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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix- Travail- Patrie Peace- Work- Fatherland


-------------- --------------
MINISTERE DES FINANCES MINISTRY OF FINANCE
-------------- ----------------
SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL
-------------- ----------------
COMITE TECHNIQUE INTERMINISTERIEL TECHNICAL COMMITTEE FOR THE
DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI DE LA IMPLEMENTATION AND MONITORING
REFORME DE LA COMPTABILITE OF PUBLIC ACCONTING REFORM

Travaux de relecture du draft zéro


de l’Instruction sur la Comptabilité
Générale de l’Etat

AVANT PROJET

Version du 14 mai 2020

1
LIVRE 0. LE PRÉAMBULE

2
LES DISPOSITIONS GENERALES
La nouvelle comptabilité générale de l’Etat est fondée sur le principe de la constatation des droits
et des obligations. Elle a pour objet de donner une image fidèle de l’évolution du patrimoine de
l’Etat et de sa situation financière. En d’autres termes, elle permet de connaître ce que l’Etat possède
(immeubles, voitures, créances…), ce qu’il doit (dettes…), ce qu’il peut être amené à payer dans le
futur (provisions, engagements hors bilan...). Cette comptabilité ne se distingue de la comptabilité
des entreprises qu’en raison des spécificités de l’action de l’Etat.
La comptabilité générale de l’Etat offre la transparence d’une situation patrimoniale enrichie, avec
l’identification et la valorisation des immobilisations, la prise en compte des stocks, la
comptabilisation des risques potentiels et la vision des charges futures. A cet effet, elle est
renseignée aussi bien par l’ordonnateur que par le comptable.
Tenir une comptabilité en droits constatés consiste à rattacher à un exercice, les charges et les
produits dès le fait générateur. Les dépenses sont prises en compte au titre du budget de l’année au
cours de laquelle le service fait est effectif, indépendamment de la date de paiement. Pour ce qui est
des recettes, elles sont prises en compte dès la date d’émission des titres de constatation
indépendamment de la date d’encaissement.
La réforme de la comptabilité de l’Etat s’inscrit dans une dynamique sous régionale de
modernisation des finances publiques par l’arrimage aux normes comptables internationalement
reconnues et aux bonnes pratiques en la matière. Elle assure une meilleure comparabilité des
données dans le cadre de la convergence communautaire.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette comptabilité, la présente instruction définit et précise les
modalités d’application des textes qui structurent la comptabilité générale de l’Etat. A ce titre, elle
reprend les principes et concepts contenus dans les textes de niveau supérieur notamment, les
directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la CEMAC, la loi portant
Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, le décret portant Règlement Général de
la Comptabilité Publique, le décret fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de
l’Etat et le Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
L’Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat constitue une documentation pratique, précise
et formalisée pour les comptables. Par son caractère opérationnel et didactique, elle permet aux
agents d’exécution de mettre aisément en œuvre la nouvelle comptabilité générale de l’Etat.

I. LE CADRE JURIDIQUE GENERAL

Le cadre juridique de la comptabilité publique au Cameroun est régi par :


- le cadre communautaire constitué des Directives du Cadre harmonisé de gestion des
finances publiques de la CEMAC ;
- le cadre national constitué des lois et règlements qui régissent la comptabilité publique.

I.1. LE CADRE COMMUNAUTAIRE


Il est constitué de six (06) Directives datées du 19 décembre 2011 qui sont le nouveau cadre relatif
à la gestion des finances publiques en zone CEMAC. Il s’agit de :

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- La Directive CEMAC N°01/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative aux
Lois des Finances :
Elle fixe les conditions dans lesquelles est arrêtée la politique budgétaire à moyen terme pour
l’ensemble des finances publiques ; les règles relatives à la nature, au contenu, à la présentation, à
l’élaboration et à l’adoption des lois de finances ; les principes relatifs à la gestion du budget de
l’Etat, à la comptabilité publique et aux responsabilités des agents publics.
- La Directive CEMAC N°02/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative au
Règlement Général de la Comptabilité Publique :
Elle détermine les principes généraux et les règles spécifiques applicables à la comptabilité de l’Etat,
aux Collectivités territoriales décentralisées et aux Etablissements Publics.
- La Directive CEMAC N°03/11-UEAC-195-CM-22 du 19 décembre 2011 relative au
Plan Comptable de l’Etat :
Elle détermine l’objet de la comptabilité générale de l’Etat, les normes, les règles, et les procédures
relatives à la tenue, à la production des comptes et des états financiers de l’Etat.
- La Directive CEMAC N°04/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative à la
nomenclature budgétaire de l’Etat :
Elle fixe les principes fondamentaux de présentation des opérations du budget général, des budgets
annexes et des comptes spéciaux du Trésor des Etats membres de la CEMAC.
- La Directive CEMAC N°05/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative au
Tableau des Opérations Financières de l’Etat :
Elle organise la présentation des statistiques sur les opérations financières de l’Etat.
- La Directive CEMAC N°06/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative au
Code de Transparence et de Bonne Gouvernance dans la gestion des finances publiques
en zone CEMAC.

I.2. LE CADRE NATIONAL


I.2.1. Les lois et règlements

- La loi n° 2018/011 du 11 juillet 2018 portant code de transparence et de bonne


gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun
La loi définit les principes et les règles relatifs à la gestion des finances publiques au Cameroun.
Bien plus, cette loi constitue le soubassement philosophique de la nouvelle gestion publique de
l’Etat et des autres Entités Publiques.
- La loi n° 2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des autres
Entités Publiques
La loi portant régime financier de l’Etat fixe les conditions d’élaboration, de présentation et de
contrôle de l’exécution de la Loi de Finances.

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- La Loi de Finances annuelle
La loi de finances annuelle prévoit et autorise pour chaque année, l’ensemble des ressources et des
charges de l’Etat et les présente de façon sincère. Elle détermine leur nature, leur montant, leur
affectation, et en fixe l’équilibre.
- Le décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique
Ce Décret fixe les règles spécifiques qui déterminent les modalités d’exécution des opérations
budgétaires et financières, de tenue des comptes et de gestion de la trésorerie, des deniers, biens,
valeurs publics, ainsi que du patrimoine appartenant ou confiés à l’Etat, aux Etablissements Publics
et aux Collectivités Territoriales Décentralisées assujettis à la comptabilité publique.
- Le décret N°2019/3186/PM du 09 septembre 2019 fixant le cadre général de
présentation du Tableau des Opération Financières de l’Etat
Ce Décret précise les modalités et règles de présentation du Tableau des Opérations Financières de
l’Etat.
- Le décret N°2019/3187/PM du 09 septembre 2019 fixant le cadre général de
présentation de la Nomenclature Budgétaire de l’Etat
Ce Décret précise les règles de présentation du budget général, des budgets annexes et des comptes
spéciaux du Trésor.
- Le décret N°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de
présentation du Plan Comptable de l’Etat
Ce Décret définit les normes, les principes et les règles relatifs à la tenue de la comptabilité générale
de l’Etat et détermine les modalités de sa mise en œuvre en vue de la production des états financiers
y relatifs.

I.2.2. Les autres Textes Réglementaires

- Le Décret portant organisation du Ministère en charge des Finances


Ce Décret définit notamment l’organisation et les missions de la Direction Générale du Trésor, de
la Coopération financière et Monétaire.
- Les Circulaires portant instructions relatives à l’exécution des Lois de Finances
Au début de chaque exercice budgétaire et à la suite de la promulgation de la Loi de Finances, le
Ministre en charge du Budget prend une circulaire précisant les modalités d’exécution et du contrôle
de l’exécution du Budget de l’Etat, des Etablissements Publics, des Collectivités Territoriales
Décentralisées et des autres Organismes subventionnés.
- Les Instructions Comptables
Les instructions comptables sont des actes spécifiques pris par le Ministre en charge des finances
ou par le Directeur Général du Trésor, de la Coopération Financière et Monétaire (DGTCFM), à
l’effet d’organiser et de repréciser certaines procédures comptables.

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L’on distingue plusieurs types d’instructions :
L’Instruction portant Nomenclature Budgétaire et Comptable Harmonisée de l’Etat : Il s’agit de la
toute première instruction de l’année. Elle ouvre pour chaque exercice budgétaire, la liste des
comptes que les comptables sont habilités à mouvementer pour le compte de l’année considérée.
Les instructions portant mise à jour de la nomenclature des comptes : Ces instructions créent,
modifient ou suppriment des comptes en tant que de besoin. Elles précisent en outre, leurs modalités
de fonctionnement.

II. LE CADRE CONCEPTUEL DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

II.1. Objectifs du cadre conceptuel et destinataires de la comptabilité de l’Etat


L’article 75 (al. 2) de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques dispose que : « les règles applicables à la comptabilité générale de l’État
s’inspirent des normes comptables internationalement reconnues ».
Le présent cadre présente un ensemble de concepts qui sous-tendent les décisions à prendre et les
choix à effectuer dans le processus de normalisation et de production des comptes. Il fournit des
éléments de compréhension et d’interprétation des règles, fixe-la les principes comptables
applicables, décline la liste et les catégories de destinataires des états financiers de l’État ainsi que
les objectifs poursuivis par la production desdits états.
Les destinataires de l’information financière sont les comptables chargés de tenir et d’établir les
comptes, les gestionnaires des programmes et des budgets publics, la juridiction des comptes
chargée de la certification des comptes de l’Etat, les parlementaires, les structures internes et
externes en charge du contrôle des finances publiques, les institutions publiques internationales, les
marchés financiers et les investisseurs, les autres partenaires au développement, la société civile et
les citoyens.

II.2. Objectifs des états financiers

L’objectif des états financiers est de donner une image fidèle de l’évolution du patrimoine de l’Etat
et de sa situation financière. A ce titre, l’article 73 (al. 3) de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018
portant Régime Financier de l’État et des Autres entités publiques dispose que : « les comptes de
l’État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de l’exécution du budget et de
l’évolution du patrimoine de l’État et de sa situation financière ». Ils sont sanctionnés par la
production du Compte Général de l’Etat constitué de la balance générale des comptes et les états
financiers certifiés par la Juridiction des comptes agissant en qualité de commissaire aux comptes
de l’Etat.
Cette disposition est fortement inspirée du cadre comptable du secteur privé notamment, l’Acte
Uniforme OHADA qui organise la tenue de la comptabilité des entreprises, la production des états
financiers et leur certification.

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Toutefois, au regard des spécificités liées à l’action de l’État, la contexture, le contenu des états
financiers et le résultat comptable de l’Etat sont différents de ceux produits par les entreprises, les
missions de l’Etat étant orientées vers la satisfaction de l’intérêt général et non la recherche du profit.
II.3. Les caractéristiques de la comptabilité générale de l’état
Les principes comptables ci-après, applicables à la comptabilité publique, ont été retenus et définis
par le Recueil des Normes Comptable de l’Etat et le décret fixant le cadre général de présentation
du Plan Comptable de l’Etat.
II.3.1.1. Le principe de la constatation des droits et obligations
Selon ce principe, les opérations sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se
rattachent, indépendamment de leurs dates de paiement ou d’encaissement.
II.3.1.2. Le principe de régularité
Il renvoie à la conformité aux règles et procédures en vigueur et rappelle que les comptes de l’Etat
sont établis en référence à des principes et règles comptables définis par les textes.
II.3.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité est l’application de bonne foi des règles et procédures comptables. Ces
règles et procédures doivent être appliquées de manière à traduire avec sincérité la connaissance que
les comptables ont de la réalité et de l’importance relative des événements enregistrés.
II.3.1.4. Le principe de l’image fidèle
Les états financiers doivent refléter la situation réelle de l’Etat. L’information fournie doit être
exacte et loyale afin de permettre la meilleure traduction possible de sa situation économique,
patrimoniale et financière.
II.3.1.5. Le principe de bonne information
L’information fournie dans les états financiers doit être intelligible, pertinente et fiable de manière
à permettre l’obtention d’une information claire et exhaustive.
II.3.1.6. Le principe de prudence
Ce principe traduit l’appréciation raisonnable des évènements et opérations afin d’éviter le risque
de transfert, sur l’avenir, des incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat
de l’exercice. En application de ce principe, les pertes probables sont comptabilisées et non les plus-
values latentes.
II.3.1.7. Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent.
Les soldes des comptes de la balance définitive doivent correspondre à la Balance d’entrée de
l’exercice suivant.
II.3.1.8. Le principe de l’arrêté périodique des écritures, des comptes et des états financiers
Les écritures comptables, les comptes et les états financiers doivent être arrêtés suivant une
périodicité fixe, afin de rendre compte de la situation financière et patrimoniale de l’Etat. Les arrêtés
peuvent être journalier, décadaire, mensuel ou annuel.

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II.3.1.9. Le principe de la permanence des méthodes
Selon ce principe, la présentation des comptes annuels comme les méthodes d’évaluation retenues
ne peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre.
II.3.1.10. Le principe de sécurité, de pérennité et d’irréversibilité de l’information comptable
La comptabilité doit permettre d’assurer la protection des transactions et la sauvegarde des droits et
obligations de l’Etat vis-à-vis des tiers. A ce titre, l’information comptable doit être bien conservée
et ne pas subir de modification après arrêt définitif ou validation des écritures.
II.3.1.11. Le principe de non compensation
Ce principe exige la non compensation entre les postes de l’actif circulant et du passif circulant et/ou
entre postes de charges et postes de produits.
II.3.1.12. Le principe du nominalisme monétaire
En respect de ce principe, le FCFA est la monnaie sur la base de laquelle les opérations doivent être
comptabilisées. De ce fait, les biens acquis en devises ainsi que les créances et les dettes sont
convertis en monnaie nationale, conformément au taux de change ou au taux de chancellerie en
vigueur au moment de la transaction.
II.3.1.13. Le principe de l’évaluation au coût historique
Ce principe signifie que tout bien acquis doit être enregistré à sa date d’entrée dans le patrimoine à
son coût d’acquisition. Il a comme corollaire la conservation de la valeur initiale du bien ; sauf cas
des réévaluations.
II.3.1.14. Le principe de l’indépendance des exercices
Ce principe signifie que les produits et les charges sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils
sont nés. Chaque exercice supporte ses charges et ses produits.
II.3.1.15. Le principe de continuité de l’exploitation
En vertu de ce principe, le fonctionnement de l’Etat n’est pas limité par le temps.
II.3.1.16. Le principe d’importance relative
En application de ce principe, le comptable n’intègre dans le patrimoine de l’Etat que les éléments
ayant une valeur significative. Ces éléments doivent être susceptibles d’influencer le jugement que
les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière ou le
compte de résultat. Le seuil significatif est fixé par le Ministre en charge des comptes publics, après
avis de l’organe chargé de la normalisation comptable.
II.3.1.17. Le principe de la transparence
L’information financière doit être fournie de façon régulière et sincère. Une information financière
transparente doit également être claire, précise et loyale.

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II.3.2. Les principaux concepts
II.3.2.1. Actif

Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’État et placé
sous son contrôle, c’est-à-dire susceptible de lui procurer des avantages économiques futurs ou un
potentiel de service. En effet, selon les dispositions de l’article 30 (al. 1) du décret n°2019/3199/PM
du 11 septembre 2019 fixant le cadre de présentation du Plan Comptable de l’État, « seuls les actifs
dont la gestion est placée sous le contrôle de l’État peuvent être inscrits au bilan de l’État ».

A ce titre, les biens dont l’État est propriétaire mais dont il a transféré le contrôle effectif à des
entités distinctes sans contrepartie, ne sont pas comptabilisés dans ses états financiers. De manière
symétrique, les biens utilisés de manière durable par l’État, sans que ce dernier en soit le
propriétaire, sont inscrits dans ses états financiers dès lors qu’il en a le contrôle.

Le contrôle s’apprécie en fonction des conditions d’utilisation du bien : pouvoir de décision sur
l’utilisation, responsabilités, charges et risques liés à ce pouvoir.

II.3.2.2. Passif

Un passif est constitué par une obligation à l’égard d’un tiers, existante à la date de clôture, dont il
est probable ou certain, à la date d’arrêté́ des comptes, qu’elle entrainera une sortie de ressources au
bénéfice de ce tiers sans contrepartie attendue de celui-ci après la date de clôture. Il est comptabilisé
dans les états financiers de l’exercice au cours duquel les obligations correspondantes sont nées.

II.3.2.3. Situation nette

La situation nette est mesurée par la différence entre les actifs et les passifs. Elle comprend les
reports à nouveau, le résultat de l’exercice, les comptes d’intégration et de contrepartie, les écarts
d’équivalence et de réévaluation.

II.3.2.4. Charges

Une charge est une diminution d’actif ou une augmentation de passif non compensée dans une
relation de cause à effet par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou une diminution du passif. Elle
correspond soit à une consommation de ressources entrant dans la production d’un bien ou d’un
service, soit à une obligation de versement à un tiers, définitive et sans contrepartie directe dans les
comptes.

II.3.2.5. Produits

Un produit est une augmentation d’actif ou une diminution de passif non compensée dans une
relation de cause à effet par la sortie d’une valeur à l’actif ou une augmentation du passif. Pour
l’État, il est fait une distinction entre les produits fiscaux et les autres produits.

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III. LES NORMES COMPTABLES DE L’ETAT
Les normes comptables sont constituées d’un ensemble de principes, règles, méthodes et critères
uniformisés et reconnus sur le plan international, aux fins de garantir la transparence, la régularité
et la sincérité des comptes de l’Etat. Elles fixent les objectifs et la structure des états financiers. Elles
sont applicables aux CTD et aux Etablissements Publics sous réserve de leurs spécificités.
Le Recueil des Normes Comptables de l’Etat a prévu 14 normes comptables. Il s’agit de :
Norme 1 : les états financiers.
Les états financiers sont les composantes du Compte Général de l’Etat. Ils comprennent :
- le bilan présenté sous la forme d’un tableau de la situation nette ;
- le compte de résultat présenté en deux parties ;
- le tableau des flux des opérations de trésorerie ;
- l’état annexé.
Norme 2 : les états financiers consolidés
Pour les besoins d’analyse de l’ensemble des finances publiques, il est nécessaire de consolider les
états financiers des administrations publiques. La consolidation consiste à présenter sous forme
d’une entité unique le patrimoine, la situation financière et le compte de résultat de l’Etat et de ses
établissements publics. Les Collectivités Territoriales Décentralisées et leurs établissements publics
en sont exclus du champ de la consolidation.
Norme 3 : les immobilisations incorporelles
Les immobilisations incorporelles sont des actifs non monétaires, identifiables et sans substance
physique détenus par l’État pour une durée supérieure à un an et susceptibles de lui générer des
avantages futurs. La comptabilisation des immobilisations incorporelles participe du souci de
connaître le niveau du patrimoine de l’État correspondant aux investissements réalisés dans ces
domaines. Certaines de ces immobilisations sont amortissables et à cet effet, un plan
d’amortissement est établi. Pour les immobilisations non amortissables, une dépréciation est
constatée du montant de la valeur du bien, le cas échéant.
Norme 4 : les immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques détenus par l’État pour une durée
supérieure à un (01) an, pour la production, la fourniture de biens et services, ou à des fins
administratives. Elles comprennent :
- les immobilisations non produites : ce sont des immobilisations qui existent non par l’effort
humain. Elles sont d’origine naturelle et possèdent une valeur comptable intégrable au
patrimoine de l’Etat (exemple terrain, gisement…) ;
- les immobilisations produites ou acquises : ce sont les constructions, ouvrages
infrastructures et équipements divers.

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Normes 5 : les immobilisations financières
Les immobilisations financières sont des créances à moyen et long termes détenues par l’État sur
d’autres entités économiques. Elles représentent les droits de l’État sur ces entités. Ces droits sont
constitués des titres de participations, des cautionnements, des dépôts, des prêts et avances.
Normes 6 : les stocks
Les stocks sont des biens acquis et détenus pour la revente, la consommation ou pour être distribués
à des tiers. Ils ne sont pas destinés à servir de façon durable à l’activité de l’Etat. Ils sont constitués
des marchandises, des matières premières, des approvisionnements, des produits en cours et des
produits finis. Les stocks sont gérés selon le système d’inventaire permanent au coût moyen
pondéré.
Normes 7 : les créances de l’actif circulant
Les créances de l’actif circulant sont des sommes dues à l’État par les tiers. Ces créances sont nées
du fait de l’activité de l’État. Les créances de l’actif circulant sont constituées par les créances sur
les clients, sur les redevables et les comptes rattachés.
Normes 8 : les composantes de la trésorerie de l’Etat
La trésorerie de l’État est constituée des éléments de l’actif et du passif :
- les éléments d’actif composant la trésorerie de l’État : les dépôts en banque, les valeurs à
l’encaissement ou à l’escompte, les numéraires, les disponibilités, les placements à court terme.
- les éléments du passif composant la trésorerie de l’État sont constitués des fonds déposés par les
correspondants du Trésor. Il s’agit des dépôts à vue, c’est-à-dire des disponibilités susceptibles
d’être retirées à tout moment par les titulaires.
Normes 9 : les dettes financières
Les dettes financières relèvent des opérations de financement. Elles sont constituées des tirages sur
financements extérieurs (partenaires multilatéraux, bilatéraux ou commerciaux), de l’émission, de
la conversion, de la gestion et du remboursement des emprunts publics à moyen et long termes.
Norme 10 : les provisions pour risques et charges et les dettes non financières
Les provisions pour risques et charges correspondent à des passifs dont l’échéance ou le montant ne
sont pas fixés de manière précise. Elles comprennent les provisions pour charge non financières et
les provisions pour risques, telles que celles liées aux litiges.
Les dettes non financières correspondent à des passifs certains dont l’échéance et le montant sont
fixés de façon précise. Elles comprennent les dettes de fonctionnement, les dettes d’intervention et
les dettes sur les immobilisations (Reste à payer sur biens et services, investissements et
subventions).
Norme 11 : les charges
Les charges sont définies comme étant une diminution d’actif ou une augmentation de passif non
compensée par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou d’une diminution du passif. En
comptabilité générale, on distingue trois catégories de charges :

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Les charges de fonctionnement : elles résultent du fonctionnement normal de l’Etat et comprennent
les achats de biens de consommation courante, les services et les charges de personnel ;
Les charges d’interventions : ce sont des versements sans contrepartie motivés par la mission de
régulateur économique et social de l’Etat au profit des ménages, des entreprises et des collectivités
publiques ;
Les charges financières : elles résultent des dettes financières, des instruments financiers à terme,
de la trésorerie et des immobilisations financières. Sont exclus, les frais de services bancaires et les
intérêts moratoires résultant d’un paiement tardif, qui constituent des charges de fonctionnement.
Normes 12 : les produits fiscaux
Les produits fiscaux ou régaliens de l’Etat, sont issus de l’exercice de la souveraineté de l’Etat et
correspondent à des opérations sans contrepartie directe équivalente pour les tiers. Ils comprennent :
-les impôts et taxes assimilées : les impôts et taxes sur le revenu, les bénéfices et les patrimoines ;
les impôts sur les salaires versés et autres rémunérations ; les impôts intérieurs sur les biens et
services ; les droits d’enregistrement et de timbre ; les impôts sur le commerce extérieur et les
transactions internationales ; les autres recettes fiscales.
-amendes et autres pénalités fiscales.
Normes 13 : les autres produits
Il s’agit des produits non fiscaux classés en trois catégories :
- les produits de fonctionnement : ils sont issus de l’activité ordinaire de l’Etat et se
composent notamment : des produits liés aux ventes et aux prestations de services, des
produits des cessions d’éléments d’actifs, des amendes et condamnations pécuniaires, des
autres produits de gestion ordinaire, de la production stockée et immobilisée ; des recettes
des services des administrations ;
- les produits d’intervention : Ce sont les versements reçus des tiers sans contrepartie
équivalente pour le tiers ;
- les produits financiers : les produits financiers sont les produits résultant des
immobilisations financières, de la trésorerie, des placements financiers, et des garanties
accordées par l’Etat.
Normes 14 : les engagements hors bilan
Les engagements hors bilan ou figurant dans l’annexe, sont tous les droits et obligations de l’Etat
non enregistrés dans le tableau de situation nette. Ils sont classés en :
- -engagements obtenus qui correspondent aux engagements résultant des conventions
d’emprunt et dons au bénéfice de l’Etat ;
- -engagements accordés qui correspondent aux passifs éventuels qui ont pour origine les
engagements pris dans le cadre d’accords ou les engagements découlant de la mise en jeu
de la responsabilité de l’Etat.

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IV. L’ORGANISATION DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

L’organisation de la comptabilité de l’Etat est caractérisée par :


-la déconcentration de la fonction comptable, en vue de la rapprocher du fait générateur et des
services gestionnaires des ordonnateurs ;
-l’inscription au bilan de l’Etat de tous les flux de gestion portant sur les actifs non financiers, les
dettes et créances, en vue de la connaissance du patrimoine public et partant, de la capacité de l’Etat
à faire face à ses engagements.
De manière pratique, la Comptabilité de l’Etat s’organise autour de ses différentes composantes, du
réseau comptable et des règles qui les encadrent.

V. LES COMPOSANTES DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

V.1. La comptabilité générale

Elle est tenue par les comptables publics et est fondée sur le principe de la constatation des droits et
obligations conformément au Plan Comptable Général. Les opérations sont prises en compte au titre
de l'exercice auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date de paiement ou
d'encaissement. Elle est décrite dans le compte général de l’Etat. La comptabilité générale de l’Etat
est tenue en partie double.
Les règles applicables à la comptabilité générale de l'Etat ne se distinguent de celles applicables aux
entreprises qu'en raison des spécificités de son action.
V.2. La comptabilité budgétaire
La comptabilité budgétaire retrace les opérations d'exécution du budget de la phase d'engagement à
la phase de paiement. Elle est tenue par l'ordonnateur et le comptable, chacun en ce qui le concerne.
Dans la phase comptable :
- les recettes sont prises en compte au titre du budget de l'année au cours de laquelle elles sont
encaissées par le comptable;
- les dépenses sont prises en compte au titre du budget de l'année au cours de laquelle elles
sont payées par le comptable.

V.3. La comptabilité analytique


Elle est instituée auprès des ordonnateurs. Elle permet d'analyser les coûts détaillés des différents
programmes engagés dans le cadre du budget de l'Etat.
V.4. La comptabilité matière
La Comptabilité des matières, valeurs et titres est une comptabilité d’inventaire permanent ayant
pour objet la description des existants des biens mobiliers et immobiliers, des stocks et des valeurs
inactives autres que les derniers et archives administratives appartenant à l’Etat. Elle est instituée
auprès des ordonnateurs.

13
VI. LES COMPTABLES PUBLICS

Les comptables publics sont des agents publics régulièrement préposés aux comptes et/ou chargés
du recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs. Leur activité est encadrée par
le principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable. A ce titre, il n’existe aucun
lien hiérarchique entre ces deux acteurs principaux de la chaîne d’exécution des budgets publics.
Selon le critère retenu, les comptables publics peuvent être regroupés en plusieurs catégories.
VI.1. La classification selon la nature des opérations : les comptables en deniers et valeurs et
les comptables d’ordre
Les comptables en deniers et valeurs sont des personnes habilitées à procéder au maniement et à la
conservation des fonds publics, des valeurs qui sont des valeurs en portefeuille, bons, traites,
obligations, rentes et actions de société.
Les comptables d’ordre sont ceux qui centralisent et présentent dans leurs écritures et leurs comptes,
les opérations financières exécutées par d’autres comptables.
VI.2. La classification selon le critère de responsabilité devant le juge des comptes : les
comptables principaux et les comptables secondaires.
Les comptables principaux sont astreints à la production en fin d'exercice d'un compte de gestion
qui est transmis pour jugement à la juridiction des comptes. L’Agent Comptable Central du Trésor,
le Payeur Général du Trésor, les Payeurs Spécialisés auprès des départements ministériels, les
Trésoriers Payeurs Généraux, les Agents Comptables des Etablissements Publics, les comptables
des Collectivités Territoriales Décentralisées et tous les comptables désignés comme tels par un
texte, ont qualité de comptables principaux.
Les comptables secondaires eux, ne sont pas directement justiciables devant la juridiction des
comptes. Leur responsabilité se trouve engagée à travers celle du comptable principal qui centralise
leurs opérations afin de produire un compte de gestion unique pour la circonscription financière
donnée.
VI.3. La classification selon le critère hiérarchique : les comptables centralisateurs ou
supérieurs et les comptables rattachés ou secondaires
Les comptables centralisateurs sont les comptables publics qui reçoivent des opérations effectuées
par des comptables secondaires en vue de leur centralisation dans leurs écritures.
Symétriquement, les comptables rattachés sont des comptables publics dont les opérations ont
vocation à être intégrées dans les écritures du comptable centralisateur.
Les comptables placés à la tête des circonscriptions financières ont qualité de comptables supérieurs.
A ce titre, ils exercent un pouvoir de contrôle hiérarchique sur l’activité de tous les comptables
publics et assimilés de leur circonscription financière (comptables du Trésor, comptables des
administrations financières, receveurs municipaux et régionaux, agents comptables, régisseurs de
recettes et d’avance).

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VI.4. La classification selon le critère administratif : les comptables directs du Trésor et les
comptables auprès des collectivités publiques
Les comptables directs du Trésor exécutent, sous l’autorité du Ministre chargé des finances, toutes
les opérations de recettes ou de dépenses du budget général de l’Etat, des budgets annexes, des
comptes spéciaux du Trésor. Ils exécutent, par ailleurs, toutes les opérations de trésorerie et, d’une
manière générale, toutes les opérations financières de l’Etat.
Les comptables des administrations financières sont chargés du recouvrement des impôts, taxes,
droits, redevances, produits et recettes diverses, ainsi que des pénalités fiscales et frais de poursuites
et de justice y afférents dans les conditions fixées par le Code Général des Impôts, le Code des
Douanes, la réglementation domaniale de l’Etat et les lois et règlements en vigueur. Ils reversent
ensuite le produit intégral de leurs recettes au comptable du Trésor territorialement compétent, et
transmettent leur comptabilité au comptable principal de rattachement, selon une périodicité définie
par la réglementation en vigueur.
Les comptables des autres Entités Publiques (Collectivités Territoriales Décentralisées et
Etablissements Publics) sont des comptables en deniers et valeurs. Ils exécutent toutes opérations
de recettes et de dépenses du budget de l’organisme public auprès duquel ils sont placés, ainsi que
toutes les opérations de trésorerie. Il s’agit des receveurs régionaux, des receveurs municipaux et
des agents comptables.

VII. LE RESEAU DES POSTES COMPTABLES

Selon le principe de la déconcentration de la fonction comptable dont l’objectif est de rapprocher le


comptable du fait générateur, le réseau comptable est structuré dans l'espace en circonscriptions
financières qui épousent plus ou moins le découpage administratif. Il est constitué de l’ensemble
des postes qui concourent à l’exécution du budget de l’Etat. A savoir :
L’Agence Comptable Centrale du Trésor (ACCT) ;
La Paierie Générale du Trésor (PGT) ;
Les Paieries Spécialisées ;
Les Trésoreries Générales ;
Les Paieries auprès des missions diplomatiques et consulaires ;
Les Recettes de Finances ;
Les Recettes des Impôts ;
Les Recettes des Douanes ;
Les Recettes des Domaines ;
Les Perceptions.

VIII. LE REGIME DE RESPONSABILITE DES COMPTABLES PUBLICS

Le comptable public est personnellement et pécuniairement responsable des actes qu’il pose dans
l’exercice de ses fonctions.

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VIII.1. Principe et étendue de la responsabilité des comptables publics
En règle générale, le comptable public est personnellement et pécuniairement responsable de toute
défaillance à lui imputée dans l'exercice du maniement des fonds, valeurs et deniers publics.
Il est ainsi responsable :
- du recouvrement des recettes ;
- du paiement des dépenses ;
- de la garde et de la conservation des fonds et valeurs appartenant ou confiés à la personne
publique ;
- du maniement des fonds et des mouvements de comptes de disponibilités ;
- de la conservation des pièces justificatives ;
- des opérations et documents de comptabilité ;
- de la tenue de la comptabilité du poste comptable qu'il dirige ;
- des contrôles qu'il est tenu d'assurer en matière de recettes, de dépenses et de patrimoine ;
- des paiements qu'il effectue sur réquisition de l'ordonnateur quand il s’avère qu'il n'avait pas
le droit de déférer à l'ordre de réquisition ;
- des opérations du poste comptable qu'il dirige depuis la date de son installation jusqu'à la
date de la cessation de ses fonctions ;
- des opérations des comptables secondaires et des régisseurs ;
- des actes des comptables de fait, si le comptable a eu connaissance de ces actes et ne les a
pas signalés à l'autorité compétente.

VIII.2. Mise en œuvre et effets de la responsabilité des comptables publics :


La responsabilité pécuniaire du comptable se trouve engagée dès lors que :
- un déficit ou un manquant en deniers ou en valeur a été constaté ;
- une recette n'a pas été recouvrée ;
- une dépense a été irrégulièrement payée ;
- par sa faute, la personne publique a dû procéder à l'indemnisation d'un autre organisme
public ou d'un tiers.
Le comptable a alors l’obligation de verser immédiatement sur ses fonds personnels la somme égale
au préjudice subi par l'entité.
La responsabilité pécuniaire du comptable peut être mise en jeu suivant 02 modalités :
- par voie administrative, suivant un acte du Ministre en charge des Finances (Arrêté de débet
- débet administratif) ;
- par voie juridictionnelle, à l'initiative de la juridiction des comptes dans le processus de
jugement des comptes des comptables principaux (Arrêt de débet - Débet juridictionnel), ou
même par le juge judiciaire.
Pour ce qui est de la responsabilité personnelle du comptable public, elle est matérialisée par la
responsabilité pénale du comptable au cas où les irrégularités constatées constituent une infraction
à la loi pénale.

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VIII.3. Les garanties de la responsabilité des comptables publics
Il existe trois types de garanties de responsabilité des comptables publics : la garantie morale, la
garantie pécuniaire et la garantie réelle.
VIII.3.1. La garantie morale
Le comptable est soumis à la prestation de serment dans les trois(03) mois suivant son entrée en
fonction devant la juridiction des comptes. La formule de ce serment est la suivante : "je jure et
promets de bien et loyalement remplir mes fonctions de comptable public et d’observer en toutes
circonstances les devoirs qu’elles m’imposent ";
VIII.3.2. La garantie pécuniaire : la constitution d’un cautionnement
Le montant de ce cautionnement est fixé par voie réglementaire. La constitution du cautionnement
est opérée à l’initiative du comptable lui-même auprès du Service du Portefeuille et des Précomptes
Spécifiques de la Paierie Générale du Trésor. C’est cette unité qui suit individuellement le cycle du
cautionnement des comptables du Trésor en relation avec la Direction de la Dépense de Personnel
et des Pensions dans le cadre des traitements de la chaîne solde.
VIII.3.1. Les garanties réelles
L’hypothèque légale pèse sur ses biens immeubles ainsi que sur ceux de son conjoint ; hormis les
biens immeubles acquis avant le mariage. Cette hypothèque est levée en cas de quitus obtenu par le
comptable public dans le cadre de sa gestion.
Le gage général pèse sur les biens meubles du comptable. A l’instar de l’hypothèque, le gage général
est levé en cas de quitus obtenu par le comptable.
En contrepartie de ce régime de responsabilité, le comptable public bénéficie de certaines
indemnités liées à son statut.
En outre, le comptable a droit au remboursement de sa caution en fin de carrière, lorsqu’il est établi
qu’il ne s’est pas rendu coupable de fautes ayant engagé sa responsabilité pécuniaire et conduit à la
réalisation du gage général de l’Etat sur ladite caution.
VIII.4. La décharge de responsabilité du comptable
La responsabilité du comptable est dégagée si :
- l’ensemble des contrôles prévus par la réglementation ne lui a pas permis de déceler
l’irrégularité ;
- il apporte la preuve qu’il a mis en œuvre tous les moyens à sa disposition pour obtenir le
recouvrement des recettes (ex. : demande de renseignements infructueuse, commandement
retourné,…) ;
- une recette a été régulièrement admise en non-valeur (pièces justifiant la non-valeur) ;
- une force majeure l’a empêché d’exercer un contrôle ou d’accomplir un acte auquel il était
tenu (exemple : déficit provenant d’un vol alors que le comptable n’a commis aucune faute,
destruction des pièces justificatives par incendie,…) ;
- il déferre à une réquisition régulière de l’ordonnateur.

17
Au cas où, suite à un arrêt ou arrêté de débet, le comptable invoque à son bénéfice la réalisation de
l’une de ces conditions, il peut solliciter et obtenir du Ministre en charge des Finances, la décharge
de sa responsabilité.

IX. L’ORGANISATION MATERIELLE DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT


IX.1. Les Supports de la Comptabilité générale

Les supports comptables sont un ensemble de documents obligatoires permettant d’enregistrer au


jour le jour et de façon chronologique tous les faits économiques qui surviennent dans la vie d’une
structure. La tenue de ces supports est organisée de façon à permettre :
- l’enregistrement de toutes les opérations ;
- la disponibilité de l’information budgétaire et comptable ;
- la production des états de synthèse à bonne date ;
- le contrôle de l’exactitude des données ainsi que des procédures de traitement ;
- le contrôle interne comptable à travers la cohérence entre les données de la comptabilité
auxiliaires et celles de la comptabilité générale.
Les supports de la comptabilité générale de l’Etat se rapprochent des supports comptables utilisés
dans la comptabilité privée. Toutefois, ces supports prennent en compte certaines spécificités de
l’Etat. Ainsi l’on retrouvera dans la comptabilité d’un poste comptable, les supports suivants :
- Fiche d’écriture ou d’imputation ;
- Livre Journal des recettes ;
- Livre Journal des dépenses ;
- Livre Journal des opérations diverses ;
- Grand livre.
Le processus comptable consiste à enregistrer successivement en comptabilité auxiliaire, ensuite sur
les fiches d’écriture, les livres journaux spécialisés, et enfin dans le grand livre.
IX.1.1. La fiche d’écriture ou d’imputation comptable
La fiche d’écriture est un document servi au vu de la pièce justificative de l’opération. Elle est
établie pour chaque opération.
Les fiches d’imputation sont configurées de façon à faire ressortir pour chacune des opérations, les
comptes d’imputation qui interviennent ainsi que leur montant respectif en débit et en crédit.
IX.1.2. Le journal des recettes
Il est ouvert pour chaque mode d’encaissement (numéraire ou virement). Il permet de retracer toutes
les opérations avec un flux de trésorerie entrant. Il enregistre de manière chronologique, toutes les
opérations de recettes du poste et est arrêté à la fin de chaque journée comptable.
IX.1.3. Le journal des dépenses
Comme le journal des recettes, le journal des dépenses est ouvert pour chaque mode de paiement
(numéraire et virement). Il enregistre de manière chronologique, toutes les opérations de dépense
du poste et est arrêté à la fin de chaque journée comptable.

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IX.1.4. Le journal des opérations diverses
Ce support comptable enregistre toutes les opérations qui ne font pas intervenir les comptes de
disponibilité. Il enregistre de manière chronologique, toutes les opérations d’ordre du poste et est
arrêté à la fin de chaque journée comptable.
IX.1.5. Le grand livre
Le grand livre récapitule à partir des livres journaux, tous les comptes imputés au cours de la période
et les classe dans l’ordre du plan comptable. Il permet de suivre et de retracer chaque compte en
indiquant son solde.
Pour les postes comptables informatisés, la saisie des opérations en comptabilité générale se fait à
partir de la fiche d’écriture. A l’issue de cette saisie, les journaux spécialisés et le grand livre sont
automatiquement servis.
IX.2. LES PERIODES COMPTABLES ET LES ARRETES PERIODIQUES
Les périodes comptables sont les rendez-vous réglementaires au terme desquels les écritures sont
arrêtées. L’arrêté des comptes est une validation qui fige, à une date donnée, les soldes des comptes
contenus dans les supports comptables. Les arrêtés portent sur les supports de la comptabilité
auxiliaire et de la comptabilité auxiliaire qui sont concordants.
La tenue de la comptabilité auxiliaire impose le rapprochement des fichiers avec les données de la
comptabilité générale. Dans les postes non informatisés, la comptabilité auxiliaire est tenue au
moyen des registres manuels, lesquels sont cohérents avec les données retracées en comptabilité
générale.
Les arrêtés d’écritures sont, selon leur périodicité : la journée, la décade, le mois, le trimestre, et
l’année.
IX.2.1. La Journée
A la fin de chaque journée, les comptables centralisateurs et non centralisateurs arrêtent leur
comptabilité. Les arrêtés journaliers ont notamment pour but de :
- faire apparaître le montant des opérations des comptes de disponibilités: la caisse doit en
effet être arrêtée tous les jours afin de permettre de dégager la situation de l’encaisse du
poste ;
- arrêté journalier des journaux de premières écritures : le total de chaque feuillet est arrêté
en bas de page. Il est reporté sur le feuillet suivant jusqu'au dernier feuillet. Pour les
comptabilités décadaires, le total de la journée est ressorti puis il est cumulé avec les totaux
des journées antérieures depuis le début de la décade pour dégager un total général de la
période.
IX.2.2. La Décade
A la fin de chaque décade, les comptables non centralisateurs procèdent à l’arrêté de leur
comptabilité et transmettent au comptable centralisateur les bordereaux de transfert des recettes et
des dépenses. Le découpage des décades se présente comme suit :
- 1ère décade : du 1er au 10 du mois ;

19
- 2ème décade : du 11 au 20 du mois ;
- 3ème décade : du 21 au dernier jour du mois.
IX.2.3. Le Mois
Tous les comptables procèdent, le dernier jour de chaque mois, à l’arrêté de tous les livres et registres
de leur comptabilité.
Les comptables vérifient à cette occasion la concordance entre les données de la comptabilité
générale et celles de la comptabilité auxiliaire.
Les comptables non centralisateurs établissent une balance des comptes qu’ils adressent pour
examen à leur comptable centralisateur. Les comptables centralisateurs, à leur tour, au terme de
l’apurement des comptabilités des postes comptables rattachés, procèdent à la production de la
balance de leur circonscription financière qu’ils adressent à l’Agent Comptable Central du Trésor.
L’Agence Comptable Centrale du Trésor procède à la centralisation des balances reçues des
circonscriptions financières, des Paieries Spécialisées et de tout poste comptable désigné comme tel
en vue de la production de la balance nationale consolidée.
IX.2.4. Le Trimestre
L'arrêté trimestriel des comptabilités a pour base les différents arrêtés journalier, décadaire et
mensuel. L'arrêté trimestriel déclenche une série d'opérations spécifiques intégrant :
- la production à l'échelle nationale de l'état d'exécution du budget de l'Etat à mi-parcours ;
- l'établissement des situations de vente des valeurs inactives;
- la mise en branle des diligences nécessaires à la couverture budgétaire des dépenses à
régulariser ;
- la mise en état d'examen du compte de gestion trimestriel.
IX.2.5. L’année
Les arrêtés annuels visent au niveau des circonscriptions financières et au niveau national, la
production des comptes annuels. Ils intègrent notamment, les travaux d’inventaire de fin d’exercice
et sont sanctionnés par la détermination du résultat de l’exercice et la production du Compte Général
de l’Etat.
IX.2.6. La notion de période complémentaire
La période complémentaire est une période au cours de laquelle les comptables publics peuvent
payer les dépenses engagées, liquidées et ordonnancées au cours de l’exercice N-1. Cette période
cours du 1er au 31 janvier. Les prises en charge sont arrêtées au 31 décembre, délai de rigueur.
IX.6.1. Le déroulement de la période complémentaire
La caisse, la banque et le compte CCP ne connaissent pas de période complémentaire. Les livres
journaux et les quittanciers banque, caisse et CCP sont impérativement et définitivement être arrêtés
au dernier jour de l’exercice budgétaire.
IX.6.7. La période d’inventaire
Elle court du 1er janvier au 30 juin et est consacrée aux travaux de fin d’exercice N et l’ouverture de
l’exercice N+1. Plus particulièrement, est porte sur la détermination des soldes définitifs des

20
comptes, l’apurement des comptes d’imputations provisoires, la passation de écritures d’ajustement
(amortissement, dépréciation, provision, charges à payer…). Elle est sanctionnée par la production
de trois rendus :
- le compte de gestions par les comptables principaux au plus tard le 30 avril N+1 ;
- le Compte Générale de l’Etat
- la loi de règlement.

21
LIVRE 1

LE COMPTE
GENERAL DE L’ETAT

22
INTRODUCTION
Le présent livre traite de la présentation des principaux documents comptables qui rendent compte
de la tenue de la comptabilité budgétaire et de la comptabilité générale de l’Etat. Pour ce qui est de
la comptabilité générale, il s’agit du Compte Général de l’Etat, et du projet de loi de règlement pour
la comptabilité budgétaire. Ils sont élaborés conformément aux dispositions de la loi n°2018/012 du
11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, du décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable
de l’Etat, du décret n°2019/3187/PM du 09 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation
de la Nomenclature Budgétaire de l'Etat et de la Norme n°1 du Recueil des Normes Comptables de
l’Etat relative aux états financiers.

TITRE I. GENERALITES
I. La notion du Compte Général de l’Etat

I.1. Définition
Le Compte Général de l’Etat est le document qui sanctionne la tenue de la comptabilité générale de
l’Etat. Il constitue l’une des principales sources d’informations chiffrées sur la situation financière
de l’Etat. A la fin de chaque année, le Compte Général de l’Etat est produit par le réseau comptable
de l’Etat, sous la responsabilité du Ministre en charge des Finances.
I.2. Les composantes du Compte Général de l’Etat
Au terme de l’article 26 (al.2) du décret n°2019/3199/PM portant cadre général de présentation du
Plan Comptable de l’Etat, le Compte Général de l’Etat comprend les documents ci-après arrêtés à
la fin de chaque exercice : la balance générale des comptes et les états financiers annuels.
Suivant les dispositions de l’article 28 (al.1) du même décret, les états financiers de
l’Etat comprennent :
- le bilan, sous forme de tableau de situation nette ou, le cas échéant un état récapitulatif des
actifs financiers et des passifs de l’Etat ;
- le compte de résultat ;
- le tableau des flux de trésorerie ;
- l’état annexé.
Les états financiers contribuent à éclairer l’analyse des documents budgétaires qui sont soumis lors
des discussions du budget, notamment en fournissant une meilleure connaissance de la situation
financière et patrimoniale de l’État.
Dans le cadre de tenue de la comptabilité générale et de la préparation de tous ces documents de
synthèse, le plan comptable de l’Etat est organisé en trois grandes catégories de comptes :
- les comptes de bilan (classe 1 à 5) ;
- les comptes de gestion (classes 6 et 7) ;
- les comptes d’engagement hors bilan (classe 8).

23
I.3. Les délais de production du Compte Général de l’Etat
L’article 35 du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation
du Plan Comptable de l’Etat précise en son alinéa 1 que pour des besoins de certification, le CGE
est transmis à la Juridiction des Comptes au plus tard le 31 mai de l’exercice suivant celui au titre
duquel il a été confectionné.
Conformément à l’alinéa 2 du même article, les corrections demandées dans le cadre de la procédure
de certification peuvent être imputées sur l’exercice précédent jusqu'au 30 juin suivant, après la fin
de l'année au titre de laquelle le Compte Général de l'Etat est établi.

I.4. Finalités de la production du Compte Général de l’Etat


Aux termes des dispositions de l’article 73 (al.3) de la loi portant Régime Financier de l’Etat et des
Autres Entités Publiques : « les comptes de l’Etat comprennent les résultats de la comptabilité
budgétaire et ceux de la comptabilité générale : ils doivent être réguliers, sincères et donner une
image fidèle de l’exécution du budget, de l’évolution du patrimoine de l’Etat et de sa situation
financière ».
Le compte général de l’Etat doit garantir l’atteinte de cet objectif de qualité comptable afin que
puisse s’exercer la mission de certification des comptes que la loi portant Régime Financier de l’Etat
a conférée à la Juridiction des Comptes.
En effet, l’article 86 (al.3) précise que la Juridiction des Comptes a notamment pour mission de
certifier la régularité, la sincérité et la fidélité du Compte Général de l’Etat.
La certification est une opinion écrite et motivée que la Juridiction des comptes formule sous sa
propre responsabilité sur la qualité des comptes produits par l’Etat et les autres entités publiques.
Elle consiste à collecter tous les éléments probants nécessaires à l’obtention d’une assurance
raisonnable sur la conformité des comptes de l’État aux règles et principes comptables qui lui sont
applicables.
Elle permet aux destinataires des documents de synthèse comptable et des états financiers de l’Etat
en l’occurrence, les parlementaires, les décideurs, les citoyens, la société civile (médias, ONG…),
les marchés financiers, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement, de s’assurer de la
bonne qualité et de la sincérité de l’information financière et comptable produite.
I.5. Principes régissant l’élaboration du compte général de l’Etat
Tous les principes visés aux articles 5 et suivants du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019
concourent à la production du Compte Général de l’Etat. Il s’agit du :
- principe de l’arrêté périodique des écritures, des comptes et des états financiers ;
- principe de la constatation des droits et des obligations ;
- principe de la partie double ;
- principe de transparence ;
- principe de la permanence dans la terminologie et dans les méthodes ;
- principes de sécurité, de pérennité et d’irréversibilité de l’information comptable ;

24
- principe de la continuité de l’exploitation ;
- principe de prudence ;
- principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture ;
- principe de régularité ;
- principe de la sincérité ;
- principe de l’image fidèle ;
- principe de l’importance significative ;
- principe de l’indépendance des exercices.
I.6. Rôle des acteurs
Le Compte Général de l’Etat est, pour le compte d’un exercice budgétaire et comptable, le produit
de l’activité des comptables disséminés dans l’ensemble du réseau comptable de l’Etat.

I.6.1. Organisation du réseau comptable


Selon le principe de la déconcentration de la fonction comptable dont l’objectif est de rapprocher le
comptable du fait générateur, le réseau comptable est structuré dans l'espace en circonscriptions
financières à la tête desquelles se trouvent les comptables centralisateurs de l’Etat qui assurent le
premier palier de centralisation comptable. Il est aménagé un deuxième niveau de centralisation à
l’Agence Comptable Centrale du Trésor, où est produit le Compte Général de l’Etat.

I.6.1.1. Premier palier de centralisation comptable


Il est de la compétence des trois catégories de comptables centralisateurs de l’Etat sous la
responsabilité desquelles sont placés les comptables non centralisateurs encore appelés comptables
rattachés (PCE, RF, RI, RD, RDD, Perception). Les trois catégories des comptables centralisateurs
sont les suivants :
- les Trésoriers Payeurs Généraux ;
- le Payeur Général du Trésor ;
- l’Agent Comptable Central du Trésor.
Bien qu’ils ne soient pas comptables centralisateurs, les Payeurs Spécialisés auprès des
Départements Ministériels, acheminent, à l’instar des comptables centralisateurs sus-évoqués, leurs
comptes à l’Agence Comptable Centrale du Trésor.

I.6.1.2. Second palier de centralisation comptable


Le second palier de centralisation est de la compétence exclusive de l’Agence Comptable Centrale
du Trésor, comptable centralisateur des opérations comptables de l’Etat. Il y est produit le compte
général de l’Etat.

25
Schéma : Centralisation comptable à la Direction Générale du Trésor, de la Coopération
Financière et Monétaire

I.7. Systèmes d’information et maitrise des risques


Le système d’information permet de retracer toutes les informations nécessaires à la production du
CGE. Il s’agit des données comptables sur : les actifs et passifs financiers et non financiers de l’Etat,
les charges et les produits en respect du principe de la constatation des droits et des obligations, des
engagements hors bilan …
Il est constitué d’un ensemble d’interfaces garantissant des échanges automatisés et sécurisés des
données patrimoniales et financières de l’Etat.
Ainsi, les comptabilités sont impactées à travers une saisie unique des opérations dans le système
réduisant ainsi les marges d’erreurs et favorisant l’intégrité des données budgétaires et comptables.
De manière pratique, il s’agit des applications métiers déployées au sein des Administrations
financières de l’Etat notamment :
- les applications CADRE et PATRIOT pour la Direction Générale du Trésor, de la
Coopération Financière et Monétaire ;
- PROBMIS et ANTILOPE pour la Direction Générale du Budget ;
- MESURE et FISCALIS pour la Direction Générale des Impôts ;
- CAMCIS pour la Direction Générale de la Douane ;
- CS-DRMS 2000 pour la CAA ;
- E-PROCURMENT pour le MINMAP ;
- PROBMIS pour la gestion matière.
L’interfaçage des applications actuelles est une solution arrêtée pour le moyen terme eu égard aux
contraintes financières et techniques qu’aurait exigé un progiciel de gestion intégrée dont
l’acquisition reste l’option définitive retenue pour le long terme.

26
TITRE II. CONTENU ET FORMAT DES COMPOSANTES DU COMPTE GENERAL DE
L’ETAT

Le contenu et la contexture de la balance générale des comptes et des états financiers sont organisés
par la Norme n°1 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat relative aux états financiers et
l’article 27 du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation
du Plan Comptable de l’Etat.

II.1. Balance générale des comptes de l’Etat


II.1.1. Définition
La balance générale des comptes est le document comptable de synthèse produit à la fin de chaque
mois à l’issue de la centralisation des comptes et à la fin de chaque exercice après les opérations
d’inventaire (Article 27 décret PCE). Elle fait apparaitre pour chaque compte mouvementé :
- le solde débiteur ou créditeur au début de l’exercice ;
- les mouvements débiteurs et créditeurs de la période ;
- le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs de la période ;
- le solde débiteur ou créditeur à la date considérée.
II.1.2. Contexture de la balance
La contexture de la balance se présente donc ainsi qu’il suit :
Compte Libellé Balance d’entrée Mouvements de la période Mouvements cumulés solde
Débit crédit Débit crédit Débit crédit Débit crédit
10 COMPTES D'INTEGRATION OU DE CONTREPARTIE
11 REPORT A NOUVEAU
14 TITRES PUBLICS A PLUS D'UN AN
15 EMPRUNTS PROJETS
16 EMPRUNTS PROGRAMMES
17 AUTRES EMPRUNTS
18 DETTES AVALISEES
19 PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
1 TOTAL RESSOURCES A MOYEN ET LONG TERME
21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
22 IMMOBILISATIONS NON PRODUITES
23 ACQUISITIONS, CONSTRUCTIONS ET GROSSES
REPARATIONS DES BIENS IMMEUBLES
24 ACQUISITIONS ET GROSSES REPARATIONS DU
MATERIEL ET DU MOBILIER
25 EQUIPEMENTS DES FORCES ARMEES, DE POLICE ET
DES ADMINISTRATIONS ASSIMILEES
26 PRISES DE PARTICIPATIONS, CREANCES
RATTACHEES ET CAUTIONNNEMENTS
27 PRETS ET AVANCES
28 AMORTISSEMENTS
29 PROVISIONS POUR DEPRECIATION
2 TOTA IMMOBILISATION
31 STOCKS DE MARCHANDISES
32 STOCKS DE MATIERES PREMIERES
33 STOCKS DES AUTRES APPROVISIONNEMENTS
34 STOCKS DE PRODUITS ET SERVICES EN COURS
35 STOCKS DE PRODUITS FINIS
36 SERVICES NON PERSONNALISES DE L'ETAT

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37 RELATIONS AVEC LES BUDGETS ANNEXES, LES
COMPTES SPECIAUX ET LES ORGANISMES
BENEFICIAIRES DE LA PARAFISCALITE
38 COMPTES DE LIAISIONS INTERNES
39 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES STOCKS
3 TOTAL STOCKS, EN COURS ET COMPTES INTERNES
40 FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES
41 CLIENTS, REDEVABLES ET COMPTES RATTACHES
42 REMUNERATION DU PERSONNEL ET PENSIONS
43 ETAT ET AUTRES ORGANISMES RATTACHES
44 CORRESPONDANTS ET COMPTES RATTACHES
46 DEBITEURS ET CREDITEURS DIVERS
47 COMPTES TRANSITOIRES ET D'ATTENTE
48 COMPTES DE REGULARISATION
49 DEPRECIATIONS ET RISQUES PROVISION
4 TOTAL COMPTES DE TIERS
50 TITRES DE PLACEMENT ET AVANCES A COURT TERME
51 BANQUES, ETABLISSEMENTS FINANCIERS ET
ASSIMILES
53 CAISSE
58 MOUVEMENTS DE FONDS
59 DEPRECIATIONS
5 TOTAL TRESORERIE
60 ACHATS DE BIENS
61 ACHATS DE SERVICES
62 AUTRES SERVICES (REMBOURSEMENT DES
RECETTES ENCAISSES)
63 SUBVENTIONS
64 TRANSFERTS
65 CHARGES EXCEPTIONNELLES
66 CHARGES DE PERSONNEL
67 CHARGES FINANCIERES
68 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
69 DOTATIONS AUX PROVISIONS
6 TOTAL CHARGES
70 VENTES DE PRODUITS ET SERVICES
71 RECETTES FISCALES
72 RECETTES NON FISCALES
73 TRANSFERTS RECUS
74 DONS ET LEGS
75 PRODUITS EXCEPTIONELS
76 PRODUCTION IMMOBILISEE
77 PRODUITS FINANCIERS
78 TRANSFERT DE CHARGES
79 REPRISES SUR PROVISIONS
7 TOTAL PRODUITS
TOTAL COMPTE DE BILAN ET COMPTE DE GESTION
80 ENGAGEMENTS OBTENUS OU ACCORDES PAR L'ETAT
81 CONTREPARTIE DES ENGAGEMENTS DE L'ETAT
8 TOTAL ENGAGEMENTS HORS BILAN
TOTAL GENERAL

II.1.3. Production de la balance avant inventaire et de la balance après inventaire


Au 31 décembre de l’exercice, les différentes circonscriptions financières produisent chacune, la
balance de comptes avant inventaire centralisée au niveau de l’ACCT en vue de la production de la
balance nationale consolidée avant inventaire. Au terme des travaux d’inventaire, il est produit au

28
niveau de chaque circonscription financière, la balance après inventaire qui fait également l’objet
de centralisation au niveau de l’ACCT, en vue du dépôt définitif du compte général de l’Etat à la
Juridiction des Comptes au 30 juin N+1.

II.2. Compte de résultat de l’État


II.2.1. Définition du compte de résultat
Le compte de résultat est un état financier de synthèse qui regroupe la totalité des charges et des
produits et fait ressortir soit un excédent, soit un déficit pendant un exercice comptable donné.
Le compte de résultat est spécifique par rapport à celui d’une entreprise privée car il n’y a pas, au
niveau de l’Etat, de lien direct et immédiat entre les charges engagées pour la mise en œuvre des
politiques et les produits (essentiellement les impôts). Le résultat comptable de l’Etat ne correspond
donc pas, comme dans le cas des entreprises privées, à une création ou à une diminution des
richesses par rapport aux moyens initiaux engagés dans la structure. De ce fait, pour l’Etat, le compte
de résultat comporte une structuration particulière liée aux spécificités de l’action de l’Etat.
II.2.2. Les composantes du compte de résultat
Le compte de résultat a deux composantes : les produits et les charges.
II.2.2.1. Les produits
Le Recueil des Normes Comptables de l’Etat distingue trois types de produits : les produits fiscaux
et de fonctionnement, les produits d’intervention et les produits financiers.
II.2.2.2. Les charges
Le Recueil des Normes Comptables de l’Etat a procédé à une classification des charges en trois
catégories : les charges de fonctionnement, les charges d’intervention et les charges financières.

II.2.3. Format du compte de résultat et tableaux de passage entre la balance générale des
comptes et les postes du compte de résultat
La détermination arithmétique du résultat consiste à faire la différence entre le montant total des
produits et celui des charges. Le format des tableaux de détermination des produits, charges et
résultat est défini par la Norme 1 du Recueil des Normes comptables.
II.2.3.1. Tableau des produits

PRODUITS Exercice N Exercice N-1


PRODUITS FISCAUX ET DE FONCTIONNEMENT
(hors Impôts sur sociétés pétrolières)
Produits fiscaux (hors impôts sur sociétés pétrolières)
Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital 711 sauf 71121
Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations 712
Impôts sur le patrimoine 713
Impôts et taxes intérieurs sur biens et services 714
Impôts sur le commerce extérieur et les transactions 715
internationales

29
Autres taxes et impôts sur les biens et services 716
Autres recettes fiscaux 719
Total des produits fiscaux (1)
Produits de fonctionnement
Produits pétroliers
Impôts sur les sociétés pétrolières 71121
Redevance SNH 7212
Droits de passage du pipeline 7219
Ventes de produits et de services
Ventes de produits 701
Vente de prestations de service 702
Variation de stock de produits 703
Produits non fiscaux 72 sauf 7212,7219
et 726
Revenus de l’entreprise et du domaine autres que les intérêts 721 sauf 7212 et
7219, 722,723,
725
Autres recettes non fiscales 729
Production immobilisée 761, 762
Reprises sur provisions à caractère non financier 791 792, 793, 795,
796 sauf 7966
Transfert de charges 781, 782, 783,
784, 785, 786, 789
Produits exceptionnels 752, 753, 754, 759
Total des produits de fonctionnement (2)
A. Total des produits fiscaux et de fonctionnement 1+2
PRODUITS D’INTERVENTION
Transferts reçus
Transferts volontaires reçus autres que les dons 726
Transferts reçus des budgets annexes et des comptes spéciaux du 732
Trésor
Transferts reçus d’autres budgets publics 739
Dons et legs 74
Dons des institutions internationales 741
Dons des administrations publiques étrangères 742
Dons intérieurs reçus autres que ceux provenant des budgets 744
publics
Autres dons et legs 749
C. Total des produits d’intervention 726+73+74
PRODUITS FINANCIERS
Produits financiers 771, 772, 774,
775, 776, 779
Reprises sur provisions à caractère financier 794, 7966
Transferts de charges sur intérêts et frais financiers 787
D. Total des produits financiers 77+794+7966+787
TOTAL DES PRODUITS I = A+C+D

30
II.2.3.2. Tableau des produits
Exercice
CHARGES Exercice N
N-1
CHARGES DE FONCTIONNEMENT
Achats de biens 60
Matières, matériel et fournitures 601
Variations des stocks de biens fongibles achetés 603
Eau, électricité gaz et autre source d’énergie 605
Matériel et fournitures spécifiques 606
Autres achats de biens 609
Achats de services et autres charges de gestion courante 61
Frais de transport et de mission 611
Loyers – actifs produits 612
Honoraires et études 613
Entretiens et maintenance 614
Assurances 615
Frais de relations publiques – communication 617
Frais de formation du personnel 618
Autres acquisitions de services 619
Autres services (Impôts et taxes, remboursement des recettes encaissés) 621, 622, 623, 624, 625,
626, 627, 629
Charges de personnel 66
Traitements et salaires de bases 661
Primes et indemnités 663
Cotisations sociales et autres retenues sur salaires 664
Avantages en nature au personnel 665
Prestations sociales 666
Primes, gratifications et autre indemnités hors soldes 669
Dotations aux amortissements 681, 683, 684, 685, 686,
Dotations aux provisions 691, 692, 693, 695, 696
Dont : Dotations aux provisions à caractère non financier et pour risques et sauf 6966
charges à caractère non financier
Dotations aux immobilisations et aux provisions pour dépréciation stocks,
créances et pour risques et charges à caractère non financier
Charges exceptionnelles 651, 652, 654, 655, 656,
658, 659
Total des charges de fonctionnement (1)
CHARGES D’INTERVENTION
Subventions 632, 633, 634, 639
Transferts 641, 642, 643, 644, 645,
646, 647, 648, 649
Total des charges d’intervention (2)
CHARGES FINANCIERES
Intérêts et frais financiers 671, 672, 676, 679
Dotations aux provisions à caractère financier 694, 6966
Total des charges financières (3)
TOTAL DES CHARGES II = 1+2+3

31
II.2.3.3. Tableau de détermination du résultat de l’exercice
RESULTAT DE L'EXERCICE Exercice N Exercice
N-1
TOTAL DES PRODUITS (I) Total classe 7
TOTAL DES CHARGES (II) Total classe 6
RESULTAT DE L’EXERCICE (I-II)

Le résultat comptable de l’exercice est repris en report à nouveau en N+1 selon que le résultat de
l’exercice a été excédentaire ou déficitaire.

II.3. Bilan de l’Etat ou tableau de situation nette


II.3.1. Définition du bilan ou tableau de situation nette
Le bilan ou situation nette est un état de synthèse qui permet de décrire en termes d’emplois et de
ressources, la situation patrimoniale de l’Etat à un instant T et en général, à la date de clôture des
comptes. Il montre ce que l’Etat possède (actifs contrôlés) et ce que l’Etat doit (passif), soit les
ressources mobilisées pour financer son actif (dettes financières, dettes non financières).
Conformément à la Norme n°1 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat relative aux états
financiers, le tableau de situation nette qui se présente sous la forme d’un tableau en une colonne
est composé de l’actif et du passif.
II.3.1.1. Actif
L’actif recense les éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’État. Il se
compose principalement des actifs immobilisés, des actifs circulants hors trésorerie, de la trésorerie-
actif et des comptes de régularisation-actif de l’exercice.

Conformément aux dispositions de l’article 30 (al.1) du décret fixant le cadre de présentation du


Plan Comptable de l’Etat, « seuls les actifs dont la gestion est placée sous le contrôle de l’Etat
peuvent être inscrits au Bilan de l’Etat ».

II.3.1.2. Passif
Le passif est constitué des obligations à l’égard de tiers qui existent à la date de clôture et dont il
est probable ou certain, qu’à la date d’arrêté des comptes, elles entraîneront une sortie de ressources
au bénéfice desdits tiers sans contrepartie attendue de leur part. Le passif comprend les dettes
financières, les provisions (pour risques et charges), les dettes non financières (hors trésorerie), la
trésorerie- passif, et les comptes de régularisation-passif de l’exercice.
Le bilan de l’Etat présente deux particularités : au niveau du poste trésorerie et au niveau de la
situation nette.
Le poste de trésorerie est isolé à l’actif et au passif. La trésorerie-actif est constituée par les titres
de placement, les valeurs à l’encaissement, les disponibilités figurant aux comptes de la classe 5
(caisse, banque, CCP) et qui permettent à l’Etat de faire des décaissements au moment voulu. La

32
trésorerie-passif est égale aux correspondants qui ont l’obligation légale de déposer leurs fonds au
Trésor (EP, CTD, dépôts divers), aux titres émis à court terme et aux avances reçues de la banque
centrale, le cas échéant.
La situation nette n’a pas la même signification que dans les entreprises privées puisque l’Etat
ne possède ni de capital initial, ni d’équivalent. Elle se calcule par différence entre l’actif et le passif
et comprend le report des exercices antérieurs, les écarts de réévaluation et d’intégration ainsi que
le résultat de l’exercice.
II.3.2. Format du bilan et tableaux de passage entre la balance générale des comptes et les
postes de bilan
À partir de la balance après inventaire, le bilan de l’Etat est produit en fin d’année par l’ACCT. La
maquette ci-dessous présente pour chaque poste d’actif, de passif et de situation nette de bilan de
l’Etat, les comptes correspondants de la balance générale des comptes.
II.3.2.1. Tableau d’actif
ACTIF Exercice N Exercice N-1
Amortissements
Brut Net
et dépréciations
ACTIF IMMOBILISE (I)
Immobilisations incorporelles
Frais de recherche et de développement 211 2811, 2911
Brevets, marques de fabrique, droit d’auteur 212 2812, 2912
Conception des systèmes d’organisation 213 2813, 2913
Droit d’exploitation de fonds de commerce 214 2814, 2914
Autres droits et valeurs incorporels 219 2819, 2919
Total immobilisations incorporelles (a)
Immobilisations corporelles
Immobilisations non produites 22 282, 292
Acquisitions, constructions et grosses réparations des biens immeubles 23 283, 293
Acquisition et grosses réparations du matériel et de mobilier 24 284, 294
Equipements des forces armées, de police et des administrations 25 285, 286,287,
assimilées 295
Total immobilisations corporelles (b)
Immobilisations financières
Prises de participations, créances rattachées et cautionnements 26 (sauf 269) 296 sauf 2969
Prêts et avances 27 (sauf 279) 297 sauf 2979
Autres immobilisations financières 269, 279 2969, 2979
Immobilisations financières (c)
Total des actifs immobilisés (a+b+c)
ACTIF CIRCULANT (II)
Stocks
Marchandises 31 391
Matières premières 32 392
Autres approvisionnements 33 393
Produits et services en cours 34 398
Produits finis 35 395
Clients, Redevables et comptes rattachés
Fournisseurs, débiteurs 409 490
Clients (vente de biens ou prestation de service) 411 4911
Redevables recettes fiscales 412 4912
Redevables recettes non fiscales 413 4913

33
Redevables, créances sur cessions d’actifs 414 4914
Redevables, créances liées aux autres recettes 415 4915
Clients, redevables, effets à recevoir 416
Créances douteuses 417 4918
Clients, produits à recevoir 418
Etat, produits à recevoir 4382
Autres organismes, produits à recevoir 4389
Charges constatées d’avance 4811
Débiteurs divers 461
Services non personnalisés de l’Etat
Avances aux régies 362
TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)
TRESORERIE – ACTIF (III)
Titres de placement
Titres de placement à l’intérieur 501 591
Titres de placement à l’extérieur 502 592
Disponibilités
Banques, Etablissements financiers et assimilés
Effets à recevoir et engagements cautionnés 511
Banque des Etats de l’Afrique Centrale 512 599
Comptes courants postaux 513
Autres banques 515
Or et DTS 517
Caisse 53
Total de la trésorerie active
COMPTES DE REGULARISATION (IV)
Imputation provisoire de dépenses 470
Dépenses réglées dans la gestion suivante 483
Comptes de liaisons internes (solde débiteur) 38
Mouvements de fonds (solde débiteur) 58
Ecarts de conversion -actif 482
Total des comptes de régularisation
TOTAL ACTIF A = I+II+III+IV

II.3.2.2. Tableau d’actif


PASSIF Exercice N Exercice N-1
DETTES FINANCIERES (VI)
DETTES INTERIEURES 1411, 1441, 14481,
1481, 156, 157, 176,
177, 186, 187 1846,
1847, 189
DETTES EXTERIEURES 1412, 14482, 1482,
151, 152, 153,
154,155, 161, 162,
163, 164, 168, 171,
172, 173, 174, 175,
181, 182, 183, 1841,
1842, 1843, 1845, 185
TOTAL DETTES FINANCIERES
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES (VII)
Provisions pour risques 191, 192
Autres provisions 199
Total des provisions pour risques et charges
DETTES NON FINANCIERES (VIII)
Services non personnalisés de l’Etat

34
Régie de recettes 363
Relations avec les budgets annexes, les comptes spéciaux et organisme bénéficiaires de la
parafiscalité
Relations avec les budgets annexes 371
Relations avec les comptes spéciaux 372
Relations avec les organismes bénéficiaires de la parafiscalité 373
Relations avec les autres organismes 379
Dettes de fonctionnement
Rémunération du personnel et pensions 421, 422, 423
Etat, cotisations pensions, allocations et autres retenues sur salaires 431
Autres organismes rattachés 436
Clients et autres tiers créditeurs 419
Fournisseurs et comptes rattachés sauf dettes en comptes-subventions et transferts 4011,4012, 4013,
4015, 4016, 4017,
4018, 4019
Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer 4031
Fournisseurs de biens ou de prestations de services, factures non parvenues 4081
Risques provisionnés sur opérations d’exploitation 4931
Dettes d'intervention
Dettes en comptes- subvention et transferts - 4014
Dettes d'investissement
Fournisseurs d’investissement 402
Fournisseurs d’investissement, effet à payer 4032
Fournisseur d’investissements, titres non parvenus 4082
Prises de participation, prêts et avances à verser 404
Prises de participation, prêts et avances, effets à payer 4034
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus 4084
Risques provisionnés sur opérations d’investissement 4932
Etat, charges à payer 4381
Autres organismes, charges à payer 4385
Autres dettes et créditeurs divers 466, 467
Autres risques provisionnés 4939
Produits constatés d’avance 4812
TOTAL DETTES NON FINANCIERES
TRESORERIE – PASSIF (IX)
Correspondants et dépôts au Trésor
CTD 441
EP 442,443
Opérations de l’Etat et Tiers créditeurs dans le cadre des politiques publiques 444
Opérations à l’étranger 445
Organismes internationaux 446
Dépôts des administrations centrales 447
Caisse de sécurité Sociale 448
Titres à court terme émis et avances reçues à CT
Bons du trésor à moins d’un an 503
Avances à court terme 504
Total de la trésorerie passive
COMPTES DE REGULARISATION (X)
Paiement bancaire en cours d’exécution 518
Imputation provisoire de recettes 475
Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices 485
Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion suivante 486
Comptes de liaisons internes (solde créditeur) 38
Mouvements de fonds (solde créditeur) 58
Ecarts de conversion- passif 487
Total des comptes de régularisation
TOTAL PASSIF B =VI+VII+VIII+IX+X

35
II.3.2.3. Tableau de situation nette
SITUATION NETTE : Exercice N Exercice N-1
1. Report à nouveau 11
2. Résultat de l’exercice 12
3. Comptes d’intégration et de contrepartie 101, 102, 103, 104, 108
4. Ecarts d’équivalence 106
5. Ecarts de réévaluation 105
Situation nette (1+2+3+4+5) = Total actif A – Total passif B

II.4. Le Tableau des flux de trésorerie


II.4.1. Définition du Tableau de Flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie fait apparaitre les entrées et les sorties de trésorerie. Il permet de
comprendre comment l’Etat a généré et/ou utilisé la trésorerie nécessaire au financement de ses
activités courantes, de ses investissements et de mieux apprécier les conditions ayant favorisé le
recours aux financements extérieurs.
Le tableau des flux de trésorerie présente au bout d’une période donnée :
- les flux de trésorerie liés à l’activité, qui correspondent aux encaissements et décaissements
relatifs aux opérations courantes de l’Etat (fonctionnement et intervention, à l’exception des
activités d’investissement). S’y ajoutent les autres encaissements et décaissements qu’il est
possible de rattacher à l’activité telle que les flux de trésorerie correspondant aux charges
et produits financiers ;
- les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement, qui correspondent aux
décaissements et encaissements liés aux opérations d’acquisitions et de cessions des
immobilisations;
- les flux de trésorerie liés aux opérations de financement, qui correspondent aux
encaissements et décaissements relatifs aux opérations de financement de l’Etat (emprunts,
dons, placements).
Les flux qui n’ont pu être affectés dans une des trois catégories, sont portés dans la rubrique «flux
de trésorerie nets non ventilés».
Les flux de trésorerie liés à l’activité et les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
correspondent aux opérations budgétaires. Ils permettent en conséquence de faire un rapprochement
entre la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire.
II.4.2. Format du tableau des flux de trésorerie
Le format du tableau de flux de trésorerie se présente ainsi qu’il suit :

ELEMENTS COMPTES
TRESORER

L'ACTIVIT

1. ENCAISSEMENT
IE LIES A
FLUX DE

Ventes de produits et services encaissées


E

Ventes de biens 41111, 41121, 41131, 41141, 41151, 41161


41911

36
Recettes de services (santé, éducation…) 41112, 41122, 41132, 41142, 41152, 41162,
41912
Recettes fiscales
Recettes des impôts 41211, 41221, 41231, 41241, 41251, 41261
41261, 41213, - solde débiteur 41711
Recettes douanières 41212, 41222, 41232, 41242, 41252, 41262
41262, 41214, - solde débiteur 41712
Recettes non fiscales
Autres recettes non fiscales 4131, 4132, 4133, 4134, 4135, 4136 -solde
débiteur 4172
Transferts reçus d’autres budgets publics 4137
Dons et legs 741, 742, 744, 749
Produits exceptionnels (hors cessions 415
d'immobilisations)
Produits Financiers 771, 772, 774, 775, 776, 779
Recettes diverses à régulariser et à repartir 4751, 4752, 4753
(cumul crédit-cumul débit)
Débiteurs divers (cumul mouvements 461
créditeurs)
Créditeurs divers (cumul mouvements 466
créditeurs)
2. DECAISSEMENTS
Achats de biens 4011, 40911
Achats de services 4012, 40912
Subventions et transferts 4014
Charges de Personnel 421, 422, 423, 4313, 4319
Charges exceptionnelles (hors cessions 4015, 4018, 4027
d'immobilisations)
Charges financières 4016
Autres décaissements
Dont réduction d’impôts 4013
Autres organismes rattachés 436
Débiteur divers (cumul mouvements 461
débiteurs) 466
Créditeurs divers (cumul mouvements 467
débiteurs)
Oppositions (cumul mouvements débiteurs)
Dépenses diverses à régulariser, à repartir et à 4700, 4701, 4702, 4703
budgétiser (cumul débit-cumul crédit)
Flux de trésorerie liés à l'activité (I = 1-2)
3.ACQUISITION D'IMMOBILISATIONS
D'INVESTISSEM
OPERATIONS
TRESORERIE

Immobilisations incorporelles 4021, 40921


LIES AUX
FLUX DE

Immobilisations corporelles 4022, 4023, 4024,4025, 4029, 40922


ENT

Immobilisations financières 4041, 4042, 4093


4. CESSIONS D'IMMOBILISATIONS
Immobilisations incorporelles 41411, 41421,41431, 41441, 41451, 41461

37
Immobilisations corporelles 41412, 41422,41432, 41442, 41452, 41462
Immobilisations financières 41413, 41423,41433, 41443, 41453, 41463
Flux de trésorerie liés aux opérations
d'investissement (II = 3-4)
5. ENCAISSEMENTS
Dettes intérieures (cumul mouvements
1411, 1441, 1481, 156, 157, 176, 177, 186,
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX OPERATIONS DE FINANCEMENT

créditeurs)
187, 18911, 18921
1412, 14482, 1482, 151, 152, 153,155, 161,
Dettes extérieures (cumul mouvements
162, 163, 1681, 171, 172, 173, 175, 181, 182,
créditeurs)
183, 185 18912, 18922
Emission des titres publics à CT (cumul 501, 502
mouvements créditeurs)
Titre de placement CT (cumul mouvements 503, 504
débiteurs)
Dépôts des correspondants (cumul 441, 442, 443, 444, 445, 446, 447,448
mouvements créditeurs)
6. DECAISSEMENTS
Dettes intérieures (cumul mouvements 1411, 1441, 1481, 156, 157, 176, 177, 186,
débiteurs) 187, 18911, 18921
1412, 14482, 1482, 151, 152, 153,155, 161,
Dettes extérieures (cumul mouvements
162, 163, 1681, 171, 172, 173, 175, 181, 182,
débiteurs)
183, 185 18912, 18922
Emission des titres publics à CT (cumul 501, 502
mouvements débiteurs)
Titre de placement CT (cumul mouvements 503, 504
créditeurs)
Dépôts des correspondants (cumul 441, 442, 443, 444, 445, 446, 447,448
mouvements débiteurs)
Flux de trésorerie liés aux opérations de
financement (IV = 5-6)
VARIATION DE TRESORERIE (IV = I+II+III =
VI-V)
TRESORERIE EN DEBUT DE PERIODE (V)
TRESORERIE EN FIN DE PERIODE (VI)

II.4.3. Production du tableau des flux de trésorerie de l’Etat


Le tableau des flux de trésorerie est produit à la fin de l’exercice. Son élaboration est faite à partir
des données de la balance des comptes produite en fin d’année au terme des travaux d’inventaire.
II.5. Etat annexé
II.5.1. Définition de l’Etat annexé
Suivant l’article 33 (al.1) du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général
de présentation du Plan Comptable de l’Etat, l’état annexé est un document qui accompagne le bilan,

38
le compte du résultat et le tableau des flux de trésorerie. Il comporte un ensemble d’informations
détaillées, utiles à la compréhension et à l’utilisation du CGE notamment : l’explication et le
chiffrage des ressources à moyen et à long terme, des immobilisations, des stocks, des opérations
des tiers, de trésorerie, de charges, de produits et des engagements hors bilan...
II.5.2. Principes d’établissement de l’état annexé
L’élaboration de l’Etat annexé est régie par les principes édictés dans la norme 1 du Recueil des
Normes Comptables. Il s’agit du :
- principe de sincérité qui exige que les documents comptables révèlent aux tiers que toutes
les informations jugées importantes, toutes les informations susceptibles d’avoir une
influence sur les évaluations et les décisions à l’appréciation des comptes ;
- principe d’image fidèle qui exige que la production des comptes soit la plus objective que
possible, afin que l’information sur le patrimoine de l’Etat communiquée aux tiers puisse
leur permettre d’en avoir une perception exacte ;
- principe de l’importance significative qui commande qu’un ou des éléments
d’informations qui peuvent avoir pour conséquence d’influencer ou de modifier une décision
des tiers soient communiquées.
II.5.2. Contenu de l’état annexé
L’état annexé présente :
- les faits marquants de l’exercice ;
- les règles et méthodes d’évaluation comptables ainsi que les changements de méthode
d’évaluation et de présentation des comptes (bilan, compte de résultat et tableau des flux de
trésorerie, le relevé des taux à la date de clôture de l’exercice, liste des biens dont l’Etat est
propriétaire mais ne détient aucun pouvoir de contrôle , liste des biens mis à la disposition
de l’Etat et contrôlé par l’Etat) ;
- une synthèse des principales variations des éléments de l’actif et du passif, et du compte de
résultat pendant l’exercice considéré (exemple : les informations sur les effets à
l’encaissement ou escomptés non échus) ;
- des tableaux synthétiques permettant de détailler certains postes caractéristiques des postes
de l’actif et du passif (par exemple : immobilisations, amortissements, endettement) ;
- les informations relatives à l’évolution des effectifs par ministère et de la masse salariale ;
les informations relatives au calcul des provisions pour risques et charges, leur répartition
par catégorie et leurs échéances prévisionnelles, etc ;
- les informations qui ne figurent pas dans les autres documents de synthèse mais qui doivent
néanmoins être portées sur l’état annexé tels que :
 le détail de l'utilisation des comptes spéciaux au cours des deux années précédentes,
pour l'année en cours ;
 le détail des concours financiers de l’Etat aux Collectivités Territoriales Décentralisées,
aux Etablissements Publics et aux Entreprises ;
 les engagements hors bilan (engagements, octroi de garanties, contrats de partenariats
publics privés…) ;

39
 la situation des projets financés par des partenaires extérieurs ;
 la situation chiffrée des exonérations fiscales ou douanières ;
 le tableau de passage entre la comptabilité d’exercice et la comptabilité budgétaire.
Au bilan d’ouverture, les nouveaux actifs intégrés au passif et à l’actif et les causes éventuelles de
l’indisponibilité d’information de comparaison sur les années antérieures devront être mentionnés
dans l’état annexé.
II.5.3. Production de l’Etat annexé
L’état annexé est produit au jour le jour par chacun des comptables opérant dans le réseau comptable
du Trésor. Sa centralisation au mois le mois est effectuée au niveau de chacun des postes
centralisateurs du premier palier. L’ACCT centralise les données sur l’état annexé des postes
centralisateurs du premier palier et des paieries spécialisées pour produire l’état annexé consolidé
mensuel.
II.5.4. Le format de l’état annexé
Les différentes informations à intégrer dans l’état annexé sont présentées soit :
 Sous forme d’annotation : c’est-à-dire de notes d’informations documentées. Il peut s’agir
des éléments liés aux changement de méthodes d’évaluation des coûts des immobilisations ; à la
nature et l’impact du changement de méthodes ; aux évènements et circonstances qui ont conduit à
comptabiliser ou à reprendre une dépréciation ; les immobilisations réévaluées et les conditions de
leurs réévaluations ; la méthode d’évaluation des stocks ; la méthode d’évaluation des dépréciations
des créances ; les réductions , annulations et dégrèvement des impôts et taxes ; la situation des
produits à recevoir et des produits constatés d’avance ; la nature et le montant des charges à payer
et des charges constatées d’avance.
 Sous forme de tableaux : les informations relatives à la liste exhaustive des conventions et
accords des engagements hors bilan ; à la ventilation des dettes financières par nature, par
échéances, en devises ou francs CFA et suivant leur origine ; aux provisions pour risques et
charges ; aux contributions consenties par l’Etat aux organismes publics ou privés ; à la situation
des effets à l’encaissement ou escomptés non échus ; à l’inventaire des participations ; à l’inventaire
des prêts et avances ; aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles.

TITRE III. SYNTHESE DES OPERATIONS BUDGETAIRES DE l’ETAT


Le présent titre traite des documents de synthèses issus de la tenue de la comptabilité budgétaire, en
l’occurrence le projet de loi de règlement, conformément aux dispositions de la loi n°2018/012 du
11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des autres entités publiques et du décret n°
2019/3187 /PM du 0 9 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation de la Nomenclature
Budgétaire de l'Etat. Elle organise également la production de la situation résumée des opérations
du Trésor.

III.1. Présentation générale


Les documents de synthèse de la comptabilité budgétaire intégrés dans la loi de règlement
comprennent :

40
- la situation d’exécution des recettes budgétaires de l’Etat ;
- la situation d’exécution des dépenses budgétaires de l’Etat ;
- l’équilibre budgétaire ;
- le financement du solde budgétaire ;
- l’annulation des crédits ;
- le budget général : de la performance des programmes base AE et CP ;
- la performance des programmes : base indicateurs ;
- la détermination du résultat comptable à partir du résultat budgétaire.

