Elaboration de La Zéolithe Cancrinite
Elaboration de La Zéolithe Cancrinite
Elaboration de La Zéolithe Cancrinite
MEMOIRE
Présentée pour l’obtention du diplôme de MAGISTER
Sujet
.Page 1
Remerciement
Dédicace
Introduction générale
I.2.2 Kaolin………………………………………………………………………….12
I.2.3 kaolinite………………………………………………………………………..13.
I.2.4 Meta kaolinite…………………………………………………………………...17
I.2.5 Transformation de la kaolinite en zéolithes ……………………………………18
I.3 Zéolithes à large pore……………….…………………………………………………….20
I.3.1 Cancrinite……………………………………………………………………….23
.Page 2
I.4.2 Pollution des eaux………………………………………..……………………...27
I. 5.1 Adsorption….......................................................................................34
I.5. 5 Adsorbants……………………………………………………………42
.Page 3
II.3.5 Caractérisation du matériau élaboré par spectroscopie infrarouge……………63
Bibliographie
Remerciements
Cette étude a été réalisée au Centre de Recherche Nucléaire de Draria au
niveau de la Division de Génie des Procédés des Matériaux, Département de
Caractérisation et d’évaluation (DCE).
.Page 4
dans le centre, qui a dirigé et suivi mes travaux et qui a toujours su me faire
confiance et m’apporter l’aide nécessaire, tant sur le plan scientifique que
moral.
Dédicaces
.Page 5
A mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur
amour, leur tendresse, leur soutien et leurs prières tout
au long de mes études,
A mes chères sœurs warda , lamia , samiha , amina pour
leurs encouragements permanents, et leur soutien moral,
A mes chers frèresabd el nour, brahim pour leur appui
et leur encouragement,
A Mon mari amin pour son soutien tout au long de
mon parcours universitaire,
A toute ma famille
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant
allégués, et le fuit de votre soutien infaillible,
Merci d’être toujours là pour moi
.Page 6
Listes des figures
Figure I.1 : Deux zéolithes naturelles3 : la Scolecite (à droite) et la Stilbite (à gauche) ………..3
Figure I. 2 : (a) tétraèdre TO4; (b) le partage TO4 tétraèdres un sommet commun de l'oxygène. … 4
Figure I.3 : Plusieurs représentations de l'unité de base de zéolithes, le tétraèdre………....... 4
Figure I.4 : exemples de structure zéolitique la topologie LTA…….…………………………….. 5
Figure I.5 : Unités secondaires de construction (SBU) et leur symbole ; entre parenthèses est donnée
la fréquence d’apparition. Chaque arête correspond à une liaison Si-O-Si. D’autres symboles sont
également utilisés : 4 ou S4R (“single four ring” pour cycle à quatre atomes T), 4-4 ou D4R (“double
four ring” pour double cycle à quatre atomes T), 6 ou S6R (“single six ring” pour cycle à six atomes
T), 6-6 ou D6R (“double six ring” pour double cycle à six atomes T). …… ………………….. 6
Figure I.6: quelques cages dans les zéolithes: (a) cancrinite cage; (b) sodalite cage (ou β cage); (c) la
gmelinite cage; (d) l'érionite cage; (e)levyne cage; (f) la chabazite cage; (g) α cage; (h) cage faujasite
(à partir de:. Tsitsishvili et al, 1992)…………………………………………………………………………… 7
Figure I.7: unités infinies dans les zéolithes……………………………………………………………….. 7
Figure I.8 : La première représentation picturale de la synthèse de la zéolithe (DWBreck).
"Représentation schématique de la formation de germes de cristaux de zéolite hydratée à une gel”.…..
……………………………………………………………………………………………………………………… 8
Figure I.8 : La première représentation picturale de la synthèse de la zéolithe (DWBreck).
"Représentation schématique de la formation de germes de cristaux de zéolite hydratée à une gel”.…..
……………………………………………………………………………………………..……….10
Figure I.9 :l’aspect d’un kaolin………………………………………………………………………………..14
Figure I.16 : Représentation d’une lacune (a) et d’un groupement interstitiel (b………….……17
.Page 7
Figure I.19 : Pont Benicia-Martinez avec du métakaolin dans la formulation du béton (Californie,
USA, 2007……………………………………………………………………………………….……………….20
Figure I.20: Courbe de la solubilité de la silice et de l’aluminium en fonction du pH………….21
Figure I.24 : Structure de la zéolite LTL et vue de côté de cadre d'un canal principal……………24
Figure I.25: Sodalite la structure β-cage. Sommets ,PrésenteSilicon ou atomes d'aluminium. Lignes
représentent combler atomes d'oxygène. …………………………………………………………………….. 25
Figure I.26 : Sodalite β-cages empilées. ….……..………………………………………….........25
Figure I.27 : La zéolithe cancrinite…………..…………………………………………………………….26
Figure I.28 :Vue Clinographic du cadre de cancrinite dans les sites tétraédriques et que T-Tlinkages
sont plotted.A ensemble des 6-cycles qui définissent le cadre sont sombre; pour illustrer la séquence
d'empilement ABAB ...... cages ………………………………………………………………………………26
Figure I.29 : la structure cristalline de cancrinite montrant quatre, six et douze membres anneaux de
l'alternance et SiO4 AIO4 tétraèdres (après Grundy et Hassan, 1982)…………………………..…….27
Figure I.30 : (a) Site II position de la première molécule carbonate (vue 6 anneaux
perpendiculaire) ; (b) site II avec la deuxième molécule carbonate (vue à travers six anneaux) ; (c)
site II avec carbonate (vue à travers six anneaux) ; (d) site II
avec……………………………………………………………………………………………………………... 26
Figure I.31:(a) L’emplacement du Sodium dans le site I de la cancrinite (vue suivant l’axe C ), (b)
Sodium dans les sites de type II dans les pores de cancrinite (vue perpendiculaire aux six anneaux),
(c) sodium dans le site I (vue à travers les six anneaux), (d) sodium dans les site de type II (vue à
travers les six anneaux)……………………………………………………………………………….…………31
Figure I.32 :ItaiItai patient…………………………………………………………………………………...35
Figure I.33: mécanisme du transport d’un adsorbat au sein d’un grain solide 1-diffusion externe ;2-
diffusion interne (dans les pores) ;3-immigration en surface……………………………………..37
Figure I.34 : types d’isotherme d’équilibre d’adsorption pour les système gazeux…………….38
.Page 8
Figure II.1: Autoclave d’élaboration des matériaux microporeux………………………..……….47
.Page 9
Figure II. 21: Isothermes d’adsorption (+) et de désorption (o) de l’azote sur la zéolithe
cancrinite………………………………………………………………………………………………………....68
Tableau I.4 : Normes des rejets industriels (mg/l) de quelques pays industriels……………….33
Tableau I.5 : Teneurs admissibles de certain métaux dans les eaux de surface d’après l’O.M.s.33
Tableau II.5 : Caractérisation par absorption infrarouge de matériau E6 dans le domaine 1400-400
cm-1……………………………………………………………………………………………………73
.Page 10
Introduction générale
La préparation des zéolithes est généralement coûteuse et, par conséquent, leur
utilisation dans l'assainissement de l'environnement est limitée en raison de coûts prohibitifs.
Les coûts peuvent être diminués grâce à l'utilisation de matériaux moins couteux pour la
synthèse de la zéolithe, comme la kaolinite (KAO), clinker naturelle (NC). L'utilisation de ces
matériaux dans la synthèse de la zéolithe est évaluée pour être potentiellement appliquée dans
l'assainissement des eaux polluées.
L’industrie des eaux et les déchets miniers sont les principales sources de pollution par
les métaux. Les ions métalliques toxiques sont difficiles à retirer de l'eau, mais leur
élimination est fondamentale à la préservation de l'environnement. L'un des métaux
couramment utilisés dans les processus industriels est le cadmium.
Il est souvent détecté dans les eaux usées industrielles, qui proviennent du placage de
métal, de la fusion, de la fabrication des batteries, du raffinage du pétrole, des pesticides, de la
fabrique de pigments, des industries photographiques, etc. Du cadmium provenant de ces
sources est présent dans l'eau et se retrouve dans le corps humain. Diverses méthodes existent
pour :
.Page 11
procédé largement utilisé par tous, elle est également considéré comme un procédé
économique.
L’adsorption est l’un des procédés de séparation qui trouve son application dans des
larges domaines (l’extraction, l’épuration, la dépollution, etc.).
Cette recherche porte sur la synthèse de zéolithe (cancrinite) à faible coût avec la
kaolinite (KAO), et le kaolin (Meta.k). La motivation pour l'utilisation de ces sources comme
matériaux de départ dans la synthèse de la zéolithe est motivée par des facteurs, tels que, le
prix, la disponibilité en grandes quantités, sa sous-utilisassions actuelle, et sa grande
maniabilité, elle nécessite moins d'eau (ou une solution) pour l'activation. Les matières
premières ont été activés par synthèse hydrothermale classique alcalin .Dans cette méthode,
la synthèse de matériaux zéolithiques a été effectuée généralement dans un milieu alcalin, tel
que KAO ou son produit de calcination, métakaolinite (MTK).
Dans cette étude nous avons synthétisé la zéolite cancrinite avec différente matériaux
de départ : Le gel de silicium et d’aluminium ;le kaolin non traité et le kaolin traité(Meta.k).
Le chapitre I présente un bref historique de la synthèse des zéolithes ainsi que leurs
applications majeures. Sont présentés aussi les principaux facteurs influençant la synthèse des
zéolithes et les mécanismes de synthèse proposés dans la littérature. Enfin, dans ce chapitre
nous décrivons les stratégies utilisées en synthèse hydrothermale.
Le troisième chapitre présente la toxicité des métaux lourds et des généralités sur le
phénomène d’adsorption et expose quelques modèles d’isothermes d’adsorption en mode
statique.
Les modes opératoires de synthèse ainsi que les techniques expérimentales utilisées
pour caractériser les matériaux obtenus font l’objet du IVème chapitre.
Le chapitre V présente les résultats des synthèses effectuées par les différentes
techniques analytiques.
.Page 12
paramètres tels que le pH, le temps de contact, la concentration, le rapport solide-liquide et la
température sur la capacité d’adsorption.
