^oaç To Tcveûfxa t^ ol^iov xat Y£v6(i.evo; nveunaTixo;). Le pouvoir de
remettre les péchés commis contre Dieu a|)parlieiit « aux apôtres
et aux pontifes semi)lahles aux apôtres selon le grand pontife ». Allu-
sion à Heb. V, i. Suit le passage ccléhre où Origcne s'elonne que
des évoques s'arrogent le droit (h; remettre les péchés d'iilolAtrie,
d(î fornication et d'adultère. — Cf. Iti p.salm. xxwii homil. i, i(\\l,
13(i!> et 1371).
3. Comment, in Rinn. i, 1!) (xiv, 870).
4. Ménuî pensée chez CiJ':mknt. Stromat. vu, KJ. cilé
Id. H, 11 (898).
|)lushaul. Tenir compte de la gravité du vol et de l'adultère dans la
discipline péiiitentielle d'alors.
ri. Id. v, 1 (ioir>). KATIK.M1USCII, t. II, p. 134 et suiv. sur la place de la
régula fidei chei Origùnc.
372 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
hoc estai) Ecclesiae fide. » In Levil. homil. xv»2 (Xll, 5G0) « ... lidei, :
T'i )kOUTpbv TÔ CL^uov xaî TYjv T£ Tipo ttùxoO KCTT'.vxal 6u.o)oY:av. Kat-
TiMJLscH, t. I, p. wiy't. Le symbole d'OriRùne dans Maiin, Symbole,
p. 11-13.
i>. In Lcvil. honul.\, 3 (XII, -lo-i).
3. /n Exod.homil. ix, 3 (XII, 3(j;i).
4. Comment, in loa. xxxu,9 (XIV, 78»).
376 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. In Luc. homil. xvi (Xiii, 1841) « Ego vero quia opto esse
: eccle-
siasticus, etnon ab haeresiarcha aliquo sed a Christi vocabulo nun-
cupari (chiistianus], « Cf. In Mat. comment, ser. 33 (XIH, 1643) :
ibid.
1.
Ihid. Cette version latine csl de Rufin. Je voudrais tHro silr que le
2.
mot cnlholicam o^t une expression d'Oiig(>ne, qui disaildo [irefcrencc
ccclc.siasliram. Mais la pensée exprimée là |)ar Oiincne est bien
alexandrine. Comparez Clesikm. StroDiat. i, î (VMl, 70U U).
22
386 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
La du dogme, celle de
théorie du développement
Bossuet, est dans ces quelques mots profonds et justes.
Mais n'oublions pas que le thème d'Origène est ici de
montrer que la surveillance de ce travail dogmatique
appartient au ministère des évêques dont le pontificat
de Moïse est la figure. Les églises sont régies par eux
dans l'ordre des mœurs et de la discipline ^ elles ;
1. Jd. 30 (957).
2. Ibid. : Ttveç t^; èxxXYiataç pou)>euTai à^ioî el<7iv, ei Ttç èaxiv èv xw
Ttavù itdÀiç ToO ôeoOjèv èvceîvT;) 7to>,iTeij£(T6at. —
Notez au passage l'ex-
pression « cité de Dieu ». Cette expression se rencontre déjà dans le
Pasteur d'Hermas {Sim. l), mais elle y désigne le ciel par opposition
à la terre.
3. Ibid. (960) àpxo"VTa èxxXrjCTca; £xà<TTY)ç %oX&(t)Ç ap^ovri tcôv èv t^
:
énonce là, que l'Evangile n'a pas encore été porté aux Ethiopiens, dall^
l'Inde, en Bretagne, en Germanie, chez les Daces, les Sannales et les
Scythes.
\. Comment, in Mat. xiu, ai (XlII, li:i7).
2. Selecta in psalm. xxxn, 8 (XII, 13(J.i). —
Le vocable de « catlio-
Uque » appliqué à l'Eglise se remontre, à ma connaissance, surtout
dans les traductions latines d'Origône, où il ne semble i»as qu'il soit
pris nécessairement à l'original. Origénese sert du mot xaOohxo; pour
désigner ce (|ui est général ou uniNorsel: uni' proposition universelle
est catholique. Les bienfaits de Dieu sont catholiques, c'est a-diro uni-
versels. Voyez plus haut p. lUG et la statistique de Kattenbiscu indi-
(juée là.
3. Comment, in loa. vi, 38 (XIV, 301).
4. Contra Cels. vi, 48 (XI, 1.178): atôfxa XpiTioO çaaiv eî-aiol âeToi
X^yoi, viTtô ToO uloùToùOeoù ij;uxo"j|ievov,TT)v Tîâaav xoO Oeoù èxxXyjoîav,
Cf. 79 (1417).
ici.
5. In Geues. homil. \\\, 3 (XII, 22(i). In Kxod. homil. \i, 4 {id. S09). M
Cantic. homil. n, 3 (XIII, 49). In Icvcvi. homil. ix, 3 {id. sr.â).
22.
390 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
corps mystique au
qui est l'Église, et qui ressuscitera
dernier jour avec tous les saints qui le composent^.
Il y a une Église sur la terre et il y a une Église dans
i.Id.homil. X, 1 (21S)
2. Comment, in loa. xv, 3 (XIV, 488).
3. In Exod. homil. v, 4 XII, M*^).
4. Comment, tn Mat. xiit, ai (XIII, 1180).
5. Comment, in Mat. xii, 10 (XIII, 997).
392 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Ibid. il {id. 4000) : et ôè ItzX tàv ëva èxeïvov IléTpov vofiîï^eiç Otto
èxx>vT)<icav îôeïv. cf. Contra Cels. vi, 44 (XI, 13-28), où Origône fait allusion
à SCS voyages au loin.