III.1.1. SITUATION D’EXECUTION BUDGETAIRE DES RECETTES

Taux de
Imputation Libellé Budget voté Budget modifié Réalisations
réalisation(%)
A- RECETTES PROPRES
I- RECETTES FISCALES
721 Impôts et taxes sur les revenus des personnes physiques
723 Impôts sur les bénéfices des sociétés non pétrolières
724 Impôts sur les revenus servis aux personnes domiciliées hors Cameroun
728 Impôts sur les mutations et les transactions
730 Taxe sur la valeur ajoutée et le chiffre d'affaires
731 Taxes sur des produits déterminés et droits d'accise
732 Taxes sur des services déterminés
733 Impôts sur le droit d'exercer une activité professionnelle
734 Impôts sur l'autorisation d'utiliser des biens ou d'exercer des activités
735 Autres impôts et taxes sur les biens et services
736 Droits et taxes à l'importation
737 Droits et taxes à l'exportation et autres impôts sur le commerce extérieur
738 Droits d'enregistrement et de timbre
739 Autres impôts et taxes non classés ailleurs
II- DON, FONDS DE CONCOURS ET LEGS
769 Dons exceptionnels de la coopération internationale
III- COTISATIONS SOCIALES
Cotisations aux caisses de retraite des fonctionnaires et assimilés relevant
761
des APU
IV- AUTRES RECETTES
710 Droits et frais administratifs
714 Ventes accessoires de biens
716 Ventes de prestations de services
719 Loyers des immeubles et revenus des domaines
741 Revenus du secteur pétrolier
745 Produits financiers à recevoir
771 Amendes et condamnations pécuniaires
TOTAL RECETTES BUDGET GENERAL (A+B)

41
II.1.2. SITUATION D’EXECUTION BUDGETAIRE DES DEPENSES (sauf
remboursement dette principal)
BF BIP TOTAL
CHAPITRE
Dotations LFR Dotations Dotations Dotations Dotations LFR Dotations
Exécution Exécution Exécution Taux
2018 finales LFR 2018 finales 2018 finales

PRESIDENCE DE LA
1
REPUBLIQUE
SERVICES RATTACHES A
2 LA PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE

3 ASSEMBLEE NATIONALE

SERVICES DU PREMIER
4
MINISTERE
CONSEIL ECONOMIQUE
5
ET SOCIAL

6 RELATIONS EXTERIEURES

ADMINISTRATION
7
TERRITORIALE

8 JUSTICE

9 COUR SUPREME

10 MARCHES PUBLICS

CONTROLE SUPERIEUR DE
11
L'ETAT
DELEGATION GENERALE
12
A LA SURETE NATIONALE
13 DEFENSE

14 ARTS ET CULTURE

15 EDUCATION DE BASE

SPORTS ET EDUCATION
16
PHYSIQUE

17 COMMUNICATION

ENSEIGNEMENT
18
SUPERIEUR
RECHERCHE
19 SCIENTIFIQUE ET
INNOVATION

20 FINANCES

21 COMMERCE

ECONOMIE,
PLANIFICATION ET DE
22
AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE

23 TOURISME ET LOISIRS

ENSEIGNEMENTS
25
SECONDAIRES
JEUNESSE ET DE
26
L'EDUCATION CIVIQUE
DECENTRALISATION ET
27
DEVELOPPEMENT LOCAL
ENVIRONNEMENT,
PROTECION DE LA
28 NATURE ET
DEVELOPPEMENT
DURABLE
MINES, INDUSTRIE ET
29 DEVELOPPEMENT
TECHNOLOGIQUE
AGRICULTURE ET
30
DEVELOPPEMENT RURAL
ELEVAGE, PECHES ET
31
INDUSTRIES ANIMALES
32 EAU ET ENERGIE

33 FORETS ET FAUNE

EMPLOI ET FORMATION
35
PROFESSIONNELLE

36 TRAVAUX PUBLICS

42
DOMAINES, CADASTRE ET
37
AFFAIRES FONCIERES
HABITAT ET
38 DEVELOPPEMENT
URBAIN
PETITES ET MOYENNES
39 ENTREPRISES, ECONOMIE
SOCIALE ET ARTISANAT

40 SANTE PUBLIQUE

TRAVAIL ET SECURITE
41
SOCIALE

42 AFFAIRES SOCIALES

PROMOTION DE LA
43
FEMME ET DE LA FAMILLE
POSTES ET
45
TELECOMMUNICATIONS

46 TRANSPORTS

CONSEIL
49
CONSTITUTIONNEL
FONCTION PUBLIQUE ET
50 REFORME
ADMINISTRATIVE

51 ELECTIONS CAMEROON

COMMISSION
52 NATIONALE DES DROITS
DE L'HOMME ET LIBERTES

53 SENAT

COMMISSION
NATIONALE DU
54
BILINGUISME ET DU
MULTICULTURALISME
95 REPORT
CHAPITRES
ORGANISMES

55 PENSIONS

SUBVENTIONS ET
60
CONTRIBUTIONS

65 DEPENSES COMMUNES

CHAPITRES COMMUNS
FONCTIONNEMENT
TOTAL DEPENSES
COURANTES (A)

DETTE PUBLIQUE
56
EXTERIEURE
* Intérêts
DETTE PUBLIQUE
57
INTERIEURE
* Intérêts
TOTAL SERVICE DE LA
DETTE (B)

92 PARTICIPATIONS

REHABILITATION/RESTR
93
UCTURATION

INTERVENTION EN
94
INVESTISSEMENT
DEPENSES EN CAPITAL
ORGANISMES
DONT FINANCEMENT
EXTERIEUR
TOTAL OPERATIONS EN
CAPITALT (C)

TOTAL GENERAL DES


DEPENSES DE L'ETAT
(A+B+C) sauf dette
principal

43
II.1.3. EQUILIBRE BUDGETAIRE
(En milliards deF CFA)
RESSOURCES DEPENSES
BUDGET GENERAL
Budget
Recettes budgétaires Réalisation Dépenses budgétaires Budget modifié réalisation
modifie
RECETTES INTERNES ET DONS DEPENSES COURANTES
Recettes fiscales brutes Intérêts et commissions
dont remboursement des crédits TVA Dépenses de personnel
Recettes fiscales nettes Biens et services
Recettes pétrolières Transferts courants
Recettes non fiscales DEPENSES EN CAPITAL
Total Recettes internes nettes Dépenses sur financements extérieur
Dons programmes Dépenses sur ressources propres
Dons projets Dépenses de
participation/restructuration
RECETTES EXCEPTIONNELLES AUTRES DEPENSES
Prêts nets
RECETTES NETTES BUDGET DEPENSES BUDGET GENERAL
GENERAL
Besoin de FINANCEMENT Capacité de financement
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

NATURE DU SOLDE Budget modifié Réalisation


besoin de financement
Solde global
Solde référence de la CEMAC

II.1.4. FINANCEMENT DU SOLDE GLOBAL

BESOINS DE BUDGET RESSOURCES DE BUDGET


REALISATION REALISATION
FINANCEMENT MODIFIE FINANCEMENT MODIFIE

Solde global (déficit) Prêts projets


Amortissement de la dette Emission des titres publics
- Dette extérieure Appuis budgétaires
Financement bancaire :
- Dette intérieure Dont compte séquestre TVA
Restes à payer/ Arriérés Autres ressources de
intérieurs y compris trésorerie
remboursement dette
marketers
Dépôts des correspondants
Remboursements TVA
Dépenses des
correspondants
TOTAL TOTAL

44
II.1.5. L’ANNULATION DES CREDITS
CP CP
AE CP CP
AE non non annulés
Programmes AE (LR2019) AE révisés Conso reportés CP (LR 2019) CP révisés Ordon
consommées conso
mmées (N-1) nancés
mmés
Chapitre Budgétaire :
01
PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE
Programme : 001
FORMULATION ET
COORDINATION DE
L’ACTION
PRESIDENTIELLE
Programme : 002
PROTECTION
PRESIDENTIELLE ET
INTEGRITE DU
TERRITOIRE
Programme : 003
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL DE
LA PRESIDENCE DE
LA REPUBLIQUE ET
SES SERVICES
RATTACHES
Chapitre Budgétaire :
02 SERVICES
RATTACHES A LA
PRESIDENCE
Programme : 016
FORMULATION ET
COORDINATION DE
L'ACTION
PRESIDENTIELLE

Programme : 018
PROTECTION
PRESIDENTIELLE ET
INTEGRITE DU
TERRITOIRE

Chapitre Budgétaire :
03 ASSEMBLEE
NATIONALE

Programme : 032
RENFORCEMENT DU
CONTROLE
PARLEMENTAIRE DE
L'ACTION
GOUVERNEMENTAL
E
Programme : 033
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL
DES SERVICES DE
L'ASSEMBLEE
NATIONALE
Programme : 031
DYNAMISATION DE
LA LEGISLATION ET
DE LA COOPERATION
INTERPARLEMENTAI
RE

Chapitre Budgétaire :
04
SERVICES DU
PREMIER MINISTRE
Programme : 046
DIRECTION ET
COORDINATION DE
L’ACTION
GOUVERNEMENTALE

45
Programme : 047
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL
DES SERVICES
INTERNES ET
RATTACHES AUX
SERVICES DU
PREMIER MINISTRE
Chapitre Budgétaire :
05 CONSEIL
ECONOMIQUE ET
SOCIAL
Programme : 061
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL DU
CONSEIL
ECONOMIQUE ET
SOCIAL
Programme : 062
PILOTAGE ET
DEVELOPPEMENT
DES ATTRIBUTIONS
CONFIEES AU
CONSEIL
ECONOMIQUE ET
SOCIAL
Chapitre Budgétaire :
06
RELATIONS
EXTERIEURES

Programme : 076
VALORISATION DU
POTENTIEL DE LA
COOPERATION
BILATERALE

Programme : 077
REDYNAMISATION
DE LA COOPÉRATION
MULTILATÉRALE ET
DE LA
COOPERATION
DECENTRALISEE
Programme : 078
GESTION DES
CAMEROUNAIS A
L'ETRANGER
Programme : 079
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL
DANS LE SOUS-
SECTEUR DES
RELATIONS
EXTERIEURES

Chapitre Budgétaire :
07
ADMINISTRATION

Programme : 094
DÉVELOPPEMENT
DU DISPOSITIF
NATIONAL DE
PROTECTION CIVILE

Programme : 092
MODERNISATION DE
L'ADMINISTRATION
DU TERRITOIRE

Programme : 095
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL
DANS LE SOUS-
SECTEUR
ADMINISTRATION
DU TERRITOIRE

46
Programme : 093
SECURITE ET
GESTION DES
LIBERTES PUBLIQUES

Chapitre Budgétaire :
08 JUSTICE

Programme : 107
GOUVERNANCE ET
APPUI
INSTITUTIONNEL DU
SOUS SECTEUR
JUSTICE
Programme : 108
AMELIORATION DE
L'ACTIVITE
JURIDICTIONNELLE

Programme : 109
AMELIORATION DE
LA POLITIQUE
PENITENTIAIRE

II.1.6. LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES BASE AE ET CP


CP
Programmes AE (LR2019) AE révisés CP (LR 2019) CP révisés Taux CP
Ordonnancés
Chapitre Budgétaire : 01
PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE
Programme : 001
FORMULATION ET
COORDINATION DE L’ACTION
PRESIDENTIELLE
Programme : 002
PROTECTION
PRESIDENTIELLE ET
INTEGRITE DU TERRITOIRE
Programme : 003
GOUVERNANCE ET APPUI
INSTITUTIONNEL DE LA
PRESIDENCE DE LA
REPUBLIQUE ET SES SERVICES
RATTACHES
Chapitre Budgétaire : 02
SERVICES RATTACHES A LA
PRESIDENCE
Programme : 016
FORMULATION ET
COORDINATION DE L'ACTION
PRESIDENTIELLE
Programme : 018
PROTECTION
PRESIDENTIELLE ET
INTEGRITE DU TERRITOIRE

Chapitre Budgétaire : 03
ASSEMBLEE NATIONALE

47
Programme : 032
RENFORCEMENT DU
CONTROLE PARLEMENTAIRE
DE L'ACTION
GOUVERNEMENTALE

Programme : 033
GOUVERNANCE ET APPUI
INSTITUTIONNEL DES SERVICES
DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

Programme : 031
DYNAMISATION DE LA
LEGISLATION ET DE LA
COOPERATION
INTERPARLEMENTAIRE

Chapitre Budgétaire : 04

SERVICES DU PREMIER
MINISTRE
Programme : 046 DIRECTION ET
COORDINATION DE L’ACTION
GOUVERNEMENTALE
Programme : 047
GOUVERNANCE ET APPUI
INSTITUTIONNEL DES SERVICES
INTERNES ET RATTACHES AUX
SERVICES DU PREMIER
MINISTRE
Chapitre Budgétaire : 05
CONSEIL ECONOMIQUE ET
SOCIAL
Programme : 061
GOUVERNANCE ET APPUI
INSTITUTIONNEL DU CONSEIL
ECONOMIQUE ET SOCIAL
Programme : 062
PILOTAGE ET DEVELOPPEMENT
DES ATTRIBUTIONS CONFIEES
AU CONSEIL ECONOMIQUE ET
SOCIAL
Chapitre Budgétaire : 06
RELATIONS EXTERIEURES

Programme : 076 VALORISATION


DU POTENTIEL DE LA
COOPERATION BILATERALE

Programme : 077
REDYNAMISATION DE LA
COOPÉRATION
MULTILATÉRALE ET DE LA
COOPERATION
DECENTRALISEE
Programme : 078
GESTION DES CAMEROUNAIS A
L'ETRANGER
Programme : 079
GOUVERNANCE ET APPUI
INSTITUTIONNEL DANS LE
SOUS-SECTEUR DES RELATIONS
EXTERIEURES

48
II.1.7. LA PERFORMANCE BASE INDICATEUR

Les écarts ci-après ont été relevés dans la mise en œuvre des programmes sur la base des
indicateurs correspondants :

PROGRAMME INDICATEUR
TAUX DE
REFERENCE CIBLE REALISATION
CODE LIBELLE OBJECTF LIBELLE Résultat
DE LA CIBLE
Année Valeur Année Valeur EN 2018

CHAPITRE 01 - PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE


Assurer la mise en niveau de suivi de la
FORMULATION ET
œuvre du mise en œuvre des
COORDINATION DE
1 Programme des actions approuvées par
L’ACTION
Grandes le Président de la
PRESIDENTIELLE
Réalisations République
PROTECTION Préserver l'intégrité
Niveau global d'atteinte
PRESIDENTIELLE ET du territoire national
2 des objectifs assignés
INTEGRITE DU et la stabilité
aux missions
TERRITOIRE politique
GOUVERNANCE ET
Appuyer la mise en
APPUI INSTITUTIONNEL Taux global de
œuvre des
3 DE LA PRESIDENCE DE réalisation des actions
programmes
LA REPUBLIQUE ET SES budgétisées
opérationnels
SERVICES RATTACHES

Contribuer à
FORMULATION ET Taux de réalisation des
l'atteinte des
COORDINATION DE actions approuvées par
16 objectifs visés par le
L'ACTION le Président de la
programme des
PRESIDENTIELLE République
grandes réalisations
Contribuer à la
PROTECTION
préservation de Niveau global d’atteinte
PRESIDENTIELLE ET
18 l'intégrité du des objectifs assignés
INTEGRITE DU
territoire national et aux missions
TERRITOIRE
la stabilité politique

RENFORCEMENT DU Taux de contrôle du


CONTROLE Contribuer à Programme
32 PARLEMENTAIRE DE l’efficacité des d'Investissement
L'ACTION politiques publiques Prioritaire du
GOUVERNEMENTALE Gouvernement
GOUVERNANCE ET
Appuyer la mise en
APPUI INSTITUTIONNEL Degré de motivation du
œuvre des
33 DES SERVICES DE personnel de
programmes
L'ASSEMBLEE l'Assemblée Nationale
opérationnels
NATIONALE
DYNAMISATION DE LA Taux de contribution de
LEGISLATION ET DE LA Renforcer le cadre l'AN au renforcement
31
COOPERATION législatif national du cadre législatif
INTERPARLEMENTAIRE national

Veiller à la réalisation
effective d’au moins Taux de réalisation de la
DIRECTION ET
70% de la tranche tranche annuelle des
COORDINATION DE
46 annuelle des programmes et projets
L’ACTION
programmes et projets stratégiques
GOUVERNEMENTALE
stratégiques gouvernementaux
gouvernementaux

49
GOUVERNANCE ET
Satisfaire au moins
APPUI INSTITUTIONNEL Degré de satisfaction
70% des
DES SERVICES INTERNES des responsables des
47 responsables des
ET RATTACHES AUX services internes et
services internes et
SERVICES DU PREMIER rattachés aux SPM
rattachés aux SPM
MINISTRE

Améliorer la
GOUVERNANCE ET
coordination des
APPUI INSTITUTIONNEL Taux de réalisation des
services et assurer la
61 DU CONSEIL activités budgétisées au
bonne mise en
ECONOMIQUE ET sein du CES
œuvre des
SOCIAL
programmes du CES
PILOTAGE ET
DEVELOPPEMENT DES nombre d'interventions
Renforcer et faciliter
ATTRIBUTIONS du CES dans la mise en
62 la mise en œuvre des
CONFIEES AU CONSEIL œuvre des politiques
politiques publiques
ECONOMIQUE ET publiques
SOCIAL

Capitaliser au Nombre annuel


VALORISATION DU bénéfice du d'instruments
POTENTIEL DE LA Cameroun le juridiques de
76
COOPÉRATION potentiel qu’offre la coopération bilatérale
BILATÉRALE coopération négociés, mis en forme
bilatérale ou signés/suivi
Maximiser et
diversifier les Nombre de projets et
opportunités à programmes à caractère
REDYNAMISATION DE
caractère sécuritaire sécuritaire et socio-
LA COOPÉRATION
et socio- économique mis en
77 MULTILATÉRALE ET DE
économiques de la œuvre au Cameroun
LA COOPERATION
coopération grâce à la coopération
DECENTRALISEE
multilatérale et de la multilatérale et
coopération décentralisée
décentralisée
niveau de mise en
Améliorer la œuvre du cadre légal et
contribution des institutionnel de
GESTION DES
camerounais de participation effective
78 CAMEROUNAIS A
l’étranger à la vie des Camerounais à
L'ETRANGER
politique, sociale et l’étranger à la vie
économique du pays politique, économique
et sociale
GOUVERNANCE ET
Améliorer la
APPUI INSTITUTIONNEL
coordination des Taux de réalisation des
DANS LE SOUS-
79 services et assurer la activités budgétisées au
SECTEUR DES
mise en œuvre des sein du MINREX
RELATIONS
programmes
EXTERIEURES

CHAPITRE 07 - MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE


1. Nombre de
Départements disposant
d’un plan d’organisation de
DÉVELOPPEMENT DU secours (ORSEC)
94 DISPOSITIF NATIONAL DE Renforcer la résilience opérationnel
PROTECTION CIVILE face aux risques, aux 2. Nombre de
catastrophes et à leurs départements disposant de
effets plan de réponse aux
Catastrophes

50
1. proportion d’unités
administratives disposant
d’infrastructures à usage de
Assurer une
administration efficace bureaux adéquates
MODERNISATION DE (bureaux aux normes)
et une gestion optimale
92 L'ADMINISTRATION DU
du territoire national en
TERRITOIRE
vue de la sécurité des
2. proportion d’unités
personnes et des biens.
administratives disposant
d’infrastructures à usage de
bureaux et résidences
équipés

Améliorer la
coordination des
GOUVERNANCE ET APPUI Taux de réalisation des
services et assurer la
INSTITUTIONNEL DANS LE activités budgétisées au
bonne mise en œuvre
95 SOUS-SECTEUR sein Ministère de
des programmes au
ADMINISTRATION DU l’Administration
Ministère de
TERRITOIRE Territoriale.
l’Administration
Territoriale
Renforcer les actions de
préservation et gestion
efficace des libertés
publiques et intensifier Nombre de bulletins de
SECURITE ET GESTION DES
93 les activités de collecte, renseignement quotidien
LIBERTES PUBLIQUES
de recoupement et collectés et transmis par an
d’analyse du
renseignement
prévisionnel.
CHAPITRE 08 - MINISTERE DE LA JUSTICE

Améliorer la
GOUVERNANCE ET APPUI coordination des Taux de réalisation des
107 INSTITUTIONNEL DU SOUS services et assurer la activités budgétisées au
SECTEUR JUSTICE bonne mise en œuvre sein du Ministère.
des programmes.

AMELIORATION DE Améliorer l’accès et la


Délai moyen de traitement
108 L’ACTIVITE qualité du service
des affaires
JURIDICTIONNELLE public de la justice.

Améliorer les
conditions de détention Taux de couverture des
AMELIORATION DE LA
109 et préparer à la besoins essentiels des
POLITIQUE PENITENTIAIRE
réinsertion sociale des détenus
détenus

CHAPITRE 09 - COUR SUPREME


GOUVERNANCE ET APPUI Appuyer la mise en
INSTITUTIONNEL DANS LE œuvre des programmes Taux d’exécution du
121
SOUS SECTEUR COUR opérationnels de la budget de la Cour Suprême
SUPREME Cour Suprême
CONTROLE DE LA
Contribuer à
TRANSPARENCE
l’amélioration de la Taux des comptes
FINANCIERE, DE LA
122 gestion des finances et principaux du trésor
GESTION BUDGETAIRE ET
la protection de la contrôlés et jugés
DE LA QUALITE DES
fortune publique
COMPTES PUBLICS
Améliorer la gestion
Pourcentage de décisions
CONTRIBUTION A LA des contentieux
rendues en matière
123 CONSOLIDATION DE judiciaire et
judiciaire, administrative,
L'ETAT DE DROIT administratif de la Cour
spéciale et électorale
Suprême

51
II.8. DETERMINATION DU RESULTAT COMPTABLE A PARTIR DU RESULTAT
BUDGETAIRE
Le résultat comptable est déterminé de la manière suivante à partir du résultat budgétaire :
RESULTAT BUDGETAIRE
Dépenses et recettes budgétaires se traduisant par une inscription au bilan
+ acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles
+ Acquisitions d’actions (prises de participations), prêts, cautionnements et avance nets
de remboursements sur prêts et avance sauf intérêts courus ;
Ecart produits et recettes budgétaires liés aux différences du fait générateur
- recettes sur les produits des années antérieures1
- produits constatés d’avance
+ produits à recevoir (à constater) ;
+ restes à recouvrer sur les produits de l’année courante ;
+ recouvrement des impôts et taxes reçus par avance
Ecart charges - dépenses budgétaire liés aux différences du fait générateur
+ dépenses sur les charges des années antérieures
+ charges constatées d’avance
- charges à payer (à constater)
- charges n’ayant pas donné lieu à dépenses
Opération comptable sans impact en comptabilité budgétaires(-)
- factures non parvenues sur acquisitions d’immobilisations6
- acquisitions d’immobilisations non payées
+ dépenses en capital sur acquisitions d’immobilisations des années antérieures
+ transferts de charges (y compris production immobilisée et stockée)
- variation des stocks
- admission en non-valeur et remise gracieuse
+ produit de cessions d’éléments de l’actif
- valeur comptable des immobilisations cédées ou mises au rebut
- dotations aux amortissements et provisions (nets des reprises)
= RESULTAT COMPTABLE

52
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 2
CYCLES DES
IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES

53
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des immobilisations incorporelles conformément à loi n°2018/012 du 11
juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’État, au décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la
norme n°2 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des immobilisations lors de la
constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation et la
comptabilisation des immobilisations incorporelles acquises ou produites ultérieurement. Dans
le cadre de leur traitement au cours d’un exercice comptable, les immobilisations incorporelles
sont traitées par les comptables assignataires en cours et, en fin d’exercice dans le cadre des
travaux d’inventaire comptable.

TITRE I. GENERALITES
I. DEFINITION

I.1. La notion des immobilisations incorporelles


La Norme n°3 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat définit les immobilisations
incorporelles comme des actifs non monétaires, identifiables et sans substance physique
détenus par l’État pour une durée supérieure à un an et susceptibles de lui générer des avantages
économiques futurs ou un potentiel de services attendus.
I.2. Les règles de comptabilisation des immobilisations incorporelles
Une dépense est comptabilisée en immobilisation incorporelle si :
- la durée probable d’utilisation est supérieure à un an ;
- la date de sa livraison ou la date du transfert à l’État des droits qui lui sont rattachés, est
connue et ses droits constatés. Cette date est établie à partir des bordereaux de livraison, des
décisions, contrats ou conventions de transfert etc ;
- la date de mise à disposition d’un bien à titre gratuit est connue.
N.B. : les dépenses ultérieures relatives à l’entretien d’une immobilisation incorporelle sont
comptabilisées en charges, sauf si elles concourent à l’amélioration des performances de
l’immobilisation.
I.3. Les critères de comptabilisation des immobilisations incorporelles
Deux conditions sont requises pour inscrire une immobilisation incorporelle au bilan de l’Etat :
la maitrise de sa valeur et son contrôle par l’Etat.
I.3.1. La maitrise du coût de l’immobilisation incorporelle
Les immobilisations incorporelles sont enregistrées au bilan si leur coût ou leur valeur vénale
peut être évalué avec une fiabilité suffisante.

54
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.4.2. La notion de contrôle
Le décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre de présentation du Plan
Comptable de l’Etat et le Recueil des Normes Comptables de l’Etat consacrent la notion de
contrôle en matière d’immobilisations incorporelles et donne les critères d’évaluation desdites
immobilisations.
Selon les dispositions de l’article 30 alinéa 1 du décret sus-évoqué, « seuls les actifs dont la
gestion est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au bilan de l’Etat ». Le
corollaire de cette règle signifie que les immobilisations incorporelles ne sont pas
comptabilisées au patrimoine de l’État, même s’il en est propriétaire, lorsqu’il n’en maitrise pas
les conditions d’utilisation (la gestion de l’immobilisation incorporelle échappe à l’Etat).
Le contrôle de l’immobilisation incorporelle signifie que l’Etat a la capacité d’en tirer des
avantages économiques ou un potentiel de services.
La notion de contrôle s’applique aussi aux actifs liés aux contrats de partenariat public-privé,
contrats par lequel l’Etat confie à un tiers le financement, la réalisation, la maintenance et/ou
l’exploitation d’opérations d’investissement d’intérêt public.
Illustration
Exemple 1 : un fonds de commerce mis à la disposition d'un service de l'État à titre gratuit
par une Collectivité Territoriale Décentralisée ne constitue pas une propriété de l'État mais est
contrôlé par celui-ci, car il en maîtrise les conditions d’utilisation ; Il sera donc enregistrés
(valorisé) au bilan de l'État.
Exemple 2 : Un logiciel de gestion de l’état civil appartenant à l'État mis à disposition d'une
collectivité territoriale à titre gratuit est considéré comme non contrôlé, car l’Etat ne maîtrise
plus les conditions d’utilisation et par conséquente, ne sera pas enregistré dans le bilan de l'État
mais plutôt dans celui de la commune.
SCHEMA EXPLICATIF DE LA NOTION DE CONTROLE

INCORPORELLES

II- ETAT NON


I- ETAT
PROPRIETAIRE

LOCATION A MISE A DISPOSITION


UNE ENTITE PUBLI UE TITRE GRATUIT PAR UNE
PUBLI UE ENTITE PUBLI UE

NON CONTROLE : NON CONTROLE :


AUCUN A ANTAGE ERSEMENT DE LO ERS A
L’ENTITE PUBLI UE

CONTROLE
CONTROLE AVANTAGE
ECOMOMI UE, PERCEPTION DES BENEFICE DU POTENTIEL
DE SERVICE

55
IMMOBILISATION
ENREGISTREE DANS LE BILAN DE
L’ETAT
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.4. La détermination du coût de l’immobilisation incorporelle
I.4.1. Le principe la détermination de valeur de l’immobilisation incorporelle au coût
historique
Elle se fait par principe au coût historique conformément à l’article 42 du décret fixant le cadre
de présentation du PCE. Le coût historique est corrigé des amortissements qui courent entre la
date d’acquisition et le bilan d’ouverture.
Article 42- (1) Les actifs acquis après la date d’entrée en vigueur dy présent décret sont
valorisés sur la base du coût historique, conformément au système de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
I.4.2. Les exceptions
Lorsque le coût historique n’est pas connu du fait de l’ancienneté de l’immobilisation
incorporelle, d’autres principes sont utilisés tel que détaillé en dessous.
I.5.2.1. La valorisation des immobilisations incorporelles à la valeur du marché
La valeur de marché est utilisée pour les immobilisations incorporelles dont une valeur de
marché est observable. Il s’agit par exemple des logiciels, des frais de recherche et de
développement, des fonds de commerce.
I.5.2.2. La valorisation des immobilisations incorporelles au coût de remplacement
Le coût de remplacement est utilisé pour les immobilisations incorporelles dont il n’y a pas
de valeur de marché directement observable. Le coût de remplacement peut être déterminé soit
à partir de la valeur d’estimation d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques,
soit à partir de la valeur de reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.
I.4.2.3. La valorisation des immobilisations incorporelles au franc symbolique :
Le franc symbolique est utilisé pour les immobilisations incorporelles à caractère historique.
La particularité des immobilisations incorporelles à caractère historique réside dans le fait
qu’elles ne sont détenues ni dans un but lucratif, ni pour leur potentiel de services mais plutôt
pour leur importance culturelle, environnemental, éducatif ou historique. La liste des
immobilisations incorporelles à caractère historique est publiée chaque année par le Ministère
en charge de la culture.
I.5. Le seuil d’intégration
Le seuil d’intégration la valeur minimale pour qu’une immobilisation incorporelle soit intégrée
au bilan de l’Etat. Ce seuil est fixé à FCFA 500 000 par la Norme n°3 du Recueil des Normes
Comptables de l’Etat relative aux immobilisations. Ce dernier peut être revu par l’autorité en
charge des comptes de l’Etat. Ainsi, seules les immobilisations incorporelles respectant le seuil
ci-dessus pourront être inscrites au bilan de l’Etat.

56
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II. LES ACTEURS

L’article 64 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État et des
autres entités publiques dispose que les opérations d’exécution du budget de l’État incombent
aux ordonnateurs, aux contrôleurs financiers et aux comptables publics. Cet article dans son
alinéa 2 consacre le principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable.
Article 64 : (1) les opérations d’exécution du budget de l’État incombent aux ordonnateurs, aux
contrôleurs financiers et aux comptables publics.
(2) les fonctions d’ordonnateurs et celles des comptables publics sont et demeurent séparées et
incompatibles tant en ce qui concerne l’exécution des recettes que l’exécution des dépenses
II.1. L’ordonnateur
L’ordonnateur est suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 et de l’article
4 du RGCP, toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes inscrites au
budget de l’État. Il est à ce titre chargé de constater les obligations de l’État, de liquider les
dépenses y afférentes et de les ordonnancer. Il transmet ensuite au comptable les ordres de
payer, assortis de pièces justificatives.
En matière de dépenses, il existe trois (03) catégories d’ordonnateurs :
Les ordonnateurs principaux : les chefs de département ministériel ou assimilés, les hautes autorités des
institutions constitutionnelles, les Directeurs Généraux des Établissements Publics ;
Les ordonnateurs secondaires : les responsables des services déconcentrés de l’État qui
reçoivent les autorisations de dépenses des ordonnateurs principaux ;
Les ordonnateurs délégués : les responsables désignés par les ordonnateurs principaux ou
secondaires de l’Etat pour les matières expressément définies. Leur délégation prend la forme
d’un acte administratif de l’ordonnateur principal ou secondaire.
II.2. Le contrôleur financier
L’article 70 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État et des
autres entités publiques, dispose que le contrôleur financier est nommé auprès des ordonnateurs
principaux ainsi qu’auprès des ordonnateurs secondaires placés à la tête des services
déconcentrés.
Il est chargé des contrôles à priori par l’apposition d’un visa préalable des opérations
budgétaires, les propositions d’acte de dépenses qui lui sont transmises par le ministre ou ses
ordonnateurs délégués selon les modalités définies par le Ministre chargé des finances (al. 3
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier assure pour le compte du Ministre en charge des Finances la
centralisation des opérations budgétaires des ordonnateurs auprès desquels ils sont placés (al. 4
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier donne un avis sur le caractère sincère et soutenable des plans
d’engagement des dépenses (al.5 Article 70 RFE).

57
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3. Le comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
et de l’article 5 du décret portant RGCP, des agents publics ayant la charge exclusive du
recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des comptes de
l’État et des autres entités publiques (al.1 Article 71 RFE).
Le paiement des dépenses de l’État relève de la responsabilité exclusive du comptable public
ou d’un agent nommément désigné par lui, agissant sous son contrôle et sous sa responsabilité
directe (al.2 Article 71 RFE).
Préalablement au paiement, le comptable public vérifie la validité de la créance et le caractère
libératoire du paiement. A défaut, il ne peut procéder au paiement (al.3 Article 71 RFE).

III. LES PRINCIPES COMPTABLES EN MATIERE D’IMMOBILISATIONS


INCORPORELLES

L’article 75 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques consacre trois principes comptables fondamentaux en matière des
immobilisations incorporelles.

III.1. LES PRINCIPES


III.1.1. Le principe de la constations des droits et des obligations, qui stipule que les
opérations sont ainsi prises en compte au titre de l’exercice auxquelles elles se rattachent,
indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement.

III.1.2. Le principe d’indépendance des exercices qui conduit à rattacher les immobilisations
à l’exercice au cours duquel elles acquises ou produites par l’Etat, afin de donner une image
fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de son résultat.
Cette disposition est complétée par l’article 8 du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019
fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’État, qui précise que les dépenses
sont enregistrées en comptabilité générale à leur exercice de rattachement, au moment de la
liquidation qui représente le fait générateur.
III.1.3. Le principe de la partie double qui exige que toute opération qui est décrite au débit
d’un compte ait pour contrepartie un ou plusieurs comptes crédités et d’égal montant que celui
porté au débit.
III.1.4. Le principe de l’importance significative qui commande qu'un ou des éléments
d'information qui peuvent avoir pour conséquence d'influencer ou de modifier une décision des
tiers soient communiquées. Le principe de l'importance significative impose la fixation des
seuils dans l'enregistrement des opérations. Ce seuil fixé à cinq cent mille (500 000) francs CFA
pour la comptabilisation des immobilisations peut être revu par l’autorité en charge des comptes
de l’Etat. En dessous de ce seuil, les immobilisations sont comptabilisées en charge.

58
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2. LE FAIT GENERATEUR DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Le fait générateur peut se définir comme étant l'événement qui donne naissance à l’obligation
de l’État envers un tiers et qui provoque la comptabilisation d'une opération. Dans la
comptabilité générale de l’État, le fait générateur en matière de dépense est la liquidation.
Ainsi, la date à laquelle l’opération est prise en compte est la date de la liquidation.
Les dépenses avec un engagement juridique préalable sont rattachées au fil de l’eau à l’exercice
lors de la liquidation (fait générateur) qui permet de certifier du service fait et simultanément
de constater les droits du tiers.

IV. CATEGORIES D’IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

Le décret portant Plan Comptable de l’Etat distingue cinq catégories d’immobilisations


incorporelles à savoir : les frais de recherche et de développement ; les brevets, marques de
fabrique, droits d’auteur ; les conceptions de système d’organisation ; les droits d’exploitation-
fonds de commerce ; autres droits et valeurs incorporelles.
Ces immobilisations sont codifiées ainsi qui suit :
211 - Frais de recherche et de développement
212 - Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur
213 - Conceptions des systèmes d’organisation
214 - Droit d’exploitation fonds de commerce
219 - Autres droits et valeurs incorporels
Le plan sommaire des comptes ci-dessus a organisé le traitement des immobilisations
incorporelles lors de la première année de patrimonialisation (bilan d’ouverture) (Titre I), leur
traitement comptable au cours de chaque exercice (Titre II) et leur traitement en fin d’exercice
(Titre III).

TITRE II : LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS


INCORPORELLES LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE

Lors de la première année de patrimonialisation, les immobilisations corporelles sont


comptabilisées différemment selon que le coût est suffisamment connu ou non. S’il est connu
c’est-à-dire sa valeur nette comptable et les dotations des amortissements pratiqués.
En vue de la constitution du bilan d’ouverture et sur la base des règles fixées par le décret
portant recensement et valorisation des immobilisations, il est procédé par entité publiques et
par type d’immobilisations incorporelles, selon la nomenclature arrêtée par le plan comptable
de l’Etat, à l’élaboration des fiches de recensement et de valorisation des immobilisations
incorporelles lors de la constitution du bilan d’ouverture.
Ces travaux de recensement encore appelés travaux d’inventaire consistent à l’identification
des immobilisations incorporelles.

59
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Fondement réglementaire du recensement et de la valorisation lors du bilan d’ouverture
L’article 41 alinéa 1 du décret fixant le cadre de présentation Plan comptable de l‘Etat dispose
que « Les immobilisations corporelles et incorporelles acquises avant la date de mise en vigueur
du présent décret sont inventoriées, immatriculées, valorisées et enregistrées dans les livres
suivant les modalités, méthodes et techniques définies dans le recueil des normes comptables
de l’Etat ».
La valorisation des immobilisations incorporelles constatée lors du bilan d’ouverture est
effectuée à leur valeur nette comptable si le coût historique est connu. En cas de
méconnaissance de ce coût, faute d’éléments disponibles, il est fait usage des autres méthodes
de valorisation détaillées en dessous. Sur la base desdites fiches, l’es comptables principaux,
seuls habilités à mouvementer les comptes d’intégration (compte 10) procèdent à la passation
des écritures dans leurs supports comptables.

I. Comptabilisation des immobilisations incorporelles pour lesquelles le coût historique


est connu
Si le coût historique des immobilisations incorporelles est connu lors de la constitution du bilan
d’ouverture, le comptable procède en deux temps à la passation des écritures suivantes, au vue
de l’état de recensement et de valorisation produit par des équipes interministérielles qui sont
commises à cet effet
I.1. Constatation de l’intégration des immobilisations incorporelles en bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
211 Frais de recherche et de développement X
212 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur X
213 Conceptions des systèmes d’organisation X
214 Droit d’exploitation fonds de commerce X
219 Autres droits et valeurs incorporels X
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et de valorisation des immob. incorporelles dont la valeur est connue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat
I.2. Comptabilisation des amortissements reconstitués
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles X
28 Total des Amortissements reconstitués X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissements reconstitués
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat
Exemple (Frais de recherche et de développement - santé)
Valeur comptable brute = 4 000
Amortissement reconstitué = 800
Valeur nette comptable = 3 200
Constatation de l’intégration des frais de recherche et de développement-santé en bilan
d’ouverture

60
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21116 Frais de recherche et de développement-santé 4 000
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles 4 000
Comptabilisation des amortissements reconstitués
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Comptes d’intégration des matériels et mobiliers 800
Amortissements des Frais de recherche et de
2811 800
développement-santé

II. Comptabilisation des immobilisations incorporelles pour lesquelles le coût historique


est méconnu

La comptabilisation est faite à la valeur de marché encore appelée valeur vénale lorsque la
valeur d’immobilisation n’est pas disponible lors de la constitution du bilan d’ouverture. Le
décret portant recensement et valorisation des immobilisations a prévu les techniques et les
procédures de valorisation des immobilisations à leur valeur du marché.
Sur la base de ladite valeur contenue dans l’état de recensement et de valorisations des
immobilisations incorporelles dont la valeur est méconnue, le comptable principal de l’Etat
assignataire, procède à la passation d’une seule écriture, celle de l’intégration des
immobilisations incorporelles à leur valeur de marché ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
211 Frais de recherche et de développement X
212 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur X
213 Conceptions des systèmes d’organisation X
214 Droit d’exploitation fonds de commerce X
219 Autres droits et valeurs incorporels X
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et de valorisation des immob. incorporelles dont la valeur est méconnue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS


INCORPORELLES EN COURS D’EXERCICE

Le présent titre concerne le traitement des immobilisations incorporelles par l’Etat en


distinguant les différentes étapes relatives à leur acquisition, la comptabilisation desdites
acquisitions et la sortie des immobilisations incorporelles du patrimoine de l’Etat. Il traite
également des opérations de réévaluation.

I. LES PHASES DE TRAITEMENT DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES


Le traitement des opérations d’acquisition des immobilisations incorporelles s’appuie sur une
phase administrative et une phase comptable. Par ailleurs, ces immobilisations sont

61
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
comptabilisées selon qu’elles sont acquises en cours d’exercice à titre onéreux, à titre gratuit ou
produites en interne.
I.1. La phase administrative
Cette phase s’effectue au niveau de l’ordonnateur et comprend l’engagement, la liquidation et
l’ordonnancement.
I.1.1. L’engagement
L’engagement est l’acte par lequel un ordonnateur crée ou constate, à l’encontre de l’Etat ou
d’une entité publique, une obligation de laquelle résultera une charge. Il est fait dans la limite
des autorisations budgétaires et demeure subordonné aux visas du Contrôleur Financier,
conformément à la règlementation en vigueur.
En mode budget programme, il faut distinguer l’engagement juridique de l’engagement
comptable.
I.1.1.1. L’engagement juridique
L’engagement juridique est matérialisé par la signature du contrat (marchés, lettre
commande ; conventions, décisions …etc.) dont l’autorisation d’engagement constitue le
support budgétaire.
Les projets d’actes matérialisant l’engagement juridique de l’Etat, font obligatoirement l’objet
d’un contrôle de régularité. A cet effet, ils sont adressés, sous bordereaux, au Contrôleur
Financier compétent par l’ordonnateur accrédité pour visa préalable et retour dans les mêmes
formes.
Il est formellement interdit d’engager une dépense sans visa, autorisation ou réquisition
préalable de l’autorité compétente. Le Contrôleur Financier est tenu de s’abstenir d’apposer son
visa « dépense validée » sur la liasse de dépenses pour laquelle les projets d’actes juridiques
n’auraient pas reçu de visa budgétaire. De même, le Comptable Public est tenu de s’abstenir de
payer une dépense dont la liasse n’est pas revêtue des visas, autorisation ou réquisition préalable
de l’autorité compétente.
I.1.1.2. L’engagement comptable
L’engagement comptable qui constitue l’engagement financier de l’État vis-à-vis du
fournisseur ou du prestataire de service est matérialisé par l’édition du titre de créance, dont la
validité est subordonnée à la satisfaction du service fait.
Le titre d’autorisation de dépenses pour les crédits délégués ne constitue pas un engagement de
l’État, mais matérialise la mise à disposition d’un crédit au bénéfice d’un ordonnateur.
Le titre de dépense est détenu et conservé par les services émetteurs jusqu'à la fourniture des
livraisons ou prestations correspondantes. Ils ne doivent pas être remis à l’opérateur
économique, seul le duplicata dudit titre lui est destiné. Il est par conséquent demandé aux
fournisseurs de s’abstenir d’exécuter une commande ou d’effectuer des travaux en l’absence de
ces éléments qui confirment l’engagement financier de l’État.

62
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.2. La liquidation
Cette étape a pour socle le service fait.
La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense.
Elle ne peut être faite qu’au vu des titres et des pièces offrant la preuve des droits acquis par les
créanciers. Cette étape suppose en effet que les immobilisations incorporelles ont été livrées en
tout ou partie conformément à la commande ou au marché passé et que la facture ou le décompte
a été reçu. Pour cela, l’ordonnateur a la responsabilité financière et administrative de vérifier
au moyen des pièces justificatives, la conformité de la facture par rapport service fait.
En ce qui concerne les immobilisations incorporelles, les titres ou pièces justificatives sont
constitués par les contrats, mémoires, factures ou décomptes en original détaillant les services
effectués, les procès-verbaux de réception et les attestations de services faits signés par les
services techniques compétents et éventuellement par les responsables des services techniques
désignés par les ordonnateurs.
Les factures définitives ou décomptes correspondant aux prestations sont liquidées par
l’ordonnateur qui procède ensuite à l’ordonnancement de la dépense.
I.1.1.3. L’ordonnancement
L’article 65 (1) du décret portant règlement général sur la Comptabilité publique définit
l’ordonnancement comme l’acte administratif par lequel, conformément au résultat de la
liquidation, l’ordonnateur donne l’ordre au comptable public de payer la dette. Cet acte
administratif peut prendre la forme d’une ordonnance ou d’un mandat de paiement dont les
caractéristiques sont définies par un acte du Ministre en charge des Finances.
L’alinéa 2 du même article a prévu que la liquidation intervient immédiatement après la
certification du service fait.
La constatation des droits au niveau de l’ordonnateur étant effectuée dès la liquidation, elle est
concomitante à l’ordonnancement.
I.2. La phase comptable : la mise en paiement
Le paiement de la dépense par le comptable assignataire se déroule en deux moments à savoir :
le contrôle préalable de la régularité de la dépense et le règlement de la dépense par le comptable
public.
I.2.1. Le contrôle de la régularité par le comptable en sa qualité de payeur
Ledit contrôle est sanctionné par la validation de la liasse de la dépense par le comptable
assignataire en sa qualité de payeur. Au regard des dispositions des articles 22 (2) et 23 du
décret portant RGCP, le contrôle de la régularité porte sur les aspects suivants :
- La qualité de l’ordonnateur (…) ;
- La disponibilité des crédits ;
- L’exacte imputation de la dépense conformément aux principes définis par la
nomenclature budgétaire et comptable, selon leur nature et leur objet ;

63
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- La validité de la créance qui renvoie à la présence des pièces justificatives, l’exactitude
des calculs et de la liquidation de la créance, l’existence des visas budgétaires, la
vérification de la prescription et de la déchéance quadriennale.
Dans le cas où le comptable assignataire juge le fichier régulier, il procède à l’apurement du
compte 40821 « Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en cours d’exercice »
(mouvementé préalablement par l’ordonnateur) et à la mise en paiement.
I.2.2. La libération de la dette par le comptable en sa qualité de caissier
Les titres de règlement ne sont payables que par les comptables assignataires. Ils sont chargés,
sous leur seule responsabilité, de s’assurer de l’acquit libératoire qui porte sur les éléments
suivants :
- l’identité du bénéficiaire ;
- le mode de paiement ;
- pour les paiements en numéraire : empreintes digitales, copie CNI, signature ;
- l’existence de cessions / oppositions.
I.2.2.1. La substitution de responsabilité : la procédure de réquisition
En cas d’irrégularités constatées lors du contrôle de la régularité de la dépense, le comptable
rejette la dépense et retourne le fichier à l’ordonnateur avec indication du motif du rejet dans le
système. L’ordonnateur est tenu de procéder à la régularisation du rejet avant le renvoi d’un
nouveau fichier au comptable pour les opérations de paiement.
Toutefois, en respect des dispositions de l’article 23(3) du décret portant RGCP, l’ordonnateur
peut passer outre le rejet et adresser au comptable public, un ordre de réquisition auquel il est
tenu de déférer. Il s’agit de la procédure de réquisition par laquelle la responsabilité de
l’ordonnateur se substitue à celle du comptable.
L’article 72 (4) du décret portant RGCP a prévu que les comptables ne peuvent déférer à la
réquisition de l’ordonnateur dès lors que le refus de visa est motivé par :
- l’indisponibilité de crédits ;
- l’absence de justification du service fait, sauf pour les avances et les subventions ;
- le caractère non libératoire du paiement ;
- l’absence de visa du contrôleur financier lorsque ce visa est obligatoire.

II. ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

Les immobilisations incorporelles sont acquises par l’Etat à titre onéreux, à titre gratuit, par
production en interne ou par leur intégration au franc symbolique.
II.1. ACQUISITION A TITRE ONEREUX
II.1.1. Présentation générale
L’Etat dans la réalisation de ses objectifs acquiert des immobilisations incorporelles à un coût
appelé coût d’acquisition. Le coût d’acquisition est constitué du prix d’achat de

64
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
l’immobilisation toutes taxes comprises et des frais directement attribuables encore appelés les
frais accessoires.
Le prix d’achat correspond au montant résultant de l'accord des parties à la date de l'opération
et les frais accessoires quant à eux, sont des coûts directement engagés pour mettre l’actif en
place et en état de fonctionner selon l’utilisation voulue par l’Etat.
Ces coûts sont par exemple :
- des droits de douane à l'importation ;
- des frais d'installation et de montage indispensables à la mise en service ;
- des frais de livraison initiaux ;
- de la TVA et des taxes assimilées non récupérables ;
- des honoraires de professionnels;
- les droits de mutation ;
- les commissions (courtages et autres coûts de transaction liés à l'acquisition) ;
- les frais d'actes (frais légaux, frais de transfert de propriété, etc).
Exemple
L’Etat achète un logiciel à FCFA 5 000 000, les frais relatifs les frais d’installation et montage s’élèvent
à FCFA 100 000. Le coût d’acquisition sera de FCFA 5 100 000.
L’article 37 de l’Acte Uniforme OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière du 26
janvier 2017 prévoit que tous les frais accessoires directement rattachable à l’acquisition d’une
immobilisation sont comptabilisés en classe 2 au même titre que l’immobilisation pour laquelle lesdits
frais ont été réalisés.
II.1.2. Traitement comptable
II.1.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense. Le titre de paiement est pris en charge TTC.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2111 Frais de recherche et de développement – en service X
2121 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur – en service X
2131 Conceptions des systèmes d’organisation – en service X
2141 Droit d’exploitation fonds de commerce – en service X
2191 Autres droits et valeurs incorporels – en service X
40821 Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en cours
X
d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS
II.1.2.2. Apurement du compte 40821 (Fournisseurs d’investissements, titres non
parvenus en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu (qualité de l’ordonnateur, spécialité et
disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire

65
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
procède à l’apurement du compte 40821 TTC par un crédit du compte fournisseur dette (402)
pour le net à payer et les comptes d’imputation définitive pour les retenues y compris la retenue
de garantie (7 pour les produits, 38 pour les transferts, 4 pour les tiers).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en compte en
40821 X
cours d’exercice
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions d’immobilisations
4021 X
incorporelles (NAP)
46636 Retenues de garanties sur marchés X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
II.1.2.4. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement.
II.1.2.4.1. Règlement par banque
Une distinction est faite selon que le règlement est effectué par un comptable titulaire de la
plateforme technique et habilité à mouvementer le sous compte banque des comptables du
Trésor ou selon que le règlement est initié par un comptable non titulaire de la plateforme
technique.
II.1.2.4.1.1. Demande de virement par le comptable non titulaire de la plateforme
technique
Dans le but d’exécuter certaines de ses dépenses par virement notamment, les dépenses
d’investissement, le comptable non titulaire de la plateforme technique (Perceptions, certaines
Recettes des Finances …), initie une demande de virement par voie de Bordereau de Virement
Demandé auprès du comptable centralisateur de rattachement. Cette procédure de BVD est
matérialisée par l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4021 d’immobilisations incorporelles (NAP) X
382XXXTTT Virement demandé X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : BVD
Comptables assignataires : RF/Perceptions

II.1.2.4.1.2. Comptabilisation du règlement par banque chez le comptable titulaire de la


plateforme technique
Les règlements par virements bancaires chez le comptable titulaire peuvent concerner ses
propres opérations ou les BVD initiés par les comptables rattachés non titulaires de la
66
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
plateforme technique. En deux temps, les écritures d’ordre de virement en cours d’exécution et
de paiement effectif par banque sont passées.
II.1.2.4.1.2.1. Comptabilisation de l’émission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4021 d’immobilisations incorporelles (NAP) X
382XXXTTT Virement demandé X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense + ordre de virement/transfert+ message système
Comptables assignataires : TOUS

II.1.2.4.1.2.2. Comptabilisation du paiement


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

II.1.2.4.1.3. Les incidences sur les opérations de décaissement

L’on distingue deux types d’incidents qui peuvent survenir lors de l’exécution des
décaissements par virement. Il s’agit respectivement des rejets des fichiers de virement des
dépenses et des rétrocessions des fonds par les banques commerciales.

II.1.2.4.1.3.1. Le rejet du fichier virement des dépenses


Dans le cadre desdits rejets, il n’y a pas eu des décaissements, le rejet du fichier virement étant
intervenu avant tout décaissement effectif. Les fichiers peuvent être rejetés pour les motifs
suivants : compte clôturé, compte erroné, annulation du virement… Dans ce cas, le fichier
virement est rejeté lors de la télé-compensation et retourné au comptable assignataire qui
procède à sa prise en charge et à sa régularisation le cas échéant.
II.1.2.4.1.3.1.1. Prise en charge du rejet fichier virement
II.1.2.4.1.3.1.1.1. Prise en charge chez le comptable titulaire de la plateforme technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
382TTTXXX Rejet virement demandé X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

67
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
NB : Pour le cas spécifique des annulations, le compte 40 « fournisseurs dettes en compte »
préalablement débité est crédité en lieu et place du compte 4615 « Rejet fichier virement de
dépenses à régulariser » et 382TTTXXX « Rejet virement demandé », le cas échéant.

II.1.2.4.1.3.1.1.2. Prise en charge chez le comptable non titulaire de la plateforme


technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
382TTTXXX Rejet virement demandé X
4615 Rejet fichier virement de dépenses à
régulariser X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : RF/Perceptions
II.1.2.4.1.3.1. Régularisation du rejet fichier virement de dépenses
II.1.2.4.1.3.1.1. Régularisation chez le comptable titulaire de la plateforme technique
Lors de la régularisation, le comptable assignataire débite le compte 4615 préalablement crédité
en contrepartie du compte 5181 par l’émission d’un nouvel ordre de virement/transfert ou par
compensation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJC/LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système+ ordre de virement
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

II.1.2.4.1.3.1.2. Régularisation chez le comptable non titulaire de la plateforme technique


Lors de la régularisation, le comptable non titulaire de la plateforme technique débite le compte
4615 « Rejet fichier virement de dépenses à régulariser » préalablement crédité en contrepartie
du compte 382XXXTTT par l’émission d’un nouveau BVD ou par compensation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
382XXXTTT Virement demandé X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X

68
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : LJC/LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système+ ordre de virement
Comptables assignataires : RF/Perceptions

II.1.2.4.1.3.2. En cas de non régularisation du rejet


Lorsqu’aucune régularisation n’est possible, le comptable assignataire reconstitue la dette de
l’Etat.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

Par la suite, le comptable est tenu de mener toutes les diligences devant permettre de procéder
à la régularisation du rejet. Si malgré toutes ces diligences (communiqué /message radio ou
presse …), le rejet n’a pas fait l’objet de régularisation du fait de l’inaction du bénéficiaire et
que le délai de prescription est consommé (déchéance quadriennale), la dette de l’Etat est
annulée.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
7591 Recettes sur titres de règlement retournés impayés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : pv de constatation de la prescription
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS
II.1.2.4.2. Règlement par compensation
Le règlement par compensation peut être fait notamment pour éteindre une dette fiscale dans le
cadre de l’exécution d’une contrainte extérieure, d’une convention des dettes croisées. Pour ces
deux cas, la créance du fournisseur est éteinte en contrepartie de sa dette vis-à-vis de l’Etat et
les écritures suivantes passées en comptabilité.
II.1.2.4.2.1. Règlement par compensation chez le comptable destinataire de la contrainte
extérieure
En échange du titre de paiement dans son poste comptable, il passe l’écriture suivante en
exécution de la contrainte extérieure reçue et adresse un transfert au comptable initiateur de
ladite contrainte.

69
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4022 X
d’immobilisations incorporelles
Transfert de recettes des comptables des Impôts vers les
38021 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Douanes vers les
38022 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Domaines vers les
38023 X
comptables du Trésor
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dette + la contrainte extérieure+ mandat de paiement
Comptable assignataire : TOUS
II.1.2.4.2.2. Réception du transfert et apurement de la créance par le comptable initiateur
de la contrainte extérieure
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert de recettes des comptables des Impôts vers les
38021 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Douanes vers les
38022 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Domaines vers les
38023 X
comptables du Trésor
412 Redevables, recettes fiscales X
413 R edevables, recettes non fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dette + la contrainte extérieure+ mandat de paiement
Comptable assignataire : TOUS
II.2. ACQUISITION A TITRE GRATUIT
II.2.1. Présentation générale
Il s’agit des immobilisations que l’Etat reçoit à la suite d’un don effectué par un tiers (personne
physique ou personne morale). Ces immobilisations sont dites acquises à titre gratuit, c’est-à-
dire sans aucune contrepartie présente ou future, monétaire ou non monétaire attendue de l’Etat.
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’Etat, les immobilisations ainsi acquises sont
comptabilisées à leur valeur vénale. La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu de
la vente lors d’une transaction conclue à des conditions de marché.
II.2.2. Traitement comptable
Sur la base de l’acte d’attribution du don à l’Etat par le tiers (une collectivité publique, une
personne morale du droit privé, une personne physique, une ONG …), l’autorité ayant reçu le
don au nom de l’Etat en fait tenir copie au comptable assignataire en vue de l’intégration de
ladite immobilisation au bilan de l’Etat en contrepartie du compte 1031 « Comptes de
contrepartie des immobilisations incorporelles », aménagé pour l’intégration de toutes les

70
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
immobilisations reçues à titre gratuit dans le bilan de l’Etat. Menée à l’initiative du comptable,
cette opération est non budgétaire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21 Compte d’immobilisation incorporelle concerné X
1031 Comptes de contrepartie des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : l’acte attributif de l’immobilisation incorporelle
Comptable assignataire : TOUS
II.3. LA PRODUCTION IMMOBILISEE
II.3.1. Présentation générale
L'Etat peut utiliser ses propres moyens (ressources financières, humaines et matérielles) pour
produire des immobilisations incorporelles durables nécessaires à son activité.
La fabrication d'immobilisations incorporelles par l'Etat lui-même génère des charges
d'exploitation qui viendront grever son résultat. En effet, les achats, frais de personnel, frais
généraux, etc, sont comptabilisés au fur et à mesure de l'avancée des travaux en classe 6. Ces
charges pèsent sur le résultat alors qu'il s'agit de la fabrication d'une immobilisation incorporelle
qui augmente la valeur du patrimoine.
Au 31/12/N, l’ordonnateur transmet au comptable public, un état des charges ayant concouru à
la production de l’immobilisation incorporelle en vue de leur retraitement. Tant que la
production de l’immobilisation n’est pas achevée, une écriture constatant l’immobilisation en
cours est comptabilisée.
- Constater au bilan l'entrée du nouveau bien dans le patrimoine par un débit au compte 2
immobilisation en cours concerné ;
- Constater cet enrichissement du patrimoine par un crédit du compte 7611 (production
immobilisée) et ainsi, neutraliser l'opération au niveau du résultat, sans pour autant
annuler les charges précédemment comptabilisées.
A l’achèvement de la fabrication de l’immobilisation incorporelle, l’ordonnateur transmet au
comptable public un état des charges ayant concouru à la production du bien pour la dernière
année.
Le comptable public solde le compte 2 de l’immobilisation en cours concerné en contre partie
du compte d’imputation définitive de l’immobilisation incorporelle en classe 2. Cette écriture
est enregistrée à la date de la liquidation du dernier décompte.
Chaque projet de création (production) d’une immobilisation incorporelle en interne est
décomposé entre une phase de recherche préalable et une phase de développement. Seules les
charges encourues au cours de la phase de développement sont immobilisées au cas où leur
valeur totale est supérieure au seuil requis (500 000 FCFA) des immobilisations. En revanche,
les charges encourues au cours de la phase de recherche préalable sont comptabilisées en charge
définitive.

71
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2. Traitement comptable
Le traitement comptable des immobilisations incorporelles produites concerne aussi bien celles
acquises sur plusieurs exercices que celles acquises au cours d’une année.
II.3.2.1. Traitement comptable des productions immobilisées pluriannuelles
Elles sont comptabilisées en cours d’exercice lors du paiement des dépenses liées aux charges,
en fin d’exercice à travers une écriture de constatation des productions immobilisées en cours
et à l’année d’achèvement de l’immobilisation.
II.3.2.1.1. En cours d’exercice lors de la réalisation des dépenses liées aux charges
II.3.2.1.1.1. La constatation des obligations de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Matières, matériels et fournitures X
611 Achat de services X
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures non
40811 X
parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.1.1.2. Apurement du compte 40811 (Fournisseur de biens et services, dette en
compte, factures non parvenues en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu (qualité de l’ordonnateur, spécialité et
disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 40811 TTC par un crédit du compte fournisseur dette en
compte tel que ci-dessous.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures
4081 X
non parvenues en cours d’exercice
4011 Fournisseurs, dettes en compte (NAP) X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.1.1.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense. Le règlement
de la dépense peut se faire par caisse/ou banque ou par compensation comme présenté aux
points II.1.2.4.2.1 et II.1.2.4.2.2.

72
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2.1.2. En fin d’exercice : constatation des productions immobilisées en cours
Lors des travaux d’inventaires, l’ordonnateur élabore l’état de productions immobilisées en
cours. Cet état est transmis au comptable assignataire pour prise en charge, lequel procède à la
constatation des productions immobilisées en cours par la passation de l’écriture comptable.
Ladite écriture qui est une opération non budgétaire est passée à l’initiative du comptable.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2112 Frais de recherche et de développement - en cours X
2122 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur – en cours X
2132 Conceptions des systèmes d’organisation – en cours X
2142 Droit d’exploitation fonds de commerce – en cours X
2192 Autres droits et valeurs incorporels – en cours X
Production immobilisée - Frais de recherche et de
7611 X
développement
Production immobilisée - Brevets, marques de fabrique, droits
7612 X
d’auteur
7613 Production immobilisée – Logiciels/ progiciels X
Production immobilisée - Droits d’exploitation fonds de
7614 X
commerce
7619 Production immobilisée – Autres immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de productions immobilisées incorporelles en cours
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.1.3. A l’année d’achèvement : constatation de l’immobilisation
A l’année d’achèvement des travaux, un état des charges est envoyé au comptable public qui
règle les obligations de l’Etat pour la production propre à ladite année. Une deuxième écriture
d’apurement des productions immobilisées est passée en contrepartie du compte
d’immobilisation.
II.3.2.1.3.1. Constatation de la production immobilisée propre à l’année d’achèvement
Les écritures de constatation des obligations, d’apurement des comptes 40811, d’extinction des
obligations de l’Etat et de constatation des productions immobilisées de l’exercice sont passées
telles que développées aux points II.3.2.1.1 et II.3.2.1.2 ci-dessus.
II.3.2.1.3.2. Constatation de l’acquisition de l’immobilisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21 Imputation définitive de l’immobilisation X
2… Compte d’immobilisation en cours concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de productions immobilisées
Comptable assignataire : TOUS

Exemple : production immobilisée dur trois ans : 10 000


Les charges ayant concouru à la production de ladite immobilisation se présente comme suit :
Première année : 3 000
Deuxième année : 3 000

73
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Troisième année : 4 000
Première année (3 000) :
En cours : Débit 6 contre crédit 40811 et plus tard apurement du 40811 et paiement
En fin d’exercice (constatation production immobilisée en cours) : débit 21en cours contre crédit 761
Deuxième année (3 000) :
En cours : Débit 6 contre crédit 40811 et plus tard apurement du 40811 et paiement
En fin d’exercice (constatation production immobilisée en cours) : débit 21en cours contre crédit 761
Troisième année (passation de deux écritures):
1-Production immobilisée en cours de l’exercice (4 000)
En cours : Débit 6 contre crédit 40811 et plus tard apurement du 40811 et paiement
En fin d’exercice (constatation production immobilisée en cours) : débit 21en cours contre crédit 761
2-Constatation de l’immobilisation en service et apurement du compte de l’immobilisation en
cours (10 000)
Débit 21 « immobilisation en service » contre crédit 21 « immobilisation en cours »
II.3.2.2. Traitement comptable des productions immobilisées annuelles
II.3.2.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Matières, matériels et fournitures X
611 Achat de services X
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures non
40811 X
parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.2.1.2. Apurement du compte 40811 (Fournisseur de biens et services, dette en
compte, factures non parvenues en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de dépense (qualité de l’ordonnateur, spécialité
et disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 40811 TTC par un crédit du compte fournisseur dette en
compte tel que ci-dessous.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures
4081 X
non parvenues en cours d’exercice
40111 Fournisseurs, dettes en compte (NAP) X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

74
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2.2.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense. Le règlement
de la dépense peut se faire par caisse/ou banque ou par compensation comme présenté aux
points II.1.2.4.2.1 et II.1.2.4.2.2.
II.3.2.2.4. A l’achèvement pendant l’exercice constatation de l’immobilisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21 Immobilisation incorporelle-en service X
Production immobilisée - Frais de recherche et de
7611 X
développement
Production immobilisée - Brevets, marques de fabrique,
7612 X
droits d’auteur
7613 Production immobilisée – Logiciels/ progiciels X
Production immobilisée - Droits d’exploitation fonds de
7614 X
commerce
Production immobilisée – Autres immobilisations
7619 X
incorporelles
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de productions immobilisées
Comptable assignataire : TOUS

II.4. ACQUISITIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES AU FRANC


SYMBOLIQUE
Cette acquisition est matérialisée par la passation de deux écritures comptables. La première
constate l’intégration de l’immobilisation incorporelle à son coût d’acquisition ou à sa valeur
du marché lorsque le coût d’acquisition n’est pas disponible, diminué du franc symbolique
(moins un franc). La deuxième écriture constate l’acquisition (crédit du compte de disponibilité
d’un franc) de ladite immobilisation incorporelle (débit du compte de la classe 2 d’un franc) au
franc symbolique.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21 Imputation définitive de l’immobilisation X
1031 Compte de contrepartie d’actif X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Imputation définitive de l’immobilisation 1
51220 Sous compte des comptables du Trésor 1
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS
Exemple
La valeur du progiciel de gestion de CNI : 1 000
La comptabilisation au franc symbolique est passée en deux écritures :

75
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21312 Progiciels 999
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles 999
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21312 Progiciels 1
51220 Sous compte des comptables du Trésor 1
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS

II.5. Le traitement particulier des dépenses ultérieures relatives aux immobilisations


incorporelles
De façon générale, les dépenses ultérieures correspondent principalement aux travaux
d’entretien et aux travaux de mise à jour informatique. La particularité de leur traitement réside
dans le fait que certaines d’entre elles font l’objet d’un reclassement en immobilisation, donc
sujet à amortissement alors que d’autres sont définitivement comptabilisées en charges. Cette
dernière catégorie est exclue du champ des immobilisations incorporelles.
II.5.1. Traitement des dépenses ultérieures classées en immobilisations et donnant lieu aux
amortissements
Les dépenses ultérieures classées en immobilisations concernent uniquement celles qui ont pour
objet de prolonger la durée de vie de l’immobilisation incorporelle ; c’est le cas de la mise à
jour.
Pour ce qui est de leur comptabilisation, les opérations d’acquisition sont retracées, dès la
liquidation et conformément au principe de la constatation des droits et des obligations dans un
débit de la classe 2 correspondante en contrepartie du 40821. Par la suite, lors de la réception
du dossier et au terme du contrôle de la régularité, le compte 40821 est apuré par une écriture
au débit en contrepartie de 402 (respectivement pour le NAP et les retenues). Enfin, il est
procédé au règlement.
Exemple
Optimisation d’un progiciel, la mise à jour d’un logiciel…
Ayant vocation à prolonger la durée de vie initiale de l’immobilisation incorporelle, ces dépenses
ultérieures sont comptabilisées en immobilisation incorporelle. En fin d’exercice, elles font l’objet d’un
plan d’amortissement distinct de celui de l’immobilisation incorporelle à laquelle elles sont rattachées.
I.5.2. Traitement des dépenses ultérieures comptabilisées définitivement en charges
Elles concernent notamment les frais d’entretien et de maintenance de l’immobilisation
incorporelle (sécurité logicielle : antivirus). Contrairement à celles qui ont pour but de

76
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
prolonger la durée de vie et qui sont reclassées en immobilisations incorporelles, les dépenses
ultérieures définitivement comptabilisées en charges ont pour seul but de maintenir le bon état
de fonctionnement de l’immobilisation incorporelle.

III. LA SORTIE DE L’IMMOBILISATION

III.1. Présentation générale


La sortie d’une immobilisation de l’actif de l’Etat est régie par le décret portant comptabilité
matières lequel a prévu deux types de sortie d’un bien à l’actif de l’Etat à savoir, la sortie
temporaire et la sortie définitive.
L’article 40 du décret précise en son alinéa 4 que : « les sorties temporaires n’impactent pas la
comptabilité générale de l’Etat ».
Les sorties définitives quant à elles, ont une incidence directe sur la comptabilité générale.
Organisées par l’article 41 du décret sus-évoqué, elles concernent respectivement :
- le transfert définitif des immobilisations incorporelles;
- la perte, destruction, démolition ou disparition des immobilisations incorporelles;
- la vente des immobilisations incorporelles ;
- le reclassement des immobilisations incorporelles.
Tous ces cas de sortie sont enregistrés comptablement de façon distincte, selon que
l’immobilisation incorporelle est non amortissable, amortissable ou amortissable dépréciée.
III.2. LE TRANSFERT DEFINITIF DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Le transfert définitif des immobilisations incorporelles peut être effectué entre deux services de
l’Administration centrale (deux Ministères) ou entre l’Etat et d’autres entités publiques (EP et
CTD).
III.2.1. Transfert définitif des immobilisations incorporelles au sein de l’Administration
centrale
Ladite sortie est comptabilisée à la valeur nette comptable après passation des écritures des
dotations complémentaires aux amortissements.
III.2.1.1. Comptabilisation de la sortie de l’immobilisation
Les écritures sont enregistrées respectivement par le comptable du Ministère ayant effectué le
transfert définitif et par le comptable du Ministère ayant reçu ledit transfert.
III.2.1.1.1. Chez le comptable ministériel ayant effectué le transfert définitif
Lors du transfert définitif de l’immobilisation incorporelle, le comptable initiateur dudit
transfert passe des écritures comptables en deux temps. Il passe d’abord une écriture de dotation
complémentaire aux amortissements et constate par la suite la sortie de l’immobilisation.
III.2.1.1.1.1. Dotation complémentaire aux amortissements
Une distinction est faite entre les immobilisations incorporelles intégrées au bilan à la première
année de patrimonialisation et celles acquises ultérieurement.

77
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1.1.1.1.1. Le cas des immobilisations incorporelles inscrites au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Compte d’intégration approprié X
281 Amortissements des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.1.1.1.2. Le cas des immobilisations incorporelles acquises ultérieurement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux amortissements incorporelles (pour les biens
681 X
acquis ultérieurement)
281 Amortissements des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable.
Comptable assignataire : TOUS

III.2.1.1.1.2. Comptabilisation de la sortie de l’immobilisation incorporelle à sa valeur


nette comptable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6541 Valeur comptable des immobilisations incorporelles cédées X
281 Amortissements des immobilisations incorporelles X
21 Compte d’immobilisation incorporelle concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de transfert de l’immobilisation incorporelle
Comptables assignataires : TOUS

III.2.1.1.2. Chez le comptable ministériel ayant reçu le transfert définitif


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21 Compte d’immobilisation incorporelle concerné X
7491 Autres dons et legs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de transfert de l’immobilisation incorporelle
Comptables assignataires : TOUS

III.2.1.3. Transfert d’une immobilisation amortissable dépréciée


Le tableau d’amortissement modifié est produit au vu de l’acte de constatation de la
dépréciation produit par l’ordonnateur. Le schéma comptable de transfert des immobilisations
incorporelles amortissables dépréciées est identique à celui des immobilisations amortissables
développé au point III.2.1.2 ci-dessus, exception faite de l’écriture de reprise de la provision
(débit 29 contre crédit 79). La particularité de l’amortissement déprécié réside au niveau de la
valeur nette comptable qui est différente de celle obtenue dans le cadre du transfert d’une
immobilisation amortissable non dépréciée. En effet, dans le cadre de l’amortissement déprécié,

78
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
la NC est d’un montant inférieur, le tableau y relatif ayant intégré en plus de l’amortissement,
la dépréciation. Ainsi, la valeur de transfert de l’immobilisation est égale à la valeur nette
comptable majorée du montant de la reprise de la provision.
Exemple
Marque de fabrique (mis en service 23/03/2020) : 10 000 000
Durée de vie : 5 ans
Dépréciation de 3 000 000 à 2022
Le bien est transféré définitivement le 23/03/2023
Etant donné que la marque est mise en exploitation le 23 mars 2020 et considérant la méthode du prorata
temporis mensuel à partir du premier jour du mois suivant la mise en service de l’immobilisation
incorporelle, la durée probable d’utilisation estimée à 5 ans couvre la période 01 avril 2020 au 31 mars
2025 ; soit 5 ans.
1
Détermination de l’annuité : 10 000 000 × 5 = 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Détermination au prorata temporis
Première annuité (01/04 au 31/12/2020) : 9 mois
1 9
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é𝟐𝟎𝟐𝟎 = 10 000 000 × 5 × 12 = 𝟏 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Dernière annuité (01/01 au 31/03/2025) : 3 mois
1 3
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é𝟐𝟎𝟐𝟓 = 10 000 000 × 5 × 12 = 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎

Tableau d’amortissement initial


Année Base amortissable Annuité Cumul des annuités Valeur nette
(A) (B) comptable
(C=A-B)
2020 10 000 000 1 500 000 1 500 000 8 500 000
2021 10 000 000 2 000 000 3 500 000 6 500 000
2022 10 000 000 2 000 000 5 500 000 4 500 000
2023 10 000 000 2 000 000 7 500 000 2 500 000
2024 10 000 000 2 000 000 9 500 000 500 000
2025 10 000 000 500 000 10 000 000 0

Tableau d’amortissement modifié

Le bien ayant été transféré la troisième année, la VNC du plan d’amortissement modifié lors du transfert
définitif sera de 833 333 FCFA. S’il n’y avait pas eu dépréciation, la NC aurait été de 2 500 000 FCFA.

III.3. LA REFORME
La réforme est une aliénation des immobilisations incorporelles qui consiste en leur sortie du
patrimoine de l’Etat. Elle peut résulter des faits ci-après :

79
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- destruction du fait de la force majeure ou lors de la réalisation d’un sinistre : incendie,
inondation… ;
- la perte, démolition ou mise au rebut du bien du fait de l’Etat ;
- vente ou cession.
III.3.1. La perte, mise au rebut ou destruction des immobilisations incorporelles
La perte, la démolition, la destruction et la disparition d’une immobilisation incorporelle
connaissent le même procédé de comptabilisation. Toutefois, une distinction est faite selon que
l’immobilisation incorporelle est non amortissable, amortissable ou amortissable dépréciée.
III.3.1.1. Cas d’une immobilisation amortissable sans dépréciation
La comptabilisation est effectuée en deux temps. Préalablement, il est passé une écriture de
dotation complémentaire aux amortissements de l’année de la perte. Par la suite, une écriture
de sortie de l’immobilisation à sa valeur nette comptable.
III.3.1.1.1. Dotation complémentaire aux amortissements
Une distinction est faite entre les immobilisations incorporelles intégrées au bilan à la première
année de patrimonialisation et celles acquises ultérieurement.
III.3.1.1.1.1. Le cas des immobilisations incorporelles inscrites au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Compte d’intégration approprié X
281 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptables assignataires : TOUS
III.3.1.1.1.2. Le cas des immobilisations incorporelles acquises ultérieurement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
681 Dotations aux amortissements X
281 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptables assignataires : TOUS

III.3.1.1.2. Comptabilisation de la sortie de l’immobilisation incorporelle


Sur la base du P constatant la perte, la démolition ou la destruction de l’immobilisation
incorporelle, la sortie de l’immobilisation est constatée en contrepartie d’un compte des charges
exceptionnelles et du compte d’amortissements. Le débit du compte d’amortissements 28 vise
à solder au bilan, tous les montants ayant été portés au crédit de ce compte.

80
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
659 Autres charges exceptionnelles X
281 Amortissements des immobilisations incorporelles X
21 Compte d’immobilisation incorporelle concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de constatation de la perte, de la démolition ou de la destruction
Comptables assignataires : TOUS

III.3.1.2.2. Cas d’une immobilisation amortissable avec dépréciation


La comptabilisation est effectuée telle que ci-dessus développée au point III.3.1.2.1, à
l’exception de l’écriture de reprise de la provision (débit 29 contre le crédit 79) qui est passée
au moment de la constatation de la perte ou de la destruction. Ainsi donc, la valeur comptable
nette au moment de la destruction du bien sera celle obtenue au point III.3.1.1.2 ci-dessus,
majorée du montant de la reprise.
III.3.2. La cession ou la vente
La cession ou la vente d’une immobilisation incorporelle vise la sortie de celle-ci du bilan de
l’Etat contre un produit enregistré au niveau du comptable assignataire. Sa comptabilisation fait
l’objet d’un classement dans une imputation de produit exceptionnel (75), l’activité principale
de l’Etat n’étant pas la vente des immobilisations, mais plutôt l’exercice des missions de service
public.
Une distinction est faite au niveau de la procédure de comptabilisation de la réforme des
immobilisations incorporelles, selon qu’elles sont amortissables sans dépréciation ou qu’elles
sont amortissables avec dépréciation.
III.3.2.1. Cession des immobilisations incorporelles amortissables non dépréciées
III.3.2.1.1. Constatation du prix de vente
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
745 Produit de cessions d’immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : TOUS
III.3.2.1.2. Encaissement du prix de vente
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
Support comptable : QB
Pièces Justificative : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : TOUS

81
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.1.3. Dotation complémentaire aux amortissements
Une distinction est faite entre les immobilisations incorporelles intégrées au bilan à la première
année de patrimonialisation et celles acquises ultérieurement.
III.3.2.1.3.1. Le cas des immobilisations comptabilisées lors de la constitution du bilan
d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Compte d’intégration approprié X
281 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
III.3.2.2.1.3.2. Le cas des immobilisations incorporelles acquises ultérieurement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
III.3.2.1.4. Sortie du bien de l’actif de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Valeur comptable des immobilisations incorporelles cédées
654 X
(VNC)
28 Total des amortissements pratiqués X
2… Compte d’immobilisation concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
III.3.2.2. Cession des immobilisations incorporelles amortissables et dépréciées
Le tableau d’amortissement modifié est produit au vu de l’acte de constatation de la
dépréciation produit par l’ordonnateur. Le schéma comptable de la cession des immobilisations
incorporelles amortissables dépréciées est identique à celui des immobilisations amortissables
développé au point III.3.2.1 ci-dessus, exception faite de l’écriture de reprise de la provision
(débit 29 contre crédit 79). La particularité de l’amortissement déprécié réside au niveau de la
valeur nette comptable qui est différente de celle obtenue dans le cadre de la vente d’une
immobilisation amortissable non dépréciée. En effet, dans le cadre de l’amortissement déprécié,
la NC est d’un montant inférieur, le tableau y relatif ayant intégré en plus de l’amortissement,
la dépréciation. Ainsi, la valeur de transfert de l’immobilisation est égale à la valeur nette
comptable majorée du montant de la reprise de la provision.

82
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV. REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

IV.1. Généralités
Les immobilisations rentrent dans le patrimoine de l’Etat et y sont évaluées à un coût d’entrée.
Celui-ci est un coût historique basé sur la valeur de l’immobilisation le jour de son acquisition.
En théorie, ce coût n’est jamais modifié. Mais, dans certain cas et notamment du fait de
l’inflation, certaines immobilisations peuvent prendre de la valeur. Leur valeur réelle s’éloigne
ainsi de leur valeur nette comptable.
De ce fait, la méthode d’évaluation des immobilisations au coût historique, engendre plusieurs
conséquences :
- les éléments immobilisés sont sous-évalués contrairement au principe de l’image fidèle.
par conséquent, le bilan ne présente pas la réalité du patrimoine de l’Etat ;
- les dotations aux amortissements sont calculées sur une valeur d’origine inférieure à la
valeur actuelle. Cette situation a pour conséquence de minorer les charges de l’exercice
comptable et donc de sous-estimer le résultat.
Le patrimoine de l’Etat étant sous-évalué, les garanties réelles en cas des crédits ou d’emprunts
se trouvent réduites.
Pour pallier ces inconvénients et pour rendre l’image fidèle au bilan, le Recueil des Normes
Comptables de L’Etat et le décret portant PCE ont introduit la réévaluation ; laquelle doit être
autorisée par la loi des finances de l’année et dans les conditions suivantes :
- la date de la réévaluation (la réévaluation est effectuée à compter de…) ;
- l’identification des actifs, objets de la réévaluation ;
- les indices de la réévaluation fixés par la loi de finances.
Les indices de réévaluation sont les coefficients traduisant l’évolution du pouvoir d’achat de la
monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs comptables des éléments à
réévaluer. Pour les immobilisations amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur de
l’immobilisation à l’entrée et sur les amortissements.
Exemple : indice de réévaluation
Si l’indice de l’année P est de 1,80 à la date de réévaluation (31/12/N), cela signifie que 100 unités
monétaires de l’année P ont le même pouvoir d’achat général (donc la même valeur) que 180 unités
monétaires à fin N.
IV.2. Traitement comptable
Sur la base de l’état de réévaluation de l’actif immobilisé produit par les services de
l’ordonnateur, le comptable assignataire procède à la constatation de l’écart de réévaluation de
la manière suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21 Compte d’immobilisation incorporelle concerné X
105 Ecart de réévaluation des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD

83
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : Etat de réévaluation de l’immobilisation incorporelle
Comptable assignataire : TOUS
NB : Utilisation du compte 105 « écart de réévaluation des immobilisations »
La vie économique étant par essence inflationniste, la réévaluation légale n’a de sens qu’au cas
où la valeur actuelle est supérieure au coût historique. Le compte 105 « écart de réévaluation »
n’est donc pas mouvementé au cas où une immobilisation venait à perdre de sa valeur. Dans ce
cas, il est constitué une dotation aux amortissements en cas de perte de valeur irréversible du
fait de l’usure par le temps ou une provision pour dépréciations des immobilisations en cas de
perte de valeur réversible du fait d’un risque.

TITRE IV. LE TRAITEMENT DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES EN FIN


D’EXERCICE

En complément des opérations courantes, l'Etat doit, à la clôture de chaque exercice, procéder
à l'enregistrement d'opérations spécifiques à l'occasion des travaux d'inventaire. Ces travaux
répondent à des obligations légales posées par le Plan Comptable de l’Etat et le Recueil des
Normes Comptables de l’Etat. Il s’agit des opérations relatives aux amortissements et aux
dépréciations, le cas échéant.

I. AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

I.1. Généralités
I.1.1. Définition
L’article 37 (al.1) du décret fixant le cadre de présentation du PCE dispose que l’amortissement
est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de la valeur des immobilisations
qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en raison du
changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toutes autres causes.
I.1.2. Finalités de l’amortissement
La correction de l'évaluation des actifs : l’amortissement constate la perte de valeur des
immobilisations du fait de leur utilisation. L'objectif est donc de faire figurer à l'actif, la valeur
actuelle des immobilisations qui est leur valeur nette comptable ;
La répartition des coûts : l’amortissement répartit le coût en fonction du rythme d'utilisation,
d’où la production du plan d’amortissement des immobilisations incorporelles ;
Le renouvellement des immobilisations qui constitue la fonction financière de
l'amortissement. Les montants comptabilisés en dotation aux amortissements restent investis en
vue du renouvellement du patrimoine de l’Etat.
I.1.3. Durée d’amortissement
La durée d’amortissement retenue est prévue par un texte du Ministre en charge des Finances,
lequel prévoit pour chaque type d’immobilisation incorporelle, une durée fixe.

84
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Toutefois, cette durée ne peut se calculer que pour un bien dit amortissable. A la clôture de
chaque exercice, une dotation aux amortissements (qui est une charge non budgétaire) est
comptabilisée conformément au plan d’amortissement défini lors de la comptabilisation initiale,
jusqu’à l’exercice d’amortissement total dudit bien.
Au cas où l’immobilisation est non amortissable c’est-à-dire que sa durée de vie n'est pas
déterminable, elle pourra tout de même voir sa valeur s'amoindrir si ce n’est dans le cadre d’une
dépréciation tel que développé au point II ci-dessous.
I.1.4. Le plan d’amortissement de l’immobilisation incorporelle amortissable
Lorsqu’un service de l’Etat acquiert une immobilisation incorporelle à titre onéreux ou gratuit,
le comptable assignataire doit obligatoirement et selon la circulaire fixant la durée de vie des
biens, remplir la fiche d’immobilisation déclinant le plan d’amortissement. Il s’agit d’un
tableau qui repartit la valeur amortissable de l'immobilisation sur sa durée d'utilisation prévue.
Ledit tableau est communiqué à l’ordonnateur à travers le système d’information en vue d’en
assurer un suivi contradictoire dans le temps.
I.1.4.1. Le cas particulier des immobilisations incorporelles décomposables
Il faut distinguer selon que l’immobilisation est décomposable ou non. En effet, lorsque les
éléments constitutifs d'un actif sont exploités de façon indissociable, un plan d'amortissement
unique est retenu pour l'ensemble de ces éléments. Si par contre, l'immobilisation est
décomposable c’est-à-dire constituée de la structure et des composants, ladite structure et
chaque composant font l’objet d’un plan d’amortissement distinct.
Exemple d’une immobilisation incorporelle décomposable
Un progiciel composé des plusieurs logiciels :
- le progiciel qui est la structure ;
- des composants suivants : les différents logiciels
Le progiciel fait l’objet d’un plan d’amortissement distinct. Ceci est également le cas des composants
qui font chacun l’objet d’un plan d’amortissement individuel.
I.1.5. La base amortissable
Le montant amortissable d'une immobilisation est sa valeur brute, c'est-à-dire sa valeur d'entrée
dans le patrimoine.
I.1.6. Le mode d’amortissement
L’article 37 (al. 3) du décret fixant le cadre de présentation PCE dispose que : « les biens sont
amortis linéairement sur leur durée probable d’utilisation ». L’amortissement linéaire ou
constant est donc le mode d’amortissement de droit commun.
Toutefois, le décret fixant le cadre de présentation du PCE en son article 37 (al. 4) permet le
recours aux systèmes d’amortissement dégressif ou progressif qui devront être nécessairement
motivés par des besoins spécifiques aux biens concernés.

85
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.4.3. Modalités de calcul de l’amortissement linéraire40
Base de calcul = la valeur d'origine (valeur brute), c'est-à-dire la valeur d'entrée dans le
patrimoine (coût réel d'achat incluant les coûts directement attribuables), pour toutes les années.
Taux d'amortissement (en %) = 100/durée d'utilisation du bien
Annuité d'amortissement = l’annuité s'obtient en multipliant la base de calcul de
l'amortissement (c'est-à-dire la valeur d'origine du bien moins la valeur résiduelle) par le taux
d'amortissement.
Valeur nette comptable = valeur d'origine – annuités cumulées depuis le début de
l'amortissement.
Date de début des amortissements comptables : l’amortissement d’une immobilisation
débute à compter de la date de mise en service comptable du bien (liquidation).
Première annuité : elle est calculée au prorata temporis à partir du premier jour du mois qui
suit la mise en service comptable du bien.
Exemple
Pour un bien acquis (liquidé) le 8/03/N, l’amortissement débute le 01/04/N qui est le premier
jour du mois suivant la liquidation ;
Dernière annuité : la dernière annuité d'amortissement est calculée au prorata temporis de la
dernière année.
Annuité complémentaire en cas de sortie de l’immobilisation : la dernière annuité
d'amortissement est calculée au prorata temporis, le dernier jour du mois précédant la date de
la sortie.
Exemple
Une immobilisation d’une durée de vie de 10 ans est vendue au 25 mars de la septième année.
La dotation complémentaire de la dernière annuité va s’arrêter au 28 février de la septième
année (2 mois).
I.2. Traitement comptable de l’amortissement des immobilisations incorporelles
Une distinction est faite entre la comptabilisation de l’amortissement des immobilisations
incorporelles intégrées au bilan lors de la première année de patrimonialisation et celles
acquises ultérieurement.
I.2.1. Le cas des immobilisations incorporelles inscrites au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Compte d’intégration approprié X
281 Amortissements des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

86
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.2.2. Le cas des immobilisations incorporelles acquises ultérieurement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux amortissements (pour les biens acquis
681 X
ultérieurement)
281 Amortissements des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable.
Comptable assignataire : TOUS

Pour ce qui est du cas des immobilisations incorporelles ayant connu une dépréciation au cours
de la même année, un tableau d’amortissement modifié est produit par le comptable et le
traitement y relatif est développé dans le point III ci-dessous.

II. LA DEPRECIATION

II.1. Généralités
La dépréciation d’une immobilisation est la constatation comptable de la perte de sa valeur.
Elle correspond à une perte probable et réversible de la valeur d’un bien, conformément aux
dispositions de l’article 37 (al. 5) du décret fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’Etat suivant lesquelles « lorsque l’amoindrissement de la valeur d’un élément
d’actif est seulement probable en raison d’événements dont les effets sont jugés réversibles, il
est constaté une provision pour dépréciation ».
Tous les éléments de l'actif (sauf les disponibilités) peuvent faire l'objet d'une dépréciation. En
conséquence, lorsqu'ils subissent des dépréciations, l'Etat constate ces moins-values
potentielles à l'arrêté des comptes par des dépréciations.
II.1.1. Principe
À chaque clôture d'exercice, les services d’évaluation apprécient s'il existe un indice
quelconque montrant qu'un actif a perdu de sa valeur. Lorsqu'il existe un indice de perte de
valeur, un test de dépréciation est effectué : on compare la valeur nette comptable de
l'immobilisation avec sa valeur actuelle, qu'il faut préalablement déterminer.
Un état de dépréciations est produit par l’ordonnateur et transmis au comptable pour que ce
dernier, au 31/12/N passe des écritures de dépréciation en comptabilité car, en application du
principe de l'image fidèle, la comptabilité doit refléter la réalité. Dès lors, la valeur nette
comptable doit être ramenée à la valeur actuelle par le biais d'une dépréciation.
Ainsi,
En année N :
- si VNC > Valeur actuelle, une dépréciation est comptabilisée.
- si VNC < Valeur actuelle, aucune dépréciation n'est enregistrée.
En année N+1 et les années suivantes : Si l'indice de perte de valeur a :
- augmenté → la dépréciation est complétée par une dotation complémentaire ;
- diminué → la dépréciation est réduite par une reprise partielle de la provision ;

87
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- disparu → la dépréciation est annulée par une reprise totale de la provision ;
- n'a pas changé → aucune écriture n’est passée.
II.2. Comptabilisation de la dépréciation
II.2.1. Constitution de la provision pour dépréciation au titre de la première année
A la fin de l’exercice, les services de l’ordonnateur effectuent un test de dépréciation, qui
consiste à comparer la valeur nette comptable de l'immobilisation avec sa valeur actuelle. Si la
valeur de fin d’exercice (valeur actuelle) est inférieure à la valeur au bilan (valeur comptable),
une dépréciation est constatée sous la forme d’une provision.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
291 provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs
II.2.2. Ajustement ultérieure de la dépréciation
Une fois comptabilisée à la clôture d’un exercice N, la dépréciation est ajustée au cours des
exercices suivants (N+1, N+2, N+3, etc). Les immobilisations font en effet l’objet d’une
nouvelle évaluation à leurs valeurs actuelles par les services de l’ordonnateur à la clôture de
chaque exercice, pour comparer leur valeur actuelle à leur valeur comptable et faire le point sur
la perte de valeur constatée en N.
II.2.2.1. Augmentation du risque
L’augmentation du risque entraîne la comptabilisation d’une dépréciation supplémentaire à
hauteur de la différence entre la perte de valeur constatée à la clôture de l’exercice N+1 et celle
constatée à la clôture de l’exercice N. Les écritures sont les mêmes que celles de la
comptabilisation de la dépréciation initiale :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
691 Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations X
291 provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs
II.2.2.2. Diminution du risque
Lorsque la différence entre la valeur comptable et la valeur actuelle d’un bien telle que constatée
à la clôture de l’exercice N+1 est inférieure celle constatée à la clôture de l’exercice N, l’on est
en présence d’une diminution du risque. Le comptable public doit alors diminuer, à due
concurrence, la dépréciation comptabilisée à la clôture de l’exercice N.

88
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
291 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
791 Reprise sur provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs
II.2.2.3. Disparition du risque
La dépréciation étant une perte de valeur probable et réversible, il peut arriver qu’elle
disparaisse, si par exemple l’évènement qui avait justifié sa constatation n’existe plus. Dans ce
cas, il est passé une reprise de provision pour dépréciation pour le montant total de la
dépréciation préalablement constatée
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
291 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
791 Reprise sur provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs

III. MODIFICATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT

III.1. Généralités
Le plan d'amortissement est défini à l'entrée du bien à l’actif. Ultérieurement, l'estimation faite
à l'origine peut ne plus paraître appropriée et conduire à la modification du plan
d’amortissement initial en raison notamment :
- des dépenses ultérieures conduisant à augmenter les performances ou la durée de vie du
bien (exemple : la mise à jour d’un logiciel). Ces dépenses ultérieures font l’objet d’un
plan d’amortissement distinct sur la base de leur durée de vie. Pour ce qui est du plan
d’amortissement initial, il est ajusté en fonction de la nouvelle durée apportée au bien par
la mise à jour ;
- de la modification de la base amortissable résultant de la constatation ou de la reprise de
dépréciation (exemple : risque de dépréciation de l’immobilisation incorporelle du fait
des intempéries naturelles : incendie, les pluies, tremblements de terre …).
III.1.1. Comptabilisation des amortissements pratiqués sur les dépenses ultérieures
La durée de vie de l’immobilisation incorporelle étant prolongée par l’exécution des dépenses
ultérieures, il est élaboré un plan d’amortissement spécifique auxdites dépenses. De même, le
plan d’amortissement de l’immobilisation incorporelle fait l’objet d’un ajustement au regard de
la nouvelle durée de vie.

89
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple : Dépenses ultérieures sur une immobilisation incorporelle
Logiciel : 50 000 000
Durée de vie : 5 ans
Date de mise en service 01/01/N
Au terme de la 4eme, mise à jour du logiciel.
Coût de la mise à jour : 3 000 000FCFA
Durée de vie de la mise à jour : 3 ans.
1- Elaborer le plan d’amortissement initial du logiciel
2- Elaborer le plan d’amortissement de la mise à jour (dépenses ultérieures)
3- Elaborer le plan d’amortissement modifié du logiciel dont la durée de vie est prolongée de 3 ans (au
terme de la 4eme année, le logiciel dispose encore de quatre annuités d’amortissement).
1. Plan d’amortissement initial du logiciel dès l’année d’acquisition
Année Base amortissable Annuité Cumul annuités VNC
N 50 000 000 10 000 000 10 000 000 40 000 000
N+1 50 000 000 10 000 000 20 000 000 30 000 000
N+2 50 000 000 10 000 000 30 000 000 20 000 000
N+3 50 000 000 10 000 000 40 000 000 10 000 000
N+4 50 000 000 10 000 000 50 000 000 0
2. Plan d’amortissement de la mise à jour : dépenses ultérieures
Année Base amortissable Annuité Cumul VNC
annuités
N 3 000 000 1 000 000 1 000 000 2 000 000
N+1 3 000 000 1 000 000 2 000 000 1 000 000
N+2 3 000 000 1 000 000 3 000 000 0
3. plan d’amortissement modifié du logiciel
PLAN D AMORTISSEMENT INITIAL PLAN D AMORTISSEMENT MODIFIE
Base Base
Années Amortissable Annuités Cumul VNC FIN Années Amortissable Annuités Cumul VNC FIN

N N

N 1 N 1
N 2 N 2
N 3 N 3
N 4 N 4

Contr les N 5
N 6
N 7

Contr les
III.1.2. Modification de la base amortissable en cas de dépréciation
Lorsque, suite au test de dépréciation à la clôture, la valeur actuelle d'une immobilisation en
cours d'amortissement est significativement inférieure à sa valeur nette comptable, une
dépréciation est comptabilisée pour la ramener à cette valeur actuelle, et la base amortissable
de l'immobilisation est modifiée pour l'exercice suivant.

90
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Le plan d'amortissement de l'actif déprécié est, en conséquence, révisé de façon prospective.
Avant la survenance du risque matérialisée par la constitution d’une provision, l’immobilisation
incorporelle est amortie annuellement conformément au tableau d’amortissement initial par un
débit du compte 68 en contrepartie du compte 28. Lors de l’année de survenance du risque, le
plan initial est automatiquement modifié par l’intégration de la provision, laquelle entraine une
diminution de la valeur nette comptable par rapport à celle du plan d’amortissement initial. Il
convient de rappeler que lors de l’année de la constitution de la provision, deux écritures sont
passées : celle qui constate la dépréciation et celle de l’amortissement annuel.
Exemple
er
Soit un logiciel comptable acquis au 1 janvier 2020 pour 1 000 000 et amortissable sur sa durée
d’utilisation de 05 ans en linéaire.
Les deux premières annuités d'amortissement ont été calculées sur une base amortissable de 1 000 000,
soit 200 000 d'amortissement comptable de 2020 à 2022. La valeur nette comptable est de 400 000 à fin
2022.
Fin 2022, une dépréciation de 100 000 est comptabilisée pour ramener la valeur nette comptable de ce
logiciel de 400 000 à 300 000.
En conséquence, à compter de 2023, les annuités seront calculées sur la nouvelle base amortissable de
300 000, soit une annuité de 150 000 (300 000 à répartir sur les 02 ans d'utilisation restant à courir).
Schémas comptables
Plan d’amortissement initia
Année Base amortissable Annuités Total annuités VNC
2020 1 000 000 200 000 200 000 800 000
2021 1 000 000 200 000 400 000 600 000
2022 1 000 000 200 000 600 000 400 000
2023 1 000 000 200 000 800 000 200 000
2024 1 000 000 200 000 000 000 0

Comptabilisation de l’amortissement de 2020 et 2021


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31/12/2020
6813 200 000
Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels
2812 Amortissements des logiciels et progiciels 200 000
31/12/2021
6812 200 000
Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels
2812 Amortissements des logiciels et progiciels 200 000

Comptabilisation de l’amortissement et constatation de la dépréciation au 31/12/2022


Comptabilisation de l’amortissement.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6813 Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels 200 000
2813 Amortissements des logiciels et progiciels 200 000

Comptabilisation de la dépréciation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
691 Dotations aux provisions pour, dépréciations des ….. 100 000
291 Provisions pour dépréciations des logiciels et progiciels 100 000

91
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Modification du plan d’amortissement initial suite à la dépréciation en fin 2022
Fin 2022, une dépréciation de 100 000 est comptabilisée pour ramener la valeur nette comptable de ce
bien de 400 000 à 300 000.
La nouvelle base amortissable est de 300 000 pour les deux années restant à amortir.
Plan d’amortissement au 1er janvier 2023

Base VNC Base


Années Annuités Cumul Dotations Reprises Solde Années Annuités Cumul VNC FIN
Amortissable FIN Amortissable

Ecritures d’amortissement de 2023 à 2024


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements du matériel de transport 150 000
Amortissements des matériels de transport de service et
150 000
2843 de fonction

III.1.3. Traitement comptable des dépréciations comptabilisées sur les immobilisations


incorporelles amortissables
La dépréciation comptabilisée sur les immobilisations incorporelles amortissables fait l’objet
d’un traitement comptable spécifique à la fin de chaque exercice à compter de l’année de la
constatation de la dépréciation jusqu’à la fin de la durée d’utilisation de l’immobilisation. Le
traitement comptable consiste à annuler une fraction de la dépréciation préalablement
comptabilisée et de transférer le montant de la reprise sur dépréciation en dotation aux
amortissements.
III.1.3.1. Reprise de la dépréciation
Le montant de la dépréciation à annuler à la clôture de chaque année est égale à la différence
entre le montant des dotations aux amortissements qui auraient été comptabilisés en l’absence
de la dépréciation et celui effectivement comptabilisé suite à la dépréciation (amortissement
calculé sur la nouvelle base amortissable après la dépréciation).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Dotations aux provisions pour, dépréciations des ….. X
79 Reprises sur dépréciations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificative : Plan d’amortissement produit par le comptable + état de dépréciation
Comptable assignataire : TOUS

92
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.3.2. Transfert de dépréciation en dotation aux amortissements
Le montant de la dépréciation transféré en amortissement complémentaire est égal au montant
de la reprise sur dépréciation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements sur immobilisations X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificative : Plan d’amortissement produit par le comptable + état de dépréciation
Comptable assignataire : TOUS

Exemple :
En reprenant l’exemple ci-dessus, la dépréciation est comptabilisée au 31/12/2022, donc la dépréciation
fera l’objet de traitement comptable à partir de la clôture de l’exercice 2023
31/12/2023 et 31/12/2024
Amortissement en absence de la dépréciation = 200 000FCFA
Amortissement suite à la dépréciation = 150 000FCFA
Montant de la reprise sur dépréciation = 200 000 – 150 000 = 50 000FCFA
Dépréciation à transférer en amortissement = Montant de la reprise sur dépréciation = 50 000FCFA
A la fin de l’utilisation du bien (soit 05 ans), l’amortissement comptable total sera bien de 1 000 000,
soit le coût d’entrée du matériel de transport de service :
Annuité d’amortissement avant la dépréciation (de 2020 à 2022): 600 000 FCFA ;
Dépréciation transférées en amortissement (de 2023 à 2024) : 50 000*2 = 100 000FCFA ;
Annuité d’amortissement suite à la dépréciation (de 2023 à 2024) : 300 000.
Total amortissement pratiqué : 600 000+ 100 000+300 000 = 1 000 000FCFA
Ecritures d’amortissement de 2023 à 2024
Comptabilisation de l’amortissement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6813 Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels 150 000
2843 Amortissements des logiciels et progiciels 150 000
Reprise exceptionnelle de la dépréciation constatée en 2022
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels 150 000
2843 Amortissements des logiciels et progiciels 150 000

Dotation aux amortissements exceptionnels


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6813 Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels 50 000
2813 Amortissements des logiciels et progiciels 50 000

93
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.3.3. Réappréciation plafonnée de la base amortissable suite à une reprise de
dépréciation
Si, ultérieurement, l'indice montrant que l'actif avait pu perdre de la valeur a disparu ou diminué,
la valeur d'usage est ré-estimée et la dépréciation est ajustée (reprise partielle ou totale de la
dépréciation).
Cette reprise de dépréciation implique que le plan devra être révisé de manière prospective en
fonction de la nouvelle base amortissable qui est modifiée par cette reprise.
Important : la valeur nette comptable d'un actif, augmentée suite à la reprise d'une dépréciation,
ne doit, en effet pas être supérieure à la valeur nette comptable qui aurait été déterminée (valeur
brute moins amortissements) si aucune dépréciation n'avait été comptabilisée pour cet actif au
cours des exercices antérieurs.