.Page 13
CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. 1 Les zéolithe
Les zéolithes sont des minéraux poreux cristallins. Ce sont généralement des
aluminosilicates que l’on trouve dans les bassins sédimentaires et dans des régions
volcaniques. [1] Elles ont été décrites pour la première fois par le minéralogiste Cronstedt en
1756, après qu’il est découvert un minéral (Stilbite) qui perdait de l´eau quand il était chauffé
et il a appelé ce matériau zéolithe, du grec zeo (bouillir) et lithos (pierre) (figure I.1). [2]
Ces minéraux ont été répertoriés par Haüy (1801), à savoir (stilbite, analcime, et
harmotome), avec "Mesotype". Chabazite et leucite avait été repertoriés plus tôt. Quarante-six
zéolithes ont été répertoriées par Gothard & Galli (1985), et de nouvelles espèces continuent
d'être décrites
La première détermination de la structure cristalline d'une zéolite était faite sur de
l’analcime (Taylor 1930); après cela, Hey (1930) ont conclu que les zéolithes ont en général
de l’aluminosilicate avec alcali mal collé ou des cations alcalino-terreux, ou les deux. Les
molécules de H2O occupent des postes extra-cadres. Il a souligné les exigences en
conséquence et que le rapport molaire Al2O3: (Ca, Sr, Ba, Na2, K2) O = 1 et que O: (Si + Al)
= 2 dans la formule empirique. [3]
M nx / n AlO 2 SiO zH
x 2 y 2 O
Où x et y sont des membres entiers (y/x≥1), selon la valeur du rapport y/x, on peut
classer les structures en plusieurs types; n est la valence du cation M et z est le nombre de
molécules d’eau par maille élémentaire. Dans tous les cas M représente un cation
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échangeable, soit métallique-alcalin, alcalino-terreux (Na, K, Li, Ca), un métal de transition,
un ammonium ou un proton. Le cation M est notamment responsable des propriétés acido-
basiques de Bronsted et de Lewis, et des propriétés d’échanges cationiques de la zéolithe.
Mais il sert aussi à compenser la charge négative résultant de la charpente [4].
Structurellement, une zéolithe est un assemblage de cages d’aluminosilicates
cristallisées. Les cages unitaires ou les unités de structure primaire étant des tétraèdres
associant des complexes d’oxydes d’aluminium et d’oxydes de silicium (SiO4, AlO4), ces
espèces sont formées par la mise en commun des atomes d’oxygène des unités élémentaires
AlO2 et SiO2 (Fig. 2).
Leur structure peut être obtenue par l’assemblage d’unités secondaires de construction
ou SBU (“Secondary Building Units”), les unités primaires de construction étant bien sûr les
tétraèdres TO4. La même SBU peut être à la base de la construction de plusieurs types de
zéolithes (Fig. 4).
Les tétraèdres SiO4 et AlO4- sont assemblés en unités de construction polyédriques
secondaires ou l’unité secondaire de construction SBU (“Secondary Building Units”, les
atomes de silicium et d’aluminium situés aux sommets des polyèdres sont liés entre eux par
un atome d’oxygène commun (Fig. 2). C’est à partir de l’enchaînement tridimensionnel de ces
polyèdres qu’est construit le squelette aluminosilicate, qui est très aéré et parcourue par des
canaux très réguliers dont l’ouverture varie de 3 à 10 Å suivant la structure [5]. La structure
finale est constituée par l’empilement d’unités secondaires en réseau cristallin tridimensionnel
de manière régulière [6]. Donc SBU est l’unité secondaire de construction de plusieurs types
de zéolithes (Fig3).
Les études actuelles tendent à substituer l’aluminium ou le silicium par d’autres
´éléments (lithium, sodium, cuivre, phosphore, titane...) afin de modifier la réactivité du
matériau [7].
.Page 15
Figure I. 3 : Structures des zéolithes (faujasite ou zéolithes X, Y; zéolithe ZSM-12;
zéolithe ZSM-5 ou silicalite-1; zéolithe Theta-1 ou ZSM-22) et leur dimensions [9].
Le tétraèdre [AlO4] porte une charge anionique à cause d’aluminium, le porteur d’une
charge négative, il est compensé et équilibré par la présence des cations Mn+situés dans les
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canaux pour assurer l’électroneutralité de la structure. Généralement ils sont de type alcalin,
alcalino-terreux (Na, K, Li, Ca) libres, très mobiles et facilement interchangeables avec
d’autres cations. La charge négative engendre dans le volume interne un champ
électrostatique important dans lequel flottent les cations compensateurs. Les zéolithes peuvent
adsorber des molécules hôtes avec une sélectivité qui peut être modifiée (contrôlée) en
changeant le cation compensateur de charge. Ainsi, elles sont actuellement largement utilisées
dans les procédés d’échanges cationiques, pour la séparation de gaz et également en catalyse.
.Page 17
la stabilité purement thermique. Les zéolites fortement aluminiques subissent des
dégradations hydrothermales de leurs propriétés d’adsorption à des températures nettement
inférieures à leur température d’amorphisation. La densité intrinsèque des cristaux est
variable, entre 1,3 et 1,9 selon le volume poreux [12].
.Page 18
présence de structurant est nécessaire à la formation de la structure cristalline. Ces
structurants sont essentiellement de 3 trois types, soit des ions alcalins ou alcalino-terreux
(Na+, K+, Ca++…), des ammoniums quaternaires (N(C2H5)4+, N(C3H7)4+…) ou bien des
molécules d’eau.[4]
.Page 19
Les classifications des zéolithes ont été réalisés sur la base de leur morphologie leurs
caractéristiques [17], la structure cristalline, la composition chimique efficaces, le diamètre
des pores et la présence naturelle.
Le tableau I.2 présent la classification des zéolithes en fonction de leur ouverture des pores.
[19].
I.1.7 Applications
Les zéolites microporeuses sont parmi les plus connues et les plus largement utilisées.
Leurs tailles de pores uniformes, leur bonne stabilité, la sélectivité et l'activité de leur
cristallinité.
Parmi ces applications il ya:
Le séchage : leur caractère hydrophile est employé dans le séchage des gaz.
La séparation : l’effet de tamis moléculaire est employé dans des procédés de
séparation. Elles permettent de séparer des molécules de taille et de nature
différentes.
Le catalyque : Les catalyseurs zéolithiques présentent, en plus d’une activité
catalytique importante, une forte sélectivité en raison de l’existence d’une
sélectivité d’adsorption [20].
Le détergeant : En 1974, une autre utilisation importante des zeolites va faire son
apparition ; il s’agit de leur utilisation dans les détergents et les lessives en
remplacement progressif des phosphates, nocifs pour l’environnement. [13]
.Page 20
L’échange ionique : la possibilité d’échanger le cation compensateur permet
l’utilisation des zéolithes dans des procédés d’échanges ioniques tels que
l’adoucissement de l’eau ;
lorsque le cation est remplacé par un proton, la zéolithe possède un caractère acide
mis à profit dans des réactions catalytiques, notamment dans l’industrie pétrolière ;
enfin, leurs propriétés d’adsorption sont employées dans des procédés de
purification
Dans l’industrie pharmaceutique ou encore dans la protection de l’environnement pour
l’adsorption de COV dans les effluents gazeux ou de métaux lourds ou de polluant organiques
dans les effluents aqueux. [21]
.Page 21
I.2 kaolin et les zéolites à large pores
Le nom " kaolin " est dérivé du mot Kau- Ling, ou haute crête, le nom donné à une
colline près de Jau-chau Fu, cette matière première entrant dans la fabrication des porcelaines
chinoises, le Kaolin (figure I .14) [24] , communément appelée l'argile est une roche argileuse
blanche, friable [4] Le kaolin est un phyllosilicate 1: une couche minérale d'argile qui
contient de 10 à 95 % de kaolinite minérale. En plus de la kaolinite, le kaolin contient
généralement du quartz et du mica, ainsi que, plus rarement, du feldspath, de l'illite, de la
montmorillonite, de l'ilménite, de l’anatase, de l'hématite, de la bauxite, du zircon, du rutile,
du disthène, du silliminate, de la graphite, de l'attapulgite, et duhalloysite [25]
Les premières traces d’exploitation de cette matière argileuse en France que l’on n’appelait
pas encore kaolin, remonte au Xe siècle. [26]
Les synonymes et noms commerciaux pour le kaolin sont l’alto whites, l’argilla,
Le bentone, le bolbusl’alba, l’argile de Chine, CI 77004, Emathlite, Fitrol, ….et. [23]
.Page 22
I.2.3 Kaolinite
La kaolinite est le constituant principal du kaolin, la roche est formée par intempéries.
Elle est blanche, grise ou légèrement colorée [23]. Le kaolin et l'argile kaolinite minérale sont
des composants naturels du sol et se retrouve largement dans l'air ambiant sous forme de
poussière flottante. La kaolinite est formé principalement par la décomposition des feldspaths
(des feldspaths de potassium), silicates granit, et de l'aluminium. [27]
Le minerai de kaolinite avec un rapport Si/Al=1 a été avantageusement utilisé comme
matière première pour la synthèse des zéolithes de silice faibles. Depuis les utilisations des
zéolithes dans plusieurs branches de l'industrie ont augmenté, la production de zéolithes par
des moyens économiques a pris une grande importance dans la science des matériaux [28].