3. F.Dsin. II. E. VI, 8,4: toî; àvà tt?jv oîxou|A£vtiv ènioxdnoi; xiiaYpdçeiv.
Cf. ibid. iia, 4.
4. Ibid. 36, 4. Dogmengescliichte, t. I^ p. l'JJ.
,,
Atovu<Tia) (Rome) v-cd Ma^t[x(i) (Alexandrie) xai Trjç xaxà xyjv oîxoufxévviv
uàcri auîvXeiToupyoïç -fi^Ltôy èuKTxoTiotç xat irpea^uTepoiç xai Siaxovoiç xal
Ttàa^ Tri '^Tcb xov oOpavôv xaôoXixx) remonte à 267 ou
éxxXy](rta. L'affaire
268. — Pour comprendre que Rome mentionnées
et Alexandrie soient
ainsi dans l'adresse rédigée à Antioche, se rappeler que Rome et Alexan-
drie étaient considérées par les Grecs du temps de l'Empire comme les
deux métropoles du monde.
2. Athanas. De sent. Dionys. 5. Dans son Epistul. ad Antiochenos
(Jaffé, 186), le pape Jules reproche aux Eusébiens d'avoir jugé saint
Athanase, évêque d'Alexandrie, sans en avoir référé à l'évêque de
Rome, contrairement à l'usage allusion au précédent de Denys, du
:
m® siècle.
3. Harnack, l. c. Notons, avec le même anteur, que Rome n'était
nul-
lement étrangère à la vie des églises de cette région de Vorbis romanus.
Denys d'Alexandrie parle des secours matériels envoyés à mainte re-
ORIGÈNE ET L'ORTHODOXIE GRECQUE. 395
catholique.
prise par l'église de Rome aux ÔKlises de toute la Syrie t>l de Arahit^
1
23
CHAPITRE HUITIEME
pos ».
402 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
revocata sinu vacuo, nullus iiidii,'(Mi3 luinine non illo comiie diroclus
est, nullus dobilis grcssu non illo haculo vcclus est, nullus nuilu.s
.-luxilio de polcnliorls manu non illo tuture proleclus est. » Mais il ne
l'iiul pas trop solliciter ces expressions.
-2. Et'SF.n. //. E. VI, 'é3, it-14. llKNAN, MarcAnvHe, p. 4r)l, calcule <|uc
n. Ei)islul. xxiii. les exorcistes ont pour mission d'exorciser les pos-
sédés avant le baptême. Voyez LiJtstuL lxix, \:>.
23.
.
Epistul. I, 1-2.
1.
Epistul. XXXIX, 5. Rapprochez Epistul. xli, 2 • ... ut cum eccle-
2. :
Epislul. XIV, 1.
1.
Epistul. XXXIV, 4. Suiim, p. 23i, .11)1)0110 l'atlciilion sur
2. Ibiil. Cl.
la niianc^c qu'il y a enlro co)isilium et conseiisus :r6vt''(|iie dt-maiido
et le vêtir ^
. — Au plus
de la persécution de Dèce,
fort
Cyprien, absent de Carthage, écrit à son clergé, prê-
tres et diacres, de ne pas cesser leurs secours aux
veuves, aux malades, à tous les pauvres, et pareille-
ment aux voyageurs indigents. Cyprien a laissé des
fonds entre les mains d'un de ses prêtres, et, de
crainte que ces fonds ne soient épuisés déjà, il en
envoie de nouveaux, par un acolyte ^. —
Des églises de
Numidie ont été victimes de courses de Berbères, une
foule de chrétiens emmenés prisonniers les évêques :
uus non est qui in Christi ecclesia non est. laetet se lioet et philoso-
|)hiam veleUxjnentiani suam superbis vocihus praedieel, (|ui in'c fra-
ternam caritalein ncc eedesiasticarii unilaicni tenait, etiarn (|u<mI
prius fuerat amisit. » Cyprien parle là de Novatien lirrcti(ine deejare.
Aux excommuniés il applique avec une rigueur absolue la maxime :
l)ei una sit et ncmini saius esse nisi in ecclesia possil. • Ejnstul. iv.
4. Celte épiire iv est antérieure à la crise novatienne.
3. Ivpislul. xi.i, 2. Cf. xiiM, 7 :• Si quis... in Felicissimi et satelli-
tuin eius partes conccsscril et se liacrcticie faciiuni coniunxerit, sciât
412 L'EGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
p. 394-.H90.
2. Epistul. XXXV.
3. Epistul. XXXVI, 4. II du cas de Privalus, de Lambese.
s'agit là
Par « Omnes nos », de Rome entend les chefs des églises.
le clergé
Voyez Epistul. vni, 3, lettre du clergé de Rome (le siège vacant)
adressée au clergé de Carthage (Cyprien en fuite): « Salutant vos fra-
tresquisunt in vinculis (Notez l'importance des confesseurs) et pres-
byteri et tota ecclesia, quae et ipsa cum summasoUicltudine excubat
SAINT CYPRIEN ET ROME. 417
3. Epislul. XLV, 4.
.
4. Epislul. XLViii, 3.
2. Epistul. XLix, 1 : «... quod per omnes ecclesias litterae calumniis
et maledictis plenae eorum nomine fréquentes missae fuissent, et
paene omnes ecclesias perturbassent ». Cf. Epistul. lv, 5 « ... quae
:
du catholicisme.
Cette gloire a failli échoir au traité de saint Cyprien
De unitate ecclesiae •*.
i. Epistul. Lxiii, 1.
"2. Haknack, l)ofjiiion(}cschirhle, t. H, p. 4U;. Loofs, p. 204.