Exemple
Reprenons l'exemple ci-dessus en supposant que l'indice de perte de valeur ayant entraîné la dépréciation
a été constatée fin 2021 ait disparu en 2023 et que la valeur actuelle soit alors ré-estimée à 700 000
en 2023. La valeur nette comptable après la clôture de 2022 étant de 300 000.
La base amortissable est réappréciée à 400 000 en 2023 avant le calcul de l'amortissement pour 2023.
En effet, la valeur nette comptable aurait été de 400 000 en l'absence de dépréciation de 150 000 après
la clôture de 2022 (03 annuités d'amortissement de 200 000).
Le montant total de la dépréciation à reprendre est de 100 000.
Le plan d'amortissement doit être révisé en conséquence. C'est en fonction de cette nouvelle base de 400
000 que va être bâti le plan d'amortissement sur la période 2023 à 2024, soit une annuité d'amortissement
de 200 000 au cours de ces 02 exercices.
Plan d’amortissement au 1er janvier 2023

Base VNC Base


Années Annuités Cumul Dotations Reprises Solde Années Annuités Cumul VNC FIN
Amortissable FIN Amortissable

Ecritures d’amortissement de 2023 à 2024


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6813 Dotations aux amortissements des logiciels et progiciels 200 000
2813 Amortissements des logiciels et progiciels 200 000
Ecriture de reprise sur dépréciation au 31/12/2023
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciations des immobilisations
291 100 000
incorporelles
791 Dotations aux provisions pour, dépréciations des… 100 000

94
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 3
CYCLE DES
IMMOBILISATIONS
CORPORELLES

95
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des immobilisations corporelles conformément à loi n°2018/012 du 11
juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’État, au décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la
norme n°4 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des immobilisations corporelles lors
de la constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation et la
comptabilisation de celles acquises ou produites ultérieurement. Dans le cadre de leur
traitement au cours d’un exercice comptable, les immobilisations corporelles sont traitées par
les comptables assignataires en cours et, en fin d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire
comptable.

TITRE I. GENERALITES
I. Définition

I.1. La notion d’immobilisations corporelles


La Norme n°4 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat définit les immobilisations corporelles
comme des actifs physiques détenus par l’État pour la production, la fourniture de biens et services,
ou l’utilisation à des fins administratives et qu’il s’attend à utiliser sur une durée supérieure à un an.
Les immobilisations corporelles de l’État sont de natures variées et présentent des caractéristiques
différentes au regard des règles comptables qui se distinguent selon que l’actif a une durée
d’utilisation limitée ou une durée de vie non déterminable.
I.2. La distinction entre les immobilisations corporelles, les charges et les stocks
I.2.1 Distinction entre charges et immobilisations corporelles
La charge est une dépense consommée pendant l’exercice comptable. Elle est comptabilisée
instantanément et ne fait donc pas l’objet d’un amortissement sur plusieurs années,
contrairement à l’immobilisation qui est un élément de l’actif de l’Etat et qui sert de façon
durable à son acticité au-delà de l’exercice comptable. La charge est retracée dans le compte de
résultat alors que l’immobilisation figure au bilan de l’Etat.
Toutefois, certaines immobilisations par nature, de peu de valeur, peuvent être classées en
charges et non en immobilisations sur la base d’un seuil préalablement déterminé en respect du
principe comptable de l’importance significative. Ce seuil fixé à cinq cent mille (500 000)
francs CFA peut être revu par l’autorité en charge des comptes de l’Etat.
I.2.2. Distinction entre les stocks et les immobilisations corporelles
Deux critères permettent de distinguer les immobilisations corporelles des stocks : le critère de
la destination et le critère de la durée.

96
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.2.2.1. Le critère de la destination
La caractéristique fondamentale pour reconnaitre des éléments de stocks est qu’ils sont achetés
pour être revendus, intégrés dans le processus de production ou mis en service alors que les
immobilisations corporelles sont des éléments identifiables du patrimoine ayant une valeur
économique positive ou un potentiel de service pour l’Etat.
I.2.2.2. Le critère de la durée
La durée d’utilisation des stocks est infra annuelle alors que celle des immobilisations
corporelles est supérieure à l’exercice.
I.2.3. Distinction entre charges et stocks
Les éléments de stocks constituent un simple moyen de rotation des charges dont la gestion
incombe au magasinier (comptable matières : gestionnaire de stocks de l’Etat) et qui ne sont
pas consommés en totalité dès la première utilisation (exemple : les pièces de rechange).
Toutefois, il existe des charges qui sont consommées dès la première utilisation (prestation de
services, salaires…). Ces dernières ne sont pas suivies en stocks. Par ailleurs, les stocks
constituent des éléments d’actif du bilan de l’Etat alors que les charges figurent au compte de
résultat.
I.3. Les règles de comptabilisation des immobilisations corporelles
Une dépense est comptabilisée en immobilisation corporelle si :
- la durée probable d’utilisation est supérieure à un an ;
- la date de sa livraison ou la date du transfert à l’État des droits qui lui sont rattachés, est
connue et ses droits constatés. Cette date est établie à partir des bordereaux de livraison,
des décisions, contrats ou conventions de transfert etc ;
- la date de mise à disposition d’un bien à titre gratuit est connue.
N.B. : les dépenses ultérieures relatives à l’entretien d’une immobilisation corporelle sont
comptabilisées en charges, sauf si elles concourent à l’amélioration des performances de
l’immobilisation corporelle.
I.4. Les critères de comptabilisation des immobilisations corporelles
Deux conditions sont requises pour inscrire une immobilisation corporelle au bilan de l’Etat :
la maitrise de sa valeur et le contrôle du bien par l’Etat.
I.4.1. La maitrise du coût de l’immobilisation corporelle
Les immobilisations corporelles sont enregistrées au bilan si leur coût ou leur valeur vénale
peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
I.4.2. La notion de contrôle
Le décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation Plan
Comptable de l’Etat et le Recueil des Normes Comptables de l’Etat consacrent la notion de
contrôle en matière d’immobilisations corporelles et donne les critères d’évaluation desdites
immobilisations.

97
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Selon les dispositions de l’article 30 (al.1) du décret sus-évoqué, « seuls les actifs dont la gestion
est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au bilan de l’Etat ». Le corollaire de
cette règle signifie que les immobilisations corporelles ne sont pas comptabilisées au patrimoine
de l’État, même s’il en est propriétaire, lorsqu’il n’en maitrise pas les conditions d’utilisation
(la gestion de l’immobilisation corporelle échappe à l’Etat).
Le contrôle de l’immobilisation corporelle signifie que l’Etat a la capacité d’en tirer des
avantages économiques ou un potentiel de services.
La notion de contrôle s’applique aussi aux actifs liés aux contrats de partenariat public-privé,
contrats par lesquels l’Etat confie à un tiers le financement, la réalisation, la maintenance et/ou
l’exploitation d’opérations d’investissement d’intérêt public.
Illustration
Exemple 1 : Les locaux mis à la disposition d'une Délégation Régionale (services de l'État) à
titre gratuit par une Collectivité Territoriale Décentralisée ne constituent pas une propriété de
l'État mais sont contrôlés par celui-ci, car il en maîtrise les conditions d’utilisation ; Ils seront
donc enregistrés (valorisés) au bilan de l'État.
Exemple 2 : Les locaux appartenant à l'État mis à disposition d'une collectivité territoriale à
titre gratuit sont considérés comme non contrôlés, car il en maîtrise les conditions d’utilisation
et par conséquente, ne seront pas enregistrés dans le bilan de l'État.
Exemple 3 : Une voiture appartenant à l’Etat est mise à disposition à un Etablissement Public
moyennant le versement d’un loyer mensuel de FCFA 500 000. Bien que la voiture soit
utilisée par l’EPA, le bien sera valorisé au bilan de l’Etat car il a le contrôle de ce bien par la
perception des loyers.
Exemple 4 : La Commune de Fontem met à disposition de la Trésorerie Générale de Buéa un
bâtiment pour abriter temporairement les services de la Recette des Finances de Fontem contre
versement d’un loyer annuel. Bien que l’Etat (Recette des Finances de Fontem) utilise le
bâtiment, il ne sera pas valorisé au bilan de l’Etat car l’Etat paye un loyer à la Commune de
Fontem.

98
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
SCHEMA EXPLICATIF DE LA NOTION DE CONTROLE

CORPORELLES

II- ETAT NON


I- ETAT
PROPRIETAIRE

LOCATION A MISE A DISPOSITION


UNE ENTITE PUBLI UE TITRE GRATUIT PAR UNE
PUBLI UE ENTITE PUBLI UE

NON CONTROLE : NON CONTROLE :


AUCUN A ANTAGE ERSEMENT DE LO ERS A
L’ENTITE PUBLI UE

CONTROLE
CONTROLE AVANTAGE
ECOMOMI UE, PERCEPTION DES BENEFICE DU POTENTIEL
DE SERVICE

IMMOBILISATION
ENREGISTREE DANS LE BILAN DE
L’ETAT

I.5. La détermination du coût de l’immobilisation corporelle


I.5.1. Le principe : la détermination de la valeur de l’immobilisation corporelle au coût
historique
Elle se fait par principe au coût historique conformément à l’article 42 du décret fixant le cadre
de présentation du PCE. Le coût historique est corrigé des amortissements qui courent entre la
date d’acquisition et le bilan d’ouverture.
Article 42- (1) Les actifs acquis après la date d’entrée en vigueur du présent décret sont
valorisés sur la base du coût historique, conformément au système de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
I.5.2. Les exceptions
Lorsque le coût historique n’est pas connu du fait de l’ancienneté de l’immobilisation
corporelle, d’autres principes sont utilisés tel que détaillé en dessous.
I.5.2.1. La valorisation des immobilisations corporelles à la valeur du marché
La valeur du marché est utilisée pour les biens dont une valeur de marché est observable. Il
s’agit par exemple des locaux à usage de bureaux, logements et autres immeubles bâtis, terrains
non spécifiques (terrains qui, en raison de leur potentiel d’affectation à des usages multiples,

99
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
peuvent être cédés à des tiers en vue d’une utilisation comparable ou différente moyennant des
aménagements limités. Il s’agit notamment des terrains à bâtir, des terrains militaires, des
labours, des plantations…).
I.5.2.2. La valorisation des immobilisations corporelles au coût de remplacement
Le coût de remplacement est utilisé pour les biens dont il n’y a pas de valeur de marché
directement observable (comme les équipements militaires, les infrastructures routières ou les
prisons). Le coût de remplacement peut être déterminé soit à partir de la valeur d’estimation
d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques, soit à partir de la valeur de
reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.
I.5.2.3. La valorisation des immobilisations corporelles au franc symbolique
Le franc symbolique est utilisé pour les immobilisations corporelles à caractère historique et
pour les terrains spécifiques.
La particularité des immobilisations corporelles à caractère historique réside dans le fait
qu’elles ne sont détenues ni dans un but lucratif, ni pour leur potentiel de services mais plutôt
pour leur importance culturelle, environnemental, éducatif ou historique. La liste des
immobilisations corporelles à caractère historique est publiée chaque année par le Ministre en
charge de la Culture.
Les terrains spécifiques quant à eux sont de nature particulière comme des cimetières ou
relèvent des éléments naturels comme les landes, les plages, les dunes, les étangs, les lacs etc.
car il n’existe pas de valeur marchande directement observable.
I.6. Le seuil d’intégration
Le seuil d’intégration est la valeur minimale pour qu’une immobilisation corporelle soit
intégrée au bilan de l’Etat. Ce seuil est fixé à FCFA 500 000 par la Norme n°4 du Recueil des
Normes Comptables de l’Etat relative aux immobilisations corporelles. Ce dernier peut être
revu par l’autorité en charge de la normalisation des comptes publics. Ainsi, seules les
immobilisations corporelles respectant le seuil ci-dessus pourront être inscrites au bilan de
l’Etat.

II. LES ACTEURS

L’article 64 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques dispose que les opérations d’exécution du budget de l’État incombent
aux ordonnateurs, aux contrôleurs financiers et aux comptables publics. Cet article dans son
alinéa 2 consacre le principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable.
Article 64 : (1) les opérations d’exécution du budget de l’État incombent aux ordonnateurs, aux
contrôleurs financiers et aux comptables publics.
(2) les fonctions d’ordonnateurs et celles des comptables publics sont et demeurent séparées et
incompatibles tant en ce qui concerne l’exécution des recettes que l’exécution des dépenses.

100
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1. L’ordonnateur
L’ordonnateur est suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 et de l’article
4 du RGCP, toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes inscrites au
budget de l’État. Il est à ce titre chargé de constater les obligations de l’État, de liquider les
dépenses y afférentes et de les ordonnancer. Il transmet ensuite au comptable les ordres de
payer, assortis de pièces justificatives.
En matière de dépenses, il existe trois (03) catégories d’ordonnateurs :
Les ordonnateurs principaux : les chefs de département ministériel ou assimilés, les hautes autorités des
institutions constitutionnelles, les Directeurs Généraux des Établissements Publics ;
Les ordonnateurs secondaires : les responsables des services déconcentrés de l’État qui
reçoivent les autorisations de dépenses des ordonnateurs principaux ;
Les ordonnateurs délégués : les responsables désignés par les ordonnateurs principaux ou
secondaires de l’Etat pour les matières expressément définies. Leur délégation prend la forme
d’un acte administratif de l’ordonnateur principal ou secondaire.
II.2. Le contrôleur financier
L’article 70 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques, dispose que le contrôleur financier est nommé auprès des
ordonnateurs principaux ainsi qu’auprès des ordonnateurs secondaires placés à la tête des
services déconcentrés.
Il est chargé des contrôles à priori par l’apposition d’un visa préalable des opérations
budgétaires, les propositions d’acte de dépenses qui lui sont transmises par le ministre ou ses
ordonnateurs délégués selon les modalités définies par le Ministre en charge des Finances (al.
3 Article 70 RFE).
Le contrôleur financier assure pour le compte du Ministre en charge des Finances la
centralisation des opérations budgétaires des ordonnateurs auprès desquels ils sont placés (al. 4
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier donne un avis sur le caractère sincère et soutenable des plans
d’engagement des dépenses (al.5 Article 70 RFE).
II.3. Le comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
portant RFE et de l’article 5 du décret portant RGCP, des agents publics ayant la charge
exclusive du recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des
comptes de l’État et des autres entités publiques (al.1 Article 71 RFE).
Le paiement des dépenses de l’État relève de la responsabilité exclusive du comptable public
ou d’un agent nommément désigné par lui, agissant sous son contrôle et sous sa responsabilité
directe (al.2 Article 71 RFE).
Préalablement au paiement, le comptable public vérifie la validité de la créance et le caractère
libératoire du paiement. A défaut, il ne peut procéder au paiement (al.3 Article 71 RFE).

101
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III. Les principes comptables et fait générateur des immobilisations corporelles

L’article 75 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques consacre trois principes comptables fondamentaux en matière des
immobilisations corporelles.
III.1. Les principes
III.1.1. Le principe de la constation des droits et des obligations, qui stipule que les
opérations sont prises en compte au titre de l’exercice auxquelles elles se rattachent,
indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement.
Cette disposition est complétée par l’article 8 du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019
fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’État, qui précise que les dépenses
sont enregistrées en comptabilité générale à leur exercice de rattachement, au moment de la
liquidation qui représente le fait générateur.
III.1.2. Le principe d’indépendance des exercices qui conduit à rattacher les immobilisations
à l’exercice au cours duquel elles sont acquises ou produites par l’Etat, afin de donner une image
fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de son résultat.
III.1.3. Le principe de l’importance significative qui commande qu'un ou des éléments
d'information qui peuvent avoir pour conséquence d'influencer ou de modifier une décision des
tiers soient communiqués. Le principe de l'importance significative impose la fixation des seuils
dans l'enregistrement des opérations. Fixé à cinq cent mille (500 000) francs CFA pour la
comptabilisation des immobilisations, ce seuil peut être revu par l’autorité en charge de la
normalisation des comptes publics. En dessous de ce seuil, les immobilisations corporelles sont
comptabilisées en charge.
III.2. Le fait générateur des immobilisations corporelles
Le fait générateur peut être défini comme étant l'événement qui donne naissance à l’obligation
de l’État envers un tiers et qui provoque la comptabilisation d'une opération. Dans la
comptabilité générale de l’État, le fait générateur des immobilisations corporelles est la
liquidation. Ainsi, la date à laquelle l’opération est prise en compte est la date de la liquidation.
Les titres de dépenses sont rattachés au fil de l’eau à l’exercice lors de la liquidation (fait
générateur) qui permet de certifier le service fait et simultanément de constater les droits du
tiers.
IV. Catégories d’immobilisations corporelles
Le décret portant Plan Comptable de l’Etat distingue quatre catégories d’immobilisations
corporelles : les immobilisations non produites, les acquisitions, les constructions et grosses
réparations des biens immeubles, les acquisitions et grosses réparations du matériel et de
mobilier et les équipements des forces armées, de police et des administrations assimilées.

102
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Ces immobilisations sont codifiées ainsi qui suit :
IV.1. Les immobilisations non produites (compte 22) qui sont des immobilisations par nature
c’est-à-dire qu’elles n’ont pas l’objet d’une quelconque transformation. Ses composantes sont :
221 - Terrains
222 - Sous-sols, gisements et carrières
223 - Plantations et forêts
224 - Plans d’eau
- Autres immobilisations non produites
V.2. Les acquisitions, constructions et grosses réparations des biens immeubles (compte
23) qui sont des immobilisations par destination. Elles sont composées de :
231 - Bâtiments administratifs à usage de bureau
232 - Bâtiments administratifs à usage de logement
233 - Bâtiments administratifs à usage technique
234 - Ouvrages
235 - Infrastructures
236 - Réseaux informatiques
V.3. Les acquisitions et grosses réparations du matériel et de mobilier (compte 24) qui sont
des immobilisations par destination. Elles sont composées de :
241- Mobilier et matériel de logement et de bureau
242- Matériel informatique de bureau
243- Matériel de transport de service et de fonction
244- Matériel et outillage techniques
245- Matériel de transport en commun et de marchandises
246- Objets de valeur– Collections– Œuvres d’art
247- Stocks stratégique ou d’urgence
248- Cheptels
V.4. Les équipements des Forces Armées, de Police et des administrations assimilées
(compte 25)
251- Bases militaires
252 - Ouvrages et infrastructures militaires
253- Mobiliers, matériels et équipements militaires
254 -Hôtels et bâtiments de police
255- Ouvrages et infrastructures de police
256 - Mobiliers, matériels et équipements de police
257 - Bâtiments des administrations assimilées (Douanes, Administrations pénitentiaires,
eaux et forêts…)
258 - Ouvrages et infrastructures des administrations assimilées (Douanes, Administrations
pénitentiaires, eaux et forêts.)
259-Mobiliers, matériels et équipements des administrations assimilées (Douanes,
Administrations pénitentiaires, eaux et forêts.)

103
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Le plan sommaire des comptes ci-dessus a organisé le traitement des immobilisations
corporelles lors de la première année de patrimonialisation (bilan d’ouverture) (Titre II), leur
traitement comptable au cours de chaque exercice (Titre III) et leur traitement en fin d’exercice
(Titre IV).

TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS


CORPORELLES LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE

Lors de la première année de patrimonialisation, les immobilisations corporelles sont


comptabilisées différemment selon que le coût historique est suffisamment connu ou non. S’il
est connu, la comptabilisation est faite à la valeur nette comptable et les dotations aux
amortissements sont reconstituées.
En vue de la constitution du bilan d’ouverture et sur la base des règles fixées par le décret
portant recensement et valorisation des immobilisations, il est procédé par entité publiques et
par type d’immobilisations corporelles, selon la nomenclature arrêtée par le plan comptable de
l’Etat, à l’élaboration des fiches de recensement et de valorisation des immobilisations
corporelles lors de la constitution du bilan d’ouverture.
Ces travaux de recensement encore appelés travaux d’inventaire consistent à l’identification
des immobilisations corporelles.
Fondement réglementaire du recensement et de la valorisation lors du bilan d’ouverture
L’article 41 (al. 1) du décret fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l‘Etat
dispose que « Les immobilisations incorporelles et corporelles acquises avant la date de mise
en vigueur du présent décret sont inventoriées, immatriculées, valorisées et enregistrées dans
les livres suivant les modalités, méthodes et techniques définies dans le Recueil des Normes
Comptables de l’Etat ».
La valorisation des immobilisations corporelles constatée lors du bilan d’ouverture est effectuée
à leur valeur nette comptable si le coût historique est connu. En cas de méconnaissance de ce
coût, faute d’éléments disponibles, il est fait usage des autres méthodes de valorisation
détaillées en dessous. Sur la base desdites fiches, les comptables principaux, seuls habilités à
mouvementer les comptes d’intégration (compte 10) procèdent à la passation des écritures dans
leurs supports comptables.

I. Comptabilisation des immobilisations corporelles pour lesquelles le coût historique est


connu

Si le coût historique des immobilisations corporelles est connu lors de la constitution du bilan
d’ouverture, le comptable procède en deux temps à la passation des écritures suivantes, au vu
de l’état de recensement et de valorisation produit par des équipes interministérielles qui sont
commises à cet effet.

104
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1. Constatation de l’intégration des immobilisations corporelles au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22 Immobilisations non produites X
Acquisitions, constructions et grosses réparations des biens
23 X
immeubles
Acquisitions et grosses réparations du matériel et de
24 X
mobilier
Equipements des forces armées, de police et des
25 X
administrations assimilées
1013 Comptes d’intégration des immeubles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et de valorisation des immob. corporelles dont la valeur est connue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

I.2. Comptabilisation des amortissements reconstitués


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1013 Comptes d’intégration des immeubles X
28 Total des Amortissements reconstitués X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissements reconstitués
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

Exemple (Matériel de transport automobile de service et de fonction)


Valeur comptable brute = 1 000
Amortissement reconstitué = 200
Valeur nette comptable = 800
Constatation de l’intégration de matériel du transport en bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
24311 Matériels de transport de service et de fonction 1 000
1014 Comptes d’intégration des matériels et mobiliers 1 000
Comptabilisation des amortissements reconstitués
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1014 Comptes d’intégration des matériels et mobiliers 200
2843 Amortissements des matériels de transport de service et de
200
fonction

II. Comptabilisation des immobilisations corporelles pour lesquelles le coût historique est
méconnu
La comptabilisation est faite à la valeur de marché encore appelée valeur vénale lorsque le coût
historique n’est pas disponible lors de la constitution du bilan d’ouverture. Le décret portant
recensement et valorisation des immobilisations a prévu les techniques et les procédures de
valorisation des immobilisations à leur valeur du marché.

105
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Sur la base de ladite valeur contenue dans l’état de recensement et de valorisations des
immobilisations corporelles, le comptable principal de l’Etat assignataire, procède à la
passation d’une seule écriture, celle de l’intégration des immobilisations corporelles à leur
valeur de marché ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22 Immobilisations non produites X
Acquisitions, constructions et grosses réparations des
23 X
biens immeubles
Acquisitions et grosses réparations du matériel et de
24 X
mobilier
Equipements des forces armées, de police et des
25 X
administrations assimilées
1013 Comptes d’intégration des immeubles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et valorisation des immob. corporelles dont la valeur est méconnue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS


CORPORELLES EN COURS D’EXERCICE

Le présent titre concerne le traitement des immobilisations corporelles par l’Etat en distinguant
les différentes étapes relatives à leur acquisition et à leur sortie du patrimoine de l’Etat. Il traite
également des opérations de réévaluation.

I. LES PHASES DE TRAITEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Le traitement des opérations d’acquisition des immobilisations corporelles s’appuie sur une
phase administrative et une phase comptable. Ces immobilisations sont comptabilisées selon
qu’elles sont acquises en cours d’exercice à titre onéreux, à titre gratuit ou produites en interne.
I.1. La phase administrative
Cette phase s’effectue au niveau de l’ordonnateur et comprend l’engagement, la liquidation et
l’ordonnancement.
I.1.1. L’engagement
L’engagement est l’acte par lequel un ordonnateur crée ou constate, à l’encontre de l’Etat ou
d’une entité publique, une obligation de laquelle résultera une charge. Il est fait dans la limite
des autorisations budgétaires et demeure subordonné aux visas du Contrôleur Financier,
conformément à la règlementation en vigueur.
On distingue l’engagement juridique de l’engagement comptable.

106
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.1.1. L’engagement juridique
L’engagement juridique est matérialisé par la signature du contrat (marchés, lettre
commande ; conventions, décisions …etc.) dont l’autorisation d’engagement constitue le
support budgétaire.
Les projets d’actes matérialisant l’engagement juridique de l’Etat, font obligatoirement l’objet
d’un contrôle de régularité. A cet effet, ils sont adressés, sous bordereaux, au Contrôleur
Financier compétent par l’ordonnateur accrédité pour visa préalable et retour dans les mêmes
formes.
Il est formellement interdit d’engager une dépense sans visa, autorisation ou réquisition
préalable de l’autorité compétente. Le Comptable Public est tenu de s’abstenir de payer une
dépense dont la liasse n’est pas revêtue des visas, autorisation ou réquisition préalable de
l’autorité compétente.
I.1.1.2. L’engagement comptable
L’engagement comptable qui constitue l’engagement financier de l’État vis-à-vis du
fournisseur ou du prestataire de service est matérialisé par l’édition du titre de conformation de
crédit (créance), dont la validité est subordonnée à la satisfaction du service fait.
Le titre d’autorisation de dépenses pour les crédits délégués ne constitue pas un engagement de
l’État, mais matérialise la mise à disposition d’un crédit au bénéfice d’un ordonnateur.
Le titre de dépense est détenu et conservé par les services émetteurs jusqu'à la fourniture des
livraisons ou prestations correspondantes. Ils ne doivent pas être remis à l’opérateur
économique, seul le duplicata dudit titre lui est destiné. Il est par conséquent demandé aux
fournisseurs de s’abstenir d’exécuter une commande ou d’effectuer des travaux en l’absence de
ces éléments qui confirment l’engagement financier de l’État.
I.1.2. La liquidation
Cette étape a pour socle le service fait.
La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense.
Elle ne peut être faite qu’au vu des titres et des pièces offrant la preuve des droits acquis par les
créanciers. Cette étape suppose en effet que les immobilisations corporelles ont été livrées en
tout ou partie conformément à la commande ou au marché passé et que la facture ou le décompte
a été reçu. Pour cela, l’ordonnateur a la responsabilité financière et administrative de vérifier
au moyen des pièces justificatives, la conformité de la facture par rapport service fait.
En ce qui concerne les immobilisations corporelles, les titres ou pièces justificatives sont
constitués par les contrats, mémoires, factures ou décomptes en original détaillant les services
effectués, les procès-verbaux de réception et les attestations de services faits signés par les
services techniques compétents et éventuellement par les responsables des services techniques
désignés par les ordonnateurs.
Les factures définitives ou décomptes correspondants aux prestations sont liquidées par
l’ordonnateur qui procède ensuite à l’ordonnancement de la dépense.

107
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.3. L’ordonnancement
L’article 65 (1) du décret portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique définit
l’ordonnancement comme l’acte administratif par lequel, conformément au résultat de la
liquidation, l’ordonnateur donne l’ordre au comptable public de payer la dette. Cet acte
administratif peut prendre la forme d’une ordonnance ou d’un mandat de paiement dont les
caractéristiques sont définies par un acte du Ministre en charge des Finances.
L’alinéa 2 du même article a prévu que la liquidation intervient immédiatement après la
certification du service fait.
La constatation des droits au niveau de l’ordonnateur étant effectuée dès la liquidation, elle est
concomitante à l’ordonnancement.
I.2. La phase comptable : la mise en paiement
Le paiement de la dépense par le comptable assignataire se déroule en deux moments à savoir :
le contrôle préalable de la régularité de la dépense et le règlement de la dépense par le comptable
public.
I.2.1. Le contrôle de la régularité par le comptable en sa qualité de payeur
Ledit contrôle est sanctionné par la validation de la liasse de la dépense par le comptable
assignataire en sa qualité de payeur. Au regard des dispositions des articles 22 (al.2) et 23 du
décret portant RGCP, le contrôle de la régularité porte sur les aspects suivants :
- la qualité de l’ordonnateur (…) ;
- la disponibilité des crédits ;
- l’exacte imputation de la dépense conformément aux principes définis par la
nomenclature budgétaire et comptable, selon leur nature et leur objet ;
- la validité de la créance qui renvoie à la présence des pièces justificatives, l’exactitude
des calculs et de la liquidation de la créance, l’existence des visas budgétaires, la
vérification de la prescription et de la déchéance quadriennale.
Au cas où le comptable assignataire juge le dossier de la dépense régulier, il procède à
l’apurement du compte 40821 « Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en cours
d’exercice » (mouvementé préalablement par l’ordonnateur) et à la mise en paiement.
I.2.2. La libération de la dette par le comptable en sa qualité de caissier
Les titres de règlement ne sont payables que par les comptables assignataires. Ils sont chargés,
sous leur seule responsabilité, de s’assurer de l’acquit libératoire qui porte sur les éléments
suivants :
- l’identité du bénéficiaire ;
- le mode de paiement ;
- pour les paiements en numéraire : empreintes digitales, copie CNI, signature ;
- l’existence de cessions / oppositions.

108
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.2.2.1. La substitution de responsabilité : la procédure de réquisition
En cas d’irrégularités constatées lors du contrôle de la régularité de la dépense, le comptable
rejette la dépense et retourne le fichier à l’ordonnateur avec indication du motif du rejet dans le
système. L’ordonnateur est tenu de procéder à la régularisation du rejet avant le renvoi d’un
nouveau fichier au comptable pour les opérations de paiement.
Toutefois, en respect des dispositions de l’article 23(al.3) du décret portant RGCP,
l’ordonnateur peut passer outre le rejet et adresser au comptable public, un ordre de réquisition
auquel il est tenu de déférer. Il s’agit de la procédure de réquisition par laquelle la responsabilité
de l’ordonnateur se substitue à celle du comptable.
L’article 72 (4) du décret portant RGCP a prévu que les comptables ne peuvent déférer à la
réquisition de l’ordonnateur dès lors que le refus de visa est motivé par :
- l’indisponibilité de crédits ;
- l’absence de justification du service fait, sauf pour les avances et les subventions ;
- le caractère non libératoire du paiement ;
- l’absence de visa du contrôleur financier lorsque ce visa est obligatoire.

II. L’acquisition des immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles sont acquises par l’Etat à titre onéreux, à titre gratuit, par
production en interne ou par leur intégration au franc symbolique.
II.1. Acquisition à titre onéreux
II.1.1. Présentation générale
L’Etat dans la réalisation de ses objectifs acquiert des immobilisations corporelles à un coût
appelé coût d’acquisition. Le coût d’acquisition est constitué du prix d’achat toutes taxes
comprises et des frais directement attribuables encore appelés les frais accessoires.
Le prix d’achat correspond au montant résultant de l'accord des parties à la date de l'opération
et les frais accessoires quant à eux, sont des coûts directement engagés pour mettre l’actif en
place et en état de fonctionner selon l’utilisation voulue par l’Etat.
Ces coûts sont par exemple :
- des droits de douane à l'importation ;
- des frais d'installation et de montage indispensables à la mise en service ;
- des frais de livraison initiaux ;
- de la TVA et des taxes assimilées non récupérables ;
- des honoraires de professionnels;
- les droits de mutation ;
- les commissions (courtages et autres coûts de transaction liés à l'acquisition) ;
- les frais d'actes (frais légaux, frais de transfert de propriété, etc).

109
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple
L’Etat achète un matériel roulant à FCFA 10 000 000, les frais relatifs à la manutention et livraison
s’élèvent à FCFA 500 000. Le coût d’acquisition sera de FCFA 10 500 000.
L’article 37 de l’Acte Uniforme OHADA relatif au droit comptable et à l’information financière du 26
janvier 2017 prévoit que tous les frais accessoires directement rattachable à l’acquisition d’une
immobilisation sont comptabilisés en classe 2 au même titre que l’immobilisation pour laquelle lesdits
frais ont été réalisés.
Lorsque des frais d'acquisitions portent sus plusieurs immobilisations (exemple : un véhicule et un
réfrigérateur contenus dans le même containeur), il convient de répartir les frais accessoires lorsqu’ils
ne sont pas identifiés pour chaque immobilisation, au prorata du prix d'achat (exemple : les frais de
transport, les frais de manutention…). Par contre, si les frais accessoires sont déterminés pour chaque
bien, ils sont directement intégrés dans le coût d’acquisition de chaque bien.

Exemple
Un véhicule acheté à 800 000FCFA et un réfrigérateur acheté à 200 000FCFA. Ils sont acheminés dans
le même containeur dont les frais de transport (frais accessoires) s’élèvent à 500 000FCFA.
Les frais accessoires n’étant disponibles distinctement pour chaque type d’immobilisation, leur
détermination pour chaque immobilisation se fera au prorata du coût d’achat ainsi qu’il suit :
800 000
Véhicule = (800 × 500 000 = 400 000FCFA
000+200 000)
200 000
Réfrigérateur = (800 × 500 000 = 100 000FCFA
000+200 000)
Coût d’acquisition du véhicule = 800 000+ 400 000 = 1 200 000FCFA
Coût d’acquisition du Réfrigérateur = 200 000 + 100 000= 300 000FCFA
Ainsi, lorsqu’un service de l’Etat acquiert une immobilisation corporelle, c’est à l’ordonnateur de
déterminer les frais rattachés ou non au prix d’acquisition de cette immobilisation.
Conformément à l’article 41 (al.2) du décret fixant le cadre de présentation PCE « Les immobilisations
acquises après le basculement en comptabilité patrimoniale sont enregistrées sur la base du service fait,
délivré par les ordonnateurs ».

II.1.2. Traitement comptable


II.1.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense. Le titre de paiement est pris en charge TTC.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Compte d’immobilisation concerné X
40821 Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus
X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS

II.1.2.2. Apurement du compte 40821 (Fournisseurs d’investissements, titres non


parvenus en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de la dépense (fichier et dossier physique) reçu
(qualité de l’ordonnateur, spécialité et disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des
visas…), le comptable assignataire procède à l’apurement du compte 40821 TTC par un crédit

110
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
du compte fournisseur dette (402) pour le net à payer et les comptes d’imputation définitive
pour les retenues y compris la retenue de garantie (7 pour les produits, 38 pour les transferts, 4
pour les tiers).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en
40821 X
compte en cours d’exercice
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4022 X
d’immobilisations non produites
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4023 X
d’immeubles
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions de
4024 X
meubles
Fournisseurs d’investissement – Acquisition
4025 d’équipements militaires, de police et des X
administrations assimilées
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4026 X
d’immobilisation : retenues de garanties
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

II.1.2.4. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat


Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement.
II.1.2.4.1. Règlement par banque
Une distinction est faite selon que le règlement est effectué par un comptable titulaire de la
plateforme technique et habilité à mouvementer le sous compte banque des comptables du
Trésor ou selon que le règlement est initié par un comptable non titulaire de la plateforme
technique.
II.1.2.4.1.1. Demande de virement par le comptable non titulaire de la plateforme
technique
Dans le but d’exécuter certaines de leurs dépenses par virement notamment, les dépenses
d’investissement, les comptables non titulaires de la plateforme technique (Perceptions,
certaines Recettes des Finances …), initient une demande de virement par voie de Bordereau
de Virement Demandé auprès du comptable centralisateur de rattachement. Cette procédure de
B D est matérialisée par l’écriture suivante :

111
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4022 X
d’immobilisations non produites
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4023 X
d’immeubles
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions de
4024 X
meubles
Fournisseurs d’investissement – Acquisition
4025 d’équipements militaires, de police et des X
administrations assimilées
382XXXTTT Virement demandé X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : BVD
Comptables assignataires : RF/Perceptions

II.1.2.4.1.2. Comptabilisation du règlement par banque chez le comptable titulaire de la


plateforme technique
Les règlements par virements bancaires chez le comptable titulaire de la plateforme technique
peuvent concerner ses propres opérations et/ou les BVD initiés par les comptables rattachés non
titulaires de la plateforme technique. En deux temps, les écritures d’ordre de virement en cours
d’exécution et de paiement effectif par banque sont passées.
II.1.2.4.1.2.1. Comptabilisation de l’émission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4022 X
d’immobilisations non produites
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4023 X
d’immeubles
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions de
4024 X
meubles
Fournisseurs d’investissement – Acquisition
4025 d’équipements militaires, de police et des X
administrations assimilées
382XXXTTT Virement demandé X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense + ordre de virement/transfert+ message système
Comptables assignataires : TOUS

II.1.2.4.1.2.2. Comptabilisation du paiement


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

112
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.2.4.1.3. Les incidents sur les opérations de décaissement par virement bancaire

L’on distingue deux types d’incidents qui peuvent survenir lors de l’exécution des
décaissements par virement. Il s’agit respectivement des rejets des fichiers de virement des
dépenses et des rétrocessions des fonds par les banques commerciales.

II.1.2.4.1.3.1. Le rejet du fichier virement des dépenses


Dans le cadre desdits rejets, il n’y a pas eu de décaissements, le rejet du fichier virement étant
intervenu avant tout décaissement effectif. Dans ce cas, les fichiers peuvent être rejetés pour les
motifs suivants : compte clôturé, compte erroné, annulation du virement… Le fichier virement
est rejeté lors de la télé-compensation et retourné au comptable assignataire qui procède à sa
prise en charge et à sa régularisation, le cas échéant.
II.1.2.4.1.3.1.1. Prise en charge du rejet fichier virement
II.1.2.4.1.3.1.1.1. Prise en charge chez le comptable titulaire de la plateforme technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
382TTTXXX Rejet virement demandé X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

NB : Pour le cas spécifique des annulations, le compte 40 « fournisseurs dettes en compte »


préalablement débité est crédité en lieu et place du compte 4615 « Rejet fichier virement de
dépenses à régulariser » et 382TTTXXX «Rejet virement demandé », le cas échéant.

II.1.2.4.1.3.1.1.2. Prise en charge chez le comptable non titulaire de la plateforme


technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
382TTTXXX Rejet virement demandé X
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : RF/Perceptions
II.1.2.4.1.3.1. Régularisation du rejet fichier virement de dépenses
II.1.2.4.1.3.1.1. Régularisation chez le comptable titulaire de la plateforme technique
Lors de la régularisation, le comptable assignataire débite le compte 4615 préalablement crédité
en contrepartie du compte 5181 par l’émission d’un nouvel ordre de virement/transfert ou par
compensation.

113
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJC/LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système+ ordre de virement
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

II.1.2.4.1.3.1.2. Régularisation chez le comptable non titulaire de la plateforme technique


Lors de la régularisation, le comptable non titulaire de la plateforme technique débite le compte
4615 « Rejet fichier virement de dépenses à régulariser» préalablement crédité en contrepartie
du compte 382XXXTTT par l’émission d’un nouveau B D ou par compensation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
382XXXTTT Virement demandé X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJC/LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système+ ordre de virement
Comptables assignataires : RF/Perceptions

II.1.2.4.1.3.2. En cas de non régularisation du rejet


Lorsqu’aucune régularisation n’est possible, le comptable assignataire reconstitue la dette de
l’Etat.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

Par la suite, le comptable est tenu de mener toutes les diligences devant permettre de procéder
à la régularisation du rejet. Si malgré toutes ces diligences (communiqué /message radio ou

114
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
presse …), le rejet n’a pas fait l’objet de régularisation du fait de l’inaction du bénéficiaire et
que le délai de prescription est consommé (déchéance quadriennale), la dette de l’Etat est
annulée.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
7591 Recettes sur titres de règlement retournés impayés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : pv de constatation de la prescription
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

II.1.2.4.2. Règlement par compensation


Le règlement par compensation peut être fait pour éteindre une dette fiscale dans le cadre de
l’exécution d’une contrainte extérieure, d’une convention de dettes croisées. Pour ces deux cas,
la créance du fournisseur est éteinte en contrepartie de sa dette vis-à-vis de l’Etat et les écritures
suivantes passées en comptabilité.
II.1.2.4.2.1. Règlement par compensation chez le comptable destinataire de la contrainte
extérieure
En échange du titre de paiement dans son poste comptable, il passe l’écriture suivante en
exécution de la contrainte extérieure reçue et initie un transfert au comptable initiateur de ladite
contrainte.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissement - Acquisitions
4022 X
d’immobilisations non produites
4023 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions d’immeubles X
4024 Fournisseurs d’investissement - Acquisitions de meubles X
Fournisseurs d’investissement – Acquisition d’équipements
4025 X
militaires, de police et des administrations assimilées
4029 Autres fournisseurs d’investissements X
Transfert de recettes des comptables des Impôts vers les
38021 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Douanes vers les
38022 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Domaines vers les
38023 X
comptables du Trésor
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dette + la contrainte extérieure+ mandat de paiement
Comptable assignataire : TOUS

115
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.2.4.2.2. Réception du transfert et apurement de la créance par le comptable initiateur
de la contrainte extérieure
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert de recettes des comptables des Impôts vers les
38021 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Douanes vers les
38022 X
comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Domaines vers les
38023 X
comptables du Trésor
412 Redevables, recettes fiscales X
413 R edevables, recettes non fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dette + la contrainte extérieure+ mandat de paiement
Comptable assignataire : TOUS

II.2. L’acquisition et/ou la mise à disposition à titre gratuit


II.2.1. Présentation générale
Il s’agit des immobilisations corporelles que l’Etat reçoit à la suite d’un don effectué par un
tiers (personne physique ou personne morale). Ces immobilisations sont dites acquises à titre
gratuit, c’est-à-dire sans aucune contrepartie présente ou future, monétaire ou non monétaire
attendue de l’Etat.
A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’Etat, les immobilisations corporelles ainsi acquises
sont comptabilisées à leur valeur vénale. La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu
de la vente lors d’une transaction conclue à des conditions de marché
II.2.2. Traitement comptable
Sur la base de l’acte d’attribution du don à l’Etat par le tiers (une collectivité publique, une
personne morale de droit privé, une personne physique, une ONG …), l’autorité ayant reçu le
don au nom de l’Etat en fait tenir copie au comptable assignataire en vue de l’intégration de
ladite immobilisation au bilan de l’Etat, en contrepartie du compte 103 « Comptes de
contrepartie des immobilisations corporelles ». Ce compte a été aménagé pour l’intégration de
toutes les immobilisations reçues à titre gratuit dans le bilan de l’Etat. Menée à l’initiative du
comptable, cette opération est non budgétaire.

116
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22 Immobilisations non produites X
Acquisitions, constructions et grosses réparations des biens
23 X
immeubles
24 Acquisitions et grosses réparations du matériel et de mobilier X
Equipements des forces armées, de police et des
25 X
administrations assimilées
1032 Comptes contrepartie des actifs non produits X
1033 Comptes de contrepartie des immeubles X
1034 Comptes de contrepartie des matériels et mobiliers X
1035 Comptes de contrepartie des équipements militaires et de
X
police
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : l’acte attributif de l’immobilisation corporelle
Comptable assignataire : TOUS

II.3. La production immobilisée


II.3.1. Présentation générale
L'Etat peut utiliser ses propres moyens (ressources financières, humaines et matérielles) pour
produire des immobilisations corporelles durables nécessaires à son activité.
La fabrication d'immobilisations corporelles par l'Etat lui-même génère des charges
d'exploitation qui viendront grever son résultat. En effet, les achats, frais de personnel, frais
généraux, etc, sont comptabilisés au fur et à mesure de l'avancée des travaux en classe 6. Ces
charges pèsent sur le résultat alors qu'il s'agit de la fabrication d'une immobilisation corporelle
qui augmente la valeur du patrimoine.
Au 31/12/N, l’ordonnateur transmet au comptable public, un état des charges ayant concouru à
la production de l’immobilisation corporelle en vue de leur retraitement. Tant que la production
de l’immobilisation n’est pas achevée, une écriture constatant l’immobilisation en cours est
comptabilisée ainsi qu’il suit :
- constater au bilan l'entrée du nouveau bien dans le patrimoine par un débit au compte 2
immobilisation en cours concerné ;
- constater cet enrichissement du patrimoine par un crédit du compte 7611 (production
immobilisée) et ainsi, neutraliser l'opération au niveau du résultat, sans pour autant
annuler les charges précédemment comptabilisées.
A l’achèvement de la fabrication de l’immobilisation corporelle, l’ordonnateur transmet au
comptable public un état des charges ayant concouru à la production du bien pour la dernière
année.
Le comptable public solde le compte 2 de l’immobilisation en cours concerné en contre partie
du compte d’imputation définitive de l’immobilisation corporelle en classe 2. Cette écriture est
enregistrée à la date de la liquidation du dernier décompte.
Chaque projet de création (production) d’une immobilisation corporelle en interne est
décomposé entre une phase de recherche préalable et une phase de développement. Seules les

117
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
charges encourues au cours de la phase de développement sont immobilisées au cas où leur
valeur totale est supérieure au seuil requis (500 000 FCFA) des immobilisations. En revanche,
les charges encourues au cours de la phase de recherche préalable sont comptabilisées en charge
définitive.
II.3.2. Traitement comptable
Le traitement comptable des immobilisations corporelles produites concerne aussi bien celles
acquises sur plusieurs exercices que celles acquises au cours d’une année.
II.3.2.1. Traitement comptable des productions immobilisées pluriannuelles
Elles sont comptabilisées en cours d’exercice lors du paiement des dépenses liées aux charges,
en fin d’exercice à travers une écriture de constatation des productions immobilisées en cours
et à l’année d’achèvement de l’immobilisation.
II.3.2.1.1. En cours d’exercice lors de la réalisation des dépenses liées aux charges
II.3.2.1.1.1. La constatation des obligations de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Matières, matériels et fournitures X
611 Achat de services X
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures non
40811 X
parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.1.1.2. Apurement du compte 40811 (Fournisseur de biens et services, dette en
compte, factures non parvenues en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de la dépense (fichier et dossier physique) reçu
(qualité de l’ordonnateur, spécialité et disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des
visas…), le comptable assignataire procède à l’apurement du compte 40811 TTC par un crédit
du compte fournisseur dette en compte tel que ci-dessous.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures
4081 X
non parvenues en cours d’exercice
40111 Fournisseurs, dettes en compte (NAP) X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

118
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2.1.1.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense. Le règlement
de la dépense peut se faire par caisse/ou banque ou par compensation comme présenté aux
points II.1.2.4.2.1 et II.1.2.4.2.2.
II.3.2.1.2. En fin d’exercice : constatation des productions immobilisées en cours
Lors des travaux d’inventaires, l’ordonnateur élabore l’état de productions immobilisées en
cours. Cet état est transmis au comptable assignataire pour prise en charge, lequel procède à la
constatation des productions immobilisées en cours par la passation de l’écriture comptable.
Ladite écriture qui est une opération non budgétaire est passée à l’initiative du comptable.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2212 Terrain en cours X
2222 Sous-sol, gisements et carrières en cours X
2232 Plantations et forêts en cours X
2312 Bâtiments administratifs à usage de bureau – en cours X
2322 Bâtiments administratifs à usage technique – en cours X
2332 Bâtiments administratifs à usage technique – en cours X
2342 Ouvrages – en cours X
2352 Infrastructures - en cours X
2362 Réseaux informatiques – en cours X
2412 Mobilier et matériel de logement et de bureau – en cours X
2422 Matériel informatique de bureau – en cours X
Matériel de transport automobile de service et de fonction – en
2432 X
cours
2442 Matériel et outillage techniques – en cours X
2452 Matériel de transport en commun et de marchandises – en cours X
2462 Objets de valeur, collections, œuvres d’art – en cours X
2472 Stocks stratégique ou d’urgence – en cours X
2482 Cheptels – en cours X
2512 Bases militaires – en cours X
2522 Ouvrages et infrastructures militaires – en cours X
2532 Mobiliers, matériels et équipements militaires – en cours X
2542 Hôtels et bâtiments de police – en cours X
2552 Ouvrages et infrastructures de police – en cours X
2562 Mobiliers, matériels et équipements de police – en cours X
2572 Bâtiments des administrations assimilées – en cours X
Ouvrages et infrastructures des administrations assimilées – en
2582 X
cours
Mobiliers, matériels et équipements des administrations
2592 X
assimilées – en cours
7621 Production immobilisée - Bâtiments X

119
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
7622 Production immobilisée - Ouvrages et infrastructures X
7623 Production immobilisée - Réseaux informatiques X
7624 Production immobilisée - Matériels et mobiliers X
Production immobilisée - Equipements des forces armées, de
7625 X
police et des administrations assimilées
7626 Production immobilisée - cheptels X
7629 Production immobilisée – Autres immobilisations corporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de productions immobilisées en cours
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.1.3. A l’année d’achèvement constatation de l’immobilisation
A l’année d’achèvement des travaux, un état des charges est transmis au comptable public qui
règle les obligations de l’Etat pour la production propre à ladite année. Une deuxième écriture
d’apurement des productions immobilisées est passée en contrepartie du compte
d’immobilisation.
II.3.2.1.3.1. Constations de la production immobilisée propre à l’année d’achèvement
Les écritures de constatation des obligations, d’apurement des comptes 40811, d’extinction des
obligations de l’Etat et de constatation des productions immobilisées de l’exercice sont passées
telles que développées aux points II.3.2.1.1 et II.3.2.1.2 ci-dessus.
II.3.2.1.3.2. Constatation de l’acquisition de l’immobilisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Imputation définitive de l’immobilisation X
2… Compte d’immobilisation en cours concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de productions immobilisées
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.2. Traitement comptable des productions immobilisées annuelles
II.3.2.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Matières, matériels et fournitures X
611 Achat de services X
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures non
40811 X
parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.2.1.2. Apurement du compte 40811 (Fournisseur de biens et services, dette en
compte, factures non parvenues en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de dépense (qualité de l’ordonnateur, spécialité
et disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 40811 TTC par un crédit du compte fournisseur dette en
compte tel que ci-dessous.
120
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures
4081 X
non parvenues en cours d’exercice
40111 Fournisseurs, dettes en compte (NAP) X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.2.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense. Le règlement
de la dépense peut se faire par caisse/ou banque ou par compensation comme présenté aux
points II.1.2.4.2.1 et II.1.2.4.2.2.
II.2.3.2.2.4. A l’achèvement pendant l’exercice constatation de l’immobilisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Imputation définitive de l’immobilisation X
7621 Production immobilisée - Bâtiments X
7622 Production immobilisée - Ouvrages et infrastructures X
7623 Production immobilisée - Réseaux informatiques X
7624 Production immobilisée - Matériels et mobiliers X
Production immobilisée - Equipements des forces
7625 X
armées, de police et des administrations assimilées
7628 Production immobilisée - cheptels X
Production immobilisée – Autres immobilisations
7629 X
corporelles
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de productions immobilisées
Comptable assignataire : TOUS
II.4. Acquisitions des immobilisations corporelles au franc symbolique
Cette acquisition est matérialisée par la passation de deux écritures comptables. La première
constate l’intégration de l’immobilisation corporelle à son coût d’acquisition ou à sa valeur du
marché lorsque le coût d’acquisition n’est pas disponible, diminué du franc symbolique (moins
un franc). La deuxième écriture constate l’acquisition (crédit du compte de disponibilité d’un
franc) de ladite immobilisation corporelle (débit du compte de la classe 2 d’un franc) au franc
symbolique.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Imputation définitive de l’immobilisation X
103 Compte de contrepartie d’actif X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS

121
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Imputation définitive de l’immobilisation 1
51220 Sous compte des comptables du Trésor 1
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS
Exemple
La valeur du musée national : 1 000
La comptabilisation au franc symbolique est passée en deux écritures :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
23413 Monuments 999
103 Comptes d’intégration des immeubles 999
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
23413 Monuments 1
51220 Sous compte des comptables du Trésor 1
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Etat des immobilisées au franc symbolique du Ministère en charge de la culture
Comptable assignataire : TOUS

II.5. Le traitement particulier des dépenses ultérieures relatives aux immobilisations


corporelles
De façon générale, les dépenses ultérieures correspondent principalement aux travaux de
restauration, de rénovation, de gros entretien ou de grande révision. La particularité de leur
traitement réside dans le fait que certaines d’entre elles font l’objet d’un reclassement en
immobilisation, donc sujet à amortissement alors que d’autres sont définitivement
comptabilisées en charges. Cette dernière catégorie est exclue du champ des immobilisations
corporelles.
II.5.1. Traitement des dépenses ultérieures classées en immobilisations et donnant lieu aux
amortissements
Les dépenses ultérieures classées en immobilisations concernent uniquement celles qui ont pour
objet de modifier des installations ou de prolonger la durée de vie de l’immobilisation ; c’est le
cas des travaux de rénovation, des gros entretiens, ou des grandes révisions.
Pour ce qui est de leur comptabilisation, les opérations d’acquisition sont retracées, dès la
liquidation et conformément au principe de la constatation des droits et des obligations dans un
débit de la classe 2 correspondante en contrepartie du 40821. Par la suite, lors de la réception
du dossier et au terme du contrôle de la régularité, le compte 40821 est apuré par une écriture
au débit en contrepartie de 402 (respectivement pour le NAP et les retenues). En fin, il est
procédé au règlement.

122
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple
Achat d’un moteur de véhicule, remplacement de l’unité centrale d’un serveur, travaux de reprise en
sous œuvre d’un bâtiment, changement de charpente d’un bâtiment à usage de bureau, réhabilitation et
rénovation bureaux, routes, ponts, barrages…
Ayant vocation à prolonger la durée de vie initiale de l’immobilisation corporelle, ces dépenses
ultérieures sont comptabilisées en immobilisation. En fin d’exercice, elles font l’objet d’un plan
d’amortissement distinct de celui de l’immobilisation corporelle à laquelle elles sont rattachées.
II.5.2. Traitement des dépenses ultérieures comptabilisées définitivement en charges
Elles concernent également les travaux de rénovation, gros entretiens, ou des grandes révisions.
Contrairement à celles qui ont pour but de prolonger la durée de vie et qui sont reclassées en
immobilisation corporelle, les dépenses ultérieures définitivement comptabilisées en charges
ont pour seul but de maintenir le bon état de fonctionnement de l’immobilisation corporelle et
d’y apporter un entretien sans prolonger sa durée de vie au-delà de celle initialement prévue.
Exemple
Peinture de façade, nettoyage industriel, entretien véhicule, maintenance du matériel informatique,
maintenance circuit électrique, maintenance plomberie...
Toutes ces dépenses ont en commun de maintenir le bon fonctionnement de l’immobilisation corporelle
sans pour autant en prolonger la durée de vie. Elles sont donc liquidées en classe 6 et définitivement
comptabilisées en charges.

III. La sortie de l’immobilisation corporelle


III.1. Présentation générale
La sortie d’une immobilisation corporelle de l’actif de l’Etat est régie par le décret portant
comptabilité matières, lequel a prévu deux modalités de sortie d’un bien à l’actif de l’Etat à
savoir, la sortie temporaire et la sortie définitive.
L’article 40 du décret précise en son alinéa 4 que : « les sorties temporaires n’impactent pas la
comptabilité générale de l’Etat ».
Les sorties définitives quant à elles, ont une incidence directe sur la comptabilité générale.
Organisées par l’article 41 du décret sus-évoqué, elles concernent respectivement :
- le transfert définitif des immobilisations corporelles;
- la perte, destruction, démolition ou disparition des immobilisations corporelles;
- la vente des immobilisations corporelles ;
- le reclassement des immobilisations corporelles.
Tous ces cas de sortie sont enregistrés comptablement de façon distincte, selon que
l’immobilisation corporelle est non amortissable, amortissable ou amortissable dépréciée.
III.2. Le transfert définitif des immobilisations corporelles
Le transfert définitif peut être effectué entre deux services de l’Administration centrale (deux
Ministères) ou entre l’Etat et d’autres entités publiques (EP et CTD).

123
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1. Transfert définitif des immobilisations corporelles au sein de l’Administration
centrale
Une distinction est faite selon que l’immobilisation corporelle est non amortissable,
amortissable ou amortissable déprécié.
III.2.1.1. Le cas d’une immobilisation non amortissable
Les écritures sont enregistrées respectivement par le comptable du Ministère ayant effectué le
transfert définitif et par le comptable du Ministère ayant reçu ledit transfert.
III.2.1.1.1. Chez le comptable ministériel ayant effectué le transfert définitif
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6542 Valeur comptable des immobilisations corporelles cédées X
Classe 2 Compte d’immobilisation concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de transfert de l’immobilisation corporelle
Comptables assignataires : TOUS
III.2.1.1.2. Chez le comptable ministériel ayant reçu le transfert définitif
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 2 Transferts X
7491 Autres dons et legs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de transfert de l’immobilisation corporelle
Comptables assignataires : TOUS
III.2.1.2. Le cas d’une immobilisation amortissable
Ladite sortie est comptabilisée à la valeur nette comptable après passation des écritures des
dotations complémentaires aux amortissements.
III.2.1.2.1. Comptabilisation de la sortie de l’immobilisation
Les écritures sont enregistrées respectivement par le comptable du Ministère ayant effectué le
transfert définitif et par le comptable du Ministère ayant reçu ledit transfert.
III.2.1.2.1.1. Chez le comptable ministériel ayant effectué le transfert définitif
Le comptable initiateur dudit transfert passe des écritures comptables en deux temps : d’abord
une écriture de dotation complémentaire aux amortissements, ensuite celle de la suite la sortie
de l’immobilisation.
III.2.1.2.1.1.1. Dotation complémentaire aux amortissements
Une distinction est faite entre les immobilisations corporelles intégrées au bilan à la première
année de patrimonialisation et celles acquises ultérieurement.

124
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1.2.1.1.1.1. Le cas des immobilisations corporelles inscrites au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
101 Compte d’intégration approprié X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.2.1.1.1.2. Le cas des immobilisations corporelles acquises ultérieurement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux amortissements (pour les biens acquis
68 X
ultérieurement)
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable.
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.2.1.1.2. Comptabilisation de la sortie de l’immobilisation corporelle à sa valeur
nette comptable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6542 Valeur comptable des immobilisations corporelles cédées X
28 Amortissements X
Classe 2 Compte d’immobilisation concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de transfert de l’immobilisation corporelle
Comptables assignataires : TOUS
III.2.1.2.1.2. Chez le comptable ministériel ayant reçu le transfert définitif
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 2 Transferts X
7491 Autres dons et legs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de transfert de l’immobilisation corporelle
Comptables assignataires : TOUS

III.2.1.3. Transfert d’une immobilisation amortissable dépréciée


Le tableau d’amortissement modifié est produit au vu de l’acte de constatation de la
dépréciation produit par l’ordonnateur. Le schéma comptable de transfert des immobilisations
corporelles amortissables dépréciées est identique à celui des immobilisations amortissables
développé au point III.2.1.2 ci-dessus, exception faite de l’écriture de reprise de la provision
(débit 29 contre crédit 79). La particularité de l’amortissement déprécié réside au niveau de la
valeur nette comptable qui est différente de celle obtenue dans le cadre du transfert d’une
immobilisation amortissable non dépréciée. En effet, dans le cadre de l’amortissement déprécié,
la NC est d’un montant inférieur, le tableau y relatif ayant intégré en plus de l’amortissement,

125
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
la dépréciation. Ainsi, la valeur de transfert de l’immobilisation est égale à la valeur nette
comptable majorée du montant de la reprise de la provision.
Exemple
Un matériel roulant (mis en service 23/03/2020) : 10 000 000
Durée de vie : 5 ans
Dépréciation de 3 000 000 à 2022
Le bien est transféré définitivement le 23/03/2023
Etant donné que le matériel roulant est mis en service le 23 mars 2020 et considérant la méthode du
prorata temporis mensuel à partir du premier jour du mois suivant la mise en service de l’immobilisation,
la durée probable d’utilisation estimée à 5 ans couvre la période 01 avril 2020 au 31 mars 2025 ; soit 5
ans.
1
Détermination de l’annuité : 10 000 000 × 5 = 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Détermination au prorata temporis
Première annuité (01/04 au 31/12/2020) : 9 mois
1 9
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é𝟐𝟎𝟐𝟎 = 10 000 000 × × = 𝟏 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
5 12
Dernière annuité (01/01 au 31/03/2025) : 3 mois
1 3
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é𝟐𝟎𝟐𝟓 = 10 000 000 × 5 × 12 = 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Tableau d’amortissement initial
Année Base amortissable Annuité Cumul des annuités Valeur nette
(A) (B) comptable
(C=A-B)
2020 10 000 000 1 500 000 1 500 000 8 500 000
2021 10 000 000 2 000 000 3 500 000 6 500 000
2022 10 000 000 2 000 000 5 500 000 4 500 000
2023 10 000 000 2 000 000 7 500 000 2 500 000
2024 10 000 000 2 000 000 9 500 000 500 000
2025 10 000 000 500 000 10 000 000 0

Tableau d’amortissement modifié

Le bien ayant été transféré la troisième année, la NC du plan d’amortissement modifié lors du transfert
définitif sera de 833 333 FCFA. S’il n’y avait pas eu dépréciation, la NC aurait été de 2 500 000 FCFA.

126
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3. LA REFORME
La circulaire n°00000007/MINDCAF/SG/DPE/SDPME du 03 avril 2008 relative à la réforme
des biens mobiliers de l’Etat dispose que la réforme est une forme d’aliénation des biens
corporels durables, consistant à condamner définitivement, par la sortie des écritures
comptables du service détenteur un matériel qui a fait l’objet de :
- destruction du fait de la force majeure ou lors de la réalisation d’un sinistre (inondations,
tremblements de terre, éruption volcanique…. ) ;
- démolition du bien du fait de l’Etat (pour reconstruire ou pour une autre raison d’utilité
publique ) ;
- reclassement, c’est-à-dire de changement de la nature du bien ;
- vente ou cession.
III.3.1. La perte, démolition ou destruction des immobilisations corporelles
La perte, la démolition, la destruction et la disparition d’une immobilisation corporelle
connaissent le même procédé de comptabilisation. Toutefois, une distinction est faite selon que
l’immobilisation corporelle est non amortissable, amortissable ou amortissable dépréciée.
I.3.3.1.1. Cas d’une immobilisation corporelle non amortissable
I.3.3.1.1.1. Cas d’une immobilisation corporelle non amortissable et non dépréciée
Le compte 659 « Autres charges exceptionnelles » est dans le cas d’espèce, un compte de
charges non budgétaires mouvementé à l’initiative du comptable assignataire.

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
659 Autres charges exceptionnelles X
22/23/24/25 Compte d’immobilisation concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de constatation de la perte, démolition, destruction ou disparition
Comptables assignataires : TOUS

I.3.3.1.1.2. Cas d’une immobilisation corporelle non amortissable dépréciée


I.3.3.1.1.2.1. Constatation de la perte ou de la destruction

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
659 Autres charges exceptionnelles (valeur brute) X
22/23/24/25 Compte d’immobilisation concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de constatation de la perte, démolition, destruction ou disparition
Comptables assignataires : TOUS

I.3.3.1.1.2.2. Annulation de la dépréciation préalable comptabilisée


Cette écriture vise à annuler le compte de débit 69 et son compte de contrepartie 29 ayant été
mouvementé au 31/12/N-1. Le risque n’ayant pas été réalisé au moment de la perte, destruction
ou démolition du bien, le compte de résultat de N-1 ayant été diminué à hauteur de la provision

127
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
constituée, celui de N+1 enregistrera un crédit du compte 79 en vue de neutraliser la charge
précédemment passée en N-1. Il est alors passé une reprise de provision.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciations X
79 Reprise sur provisions pour dépréciations X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau de dépréciation exercice N produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.1.2. Cas d’une immobilisation amortissable
I.3.3.1.2.1. Cas d’une immobilisation amortissable sans dépréciation
La comptabilisation est effectuée en deux temps. Préalablement, il est passé une écriture de
dotation complémentaire aux amortissements de l’année de la perte. Par la suite, une écriture
de sortie de l’immobilisation à sa valeur nette comptable.
I.3.3.1.2.1.1. Dotation complémentaire aux amortissements
I.3.3.1.2.1.1.1. Le cas des immobilisations corporelles inscrites au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
101 Compte d’intégration approprié X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptables assignataires : TOUS

I.3.3.1.2.1.1.2. Le cas des immobilisations corporelles acquises ultérieurement


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptables assignataires : TOUS
I.3.3.1.2.1.2. Comptabilisation de la sortie de l’immobilisation corporelle
Sur la base du P constatant la perte, la démolition ou la destruction de l’immobilisation
corporelle, la sortie de l’immobilisation est constatée en contrepartie d’un compte des charges
exceptionnelles et du compte d’amortissements. Le débit du compte d’amortissements 28 vise
à solder au bilan, tous les montants ayant été portés au crédit de ce compte.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
659 Autres charges exceptionnelles X
28 Amortissements X
22/23/24/25 Compte d’immobilisation concerné X
Support comptable : LJOD

128
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : PV de constatation de la perte, de la démolition ou de la destruction
Comptables assignataires : TOUS
I.3.3.1.2.2. Cas d’une immobilisation amortissable avec dépréciation
La comptabilisation est effectuée telle que ci-dessus développée au point I.3.3.1.2.1, à
l’exception de l’écriture de reprise de la provision (débit 29 contre le crédit 79) qui est passée
au moment de la constatation de la perte ou de la destruction. Ainsi donc, la valeur comptable
nette au moment de la destruction du bien sera celle obtenue au point I.3.3.1.2.1.2 ci-dessus,
majorée du montant de la reprise.
I.3.3.2. La cession ou la vente
La cession ou la vente d’une immobilisation corporelle vise la sortie de celle-ci du bilan de
l’Etat contre un produit enregistré au niveau du comptable assignataire. Sa comptabilisation fait
l’objet d’un classement dans une imputation de produit exceptionnel (75), l’activité principale
de l’Etat n’étant pas la vente des immobilisations, mais plutôt l’exercice des missions de service
public.
La comptabilisation distingue les cas où l’immobilisation est non amortissable, amortissable ou
amortissable ayant connu une dépréciation.
I.3.3.3.2.1. Cession des immobilisations corporelles non amortissables
I.3.3.3.2.1.1. Cession des immobilisations corporelles non amortissables et non dépréciée
La comptabilisation est faite en deux temps. Tout d’abord, la constatation du produit
exceptionnel en respect de constatation des droits et obligations et la sortie de l’immobilisation
corporelle du patrimoine de l’Etat.
I.3.3.3.2.1.1.1. Constatation du produit de cession
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
745 Produit de cessions d’immobilisations corporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.1.1. Encaissement du produit de cession
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
Support comptable : QB
Pièces Justificative : Message SWIFT généré par le système/ fiche de recette
Comptable assignataire : TOUS

129
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.3.3.3.2.1.3. Sortie de l’immobilisation de l’actif de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6542 Valeur comptable des immobilisations corporelles cédées X
2… Compte d’immobilisation corporelle concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.1.2. Cession des immobilisations corporelles non amortissables et dépréciée
La comptabilisation est faite en quatre temps. Tout d’abord, la constatation du produit
exceptionnel en respect de constatation des droits et obligations, l’encaissement du produit de
la cession, la reprise de la provision et la sortie de l’immobilisation.
I.3.3.3.2.1.2.1. Constatation du produit de cession
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
745 Produit de cessions d’immobilisations corporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.1.2.2. Encaissement du produit de cession
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
Support comptable : QB
Pièces Justificative : Message SWIFT généré par le système/ fiche de recette
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.1.2.3. Annulation de la dépréciation
Cette écriture vise à annuler le compte de débit 69 et son compte de contrepartie 29 ayant été
mouvementé au 31/12/N-1. Le risque n’ayant pas été réalisé au moment de la vente du bien, le
compte de résultat de N-1 ayant été diminué à hauteur de la provision constituée, celui de N+1
enregistrera un crédit du compte 79 en vue de neutraliser la charge précédemment passée en N-
1. Il est alors passé une reprise de provision.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciations X
79 Reprise sur provisions pour dépréciations X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau de dépréciation exercice N produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

130
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.3.3.3.2.1.2.4. Sortie de l’immobilisation de l’actif de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Valeur comptable des immobilisations corporelles cédées
6542 X
(valeur brute)
2… Compte d’immobilisation corporelle concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.2. Cession des immobilisations corporelles amortissables
I.3.3.3.2.2.1. Cession des immobilisations corporelles amortissables non dépréciées
I.3.3.3.2.2.1.1. Constatation du prix de vente
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
745 Produit de cessions d’immobilisations corporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.2.1.2. Encaissement du prix de vente
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
Support comptable : QB
Pièces Justificative : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.2.1.3. Dotation complémentaire aux amortissements
I.3.3.3.2.2.1.3.1. Le cas des immobilisations comptabilisées lors de la constitution du bilan
d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
101 Compte d’intégration approprié X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

I.3.3.3.2.2.1.3.2. Le cas des immobilisations corporelles acquises ultérieurement


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

131
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.3.3.3.2.2.1.4. Sortie du bien de l’actif de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Valeur comptable des immobilisations corporelles cédées
6542 X
(VNC)
28 Total des amortissements pratiqués X
2… Compte d’immobilisation corporelle concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
I.3.3.3.2.2.2. Cession des immobilisations corporelles amortissables et dépréciées
Le tableau d’amortissement modifié est produit au vu de l’acte de constatation de la
dépréciation produit par l’ordonnateur. Le schéma comptable de la cession des immobilisations
corporelles amortissables et dépréciées est identique à celui des immobilisations amortissables
développé au point I.3.3.3.2.2.1 ci-dessus, exception faite de l’écriture de reprise de la provision
(débit 29 contre crédit 79). La particularité de l’amortissement déprécié réside au niveau de la
valeur nette comptable qui est différente de celle obtenue dans le cadre de la vente d’une
immobilisation amortissable non dépréciée. En effet, dans le cadre de l’amortissement déprécié,
la NC est d’un montant inférieur, le tableau y relatif ayant intégrée en plus de l’amortissement,
la dépréciation. Ainsi, la valeur de transfert de l’immobilisation est égale à la valeur nette
comptable majorée du montant de la reprise de la provision.

IV. Réévaluation des immobilisations corporelles

IV.1. Généralités
Les immobilisations corporelles rentrent dans le patrimoine de l’Etat et y sont évaluées à un
coût d’entrée. Celui-ci est un coût historique basé sur la valeur de l’immobilisation le jour de
son acquisition. En théorie, ce coût n’est jamais modifié. Mais, dans certains cas et notamment
du fait de l’inflation, certaines immobilisations peuvent prendre de la valeur. Leur valeur réelle
s’éloigne ainsi de leur valeur nette comptable.
De ce fait, la méthode d’évaluation des immobilisations au coût historique, engendre plusieurs
conséquences :
- les éléments immobilisés sont sous-évalués contrairement au principe de l’image fidèle.
Par conséquent, le bilan ne présente pas la réalité du patrimoine de l’Etat ;
- les dotations aux amortissements sont calculées sur une valeur d’origine inférieure à la
valeur actuelle. Cette situation a pour conséquence de minorer les charges de l’exercice
comptable et donc de sous-estimer le résultat.
Le patrimoine de l’Etat étant sous-évalué, les garanties réelles en cas des crédits ou d’emprunts
se trouvent réduites.
Pour pallier ces inconvénients et pour rendre l’image fidèle au bilan, le Recueil des Normes
Comptables de L’Etat et le décret portant PCE ont introduit la réévaluation ; laquelle doit être
autorisée par la loi des finances de l’année et dans les conditions suivantes :

132
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- la date de la réévaluation (la réévaluation est effectuée à compter de…) ;
- l’identification des actifs, objets de la réévaluation ;
- les indices de la réévaluation fixés par la loi de finances.
Les indices de réévaluation sont les coefficients traduisant l’évolution du pouvoir d’achat de la
monnaie. Ces indices sont appliqués sur les différentes valeurs comptables des éléments à
réévaluer. Pour les immobilisations amortissables, les indices s’appliquent sur la valeur de
l’immobilisation à l’entrée et sur les amortissements.
Exemple : indice de réévaluation
Si l’indice de l’année P est de 1,80 à la date de réévaluation (31/12/N), cela signifie que 100
unités monétaires de l’année P ont le même pouvoir d’achat général (donc la même valeur) que
180 unités monétaires à fin N.
IV.2. Traitement comptable
Sur la base de l’état de réévaluation de l’actif immobilisé produit par les services de
l’ordonnateur, le comptable assignataire procède à la constatation de l’écart de réévaluation de
la manière suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22/23/24/25 Compte d’immobilisation corporelle concerné X
1052 Ecart de réévaluation des immobilisations non produite X
1053 Ecart de réévaluation sur les immeubles X
1054 Ecart de réévaluation sur les matériels et mobiliers X
Ecart de réévaluation sur les équipements militaires, de
1055 X
police et des Administrations assimilées
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de réévaluation de l’immobilisation incorporelle
Comptable assignataire : TOUS
NB : Utilisation du compte 105 « écart de réévaluation des immobilisations »
La vie économique étant par essence inflationniste, la réévaluation légale n’a des sens qu’au
cas où la valeur actuelle est supérieure au coût historique. Le compte 105 « écart de
réévaluation » n’est donc pas mouvementé au cas où une immobilisation venait à perdre de sa
valeur. Dans ce cas, il est constitué une provision pour dépréciations des immobilisations.

TITRE IV. LES TRAVAUX D’INVENTAIRE OU DE FIN D’EXERCICE :


L’AMORTISSEMENT ET LA DÉPRÉCIATION

En complément des opérations courantes, l'Etat doit, à la clôture de chaque exercice, procéder
à l'enregistrement d'opérations spécifiques à l'occasion des travaux d'inventaire. Ces travaux
répondent à des obligations légales posées par le Plan Comptable de l’Etat et le Recueil des
Normes Comptables de l’Etat. Il s’agit des opérations relatives aux amortissements et aux
dépréciations, le cas échéant.
133
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I. Amortissement des immobilisations corporelles
I.1. Généralités
I.1.1. Définition
L’article 37 (al.1) du décret fixant le cadre de présentation du PCE dispose que l’amortissement
est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de la valeur des immobilisations
qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en raison du
changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toutes autres causes.
I.1.2. Finalités de l’amortissement
La correction de l'évaluation des actifs : l’amortissement constate la perte de valeur des
immobilisations du fait de leur utilisation. L'objectif est donc de faire figurer à l'actif, la valeur
actuelle des immobilisations corporelles qui est leur valeur nette comptable ;
La répartition des coûts : l’amortissement répartit le coût en fonction du rythme d'utilisation,
d’où la production du plan d’amortissement des immobilisations corporelles ;
Le renouvellement des immobilisations qui constitue la fonction financière de
l'amortissement. Les montants comptabilisés en dotation aux amortissements restent investis en
vue du renouvellement du patrimoine de l’Etat.
I.1.3. Durée de l’amortissement
La durée d’amortissement retenue est prévue par un texte du Ministre en charge des Finances,
lequel prévoit pour chaque type d’immobilisation corporelle, une durée fixe.
Toutefois, cette durée ne peut se calculer que pour un bien dit amortissable. A la clôture de
chaque exercice, une dotation aux amortissements (qui est une charge non budgétaire) est
comptabilisée conformément au plan d’amortissement défini lors de la comptabilisation initiale,
jusqu’à l’exercice d’amortissement total dudit bien.
Au cas où l’immobilisation est non amortissable c’est-à-dire que sa durée de vie n'est pas
déterminable, elle pourra tout de même voir sa valeur s'amoindrir si ce n’est dans le cadre d’une
dépréciation tel que développé au point II ci-dessous.
I.1.4. Le plan d’amortissement de l’immobilisation corporelle amortissable
Lorsqu’un service de l’Etat acquiert une immobilisation corporelle à titre onéreux ou gratuit, le
comptable assignataire doit obligatoirement et selon la circulaire fixant la durée de vie des
biens, remplir la fiche d’immobilisation déclinant le plan d’amortissement. Il s’agit d’un
tableau qui repartit la valeur amortissable de l'immobilisation sur sa durée d'utilisation prévue.
Ledit tableau est communiqué à l’ordonnateur à travers le système d’information en vue d’en
assurer un suivi contradictoire dans le temps.
I.1.4.1. Le cas particulier des immobilisations corporelles décomposables
Il faut distinguer selon que l’immobilisation est décomposable ou non. En effet, lorsque les
éléments constitutifs d'un actif sont exploités de façon indissociable, un plan d'amortissement
unique est retenu pour l'ensemble de ces éléments. Si par contre, l'immobilisation est

134
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
décomposable c’est-à-dire constituée de la structure et des composants, ladite structure et
chaque composant font l’objet d’un plan d’amortissement distinct.
Exemple d’une immobilisation corporelle décomposable
Un bâtiment à usage de bureau est constitué :
- de la bâtisse qui est la structure ;
- des composants suivants : ascenseurs, climatiseurs, étanchéité, électricité, revêtement…
La bâtisse fait l’objet d’un plan d’amortissement distinct. Ceci est également le cas des
composants qui font chacun l’objet d’un plan d’amortissement individuel.
I.1.5. La base amortissable
Le montant amortissable d'une immobilisation est sa valeur brute, c'est-à-dire sa valeur d'entrée
dans le patrimoine.
I.1.6. Le mode d’amortissement
L’article 37 (al. 3) du décret fixant le cadre de présentation PCE dispose que : « les biens sont
amortis linéairement sur leur durée probable d’utilisation ». L’amortissement linéaire ou
constant est donc le mode d’amortissement de droit commun.
Toutefois, le décret fixant le cadre de présentation du PCE en son article 37 (al. 4) permet le
recours aux systèmes d’amortissement dégressif ou progressif qui devront être nécessairement
motivés par des besoins spécifiques aux biens concernés.
I.1.4.3. Modalités de calcul de l’amortissement linéraire40
Base de calcul = la valeur d'origine (valeur brute), c'est-à-dire la valeur d'entrée dans le
patrimoine (coût réel d'achat incluant les coûts directement attribuables), pour toutes les années.
Taux d'amortissement (en %) = 100/durée d'utilisation du bien
Annuité d'amortissement =l’annuité s'obtient en multipliant la base de calcul de
l'amortissement (c'est-à-dire la valeur d'origine du bien moins la valeur résiduelle) par le taux
d'amortissement.
Valeur nette comptable = valeur d'origine – annuités cumulées depuis le début de
l'amortissement.
Date de début des amortissements comptables : l’amortissement d’une immobilisation
débute à compter de la date de mise en service comptable du bien (liquidation).
Première annuité : elle est calculée au prorata temporis à partir du premier jour du mois qui
suit la mise en service comptable du bien.
Exemple
Pour un bien acquis (liquidé) le 8/03/N, l’amortissement débute le 01/04/N qui est le premier jour du
mois suivant la liquidation.
Dernière annuité : la dernière annuité d'amortissement est calculée au prorata temporis de la
dernière année.

135
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Annuité complémentaire en cas de sortie de l’immobilisation : la dernière annuité
d'amortissement est calculée au prorata temporis, le dernier jour du mois précédant la date de
la sortie.
Exemple
Une immobilisation d’une durée de vie de 10 ans est vendue au 25 mars de la septième année. La
dotation complémentaire de la dernière annuité va s’arrêter au 28 février de la septième année (2 mois).
I.2. Traitement comptable d’amortissement des immobilisations corporelles
Une distinction est faite entre la comptabilisation de l’amortissement des immobilisations
corporelles intégrées au bilan lors de la première année de patrimonialisation et celles acquises
ultérieurement.
I.2.1. Le cas des immobilisations corporelles inscrites au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
101 Compte d’intégration approprié X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
I.2.2. Le cas des immobilisations corporelles acquises ultérieurement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux amortissements (pour les biens acquis
68 X
ultérieurement)
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissement produit par le comptable.
Comptable assignataire : TOUS
Pour ce qui est du cas des immobilisations corporelles ayant connu une dépréciation au cours
de la même année, un tableau d’amortissement modifié est produit par le comptable et le
traitement y relatif est développé comme prévu dans le point III ci-dessous.

II. LA DEPRECIATION
II.1. Généralités
La dépréciation d’une immobilisation est la constatation comptable de la perte de sa valeur.
Elle correspond à une perte probable et réversible de la valeur d’un bien, conformément aux
dispositions de l’article 37 (al. 5) du décret fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’Etat suivant lesquelles « lorsque l’amoindrissement de la valeur d’un élément
d’actif est seulement probable en raison d’événements dont les effets sont jugés réversibles, il
est constaté une provision pour dépréciation ».
Tous les éléments de l'actif (sauf les disponibilités) peuvent faire l'objet d'une dépréciation. En
conséquence, lorsqu'ils subissent des dépréciations, l'Etat constate ces moins-values
potentielles à l'arrêté des comptes par des dépréciations.

136
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1. Principe
À chaque clôture d'exercice, les services d’évaluation apprécient s'il existe un indice
quelconque montrant qu'un actif a perdu de sa valeur. Lorsqu'il existe un indice de perte de
valeur, un test de dépréciation est effectué : on compare la valeur nette comptable de
l'immobilisation avec sa valeur actuelle, qu'il faut préalablement déterminer.
Un état de dépréciations est produit par l’ordonnateur et transmis au comptable pour que ce
dernier, au 31/12/N passe des écritures de dépréciation en comptabilité car, en application du
principe de l'image fidèle, la comptabilité doit refléter la réalité. Dès lors, la valeur nette
comptable doit être ramenée à la valeur actuelle par le biais d'une dépréciation.
Ainsi,
En année N :
- si VNC > Valeur actuelle, une dépréciation est comptabilisée.
- si VNC < Valeur actuelle, aucune dépréciation n'est enregistrée.
En année N+1 et les années suivantes : Si l'indice de perte de valeur a :
- augmenté → la dépréciation est complétée par une dotation complémentaire ;
- diminué → la dépréciation est réduite par une reprise partielle de la provision ;
- disparu → la dépréciation est annulée par une reprise totale de la provision ;
- n'a pas changé → aucune écriture n’est passée.
II.2.2. Comptabilisation de la dépréciation
II.2.2.1. Constitution de la provision pour dépréciation au titre de la première année
A la fin de l’exercice, les services de l’ordonnateur effectuent un test de dépréciation, qui
consiste à comparer la valeur nette comptable de l'immobilisation avec sa valeur actuelle. Si la
valeur de fin d’exercice (valeur actuelle) est inférieure à la valeur au bilan (valeur comptable),
une dépréciation est constatée sous la forme d’une provision.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
29 provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs

II.2.2.1. Ajustement de la dépréciation


Une fois comptabilisée à la clôture d’un exercice N, la dépréciation est ajustée au cours des
exercices suivants (N+1, N+2, N+3, etc). Les immobilisations font en effet l’objet d’une
nouvelle évaluation à leurs valeurs actuelles par les services de l’ordonnateur à la clôture de
chaque exercice, pour comparer leur valeur actuelle à leur valeur comptable et faire le point sur
la perte de valeur constatée en N.

137
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.1.1. Augmentation du risque
L’augmentation du risque entraîne la comptabilisation d’une dépréciation supplémentaire à
hauteur de la différence entre la perte de valeur constatée à la clôture de l’exercice N+1 et celle
constatée à la clôture de l’exercice N. Les écritures sont les mêmes que celles de la
comptabilisation de la dépréciation initiale :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
691 Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations X
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs
II.2.2.1.2. Diminution du risque
Lorsque la différence entre la valeur comptable et la valeur actuelle d’un bien telle que constatée
à la clôture de l’exercice N+1 est inférieure celle constatée à la clôture de l’exercice N, l’on est
en présence d’une diminution du risque. Le comptable public doit alors diminuer, à due
concurrence, la dépréciation comptabilisée à la clôture de l’exercice N.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
791 Reprise sur provisions pour dépréciation des
X
immobilisations
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs
II.2.2.1.3. Disparition du risque
La dépréciation étant une perte de valeur probable et réversible, il peut arriver qu’elle
disparaisse, si par exemple l’évènement qui avait justifié sa constatation n’existe plus. Dans ce
cas, il est passé une reprise de provision pour dépréciation pour le montant total de la
dépréciation préalablement constatée.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
791 Reprise sur provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs

138
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III. MODIFICATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT
III.1. Généralités
Le plan d'amortissement est défini à l'entrée du bien à l’actif. Ultérieurement, l'estimation faite
à l'origine peut ne plus paraître appropriée et conduire à la modification du plan
d’amortissement initial en raison notamment :
- des dépenses ultérieures conduisant à augmenter les performances ou la durée de vie du
bien. Exemple travaux de rénovation d’un bâtiment, changement de moteur d’un
véhicule administratif, changement du disque dur d’un serveur, travaux de rénovation
d’une route, travaux de rénovation du mécanisme de production d’un outil industriel.
Ces dépenses ultérieures font l’objet d’un plan d’amortissement distinct sur la base de
leur durée de vie. Pour ce qui est du plan d’amortissement initial, il est ajusté en fonction
de la novelle durée apportée au bien par les travaux de rénovation ;
- de la modification de la base amortissable résultant de la constatation ou de la reprise
de dépréciation (exemple : risque de dépréciation de l’immobilisation corporelle du fait
des intempéries naturelles : érosion ; incendie, les pluies, tremblements de terre,
accidents …).
III.1.1. Comptabilisation des amortissements pratiqués sur les dépenses ultérieures
La durée de vie de l’immobilisation corporelle étant prolongée par l’exécution des dépenses
ultérieures, il est élaboré un plan d’amortissement spécifique auxdites dépenses. De même, le
plan d’amortissement de l’immobilisation corporelle fait l’objet d’un ajustement au regard de
la nouvelle durée de vie.
Exemple : Dépenses ultérieures sur une immobilisation corporelle
Acquisition d’un camion benne : 50 000 000
Durée de vie : 5 ans
Date de mise en service 01/01/N
Au terme de la 4eme, changement du moteur défectueux par l’acquisition d’un nouveau moteur.
Coût du moteur : 3 000 000FCFA
Durée de vie du moteur : 3 ans.
1- Elaborer le plan d’amortissement initial du camion benne
2- Elaborer le plan d’amortissement du moteur (dépenses ultérieures)
3- Elaborer le plan d’amortissement modifié du camion benne dont la durée de vie est prolongée de 3
ans (au terme de la 4eme année, le camion benne dispose encore de quatre annuités d’amortissement).
1. Plan d’amortissement initial du camion benne dès l’année d’acquisition
Année Base amortissable Annuité Cumul annuités VNC
N 50 000 000 10 000 000 10 000 000 40 000 000
N+1 50 000 000 10 000 000 20 000 000 30 000 000
N+2 50 000 000 10 000 000 30 000 000 20 000 000
N+3 50 000 000 10 000 000 40 000 000 10 000 000
N+4 50 000 000 10 000 000 50 000 000 0

139
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
2. Plan d’amortissement du moteur : dépenses ultérieures
Année Base amortissable Annuité Cumul VNC
annuités
N 3 000 000 1 000 000 1 000 000 2 000 000
N+1 3 000 000 1 000 000 2 000 000 1 000 000
N+2 3 000 000 1 000 000 3 000 000 0

3. plan d’amortissement modifié du Camion Benne


PLAN D AMORTISSEMENT INITIAL PLAN D AMORTISSEMENT MODIFIE
Base Base
Années Amortissable Annuités Cumul VNC FIN Années Amortissable Annuités Cumul VNC FIN

N N

N 1 N 1
N 2 N 2
N 3 N 3
N 4 N 4

Contr les N 5
N 6
N 7

Contr les

III.1.2. Modification de la base amortissable en cas de dépréciation


Lorsque, suite au test de dépréciation à la clôture, la valeur actuelle d'une immobilisation en
cours d'amortissement est significativement inférieure à sa valeur nette comptable, une
dépréciation est comptabilisée pour la ramener à cette valeur actuelle, et la base amortissable
de l'immobilisation est modifiée pour l'exercice suivant.
Le plan d'amortissement de l'actif déprécié est, en conséquence, révisé de façon prospective.
Avant la survenance du risque matérialisé par la constitution d’une provision, l’immobilisation
corporelle est amortie annuellement conformément au tableau d’amortissement initial par un
débit du compte 68 en contrepartie du compte 28. Lors de l’année de survenance du risque, le
plan initial est automatiquement modifié par l’intégration de la provision, laquelle entraine une
diminution de la valeur nette comptable par rapport à celle du plan d’amortissement initial. Il
convient de rappeler que lors de l’année de la constitution de la provision, deux écritures sont
passées : celle qui constate la dépréciation et celle de l’amortissement annuel.
Exemple
Soit un matériel de transport de service acquis au 1er janvier 2020 pour 1 000 000 et amortissable sur sa
durée d’utilisation de 05 ans en linéaire.
Les deux premières annuités d'amortissement ont été calculées sur une base amortissable de 1 000 000,
soit 200 000 d'amortissement comptable de 2020 à 2022. La valeur nette comptable est de 400 000 à fin
2022.
Fin 2022, une dépréciation de 100 000 est comptabilisée pour ramener la valeur nette comptable de ce
bien de 400 000 à 300 000.

140
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En conséquence, à compter de 2023, les annuités seront calculées sur la nouvelle base amortissable de
300 000, soit une annuité de 150 000 (300 000 à répartir sur les 02 ans d'utilisation restant à courir).

Schémas comptables
Plan d’amortissement initial
Année Base amortissable Annuités Total annuités VNC
2020 1 000 000 200 000 200 000 800 000
2021 1 000 000 200 000 400 000 600 000
2022 1 000 000 200 000 600 000 400 000
2023 1 000 000 200 000 800 000 200 000
2024 1 000 000 200 000 000 000 0
Comptabilisation de l’amortissement de 2020 et 2021
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31/12/2020
6843 Dotations aux amortissements du matériel de 200 000
transport
Amortissements des matériels de transport de service
200 000
2843 et de fonction
31/12/2021
6843 Dotations aux amortissements du matériel de 200 000
transport
Amortissements des matériels de transport de service
200 000
2843 et de fonction
Comptabilisation de l’amortissement et constatation de la dépréciation au 31/12/2022
Comptabilisation de l’amortissement.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements du matériel de transport 200 000
Amortissements des matériels de transport de service et de
200 000
2843 fonction
Comptabilisation de la dépréciation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
69 Dotations aux provisions pour, dépréciations des ….. 100 000
Provisions pour dépréciations des matériels de transport de
100 000
2943 service et de fonction
Modification du plan d’amortissement initial suite à la dépréciation en fin 2022
Fin 2022, une dépréciation de 100 000 est comptabilisée pour ramener la valeur nette comptable de ce
bien de 400 000 à 300 000.
La nouvelle base amortissable est de 300 000 pour les deux années restant à amortir.
Plan d’amortissement au 1er janvier 2023

141
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Base VNC Base
Années Annuités Cumul Dotations Reprises Solde Années Annuités Cumul VNC FIN
Amortissable FIN Amortissable

Ecritures d’amortissement de 2023 à 2024


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements du matériel de transport 150 000
Amortissements des matériels de transport de service et
150 000
2843 de fonction

III.1.3. Traitement comptable des dépréciations comptabilisées sur les immobilisations


corporelles amortissables
La dépréciation comptabilisée sur les immobilisations corporelles amortissables fait l’objet
d’un traitement comptable spécifique à la fin de chaque exercice à compter de l’année de la
constatation de la dépréciation jusqu’à la fin de la durée d’utilisation de l’immobilisation. Le
traitement comptable consiste à annuler une fraction de la dépréciation préalablement
comptabilisée et de transférer le montant de la reprise sur dépréciation en dotation aux
amortissements.
III.1.3.1. Reprise de la dépréciation
Le montant de la dépréciation à annuler à la clôture de chaque année est égale à la différence
entre le montant des dotations aux amortissements qui aurait été comptabilisé en l’absence de
la dépréciation et celui effectivement comptabilisé suite à la dépréciation (amortissement
calculés sur la nouvelle base amortissable après la dépréciation).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Dotations aux provisions pour, dépréciations des ….. X
79 Reprises sur dépréciations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificative : Plan d’amortissement produit par le comptable + état de dépréciation
Comptable assignataire : TOUS
III.1.3.2. Transfert de la dépréciation en dotation aux amortissements
Le montant de la dépréciation transféré en amortissement complémentaire est égal au montant
de la reprise sur dépréciation.

142
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements sur immobilisations X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificative : Plan d’amortissement produit par le comptable + état de dépréciation
Comptable assignataire : TOUS

Exemple :
En reprenant l’exemple ci-dessus, la dépréciation est comptabilisée au 31/12/2022, donc la dépréciation
fera l’objet de traitement comptable à partir de la clôture de l’exercice 2023

31/12/2023 et 31/12/2024
Amortissement en absence de la dépréciation = 200 000FCFA
Amortissement suite à la dépréciation = 150 000FCFA
Montant de la reprise sur dépréciation = 200 000 – 150 000 = 50 000FCFA
Dépréciation à transférer en amortissement = Montant de la reprise sur dépréciation = 50 000FCFA

A la fin de l’utilisation du bien (soit 05 ans), l’amortissement comptable total sera bien de 1 000 000,
soit le coût d’entrée du matériel de transport de service :
Annuité d’amortissement avant la dépréciation (de 2020 à 2022): 600 000 FCFA ;
Dépréciation transférées en amortissement (de 2023 à 2024) : 50 000*2 = 100 000FCFA ;
Annuité d’amortissement suite à la dépréciation (de 2023 à 2024) : 300 000.
Total amortissement pratiqué : 600 000+ 100 000+300 000 = 1 000 000FCFA
Ecritures d’amortissement de 2023 à 2024
Comptabilisation de l’amortissement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements des matériels de transport 150 000
de service et de fonction
2843 Dotations aux amortissements du matériel de transport 150 000

Reprise exceptionnelle de la dépréciation constatée en 2022


Comptes Libellé /Nature opération Montants
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements des matériels de transport 150 000
de service et de fonction
2843 Dotations aux amortissements du matériel de transport 150 000

Dotation aux amortissements exceptionnels


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux amortissements exceptionnels sur
68 50 000
immobilisations
Amortissements des matériels de transport de service et de
50 000
2843 fonction

143
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.3.3. Réappréciation plafonnée de la base amortissable suite à une reprise de
dépréciation
Si, ultérieurement, l'indice montrant que l'actif aurait pu perdre de la valeur a disparu ou
diminué, la valeur d'usage est ré-estimée et la dépréciation est ajustée (reprise partielle ou totale
de la dépréciation).
Cette reprise de dépréciation implique que le plan devra être révisé de manière prospective en
fonction de la nouvelle base amortissable qui est modifiée par cette reprise.
Important : la valeur nette comptable d'un actif, augmentée suite à la reprise d'une dépréciation,
ne doit, en effet pas être supérieure à la valeur nette comptable qui aurait été déterminée (valeur
brute moins amortissements) si aucune dépréciation n'avait été comptabilisée pour cet actif au
cours des exercices antérieurs.