I.2.3.1 Le choix de la kaolinite
Le choix de la kaolinite est dicté par plusieurs raisons : la kaolinite, fort répandue dans
la nature, se dissout rapidement dans les hydroxydes. C'est un produit peu onéreux et de haute
stabilité chimique et de faible coefficient de dilatation. A la suite de l'adsorption, la structure
de la kaolinite et le sol pH de la solution va changer. [29]
La kaolinite a été utilisé en tant que sources de Al et Si synthèse de la zéolithe. Linde
Type A, les zéolithes X et Y, cancrinite, sodalite, faujasite, et plusieurs autres types
dezéolithes ont été synthétisés à partir de la kaolinite. Pour la synthèse de la zéolite, la plupart
des expériences ont été effectuées à des températures élevées (par exemple, 220 º C) et des
pressions élevées dans des autoclaves. [30]
Il est connu que la kaolinite n'est pas très stable dans des conditions alcalines et les
diverses zéolithes et feldspathoïdes peuvent formés par exemple, à haute molarité KOH (0,1 à
4,0 M) et à des températures de 35 et 80 º C de la kaolinite transformée, de l'illite selon Millot
(1964), KI- zéolite, phillipsite, et enfin, le feldspath potassique. [28]
La kaolinite adsorbe les substances moléculaires petites tel que la lécithine, la
quinoléine, le paraquat, le diquat et, mais aussi les protéines, le poly acrylonitrile, les bactéries
et les virus ; La matière adsorbée peut être facilement éliminée parce que les particules
d'adsorption est limitée à la surface des particules (avions, arêtes), contrairement au cas des
montmorillonites (figure I.22), où les molécules adsorbées sont également liés entre les
couches. [23]
.Page 23
I.2.3.2 Structure de la kaolinite
La kaolinite est un minéral argileux de formule chimique Si4Al4O10(OH)8 constitué
D’un empilement de feuillets. Comme le montre la (figure I.21), un feuillet de kaolinite
comprend une couche de tétraèdes à cœur de silicium, SiO4, reliée à une couche d'octaèdre à
cœur d'aluminium. Deux tiers des sites octaédriques sont occupés par des atomes
d'aluminium.
Les groupements hydroxydes occupent certains sommets des octaèdres :
appelés hydroxydes externes.
un hydroxyde sur quatre est situé entre le plan des atomes de silicium et le plan des
atomes d'aluminium et est appelé hydroxyde interne. [32,33]
.Page 24
I.2.3.3 Morphologie de kaolinite
Les kaolinites, observée au microscope électronique (figure I.20), se présente sous la
forme de cristaux hexagonaux: c'est le seul minéral argileux clairement identifiable par cette
technique (Gerber 1969). [29], ces cristaux sont de forme généralement assez régulière. Ils se
présentent sous la forme de plaquettes hexagonales (figure I.21), souvent allongées et parfois
réduites à des losanges, dont le diamètre du cercle adjacent est de l’ordre du micromètre et
l’épaisseur de quelques centaines d’Angstroms.
Figure I.11 : kaolinite observé par MEB. [35] Figure I.11 : Cliché d'un grain de kaolinite
observé
Microscopie électronique à transmission.
[33]
SiO2 = 46.5%
Al2O3 =39.5%
H2O = 14%
a. Les défauts
Les kaolinites naturelles ont généralement des défauts de surface des défauts
d’empilement. En général, les structures cristallines présentent en quantité plus au moins
grande des défauts cristallins. Ce sont des irrégularités dans leur réseau car ils rompent la
périodicité du motif. Il s’agit, par exemple, de dislocations (figure I.21). Elles consistent en
.Page 25
l’interruption d’un plan réticulaire, provoquant une déformation de ceux qui se trouvent à
proximité.
Il peut également exister des défauts ponctuels dans la structure qui résultent soit de
l’absence d’un atome laissant un nœud du réseau inoccupé (c’est une lacune (figure I.22a)),
soit de la présence d’un atome ou d’un élément excédentaire (figure I.22b) n’occupant pas la
position d’un nœud. Une lacune ou une vacance se produit lorsqu’un élément minéral manque
à un endroit où il devrait en avoir un si le cristal était parfait.
Figure I.11 : Représentation d’une lacune (a) et d’un groupement interstitiel (b) [37]
b. La cristallinité
Les solides cristallins sont constitués d’éléments qui dans la plupart des cas ont, dans
le réseau chimique, une position définie et régulière. C’est un état condensé qui peut être
ordonné (cristallin) ou désordonné (amorphe). L’état ordonné se définit lorsque dans le solide,
les molécules se rangent les unes par rapport aux autres, selon une disposition géométrique
régulière : celle-ci dépend de leur forme et des points où s’exercent plus particulièrement les
forces intermoléculaires. En effet les kaolinites ordonnées se distinguent des kaolinites
désorganisées par leur état de cristallinité. Les kaolinites ordonnées présentent une excellente
régularité minéralogique dans le réseau cristallin donc des zones homogènes plus importantes
que les kaolinites désordonnées.
I.2.3.6 Transformations thermiques de la kaolinite
Un des moyens les plus utilisés pour détecter les transformations thermiques d’un
matériau est l’analyse différentielle (ATD) (figure I.18) qui met en évidence tous les
phénomènes s’effectuant avec une variation d’énergie. L’étude par analyse thermique
différentielle de la kaolinite montre plusieurs transformations [38] :
une déshydratation avec départ de l'eau physisorbée autour de 100°C (pic
endothermique) ;
une déshydroxylation vers 500°C (pic endothermique) Il s’agit de la réaction au
cours de laquelle les hydroxyles structuraux sont éliminés de la kaolinite.
.Page 26
Il se forme une phase appelée métakaolinite [39]. La température de décomposition
dépend de l’origine du matériau, des conditions expérimentales et de la pression partielle de
vapeur d’eau. Le maintien d’une pression partielle de vapeur d’eau influe sur les dés
hydroxylation. Qui correspond à la transformation de la kaolinite en méta kaolinite selon
l'équation bilan :
Si2Al2O5(OH)4 Si2Al2O7+2H2O. [32]
• une recristallisation avec deux pics exothermiques vers 980°C et 1200°C,
correspondant dans un premier temps à la formation d'une phase transitoire, puis à la
formation d'une nouvelle phase, la mullite selon l’équation suivante :
3Al2O3(SiO2)2 (Métakaolinite) (Al2O3)3(SiO2)2 (Mullite) + 4SiO2[37]
I.2.4 Le métakaolinite
.Page 27
Grâce à la spectroscopie RMN, il est possible de suivre la structure de la kaolinite en
Aluminium et en silicium et suivre ses modifications au cours de la calcination. [42], (Tableau
I.1).
Tableau I.2 : Structures cristallines possibles des atomes d’aluminium et de silicium.
Dans le métakaolin D’après Rocha [43] ces structures cristallines sont réparties de
façon aléatoire dans l’organisation de la métakaolinite qui contient ainsi plusieurs zones
distinctes :
Des régions amorphes de silice et d’alumine ;
Des régions mixtes de SiO4, structure reliant les tétraèdres à 1 ou 2 atomes
d’aluminium et possédant encore quelques liaisons hydroxyles ;
Des traces de kaolinite restante ;
Des régions où les atomes de silicium comportent des groupements hydroxyles. [35]
De plus l’altération notable que nous pouvons observer est certainement la
conséquence du broyage qui intervient après la phase de dés hydroxylation dans le processus
de calcination habituel. [33]
.Page 28
Figure I.20: Courbe de la solubilité de la silice et de l’aluminium en fonction du pH. [44]
Le gel, en équilibre avec la phase aqueuse, libère les arrangements moléculaires les
plus stables, qui sont capables de réagir entre eux et de former les premiers noyaux de
cristallisation [45]. Un tel noyau représente la plus faible taille possible du cristal stable. La
formation des noyaux est déterminée par la probabilité de choc entre les molécules et
l’extrême instabilité des assemblages. Passé ce stade, le noyau croit par déposition de
molécule à sa surface.
.Page 29
Les zéolithes sont des tectosilicates cristallins et poreux. Selon Baldar et Whitting
[46], elles se forment facilement dans certains sols alcalins.
La synthèse des zéolithes se fait généralement par voie hydrothermale, le matériau de
départ peut être un gel fournissant Si, Al et le cation alcalin (ex. aluminate de sodium +
hydroxyde de sodium + gel d’acide silicique), ou toute autre source de silicium et
d’aluminium solubles en milieu alcalin. La kaolinite est un matériau de départ intéressant et
bon marché.
Barrer, Cole et Sticher [31] ont étudié la réaction de la kaolinite avec les hydroxydes
alcalins LiOH, NaOH, KOH, RbOH, CsOH ; ils ont décrit les produits zéolithiques obtenus.
Sticher et Bach [47] ont étudié la réaction de la kaolinite avec l’hydroxyde de potassium.
La kaolinite est citée dans nombreux brevets comme matériau de départ dans la
production des zéolithes A, X, et Y [48]. Cancrinite, sodalite, faujasite, et plusieurs autres
types de zéolithes. Elle doit être modifiée en une forme plus réactive, la métakaolinite .
. Elle est très rare à l’état naturel, mais de nombreuses voies de synthèse ont été
développées. Le rapport Si/Al des matériaux obtenus varie entre 1 et 2,7 (de 96 Al/maille à 50
Al/maille) [49]
La faujasite est composée d‘un empilement de cages sodalites ou cages β, dediamètre
interne de l‘ordre de 6,6 Å, de diamètre d‘ouverture de leur fenêtre d‘accès de 2,2 Å et
formées chacune par 24 tétraèdres. Reliées ente elles par des doubles prismes hexagonaux,
appelés D6Rpour Double 6-Rings, les cages sodalites assemblées donnent la structure finale
cubique des faujasites (Figure I.11). Les super cages, ou cage α, ont un diamètre interne de 13
Å, et un diamètre d‘ouverture de 7,4 Å.
.Page 30
La charpente ainsi créée est très rigide et contient un des plus grands volumes poreux
relatifs à une zéolithe avec 48% du volume total [50]. Une maille élémentaire de faujasite est
constituée de 192 tétraèdres formant huit cages β et huit cages α.
Les zéolithes ayant des rapports Si/Al entre 1 et 1,5 sont appelées X, les autres sont
appelées Y.
I.3.2 La Mordenite
La famille des zéolithes LTL (Linde Type L) est une famille de zéolithes synthétiques.
La première synthèse d’une zéolithe de type LTL date de 1958 par Breck et Acaraen [52]. Le
matériau synthétisé est un matériau bicationique contenant du sodium et du potassium
possédant un rapport Si/Al de 3[53]. Les conditions habituellement utilisées pour la synthèse
de cette zéolite sont semblables à celle utilisée dans le cas de la zéolite Y. [54]
La LTL contient des canaux de dimension 7,1 Å × 7,1 Å organisés en hexagone [55].
On peut distinguer dans cette structure d’autres canaux, parallèles aux premiers canaux, mais
plus étroits. Le passage d’un canal large à un autre ou entre les deux types de canaux, peut se
faire en traversant des fenêtres octogonales. La localisation des espèces extra charpentes, en
général relativement nombreuses dans le matériau, est relativement bien caractérisée [56].