3. Ce sujet vient d'élre repris par H. Kucii, Cypriim und dev rômi-
sche Primat (Leipzig lUlO).
11
4. Epislul. XXV.
24
422 LÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. Epistul. XXX, S.
2. Id. 8.
3. Harnack, Dogmengeschichte,t. 1\ p. 417.M. Harnack énonce là que
les textes dans lesquels Cyprien conçoit l'église comme « constituta
in episcopo et in clero et in omnibus credentibus » sont plus anciens
et représentent la vieille « Kirchenbegriff ». Non, Cyprien écrit dans
VEpistul. XXXIII, 1 « ... quando ecclesia in episcopo et clero et in
:
2. Id. 4.
3. Ici. r; « Pacem nunc olTerunt (|ui ipsi non liahenl paceni, nec
:
2. Episiul. Il, 1.
3. Id. 2. Une équivoque est Ici à dissiper. L'unité prôchée par Cy-
428 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
Cornélius écrivant à Fabius (Euseb. H. E. vi, 43, 11) dit ëva eTtiaxoTrov
:
tyrs.
La parole du Christ à saint Pierre est un argument
que saint Cyprien fait valoir déjà dans des lettres an-
térieures au De unitate. —
Nous l'avons relevé dans
la lettre xxxiii, adressée aux lapsi de Carthage :
des textes de Cyprien sur le même sujet. Pour Cyprien, Pierre était le
fondateur de l'église romaine, mais au préalable Pierre était l'apôtre
en la personne de qui le Christ avait formellement fondé l'église
de laquelle toutes les églises sont généalogiquement dérivées. L'é-
vêque africain inconnu à qui on doit le De aJealoribus et qui était
littérairement un imitateur de Cyprien, lui a pris son exégèse des pa-
roles du Christ à saint Pierre. Monceaux, t. n, p. 115 « Si nous lisons
:
p. It3 cli:t'<; cl Kocii, |). 137-14'ï, <|ui (p. 4) cite :i l'npiitii i;cinkens,
Denson, Langen, Lools, Secbcrg, Adam, Krueger, KhrliarJ, Harloli, etc.
438 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLlClSiME.
I.D'alès, Question baptismale, \>. 40-41 « Cyprien tenait par tontes les
:
Fàlschung nicht mehr reden darf ». Kocii, p. 158-109, croit le texte « ro-
main » postérieur à Cyprien et difficilement du ni« siècle, peut-être
du IV*.
SAINT CYPRIEN ET ROME. 441
B
Et eidem post resurrectionem
dicit Pasce oves meas.
:
1. Epislul. Lix, y.
2. Ces deux mots c(^lèl)ros, « ecclesia princi/mlts », s'ciitcntlent de
l'église romaine où Cvprieii reconnaît la • Cathedra l'clri ». Nous
croyons (jue principalis doit être compris dans le sens qu'ln-née
donne à principnlitns, et Tcrinllion ;i auctoritas (l'raescr. 3G). A
l'appui, voyez ïkiitlii,. De anima, Vi lel i;i aussi .
^
3. On a voulu voir dans ces mois un indice que les «'élises d'Afrique
avaient él<^ fondées |):»r r('f;lisc romaine. Va\ réalité, l'obscurilr est ab-
solue sur les origines de l'église de Carthaiie et des églises africaines.
DrcuF.sNF., Ilist.anc. 1. 1, p. ;W-i. Nous croyons (jue Cypricn rappelle ici
la considération qu'il a fait valoir ailleurs, (jue l'église foiulee par
Jésus-Christ sur Pierre est l'église dont toutes les autres sont filiales.
450 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
\. Epistid. Lxvii, 6.
2. Id. S.
SAINT CVPRIEN ET ROME. 453
i. Id. 3.
2. Id. 2 • In ()rdinati<)nil)us saccrdotiim non nhi iminarulatos et
:
1. Epistul. Lxv, 4.
2. Philosophoum. ix, 12.
3. Sur la façon dont, pour cette raison, les Donatistes tiraient à eux
Cyprien, voyez Monceaux, t. II, p. 365.
4. Epistul. Lxviii, 1. Cet incident doit dater du début de 253.
SAINT CYPRIEN ET ROME. 4:.5
fut bien celle que les principes posés par lui annon-
çaient le moins au pape I^ti(^nne, en lui
: il écrivit
demandant d'intervenir auprès des évéques de Gaule.
les réconcilier. Marcianus était donc évêque d'Arles au moins dès 250.
Cette induction contredit l'assertion de Grégoire de Tours amenant
saint Trophime de Rome à Arles précisément en 250.
1. M. 2.
2. Benson suppose que Cyprien demande à Etienne d'écrire,
Id.3.
d'une part, aux évéques de Gaule, et, d'autre part, à la plebs d'Arles :
pas la même foi que Moïse ? Ils n'en ont pas moins
été frappés par Dieu. Or ils étaient moins coupables
que Novatien, puisqu'ils ne disputaient à Aaron que
l'encensoir, tandis que Novatien dispute « cathedram
et primatum », la chaire et la primauté, et que du
même coup il usurpe de donner le baptême et d'of-
frir le saint sacrifice, « haptizandi atque offerendi li-
Epistul. Lxix, 2.
1.
y a équivoque ici entre la rémission baptismale el la
2. Id. 7. Il
rémission pénitentielle. —
La mention de l'Église dans le symbole
baptismal est attestée par Tertullien et par Marcion. Hahn, p. 387.
SAINT CYPRIEN ET ROME. 461
Mais c'est trop peu dire qui n'a pas le saint Esprit
:
26.