Exemple
Reprenons l'exemple ci-dessus en supposant que l'indice de perte de valeur ayant entraîné la dépréciation
a été constatée fin 2021 ait disparu en 2023 et que la valeur actuelle soit alors ré-estimée à 700 000
en 2023. La valeur nette comptable après la clôture de 2022 étant de 300 000.
La base amortissable est réappréciée à 400 000 en 2023 avant le calcul de l'amortissement pour 2023.
En effet, la valeur nette comptable aurait été de 400 000 en l'absence de dépréciation de 150 000 après
la clôture de 2022 (03 annuités d'amortissement de 200 000).
Le montant total de la dépréciation à reprendre est de 100 000.
Le plan d'amortissement doit être révisé en conséquence. C'est en fonction de cette nouvelle base de 400
000 que va être bâti le plan d'amortissement sur la période 2023 à 2024, soit une annuité d'amortissement
de 200 000 au cours de ces 02 exercices.
Plan d’amortissement au 1er janvier 2023

Base VNC Base


Années Annuités Cumul Dotations Reprises Solde Années Annuités Cumul VNC FIN
Amortissable FIN Amortissable

Ecritures d’amortissement de 2023 à 2024


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6843 Dotations aux amortissements du matériel de transport 200 000
Amortissements des matériels de transport de service et de 200
2843 fonction 000

Ecriture de reprise sur dépréciation au 31/12/2023

144
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciations des matériels de
29 100 000
transport de service et de fonction
Dotations aux provisions pour, dépréciations des…..
100 000
79

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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 4
CYCLE DES
IMMOBILISATIONS
FINANCIERES

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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des immobilisations financières conformément à loi n°2018/012 du 11
juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’État, au décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la
norme n°5 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des immobilisations financières lors
de la constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation et la
comptabilisation des immobilisations financières acquises ultérieurement. Dans ce dernier cas,
les immobilisations financières sont traitées par les comptables assignataires en cours et, en fin
d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire comptable.

TITRE I. GENERALITES
I. Définition
I.1. La notion d’immobilisations financières
Les immobilisations financières sont des créances à moyen et long terme détenues par l’Etat
sur d’autres entités économiques. La personnalité juridique desdites entités est distincte de celle
de l’État. Elles sont constituées :
- des participations de l’Etat ;
- des créances rattachées à ces participations ;
- des autres immobilisations financières constituées des autres titres immobilisés, des
dépôts et cautionnements, des prêts et avances accordés par l’Etat à d’autres entités
disposant d’une personnalité morale distincte de la sienne.
I.1.1. Les participations de l’Etat
Les participations de l’Etat sont des droits que l’Etat détient sur d’autres entités, matérialisés
ou non par des titres, qui créent un lien durable avec celles-ci et lui permettent d’exercer un
contrôle ou une influence. Ces droits peuvent découler :
- de la détention de parts de capital dans les entités concernées ;
- du statut juridique des entités concernées ;
- de l’existence d’un contrôle (au sens défini ci-dessous) de ces entités par l’État.
Les participations de l’Etat sont détenues dans les entreprises publiques et privées.
I.1.1.1. La notion d’entreprises publiques
Conformément aux dispositions de l’article 3 de la loi n°2017/011 du 12 juillet 2017 portant
statut général des entreprises publiques, une entreprise publique est définie comme une unité
économique dotée d’une autonomie juridique et financière, exerçant une activité industrielle et
commerciale, et dont le capital social est détenu entièrement ou majoritairement par une
personne morale de droit public.

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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Selon les dispositions de l’article 2 de la loi sus-évoquée, les entreprises publiques au Cameroun
peuvent prendre la forme soit d’une société à capital public, soit d’une société d’économie
mixte.
Société à capital public : personne morale de droit privé dotée de l’autonomie financière et
d’un capital-actions intégralement détenu par l’Etat, une ou plusieurs entreprises publiques ou
une ou plusieurs Collectivités Territoriales Décentralisées créée en vue de l’exécution dans
l’intérêt général, des activités présentant un caractère industriel, commercial et financier.
Société d’économie mixte : personne morale de droit privé dotée de l’autonomie financière et
d’un capital-actions détenu majoritairement par l’Etat, une ou plusieurs entreprises publiques
ou une ou plusieurs Collectivités Territoriales Décentralisées.
Une entreprise est dite publique dans les cas suivants :
- si le capital est détenu directement par l’Etat (actionnaire unique ou majoritaire) ;
- si le capital est détenu directement par l’Etat (actionnaire minoritaire) et
indirectement par l’intermédiaire des sociétés dans lesquelles il est aussi actionnaire ou
des Collectivités Territoriales Décentralisées et leurs établissements.
En dehors des cas cités ci-dessus, l’entreprise est dite privée.
I.1.1.2. La notion d’entreprises privées
Une entreprise privée est une entité économique qui appartient en totalité ou majoritairement à
des personnes physiques ou morales de droit privé. Au sein de ces entreprises, l’Etat et/ou
d’autres entités publiques peuvent détenir des participations mais pas en qualité d’actionnaire
majoritaire.
I.1.2. Les créances rattachées à des participations
Les créances (dividendes, intérêts, parts de résultat) sont rattachées aux participations qui les
engendrent. Les prêts et les avances consentis par l’État aux entités, contrôlées ou non, qui font
partie de ses participations, sont également rattachés aux participations concernées.
I.1.3. Les dépôts et cautionnements
Les dépôts et cautionnements sont des sommes versées à des tiers à titre de garantie ou de
cautionnement, indisponibles jusqu’à la réalisation d’une condition suspensive (par exemple
loyers d’avance versé en garantie ou cautionnements sur marchés).
I.1.4. Les avances et prêts accordés par l’Etat
Les avances et les prêts accordés par l’Etat sont des fonds versés à des tiers en vertu des
dispositions contractuelles par lesquelles l’État s’engage à transmettre à des personnes
physiques ou morales l’usage de moyens de paiement pendant un certain temps.
Les avances sont des créances dont la durée ne peut excéder deux ans, renouvelable une fois.
Les prêts quant à eux sont consentis pour une durée supérieure ou égale à quatre ans.
Dans le cadre d’une politique de soutien aux entreprises, il peut s’agir de prêts et avances
accordés éventuellement sous conditions (par exemple, l’entreprise ne rembourse qu’en cas de
succès du projet financé).

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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.2. Les règles de comptabilisation des immobilisations financières
Une distinction est faite entre les participations et cautionnement d’une part et les avances et
prêts d’autre part.
Les participations et cautionnements sont comptabilisés à l’actif du bilan au compte 26 à partir
du moment où les droits correspondants sont transférés à l’État.
Les prêts et avances sont enregistrés au compte 27 à partir du moment où les droits
correspondants sont nés.
I.3. Les critères de comptabilisation des immobilisations financières
Deux conditions sont requises pour inscrire une immobilisation financière au bilan de l’Etat :
la maitrise de sa valeur, le contrôle du bien par l’Etat et la possibilité par l’Etat de retirer des
avantages de l’activité et au risque assumé par l’Etat.
I.3.1. La maitrise du coût de l’immobilisation financière
Les immobilisations financières sont enregistrées au bilan si leur coût ou leur valeur vénale peut
être évalué avec une fiabilité suffisante.
I.3.2. La notion de contrôle
Le décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du
Plan Comptable de l’Etat et le Recueil des Normes Comptables de l’Etat consacrent la notion
de contrôle en matière d’immobilisations financières.
Selon des dispositions de l’article 30 alinéa 1 du décret sus-évoqué, « seuls les actifs dont la
gestion est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au bilan de l’Etat ».
S’il n’est noté aucune difficulté particulière quant à l’appréciation de la notion de contrôle pour
les créances rattachées aux participations, les dépôts et cautionnement, les avances et prêts
accordés par l’Etat, ceci n’est pas le cas des participations où la notion de contrôle est beaucoup
plus complexe.
I.3.3. La notion de contrôle pour le cas particulier des participations de l’Etat
Une entité dans laquelle l’Etat a des participations est sous contrôle lorsque deux catégories des
critères sont remplies à savoir, les critères relatifs au pouvoir de contrôle et les critères relatifs
aux avantages retirés de l’activité et aux risques assumés par l’Etat.
I.3.3.1. Les critères relatifs au pouvoir de contrôle
L’un des critères relatifs au pouvoir de contrôle ci-dessous doit être rempli :
- l’Etat détient directement ou indirectement la moitié de droit de vote dans l’organe
délibérant (Assemblée générale ou tout autre organe équivalent) de l’entité concernée ;
- l’Etat a le pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité des membres de l’organe
dirigeant (Conseil d’Administration ou tout autre organe équivalent) ;
- l’Etat a le pouvoir de réunir la majorité des droits de vote lors des réunions de l’organe
dirigeant de l’entité concernée.

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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
L’Etat est présumé exercer ce contrôle, directement ou indirectement lorsqu’il dispose d’une
fraction de vote supérieure à 40% et qu’aucune autre personne ne détient directement ou
indirectement une fraction supérieure à la sienne.
I.3.3.2. Les critères relatifs aux avantages retirés de l’activité et aux risques assumés par
l’Etat
L’un aux moins des critères relatifs aux avantages retirés de l’activité et aux risques assumés
par l’Etat ci-dessous sont remplis :
- l’Etat a le pouvoir de faire cesser l’activité de l’entité concernée ou d’en obtenir un
niveau significatif des avantages économiques résiduels ou d’en supporter un niveau
significatif d’obligations ;
- l’Etat a le pouvoir d’imposer des transferts d’actifs (par exemple monétaire) en
provenance de l’entité concernée à son profit, et/ou détient la responsabilité de certaines
obligations de l’entité concernée.
Synthèse : La notion d’entité contr lée par l’Etat
Une société est considérée comme étant sous contrôle exclusif, lorsqu'elle est détenue
directement ou indirectement par l’Etat, possédant une fraction du capital lui conférant la
majorité des droits de vote dans les Assemblées générales.
L’Etat est présumé exercer ce contrôle lorsqu'il dispose, directement ou indirectement, d'une
fraction des droits de vote supérieure à 40 % et qu'aucun autre associé ou actionnaire ne détient
directement ou indirectement une fraction supérieure à la sienne (Article 78 de l’Acte Uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière et système comptable OHADA).

150
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Le pourcentage de contr le de l’Etat exprime le Le pourcentage d’intérêt traduit le pourcentage de
nombre de droits de vote dont il dispose à l’assemblée capitaux propres détenus, directement et
générale d’une société dont il est actionnaire : indirectement, par l’Etat.
soit directement, Le pourcentage d’intérêt sert à répartir, entre la part
soit directement et indirectement par l’intermédiaire de groupe et les « intérêts minoritaires », les capitaux
sociétés dont il est aussi actionnaire. propres et les résultats des filiales contrôlées
Dans ce dernier cas, son contrôle s’apprécie si bien que exclusivement. Il sert également au calcul de quote-
détenteur d’une participation directe minoritaire dans part dans la mise en équivalence.
une entité, celle-ci est détenue par une entité
directement contrôlée par l’État.

L’entité est-elle contr lée par l’Etat ? Quelle est la quote-part de l’Etat ?
Si oui, valeur d’équivalence
1er cas 2ème cas
% de contrôle % d’intérêt % de contrôle % d’intérêt
Etat Etat
A 52% 52 % C 20% 20%

35% + (52% x 20% D 20% x 60%


35% +25 % Néant
52% B 25%)
35%
= 12%
= 60%
= 48% C
A
Valorisation l’entité C la participation de C
Valorisation l’entité A L’Etat est actionnaire apparaît au compte 261 de l’Etat. L’Etat est
25%
majoritaire : valorisation pour 52% des capitaux 60% actionnaire minoritaire : d’où évaluation au
propres de A coût d’acquisition déprécié.

Valorisation de l’entité B l’Etat est actionnaire D Valorisation de l’entité D l’Etat n’a pas de
B
majoritaire, car A contrôle B : valorisation pour pouvoir de contrôle dans C et n’est pas
48% des capitaux propres de B actionnaire direct de D. L’entité D n’apparaît
pas au compte 26 de l’Etat.

3ème cas 4ème cas


% de contrôle % d’intérêt %de contrôle % d’intérêt
Etat Etat
E 30% 30 % G 50% 50%

20% + (30% x 20% + 80% = 20% + (50% x


F 20% H
80%) = 44% 100% 80%) = 60%
20% 30% 20% 50%

Valorisation l’entité E : l’Etat est G Valorisation l’entité G : l’Etat est


E actionnaire majoritaire. D’où valorisation
actionnaire minoritaire : d’où évaluation au
coût d’acquisition déprécié pour 50% des capitaux propres de G.
80% 80% Valorisation de l’entité H l’Etat est
Valorisation de l’entité F l’Etat est
actionnaire majoritaire car il contrôle G.
actionnaire minoritaire car il ne contrôle pas
Deux hypothèses :
F E : d’où évaluation au coût d’acquisition H
déprécié * G présente un compte consolidé : les
capitaux propres de H sont intégrés dans G
- L’Etat valorise G pour 50% des capitaux
propres consolidés
- L’Etat ne valorise pas H
* G présente un compte individuel (non
consolidé) : les capitaux propres de H ne
sont pas pris en compte dans les capitaux
propres de G
-L’évaluation de G se fait sur la base de 50%
des capitaux propres
-L’évaluation de H est réalisée sur la base de
60% des capitaux propres de H

151
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.4. Evaluation des immobilisations financières
I.4.1. Evaluation des participations
I.4.1.1. Evaluation lors du bilan d’ouverture
Une distinction est faite entre la valorisation des participations détenues dans les entités
contrôlées et celle des entités non contrôlées.
I.4.1.1.1. Evaluations des participations dans les entités sous contr le de l’Etat
Pour l’établissement du bilan d’ouverture, les participations sont évaluées à leur valeur
d’équivalence ou au coût d’équivalence. La valeur d’équivalence est égale à la quote-part,
détenue directement par l’Etat, des capitaux propres de l’entité consolidée.
L’application de la valeur d’équivalence est faite à partir du dernier compte certifié par le
commissaire aux comptes.
Valeur d’équivalence = coût d’acquisition quote-part dans le résultat – dividendes reçus
I.4.1.1.1. Evaluations des participations dans les entités non contrôlées par l’Etat
Les participations dans les entités non contrôlées sont valorisées au coût d’acquisition si l’Etat
a conservé l’acte dans lequel est contenu ledit coût. A défaut, elles sont valorisées à la valeur
actuelle, sur la base du dernier compte produit (quote-part des capitaux propres).
Par « valeur actuelle », il faut comprendre la valeur de marché, en d’autres termes, le montant
qu’une société accepterait de payer pour acquérir immédiatement une participation. Cette valeur
correspond à la quote-part de l’État (% des actions) dans les capitaux propres de l’entité non
contrôlée.
I.4.1.2. Evaluation ultérieure en cours d’exercice
Une distinction est faite entre l’évaluation des nouvelles prises de participations et l’évaluation
lors de la sortie des participations du bilan.
I.4.1.2.1. Evaluation des nouvelles prises de participations
A leur entrée dans le bilan, les participations sont évaluées à leur coût d’acquisition. Le coût
d’acquisition est égal aux prix auxquels elles ont été acquises (prix d’achat) augmenté des
honoraires, frais de banque et des commissions d’intermédiaires dans la mesure où ces frais
sont directement rattachables à cette opération.
La valeur nominale ou le montant des apports initiaux constitue le coût d’acquisition des
participations.
I.4.1.2.2. Evaluation à la sortie des participations
Les participations sont comptabilisées à leur sortie du bilan, à l’occasion d’une cession, d’une
faillite ou d’une liquidation, pour leur valeur d’entrée au bilan. Pour la sortie des titres de même
nature, la méthode FIFO est recommandée.

152
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.4.1.3. Evaluation à la date de cl ture de l’exercice
La méthode d’évaluation diffère selon qu’il s’agit des participations dans les entités contrôlées
ou non contrôlées par l’Etat.
I.4.1.3.1. Evaluation par équivalence des participations dans les entités contrôlées
Les participations détenues dans les entités contrôlées sont évaluées à leur valeur d’équivalence.
La valeur d’équivalence d’une participation est égale à la quote-part, détenue directement par
l’État, des capitaux propres figurant dans les états financiers de l’entité concernée. Si l’entité
établit des comptes consolidés, les capitaux propres consolidés (hors intérêts minoritaires) sont
retenus.
A la date de clôture, la variation de la valeur globale d’équivalence des participations par
rapport à l’année précédente est inscrite en écart d’équivalence.
Si la valeur globale d’équivalence des participations est inférieure à leur valeur globale initiale,
une dépréciation globale est constatée. La dépréciation constatée au cours de l’exercice donne
lieu à une dotation aux dépréciations comptabilisées, en charge de l’exercice.
Si la valeur globale d’équivalence est négative, une provision pour risque global est constituée
à due concurrence de la valeur négative, une dépréciation globale étant par ailleurs constatée à
hauteur de la valeur globale initiale. La provision constatée au cours de l’exercice donne lieu à
une dotation aux provisions, comptabilisée en charge de l’exercice.
I.4.1.3.2. Evaluation au coût d’acquisition déprécié pour les participations dans les entités
non contrôlées
Les participations dans les entités non contrôlées sont évaluées à leur coût d’acquisition. Un
test de dépréciation est effectué en fin d’exercice s’il existe un indice interne ou externe
montrant que l’actif concerné a pu perdre notablement de sa valeur. La valeur nette comptable
de la participation est comparée à sa valeur actuelle.
Ainsi, le principe de prudence s’applique :
- si la valeur actuelle de la participation est jugée supérieure à la valeur comptable, la
plus-value potentielle n’est pas constatée ;
- si la valeur actuelle de la participation est jugée notablement (c’est-à-dire de manière
significative) inférieure à sa valeur nette comptable, une dépréciation est constatée ; elle
vient minorer la valeur présentée à l’actif du bilan de l’État.
La valeur nette comptable est égale à la valeur d’entrée, diminuée des éventuelles dépréciations.
La dépréciation constituée peut faire l’objet d’augmentation ou de diminution à la clôture de
chaque exercice. L’augmentation donne lieu à la constatation d’une dotation complémentaire.
La diminution fait constater une reprise sur la dépréciation antérieurement comptabilisée.
I.4.1.3. Réévaluation des titres de participations
La loi peut décider de la réévaluation des titres de participation et déterminer les conditions de
cette réévaluation.

153
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
L’indice de réévaluation s’applique sur la valeur d’acquisition des titres de participation. La
plus-value potentielle constatée est alors portée directement au passif en écart d’équivalence.
I.4.2. Evaluation des dépôts, cautionnements, avances et prêts
I.4.2.1. Evaluation lors du bilan d’ouverture
Les prêts, avances et cautionnements sont comptabilisés à leur valeur nominale de
remboursement.
I.4.2.2. Evaluation ultérieure en cours d’exercice
Une distinction est faite entre les nouveaux prêts et avances accordés, la sortie des prêts et
avances du bilan.
I.4.2.2.1. Evaluation des nouveaux dépôts, cautionnements, avances et prêts accordés
A leur entrée dans le bilan, les dépôts, cautionnements, avances et prêts sont évalués à leur
valeur nominale.
I.4.2.2.2. Evaluation à la sortie
Les dépôts, cautionnements, avances et prêts sont comptabilisés à leur sortie, à l’occasion de
leur remboursement, annulation ou cession, à leur valeur actuelle.
I.4.2.3. Evaluation à la date de cl ture de l’exercice
La valeur des dépôts, cautionnements, avances et prêts à la date de clôture est égale à leur valeur
actuelle (valeur de remboursement).
Les dépôts, cautionnements, avances et prêts dont la valeur nominale de remboursement a
diminué font l’objet :
- de la constatation d’une charge si la diminution est certaine et définitive ;
- d’une dépréciation si la diminution est réversible.
Les intérêts courus non échus sont rattachés au principal de la créance de l’Etat.

II. LES ACTEURS

L’article 64 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques dispose que les opérations d’exécution du budget de l’État incombent
aux ordonnateurs, aux contrôleurs financiers et aux comptables publics. Cet article dans son
alinéa 2 consacre le principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable.
Article 64 : (1) les opérations d’exécution du budget de l’État incombent aux ordonnateurs, aux
contrôleurs financiers et aux comptables publics.
(2) les fonctions d’ordonnateurs et celles des comptables publics sont et demeurent séparées et
incompatibles tant en ce qui concerne l’exécution des recettes que l’exécution des dépenses
II.1. L’ordonnateur
L’ordonnateur est suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 portant le
RFEet de l’article 4 du RGCP, toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des

154
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
recettes inscrites au budget de l’État. Il est à ce titre chargé de constater les obligations de l’État,
de liquider les dépenses y afférentes et de les ordonnancer. Il transmet ensuite au comptable les
ordres de payer, assortis de pièces justificatives.
En matière de dépenses, il existe trois (03) catégories d’ordonnateurs :
- les ordonnateurs principaux : les chefs de département ministériel ou assimilés, les
hautes autorités des institutions constitutionnelles, les Directeurs Généraux des
Établissements Publics;
- les ordonnateurs secondaires : les responsables des services déconcentrés de l’État qui
reçoivent les autorisations de dépenses des ordonnateurs principaux ;
- les ordonnateurs délégués : les responsables désignés par les ordonnateurs principaux
ou secondaires de l’Etat pour les matières expressément définies. Leur délégation prend
la forme d’un acte administratif de l’ordonnateur principal ou secondaire.
II.2. Le contrôleur financier
L’article 70 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État et des
autres entités publiques, dispose que le contrôleur financier est nommé auprès des ordonnateurs
principaux ainsi qu’auprès des ordonnateurs secondaires placés à la tête des services
déconcentrés.
Il est chargé des contrôles à priori par l’apposition d’un visa préalable des opérations
budgétaires, les propositions d’acte de dépenses qui lui sont transmises par le ministre ou ses
ordonnateurs délégués selon les modalités définies par le Ministre chargé des finances (al. 3
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier assure pour le compte du Ministre en charge des Finances la
centralisation des opérations budgétaires des ordonnateurs auprès desquels ils sont placés (al. 4
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier donne un avis sur le caractère sincère et soutenable des plans
d’engagement des dépenses (al.5 Article 70 RFE).
II.3. Le comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
et de l’article 5 du décret portant RGCP, des agents publics ayant la charge exclusive du
recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des comptes de
l’État et des autres entités publiques (al.1 Article 71 RFE).
Le paiement des dépenses de l’État relève de la responsabilité exclusive du comptable public
ou d’un agent nommément désigné par lui, agissant sous son contrôle et sous sa responsabilité
directe (al.2 Article 71 RFE).
Préalablement au paiement, le comptable public vérifie la validité de la créance et le caractère
libératoire du paiement. A défaut, il ne peut procéder au paiement (al.3 Article 71 RFE).

155
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III. Les principes comptables des immobilisations financières

L’article 75 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques consacre trois principes comptables fondamentaux en matière des
immobilisations financières.
III.1. LES PRINCIPES
III.1.1. le principe de la constatation des droits et des obligations
Le principe de la constatation des droits et des obligations commande que les opérations
sont enregistrées en comptabilité générale au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date d’encaissement au de décaissement. Ainsi, les
immobilisations financières sont enregistrées au titre d’un exercice au moment de la
liquidation de la dépense y relative indépendamment de la date de l’extinction de
l’obligation de l’Etat.
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.
III.1.4. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective
que possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers
puisse leur permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie
globalement par la balance des comptes et les états financiers.
III.1.5. le principe de la prudence
Le principe de prudence exige la comptabilisation des pertes probables et non les plus-values
latentes. En respect de ce principe les provisions pour risques et charges sont constituées en fin
d’exercice.
III.1.6. Le principe d’indépendance des exercices qui conduit à rattacher les immobilisations
financières à l’exercice au cours duquel elles acquises ou produites par l’Etat, afin de donner
une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de son résultat.
III.1.7. Le principe de l’importance significative qui commande qu'un ou des éléments
d'information qui peuvent avoir pour conséquence d'influencer ou de modifier une décision des
tiers soient communiquées. Le principe de l'importance significative impose la fixation des
seuils dans l'enregistrement des opérations. Ce seuil fixé à cinq cent mille (500 000) francs CFA

156
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
pour la comptabilisation des immobilisations peut être revu par l’autorité en charge des comptes
de l’Etat. En dessous de ce seuil, les immobilisations sont comptabilisées en charge.
III.2. LE FAIT GENERATEUR DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Le fait générateur peut se définir comme étant l'événement qui donne naissance à l’obligation
de l’État envers un tiers et qui provoque la comptabilisation d'une opération. Dans la
comptabilité générale de l’État, le fait générateur en matière des immobilisations
financières est la liquidation. Ainsi, la date à laquelle l’opération est prise en compte est la
date de la liquidation.

IV. CATEGORIES D’IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Le décret portant Plan Comptable de l’Etat distingue deux catégories d’immobilisations


financières : les prises de participations, créances rattachées et cautionnements d’une part, les
prêts et avances d’autre part.
IV.1. Les prises de participations, créances rattachées et cautionnements (compte 26)
Ces immobilisations financières sont codifiées ainsi qu’il suit :
261- Prises de participation à l’intérieur
262- Prises de participation à l’extérieur
264- Cautionnements
265- Créances rattachées aux participations à l’intérieur
266- Créances rattachées aux participations à l’extérieur
269- Autres immobilisations financières
IV.1. Les prêts et avances
Ils comprennent :
271 - Avances aux administrations publiques
272 - Prêts à d’autres administrations publiques
273 - Prêts aux entreprises publiques non financières
274 - Prêts aux institutions financières
275 - Autres prêts intérieurs
276 - Prêts à l’étranger
277 - Prêts rétrocédés
278 - Intérêts courus non échus sur prêts et avances

TITRE II. TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES


LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE

En vue de la constitution du bilan d’ouverture et sur la base des règles fixées par le décret
portant recensement et valorisation des immobilisations financières, il est procédé au
recensement de l’ensemble des entités dans lesquelles l’Etat a des immobilisations financières
et à la valorisation de ces dernières tel que développé au point I.4. A la fin des travaux de
recensement des immobilisations financières, il est produit un dossier de recensement et de
157
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
valorisation des immobilisations financières par les services compétents du Ministères en
charge des Finances (Direction de la Comptabilité Publique) qui est transmis au comptable
assignataire.
Dès la réception dudit dossier, le comptable assignataire procède à l’intégration des
immobilisations recensées de manière suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
261 Prises de participation à l’intérieure X
262 Prises de participation à l’extérieure X
264 Cautionnements X
265 Créances rattachées aux participations à l’intérieur X
266 Créances rattachées aux participations à l’extérieur X
269 Autres immobilisations financières X
271 Avances aux administrations publiques X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
275 Autres prêts intérieurs X
276 Prêts à l’étranger X
277 Prêts rétrocédés X
1016 Compte d’intégration des participations, créances rattachées
X
et cautionnements
1017 Compte d’intégration des prêts et avances X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier de recensement et de valorisation des immobilisations financières
Comptable assignataire : ACCT

TITRE III. TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES


EN COURS D’EXERCICE

Le traitement des immobilisations financières porte sur la comptabilisation de leur acquisition


et des sorties des immobilisations financières du patrimoine de l’Etat. Il traite également des
opérations de réévaluation.
III.1. La phase administrative
Cette phase s’effectue au niveau de l’ordonnateur et comprend l’engagement juridique et
comptable, la liquidation et l’ordonnancement.
III.1.1. L’engagement
L’engagement est l’acte par lequel un ordonnateur crée ou constate, à l’encontre de l’Etat ou
d’une entité publique, une obligation de laquelle résultera une charge. Il est fait dans la limite
des autorisations budgétaires et demeure subordonné aux visas du Contrôleur Financier,
conformément à la règlementation en vigueur.

158
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En mode budget programme, il faut distinguer l’engagement juridique de l’engagement
comptable.
III.1.1.1. L’engagement juridique
L’engagement juridique est matérialisé par la signature du contrat (la souscription des
parts…) dont l’autorisation d’engagement constitue le support budgétaire.
Les projets d’actes matérialisant l’engagement juridique de l’Etat, font obligatoirement l’objet
d’un contrôle de régularité. A cet effet, ils sont adressés, sous bordereaux, au Contrôleur
Financier compétent par l’ordonnateur accrédité pour visa préalable et retour dans les mêmes
formes.
Il est formellement interdit d’engager une dépense sans visa, autorisation ou réquisition
préalable de l’autorité compétente. Le Contrôleur Financier s’abstiendra d’apposer son visa «
dépense validée » sur la liasse de dépenses pour laquelle les projets d’actes juridiques n’auraient
pas reçu de visa budgétaire. De même, le Comptable Public s’abstiendra de payer une dépense
dont la liasse ne sera pas revêtue des visas, autorisation ou réquisition préalable de l’autorité
compétente.
III.1.1.2. L’engagement comptable
L’engagement comptable qui constitue l’engagement financier de l’État vis-à-vis du
fournisseur ou du prestataire de service est matérialisé par l’édition du titre de créance, dont la
validité est subordonnée à la satisfaction du service fait.
Le titre d’autorisation de dépenses pour les crédits délégués ne constitue pas un engagement de
l’État, mais matérialise la mise à disposition d’un crédit au bénéfice d’un ordonnateur.
III.1.2. La liquidation
Cette étape a pour socle le service fait.
La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense.
Elle ne peut être faite qu’au vu des titres et des pièces offrant la preuve des droits acquis par les
créanciers. Cette étape suppose en effet que les participations, les dépôts et cautionnements, les
avances et prêts sont acquis. Pour cela, l’ordonnateur a la responsabilité financière et
administrative de vérifier au moyen des pièces justificatives, la conformité de la facture au
service fait.
Les factures définitives ou décomptes sont liquidées par l’ordonnateur.
III.1.3. L’ordonnancement
L’article 65 (1) du décret portant Règlement Général de la Comptabilité publique définit
l’ordonnancement comme l’acte administratif par lequel, conformément au résultat de la
liquidation, l’ordonnateur donne l’ordre au comptable public de payer la dette. Cet acte
administratif peut prendre la forme d’une ordonnance ou d’un mandat de paiement dont les
caractéristiques sont définies par acte du Ministre en charge des Finances.
L’alinéa 2 du même article a prévu que la liquidation intervient immédiatement après la
certification du service fait. L’ordonnancement suit immédiatement la liquidation.

159
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
La constatation des obligations au niveau du comptable étant effectuée dès la liquidation, il est
nécessaire que la liquidation et l’ordonnancement, en réalité, soient concomitants.
III.2. La phase comptable : la mise en paiement
Le paiement de la dépense par le comptable assignataire se déroule en deux moments : le
contrôle préalable de la régularité de la dépense et le règlement proprement dit.
III.2.1. Le contrôle de la régularité par le comptable en sa qualité de payeur
Ledit contrôle est sanctionné par la validation de la liasse de la dépense par le comptable
assignataire en sa qualité de payeur. Au regard des dispositions des articles 22 (2) et 23 du
décret portant RGCP, le contrôle de la régularité porte sur les aspects suivants :
- la qualité de l’ordonnateur (…) ;
- la disponibilité des crédits ;
- l’exacte imputation de la dépense conformément aux principes définis par la nomenclature
budgétaire et comptable, selon leur nature et leur objet ;
- la validité de la créance qui renvoie à la l’existence et la régularité des pièces justificatives,
l’exactitude des calculs et de la liquidation de la créance, l’existence des visas budgétaires,
la vérification de la prescription et de la déchéance quadriennale.
Au cas où le comptable assignataire juge le titre de dépenses régulier, il procède à l’apurement
du compte des charges constatées d’avance (40841 «Prises de participation, prêts et avances,
titres non parvenus en cours d’exercice ») mouvementé préalablement à l’initiative de
l’ordonnateur et à la mise en paiement.
III.2.2. La libération de la dette par le comptable en sa qualité de caissier
Les titres de règlement ne sont payables que par les comptables assignataires. Ils sont chargés,
sous leur seule responsabilité, de s’assurer de l’acquit libératoire qui porte sur les éléments
suivants :
- l’identité du bénéficiaire ;
- le mode de paiement ;
- pour les paiements en numéraire : empreinte digitale, CNI, signature ;
- l’existence de cessions / oppositions, le cas échéant.
III.2.2.1. La substitution de responsabilité : la procédure de réquisition
En cas d’irrégularités constatées lors du contrôle de la régularité de la dépense, le comptable
rejette la dépense et retourne le fichier à l’ordonnateur avec indication du motif du rejet dans le
système. L’ordonnateur est tenu de procéder à la régularisation du rejet avant le renvoi d’un
nouveau fichier au comptable pour les opérations de paiement.
Toutefois, en respect des dispositions de l’article 23(3) du décret portant RGCP, l’ordonnateur
peut passer outre le rejet et adresser au comptable public, un ordre de réquisition auquel il est
tenu de déférer. Il s’agit de la procédure de réquisition par laquelle la responsabilité de
l’ordonnateur se substitue à celle du comptable.
L’article 72 (4) du décret portant RGCP a prévu que les comptables ne peuvent déférer à la
réquisition de l’ordonnateur dès lors que le refus de visa est motivé par :

160
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- l’indisponibilité de crédits ;
- l’absence de justification du service fait, sauf pour les avances et les subventions ;
- le caractère non libératoire du paiement ;
- l’absence de visa du contrôleur financier lorsque ce visa est obligatoire.
III.3. Traitement comptable des immobilisations financières
Une distinction est faite entre le traitement comptable des participations, des créances rattachées
à des participations, des cautionnements, des prêts et avances.
III.3.1. Traitement comptable des participations
Les participations sont comptabilisées en cours d’exercice à leur entrée au bilan, lors des
nouvelles prises de participations et à leur sortie du bilan à l’occasion des cessions de
participations. Le traitement comptable diffère selon qu’il s’agit des participations dans les
entités contrôlées ou non contrôlées.
III.3.1.1. Le traitement comptable des participations dans les entités contrôlées
Une distinction est faite entre les nouvelles prises de participations et les cessions des
participations.
III.3.1.1.1. Comptabilisation des nouvelles prises de participations
Une distinction est faite entre les prises de participations à titre onéreux et les prises de
participation en conversion des créances de l’Etat en titre de capital.
III.3.1.1.1.1. Prise de participations à titre onéreux
III.3.1.1.1.1.1. La constatation des obligations de l’Etat
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense.
Comptes Montant
Crédi Libellé /Nature opération Crédi
Débit Débit
t t
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : PGT

NB : il convient de signaler que le débit du compte 26 « prise de participation » intègre les frais
liés à la prise de participation : les honoraires, les frais de banque et les commissions
d’intermédiaires.

161
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1.1.2. Apurement du compte 40841 « Prises de participation, prêts et avances,
titres non parvenus en cours d’exercice »
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de dépense reçu (qualité de l’ordonnateur,
spécialité et disponibilité de crédits, exacte imputation, existence des visas…), le comptable
assignataire procède à l’apurement du compte 40841 par un crédit du compte 4041 « Prise de
participation libérée » pour la partie libérée et du compte 2631 et 2632 pour la partie non
libérée.
Comptes Montant
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Versement restant à effectuer sur titres de participations non
2631 X
libérés à l’intérieur
Versement restant à effectuer sur titres de participations non
2632 X
libérés à l’extérieur
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Actes d’acquisition, décomptes des frais
Comptable assignataire : PGT

NB le compte 263 « Versement restant à effectuer sur titres de participations non libérés »
présente un solde créditeur ou nul.
III.3.1.1.1.1.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement.
III.3.1.1.1.1.3.1. Règlement de partie libérée par banque
III.3.1.1.1.1.3.1.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.1.1.1.3.1.2. Constatation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT

162
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1.1.3.2. Règlement ultérieur de la partie restant à libérer
Sur la base d’une instruction du Ministre en charge des Finances relative à l’appel de la partie
non libérée (paiement), le compte 263 « versement restant à effectuer sur titres de participations
non libérés » est débité sur la base de l’engagement budgétaire de l’ordonnateur qui, dès la
liquidation, est comptabilisé ainsi qu’il suit :
III.3.1.1.1.1.3.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense.
Comptes Montant
Crédi Libellé /Nature opération Crédi
Débit Débit
t t
2631 Versement restant à effectuer sur titres de participations non X
libérés à l’intérieur
2632 Versement restant à effectuer sur titres de participations non X
libérés à l’extérieur
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.1.1.1.3.2.2. Apurement du compte 40841 « Prises de participation, prêts et avances,
titres non parvenus en cours d’exercice »
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de dépense reçu (qualité de l’ordonnateur,
spécialité et disponibilité de crédits, exacte imputation, existence des visas…), le comptable
assignataire procède à l’apurement du compte 40841 par un crédit du compte 4041 «Prise de
participation libérée » pour la partie libérée et du compte 2631 et 2632 pour la partie non
libérée.
Comptes Montant
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Actes d’acquisition, décomptes des frais
Comptable assignataire : PGT

III.3.1.1.1.1.3.2.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat


Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement.

163
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1.1.3.2.3.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.1.1.1.3.2.3.2. Constatation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT

Exemple
Prise de participation : 1 000 FCFA
Les honoraires : 200FCFA
Frais de banque : 50FCFA
1-janvier : libération de 600F
02-juin : libération de 400F
Passer les écritures en janvier et en juin
Traitement comptable en janvier
1-Constatation de l’obligation (pour : 1 000+ 200 + 50 = 1 250FCFA)
Débit 26
Crédit 40841
2-Apurement du compte 40841 (pour : 1 000+ 200 + 50 = 1 250FCFA)
Débit 40841
Crédit 4041 850FCFA
263 400 FCFA
3- Paiement de la partie libérée et les frais d’acquisition (pour 850FCFA)
Débit 4041
Crédit 51220
Traitement comptable en juin
1- Paiement de la partie restante (pour 400FCFA
Débit 263
Crédit 51220

164
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1.2. Prise de participation par conversion des créances en titres de capital
Sur la base du procès-verbal de l’assemblée générale de l’entreprise dans laquelle les créances
dues (exemple : dette fiscale) sont transformées en prise de participation dans le capital ou de
tout document dûment signé en tenant lieu, les écritures respectives de prise de participation et
d’extinction de la créance sont passées.
III.3.1.1.1.2.1. La constatation de l’obligation
Dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère l’écriture
de constatation de l’obligation dans le fichier du comptable assignataire tel qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptables assignataires : PGT

III.3.1.1.1.2.2. Apurement du compte 40841


Dès réception du dossier physique (bon d’engagement + acte constatant la prise de
participation), le comptable assignataire procède à l’apurement du compte 40841 préalablement
crédité en contrepartie partie du compte 4041.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : bon d’engagement + acte constatant la prise de participation
Comptables assignataires : PGT
III.3.1.1.1.2.3. Transfert de la dépense (prise de participation) au comptable public
assignataire de la créance fiscale
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : PGT

165
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1.2.4. Extinction des droits chez le comptable assignataire
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : TOUS
III.3.1.1.2. La sortie des participations
Les participations sont comptabilisées à leur sortie du bilan, à l’occasion d’une cession, d’une
faillite ou d’une liquidation, au coût d’acquisition initial ou coût historique (valeur d’entrée au
bilan). Pour le déstockage des titres de même nature, la méthode FIFO est recommandée.
La cession se traduit à la date de cession par la constatation des droits de l’Etat, du produit de
cession et de la sortie des titres de participations du bilan.
Pour les sociétés contrôlées, l’écart d’équivalence global et la provision globale éventuelle sont
revus en fin de gestion pour toutes les participations confondues.
III.3.1.1.2.1. La constatation des droits de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Redevables, créances sur les cessions d’immobilisations
41413 X
financières-année courante
7544 Produit de cessions d’immobilisations financières X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.1.2.2. La constatation du prix de cession
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
41413 Redevables, créances sur les cessions d’immobilisations
X
financières, année courante
Support comptable : QB
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.1.2.3. Constatation de la sortie des participations du patrimoine de l’Etat
Une distinction est faite entre les immobilisations financières intégrées au bilan lors de la
première année de patrimonialisation et celles acquises ultérieurement.

166
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.2.3.1. Cas des participations intégrées lors de la constitution du bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Compte d’intégration des participations, créances rattachées et
1016 X
cautionnements
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2622 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : PGT

III.3.1.1.2.3.2. Cas des participations acquises après la constitution du bilan d’ouverture


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6543 Valeur comptable des immobilisations financières cédées X
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : PGT
Exemple : Cession des titres de participations détenus dans une entité contrôlée
Prix de vente des titres intégrés au bilan d’ouverture : 1 200 FCFA
Coût historique des titres vendus : 1 000 FCFA
Dépréciation constituée pour les mêmes titres au 31/12/N-1 : 75FCFA
Ecart d’équivalence 31/12/N-1 : 300 .
Passer les écritures de la vente
1- Constatation des droits de l’Etat (pour 1 200 FCFA)
Débit 41413
Crédit 7544
2- Extinction des droits de l’Etat (pour 1 200 FCFA)
Débit 51220
Crédit 41413

3- Constatation de la sortie des titres du bilan (pour 1 000 FCFA)


Débit 6543
Crédit 2612/2622

III.3.1.2. Le traitement comptable des participations dans les entités non contrôlées
Une distinction est faite entre les nouvelles prises de participations et les cessions des
participations.
III.3.1.2.1. Comptabilisation des nouvelles prises de participations
La comptabilisation porte sur les prises de participations à titre onéreux et les prises de
participations en conversion des créances de l’Etat en titre de capital.

167
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.2.1.1. Prises de participations à titre onéreux
III.3.1.2.1.1.1. La constatation des obligations de l’Etat
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense.
Comptes Montant
Crédi Libellé /Nature opération Crédi
Débit Débit
t t
2612 Prises de participation à l’intérieur-entités non contrôlées X
2622 Prises de participation à l’extérieur-entités non contrôlées X
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : PGT
NB : il convient de signaler que le débit du compte 26 « prises de participations » intègre les
frais liés à la prise des participations : les honoraires, les frais de banque et les commissions
d’intermédiaires.
III.3.1.2.1.1.2. Apurement du compte 40841 « Prises de participations, prêts et avances,
titres non parvenus en cours d’exercice »
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de dépense reçu (qualité de l’ordonnateur,
spécialité et disponibilité de crédits, exacte imputation, existence des visas…), le comptable
assignataire procède à l’apurement du compte 40841 par un crédit du compte 4041 «Prises de
participations à libérées » pour la partie libérée et du compte 2631 et 2632 pour la partie non
libérée.
Comptes Montant
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Versement restant à effectuer sur titres de participations non
2631 X
libérés à l’intérieur
Versement restant à effectuer sur titres de participations non
2632 X
libérés à l’extérieur
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Actes d’acquisition, décomptes des frais
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.1.1.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat
Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement.

168
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.2.1.1.3.1. Règlement de partie libérée par banque
III.3.1.2.1.1.3.1.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.1.1.3.1.2. Constatation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT

III.3.1.2.1.1.3.2. Règlement ultérieur de la partie restant à libérer


Sur la base d’une instruction du Ministre en charge des Finances relative à l’appel de la partie
non libérée (paiement), le compte 263 « versement restant à effectuer sur titres de participations
non libérés » est débité sur la base de l’engagement budgétaire de l’ordonnateur qui, dès la
liquidation, est comptabilisé ainsi qu’il suit :
III.3.1.2.1.1.3.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense.
Comptes Montant
Crédi Libellé /Nature opération Crédi
Débit Débit
t t
2631 Versement restant à effectuer sur titres de participations non
X
libérés à l’intérieur
2632 Versement restant à effectuer sur titres de participations non X
libérés à l’extérieur
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.1.1.3.2.2. Apurement du compte 40841 «Prises de participation, prêts et avances,
titres non parvenus en cours d’exercice »
Au terme du contrôle de la régularité du dossier de dépense reçu (qualité de l’ordonnateur,
spécialité et disponibilité de crédits, exacte imputation, existence des visas…), le comptable
assignataire procède à l’apurement du compte 40841 par un crédit du compte 4041 « Prise de

169
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
participation libérée » pour la partie libérée et du compte 2631 et 2632 pour la partie non
libérée.

Comptes Montant
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Actes d’acquisition, décomptes des frais
Comptable assignataire : PGT

III.3.1.2.1.1.3.2.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat


Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement.
III.3.1.2.1.1.3.2.3.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.1.1.3.2.3.2. Constatation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.1.2. Prise de participation par conversion des créances en titres de capital
Sur la base du procès-verbal de l’assemblée générale de l’entreprise dans laquelle les créances
dues (exemple : dette fiscale) sont transformées en prise de participation dans le capital ou de
tout document dûment signé en tenant lieu, les écritures respectives de prises de participations
et d’extinction de la créance sont passées.
III.3.1.2.1.2.1. La constatation de l’obligation
Dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère l’écriture
de constatation de l’obligation dans le fichier du comptable assignataire tel qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice

170
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier titre de dépense
Comptables assignataires : PGT
III.3.1.2.1.2.2. Apurement du compte 40841
Dès réception du dossier physique (titre de dépense + acte constatant la prise de participation),
le comptable assignataire procède à l’apurement du compte 40841 préalablement crédité en
contrepartie partie du compte 4041.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : titre de dépense + acte constatant la prise de participation
Comptables assignataires : PGT
III.3.1.2.1.2.3. Transfert de la dépense (prise de participation) au comptable public
assignataire de la créance
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.1.2.4. Extinction des droits par le comptable assignataire de la créance
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : TOUS
III.3.1.2.2. La sortie des participations
Les participations sont comptabilisées à leur sortie du bilan, à l’occasion d’une cession, d’une
faillite ou d’une liquidation, au coût d’acquisition initial ou coût historique (valeur d’entrée au
bilan). Pour les participations dans les sociétés non contrôlées, l’approche entité par entité et la
méthode FIFO de déstockage des titres de même nature sont recommandées.

171
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
La cession se traduit à la date de cession par la constatation des droits de l’Etat, du prix de
cession, de la sortie de la participation du bilan et l’annulation de la provision relative à l’entité
si elle avait été constatée au 31/12/N-1.
III.3.1.2.2.1. La constatation des droits de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Redevables, créances sur les cessions d’immobilisations
41413 X
financières - année courante
7544 Produit de cessions d’immobilisations financières X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : décision ministérielle de cession, convention de cession, dossier DGB (valeur au
bilan et valeur d’équivalence au 31/12/N-1)
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.2.2. La constatation du prix de cession
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Redevables, créances sur les cessions d’immobilisations
41413 X
financières - année courante
Support comptable : QB
Pièces Justificative : message généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.2.3. Constatation de la sortie des participations du patrimoine de l’Etat
Une distinction est faite entre les participations intégrées au bilan lors de la première année de
patrimonialisation et celles acquises ultérieurement.
III.3.1.2.2.3.1. Cas des participations intégrées lors de la constitution du bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Comptes d’intégration des participations, créances rattachées
1016 X
et cautionnement
2612 Prises de participation à l’intérieur-entités non contrôlées X
2622 Prises de participation à l’extérieur-entités non contrôlées X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : PGT
III.3.1.2.2.3.2. Cas des participations acquises après la constitution du bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6543 Valeur comptable des immobilisations financières cédées X
2612 Prises de participation à l’intérieur-entités non contrôlées X
2622 Prises de participation à l’extérieur-entités non contrôlées X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Acte de la vente
Comptable assignataire : PGT

172
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.2.2.3. Annulation de dépréciation préalablement constituée, le cas échéant
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 X
l’intérieur
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2962 X
l’extérieur
Reprises sur provisions pour dépréciation des prises de
7916 X
participations, créances rattachées et cautionnements
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : état de dépréciation de au 31/12/N-1
Comptable assignataire : ACCT
Exemple : Cession des titres de participations détenus dans une entité non contrôlée
Prix de vente des titres intégrés au bilan d’ouverture : 900 FCFA
Coût historique des titres vendus : 1 000 FCFA
Dépréciation constituée pour les mêmes titres au 31/12/N-1 : 75FCFA.
Passer les écritures de la vente
1- Constatation des droits de l’Etat (pour 900FCFA)
Débit 41413
Crédit 7544
2- Extinction des droits de l’Etat (pour 900FCFA)
Débit 51220
Crédit 41413
3- Constatation de la sortie des titres du bilan (pour 1 000 FCFA)
Débit 1016
Crédit 2612/2622
4- Reprise de la dépréciation préalablement constatée le 31/12/N-1 (pour 75 FCFA)
Débit 2961/2962
Crédit 7916
III.3.2. Traitement comptable de créances rattachées aux participations
Les créances (dividendes, intérêts, parts de résultat) sont rattachées aux participations qui les
génèrent. Les prêts et les avances consentis par l’État aux entités, contrôlées ou non, qui font
partie de ses participations, sont également rattachés aux participations concernées.
III.3.2.1. Traitement comptable des dividendes, intérêts et parts de résultat
Aspect règlementaire
La loi n°2017/011 du 12 juillet 2017 portant statut général des entreprises publiques,
Article 10 : les entreprises publiques sont constituées sur la forme des sociétés anonymes et
fonctionnent conformément à l’acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés

173
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
commerciales et du groupement d’intérêt économique ainsi que des dispositions de la présente
loi.
Article 22 : L’Assemblée Générale des entreprises publiques ayant plusieurs actionnaires a les
mêmes pouvoirs que ceux dévolus aux assemblées générales des sociétés anonymes. A ce titre,
et sans que cette énumération soit exhaustive :
l’Assemblée Générale Ordinaire a compétence pour :
- statuer sur les états financiers de synthèse de l’exercice ;
- décider de l’affectation du résultat ; à peine de nullité de toutes délibérations
contraires, il est pratiqué sur le bénéfice de l’exercice diminué, le cas échéant, des pertes
antérieures, une dotation égale à 1/10 aux moins affectée à formation d’un fonds dit
«réserve légale ». Cette dotation cesse d’être obligatoire lorsque la réserve atteint le 1/5
du capital social.
Les dividendes, intérêts et parts de résultat rattachées aux participations sont traités en trois
temps : la constatation des créances rattachées, l’encaissement et l’apurement du compte des
créances rattachées.
III.3.2.1.1. La constatation des droits de l’Etat
Dès réception de la délibération de l’Assemblée Générale approuvant les comptes et la
distribution de dividendes des sociétés dans lesquelles l’Etat détient les parts, le comptable
assignataire constate les droits de l’Etat ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Créances rattachées aux participations à l’intérieur - entités
2651 X
contrôlées
Créances rattachées aux participations à l’intérieur - entités
2652 X
non contrôlées
Créances rattachées aux participations à l’extérieur - entités
2661 X
contrôlées
Créances rattachées aux participations à l’extérieur - entités
2662 X
non contrôlées
7751 Gains de détention des actions – dividendes X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Dernier compte certifié par le commissaire aux comptes, fiche de calcul des
dividendes, délibération de l’Assemblée Générale approuvant les comptes et la distribution de dividende
Comptable assignataire : PGT
III.3.2.1.2. Encaissement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Créances rattachées aux participations à l’intérieur - entités
2651 X
contrôlées
Créances rattachées aux participations à l’intérieur - entités non
2652 X
contrôlées
Créances rattachées aux participations à l’extérieur - entités
2661 X
contrôlées
Créances rattachées aux participations à l’extérieur - entités non
2662 X
contrôlées

174
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : QB
Pièces Justificative : message du système
Comptable assignataire : PGT

III.3.3. Traitement comptable des prêts et avances


Les prêts et avances octroyés à des entités dont l’Etat est actionnaire, constituent des créances
rattachées aux participations (compte 26). Leur traitement comptable obéit aux mêmes
principes que celui des prêts et avances accordés aux entités dans lesquelles l’Etat ne détient
pas les parts ou actions (compte 27).
Les prêts et avances sont comptabilisés en deux temps : l’octroi des prêts et leur remboursement
III.3.3.1. L’octroi des prêts et avances
Il est enregistré en hors bilan (engagements accordés) lors de la signature de la convention de
prêts ou d’avance et en comptabilité bilancielle lors de la liquidation de la dépense y relative.
III.3.3.1.1. Constatation des engagements accordés
Elle se fait au niveau du comptable assignataire, dès réception de l’état des engagements
accordés (convention des prêts ou des avances) produit par l’ordonnateur compétent.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8059 Autres engagements donnés X
8159 Contrepartie des autres engagements donnés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Convention des prêts et avances
Comptable assignataire : PGT
III.3.3.1.2. Constatation des prêts et avances
Au moment de la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère
dans les fichiers du comptable assignataire l’écriture de la constatation des prêts et avances.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
271 Avances aux administrations publiques X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
275 Autres prêts intérieurs X
276 Prêts à l’étranger X
277 Prêts rétrocédés X
2732 Prêts aux sociétés d’économie mixte X
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier des prêts et avances
Comptable assignataire : PGT

175
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.3.1.3. Apurement du compte 40841
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non
48041 X
parvenus en cours d’exercice
4042 Prêts et avances à verser X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : titre des prêts et avances
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.1.4. Versement des prêts et avances


III.3.3.1.4.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4042 Prêts et avances à verser X
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.3.1.4.2. Constatation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.1.5. Annulation des engagements accordés


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8059 Autres engagements donnés X
8159 Contrepartie des autres engagements donnés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système, Convention des prêts et avances
Comptable assignataire : PGT
III.3.3.2. Recouvrement des prêts et avances accordés
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du trésor X
271 Avances aux administrations publiques X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
275 Autres prêts intérieurs X

176
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
276 Prêts à l’étranger X
277 Prêts rétrocédés X
Intérêts des prêts et avances aux administrations
7711 X
publiques
Intérêts des prêts et avances aux entreprises publiques
7712 X
non financières
7713 Intérêts des prêts et avances aux institutions financières X
7714 Intérêts des prêts et avances à l’étranger X
7715 Intérêts des prêts rétrocédés X
7719 Intérêts des autres prêts et avances X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message du système
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.3. Traitement comptable des prêts et avances accordés irrécouvrables


Lorsque le recouvrement des prêts et avances accordés par l’Etat devient irrécouvrables, les
prêts et avances peuvent être convertis en prise de participation ou en subvention d’équilibre
selon les termes de la convention entre l’Etat et l’entité concernée. L’Etat peut également être
amené à constater une perte définitive après avoir constaté la provision, le cas échéant.
III.3.3.3.1. La conversion des prêts et avances en prises de participations
La conversion des prêts et avances en prise de participation donne lieu à un engagement
budgétaire, dès la liquidation à la constatation de l’obligation, l’extinction du prêt et
l’annulation des provisions préalablement constatées, le cas échéant.
III.3.3.3.1.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
261 Prises de participation à l’intérieur X
262 Prises de participation à l’extérieur X
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier titre de dépense
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.3.1.2. Apurement du compte 40841


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
4041 Prises de participations libérées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier titre de dépenses
Comptable assignataire : PGT

177
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.3.3.1.3. Extinction des prêts et avances
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participations libérées X
271 Avances aux administrations publiques X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
277 Prêts rétrocédés X
7711 Intérêts des prêts et avances aux administrations publiques X
Intérêts des prêts et avances aux entreprises publiques non
7712 X
financières
7713 Intérêts des prêts et avances aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de conversion des prêts et avances en prises de participations
Comptable assignataire : PGT
III.3.3.3.1.4. Annulation des provisions préalablement constituées, le cas échéant
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des avances aux
2971 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts à d’autres
2972 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts aux entreprises
2973 X
publiques non financières
Provisions pour dépréciation des prêts aux institutions
2974 X
financières
2975 Provisions pour dépréciation des autres prêts intérieurs X
Reprises sur provisions pour dépréciation des prêts et
7917 X
avances
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.3.2. Conversion des prêts et avances en subvention d’équilibre


La conversion des prêts et avances en subvention d’équilibre donne lieu à la constatation de
l’obligation dès la liquidation de la dépense et plus tard à l’extinction des prêts et avances.
III.3.3.3.2.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
632 Subventions aux entreprises publiques X
40831 Fournisseurs, titres non parvenus subventions X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier titre de dépenses
Comptable assignataire : PGT

178
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.3.3.2.2. Apurement du compte 40831
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et
40831 X
subventions
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier titre de dépenses
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.3.2.3. Extinction des prêts et avances


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de conversion des prêts et avances en subvention d’équilibre
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.3.2.4. Annulation de provisions pour dépréciation, le cas échéant


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des avances aux
2971 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts à d’autres
2972 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts aux entreprises
2973 X
publiques non financières
Provisions pour dépréciation des prêts aux institutions
2974 X
financières
2975 Provisions pour dépréciation des autres prêts intérieurs X
Reprises sur provisions pour dépréciation des prêts et
7917 X
avances
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT

III.3.3.3.3. La perte définitive des prêts et avances


Sur la base de l’acte constatant la perte définitive des prêts et avances produit par les services
d’ordonnateurs compétents, le comptable assignataire constate la perte définitive par le débit
du compte 6543 « valeur comptable des immobilisations financières cédées » en contrepartie
du crédit du compte 27 « prêts et avances » et annule les provisions pour dépréciations
préalablement constatées, le cas échéant.

179
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.3.3.3.1. Constatation de la perte définitive des prêts et avances
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Valeur comptable des immobilisations financières
6543 X
cédées
271 Avances aux administrations publiques X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
275 Autres prêts intérieurs X
276 Prêts à l’étranger X
277 Prêts rétrocédés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de perte des prêts et avances en subvention d’équilibre
Comptable assignataire : PGT
III.3.3.3.3.2. Annulation de provisions pour dépréciation, le cas échéant
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des avances aux
2971 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts à d’autres
2972 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts aux entreprises
2973 X
publiques non financières
Provisions pour dépréciation des prêts aux institutions
2974 X
financières
2975 Provisions pour dépréciation des autres prêts intérieurs X
Reprises sur provisions pour dépréciation des prêts et
7917 X
avances
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT
III.3.4. Traitement comptable des dépôts et cautionnements
Les dépôts et cautionnements sont des sommes versées à des tiers à titre de garantie ou de
cautionnement, indisponibles jusqu’à la réalisation d’une condition suspensive (par exemple
loyers d’avance versé en garantie ou cautionnements sur marchés).
Ils sont comptabilisés au débit du compte 264 « cautionnements » à l’occasion du versement
des cautionnements et au crédit du même compte lors du recouvrement desdits cautionnements.
II.3.4.1. Comptabilisations de versements des dépôts et cautionnements
L’acte de versements des dépôts et cautionnements donne lieu à un engagement budgétaire dès
la liquidation, à la constatation de l’obligation et plus tard à l’extinction des obligations.

180
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.4.1.1. Constatation des dépôts et cautionnements
Au moment de la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère
dans les fichiers du comptable assignataire l’écriture de la constatation des dépôts et
cautionnements.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
2641 Cautionnements pour le compte des CTD X
2642 Cautionnements pour le compte des établissements publics X
2643 Cautionnements pour le compte des entreprises publiques X
2644 Cautionnements pour le compte des organismes privés X
2649 Autres cautionnements X
Dépôts et cautionnements, titres non parvenus en cours
40851 X
d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépense des dépôts et cautionnements
Comptable assignataire : PGT
III.3.4.1.2. Apurement du compte 40851
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dépôts et cautionnements, titres non parvenus en cours
40851 X
d’exercice
4051 Dépôts et cautionnements à verser X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier titre de dépenses dépôts et cautionnements
Comptable assignataire : PGT

III.3.4.1.3. Versement des dépôts et cautionnements


III.3.4.1.3.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4051 Dépôts et cautionnements à verser X
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT
III.3.4.1.3.2. Constatation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : PGT

181
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.4.2. Recouvrement des dépôts et cautionnements
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du trésor X
2641 Cautionnements pour le compte des CTD X
Cautionnements pour le compte des établissements
2642 X
publics
2643 Cautionnements pour le compte des entreprises publiques X
2644 Cautionnements pour le compte des organismes privés X
2649 Autres cautionnements X
Intérêts sur les dépôts auprès des institutions financières
7721 X
publiques
Intérêts sur les dépôts auprès des institutions financières
7722 X
privées à l’intérieur
Intérêts sur les dépôts auprès des institutions financières
7723 X
à l’extérieur
7729 Autres intérêts sur les dépôts à terme X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message du système
Comptable assignataire : PGT

III.3.4.3. Traitement comptable des dépôts et cautionnements irrécouvrables


Lorsque le recouvrement des dépôts et cautionnements accordés par l’Etat devient
irrécouvrables, l’Etat constate la perte définitive. La provision pour dépréciation préalablement
constituée est annulée, le cas échéant.
III.3.4.3.1. Constatation de la perte définitive des dépôts et cautionnements
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Valeur comptable des immobilisations financières
6543 X
cédées
2641 Cautionnements pour le compte des CTD X
Cautionnements pour le compte des établissements
2642 X
publics
2643 Cautionnements pour le compte des entreprises publiques X
2644 Cautionnements pour le compte des organismes privés X
2649 Autres cautionnements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de perte des dépôts et cautionnements
Comptable assignataire : PGT

182
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.4.3.2. Annulation de provisions pour dépréciation, le cas échéant
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
2964 Provisions pour dépréciation des cautionnements X
Reprises sur provisions pour dépréciation des prises de
7916 X
participations, créances rattachées et cautionnements
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT

TITRE IV. TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES


EN FIN D’EXERCICE

Le traitement comptable des immobilisations financières en fin d’exercice diffère selon qu’il
s’agit des participations, des dépôts, cautionnements, prêts et avances.
IV.1. Traitement des participations
Une distinction est faite entre les participations dans les sociétés contrôlées et celles dans les
sociétés non contrôlées
IV.1.1. Traitement des participations dans les sociétés contrôlées
À la date de clôture, les participations dans les sociétés contrôlées sont évaluées à la valeur
d’équivalence globale.
La valeur d’équivalence globale des participations est déterminée à partir des derniers comptes
annuels certifiés. Elle permet d’apprécier et de comptabiliser les plus-values et les moins-values
potentielles, le cas échéant.
Le principe de la valeur d’équivalence est appliqué uniquement pour les participations de l’Etat
dans les entités contrôlées (actionnaire majoritaire). Elle vise la compensation globale des
moins-values latentes sur certains titres par les plus-values latentes sur d’autres titres.
Pour les participations initialement enregistrées au coût d’acquisition, il s’agit de procéder à
des ajustements afin de prendre en compte l’évolution de la quote-part de l’État dans les
capitaux propres de la société, en plus ou en moins.
À la date de clôture, la variation de la valeur globale d’équivalence des participations par
rapport à l’année précédente est inscrite en écart d’équivalence.
La méthodologie de détermination de la valeur d’équivalence globale consiste à :
- rapprocher la valeur d’équivalence de la valeur d’entrée dans le patrimoine pour chaque
entité contrôlées ;
- totaliser les valeurs d’entrée et les valeurs d’équivalence des entités contrôlées ;
- comparer les totaux : quatre (04) cas de figure pourraient se présenter.

183
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple
Valeur Valeur au Valeur au Valeur au Valeur au
Entités
d'entrée 31/12/N 31/12/N+1 31/12/N+2 31/12/N+3
Intérieur
A 20 000 20 000 18 000 22 000 18 000
B 35 000 40 000 30 000 40 000 30 000
C 15 000 18 000 19 000 15 000 19 000
Valeur globale 70 000 78 000 67 000 77 000 67 000
Écart d’équivalence global I + 8 000 - 3 000 + 7 000 - 3 000
Extérieur
D 52 000 40 000 450 000 51 000 45 000
E 5 000 5 000 5 000 6 000 -1 000
Valeur globale 57 000 60 0000 50 000 57 000 44 000
Écart d’équivalence global II 3 000 -7 000 0 -13 000

IV.1.1.1. PREMIERE ANNEE (N)


Une écriture est passée, celle de la constatation de la plus-value.
IV.1.1.1.1. Constatation d’une plus-value potentielle (31/12/N)
Lorsque la valeur d’équivalence globale est supérieure à la valeur du bilan, il est constaté une
plus-value potentielle. Les écritures ci-après sont passées :
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées 8 000
2612 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées 3 000
Écart d’équivalence sur les titres de participation à
1061 8 000
l’intérieur
Écart d’équivalence sur les titres de participation à
1062 3 000
l’extérieur
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’évaluation
Comptable assignataire : PGT

IV.1.1.2. DEUXIEME ANNEE (N+1)


La valeur globale d’équivalence des participations est inférieure à leur valeur globale initiale.
Une dépréciation globale est constatée et la plus-value préalablement constatée en N est
annulée.
IV.1.1.2.1. Annulation de l’écart positif constaté en N
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
1061 Écart d’équivalence sur les titres de participation à l’intérieur 8 000
Écart d’équivalence sur les titres de participation à
1062 3 000
l’extérieur
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées 8 000
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées 3 000

184
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’évaluation
Comptable assignataire : PGT
IV.1.1.2.2. Constatation de la dépréciation globale en N+1
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des prises de
6916 10 000
participations, créances rattachées et cautionnements
2961 Provisions pour dépréciation des prises de participation à
3 000
l’intérieur
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2962 7 000
l’extérieur
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT
IV.1.1.3. TROISIEME ANNEE (N+2)
La valeur d’équivalence est supérieure à la valeur d’entrée (+ 7000FCFA). Il est constaté une
plus-value. Etant donné que les titres ont regagné de la valeur, la dépréciation initialement
constatée en N+1 est annulée.
IV.1.1.3.1. Constatation de la plus-value
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées 7 000
1061 Écart d’équivalence sur les titres de participation à l’intérieur 7 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’évaluation
Comptable assignataire : PGT
IV.1.1.3.2. Annulation de la dépréciation globale constatée en N+1
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 3 000
l’intérieur
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2962 7 000
l’extérieur
Reprises sur provisions pour dépréciation des prises de
7916 10 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT

185
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.1.4. QUATRIEME ANNEE (N+3)
Lorsque la valeur d’équivalence globale est négative du fait de la situation nette négative d’une
ou de plusieurs entités contrôlées, l’État pourrait être amené à participer aux pertes au-delà de
la valeur initiale des titres qu’elle détient sur ces entités en vertu du principe que l’insuffisance
d’actif doit être comblée par les actionnaires majoritaires.
Dans ce cas, la valeur des titres détenus par l’État dans la ou les entités concernée (s) est
ramenée à zéro et une provision globale pour risque est constituée. Le montant de cette
provision doit être au minimum égal à la quote-part du groupe de l’État dans les capitaux
propres négatifs.
Les écritures ci-après sont passées :
IV.1.1.4.1. Annulation de l’écart positif constaté en N 2
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
1061 Écart d’équivalence sur les titres de participation à l’intérieur 7 000
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées 7 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
IV.1.1.4.2. Constatation de la dépréciation globale en N+3
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des prises de
6916 16 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 3 000
l’intérieur
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2962 13 000
l’extérieur
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
IV.1.1.4.3. Constatation d’une provision pour risque (pour l’entité E)
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et charges 1 000
1999 Autres Provisions 1 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT

186
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.2. Traitement des participations dans les sociétés non contrôlées
Contrairement aux entités contrôlées, les participations relevant des entités non contrôlées par
l’État sont évaluées par rapport à leur coût d’acquisition pour chaque entité et non de manière
globale. L’évaluation est faite sur la base de la valeur actuelle.
Pour ce qui est des principes d’évaluation :
- l’écart entre la valeur actuelle et la valeur d’entrée dans le patrimoine est mesuré pour
chaque entité ;
- les plus-values potentielles ne sont pas constatées en comptabilité ;
- les moins-values potentielles sont comptabilisées pour chaque entité concernée.
En tout état de cause, quatre (04) cas de figure pourraient se présenter.
Exemple :
Entités non Valeur au Valeur au Valeur au Valeur au
Valeur du bilan
contrôlées 31/12/N 31/12/N+1 31/12/N+2 31/12/N+3
F 25 000 30 000 18 000 27 000 - 500
H 45 000 46 000 47 000 40 000 42 000

IV.1.2.1. PREMIERE ANNEE (N)


Il est constaté une plus-value potentielle pour les deux entités (F et H). En respect du principe
de prudence, aucune écriture comptable n’est passée.
IV.1.2.2. DEUXIEME ANNEE (N+1)
La valeur actuelle des titres de l’entité F est inférieure à la valeur initiale de 7 000 FCFA. Une
dépréciation d’égal montant est constatée pour les titres de participations de l’entité F.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des prises de
6916 7 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 7 000
l’intérieur
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
IV.1.2.3. TROISIEME ANNEE (N+2)
Les titres de l’entité F ont regagné de la valeur tandis que ceux de H en ont perdu. Pour l’entité
F, il est procédé à la reprise de la provision préalablement constituée en N+1 (7 000FCFA).
Concernant l’entité H, il est constaté une dépréciation de 5 000 FCFA.

187
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.2.3.1. Annulation des dépréciations constituées sur F en N+1
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 7 000
l’intérieur
Reprises sur provisions pour dépréciation des prises de
7916 7 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
IV.1.2.3.2. Constatation de la dépréciation des titres de l’entité H
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des prises de
6916 5 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 5 000
l’intérieur
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
IV.1.2.4. QUATRIEME ANNEE (N+3)
La valeur actuelle de l’entité F est négative, l’État (actionnaire minoritaire) ne pourrait pas être
amené à participer aux pertes en vertu du principe selon lequel l’insuffisance d’actif doit être
comblée exclusivement par les actionnaires majoritaires. Aucune provision pour risque n’est
constatée. Toutefois, la valeur des titres de F détenus par l’État est ramenée à zéro par la
constatation d’une dépréciation pour le montant initial de la participation.
Concernant l’entité H, la moins-value constatée en N+3 est de 3000 FCFA. Etant donné qu’une
provision de 5000FCFA avait été constituée en N+2, il est constaté une reprise de provision de
2000FCFA.
IV.1.2.4.1. Constatation de la dépréciation des titres de l’entité non contr lée F
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des prises de
6916 25 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 25 000
l’intérieur
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
188
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.2.4.2. Reprise sur provision des titres de l’entité non contr lée H
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour dépréciation des prises de participation à
2961 3 000
l’intérieur
Reprises sur provisions pour dépréciation des prises de
7916 3 000
participations, créances rattachées et cautionnements
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : derniers comptes certifiés par les commissaires aux comptes, délibérations des
Assemblées générales approuvant les comptes, rapports du commissaire aux comptes, Fiche de calcul
de la valeur d’équivalence
Comptable assignataire : PGT
IV.2. Traitement des prêts et avances en fin d’exercice
La valeur d’inventaire des prêts et avances est égale à leur valeur actuelle, celle-ci étant une
valeur d’estimation qui s’apprécie au regard de l’utilité de la créance pour l’État.
Au terme des opérations d’inventaire, le risque de non recouvrement du prêt et de l’avance
accordés par l’Etat est apprécié au regard des documents comptables et financiers annuels
validés lors de l’Assemblée Générale : états financiers annuels, rapport de certification du
Commissaire aux comptes. Au cas où, le risque de non recouvrement du prêt ou de l’avance est
avéré, le comptable assignataire constate une dépréciation.
IV.2.1. Constatation de la dépréciation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des prêts et
6917 X
avances
Provisions pour dépréciation des avances aux
2971 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts à d’autres
2972 X
administrations publiques
Provisions pour dépréciation des prêts aux entreprises
2973 X
publiques non financières
Provisions pour dépréciation des prêts aux institutions
2974 X
financières
2975 Provisions pour dépréciation des autres prêts intérieurs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT

IV.3. Traitement des dépôts et cautionnements


La valeur d’inventaire des dépôts et cautionnements est égale à leur valeur actuelle, celle-ci
étant une valeur d’estimation qui s’apprécie au regard de l’utilité de la créance pour l’État.
Au terme des opérations d’inventaire, le risque de non recouvrement des dépôts et
cautionnements reversés par l’Etat est apprécié au regard des documents comptables et
financiers annuels validés lors de l’Assemblée Générale : états financiers annuels, rapport de

189
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
certification du Commissaire aux comptes. Au cas où, le risque de non recouvrement des dépôts
et cautionnements est avéré, le comptable assignataire constate une dépréciation.
IV.3.1. Constatation de la dépréciation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
6916 X
cautionnements
2964 Provisions pour dépréciation des cautionnements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation
Comptable assignataire : PGT

190
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 5
CYCLE DES STOCKS

191
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des stocks conformément au décret n°2019/3199/PM du 11 septembre
2019 fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’État, au décret portant
Règlement général de la comptabilité publique et à la norme N°6 du Recueil des Normes
Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des stocks lors de la constitution du
bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation. Il traite également des stocks acquis
et comptabilisés ultérieurement, c’est-à-dire après la constitution du bilan d’ouverture. Dans ce
dernier cas, les stocks sont traités par les comptables assignataires chaque année, en cours
d’exercice et en fin d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire comptable.

TITRE I. GENERALITES
I. DEFINITION

I.1. La notion de stocks


Selon la Norme N°6 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat, les stocks sont des biens
acquis et détenus pour la revente, la consommation ou pour être distribués à des tiers à titre
gratuit ou pour un prix symbolique. Ils ne sont pas destinés à servir de façon durable à l’activité
de l’Etat.
I.2. La distinction entre les stocks, les immobilisations corporelles et les charges
I.2.1. Distinction entre les stocks et les immobilisations corporelles
Deux critères permettent de distinguer les immobilisations corporelles des stocks : la
destination et la durée d’utilisation.
I.2.1.1. La destination
La caractéristique fondamentale pour reconnaitre des éléments d’un stock de biens est qu’il est
destiné soit à être vendus ou à être distribués dans le cours normal de l’activité, soit à être
consommés dans le processus de production de prestations de services.
En revanche, les immobilisations corporelles sont utilisées par l’Etat soit dans la production ou
la fourniture des biens ou des services (exemple : machine industrielle) soit à être louées à des
tiers, soit à être utilisées à des fins de gestion (exemple : photocopieur, bureau…).
I.2.1.2. La durée d’utilisation
La durée d’utilisation des stocks est infra annuelle alors que celle des immobilisations est
supérieure à l’exercice.
Particularité des pièces de rechange
Les pièces de rechange et le matériel d’entretien sont en règle générale comptabilisés en stock.
Néanmoins constituent les immobilisations corporelles :

192
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- les éléments spécifiques ne pouvant être utilisés qu’avec une immobilisation (pièces de
rechange d’un véhicule, matériels d’entretien d’un ascenseur… ;
- les pièces de sécurité et les pièces de rechange principal que l’Etat compte utiliser pour une
période supérieure à douze mois.
I.2.2. Distinction entre charges et stocks
Tous les stocks de biens sont acquis par l’Etat au moyen des procédures d’achat qui sont des
charges budgétaires. Quoique tous les stocks de biens soient budgétairement comptabilisés en
charges en amont, ces dernières (charges) ne sont pas toutes suivies en stock (achats non
stockés : prestation de service) en aval.
Par ailleurs, les stocks constituent des éléments d’actif du bilan de l’Etat alors que les charges
figurent au compte du résultat.
I.3. Règles de comptabilisation des biens en stocks
En application du principe de la constatation des droits et des obligations, les biens en stocks
sont comptabilisés à la date à laquelle les obligations qu’elles génèrent sont nées. Ainsi, chaque
bien suivi en stock nait lors de l’entrée physique du bien en stock dûment constatée par le
comptable matière.
I.4. Les critères de comptabilisation des biens en stocks
La comptabilisation des biens en stock obéit aux règles de comptabilisation des actifs.
Deux conditions sont requises pour inscrire un bien en stock au bilan de l’Etat : la maitrise de
sa valeur et son contrôle par l’Etat.
I.4.1. La maitrise du coût ou de la valeur des biens en stocks
Les biens en stocks sont enregistrés au bilan si leur coût ou leur valeur peut être évalué avec
une fiabilité suffisante.
I.4.2. La notion de contrôle
Le décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre de présentation du Plan
Comptable de l’Etat et le Recueil des Normes Comptables de l’Etat consacrent la notion de
contrôle en matière de comptabilisation des actifs.
Selon les dispositions de l’article 30 alinéa 1 du décret sus-évoqué, « seuls les actifs dont la
gestion est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au bilan de l’Etat ».
Le contrôle des biens en stocks signifie que l’Etat a la capacité d’en tirer des avantages
économiques futurs ou un potentiel de service.
I.5. Évaluation des biens en stocks
Les biens en stocks sont évalués initialement à leur entrée en stocks (évaluation initiale) et
postérieurement lors de leur sortie de stocks (déstockage) en cours d’exercice ou en fin
d’exercice dans le cadre de l’inventaire physique de stocks.

193
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.5.1. Évaluation initiale (à l’entrée des biens en stocks)
I.5.1.1. Principe : Evaluation des biens en stocks au coût historique
La règle d’évaluation du « coût » d’entrée des biens en stocks dans le patrimoine de l’Etat est
l’évaluation au coût historique. Ce coût peut être soit : le coût d’acquisition (pour ceux acquis
à titre onéreux), le coût de production (pour ceux produits par les services de l’État) ou la
valeur de marché (pour ceux acquis à titre gratuit).
I.4.1.1.1. Coût d’acquisition
Les stocks acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition. Ce coût recouvre
l’ensemble des coûts encourus pour amener les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Il est constitué du prix d’achat et de tous les frais directement attribuables (frais accessoires) à
l’acquisition des stocks de biens.
Font ainsi partie des frais accessoires à additionner au prix d’achat, exception faite de toutes les
réductions commerciales (rabais, remises et ristournes) et autres éléments similaires qui sont
déduits du calcul du prix d’achat, les frais suivants :
- les frais de transport et de livraison ;
- les frais de manutention.
Les taxes récupérables, taxe sur la valeur ajoutée notamment, relatives aux éléments participant
au coût d’acquisition sont déduites du prix d’achat de ces éléments.
I.5.1.1.2. Coût de production
Les stocks produits par l’État sont évalués à leur coût de production. Ce coût est constitué du
coût des approvisionnements augmenté des autres coûts engagés par l’État ou l’entité publique
au cours des opérations de production, pour amener le bien dans l’état et à l’endroit où il se
trouve.
Le coût de production comprend les catégories de frais suivants :
- coût d’acquisition des matières consommées pour sa production ;
- charges directes de production ;
- charges indirectes de production susceptibles d’être raisonnablement rattachées à la
production du bien ou du service.
Les charges directes de production sont celles qu’il est possible d’affecter sans calcul
intermédiaire au coût du bien ou d’un service déterminé.
Au-delà du coût des matières et pièces incorporables au coût des stocks, l’État ou l’entité
publique peut notamment intégrer dans ses coûts de production :
- la main d’œuvre directe (toute personne qui participe directement à la transformation du
produit, à la conduite de machines, aux opérations de contrôle et de manutention) ;
- la main d’œuvre indirecte (regroupant le personnel de maintenance des moyens, les
techniciens, les cadres et le personnel administratif) ;
- les fournitures diverses (huiles, vêtements de protection, produits chimiques…) ;
- les frais d’entretien des bâtiments ;

194
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- les amortissements des immobilisations intervenant dans le processus de production.
Pour être inclus dans le coût de production, les coûts de personnel doivent faire l’objet d’une
évaluation fiable, ce qui implique nécessairement un suivi de ces coûts.
En revanche, sont en principe exclus du coût de production des stocks et, donc, comptabilisés
en charges de l’exercice au cours duquel ils sont encourus :
- les montants anormaux de déchets de fabrication, de main d’œuvre ou d’autres coûts de
production ;
- les coûts de stockage, à moins que ces coûts ne soient nécessaires au processus de
production préalablement à une nouvelle étape de la production ;
- les frais de recherche ;
- les frais administratifs (sauf si les conditions spécifiques d’exploitation le justifient) ;
- les frais de commercialisation.
I.5.1.3. Valeur de marché
L’évaluation initiale des stocks acquis à titre gratuit se fait à leur valeur de marché à la date
d’acquisition. La valeur de marché est le prix présumé qu’accepterait de donner un éventuel
acquéreur dans l’état et le lieu où se trouve le bien. Dans ce cas, cette valeur correspond au prix
qui aurait été acquitté entre parties bien informées, consentantes, dans les conditions normales
de marché.
I.5.2. Évaluation postérieure
Dans le système de l’inventaire permanent, les stocks sont évalués au cours de l’année après
chaque entrée et sortie et à la fin d’exercice pendant les opérations d’inventaire physique de
stocks.
I.5.2.1. Évaluation au cours de l’exercice
La méthode d’évaluation du coût des stocks varie suivant leur nature fongible ou non.
Un stock est non fongible lorsqu’il est constitué d’articles individualisables qui ne sont pas
interchangeables et sont donc identifiables, notamment lorsqu’ils portent un numéro unique ou
lorsqu’il est possible de les différencier selon leur date d’acquisition ou de fabrication.
Pour les stocks non fongibles, la détermination des coûts s’effectue par identification et prise
en compte des coûts d’entrée individuels de chaque élément du stock.
Un stock est fongible lorsqu’il est constitué de biens similaires qui ne peuvent être différenciés
après leur entrée en magasin.
Pour les stocks fongibles, la détermination des coûts s’effectue à la sortie des biens du magasin
soit par la méthode du « Premier Entré Premier Sorti » (PEPS), soit par celle du coût moyen
pondéré (CMP) après chaque entrée.
I.5.2.1.1. Méthode du « Premier Entré – Premier Sorti » (PEPS)
Selon cette méthode, les sorties sont valorisées au coût de l’article le plus ancien dans les stocks.
Ainsi, les stocks sont évalués aux derniers coûts d’acquisition et de production.

195
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple
Au 1er janvier N, le stock de rames de papiers était de 100 unités pour un coût d’acquisition unitaire de
300 000.
Les entrées suivantes ont été constatées au cours de l’année N :
01/04: 150 unités pour 525 000 ;
01/08: 100 unités pour 320 000 ;
01/10: 200 unités pour 680 000 ;
01/12 : 50 unités pour 180 000.
Les sorties suivantes ont été constatées au cours de l’exercice N :
01/05: 180 unités ;
01/09 : 150 unités ;
01/11 : 200 unités.

En quantité, le stock final s’évalue donc à 70 unités (100+150+100+200+50-180-150-200)


En valeur, le stock final se compose des derniers lots entrés :
01/10 : 20 articles à 3400 soit 68 000 ;
01/12 : 50 articles à 3 600 soit 180 000 ;
Ainsi, le coût des stocks s’évalue à 248 000 (180 000+68 000), soit 70 l’unité.

I.5.2.1.2. Méthode du Coût Moyen Pondéré (CMP)


Selon cette variante, le coût unitaire est déterminé en divisant le total des coûts d’acquisition
(ou de production) des articles par les quantités acquises (ou produites). On obtient alors le coût
moyen pondéré (CMP).
Dans le cas spécifique de l’inventaire permanent, cette moyenne se calcule lors de la réception
de chaque nouvelle livraison.

196
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple
Sur la base de l’exercice ci-dessus, l’évaluation de stocks par la méthode de CMP se présente
ainsi qu’il suit :

Lors de chaque nouvelle entrée, on calcule le nouveau coût moyen pondéré ainsi :
Coût du stock précédent (à l’ancien C.U.M.P.) + coût des achats
=
Quantités totales en stocks

D’après les valeurs du tableau, au 1er décembre, le C.M.P. équivaut à


67 711+180 000 347 711
= = = 3 539
20+50 70

Ce coût unitaire moyen pondéré donne lieu à une valorisation du stock au 31 décembre
équivalente à 247 711.
I.5.3. Évaluation en fin d’exercice
L’évaluation des stocks en fin d’exercice est réalisée dans le cadre des travaux d’inventaire de
fin d’exercice. Cette évaluation se déroule en deux (02) étapes : l’inventaire physique des biens
en stocks lors de l’inventaire physique et la détermination de la valeur de stock final.
I.5.3.1. L’inventaire physique des stocks
L’inventaire physique est le comptage in situ des éléments stockés. Il permet de comparer les
soldes en écriture et les stocks réels. C’est sur la base des éléments recueillis lors de l’inventaire
physique que les biens en stocks sont fiabilisés et que les dépréciations sont inscrites en dotation
et/ou les pertes sont enregistrées en cas de diminution de valeur ou des quantités.
I.5.3.2. Détermination de la valeur du stock final
En fin d’exercice, les stocks inventoriés sont évalués unité par unité et catégorie par catégorie.
Au cas où la valeur d’inventaire (valeur actuelle ou valeur du marché) est inférieure à la valeur
d’entrée, une dépréciation est constatée et donne lieu à la comptabilisation d’une charge de
l’exercice.

197
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
La valeur actuelle s’entend comme le montant le plus élevé de la valeur vénale encore appelée
valeur du marché. Toutefois, lorsque la valeur d’inventaire (valeur actuelle) n’est pas jugée très
inférieure à la valeur nette comptable, cette dernière est retenue comme valeur d’inventaire. Les
dépréciations devenues sans objet au cours de l’exercice sont reprises au compte du résultat.
I.5.3.2.1. Le cas spécifique des biens en stocks comptabilisés au franc symbolique
Les biens en stocks initialement comptabilisés au franc symbolique, demeurent évalués à leur
coût d’entrée. Toutefois, en cas d’altération physique ou d’absence de perspective d’emplois de
tout ou partie du stock, une dépréciation est constatée.

II. LES ACTEURS

Les opérations de gestion et de comptabilisation des stocks incombent aux ordonnateurs par le
biais des comptables matières, aux contrôleurs financiers et aux comptables publics.
II.1. L’Ordonnateur
En matière de gestion des stocks, les ordonnateurs sont assistés des comptables matières,
valeurs et titres dans la gestion des stocks et la production de la comptabilité relative à la gestion
administrative desdits stocks.
Au cours de l’exercice, les comptables matières effectuent le suivi opérationnel des stocks qui
se matérialise par l’enregistrement, au moyen des fiches de suivi des stocks (manuscrites ou
informatisées), leurs entrées et leurs sorties afin d’être capable de dégager les stocks disponibles
en fin de période. Les copies des fiches de suivi des stocks (manuelles ou automatisées) sont
transmises aux comptables du Trésor assignataires mensuellement en vue de leur intégration
dans la comptabilité générale.
A la fin de chaque exercice, les ordonnateurs, par le biais des comptables matières procèdent à
l’inventaire physique des stocks, au moyen des fiches d’inventaire (manuscrites ou
informatisées) en vue de déterminer le stock physique obtenu en fin d’exercice ainsi que la
valeur dudit stock. Les fiches d’inventaire physique de stocks font ressortir les écarts éventuels
comptabilisés en dépréciations ou en pertes par le comptable du Trésor assignataire sur la base
de l’état de dépréciation ou de perte produit par l’ordonnateur. Dans le cas spécifique de la perte
après inventaire, le traitement est effectué selon que la perte est due à un cas de force majeure
ou du fait de la responsabilité des agents en charge de la gestion desdits stocks.
II.2. Le Contrôleur financier
L’article 70 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques, dispose que le contrôleur financier est nommé auprès des
ordonnateurs principaux ainsi qu’auprès des ordonnateurs secondaires placés à la tête des
services déconcentrés. Il est chargé des contrôles a priori par l’apposition d’un visa préalable
des opérations budgétaires, les propositions d’acte de dépenses qui lui sont transmises par le
ministre ou ses ordonnateurs délégués selon les modalités définies par le Ministre chargé des
finances.

198
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En matière de stocks, les contrôleurs financiers n’interviennent qu’au moment de l’acquisition
desdits stocks à travers le visa budgétaire lors de l’engagement de la dépense. Ils n’interviennent
pas dans la gestion desdits stocks dont le suivi incombe respectivement au comptable matière
représentant l’ordonnateur (entrées et sorties en inventaire permanent) et le comptable du Trésor
chargé de la passation des écritures y relatives en comptabilité générale.
Toutefois, en cas de perte éventuelle constatée en fin d’exercice au terme des travaux
d’inventaire, le visa du contrôleur financier est requis sur le titre de paiement émis par
l’ordonnateur pour constater la charge y relative.
II.3. Le Comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
et de l’article 5 du décret portant RGCP, des agents publics ayant la charge exclusive du
recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des comptes de
l’État et des autres entités publiques.
Les stocks étant suivis en inventaire permanent, les comptables du Trésor enregistrent dans les
supports de comptabilité générale et dans la balance des comptes mensuelle, les mouvements
sur la gestion des stocks transmis mensuellement par les comptables matières placés auprès des
ordonnateurs. Ces mouvements retracent respectivement les entrées, les sorties (vente,
consommation, perte définitive, perte probable) et le disponible en stock en fin de mois et en
fin d’exercice.

III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DE


STOCKS.
III.1. LES PRINCIPES
III.1.1. Le principe de la constatation des droits et des obligations
Le principe de la constatation des droits et des obligations commande que les opérations sont
enregistrées en comptabilité générale au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date d’encaissement au de décaissement. Ainsi, les biens suivis en
stocks sont enregistrés au titre de l’exercice au cours duquel ils sont acquis.
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.

199
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.4. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective que
possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers puisse leur
permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie globalement par la
balance des comptes et les états financiers.
III.1.5. Le principe de l'indépendance des exercices
Selon ce principe, chaque charge et chaque produit doit être rattaché à l’exercice qui le concerne
et à cet exercice seulement. En conséquence, le résultat comptable de l’exercice n’est pas
déterminé à partir des flux de trésorerie mais à partir des dates d’engagement juridique.
III.1.6. Le principe de la partie double
Ce principe exige que toute opération décrite au débit d’un compte ait pour contrepartie un ou
plusieurs comptes crédités et d’égal montant que celui porté au débit.
III.1.7. Le principe de l’importance significative
Ce principe commande qu'un ou des éléments d’information peuvent avoir pour conséquence
d'influencer ou de modifier une décision des tiers soient communiquées. Le principe de
l'importance significative impose la fixation des seuils dans l'enregistrement des opérations. Ce
seuil est fixé par un acte de Ministre en charge des Finances. En dessous de ce seuil, les biens
concernés ne sont pas suivis en stocks. Ils sont comptabilisés en charge définitive.
III.2. Le fait générateur de la comptabilisation des stocks
Le fait générateur est l’évènement qui donne naissance à la comptabilisation des mouvements
en stocks. Il varie suivant qu’il s’agit des mouvements d’entrées ou des mouvements de sorties
de stocks, tel que présenté dans le tableau ci-après :
Mouvements d’entrées de stocks
Les entrées Fait générateur
Acquisition à titre onéreux Réception du bien suivi en stock par le comptable matière
Dons (acquisition à titre gratuit) Réception du bien suivi en stock par le comptable matière
Legs Réception du bien suivi en stock par le comptable matière
Transferts Réception du bien suivi en stock par le comptable matière
Biens produits Réception du bien suivi en stock par le comptable matière
Mouvements de sorties de stocks
Les sorties Fait générateur
Affectation du bien au service utilisateur par le comptable
Consommation
matière
Vente Sortie du bien
Cession à titre gratuit Sortie du bien
Perte P de perte à l’inventaire

VI. LES CATÉGORIES DE BIENS SUIVIS EN STOCKS


Le décret portant Plan Comptable de l’Etat distingue cinq catégories de biens suivis en stocks :
les stocks de marchandises, stocks des matières premières, stocks des autres
approvisionnements, stocks de produits et services en cours et stocks des produits finis.
VI.1. Les stocks de marchandises (compte 31) qui sont les biens acquis et détenus par l’Etat
pour la revente. Ils comprennent : 311- Stocks de marchandises
200
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
VI.2. Les stocks de matières premières (compte 32) qui sont les biens plus ou moins élaborés
et destinés à entrer dans la composition des produits fabriqués. Ils sont uniquement constitués
des : 321- Stocks de matières premières
VI.3. Les stocks des autres approvisionnements (compte 33) qui sont des matières et
fournitures consommables qui sont consommés au premier usage ou rapidement. Ces biens
participent au fonctionnement ou à la fabrication, toutefois sans entrer dans le processus de
production. Ils comprennent :
331- Stocks de fournitures et matières consommables
332 - Stocks de pièces de rechange et accessoires pour matériel technique et de transport
333 - Stocks de défense et de sécurité
334 - Stocks des valeurs inactives
VI.4. Les stocks de produits et services en cours (compte 34) qui sont des produits et services
partiellement terminés ou qui ont atteint un certain stade d’achèvement à une date donnée et
dont la valeur doit être prise en compte. Ils comprennent :
341 - Stocks de produits en cours
342 - Stocks de services en cours
VI.5. Stocks de produits finis (compte 35) sont des produits qui ont atteint un certain stade
d’achèvement définitif. Ils sont uniquement constitués des : 351 - Stocks de produits finis.

TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS LORS DU BILAN


D’OUVERTURE
Lors du bilan d’ouverture, les stocks sont évalués à leur coût historique s’il est connu ou à leur
valeur du marché quand le coût historique est méconnu. Ainsi, sur la base des fiches
d’inventaire des stocks produit par les divers comptables matières placés auprès des
ordonnateurs, les comptables assignataires procèdent à la passation des écritures d’intégration
des stocks.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31 Stocks de marchandises à l’exception de l’or X
32 Stocks de matières premières X
33 Stocks des autres approvisionnements X
34 Stocks des produits et services en cours X
35 Stocks des produits finis X
1021 Comptes d’intégration des stocks X
3113 Stock d’or X
1023 Comptes d’intégration -Or X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche d’inventaire
Comptable Assignataire : TOUS

Pour le cas spécifique de l’or matière détenu à l’ACCT, l’écriture d’intégration est passée sur
la base du procès-verbal signé par les diverses parties prenantes (représentants MINFI,
représentants CAPAM)

201
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS AU COURS DE
L’EXERCICE

En inventaire comptable permanent, les comptes de stocks (31 à 35) sont mouvementés, au fil
de l’eau, au gré des entrées et des sorties de stocks. Les comptes de contrepartie sont, selon le
cas, une subdivision du compte 603 « Variations des stocks de biens fongibles achetés » ou
703 « Variation de stocks de produits ».
III.1. COMPTABILISATION DES ENTRÉES EN STOCKS
La comptabilisation des entrées en stocks résulte des nouvelles acquisitions de biens, des dons,
des transferts reçus et du stockage des produits finis.
III.1.1. Les acquisitions de biens
Le traitement comptable des acquisitions de biens en stocks obéit aux mêmes règles que celui
des charges et induit en comptabilité générale, une comptabilisation des entrées en stocks
concomitamment à l’apurement du compte 408 « Fournisseurs, dette en comptes, factures non
parvenues ».
Pour les dépenses qui induisent des mouvements en stocks, la liasse des pièces justificatives
des dépenses transmises par l’ordonnateur au comptable contient obligatoirement la fiche de
suivi des stocks qui retrace l’entrée en stocks des biens acquis.
III.1.1.1 dès la liquidation par l’ordonnateur
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense. Le titre de paiement est pris en charge TTC.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Achats matières, matériels et fournitures X
606 Achats matériel et fourniture spécifique X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Certificat d’engagement / fiche d’écriture
Comptable assignataire : TOUS
III.1.1.2. Apurement du compte 408
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu (qualité de l’ordonnateur, spécialité et
disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 408 TTC par un crédit du compte fournisseur dette en compte
tel que ci-dessous.