.Page 31
Figure I.21 : Structure de la zéolite LTL et vue de côté de cadre d'un canal principal. [57]
I.3.1.1 Sodalite
La sodalite est une des zéolithes naturelles; En outre, elle peut être synthétisée dans
un laboratoire. La cellule unitaire de la sodalite naturel est
Parce que l'on NaOH remplace deux molécules d'eau (Breck, 1974) [61]. La sodalite
cristallise dans le système cubique [46], l’unité est appelée β -cage qui est construit de
répétition unités octaèdre tronqué. A β -cage est faite de 8 'hexagones et 6 carrés (Figure I.21,
Figure I.21).
.Page 32
Figure I.21:Sodalite la structure β-cage. Figure I.21 : Sodalite β-cages Sommets empilées.
Présente Silicon ou atomes d'aluminium. Lignes Représentent combler atomes d’oxygène.
Breck a rapporté que la sodalite adsorbe 18% en poids d'eau et que le volume de vide
de sodalite est de 0,35cc/cc. En outre, le diamètre cinétique de sodalite pores (<1) est de 2,6
A, ainsi la plus grande molécule qui peut être adsorbé par la sodalite est l'eau. Les diamètres
cinétiques des hydrocarbures sont beaucoup plus grands et font qu'il est improbable de
diffuser des hydrocarbures dans le cristal de sodalite. En outre, la sodalite est thermiquement
stable à 800 ° C, ce qui la rend approprié pour la régénération après l'adsorption de l'eau à
partir d'échantillons d'air en purgeant la sodalite avec de l'air sec à haute température [61].
I.3.1. 2 cancrinite
I.3.1.2.1 Historique et structure
La cancrinite a été décrite et nommé par Rosé (1839) pour honorer Georg Can crin
(1774-1845) ministre allemand-russe des Finances en Russie [62]. Les Cancrinite sont l'un
des plus rares membres du feldspathoïde groupe, classés en tant que tels à cause de sa faible
teneur en silicium. Cependant, la cancrinite est également classé comme une zéolite a large
pore (figure I.22), en raison de sa structure à pores ouverts [63].
.Page 33
Elle se trouve dans la nature avec la composition [64] :
Rares sont les régions où la cancrinite zéolite peut être trouvée dans les minerais
naturels tels que dans la péninsule de Kola, en Russie; Iron. Hill, Colorado, Etats-Unis; Inde;
Finlande et la région Fen en Norvège. [65] Il ya 21 minéraux du groupe cancrinite 'à ce jour.
[66]
La Cancrinite est une zéolithe très spéciale, sa cellule unitaire est hexagonale, appartenant au
groupe spatial P63 (a = 12.5 à 12.7 A, c = 5.1-5.2 A). [51] la symétrie hexagonale (P63)
résulte de l'empilement de celles-ci des cycles à six chaînons à un ABAB …… Séquence
(figure I.28). [67].
Figure I.28 : Vue Clinographic du cadre de cancrinite dans les sites tétraédriques et que T-
Tlinkages sont plotted.A ensemble des 6-cycles qui définissent le cadre sont sombre; pour
illustrer la séquence d'empilement ABAB ...... cages .cancrinite forment des colonnes
parallèles à [0001] et entourer le canal 12 torique [62]
Figure I.29 : la structure cristalline de cancrinite montrant quatre, six et douze membres
anneaux de l'alternance et SiO4 AIO4 tétraèdres (après Grundy et Hassan, 1982). [68]
.Page 34
La structure est basée sur un journal matrice de petites cages (ɛ-cages) réparties dans
la structure hexagonale et un grand canal de 12 anneaux le long de la direction de l'axe c de la
structure formant des canaux rectilinéaires unidimensionnelles le long de cet axe. L'accès à
ces canaux se produit à travers les fenêtres formées par des anneaux 12 L'avis des membres.
Espèces anioniques se trouvent généralement à l'intérieur du grand canal de la structure de
cancrinite compensé la charge positive des cations sodium placés dans les cages ɛ. [69]
Figure I.30 : (a) Site II position de la première molécule carbonate (vue 6 anneaux
perpendiculaire) ; (b) site II avec la deuxième molécule carbonate (vue à travers six
anneaux) ; (c) site II avec carbonate (vue à travers six anneaux) ; (d) site II avec
Figure I.31 :(a) L’emplacement du Sodium dans le site I de la cancrinite (vue suivant l’axe
C), (b) Sodium dans les sites de type II dans les pores de cancrinite (vue perpendiculaire aux
six anneaux), (c) sodium dans le site I (vue à travers les six anneaux), (d) sodium dans le site
de type II (vue à travers les six anneaux).
.Page 35
NaOH et des anions particuliers comme des templates de formation de la cancrinite. L’ajout
des anions dans le gel doit être soigneusement choisi, car ils peuvent conduire la synthèse à
différentes type de cancrinite ou un mélange de cancrinite et de sodalite, ou à une phase
intermédiaire entre les deux structures. La formation de zéolithe de type cancrinite ou sodalite
dépend de la valence et la géométrie de l’anion. [72 ; 73].
• Dans les sites américains de stockage des déchets radioactifs à haute activité afin
d’éviter la contamination des eaux souterraines [75].
.Page 36
I.4 Dépollution par adsorption des métaux lourds
I.4.1 Introduction
La pollution de l'eau est une altération de sa qualité et de sa nature qui rend son
utilisation dangereuse et (ou) perturbe l'écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux
superficielles (rivières, plans d'eau) et/ou les eaux souterraines. Elle a pour origines
principales, l'activité humaine, les industries, l'agriculture et les décharges de déchets
domestiques et industriels [61].
I.4.2 La pollution des eaux
.Page 37
- des hydrocarbures (industries pétrolières, transports),
- des métaux (traitements de surface, métallurgie),
- des acides, bases, produits chimiques divers (industries chimiques, tanneries...),
- des eaux chaudes (circuits de refroidissement des centrales thermiques),
- des matières radioactives (centrales nucléaires, traitement des déchets radioactifs).
Parmi les industries considérées traditionnellement comme rejetant des matières
particulièrement polluantes pour l'eau, on citera, notamment, les industries agro-alimentaires,
papetière, la chimie, les traitements de surface, l‘industrie du cuir…etc. [65]
I.4.3 Les principaux types de polluants
Les matières organiques fermentées (MOF) constituent, de loin, la première cause de
pollution des ressources en eaux. Ces matières organiques (déjections animales et humaines,
graisses…etc.) sont notamment issues des effluents domestiques, mais également des rejets
industriels (industries agro-alimentaires, en particulier). La première conséquence de cette
pollution réside dans l'appauvrissement en oxygène des milieux aquatiques, avec des effets
bien compréhensibles sur la survie de la faune.
Les éléments minéraux nutritifs (nitrates et phosphates), provenant pour l'essentiel de
l'agriculture et des effluents domestiques [66], mobilisent également l'attention des acteurs
impliqués dans la gestion de l'eau. Ils posent en effet des problèmes, tant au niveau de la
dégradation de l'environnement résultant d'un envahissement par les végétaux
(eutrophisation...), que des complications qu'ils engendrent lors de la production de l'eau
Potable.
Les métaux lourds (mercure, cuivre, cadmium, etc.) constituent un problème
préoccupant lorsqu'ils sont impliqués dans la pollution des ressources en eau. Non seulement
leur toxicité peut être fort dommageable pour le milieu aquatique, mais leur accumulation au
fil de la chaîne alimentaire pourrait avoir des effets plus ou moins graves sur la santé humaine
[67].
La pollution des eaux par les composés organiques de synthèse (produits
phytosanitaires) s'est accrue au cours des dernières décennies, notamment sous l'effet du
développement de l'activité agricole. La présence de concentrations trop élevées de pesticides
dans certaines ressources complique, comme dans le cas des nitrates, les processus de
production de l'eau potable. Par ailleurs, ces substances peuvent s'accumuler au fil de la
chaîne alimentaire [68].
Les hydrocarbures peuvent contaminer les ressources en eau selon différentes
modalités : rejets industriels, rejets des garages et stations-service, ruissellement des
chaussées, effluents domestiques.
I.4.3.1 Les métaux lourds
I.4.3.1.1 Généralités
On appelle métaux lourds les éléments métalliques naturels dont la masse volumique
dépasse 5 g/cm3 [69]. Ceux-ci sont présents le plus souvent dans l'environnement sous forme
de traces : mercure, plomb, cadmium, cuivre, arsenic, nickel, zinc, cobalt, manganèse. Les
plus toxiques d'entre eux sont le plomb, le cadmium et le mercure.
.Page 38
I.4.3.1.2 Source d’émission
Les principales industries polluantes sont la chimie, la métallurgie, la sidérurgie, le
traitement de surfaces, la fabrication d'accumulateurs au cadmium-nickel, les tanneries, les
teintureries, le verre, la photographie, la fabrication et l‘utilisation des pesticides, la papeterie,
les industries de la peinture, la fabrication de la céramique, les explosifs, l‘imprimerie, … . La
circulation routière génère des pollutions aux plombs et zinc [70].
L‘élimination de ces pollutions passe par plusieurs types de processus dont les
procédés physicochimiques, la concentration-évaporation. Mais la diversité des polluants
complexifie les méthodes de traitement. En règle générale, on retiendra que pour éliminer les
métaux, il est nécessaire de les rendre solubles.
Ceux-ci sont présents dans l'eau, l'air et le sol. Comme tous les minerais, ils sont
présents dans les roches. Ces réserves naturelles ne constituent pas en elles-mêmes de danger
à proprement parler. L'exploitation des gisements, l'érosion, les prélèvements d'eau ou les
éruptions volcaniques, vont répandre des traces de ces éléments dans l'environnement. Ils
peuvent alors devenir toxiques s'ils se retrouvent en quantités suffisantes dans les organismes
vivants.
Outres ces phénomènes naturels, l'activité humaine, même si elle ne crée pas de
métaux lourds participent à leurs diffusion dans l‘environnement.