462 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
mains] (juaerendum esse (|uis sit ille qui hapii/averil, eo (|Ui>(i t|ni
gratiam C(mS(U|ui potuerit invoeata trinitate noiniiMiin
ha|)ti/.alus ait
» Epistul. i.xxv, î). Cf. Epistul. iwni. IH.
Patris et Filii et S|)iritus saneli.
Kapprocher la lettre de Denys d'Alexandrie à rhiUWnon (KisKn. //. /;.
VII, 7 ToùTov è^t"'» Tov xa\ôva xt>.}. Feltoe, Letters <>/" lu of A. (Cam-
:
tradiclions où Ton
que s'embarrasse saint
sent
Cyprien. Il du moins naguère encore, que
tient, il tenait
la doctrine de l'invalidité du baptême liérétiquo est un
article delà « calhoiica régula ». Il énonce mainte-
nant que cet article est de ceux sur lesquels on peut
différer entre évêques, la concorde étant sauve d'ail-
leurs. 11 entend ne rien imposer à personne d'autorité,
chaque évoque étant autonome chez lui et ne devant
de comptes de son administration qu'à Dieu et c'est :
On
devra rapprocher cette sorte d'édit de celui de
Callistesur la pénitence dans les deux édiis, la même
:
\. Epistul. Lxxiv, 1. CI. ErsF.n, //. IJ. vu, 3, qui donne le Mai mmis
de la formule nihil innovetur nisi quod traditum est : Mr, Ô£ïv t£
vecôxepov Tiapà tyjv xpa'rir<a(Tav àpyyiOEv Tîapâoorrtv èTr'.xaivOT'v|x£îv U :
dicunt » etc.
4. Toujours d'après Firmilien, Lxxv, (>:« Quuii nunc Stephanus au-
sus est lacère, ruiupens adversus vos pacem, quain s»MnpcT anleces.
sores eius vol)iscuni amore et honore muluo custodicrunl, adhuc
etiam inlamans Petrutn elPaulum bcalos apostolos, quasi hoc ipsi tra-
diderint
2. Un évèque se glorifie de son rang, locus, consid«*r(i dans Vordn
de son église où il a la primauté, primatum, sur les préln's, les
diacres, etc. Etienne, au contraire, se glorifie du rang de son rpiscopal
par rapport aux autres rvc<|uiîs de e/iiscopnlus sui loco glorititur.
:
pite spiritum, etc. [loa. xx, 22]. Potestas ergo... successerunt. Hostes
autem unius catholicae ecclesiae, in qua nos sumus, et adversarii
nostri qui apostolis successimus, sacerdotia sibi inlicita contra nos
vindicantes et aKaria profana ponentes, quid aliud sunt quam Core
et Dathan et Abiron? »
SAINT CYPRIEN ET ROME. 473
1. Epistul. LXXV, 1.
SAINT CYPRIEN ET ROME. 475
1. ErSE«. //. E. VII, y, r>, lettre de Dcnys tl'A. au pape Xvsle (I klto»,
p. 50).
476 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
1. ECSEB. H. E.\u, 5, 6.
2. Hist. anc. t. I, p. 429.
3. Pont. Vila Cypriani, 14.
SAINT CYPIUEN ET ROME. 477
episcopos non tantum docere, sed et discere, quia et ille melius docet
qui cotidie crescit et proficit discendo meliora. » Tout cela singuliè-
rement hardi, et dans la manière deTertuUien montaniste.
1. Epistul. Lxxui, 21.
SAINT CYPRIEN ET ROME. 479
lien, au nom
de toutes les églises d'Asie Mineure, et
au delà, qui de Césarée de Cappadoce fait écho à
l'évoque de Carthage^. C'est Dcnys d'Alexandrie qui
le porte à Rome, avec un accent de discrète remon-
trance, comme si Rome avait risqué d'ébranler cette
unité que tous conspirent à affermir.
(c Sache donc, au pape Etienne, que l'union
écrit-il
5. KisF.n. II. E. VII, :;, 1-2 (l'Ki.H)E, p. »'») : àYoXXiûivTai 7:ivT£; Uiv-
Ta-/oO iy} ô|iovo(a xal çi/oSe/çia. Cf. le (ra^iiuMit syriaque de la niriuc!
lettre (Felioe, p. 47) : • ... in ordor thaï >nc iiiay be iu ugrcemcnt mio
480 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
•2. Se rappeler (|uii h's clircliens lonl aux Romains ri;,Mire d'une race,
exaclemcnl comme les Juils. Celse parlr de ?ià x'o îouoaitov xai yç^iifia-
vfôv Yc'vo;. Ouir.KN. Contra Cclsxim, iv, '23.
3. lUi.NUi. Oclao.'Si,
482 L'ÉGLISE NAISSANTE ET LE CATHOLICISME.
^
SAINT CYPRIEiN LT ROME. 483
turgie, sa discipline.
De tous ces traits il que le christia-
faut induire
nisme s'est propagé et établi comme une religion d'au-
torité. 11 n'a pas été une contagion d'enthousiasme
comme on en a pu voir dans certains « réveils », une
effusion du don de l'Esprit, de prophéties, de voies
extraordinaires : ces manifestations charismatiques
ont été dès la première heure subordonnées, aussi
strictementqu'elles l'auraient été dans les synagogues
juives. Caries églises de la chrétienté naissante enten-
daient l'autorité comme l'entendaient les synagogues.
Le droit à Thérésie n'existait pas plus pour le chré-
tien dans son église qu'il n'existait i)oiir le juif dans
sa synagogue. On séparait de la communauté chré-
tienne rhéréticiuc, comme on séparait le pécheur no-
toire. On croyait et on pratiquait conformément «î ce
qu'on avait reçu ce qui était nouveau et imn con-
:
AbeUCIUS. —
Son épilaphc. 209-213. Apolmwibe, évô(iuc de Iliérapolis ,
Ablutions JUIVES. —
Appelées « bap- 265, 268.