202
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures
40811 X
non parvenues en cours d’exercice
4011 Fournisseurs, dettes en compte (NAP) X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
Concomitamment à l’apurement du compte 408, l’écriture d’entrée en stocks ci-dessous est
passée sur la base des informations contenues dans la fiche de suivi des stocks, élément
constitutif de la liasse de la dépense transmise par l’ordonnateur.
III.1.1.3. Constatation des entrées en stocks
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31 Stocks de marchandises à l’exception de l’or X
32 Stocks de matières premières X
33 Stocks des autres approvisionnements X
34 Stocks des produits et services en cours X
603 Variations des stocks de biens fongibles achetés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche de suivi des stocks
Comptable assignataire : TOUS

III.1.2. Les produits finis


La comptabilisation des entrées en stocks des produits finis intervient lors du stockage, après la
production. L’ordonnateur transmet mensuellement au comptable, la fiche de suivi des produits
finis stockés au cours du mois.
Après réception de ladite fiche, le comptable procède à la constatation des entrées en stocks des
produits finis par l’écriture comptable suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
35 Stocks des produits X
703 Variations des stocks des produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche de suivi des stocks des produits finis
Comptable assignataire : TOUS
III.1.3. Les biens reçus à titre gratuit (dons, transfert, legs…….)
Pour les biens reçus à titre gratuit, l’ordonnateur transmet mensuellement au comptable, les
fiches de suivi des stocks qui matérialisent l’entrée en stock desdits biens. Ces fiches sont

203
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
accompagnées du procès-verbal de réception et de l’acte constatant les dons, les transferts, les
legs, etc.
Après réception des pièces sus-évoquées, le comptable procède à la comptabilisation des
entrées en stock de la manière suivante a.
III.1.3.1. Constatation du don
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1038 Compte de contrepartie des stocks X
74 Dons et legs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : acte attributif du don
Comptable assignataire : TOUS

III.1.3.2. Constatation de l’entrée en stock du bien


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31 Stocks de marchandises à l’exception de l’or X
32 Stocks de matières premières X
33 Stocks des autres approvisionnements X
34 Stocks des produits et services en cours X
603 Variations des stocks de biens fongibles achetés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche de suivi des stocks +acte attributif
Comptable assignataire : TOUS

III.1.3.3. Déstockage du bien reçu


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
603 Variations des stocks de biens fongibles achetés X
31 Stocks de marchandises à l’exception de l’or X
32 Stocks de matières premières X
33 Stocks des autres approvisionnements X
34 Stocks des produits et services en cours X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche de suivi des stocks +acte attributif
Comptable assignataire : TOUS

III.2. COMPTABILISATION DES SORTIES DE STOCKS


La comptabilisation des sorties de stocks résulte de la vente, la consommation, les transferts,
les dons accordés et des pertes (destructions, vols…).
III.2.1. La vente de biens
Le traitement comptable de la vente des biens en stocks est effectué en deux étapes : la
comptabilisation de la vente et la constatation du déstockage.

204
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1.1. Comptabilisation de la vente des biens
Conformément au principe de la constatation des droits et obligations, la comptabilisation du
produit de la vente est précédée par une écriture de constatation des droits.
III.2.1.1.1. Constatation des droits de l’État
Sur la base du titre de recettes émis par l’ordonnateur, le comptable public assignataire constate
le droit au profit de l’Etat à travers l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients X
701 Vente des produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + fiche de suivi des stocks
Comptable assignataire : TOUS
Concomitamment à l’écriture de constatation du droit au profit de l’Etat ci-dessus, le comptable
assignataire passe l’écriture de déstockage au vue de la fiche de suivi des stocks jointe au titre
de recette, indépendamment de l’encaissement du produit de la vente.
III.2.1.1.2. Constatation du déstockage
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
603 Variation des stocks des biens fongibles achetés X
31 Stock de marchandises X
32 Stock de marchandises X
33 Stocks des matières premières X
34 Stocks des autres approvisionnements X
703 Variation des stocks des produits X
34 Stocks des produits en cours X
35 Stock de produits finis X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + fiche de suivi des stocks
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.1.3. Encaissement du produit de la vente
L’encaissement est effectué par le comptable assignataire en numéraire, par chèque, par
virement bancaire, carte bancaire…
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5113 Chèque X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor
53 Numéraire
41 Client X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes
Comptable assignataire : TOUS

205
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2. Les transferts, les dons accordés, les pertes (vols, destruction…) et la
consommation (pour les consomptibles)

Pour les transferts et dons accordés, l’ordonnateur transmet mensuellement au comptable


assignataire, la fiche de suivi accompagnée de la convention de transferts et de dons et tous
autres documents prévus par la réglementation ;
Pour la consommation, la fiche de suivi est accompagnée de la décision de sortie définitive en
stocks ;
Pour la perte, la fiche de suivi de stock transmise de façon mensuelle est accompagnée du
procès-verbal de constatation de la perte et toutes autres pièces prévues par la règlementation.
Après réception des pièces sus-évoquées, le comptable procède à la comptabilisation de la sortie
de stocks. Les écritures sont les mêmes qu’il s’agisse des transferts et dons accordés, des pertes
ou de la consommation ; exception faite des pertes qui engagent la responsabilité des
magasiniers.
III.2.2.1. Constatation de sortie en stock
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
603 Variation des stocks des biens fongibles achetés X
31 Stock de marchandises X
32 Stock de marchandises X
33 Stocks des matières premières X
34 Stocks des autres approvisionnements X
703 Variation des stocks des produits X
34 Stocks des produits en cours X
35 Stock de produits finis X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + fiche de suivi des stocks
Comptable assignataire : TOUS
III.2.2.2. Cas spécifique de la perte au cas où la responsabilité du magasinier est engagée
En plus de l’écriture de déstockage décrite au point III.2.2.1 ci-dessus, le comptable assignataire
passe les écritures de mise en responsabilité de l’agent concerné. Ces écritures concernent
respectivement la prise en charge de l’ordre de recette et son recouvrement.
III.2.2.2.1. La prise en charge de l’ordre de recettes
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4131 Redevables, recettes non fiscales année courante X
7599 Autres recettes exceptionnelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Ordre de recettes
Comptable assignataire : TOUS

206
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.2.2. Le recouvrement du l’ordre de recettes
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5113 Chèque X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5311 Numéraire chez les comptables du Trésor X
4131 Redevables, recettes non fiscales année courante X
Support comptable : LJOD/QC/QB
Pièces justificatives : Ordre de recettes
Comptable assignataire : TOUS

TITRE IV. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS EN FIN D’EXERCICE

En fin d’exercice, la clôture des comptes de stocks consiste à procéder à leur évaluation en vue
de déterminer le stock final et à comptabiliser les éventuels écarts (dépréciation et perte).
IV.1. L’évaluation des stocks en fin d’exercice
La méthode d’inventaire retenue par le Recueil des Normes Comptables de l’Etat étant celle de
l’inventaire permanent, le comptable public n’a aucune écriture d’inventaire spécifique à passer
en fin d’exercice, dans la mesure où les mouvements des stocks sont suivis au jour le jour.
En fin d’exercice, les travaux d’inventaire s’articulent alors autour de l’inventaire physique.
Encore appelé inventaire matériel, l’inventaire physique consiste à recenser les actifs physiques
en stocks. Il est réalisé en fin d’exercice suivant les méthodes déclinées en fonction de la nature
des stocks, par le décret portant organisation de la comptabilité-matières. Ce décret prévoit :
- l'inventaire physique complet ;
- l'inventaire physique tournant ;
- l'inventaire physique « réduit » (par échantillonnages statistiques).
A l’issue de l’inventaire physique, il est dressé un procès-verbal d’inventaire physique, qui
indique la valeur réelle des biens disponibles en stocks. Cette valeur réelle est comparée avec
la valeur comptable déterminée par l’inventaire comptable, laquelle peut donner lieu à la
passation des écritures correctrices en cas d’écart (dépréciation et perte).
IV.2. La comptabilisation des écarts d’inventaire
IV.2.1. La dépréciation des stocks
IV.2.1.1. Constatation des dépréciations de l’année N
La dépréciation des stocks est constatée lorsque la valeur réelle des stocks est inférieure à la
valeur nette comptable.
Au cas où la valeur du marché est inférieure à la valeur nette comptable, l’ordonnateur produit
un état de dépréciations des stocks, lequel est transmis au comptable assignataire pour
comptabilisation.

207
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Sur la base de l’état de dépréciation, le comptable constate la dépréciation des stocks par la
passation de l’écriture suivante :

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks X
39 Provisions pour dépréciation des stocks X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des dépréciations des stocks produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.1.2. Les ajustements ultérieurs de dépréciations de stocks
Une fois comptabilisée à la clôture d’un exercice N, la dépréciation doit être ajustée au cours
des exercices suivants (N+1, N+2, N+3, etc). En effet, les biens en stocks font l’objet d’une
nouvelle évaluation à leurs valeurs actuelles par les services de l’ordonnateur à la clôture de
chaque exercice, pour comparer leur valeur actuelle à leur valeur comptable et faire le point sur
la perte de valeur constatée en N-1.
Quatre (04) cas de figures peuvent se présenter :
- la perte de valeur constatée en N-1 n’a connu aucune modification : aucune écriture
n’est passée ;
- la perte de valeur a augmenté : une dépréciation supplémentaire est constatée ;
- la perte de valeur a diminué : la dépréciation est diminuée à due concurrence ;
- la perte de valeur a disparu : la dépréciation est annulée.
IV.2.1.2.1. Augmentation de la perte de valeur
L’augmentation de la perte de valeur entraîne la comptabilisation d’une dépréciation
supplémentaire, à hauteur de la différence entre la perte de valeur constatée à la clôture de
l’exercice N+1 et celle constatée à la clôture de l’exercice N.
Les écritures sont les mêmes que celles de la comptabilisation de la dépréciation initiale.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks X
39 Provisions pour dépréciation des stocks X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des dépréciations des stocks produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.1.2.2. Diminution de la perte de valeur :
Lorsque la différence entre la valeur comptable et la valeur actuelle d’un bien telle que constatée
à la clôture de l’exercice N+1 est inférieure à celle constatée à la clôture de l’exercice N, l’on
est en présence d’une diminution de la perte de valeur. Le comptable public doit alors diminuer,
à due concurrence, la dépréciation comptabilisée à la clôture de l’exercice N.

208
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En comptabilité générale, cette diminution se matérialise par une écriture de reprise de
dépréciation passée ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
39 Provisions pour dépréciation des stocks X
792 Reprise sur provisions pour dépréciation des stocks X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous
IV.2.1.2.3. Disparition de la perte de valeur
La dépréciation étant une perte de valeur probable et réversible, il peut arriver qu’elle
disparaisse, si par exemple l’évènement qui avait justifié sa constatation n’existe plus.
Lorsqu’à la clôture d’un exercice donné, la perte de valeur qui avait été constatée au cours d’un
exercice antérieur a disparu, il convient de faire une reprise de provision pour dépréciation à
hauteur de la provision initialement constituée.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
39 Provisions pour dépréciation des stocks X
792 Reprise sur provisions pour dépréciation des stocks X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous
IV.2.2. La perte des stocks
La perte des stocks est constatée lorsque la quantité des stocks inventoriée est inférieure au
stock final figurant dans les livres du comptable matière. Ladite perte est comptabilisée selon
que la responsabilité du comptable matière est engagée ou non.
IV.2.2.1. Le cas où la responsabilité du comptable matière n’est pas engagée
Dans ce cas, une seule écriture comptable est passée, celle de la constatation du déstockage.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
603 Variation des stocks des biens fongibles achetés X
31 Stock de marchandises X
32 Stock de marchandises X
33 Stocks des matières premières X
34 Stocks des autres approvisionnements X
703 Variation des stocks des produits X
34 Stocks des produits en cours X
35 Stock de produits finis X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + fiche de suivi des stocks
Comptable assignataire : TOUS

209
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.2. Le cas où la responsabilité du comptable matière est engagée
En plus de l’écriture de déstockage décrite au point IV.2.2.1 ci-dessus, le comptable assignataire
passe les écritures de mise en responsabilité de l’agent concerné. Ces écritures concernent
respectivement le déficit correspondant au manquant constaté en stock et consigné sur procès-
verbal, le remboursement direct sur la base de ses propres moyens par l’agent responsable, le
remboursement différé sur la base de procédure d’ordre de recette.
IV.2.2.2.1. Constatation du déficit (manquant en stock)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
46128 Déficits- autres tiers débiteurs X
31 marchandises X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de contrôle ou d’inventaire
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.2.2. Remboursement direct par l’agent responsable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5121 Sous compte des comptables du Trésor X
5311 Numéraires chez les comptables du Trésor X
31 Marchandises (en cas de remboursement en nature) X
46128 Déficits- autres tiers débiteurs X
Support comptable : QB/QC/LJOD
Pièces justificatives : Fiche de recette, PV de constatation
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.2.3. La procédure d’ordre de recette
IV.2.2.2.3.1. La prise en charge de l’ordre de recettes
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4131 Redevables, recettes non fiscales année courante X
7599 Autres recettes exceptionnelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Ordre de recettes
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.2.3.2. Le recouvrement de l’ordre de recettes
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5113 chèque X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5311 Numéraire chez les comptables du Trésor X
4131 Redevables, recettes non fiscales année courante X
Support comptable : LJOD/QC/QB
Pièces justificatives : Ordre de recettes
Comptable assignataire : TOUS

210
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.2.3.3. Extinction de droits (du déficit ou stock manquant)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31 marchandises X
46128 Déficits- autres tiers débiteurs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de contrôle ou d’inventaire
Comptable assignataire : TOUS

211
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 6
CYCLE DES CREANCES DE
L’ACTIF CIRCULANT

212
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des créances de l’actif circulant conformément à loi n°2018/012 du 11
juillet 2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’État, au décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la
norme n° 7 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des créances de l’actif circulant lors de
la constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation. Il traite
également des créances de l’actif circulant nées et comptabilisées ultérieurement, c’est-à-dire
après la constitution du bilan d’ouverture. Dans ce dernier cas, les créances de l’actif circulant
sont traitées par les comptables assignataires chaque année, en cours d’exercice et en fin
d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire comptable.

Titre I : Généralités
I. Définition

I.1. La notion de créances de l’actif circulant


La Norme n°7 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat définit les créances de l’actif
circulant comme les sommes dues à l’Etat par des tiers et qui, en raison de leur destination ou
de leur nature, n’ont pas vocation à être immobilisées. Ces créances sont nées du fait de
l’activité de l’Etat.
Les créances de l’actif circulant représentent le droit pour l’Etat d’exiger de ses débiteurs,
l’exécution d’une obligation (remise d’une chose, paiement d’un impôt, d’une taxe ou d’une
redevance, réalisation d’un service) à un terme convenu. De fait, l’Etat détient un droit sur un
tiers et inversement, le tiers doit se libérer de son obligation envers l’Etat.
I.2. Règles de comptabilisation des créances de l’actif circulant
En application du principe de constatation des droits et des obligations, les créances de l’actif
circulant sont comptabilisées à la date à laquelle les droits qu’elles génèrent sont obtenus. Ainsi,
- chaque créance fiscale nait lors de la déclaration faite par le contribuable (impôts) ou
la liquidation préalable des services fiscaux (recettes douanières) ;
- Dans le cas d’une vente des biens, la créance est comptabilisée lors de la signature du
contrat de vente entre les parties et devient certaine quant à son principe et son montant ;
la livraison du bien qui correspond en même temps à la perte du contrôle par
l’Etat pouvant intervenir ultérieurement ;
- Pour les services, lors de la réalisation des prestations.
I.3. Les critères de comptabilisation des créances de l’actif circulant
La comptabilisation des créances de l’actif circulant obéit aux règles de comptabilisation des
actifs. Deux conditions sont requises pour inscrire une créance de l’actif circulant au bilan de
l’Etat : la maitrise de sa valeur et son contrôle par l’Etat.

213
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.3.1. La maitrise du coût ou de la valeur des créances de l’actif circulant
Les créances de l’actif circulant sont enregistrées au bilan si leur coût ou leur valeur peut être
évalué avec une fiabilité suffisante.
I.3.2. La notion de contrôle
Le décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre de présentation du Plan
Comptable de l’Etat et le Recueil des Normes Comptables de l’Etat consacrent la notion de
contrôle en matière de comptabilisation des actifs.
Selon les dispositions de l’article 30 alinéa 1 du décret sus-évoqué, « seuls les actifs dont la
gestion est placée sous le contrôle de l’Etat peuvent être inscrits au bilan de l’Etat ».
Le contrôle des créances de l’actif circulant signifie que l’Etat a la capacité d’en tirer des
avantages économiques futurs correspondants à la créance.
I.4. Évaluation des créances de l’actif circulant
Les créances de l’actif circulant sont évaluées initialement à leur entrée au bilan, à leur sortie
du bilan et à la clôture de l’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire.
I.4.1. Évaluation à l’entrée du bilan
A leur entrée au bilan de l’État, les créances de l’actif circulant sont comptabilisées au coût
historique, sans contraction entre les créances et les dettes. Le coût historique correspond au
montant nominal dû à l’État par les tiers. Il correspond également au prix d’achat avec
l’ensemble des coûts qui lui sont directement rattachables pour les créances acquises par l’Etat
(achat d’une créance provisionnée dans une entreprise publique).
Pour les créances libellées en monnaies étrangères, elles sont converties et comptabilisées en
monnaie nationale sur la base du dernier cours du change.
I.4.2. Évaluation à la sortie du bilan
Par principe, les créances de l’actif circulant sont soldées par les règlements effectués par les
tiers, en contrepartie d’un débit d’un compte de disponibilité. Ces dernières sortent du bilan à
leur valeur comptable.
S’agissant des créances libellées en monnaie étrangère, les encaissements sont comparés aux
valeurs historiques et entraînent la constatation des pertes ou des gains de change ainsi réalisés.
Par ailleurs, si une dépréciation a été constatée, elle fait l’objet d’une reprise.
I.4.3. Évaluation à la cl ture de l’exercice
Les créances de l’actif circulant font l’objet d’une évaluation à la clôture de l’exercice.
La valeur d’inventaire des créances de l’actif circulant est égale à leur valeur actuelle, qui
correspond aux flux de trésorerie attendus. La valeur comptable des créances de l’actif circulant
correspond au montant des créances restant à recouvrer à la clôture de l’exercice.
Au cas où la valeur d’inventaire des créances est inférieure à leur valeur comptable, il est
nécessaire de ramener la valeur comptable à la valeur d’inventaire. L’amoindrissement de la

214
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
valeur des créances résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles est constaté
par une dépréciation. Ainsi, lorsqu’il existe des risques de non recouvrement, la perte probable
est comptabilisée à un compte de dépréciation des créances.
Le montant de la dotation aux dépréciations peut être calculé soit à partir de l’examen de chaque
créance, soit à partir d’une estimation statistique (cas des créances trop nombreuses ne
permettant pas un examen individuel). Si l’amoindrissement de la valeur des créances est
définitif (le cas des admissions en non-valeur), il est constaté une perte.
Pour les créances libellées en monnaie étrangère, lorsque l’application du taux de conversion à
la date de l’arrêté des comptes a pour effet de modifier les montants en monnaie nationale
précédemment comptabilisés, les différences de conversion sont inscrites à des comptes de
régularisation, le compte d’écart de conversion actif. De plus, en cas d’amoindrissement latent
de la créance, une dépréciation est constituée.
Ecart de conversion actif de quoi s’agit-il ?
L’écart de conversion actif correspond à une diminution de créances ou à une augmentation des
dettes suite à une variation du cours de change (à la fin de l’exercice comptable) de la devise
dans laquelle a été comptabilisée cette créance ou cette dette (au cours de l’exercice comptable).

II. LES ACTEURS

II.1. L’ordonnateur
L’ordonnateur est suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 et de l’article
4 du RGCP, toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes inscrites au
budget de l’État. Il est à ce titre chargé de constater les droits de l’État, de les liquider et de les
ordonnancer. Il transmet ensuite au comptable les ordres de recette, assortis de pièces
justificatives.
Le RFE a prévu la liste des ordonnateurs de recettes de l’Etat constituée d’un ordonnateur
principal unique et des ordonnateurs délégués. A ce titre, il est prévu en son article 67 « qu’en
matière de recettes, le Ministre chargé des Finances est ordonnateur principal unique. Il peut
déléguer ce pouvoir aux autres chefs des départements ministériels ou assimilés et aux agents
des administrations fiscales »
Pour le cas spécifique des créances de l’actif circulant, l’ordonnateur intervient tout d’abord en
amont à travers l’émission d’un titre de constatation des droits de l’Etat (auto-liquidation du
contribuable signé par l’ordonnateur, ordre de recettes, BLD, AMR…).
L’ordonnateur intervient également en aval, lorsque le recouvrement de la créance est affecté
par un incident, qui génère une charge de nature budgétaire au détriment de l’Etat. Tel est le
cas de la remise gracieuse.
III.2. Le comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
et de l’article 5 du décret portant RGCP, des agents publics ayant la charge exclusive du

215
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des comptes de
l’État et des autres entités publiques.
Le rôle du comptable public est central en matière de créances de l’actif circulant, dans la
mesure où il est responsable des titres de créances régulièrement pris en charge par ses soins. Il
lui incombe à cet effet, l’obligation de recouvrer la créance ou à défaut, de mettre en œuvre
toutes les mesures et diligences nécessaires pour procéder au recouvrement des créances, sous
peine d’engager sa responsabilité personnelle et pécuniaire.
En somme, il incombe au comptable public :
- de prendre en charge les titres de créances régulièrement ordonnancés ;
- de procéder au recouvrement des créances régulièrement prises en charge;
- d’initier les actions d’apurement des créances irrécouvrables.

III. LES PRINCIPES COMPTABLES EN MATIERE DE CREANCES DE L’ACTIF


CIRCULANT

III.1.LES PRINCIPES
L’article 5 du décret portant Plan Comptable de l’Etat consacre cinq principes comptables fondamentaux
en matière des créances de l’actif circulant.
III.1.1. Le principe de la constatation des droits et des obligations
Le principe de la constatation des droits et des obligations commande que les opérations sont
enregistrées en comptabilité générale au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date d’encaissement au de décaissement. Ainsi, les créances de l’actif
circulant sont enregistrées au titre d’un exercice dès la naissance du droit de l’Etat à l’égard des
tiers (déclaration, AMR et BLD pour les produits fiscaux, livraison et prestation de service pour
les autres produits).
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.
III.1.4. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective
que possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers
puisse leur permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie
globalement par la balance des comptes et les états financiers.
216
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.5. Le principe de l'indépendance des exercices
Selon ce principe, chaque charge et chaque produit doit être rattaché à l’exercice qui le concerne
et à cet exercice seulement. En conséquence, le résultat comptable de l’exercice n’est pas
déterminé à partir des flux de trésorerie mais à partir des dates d’engagement juridique.
III.2. LES FAITS GÉNÉRATEURS
Le fait générateur est l’élément qui donne naissance à la comptabilisation d’une opération. En
matière de créances de l’actif circulant, le fait générateur varie suivant la nature de la créance tel
que présenté ci-dessous :
Nature de la créance Fait générateur
Recettes douanières Liquidation
Impôts et taxes Déclaration du contribuable
Recettes de services et recettes de domaines Liquidation
Déficits Constatation du déficit par un PV
Débets comptables Arrêt ou arrêté de débet
Amendes Prononcé de l’amende

IV. LES CATEGORIES DE CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT


La Norme n°7 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat distingue cinq grandes catégories
des créances de l’actif circulant : les créances sur les clients, les créances sur les redevables et
les créances sur les autres débiteurs (déficits et débets), les produits à recevoir et les charges
constatées d’avance.
IV.1. Les créances sur les clients
Les créances sur les clients sont des sommes dues à l’Etat par des personnes physiques ou
morales auxquelles ont été vendus des biens ou des services. Elles comprennent :
411- Clients
414 - Redevables, créances sur les cessions d’actifs
IV.2. Les créances sur les redevables
Les créances sur les redevables sont des sommes dues à l’Etat par des redevables d’impôts,
taxes, recettes non fiscales et autres recettes, qui ont été régulièrement prises en charges par les
comptables publics. Elles sont constatées de :
412 – Redevables, recettes fiscales
413 - Redevables, recettes non-fiscales
415 - Redevables, créances liées aux autres recettes
IV.3. Les créances sur les autres débiteurs (déficits et débets)
Le déficit comptable est défini comme l’infériorité du solde effectif des comptes de
disponibilités tenus par un comptable (banque, caisse, CCP) par rapport au solde théorique
retracé dans ses supports comptables. Consigné dans un procès-verbal établi à la suite d’un
contrôle, il trouve son origine dans plusieurs raisons notamment : cambriolages, détournement
de derniers publics....

217
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Le déficit constitue une créance de l’actif circulant, dans la mesure où il entraîne la constatation
d’un droit de l’Etat vis-à-vis du comptable déficitaire. Il doit être régularisé dans les meilleurs
délais. Il est susceptible d’engager (détournement des derniers publics, négligence) ou non (cas
de force majeur : vol, cambriolage, incendie…) la responsabilité du comptable.
Lorsque la responsabilité du comptable est établie, le déficit, lorsqu’il n’est pas régularisé par
le comptable fautif dans les délais règlementaires, il est constaté un débet comptable par acte
administratif ou juridictionnel. Le débet administratif est prononcé par un arrêté du Ministre en
charge des Finances régulièrement notifié au comptable public concerné. Le débet
juridictionnel quant à lui est constaté par un arrêt de la Juridiction Financière.
Les déficits, débets et amendes assimilées sont retracés dans les comptes 461 du plan comptable
de l’Etat.
IV.4. Les produits à recevoir (compte 4181)
Les produits à recevoir sont des créances de l’actif circulant. Les produits à recevoir au titre
d’un exercice sont les produits nés au cours d’un exercice mais dont les titres de perception ne
sont pas parvenus au comptable assignataire à la clôture dudit exercice.
Les produits à recevoir ne s’appliquent pas aux produits fiscaux. Leur traitement est réservé
aux autres produits organisés par la Norme n°13 du Recueil des Normes Comptable de l’Etat.
Exemple 1 : les intérêts courus non échus sur les prêts accordés par l’Etat, mais dont les titres
de perception ne sont pas parvenus au comptable public en fin d’exercice.
Exemple 2 : les dividendes de l’Etat sont échus en fin d’exercice mais les titres de perception
ne sont pas parvenus chez le comptable public.
Exemple 3 : les loyers sont échus au 31 décembre de l’exercice N. Mais, les titres de perception
y relatifs ne sont pas parvenus au comptable à la clôture dudit exercice. Il peut s’agir des
bâtiments publics mis en location, les espaces publics (plages et terres…) mis en concession.
IV.5. Les charges constatées d’avance (compte 4811)
Les charges constatées d’avance sont des créances de l’actif circulant. Elles sont enregistrées
au cours de l’exercice mais dont le fait générateur (livraison, loyer…) concerne en partie ou
intégralement le ou les exercice(s) suivant(s). Elles sont utilisées pour neutraliser sur le résultat,
l’impact des charges qui ont été comptabilisées au titre d’une période mais qui concernent les
charges de l’exercice suivant. Elles sont comptabilisées en fin d’exercice dans le cadre des
travaux d’inventaire.
Exemple 1 : un loyer payé en avance pour la période du 01/12/N au 01/05/N+1 donnera lieu à une
écriture de charge constatée d’avance pour les montants comptabilisés en N mais relatifs à la période
allant du 01/01/N+1 au 01/05/N+1.
Exemple 2 : des factures payées et comptabilisées en fin d’année mais qui concernent partiellement
ou totalement l’exercice suivant.
Exemple 3 : les factures de location de matériels payées et comptabilisées mais qui concernent
partiellement ou totalement l’exercice suivant.

218
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE II TRAITEMENT COMPTABLE DES CRÉANCES DE L’ACTIF
CIRCULANT LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE

I. Généralités
L’intégration des créances de l’actif circulant dans le bilan d’ouverture est effectuée après la
réalisation des travaux de recensement et de valorisation, à l’issue desquels le montant à inscrire
dans les états financiers est déterminé.
Les créances de l’actif circulant sont évaluées à hauteur de leur montant nominal dû. Cependant,
en application des principes de sincérité, de prudence et de l’image fidèle, la comptabilisation
des créances de l’actif circulant lors de la constitution du bilan d’ouverture fait ressortir les
droits effectivement recouvrables et ceux sur lesquels il pèse un risque de non-recouvrement.
Ces derniers sont enregistrés au débit des comptes 417 « créances douteuses ».
I.2. Constatation de l’intégration des créances de l’actif circulant en bilan d’ouverture
Lors de la première année de patrimonialisation, les services ordonnateurs des créances fiscales
et non-fiscales, produisent et transmettent aux comptables assignataires et à travers le système
d’information, la situation détaillée desdites créances à intégrer dans le bilan d’ouverture de
l’Etat. Dans l’optique de satisfaire aux exigences de sincérité et d’image fidèle, lesdites
situations doivent distinguer les créances de l’actif circulant sur lesquelles il ne pèse aucun
risque de non recouvrement et les créances douteuses en vue de leur comptabilisation.
En ce qui concerne les créances de l’actif circulant libellées en devises, leur comptabilisation
est faite en monnaie nationale au dernier cours de change.
I.2.1. Pour les créances (ou montants) effectivement recouvrables :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables recettes non fiscales X
414 Redevables créances sur cessions d’actifs X
415 Redevables créances liées aux autres recettes X
461 Tiers débiteurs divers X
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des créances de l’actif circulant généré par le système
Comptable assignataire : TOUS

219
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.2.2. Pour les créances douteuses
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
417 Créances douteuses X
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des créances douteuses
Comptable assignataire : TOUS
I.2.3.2. Cas des créances non retracées dans les comptes de l’Etat avant la constitution du
bilan d’ouverture.
Pour ce cas, une seule écriture est passée, celle de l’intégration de la créance au bilan à sa valeur
actuelle.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables recettes non fiscales X
414 Redevables créances sur cessions d’actifs X
415 Redevables créances liées aux autres recettes X
461 Tiers débiteurs divers X
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des créances de l’actif circulant généré par le système
Comptable assignataire : TOUS

TITRE III LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CREANCES DE L’ACTIF


CIRCULANT EN COURS D’EXERCICE

I. Les créances sur les clients et redevables


Le traitement des créances sur les clients et redevables comprend les étapes suivantes : la
constatation des droits sur les créances et leur extinction ou apurement.
I.1.1. La constatation des droits sur les créances sur clients et redevables
Cette constatation varie selon qu’il s’agit des créances fiscales ou des créances non fiscales.
I.1.1.1. La Constatation des droits sur les créances fiscales
Les créances fiscales se matérialisent par un titre de créance qui est soit un avis d’imposition
lorsque la procédure est auto-déclarative, soit un Avis de Mise en Recouvrement lorsque la
procédure est contentieuse.

220
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.1.1.1. La constatation des droits sur avis d’imposition
Le redevable d’impôts et taxes effectue sa déclaration fiscale (télé-déclaration) et procède à une
auto-liquidation au cours de laquelle il assoit sa dette fiscale et en détermine le montant. Cet
avis d’imposition est signé par l’inspecteur d’assiette territorialement compétent.
A la réception du fichier de l’avis d’imposition détaillé par nature d’impôts et par contribuable
via le système, le comptable public assignataire de la recette passe les écritures de constatation
des droits.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4121 Redevables, recettes fiscales - année courante X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers – année
4124 X
courante
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers (impôts
41241 X
et taxes) – année courante
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
713 Impôts sur le patrimoine X
714 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
716 Autres taxes et impôts sur les biens et services X
719 Autres recettes fiscales X
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées,
44191 X
constatation des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier de l’avis d’imposition
Comptable assignataire : Receveurs des impôts

I.1.1.1.2. La constatation des droits sur AMR


L’Avis de Mise en Recouvrement est un titre exécutoire émis par l’Administration fiscale à
l’encontre d’un contribuable :
- lorsqu’une déclaration liquidative n’est pas accompagnée de moyens de paiements dans
les délais ;
- suite à une déclaration non liquidative souscrite par le contribuable ;
- au terme d’un contrôle effectué par l’Administration fiscale, qui aboutit à un
redressement.
Sur le plan comptable, la prise en charge est effectuée de deux manières selon que l’AMR est
issu d’un défaut de paiement à la suite de l’Avis d’imposition ou selon que l’AMR est émis à
la suite d’un contrôle ou en l’absence d’une déclaration du contribuable.

221
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.1.1.2.1. Cas d’un AMR émis à la suite d’une déclaration non suivie de paiement
Le redevable d’impôts et taxes dispose d’un délai de quinze (15) jours à compter sa déclaration
pour s’acquitter de ses obligations. Lorsqu’il ne le fait pas, l’Administration fiscale émet à son
encontre un avis de mise en recouvrement, lequel est comptabilisé au débit du compte de l’AMR
en contrepartie du compte de la déclaration préalablement débité. Dès réception du fichier de
l’AMR via le système, le comptable assignataire procède à la passation des écritures comptables
suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41213 Redevables, recettes fiscales (avis de mise en recouvrement) X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier AMR
Comptable assignataire : Receveurs des impôts
I.1.1.1.2. Cas d’un AMR émis à la suite d’un contr le ou d’une absence de déclaration
L’avis de mise en recouvrement émis à la suite d’un contrôle fiscal ou d’une absence de
déclaration est pris en charge dans les écritures du receveur des impôts territorialement
compétents. Aucune prise en charge antérieure n’ayant été constatée, l’AMR est comptabilisé
en contrepartie d’un compte de produits et/ou des comptes des tiers tel que développé au point
I.1.1.1.1 ci-dessus.
A la réception du fichier par le système, le comptable public procède à la passation des écritures
suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Redevables, recettes fiscales (avis de mise en
41213 X
recouvrement)
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
713 Impôts sur le patrimoine X
714 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
716 Autres taxes et impôts sur les biens et services X
719 Autres recettes fiscales X
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées,
44191 X
constatation des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier AMR
Comptables assignataires : Receveurs des impôts
I.1.1.1.3. La constatation sur la base du BLD
Dès réception du fichier du BLD à travers le système, le receveur des douanes passe les écritures
suivantes :

222
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41212 Redevables, recettes fiscales (douanes) - année courante X
7151 Droits et Taxes à l’importation X
Droits et Taxes à l’exportation et autres impôts sur le
7152 X
commerce international
Autres impôts sur le commerce extérieur et les transactions
7159 X
internationales
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées, constatation
44191 X
des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier BLD
Comptable assignataire : Receveurs des douanes
I.1.1.2. Constatation des droits sur créances non fiscales
A la réception du fichier du titre de créance qui lui est transmis par les services de l’ordonnateur,
le comptable public passe les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
701 Vente des produits X
702 Vente de prestations de services X
721 Revenus de l’entreprise et du domaine autres que les
X
intérêts
722 Droits et frais Administratifs X
723 Amendes, pénalités et condamnations pécuniaires X
725 Cotisations de sécurité sociale X
726 Transferts volontaires autres que les dons X
729 Autres recettes non fiscales X
380 Transfert de recettes X
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées,
44191 X
constatation des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier titre de recettes
Comptable assignataire : TOUS
NB : Il convient de signaler que dans le cadre d’un environnement non encore informatisé
notamment au niveau des zones à traitement manuel de comptabilité, les pièces justificatives
sont constituées des documents physiques (déclaration, AMR, BLD…) et non des fichiers.

223
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.2. L’extinction des créances de l’actif circulant
Une fois constatées, les créances de l’actif circulant sont éteintes sous la responsabilité des
comptables publics assignataires.
L’extinction est sanctionnée soit par le recouvrement des créances, soit par d’autres modes
d’extinction qui constituent des incidents.
I.1.2.1. Le recouvrement des créances sur les clients et redevables
Le recouvrement des recettes fiscales et non fiscales est effectué exclusivement par les
comptables publics territorialement compétents. Il peut s’agir des comptables des
administrations financières pour les recettes fiscales (receveurs des impôts et receveurs
douanes), des comptables des domaines pour les recettes domaniales, des comptables du Trésor
pour toutes les autres catégories de recettes non fiscales (recettes de service, les régies de
recette…). Les recouvrements sont effectués en numéraire, par chèque, par virement/mobile
taxe, par carte bancaire et par compensation.
I.1.2.1.1. Recouvrement en numéraires
Le redevable se présente chez le comptable public territorialement compétent muni de son titre
de recette pour s’acquitter de sa dette préalablement prise en charge. Le comptable procède à
la passation des écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5312 Numéraires chez les comptables non centralisateurs du Trésor X
5313 Numéraires chez les comptables des impôts X
5314 Numéraires chez les comptables des douanes X
5315 Numéraires chez les comptables des domaines X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Fichier titre de recette (Avis d’imposition, AMR, BLD…) + fiche de recette
Comptables assignataires : TOUS

I.1.2.1.1.2. Recouvrement par chèque


Une distinction est faite selon que le comptable est titulaire ou non de la plateforme technique
SYGMA et SYSTAC.
I.1.2.1.1.2.1. Chez le comptable non titulaire de la plateforme technique des systèmes de
paiement
Lors de la réception du chèque, le comptable non titulaire de la plateforme transfère le chèque
physique à son comptable supérieur de rattachement et passe les écritures suivantes :

224
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51131 Chèques bancaires transmis par les comptables du Trésor X
51132 Chèques bancaires transmis par les comptables des Impôts X
51133 Chèques bancaires transmis par les comptables des Douanes X
51134 Chèques bancaires transmis par les comptables des Domaines X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées51 aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier titre de recette (Avis d’imposition, AMR, BLD…) + fiche de recette
Comptables assignataires : TOUS
I.1.2.1.1.2.2. Chez le comptable titulaire de la plateforme technique des systèmes
paiement :
Ce dernier passe respectivement l’écriture de réception de chèque (5112), de fichier chèque à
l’encaissement (5115) et d’encaissement effectif du chèque (51221).
I.1.2.1.1.2.2.1. Comptabilisation de la réception du chèque
Dès réception du chèque, le comptable titulaire de la plateforme technique, après contrôle de la
régularité dudit chèque (donneur d’ordre, montant en chiffres et en lettres, ….) procède à sa
comptabilisation à travers la passation de l’écriture de chèque bancaire reçu de la façon
suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5112 Chèques reçus X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées51 aux autres recettes X
51131 Chèques bancaires transmis par les comptables du Trésor X
51132 Chèques bancaires transmis par les comptables des Impôts X
51133 Chèques bancaires transmis par les comptables des Douanes X
51134 Chèques bancaires transmis par les comptables des Domaines X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier titre de recette (Avis d’imposition, AMR, BLD…) + chèque
Comptables assignataires : TOUS

I.1.2.1.1.2.2.2. Apurement du chèque reçu et l’envoi du fichier chèque à l’encaissement


Le chèque reçu est scanné dans la plateforme technique et le fichier chèque obtenu au terme de
l’opération de scénarisation est envoyé à l’encaissement à la Banque Centrale via l’ACCT.

225
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Cette opération se traduit par l’apurement du compte 5112 préalablement débité en contrepartie
du 5115 (fichier chèque à l’encaissement).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
5112 Chèques reçus X
Support comptable : LJOD-spécial chèque
Pièces justificatives : Message généré par le système
Comptables assignataires : TOUS
I.1.2.1.1.2.2.2. Encaissement du chèque
A la réception du relevé du compte produit par la Banque Centrale, le comptable titulaire de la
plateforme technique reçoit un message via le système et constate l’encaissement effectif de la
recette dans son sous compte ouvert à la Banque Centrale en contrepartie du compte 5115
préalablement débité.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables des Trésor X
51221 Sous compte des comptables des Impôts X
51222 Sous compte des comptables des douanes X
51223 Sous compte des comptables des domaines X
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message généré par le système/Avis de crédit/relevé du compte
Comptables assignataires : TOUS
Il peut arriver que pour un motif quelconque, le fichier chèque présenté à l’encaissement par le
comptable public soit rejeté.
I.1.2.1.1.2.2.3. Rejet du fichier chèque
Le fichier chèque peut être rejeté pour les motifs suivants : compte clôturé, compte erroné,
absence de provisions… Dans ce cas, le fichier chèque qui est rejeté lors de la télé-
compensation est retourné au comptable public qui procède à la prise en charge du rejet et à sa
régularisation.
I.1.2.1.1.2.2.3.1. Prise en charge du rejet fichier chèque
Une distinction est faite selon qu’il s’agit de ses propres chèques ou des chèques reçus des
postes non titulaires de la plateforme technique.
I.1.2.1.1.2.2.3.1.1. Prise en charge et régularisation de ses propres chèques
I.1.2.1.1.2.2.3.1.1.1. Prise en charge
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4618 Chèques impayés non régularisés X
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : LJOD

226
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : Message système de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : TOUS

I.1.2.1.1.2.2.3.1.1.2. Régularisation
Lors de la régularisation, le comptable public crédite le compte 4618 préalablement débité en
contrepartie du compte de trésorerie correspondant selon que la régularisation est faite en
numéraire, par chèque, par virement, par carte, par compensation, tel que décliné ci-dessus.
I.1.2.1.1.2.2.3.1.2. Traitement comptable des rejets de chèques reçus des postes
comptables non titulaires de la plateforme technique
I.1.2.1.1.2.2.3.1.2.1. Transmission du rejet au poste non titulaire de la plateforme
technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Rejet fichier chèques transmis par les
51131TTTXXX X
comptables du Trésor
Rejet fichier chèques transmis par les
51132TTTXXX X
comptables des Impôts
Rejet fichier chèques transmis par les
51133TTTXXX comptables des Rejet fichier chèques transmis X
par les comptables des douanes
Rejet fichier chèques transmis par les
51134TTTXXX X
comptables des domaines
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message système de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : TOUS
I.1.2.1.1.2.2.3.1.2.2. Prise en charge et régularisation du chèque par le comptable non
titulaire de la plateforme technique
I.1.2.1.1.2.2.3.1.2.2.1. Prise en charge
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4618 Chèques impayés non régularisés X
Rejet fichier chèques transmis par les comptables du
51131TTTXXX X
Trésor
Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
51132TTTXXX X
Impôts
Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
51133TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables des X
douanes
Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
51134TTTXXX X
domaines
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : chèque + motifs du rejet de la banque
Comptables assignataires : TOUS

227
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.2.1.1.2.2.3.1.2.2.1. Régularisation
Lors de la régularisation, le comptable public non titulaire de la plateforme technique crédite le
compte 4618 préalablement débité en contrepartie du compte de trésorerie correspondant selon
que la régularisation est faite en numéraire, par chèque, par virement, par carte, par
compensation, tel que décliné ci-dessus.
I.1.2.1.1.3. Recouvrement par virement /mobil tax/carte bancaire
Le contribuable peut procéder au paiement de sa dette par l’émission d’un ordre de virement,
qui entraine le débit de son compte ouvert dans un établissement de crédit contre le crédit du
sous compte des comptables publics ouvert à la Banque Centrale. Cette procédure est également
valable pour le paiement par mobil tax et par carte bancaire.
Dans les trois cas, le comptable public, dès la réception de message généré par le système,
constate le virement reçu à travers la passation des écritures suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables des Trésor X
51221 Sous compte des comptables des Impôts X
51222 Sous compte des comptables des douanes X
51223 Sous compte des comptables des domaines X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message généré par le système de paiement
Comptables assignataires : TOUS
I.1.2.1.1.4. Recouvrement par compensation
En cas du recouvrement par compensation (convention de dettes croisées, exécution d’une
contrainte extérieure, déchéances quadriennales), la créance préalablement constatée au débit
du compte 41 est éteinte par une écriture au crédit de la même imputation contre le débit d’un
compte de la classe 4 ou de la classe 7.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 F ournisseurs d’investissement X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
44112 Régions, dépôts (droits constatés encaissés à reverser) X
44122 Communes, dépôts (droits constatés encaissés à reverser) X
44192 Communes, dépôts (droits constatés encaissés à reverser) X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
7 Compte des produits concernés X
Support comptable : LJOD

228
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : convention dettes croisées/contrainte extérieure /pv déchéance quadriennale
Comptables assignataires : TOUS
I.1.2.1.1.5. Recouvrement par conversion des créances en titres de capital
Sur la base du procès-verbal de l’assemblée générale de l’entreprise dans laquelle les créances
dues sont transformées en prise de participation dans le capital ou de tout document dûment
signé en tenant lieu, les écritures respectives de prise de participation et d’extinction de la
créance sont passées.
I.1.2.1.1.5.1. La constatation de l’obligation
Dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère l’écriture
de constatation de l’obligation dans le fichier du comptable assignataire tel qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2612 Prises de participation à l’intérieur-entités non contrôlées X
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
2622 Prises de participation à l’extérieur-entités non contrôlées X
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptables assignataires : PGT
I.1.2.1.1.5.2. Apurement du compte 40841
Dès réception du dossier physique (bon d’engagement + acte constatant la prise de
participation), le comptable assignataire procède à l’apurement du compte 40841 préalablement
crédité en contrepartie partie du compte 404 correspondant.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
4041 Prises de participation à libérer X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : bon d’engagement + acte constatant la prise de participation
Comptables assignataires : PGT
I.1.2.1.1.5.3. Transfert de la dépense (prise de participation) au comptable public
compétent
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participation à libérer X
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : PGT

229
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.2.1.1.5.4. Extinction des droits
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions
X
d’actif
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : TOUS
I.1.3. Les incidents pouvant affecter les créances sur les clients et redevables
Une fois prises en charge par le comptable public, les créances sur les clients et les redevables
doivent être en principe éteintes par leur recouvrement. Toutefois, il peut arriver qu’elles soient
éteintes autrement que par l’encaissement effectif des produits auxquels elles correspondent. Il
s’agit des incidents pouvant affecter les créances de l’actif circulant, qui sont de deux sortes
suivant que leurs décisions d’apurement remettent en cause ou non le bien-fondé de la créance :
les décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-fondé de la créance, les
décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la créance.
I.1.3.1. Hypothèses où le bien-fondé de la créance est remis en cause
Les décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la créance interviennent
comme une modalité d’extinction des créances mal établies. Il s’agit pour l’Administration de
renoncer à sa créance soit du fait d’une réclamation du redevable, soit à la suite du constat d’une
erreur dans l’établissement de la créance. Cette renonciation se présente sous la forme d’un
dégrèvement ou d’une annulation d’office prononcée par l’Administration.
Les annulations et dégrèvements entraînent une réduction des prises en charge par la
contrepassation des écritures de prise en charge initiales. Ainsi, à la réception de l’acte
constatant l’annulation ou le dégrèvement, le comptable assignataire de la créance passe les
écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7/4/38 Comptes de produits/comptes de tiers/comptes de liaison X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : certificat de dégrèvement / document constatant l’annulation de la créance
Comptable assignataire : TOUS

230
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.3.2. Hypothèse où le bien-fondé de la créance n’est pas remis en cause
Dans cette hypothèse, la créance n’est pas contestée, mais l’Administration renonce
volontairement à son recouvrement. C’est le cas des remises gracieuses, des abattements en
douanes, des annulations des créances non-fiscales, et des admissions en non valeurs des quotes
irrécouvrables.
Les remises gracieuses sont des décisions d’annulation de créances fondées sur la clémence de
l’Administration pour motif d’indigence du redevable. Les remises de créances s'appuient sur
des arguments de circonstances et sont accordées de manière discrétionnaire par
l'administration. Elles constituent des charges pour l’Etat-bienfaiteur. Il en est de même des
admissions en non-valeur, qui interviennent pour constater des cotes irrécouvrables de créances.
A cette catégorie, il convient d’ajouter les annulations d’office de créances prises en charge au
cours d’une année antérieure déjà clôturée, qui font également l’objet d’une charge pour l’Etat.
Les remises gracieuses, admissions en non-valeur et annulations de créances prises en charge
au cours d’un exercice antérieur créent une charge pour l’Etat, en contrepartie de l’abandon de
recette volontairement consenti.
Le traitement comptable de cette charge se déroule suivant les modalités décrites dans le livre
9 de la présente instruction consacrée aux charges et dépenses budgétaires.
De façon beaucoup plus spécifique, dès réception de l’état de remise gracieuse, de l’acte
accordant un abattement en douane, de la décision portant annulation d’une créance non-fiscale
ou de la décision d’admission des quotes irrécouvrables en non-valeur dûment signés par les
autorités compétentes, le comptable assignataire constate l’annulation par le débit d’un compte
de charges (62 « Autres services, remboursement des recettes encaissées » ou 651 «annulation
des produits constatés au cours des années antérieures- admission en non-valeur »).

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
621 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
622 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
623 Impôts sur le patrimoine X
624 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
625 Impôts sur le commerce ext et les transactions internationales X
626 Autres recettes fiscales X
627 Recettes non fiscales X
629 Autres recettes X
Annulations de produits constatés au cours des années
651 X
antérieures / admission en non-valeur
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : décision de remise gracieuse /arrêté d’admission en non-valeur, certificat de dégrèvement,
acte d’annulation de la créance…
Comptable assignataire : TOUS

231
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Nature comptable des dépenses fiscales
Tous les comptes des dépenses fiscales (remise gracieuse, annulation, abattement en douane,
admission en non-valeur) sont des comptes des charges non budgétaires mouvementés à
l’initiative du comptable, sur la base des états y relatifs produits à la fin de chaque mois par les
ordonnateurs territorialement compétents. Les états annuels des dépenses fiscales sont produits
à la fin de chaque exercice et acheminés aux comptables assignataires en vue de leur
comptabilisation.

II. Les déficits et débets comptables

II.1. Le déficit
Le traitement comptable du déficit s’articule autour de sa prise en charge (1) et de sa
régularisation (2).
II.1.1. Prise en charge du déficit
Le déficit comptable est constaté par l’établissement d’un procès-verbal de déficit,
conjointement signé par le comptable déficitaire et l’équipe de contrôle. Sur la base dudit
procès-verbal, l’écriture suivante est passée dans les livres du poste comptable concerné :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4612 Déficits des comptables X
531 Numéraires chez les comptables X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : PV de constat de déficit
Comptable assignataire : TOUS
II.1.2. Régularisation du déficit
Les modalités de régularisation du déficit varient suivant que celui-ci engage ou non la
responsabilité du comptable déficitaire.
II.1.2.1. Cas où le déficit n’engage pas la responsabilité du comptable
Lorsque la responsabilité du comptable n’est pas établie à la suite d’un déficit (par exemple en
cas de cambriolage ou d’incendie dument constaté par les autorités compétentes suivant la
règlementation en vigueur), il constitue une perte pour l’Etat, laquelle sera comptabilisée dans
un compte de charge supportée par le budget de l’Etat.
La phase administrative de ladite dépense se présente tel que décrit dans le Livre IX de la
présente instruction consacrée aux charges. Sur la base d’une décision signée du Ministre des
Finances, il est procédé à un engagement budgétaire. En respect du principe de la constatation
des droits et des obligations, la prise en charge de ladite dépense, générée au moment de la
liquidation dans le fichier de l’ordonnateur impacte concomitamment les fichiers du comptable
assignataire.

232
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.2.1.1. Apurement comptable du déficit
A la réception du fichier de dépenses, le comptable supérieur de rattachement du comptable
assignataire ou le comptable principal (Paieries spécialisées), effectue la prise en charge et
apure simultanément le compte de déficit, en passant l’écriture suivante.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
659 Autres charges exceptionnelles X
4612 Déficits des comptables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : titre de dépense + décision
Comptable assignataire : TPG/PGT/PS
Apurement des déficits par engagement budgétaire : le comptable principal
Le titre de dépense émis pour la régularisation du déficit est assigné au poste comptable
centralisateur, seul compétent au sein de la circonscription financière de la passation des
opérations de régularisation des déficits supportés par le budget de l’Etat. Ce dernier étant
l’autorité qui a saisi le Ministre des Finances pour solliciter la couverture budgétaire, il lui
incombe la compétence d’en assurer la régularisation au niveau de la circonscription financière
ou au sein de la paierie spécialisée.
II.1.1.2.2. Le cas où le déficit engage la responsabilité du comptable
La responsabilité du comptable est engagée à la suite d’un déficit de caisse causé par :
- la constatation d’un manquant en denier ou en valeur ;
- le paiement irrégulier d’une dépense en raison d’un manquement aux obligations de
contrôles énumérés à l’article 23 du décret portant RGCP ;
- le paiement irrégulier d'une indemnisation mise à la charge de l'Etat du fait du
comptable public ;
- le défaut de porter des réserves sur les opérations de ses prédécesseurs dans les délais
de six mois suivants la remise de service.
Dans ces cas sus énumérés, le comptable déficitaire doit restituer les fonds dans un délai de
trois (03) mois. Dans le cas contraire, le comptable déficitaire est mis en débet.
Responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables (Art. 29 à 38 du RGCP)
Article 29 :
La responsabilité pécuniaire des comptables publics s’étend à toutes les opérations du poste
qu’ils dirigent depuis la date de leurs installations jusqu’à la date de cessation de leurs fonctions.
Cette responsabilité couvre, dans la limite des contrôles qu’ils sont tenus d’exercer :
- les opérations des comptables publics secondaires placés sous leur autorité et celles
des régisseurs ;
- les opérations des comptables publics secondaires et des correspondants, centralisées
dans leur comptabilité;

233
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- les actes des comptables de fait, s’ils en ont eu connaissance et ne les ont pas signalés
à leurs supérieurs hiérarchiques.
Les comptables publics ne sont ni personnellement, ni pécuniairement responsables des erreurs
commises dans l’assiette et la liquidation des produits qu’ils sont chargés de recouvrer.
La responsabilité des comptables publics ne peut être mise en jeu en raison de la gestion de
leurs prédécesseurs que pour les opérations prises en charge sans réserve, lors de la remise de
service, ou qui n’auraient pas été contestées par le comptable entrant dans un délai de six mois.
La reconnaissance des circonstances constitutives de la force majeure exonère le comptable
public de sa responsabilité personnelle et pécuniaire qui ne peut plus être engagée.
Article 30 :
Tout comptable public peut contracter une assurance pour couvrir sa responsabilité pécuniaire.
Toutefois, cette couverture ne peut excéder les neuf dixièmes des sommes demeurant
effectivement à sa charge, sauf dispositions contraires résultant des agréments des compagnies
d’assurance.
Article 31 :
Le comptable public, dont la responsabilité pécuniaire est engagée, a l’obligation de combler
immédiatement et à due concurrence, de ses deniers personnels le déficit constaté, la dépense
payée à tort et la perte de recette subie dans les conditions prévues par les lois et règlements en
vigueur.
Article 32 :
La responsabilité pécuniaire d’un comptable public est mise en cause par un acte de débet de
nature administrative ou juridictionnelle.
Le débet administratif résulte d’un arrêté du Ministre chargé des Finances rendu dans les
conditions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Le débet juridictionnel résulte d’une décision de la juridiction des comptes rendue dans les
conditions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Les arrêtés de débet produisent les mêmes effets et sont soumis aux mêmes règles d’exécution
que les décisions de la juridiction des comptes. Ces arrêtés sont exécutoires après notification
et peuvent faire l’objet de recours devant la juridiction des comptes. Ce recours n’est pas
suspensif.
Les débets portent des intérêts au taux fixé par un texte particulier, à compter de la date du fait
générateur ou, si cette date ne peut être fixée avec précision, à compter de celle de sa
constatation.
Article 33 :
En cas de débet administratif, le comptable public, dont la responsabilité a été mise en cause,
ne peut obtenir décharge totale ou partielle de sa responsabilité qu’après production de toutes
les justifications nécessaires. Cette décharge est accordée par arrêté du Ministre chargé des
Finances après avis du Directeur chargé de la Comptabilité Publique.

234
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En cas de refus partiel ou total de la décharge de responsabilité et sur demande du comptable
public, le Ministre chargé des Finances peut accorder la remise gracieuse totale ou partielle du
débet administratif.
Les actes de débets, de décharges ou de remises gracieuses du Ministre chargé des Finances
sont transmis à la juridiction des comptes à l’appui des comptes de gestion.
Article 34 :
Dans le cas de débets administratifs, les comptables, dont la bonne foi est établie, peuvent
bénéficier d’un sursis de versement pendant l’examen de leur demande de décharge de
responsabilité ou de remise gracieuse. Ce sursis est accordé par le Ministre chargé des Finances
sur avis du Directeur chargé de la Comptabilité Publique.
À défaut de Décision expresse du Ministre chargé des Finances dans le délai de trois mois à
compter de la date de la demande du comptable intéressé, le sursis est réputé accordé.
Le sursis doit être expressément renouvelé tous les ans jusqu’à la décision, soit de décharge de
responsabilité, soit de la remise gracieuse, soit de rejet définitif.
Article 35 :
En cas de débet juridictionnel, les voies de recours sont celles prévues par les lois en vigueur
en matière de jugement des comptes.
Article 36 :
En cas de décharge de responsabilité ou de remise gracieuse, les débets restent à la charge du
budget de l’Etat dans les conditions fixées par voie réglementaire.
Article 37 :
Les régisseurs chargés pour le compte des comptables publics d’opérations d’encaissement et
de paiement, sont personnellement et pécuniairement responsables de leurs opérations.
Article 38 :
Est comptable de fait, toute personne qui, sans avoir la qualité de comptable public ou sans agir
sous le contrôle et pour le compte d’un comptable public, s’ingère dans le recouvrement des
recettes, le règlement des dépenses et le maniement des fonds ou valeurs appartenant à l’Etat.
La gestion de fait entraîne, pour son auteur déclaré comptable de fait par la Juridiction des
comptes, les mêmes obligations et responsabilités que la gestion patente pour le comptable
public.
Le comptable de fait peut en outre être condamné par la Juridiction des comptes à une amende,
en raison de son immixtion dans les fonctions de comptable public. Cette amende est calculée
suivant l’importance et la durée de la détention ou du maniement des deniers. Son montant ne
pourra dépasser le total des sommes indûment détenues ou maniées.

235
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.2.2.1. Le cas de remboursement
II.1.1.2.2.1.1. En numéraire ou par virement/carte bancaire
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraires chez les comptables non centralisateurs du
5312 X
Trésor
5313 Numéraires chez les comptables des impôts X
5314 Numéraires chez les comptables des douanes X
5315 Numéraires chez les comptables des domaines X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
51221 Sous compte des comptables des Impôts X
51222 Sous compte des comptables des Douanes X
51223 Sous compte des comptables des Domaines X
4612 Déficits des comptables X
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : fiche de recette / message système
Comptable assignataire : TOUS

II.1.1.2.2.1.2. Remboursement par compensation


Le remboursement par compensation intervient lorsque le déficitaire est en même temps
créancier de l’Etat. Ladite créance est utilisée pour apurer le déficit.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
40… Compte de tiers X
4612 Déficits des comptables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : titre de dépenses
Comptable assignataire : TOUS
II.1.1.2.2.2. Le cas de non remboursement
Lorsque le déficit n’est pas régularisé par le comptable déficitaire dans un délai de trois (03)
mois, il est transformé en débet.
A cet effet, le comptable supérieur de rattachement établit un rapport adressé au Directeur
Général du Trésor, avec une demande de mise en débet. Le dossier est transmis à l’Inspection
des Services du Trésor au sein duquel siège le Comité des Déficits et des Débets Comptables.
Au terme des travaux dudit comité sanctionnés par la préparation des projets d’arrêté de mise
en débet, il est sollicité l’avis du Directeur de la Comptabilité Publique. En cas d’avis favorable,
le dossier est retourné à l’Inspection des Services du Trésor puis acheminé au Ministre en charge
des Finances via le Directeur Général du Trésor pour la signature de l’arrêté de mise en débet.
Il fait l’objet de traitement comptable à la PGT et dans les Circonscriptions Financières
concernées.

236
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.2.2.2.2. Traitement comptable à la Paierie Générale du Trésor
A la réception de l’arrêté de mise en débet, le Payeur General du Trésor procède à la
constatation des débets aussi bien pour ceux qui sont assignés à sa circonscription financière
que ceux relevant d’autres circonscriptions financières. Par la suite, le Payeur General du Trésor
procède au recouvrement via le service des oppositions au vu de l’arrêté de mise en débet.
II.1.1.2.2.2.2.1. Constatation du débet
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4613 Débets des comptables X
4612 Déficits des comptables (propres déficit) X
38114612002TTT Transfert de déficit (déficit des autres CF) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Arrêté de mise en débet
Comptable assignataire : PGT
II.1.1.2.2.2.2.2. Recouvrement du débet
Une distinction est faite entre le paiement direct effectué par le mis en cause et la retenue
effectuée sur la solde et pension ou tout autre titre de paiement.
II.1.1.2.2.2.2.2.1. Recouvrement du débet par paiement direct du comptable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraire chez les comptables du Trésor X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
4613 Débets des comptables X
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : Fiche de recette/message généré par le système
Comptable assignataire : PGT
II.1.1.2.2.2.2.2.2. Recouvrement du débet par retenu sur la solde et pension
II.1.1.2.2.2.2.2.2.1. La constatation des obligations de l’Etat dès la liquidation par
l’ordonnateur
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
648 Pension de retraite des fonctionnaires et autres agents de l’Etat X
66 Charges des personnels X
4211 Rémunération du personnel, exercice courant X
4221 Pensions X
4213 Retenues sur salaires X
4223 Retenues sur pensions X
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : Fiche de recette/message généré par le système
Comptable assignataire : PGT

237
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.2.2.2.2.2.2.2. Recouvrement du débet lors du déversement des retenues sur salaires
et pensions
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4213 Retenues sur salaires X
4223 Retenues sur pensions X
380 Transfert de recettes X
423 Opposition et saisie arrêt X
4218 Avances sur salaires X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
4613 Débets comptables X
71 Recettes fiscales X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier de retenues sur salaires et pensions
Comptable assignataire : PGT.
II.1.1.2.2.2.2. Traitement comptable chez le comptable centralisateur/principal
Le Payeur Général du Trésor assignataire du débet et l’ayant pris en charge tel que développé
au point II.1.1.2.2.1 ci-dessus, transfère parallèlement (au moment de la prise en charge du
débet) une copie de l’arrêté de mise en débet au comptable centralisateur/principal de la CF ou
du poste comptable concerné. A la réception dudit transfert, le compte du déficit préalablement
débité est apuré.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
38114612002TTT Transfert Débets des comptables X
4612 Déficits des comptables X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Copie de l’arrêté de mise en débet +EDOT
Comptable assignataire : TPG/PS.
II.2. Le cas spécifique du débet juridictionnel
Le débet juridictionnel résulte d’une décision de la juridiction des comptes rendue dans les
conditions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Au terme de l’article 86 alinéa 3 de la loi n°2018/ 012 du 11 juillet 2018 portant Régime
Financier de l’Etat et des autres Entités Publiques, la juridiction des comptes est compétente
pour « … juger les ordonnateurs, les contrôleurs financiers et les comptables publics dans les
conditions prévues aux articles 87 et 88 ci-dessous ».
Il convient de signaler que les ordonnateurs et les contrôleurs financiers peuvent être
condamnés au paiement d’une amende en cas de faute de gestion constatée par la juridiction
financière, conformément à l’article 89 du RFE. Seuls les comptables publics peuvent connaitre
des arrêts de débet prononcés par la juridiction des comptes.
Conformément aux dispositions de l’article 32 (4) du décret portant RGCP, les arrêts et arrêtés
de débets pris par les autorités compétentes forment des titres ayant force exécutoire. Les actes
de débets juridictionnels constituent donc des titres de recettes qui doivent être pris en charge

238
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
par le comptable et comptabilisés dans le compte de débet. Ces opérations s’effectuent en deux
étapes au niveau de la PGT ainsi qu’il suit :
II.2.1. Prise en charge de l’arrêt de débet :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4613 Débets comptables après prise d’un arrêté ou d’un arrêt X
7599 Autres recettes exceptionnelles X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Arrêt de débet
Comptable assignataire : TPG.
II.2.2. Recouvrement du débet
Le recouvrement peut être effectué par paiement direct ou par retenu tel que développé au point
II.1.1.2.2.2.2.2 ci-dessus.
II.3. La remise en cause des débets
Les débets dûment constatés dans les écritures du comptable assignataire peuvent être remis en
cause en cas de décharge de responsabilité ou de remise gracieuse, conformément aux
dispositions du décret portant RGCP.
Suivant les dispositions de l’article 33 de ce texte, « En cas de débet administratif, le comptable
public, dont la responsabilité a été mise en cause, ne peut obtenir décharge totale ou partielle
de sa responsabilité qu’après production de toutes les justifications nécessaires. Cette décharge
est accordée par arrêté du Ministre en charge des Finances après avis du Directeur chargé de la
Comptabilité Publique ».
Le traitement comptable des décharges de responsabilité et les remises gracieuses est fixé par
l’article 36 du décret portant RGCP suivant lequel « en cas de décharge de responsabilité ou de
remise gracieuse, les débets restent à la charge du budget de l’Etat dans les conditions fixées
par voie réglementaire ».
Sur la base de de l’acte de décharge de responsabilité ou de remise gracieuse, il est procédé à
un engagement budgétaire qui donne lieu un traitement comptable à la Paierie Générale du
Trésor.
II.3.1. La prise en charge de la remise
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information et transfère le fichier au comptable assignataire
de la dépense.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
659.. Autres charges exceptionnelles X
4081. Fournisseur ; dettes en comptes, factures non parvenues X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : fichier l’acte de remise gracieuse
Comptable assignataire : PGT

239
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2. Apurement du débet
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu, le comptable assignataire procède à
l’apurement du compte 408 par un crédit du compte 4613 « débet des comptables » tel que ci-
dessous.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4081... Fournisseur ; dettes en comptes, factures non parvenues X
4613 Débets comptables après prise d’un arrêté ou d’un arrêt X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : dossier bon d’engagement + l’acte de remise gracieuse
Comptable assignataire : PGT
II.4. Le traitement des autres créances de l’actif circulant en cours d’exercice
Les autres créances de l’actif circulant concernent toutes les créances n’ayant pas été évoquées
et traitées ci-dessus. Ceci est notamment le cas des amendes, des pénalités, des condamnations
pécuniaires etc.
Pour toutes ces créances, la procédure de comptabilisation chez les comptables assignataires
est articulée autour de deux phases : la constatation des droits et le recouvrement.
II.4.1. La constatation des droits
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4131 Clients, redevables recettes non fiscales-année courante X
Tiers débiteurs divers-amendes prononcées par la juridiction
4614 X
des comptes
723 Amendes, pénalités et condamnations pécuniaires X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : décision de justice/P de constat de l’infraction
Comptable assignataire : TOUS
II.4.2. Le recouvrement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
531 Numéraires chez les comptables X
4131 Clients, redevables recettes non fiscales-année courante X
Tiers débiteurs divers-amendes prononcées par la juridiction
4614 X
des comptes
Support comptable : QB/QC
Pièce justificative : Fiche de recette
Comptable assignataire : TOUS

TITRE IV. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CREANCES DE L’ACTIF


CIRCULANT EN FIN D’EXERCICE
Les travaux de fin d’exercice visent la clôture des comptes des créances de l’actif circulant. Il
est donc procédé à leur évaluation et à la passation des écritures correctrices le cas échéant.

240
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I. L’évaluation des créances de l’actif circulant en fin d’exercice
L’évaluation des créances de l’actif circulant en fin d’exercice vise à déterminer leur valeur.
Ainsi, le comptable assignataire détermine les flux de trésorerie attendus des créances qu’il a
régulièrement prises en charge. Ces flux de trésorerie représentent la valeur actuelle des
créances de l’actif circulant, encore appelée valeur d’inventaire.
La valeur d’inventaire déterminée par le comptable public correspond au montant des créances
restant à recouvrer à la clôture de l’exercice. Ce montant correspond à l’ensemble des soldes
débiteurs des comptes 41 « clients redevables et comptes rattachés » et 461 « tiers débiteurs
divers ».
Lorsque la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur comptable, c’est-à-dire qu’il existe un
risque de non recouvrement, la valeur comptable est ramenée à la valeur d’inventaire par la
constatation d’une dépréciation. Le montant de la dotation aux dépréciations des créances de
l’actif circulant est calculé soit à partir d’un examen individuel des créances, soit à partir d’une
estimation statistique pour des créances trop nombreuses ne permettant pas d’en faire un
examen individuel.
Lorsque l’amoindrissement de la valeur des créances de l’actif circulant est définitif, il est
constaté une perte.
Pour les créances libellées en monnaie étrangère, lorsque l’application du taux de conversion à
la date d’arrêté des comptes a pour effet de modifier les montants en francs CFA précédemment
comptabilisés, les différences de conversion sont inscrites dans des comptes de régularisation.
De plus, en cas d’amoindrissement latent de la créance, une dépréciation est constatée.
Les créances en monnaies étrangères sont converties et comptabilisées en monnaie nationale
sur la base du dernier cours de change.

II. La comptabilisation des créances de l’actif circulant en fin d’exercice

En fin d’exercice, les services en charge du recouvrement procèdent à un inventaire des


créances de l’actif circulant, au terme duquel ils produisent par redevable et par nature de
créances, un état répertoriant celles pour lesquelles le risque de non- recouvrement est avéré.
Cette opération est effectuée sous le contrôle du comptable supérieur de rattachement qui vérifie
que les critères de transformation des créances ordinaires en créances douteuses sont respectés.
Il est ensuite produit un état des créances douteuses qui donne lieu à la passation des écritures
des créances douteuses et de dépréciation de façon concomitante.
II.1. Transformation des créances ordinaires en créances douteuses
Le montant comptabilisé en créance douteuse est le montant total de la créance sur laquelle
pèse le risque de non recouvrement.

241
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
417 Créances douteuses X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des créances douteuses produit par le comptable assignataire
Comptable assignataire : TOUS
II.2. Constitution de la dépréciation sur les créances douteuses
Le montant comptabilisé est égal à la quote-part de la créance douteuse estimée irrécouvrable.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
X
693 l’actif circulant
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des dépréciations produit par le comptable assignataire
Comptable assignataire : TOUS
II.3. Les ajustements ultérieurs sur les créances
Une fois la provision pour dépréciation des créances constituée, deux cas peuvent se présenter :
- soit le débiteur procède au règlement de sa dette vis-à-vis de l’Etat ;
- soit la créance devient définitivement irrécouvrable.
II.3.1 Règlement de la créance douteuse ou litigieuse par le débiteur :
En cas de paiement de la créance douteuse sur les exercices suivants, le comptable constate le
paiement et procède à l’annulation de la dépréciation en faisant une reprise. Cette opération se
matérialise par les écritures suivantes :
II.3.1.1. Encaissement de la recette :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5 Compte de disponibilité ou de valeurs à l’encaissement X
40 Compte de dette fournisseur concerné X
417 Créances douteuses X
Support comptable : QC/QB/ LJOD
Pièce justificative : fiche de recette
Comptable assignataire : Tous
II.3.1.2. Reprise de la dotation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Reprises sur provisions pour dépréciation des créances de
793 X
l’actif circulant
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : l’état de reprise des provisions
Comptable assignataire : Tous

242
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.4. La perte définitive de la créance
Le non recouvrement de la créance est constatée par la Commission Régionale d’Admission en
Non-Valeur, qui dresse un procès-verbal et prend une décision d’admission en non-valeur. Il
est procédé à la passation des deux écritures : l’admission en non-valeur et l’annulation de la
provision initialement constituée.
II.4.1. Constatation de la perte (admission en non-valeur)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Annulations de produits constatés au cours des années
651 X
antérieures / admission en non-valeur
417 Créances douteuses X
Support : LJOD
Pièce justificative : décision d’admission en non-valeur
Comptable habilité : Tous
II.4.2. Annulation de la provision
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Reprises sur provisions pour dépréciation des créances de l’actif
793 X
circulant
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : l’état de reprise des provisions
Comptable assignataire : Tous
II.5. Evaluation ultérieure des dépréciations :
Les dépréciations des créances sont réévaluées au cours des exercices suivants. A ce titre, le
comptable assignataire procède non seulement à l’évaluation des créances de l’année N, mais
également à l’évaluation de celles qui ont été dépréciées au cours des exercices antérieurs. Cette
évaluation peut déboucher sur deux situations :
- soit le risque d’impayé diminue et le comptable constate une reprise sur dépréciation ;
- soit le risque augmente et le comptable constate un complément de dépréciation.
II.5.1. Cas de diminution du risque
En cas de diminution du risque de non recouvrement, le comptable passe l’écriture de reprise
sur les dépréciations suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Reprises sur provisions pour dépréciation des créances de
793 X
l’actif circulant
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : l’état de reprise des provisions
Comptable assignataire : Tous

243
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.5.2. Cas d’augmentation du risque
En cas d’augmentation du risque de non recouvrement, le comptable passe l’écriture de
dépréciation supplémentaire suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
693 X
l’actif circulant
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état des dépréciations supplémentaires
Comptable assignataire : Tous

III. Le cas spécifique des créances libellées en devises

En fin d’exercice, les créances de l’actif circulant libellés en devises sont converties en monnaie
nationale sur la base du dernier cours de change. Cette conversion donne lieu soit à une
diminution de la valeur en monnaie nationale des créances (écart de conversion actif), soit à
une augmentation de la valeur en monnaie nationale des créances (écart de conversion passif).
Les écarts de conversion (actifs et passifs) font l’objet d’une comptabilisation par le comptable
assignataire.
III.1. Traitement Comptables de l’écart de conversion actif : diminution des créances.
La comptabilisation de la diminution des créances s’effectue en deux temps en fin d’exercice :
la constatation de l’écart de conversion et constitution de la provision pour dépréciation. Au
premier janvier de l’exercice N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture de constatation
de l’écart de conversion actif. Plus tard lors du recouvrement effectif desdites créances, le
comptable procède à la reprise de la dépréciation préalablement constituée et à l’encaissement
de la créance.
III.1.1. Constatation de l’écart de conversion actif au 31/12/N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4821 Ecart de conversion actif, diminution des créances X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous
III.1.2. Constitution des provisions pour dépréciations au 31/12/N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
X
693 l’actif circulant
1994 Provisions pour perte de change X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous

244
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.3. Annulation de l’écart de conversion actif au 01/01/N 1
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Clients, redevables et comptes rattachés X
41
Ecart de conversion actif, diminution des créances X
4821
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous
III.1.3. Comptabilisation lors du recouvrement
Deux écritures sont passées au moment du recouvrement : la reprise de la dépréciation et
l’encaissement effectif.
III.1.3.1. Reprise de la dépréciation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1994 Provisions pour perte de change X
793 Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
X
l’actif circulant
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous.
III.1.3.2. L’encaissement de la créance
Au jour de l’encaissement, la comptabilisation en monnaie nationale est faite en fonction du
cours de change du jour de la devise. Il peut être noté une perte ou un gain de change donnant
lieu à une comptabilisation, le cas échéant.
III.1.3.2.1. Le cas de la perte de change
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
47003 Perte de change à budgétiser X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous
III.1.3.2.2. Apurement du compte 47003
Le comptable sollicite une couverture budgétaire en régularisation. Conformément au principe
de la constatation des droits et obligations, elle donne lieu à une prise en charge dès la
liquidation de la dépense et comptabilisée en deux temps tel qu’il suit.

245
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.3.2.2.1. Constatation des obligations à la liquidation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
676 Perte de change X
4081 Fournisseur, dette en comptes, factures non parvenues en
X
cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : fichier de la dépense
Comptable assignataire : Tous
III.1.3.2.2.2. Apurement du compte 4081
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur, dette en comptes, factures non parvenues en
X
4081 cours d’exercice
47003 Perte de change à budgétiser X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : fichier de la dépense
Comptable assignataire : Tous
III.1.3.2.2. Le cas de gain de change
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
776 Gain de change X
Support comptable : QB
Pièce justificative : message généré par le système
Comptable assignataire : Tous
III.2. Traitement Comptables de l’écart de conversion passif : augmentation des créances.
En fin d’exercice N, le comptable constate uniquement l’écart de conversion passif. Au premier
janvier de l’exercice N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture de constatation de
l’écart de conversion passif. Plus tard il procède au recouvrement de la créance.
III.2.1. Constatation de l’écart de conversion passif au 31/12/N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
4871 Ecart de conversion passif, augmentation des créances X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous

246
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2. Annulation de l’écart de conversion passif au 01/01/N+1
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4871 Ecart de conversion passif, augmentation des créances X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous
III.2.3. Comptabilisation lors du recouvrement
Au jour de l’encaissement, le comptable assignataire passe uniquement l’opération du
recouvrement effectif qui s’effectue en monnaie nationale en fonction du dernier cours de
change de la devise. Il peut être noté une perte ou un gain de change donnant lieu à
comptabilisation, le cas échéant.
III.2.3.1. Le cas de la perte de change
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
47003 Perte de change à budgétiser X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état de conversion des créances
Comptable assignataire : Tous
III.2.3.2. Apurement du compte 47003
Le comptable sollicite une couverture budgétaire en régularisation. Conformément au principe
de la constatation des droits et obligations, elle donne lieu à une prise en charge dès la
liquidation de la dépense et comptabilisée en deux temps tel qu’il suit.
III.2.3.2.1. Constatation des obligations à la liquidation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
676 Perte de change X
Fournisseur, dette en comptes, factures non parvenues en
4081 X
cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : fichier de la dépense
Comptable assignataire : Tous
III.2.3.2.2. Apurement du compte 4081
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur, dette en comptes, factures non parvenues en
X
4081 cours d’exercice
47003 Perte de change à budgétiser X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : fichier de la dépense
Comptable assignataire : Tous

247
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.3.2.3. Le cas de gain de change
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Sous compte des comptables du Trésor X
51220
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
776 Gain de change X
Support comptable : QB
Pièce justificative : message généré par le système
Comptable assignataire : Tous

248
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 7
CYCLE DES PASSIFS
NON FINANCIERS

249
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des passifs non financiers conformément à la loi n°2018/012 du 11 juillet
2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’État, au décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la
norme n°10 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des passifs non financiers lors de la
constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation. Il traite également
des passifs non financiers nés et comptabilisés ultérieurement, c’est-à-dire après la constitution
du bilan d’ouverture. Dans ce dernier cas, les passifs non financiers sont traités par les
comptables assignataires chaque année, en cours d’exercice et en fin d’exercice dans le cadre
des travaux d’inventaire comptable.

Titre I. GENERALITES
I. Définitions

I.1. La notion de passifs non financières


Un passif est une obligation actuelle de l’Etat résultant d’un évènement passé qu’il ne peut
régler que par une sortie de ressources.
Les passifs non financiers sont composés :
- des dettes non financières, auxquelles sont rattachées les charges à payer et les produits
constatés d’avance ;
- des provisions pour risques et charges.
La différence entre les dettes non financières et les provisions pour risques et charges provient
du caractère plus aux moins précis de l’échéance ou du montant de ces passifs.
I.2. Règles de comptabilisation des passifs non financiers
I.2.1. Règles de comptabilisation des provisions pour risques et charges
Le principe de la prudence exige que seules soient comptabilisées les pertes probables et non
les plus-values latentes. En application de ce principe, les provisions pour risques et charges
sont comptabilisées lorsque le fait générateur est réalisé. Il s’agit de la survenance d’un risque
identifié dans le cadre des travaux de fin d’exercice.
I.2.1. Règles de comptabilisation des dettes non financières
En application du principe de la constatation des droits et des obligations, les dettes non
financières sont comptabilisées à la date à laquelle les obligations sont nées. Cette date
correspond à la date de la liquidation de la dépense.
I.3. Critères de comptabilisation des passifs non financiers
I.3.1. Critères de comptabilisation des provisions pour risques et charges
Deux conditions sont exigées pour la comptabilisation de la provision pour risques et charges :

250
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- le montant probable de la sortie de ressources est déterminé.
- la comptabilisation est faite en fin d’exercice.
I.3.2. Critères de comptabilisation des dettes non financières
Trois conditions sont exigées pour la comptabilisation d’une dette non financière :
- l’existence de la créance du tiers vis-à-vis de l’Etat ;
- l’exactitude du montant de ladite créance ;
- l’exigibilité de la créance du tiers.
I.4. Evaluation des passifs non financiers
Les passifs non financiers sont évalués initialement à leur entrée au bilan, à leur sortie du bilan
et à la clôture de l’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire. Une distinction est faite entre
l’évaluation des provisions pour risques et charges et celle des dettes non financières.
I.4.1. Evaluation des provisions pour risques et charges
I.4.1.1 Evaluation initiale lors de la première année de la patrimonialisation
La provision pour risques et charges est évaluée pour le montant correspondant à la meilleure
estimation de la sortie de ressources nécessaires à l’extinction de l’obligation l’Etat en vers le
tiers. Les montants à prendre en compte sont ceux qui concourent directement à cette extinction.
La meilleure estimation de ce montant correspond à l’hypothèse la plus probable, c’est-à-dire à
celle se référant à un grand nombre des cas similaires.
I.4.1.1. Evaluation en fin d’exercice
Les dispositions relatives à l’évaluation des provisions pour risques et charges lors de la
comptabilisation initiale s’appliquent également à toutes les évaluations ultérieures.
Les provisions pour risques et charges sont ajustées (en cas d’augmentation ou de diminution)
chaque année dans le cadre des travaux d’inventaire jusqu’à leur extinction finale. Les
provisions devenues sans objet sont reprisées au résultat lorsque les raisons qui les ont motivées
ont cessé d’exister. Ces provisions correspondent à celles pour lesquelles l’Etat n’a plus
d’obligation ou celles pour lesquelles il n’est plus probable qu’une sortie de ressources soit
nécessaire à l’extinction de l’obligation.
I.4.2. Evaluation des dettes non financières
I.4.2.1. Evaluation initiale lors de la première année de la patrimonialisation
Les dettes non financières sont évaluées à leur valeur nominale. Celles libellées en devises sont
enregistrées au cours de change du jour de l’opération.
I.4.2.2. Evaluation en fin d’exercice
A l’instar de leur évaluation initiale, les dettes non financières sont évaluées à leur valeur
nominale. Aussi, celles libellées en devises sont enregistrées sur la base du dernier cours de
change à la date de clôture. En cas de différence entre la valeur comptable et la valeur actuelle
(après conversion), il est enregistré un écart de conversion

251
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Ecart de conversion passif de quoi s’agit-il ?
L’écart de conversion actif correspond à une diminution des dettes ou à une augmentation des
créances suite à une variation du cours de change (à la fin de l’exercice comptable) de la devise
dans laquelle a été comptabilisée cette dette ou créance (au cours de l’exercice comptable)
L’évaluation des produits constatés d’avance correspond au montant du produit de la prestation
restant à réaliser ou de la marchandise restante à livrer.
Les charges à payer sont évaluées pour le montant correspondant à la meilleure estimation de
la sortie de ressources.

II. LES ACTEURS

Le traitement des passifs non financiers incombe aux ordonnateurs et aux comptables publics.
II.1. L’ordonnateur
L’ordonnateur est suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 et de l’article
4 du RGCP, toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes inscrites au
budget de l’État. Il est à ce titre chargé de constater les obligations de l’État, de liquider les
dépenses y afférentes et de les ordonnancer. Il transmet ensuite au comptable les ordres de
payer, assortis de pièces justificatives.
En matière de dépenses, il existe trois (03) catégories d’ordonnateurs :
Les ordonnateurs principaux : les chefs de département ministériel ou assimilés, les hautes
autorités des institutions constitutionnelles, les Directeurs Généraux des Établissements
Publics;
Les ordonnateurs secondaires : les responsables des services déconcentrés de l’État qui
reçoivent les autorisations de dépenses des ordonnateurs principaux ;
Les ordonnateurs délégués : les responsables désignés par les ordonnateurs principaux ou
secondaires de l’Etat pour les matières expressément définies. Leur délégation prend la forme
d’un acte administratif de l’ordonnateur principal ou secondaire.
Pour les dettes non financières, l’ordonnateur principal, secondaire ou délégué ainsi que le
comptable assignataire procèdent en amont à leur constatation à la date de la liquidation de la
dépense.
En ce qui concerne les charges à payer et les produits constatés d’avance, l’ordonnateur produit
les états y relatifs en fin d’exercice, qu’il transmet au comptable assignataire pour
enregistrement.
Dans le cas spécifique des provisions pour risques et charges, l’ordonnateur produit en fin
d’exercice, l’état de dépréciation y relatif qu’il transmet au comptable pour la suite de la
procédure.

252
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2. Le comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
et de l’article 5 du décret portant RGCP, des agents publics ayant la charge exclusive du
recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des comptes de
l’État et des autres entités publiques.
Le rôle du comptable public est central en matière :
- des dettes non financières dans la mesure où il est chargé de l’extinction des titres
régulièrement pris en charge, des contrôles préalables de régularité et de conformité de
ces derniers, de leur correcte comptabilisation sous peine d’engager sa responsabilité
personnelle et pécuniaire ;
- des provisions pour risques et charges dans la mesure où il est tenue de procéder à leur
ajustement annuel dans la cadre des travaux d’inventaire en application des principes de
prudence, de sincérité et d’image fidèle.

III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DES


PASSIFS NON FINANCIERS

III.1. LES PRINCIPES


L’article 5 du décret portant Plan Comptable de l’Etat consacre six principes comptables
fondamentaux en matière des passifs non financiers.
III.1.1. Le principe de la constatation des droits et des obligations
Le principe de la constatation des droits et des obligations commande que les opérations
sont enregistrées en comptabilité générale au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date d’encaissement au de décaissement. Ainsi, les dettes non
financières sont enregistrées au titre d’un exercice au moment de la liquidation de la
dépense indépendamment de la date de l’extinction de l’obligation de l’Etat.
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.

253
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.4. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective
que possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers
puisse leur permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie
globalement par la balance des comptes et les états financiers.
III.1.5. Le principe de la prudence
Le principe de prudence exige la comptabilisation des pertes probables et non les plus-values
latentes. En respect de ce principe les provisions pour risques et charges sont constituées en fin
d’exercice.
III.1.6. Le principe de l'indépendance des exercices
Selon ce principe, chaque charge et chaque produit doit être rattaché à l’exercice qui le concerne
et à cet exercice seulement. En conséquence, le résultat comptable de l’exercice n’est pas
déterminé à partir des flux de trésorerie mais à partir des dates d’engagement juridique.
III.2. LES FAITS GÉNÉRATEURS
Le fait générateur est l’élément qui donne naissance à la comptabilisation d’une opération. En
matière de passifs non financiers, le fait générateur varie suivant la nature de passifs non
financiers :
Nature Fait générateur
Dettes non financières Liquidation
Provisions pour risques et charges Survenance d’un risque

IV. LES CATÉGORIES DES PASSIFS NON FINANCIERS


IV.1. LES DETTES NON FINANCIÈRES
Les dettes non financières comprennent notamment, les dettes fournisseurs, les dettes sur
immobilisations, les dettes vis-à-vis du personnel, les dettes fiscales et sociales, les dettes
d’interventions, les avances et acomptes reçus, les provisions pour réduction des produits, les
charges à payer et les produits constatés d’avance.
401 - Fournisseurs, dettes en comptes
402 - Fournisseurs d’investissements
403 - Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer
404 - Prises de participation, prêts et avances à verser
408 - Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues
421- Rémunérations du personnel
422 - Pensions
423 - Personnel - oppositions et saisies arrêts
431- Etat
436 - Autres organismes rattachés
4381- Charges à payer
4812 - Produits constatés d’avance

254
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2. LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Passifs dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon précise, les provisions pour risques
et charges comprennent : les provisions pour charges non financières de toute nature et les
provisions pour risque tel que celles liées aux contentieux et litiges.
191 - Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat Public Privé
192 - Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat Public Privé
199 - Autres provisions

TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PASSIFS NON FINANCIERS A


L’OCCASION DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE

La constitution du bilan d’ouverture au 1er janvier de l’année N, s’opère par une évaluation
préalable de l’ensemble des passifs non financiers de l’Etat au 31 décembre de l’année N-1.
Ces derniers font l’objet d’une intégration au bilan d’ouverture de l’Etat.
II.1. L’évaluation préalable des passifs non financiers en vue de la constitution du bilan
d’ouverture
Au 31 décembre de l’année N-1, les dettes non financières constituées au crédit des comptes
40, 42, 43, et certains 48 font l’objet d’une évaluation à leur valeur nominale.
Un état de développement de solde par type de passifs non financiers et par exercice est produit
par chaque poste assignataire en vue de la constitution du bilan d’ouverture. Les balances
d’ouverture doivent être cohérentes avec les titres physiques recensés dans le cadre des
opérations d’inventaires menées lors de la constitution du bilan d’ouverture.
Pour ce qui est des provisions pour risques et charges, un état des provisions obtenues aux
termes des opérations d’inventaire est produit par le comptable en vue de la constitution du
bilan d’ouverture.
II.2. Constatation de l’intégration des passifs non financiers au bilan d’ouverture
Au vu desdits états, les écritures suivantes sont respectivement passées pour les dettes non
financières et les provisions pour risques et charges.
II.2.1. Constatation de l’intégration des dettes non financières au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1087 Comptes d’intégration, autres dettes X
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
421 Rémunérations du personnel X
422 Rémunération, pensions X
423 Personnel - oppositions et saisies arrêts X

255
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
431 Etat X
436 Autres organismes rattachés X
4381 Charges à payer X
4812 Produits constatés d’avance X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de dettes non financières produites
Comptable assignataire : TOUS

II.2.2. Constatation de l’intégration des provisions pour risques et charges au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1086 Comptes d’intégration - provisions pour risques X
Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
191 X
Public Privé
Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat
192 X
Public Privé
199 Autres provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provisions pour risques et charges
Comptable assignataire : TOUS

TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PASSIFS NON FINANCIERS EN


COURS D’EXERCICE
Une distinction est faite entre le traitement comptable des dettes non financières et le traitement
pour provisions pour risques et charges.
III.1. Traitement comptable des dettes non financières
En cours d’exercice, le traitement des dettes non financières concerne les dettes non financières
proprement dites (fonctionnement, intervention et investissement) ; le traitement des charges à
payer et les produits constatés d’avance étant consacré aux opérations de fin d’exercice.
De manière pratique, les écritures suivantes sont passées sont au moment de la constatation des
obligations et lors de leur extinction.
III.1.1. La constatation de la naissance des dettes non financières
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, les dettes financières
sont constatées au moment de la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
concomitamment, à travers le système d’information, l’écriture de prise en charge chez le
comptable assignataire.
Les écritures suivantes sont passées en deux temps

256
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1.1. Constatation de l’obligation de l’Etat (naissance de la dette)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 2 Compte d’immobilisations concernées X
Comptes des charges concernées (à l’exception des charges
Classe 6 X
de personnel)
Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes
40811 X
en comptes, factures non parvenues en cours d’exercice
Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en
40822 X
cours d’exercice
40831 Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et subventions
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS

III.1.1.2. Apurement du compte 408


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en
40811 X
comptes, factures non parvenues en cours d’exercice
Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en cours
40822 X
d’exercice
40831 Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et subventions X
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
431 Etat X
436 Autres organismes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS
III.1.1.3. Le cas spécifique des charges de personnel
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Pension de retraite des fonctionnaires et autres agents de
648 X
l’Etat
66 Charges des personnels X
4211 Rémunération du personnel, exercice courant X
4221 Pensions X
4213 Retenues sur salaires X
4223 Retenues sur pensions X
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : Fiche de recette/message généré par le système
Comptable assignataire : PGT

III.1.2. L’extinction des dettes non financières


Le règlement de la dette marque sa sortie du passif de l’Etat. Pour chaque catégorie de dette
non financière, le règlement peut se faire en numéraire, par virement ou par compensation.

257
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
421 Rémunérations du personnel X
422 Rémunération, pensions X
423 Personnel - oppositions et saisies arrêts X
431 Etat X
436 Autres organismes rattachés X
44 Correspondants et comptes rattachés X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5311 Numéraire chez les comptables du Trésor X
Classe 4 Comptes de tiers (compensation) X
Support comptable : QC/QB/LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépense validée par le comptable
Comptable assignataire : TOUS.
NB : il peut arriver des cas des pertes, des vols, des destructions ou des disparitions des
titres des dépenses en cours d’exercice. Dans ce cas, le comptable assignataire initie la
procédure de reconstitution de la liasse de la dépense auprès de l’ordonnateur pour tout
paiement.
Procédure de reconstitution de la liasse de la dépense
Sur la base de la requête du prestataire créancier de l’Etat ou à l’initiative du comptable
assignataire, il est procédé à la reconstitution de la liasse de la dépense en cas de vol, perte,
destruction ou disparition des titres de dépense. Le dossier de reconstitution de la liasse est
composé :
- de l’attestation de non-paiement délivrée par le comptable ;
- du PV de carence signé par les membres du comité présidé par le comptable ou son
représentant ;
- de la copie de la liasse de la dépense produit par le créancier requérant, le cas échéant.
Par la suite, le comptable assignataire saisit l’ordonnateur en vue de l’obtention d’un duplicata
sur la base de l’attestation de non-paiement, du PV de carence et de la copie de la liasse de
dépense.
Au vu du dossier produit par le comptable, l’ordonnateur produit le duplicata, appose son visa
et retourne ledit dossier au comptable assignataire pour paiement.