Pendant de nombreuses années, les industries situées à proximité de cours d'eau (pour
des raisons de refroidissement de processus, de transport) ont rejeté leurs effluents dans ceux-
ci. A ce phénomène (de plus en plus limité par l'installation de station d'épuration au sein
même des sites industriels), il faut ajouter l'érosion et le ruissellement de l'eau sur les sols et
chaussées. L'eau constitue un élément fondamental en matière de pollution, puisque dans le
cas des métaux, comme pour d'autres composées, celle-ci va favoriser de nombreuses
réactions chimiques. L'eau transporte les métaux lourds, et les inserts dans les chaînes
alimentaires (algues, poisson, etc.).
Même si les métaux lourds sont le plus souvent présents à l'état de traces, ils n'en
restent pas moins très dangereux, puisque leur toxicité se développe par bioaccumulation dans
l‘organisme [71].
.Page 39
Le décret du 10 juillet 1993 en Algérie a fixé les valeurs maximales des rejets
industriels chargés en métaux lourds comme suit :
Voici aussi les normes adoptées en 1985 pour quelque pays industriels présentés dans
le Tableau I.4 :
Tableau I.4 : Normes des rejets industriels (mg/l) de quelques pays industriels.
Métal
Pays Fe Cu Ni Zn Cd Pb Al Sr Cr Hg
CCE 5 2 5 5 0.2 1 5 2 3 0.05
France 5 0.5 0.5 0.5 0.2 0.5 5 2 0.5 0.005
Belgique 2 2 3 5 1 1 2 -- 2 0.1
Allemagne 3 0.5 0.5 1 0.2 0.5 3 1 0.5 --
Suisse 1 1 2 2 1 1 10 -- 2 0.1
Tableau I.5 : Teneurs admissibles de certain métaux dans les eaux de surface d’après
l’O.M.S. [72]
.Page 40
Des secteurs variés de l’industrie utilisent des métaux susceptibles d’être rejetés dans
l’environnement. L'existence des métaux lourds dans l’environnement aquatique a engendré
beaucoup de soucis influençant l’homme, les plantes et la vie animale.
Les métaux considérés comme toxiques présentent des caractères en commun les
rendant dangereux pour les systèmes vivants :
I.4.3.1.5 Cadmium
I.4.3.1.5.1 Introduction
Le cadmium est un élément chimique de symbole Cd et de numéro atomique 48
(Mahan, 1987). Le cadmium fut découvert en 1808 par Magnus Martin af Pontin, mais c’est
en 1817 que l’allemand Friedrich Stromeyer le prépara pour la première fois (Mahan, 1987).
Le nom de Cadmium vient du latin cadmia, « calamine », ancien nom donné au carbonate de
zinc – le cadmium était extrait de ce minerai aux environs de la ville de Thèbes, qui fut fondée
par Cadmos, et dont la citadelle porte le nom de kadmeia, en français Cadmée.
Le cadmium n'existe pas à l'état natif. Son minerai, la greenockite (CdS, Eq. I.7), est
très rare et inexploité (Hurlbut Jr. et Klein, 1982 ; Wedepohl, 1995). Le cadmium est présent
dans presque tous lesminerais de zinc (la teneur en cadmium varie de 0.01 à 0.05%), il est
extrêmement improbable qu’il puisse être présent dans l’eau potable d’une source naturelle
[75]. Il est ductile (résistance à l‘étirement), malléable (résistance à l‘aplatissement) et résiste
à la corrosion atmosphérique ce qui en fait un revêtement de protection pour les métaux
ferreux. ces déchets galvanoplastiques peuvent être une source notable de pollution de l’eau.
Il est présent dans la croûte terrestre à des concentrations d’environ 1 à 2 ppm, ou il est
souvent associé au zinc et au plomb. Les principaux composés du cadmium utilisés dans
l‘industrie sont l‘oxyde (CdO), le sulfure (CdS), le chlorure (CdCl2), le bromure (CdBr2) et le
sulfate (CdSO4). [76]
.Page 41
Tableau I.6 : Caractéristiques physico-chimiques du Cadmium.
Les sources les plus importantes d’émission de cadmium sont constituées par les eaux usées
domestiques, les effluents industriels, en particulier les rejets de l’industrie minière, de la
galvanoplastie (cadmiage) et la synthèse de produits chimiques comme les insecticides, les
engrais phosphatés, les solvants et les fibres textiles.
Dans l’eau, il provient de l’érosion naturelle, du lessivage des sols ainsi que des décharges
industrielles et du traitement des effluents industriels et des mines. Relativement mobile, il
peut être transporté sous forme de cations hydratés ou de complexes organiques ou
inorganiques.
Le Cadmium est très toxique pour l’être humain même à de très faibles doses de
l’ordre de (100µg/jour), sa toxicité est aggravée par ses capacités de bioaccumulation, c’est
dire qu’il ne peut pas ou quasiment pas être éliminé après avoir été absorbé. [80]
.Page 42
le riz cultivé sur la terre polluée. Le cadmium a été libéré de la mine Kamioka (Hida ville de
la préfecture de Gifu) et pollué l'eau et le bassin de la rivière Jinzugawa [81,82].
Le cadmium est fortement absorbé par les matières organiques dans les sols. Quand le
cadmium est présent dans les sols cela peut être extrêmement dangereux, car la consommation
par l'intermédiaire de la nourriture va augmenter.
Les sols acidifiés amplifient la consommation de cadmium par les plantes. C'est un
danger potentiel pour les animaux qui dépendent des plantes pour survivre. Le cadmium peut
s'accumuler dans leur organisme. Les vaches ont des quantités importantes de cadmium dans
leurs reins de ce fait.
Les vers de terre et autres organismes essentiels du sol sont extrêmement sensibles à
l'empoisonnement au cadmium. Ils peuvent mourir avec de très faibles concentrations et ceci
a des conséquences pour la structure du sol. Quand les concentrations en cadmium dans le sol
sont importantes, elles peuvent influencer les processus des micro-organismes du sol et
menacer tout l'écosystème du sol [83].
.Page 43
2. Procédés de transfert membranaire :
Osmose inverse ;
Electrodialyse ;
3. Procédés biologiques ;
4. L’adsorption ;
I.5.1 l’adsorption
Figure I.33 : Mécanisme du transport d’un adsorbat au sein d’un grain solide 1-diffusion
externe ; 2-diffusion interne (dans les pores) ; 3-immigration en surface. [85]
.Page 44
I.5.2 Isothermes d’équilibre d’adsorption
Lorsqu’un adsorbant et un adsorbat sont mis en contact, un équilibre
thermodynamique s’installe entre les molécules adsorbées à la surface de l’adsorbant et les
molécules présentes en phase fluide. L’isotherme d’équilibre d’adsorption est la courbe
caractéristique, à une température donnée, de la quantité de molécules adsorbées par unité de
masse d’adsorbant en fonction de la concentration en phase fluide. L’allure de cette courbe
permet d’émettre des hypothèses sur les mécanismes mis en jeu : adsorption en monocouche
ou multicouche, interactions entre molécules adsorbées ou non…, et de nombreux modèles
ont été développés afin de les représenter. [86]
La Figure I.34 montre les cinq types d’isothermes que distingue la classification de
l’IUPAC dans le cas de l’adsorption en phase gazeuse. Ces types d’isothermes se rencontrent
aussi dans le cas de l’adsorption en phase aqueuse.
Figure I.34 : types d’isotherme d’équilibre d’adsorption pour le système gazeux. [87]
.Page 45
à la surface du solide. Quand les interactions entre les molécules et la surface sont plus fortes
que celles des molécules entre elles, les sites d’adsorption de la seconde couche ne
commencent à être occupés que lorsque la première couche est totalement saturée. [87]
Dans ces conditions, les isothermes peuvent être modélisées par l’équation (I.1)
suivante [87] :
.Page 46
Qo est la capacité maximale d’adsorbat qui peut être fixée, cela correspond à une
occupation totale des sites d’adsorption. La constante de Langmuir KL, qui dépend de la
température, donne une indication sur l’affinité de l’adsorbat pour l’adsorbant : plus elle est
élevée, plus l’affinité est forte.
Le schéma ci-dessous illustre l'isotherme de Langmuir (figure III.2). Les valeurs des
constantes a et b (équations I.2) peuvent être calculés par la méthode des moindres carrées ou
graphiquement comme le montre la courbe (B) de la figure (I.36).La valeur de a peut
également être déduite de la courbe expérimentale (courbe a) représentée par Q f(Ce) qui n’est
rien d’autre que l’adsorption maximale. Cependant celle-ci est moins précise que la méthode
basée sur la linéarisation (courbe b). [91]
1 1 1
Équation (I.2)
Qe a.b.Ce a
Qe
C0 Ce V
m Équation (I.3)
Ce 1 C
e Équation(I.4)
Qe K L Q0 Q0
.Page 47
Les paramètres de Langmuir sont utilisés afin de voir l’affinité entre le matériau et la
molécule adsorbée en utilisant le facteur RL (facteur qui représente la séparation
dimensionnelle) [89, 93].
1
RL
1 K L C 0
Équation (I.5)
Où kL: constante de Langmuir (l/mg) ; C0: concentration initiale de la solution traitée (mg/l).
En 1926 Freundlich a établi une isotherme très satisfaisante qui peut s'appliquer avec
succès à l'adsorption des gaz, mais qui a été principalement utilisée pour l'adsorption en
solution [94]; Le modèle de Freundlich est un modèle semi empirique qui permet de
modéliser des isothermes d’adsorption sur des surfaces hétérogènes (dont les sites
d’adsorption ne sont pas tous équivalents). Ce modèle est uniquement utilisable dans le
domaine des faibles concentrations. L’expression mathématique associée à ce modèle est
donnée par l’équation (I.6) [93] :
Q e K F C1e/ n Équation(I.6)
1
LogQe LogK F LogCe Équation(I.7)
n
Cette forme logarithmique est celle d’une droite de pente 1/n, et d’ordonnée à l’origine
Log KF. En général, n est compris entre 0.8 et 2, et il est proportionnel à la force de
l’adsorption.