Urne «, l'i n. 1; accompagnant Apostolicitk de l'Église. Voir —
la circoncision, 16. Apôtres, Succession aposloliqur.
Alfjs (A. d'). — Jugement sur Ter- Apostolicus. —
Kmploi du mol,
tullien, 3:« n. 1, ^62 n. 1 ;
— sur 349 et II. 1.
suint Cyprien, 439 n. 1. Apùtbes. — Sens et emploi du mot
Alexandrie — Relations
(Église d'). • a|)ôtre », 46, 49-50 ; « apùire du
avec les évêques de Palestine, 288. Ciirisl » dans saint Paul, 5r>-7. —
— Importance, 394 n. — Con- 1. L'apostolatchrélieu ne dérive pas
ception de la hiérarchie, 295, 309, du judaïsme 47-9; sa notion dans
3«i9n. 373 n.
1, — Ancienneté de
4. saint Paul, 52-7; i! n'est pas un
sou catholicisme, 357-8. — Baptême pur charisme, 52 ; sa notion primi-
des hérétique)» non reconnu, 459. tive est une et conslanle, 62-5:
Allégouisme. — Emploi, chez les son rôle liistori(|ue, 65-8: le devoir
juifs hellénises, 9-10; chez Ori- (le l'aposlolat universel, 179: au-
Anicet, pape. —
Relations avec saint d'a|»rés saint Cyprien, 430. Apô- —
Polycarpe, 201-3. tres (les circoncis et apoire.s «les
Anonyme antimontaniste. — gentils, 57-9. — l'ondementsde l'K-
impérialisaliou du christianisme,
tion d'Irénée, Adv. Haer. ni, 3,
—
Jugement sur
186-7, 274-5. —
Caractère organique
2, 251 n. 2.
de ses institutions foncières, 276.
Clément d'A., 296 n. 1. —
— Démarque par le marcionisme,
Bardesanes. Il ne représente pas
374.
n. 3; prédicat d'orthodoxie, 204
BiGG (C). — Son erreur sur Clé-
(Épître des Smyruiotes) les « épi- ;
ment d'A., 315.
tres catholiques» de Denys de Co-
BousSET (W.). — Théorie sur la
rinthe, 220; sens chez saint Justin,
tendance du judaïsme à se trans-
229; absent du vocabulaire de
former en Église, 1-2, 5-0.
saint Irénéc, 240-1, 250-1,273 u. 1 ;
Calliste, pape. —
Édit contre le emploi dans le Muratorianum,
rigorisme, 345 n. 4. Attaques — 273 n. 1; usage et sens chez Ori-
de TertuUien, 346-350. Appelé — gène, 385 n. 2, 389 n. 2.— Catho-
papa (Terlullien), 348 u. 2. tica synonyme de Ecclesia catho-
Canon. — Sons du mot, 91 n. 1. — lica, 273 n.l, 278 u.2.— Ecclesia
INDEX ANALYTlULi:. 499
sants à promouvoir une (>rganis;i Cl \i m:, expulse les Juifs «le Rome,
t ion erclésiasiicpie durable, 179- iso. Tl ''<.
(Origène). —
Ordo ou clerus dans 151-2 dans l'épitaphe d'Abercius,
;
an. *220, 463; an. 251, 428; an. tation du Tu es Petrus, 423, 430-
254, 451; an. 255. 461, 463; an. 1, 435-6; il excommunie Félicis-
256, 415, 464, 469-471, 480. — C. simus, 424; sou aclion contre le
d'Iconium, an. *230, 473. schisme de Nova lien, 426-9. Le —
Confesseurs de la foi. — Leur im- De unitate ecclesiae : occasion,
portance, 416 u. 3, 420, 433-4. 428-9 date, 446 anal yse, 429-436 :
; ;
DÉPÔT DE lA loi. —Sa notion, dans gneur et des apôtres, 163 (Ignace
saint Paul, 81. l.%-'8, l'il; dans d'A.\ — Valeur ;îrccque du mol.
saint 225; en «ontrailic-
Justin. 198 n. n. 2. — Dans Clé
3, '227
lion avec les prétentions des ment <I'A., 312 ; dans Oriu'èio',
gnosliques, 253. ;î71. 373 n. 1, .37'i, 377, 382, .'^HÔ
les, 137-8. — 'litre pri> par l'au saint Polycarpc, HH> 8, 2001; de
leur de la linale de !'( pitre ;i l'ép. à Diouncti-, 2l'i 6; de la Sr-
Diognète, 215. cunda (Icmentis, 217 du Pas- 9;
Didascalia apostolorum. — D.ile, teur d'Mermns. de sâlnt 222 'i ;
75-7. —
L'Église dans la seconde rales, 138; les épîtres johannines,
génération chrétienne, 125-171. — 143-4; saint Polycarpe, 197-8:
Sainteté de l'Église, 159-160 (saint saint Justin, 225-7; les écrivains
Ignace d'A.), 382 (Origène); l'é- ecclésiastiques du ii« siècle, 236:
glise pneumatique dans la 2» dé- saint Irénée, 241-4; Clément d'A-
mentis, 218-9; à la fois terres- lexandrie, 299-300, 310-2; Tertul-
tre et céleste, 222-3 (Hermas) ; son lien, 332, 404 n. 4; Origène, 371-
indéfectibilité, 247-9, 260 (saint 386. —
Son prétendu caractère
1NL)K\ analvtiquî:. :i<)3
neutre aux origines, ITS-O. Noir .'.71 n. 2; saint (:>|)rien, 'i.*)'!, 461-2,
aussi Catéchèse, Foi, Tradilion. 477-8. — Kspril-Saint et révéla-
ÉPiii:;sE(l";glisecl'), (•('•It-bie la Pàciue lion, 493. Voir aussi Churi.imes.