258
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE IV. LE TRAITEMENT DES PASSIFS NON FINANCIERS EN FIN
D’EXERCICE

Les opérations de fin d’exercice consistent en l’inventaire des passifs non financiers à la date
de clôture. Le traitement diffère selon qu’il s’agit des dettes non financières ou des provisions
pour risques et charges.
IV.1. Les dettes non financières
Une distinction est faite entre le traitement comptable des dettes financières proprement dites
et celui réservé aux passifs assimilés aux dettes non financières.
IV.1.1. Le traitement des dettes non financières proprement dites
Dans le cadre des travaux de fin d’exercice, les comptables assignataires procèdent au
recensement exhaustif des dettes non financières au 31 décembre de l’exercice y compris des
dettes prises en charge pendant la période complémentaire. Lesdits travaux donnent lieu à la
production par compte et par nature de dette, des états de développement de soldes sur la base
desquels les écritures de balance d’entrée sont passées. En respect du principe de l’intangibilité
du bilan d’ouverture et de la sincérité des enregistrements comptables, tout solde de sortie d’un
compte des dettes non financières est impérativement égal au solde d’entrée du même compte.
Il peut également arriver des incidents constitués respectivement de : la discordance entre les
titres physiques et les soldes en écriture, la déchéance quadriennale.
IV.1.1.1. La discordance entre les titres physiques et les soldes en écriture
Dans cette hypothèse, le montant total des titres physiques recensés est inférieur au solde en
écriture. Cette situation peut correspondre à une perte, vol ou destruction des titres. Il est alors
produit un procès-verbal de carence des titres par le comité ad-hoc présidé par le comptable ou
son représentant. En cas de perte, vol ou destruction, il est engagé une procédure de
reconstitution de la liasse de la dépense à l’initiative du comptable responsable.
Procédure de reconstitution de la liasse de la dépense
Sur la base de la requête du prestataire créancier de l’Etat ou à l’initiative du comptable
assignataire, il est procédé à la reconstitution de la liasse de la dépense en cas de vol, perte,
destruction ou disparition des titres de dépense. Le dossier de reconstitution de la liasse est
composé :
- de l’attestation de non-paiement délivrée par le comptable ;
- du PV de carence signé par les membres du comité présidé par le comptable ou son
représentant ;
- de la copie de la liasse de la dépense produit par le créancier requérant, le cas échéant.
Par la suite, le comptable assignataire saisit l’ordonnateur en vue de l’obtention d’un duplicata
sur la base de l’attestation de non-paiement, du PV de carence et de la copie de la liasse de
dépense.
Au vu du dossier produit par le comptable, l’ordonnateur produit le duplicata, appose son visa
et retourne ledit dossier au comptable assignataire pour paiement.
259
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pour le cas spécifique des travaux de fin d’exercice, lorsque les discordances sont constatées
entre les états de développement de soldes et les titres physiques, il est établi un procès-verbal
de carence. Les écritures sont conservées telles qu’elles et les soldes repris en balance d’entrée.
Par la suite, le comptable initie la procédure de la reconstitution de la liasse de la dépense tel
que précisé ci-dessus.
IV.1.1.2. La prescription ou déchéance quadriennale
La dette vis à vis des tiers, est une obligation réversible pour l’Etat au cas où le paiement n’a
pas été effectué du fait du créancier. A cet effet, la créance qui n’a pas fait l’objet de règlement
dans un délai de quatre ans, du fait du créancier, est frappée par la déchéance ou prescription
quadriennale. Les causes imputables aux créanciers sont multiples (exemple : RIB erroné
produit dans le contrat, bons de caisse en instance dans les postes comptables…).
Après constatation du caractère inéluctable du non-paiement, le comptable assignataire annule
lesdits titres en y portant la mention "annulé" et procède à la passation des écritures suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
421 Rémunérations du personnel X
422 Rémunération, pensions X
423 Personnel - oppositions et saisies arrêts X
431 Etat X
436 Autres organismes rattachés X
7591 Recettes sur titres de règlements retournés impayés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titres de paiement revêtus de la mention ‘Annulé’ ou Budgétisé’
Comptable assignataire : TOUS.
La déchéance quadriennale est interrompue par :
- toute demande de paiement ou réclamation écrite ;
- tout recours juridictionnel ;
- le paiement de la créance ;
- l’émission d’un moyen de paiement.
IV.1.2. Le traitement des charges à payer et des produits constatés d’avance
IV.1.2.1. Le traitement des charges à payer
Les charges à payer de fin d’exercice (comptes 40812/ 40822) sont celles qui ont été utilisées
ou consommées au cours de l’exercice, mais dont les factures ne sont pas parvenues au
comptable lors des travaux d’inventaire.
Exemple : les biens livrés au cours de l’exercice N, mais dont les factures ne sont pas parvenues
au comptable à la date de la clôture des comptes. Il s’agit des charges qu’il convient de rattacher
audit exercice à travers leur comptabilisation en charges à payer.

260
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Sur la base de l’état des charges à payer produit par l’ordonnateur en fin d’exercice, lequel
n’intègre que celles pour lesquelles le service fait a été régulièrement constaté, le comptable
assignataire de la dépense procède à la passation des écritures comptables y afférentes,
respectivement en fin d’exercice N et à l’ouverture de l’exercice N+1.
IV.1.2.1.1. Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges à payer
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Compte de charge correspondante X
40812 Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes X
en comptes, factures non parvenues en fin d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges à payer signé par l’ordonnateur +attestation de service fait de chaque dossier
Comptable assignataire : TOUS
IV.1.2.1.2. Traitements comptables à l’ouverture de l’exercice N 1
A l’ouverture de l’exercice suivant, les écritures d’inventaires des charges à payer sont
extournées en vue du rattachement de la charge à son exercice d’origine. Le comptable passe
les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en
40812 X
comptes, factures non parvenues en fin d’exercice
Classe 6 Charge correspondante X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges à payer signé par l’ordonnateur +attestation de service fait de chaque dossier
Comptable assignataire : TOUS
IV.1.2.2. Le traitement des produits constatés d’avance
Les produits constatés d’avance (compte 4812) sont des produits enregistrés au cours de
l’exercice mais dont le fait générateur (livraison, loyer…) concerne en partie ou intégralement
le ou les exercice(s) suivant(s).
Ils sont utilisés pour neutraliser sur le résultat de l’exercice N, ceux des produits comptabilisés
au dudit exercice qui sont rattachés à ou aux exercice(s) suivant(s).
Exemple : un loyer perçu pour la période du 01/12/N au 01/05/N+1 donnera lieu à une écriture
de produit constaté d’avance pour les montants comptabilisés en N mais relatifs à la période
allant du 01/01/N+1 au 01/05/N+1.
La comptabilisation des produits constatés d’avance consiste à enregistrer au débit de la classe
7, les produits perçus pour le compte de ou des exercice(s) suivant(s) contre le crédit des
comptes 4812, 485 et 486.
Au 1er janvier N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture ci-dessus à travers le débit des
comptes 4812, 485 et 486 contre le crédit du compte de la classe 7 correspondant.

261
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.2.2.1. En fin d’exercice N Comptabilisation des produits constatés d’avance
Dès réception de l’état des produits constatés d’avance dument signé par l’ordonnateur et visé
par le contrôleur financier, le comptable assignataire procède à la passation de l’écriture
suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7….. Comptes de produits X
4812 Produits constatés d’avance X
485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices X
Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion
486 X
suivante
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits constatés d’avance signé par l’ordonnateur et visé par le
contrôleur financier
Comptable assignataire : TOUS
IV.1.2.2.2. En début d’exercice N 1 Extourne des produits constatés d’avance
comptabilisés en fin d’exercice N
Lors du report des soldes de sorties de l’exercice N en balances d’entrée de l’exercice N+1 et
conformément au principe de l’intangibilité, le comptable procède à l’extourne des écritures
passées à la clôture de l’exercice N :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4812 Produits constatés d’avance X
485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices X
486 Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion suivante X
7….. Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits constatés d’avance signé par l’ordonnateur et visé par le
contrôleur financier
Comptable assignataire : TOUS
IV.2. Les provisions pour risques et charges
Les risques ou charges provisionnés sont liés à des charges d’exploitation. Ces dernières
peuvent par exemple correspondre à des subventions ou transferts rattachables à l’exercice,
mais pour lesquels l’acte attributif n’a pas été pris.
IV.2.1. Constitution de la provision
Sur la base de l’état de provisions produit par l’ordonnateur, le comptable passe l’écriture
suivante :

262
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour risques d’exploitation liés au
6961 X
Partenariat Public Privé
Dotations aux provisions pour risques d’investissement liés X
6962
au Partenariat Public Privé
6963 Dotations aux provisions pour pensions X
6964 Dotations aux provisions pour litiges X
Dotations aux provisions sur charges à étaler sur plusieurs X
6965
exercices
6966 Dotations aux provisions pour perte de change X
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et charges X
Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
1911 X
Public Privé à l’extérieur
Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
1912 X
Public Privé à l’intérieur
Provisions pour risques d’investissement liés au PPP à
1921 X
l’extérieur
Provisions pour risques d’investissement liés au PPP à
1922 X
l’intérieur
1991 Provisions pour pensions X
1992 Provisions pour litiges X
1993 Provisions sur charges à étaler sur plusieurs exercices X
1994 Provisions pour perte de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS
Exemple : Au 31 décembre N, un litige oppose l’Etat et une société commerciale GML à propos de
dommages consécutifs à l’intervention d’un de ses services au cours de l’année N. d’après la
jurisprudence et le Code pénal, il est probable que l’Etat soit condamné à payer 10 000 000 F CFA.
Q1. Passer les écritures de provision correspondante ;
Q2. Cette opération a-t-elle un impact sur le budget ? pourquoi ?
Solution :
R1. Ecriture (constatation de la provision pour litige) : A la clôture de l’exercice N
Débit : 6964 « Dotation aux provisions pour litiges » pour 10 000 000 F CFA
Crédit : 1992 « provision pour litige » pour 10 000 000 F CFA
R2. Cette écriture est de nature non budgétaire.
IV.2.2. L’ajustement des provisions pour risques et charges
En fin d’exercice, lors des travaux d’inventaire, le comptable peut être confronté à deux
situations : la réalisation du risque ou la non réalisation du risque.
IV.2.2.1. En cas de survenance du risque
Quand le risque se réalise, la provision est annulée en contrepartie d’un compte du produit (79)
et la charge réelle (dépense budgétaire) comptabilisée. L’écriture de constatation de la charge
réelle intervient en cours d’exercice alors que celle relative à l’annulation de la provision est
passée en fin d’exercice lors des travaux d’inventaire.

263
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.1.1. Constatation et règlement de la charge budgétaire en cours d’exercice
IV.2.2.1.1.1. Constatation de la charge dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charge correspondante X
40811 Fournisseur des biens ou de prestation des services, dette en
X
compte, factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS
IV.2.2.1.1.2. Apurement du compte 40811
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs des biens ou de prestation des services, dette en
40811 X
compte, factures non parvenues en cours d’exercice
401 Fournisseurs dette en compte, facture non parvenue X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’en gagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS
IV.2.2.1.1.3. Envoie fichiers virement de dépense
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs dette en compte, facture non parvenue X
5181 Fichiers virement de dépenses en cours d’exercice X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS
IV.2.2.1.1.3. Règlement de la dépense
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichiers virement de dépenses en cours d’exercice X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS
IV.2.2.1.2. Annulation de la provision préalablement constatée
Cette opération de nature non budgétaire est passée à l’initiative du comptable assignataire. Sur
la base des pièces justificatives produites par l’ordonnateur, attestant de la survenance du risque
et de l’engagement budgétaire (référence du bon d’engagement) émis pour couvrir la dépense
y afférente, l’écriture suivante, d’annulation de la provision est passée par le comptable
assignataire.

264
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
19…. Provisions pour charge (provision totale) X
79…. Reprise sur provision (montant total) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’annulation des provisions + référence du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/PS/PGT
Exemple : en N+3, la condamnation de l’Etat envers la société GML est définitivement prononcée pour
2 500 000 F CFA le 15 mars N+3. Il convient de constater la charge dans les comptes de l’Etat.
R1. Constatation de la charge à la liquidation de la dépense pour 2 500 000
Débit : 6528 « Amendes civiles ».
Crédit : classe 40811
R2. Apurement du compte 40811 en cours d’exercice pour 2 500 000
Débit : classe 40811
Crédit : Classe 401
R3. Règlement de la dépense en cours d’exercice pour 2 500 000
Débit : classe 401
Crédit : Classe 51220
R4. En fin d’exercice, annulation de la provision préalablement constatée (5 000 000frs)
Débit : 19
Crédit : 79 « reprise sur provision »
IV.2.2.2. En cas de non survenance du risque
En cas de non survenance du risque, trois hypothèses pouvant se dégager donnent lieu à un
traitement comptable spécifique pour chacun des cas :
- le risque a diminué au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N ;
- le risque a augmenté au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N ;
- le risque est resté le même au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N.
IV.2.2.2.1. En cas de diminution du risque : la reprise des provisions
En cas de diminution du risque (totale ou partielle), l’écriture y afférente est passée à hauteur
du montant correspondant. Sur le plan comptable, l’annulation est constatée par la passation
d’une écriture de reprise au vu de l’état d’annulation totale ou partielle produit par
l’ordonnateur.

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
191 X
Public Privé
Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat
192 X
Public Privé
199 Autres provisions X
796 Reprise sur provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’annulation totale ou partielle produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : ACCT/PGT/PS

265
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.2.2. En cas d’augmentation du risque : la constitution des provisions
supplémentaires
Lorsqu’il est constaté une augmentation de risque au 31 décembre N+1 lors des travaux
d’inventaire, au vu de l’état d’inventaire produit par l’ordonnateur, le comptable passe une
écriture de dotation supplémentaire de la façon suivante.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
696 Dotations aux provisions pour risques et charge X
191 Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
X
Public Privé
192 Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat
X
Public Privé
199 Autres provisions X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : ACCT/ PGT/PS
IV.2.2.2.3. En cas de risque inchangé au 31 décembre N+1
Le montant de l’état de provision produit par l’ordonnateur au 31 décembre n+1 étant le même
que celui produit précédemment, aucune nouvelle écriture n’est passée par le comptable
assignataire.
Exemple : au 31 décembre N+1, il apparaît à la lumière d’un cas similaire jugé au cours de l’année N+1
que la condamnation en vers la société GML s’élèvera probablement à 20 000 000 F CFA. Le 31
décembre N+1 est donc comptabilisée l’écriture manuelle suivante :
A la clôture de N+1
Débit : 69 « Dotation aux provisions pour charges/litige » pour 10 000 000 F CFA
Crédit : 19 « provision pour litige » pour 10 000 000 F CFA
NB. La provision totale comptabilisée dans ce litige est ainsi au 31 décembre N+1 de 20 000 000 F
CFA.
Par ailleurs, si la provision pour risques ou charges doit être diminuée ou est devenue sans objet car le
risque a disparu ou l’opération a été annulée, on annule à travers une écriture de reprise sur la provision
initialement constituée.
Exemple : Au 31 décembre N+2, il apparaît plutôt que la condamnation en vers la société GML s’élèvera
à 5 000 000 F CFA.
Au 31 décembre N+2 on comptabilise la reprise de provision de F CFA 5 000 000.
Débit : 19 « provision pour litige » pour 15 000 000 F CFA.
Crédit : 79 « reprise sur provision » pour 15 000 000 FCFA.

266
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 8
CYCLE DES DETTES
FINANCIERES

LIVRE 8. CYCLE DES DETTES FINANCIERES

267
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des dettes financières conformément à loi n°2018/012 du 11 juillet 2018
portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret n°2019/3199/PM
du 11 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’État, au
décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la norme n°9 du Recueil des
Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des dettes financières lors de la
constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation. Il traite également
des dettes financières nées et comptabilisées ultérieurement, c’est-à-dire après la constitution
du bilan d’ouverture. Dans ce dernier cas, les dettes financières sont traitées par les comptables
assignataires chaque année, en cours d’exercice et en fin d’exercice dans le cadre des travaux
d’inventaire comptable.

TITRE I : GENERALITES
I. DEFINITION
I.1. La notion de dettes financières
Les dettes financières résultent d’une décision de financement de l’Etat. Elles sont :
- Soit la contrepartie destinée à assurer le financement de l’Etat, remboursables à terme
et donnant lieu à rémunération ;
- Soit la contrepartie d’un actif qu’elles ont pour objet de financer ;
- Soit la prise en charge des emprunts d’un organisme tiers ; en contrepartie l’Etat
comptabilise une créance sur le tiers débiteur initial s’il exerce une action récursoire ou
une charge financière, s’il renonce à cette action.
Le champ d’application du présent livre est consacré aux emprunts émis pour assurer le
financement de l’Etat. Il peut s’agit des emprunts émis à l’intérieur ou à l’extérieur dont le
remboursement ultérieur sera grevé de charges (intérêts). Il ne couvre pas les dettes financières
de contrat de concession et de partenariat qui sont traitées dans le cycle n°4 sur les
immobilisations corporelles et les bons du Trésor qui sont les titres à moins d’un an. Les bons
du Trésor sont traités dans le cycle des opérations de trésorerie.
I.2. Les règles de comptabilisation des dettes financières
Conformément au principe de la constatation de droits et des obligations, les dettes financières
sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel les emprunts
correspondants sont émis ou contractés.
I.3. Les critères de comptabilisation des dettes financières
Les dettes financières de l’Etat ne peuvent être inscrites dans les comptes qu’à plusieurs
conditions :
- être autorisées par la loi de finances ;

268
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- constituer une dette certaine c’est-à-dire une obligation de l’Etat à l’égard d’un tiers qui
entrainera une sortie de ressources au profit de ce dernier ;
- être évaluables de manière fiable.
I.4. Evaluation des dettes financières
Les dettes financières sont évaluées initialement à leur entrée au bilan, à leur sortie du bilan et
à la clôture de l’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire.
I.4.1. Evaluation initiale lors de la première année de la patrimonialisation
En vue de la constitution du stock de la dette lors de la première année de patrimonialisation,
les dettes financières sont évaluées à leur valeur nominale. Celles libellées en devises sont
enregistrées au cours de change du jour de l’opération.
I.4.2. Evaluation des dettes financières en cours d’exercice
Une distinction est faite entre les cas d’émission et de remboursement des dettes financières.
Pour ce qui est des émissions des dettes financières, elles sont enregistrées à leur valeur
nominale qui correspond à la valeur d’encaissement. Pour ce qui est des dettes libellées en
devises, elles sont enregistrées au cours de change du jour de l’opération.
En ce qui concerne les remboursements des dettes financières, leur évaluation est faite à leur
valeur nominale qui correspond à la valeur de remboursement. Pour ce qui est des dettes
libellées en devises, elles sont enregistrées au cours de change du jour de l’opération. Il peut
être constaté une perte ou un gain de change, le cas échéant.
I.4.2.2. Evaluation en fin d’exercice
A l’instar de leur évaluation initiale, les dettes financières sont évaluées à leur valeur nominale.
Aussi, celles libellées en devises sont évaluées sur la base du dernier cours de change à la date
de clôture. En cas de différence entre la valeur comptable (nominale) et la valeur actuelle (après
conversion), il est enregistré un écart de conversion (actif ou passif). En cas d’écart de
conversion actif (augmentation de la dette), il est constitué une dotation pour dépréciation à
hauteur du montant de l’augmentation de la dette.
Ecart de conversion actif de quoi s’agit-il ?
L’écart de conversion actif correspond à une augmentation des dettes ou à une diminution des créances
suite à une variation du cours de change (à la fin de l’exercice comptable) de la devise dans laquelle a
été comptabilisée cette dette ou créance (au cours de l’exercice comptable).
Ecart de conversion passif de quoi s’agit-il ?
L’écart de conversion passif correspond à une diminution des dettes ou à une augmentation des créances
suite à une variation du cours de change (à la fin de l’exercice comptable) de la devise dans laquelle a
été comptabilisée cette dette ou créance (au cours de l’exercice comptable).

269
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II. LES ACTEURS
Le traitement des dettes financières incombe aux acteurs de l’exécution du budget de l’Etat. De
manière spécifique, on distingue quatre catégories d’acteurs dans le traitement des dettes
financières, à savoir :
- le Ministre en charge de l’Economie ou le Ministre en charge des Finances ;
- la Direction Générale du Budget ;
- l’Agence Comptable Central du Trésor ;
- la Caisse Autonome d’Amortissement.
II.1. Le Ministre en charge de l’Economie et le Ministre en charge des Finances
Le Ministre en charge de l’Economie et le Ministre en charge des Finances agissent chacun en
ce qui le concerne, dans la gestion des dettes financières directes (Ministre en charge de
l’Economie) et des dettes financières indirectes (Ministre en charge des Finances).
Il convient de signaler que conformément à l’article 43 de la Constitution du 18 janvier 1996,
le Chef de l’Etat est seul compétent de la négociation et de la ratification des traités et des
accords internationaux et par ricochet, les opérations relatives à l’endettement de l’Etat. C’est
donc sur la base d’une délégation par voie d’habilitation que le Ministre en charge de
l’Economie et le Ministre en charge des Finances interviennent chacun en ce qui le concerne.
En matière de dettes financières directes (emprunts projets et emprunts programmes), le
Ministre en charge de l’Economie sollicite une habilitation du Chef de l’Etat qui lui délègue le
pouvoir de négocier et de signer au nom de l’Etat, les conventions d’emprunt inscrites en loi
des finances. Il assure la gestion des dettes financières directes en Front Office.
Pour le cas spécifique des dettes financières indirectes (Enrobons, Obligations du Trésor et
Emprunts Obligataires), le Ministre en charge des Finances sollicite une habilitation du Chef
de l’Etat qui lui délègue le pouvoir de recourir à l’emprunt à travers l’émission des titres publics
inscrits en loi des finances.
II.2. La Caisse Autonome d’Amortissement
La Caisse Autonome d’Amortissement assure la liquidation des conventions négociées et
signées en Front Office par le Ministre en charge de l’Economie, le suivi des différentes
échéances d’encaissement et de remboursement des emprunts. Elle assure la gestion des dettes
financières en Back Office.
II.3. L’Agence Comptable Centrale du Trésor
Elle est en charge des encaissements et des décaissements des dettes financières directes et
indirectes dans le Compte Unique du Trésor ainsi que de leur comptabilisation. Pour le cas
spécifique des décaissements, l’ACCT est informé du montant des échéances à régler sur la
base du service prévisionnel de la dette produit par la CAA. A l’arrivée desdites échéances,
l’ACCT procède au paiement sans ordonnancement préalable sur la base du cours de change
du jour de l’opération. Le service effectif ainsi réglé peut donner lieu à une perte ou à un gain
de change. De même, dans l’optique d’apurement du compte de dépenses sans ordonnancement
préalable, l’ACCT saisit le Directeur Général du Budget pour solliciter l’émission du titre de
dépense en régularisation.
270
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.4. La Direction Générale du Budget
Sur la base du service effectif de la dette transmis par l’ACCT, la Direction Générale du Budget
émet un titre de dépenses en régularisation. Le titre de dépense ainsi engagé, est soumis au visa
budgétaire préalable du contrôleur financier. Il est par la suite pris en charge dès la liquidation
par le comptable assignataire pour la suite de la procédure.

III. LES PRINCIPES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DES DETTES


FINANCIERES

L’article 5 du décret portant Plan Comptable de l’Etat consacre six principes comptables
fondamentaux en matière de dettes financières.
III.1.1. Le principe de la constatation des droits et des obligations
Le principe de la constatation des droits et des obligations commande que les opérations soient
enregistrées en comptabilité générale au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date d’encaissement ou de décaissement. Ainsi, les dettes financières
sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel les emprunts
correspondants sont émis ou contractés.
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.
III.1.4. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective possible,
afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers puisse leur permettre
d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie globalement par la balance
des comptes et les états financiers.
III.1.5. Le principe de prudence
Le principe de prudence exige la comptabilisation des pertes probables et non les plus-values
latentes. En respect de ce principe, les provisions pour risques et charges sont constituées en fin
d’exercice.
III.1.6. Le principe de l'indépendance des exercices
Selon ce principe, chaque charge et chaque produit doit être rattaché à l’exercice qui le concerne
et à cet exercice seulement. En conséquence, le résultat comptable de l’exercice n’est pas
déterminé à partir des flux de trésorerie mais à partir des dates d’engagement juridique.

271
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2. LE FAIT GÉNÉRATEUR
Le fait générateur est l’élément qui donne naissance à la comptabilisation d’une opération. En
matière de dettes financières, le fait générateur varie suivant la nature de ces dernières :

Fait générateur
Nature Enregistrement au bilan
Hors bilan
Entrée Remboursement
Dettes Directes avec Signature de la Encaissement des
Liquidation
virement des fonds convention d’emprunt fonds
Dettes Directes sans
Signature de la Liquidation de la
virement des fonds Liquidation
convention d’emprunt dépense
(FINEX)
Dettes indirectes
Encaissement des
(Obligations du Trésor et Pas suivi en hors bilan Liquidation
fonds
Emprunts obligataires
Signature de la
Encaissement des
Dette rétrocédée Liquidation
convention d’emprunt fonds
Constitution des - Etat de dépréciation
Signature de la provisions pour - Liquidation en cas de
Dettes avalisées
convention d’emprunt risques et charges réalisation du risque
Décaissements

IV. LES CATÉGORIES DES DETTES FINANCIÈRES


Le décret portant Plan Comptable de l’Etat distingue cinq catégories des dettes financières : les
titres publics à plus d’un an, les emprunts-projets, les emprunts-programmes, les autres
emprunts, les dettes avalisées et les dettes rétrocédées. Ces dettes financières sont codifiées
ainsi qui suit :
IV.1. Les titres publics à plus d’un an (compte 14) sont des instruments financiers utilisés par
l’Etat pour faire face soit à des besoins ponctuels de trésorerie, soit la réalisation des
investissements onéreux. Ils comprennent :
141 - Obligations du Trésor
142 - Emprunts obligataires
144 - Intérêts courus et non échus sur titres publics à plus d’un an
148 - Autres titres à plus d'un an
IV.2. Les dettes directes La dette directe est un emprunt participatif, assimilable à des fonds
propres et remboursable à terme. On distingue :
IV.2.1. Les emprunts-projets (compte 15) qui sont des emprunts contractés auprès des
partenaires techniques financiers de l’Etat et institutions financières pour la réalisation de
projets bien déterminés et validés par lesdits partenaires. Ils comprennent :
151 - Emprunts projets multilatéraux
152 - Emprunts projets auprès des gouvernements affiliés au Club de Paris
153 - Emprunts projets auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris
154 - Intérêts courus et non échus sur emprunts projets
155 - Emprunts projets auprès des organismes privés extérieurs
272
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
156 - Emprunts projets à l’intérieur – administrations publiques
157- Emprunts projets à l’intérieur - organismes privés
IV.2.2. Les emprunts-programmes (compte 16) sont des emprunts contractés auprès des
partenaires techniques et financiers (FMI, BAD, BM, BID…..) mais dans le cadre de la mise
en œuvre d’un programme économique et financier. Ils comprennent :
161 - Emprunts programmes multilatéraux
162 - Emprunts programmes auprès des gouvernements affiliés au Club de Paris
163- Emprunts programmes auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris
164 - Intérêts courus et non échus sur emprunts programmes
168 - Autres emprunts programmes
IV.2.3. Les autres emprunts (compte 17) sont tous les autres emprunts remplissant les critères
de qualification de la dette directe.
171 - Autres emprunts multilatéraux
172 - Autres emprunts auprès des gouvernements affiliés au Club de Paris
173 - Autres emprunts auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris
174 - Intérêts courus et non échus sur autres emprunts
175 - Autres emprunts auprès des organismes privés extérieurs
176 - Autres emprunts à l’intérieur – administrations publiques
177- Autres emprunts à l’intérieur - organismes privés
IV.3. Les dettes avalisées (compte 18)
181 - D ettes avalisées multilatérales
182 - D ettes avalisées auprès des gouvernements affiliés au Club de Paris
183 - D ettes avalisées auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris
184 - Intérêts courus et non échus sur dettes avalisées
185 - Dettes avalisées auprès des organismes privés extérieurs
186 - Dettes avalisées à l’intérieur – administrations publiques
187 - Dettes avalisées à l’intérieur - organismes privés
189- Autres paiements
IV.3. Les dettes rétrocédées (compte…) qui sont les emprunts contractés initialement auprès
d’un établissement de crédit ou d’investisseurs privés par des tiers auxquels l’Etat se substitue.

TITRE II. TRAITEMENT COMPTABLE DES DETTES FINANCIERES LORS DU


BILAN D’OUVERTURE

La constitution du bilan d’ouverture au 1er janvier de l’année N, s’opère par une évaluation
préalable de l’ensemble des dettes financières de l’Etat au 31 décembre de l’année N-1. Ces
dernières font l’objet d’une intégration au bilan d’ouverture de l’Etat.

273
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1. L’évaluation préalable des dettes financières en vue de la constitution du bilan
d’ouverture
Au 31 décembre de l’année N-1, les dettes financières constituées au crédit des comptes 14,
15, 16, 17 et 18 font l’objet d’une évaluation à leur valeur nominale.
Un état de développement de solde par type de dettes financières en principal et en intérêts est
produit en vue de la constitution du bilan d’ouverture. Les balances d’ouverture doivent être
cohérentes avec les titres physiques recensés dans le cadre des opérations d’inventaires menées
lors de la constitution du bilan d’ouverture.
Pour ce qui est des dettes libellées en devise, elles sont converties en monnaie nationale au
cours de change du jour de la patrimonialisation.
II.2. Constatation de l’intégration des dettes financières au bilan d’ouverture
Sur la base du fichier ou tableau de recensement des dettes financières produit par la
CAA/DIRTRE, le comptable assignataire (ACCT) constate l’intégration des dettes financières
dans le bilan d’ouverture de l’Etat par les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1081 Comptes d’intégration - bons du Trésor à plus d’un an X
1082 Comptes d’intégration - emprunts projets X
1083 Comptes d’intégration - emprunts programmes X
1084 Comptes d’intégration - autres emprunts X
1085 Comptes d’intégration – dettes avalisées X
1087 Comptes d’intégration – autres dettes X
14 Obligations du Trésor à plus d’un an X
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
18 Dettes avalisées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier ou tableau de recensement des emprunts produites par la CAA/DIRTRE
Comptable assignataire : ACCT

TITRE III. TRAITEMENT COMPTABLE DES DETTES FINANCIERES EN COURS


D’EXERCICE

Une distinction est faite entre le traitement des dettes indirectes (obligations du Trésor,
emprunts obligataires), les dettes directes (emprunts projets, emprunts programmes et les autres
emprunts), les dettes avalisées et les dettes rétrocédées.
III.1. Traitement comptable des dettes financières indirectes (Obligations du Trésor et
emprunts obligataires)
Les obligations du Trésor et les emprunts obligataires sont traitées au cours d’exercice en deux
temps : au moment de l’émission et au moment du remboursement.

274
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1. Comptabilisation des émissions
L’émission des titres génère des charges qui font l’objet de retenue par prélèvement d’office au
moment de l’encaissement des fonds issus des émissions dans le Compte Unique du Trésor.
Lesdites charges sont relatives aux frais d’adjudication et autres commissions prélevées lors
des différentes émissions. Les frais d’adjudication et les autres commissions ne constituent pas
des charges financières. Il s’agit des charges de fonctionnement comptabilisées dans les
comptes 61.
Les intérêts au titre de la première année peuvent également faire l’objet de précompte à
l’encaissement. Il s’agit des charges financières comptabilisées dans les comptes 67.
Sont retracées ci-dessous, les écritures d’encaissement et de constatation des précomptes
automatiques passées concomitamment par le comptable assignataire dès réception des
messages générés par le système.
III.1.1.1. Comptabilisation du net encaissé
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
141 Obligations du Trésor X
142 Emprunts obligataires X
148 Autres titres à plus d'un an X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.1.1.2. Comptabilisation des précomptes à l’émission
III.1.1.2.1. Constatation du débit d’office effectué par la Banque Centrale
Il concerne respectivement les fais d’adjudication et autres commissions et les intérêts de la
première année.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470091 Autres charge à budgétiser- frais d’adjudication et
X
commissions sur émission des titres
470042 Service de la dette intérieure –intérêts X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.1.2. Constatation de l’obligation en régularisation et apurement du compte 4085
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge est
faite au moment de la liquidation du titre de dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est émis en
régularisation en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment
constatée par débit d’office.

275
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
L’écriture y relative est passée en deux temps : la constatation de l’obligation de l’Etat en
régularisation et l’apurement du compte 4085.
III.1.1.2.2. Constatation de l’obligation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6194 Frais d’adjudication et autres commissions sur émission des
X
titres
6712 Intérêts et frais financiers sur la dette intérieure X
Fournisseur dettes en compte, factures non parvenues en
40811 X
cours d’exercice
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
III.1.1.2.3. Apurement des comptes 40811 et 40851
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur dettes en compte, factures non parvenues en
40811 X
cours d’exercice
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
Autres charges à budgétiser- frais d’adjudication et
470091 X
commissions sur émission des titres
470042 Service de la dette intérieure -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2. Remboursement des obligations du Trésor et emprunts obligataires
Une distinction est faite entre les obligations émises en monnaie nationale et en devises (Euro-
bons).
III.1.2.1. Remboursement des obligations et emprunts obligataires émis en monnaie
nationale
Le remboursement concerne le principal et les intérêts par débit d’office sur la base de la
convention signée entre la Banque Centrale et le Trésor Public. Comptabilisées dans un premier
temps comme des dépenses sans ordonnancement préalable, elles sont par la suite apurées à
travers les titres des dépenses émis en régularisation.

276
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.1.1. Constatation du débit d’office effectué par la Banque Centrale
Il concerne respectivement le principal et les intérêts.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470041 Service de la dette intérieure- principal X
470042 Service de la dette intérieure –intérêts X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.1.2. Constatation de l’obligation en régularisation et apurement du compte 4085
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge est
faite au moment de la liquidation du titre de dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est émis en
régularisation en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment
constatée par débit d’office.
L’écriture y relative est passée en deux temps : la constatation de l’obligation de l’Etat en
régularisation et l’apurement du compte 4085.
III.1.2.1.2.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
141 Obligations du Trésor X
142 Emprunts obligataires X
6712 Intérêts et frais financiers sur la dette intérieure X
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.1.2.2. Apurement du compte 40851
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
470041 Service de la dette intérieure- principal X
470042 Service de la dette intérieure -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT

277
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.2. Remboursement des obligations du Trésor et les emprunts obligataires émis en
devises (Euro bons)
La procédure budgétaire et comptable est la même que celle développée pour les obligations du
Trésor et les emprunts obligataires émis en monnaie nationale sous réserve de l’utilisation des
imputations spécifiques à la dette extérieure par le comptable assignataire. De même, il peut
être constaté un gain ou une perte de change en fonction du cours du change du jour de
l’opération.
III.1.2.2.1. Constatation du décaissement en cas de gain de change
III.1.2.2.1.1. Constatation du débit d’office
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Service de la dette extérieure –intérêts X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.1.2. Constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
141 Obligations du Trésor X
142 Emprunts obligataires X
6711 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres
40852 X
non parvenus
4872 Ecart de conversion passif-diminution de la dette X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.1.3. Apurement du compte 40852
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres
40852 X
non parvenus
4872 Ecart de conversion passif-diminution de la dette X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Service de la dette extérieure -intérêts X
776 Gains de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.2. Constatation du décaissement en cas de perte de change
Les écritures comptables sont passées en trois temps : la constatation des débits d’office, la
constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation et les opérations d’apurement.

278
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.2.2.1. Constatation du débit d’office
Les débits d’office sont comptabilisés comme des dépenses sans ordonnancement préalables au
vu du message SWIFT généré par le système.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47003 Perte de change à budgétiser X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Service de la dette extérieure –intérêts X
5121 Compte courant du Trésor à la BEAC X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.2.2. Constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
141 Obligations du Trésor X
142 Emprunts obligataires X
6712 Intérêts et frais financiers sur la dette intérieure X
6764 Pertes de changes sur transactions à l’extérieur X
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
40852 X
parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.2.3. Apurement du compte 48052
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
40852 X
parvenus
47003 Perte de change à budgétiser X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Service de la dette extérieure -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.2. Les dettes financières directes (emprunts projets, emprunts programmes et autres
emprunts).
Les dettes financières directes sont traitées au cours d’exercice en deux temps : au moment de
l’émission et au moment du remboursement.
III.2.1. Comptabilisation des émissions
La comptabilisation des dettes financières directes impacte deux comptabilités :
- la comptabilité des engagements hors bilan lors de la signature de la convention des
dettes et lors du remboursement ;
- la comptabilité bilancielle des opérations d’encaissement et de décaissement.

279
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Sont retracées ci-dessous, en bilan et en hors bilan, les différentes écritures passées par le
comptable assignataire, respectivement au moment de la signature du contrat, de l’encaissement
effectif des fonds et au moment du remboursement.
III.2.1.1. Lors de la signature du contrat
Après la signature du contrat, la CAA fait tenir au Trésor Public la convention d’emprunt signée
entre l’Etat du Cameroun et les bailleurs de fonds. Sur la base de ladite convention, l’ACCT
passe les écritures des engagements reçus en hors bilan.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8111 Contrepartie des engagements obtenus-emprunts X
8011 Engagements obtenus-emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Conventions d’emprunts ou tout autre acte juridique matérialisant l’engagement
reçu + situation produite par le MINEPAT ou la CAA
Comptable assignataire : ACCT
III.2.1.2. Lors des encaissements des fonds
Lors de la survenance des échéances d’encaissement des fonds, le Directeur Général de la CAA
signe les appels de fonds correspondant aux décomptes à recevoir. Lorsque lesdits appels de
fonds sont validés par les bailleurs de fonds et les virements y relatifs reçus, le comptable
assignataire constate l’encaissement des fonds et diminue concomitamment les engagements
préalablement enregistrés en hors bilan à hauteur du montant encaissé.
La procédure diffère selon que le virement est effectué au Compte Unique du Trésor ou
directement au profit des prestataires (paiement direct) par les bailleurs des fonds.
III.2.1.2.1. Encaissement au Compte Unique du Trésor
En cas de virement en espèces et sur la base des SWIFTS ou de toute autre preuve de paiement,
les écritures suivantes sont passées par le comptable assignataire.
III.2.1.2.1.1. Comptabilisation de l’encaissement des fonds en espèces
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
15 Emprunts-projets X
16 Emprunts-programmes X
17 Autres emprunts X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système d’information.
Comptable assignataire : ACCT
Concomitamment, l’écriture de diminution des engagements reçus ci-dessous est passée.

280
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1.2.1.2. Comptabilisation de diminution des engagements reçus
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Engagements obtenus –emprunts X
8111 Contrepartie des engagements obtenus-emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système d’information.
Comptable assignataire : ACCT
III.2.1.2.2. Règlement direct des prestataires par les bailleurs des fonds (FINEX : prêts
projets et prêts programmes)
Pour le cas particulier des FINEX en cas de paiement direct des prestataires par les bailleurs, la
CAA transmet au comptable assignataire la situation y relative à la fin de chaque mois. Celle-
ci constate à la fois, les encaissements et les décaissements enregistrés au bilan de l’Etat.
Concomitamment, sont passées en hors bilan les écritures de diminution des engagements
obtenus.
Sont retracées ci-dessous, en bilan et en hors bilan, les différentes écritures de constatation de
l’obligation et de la diminution des engagements reçus, lesquelles sont passées
concomitamment par le comptable assignataire.
III.2.1.2.2.1. Constatation des obligations
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information qui impacte au même moment, les livres du
comptable assignataire de la dépense. Le titre de dépense est pris en charge TTC.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Class
Compte immobilisations concernées X
2
Fournisseurs d’investissements, titres non
40821 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
III.2.1.2.2.1.2. Apurement du compte 40821
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu (qualité de l’ordonnateur, spécialité et
disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 408 TTC par un crédit du compte fournisseur
d’investissement tel que ci-dessous.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en
40821 X
cours d’exercice
402 Fournisseurs d’investissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de dépense validée par le comptable
Comptable assignataire : ACCT
281
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1.2.2.1.3. Constatation de l’emprunt
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
402 Fournisseurs d’investissements X
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de dépense validée par le comptable
Comptable assignataire : ACCT
Concomitamment, l’écriture de diminution des engagements reçus ci-dessous est passée.
III.2.1.2.2.1.4. Comptabilisation de diminution des engagements reçus
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Engagements obtenus –emprunts X
8111 Contrepartie des engagements obtenus-emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat mensuel produit par la CAA
Comptable assignataire : ACCT
III.2.2. Remboursement des dettes financières directes (emprunts projets, emprunts
programmes et autres emprunts)
Le remboursement concerne le principal et les intérêts sur la base des ordres de transfert émis
par l’ACCT, au vu du service prévisionnel de la dette produit par la CAA. Comptabilisées dans
un premier temps comme des dépenses sans ordonnancement préalable, elles sont par la suite
apurées à travers les titres des dépenses émis en régularisation. Il peut être constaté un gain ou
une perte de change lors du règlement effectif de la dette en fonction de la variation du cours
de change du jour de l’opération.
III.2.2.1. Comptabilisation des remboursements en cas de gain de change
III.2.2.1.1. Comptabilisation du décaissement en dépense sans ordonnancement préalable
Au vu du message SWIFT, le comptable assignataire enregistre l’exécution de l’ordre de
transfert par la Banque Centrale à travers les écritures des dépenses sans ordonnancement
préalable.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes –intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets –intérêts X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT

282
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.1.2. Constatation de l’obligation de l’Etat
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge est
faite au moment de la liquidation du titre de dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est émis en
régularisation en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment
constatée.
L’emprunt ayant été préalablement constaté au crédit du compte de la Classe 1 (15, 16, 17 et
18), son remboursement à la date du jour est effectué en rapport avec la valeur au jour de la
constatation de l’emprunt. Le gain de change est constaté le cas échéant lors de l’émission du
titre en vue de l’extinction de l’emprunt initial.
Les écritures y relatives sont passées en deux temps : la constatation de l’obligation de l’Etat
en régularisation et l’apurement du compte 4085 au terme duquel le gain de change est constaté.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
6711 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
40852 X
parvenus
4872 Ecart de conversion passif-diminution de la dette X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.2.2.1.3. Apurement du compte 4085
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
40852 X
parvenus
4872 Ecart de conversion-diminution de la dette X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes -intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets -intérêts X
776 Gain de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT

283
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.2. Comptabilisation des remboursements en cas de perte de change
Au vu du message SWIFT, le comptable assignataire enregistre l’exécution de l’ordre de
transfert par la Banque Centrale à travers les écritures des dépenses sans ordonnancement
préalable.
III.2.2.2.1. Comptabilisation du décaissement en dépense sans ordonnancement préalable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47003 Perte de change à budgétiser
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes -intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets -intérêts X
5121 Compte courant du Trésor à la BEAC X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.2.2. Constatation de l’obligation de l’Etat
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge est
faite au moment de la liquidation du titre de dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est émis en
régularisation en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment
constatée.
L’emprunt ayant été préalablement constaté au crédit du compte de la Classe 1 (15, 16, 17 et
18), son remboursement à la date du jour est effectué en rapport avec la valeur au jour de la
constatation de l’emprunt. La perte de change est constatée le cas échéant lors de l’émission
du titre en vue de l’extinction de l’emprunt initial.
Les écritures y relatives sont passées en deux temps : la constatation de l’obligation de l’Etat
en régularisation et l’apurement du compte 4085.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
6711 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
6764 Pertes de changes sur transactions à l’extérieur
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres
40852 X
non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT

284
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.2.2.3. Apurement du compte 4085
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
40852 Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
X
parvenus
47003 Perte de change à budgétiser X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes -intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.3. Les dettes avalisées
Le traitement comptable des dettes avalisées impacte deux comptabilités : la comptabilité des
engagements hors bilan et la comptabilité bilancielle.
III.3.1. Constatation des engagements accordés
Dès réception de l’état des engagements accordés produits par l’ordonnateur compétent à la
signature de la convention de dette avalisée, le comptable assignataire débite le sous compte
des engagements accordés (805) pour le montant correspondant en contrepartie d’un sous
compte du compte 815 ‘contrepartie des engagements accordés’ par l’Etat.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Dette garantie par l’Etat X
8151 Contrepartie de la dette garantie par l’Etat X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT/PGT

III.3.2. Traitement ultérieur des dettes avalisées à l’échéance


Le traitement comptable des dettes avalisées à l’échéance varie en fonction de la réalisation ou
non de la condition suspensive (remboursement de la dette par l’entité avalisée).
Rappel
Pour les engagements accordés, la réalisation de la condition suspensive est, à titre d’exemple,
la défaillance du tiers (entreprise publique) avalisé par l’Etat. Dans ce cas, l’Etat se substitue
au tiers et procède au décaissement. La non réalisation de la condition suspensive signifie que
le tiers a honoré ses engagements. L’obligation de l’Etat n’étant pas engagée, les engagements
accordés préalablement enregistrés sont diminués sans sortie des ressources.

285
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.1. La non réalisation de la condition suspensive
Au cas où le tiers avalisé par l’Etat paie sa dette à l’échéance, l’obligation de l’Etat n’est pas
engagée. L’acte de paiement par l’entreprise de la dette avalisée par l’Etat est transmis au
comptable assignataire par la CAA. Dès réception, il est procédé à la diminution des
engagements accordés de la manière suivante :
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8151 Contrepartie de la dette garantie par l’Etat X
8051 Dette garantie par l’Etat X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2. Réalisation de la condition suspensive à l’échéance
En cas de réalisation effective des événements ayant conduit l’État à donner ou à accorder des
engagements à des tiers, le comptable assignataire (ACCT) procède à la comptabilisation des
opérations y relatives. Elles sont traitées suivant les termes de la convention, sous forme de
prêts, de prise de participation ou de subvention d’équilibre, selon le cas. Parallèlement, il
procédé à la diminution des engagements accordés en hors bilan de même montant.
Rappel
Il convient de signaler qu’au préalable, notamment en N-1, lors des travaux de fin d’exercice,
la défaillance probable du tiers avait fait l’objet, le cas échéant de la constitution d’une provision
pour risques comptabilisée telle qu’il suit :
Constitution des provisions pour risques
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provision
Comptable assignataire : ACCT
Reprise de la provision en N, le cas échéant avant les opérations de paiement
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
7969 X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de reprise de provision
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1. Conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat
En cas de défaillance du tiers avalisé tel que sus développé, la responsabilité de l’Etat se
substitue à celle du tiers. Elle est constatée en contrepartie du compte de prêt consenti par l’Etat
au tiers. Par la suite, ladite dette fait l’objet d’un remboursement par le biais d’un engagement
budgétaire. Conformément aux termes de la convention entre l’Etat et le tiers concerné, ledit

286
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
prêt pourra faire l’objet d’un remboursement au profit de l’Etat par le tiers, d’une transformation
en prise de participation ou en subvention d’équilibre.
Les schémas d’écritures ci-dessous reprennent respectivement (i) la conversion de la dette
avalisée en prêt accordé par l’Etat au tiers avalisé, (ii) le remboursement de la dette par l’Etat
en lieu et place du tiers défaillant et (iii) le remboursement du prêt par le tiers ou la
transformation dudit prêt en prise de participation ou en subvention d’équilibre.
III.3.2.2.1.1. Constatation de la conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat
Sur la base de la convention de conversion de dettes avalisées en prêts, il est procédé à un
engagement budgétaire qui matérialise la transformation de la dette avalisée en prêt consentie
par l’Etat. Avant toute opération de décaissement ultérieur, cet engagement fait l’objet d’une
prise en charge conformément au principe de la constatation des droits et des obligations.
III.3.2.2.1.1.1. Constatation du prêt
Au moment de la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère
dans les fichiers du comptable assignataire, l’écriture de la transformation de la dette en prêt.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Convention de conversion des dettes
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.2. Remboursement de la dette par l’Etat
III.3.2.2.1.1.2.1. En cas de perte de change
La CAA informe le Trésor public sur les différentes échéances conformément au plan
d’amortissement de la dette. Il est alors procédé au règlement de l’échéance en dépenses sans
ordonnancement préalable par l’ACCT à travers la passation des écritures suivantes.
III.3.2.2.1.1.2.1.1. Décaissement sans ordonnancement préalable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47003 Perte de change à budgétiser
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes -intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets -intérêts X
5121 Compte courant du Trésor à la BEAC X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT

287
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.2.1.1.2.1.2. Constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge est
faite au moment de la liquidation du titre de dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est émis en
régularisation en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment
constatée.
L’emprunt ayant été préalablement constaté au crédit du compte de la Classe 1 (15, 16, 17 et
18), son remboursement à la date du jour est effectué en rapport avec la valeur au jour de la
constatation de l’emprunt. La perte de change est constatée le cas échéant lors de l’émission
du titre en vue de l’extinction de l’emprunt initial.
Les écritures y relatives sont passées en deux temps : la constatation de l’obligation de l’Etat
en régularisation et l’apurement du compte 4085.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
6711 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
6764 Pertes de changes sur transactions à l’extérieur
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres
40852 X
non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
40852 Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
X
parvenus
47003 Perte de change à budgétiser X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes -intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.2.2. Le cas de gain de change
Au vu du message SWIFT, le comptable assignataire enregistre l’exécution de l’ordre de
transfert par la Banque Centrale à travers les écritures des dépenses sans ordonnancement
préalable.

288
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes –intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets –intérêts X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.2.2.1. Constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge est
faite au moment de la liquidation du titre de dépense par l’ordonnateur, laquelle génère
automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est émis en
régularisation en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment
constatée.
L’emprunt ayant été préalablement constaté au crédit du compte de la Classe 1 (15, 16, 17 et
18), son remboursement à la date du jour est effectué en rapport avec la valeur au jour de la
constatation de l’emprunt. Le gain de change est constaté le cas échéant lors de l’émission du
titre en vue de l’extinction de l’emprunt initial.
Les écritures y relatives sont passées en deux temps : la constatation de l’obligation de l’Etat
en régularisation et l’apurement du compte 4085 au terme duquel le gain de change est constaté.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
6711 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
40852 X
parvenus
4872 Ecart de conversion passif-diminution de la dette X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres non
40851 X
parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres non
40852 X
parvenus

289
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
4872 Ecart de conversion-diminution de la dette X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Services de la dette extérieure -intérêts X
470061 Financements extérieurs, prêts programmes- principal X
470062 Financements extérieurs, prêts programmes -intérêts X
470071 Financements extérieurs, prêts projets- principal X
470072 Financements extérieurs, prêts projets -intérêts X
776 Gain de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3. Action récursoire de l’Etat vis-à-vis du tiers défaillant
Trois hypothèses peuvent se présenter : remboursement du tiers défaillant au profit de l’Etat,
conversion du prêt en prise de participation et conversion du prêt en subvention.
III.3.2.2.1.1.3.1. Remboursement du prêt par le tiers défaillant au profit de l’Etat
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3.2. Conversion du prêt en prise de participation
La conversion du prêt en prise de participation donne lieu à un engagement budgétaire qui, dès
la liquidation donne lieu à la constatation de l’obligation et plus tard à l’extinction du prêt.
III.3.2.2.1.1.3.2.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
261 Prises de participation à l’intérieur X
262 Prises de participation à l’extérieur X
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3.2.2. Apurement du compte 40841
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
4041 Prises de participation à libérer X
Support comptable : LJOD

290
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : dossier du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3.2.3. Extinction du prêt
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participation à libérer X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de conversion du prêt en prise de participation
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3.3. Conversion du prêt en subvention d’équilibre
La conversion du prêt en subvention d’équilibre donne lieu à un engagement budgétaire, dès la
liquidation à la constatation de l’obligation et plus à l’extinction du prêt en trois étapes tel qu’il
suit.
III.3.2.2.1.1.3.3.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
632 Subventions aux entreprises publiques X
40831 Fournisseurs, titres non parvenus subventions X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3.3.2. Apurement du compte 40831
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et
40831 X
subventions
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.2.1.1.3.3.3. Extinction du prêt
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de conversion du prêt en subvention d’équilibre
Comptable assignataire : ACCT
Concomitamment, l’écriture de diminution des engagements accordés en hors bilan est passée
telle que décrite ci-dessous.

291
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.2.1.1.3. Diminution des engagements accordés
Elle se fait au niveau du comptable assignataire, dès réception de l’état des engagements
accordés produit par l’ordonnateur compétent, par le débit d’un sous compte d’engagement
accordé (805) pour le montant correspondant en contrepartie d’un sous compte 811.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8151 Contrepartie de la dette garantie par l’Etat X
8011 Dette garantie par l’Etat X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT/PGT
III.4. Les dettes rétrocédées
III.4.1. Constatation des engagements accordés lors de la signature de la convention de
rétrocession
Elle se fait au niveau du comptable assignataire, dès réception de l’état des engagements
accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8059 Autres engagements donnés X
8159 Contrepartie des autres engagements donnés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT/PGT
III.4.2. Lors de la signature du contrat
Après la signature du contrat, la CAA fait tenir au Trésor Public la convention d’emprunt signée
entre l’Etat du Cameroun et les bailleurs de fonds.
Sur la base de la situation des engagements (emprunts projets, emprunts programmes et autres
emprunts) obtenus par l’État produite par le MINEPAT ou la CAA, l’ACCT passe les écritures
ci-après en comptabilité générale.

Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8111 Contrepartie des engagements obtenus-emprunts X
8011 Engagements obtenus-emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Conventions d’emprunts, de dons ou tout autre acte juridique matérialisant
l’engagement reçu + situation produite par le MINEPAT ou la CAA
Comptable assignataire : ACCT
III.4.3. Encaissement des fonds
La CAA fait un appel de fonds auprès du bailleur de fonds. Si le bailleur procède au virement
des fonds, la CAA reçoit un avis de tirage qu’elle communique au comptable public assignataire
qui enregistre l’écriture comptable suivante.

292
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.3.1. Encaissement des fonds
Comptes Montant
Crédi Libellés et Nature de l’opération
Débit Débit Crédit
t
5121 Compte courant Trésor X
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système d’information.
Comptable assignataire : ACCT
III.4.3.2. Comptabilisation de diminution des engagements reçus
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Engagements obtenus –emprunts X
8111 Contrepartie des engagements obtenus-emprunts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système d’information.
Comptable assignataire : ACCT
III.4.3.3. Transferts des fonds au tiers
Une fois les fonds des bailleurs encaissés, l’Etat opère un transfert de fonds au tiers bénéficiaire.
La CAA transmet au comptable assignataire la convention signée entre l’Etat et le tiers ainsi
que l’avis de débit pour qu’il enregistre l’écriture comptable suivante.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
277 Prêts rétrocédés X
5121 Compte courant du Trésor à la BEAC X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : convention Etat et Tiers, avis de débit
Comptable assignataire : ACCT.
III.4.3.5. Diminution des engagements accordés
Elle se fait au niveau du comptable assignataire, dès réception de l’état des engagements
accordés produit par l’ordonnateur compétent, par le débit d’un sous compte d’engagement
accordé (805) pour le montant correspondant en contrepartie d’un sous compte 811.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8159 Contrepartie des autres engagements donnés X
8059 Autres engagements donnés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT/PGT
III.5. Les incidents de la dette
Il peut arriver que la dette contractée fasse l’objet d’une annulation totale ou partielle tout
comme d’un rééchelonnement, on parle d’incident de la dette.

293
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En cas d’incident de la dette, le comptable assignataire est informé par la CAA en vue de la
passation des écritures d’annulation et de rééchelonnement.
III.5.1. L’annulation de la dette
L’annulation d’une dette peut être simple c’est-à-dire qu’elle ne subit aucune transformation ;
elle peut aussi déboucher sur une convention de dons, c’est-à-dire que le bailleur de fonds
décide de transformer son prêt en un don au profit de l’Etat, exemple le Contrat Désendettement
et Désengagement.
Sur la base de la convention d’annulation transmise par la CAA au comptable public
assignataire, ce dernier enregistre les écritures suivantes :
III.5.1.1. Constatation de l’annulation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
47007 Financements extérieurs-prêts projets X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention d’annulation de la dette
Comptable assignataire : PGT

III.5.1.2. Constatation du don en cas de transformation de la dette (écriture d’ordre)


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47007 Financements extérieurs-prêts projets X
74 Dons et legs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention d’annulation de la dette
Comptable assignataire : PGT

III.5.2. Le rééchelonnement de la dette


Le rééchelonnement est une répartition des échéances de remboursement de la dette sur une
plus longue durée par rapport à celle initiale. Il donne lieu à des écritures d’ordre en vue du
reclassement de la dette.
Ainsi, pour un emprunt projet multilatéral de la Banque Mondiale rééchelonné, les écritures
suivantes sont passées :
III.5.2.1. A la réception du contrat de rééchelonnement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1511 Emprunts projets initiaux- Banque Mondiale X
15121 Emprunts projets rééchelonnés-Banque Mondiale X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : contrat de rééchelonnement
Comptable assignataire : PGT

294
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE V TRAITEMENT DES DETTES FINANCIERES EN FIN D’EXERCICE

V.1. LES INTERETS COURUS NON ECHUS


Au 31 décembre de l’année, les intérêts sur les obligations souscrites ne sont pas encore échus.
La CAA produit un tableau des intérêts courus non échus qu’elle transmet au comptable public
assignataire.
Sur la base de ce tableau, le comptable public assignataire enregistre des écritures suivantes
pour rattacher la charge à l’exercice concerné. Les ICNE ne sont pas des opérations budgétaires.
V.1.1. Constatation des ICNE au 31/12/N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
671 Intérêts et frais financiers sur la dette X
144 Intérêts courus non échus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des ICNE de la CAA
Comptable assignataire : PGT
V.1.1. Contre passation de l’écriture du 31/12/N au 01/01/N 1 :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
144 Intérêts courus non échus X
671 Intérêts et frais financiers sur la dette X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des ICNE de la CAA
Comptable assignataire : PGT
V.2. Les provisions pour dépréciations
Sur la base de la note d’information de la CAA indiquant le risque de non remboursement de la
dette par le tiers, au 31 décembre de l’année, le comptable public assignataire enregistre la
provision initiale.
V.2.1. Dotations aux provisions (initiale)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour autres risques et charges
6969 X
297 Provisions pour dépréciations des prêts et avances X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des provisions de la CAA
Comptable assignataire : PGT
V.2.2. Les ajustements des provisions ultérieures
Dans le cadre des travaux d’inventaire ultérieurs (N+1, N+2, N+3…), il est procédé à la fin de
chaque année à une nouvelle évaluation du risque par les services compétents. Au vu de l’état
de dépréciation, quatre cas de figures peuvent se présenter : le risque a augmenté, le risque a
diminué, le risque a disparu, le risque est inchangé.
295
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
V.2.2.1. Cas d’une augmentation du risque
Si au 31 décembre des années suivantes, la CAA informe le comptable public assignataire que
le risque éventuel de non remboursement a augmenté par rapport au 31 décembre de l’année
précédente, il enregistre une dotation complémentaire de dépréciation aux provisions initiale.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et charges X
297 Provisions pour dépréciations des prêts et avances X

V.2.2.2 Cas d’une diminution du risque


Si au 31 décembre des années suivantes, la CAA informe le comptable public assignataire que
le risque éventuel de non remboursement a diminué par rapport au 31 décembre de l’année
précédente, il enregistre une écriture reprise de provisions à hauteur de la diminution du risque.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
297 Provisions pour dépréciations des prêts et avances X
7969 Reprise sur provisions pour autres risques et charges X

V.2.2.3. Cas d’une disparition du risque


Si au 31 décembre des années suivantes, la CAA informe le comptable public assignataire que
le risque éventuel de non remboursement a disparu, il enregistre une écriture reprise de
provisions à hauteur de la dotation initialement comptabilisée.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
297 Provisions pour dépréciations des prêts et avances X
7969 Reprise sur provisions pour autres risques et charges X

V.2.2.4. Cas du risque inchangé


Si au 31 décembre des années suivantes, la CAA informe le comptable public assignataire que
le risque éventuel de non remboursement a resté intact par rapport au 31 décembre de l’année
précédente, aucune écriture n’est passée.

296
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 9
CYCLE DES OPERATIONS
DE TRESORERIE

LIVRE 9. CYCLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE

297
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des opérations de trésorerie conformément à loi n°2018/012 du 11 juillet
2018 portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret
n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre générale de présentation du Plan
Comptable de l’État, au décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la
norme n°8 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite de la comptabilisation des opérations de trésorerie lors de la
constitution du bilan d’ouverture à la première année de patrimonialisation. Il traite également
des opérations de trésorerie nées et comptabilisées ultérieurement, c’est-à-dire après la
constitution du bilan d’ouverture. Dans ce dernier cas, les opérations de trésorerie sont traitées
par les comptables assignataires chaque année, en cours d’exercice et en fin d’exercice dans le
cadre des travaux d’inventaire comptable.

TITRE I. GENERALITES
I. DEFINITION
L’article 51 de la loi n° 2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État et des
autres entités publiques, définit les opérations résultant des ressources et des charges de
trésorerie, ainsi que, du financement de l’État, comme étant :
- le mouvement des disponibilités de l’État ;
- l’escompte et l’encaissement des effets de toute nature émis au profit de l’État ;
- la gestion des fonds déposés par les correspondants du trésor ;
- l’émission, la conversion, la gestion et le remboursement des emprunts et autres dettes
de l’État, y compris les bons et obligations du trésor. Les ressources et les charges de
trésorerie afférentes à ces opérations ne peuvent comprendre ni les primes ni les décotes
à l’émission ;
- l’encaissement des produits de cession d’actifs ;
- la gestion des prêts et avances octroyés par l’État.
I.1. La notion d’opérations de trésorerie
Les opérations de trésorerie sont celles qui entraînent des changements dans le montant et la
composition des éléments de trésorerie de l’Etat. La trésorerie de l’Etat se décompose en
éléments d’actifs et en éléments de passif.
I.1.1. Les éléments d’actif de la trésorerie de l’Etat
Les éléments d’actif recouvrent les disponibilités, les équivalents de trésorerie et les autres
composantes d’actif de la trésorerie.
I.1.1.1. Les disponibilités (banque, numéraire, CCP)
Les disponibilités sont toutes les valeurs qui, en raison de leur nature, sont immédiatement
convertibles en espèces pour leur montant nominal.

298
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Elles comprennent les valeurs à l’encaissement ou à l’escompte, les fonds sur les comptes
bancaires et les fonds en caisse.
I.1.1.2. Les équivalents de trésorerie
Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme, très liquides qui sont facilement
convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un risque négligeable de
changement de valeur (titre de placement de moins d’un an).
I.1.1.3. Les autres composantes d’actif de trésorerie
Les autres composantes d’actif de trésorerie sont toutes les valeurs mobilisables à très court
terme ne présentant pas de risque de changement de valeur. Elles comprennent :
- les créances résultant des prises en pensions sur titres d’Etat ;
- les créances résultant des dépôts de fonds sur le marché interbancaire.
La prise en pension est une opération par laquelle une personne (le cédant) cède en propriété
ses titres à l’Etat (le cessionnaire) à titre de garantie, le cédant et le cessionnaire s’engageant
respectivement et irrévocablement, le premier à les reprendre, le second à les rétrocéder, pour
un prix et une date convenus.
Les dépôts de fonds sur le marché interbancaire sont des transferts de capitaux à très court terme
réalisés sans livraison de titre.
I.1.2. Les éléments de passif de trésorerie de l’Etat
Les éléments de passif de trésorerie de l’Etat sont la contrepartie de fonds reçus remboursables
à vue ou à très court terme et pouvant donner lieu à rémunération. Ils comprennent :
- les dépôts des correspondants du Trésor et des autres personnes habilitées ;
- les autres éléments de passifs.
I.1.2.1. Les dépôts des correspondants du Trésor et des autres personnes habilitées
Les dépôts des correspondants du Trésor et des autres personnes habilitées sont des
composantes de la trésorerie passive de l’Etat car il s’agit des fonds qui ont un impact sur les
disponibilités de l’Etat mais qui appartiennent à des tiers et qui sont restituables à ces derniers
à tout moment.
Les correspondants du Trésor (EP, CTD…) sont des organismes qui, soit en application des lois
et règlements, soit en vertu des conventions, ont l’obligation de déposer leurs fonds au Trésor
Public et de faire exécuter leurs opérations de dépenses par l’intermédiaire des comptables du
Trésor, teneurs de leurs comptes.
Les autres personnes habilitées sont toutes celles qui sont autorisées à déposer leurs fonds au
Trésor Public (cautionnement comptable, caution électorale, dépôts des administrations…).
Ces dépôts sont constitués des recettes propres desdits organismes (CTD, EP et autres
déposants). Pour le cas spécifique des subventions, elles sont traitées en respect de la procédure
budgétaire classique. Les subventions étant des crédits budgétaires au profit desdits organismes
et non des dépôts au Trésor.

299
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.2.2. Les autres éléments de passif de trésorerie de l’Etat
Les autres éléments de passif de trésorerie de l’Etat sont :
- les dettes résultant des mises en pensions de titres d’Etat ;
- les dettes résultant d’emprunts sur le marché interbancaire ;
- les dettes liées à l’utilisation des lignes de crédit (avances statutaires de la Banque
Centrale).
La mise en pension est une opération par laquelle l’Etat (le cédant) cède en propriété ses titres
à une autre personne (le cessionnaire), le cédant et le cessionnaire s’engageant respectivement
et irrévocablement, le premier à les reprendre, le second à les rétrocéder, pour un prix et une
date convenus.
Les emprunts sur le marché interbancaire sont des transferts de capitaux à très court terme
réalisés sans livraison de titre.
Les lignes de crédit sont les autorisations souscrites auprès d’intermédiaires financiers pour une
durée très brève.
I.2. Les règles de comptabilisation des opérations de trésorerie

Une distinction est faite entre les éléments d’actif et les éléments de passif de trésorerie de
l’Etat.
I.2.1. Les règles de comptabilisation des éléments d’actif de trésorerie de l’Etat
I.2.1.1 Les disponibilités
Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice au cours duquel les
valeurs correspondantes sont acquises.
Les valeurs à l’encaissement sont comptabilisées :
- pour les chèques, lors de leur remise à l’encaissement ;
- pour les effets de commerce, lors de leur remise à l’encaissement ou à l’escompte ;
- pour les autres moyens de paiement, selon le cas, lors de leur remise à l’encaissement
ou lors de leur échéance.
Les fonds sur les comptes bancaires sont comptabilisés :
- lors de la réception des relevés bancaires ou des messages générés par le système ;
- lors de l’émission des ordres de virement ou des transferts.
I.2.1.2. Les équivalents de trésorerie
Les équivalents de trésorerie sont comptabilisés dans les états financiers de l’exercice au cours
duquel les créances correspondantes sont nées.
I.2.1.3. Les autres composantes de la trésorerie
Les autres composantes de la trésorerie sont comptabilisées dans les états financiers de
l’exercice au cours duquel les créances correspondantes sont nées.

300
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Les créances résultant des prises en pension sur titres d’Etat, des dépôts sur le marché
interbancaire et des dépôts auprès des Etats de la zone CEMAC sont comptabilisées lors de la
conclusion de l’opération de placement.
I.2.2. Les règles de comptabilisation des éléments de passif de trésorerie de l’Etat
Les éléments de passif composant la trésorerie sont comptabilisés dans les états financiers de
l’exercice au cours duquel les obligations correspondantes sont nées.
I.2.2.1. Les dépôts des correspondants du Trésor
Les passifs de trésorerie liés aux dépôts des correspondants du Trésor et à ceux des autres
personnes habilitées sont comptabilisés lors de l’encaissement des fonds versés (déposés) sur
le compte du correspondant ou des autres personnes habilitées ou lors de la réalisation par
l’intermédiaire des comptables du Trésor des opérations de retrait desdits correspondants.
I.2.2.2. Les mises en pensions (placements)
Les dettes résultant des mises en pension des titres d’Etat, d’emprunts sur le marché
interbancaire et d’emprunts auprès des Etats de la zone CEMAC sont comptabilisées lors de la
réalisation de l’opération de mise en pension ou d’emprunt.
I.2.2.3. Les avances reçues
Les dettes liées aux lignes de crédit (avance statutaire de la Banque Centrale, DTS) sont
comptabilisées lors de l’utilisation des autorisations souscrites.
I.3. Les critères de comptabilisation des éléments de trésorerie de l’Etat
Trois conditions sont exigées pour la comptabilisation des éléments de trésorerie de l’Etat dans
les états financiers de l’exercice :
- l’existence d’un droit ou d’une obligation de l’Etat vis-à-vis d’un tiers ;
- le montant de la créance ou de la dette de l’Etat est connu avec précision ;
- l’exigibilité du droit ou de l’obligation est connue.
I.4. Évaluation des éléments de trésorerie de l’État
Les composantes de trésorerie de l’État sont évaluées initialement à leur entrée au bilan, et
ultérieurement à la clôture de l’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire.
I.4.1 Évaluation initiale
A leur entrée au bilan, les éléments de la trésorerie sont évalués et comptabilisés à leur valeur
nominale. Les frais d’acquisition (commissions et pertes de change) sont imputés dans un
compte de charge.
I.4.2. Évaluation postérieure
Les disponibilités en devises détenues par les comptables publics à la clôture de l’exercice sont
converties en monnaie nationale sur la base du cours de change à la date de clôture de l’exercice
ou du taux de chancellerie en vigueur pour les postes comptables à l’étranger. Des gains ou
pertes de change sont alors comptabilisées, le cas échéant.

301
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
S’agissant des titres de placement, la différence entre la valeur d’inventaire et le coût d’entrée
fait apparaitre des plus-values latentes et des moins-values latentes.
Les moins-values latentes font l’objet de dépréciations, sans compensation avec les plus-values
latentes.
Les intérêts courus non échus des éléments composant la trésorerie, des créances et dettes liées
aux opérations de trésorerie sont comptabilisés à la date de clôture.

II. LES ACTEURS

La gestion de la trésorerie de l’Etat et le traitement de opérations y afférentes incombent aux


comptables publics. Suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018 et de
l’article 5 du décret portant RGCP, les comptables publics sont des agents ayant la charge
exclusive du recouvrement, de la garde et du maniement des fonds et valeurs, de la tenue des
comptes de l’État et des autres entités publiques.
En leur qualité de gestionnaire de la trésorerie de l’Etat, les comptables publics sont chargés
des opérations d’encaissement et de décaissement en l’occurrence :
- des opérations de transfert sur le compte ;
- des opérations d’encaissement des valeurs (chèques et autres effets) au profit du
compte ;
- des opérations liées aux placements et aux prises en pension des titres de l’Etat ;
- des opérations liées à l’exécution des ordres des correspondants du Trésor et des autres
déposants.

III. LES PRINCIPES ET LE FAIT GENRATEUR EN MATIERE DES OPERATIONS


DE TRESORERIE DE L’ETAT

III.1. Les principes


L’article 5 du décret portant Plan Comptable de l’Etat consacre six principes comptables
fondamentaux en matière d’opérations de trésorerie de l’Etat.
III.1.1. Le principe d’unité de caisse et de trésorerie
Conformément aux dispositions de l’article 79 alinéa 5 de la loi n° 2018/012 du 11 juillet 2018
portant Régime Financier de l’État et des Autres Entités Publiques, les fonds détenus par les
comptables publics sont gérés selon de le principe d’unité de caisse et de trésorerie. Ainsi,
les recettes publiques et les dépenses publiques, quelle que soit leur nature, sont gérées par les
comptables publics. Les recettes sont centralisées et gérées dans un compte unique ouvert au
nom du Trésor à la Banque Centrale. Les dépenses quant à elles sont payées à partir de ce
compte unique sur ordre des comptables publics.
De même, le respect du principe d’unité de caisse et de trésorerie interdit l’ouverture de compte
par toute Administration Publique dans des banques commerciales, sauf autorisation expresse
du Ministre des Finances dans les cas et dans les conditions déterminées par décret pris sur son
rapport (Ar. 79, al.4).

302
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de l'intangibilité du bilan
Le principe de l'intangibilité du bilan impose que le bilan détaillé d'ouverture d'un exercice
correspond exactement au bilan détaillé de clôture de l'exercice précédent.
III.1.4. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.
III.1.5. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective possible,
afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers puisse leur permettre
d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie globalement par la balance
des comptes et les états financiers.
III.1.6. Le principe de prudence
Le principe de prudence exige la comptabilisation des pertes probables et non les plus-values
latentes. En respect de ce principe, les provisions pour risques et charges sont constituées en fin
d’exercice.
IV. CATÉGORIES DES OPÉRATIONS DE TRÉSORERIE
IV.1. Les opérations sur titre de placement et avances à court terme
501- Titre de placement à l’intérieur
502- Titre de placement à l’extérieur
503- Bon du Trésor à moins d’un an
504 -Avances à court terme
IV.2. Les opérations d’encaissements et décaissements sur :
512- Les Comptes BEAC
513- Les Comptes de Chèques Postaux
515- Les autres comptes en banques
531- Les numéraires chez les Comptables

IV.3. Les opérations d’escompte et encaissement des traites et obligations émises au profit
de l’Etat
511- Effets à recevoir et engagements cautionnés
518- Paiements bancaires en cours d’exécution

303
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.4. Les opérations d’approvisionnements et de dégagements en fonds des caisses
publiques
581- Les mouvements de fonds chez les comptables du Trésor
582- Les mouvements de fonds chez les comptables des Impôts
583- Les mouvements de fonds chez les comptables des Douanes
584- Les mouvements de fonds chez les comptables des Domaines
584- Les mouvements de fonds internes

IV.5. Les opérations de gestion et suivi des dépôts des correspondants du Trésor et
comptes rattachés
Ces opérations concernent les dépôts à vue, c’est-à-dire les disponibilités susceptibles d’être
retirés à tout moment par les titulaires. Elles comprennent :
441- Collectivités Territoriales Décentralisées
442- Etablissements publics locaux
443- Sociétés et organismes publics nationaux
444- O pérateurs de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de politiques publiques
445- O pérations avec l’étranger
446- Organismes internationaux
447- Dépôts des Administrations centrales
448- Caisse de sécurité sociale
Les mécanismes de fonctionnement du Compte Unique du Trésor (CUT)
Conformément à l’article 79 de la loi N°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État
et des Autres Entités Publiques, les ressources de l’État sont toutes, quelle qu’en soit la nature et
l’attributaire, encaissées et gérées par des comptables publics selon le principe d’unité de caisse. Elles
sont versées et conservées dans un Compte Unique ouvert au nom du Trésor à la Banque des États
d’Afrique Centrale, qui est divisé en sous comptes, et ne peut présenter un solde débiteur.
Ce compte a pour objectifs :
- de consolider la trésorerie de l’État ;
- de permettre de disposer d’une information complète et en temps réel des avoirs liquides de
l’État dans le système bancaire ;
- de fluidifier le traitement des opérations de dépenses et de recettes du circuit Trésor ;
- d’offrir des services bancaires de qualité aux correspondants ;
- d’assurer un bon déroulement de l’exécution budgétaire à travers une gestion optimale de la
trésorerie qui permet d’éviter l’accumulation d’arriérés ;

- de capter l’ensemble des fonds budgétaires et extrabudgétaires.


Ce compte est un outil de gestion optimisée et fluidifiée de la trésorerie, structuré autour d’un compte
pivot tenu par l’Agence Comptable Centrale du Trésor (ACCT) en sa qualité de Siège dans le cadre du
système des paiements en zone CEMAC, et d’un ensemble de sous comptes ouverts au profit des
comptables publics désignés par voie règlementaire et sur la base d’une convention signée avec la
Banque Centrale.

304
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Le Compte Unique du Trésor fonctionne suivant un modèle de contrôle centralisé et unifié de la
trésorerie. Les opérations quant à elles sont décentralisées, les encaissements, les paiements et leur
comptabilisation étant effectués par et sous la responsabilité des comptables titulaires des divers sous
comptes.
Les entités fonctionnant exclusivement sur subventions de l’État sont titulaires d’un sous compte ouvert
par catégorie d’entités (CTD, EP). Il leur permet d’exécuter directement leurs opérations dans le sous
compte et d’avoir accès à la trésorerie disponible en fonction des plafonds nivelés automatiquement au
quotidien par la Banque Centrale.
Pour les entités qui génèrent des ressources propres (FEICOM, ART, Communes, Régions, les
Universités d’Etats, les hôpitaux …), le mode d’encaissement privilégié étant le recouvrement par voie
bancaire, elles sont titulaires des comptes ouverts dans les banques commerciales sur autorisation du
Ministre en charge des Finances. Ces comptes fonctionnent uniquement en recettes, la seule opération
de décaissement étant le nivellement automatique en fin de journée au profit du « sous compte EP-
recettes propres », « sous compte CTD-recettes propres » constaté en recettes par le comptable du Trésor
teneur de leur compte de déposant (compte 44). Concernant leurs dépenses, elles sont exécutées
directement dans leurs sous comptes par lesdits déposants.
Chaque déposant est titulaire d’un RIB attribué par la Banque Centrale. Les RIB des divers déposants
sont rattachés au comptable teneur de leur compte de dépôts (compte 44) afin de permettre le suivi et la
comptabilisation de leurs opérations d’encaissements et de décaissements.
Pour le cas spécifique des comptables des administrations financières, chaque catégorie de comptables
est titulaire d’un sous compte dédié (sous compte des comptables des impôts, sous compte des
comptables des douanes, sous compte des comptables des domaines). Ainsi, chaque comptable des
administrations financières doté de la plateforme technique est titulaire d’un RIB qui lui permet de
passer les opérations d’encaissement directement au débit de son sous compte banque concerné. Il
produit les états de rapprochement bancaire dans les délais prévus par la réglementation en vigueur.
Concernant les comptables directs du Trésor (TPG, PGT, PS, ACCT…) et tous autres postes comptables
du Trésor dotés de la plateforme technique, leurs opérations sont effectuées dans le sous compte des
comptables du Trésor. Ils sont chargés chacun en ce qui le concerne, de la passation des écritures dans
le sous compte des comptables du Trésor et de la production de l’état de rapprochement de ses propres
opérations.
Pour le cas spécifique de l’ACCT, en plus de l’état de rapprochement bancaire de ses propres opérations
qu’elle produit, elle enregistre les opérations entre le compte pivot et les sous comptes, les nivellements
automatiques en début et en fin de journée…. Elle est en charge de la production de l’état de concordance
bancaire du compte pivot avec la Banque Centrale. Elle assure le pilotage de l’ensemble des opérations
du système de paiement en liaison avec la Direction de la Trésorerie. A ce titre, elle veille au respect
des quotas (DITRE), des horaires et des délais de production des différents états de rapprochement par
les titulaires des sous comptes (ACCT).
Afin de garantir une gestion optimale et cohérente du CUT et de la trésorerie de l’Etat, un système
d’annonce des décaissements est organisé par un texte particulier du Directeur Général en charge du
Trésor Public. Le système d’annonce et la production des plans de décaissement placés sous la
supervision de la DITRE, impose notamment à chaque entité titulaire d’un RIB, la communication de
son plan de décaissement annuel, de son plan de décaissement trimestriel, mensuel et hebdomadaire.
Les divers plans de décaissement font l’objet d’une consolidation au niveau central (DITRE) en vue de
la détermination des plafonds arrêtés au profit des divers sous comptes.

305
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Les fonds disponibles dans les sous comptes sont consolidés tous les soirs par l’ACCT dans le compte
pivot via des écritures de nivellement automatique générées par la Banque Centrale. En jour J, les fonds
consolidés la veille sont dispatchés dans les divers sous compte en début de journée, dans le strict respect
des plafonds arrêtés par le comité de trésorerie, sur la base des plans de décaissement et du dispositif
d’annonce sus-évoqués.
En résumé,
Chaque comptable titulaire d’un RIB est responsable du suivi de ce dernier. Il traite, exécute,
comptabilise directement ses opérations dans le sous compte dédié à sa catégorie et produit son état de
rapprochement bancaire. L’ACCT qui est responsable du suivi des comptes spéciaux qui sont des sous
comptes, veille exclusivement à la consolidation automatique et quotidienne de leur solde sur le compte
pivot.
Suivant une périodicité déterminée de façon réglementaire, un rapprochement bancaire est effectué par
l’ACCT sur la base de la situation du compte pivot tel qu’il apparaît dans les écritures de la Banque
Centrale et qui correspond à la sommation de toutes les opérations effectuées dans l’année. Le solde du
compte communiqué doit être en conformité avec celui figurant dans les écritures de l’ACCT, sous
réserve des discordances justifiées par des états de rapprochement des comptables.
La production d’un état d’accord final, certifié conforme doit être joint au compte de gestion de l’ACCT.

TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE


LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE

La constitution du bilan d’ouverture lors de la première année de patrimonialisation s’opère par


une évaluation préalable de l’ensemble des éléments de trésorerie de l’Etat au 31 décembre de
l’année N-1. Ces derniers font l’objet d’une intégration au bilan d’ouverture de l’Etat.
II.1. Intégration des éléments de trésorerie en vue de la constitution du bilan d’ouverture
Une distinction est faite entre les éléments d’actif et les éléments de passif de trésorerie de
l’Etat.
II.1.1. Intégration des éléments d’actif de trésorerie de l’Etat
Lors de la constitution du bilan d’ouverture pour les éléments d’actif de trésorerie, les soldes
repris en balance d’ouverture doivent être justifiés par :
- les états des rapprochements ou de concordances bancaires dûment produits pour les
fonds en compte ;
- les procès-verbaux de contrôle et d’arrêt des comptes de disponibilité dégageant ou non
des cas des déficits et des débets comptables pour les numéraires conservés au poste ;
- les états des titres de placement recensés et évalués à leur valeur nominale.

306
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Au vu desdits états, les écritures suivantes sont passées.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
512 Banque des Etats de l’Afrique Centrale X
513 Comptes courants postaux X
515 Autres banques X
517 Or et DTS X
517 Paiements bancaires en cours d’exécution X
531 Numéraires chez les comptables X
1023 Comptes d’intégration - Or et DTS X
1024 Comptes d’intégration – autres actifs de trésorerie X
1029 Comptes d’intégration – actifs divers X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de contrôle, état de rapprochement bancaire, état des titres, pv des déficits
Comptable assignataire : TOUS
II.1.2. Intégration des éléments de passif de trésorerie de l’Etat
Lors de la constitution du bilan d’ouverture pour les éléments de passif de trésorerie, les soldes
repris en balance d’ouverture doivent être justifiés par :
- les états d’accords pour chaque compte de correspondant du Trésor ;
- les états de développement de solde pour chaque compte des dépôts ;
- les états des titres (bon du Trésor et autres titres à court terme).
Au vu desdits états, les écritures suivantes sont passées.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
1088 Comptes d’intégration – passifs de trésorerie X
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de
444 X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X
501 Titre de placement à l’intérieur X
502 Titre de placement à l’extérieur X
503 Bon du Trésor à moins d’un an X
504 Avances à court terme X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : états d’accords, EDS ou état des titres
Comptable assignataire : TOUS

307
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE
EN COURS D’EXERCICE

Le traitement des opérations de trésorerie concerne respectivement (i) les opérations


d’encaissements et de décaissements, (ii) les mouvements de fonds, (iii) les opérations des
régies d’avance et de recettes, (iv) les opérations des correspondants et des déposants, (v) les
titres publics et les avances statutaires et (vi) les placements des excédents de trésorerie.
III.1. LES OPERATIONS D’ENCAISSEMENT ET DE DECAISSEMENT
Leur comptabilisation est faite selon que les opérations sont exécutées par banque ou en
numéraire.
III.1.1. ENCAISSEMENTS ET DECAISSEMENTS SUR LE COMPTE BANQUE
III.1.1.1. La comptabilisation des opérations d’encaissement sur le compte banque
III.1.1.1.1. Encaissement par Chèques
Les chèques sont enregistrés dans les comptes financiers de la classe 5 à leur date de remise à
l’encaissement auprès de la Banque Centrale. Ils sont reçus par tous les comptables publics,
mais sont remis à l’encaissement exclusivement par les comptables titulaires de la plateforme
technique.
III.1.1.1.1.1. Chez le comptable non titulaire de la plateforme technique des systèmes de
paiement
Lors de la réception du chèque, le comptable non titulaire de la plateforme technique transfère
le chèque reçu à son comptable supérieur de rattachement et passe les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51131 Chèques bancaires transmis par les comptables du Trésor X
51132 Chèques bancaires transmis par les comptables des Impôts X
51133 Chèques bancaires transmis par les comptables des Douanes X
51134 Chèques bancaires transmis par les comptables des Domaines X
411 Clients X
412 Redevables, recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD-spécial chèque
Pièces justificatives : Titre de recette (Avis d’imposition, AMR, déclaration…/BLD)
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/Receveurs des douanes

III.1.1.1.1.2. Chez le comptable titulaire de la plateforme technique des systèmes de


paiement
Ce dernier passe respectivement l’écriture de chèque bancaire reçu (5112), fichier chèque à
l’encaissement (5115) et celle d’encaissement effectif du chèque (51220).

308
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1.1.1.2.1. Comptabilisation de la réception du chèque
Dès réception des chèques, le comptable titulaire de la plateforme technique, après contrôle de
la régularité desdits chèques (donneur d’ordre, montant en chiffres et en lettres, ….), procède à
la comptabilisation de ses propres chèques et des chèques transmis par les comptables non
titulaires de la plateforme technique par la passation des écritures de chèques bancaires reçus.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5112 Chèques reçus X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
51131 Chèques bancaires transmis par les comptables du Trésor X
51132 Chèques bancaires transmis par les comptables des Impôts X
51133 Chèques bancaires transmis par les comptables des Douanes X
51134 Chèques bancaires transmis par les comptables des Domaines X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier titre de recette (Avis d’imposition, AMR, BLD…) + chèque
Comptables assignataires : TOUS
III.1.1.1.1.2.2. Apurement du chèque reçu et l’envoi du fichier chèque à l’encaissement
Le chèque reçu est scanné dans la plateforme technique et le fichier chèque obtenu au terme de
l’opération de scanerisation est envoyé à l’encaissement à la Banque Centrale. Cette opération
se traduit par l’apurement du compte 5112 préalablement débité en contrepartie du compte 5115
(fichier chèque à l’encaissement).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
5112 Chèques reçus X
Support comptable : LJOD-spécial chèque
Pièces justificatives : Titre de recette (Avis d’imposition, AMR, déclaration…/BLD)
Comptables assignataires : TOUS
III.1.1.1.1.2.3. Encaissement du chèque
A la réception du relevé du compte produit par la Banque Centrale, le comptable titulaire de la
plateforme technique reçoit un message via le système et constate l’encaissement effectif de la
recette dans son sous compte ouvert à la Banque Centrale en contrepartie du compte 5115
préalablement débité.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables des Trésor X
51221 Sous compte des comptables des Impôts X
51222 Sous compte des comptables des douanes X
51223 Sous compte des comptables des domaines X
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X

309
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message généré par le système/Avis de crédit/relevé du compte
Comptables assignataires : TOUS
Il peut arriver que pour un motif quelconque, le fichier chèque présenté à l’encaissement par le
comptable public soit rejeté.
III.1.1.1.1.2.4. Rejet du fichier chèque
Le fichier chèque peut être rejeté pour les motifs suivants : compte clôturé, compte erroné,
absence de provisions… Dans ce cas, le fichier chèque qui est rejeté lors de la télé-
compensation est retourné au comptable assignataire qui procède à sa prise en charge et à sa
régularisation.
III.1.1.1.1.2.4.1. Prise en charge du rejet fichier chèque
L’écriture de la prise en charge du rejet fichier chèque est différente selon qu’il s’agit de ses
propres chèques ou des chèques reçus des postes non titulaires de la plateforme technique.
III.1.1.1.1.2.4.1.1. Prise en charge et régularisation de ses propres chèques
III.1.1.1.1.2.4.1.1.1. Prise en charge
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4618 Chèques impayés non régularisés X
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Avis de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes

III.1.1.1.1.2.4.1.1.2. Régularisation
Lors de la régularisation, le comptable public crédite le compte 4618 préalablement débité en
contrepartie du compte de trésorerie correspondant selon que la régularisation est faite en
numéraire, par chèque, par virement, par carte, par compensation.
III.1.1.1.1.2.4.1.2. Traitement comptable des rejets de chèques reçus des postes
comptables non titulaires de la plateforme technique
III.1.1.1.1.2.4.1.2.1. Transmission du rejet au poste non titulaire de la plateforme
technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Rejet fichier chèques transmis par les comptables du
51131TTTXXX X
Trésor
Rejet fichier chèques transmis par les comptables
51132TTTXXX X
des impôts
Rejet fichier chèques transmis par les comptables
51133TTTXXX X
des douanes
Rejet fichier chèques transmis par les comptables
51134TTTXXX X
des domaines
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Avis de rejet/message système
Comptables assignataires : TOUS

310
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1.1.1.2.4.1.2.2. Prise en charge et régularisation du chèque par le comptable non
titulaire de la plateforme technique
III.1.1.1.1.2.4.1.2.2.1. Prise en charge
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4618 Chèques impayés non régularisés X
51131TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables du
X
Trésor
51132TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
X
Impôts
51133TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
X
Douanes
51134TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
X
Domaines
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : chèque + motifs du rejet de la banque
Comptables assignataires : TOUS
III.1.1.1.1.2.4.1.2.2.2. Régularisation
Lors de la régularisation, le comptable non titulaire de la plateforme technique qui a initialement
reçu le chèque, crédite le compte 4618 préalablement débité en contrepartie du compte de
trésorerie correspondant selon que la régularisation est faite en numéraire, par chèque, par
virement, par carte ou par compensation.

III.1.1.1.1.2.5. En cas de non régularisation du rejet


Lorsqu’aucune régularisation n’est possible et que la responsabilité du comptable ne peut être
engagée, il est constaté une créance douteuse et la procédure d’admission des cotes en non-
valeur mise en branle conformément à la réglementation en vigueur.
III.1.1.1.1.2.5.1. Conversion de la créance en créances douteuses
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
417 Créances douteuses X
4618 Chèques impayés non régularisés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : chèque + motifs du rejet de la banque
Comptables assignataires : TOUS

III.1.1.1.1.2.5.2. Provisions pour dépréciation des comptes clients et redevables


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
693 Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
X
l’actif circulant
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : l’état de dépréciations
Comptable assignataire : Tous

311
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Si les actes de poursuite sont restés sans suite et la déchéance quadriennale consommée, les
cotes sont admises en non-valeur et comptabilisées telle que ci-dessous par le comptable
assignataire au vu du procès-verbal d’admission des cotes en non-valeur.
III.1.1.1.1.2.5.3. Constatation de la perte (admission en non-valeur)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Annulations de produits constatés au cours des années
651 X
antérieures / admission en non-valeur
417 Créances douteuses X
Support : LJOD
Pièce justificative : décision d’admission en non-valeur
Comptable habilité : Tous
III.1.1.1.1.2.5.2.4. Annulation de la provision
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
793 Reprises sur provisions pour dépréciation des créances de
X
l’actif circulant
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : l’état de reprise des provisions
Comptable assignataire : Tous

III.1.1.1.2. Encaissement par Virement/mobil tax/carte bancaire


Le contribuable peut procéder au paiement de sa dette par l’émission d’un ordre de virement,
qui entraine le débit de son compte ouvert dans un établissement de crédit contre le crédit du
sous compte des comptables publics ouvert à la Banque Centrale. Cette procédure est également
valable pour le paiement par mobil tax et par carte bancaire.
Dans les trois cas, le comptable public, dès la réception du message généré par le système,
constate le virement reçu à travers la passation des écritures suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables des Trésor X
51221 Sous compte des comptables des Impôts X
51222 Sous compte des comptables des douanes X
51223 Sous compte des comptables des domaines X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X

Support comptable : QB
Pièces justificatives : message généré par le système de paiement
Comptables assignataires : TOUS

312
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1.2. La comptabilisation des opérations de décaissement sur le compte banque
Une distinction est faite selon que le décaissement par virement bancaire est effectué par un
comptable titulaire de la plateforme technique et habilité à mouvementer le sous compte banque
des comptables du Trésor ou selon que le décaissement est initié par un comptable non titulaire
de la plateforme technique.
III.1.1.2.1. Demande de virement par le comptable non titulaire de la plateforme
technique
Dans le but d’exécuter certaines de ses dépenses par virement notamment, les dépenses
d’investissement, le comptable non titulaire de la plateforme technique (Perceptions, certaines
Recettes des Finances …), initie une demande de virement par voie de Bordereau de irement
Demandé auprès du comptable centralisateur de rattachement. Cette procédure de BVD est
matérialisée par l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
382XXXTTT Virement demandé X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : BVD
Comptables assignataires : RF/Perceptions

III.1.1.2.1. Comptabilisation de décaissement par banque chez le comptable titulaire de la


plateforme technique
Les décaissements par virements bancaires chez le comptable titulaire peuvent concerner ses
propres opérations ou les BVD initiés par les comptables rattachés non titulaires de la
plateforme technique. En deux temps, les écritures d’ordre de virement en cours d’exécution et
de paiement effectif par banque sont passées.
III.1.1.2.1.1. Comptabilisation de l’émission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
382XXXTTT Virement demandé X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense + ordre de virement/transfert+ message système
Comptables assignataires : TOUS

313
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1.2.1.2. Comptabilisation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message SWIFT généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.1.1.2.3. Les incidents sur les opérations de décaissement

L’on distingue deux types d’incidents qui peuvent survenir lors d’exécution de décaissement
par virement. Il s’agit respectivement des rejets des fichiers de virement des dépenses et des
rétrocessions des fonds par les banques commerciales.

III.1.1.2.3.1. Le rejet du fichier virement des dépenses


Dans le cadre desdits rejets, il n’y a pas eu des décaissements, le rejet du fichier virement étant
intervenu avant tout décaissement effectif. Les fichiers peuvent être rejetés pour les motifs
suivants : compte clôturé, compte erroné, annulation du virement… Dans ce cas, le fichier
virement est rejeté lors de la télé-compensation et retourné au comptable assignataire qui
procède à sa prise en charge et à sa régularisation le cas échéant.
III.1.1.2.3.1. Prise en charge du rejet fichier virement
III.1.1.2.3.1.1. Prise en charge chez le comptable titulaire de la plateforme technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
382TTTXXX Rejet virement demandé X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

NB : Pour le cas spécifique des annulations, le compte 40 « fournisseurs dettes en compte »


préalablement débité est crédité en lieu et place de 4615 « Rejet fichier virement de dépenses
à régulariser » et 382TTTXXX «Rejet virement demandé », le cas échéant.

III.1.1.2.3.1.1. Prise en charge chez le comptable non titulaire de la plateforme technique


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
382TTTXXX Rejet virement demandé X
4615 Rejet fichier virement de dépenses à
régulariser X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : RF/Perceptions

314
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1.2.3.2. Régularisation du rejet fichier virement de dépenses
III.1.1.2.3.2.1. Régularisation chez le comptable titulaire de la plateforme technique
Lors de la régularisation, le comptable assignataire débite le compte 4615 préalablement crédité
en contrepartie du compte de trésorerie correspondant selon que la régularisation est faite en
numéraire, par l’émission d’un nouvel ordre de virement/transfert ou par compensation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
5131 Numéraire chez les comptables du Trésor X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJC/LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système+ ordre de virement
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.1.1.2.3.2.1. Régularisation chez le comptable non titulaire de la plateforme technique


Lors de la régularisation, le comptable non titulaire de la plateforme technique débite le compte
4615 « Rejet fichier virement de dépenses à régulariser» préalablement crédité en contrepartie
du compte de trésorerie correspondant selon que la régularisation est faite en numéraire, par
l’émission d’un nouveau BVD ou par compensation.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
5131 Numéraire chez les comptables du Trésor X
382XXXTTT Virement demandé X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJC/LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système+ ordre de virement
Comptables assignataires : RF/Perceptions

III.1.1.2.3.3. En cas de non régularisation du rejet


Lorsqu’aucune régularisation n’est possible, le comptable assignataire reconstitue la dette de
l’Etat.