.Page 48
I.5.2.2.3 Modèle deTemkin
L’équation de Temkin (1941) a été transposée à la phase liquide par Zarrouki, ce type
d'isotherme a été présenté par l'équation suivante [97] :
Ln Qe = Ln Qm - K 2 Équation (I.9)
K : constante de l’énergie d’adsorption ( KJ2/mol2)
Ɛ : potentiel polanyi ou Ɛ=RT Ln (1+ 1/Ce) ; R est la constante des gaz parfait et T la
température. Les valeurs de Qm et K sont déduites à partir du graphe LnQe=f (Ɛ)2, l’énergie
d’adsorption Ea est calculée à partir de l’équation
1/2
Ea = 1/ (-2K) Équation (I.10)
On se basant sur les données cinétiques, différents modèles ont été suggérés afin de
connaître le mécanisme de l’adsorption. Les modèles appliqués pour examiner le processus
.Page 49
dynamique d’adsorption incluent Lagergreen pseudo premier ordre, pseudo second ordre et le
modèle de diffusion sur la surface intra-particule de Weber et Morris. [101]
I.5.3.1 Pseudo premier ordre
Le modèle cinétique « pseudo premier ordre » basé sur la composition des milieux. il a
été supposé que dans ce modèle que la vitesse de sorption à instant t est proportionnelle à la
différence entre la quantité adsorbé à l'équilibre, Qeq , et la quantité Q adsorbée à cet instant et
que l'adsorption est réversible dans [102]. Autrement dit, la sorption est d'autant plus rapide
que le système est loin de l'équilibre. Ce modèle basé sur la capacité de solide d’adsorption
analysé par Lagergren est généralement exprimé par :
K1ads
LogQ e Q t LogQ e .t
2,303 Équation (I.12)
dt
.Page 50
L’équation (III.13) peut s’écrire comme suit [104] :
t 1 1
t Équation (I.15)
Qt h Qe
Avec K2ads est la constante de vitesse de pseudo deuxième ordre (g /mg min) et h est la
vitesse d’adsorption initiale (mg /g min), h = K2ads .Qe2, si la valeur de k2 est petite ceci
indique que la vitesse d’adsorption est rapide.
I.5.3.3 Modèle de diffusion intra particule
Ce modèle est parmi les modèles qui sont basé sur la diffusion moléculaire, ces
modèles sont les plus développés mais il nous semble plus approprié de les décrire lors de la
modélisation des phénomènes de transport. Le modèle de diffusion intra particule est proposé
par Weber et Morris [105]. Il est représenté par l'équation suivante:
Kdiff est la constante de vitesse de diffusion intra particule et C est une constante reliée
à l’épaisseur de la couche limite. Le graphe Qten fonction de t1/2donne une droite ceci indique
que le processus d’adsorption est contrôlé par la diffusion intra particule, si cette droite ne
passe pas par l’origine, le processus est complexe et la vitesse d’adsorption peut être limité
par d’autre mécanisme [106].
.Page 51
I.5.4.2 Application de l’adsorption en phase liquide
On peut classer les applications de l‘adsorption en phase liquide en deux domaines:
celui du traitement des solutions diluées et celui du fractionnement des mélanges liquides,
bien que, dans les deux cas, il s‘agit toujours de séparation de composés chimiques.
Au sens strict, tous les matériaux sont des adsorbants mais seuls ceux possédant
d’importantes capacités d’adsorption sont intéressants pour des applications industrielles.
Cette capacité d’adsorption est en partie liée à la structure interne du matériau et les
adsorbants intéressants possèdent un réseau poreux très développé et une grande surface
spécifique.
Les principaux adsorbants employés dans l’industrie sont les charbons actifs, les
zéolithes, les gels de silices et les alumines activées dont les caractéristiques sont récapitulées
dans le Tableau I.5. [108]
Tableau I.7 : Caractéristique des principaux adsorbants industriels (Sun et Meunier, 2007).
[109]
.Page 52
o aptitude à être régénéré facilement ;
o prix peu élevé.
I.5.5.2 Les propriétés physiques des adsorbants
Tous les adsorbants précédents sont caractérisés par un certain nombre de propriétés
Physiques :
o porosité interne ;
o fraction de vide externe correspondant à un garnissage en vrac
o masse volumique apparente de la couche en vrac ;
o masse volumique de la particule
o masse volumique vraie.
o surface spécifique des pores.
o rayon moyen des pores.
o capacité théorique d‘adsorption correspondant à la quantité maximale de soluté qui peut
être
o adsorbée dans les conditions opératoires par unité de masse d‘adsorbant frais.
Tableau I.8 illustre les techniques d’analyse utilisées ainsi que les marques de
différents équipements utilisés.
Tableau I.8 :les moyens d’analyse et leur emplacement.
.Page 53
interaction de ces derniers avec la matière à analyser [110]. Il s’agit des interactions
corpusculaires photons X électrons, les interactions photons-noyaux sont négligeables.
Les diffractogrammes ont été réalisés aulaboratoire de caractérisation de centre
nucléaire de Ain ouasarasur un diffractomètre philipsX’pert, munid’un monochromateur
utilisant la raie kαdu cuivre àλ=1.5406 nmà une puissance de 40KV-40mA.Les conditions
d’acquisitionsont un intervalle d’angle2θ varient de 5à50 par pas de 0.02°.Les positions et les
intensités des différentes raies de diffraction observées ont été comparées à celles disponibles
dans la banque de données regroupant les fiches de références JCPDS (Joint Committee on
Powder Diffraction Standards).
I.6.3 Microscopie électronique à balayage
Le microscope électronique à balayage est un appareil de haute résolution, pouvant
fournir rapidement des informations sur la morphologie et la composition élémentaire d’un
objet solide.
Le principe du balayage consiste à explorer la surface de l'échantillon par lignes
successives et à transmettre le signal du détecteur à un écran cathodique dont le balayage est
exactement synchronisé avec celui du faisceau incident.
Les microscopes à balayage utilisent un faisceau très fin qui balaie point par point la
surface de l'échantillon. le MEB utilisé dans la thèse sur la (figure I.37)
Figure I.37 : Le MEB utilisé dans notre travail (JEOL JSM 6360).
.Page 54
(ATG) ou thermogravimétrie a pour objectif la caractérisation des matériaux par
mesure directe de leur masse en fonction de la température et (ou) du temps. Dans le cas d'une
courbe thermogravimétrique présentant plusieurs pertes de masse successives, la
détermination des variations de masse individuelles s'obtient par soustraction des différents
plateaux du thermogramme. Couplée à l'analyse thermique différentielle, l'analyse
thermogravimétrique permet de quantifier l'eau et les espèces organiques présentes dans
l'échantillon brut [112].
Les mesures thermogravimétriques des échantillons ont été effectuées sur un thermo
analyseur SETARAM-LABSYS entre 30 et 900°C sous atmosphère d’argon, avec une vitesse
de montée en température de 10°C/min. Les teneurs en eau des poudres de zéolithes ont été
ainsi déterminées. Les courbes d’analyse thermique différentielle sont enregistrées
simultanément sur le même appareil.
.Page 55
I.6.7 Spectroscopie d’absorption atomique
.Page 56
La valeur de l’intensité de ce signal amplifié avant et après l’absorption permet de
déterminer la quantité de l’élément contenue dans l’échantillon. L’équipement utilisé est de
type (GBC AVANTA Σ)
Courant de la lampe = 3 mA
λ = 228.8 nm ;
type de flamme : Air-Acétylène
Solution étalon 1g/L(Fe) ;
.Page 57
CHAPITRE II : PARTIE EXPERIMENTALE
II.1 Introduction
Plusieurs travaux ont déjà cités les différentes synthèses de la cancrinite par voie
hydrothermale [1-2], soit à partir de matériaux naturels tels que la Kaolinite [3], soit à partir
des cendres volantes [4], ou à partir de gels contenant du silicium et de l’aluminium.
Dans cette partie nous présenteront les modes d’élaboration des matériaux cancrinites.
ainsi que les techniques analytiques. Notamment, la technique de dosage des métaux lourds
(cadmium) qui est la spectroscopie d'absorption atomique. Ainsi que les techniques de
caractérisations des solides : la diffraction des rayons X, la microscopie électronique à
balayage (MEB), microscopie optique et la mesure de la surface spécifique par la méthode de
BET.
II.2 L’élaboration de cancrinite
II.2.1 Elaboration de la cancrinite à partir des gels
Gel I
La cancrinite est élaboré par cristallisation d’un gel obtenu à partir de la silice sous
forme d’aérosol (100%), d’aluminium sous forme de catapal B (69%), d’hydroxyde de
sodium (NaOH), de carbonate de sodium (NaHCO3) suivant la stœchiométrie suivante :
93 Na2O Al2O3 SiO210NaHCO3 1386 H2O ………(1).[5]
Le tableau suivant regroupe les réactifs utilisé pour l’élaboration de la cancrinite par
gel I :
Tableau II.1 :les réactifs utilisés pour l’élaboration de la cancrinite.
Minéralisateur 1 NaOH
Minéralisateur 2 NaHCO3
.Page 58
Figure II.1: Autoclave d’élaboration des matériaux microporeux.
.Page 59
Après cristallisation, l’autoclave est refroidi à l’eau courante et le produit est récupéré
par filtration, lavé à l’eau distillée jusqu’à pH 7 (figure II.3), séché à 80°C dans une étuve. Le
matériau obtenu est calciné à 600°C.
Après chaque utilisation, les chemises en téflon sont placées dans l’acide
fluorhydrique à 40%pendant 24 h, puis rincées à l’eau distillée ; ceci assure une destruction
complète des cristaux résiduels éventuels provenant d’une précédente synthèse.
.Page 60
La figure II.4 présente l’histogramme de synthèse de la zéolite cancrinite à partir un
gel I.
NaOH H2Odistillée
Agitation pendant 10 min
NaOH+H2O
CarbonateNaHCO3
NaOH+ H2O+NaHCO3
AL(OH)3
Agitation pendant 45 min
SiO2
Agitation jusqu'à
l’homogénéisation de gel
Gel
Four de synthèse
Séchage
Matériau à
caractériser
Figure II.4 : Histogramme de la synthèse de cancrinite à partir de gel I.