le lU nisan, 267 suiv. Ktiennk, p.-i|ie, rétablit le^ «'vèques
ÉPiscoPAT. — l,c terme èTiîa/ono;. espagnole Basilide et Miirli.d, 'i51 ;
dans toutes les églises au il" siè- Cjprien se révolte contre lui, 'iJi;
cle, 488. Voir iu outre lUcctions
coudanuié au concile «le jirlhuKo. (
relations avec Rome, ^76; son té- 176-7, 188-9. — Sa critique p;ir
moignage sur l'unité de l'Église, saint Irénée, 198-9,
253-260; par
'i79. Hégésippe, 208-9. Images de —
Foi. — Fixité de la
126 {Dida- foi, Jésus couronnées parles gnosii-
ché); son caractère autoritaire, ques, 257. —
Manque d'homogé-
136-8 (Pastorales) ; la foi reçue, néité, 490.
dans la 1* Clementis , 1^9-150; Gore (C). — Conception historique
saint Ignace d'A. insinue que la du pouvoir d'ordre, 140 n. 4.
fol écrite n'est pas toute la foi, Grégoire be Nysse (Saint). — Défi-
16^1 ; la foi commune et élémen- citecclésiologique de son Discours
taire de la geniiiité
convertie, catéchétique, 396.
185-6. — Fondée sur l'A. T. et sur
—
l'enseignement authentique du
IlARXACK (A.). Jugement sur le
présent ouvrage, xii-\v; réponse
Seigneur et des apôtres, 198 (saint
Polycarpe). —
Unité de foi de l'É- à ses observations, xvi-xxvii. —
glise :Hégésippe, 208-9; Abercius,
Théorie sur les origines de l'É-
glise visible 96-7, 181 n., 182,
212-3; Hermas, 222; saint Ircnée,
239-240, 257, 260 Tertullien, 324, ;
189. —N'accepte pas que Jésus
328-9; Origène, 373; résumé, 491. ait prévu la vocation des Gentils,
— La foi d'après Clément d'A- 109-110. —
Témoignage en faveur
lexandrie éduquée par le bap- de la conception catholique des
lème
:
FUNK (F.-X). —
Sens de 7.a6o).f/.rj
rialiste du catholicisme, 274-6. —
Jugement sur le marcionisme,
dans l'épilre des Smyrnioles, 204;
— de TcpeaêuTEpoi dans Papias,
284 n. 3; —
sur Clément d'A.,
295-6, .310 n. 1, 311 n. 4, 314 n. 2.
205 n. 1 ;
—
d'irénée, Adv. llaer.
— Théorie sur l'hétérodoxie an-
III, 2, 3, 251.
cienne de l'église d'Alexandrie,
Gentilité (Chrétiens de la). Pre- — 357-8 n. sur l'absence d'une con-
;
Gnosticisme. —
Visé par saint Paul, (cxxXr](jia), 92 n. 2 {fertium genus\
118, 137. —
Influence prétendue 263 n. [ordo propheticus), 272 n. 3
sur la formation du catholicisme, conflit pascal), 275, n. (Édesse\
INDEX ANALYTIQUK. 505
HÉRÉSIE. —
Sens des mots arpecrtç, n. 1.
aipeTtxôç, 137 n. Sa nature, — HoLTZMANN (IL). — Le catholl
d'après saint Ignace d'A., 16t-2; cisme dos Pastorales, l'il n. 2.
saint Justin, 227-8, 230-1 ; saint
Irénée. 2G0; Clément d'A.,
Ignace d'Antioche (Saint).— Ecclé-
299,
306-9; Tertullien, ,336-7; Origèue, siologie de ses épitrcs, 157-170;
379-385. —
Nouveauté et caractère leur authenticité, 187-8 n.
tardif 312-3 (Clément dA.), 32'i,
:
Imposition des mai.ns, empruntée
330 1 (Tertullien). Origines phi- — au judaïsme, l'iO; de nécessité
losophiques 318-320 (Tertullien),
:
sur les hérétiques convertis, 459,
319 n. 1 et 2 (ilippolyte, Anthime 467, 478.
de Nicomédie). Multiplicité — :
Irénée (Saint). —
Ses principes ecclé-
313-4 (Clément d'A.). Les sept — siologiques ne sont pas sa créa-
—
sectes chrétiennes, 208-9 (Hégè-
tion, 195-6. Témoignage sur
sippe) la généalogie des héréti-
saint Polycarpe, 198-203. Ca- —
;
•76. -
Visitée par Papias, 207.
— Justin (Saint). —
Son ouvrage
Succession de ses évêques, 208- perdu sur les hérésies, 224-5, 228.