315
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4615 Rejet fichier virement de dépenses à régulariser X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

Par la suite, le comptable est tenu de mener toutes les diligences devant permettre de procéder
à la régularisation du rejet. Si malgré toutes ces diligences (communiqué /message radio ou
presse …), le rejet n’a pas fait l’objet de régularisation du fait de l’inaction du bénéficiaire et
que le délai de prescription est consommé (déchéance quadriennale), la dette de l’Etat est
annulée.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
7591 Recettes sur titres de règlement retournés impayés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : pv de constatation de la prescription
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.1.1.2.3.2. La comptabilisation des rétrocessions des fonds

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : rejet fichier virement généré par le système
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.1.2. ENCAISSEMENTS ET DECAISSEMENTS SUR LE COMPTE CAISSE


L’exécution par caisse des opérations de trésorerie chez les comptables publics entraine le débit
du compte 53 « caisse » pour les encaissements ou le crédit du même compte lors des
décaissements. Ce compte en fin de période présente obligatoirement un solde débiteur ou nul.

316
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.1. La comptabilisation des opérations d’encaissement en numéraire
Les opérations d’encaissement en numéraire concernent notamment l’ensemble des droits de
l’Etat constatés en application du principe de la constatation des droits et des obligations, les
versements en numéraire effectués par les dépôts des correspondants du Trésor et les créditeurs
divers.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5312 Numéraire chez les comptables non centralisateurs du Trésor X
5313 Numéraire chez les comptables des Impôts X
5314 Numéraire chez les comptables des douanes X
5315 Numéraire chez les comptables des domaines X
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non-fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
44 Correspondants du Trésor X
46 Créditeurs divers X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : fiche de recette
Comptables assignataires : TOUS

III.1.2.2. La comptabilisation des opérations de décaissements en numéraire


Les décaissements concernent le règlement des dépenses du budget de l’Etat ainsi que le
remboursement des dépôts des correspondants du Trésor et créditeurs divers.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
409 Fournisseurs, débiteurs X
44 Correspondants du Trésor X
46 Créditeurs divers X
Numéraire chez les comptables centralisateurs du
5311 X
Trésor
Numéraire chez les comptables non centralisateurs du
5312 X
Trésor
5313 Numéraire chez les comptables des Impôts X
5314 Numéraire chez les comptables des douanes X
5315 Numéraire chez les comptables des domaines X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptables assignataires : TOUS

317
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3. LES OPERATIONS DE MOUVEMENT DE FONDS
Dans l’optique d’assurer les liquidités à tout moment et en temps réel dans l’ensemble du réseau
Trésor et de permettre à l’Etat de faire face à ses multiples engagements sur toute l’étendue du
territoire national, un dispositif d’irrigation des postes comptables a été aménagé par la
règlementation en vigueur.
Il s’agit des mouvements de fonds entre comptables qui sont des opérations
d’approvisionnement ou de nivellement des comptes de disponibilités (banque, CCP et caisse).
Ils interviennent soit à l’intérieur d’une même circonscription financière entre le comptable
centralisateur et les comptables rattachés, soit entre deux comptables centralisateurs : l’ACCT
et toute autre circonscription financière ou Paierie Spécialisée.
Les mouvements de fonds au sein d’une même circonscription financière sont soldés dans la
balance de ladite circonscription financière alors que les mouvements de fonds entre deux
circonscriptions financières sont soldés au niveau de la balance nationale consolidée. Le compte
de mouvement de fonds interne est soldé dans la balance du même poste comptable.
On distingue les mouvements de fonds entre le compte pivot et les sous comptes banques des
comptables publics, les mouvements de fonds entre les comptables publics et les mouvements
de fonds internes.
III.3.1. Mouvement de fonds entre le compte pivot et les sous comptes banques des
comptables publics
Ces mouvements de fonds concernent les approvisionnements et les nivellements du compte
pivot tenu par le siège qui est l’ACCT.
Sur la base de la convention signée entre la Banque Centrale et l’Etat du Cameroun, l’ensemble
de la trésorerie disponible au débit de chaque sous compte (Trésor, Impôts, Douanes, Domaines,
EPA, CTD…) est nivelé de façon automatique par les soins de la Banque Centrale dans le
compte pivot ; excepté le sous compte « recettes-propres ». Cette opération qui est effectuée à
la fin de chaque journée, permet de disposer de l’information sur l’ensemble des avoirs du
Trésor dans le système bancaire. Les écritures comptables sont générées de façon automatique
par le système d’information à l’ACCT.
III.3.1.1. Approvisionnement du compte pivot tous les soirs
III.3.1.1.1. Approvisionnement du compte pivot
L’écriture d’approvisionnement du compte pivot initiée par la Banque Centrale est générée de
façon automatique par le système d’information.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5121 Compte Unique du Trésor- Compte pivot X
5851 Mouvements de fonds internes X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Message du système
Comptable assignataire : ACCT

318
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.2. Nivellement des sous comptes banques
Concomitamment à l’écriture d’approvisionnement du compte pivot, le système génère
l’écriture de nivellement des divers sous comptes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvement de fonds internes X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
51221 Sous compte des comptables des Impôts X
51222 Sous compte des comptables des Douanes X
51223 Sous compte des comptables des Domaines X
51224 Sous compte des CTD X
51225 Sous compte des établissements publics nationaux X
51226 Sous compte des établissements publics locaux X
51227 Sous compte des caisses de sécurité sociale X
51228 Sous comptes des opérateurs de l’Etat X
5129 Autres sous comptes ouverts à la BEAC X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT du système
Comptables assignataires : TOUS
III.3.2.1. Approvisionnement des sous comptes tous les matins
Au début de chaque journée, les divers sous comptes (comptables du Trésor, EPA, CTD et les
autres déposants) sont approvisionnés de façon automatique par la Banque Centrale sur la base
des autorisations communiquées la veille à l’ACCT par la Direction de la Trésorerie. Les
écritures correspondantes sont générées automatiquement par le système d’information
uniquement au niveau du siège.
III.3.2.1.1. Nivellement du compte pivot
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvements de fonds internes X
5121 Compte Unique du Trésor- Compte pivot X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Programmation comité de trésorerie +message du système
Comptables assignataires : ACCT

III.3.2.1.2. Approvisionnement des sous comptes

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
51224 Sous compte des CTD X
51225 Sous compte des établissements publics nationaux X
51226 Sous compte des établissements publics locaux X
51227 Sous compte des caisses de sécurité sociale X
51228 Sous comptes des opérateurs de l’Etat X
5851 Mouvements de fonds internes X

319
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message du système
Comptables assignataires : ACCT

III.3.2. Mouvements de fonds entre comptables


On distingue les mouvements des fonds effectués entre les comptables d’une même
circonscription financière et les mouvements de fonds entre les comptables des circonscriptions
financières différentes.
III.3.2.1. Mouvements de fonds entre comptables d’une même circonscription financière
Il s’agit respectivement (i) des mouvements de fonds entre les comptables des administrations
financières et les comptables du Trésor, (ii) les mouvements de fonds entre les comptables
centralisateurs et leur comptables rattachés et (iii) les mouvements de fonds internes.
III.3.2.1.1. Mouvements de fonds entre les comptables des administrations financières et
les comptables du Trésor
Les receveurs des impôts, des douanes, des domaines sont tenus de reverser dans un délai de
48 heures auprès de leur comptable du Trésor de rattachement, les recettes encaissées dans le
cadre de l’exécution du budget de l’Etat. Cette opération donne lieu à la passation de l’écriture
de dégagement de leur caisse par les comptables des administrations financières et
d’approvisionnement par les comptables du Trésor de rattachement.
III.3.2.1.1.1. Chez les comptables des administrations financières (expéditeurs)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5812 Mouvements de fonds chez les comptables du Trésor X
5822 Mouvements de fonds chez les comptables des Impôts X
5832 Mouvements de fonds chez les comptables des Douanes X
5842 Mouvements de fonds chez les comptables des Domaines X
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5312 Numéraire chez les comptables non centralisateurs du Trésor X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (original)
Comptables assignataires : RI, RD, RDD

NB : Bien qu’ils ne soient pas tenus par l’obligation de reversement dans un délai de 48 heures, les
postes comptables non centralisateurs du Trésor (Recettes des Finances, Perceptions) sont aussi appelés
à dégager leur caisse au cas où les fonds disponibles seraient supérieurs à l’encaisse autorisée. Le plafond
de l’encaisse autorisée est fixé par une instruction du Directeur Général en charge des comptes publics.

III.3.2.1.1.2. Chez le comptable du Trésor de rattachement (approvisionnement)


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5312 Numéraire chez les comptables non centralisateurs du Trésor X
5812 Mouvements de fonds chez les comptables du Trésor X
5822 Mouvements de fonds chez les comptables des Impôts X
5832 Mouvements de fonds chez les comptables des Douanes X
5842 Mouvements de fonds chez les comptables des Domaines X

320
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata)
Comptables assignataires : TOUS

III.3.2.1.2. Mouvements de fonds entre les comptables centralisateur et les postes


comptables rattachés (Recettes des Finances, Perceptions)
Ces mouvements de fonds sont effectués pour permettre aux postes comptables non
centralisateurs de payer les menues dépenses en numéraire. Il s’agit notamment des bons de
caisse solde et pension, des menues dépenses de fonctionnement (primes, gratifications, frais
de mission…). Les écritures suivantes sont passées par le comptable centralisateur et le
comptable non centralisateur destinataire des fonds.
III.3.2.1.2.1. Chez les comptables centralisateurs (expéditeurs)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5812 Mouvements de fonds chez les comptables du Trésor X
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (original)
Comptables assignataires : Comptables centralisateurs

III.3.2.1.2.2. Comptabilisation chez le comptable non centralisateur de rattachement


(approvisionnement)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5312 Numéraire chez les comptables non centralisateurs du Trésor X
5812 Mouvements de fonds chez les comptables du Trésor X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata)
Comptables assignataires : TOUS

III.3.2.1.3. Le cas spécifique des mouvements de fonds au profit des comptables à


l’étranger (PCE)
Les PCE sont rattachés à la PGT qui initie les mouvements de fonds par virement bancaire en
vue de leur approvisionnement. Ces opérations sont faites au moyen d’ordre de virement pour
les PCE situés en zone CEMAC et d’ordre de transfert pour les PCE hors zone CEMAC. Dans
les deux cas, les mouvements de fonds initiés par la PGT sont comptabilisés chez le comptable
expéditeur (PGT) et les comptables destinataires (PCE) ainsi qu’il suit.
III.3.2.1.3.1. Comptabilisation à la PGT (expéditeur)
Le Payeur Général procède à la comptabilisation en deux temps, respectivement à travers
l’écriture du fichier virement en cours et celle de la constatation effective des sorties des fonds
du sous compte des comptables du Trésor

321
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.1.3.1.1. Comptabilisation de l’envoi de l’ordre de virement/transfert dans le
système
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5852 Mouvements de fonds chez les comptables du Trésor X
5181 Fichier de virement en cours X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : ordre de virement/transfert
Comptables assignataires : Comptables centralisateurs
III.3.2.1.3.1.2. Comptabilisation du paiement effectif
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier de virement en cours d’exécution X
52220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message du système d’information
Comptables assignataires : Comptables centralisateurs

III.3.2.1.3.2. Comptabilisation chez les PCE (bénéficiaires)


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Compte courant des comptables du trésor dans les banques
5152 X
commerciales à l’étranger
5812 Mouvements de fonds chez les comptables du Trésor X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Relevé du compte
Comptables assignataires : PCE

III.3.2.1.4. Les mouvements de fonds internes


Ces opérations sont effectuées au niveau des postes comptables à l’étranger, de leur compte
banque ouvert dans une banque commerciale de leur pays d’accueil au profit de leur compte
caisse et vice versa. Ils sont également effectués par l’ACCT dans le cadre des mouvements de
compte à compte (traité ci-dessus) et par tous les postes comptables du Trésor titulaires d’un
RIB et agissant directement dans le sous compte des comptables du Trésor ouvert à la Banque
Centrale (PGT, TG, PS).
Deux hypothèses peuvent se dégager : le nivellement de la caisse pour approvisionner la banque
et le nivellement de la banque pour approvisionner la caisse.
III.3.2.1.4.1. Nivellement de la caisse et approvisionnement de la banque
Deux écritures sont passées.
III.3.2.1.4.1.1. Nivellement de la caisse
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvements de fonds internes X
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata)
Comptables assignataires : PGT/TG/PS/PCE

322
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.1.4.1.2. Approvisionnement de la banque
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Comptes courants des comptables du Trésor dans les banques
5152 X
commerciales à l’extérieur
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5851 Mouvements de fonds internes X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata) + message du système
Comptables assignataires : PGT/TG/PS/PCE

III.3.2.1.4.2. Nivellement de la banque et approvisionnement de la caisse


Deux écritures sont passées.
III.3.2.1.4.2.1. Nivellement de la banque
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvements de fonds internes X
Comptes courants des comptables du Trésor dans les
5152 X
banques commerciales à l’extérieur
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata) + message du système
Comptables assignataires : PGT/TG/PS/PCE
III.3.2.1.4.2.2. Approvisionnement de la caisse
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5851 Mouvements de fonds internes X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata)
Comptables assignataires : PGT/TG/PS/PCE

III.3.2.1.4.3. Mouvement de fonds de sous compte à sous compte au niveau de l’ACCT


Dans l’optique de permettre au Trésor Public de faire face à ses multiples engagements dans le
très court terme (paiement salaires, service de la dette…), des tirages peuvent être effectués de
certains sous comptes spéciaux dotés d’un solde oisif (sous comptes spéciaux-TVA, recettes
propres…) au profit du compte de règlement. Il s’agit des mouvements de sous compte à sous
compte qui font l’objet de comptabilisation à l’ACCT ainsi qu’il suit.
III.3.2.1.4.3.1. Nivellement d’un sous compte spécial et approvisionnement du sous compte
des comptables du Trésor
Sur la base de la demande de tirage adressée par le Ministre en charge des Finances à la Banque
Centrale, il est procédé à un retrait des fonds du sous compte spécial au profit du sous compte
des comptables du trésor à travers la passation des écritures en trois étapes.

323
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.1.4.3.1.1. Nivellement d’un sous compte spécial au profit du compte pivot
Cette étape comprend deux écritures
III.3.2.1.4.3.1.1.1. Nivellement d’un sous compte spécial
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvements de fonds internes X
51291 Sous compte spécial Basket Fund X
51292 Sous compte spécial TVA X
51293 Sous compte spécial Fond Routier X
51294 Sous compte spécial dette bancaire titrisée X
51295 Sous compte spécial recettes propres EP X
51296 Sous compte spécial appui budgétaire X
51297 Sous compte spécial développement et sécurité X
51298 Sous compte spécial recettes propres CTD X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Avis de Mouvement des Fonds (duplicata) +message du système
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.1.4.3.1.1.2. Approvisionnement du compte pivot
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5121 Compte Unique du Trésor-compte pivot X
5851 Mouvements de fonds internes X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : ordre de virement +message du système
Comptable assignataire : ACCT
III.3.2.1.4.3.1.2. Nivellement du compte pivot au profit du sous compte des comptables
du Trésor
Cette étape comprend deux écritures
III.3.2.1.4.3.1.2.1. Nivellement du compte pivot
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvements de fonds internes X
5121 Compte Unique du Trésor-compte pivot X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : ordre de retrait +message du système
Comptable assignataire : ACCT

III.3.2.1.4.3.1.2.2. Approvisionnement du sous compte des comptables du Trésor


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5851 Mouvements de fonds internes X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : ordre de retrait +message du système
Comptable assignataire : ACCT

324
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En cas d’amélioration ultérieure (dans le très court terme) de la trésorerie de l’Etat, l’ACCT
procède à la restitution du tirage au profit du sous compte spécial concerné. Ceci est également
le cas des approvisionnements réguliers effectués par l’ACCT au profit des certains sous
comptes spéciaux (exemple : sous compte spécial décentralisation).
III.3.2.1.4.3.2. Nivellement du sous compte des comptables du Trésor et
approvisionnement du sous compte spécial
III.3.2.1.4.3.2.1. Nivellement du compte pivot
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5851 Mouvements de fonds internes X
5121 Compte Unique du Trésor-compte pivot X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : ordre de retrait +message du système
Comptable assignataire : ACCT

III.3.2.1.4.3.2.2. Approvisionnement du sous compte spécial


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51291 Sous compte spécial Basket Fund X
51292 Sous compte spécial TVA X
51293 Sous compte spécial Fond Routier X
51294 Sous compte spécial dette bancaire titrisée X
51295 Sous compte spécial recettes propres EP X
51296 Sous compte spécial appui budgétaire X
51297 Sous compte spécial développement et sécurité X
51298 Sous compte spécial recettes propres CTD X
5851 Mouvements de fonds internes X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : ordre de retrait +message du système
Comptable assignataire : ACCT

III.4. LES OPERATIONS DES REGIES


Une distinction est faite entre les régies d’avance et les régies de recettes
III.4.1. Les régies d’avance
III.4.1.1. Présentation générale
Au terme de l’article 21 du RGCP, les comptables publics peuvent avoir sous leur autorité des
régisseurs d'avances. Ils sont habilités à exécuter des catégories particulières d’opérations de
dépenses dont l’apurement incombe au comptable assignataire qui les intègre dans sa
comptabilité. Plafonnées quant à leur montant, elles sont limitées aux menues dépenses ayant
un caractère répétitif et urgent. Il s’agit notamment :
- des menues dépenses de matériel qui ne s’accommodent pas de la procédure normale ;
- de la rémunération des personnels régulièrement liés à l’Etat dans la limite des
plafonds autorisés ;
- des dépenses liées au fonctionnement des hôtels particuliers des membres du

325
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
gouvernement ;
- des dépenses relatives à l’alimentation dans les hôpitaux, établissements pénitentiaires
et scolaires, ainsi que d’autres établissements à caractère social ;
- des frais liés aux missions d’inspection, d’assiette, de contrôle, de contentieux et de
recouvrement des recettes de l’Etat.
Les régisseurs d’avances sont personnellement et pécuniairement responsables de leurs
opérations. Ainsi, le comptable public de rattachement a l’obligation de contrôler sur pièces et
sur place les opérations et la comptabilité des régisseurs. Il est personnellement et
pécuniairement responsable des contrôles qu’il est tenu d’effectuer auprès desdites régies.
Les modalités de création, de fonctionnement des régies d'avances, ainsi que les conditions de
nomination des régisseurs sont fixées par un texte particulier du Ministre en charge des
Finances.

III.4.1.2. Traitement comptable


III.4.1.2.1. Mise en place de la régie d’avance
Sur la base de l’acte de création ou de réouverture de la régie d’avance signé par le Ministre
des Finances qui comporte le mémoire de dépense et les imputations sollicitées, l’acte désignant
le régisseur d’avance signé par le ministre des finances, la fiche de réservation de crédit signée
par l’ordonnateur et visée par le contrôleur financier, le comptable assignataire procède à la
mise en place de la régie d’avance par la passation de l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
3621 Avances aux régies X
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de création ou de réouverture+ acte de désignation du régisseur+ fiche de
réservation de crédit, mémoire de dépense.
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS
III.4.1.2.2. Exécution des dépenses en régie
Elles peuvent être exécutées soit à travers une mise à disposition des fonds au régisseur soit par
virement dans le compte du régisseur ouvert au Trésor.
III.4.1.2.2.1. Mise à disposition des fonds (espèces) au profit du régisseur
Le régisseur qui sollicite une mise à disposition des fonds auprès de son comptable de
rattachement, en vue du paiement de ses menues dépenses en numéraires se présente au guichet
muni d’un ordre de retrait dument signé par l’ordonnateur. Le comptable de rattachement passe
les écritures suivantes pour les sommes décaissées au profit du régisseur :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
5311XXX Numéraire chez le comptable du Trésor X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : Acte de création ou de réouverture+ acte de désignation du régisseur+ fiche de
réservation de crédit, mémoire de dépense.
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS

326
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.1.2.2.2. Règlement par virement
Le régisseur qui sollicite un règlement par virement initie les ordres de virement qui sont soumis
à son comptable de rattachement. Au vu de l’ordre de virement, le comptable de rattachement
exécute le virement et passe les écritures suivantes :
III.4.1.2.2.2.1. Emission de l’ordre de virement/transfert
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
5181 Fichier virement en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de création ou de réouverture + acte de désignation du régisseur+ fiche de
réservation de crédit, mémoire de dépense.
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS
III.4.1.2.2.2.2. Comptabilisation du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables de trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Acte de création ou de réouverture + acte de désignation du régisseur+ fiche de
réservation de crédit, mémoire de dépense.
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS

III.4.1.2.3. Apurement du compte d’emploi par le comptable assignataire


Le compte d’emploi produit par le régisseur est adressé à l’ordonnateur qui le transmet au
comptable pour apurement. L’apurement par le comptable donne lieu soit à un rejet partiel ou
total des pièces justificatives, soit à leur validation.
III.4.1.2.3.1. Prise en charge du bon d’engagement
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, l’écriture de prise en
charge ci-dessous est générée chez le comptable assignataire dès la liquidation de la dépense
par l’ordonnateur.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charges correspondante X
Fournisseurs, dettes en compte, factures non parvenues en
40811 X
cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier du bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS
Au terme du contrôle de la régularité, le titre de dépense peut faire l’objet d’un rejet ou d’une
validation.
III.4.1.2.3.1. En cas de rejet partiel ou total des dépenses
Au regard des anomalies constatées lors des travaux d’apurement (insuffisances des pièces,
absence des pièces, non-respect de spécialité de crédit, la qualité de l’ordonnateur…), le

327
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
comptable assignataire retourne le compte d’emploi accompagné d’une note comportant les
motifs du rejet par pièce justificative. En cas de non régularisation en fin d’exercice, le
comptable assignataire passe les écritures de déficit pour lesquelles le régisseur d’avance est
seul responsable personnellement et pécuniairement.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Tiers débiteurs divers-déficit des régisseurs d’avance avant la prise
46125 X
d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
3621 Avances aux régies X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : le rapport d’apurement + note de rejet
Comptable assignataire : TOUS

Le rejet de la dépense effectué au terme du contrôle de la validité au service de la dépense est


effectué dans le système d’information, concomitamment aux titres physiques qui sont
retournés sous bordereau à l’ordonnateur. Ce rejet impacte les liquidations effectuées par
l’ordonnateur qui diminuent d’égal montant et sur les comptes concernés dans le système
d’information.
III.4.1.2.3.2. En cas de validation de la liasse de la dépense : apurement du compte
d’avance aux régies
Le rapport d’apurement est transmis par le comptable assignataire à l’ordonnateur accompagné
de la demande de couverture budgétaire en vue d’apurer le compte d’avance préalablement
débité et éventuellement le compte de déficit. Le traitement comptable du bon d’engagement
émis en régularisation est effectué par le comptable assignataire.
III.4.1.2.3.2.1. Prise en charge du bon d’engagement
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, l’écriture de prise en
charge ci-dessous est générée dès la liquidation chez le comptable assignataire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charges correspondante X
40811 Fournisseurs, dettes en compte, factures non parvenues en cours
X
d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier du bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.1.2.3.2.2. Apurement de l’avance


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs, dettes en compte, factures non parvenues en cours
40811 d’exercice
X
3621 Avances aux régies X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier du bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS

328
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.1.2.3.3. En cas de reliquat éventuel
Au cas où la régie n’est pas totalement utilisée en fin d’exercice, le reliquat non utilisé est
reversé au comptable assignataire. Le compte débité diffère selon qu’il s’agit d’un reversement
des fonds en numéraire (5311XX) par le régisseur ou selon qu’il s’agit du solde oisif du compte
3611XXX préalablement crédité lors de la mise en place de la régie d’avance.

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311XXX Numéraire chez les comptables du Trésor X
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
3621 Avances aux régies X
Support comptable : QC/LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de clôture +fiche de recette/fiche d’écriture.
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2. Les régies de recettes

Les régies de recettes peuvent être constituées pour le recouvrement de certaines catégories de
recettes. Sauf dérogation accordée par le Ministre en charge des Finances, les impôts, droits et
taxes à caractère fiscal ne peuvent être encaissés par l’intermédiaire d’une régie.

Au 31 décembre de l’exercice, les caisses des régisseurs de recettes sont obligatoirement


clôturées et les encaisses reversées au poste comptable assignataire. Un procès-verbal est
adressé au comptable de rattachement.
III.4.2.1. Comptabilisation des fonds versés en numéraire par le régisseur auprès de son
comptable assignataire
Au moment de l’encaissement, le régisseur inscrit sur son registre les encaissements en
numéraire et les encaissements par chèque. Chaque mois, il totalise les quittances et arrête le
journal. Il établit un état de versement récapitulant l’ensemble des mouvements du mois.
Lors du reversement des fonds encaissés au comptable assignataire, le régisseur doit avoir
préalablement reçu de l’ordonnateur un titre de constatation des droits correspondant aux
natures de recettes et au montant à reverser. Au vu du titre de constatation des droits, des fonds
encaissés y afférents et des pièces justificatives, le comptable assignataire passe
concomitamment les écritures de prise en charge, d’encaissement des fonds et d’extinction des
droits.
III.4.2.1.1. Constatation des droits de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
7 Compte des produits concernés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

329
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.2.1.2. Encaissement des fonds
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311XXX Numéraire chez les comptables du Trésor X
363 Régies de recettes X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Fiche de recette + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.1.3. Extinction des droits


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
363 Régies de recettes X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Fiche de recette + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.2. Comptabilisation en cas de paiement électronique par les usagers


En marge des encaissements en espèce, la comptabilisation peut être faite par le comptable
assignataire suite à un paiement électronique (mobile money, carte bancaire, virement…). Dans
ce cas, le comptable assignataire intervient en fin de processus au terme du déroulement des
étapes ci-dessous en amont.

III.4.2.2.1. Première étape : encaissement des fonds dans le sous comptes des comptables
du Trésor
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
4751 Recettes diverses à régulariser X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message système
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.2.2. Deuxième étape : authentification de la quittance et constitution de la liasse


par le régisseur
Muni de sa quittance générée par le système, l’usager se présente chez le régisseur pour obtenir
la prestation de l’Etat (permis de conduire, passeport, CNI…). Au terme de l’authentification
de ladite quittance dans le système, le régisseur de recettes constate l’encaissement de la recette,
saisie l’ordonnateur pour émission de titre de recettes en régularisation. La liasse comptable
ainsi constituée est acheminée au comptable assignataire pour comptabilisation.

330
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.2.2.3. Troisième étape : prise en charge des titres de recettes et extinction des droits
par le comptable assignataire

Dès réception du titre de constatation des droits et des pièces justificatives y afférentes
(quittance authentifiée par le système) produits par le régisseur, le comptable assignataire passe
concomitamment les écritures de prise en charge, d’apurement du compte 4751 et d’extinction
des droits.

III.4.2.2.3.1. Constatation des droits de l’Etat


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
7 Compte des produits concernés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.2.3.2. Apurement du compte 4751 « Recettes diverses à régulariser »


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4751 Recettes diverses à régulariser X
363 Régies de recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fiche de recette + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.2.3.3. Extinction des droits


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
363 Régies de recettes X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fiche de recette + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.2. Non reversement des recettes encaissées ou fraude à l’issue de l’authentification


des quittances électroniques du fait du régisseur
Dans le cadre des contrôles sur place des régies de recettes effectués à l’initiative du comptable
assignataire ou des structures en charge du contrôle, des incidents peuvent survenir notamment,
en cas de non reversement, de reversement partiel des recettes recouvrées ou de défaillances
constatées dans l’authentification des quittances suite aux paiements électroniques. Dans ce cas,
il est procédé à la constatation d’un déficit imputable au régisseur de recettes concerné.

331
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.2.1.1. Constatation des droits de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
7 Compte des produits concernés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de recettes + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.1.2. Constatation du déficit


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Tiers débiteurs divers-déficits des régisseurs de recettes avant
46126 X
la prise d’un arrêt de débet
363 Régies de recettes X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : TOUS

II.4.2.1.3. Extinction des droits


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
363 Régies de recettes X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Fiche de recette + état de reversement
Comptable assignataire : TOUS

III.4.2.1.4. Apurement du déficit


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
51311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
51312 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
423 Oppositions et saisies arrêts X
46126 Tiers débiteurs divers-déficits des régisseurs de recettes
X
avant la prise d’un arrêt de débet
Support comptable : QC/QB/LJOD
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : TOUS

III.5. TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DES CORRESPONDANTS


Les conditions d’ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes des correspondants
sont fixées par le Ministre en charge des Finances.
En matière de trésorerie, les dépôts des correspondants du Trésor constituent une spécificité
pour l’Etat. En effet, bien qu’ils appartiennent à des tiers, ils constituent la trésorerie (passif) de
l’Etat parce que restituables à tout moment.
332
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Les opérations des correspondants et autres personnes habilitées sont retracées dans les comptes
44 « Correspondants et comptes rattachés » et 466 « Tiers créditeurs divers ». Ces comptes sont
crédités des dépôts et débités des retraits comme présenté ci-dessous.
III.5.1. Les opérations de dépôt des correspondants et des autres personnes habilitées
Les encaissements de recettes sur les comptes de dépôts des correspondants peuvent se faire :
soit en numéraire, soit par virement bancaire, soit sur opération d’ordre.
III.5.1.1. Les dépôts des correspondants en numéraire et par virement bancaire
Il s’agit des recettes propres générées par des correspondants (universités, hôpitaux...) et autres
personnes habilitées (les cautions électorales, les cautions des comptables…) en exécution de
l’obligation légale de dépôt de fonds au Trésor. Ainsi, leurs dépôts sont comptabilisés par les
comptables du Trésor assignataires ainsi qu’il suit.
III.5.1.1.1. Encaissement en numéraire
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5312 Numéraire chez les comptables non centralisateurs du Trésor X
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
442 Etablissements publics locaux X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
444 Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de
X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X
466 Tiers créditeurs divers X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : fiche de recette/message du système.
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/Perceptions

III.5.1.1.2. Dépôts par virement bancaire


Les correspondants et les déposants sont tenus de déposer tous leurs fonds au Trésor. Toutefois,
pour ce qui est des recettes encaissées par banque (frais de scolarité, redevances, reversement
des CAC…), ils ont la latitude d’ouvrir sur autorisation du Ministre en charge des Finances,
des comptes bancaires dans les banques commerciales dédiés à l’encaissement desdites recettes,
à charge pour les banques commerciales concernées de niveler le même jour, les soldes desdits
comptes au profit du sous compte des correspondants et des déposants concernés ouvert à la
Banque Centrale. Dès réception du message généré par le système, le comptable du Trésor,
teneur du compte des dépôts constate le dépôt bancaire au vu du RIB du déposant concerné et
procède à la passation de l’écriture suivante :

333
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51224 Sous comptes des CTD X
51225 Sous comptes des établissements publics nationaux X
51226 Sous comptes des établissements publics locaux X
51227 Sous comptes des organismes de sécurité sociale X
51228 Sous comptes des opérateurs de l’Etat X
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
442 Etablissements publics locaux X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
444 Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de
X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X
466 Tiers créditeurs divers X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : fiche de recette/message du système.
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/Perceptions

III.5.1.2. Les dép ts par opération d’ordre


Il s’agit des subventions ou des transferts versés par l’Etat au profit des organismes et des
démembrements de l’Etat (CTD, EP)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4014 Fournisseur, dette en compte- subventions et transferts X
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
442 Etablissements publics locaux X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
444 Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de
X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X
466 Tiers créditeurs divers X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche d’écriture
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/Perceptions

NB : Il convient de rappeler que préalablement à l’écriture de débit du compte 4014 ci-dessus,


les écritures de constatation des droits et d’apurement du compte 4083 ont été passées ainsi
qu’il suit.

Constatation de l’obligation de l’Etat

334
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
63 Subventions X
64 Transferts X
40831 Fournisseur, subventions et transferts, titres non parvenus en
X
cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la dépense
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/Perceptions

Apurement du compte 40831


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur, subventions et transferts, titres non parvenus en
40831 X
cours d’exercice
4014 Fournisseur, dette en compte- subventions et transferts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/Perceptions
III.5.2. Retraits des dépôts des correspondants du Trésor et des tiers créditeurs divers
Les retraits des dépôts des correspondants et des tiers créditeurs divers peuvent s’effectués en
numéraire, ou par virement bancaire.
III.5.2.1. Retrait en numéraire
Les retraits en numéraire sont effectués sur la base d’ordres de retrait ou toute autre pièce exigée
par la réglementation en vigueur (confère la nomenclature des pièces justificatives de l’Etat).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
442 Etablissements publics locaux X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
444 Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de
X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X
466 Tiers créditeurs divers X
5311 Numéraire chez les comptables du Trésor X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : fiche de recette/message du système.
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/Perceptions

III.5.2.2. Dépenses des correspondants par banque


Les dépenses des correspondants par banque quant à elles sont effectuées au moyen d’ordres
de virement présentés directement dans le sous compte des correspondants (EP, CTD …) par

335
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
le correspondant (agent comptable, receveur municipal/régional…) ouvert à la Banque
Centrale.
Dès réception des messages retour après télé compensation, le comptable assignataire constate
simplement le décaissement par banque et procède à la passation des écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
442 Etablissements publics locaux X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
444 Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X
466 Tiers créditeurs divers X
51224 Sous comptes des CTD X
51225 Sous comptes des établissements publics nationaux X
51226 Sous comptes des établissements publics locaux X
51227 Sous comptes des organismes de sécurité sociale X
51228 Sous comptes des opérateurs de l’Etat X
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : ordre de retrait/ message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS

III.5.2.2. Retraits par compensation


Les retraits par compensation sont effectués pour permettre aux correspondants et tiers
créditeurs divers de payer leurs impôts et taxes et d’autres obligations diverses. Lesdits retraits
peuvent intervenir sur la base d’un ordre de virement initié par le correspondant auprès du
comptable teneur de son compte ou dans le cadre de l’exécution d’une contrainte extérieure.
Dans les deux cas, l’exécution de l’ordre de virement par le comptable assignataire donne lieu
à un transfert au profit du comptable ayant préalablement constaté les droits de l’Etat.
III.5.2.2.1. Comptabilisation chez le comptable ayant exécuté l’ordre de virement

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
442 Etablissements publics locaux X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
444 Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre X
de politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X
448 Caisse de sécurité sociale X

336
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
466 Tiers créditeurs divers X
Transfert des recettes (sur vente et prestation de
3802411TTTXXX service) entre comptables du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Transfert des recettes (fiscales) entre
3802412TTTXXX comptables du Trésor et les comptables des X
administrations financières
Transfert des recettes (non fiscales) entre
3802413TTTXXX comptables du Trésor et les comptables des X
administrations financières
Transfert des recettes (créances sur les cessions
3802414TTTXXX d’actif) entre comptables du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Transfert des recettes (créances liées aux autres
3802415TTTXXX recettes) entre comptables du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : ordre de retrait
Comptable assignataire : TPG/PGT/ACCT/PS/RF/PERCEPTION

III.5.2.2.1. Comptabilisation chez le comptable ayant constaté les droits de l’Etat


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert des recettes (sur vente et prestation de
3802411TTTXXX service) entre comptables du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Transfert des recettes (fiscales) entre comptables du
3802412TTTXXX Trésor et les comptables des administrations X
financières
Transfert des recettes (non fiscales) entre
3802413TTTXXX comptables du Trésor et les comptables des X
administrations financières
Transfert des recettes (créances sur les cessions
3802414TTTXXX d’actif) entre comptables du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Transfert des recettes (créances liées aux autres
3802415TTTXXX recettes) entre comptables du Trésor et les X
comptables des administrations financières
411 Clients X
412 Redevables, recettes fiscales X
413 Redevables, recettes non fiscales X
414 Redevables, créances sur cessions d’actif X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT
Comptable assignataire : TOUS

337
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.5.3. Traitement comptable des intérêts créditeurs sur les dépôts
Il s’agit notamment des intérêts créditeurs des dépôts des comptables (cautionnement des
comptables). Leur paiement est effectué au moyen d’un engagement budgétaire qui, dès la
liquidation donne lieu à la constatation des obligations par le comptable assignataire.

III.5.3.1. Constatation de l’obligation de l’Etat


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6791 Autres intérêts financiers X
40811 Fournisseurs, dette en compte, factures non parvenues en
X
cour d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la dépense
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.5.3.2. Apurement du compte 40811


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs, dette en compte, factures non parvenues en
40811 X
cour d’exercice
4016 Dettes en comptes- intérêts et frais financiers X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.5.4.3. Paiement des intérêts


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4016 Dettes en comptes- intérêts et frais financiers X
5311 Numéraires chez les comptables du Trésor X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : liasse de la dépense/message SWIFT
Comptables assignataires : TPG/PGT/ACCT/PS

III.6. LES OPERATIONS SUR TITRES DE PLACEMENT


Encore appelés Valeurs Mobilières de Placement (VMP), les titres de placements sont des titres
acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance, par opposition aux titres immobilisés
destinés à des placements à long terme. Ces titres peuvent également être acquis pour placer un
excédent de trésorerie temporaire.
Le traitement comptable des placements s’effectue en deux temps : lors de la prise en pension
(entrée au bilan) et à la sortie des titres de placements du patrimoine.

III.6.1. Entrée des titres de placement dans le patrimoine de l’Etat

A leur entrée dans le patrimoine, les titres de placement sont évalués à leur coût d’acquisition.
Pour les frais accessoires attribuables à l’opération (les frais d’actes, les honoraires, frais
commission, courtage, publicité), ils sont comptabilisés en charges définitives.
338
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.6.1.1. Comptabilisation de la valeur nette de placement
III.6.1.1.1. Acquisition
Les intérêts étant précomptés au moment de l’acquisition des titres, leur comptabilisation est
concomitante à l’écriture d’achat.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
501 Titres de placement à l’intérieur X
502 Titres de placement à l’extérieur X
5181 Fichier virement de dépenses en cours d’exécution X
774 Intérêts sur les placements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Autorisation de placement, contrat d’achat, message du système
Comptables assignataires : ACCT

III.6.1.1.1.2. Comptabilisation du paiement


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement de dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message du système
Comptables assignataires : ACCT
III.6.1.2. Traitement comptable des frais accessoires attribuables aux opérations de mise
en pension
III.6.1.2.1. Constatation de l’obligation de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
613 Honoraires et études X
40811 Fournisseurs, dette en compte, factures non parvenues en
X
cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la dépense
Comptables assignataires : ACCT

III.6.1.2.2. Apurement du compte 40811


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur, dette en compte, factures non parvenues en
40811 X
cours d’exercice
4012 Fournisseurs-acquisition des services X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptables assignataires : ACCT

339
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.6.1.2.2. Extinction des obligations de l’Etat

III.6.1.2.2.1. Comptabilisation de l’ordre de virement/transfert


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4012 Fournisseurs-acquisition des services X
5181 Fichier virement en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : ordre de virement/transfert +message du système
Comptables assignataires : ACCT

III.6.1.2.2.2. Comptabilisation du paiement


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement en cours d’exécution X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : message SWIFT du système
Comptables assignataires : ACCT
III.6.2. Sortie du titre de placement dans le patrimoine de l’Etat
L’opération de sortie du titre de placement du patrimoine par le remboursement à l’échéance
par le tiers ou par une cession (vente) desdits titres de placement avant l’échéance.
III.6.2.1. Remboursement à l’échéance
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
501 Titre de placement à l’intérieur X
502 Titre de place à l’extérieur X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message du système
Comptables assignataires : ACCT

III.6.2.1. Cession de titres de placements avant l’échéance- perte sur cession


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
672 Pertes sur cession des titres de placement
501 Titre de placement à l’intérieur X
502 Titre de place à l’extérieur X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Contrat de cession / message du système
Comptables assignataires : ACCT

340
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.6.2.1. Cession de titres de placements avant l’échéance – gains sur cession

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
501 Titre de placement à l’intérieur X
502 Titre de placement à l’extérieur X
7791 Autres produits financiers –gains sur cession des titres de
X
placement
Support comptable : QB
Pièces justificatives : Contrat de cession / message du système
Comptables assignataires : ACCT

III.7. Comptabilisation des bons du Trésor et avances statutaires de la Banque Centrale


Les bons du Trésor à moins d’un an sont des instruments financiers (titres de créance
remboursables à court terme) émis par l’Etat sur le marché monétaire pour faire face à des
besoins ponctuels de trésorerie.
Avec l’avènement du marché des titres publics (bons du Trésor, obligations du Trésor…) en
zone CEMAC, la Banque Centrale a mis un terme aux avances statutaires depuis fin 2014, la
principale critique faite à cette pratique étant notamment relative à ses effets inflationnistes sur
les économies de la sous-région.
Toutefois, les marges de tirage étant toujours possibles pour les Trésors Publics nationaux à
hauteur de 20% de leurs recettes budgétaires enregistrées au titre de l’exercice précédent, leur
procédure de comptabilisation est aménagée au cas où, de façon exceptionnelle, la Banque
Centrale autorise le Trésor Public à y faire recours.
III.7.1. Comptabilisation des bons du Trésor à moins d’un an
III.7.1.1. Comptabilisation des émissions
Les émissions des bons du Trésor à moins d’un an génèrent deux catégories de charges qui font
l’objet de retenue par prélèvement d’office au moment de l’encaissement des fonds issus des
émissions dans le Compte Unique du Trésor : les charges financières et les charges non
financières.
Les charges financières correspondent aux intérêts acceptés par les SVT (Spécialistes en
Valeurs du Trésor) lors des séances d’adjudication menées par la Banque Centrale. Elles sont
comptabilisées dans les comptes 67.
Les charges non financières quant à elles sont relatives aux frais d’adjudication et autres
commissions prélevées lors des différentes émissions. Il s’agit des charges de fonctionnement
comptabilisées dans les comptes 61.

Sont retracées ci-dessous, les écritures d’encaissement et de constatation des retenues passées
concomitamment par le comptable assignataire dès réception des messages générés par le
système.

341
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.7.1.1.1. Comptabilisation du net encaissé
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5121 Compte Unique du Trésor- Compte pivot X
503 Bons du Trésor à moins d’un an X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.7.1.1.2. Comptabilisation des précomptes à l’émission

Elle concerne respectivement les frais d’adjudication et autres commissions et les intérêts de la
première année qui sont retracés dans les comptes des dépenses sans ordonnancement préalable
avant toute régularisation ultérieure.
III.7.1.1.2.1. Constatation du débit d’office effectué par la Banque Centrale
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470091 Autres charge à budgétiser- frais d’adjudication et
X
commissions sur émission des titres
470042 Service de la dette intérieure –intérêts X
5121 Compte Unique du Trésor- Compte pivot X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.7.1.1.2.2. Constatation de l’obligation et apurement des comptes 4700
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge du
titre émis en régularisation est faite au moment de la liquidation par l’ordonnateur, laquelle
génère automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est
émis en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment constatée par
débit d’office.
III.7.1.1.2.2.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6194 Frais d’adjudication et autres commissions sur émission des
X
titres
67123 Intérêts et commission sur émissions des titres publics X
Fournisseur dettes en compte, factures non parvenues en
40811 X
cours d’exercice
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT

342
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.7.1.2.3. Apurement des comptes 4700
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur dettes en compte, factures non parvenues en
40811 X
cours d’exercice
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Autres charges à budgétiser- frais d’adjudication et
470091 X
commissions sur émission des titres
470042 Service de la dette intérieure -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
III.7.2.2. Remboursement des bons du Trésor
Le remboursement concerne uniquement le principal, les intérêts ayant été précomptés au
moment de l’émission. Le règlement est effectué par débit d’office sur la base de la convention
signée entre la Banque Centrale et le Trésor Public.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
503 Bons du Trésor à moins d’un an X
5121 Compte Unique du Trésor-Compte pivot X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT.
III.7.2. Comptabilisation des avances statutaires de la Banque Centrale
III.7.2.1. Comptabilisation des tirages
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5121 Compte Unique du Trésor- Compte pivot X
5041 Avances statutaires de la BEAC X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
III.7.2.2. Remboursement des avances statutaires de la Banque Centrale
Le remboursement concerne le principal et les intérêts prélevés par débit d’office sur la base de
la convention signée entre la Banque Centrale et le Trésor Public.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5041 Avances statutaires de la BEAC X
470042 Service de la dette intérieure -intérêts X
5121 Compte Unique du Trésor-Compte pivot X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT.

343
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.7.2.2.1. Constatation de l’obligation et apurement du compte 470042
Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, la prise en charge du
titre émis en régularisation est faite au moment de la liquidation par l’ordonnateur, laquelle
génère automatiquement une écriture dans les livres du comptable assignataire. Ledit titre est
émis en vue d’apurer la dépense sans ordonnancement préalable précédemment constatée par
débit d’office.
III.7.2.2.1.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
67123 Intérêts et commission sur émissions des titres publics X
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
III.7.2.2.1.2. Apurement du compte 470042
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette intérieure (principal et intérêts), titres
40851 X
non parvenus
470042 Service de la dette intérieure -intérêts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT

III.8. LES REJETS COMPTABLES


Dans le cadre de la centralisation périodique des comptabilités des postes comptables rattachés,
le comptable centralisateur, à travers le SCTIC effectue l’apurement des comptabilités avant
leur intégration dans la balance mensuelle et le compte de gestion annuel de la circonscription
financière. Ces travaux d’apurement consistent à effectuer des contrôles formels et de régularité
des liasses de dépenses et de recettes.
Le contrôle formel porte sur :
- la vérification de la cohérence entre la qualité et la quantité des pièces figurantes sur le
bordereau et le nombre effectif des pièces issues des pointages ;
- l’existence effective de tous les supports comptables mentionnés sur le bordereau ;
- la signature et le visa du comptable sur la liasse et autres supports conformément à la
règlementation en vigueur ;
- la référence de la période comptable (journée, décade).
Le contrôle de régularité porte sur :

- la disponibilité de crédit ;
- la qualité de l’ordonnateur ;

344
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- la spécialité de crédit ;
- l’existence de toutes les pièces justificatives prévues par la règlementation en vigueur ;
- l’acquit libératoire pour les paiements en numéraire ;
- l’authenticité des pièces de recettes ;
- le reversement de l’intégralité des recettes encaissées ;
- etc.
En cas de non constatation d’anomalies particulières au terme de l’activité d’apurement, le chef
SCTIC appose le cachet « Validé, Bon à Saisir » pour les comptabilités des postes comptables
manuels et le cachet « Comptabilités Saisies Validées » pour les postes comptables
informatisés.
Il peut arriver que des anomalies soient constatées au terme de l’activité d’apurement des liasses
de comptabilités. Ces anomalies donnent lieu aux rejets de recettes et de dépenses régulièrement
notifiés aux chefs des postes comptables assignataires en vue de leurs régularisations. Dans ce
cas, la mention « Rejet » est apposée sur le titre querellé. Il est rédigé une note de rejet destinée
au chef de poste comptable assignataire expliquant notamment la procédure et les délais de
prise en charge et de régularisation.
En cas de non régularisation dans les délais règlementaires, lesdits rejets peuvent conduire au
déficit.
Les écritures suivantes sont passées au SCTIC et au poste comptable assignataire,
respectivement pour les rejets de dépenses et les rejets de recettes.
III.8.1. Les rejets des dépenses
Rejet d’une dépense de matériel de 10 000 FCFA.
III.8.1.1. Comptabilisation au SCTIC
Le chef SCTIC n’initie pas des procédures comptables particulières. Dans le même support
comptable, il va simplement modifier le compte des dépenses de matériel (4011) et le remplacer
par le compte de rejet de dépense (47032). Par la suite, une note de rejet à laquelle est joint le
titre portant la mention « Rejet » est notifiée au comptable assignataire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47032 Rejet de dépenses de biens et services

4011 Fournisseurs, achats des biens 10 000

5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du


10 000
Trésor
5312 Numéraires chez les comptables non centralisateurs du
-
Trésor
51220 Sous compte des comptables du Trésor -
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : Note de rejet + titre de dépense rejeté
Comptable assignataire : Comptable centralisateur

345
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.8.1.2. Comptabilisation au poste comptable assignataire
Le chef de poste comptable assignataire qui reçoit le rejet à l’obligation de procéder à sa
régularisation dans les trente jours. En cas de non régularisation, un déficit est constaté.

III.8.1.2.1. Comptabilisation de la régularisation du rejet


Le chef de poste qui a procédé à la régularisation apure le compte de rejet de dépense
préalablement débité au SCTIC par la passation de l’écriture suivante.

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4011 Fournisseurs-achats de biens 10 000
47032 Rejet de dépenses de biens et services 10 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Note de rejet, fiche d’écriture + titre de dépense rejeté
Comptable assignataire : TOUS

III.8.1.2.2. En cas de non régularisation : constatation du déficit


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
46121 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables avant la
10 000
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
47032 Rejet de dépenses de biens et services 10 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : P de constatation du déficit, fiche d’écriture
Comptable assignataire : Comptable centralisateur

III.8.2. Les rejets de recettes


Il peut arriver que pour une raison particulière (discordance de montant entre les fiches de
recettes et la souche de quittance, absence de titre de recette, falsification des titres et des
quittances…), une recette encaissée au poste soit rejetée lors de l’apurement des comptabilités
au SCTIC. Les écritures suivantes sont respectivement passées au SCTIC et au poste comptable
assignataire.
Exemple : Rejet d’une recette fiscale de 8 000 FCFA.

III.8.2.1. Comptabilisation au SCTIC


Le chef SCTIC n’initie pas des procédures comptables particulières. Dans le même support
comptable, il va simplement modifier le compte des redevables recettes fiscales (412) et le
remplacer par le compte de rejet de recette (47531). Par la suite, une note de rejet à laquelle est
joint le titre portant la mention «Rejet » est notifiée au comptable assignataire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du
8 000
Trésor
5312 Numéraires chez les comptables non centralisateurs du -
Trésor
5313 Numéraires chez les comptables des Impôts -

346
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
5314 Numéraires chez les comptables des Douanes -
5315 Numéraires chez les comptables des Domaines -
51220 Sous compte des comptables du Trésor -
51221 Sous compte des comptables des Impôts -
51222 Sous compte des comptables des Douanes -
51223 Sous compte des comptables du Domaines -
47531 Rejet de recettes fiscales
8 000
412 Redevables, recettes fiscales
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : Note de rejet + titre de recette rejeté
Comptable assignataire : Comptable centralisateur

III.8.2.2. Comptabilisation au poste comptable assignataire


Le chef de poste comptable assignataire qui reçoit le rejet à l’obligation de procéder à sa
régularisation dans les trente jours. En cas de non régularisation, un déficit est constaté.
III.8.2.2.1. Comptabilisation de la régularisation du rejet
Deux hypothèses peuvent se présenter : la régularisation porte sur le montant (exemple d’une
recette sous-évaluée) et la régularisation porte sur la pièce manquante (exemple fiche de
recette….).
Exemple : Première hypothèse
Encaissement effectif 10 000FCFA, reversement 8 000FCFA
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47531 Rejets recettes fiscales 8 000
412 Redevables, recettes fiscales 8 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Note de rejet, fiche d’écriture + titre de dépense rejeté
Comptable assignataire : Comptable centralisateur
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5313 Numéraires chez les comptables des Impôts 2 000
51221 Sous compte des comptables des Impôts -
412 Redevables, recettes fiscales 2 000
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : Note de rejet, fiche de recette + titre de recette rejeté
Comptable assignataire : Receveurs des Impôts

Exemple : Deuxième hypothèse


En cas de production de la pièce manquante, une seule écriture de régularisation est passée au
LJOD.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47531 Rejets recettes fiscales 8 000
412 Redevables, recettes fiscales 8 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Note de rejet, fiche d’écriture + titre de dépense rejeté
Comptable assignataire : TOUS

347
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.8.2.2.2. En cas de non régularisation : constatation du déficit
Le déficit est constaté dans le cas spécifique du non reversement de la recette dissimulée par le
poste comptable. Il est donc passé une écriture de déficit au LJC ou LJB.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47531 Rejets de recettes fiscales 8 000
412 Redevables, recettes fiscales - 8 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : Comptable centralisateur

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
46122 Tiers créditeurs divers, déficits des comptables des
Impôts avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de 2 000
débet
5313 Numéraires chez les comptables des Impôts 2 000
51221 Sous compte des comptables des Impôts -
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : Comptable centralisateur

TITRE IV. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE


EN FIN D’EXERCICE

Les travaux de fin d’exercice sur les opérations de trésorerie visent à recenser et à évaluer les
actifs et passifs de trésorerie de l’Etat. Ils sont réalisés à la clôture de l’exercice et portent sur
les déficits ou les excédents, les gains ou pertes de change, intérêts courus non échus et les
dépréciations.
IV.1. Comptabilisation des déficits et des excédents
Au 31 décembre de chaque exercice, les comptes de disponibilités et de correspondants du
Trésor sont clôturés par procès-verbal d’arrêt de caisse pour le compte caisse, l’état de
rapprochement pour le compte banque et les états d’accord concernant les comptes des
correspondants et comptes rattachés.
En cas de discordances non justifiées entre les soldes théoriques et les soldes réels desdits
comptes, il est procédé à la comptabilisation soit d’un déficit, soit d’un excédent.
IV.1.1. Constatation du déficit

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
46121 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables du Trésor
X
avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
46122 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des impôts
X
avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
46123 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des douanes
X
avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet

348
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
46124 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des
domaines avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt X
de débet
46125 Tiers débiteurs divers, déficits des régisseurs d’avances
X
avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
46126 Tiers débiteurs divers, déficits des régisseurs de recettes
X
avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
46127 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables de faite avant
X
la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraire chez les comptables non centralisateurs du
5312 X
Trésor
5313 Numéraire chez les comptables des impôts X
5314 Numéraire chez les comptables des douanes X
5315 Numéraire chez les comptables des domaines X
52220 Sous comptes des comptables du Trésor
44 Correspondant du Trésor et comptes rattachés
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : TOUS
IV.1.1. Constatation de l’excédent

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraire chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraire chez les comptables non centralisateurs du
5312 X
Trésor
5313 Numéraire chez les comptables des impôts X
5314 Numéraire chez les comptables des douanes X
5315 Numéraire chez les comptables des domaines X
4661 Tiers créditeurs divers, excédents de versement X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : P de constatation de l’excédent de versement
Comptable assignataire : TOUS
IV.2. Comptabilisation des intérêts courus non échus (ICNE) sur les bons du Trésor et les
avances statutaires de la Banque Centrale
Au 31 décembre de l’année, il peut arriver que les intérêts sur les bons du Trésor et les avances
statutaires souscrits ne soient pas encore échus. La Direction de la Trésorerie produit un tableau
des intérêts courus non échus qu’elle transmet au comptable public assignataire.
Sur la base de ce tableau, le comptable public assignataire enregistre les écritures suivantes pour
rattacher la charge à l’exercice concerné. Les ICNE ne sont pas des opérations budgétaires.
IV.2.1. Constatation des ICNE au 31/12/N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
67123 Intérêts et commissions sur émission des titres publics X
5411 Intérêts courus à payer X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des ICNE
Comptable assignataire : ACCT
349
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2. Contre passation de l’écriture du 31/12/N au 01/01/N 1
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5411 Intérêts courus à payer X
Intérêts et commissions sur émission des titres
67123 X
publics
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des ICNE
Comptable assignataire : ACCT
IV.2. Comptabilisation des intérêts à recevoir sur les titres de placements
IV.2.1. Constatation des intérêts à recevoir En fin d’exercice N : Comptabilisation des
produits à recevoir
Dès réception de l’état des intérêts à recevoir produit par la Direction de la Trésorerie, le
comptable assignataire procède à la passation de l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5412 Intérêts sur titre de placement à recevoir X
7749 Autres intérêts sur titres de placement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des intérêts à recevoir
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2. Contre passation de l’écriture du 31/12/N au 01/01/N 1
Lors du report des soldes de sorties de l’exercice N en balances d’entrée de l’exercice N+1 et
conformément au principe de l’intangibilité, le comptable procède à l’extourne des écritures
passées à la clôture de l’exercice N.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7749 Autres intérêts sur titres de placement X
5412 Intérêts sur titre de placement à recevoir X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des intérêts à recevoir
Comptable assignataire : ACCT
IV.3. Les opérations de dépréciations des titres de placement
A la clôture de l’exercice, la Direction de la Trésorerie effectue un inventaire au cours duquel,
elle procède au recensement et à l’évaluation de l’ensemble des titres de placement. Durant
cette opération, une comparaison est faite entre la valeur d’entrée des titres de placement et leur
valeur liquidative (dernière valeur de rachat des titres publiée avant la clôture de l’exercice). Si
la valeur liquidative est supérieure à la valeur d’entrée dans le patrimoine, une plus-value latente
est constatée. Par contre, si la valeur à l’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée du bien
dans le patrimoine, une moins-value latente est constatée.
En respect du principe de prudence, seules les moins-values latentes sont comptabilisées.

350
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
694 Dotations aux provisions pour dépréciations des titres
X
de placement
591 Dépréciation des titres de placements à l’intérieur X
592 Dépréciation des titres de placement à l’extérieur X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de dépréciation
Comptable assignataire : ACCT

351
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 10
CYCLE DES CHARGES
LIVRE 10. CYCLE DES CHARGES

352
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des charges conformément à la loi N°2018/012 du 12 juillet 2018 portant
Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au Règlement Général de la
Comptabilité Publique, au décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant le cadre
général de présentation du Plan Comptable de l’État, à la Norme n0 11 du Recueil des Normes
Comptables de l’Etat.
De manière précise, le livre traite des charges de l’Etat liées à l’exécution des dépenses
budgétaires d’une part et, d’autre part, des dépenses non budgétaires représentant l’ensemble
des opérations effectuées à l’initiative du comptable et n’ayant aucun impact sur le budget.
Les opérations y relatives sont comptabilisées selon la nature desdites charges en cours
d’exercice et en fin d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire et de clôture des comptes.

TITRE I : GENERALITES
I. Définition
I.1. La notion de charge
La norme n0 11 du recueil des normes comptables de l’Etat relative aux charges définit la charge
comme une diminution d’actif ou une augmentation de passif non compensée dans une relation
de cause à effet par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou une diminution du passif.
Elle correspond soit à une consommation de ressources entrant dans la production d’un bien ou
d’un service, soit à une obligation de versement à un tiers, définitive et sans contrepartie directe
dans les comptes.
I.2. La distinction entre les immobilisations corporelles, les charges et les stocks
I.2.1. Distinction entre charges et immobilisations corporelles
La charge est une dépense consommée pendant l’exercice comptable. Elle est comptabilisée
instantanément et ne fait pas l’objet d’un amortissement sur plusieurs années, contrairement à
l’immobilisation qui est un élément de l’actif de l’Etat et qui sert de façon durable à son acticité
au-delà de l’exercice comptable. La charge est retracée dans le compte de résultat alors que
l’immobilisation figure au bilan de l’Etat.
Toutefois, certaines immobilisations par nature, de peu de valeur, peuvent être classées en
charges et non en immobilisations sur la base d’un seuil préalablement déterminé en respect du
principe comptable de l’importance significative. Ce seuil fixé à cinq cent mille (500 000)
francs CFA peut être revu par l’autorité en charge de la normalisation des comptes de l’Etat.
I.2.2. Distinction entre charges et stocks
Tous les stocks de biens sont acquis par l’Etat au moyen des procédures d’achat qui sont des
charges budgétaires. Quoique tous les stocks de biens soient budgétairement comptabilisés en
charges en amont, ces dernières (charges) ne sont pas toutes suivies en stock (achats non
stockés : prestation de service) en aval. En effet, la gestion des stocks constitue un simple
moyen de rotation des biens stockés dont la gestion incombe au magasinier (comptable

353
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
matières : gestionnaire de stocks de l’Etat). Ils ne sont pas consommés en totalité dès la
première utilisation (exemple : les pièces de rechange).
Par ailleurs, les stocks constituent des éléments d’actif du bilan de l’Etat alors que les charges
figurent au compte du résultat.

I. LES ACTEURS

L’article 64 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques dispose que les opérations d’exécution du budget de l’État incombent
aux ordonnateurs, aux contrôleurs financiers et aux comptables publics. Cet article dans son
alinéa 2 consacre le principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable.
II.1. L’ordonnateur
L’ordonnateur est suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 et de l’article
4 du RGCP, toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes inscrites au
budget de l’État. Il est à ce titre chargé de constater les obligations de l’État, de liquider les
dépenses y afférentes et de les ordonnancer. Il transmet ensuite au comptable les ordres de
payer, assortis de pièces justificatives.
En matière de dépenses, il existe trois (03) catégories d’ordonnateurs :
- les ordonnateurs principaux : les chefs de département ministériel ou assimilés, les
hautes autorités des institutions constitutionnelles, les Directeurs Généraux des
Établissements Publics;
- les ordonnateurs secondaires : les responsables des services déconcentrés de l’État qui
reçoivent les autorisations de dépenses des ordonnateurs principaux ;
- les ordonnateurs délégués : les responsables désignés par les ordonnateurs principaux
ou secondaires de l’Etat pour les matières expressément définies. Leur délégation prend
la forme d’un acte administratif de l’ordonnateur principal ou secondaire.
II.2. Le contrôleur financier
L’article 70 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques, dispose que le contrôleur financier est nommé auprès des
ordonnateurs principaux ainsi qu’auprès des ordonnateurs secondaires placés à la tête des
services déconcentrés.
Il est chargé des contrôles à priori par l’apposition d’un visa préalable des opérations
budgétaires, les propositions d’acte de dépenses qui lui sont transmises par le ministre ou ses
ordonnateurs délégués selon les modalités définies par le Ministre chargé des finances (al. 3
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier assure pour le compte du Ministre en charge des Finances, la
centralisation des opérations budgétaires des ordonnateurs auprès desquels ils sont placés (al. 4
Article 70 RFE).
Le contrôleur financier donne un avis sur le caractère sincère et soutenable des plans
d’engagement des dépenses (al.5 Article 70 RFE).

354
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3. Le comptable public
Les comptables publics sont, suivant les dispositions de l’article 71 de la loi du 11 juillet 2018
portant Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques et de l’article 5 du décret
portant RGCP, des agents publics ayant la charge exclusive du recouvrement, de la garde et du
maniement des fonds et valeurs, de la tenue des comptes de l’État et des autres entités publiques.
Le paiement des dépenses de l’État relève de la responsabilité exclusive du comptable public.
Préalablement à ce paiement, il vérifie la validité de la créance (la présence des pièces
justificatives conformément à la nomenclature des pièces justificatives, l’exactitude des calculs
et de la liquidation de la créance, la spécialité des crédits budgétaires, l’existence des visas
budgétaires, la vérification de la prescription) et le caractère libératoire du paiement
(vérification de l’identité du bénéficiaire, le mode de paiement et l’existence ou pas des
oppositions).
III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET LE FAIT GENERATEUR EN MATIERE DE
CHARGES
L’article 75 de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État et des
Autres Entités Publiques consacre deux principes comptables fondamentaux en matière de
charges.
III.1. LES PRINCIPES
III.1.1. Le principe de la constatation des droits et des obligations
Le principe de la constatation des droits et des obligations commande que les opérations soient
enregistrées en comptabilité générale au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date d’encaissement au de décaissement. Ainsi, les charges sont
enregistrées au titre d’un exercice au moment de la liquidation de la dépense y relative
indépendamment de la date de l’extinction de l’obligation de l’Etat.
III.1.2. Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers
Le principe de l'arrêté périodique des écritures, des comptes et états financiers commande que
les écritures comptables soient arrêtées par journée, par décade, par mois et en fin d'exercice.
III.1.3. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
relatifs aux charges soient exhaustifs, cohérents et exacts.
III.1.4. Le principe de l'image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective
que possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers
puisse leur permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie
globalement par la balance des comptes et les états financiers.

355
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.5. Le principe de la prudence
Le principe de prudence exige la comptabilisation des pertes probables et non les plus-values
latentes. En respect de ce principe les provisions pour risques et charges sont comptabilisées en
fin d’exercice.
III.1.6. Le principe d’indépendance des exercices qui conduit à rattacher les charges à
l’exercice au cours duquel elles sont effectuées par l’Etat, afin de donner une image fidèle de
son patrimoine, de sa situation financière et de son résultat.
III.2. Le fait générateur des charges
Le fait générateur est défini comme étant l'événement qui donne naissance à l’obligation de
l’État envers un tiers et qui provoque la comptabilisation d'une opération. En matière de
charges, le fait générateur est la liquidation. En vertu de la norme n0 11 relative aux charges,
la liquidation permet de certifier le service fait et simultanément la constatation du droit du
tiers. Elle intervient au plus près du service fait.
Le tableau suivant renseigne sur les critères de rattachement des charges à l’exercice et sur le
fait générateur.
Catégories de charges Fait générateur Critère de rattachement
Charges de fonctionnement
Biens et services Livraison des biens/ prestation
Liquidation
de service
Rémunérations du personnel Liquidation Service fourni par l’agent
Charges d’intervention
Subventions et transferts sans conditions Liquidation Acte attributif
Charges financières
Intérêts Liquidation Acquisition par le tiers
Pertes de change Liquidation Constatation de la perte

IV. CATEGORIES DE CHARGES


Suivant la norme sus-évoquée, les charges de l’État sont constituées des charges de
fonctionnement, des charges d’intervention et des charges financières.
IV.1. Les charges de fonctionnement
Les charges de fonctionnement correspondent aux charges issues de l’activité ordinaire de
l’État. Elles comprennent : (1) les achats des biens de consommation courante, (2) les achats de
services, (3) les autres charges de gestion courante, (4) les charges exceptionnelles, (5) les
charges de personnel, (6) les dotations aux amortissements et (7) aux provisions.
IV.1.1. Les achats des biens de consommation courante (compte 60) se décomposent ainsi
qu’il suit :
601 - Matières, matériel et fournitures
603 - Variations des stocks de biens fongibles achetés
605 - Eau, électricité, gaz et autres sources d’énergie
606 - Matériel et fournitures spécifiques
609 -Autres achats de biens (fournitures d’entretien, de bureau non stockables…)

356
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.2. Les achats de services (compte 61) sont constitués des :
611 - Frais de transport et de mission
612 - Loyers
613 - Honoraires et études
614 - Entretien et maintenance
615 - Assurances
617 - Frais de relations publiques – communication
618 - Frais de formation du personnel
619 - Autres acquisitions de services.
IV.1.3. Les autres charges de gestion courante (compte 62) comprennent :
621 - Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
622 - Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
623 - Impôts sur le patrimoine
624 - Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
625 - Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
626 - Autres recettes fiscales
627 - Recettes non fiscales
629 - Autres recettes.

IV.1.4 Les charges exceptionnelles (compte 65) sont constituées des :


651 - Annulations de produits constatés au cours des années antérieures, admission en non-
valeur ;
652 - Condamnations et transactions ;
654 - Valeur comptable des immobilisations cédées, mises au rebut
655 - Loyers – actifs non produits
656 - Valeurs des garanties
658 - Dépenses accidentelles
659 - Autres charges exceptionnelles.
IV.1.5. Les charges de personnel (compte 66) sont constituées des :
661 - Traitements et salaires en espèces (nets)
663 - Primes et indemnités
664 - Cotisations sociales et autres retenues sur salaires
665 - Avantages en nature au personnel
667 - Primes, gratifications et autres indemnités hors solde
666 - Prestations sociales
669 -Autres dépenses de personnel.
IV.1.6. Les dotations aux amortissements (compte 68) comprennent les :
681 - Dotations aux amortissements des immobilisations incorporelles
683 - Dotations aux amortissements des immeubles
684 - Dotations aux amortissements du matériel et du mobilier
685 - Dotations aux amortissements des équipements des forces armées
686 - Dotations aux amortissements des équipements de police

357
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1.7. Les dotations aux provisions (compte 69) sont constituées des :
691 - Dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations
692 - Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks
693 - Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de l’actif circulant
694 - Dotations aux provisions pour dépréciation des titres de placement
696 - Dotations aux provisions pour risques et charge
IV.2. Les charges d’intervention
Les charges d’intervention (63 à 64) sont des versements effectués ou à effectuer, sans
contrepartie, motivés par la mission de régulateur économique et social de l’État au profit des
ménages, des entreprises relevant du secteur public ou privé, des Collectivités Territoriales
Décentralisées et des Établissements publics. Elles comprennent les subventions et les transferts
(subordonnées à la réalisation de conditions ou pas).
IV.2.1. Les subventions (compte 63) sont des versements effectués par l’État aux opérateurs
afin de couvrir leurs propres charges de fonctionnement, engendrées par l’exécution de
politiques publiques relevant de la compétence directe de l’État mais que ce dernier leur a confié
et dont il conserve le contrôle. Elles se décomposent ainsi qu’il suit :
632 - Subventions aux entreprises publiques
633 - Subventions aux entreprises privées
634 - Subventions aux institutions financières
639 - Subventions à d’autres catégories de bénéficiaires
IV.2.2. Les transferts (compte 64) sont des versements effectués par l’État au profit d’autres
entités, sans contrepartie directe pour lui, en vue de financer des opérations qui ne relèvent ni
de l’achat de biens et de services, ni de subventions pour charges de service public. Ces entités
correspondent aux bénéficiaires finaux : ménages, entreprises, collectivités. Ils se décomposent
ainsi qu’il suit :
641 - Transferts aux établissements publics nationaux
642 - Transferts aux collectivités locales
643 - Transferts aux autres administrations publiques
644 - Transferts aux institutions à but non lucratif
645 - Transferts aux ménages
646 - Transferts aux autorités supra nationales et contributions aux organisations
internationales
647- Transferts à d’autres budgets publics
648- Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’Etat
649- Autres transferts

IV.3. Les charges financières.


Les charges financières (compte 67) sont conformément à la norme n0 11 relative aux charges,
des opérations qui résultent des dettes financières, des instruments financiers à terme, de la
trésorerie et des immobilisations financières.
Sont exclus, les frais des services bancaires et les intérêts moratoires résultant d’un paiement
tardif, ainsi que les gains et pertes de change concernant des opérations autres que celles liées

358
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
au financement et à la trésorerie qui sont constatés en charges de fonctionnement. Ces charges
comprennent :
671 - Intérêts et frais financiers sur la dette
672 - Pertes sur cessions de titres de placement
676 - Pertes de changes
679 - Autres intérêts et frais financiers

V. LE SYSTEME D’INFORMATION
Le système d’information est constitué des applications métiers des différentes administrations
qui interviennent dans la chaine d’exécution des dépenses budgétaires, lesquelles sont
interfacées afin de garantir l’application effective du principe de la constatation des droits et
des obligations, la fiabilité et la sécurité des données comptables, la dématérialisation des
procédures et des pièces justificatives.
V.1. La configuration du système d’information dans le traitement de la commande
publique
L’application e-procurement en charge de la gestion de la commande publique est interfacée
avec l’application PROBMIS de la Direction Générale du Budget ; laquelle est également
interfacée avec l’application CADRE de la Direction Générale du Trésor, de la Coopération
Financière et Monétaire.
PROBMIS alimente CADRE avec les données concernant par chapitre et par programme, les
Autorisations d’Engagement, les Crédits de Paiement et les virements de crédits. CADRE
renvoie vers PROBMIS les données relatives aux paiements et aux restes à payer. Le fait
générateur de la dépense étant la liquidation, l’application PROBMIS tenue par l’ordonnateur
génère dès ladite liquidation, l’écriture de constatation des obligations dans l’application
CADRE tenue par le comptable assignataire.
Relativement à la gestion du fichier des contribuables, les applications MESURE et CAMCIS
des administrations d’assiette alimentent l’application CADRE des données relatives à la
situation fiscale de chaque fournisseur (contribuables actifs) et de celles concernant le paiement
des frais d’enregistrement et des autres retenues. En retour, CADRE communique à ces
différentes applications par prestataire de services, les données sur les titres en instance de
paiements et restes à payer.
V.2. La configuration du système d’information dans le traitement des dépenses de
personnel
L’application ANTILOPPE tenue à la Direction de Personnel et des Pensions (DDPP) fournit
à l’application CADRE par chapitre ministériel, les données mensuelles relatives à la
liquidation de la solde en distinguant respectivement le salaire net à payer et les différentes
retenues sur salaire. CADRE renvoie vers ANTILOPPE les données concernant les paiements
et les restes à payer par chapitre ministériel.

359
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
V.3. La configuration du système d’information dans le traitement des charges liées à la
dette
L’application métier de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), organisme en charge de
la gestion de la dette publique au Cameroun, fournit à l’application CADRE et par créancier,
les données relatives au service de la dette publique intérieure et extérieure (capital et intérêts)
ainsi que sur les FINEX (capital et intérêts) ; lesquelles sont comptabilisées par les comptables
assignataires comme des dépenses sans ordonnancement préalable. En retour, CADRE renvoie
à la Caisse Autonome d’Amortissement les données relatives aux paiements.
Dès la couverture budgétaire en régularisation par la DGB, l’application PROBMIS envoie les
données y relatives à l’application CADRE qui, en retour, renvoie à l’application PROBMIS
les données sur les paiements par opérations d’ordre.

TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CHARGES EN COURS


D’EXERCICE
Le décret portant Plan Comptable de l’État fixe le principe général qui est celui de la prise en
compte des charges à partir de la liquidation de la dépense par l’ordonnateur.
Le présent titre traite de la comptabilisation des charges en procédure normale (II.1) ainsi que
de leur traitement comptable en procédure dérogatoire (II.2).
II.1. LE TRAITEMENT DES CHARGES EN PROCEDURE NORMALE
En procédure normale, le traitement des charges s’effectue suivant le schéma classique prévu
par l’article 61 (1) du décret portant Règlement Général de la Comptabilité Publique, suivant
lequel « le circuit de la dépense comprend l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et
le paiement ». Les procédures peuvent cependant différer selon la nature de la charge.
II.1.1. Les charges de fonctionnement
II.1.1.1. Les biens et services
II.1.1.1.1. Présentation générale
L’exécution des biens et services s’appuie sur une phase administrative et une phase comptable.
II.1.1.1.1.1. La phase administrative
Cette phase s’effectue au niveau de l’ordonnateur et comprend l’engagement juridique et
comptable, la liquidation et l’ordonnancement.
L’exécution de la commande publique commence au niveau des services de l’ordonnateur en
l’occurrence, le comptable matière qui constate et initie un besoin sur la base d’une fiche
d’expression des besoins. Cette dernière, après validation par l’ordonnateur, traduit l’expression
des besoins sur la base de laquelle il procède à l’engagement.
II.1.1.1.1.1.1. L’engagement
L’engagement est l’acte par lequel un ordonnateur crée ou constate, à l’encontre de l’Etat ou
d’une entité publique, une obligation de laquelle résultera une charge. Il est fait dans la limite
des autorisations budgétaires et demeure subordonné aux visas du Contrôleur Financier,

360
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
conformément à la règlementation en vigueur. On distingue l’engagement juridique de
l’engagement comptable.
II.1.1.1.1.1.1.1. L’engagement juridique
L’engagement juridique est matérialisé par la signature du contrat (marchés, conventions,
ordres de mission, décisions …etc.) dont l’autorisation d’engagement constitue le support
budgétaire.
Les projets d’actes matérialisant l’engagement juridique de l’Etat, font obligatoirement l’objet
d’un contrôle de régularité. A cet effet, ils sont adressés, sous bordereaux, au Contrôleur
Financier compétent par l’ordonnateur accrédité pour visa préalable et retour dans les mêmes
formes.
Il est formellement interdit de payer une dépense sans visa du Contrôleur Financier sur les actes
d’engagement, liquidation de l’ordonnateur ou réquisition préalable de l’autorité compétente.
II.1.1.1.1.1.1.2. L’engagement comptable
L’engagement comptable qui constitue l’engagement financier de l’État vis-à-vis du
fournisseur ou du prestataire de service est matérialisé par l’édition du titre de réservation de
crédits, dont la validité est subordonnée à la satisfaction du service fait.
Le titre d’autorisation de dépenses pour les crédits délégués ne constitue pas un engagement de
l’État, mais matérialise la mise à disposition d’un crédit au bénéfice d’un Ordonnateur.
II.1.1.1.1.1.2. La liquidation
La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense.
Elle ne peut être faite qu’au vu des titres et des pièces offrant la preuve des droits acquis par les
créanciers. Cette étape suppose en effet que les biens ou services ont été livrés en tout ou partie
conformément à la commande ou au marché passé et que la facture ou le décompte a été reçu.
Pour cela, l’ordonnateur a la responsabilité financière et administrative de vérifier au moyen
des pièces justificatives, la conformité de la facture au service fait.
En ce qui concerne les fournitures, les services et les travaux, les titres ou pièces justificatives
sont constitués par les contrats, mémoires, factures ou décomptes en original détaillant les
livraisons, services ou travaux effectués, les procès-verbaux de réception et les attestations de
services faits signés par les services techniques compétents et éventuellement par les
responsables des services techniques désignés par les ordonnateurs.
Les factures définitives ou décomptes correspondant aux fournitures et prestations sont
liquidées par l’ordonnateur qui procède ensuite à l’ordonnancement de la dépense.
II.1.1.1.1.1.3. L’ordonnancement
L’article 65 (1) du décret portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique définit
l’ordonnancement comme l’acte administratif par lequel, conformément au résultat de la
liquidation, l’ordonnateur donne l’ordre au comptable public de payer la dette. Cet acte
administratif peut prendre la forme d’une ordonnance ou d’un mandat de paiement dont les
caractéristiques sont définies par acte du Ministre en charge des Finances.

361
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
L’alinéa 2 du même article a prévu que la liquidation intervient immédiatement après la
certification du service fait. L’ordonnancement suit immédiatement la liquidation.
La constatation des droits au niveau du comptable étant effectuée dès la liquidation, il est
nécessaire que la liquidation et l’ordonnancement soient concomitants.
II.1.1.1.1.2. La phase comptable : la mise en paiement
Le paiement de la dépense par le comptable assignataire se déroule en deux moments à savoir :
le règlement par le comptable après le contrôle préalable de la régularité de la dépense.
II.1.1.1.1.2.1. Le contrôle de la régularité par le comptable en sa qualité de payeur
Ledit contrôle est sanctionné par la validation de la liasse de la dépense par le comptable
assignataire en sa qualité de payeur. Au regard des dispositions des articles 22 (2) et 23 du
décret portant RGCP, le contrôle de la régularité porte sur les aspects suivants :
- la qualité de l’ordonnateur (…) ;
- la disponibilité des crédits ;
- l’exacte imputation de la dépense conformément aux principes définis par la
nomenclature budgétaire et comptable, selon leur nature et leur objet ;
- la validité de la créance qui renvoie à la présence des pièces justificatives, l’exactitude
des calculs et de la liquidation de la créance, l’existence des visas budgétaires, la
vérification de la prescription et de la déchéance quadriennale.
Au cas où le comptable assignataire juge la liasse de la dépense régulière, il libère la dette de
l’Etat.
II.1.1.1.1.2.2. La libération de la dette par le comptable en sa qualité de caissier
Les titres de règlement ne sont payables que par les comptables assignataires. Ils sont chargés,
sous leur seule responsabilité, de s’assurer de l’acquit libératoire qui porte sur les éléments
suivants :
- l’identité du bénéficiaire ;
- le mode de paiement ;
- pour les paiements en numéraire : empreint digitale, CNI, signature ;
- l’existence de cessions / oppositions.
II.1.1.1.1.2.1.1. La substitution de responsabilité : la procédure de réquisition
En cas d’irrégularités constatées lors du contrôle de la régularité de la dépense, le comptable
rejette la dépense et retourne le fichier à l’ordonnateur avec indication du motif du rejet dans le
système. L’ordonnateur est tenu de procéder à la réception du rejet dans le système à travers
l’annulation de l’ordonnancement préalablement établi et à la régularisation du rejet à travers
un nouvel ordonnancement adressé au comptable. Toutefois, en respect des dispositions de
l’article 23(3) du décret portant RGCP, l’ordonnateur peut passer outre le rejet et adresser au
comptable public, un ordre de réquisition auquel il est tenu de déférer. Il s’agit de la procédure
de réquisition par laquelle la responsabilité de l’ordonnateur se substitue à celle du comptable.
L’article 72 (4) du décret portant RGCP a prévu que les comptables ne peuvent déférer à la
réquisition de l’ordonnateur dès lors que le refus de visa est motivé par :

362
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- l’indisponibilité de crédits ;
- l’absence de justification du service fait, sauf pour les avances et les subventions ;
- le caractère non libératoire du paiement ;
- l’absence de visa du contrôleur financier lorsque ce visa est obligatoire.

II.1.1.1.2. Traitement comptable


II.1.1.1.2.1. La constatation des obligations de l’Etat
II.1.1.1.2.1.1. Constatation de la dette fournisseurs
Au terme de la liquidation, l’ordonnateur génère l’écriture de constatation de l’obligation ci-
après dans le système d’information qui impacte la comptabilité du comptable assignataire de
la dépense. Le titre de paiement est pris en charge TTC.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Matières, matériels et fournitures X
611 Achat de services X
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte,
40811 X
factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : TOUS

II.1.1.1.2.1.2. Apurement du compte 40811 (Fournisseur de biens et services, dette en


compte, factures non parvenues en cours d’exercice)
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu (qualité de l’ordonnateur, spécialité et
disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 408 TTC par un crédit du compte fournisseur dette en compte
et la ventilation des différentes retenues tel que ci-dessous.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte, factures
40811 X
non parvenues en cours d’exercice
4011 Fournisseurs, dettes en compte (NAP) X
71 Recettes fiscales X
380 Transfert de recettes X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

II.1.1.1.2.1.3. Règlement de la dépense et l’extinction de l’obligation de l’Etat


Une fois les contrôles effectués, le comptable procède au règlement de la dépense et passe les
écritures suivantes selon le mode et le titre de règlement :

363
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.1.2.1.3.1. Règlement par caisse et/ou banque :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
40111 Fournisseurs, dettes en compte X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
531 Numéraires chez les comptables X
Support comptable : LJB/LJC
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : TOUS

II.1.1.1.2.1.3.2. Règlement par compensation


Le règlement par compensation peut être fait notamment pour éteindre une dette fiscale dans le
cadre de l’exécution d’une contrainte extérieure, d’une convention des dettes croisées. Pour ces
deux cas, la créance du fournisseur est éteinte en contrepartie de sa dette vis-à-vis de l’Etat et
les écritures suivantes passées en comptabilité selon que le comptable expéditeur et le
comptable destinataire sont dans la même circonscription financière ou non.

II.1.1.1.2.1.3.2.1. Règlement par compensation chez le comptable destinataire de la


contrainte extérieure
En compensation du titre de paiement dans son poste comptable, il passe l’écriture suivante en
exécution de la contrainte extérieure reçue et adresse un transfert au comptable initiateur de
ladite contrainte.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4011 Fournisseurs - achats de biens X
4012 Fournisseurs- acquisitions des services X
4014 Dettes en comptes-subventions et transferts X
4015 Dettes en comptes-charges exceptionnelles X
4017 Fournisseurs - retenue de garantie X
4019 Autres fournisseurs, dettes en comptes X
Transfert de recettes des comptables des Impôts
38021 X
vers les comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Douanes
38022 X
vers les comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des
38023 X
Domaines vers les comptables du Trésor
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dette + la contrainte extérieure+ mandat de paiement
Comptable assignataire : TOUS

II.1.1.1.2.1.3.2.2. Réception du transfert et apurement de la créance par le comptable


initiateur de la contrainte extérieure
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert de recettes des comptables des Impôts vers
38021 X
les comptables du Trésor
Transfert de recettes des comptables des Douanes
38022 X
vers les comptables du Trésor

364
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Transfert de recettes des comptables des Domaines
38023 X
vers les comptables du Trésor
412 Redevables, recettes fiscales X
413 R edevables, recettes non fiscales X
414 Redevables, créances sur les cessions d’actifs X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dette + la contrainte extérieure+ mandat de paiement
Comptable assignataire : TOUS
II.1.1.2. Les charges de personnel
II.1.1.2.1. Présentation générale
II.1.1.2.1.1. Phase administrative
Les traitements et salaires des fonctionnaires sont émis au niveau central par la DGB à partir
du système informatisé ANTILOPE. Au niveau de la DGB, des engagements sont effectués en
respect des spécifications comptables conformément à la NBE et au PCE. Il
s’agit, respectivement pour le traitement du personnel actif et des pensionnés, des engagements
distincts pour :
- les salaires nets à verser ;
- les primes et indemnités ;
- les avantages en nature au personnel ;
- les prestations sociales ;
- les pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’État.
Le salaire brut correspond à la rémunération que l’employeur doit verser aux salariés en contre
partie du travail fourni. Ce salaire brut comprend : le salaire de base (déterminé sur la base de
la valeur indiciaire), les avantages en nature et les primes.
Au cours de la liquidation, le salaire brut est diminué d’un certain nombre de retenues fiscales
et sociales, calculées et reversées directement aux organismes bénéficiaires. Ces sommes sont
dites précomptées ; car elles sont retenues à la source.
Les impôts, taxes et cotisations sociales s’inscrivent sur le bulletin de paie en diminution du
salaire brut pour déterminer le salaire net. Ce dernier représente la somme effectivement payée
au salarié déterminé suivant la formule ci-après :
SALAIRE NET A PAYER = SALAIRE NET + INDEMNITES - AVANCES ET ACOMPTES – OPPOSITIONS

II.1.1.2.1.2. Phase comptable


Le traitement comptable des dépenses de personnel se déroule en trois (03) étapes : constatation
des obligations, la ventilation et le règlement.
II.1.1.2.1.2.1. La constatation des obligations de l’Etat dès la liquidation par
l’ordonnateur
Les engagements sont effectués par nature de charges de personnel respectivement pour les
traitements et salaires, les primes et indemnités, les cotisations sociales, les avantages en nature,
les prestations sociales (actifs) et les pensions de retraite (pensionnés).

365
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
La liquidation et l’ordonnancement étant concomitants, la prise en charge est générée par les
fichiers de l’ordonnateur dès la liquidation de la dépense, ainsi qu’il suit :
II.1.1.2.1.2.1.1. Pour le personnel actif
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
661 Traitements et salaires » pour le montant brut des salaires X
Primes et indemnités » pour le montant brut des primes et
663 X
indemnités éventuelles accordées au personnel
664 Cotisations sociales X
Avantages en nature au personnel » pour le montant brut des
665 X
charges annexes sur les salaires
666 Prestations sociales X
669 Autres dépenses de personnel X
4211 Rémunération du personnel, exercice courant (NAP) X
380 Transfert de recettes X
423 Opposition et saisie arrêt X
4218 Avances sur salaires X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
71 Recettes fiscales X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier dépense des personnels
Comptable assignataire : PGT/PS

II.1.1.2.1.2.1.2. Pour les pensionnés


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
648 Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’État X
4221 Pensions (net à payer) X
380 Transfert de recettes X
423 Opposition et saisie arrêt X
4228 Avances sur pensions X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
71 Recettes fiscales X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier dépense des pensionnés
Comptable assignataire : PGT/PS

II.1.1.2.1.2.3. Ventilation des dépenses de la solde et des pensions au niveau de la Paierie


Générale du Trésor pour le compte des circonscriptions financières
Au terme des divers contrôles effectués à la PGT, les fichiers des bons de caisse solde et pension
sont transmis aux différentes circonscriptions financières. Ils donnent lieu à la passation des
écritures suivantes :

366
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4211 Rémunération du personnel X
4221 Pensions X
4211TTT Rémunération du personnel transmis/reçu X
4221TTT Pensions-transmis/reçu X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Bordereau et fichier des dépenses de solde et pensions
Comptable assignataire : PGT

II.1.1.2.1.2.4. Réception des dépenses de la solde et des pensions au niveau des différentes
circonscriptions financières
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4211TTT Rémunération du personnel transmis/reçu X
4221TTT Pensions-transmis/reçu X
4214XXX Rémunération du personnel à payer, exercice courant X
4224XXX Pensions à payer, exercice courant X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Bordereau et fichier des dépenses de solde et pensions
Comptable assignataire : TPG/PS

II.1.1.2.1.2.5. Le règlement de la dépense et l’extinction des obligations de l’Etat


Le règlement des traitements et salaires peut se faire par virement ou en numéraires. Les
virements sont effectués au niveau central alors que les paiements en numéraires sont effectués
dans les divers postes comptables déconcentrés.
II.1.1.2.1.2.5.1. Paiement des salaires et des pensions par virement au niveau central
Ladite procédure est effectuée à la Paierie Générale du Trésor ou dans les Paieries Spécialisées,
le cas échéant à travers la passation des écritures suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4214TTT Rémunération du personnel à payer, exercice courant X
4224TTT Pensions à payer, exercice courant X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Message système
Comptable assignataire : TPG/PS

II.1.1.2.1.2.5.2. Paiement des salaires et des pensions en numéraires dans les postes
déconcentrés

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4214XXX Rémunération du personnel à payer, exercice courant X
4224XXX Pensions à payer, exercice courant X
5311 Numéraires chez le comptable du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : reçu de caisse et acquis libératoire
Comptable assignataire : TOUS

367
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.2.1.2.6. Cas spécifiques des avances et acomptes
Les acomptes et avances représentent les sommes versées avant la date normale de paiement
du salaire. Les acomptes correspondent au travail déjà effectué à la date de leur versement, alors
que les avances sont des sommes versées par anticipation. A la date du versement des avances
et acomptes, l’écriture suivant est passée par le comptable assignataire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4218 Avances sur salaires X
4228 Avances sur pensions X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5311 Numéraires chez le comptable du Trésor X
Support comptable : LJB/LJC
Pièce justificative : Bordereau + fichier des avances et acomptes sur salaire
Comptable assignataire : TPG/PS

Lors de la mise en paiement de la solde, les avances préalablement versées sont régularisées
par précompte automatique effectués sur la solde tel que développé au point II.1.1.2.1.2.1. ci-
dessus.
II.1.2. Les charges d’intervention
II.1.2.1. Présentation générale
II.1.2.1.1. Phase administrative
Les subventions et transferts sont prévus par la loi de finances qui arrête un montant annuel par
structures identifiées. Ce montant fait l’objet d’une décision de déblocage signée par le ministre
des finances au profit de chaque structure bénéficiaire.
C’est sur la base de ladite décision que la Direction Générale de Budget procède à l’engagement
de la subvention qui reçoit le visa budgétaire du contrôleur financier apposé sur les actes
d’engagement de l’ordonnateur conformément à l’article 70 al.2 de la loi portant régime
financier de l’Etat et des autres entités publiques.
Le dossier de subvention (engagement + décision revêtus du visa du contrôleur financier) fait
l’objet d’une liquidation qui génère une écriture dans les livres du comptable assignataire
conformément au principe de la constatation des droits et des obligations.
II.1.2.1.2. Phase comptable
II.2.1.2.1. La constatation de l’obligation de l’Etat
Dès la liquidation, les écritures suivantes sont passées.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
632 Subventions aux entreprises publiques X
633 Subventions aux entreprises privées X
634 Subventions aux institutions financières X
641 Transfert aux établissements publics nationaux X
642 Transferts aux collectivités locales X
643 Transferts aux autres administrations publiques X

368
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
644 Transferts aux institutions à but non lucratif X
645 Transferts aux ménages X
4083 Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et subventions X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier de subventions/transferts
Comptable assignataire : PGT/PS

II.2.1.2.2. Apurement du compte de charges à payer (4083)


Dès réception du dossier physique (engagement+ décision signée par le ministre des finances
+ visa du contrôleur financier), le comptable assignataire procède à l’apurement du compte
4083 préalablement crédité par la passation de l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4083 Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et subventions X
4014PPP Fournisseurs dettes en comptes, subventions X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : dossier subventions
Comptable assignataire : PGT/PS

II.2.1.2.3. Paiement de la subvention


Les opérations de paiement sont effectuées au profit des établissements publics titulaires des
divers comptes 4014PPP dans les livres du comptable assignataire. Les écritures suivantes sont
passées en comptabilité générale selon que le paiement est fait par virement, en numéraire ou
par compensation.
II.2.1.2.3.1. Paiement en espèces ou par banque
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4014PPP Fournisseurs dettes en comptes, subventions X
51225 Sous compte des établissements publics nationaux X
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs X
5312 Numéraires chez les comptables non centralisateurs X
Support comptable : LJB/LJC
Pièce justificative : dossier subventions
Comptable assignataire : PGT/PS
Les codes PPP sont de codes de chaque établissement public.
II.2.1.2.3.2. Paiement par compensation
Le paiement par compensation peut notamment résulter de l’exécution d’une contrainte
extérieure, du paiement d’une dette fiscale ou de l’exécution d’une décision de justice. Dans ce
cas, le comptable assignataire du compte de subvention préalablement crédité (4014PPP),
procède à la passation de l’écriture suivante au LJOD.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4014PPP Fournisseurs dettes en comptes, subventions X
38 Transferts (en cas d’une contrainte extérieure) X
4 Tiers X
7 Produits X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : décision de justice, contrainte extérieure, AMR…
Comptable assignataire : PGT/PS

369
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
NB : Il convient de souligner que le compte 443PPP retrace uniquement les recettes propres des
établissements publics nationaux. Leurs subventions sont comptabilisées au compte 4014PPP.
II.1.3. Les charges financières
II.1.3.1. Présentation générale
Les charges financières sont des charges qui correspondent au coût des ressources d’emprunts
obtenus auprès des différents créanciers. Elles résultent des dettes financières, des instruments
financiers à terme, de la trésorerie et des immobilisations financières. Sont exclus des dettes
financières, les frais des services bancaires et les intérêts moratoires résultant d’un paiement
tardif, qui constituent des charges de fonctionnement.
Elles ne se calculent pas en fonction du montant total de son endettement mais de la fraction
annuelle des intérêts prévue dans la loi des finances de l’année. Dans le cadre de la comptabilité
en droits constatés, les intérêts rattachés aux années ultérieures sont comptabilisés en fin
d’exercice au titre des intérêts courus non échus.
II.1.3.2. Traitement comptable
II.1.3.2.1. La comptabilisation des charges financières liées aux opérations de la dette
La comptabilisation est faite par le comptable assignataire des opérations de dette en deux
temps.
II.1.3.2.1.1. Constatation des intérêts précomptés par la banque dans les comptes
d’imputation provisoire de dépenses
Dès réception du relevé bancaire qui constate les intérêts prélevés par précompte automatique
au titre du service de la dette, le comptable assignataire procède à la passation des écritures
suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470001 Frais financiers X
470042 Service de la dette intérieure – intérêts X
470052 Service de la dette extérieure – intérêts X
470062 Financements extérieurs-prêts programme (intérêts) X
470072 Financements extérieurs-prêts projets (intérêts) X
470082 Financements extérieurs- dons projets (intérêts) X
47003 Pertes de changes à budgétiser X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message Swift/ relevé bancaire
Comptable assignataire : ACCT

II.1.3.2.1.2. Couverture budgétaire en régularisation


A la fin de chaque mois, l’Agent Comptable Central du Trésor adresse une demande de
couverture budgétaire en vue de procéder à l’apurement des comptes d’imputation provisoire
préalablement mouvementés. Dès émission du bon d’engagement de régularisation, le
traitement comptable se décline ainsi qu’il suit en deux temps.