.Page 61
Gel II
Le deuxième gel utilisé a la stœchiométrie suivante :
II.2.2.1 Kaolin
Au cours des dernières années, l'intérêt croissant pour la synthèse des zéolithes à partir
de matériaux peu coûteux, tels que les argiles, a favorisé le développement de diverses études
sur leur conversion en matériaux zéolithiques. Le kaolin utilisé dans la thèse est de
compostions chimique suivante :
L’élément Pourcentage
SiO2 45.20
Al2O3 38.08
FeO 0.41
TIO2 1.52
CaO 0.26
MgO 0.30
H2 O 0.12
K2O 0.04
PAF 13
.Page 62
Deux matériaux cancrinite ont été élaborés à partir du kaolin, le premier avec du
carbonate NaHCO3 et le deuxième avec du nitrate de potassium KNO3.
Dans chaque essai une quantité de kaolin est mise en suspension dans une solution de
NaOH de concentration de 8 N, on rajoute une quantité de carbonate de soude ou de nitrate de
potassium, le mélange est soumis à une agitation jusqu’à l’homogénéité. Ce dernier est porté
par la suite dans un four à 200°C durant 48 heures. Les poudres obtenues sont filtrées et
lavées avec de l'eau distillée à l’aide d’une centrifugeuse (figure II.5). Ensuite, les
échantillons ont été séchés dans une étuve à 80 ° C pendant 24 heures.
.Page 63
La figure II.6 présente l’histogramme de synthèse de la zéolite cancrinite à partir du
métakaolin.
NaOH H2Odistillée
Agitation pendant 10 min
NaOH+H2O
Metakaolin
Agitation pendant 1heure
NaOH+ H2O+metakaolin
KNO3
Agitation jusqu'à
l’homogénéisation de gel
Gel
Four de synthèse
Séchage
Matériau à
caractériser
.Page 64
II.3 Caractérisations des différents matériaux élaborés
a b
La zéolite L
La cancrinite
C d
f
La cancrinite
e
Cancrinite
Figure II.7 : les images de microscope optique a, b : a partir de gel I et gel II ; c;d : a
partir de kaolin ; e, f : a partir de met kaolin.
.Page 65
Les images de microscope optique montrent différentes morphologies ou structure
c’est à cause du changement de matière de départ et aussi des paramètres de synthèse. Nous
remarquons d’après la microscopie optique de matériau E6 des formes de morphologies
prismatiques hexagonales comme le montre la figure II.7, f.
.Page 66
II.3.2 Caractérisation des matériaux élaborés par diffraction des rayons X
Les figures au-dessous montrent les spectres de diffraction des rayons X de la zéolithe
cancrinite synthétisée selon plusieurs procédures. Ces diffractogrammes sont caractéristiques
à la phase cancrinite avec un taux de cristallinité très faible (figure 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8).
.Page 67
Figure II.10 : Diffractogrammes de rayons X de matériau a partir de kaolin+NaHCO3(E3).
.Page 68
Figure II.13 : Diffractogrammes de rayons X de matériau a partir de met kaolin+KNO3(E6).
.Page 69
II.3.3 Caractérisation du matériau élaboré par microscope électronique à balayage :
La micrographie obtenue par microscopie électronique à balayage (figure II.15)
illustre la morphologie du produit élaboré. Les cristaux du matériau cancrinite se présentent
sous forme cylindrique [6].
Les cristaux
cylindriques
.Page 70
Figure II.16 : les images de MEB de nitrate cancrinite. [7]
.Page 71
II.3.4 Caractérisation du matériau élaboré par analyse thermique ATG et ATD
.Page 72
Figure II.19 : L’analyse thermogravimétrie de l’échantillon cancrinite de 30 à 1000°C de
10°K/min sous atmosphère d’argon, les barres grises indiquent l’évolution de chaque
espèce de gaz. [8]
D.W Breck [9] fût le premier à classer et à identifier les différentes liaisons constituant
la charpente des zéolithes à l’aide de la spectroscopie infrarouge, la caractérisation des
matériaux élaborés par spectroscopie infrarouge a permis d’observer les bandes d’absorption
regroupées dans le tableau 1.
La caractérisation de matériau élaboré E6 par spectroscopie infrarouge a permis
d’observer les bandes d’absorption représentées par la figure II.20.
Les bandes d’absorption infrarouge entre 4000-400 cm-1 caractérisant le mode de
vibration des différentes liaisons existantes dans la charpente sont résumées dans le tableau
II.3
.Page 73
Les bandes à 762,683, 622 et 575 cm-1 sont l’empreinte de la zéolithe cancrinite. La
bande à 1440 cm-1 est attribuée à la présence des anions nitrates dans les cavités internes de la
zéolithe cancrinite [10].
La bande à 1384 cm-1 est attribuée à la liaison de formation de nitrate de sodium sur la
surface externe de la zéolithe.
D’après l’article [11] les bandes à 1097, 1002, 679, 623, 561 cm-1 sont
caractéristiques à la structure cancrinite et les deux bandes à 3456 et 1633 cm-1 sont attribuées
aux molécules d’eau occupant les cages de la charpente cancrinite.
1. Vibrations
des liaisons 961.2
internes Elongation asymétrique 1002.3
1250-950
Si-O-Al, Si-O-Si 1039.9
1117
Elongation symétrique
720-650 683.5
Al-O
423
Déformation T-O 500-420
462.7
Vibrations des sommets des 501.1
650-500
tétraèdres Si, Al-O 575.1
2. Vibrations Ouverture des pores 420-300 423
des liaisons Elongation symétrique 762
820-750
Si-O-Al, Si-O-Si 820.3
Externes
Elongation asymétrique
1150-1050 1117
Si-O-Al
.Page 74
La bande d’absorption observée à 3469.3 cm-1pour l’échantillon E4 et 3603.7 cm-1
appartient aux modes de vibration des groupements hydroxyles qui sont responsables de
l’acidité du matériau.
La bande d’absorption à 1660 cm-1 est attribuée aux vibrations des liaisons des molécules
d’eau.
Figure II. 21: Isothermes d’adsorption (+) et de désorption (o) de l’azote sur la zéolithe
cancrinite.
La surface spécifique de la zéolithe cancrinite synthétisée est petite, cette valeur est
déjà trouvée pour la zéolithe cancrinite (can Al) [1] de l’ordre de 12m2/g et de l’ordre de
9.6m2/g pour la zéolithe cancrinite. Cette valeur peut être due au blocage des pores par la
présence des ions nitrates, ces anions se déplacent difficilement dans la structure de la
cancrinite et reste piégés dans les cages sodalites.
.Page 75
CONCLUSION
KAO peut être utilisé pour la synthèse de zéolites à faible silice parce que le contenu
de SiO2 et Al2O3 sont semblables les uns aux autres. En général, les rapports SiO2 / Al2O3
obtenus à partir des matières zéolitiques telles que synthétisées étaient tout à fait semblables à
celles des produits de départ.
Les bons résultats obtenus par les caractérisations faites au matériau cancrinite élaboré
par méta kaolin nous a motivés pour une application d’élimination des métaux lourds.
III.1 Introduction
Le traitement des effluents contenant des métaux à fait l’objet de nombreux efforts de
recherche et de développement aux cours des dernières années. Diverses technologies sont
utilisées lors du traitement tels que les techniques de précipitation et coprécipitation,
d’adsorption, biosorption, d’électrodéposition et d’électrocoagulation, de cémentation, de
séparation par membranes, d’extraction par solvants et d’échange d’ions…etc [1].
Les effluents présentent souvent un large spectre de polluants chimiques : composés à l’état
solide ou dissous, métaux lourds (uranium, mercure, plomb, cadmium, cuivre, arsenic, nickel,
zinc, cobalt, manganèse, fer….). Les toxines organiques, les matières azotées, les huiles et les
graisses, les matières phosphorées, les matières organiques et matières en suspension à divers
niveaux de toxicité hydrocarbures solvants sels, polymères. Cette grande diversité requiert
une approche spécifique pour chaque type d’effluents qui porte le nom de polluant. C’est du
travail sur mesure, nous devons être capables de fournir pour chaque type d’effluent le
procédé remplissant les critères de performance et de fiabilité qui permettent de répondre aux
exigences réglementaires de rejet et de sécurité [2].
.Page 76
Différentes technologies peuvent être mises en œuvre pour traiter les effluents qui
contiennent des métaux, l’adsorption est largement employés dans l’industrie et se placent au
second rang après la précipitation en terme de fréquence d’utilisation ou d’étude, alors les
autres procédés déjà cités au dessus, plus complexe sont relativement moins utilisés.
III.2 Adsorption des ions de Cd+2 sur les matériaux élaborés cancrinite
.Page 77
𝐂𝟎 − 𝐂𝐟
% 𝐝′ 𝐚𝐝𝐬𝐨𝐫𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 = [ ] × 𝟏𝟎𝟎 … … … … … … (𝟏)
𝐂𝟎
C0et Cf représentent respectivement les concentrations initiales et finales en cadmium dans
les solutions (mg/L).
- La capacité d’adsorption Qe est calculée à partir de l’équation suivante :
𝐕
𝐐𝐞 = (𝐂𝟎 − 𝐂𝐞 ) × … … … … … … (𝟐)
𝐦
Ce est la concentration de cd à l’équilibre (mg/L), V est le volume de la solution (ml) et m est
la masse de l’adsorbant (g).
La récupération des ions de cadmium des solutions aqueuses par adsorption dépend du
pH de la solution car elle influe sur la charge de la surface, le degré d’ionisation et la nature
des espèces ioniques des adsorbats ainsi par des forces électrostatiques [3].
L’acidité de la solution pH est l’un des paramètres les plus importants qui contrôle
l’adsorption des éléments toxiques à partir des effluents aqueux.
L’effet du pH sur l’adsorption du cadmium a été étudié pour les valeurs 1.5, 2, 3, 5,
5.5, 7 et 9. Le pH est ajusté avec de l’acide HNO3 et l’hydroxyde de sodium (0.1N). La
concentration initiale en cadmium est de 10 mg/L et le temps de contact est de 6 heures et le
rapport solide/liquide est de 3g/L. Les résultats obtenus sont donnés dans la figure III.2.
.Page 78
L’adsorption des ions de cadmium Cd (II) par le matériau est en fonction du pH de la
solution, le pourcentage d’adsorption du cadmium augmente de 6 % à 99 % quand le pH
augmente de 2 à 5.5 le maximum d’adsorption est atteint à pH=5.5, au-delà de ce pH le
pourcentage d’adsorption demeure stable dans la zone de pH de 7 à 9.