9 287-8. — l'sage romain de la — Ecclésioiogie, 225-231. — Té-
ble de la réglementation des jui- son rôle dans les électi<»ns épisco-
veries sur l'organisation des pales, 402, 409; dans les ordina-
églises, 180 n. 2. — Les sept tions, 405-6; sa participation au
l'ancien monde, 485-6. Voir aussi 422; droit de récuser le» évêques
Prosélytes. indignes, 453; droit d'administrer
JODÉo-CHRiSTiANiSME. Combattu — le baptême, 466 n. 1. Voir aussi
Diognète, 213-4.
l'épître à 365 n. 1 ; sa déposition notifiée k
Pape. —
Emploi du mot papa dans tous les évêques, 393-4. Cf. 395 n.
l'ancienne littérature chrétienne, Pénitence. —
Discipline péniten-
348 n. 2, 353 n. 2. tielle dans Terlullien catholique,
Papias. —
Sa notion de la tradi- 336; — montaniste, 349-351; en
tion, 204-6. Afrique au temps de saint Cyprien,
Paque. — La controverse pascale 405, 413-4. Voir aussi Discipline
au IP siècle, 267-274; sa signifi- ecclésiastique.
cation ecclésiologique, 485. « Peuple ». —
Tilre revendiqué par
Paraclet. —
Voir Esprit saint. les Juifs, 5. — Les chrétiens for-
Parousie. —
Voir Eschatologie, ment un peuple nouveau, 92-3
Royaume de Dieu. (saint Paul)
; ils sont le peuple de
Passio ss. Perpetuae et Feli- Dieu, 133-4(1» Pe^rj), 147-8 (1» dé-
citatis. —
Témoignage sur l'as- mentis); le peuple chrétien dans
sistance doctrinale du Paraclet, l'épitaphe d'Abercius, 211. Fi- —
341-2. gure de l'Église, 279 n. 4.
• Pasteur ». —
Figure des chefs Pharisaisme'. —
Caractère du ju-
de l'Église, dans saint Paul et la daïsme pharisien, 11; il repré-
Didachè, 129; dans Clément d'A., sente le judaïsme historique, 19;
302. —Figure de Dieu, dans la son attitude en face de l'hellé-
1» Pétri, 134. 135; du Christ dans nisme, 20; les judéo-chrétiens
l'épitaphe d'Abercius, 210. venus du pharisaisme, 74-5.
Pastorales (Les épîtres). — Leur Philon. —
Son évaluation du nom-
ecciésiologie, 135-141 leur catho-;
bre des Juifs d'Egypte, 3 ; il repré-
licisme reconnu par les critiques sente le judaïsme hellénisé, 10;
protestants, 141 n. 2, 176. son silence sur le baptême juif,
Paul (Saint). —
'AtïocttoXoç juif 15. — Cf. 23 n. 4.
avant sa conversion, 48; sa notion Pierre (Saint). - Son apostolat, 50,
de l'apostolat, 52-7; apôtre des 55, 59; apôtre des circoncis, 5S;
païens, 57-8. — Première mission, conflit avec saint Paul à Antioche,
71-5.— Conflit avec saint Pierre à 77-80; reçoit de Jésus le pouvoir
Antioche, 77-80. — Caractère ca- des clés, 108; son rôle de pas-
téchétique de son enseignement, teur au lendemain de la Passion,
INDEX ANALYTIQUE. 509
saint Irénée, 2'i2, 245, 249, 252: saint Pierre par les évèque^, 423
son martyre à Rome, ."533 (Ter (saint Cyprien). La question —
lullien). —
Rôle, dans les A'c- de sa perpétuité, 478.
rugmata Pétri, 291-5. <,on- — Prat (F.;. —
Concile de Jérusalem,
Arme l'évangile selon saint Marc, 73 nn. 1 et 2. —
Conflit d Antio-
297 (Clément d'A.). Primauté — che. 77 n. 3, 78 n. 1. Catéchèse —
de gaint Pierre ; dans Mat. xvi, a|)()stoli(Hif, 83 n. 3. L<,'S • élé- —
18-19, 101-9; d'après Clément ments du monde », 119 n. — Cf.
d'A., 301 n. 4; Tertullien mon- 121 n. 2.
lanistc, 350 Origène, 391
: dans ; Presbytres. —
Les • presbytre» »
la seconde édition du De uni des synagogues, 8. Titre pris —
taie ecclesiae de saint Cyprit^n, par saint Jean, 144; sens du mot
442-3, 446-7. —
Caractère complet choi Papias, 205 n. Les j.res- —
de sa 323 (Tertullien). — In-
fol, bytres, dans la 1» Pétri, 135; le»
terprétation de son pouvoir des Pastorales, 139 141: la 1» Cl>-
clés par Origène, 370-1; du — innxtis, 149, 152-4; saint Ignace
Tu es Fetrus, par saint Cypricn, d'A., 158 9, 164; saint Irénée, 199,
430-1, 435-6; par Tertullien, 431 n. ; 243-4; la 2»C/6men;i5,2l7;lIermas.
par l'auteur du De aleatoribus, 223-4: Clément d'A., 297-8, 301 2:
435 n. 2. —
Fondement de l'K- T«'rlullien.335 6; eu Afrique. 405-4.
glise, 462 n. 3 (saint Cyprien). — Lescompre.s6i//erj .ifrirains, 405
PiOMUs (Saint), martyrisé seule- n. 3. —
Rôle du preshyterium
ment en 250, 204 n. 2. dans la réconciliation des excom-
Pline l'Ancien. —
Horreur des muniés à Rome, 412-3. Auto- —
Juifspour l'idolâtrie, 4. rité dos presbytres, 492.
Pline le Jeune. —
Sa lettre à Prescription. —
Argument d»- Ter
Trajan sur l<>s chr(''tiens, 27-30, tuliien. 326331.
485. Prière poi r lks morts. Témoi- —
Poisson, symbole du Christ, 212 gnage de l'épitaplie d'Aljerciu*.