Le minimum d’adsorption est observé à pH faible (pH= 2), ceci est dû aux charges
positives présentes à la surface de l’adsorbant ainsi que les espèces qui vont être adsorbées,
sont aussi positives, donc l’adsorption n’est pas favorisée ; en plus, l’effet compétiteur des
ions H+ présents dans la solution acide, joue aussi son rôle ; ces ions hydroniums sont donc
plus adsorbés que les ions de cadmium, de par leur faible taille et leur grande mobilité se
trouvent privilégiés à occuper les sites actifs, ceci réduit l’adsorption des ions de cadmium.
120
%d'adsoption de cd
100
80
60
40
20
0
0 50 100 150 200 250 300 350
temps de contact(min)
.Page 79
Les résultats des études de sorption, réalisées en tant que fonction du contact temps,
pour Cd+2. Il a suggéré que la suppression de Cd+2 par l’adsorbant cancrinite a placé en deux
étapes distinctes: une phase relativement rapide, probablement dû au grand nombre des sites
libres disponibles. Suivi par une augmentation lente jusqu'à ce que l'équilibre a été atteint. Le
temps nécessaire pour atteindre l'équilibre est d'environ 2 h. bien qu’il y avait un léger
abaissement de la quantité d'adsorption après 2 h, il n'a pas apporté d'effet remarquable, donc
un temps de 2 h de contact était choisi pour les expériences ultérieures.
La figure montre clairement qu’une augmentation dans le temps de contact entraîne
une amélioration dans l’élimination de cadmium, donc le temps de contact agit favorablement
sur l’adsorption. On remarque aussi que ces courbes possèdent l’allure des courbes de
saturation et peuvent être divisées en deux phases : Une première courte et rapide, tandis que
la deuxième est de rapidité moyenne jusqu'à atteindre le palier de saturation.
Ceci est en accord avec les résulta de (Cadmium Adsorption on Modifie Turkish
Clinoptilolite) [6] et dans [7,8].
Les expériences en batch utilisant différents rapports solide/liquide ont été réalisées afin
de voir l’influence de ce paramètre sur l’adsorption des ions du cadmium. Les résultats sont
présentés sur la figure III.4.
120
d'adsoption de cd
100
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12
rapport S/L (g/l)
.Page 80
0,5 ; 1 ; 2 ; 5 et 10g/L, pour une concentration de 10 mg/L. les résultats obtenus sont montrés
sur la figure 21.
Il faut aussi noter que le temps de saturation varie pratiquement dans le même sens
que le rapport m/v et que donc une petite quantité d’adsorbant sera rapidement saturée.
concentration initiale(mg/L)
.Page 81
capacite d'adsoption (mg/g)
Ce modèle est basé sur l'hypothèse que les forces l'interaction entre les molécules
adsorbées sont négligeables et une fois une molécule occupe un site pas plus loin sorption à
.Page 82
lieu .L'équation de Langmuir est représentée par cinq expressions linéaires qui diffèrent dans
la façon de calculer la constante b et qm[12]. Cependant, il doit être noté que l’équation
utilisée dans ce travail st de forme :
Ou Ce : la concentration à l’équilibre
qe : la capacité d’adsorption.
0,45
0,4
0,35
0,3
Ce /Qe
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 10 20 30 40 50
Ce
Figure III.7 : Isotherme d’adsorption des ions de cadmium sur le matériau cancrinite.
Selon le modèle de Langmuir.
2,5
2
log Qe
1,5
0,5
0
-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2
log Ce
.Page 83
Figure III.8 : Isotherme d’adsorption du cadmium sur le matériau cancrinite selon le modèle
de Freundlich.
120
100
80
60
Qe
40
20
0
-4 -3 -2 -1 -20 0 1 2 3 4 5
ln Ce
Figure III.9 : Isotherme d’adsorption du cadmium sur le matériau cancrinite selon le modèle
de Temkin.
4
ln Qe
2
y = -2E-09x + 5,1326
1 R² = 0,8907
0
0 500000000 1E+09 1,5E+09
.Page 84
Tableau III.1: Constantes des différentes isothermes et les valeurs de R2 de l’adsorption des
ions de cadmium sur le matériau élaboré cancrinite.
Matériau
cancrinite 26.54 2.27 0.967 109.8 0.562 0,997 411.57 3x10-9 12.90 0.986 15.13 946.68 0,954
.Page 85
Concentration 5 10 20 50 100 150
initial C0
La valeur de la constant Freundlich, n, est plus élevé de 1, (2.27) ce qui reflète que le
processus de sorption est favorable, même à une concentration élevée en ions métalliques
(Sariet al. 2003).
A la fin nous pouvons conclure que l‘isotherme de rétention Cd+2 sur le matériau
élaboré est mieux représentée par une isotherme de Langmuir.
Le type d’adsorption des ions de Cd+2 sur les matériaux élaborés est une adsorption
chimique (chimisorption) car 8 ˂ Ea ˂ 16 KJ/mole, même résultats trouvés [16].
Pour examiner le mécanisme dirigeant le processus de l’adsorption des ions de Cd sur les
matériaux élaborés et déterminer l’ordre de la réaction, trois modèles cinétiques (pseudo-
premier-ordre, pseudo-deuxième ordre et le modèle de diffusion intraparticule.) ont été
utilisés.
Les constantes de vitesse de pseudo- premier-ordre, de pseudo-deuxième ordre de
l’adsorption de Cd+2 sur les matériaux élaborés déterminées à l’aide des figures.
0,5
0
0 10 20 30 40 50 60 70
log(Qe- Qt )
-0,5
-1
y = -0,0366x + 0,0958
R² = 0,9461
-1,5
-2
-2,5
t(min)
.Page 86
Figure III.11 : Pseudo premier ordre
Dans les documents, le pseudo-second ordre cinétique modèle se révélé être approprié
pour décrire la cinétique de sorption de métal par des matériaux différents d'apatite, tels que:
Cd+2 par le noir d'os [17].
0,45
0,4
t/Qt (min g/mg)
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15 y = 0,0091x + 0,0158
0,1 R² = 0,9976
0,05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
t(min)
4,5
4
3,5
3
2,5 y = 0,0776x + 2,473
Qt
2 R² = 0,7229
1,5
1
0,5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t1/2
.Page 87
Les paramètres de pseudo- premier-ordre, de pseudo- deuxième-ordre et de diffusion
intra particule pour le matériau cancrinite sont regroupés dans le tableau III.3.
Qe K1ads R2 Qe K2ads h R2 Kp C R2
Adsorbants
(mg/g) (min- (mg/g (g/mg (mg /g (g/mg (mg/
1
) ) min) min) min1/2) g)
cancrinite 1.246 0.084 0.946 3.284 0.18 1.95 0.993 0.0776 2.522 0.776
D‘après les courbes et le tableau précédent, il apparaît clairement que les données
expérimentales se croisent avec les données théoriques. Le facteur de corrélation est de ,0.94,
0.993, 0.772 respectivement pour 1er ordre, 2eme ordre, diffusion intraparticule. Une
meilleure valeur pour 2 eme ordre.
La valeur théorique de la capacité de rétention à l‘équilibre (Qe) pour le 2eme ordre est
égale à 3.281 mg/g. Elle coïncide à la valeur expérimentale qui est de 3.26 mg/g. La constante
cinétique de ce modèle montre une rétention assez rapide (k = 0.180 g/mg min).
Donc on conclut que la cinétique d‘adsorption du Cd+2 sur la cancrinites peut être
représentée par une cinétique du second ordre .Ce résultat est en accord avec les conclusions
de l‘étude de Prashant Srivastava [18,19] sur la compétition de l‘adsorption de certains
métaux lourds et sur la kaolinite.
I. Conclusion
A partir des résultats trouvés dans ce chapitre, on peut constater la possibilité
d’adsorption du cadmium sur le matériau élaboré
Le processus d’adsorption du cadmium sur le matériau cancrinite à partir de meta
kaolinite est meilleur pour un temps de 120 min et pH=5.57, et pour un rapport solide liquide
1g/l.
L’isotherme de Langmuir décrit bien l’adsorption de Cd sur la cancrinite avec un
meilleur facteur de corrélation(0.997) en plus la valeur expérimentale de la capacité de
rétention à l‘équilibre Qe (Qe Cd=106.6 mg/g) est presque égale à celle calculée du ce modèle.
.Page 88
La cinétique d‘adsorption du Cd+2 sur la cancrinite peut être représentée par une
cinétique du second ordre avec un facteur de corrélation très élevés (0.99).
.Page 89
Conclusion générale
La maitrise du procédé de synthèse des zéolithes par voie hydrothermale à partir des
matériaux naturels tels que la Kaolinite.
L’analyse par microscope optique a permis de révéler que la structure du matériau est
cristalline ou amorphe.
Les bandes à 762,683, 622 et 575 cm-1 sont l’empreinte de la zéolithe cancrinite. La bande à
1440 cm-1 est attribuée à la présence des anions nitrates dans les cavités internes de la
zéolithe cancrinite.
.Page 90
Le rapport Si/Al de la zéolithe cancrinite synthétisée, déterminé par la technique de
spectroscopie d’énergie dispersive (EDS) est égal à 1,2. L’analyse par microscopie
électronique à balayage montre des cristaux sous forme de prisme hexagonal ayant une
dimension de l’ordre de ~ 2.5-7.5 µm.
L’adsorption d’azote a permis d’évaluer les surfaces spécifiques des cristaux de zéolithe
cancrinite. La valeur de la surface spécifique est d’environ 7 m2/g. Cette isotherme est de
type III qui est caractérisée par un système proche de celui caractérisée par une isotherme de
type II, mais pour lequel les interactions entre le matériau poreux et l’adsorbat sont faibles.
L’adsorption des ions cadmium sur le matériau a permis la récupération quasi –totale de ces
derniers à partir d’une solution qui titre dans les 10 mg/L en Cd (II) dans les conditions
opératoires suivantes :
1. pH= 5.5, rapport S/L =1g/L, temps de contact = 1 heure, température =20°C,
rendement d’adsorption ~ 99%.
2. Il a été trouvé que la capacité d’adsorption est de l’ordre de 106 mg/g la gamme
de concentration de 5-200 mg/L.
.Page 91
.Page 92