(Abercius); -- du Christ et du 21"2 et n. 2, 213.
chrétien baptisé, 333 (Tertullien). PRIMAITÉ DE SAINT PIERRE. — Voir
Polycarpe (Saint). —
Eeclésiologie Pierre [Saint].
de son épitre aux Philippiens, PRIMAITÉ ROMAINE. >>ans In- —
196-8, 200-1; valeur de son témoi- fluence, en tant que Ihéurie, «ur
gnage, 198-200, 245-6. Confé- — la rédaction des Kvangile*. lt>«. -
rence avec le pape Anicei, 201-3. Dans saint Ignace d'A., 167170;
— Sa prière pour l'Ilglisi' i-aliio- dans >aiui Irénée, 2'iy 255. îflO.
—
lique, 203-4. — Appelé àrOTTO- Attestée dans le coiiflit pascal du
),ix6; par Eusèbr, 3V.t n. — Près- H' siccle,27I 4. Indireclemenl —
tipe épiseopal, 352 n. 1. attaquée par Tertullien monu-
Polycarpi iMartyrium . — Voir iiiste, 348-9. - Non couie^iée par
Prophètes. —
« Les apôtres et les à distinguer du symbole baptis-
prophètes » chez saint Paul, 120, mal, 191 n., 239 n.
129 n. 3. —
Les prophètes chré- Renan (E.). —
Opinion sur le rôle
tiens dans la Didachè, 128-130, — des charismes,179-180.Cf.265n.l.
L'auteur de l'Apocalypse est un Resch (A). —
Conjectures sur le
prophète, H2. —
Fondements de texte de Mat. xvi, 17-19, 101 n.
la foi, avec le Christ et les RÉVÉLATION, supposée continuée
apôtres, d'après saint Justin, 225, par le prophétisme montaniste,
230; saint Irénée, 2^1; Clément 339-341 (Tertullien) ; distincte de
d'A., 299-300, 310-1 ; Origène, 383. la théologie, 376 close avec les
;
n'a rien de commun avec l'Église lien). — Rome capitale facteur se-
naissante, xxv. —
Les théories condaire du catholicisme, 186-7.
protestantes de la formation du Cf. 176. —
Visitée par saint Po-
catholicisme, 174-7 examen de ; lycarpe, 201-2, 267; par Hégé-
ces théories, 178-193. sippe, 207; par saint Irénée, 238;
Provinces ecclésiastiques non cons- par Origène, 393. —
Liste de ses
tituées avant Dioclétien, 415 et premiers évêques, 208 (ïlégésippe),
n. 1. 245 (saint Irénée). Caractère —
royal et unique, 210-1 (Abercius).
— Nombre des fidèles, 211 n. 1
Rabbimsme. —
Ses origines, 11. {Acta Pauli) ; —
et du clergé, au
RÈGLE DE LA FOI (Regula fidei) ou commencement du iii« siècle,
assurés par l'Kglise, 'i32-3 (saint Cy- pulsion des Juif* de Rome nou*
prien). — Cf. 2'i7 n. 2 ^saint Irénée), Claude, 22 3; sur In prolubliioD
SciiUERER (E.). —
Les « prosélytes légale durlirlstluoisrae par Néron.
de la porte ••, 13 n. 3. 323.
Seeberg (A.). —
Le catéchisme de SiLPKE S»:vi.RE. — Alifstaiion sur
la chrélienté primitive, 192 n. les rapports primitifi entre le
512 INDEX ANALYTIQUE.
judaïsme et le chrislianisme, 26; De anima, 311
338-3'-il ; le ; le De
sur Néron elles chrétiens, 31. coroyia, 3«i2révolte contre la hié-
Symbole baptismal. Distinct— :
1» démentis. liO; dans Clémonl thèse, 489. Voir a usssi f'oi (UDilé
d'A., 302. —
Importance de cette de foii.
image, /i86. LniversaiismE de l'Kvangile. 109-
113, 17X-9. —
Sa mise en pratique
Unité de Question de
l'KRlise. — n'est pas propre à saint Paul, 185.
celte unité posre et résolue dans Valentin, gnostique, 198, 209, 256.
le connit d'Antioche, 80. En- — Cf. 193 n. 1, 254. Homélie • sur —
seignement de saint Paul unité :
les amis ., 279 n. 4,
fondée sur l'apostolat, 66-7; sur Veuves. —
Assistées par l'Eglise,
l'union au Christ par le bap-
366, 405, 410.
tême, 91-2; unité nouvelle, spiri-
— Victor, pape. —
Son intervention
tuelle et visible, 123-5. Dans dans la question de la Pdquc,
la Didaclir, 1312; la 1» Pé- '26S 274. Cf. 201-3. — Excommunie
tri, 133-4; la 1» Clcmentis .
siè<"le, 478-480; —
i)eu<lant la con- ,\YSTI's II, pa|«e. — MUi .(tiiiiidc daii»
troverse baptismale, 'i81-2. Syn- — la coulroverse l>apli-»malr. 47-76.
{-S
TABLE DES MATIÈRES
Introduction iv-xwm
CHAPITRE PREMIER
DISPERSION ET CHRÉTIENTÉ
CHAPITRE SECOND
l'église naissante
EXCURSUS A
L'Église dans l'Évangile, valeur de Mat. xvr, 18-19 94-113
CHAPITRE TROISIÈME
EXCURSUS B
Examen critique des théories protestantes de la formation du
catholicisme 17'.i-193
CHAPITRE QUATRIEME
et la « grande Église ». —
Synthèse des témoignages précé-
dents llHi-J37
EXCURSUS C
EXCURSUS D
La fin du judéo-christianisme. 286-293
CHAPITRE CINQUIÈME
CHAPITRE SIXIÈME
CHAPITRE SEPTIÈME
CHAPITRE HUITIÈME
SAINT CYPRIEN ET ROME
LÙhil obstat
H. Lesèti'.e.
P. Faces,
24 I
s