370
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.3.2.1.2.1. Prise en charge du titre émis en régularisation
Ladite prise en charge est effectuée dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur à travers
la génération automatique d’une écriture en comptabilité générale dans les livres du comptable
assignataire. Le compte de factures non parvenues (40811) qui est mouvementé lors de la
liquidation de la dépense est soldé par le comptable assignataire dès la réception de la liasse
physique de la dépense. A cette occasion, si la charge financière a été payée en devises, il est
constaté une perte ou un gain de change de change, le cas échéant.
II.1.3.2.1.2.1.1. Constatation de la charge dès la liquidation de la dépense en cas de perte
de change.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
67111 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
67112 Intérêts et frais financiers sur la dette intérieure X
672 Perte sur cession du titre de placement X
676 Perte de change X
679 Autres intérêts et frais financiers X
40811 Fournisseurs de biens ou de prestations de service, X
dettes en comptes, factures non parvenues
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement reçu par le comptable assignataire
Comptable assignataire : ACCT

II.1.3.2.1.2.1.3. L’apurement du bon d’engagement émis en régularisation


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs de biens ou de prestations de service, dettes
40811 X
en comptes, factures non parvenues
470001 Frais financiers X
470042 Service de la dette intérieure – intérêts X
470052 Service de la dette extérieure – intérêts X
470062 Financements extérieurs-prêts programme (intérêts) X
470072 Financements extérieurs-prêts projets (intérêts) X
470082 Financements extérieurs- dons projets (intérêts) X
47003 Pertes de change à budgétiser X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

III.1.2.2.1. Constatation du décaissement en cas de gain de change


III.1.2.2.1.1. Constatation du débit d’office
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470052 Service de la dette extérieure –intérêts X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT

371
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.2.1.2. Constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6711 Intérêts et frais financiers sur la dette extérieure X
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres
40852 X
non parvenus
4872 Ecart de conversion passif-diminution de la dette X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
III.1.2.2.1.3. Apurement du compte 40852
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Service de la dette extérieure (principal et intérêts), titres
40852 X
non parvenus
4872 Ecart de conversion passif-diminution de la dette X
470051 Service de la dette extérieure- principal X
470052 Service de la dette extérieure -intérêts X
776 Gains de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : liasse de dépenses
Comptable assignataire : ACCT
II.1.4. Les charges exceptionnelles
II.1.4.1. Présentation Générale
Les charges exceptionnelles sont prévues dans les comptes 65 du plan comptable de l’Etat. Elles
comprennent respectivement :
651 - Annulations de produits constatés au cours des années antérieures / admission en
non-valeur
6511- Annulations de produits – Trésor
6512- Annulations de produits – Impôts
6513-Annulations de produits – Douanes
6514- Annulations de produits – Domaines
6519- Autres annulations de produits
652 - Condamnations et transactions (non fiscales)
6521- Amendes pour infraction à la réglementation routière
6522- Amendes pour infraction à la réglementation des changes
6523- Amendes pour infraction à la réglementation des marchés publics
6524 Amendes pénales, frais de justice et de dépenses en matière d’atteinte aux biens publics
6525 -Amendes des établissements classés dangereux, insalubres et incommodes
6526- Amendes suite aux contrôles métrologiques
6527 -Amendes suite aux contrôles phytosanitaires
6528 -Amendes civiles
6529 -Autres amendes
654 - Valeur comptable des immobilisations cédées, mises au rebut
6541 -Valeur comptable des immobilisations incorporelles cédées
6542 -Valeur comptable des immobilisations corporelles cédées

372
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
6543 -Valeur comptable des immobilisations financières cédées
655 - Loyers – actifs non produits
6551 -Loyers des terrains d’exploitation agricoles, minière, industrielle, forestière et sport
6552 -Loyers des sous-sols, gisements et carrières
6553 -Loyers des plantations et forêts
6559 -Autres loyers des actifs non produits
656 - Valeurs des garanties
6561 -Valeurs des garanties des risques de change
6562 -Valeurs des garanties des risques de crédit
6569 -Autres valeurs des garanties

658 - Dépenses accidentelles


6581 -Dépenses accidentelles liées aux catastrophes, désastres et calamités naturelles
6582 -Dépenses accidentelles liées aux guerres et troubles sociaux
6583 -Dépenses accidentelles liées aux accidents (routiers, ferroviaires, aériens et maritimes)
6584 -Dépenses accidentelles liées aux incendies des bâtiments et autres infrastructures publiques
6585 -Dépenses accidentelles liées au rapatriement des camerounais vivants à l’étranger
6586 -Dépenses accidentelles liées aux aléas sanitaires
6587 -Dépenses accidentelles liées à l’aide humanitaire
6589 -Autres dépenses accidentelles

659 - Autres charges exceptionnelles


6591 -Charges exceptionnelles sur les opérations de gestion
6599 -Autres pertes
II.1.4.2. Traitement comptable des charges exceptionnelles
Leur traitement comptable est identique à celui relatif aux charges de fonctionnement ci-dessus
développées, lequel, conformément au principe de la constatation des droits et des obligations
entraine une passation d’écriture de prise en charge dans les livres du comptable assignataire
dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, à travers le crédit du compte 408 (fournisseur
dette en compte, factures non parvenues). Ceci est notamment le cas des condamnations et
transactions, valeurs comptables des immobilisations cédées, loyers, valeurs des garanties,
dépenses accidentelles et autres charges exceptionnelles.
Toutefois, une certaine catégorie de charges exceptionnelles n’obéit pas aux mêmes procédures.
Il s’agit respectivement : des admissions en non-valeurs, des remises gracieuses, des
dégrèvements et de la valeur nette comptable des immobilisations cédées, développés dans la
présente partie.
II.1.4.2.1. Admission en non-valeur
Des textes particuliers du Ministre des Finances organisent les procédures d’admission des
quote irrécouvrables en non-valeur aussi bien pour les recettes fiscales que pour les recettes non
fiscales. Elles sont comptabilisées en charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du
comptable.
Au vu de l’acte constatant l’admission en non-valeur, le comptable passe les écritures suivantes.

373
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6511 Annulation des produits, Trésor X
6512 Annulation des produits, Impôts X
6513 Annulation des produits, Douanes X
6514 Annulation des produits, Domaines X
6519 Autres annulations de produits X
412 Redevables, recettes fiscales X
413 Redevables, non fiscales X
415 Redevables créances liées aux autres recettes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Décision d’admission en non-valeur
Comptable assignataire : TOUS

II.1.4.2.2. Les remises gracieuses


La remise gracieuse est une réclamation faite auprès de l’administration par un redevable afin
de bénéficier d’un abandon d’une partie de sa dette (fiscale ou non fiscale) ou de la totalité de
ladite dette. Les remises gracieuses ne remettent pas en cause le bien-fondé des impositions. Il
s’agit d’une mesure de clémence accordée par l’Administration au regard des difficultés,
notamment économique et financière rencontrées par les redevables. Elles sont comptabilisées,
dès réception de l’acte accordant la remise gracieuse aux comptes de dépenses fiscales
correspondantes, qui sont des comptes de charges budgétaires.
II.1.4.2.2.1. Constatation des obligations
Dès la liquidation par l’ordonnateur, le système génère l’écriture de constatation des obligations
en contrepartie du compte 40811 dans les livres du comptable assignataire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
621 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
622 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
623 Impôts sur le patrimoine X
624 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
Impôts sur le commerce extérieur et les transactions
625 X
internationales
626 Autres recettes fiscales X
Fournisseur des biens ou de prestation des services, dettes en
40811 X
comptes, factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Décision de remise gracieuse
Comptable assignataire : PGT

II.1.4.2.2.3. Transfert de la dépense (remise gracieuse) aux comptables des


administrations financières (impôts et douanes) assignataires
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur des biens ou de prestation des
40811 services, dettes en comptes, factures non X
parvenues en cours d’exercice

374
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124013TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ décision attributive de remise gracieuse
Comptable assignataire : PGT

II.1.4.2.2.4. Extinction des droits


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124013TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
41211 Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes)
X
- année courante Redevables, recettes fiscales
41212 Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes)
- année courante Redevables, recettes X
fiscale(Douanes)
413 Redevables, recettes non fiscales X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ décision attributive de remise gracieuse
Comptable assignataire : PGT

II.1.4.2.3. Dégrèvement
Le dégrèvement d’impôts est une réduction ou une suppression ou encore une modération d’un
impôt suite à une erreur de l’administration fiscale. Il remet en cause le bien-fondé de la créance
initialement constatée au débit du compte 412. Le dégrèvement n’est pas comptabilisé en charge
mais par un débit du compte de produit (classe 7) préalablement crédité lors de la constatation
des droits. Les comptes de charges n’intervenant pas dans leur traitement, ils sont plutôt
développés dans le livre 10, consacré aux produits.

II.1.4.2.4. La valeur nette comptable des immobilisations


La valeur nette comptable des immobilisations cédées fait l’objet de traitement dans le livre 2
relatif aux immobilisations corporelles de la présente Instruction.

II.2. LE TRAITEMENT COMPTABLE EN PROCEDURE DEROGATOIRE


II.2.1. Les régies d’avance
II.2.1.1. Présentation générale
Conformément à l’article 21 du RGCP, les comptables publics peuvent avoir sous leur autorité
des régisseurs d'avances. Ils sont habilités à exécuter des catégories particulières d’opérations
de dépenses dont l’apurement incombe au comptable assignataire qui les intègre dans sa
comptabilité. Plafonnées quant à leur montant, elles sont limitées aux menues dépenses ayant
un caractère répétitif et urgent. Il s’agit notamment :
- des menues dépenses de matériel qui ne s’accommodent pas de la procédure normale ;
- de la rémunération des personnels régulièrement liés à l’Etat dans la limite des
plafonds autorisés ;

375
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- des dépenses liées au fonctionnement des hôtels particuliers des membres du
gouvernement ;
- des dépenses relatives à l’alimentation dans les hôpitaux, établissements pénitentiaires
et scolaires, ainsi que d’autres établissements à caractère social ;
- des frais liés aux missions d’inspection, d’assiette, de contrôle, de contentieux et de
recouvrement des recettes de l’Etat.
Les régisseurs d’avances sont personnellement et pécuniairement responsables de leurs
opérations. Ainsi, le comptable public de rattachement a l’obligation de contrôler sur pièces et
sur place les opérations et la comptabilité des régisseurs. A ce titre, le comptable public de
rattachement est personnellement et pécuniairement responsable des contrôles qu’il est tenu
d’effectuer.
Les modalités de création, de fonctionnement des régies d'avances, ainsi que les conditions de
nomination des régisseurs sont fixées par un texte particulier du Ministre chargé des Finances.

II.2.1.2. Traitement comptable


II.2.1.2.1. Mise en place de la régie d’avance
Sur la base de l’acte de création ou de réouverture de la régie d’avance signé par le Ministre
des Finances qui comporte le mémoire de dépense et les imputations sollicitées, l’acte désignant
le régisseur d’avance signé par le ministre des finances, la fiche de réservation de crédit signée
par l’ordonnateur et visée par le contrôleur financier, le comptable assignataire procède à la
mise en place de la régie d’avance par la passation de l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
3621 Avances aux régies X
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Acte de création ou de réouverture+ acte de désignation du régisseur+ fiche de
réservation de crédit, mémoire de dépense.
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS

II.2.1.2.2. Exécution des dépenses en régie


Elles peuvent être exécutées soit à travers une mise à disposition des fonds au régisseur soit par
virement dans le compte du régisseur ouvert au Trésor.
II.2.1.2.2.1. Mise à disposition des fonds (espèces) au profit du régisseur
Le régisseur qui sollicite une mise à disposition des fonds auprès de son comptable de
rattachement, en vue du paiement de ses menues dépenses en numéraires se présente au guichet
muni d’un ordre de retrait dument signé par l’ordonnateur. Le comptable de rattachement passe
les écritures suivantes pour les sommes décaissées au profit du régisseur :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
5311XXX Numéraire chez le comptable du Trésor X
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : Ordre de retrait
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS

376
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.1.2.2.2. Règlement par virement
Le régisseur qui sollicite un règlement par virement initie les ordres de virement qui sont soumis
à son comptable de rattachement. Au vu de l’ordre de virement, le comptable de rattachement
exécute le virement et passe les écritures suivantes :

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Ordre de virement
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS

Apurement du compte 5181

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5181 Fichier virement des dépenses en cours d’exécution X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : Message généré par le système
Comptable assignataire : PGT/TPG/PS

II.2.1.2.3. Apurement de l’avance par le comptable


Le compte d’emploi produit par le régisseur est adressé à l’ordonnateur qui le transmet au
comptable pour apurement. L’apurement par le comptable donne lieu soit à un rejet partiel ou
total des pièces justificatives, soit à leur validation.
II.2.1.2.3.1. En cas de rejet partiel ou total des dépenses
Au regard des anomalies constatées lors des travaux d’apurement (insuffisances des pièces,
absence des pièces, non-respect de spécialité de crédit, la qualité de l’ordonnateur…), le
comptable assignataire retourne le compte d’emploi accompagné d’une note comportant les
motifs du rejet par pièce justificative. En cas de non régularisation en fin d’exercice, le
comptable assignataire passe les écritures de déficit pour lesquelles le régisseur d’avance est
seul responsable personnellement et pécuniairement.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Déficit des comptables avant la prise d’un arrêté de débet ou
4612 X
d’un arrêt de débet
3621 Avances aux régies X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : le rapport d’apurement + note de rejet
Comptable assignataire : TOUS
II.2.1.2.3.2. En cas de validation du compte d’emploi
Le rapport d’apurement est transmis par le comptable assignataire à l’ordonnateur accompagné
de la demande de couverture budgétaire en vue d’apurer le compte d’avance préalablement

377
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
débité et éventuellement le compte de déficit. Le traitement comptable du bon d’engagement
émis en régularisation est effectué par le comptable assignataire.

II.2.1.2.3.2.1. Prise en charge du bon d’engagement


Conformément au principe de la constatation des droits et des obligations, l’écriture de prise en
charge ci-dessous est générée dès la liquidation chez le comptable assignataire.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charges correspondante X
40811 Fournisseurs, dettes en compte, factures non parvenues en cours
d’exercice
X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier du bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS

II.2.1.2.3.2.2. Apurement de l’avance


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs, dettes en compte, factures non parvenues en cours
40811 d’exercice
X
3621 Avances aux régies X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier du bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS

II.2.1.2.3.3. En cas de reliquat éventuel


Au cas où la régie n’est pas totalement utilisée en fin d’exercice, le reliquat non utilisé est
reversé au comptable assignataire. Le compte débité diffère selon qu’il s’agit d’un reversement
des fonds en numéraire (5311XX) par le régisseur ou selon qu’il s’agit du solde oisif du compte
3611XXX préalablement crédité lors de la mise en place de la régie d’avance.

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311XXX Numéraire chez les comptables du Trésor X
3611XXX Compte courant au Trésor des Régies d’avance X
3621 Avances aux régies X
Support comptable : QC/LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de clôture +fiche de recette/fiche d’écriture.
Comptable assignataire : TOUS

II.2.2. Dépenses sans ordonnancement préalable


II.2.2.1. Présentation générale
En application des dispositions de l’article 102 (2) du décret portant Règlement Général de la
Comptabilité Publique, les dépenses payées sans ordonnancement préalable sont enregistrées
dans des comptes d’imputation provisoire de dépenses. Ces opérations doivent être régularisées
dans les 60 jours et au plus tard en fin de gestion par l’émission des titres de dépenses en
régularisation. Il s’agit des dépenses suivantes :
- les prélèvements d’office opérés par les banques où sont ouverts les comptes du Trésor
378
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
(les frais de tenue de compte, les commissions pour les emprunts, les frais
d’adjudication, les pertes de change, les précomptes sur les bons, obligations du Trésors
et les emprunts obligataires pour le principal et pour les intérêts…) ;
- le service effectif de la dette intérieure et de la dette extérieure en principal et en
intérêts ;
- les remises sur vente des timbres ;
- les frais de justice ;
- les remboursements des crédits TVA ;
- les remboursements des frais téléphoniques aux diplomates ;
- les financements extérieurs.
Conformément à l’article 63(3) du Règlement Général sur la Comptabilité Publique, les
dépenses pouvant faire l’objet d’un paiement sans ordonnancement préalable, sont précisées et
strictement encadrées par décret pris sur proposition du Ministre chargé des Finances.

II.2.2.2. Traitement comptable


Le traitement comptable est constitué de deux étapes : le règlement de la dépense en avance et
la régularisation.
II.2.2.2.1. Le règlement de la dépense en avance
Le règlement est effectué par le comptable qui, après avoir vérifié la régularité de la liasse
conformément à la nomenclature des pièces justificatives des dépenses de l’Etat, appose le
cachet VU BON A PAYER sur le mandat de trésorerie. Les écritures suivantes sont passées :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
470001 Charges financières, compte courant BEAC X
470002 Charges financières, compte courant banque commerciale X
47001 Frais de justice à budgétiser X
47002 Remise sur vente des timbres X
47003 Perte de change à budgétiser X
470041 Service de la dette publique intérieure, principal X
470042 Service de la dette publique intérieure, intérêts X
470051 Service de la dette publique extérieure, principal X
470052 Service de la dette publique extérieure, intérêts X
470061 FINEX-prêts programmes, principal X
470062 FINEX-prêts programmes, intérêts X
470071 FINEX-prêts projets, principal X
470072 FINEX-prêts projets, intérêts X
470081 FINEX Dons-projets, principal X
470082 FINEX Dons-projets, intérêts X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
5311 Numéraire chez les comptables du Trésor X
Support comptable : LJC/LJB
Pièces justificatives : mandat de trésorerie + service de la dette+ les avis de débit par la banque
Comptable assignataire : TOUS

379
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2. Traitement comptable de l’opération de régularisation
Le comptable assignataire adresse une demande de couverture budgétaire au Directeur Général
du Budget (DGB) en vue de la régularisation des dépenses payées sans ordonnancement
préalable dans les 60 jours et au plus tard en fin de gestion tel que sus-indiqué.
Dès la liquidation du mandat émis en régularisation, le comptable public assignataire procède
à la prise en charge et à la régularisation.
II.2.2.2.2.1. Prise en charge
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Compte de Charge considérée X
Fournisseur des biens ou de prestation des services, dettes
40811 X
en comptes, factures non parvenues en cours d’exercice
40821 Fournisseur d’investissement, titres non parvenus en cours
X
d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement émis en régularisation
Comptable assignataire : TOUS

II.2.2.2.2.2. Régularisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur des biens ou de prestation des services, dettes
40811 X
en comptes, factures non parvenues en cours d’exercice
Fournisseur d’investissement, titres non parvenus en cours
40821 X
d’exercice
470 Imputation provisoire considérée X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement émis en régularisation
Comptable assignataire : TOUS

TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CHARGES EN FIN D’EXERCICE

Les travaux de fin d’exercice sur les charges concernent respectivement celles régulièrement
prévues dans le budget de l’Etat en l’occurrence les charges de fonctionnement, les charges
d’intervention et les charges financières. Elles sont utilisées en vue de la détermination du
résultat budgétaire et du résultat comptable de l’exercice (compte 12). Les charges non
budgétaires mouvementées à l’initiative du comptable sur la base du principe de constatation
des droits et des obligations sont également prises en compte dans le cadre des travaux de fin
d’exercice. Non prises en comptes dans le calcul du résultat budgétaire, les charges non
budgétaires s’appliquent uniquement dans la détermination du résultat comptable.
III.1. Traitement comptable des charges non budgétaires
Les charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du comptable, interviennent lors des
travaux d’inventaire qui s’inscrivent dans la perspective de la production des états financiers.
Elles concernent respectivement les charges à payer de fin d’exercice, les charges constatées
d’avance et les provisions.
380
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1. Les charges à payer
III.1.1. Présentation générale
Les charges à payer de fin d’exercice (comptes 40812/ 40822) sont celles qui ont été utilisées
ou consommées au cours de l’exercice, mais dont les factures ne sont pas parvenues au
comptable lors des travaux d’inventaire.

Exemple : les biens livrés au cours de l’exercice N, mais dont les factures ne sont pas parvenues
au comptable à la date de la clôture des comptes. Il s’agit des charges qu’il convient de rattacher
audit exercice à travers leur comptabilisation en charges à payer.
III.1.2. Traitement comptable
Sur la base de l’état des charges à payer produit par l’ordonnateur en fin d’exercice, lequel
n’intègre que celles pour lesquelles le service fait a été régulièrement constaté, le comptable
assignataire de la dépense procède à la passation des écritures comptables y afférentes,
respectivement en fin d’exercice N et à l’ouverture de l’exercice N+1.
III.1.2.1. Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges à payer
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Compte de charge correspondante X
Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en
40812 X
comptes, factures non parvenues en fin d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges à payer signé par l’ordonnateur +attestation de service fait de
chaque dossier
Comptable assignataire : TOUS

III.1.2.2. Traitements comptables à l’ouverture de l’exercice N 1


En N+1, trois types d’écriture sont passées par le chef comptable assignataire relativement au
traitement des charges à payer courant exercice N. Elles concernent respectivement l’annulation
des charges, la prise en charge et le règlement de la charge aux fournisseurs.
III.1.2.2.1. Annulation des charges à payer à l’ouverture de l’exercice N 1
A l’ouverture de l’exercice suivant, les écritures d’inventaires des charges à payer sont
extournées en vue du rattachement de la charge à son exercice d’origine. Le comptable passe
les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
40812 Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en X
comptes, factures non parvenues en fin d’exercice
Classe 6 Charge correspondante X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges à payer signé par l’ordonnateur +attestation de service fait de
chaque dossier
Comptable assignataire : TOUS

381
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.2.2.2. Prise en charge et règlement
Plus tard, en cours d’exercice N+1, lorsque les titres de dépenses de l’exercice N concernées
sont liquidés par l’ordonnateur, il est généré une écriture de constatation des obligations dans
le fichier du comptable.

III.1.2.2.2.1. Prise en charge


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charge correspondante X
401 Fournisseurs, dette en compte X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement ou bon de commande
Comptable assignataire : TOUS

III.1.2.2.2.2. Règlement et extinction de l’obligation


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4011 Fournisseurs - achats de biens X
4012 Fournisseurs- acquisitions des services X
4013 Dettes en comptes - réductions d’impôts X
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
4015 Dettes en comptes - charges exceptionnelles X
4016 Dettes en comptes - intérêts et frais financiers X
4017 Fournisseurs - retenue de garantie X
4018 Fournisseurs – pénalités X
4019 Autres fournisseurs, dettes en comptes X
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraires chez les comptables non centralisateurs du
5312 X
Trésor
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement ou bon de commande
Comptable assignataire : TOUS

III.2. Les charges constatées d’avance


III.2.1. Présentation générale
Les charges constatées d’avance (compte 481) sont des charges enregistrées au cours de
l’exercice mais dont le fait générateur (livraison, loyer…) concerne en partie ou intégralement
le ou les exercice(s) suivant(s). Elles sont utilisées pour neutraliser sur le résultat, l’impact des
charges qui ont été comptabilisées au titre d’une période mais qui concernent les charges de
l’exercice suivant. Elles sont comptabilisées en fin d’exercice dans le cadre des travaux
d’inventaire.
Exemple 1 : un loyer payé en avance pour la période du 01/12/N au 01/05/N+1 donnera lieu à
une écriture de charge constatée d’avance pour les montants comptabilisés en N mais relatifs à

382
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
la période allant du 01/01/N+1 au 01/05/N+1.
Exemple 2 : des factures payées et comptabilisées en fin d’année mais qui concernent
partiellement ou totalement l’exercice suivant.
Exemple 3 : les factures de location de matériels payées et comptabilisées mais qui concernent
partiellement ou totalement l’exercice suivant.
Exemple 4 : les assurances payées et comptabilisées mais qui concernent partiellement ou
totalement l’exercice suivant.

III.2.2. Traitement comptable


Sur la base de l’état des charges constatées d’avance produit par l’ordonnateur en fin d’exercice,
le comptable assignataire de la dépense procède à la passation des écritures comptables y
afférentes, respectivement en fin d’exercice N et à l’ouverture de l’exercice N+1.
III.2.2.1. Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges constatées
d’avance
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4811 Charges constatées d’avance X
Classe 6 Charges correspondantes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges constatées d’avance produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS
Le crédit du compte de charge concernée (classe 6) vise à soustraire du compte de résultat de
l’exercice, le montant des charges à imputer à l’exercice ou aux exercices suivants.
II.2.2.2. Traitement comptable à l’ouverture de l’exercice N+1 : annulation des charges
constatées d’avance
A l’ouverture de l’exercice suivant, les écritures des charges constatées sont extournées en vue
du rattachement de la charge à son exercice d’origine. Le comptable passe l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charges correspondantes X
4811 Charges constatées d’avances X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges constatées d’avance produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS

III.3. Les provisions


III.3.1. Présentation générale
Les provisions sont des charges probables qu’il convient de rattacher à l’exercice comptable au
cours duquel elles sont apparues et qui pourraient provoquer une sortie de ressources dont
l’échéance et le montant ne sont pas fixés de façon précise. Elles sont dotées, en application du
principe de prudence, pour restituer un résultat comptable aussi sincère que possible. Du fait de

383
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
leur caractère réversible, elles peuvent être ajustées en fin d’exercice par des reprises ou la
constitution des provisions supplémentaires.
Etant des charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du poste comptable assignataire,
elles interviennent en fin d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire.
III.3.1.1. Types de provisions aménagés dans le recueil des normes comptables de l’Etat
Les provisions sont constituées lorsqu’il pèse un risque probable duquel pourrait découler une
charge ultérieure. Il peut s’agir des provisions pour risques et charges, des provisions pour
dépréciations des immobilisations, des provisions pour dépréciations des stocks, des provisions
pour dépréciations des créances et des provisions dépréciations des titres de placements.
III.3.2. Traitement comptable
III.3.2.1. Constitution de la provision
Sur la base de l’état de provisions produit par l’ordonnateur, le comptable passe l’écriture
suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks X
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de X
693
l’actif circulant
Dotations aux provisions pour dépréciation des titres de X
694
placements
Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de X
695
fournisseurs
696 Dotations aux provisions pour risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs, clients,
49 X
redevables..)
59 Dépréciations des titres de placements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS
III.3.2.2. L’ajustement ultérieur des provisions
En fin d’exercice N+1, N+2, …, les provisions précédemment constituées sont
systématiquement évaluées dans le cadre des travaux d’inventaire. Le traitement comptable y
affèrent diffère selon qu’il y ait eu survenance ou non du risque.

III.3.2.2.1. En cas de survenance du risque


Quand le risque se réalise, la provision est annulée en contrepartie d’un compte du produit (79)
et la charge réelle (dépense budgétaire) comptabilisée. L’écriture de constatation de la charge
réelle intervient en cours d’exercice alors que celle relative à l’annulation de la provision est
passée en fin d’exercice lors des travaux d’inventaire.

384
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.2.1.1. Constatation et règlement de la charge budgétaire en cours d’exercice
III.3.2.2.1.1.1. Constatation de la charge dès la liquidation de la dépense par
l’ordonnateur
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charge correspondante X
40811 Fournisseur des biens ou de prestation des services, dette en
X
compte, factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS

III.3.2.2.1.1.2. Apurement du compte 40811


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur des biens ou de prestation des services, dette en
40811 X
compte, factures non parvenues en cours d’exercice
401 Fournisseur dette en compte- X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS

III.3.2.2.1.1.3. Règlement de la dépense


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseur dette en compte-facture non parvenue X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS

III.3.2.2.1.2. Annulation de la provision préalablement constatée


Cette opération de nature non budgétaire est passée à l’initiative du comptable assignataire. Sur
la base des pièces justificatives produites par l’ordonnateur, attestant de la survenance du risque
et de l’engagement budgétaire (référence du bon d’engagement) émis pour couvrir la dépense
y afférente, les écritures suivantes, d’annulation de la provision sont passées en comptabilité.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs,
49 X
clients, redevables..)
59 Dépréciations des titres de placements X
79…. Reprise sur provision (montant total) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’annulation des provisions + référence du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/PS/PGT

385
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.2.2.2. En cas de non survenance du risque
En cas de non survenance du risque, trois hypothèses pouvant se dégager donnent lieu à un
traitement comptable spécifique pour chacun des cas.
- Le risque a diminué au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N
- Le risque a augmenté au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N
- Le risque est resté le même au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N
III.3.2.2.2.1. En cas de diminution du risque : la reprise des provisions
En cas de diminution du risque (totale ou partielle), l’écriture y afférente est passée à hauteur
du montant correspondant. Comptablement, l’annulation est constatée par la passation d’une
écriture de reprise au vue de l’état d’annulation totale ou partielle produit par l’ordonnateur.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs,
49 X
clients, redevables.)
59 Dépréciations des titres de placements X
79…. Reprise sur provision (montant total) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’annulation des provisions + référence du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/PS/PGT

II.3.2.2.2.2. En cas d’augmentation du risque : la constitution des provisions


supplémentaires
Lorsqu’il est constaté une augmentation de risque au 31 décembre N+1 lors des travaux
d’inventaire, au vue de l’état d’inventaire produit par l’ordonnateur, le comptable passe une
écriture de dotation supplémentaire de la façon suivante.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks X
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de X
693
l’actif circulant
Dotations aux provisions pour dépréciation des titres de X
694
placements
Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de X
695
fournisseurs
696 Dotations aux provisions pour risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs, clients,
49 X
redevables.)
59 Dépréciations des titres de placements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS

386
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2.2.2.3. En cas de risque inchangé au 31 décembre N+1
Le montant de l’état de provision produit par l’ordonnateur au 31 décembre n+1 étant le même
que celui produit précédemment, aucune nouvelle écriture n’est passée par le comptable
assignataire.

387
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 11
LIVRE 11. CES DES PRODUITS
CYCLE DES PRODUITS

388
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des produits conformément à la loi N°2018/012 du 12 juillet 2018 portant
Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret portant Règlement
Général de la Comptabilité Publique, au décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019 fixant
le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’État et aux Norme n0 11 du Recueil des
Normes Comptables de l’Etat relative aux produits fiscaux, Norme n°12 relative aux autres
produits, Norme n°7 relative aux créances de l’actif circulant et la Norme n°13 relative aux
charges.
De manière précise, ce livre traite des produits et de recettes budgétaires de l’État, présente leur
catégorisation et les principes normatifs qui les régissent, fixe les règles et les procédures de
leur traitement comptable, en cours et en fin d’exercice dans la perspective de la production des
états financiers.

TITRE I. GENERALITES
I.1. Définition
Un produit est une ressource définitivement acquise par l’État. Il peut résulter des prélèvements
fiscaux (impôts et douanes), d’autres prélèvements (cotisation pension des personnels de
l’État), des libéralités reçues (dons et legs) ou de la contrepartie des prestations rendues par les
services de l’État (recettes de service). Les produits traduisent un enrichissement de l’État
lorsque les comptes qu’ils contiennent sont crédités et sont insérés dans un document de
synthèse : le compte de résultat.

II. Le rôle des acteurs dans le cycle des produits et des recettes budgétaires
Le cycle des produits se caractérise par l’intervention de trois acteurs, que sont l’ordonnateur,
le comptable et le contrôleur financier. Leurs attributions sont précisées par la loi n°2018/012
du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État et des autres entités publiques et le décret
portant Règlement Général de la Comptabilité Publique. De même, lesdits textes posent le
principe de la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable en matière de recettes.
II.1. L’ordonnateur
Suivant les dispositions de l’article 65 de la loi du 11 juillet 2018 et de l’article 4 du RGCP,
l’ordonnateur est toute personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes inscrites
au budget de l’État.
Au terme de l’article 67 de la loi du 11 juillet 2018, le Ministre chargé des Finances est
ordonnateur principal unique des recettes du budget de l’État, dont il peut déléguer le pouvoir
aux autres chefs des départements ministériels ou assimilés et aux agents des administrations
fiscales agissant le cas échéant, en qualité d’ordonnateurs délégués.
En matière de recette, l’ordonnateur est chargé de la constatation des droits au profit de l’État,
de la liquidation de la créance et de l’ordonnancement.

389
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1. La constatation des droits au profit de l’Etat
La constatation des droits contraint l’ordonnateur à vérifier deux choses : la légalité de la
créance et l’effectivité du fait générateur.
En ce qui la légalité de la créance, l’ordonnateur vérifier que les impôts, taxes et recettes de
toute nature sont effectivement prévus par la loi.
Pour ce qui est de l’effectivité du fait générateur, il vérifie que le fait générateur de l’impôt dû
par le contribuable (déclaration du contribuable, AMR, …) s’est bien produit.
II.1.2. La liquidation de la créance
La liquidation consiste à arrêter par nature d’impôts, par taxes, par retenues et par contribuable,
le montant dû. Il peut résulter d’une auto-liquidation faite par le contribuable à travers le
système qui génère un avis d’imposition ou par le responsable des services d’assiette
territorialement compétent agissant en qualité d’ordonnateur délégué.
II.1.3. L’ordonnancement
L’ordonnancement qui intervient immédiatement après la liquidation vise à revêtir le titre de
recette (Bulletin de Liquidation Douanière, avis d’imposition, AMR titres de domaine, …) de
la formule exécutoire matérialisé par la signature dudit titre par l’ordonnateur agissant es
qualité.
II.2. Le Contrôleur Financier
Il appose le visa budgétaire de régularité sur les projets d’ordre de recette émis par les services
de l’ordonnateur pour le recouvrement des recettes propres.
II.3. Le comptable public
Le Comptable Public est chargé de la prise en charge et du recouvrement des titres de recettes
qui lui sont remis par l’ordonnateur après avoir préalablement procédé au contrôle de la
régularité.

III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DE


PRODUITS
III.1. Les principes de comptabilisation
Les produits fiscaux sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours duquel ils sont acquis, à
condition que leur montant soit connu de façon fiable. Ils sont comptabilisés pour leur montant
brut résultant de l’application des taux d’imposition, sans déduction des obligations fiscales
(dispositions fiscales dont peuvent se prévaloir les redevables, tels les crédits d’impôts et avoirs
fiscaux) et des décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la créance
initialement comptabilisée (décharges de droits).
Les recettes ayant donné lieu à l’émission d’un titre sont comptabilisées au débit des comptes
41, en contrepartie des comptes de recettes correspondants, qui peuvent être des recettes
budgétaires, des recettes collectées pour le compte de tiers ou des comptes de transferts.

390
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Lors de l’encaissement, le compte de tiers est soldé par une écriture au crédit, en contrepartie
du débit du compte de disponibilité (du compte de trésorerie) ou d’un compte de la classe 4 en
cas de compensation.
Les recettes encaissées dont l’imputation comptable définitive ne peut être mouvementée pour
une raison probante (insuffisance d’information sur la nature de la recette…), sont portées, à
l’initiative des comptables, au crédit du compte transitoire 475 « imputation provisoire de
recettes ».
Les décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-fondé de la créance sont
comptabilisées en charges. Il s’agit des remises gracieuses et des admissions en non-valeur.
Les décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la créance sont
comptabilisées en diminution des produits bruts par un débit du compte de la classe 7. Il s’agit
notamment des dégrèvements et des annulations d’impôts et taxes. Toutefois, les annulations
des produits constatés au cours d’un exercice antérieur déjà clôturé sont comptabilisées en
charges.
Au regard des dispositions contenues dans le plan comptable de l’Etat, les principes de la
constatation des droits, de l’indépendance des exercices, de la régularité, de la sincérité, de
prudence et d’image fidèle s’appliquent au cycle des produits.
III.2. Le fait générateur
Le fait générateur est défini comme étant l'événement qui donne naissance au droit de l’État
envers un tiers et qui provoque la comptabilisation d'une opération. Dans la comptabilité
générale de l’État, le fait générateur en matière de recettes est la déclaration du
contribuable (impôts et taxes) et la liquidation (douanes, domaines, recettes de services).
Ainsi, la date à laquelle l’opération est prise en compte est la date de la déclaration du
contribuable ou de la liquidation faite par l’ordonnateur compétent agissant comme ordonnateur
délégué du budget de l’Etat.
La liquidation est effectuée soit par l’ordonnateur, soit par le tiers redevable. Dans ce dernier
cas, il s’agit de l’auto-liquidation qui donne lieu à l’émission d’un titre (avis d’imposition)
servant de base à la comptabilisation.

IV. Les catégories de produits


Le Recueil des Normes Comptables de l’Etat distingue deux types de produits : les produits
fiscaux (Norme 12) et les autres produits (Norme13). Les produits fiscaux correspondent aux
produits régaliens qui relèvent de l’exercice de la souveraineté de l’État. Les autres produits
sont constitués des :
- produits de fonctionnement qui se rapportent à l’activité ordinaire de l’État ;
- produits d’intervention qui correspondent aux subventions et transferts reçus, aux
cotisations de pensions pour le personnel de l’Etat, les dons et legs ;
- produits financiers qui se rapportent aux produits des participations, aux avances et prêts
de l’Etat, aux produits sur titres de placement, aux produits des équivalents de trésorerie
correspondants aux plus-values obtenues lors de leur cession et aux gains de change.

391
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1. Les produits fiscaux
Les produits fiscaux sont des prélèvements sans contrepartie directe, requis par voie d’autorité
en vue de la couverture des charges publiques. Ils sont constitués ainsi qu’il suit :
711- Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital
712-Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
713-Impôts sur le patrimoine
714-Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services
715-Impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales
719-Autres recettes fiscales
IV.2. Les autres produits
Les autres produits correspondent à des opérations ayant une contrepartie directe d’une valeur
équivalente pour les tiers et constitués de :
IV.2.1. Des produits de fonctionnement
Les produits de fonctionnement sont constitués ainsi qu’il suit :
701-Ventes de produits
702-Ventes de prestations de services
721-Revenus du domaine autres que les intérêts
722-Droits et frais administratifs
723-Amendes et condamnations pécuniaires
724-Cotisations sociales
726-Transferts volontaires autres que les dons
729-Autres recettes non fiscales
752-Restitution au Trésor de sommes indûment payées
759-Autres recettes exceptionnelles
IV.2.2. Des produits d’intervention
Les produits d’interventions sont constitués ainsi qu’il suit :
739-Transferts reçus du budget général
732-Transferts reçus des budgets annexes et des comptes spéciaux du Trésor
741-Dons des institutions internationales
742-Dons des administrations publiques internationales
744-Dons intérieurs reçus autres que ceux provenant d’autres budgets publics
749-Autres dons et legs
IV.2.3. Des produits financiers
Les produits financiers sont constitués ainsi qu’il suit :
771-Intérêts des prêts

392
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
772-Intérêts sur les dépôts à terme
774-Intérêts sur titres de placements
775-Gains de détention sur actifs financiers
776-Gains de change

TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PRODUITS EN COURS


D’EXERCICE

Le Règlement Général de la Comptabilité Publique prévoit deux procédures en matière de


produits : la procédure de recouvrement sur titres et la procédure de recouvrement sur
versements spontanés.
II.1. Présentation générale
II.1.1. La procédure de recouvrement sur titres
Suivant les dispositions de l’article 45 du décret portant RGCP, les recettes sont constatées,
liquidées, ordonnancées avant d’être prises en charge et recouvrées. Ainsi, la procédure de
recouvrement sur titre concerne les produits fiscaux, les produits des domaines, les produits de
service. Cette procédure comprend une phase administrative et une phase comptable.
II.1.1.1. La phase administrative
En ce qui concerne le cas spécifique des produits fiscaux (impôts et taxes) et conformément
au principe déclaratif sur lequel repose le système fiscal camerounais, ils sont recouvrés sur la
base d’un avis d’imposition, qui est un titre exécutoire délivré au contribuable lorsqu’il remplit
ses obligations déclaratives. En effet, le redevable d’impôts et taxes, à l’occasion de sa
déclaration fiscale (télé-déclaration) établit lui-même l’assiette de son imposition et procède à
une auto-liquidation. Cette auto-liquidation est validée par l’ordonnateur délégué à travers le
système d’information, qui émet un avis d’imposition. Il s’agit d’un titre de recettes fiscales qui
est exécutoire signé de l’ordonnateur et dont l’émission vaut ordonnancement.
Pour le cas spécifique des recettes douanières, il est établit un bulletin de liquidation
douanière qui est un titre exécutoire signé par l’inspecteur d’assiette compétent et dont
l’émission vaut ordonnancement.
Pour les autres produits, la nature du titre exécutoire devant servir de base à la procédure de
recouvrement sur titres varie en fonction du service émetteur de la recette (Administration des
Domaines, Pêches, Agriculture, Police, Forêt, Santé, Transport etc).
II.1.1.2. La phase comptable
Appelée recouvrement, elle se déroule en trois étapes chez le comptable public.
II.1.1.2.1. Le contrôle de la régularité de la recette qui s’effectue dès réception des actes
formant titre de perception, et qui consiste à contrôler la régularité de l’autorisation de percevoir
la recette, la régularité de la liquidation des créances ainsi que la régularité formelle des
réductions et des annulations des titres de recettes dans la limite des éléments dont dispose le
comptable.

393
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.2.2. La prise en charge qui consiste en la constatation des droits de l’État dans les
écritures du comptable public et qui rend ce dernier responsable du recouvrement de la totalité
des droits constatés.
II.1.1.2.3. L’apurement de la créance qui résulte soit du recouvrement effectif, soit de la
réduction ou de l'annulation de droits préalablement constatés, soit de l’admission en non-
valeur.
II.1.2. La procédure de recouvrement sur versements spontanés
La procédure de recouvrement sur versements spontanés est organisée par l’article 46 du décret
portant RGCP suivant les dispositions duquel « pour les recettes encaissées sur versements
spontanés des redevables, des titres de régularisation sont établis par l’ordonnateur à la demande
du comptable public ».
Ce texte organise donc une procédure inversée, qui commence chez le comptable, se poursuit
chez l’ordonnateur, avant de se dénouer chez le comptable.
Le comptable procède à l’encaissement en numéraire, par virement ou par effets de commerce,
lorsque le redevable se présente pour effectuer le versement.
Ensuite, il transmet l’information à l’ordonnateur afin de solliciter de ce dernier l’émission de
titres en régularisation.
Dès notification des recouvrements effectués, l’ordonnateur met en branle la phase
administrative telle que sus décrite : il constate la recette, procède à sa liquidation et émet des
titres en régularisation, qu’il transmet ensuite au comptable public.
Dès réception des titres émis en régularisation, le comptable public procède aux différents
contrôles sus-évoqués, puis à la prise en charge comptable dans ses écritures.
La procédure de recouvrement sur versements spontanés ainsi décrite n’est applicable que pour
les autres produits, à l’exclusion des produits fiscaux développés ci-dessus.
II.2. La comptabilisation des produits fiscaux (impôts et taxes, recettes douanières) par
les receveurs des impôts et les receveurs des douanes
II.2.1. Présentation générale
Le recouvrement des produits fiscaux chez le receveur des impôts et le receveur de douanes est
une procédure de recouvrement sur titre. Pour les impôts et taxes, il est effectué sur la base d’un
avis d’imposition à la suite de l’auto-déclaration du contribuable. Au cas où le contribuable ne
procède pas à l’auto déclaration dans les délais règlementaires, il est émis un AMR qui est
également un titre exécutoire. Pour les recettes douanières, le titre exécutoire est le Bulletin de
Liquidation Douanière (BLD).
II.2.2. Traitement comptable
II.2.2.1. Traitement comptable des recettes sur titre
Le traitement comptable des produits chez le receveur des impôts et des douanes se fait en deux
(02) étapes à savoir la constatation des droits et le recouvrement.

394
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.1.1. La constatation des droits
Les droits de l’Etat sont constatés après émission d’un avis d’imposition, d’un avis de mise en
recouvrement ou d’un BLD selon le cas.
II.2.2.1.1.1. La constatation des droits sur avis d’imposition
Le redevable d’impôts et taxes effectue sa déclaration fiscale (télé-déclaration) et procède à une
auto-liquidation au cours de laquelle il assoit sa dette fiscale et en détermine le montant. Un
avis d’imposition signé par l’ordonnateur est émis. A la réception de cet avis d’imposition, le
receveur des impôts territorialement compétent procède à la prise en charge à travers la
passation des écritures suivantes dans ses supports comptables.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4121 Redevables, recettes fiscales - année courante X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers – année
4124 X
courante
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers (impôts
41241 X
et taxes) – année courante
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
713 Impôts sur le patrimoine X
714 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
716 Autres taxes et impôts sur les biens et services X
719 Autres recettes fiscales X
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées,
44191 X
constatation des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Avis d’imposition /AMR/déclaration du contribuable / état de versement
Comptables assignataires : Receveurs des impôts

Après émission de l’avis d’imposition, le redevable dispose d’un délai de quinze (15) jours pour
s’acquitter de sa dette vis-à-vis de l’Etat. Toutefois, il peut arriver que le contribuable ne
s’acquitte pas de sa dette au terme du délai de 15 jours. Dans ce cas, il est émis à son encontre
un AMR.
II.2.2.1.1.2. La constatation des droits sur AMR
L’Avis de Mise en Recouvrement est un titre exécutoire émis par l’Administration fiscale à
l’encontre d’un contribuable :
- lorsqu’une déclaration liquidative n’est pas accompagnée de paiements ;
- suite à une absence de déclaration par le contribuable ;

395
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- au terme d’un contrôle effectué par l’Administration fiscale, qui aboutit à un
redressement.
II.2.2.1.1.2.1. Cas d’un AMR émis à la suite d’une déclaration non suivie de paiement
Le redevable d’impôts et taxes dispose d’un délai de quinze (15) jours à compter sa déclaration
pour s’acquitter de ses obligations. Lorsqu’il ne le fait pas, l’Administration fiscale émet à son
encontre un avis de mise en recouvrement pris en charge comptabilisé ainsi qu’il suit par le
receveur des impôts territorialement compétent :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41213 Redevables, recettes fiscales (avis de mise en recouvrement) X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : AMR
Comptables assignataires : Receveurs des impôts
NB : il convient de signaler que l’avis d’imposition émis sur la base de l’auto déclaration du contribuable
avait fait l’objet de constatation de droit en amont à travers le débit 41211 et le crédit 7 recettes fiscales.
Le crédit du compte 41211 vise à reclasser la dette du tiers en AMR (compte 41213).
II.2.2.1.1.2.2. Cas d’un AMR émis à la suite d’un contr le ou d’une absence de déclaration
L’avis de mise en recouvrement émis à la suite d’un contrôle fiscal ou d’une absence de
déclaration est pris en charge dans les écritures du receveur des impôts territorialement
compétents. Aucune prise en charge antérieure n’ayant été constatée, l’AMR est comptabilisé
en contrepartie d’un compte de produits et/ou des comptes des tiers tel que développé au point
II.2.2.1.1.1. Ci-dessus. Schématiquement, ces écritures se présentent de la façon suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Redevables, recettes fiscales (avis de mise en
41213 X
recouvrement)
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
713 Impôts sur le patrimoine X
714 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
716 Autres taxes et impôts sur les biens et services X
719 Autres recettes fiscales X
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées,
44191 X
constatation des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : AMR
Comptables assignataires : Receveurs des impôts

396
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.1.1.3. La constatation sur la base du BLD
Dès réception du BLD, le receveur des douanes passe les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
41212 Redevables, recettes fiscales (douanes) - année courante X
7151 Droits et Taxes à l’importation X
Droits et Taxes à l’exportation et autres impôts sur le
7152 X
commerce international
Autres impôts sur le commerce extérieur et les
7159 X
transactions internationales
44111 Régions, constatation des droits en attente de paiement X
44121 Communes, constatation des droits en attente de paiement X
Autres collectivités territoriales décentralisées,
44191 X
constatation des droits en attente de paiement
Recettes à repartir, constatation des droits en attente de
4750 X
paiement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : BLD
Comptable assignataire : Receveurs des douanes
II.2.2.2. Le recouvrement
Le recouvrement des recettes est effectué par le receveur des impôts et le receveur de douanes
territorialement compétents. Il est effectué en numéraire, par chèque, par virement/mobile taxe,
par carte bancaire et par compensation,
II.2.2.2.1. Recouvrement en numéraires
Le contribuable se présente à la Recette des impôts ou des douanes territorialement compétentes
muni de son titre de recette pour s’acquitter de sa dette préalablement prise en charge. Le
receveur procède à la passation des écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5313 Numéraires chez les comptables des impôts X
5314 Numéraires chez les comptables des douanes X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
41213 Redevables, recettes fiscales (AMR) X
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers (impôts et
41411 X
taxes) – année courante
41212 Redevables, recettes fiscales (douanes) - année courante X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : Titre de recette (Avis d’imposition, AMR, déclaration…/BLD)
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/ Receveurs des douanes

397
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2. Recouvrement par chèque
II.2.2.2.2.1. Chez le comptable non titulaire de la plateforme technique des systèmes de
paiement
Lors de la réception du chèque, il transfère ce dernier à son comptable supérieur de rattachement
et passe les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51132 Chèques bancaires transmis par les comptables des Impôts X
51133 Chèques bancaires transmis par les comptables des douanes X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
41213 Redevables, recettes fiscales (AMR) X
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers (impôts et
41411 X
taxes) – année courante
41212 Redevables, recettes fiscales (douanes) - année courante x
Support comptable : LJOD-spécial chèque
Pièces justificatives : Titre de recette (Avis d’imposition, AMR, déclaration…/BLD)
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/Receveurs des douanes
II.2.2.2.2.2. Chez le comptable titulaire de la plateforme technique des systèmes paiement
Ce dernier passe respectivement l’écriture de chèque bancaire reçu (5112), fichier chèque à
l’encaissement (5115) et celle d’encaissement effectif du chèque (51221).
II.2.2.2.2.2.1. Comptabilisation de la réception du chèque
Dès réception du chèque, le comptable titulaire de la plateforme technique comptabilise en
chèques reçus, ses propres chèques et ceux transmis par les postes non titulaires de la plateforme
technique, après contrôle de la régularité desdits chèques (donneur d’ordre, montant en chiffres
et en lettres, ….).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5112 Chèques reçus X
41211 Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
X
courante
41213 Redevables, recettes fiscales (AMR) X
41411 Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers (impôts et
X
taxes) – année courante
41212 Redevables, recettes fiscales (douanes) - année courante X
51132 Chèques bancaires transmis par les comptables des Impôts X
51133 Chèques bancaires transmis par les comptables des douanes X
Support comptable : LJOD-spécial chèque
Pièces justificatives : Titre de recette (Avis d’imposition, AMR, déclaration…/ BLD)
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes

398
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2.2.2. Apurement du chèque reçu et l’envoi du fichier chèque à l’encaissement
Le chèque reçu est scanné dans la plateforme technique et le fichier chèque obtenu au terme de
l’opération de scénarisation est envoyé à l’encaissement à la Banque Centrale. Cette opération
se traduit par l’apurement du compte 5112 préalablement débité en contrepartie du 5115 (fichier
chèque à l’encaissement).
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
5112 Chèques reçus X
Support comptable : LJOD-spécial chèque
Pièces justificatives : Titre de recette (Avis d’imposition, AMR, déclaration…/BLD)
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/Receveurs des douanes
II.2.2.2.2.2.3. Encaissement du chèque
A la réception du relevé du compte produit par la Banque Centrale, le receveur des impôts ou
des douanes qui constate un mouvement porté au crédit du relevé bancaire pour le compte des
impôts concernés, constate l’encaissement effectif de la recette dans son sous compte ouvert à
la Banque Centrale (51221/51222) en contrepartie du compte 5115 préalablement débité.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51222 Sous compte des comptables des Impôts X
51223 Sous compte des comptables des douanes X
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : message généré par le système/Avis de crédit/relevé du compte
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes

Il peut arriver que pour un motif quelconque, le fichier chèque présenté à l’encaissement par le
receveur des impôts ou des douanes soit rejeté.
II.2.2.2.2.2.4. Rejet du fichier chèque
Le fichier chèque peut être rejeté pour les motifs suivants : compte clôturé, compte erroné,
absence de provisions… Dans ce cas, le fichier chèque qui est rejeté lors de la télé-
compensation est retourné au receveur des impôts ou des douanes qui procède à sa prise en
charge et à sa régularisation.
II.2.2.2.2.2.4.1. Prise en charge du rejet fichier chèque
Le receveur des impôts ou des douanes prend en charge le rejet du fichier chèque. L’écriture de
la prise en charge du rejet fichier chèque est différente selon qu’il s’agit de ses propres chèques
ou des chèques reçus des postes non titulaires de la plateforme technique.

399
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4618 Chèques impayés non régularisés X
Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
51132TTTXXX X
impôts
Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
51133TTTXXX X
douanes
5115 Fichiers chèques à l’encaissement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Avis de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes

II.2.2.2.2.2.4.2. Réception des rejets par les postes non titulaires des plateformes
techniques

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4618 Chèques impayés non régularisés X
51132TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
X
impôts
51133TTTXXX Rejet fichier chèques transmis par les comptables des
X
douanes
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Avis de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes

II.2.2.2.2.2.4.3. Régularisation
La régularisation peut concerner les rejets des postes titulaires de la plateforme technique et
ceux des postes non titulaires de la plateforme technique.
II.2.2.2.2.2.4.3.1. Régularisation de ses propres rejets par le poste titulaire de la
plateforme technique
Si la régularisation est faite par le biais d’un nouveau chèque, le compte 4618 est apuré en
contrepartie du compte 5112 chèque reçu.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5313 Numéraires chez les comptables des impôts X
5314 Numéraires chez les comptables des douanes X
5112 Chèques reçus X
4618 Chèque impayé non régularisé X
Support comptable : LJOD/QC
Pièces justificatives : Avis de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes
Plus tard, les écritures de chèque à l’encaissement et d’encaissement effectif dans les sous
comptes à la Banque Centrale sont passées telles que développées ci-dessus.

400
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2.2.4.3.2. Régularisation des rejets de chèques des postes comptables non titulaires
de la plateforme technique
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5313 Numéraires chez les comptables des Impôts X
5314 Numéraires chez les comptables des douanes X
Chèques bancaires transmis par les comptables des
51132 X
Impôts
Chèques bancaires transmis par les comptables des
51133 X
douanes
4618 Chèque impayé non régularisé X
Support comptable : LJOD/QC
Pièces justificatives : Avis de rejet/relevé bancaire
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/receveurs des douanes
Plus tard, ledit chèque est adressé au comptable titulaire de la plateforme technique qui passe
les écritures de chèques reçus, de chèques à l’encaissement et d’encaissement effectif, telles
que développées ci-dessus.
II.2.2.2.3. Recouvrement par virement /mobil tax/carte bancaire
Le contribuable peut procéder au paiement de sa dette par l’émission d’un ordre de virement,
qui entraine le débit de son compte ouvert dans un établissement de crédit contre le crédit du
sous compte des comptables des impôts, des douanes ouverts à la banque centrale. Cette
procédure est également valable pour le paiement par mobil tax et par carte bancaire.
Dans les trois cas, le receveur des impôts ou des douanes, dès la réception de message généré
par le système, constate le virement reçu à travers la passation des écritures suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51221 Sous compte des comptables des impôts X
51122 Sous compte des comptables des douanes X
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
41213 Redevables, recettes fiscales (AMR) X
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers (impôts et
41411 X
taxes) – année courante
41212 Redevables, recettes fiscales (douanes) - année courante X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : message généré par le système de paiement
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/Receveurs des douanes

II.2.2.2.4. Recouvrement par compensation


En cas du recouvrement par compensation (convention de dettes croisées, exécution d’une
contrainte extérieure, déchéances quadriennales), la créance fiscale (impôts et douanes)
préalablement constatée au débit du compte 41 est éteinte par une écriture au crédit de la même
imputation contre le débit d’un compte de la classe 4.

401
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 F ournisseurs d’investissement X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
44112 Régions, dépôts (droits constatés encaissés à reverser) X
Communes, dépôts (droits constatés encaissés à
44122 X
reverser)
Communes, dépôts (droits constatés encaissés à
44192 X
reverser)
Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes) - année
41211 X
courante
41213 Redevables, recettes fiscales (AMR) X
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers
41411 X
(impôts et taxes) – année courante
Redevables, recettes fiscales pour compte de tiers
41222 X
(douanes) – année courante
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de dettes croisées/contrainte extérieure /pv de la déchéance
quadriennale
Comptables assignataires : Receveurs des impôts/Receveurs des douanes
II.2.2.2.5. Recouvrement par conversion des créances en titres de capital
Sur la base du procès-verbal de l’assemblée générale de l’entreprise dans laquelle les créances
dues sont transformées en prise de participation dans le capital ou de tout document dûment
signé en tenant lieu, les écritures respectives de prise de participation et d’extinction de la
créance sont passées.
II.2.2.2.5.1. La constatation de l’obligation
Dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur, le système d’information génère l’écriture
de constatation de l’obligation dans le fichier du comptable assignataire tel qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2611 Prises de participation à l’intérieur-entités contrôlées X
2612 Prises de participation à l’intérieur-entités non contrôlées X
2621 Prises de participation à l’extérieur-entités contrôlées X
2622 Prises de participation à l’extérieur-entités non contrôlées X
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptables assignataires : PGT

402
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.5.2. Apurement du compte 40841
Dès réception du dossier physique (bon d’engagement + acte constatant la prise de
participation), le comptable assignataire procède à l’apurement du compte 40841 préalablement
crédité en contrepartie partie du compte 404 correspondant.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non parvenus
40841 X
en cours d’exercice
4041 Prises de participation à libérer X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : bon d’engagement + acte constatant la prise de participation
Comptables assignataires : PGT
II.2.2.2.5.3. Transfert de la dépense (prise de participation) au comptable des
administrations financières compétent
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participation à libérer X
Transfert des dépenses (fiscales) entre comptables
38124041TTTXXX supérieurs du Trésor et les comptables des X
administrations financières
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : PGT

III.2.2.4. Extinction des droits chez le comptable assignataire (Impôts, douanes)


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Transfert des dépenses (fiscales) entre
38124041TTTXXX comptables supérieurs du Trésor et les X
comptables des administrations financières
41211 Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes)
X
- année courante Redevables, recettes fiscales
41212 Redevables, recettes fiscales (impôts et taxes)
- année courante Redevables, recettes X
fiscale(Douanes)
413 Redevables, recettes non fiscales X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT+ acte constatant la prise de participation
Comptable assignataire : Receveurs des administrations financières
II.2.2.2. Comptabilisations des recettes sur versements spontanés
La comptabilisation des recettes sur versements spontanés se déroule en trois temps :
l’encaissement chez le comptable, l’émission du titre en régularisation par l’ordonnateur et la
constatation des droits chez le comptable assignataire.

403
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.1. Chez le comptable assignataire, encaissement de la recette dans un compte
d’attente
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5… Compte de disponibilité X
4751 Recettes diverses à régulariser X
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : Fiche de recette, message système
Comptables assignataires : TOUS
II.2.2.2.2. Chez l’ordonnateur, émission du titre en régularisation
En vue de la constatation des droits le comptable assignataire sollicite de l’ordonnateur
l’émission du titre de recette en régularisation.
II.2.2.2.3. Chez le comptable assignataire, constatation des droits en régularisation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4751 Recettes diverses à régulariser X
72 Compte de produits concerné X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre
Comptables assignataires : TOUS

II.2.2.3. La comptabilisation des annulations des produits


La comptabilisation diffère selon que la décision d’apurement remet en cause le bien-fondé de
l’impôt ou non.
II.2.2.3.1. La décision d’apurement ne remet pas en cause le bien-fondé de l’imp t : les
remises gracieuses et les admissions en non-valeur
II.2.2.3.1.1. Les remises gracieuses et les abattements en douane
Sur la base de l’engagement budgétaire, la prise en charge comptable est générée dans les
fichiers du comptable assignataire dès la liquidation, conformément au principe de la
constatation des droits et des obligations.
II.2.2.3.1.1.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
621 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
622 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
623 Impôts sur le patrimoine X
624 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
Impôts sur le commerce extérieur et les transactions
625 X
internationales
626 Autres recettes fiscales X
627 Recettes non fiscales X
629 Autres recettes X
40811 Fournisseurs des biens et services, dettes en compte,
X
factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier dépense
Comptables assignataires : TOUS

404
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.3.1.1.2. Apurement du compte 40811 et extinction du droit

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs des biens et services, dettes en compte, factures
40811 X
non parvenues en cours d’exercice
41 Redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier physique (titre de dépense)
Comptables assignataires : TOUS
II.2.2.3.1.2. Les admissions en non-valeur
Sur la base des P d’admission en valeur établi par la commission d’admission en non-valeur
conformément à la règlementation en vigueur, le comptable assignataire procède à la passation des
écritures correspondantes. Par ailleurs, les provisions préalablement constatées sont annulées.
II.2.2.3.1.2.1. Comptabilisation des admissions en non-valeur
Les comptes 651 concernés sont des comptes non budgétaires mouvementés à l’initiative du
comptable.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6511 Annulation de produits-Trésor X
6512 Annulation de produits-Impôts X
6513 Annulation de produits-Douanes X
6514 Annulation de produits-Domaines X
6519 Autres annulation de produits X
41 Redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Procès-verbal d’admission en non-valeur
Comptables assignataires : TOUS

II.2.2.3.1.2.2. La reprise de la provision

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciations des comptes clients et redevables X
793 Reprises sur provisions pour dépréciations des créances de
X
l’actif circulant
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation des créances
Comptables assignataires : TOUS
II.2.2.3.2. La décision d’apurement remet en cause le bien-fondé de l’imp t : les
dégrèvements et les annulations d’imp ts et taxes
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7… Compte de produit concerné X
41 Redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : décision de dégrèvement
Comptables assignataires : TOUS

405
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Toutefois, les annulations des produits constatés au cours d’un exercice antérieur déjà clôturé
sont comptabilisées en charges.
II.2.2.3.3. Annulations des produits constatés au cours d’un exercice antérieur
Cette situation est distincte de l’admission en non-valeur (déchéance quadriennale). Il s’agit des
cas pour lesquels la constatation des droits est effectuée à l’année de rattachement alors que la
décision d’annulation (dégrèvements, remises gracieuses, annulations d’impôts, abattements en
douane) intervient en N+1, N+2, .... Décalage notamment expliqué par les délais et les
procédures liés à l’examen des dossiers y relatifs. Le droit ayant été comptabilisé définitivement
en produit à l’exercice de rattachement, c’est par une charge de nature budgétaire (engagement
budgétaire) que l’annulation est retracée en N+1, N+2, N+3….
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
621 Impôts sur les revenus, les bénéfices et les gains en capital X
622 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations X
623 Impôts sur le patrimoine X
624 Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services X
Impôts sur le commerce extérieur et les transactions
625 X
internationales
626 Autres recettes fiscales X
627 Recettes non fiscales X
629 Autres recettes X
40811 Fournisseurs des biens et services, dettes en compte,
X
factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier dépense
Comptables assignataires : TOUS

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs des biens et services, dettes en compte, factures
40811 X
non parvenues en cours d’exercice
41 Redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier physique (titre de dépense)
Comptables assignataires : TOUS

II.3. Le traitement des retenues à la source sur les dépenses publiques par les comptables
directs du Trésor (PGT, TPG, PS, RF, Percepteurs)
Les dépenses de matériels de fonctionnement et d’investissement sont liquidées toutes taxes
comprises. Les recettes des impôts et taxes qui y sont attachées (T A, IR…) font l’objet d’un
prélèvement par retenue à la source, par le comptable direct du Trésor, assignataire de la
dépense qui passe l’écriture de retenue à la source lors de la constatation de l’obligation.

406
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.1. Constatation de l’obligation
L’ordonnateur liquide le bon d’engagement TTC et le système génère dès cette phase dans les
fichiers du comptable assignataire de la dépense, l’écriture de constatation de l’obligation
respectivement pour le net à payer et les retenues ainsi qu’il suit.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
2/6 Compte d’immobilisations/comptes de charges X
408 Fournisseurs-dettes en comptes factures non parvenues X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.1. Apurement du compte 4081- pour les retenues sur dépenses de fonctionnement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4081 Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en
X
comptes, factures non parvenues
401 Fournisseurs, dettes en comptes (pour le net à payer) X
7 Diverses retenues (T A, IR…) X
47528 Appui au recouvrement à repartir X
47527 CAC, à repartir X
4… Autres retenues X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS
II.3.2.2. Apurement du compte 4082- pour les retenues sur dépenses d’investissement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4081 Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en
X
comptes, factures non parvenues
402 fournisseurs d’investissements (pour le net à payer) X
7 Diverses retenues (T A, IR…) X
380147528 Transfert, appui au recouvrement à repartir X
380147527 Transfert, CAC, à repartir X
46636 Retenues de garanties sur marchés X
4… Autres retenues X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : TOUS

NB : les comptes 401 et 402 sont mouvementés uniquement mouvementés pour le net à payer
aussi bien pour les dépenses de fonctionnement que pour les dépenses d’investissements.
II.3.2.2.1. Apurement du compte 47528 (Appui au recouvrement à repartir)
A la fin de chaque mois, les comptables centralisateurs établissent chacun un EDOT global
destiné au comptable assignataire du compte 47528 qui, dès réception, l’apure par une écriture
au débit en contrepartie du compte appui au recouvrement. Le compte 47528 ne fait pas l’objet
de transfert par les comptables de la Circonscription Financière teneur dudit compte.

407
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2.2.1.1. Réception de l’EDOT
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
380147528 Transfert, appui au recouvrement à repartir X
47528 Appui au recouvrement à repartir X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT
Comptable assignataire : TPG assignataire

II.3.2.2.1.2. Apurement des comptes 47528 et approvisionnement des comptes des dépôts
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47528 Appui au recouvrement à repartir X
44711 DGI-appui au recouvrement CAC impôts X
44731 DGTCFM-appui au recouvrement CAC impôts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de répartition dûment signé
Comptable assignataire : TPG assignataire

Les comptes 44711 et 44731 sont débités lors des opérations de retrait sur la présentation des
ordres de retrait dûment signés par les ordonnateurs desdits comptes.
II.3.2.2.2. Apurement du compte 47527 (CAC à repartir)
A la fin de chaque mois, les comptables centralisateurs établissent chacun un EDOT global
destiné au comptable assignataire du compte 47527 qui, dès réception, l’apure par une écriture
au débit en contrepartie du compte appui au recouvrement. Le compte 47527 ne fait pas l’objet
de transfert par les comptables de la Circonscription Financière teneur dudit compte.
II.3.2.2.2.1. Réception de l’EDOT
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
380147527 Transfert, CAC à repartir X
47527 CAC à repartir X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : EDOT
Comptable assignataire : ACCT

II.3.2.2.1.2. Apurement des comptes 47527 et approvisionnement du compte de


correspondant (FEICOM)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
47527 Appui au recouvrement à repartir X
44338 Etablissement public à caractère spécial (FEICOM) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de répartition dûment signé
Comptable assignataire : ACCT

408
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.4. Les retenues à la source sur la chaine Solde
Lors de la mise en paiement de la solde et des pensions, le comptable assignataire desdites
dépenses procède à la comptabilisation des retenues sur salaires et sur pensions, contenues dans
le bordereau général des salaires et des pensions de la manière suivante.
II.4.1. Constatation des obligations
II.4.1.1. Pour le personnel actif
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
661 Traitements et salaires » pour le montant brut des salaires X
Primes et indemnités » pour le montant brut des primes et
663 X
indemnités éventuelles accordées au personnel
664 Cotisations sociales X
Avantages en nature au personnel » pour le montant brut des
665 X
charges annexes sur les salaires
666 Prestations sociales X
669 Autres dépenses de personnel X
4211 Rémunération du personnel, exercice courant (NAP) X
380 Transfert de recettes X
423 Opposition et saisie arrêt X
4218 Avances sur salaires X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
7251 Cotisations-pension X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier dépense des personnels
Comptable assignataire : PGT/PS

II.4.1.2. Pour les pensionnés


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
648 Pensions de retraites des fonctionnaires et autres agents de l’État X
4221 Pensions (NAP) X
380 Transfert de recettes X
423 Opposition et saisie arrêt X
4218 Avances sur salaires X
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
7259 Autres cotisations sociales X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier dépense des pensionnés
Comptable assignataire : PGT/PS

II.5. Le recouvrement des produits domaniaux par le receveur des domaines


Le traitement comptable des recettes domaniales constituées notamment des produits
cadastraux et topographiques, des loyers des immeubles bâtis et non bâtis, des autres revenus

409
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
du domaine font l’objet de comptabilisation en deux temps : la constatation des droits et
l’encaissement.
II.5.1. Constatation des droits
Dès réception du titre, le receveur des domaines passe les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Redevables, recettes non fiscales (titre de domaine), année
41311 X
courante
72151 Droits sur la délivrance des relevés cadastraux X
72152 Droits sur les travaux topographiques et cadastraux X
72153 Revenus des immeubles publics loués X
Revenus des logements occupés par les
72154 X
fonctionnaires et agents de l’Etat
72155 Loyers des terrains X
72159 Autres recettes des domaines X
38 Comptes de liaison X
4.. Comptes de tiers correspondant X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : fichier titre de recettes domaniales
Comptable assignataire : Receveurs des domaines
II.5.2. Recouvrement
Le recouvrement parle receveur des domaines peut être effectué en espèce, par chèque, par
virement, par carte bancaire, par mobil tax, par compensation tel que décrit au point II.2.2.2 ci-
dessus.

TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PRODUITS EN FIN


D’EXERCICE

III.1. Présentation générale


En application du principe de la constatation des droits et des obligations suivant lequel les
opérations sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement, deux types d’opérations sont
susceptibles d’être comptabilisées dans le cadre des opérations d’inventaire : les produits à
recevoir et les produits constatés d’avance.
III.2. Les travaux d’inventaire
Le décret portant PCE a organisé en son article 35, le calendrier des travaux d’inventaire qui
s’étalent du 1er janvier au 30 juin de l’exercice N+1. La finalité desdits travaux est sanctionnée
par la production du Compte Général de l’Etat constitué de la Balance Générale des comptes et
des états financiers annuels (tableau de situation nette ou bilan, le compte de résultat, le tableau
des flux de trésorerie et états annexés). Pour le cas spécifique des produits, les travaux
d’inventaire menés à l’initiative des services de l’ordonnateur territorialement compétent visent
à recenser : les produits à recevoir et les produits constatés d’avance.

410
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1. Les produits à recevoir
Les produits à recevoir au titre d’un exercice sont les produits nés au cours dudit exercice mais
dont les titres de perception ne sont pas parvenus au comptable assignataire à la clôture de
l’exercice.
Les produits à recevoir ne s’appliquent pas aux produits fiscaux. Leur traitement est réservé
aux autres produits organisés par la Norme n°13 du Recueil des Normes Comptable de l’Etat.
Exemple 1 : les intérêts courus non échus sur les prêts accordés par l’Etat, mais dont les titres
de perception ne sont pas parvenus au comptable public en fin d’exercice.
Exemple 2 : les dividendes de l’Etat sont échus en fin d’exercice mais les titres de perception
ne sont pas parvenus chez le comptable public
Exemple 3 : les loyers sont échus au 31 décembre de l’exercice N. Mais, les titres de perception
y relatifs ne sont pas parvenus au comptable à la clôture dudit exercice. Il peut s’agir des
bâtiments publics mis en location, les espaces publics (plages et terres…) mis en concession.
III.2.1.1. Règles de comptabilisation des produits à recevoir
La comptabilisation des produits à recevoir consiste à enregistrer en classe 7, le produit dus à
l’Etat mais dont le titre de constatation n’est pas parvenu au comptable à la fin de l’exercice
auquel il se rattache. L’objectif visé en respect du principe de la constatation des droits, est
d’impacter le compte de résultat de l’exercice de rattachement.
En fin d’exercice, les comptes de produits à recevoir (418) sont débités par le crédit des comptes
de classe 7 concernés. Au 1er janvier N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture ci-
dessus à travers le débit de la classe 7 et le crédit du compte 418. Plus tard, en cours d’exercice
N+1, il procède à la constatation des droits par le débit du compte 41 contre le crédit du compte
de la classe 7 correspondant dès réception du titre de constatation.
III.2.1.1.1. En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits à recevoir
Dès réception de l’état des produits à recevoir dument signé par l’ordonnateur, le comptable
assignataire procède à la passation de l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
418 Clients, produits à recevoir X
7 Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits à recevoir signé par l’ordonnateur et visé par le contrôleur
financier
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.1.2. En début d’exercice N 1 : Extourne des produits à recevoir comptabilisés en
fin d’exercice N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7 Impôts Comptes de produits X
418 Clients, produits à recevoir X
Support comptable : LJOD

411
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : Etat des produits à recevoir signé par l’ordonnateur et visé par le contrôleur
financier
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.1.3. En cours d’exercice N 1 : Constatation des droits dès réception du titre de
perception.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients, X
413 Redevables, recettes non fiscales X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
7 Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de perception
Comptable assignataire : TOUS
III.2.2. Les produits constatés d’avance
Les produits constatés d’avance (compte 4812) sont des produits enregistrés au cours de
l’exercice mais dont le fait générateur (livraison, loyer…) concerne en partie ou intégralement
le ou les exercice(s) suivant(s).
Ils sont utilisés pour neutraliser sur le résultat de l’exercice N, les produits qui sont rattachés à
l’exercice ou aux exercices suivants.
Exemple : un loyer perçu pour la période du 01/12/N au 01/05/N+1 donnera lieu à une écriture
de produit constaté d’avance pour les montants comptabilisés en N mais relatifs à la période
allant du 01/01/N+1 au 01/05/N+1.
III.2.2.1. Règles de comptabilisation
La comptabilisation des produits constatés d’avance consiste à enregistrer au débit de la classe
7, les produits perçus pour le compte de l’exercice ou des exercices suivants contre le crédit des
comptes 4812, 485 et 486.
Au 1er janvier N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture ci-dessus à travers le débit des
comptes 4812, 485 et 486 contre le crédit du compte de la classe 7 correspondant.
III.2.2.1.1. En fin d’exercice N Comptabilisation des produits constatés d’avance
Dès réception de l’état des produits constatés d’avance dument signé par l’ordonnateur et visé
par le contrôleur financier, le comptable assignataire procède à la passation de l’écriture
suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7….. Comptes de produits X
4812 Produits constatés d’avance X
485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices X
486 Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion
X
suivante
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits constatés d’avance signé par l’ordonnateur et visé par le
contrôleur financier
Comptable assignataire : TOUS

412
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.1.2. En début d’exercice N 1 Extourne des produits constatés d’avance
comptabilisés en fin d’exercice N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4812 Produits constatés d’avance X
485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices X
486 Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion suivante X
7….. Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits constatés d’avance signé par l’ordonnateur et visé par le
contrôleur financier
Comptable assignataire : TOUS

413
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 12. CYCLE DES ENGAGEMENTS HORS BILAN

LIVRE 12
CYCLE DES ENGAGEMENTS
HORS BILAN

414
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
INTRODUCTION
Le présent livre traite des engagements hors bilan conformément à la norme n0 14 du recueil
des normes comptables de l’Etat. De manière précise, le livre traite de l’ensemble des droits et
obligations de l’Etat qui, sans réunir les critères d’inscription au tableau de situation nette ne
sont pas enregistrés au bilan de l’Etat mais sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur
sa situation patrimoniale.
Les opérations y relatives sont retracées dans l’état annexé et comptabilisées selon la nature des
engagements dans les comptes de la classe 8 en cours d’exercice. Toutefois, les opérations liées
aux engagements hors bilan connaissent un traitement spécifique en fin d’exercice au titre de
la clôture des comptes.
TITRE I : GÉNÉRALITES
I. DEFINITION
Les engagements hors bilan désignent les engagements, garanties ou activités de financement
ne figurant pas au bilan de l’Etat que ce soit à l’actif ou au passif parce qu’ils ne répondent pas
aux principes de comptabilisation. De façon plus particulière, il s’agit des actifs ou passifs
éventuels qui, s’ils se réalisent, vont avoir un impact sur la situation patrimoniale de l’Etat.
Les passifs éventuels constituent :
- soit des obligations potentielles de l’Etat à l’égard des tiers résultant d’évènements dont
l’existence ne sera confirmé que par la survenance ou non d’un ou plusieurs évènements futurs,
incertains qui ne sont pas totalement sur le contrôle de l’Etat (Exemple : les engagements
personnels : avals et cautions donnés… ; engagement réel : nantissement, gage, hypothèque…;
engagement pris vis-à-vis du personnel : pensions et retraites, indemnités de fin de carrière ; les
engagements financiers : emprunts projets, emprunts programmes…) ;
- soit des obligations de l’Etat à l’égard d’un tiers dont il n’est pas certain qu’elle provoquera
une sortie de ressources sans contrepartie aux moins équivalente attendue de l’Etat ( exemple :
les autorisations d’engagement non consommées dans le cadre des crédits pluriannuels).
Les actifs éventuels sont des droits potentiels de l’Etat à l’égard des tiers résultant d’évènements
dont l’existence ne sera confirmée que pas la survenance ou non d’un ou plusieurs évènements
futurs, incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’Etat (exemple : avals et
cautions reçus par l’Etat, nantissements, gages et hypothèques reçus…).
En raison de l’importance significative qu’ils représentent et de l’impact éventuel qu’ils sont
susceptibles de produire sur la situation financière de l’Etat aussi bien en termes d’actifs que de
passifs, ces engagements doivent être portés à la connaissance des décideurs.
Ainsi, à défaut d’être inscrits dans le bilan, les engagements hors bilan figurent dans l’état
annexé ; leur inscription au tableau de situation nette étant subordonnée à la réalisation de
conditions ou d’événements futurs.

415
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II. LE ROLE DES ACTEURS
Les acteurs intervenants dans le traitement des engagements hors bilan diffèrent selon la
catégorie desdits engagements.
Le tableau ci-après présente pour chaque catégorie d’engagements hors bilan, les principaux
acteurs concernés.

Principaux acteurs
Catégories Signataires des Gestionnaires Comptables
conventions des engagements assignataires
Engagements financiers reçus et
accordés par l'État (emprunts, prêts, MINEPAT/ MINFI CAA ACCT
avals, cautions…)
Comptable
Engagements budgétaires (AE non Ordonnateur Ordonnateur
public
consommées) compétent compétent
assignataire
Engagements découlant de la mise en
MINJUSTICE DGB PGT
jeu de la responsabilité de l'État
Engagements de retraite de l’État MINFI DGB PGT

III. Les principes comptables en matière des engagements hors bilan


III.1. Les principes
La Norme n°14 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat, consacrée aux engagements hors
bilan et l’article 5 du décret fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’Etat
du 11 septembre 2019, consacrent quatre principes comptables fondamentaux dans le traitement
des engagements hors bilan.
III.1.1. Le principe de l’importance relative selon lequel, un ou des éléments d’information
qui peuvent avoir pour conséquence d’influencer ou de modifier une décision des tiers soient
communiqués (article 19 du décret portant PCE). En respect dudit principe, la situation des
engagements hors bilan est contenue dans l’état annexé, composante du compte général de
l’Etat.
III.1.2. Le principe de bonne information qui impose le respect des critères de sincérité et
d’objectivité dans la délivrance des informations portées en annexe du bilan.
III.1.3. Le principe de sincérité prescrit l’application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l’exhaustivité, la cohérence et l’exactitude des informations
financières fournies par l’Etat.
Le principe de sincérité exige que les documents comptables révèlent aux tiers toutes les
opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles d’avoir une influence sur les
évaluations et les décisions à l’appréciation des comptes (article 17 du décret portant PCE).
III.1.4. Le principe d’image fidèle qui exige que la production des comptes soit la plus
objective que possible, afin que l’information sur le patrimoine de l’Etat communiquée aux tiers
puisse leur permettre d’en avoir une perception exacte (article 18 du décret portant PCE).

III.2. Les faits générateurs des engagements hors bilan

416
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.1. Les conditions d'inscription des engagements hors bilan (EHB) en balance et dans
l’état annexé
Un engagement hors bilan est constaté dès lors que les trois conditions cumulatives de
comptabilisation d'un passif non financier ne sont pas remplies comme indiqué supra (et que
par conséquent aucune charge à payer ni provision pour charges n'a été comptabilisée).
A titre de rappel, la orme n° 10 du Recueil des ormes omptables de l’ tat consacrée aux
provisions pour risques et charges et aux dettes non financières a prévu les trois conditions
ci-après pour l’enregistrement des passifs non financiers au bilan :
- une obligation de l’ tat vis-à-vis des tiers ;
- une évaluation fiable du montant de l’obligation ;
- la certitude que cette obligation provoquera une sortie de ressources au profit de ce
tiers sans contrepartie aux moins équivalentes attendues de celui-ci.
Ainsi, lorsque l’ensemble des conditions ci-dessus, nécessaires à la constitution du droit du
bénéficiaire n’est pas réalisé à la date de clôture ou que ce droit nécessite d’être renouvelé pour
les périodes postérieures à l’exercice clos, les engagements correspondants sont suivis en hors
bilan et rapportés dans l'annexe.
À titre d'illustration, s’agissant des dettes avalisées par l’ tat, les opérations concernées sont
suivies en hors bilan et retracées dans l’état annexé, les trois conditions ci-dessus énumérées
n’étant pas réunies, exception faite du montant de l’obligation éventuelle qui est connue :
- il ne pèse pas sur l’ tat une obligation directe vis-à-vis d’un tiers (le débiteur direct ici
est la structure avalisée : exemple d’une entreprise publique) ;
- il n’existe pas une certitude de sortie de ressources, l’ tat n’étant appelé à se substituer
au débiteur direct (l’entreprise publique avalisée) qu’en cas de défaillance de ce dernier.

III.2.2. Modalités d’inscription des engagements hors bilan dans la balance des comptes
et l’état annexé
Suivant la Norme n°14 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat, les engagements hors
bilan sont inscrits dans l’état annexé et la balance des comptes suivant deux modes :
- l’inscription d’une valeur objective et univoque de l’engagement lorsque que celle-ci
est connue ;
- la description littéraire détaillée de l’engagement dans le cas où la valeur n’est pas
connue et ne peut être évaluée.
Dès lors que l’engagement peut être évalué, l’enregistrement d’un montant est préféré à une
simple description littéraire. Cette dernière doit néanmoins intervenir en complément pour
éclairer toute information chiffrée.
En tout état de cause et dans les deux cas, l’engagement de l’État à mentionner dans l’état
annexé doit être réellement identifié, sur la base d’une convention écrite ou de la règlementation
en vigueur à la clôture de l’exercice, alors même que sa mise en œuvre est conditionnée à un
événement postérieur à l’exercice.

417
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
De manière générale, les engagements hors bilan sont enregistrés dès la signature des accords
qui consacrent leur naissance juridique.
Le tableau ci-après présente pour chaque catégorie d’engagement hors bilan, le fait générateur
de l’inscription en hors bilan et la condition suspensive dont la réalisation entraine leur sortie
de la comptabilité des engagements hors bilan en vue de leur inscription au bilan de l’Etat.
Fait générateur
Nature de l’engagement Inscription en hors
Inscription dans le bilan le cas échéant
bilan
1- Engagements obtenus et/ou reçus par l’État
Signature de la
Les emprunts obtenus par l’État Encaissement de l’emprunt
convention d’emprunt
Signature de l’acte
Les dons reçus par l’État Encaissement du don
octroyant le don
Signature de l’acte
Les autres engagements reçus matérialisant Réception effective de l’engagement
l’engagement à recevoir
2- Engagements accordés par l’État
 Constitution des provisions pour
Conventions ou actes
Les dettes garanties par l’État risques
juridiques
 Décaissements
 Constitution des provisions des
Les garanties liées à des missions
Conventions charges
d’intérêt général
 Décaissements
 Constitution des provisions pour
Les garanties de passif Conventions risques
 Décaissements
 Constitution des provisions pour
Les engagements financiers –
Conventions charges
cofinancements
 Décaissements
Conventions  Liquidation
Les engagements budgétaires
Signature du marché  Décaissements
 Constitution des provisions pour
Les instruments financiers à
Conventions charges
terme
 Décaissements
 Constitution des provisions pour
Les engagements de retraite et
Conventions charges
autres engagements sociaux
 Décaissements
 Constitution des provisions pour
Les autres engagements donnés Conventions risques et charges
 Décaissements

IV. CATEGORIES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN


La Norme n°14 du Recueil des Normes Comptables de l’Etat du Cameroun distingue deux
principales catégories d’engagements hors bilan : les engagements obtenus et les engagements
accordés.

418
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.1. Les engagements obtenus
Les engagements obtenus sont constitués des emprunts, des dons et autres engagements reçus
comptabilisés en hors bilan à la signature de la convention.
Le PCE a prévu au titre des engagements reçus à suivre en hors bilan :
8011 - Emprunts obtenus par l’État
8012 - Dons reçus par l’État
8019 - Autres engagements reçus

IV.2. Les engagements accordés


Les engagements accordés correspondent à la notion de passif éventuel. Celui-ci consiste en
une obligation à l’égard d’un tiers qui n’est que potentielle à la date d’arrêté des comptes ou en
une obligation à l’égard d’un tiers pour laquelle la sortie de ressources n’est pas probable à la
date d’arrêté des comptes ou qui ne peut être évaluée de manière fiable.
Les engagements sur protocoles et contrats de prêts à des tiers, signés non encore versés ou
partiellement versés, ne figurent pas dans les prêts de l’actif du bilan, mais constituent des
engagements accordés.
La norme 14 sur les engagements hors bilan regroupe les engagements accordés en deux
catégories :
IV.2.1. Les engagements pris dans le cadre d’accords bien définis qui comprennent
- les dettes garanties (avals, cautions),
- les garanties liées à des missions d’intérêt général (mécanismes d’assurance, garanties
de protection des épargnants, garanties de change en faveur des banques centrales).
- les garanties de passifs (les opérations de cession et restructuration d’entreprises
publiques, les garanties liées à la mise en œuvre de structures spécifiques, les autres passifs).
- les engagements financiers de l’Etat (les contrats de cofinancement, les instruments
financiers à terme (contrats d’échange de taux d’intérêts financiers par exemple), les autres
engagements financiers : il s’agit notamment des engagements budgétaires qui correspondent à
des commandes effectuées mais n’ayant pas donné lieu à livraison).

VI.2.2. Les engagements découlant de la mise en jeu de la responsabilité de l’État faisant


l’objet de litiges avérés et les engagements résultant des obligations reconnues par l’État,
pour lesquels les conditions de comptabilisation des provisions pour risques ne sont pas
vérifiées.
Rappel : Conditions de comptabilisation des provisions pour risques et charges
Trois conditions doivent être simultanément réunies :
1- Il existe une obligation de l’entité publique vis-à-vis de tiers, se rattachant à l’exercice clos
ou à un exercice antérieur (donc cette obligation existe à la date d’arrêté des comptes) ;
2 - Il est certain ou probable qu’une sortie de ressources sera nécessaire à l’extinction de
l’obligation vis-à-vis du tiers ;
3 - Le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.

419
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Le PCE a prévu au titre des engagements accordés à suivre en hors bilan :
8051- Dettes garanties par l’État
8052 -Garanties liées à des missions d’intérêt général
8053 -Garanties de passif
8054 -Engagements financiers – cofinancement
8055 -Engagements budgétaires
8056- Instruments financiers à terme
8057 -Engagements de retraite et autres engagements sociaux
8059 -Autres engagements donnés

TITRE II. LE TRAITEMENT DES ENGAGEMENTS HORS BILAN EN COURS


D’EXERCICE
Tout au long de l’exercice, les engagements reçus ou accordés par l’État autres que ceux liés
aux opérations budgétaires font l’objet de suivi et d’inscription en hors bilan.
II.1. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES ENGAGEMENTS OBTENUS PAR
L’ÉTAT
Le traitement des engagements obtenus par l’État en hors bilan comprend la signature de l’acte
d’engagement, l’inscription en hors bilan par le comptable assignataire et la réalisation effective
de l’engagement.
II.1.1. La comptabilité administrative des engagements obtenus par l’Etat chez
l’ordonnateur
L’acteur en charge de la gestion administrative des engagements obtenus par l’État procède
conformément aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur à la signature de la
convention ou de tout autre acte matérialisant l’emprunt, le don ou tout autre engagement à
recevoir par l’État et procède à leur suivi dans les supports et autres registres aménagés à cet
effet. Il procède à la transmission desdits actes au comptable assignataire pour la suite de la
procédure.
II.1.2. Enregistrement des engagements obtenus (reçus) par le comptable assignataire
Le comptable assignataire procède à la comptabilisation des engagements obtenus en deux
temps : leur constatation à la signature et leur diminution lors de la réalisation de la condition
suspensive (encaissement de l’emprunt, du don et d’autres engagements reçus).
II.1.2.1. Constatation des engagements obtenus
Les engagements obtenus sont constatés au crédit des comptes 801 à hauteur du montant des
engagements signés en contrepartie des comptes 811. Les sous comptes mouvementés varient
en fonction de la nature de l’engagement obtenu (emprunts, dons et autres engagements reçus).
Sur la base de la situation des engagements (emprunts, dons et autres engagements) obtenus par
l’État produite par le MINEPAT ou la CAA, l’ACCT passe les écritures ci-après en
comptabilité générale :

420
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8111 Contrepartie des emprunts X
8112 Contrepartie des dons X
8119 Contrepartie des autres engagements reçus X
8011 Emprunts X
8012 Dons X
8019 Autres engagements reçus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Conventions d’emprunts, de dons ou tout autre acte juridique matérialisant
l’engagement reçu + situation produite par le MINEPAT ou la CAA
Comptable assignataire : ACCT
II.1.2.2. Comptabilisation de la diminution des engagements obtenus lors de la réalisation
de la condition suspensive
Lors de la survenance des échéances, le Directeur Général de la CAA signe les appels de fonds
correspondant aux décomptes à recevoir. Lorsque lesdits appels de fonds sont validés par les
bailleurs de fonds, le comptable assignataire constate le décaissement des fonds et diminue
concomitamment les engagements préalablement enregistrés à hauteur du montant décaissé. La
procédure diffère selon que le virement est effectué au Compte Unique du Trésor ou
directement au profit des prestataires par les bailleurs des fonds.
II.1.2.2.1. Encaissement en espèces au Compte Unique du Trésor
En cas de virement en espèces et sur la base des SWIFTS ou de toute autre preuve de paiement,
les écritures suivantes sont passées par le comptables assignataires.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
5121 Compte courant Trésor X
15/16/17 Emprunts X
74 Dons X
Support comptable : Quittancier banque
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système d’information.
Comptable assignataire : ACCT
Concomitamment, l’écriture de diminution des engagements reçus ci-dessous est passée.

II.1.2.2.1.1. Comptabilisation de diminution des engagements reçus


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Emprunts X
8012 Dons X
8019 Autres engagements reçus X
8111 Contrepartie des emprunts X
8112 Contrepartie des dons X
8119 Contrepartie des autres engagements reçus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système d’information.
Comptable assignataire : ACCT

421
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.2.2.2. Règlement direct des prestataires par les bailleurs des fonds (FINEX : prêts
projets et prêts programmes)
Le comptable assignataire reçoit l’information relative au règlement directe du prestataire par
le bailleur à travers l’état des prêts projets et prêts programmes produit par la CAA et procède
concomitamment à la passation des écritures de constatation des emprunts en opération d’ordre
et de diminution des engagements obtenus.
II.1.2.2.2.1. Constatation des emprunts
La constatation des emprunts se fait en trois phases : la constatation des obligations,
l’apurement du compte 40821 « Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en cours
d’exercice » et la prise en charge de l’emprunt.
II.1.2.2.2.1.1. Constatation des obligations
Au terme de la liquidation et l’ordonnancement qui sont concomitants, l’ordonnateur génère
l’écriture ci-après dans le système d’information qui impacte au même les livres du comptable
assignataire de la dépense. Le bon d’engagement est pris en charge TTC.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Class 2 Compte courant Trésor X
Fournisseurs d’investissements, titres non
40821 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense
Comptable assignataire : ACCT
II.1.2.2.2.1.2. Apurement du compte 40821
Au terme du contrôle de la régularité du fichier reçu (qualité de l’ordonnateur, spécialité et
disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable assignataire
procède à l’apurement du compte 408 TTC par un crédit du compte fournisseur
d’investissement tel que ci-dessous.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs d’investissements, titres non parvenus en
40821 X
cours d’exercice
402 Fournisseurs d’investissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : ACCT
II.1.2.2.2.1.3. Constatation de l’emprunt ou don
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
402 Fournisseurs d’investissements X
15/16/17 Emprunts X
74 Dons X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable
Comptable assignataire : ACCT

422
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Concomitamment, l’écriture de diminution des engagements reçus ci-dessous est passée.

II.1.2.2.2.1.4. Comptabilisation de diminution des engagements reçus


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Emprunts X
8012 Dons X
8019 Autres engagements reçus X
8111 Contrepartie des emprunts X
8112 Contrepartie des dons X
8119 Contrepartie des autres engagements reçus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de dépenses validé par le comptable.
Comptable assignataire : ACCT
II.2. ENREGISTREMENT DES ENGAGEMENTS ACCORDES PAR L’ETAT
Par analogie, le traitement des engagements accordés par l’État à des tiers en hors bilan tient
compte de la signature de l’acte d’engagement (conventions, marchés, bons de commandes,
etc.) par l’État. Le traitement est respectivement effectué chez l’ordonnateur et chez le
comptable.
II.2.1. La comptabilité administrative des engagements accordés par l’Etat chez
l’ordonnateur
La prise en compte des engagements accordés par l’État débute avec la signature par les acteurs
concernés de tout acte juridique matérialisant l’obligation éventuelle de l’État vis-à-vis des
tiers.
Pour ce qui des engagements découlant de la mise en jeu de la responsabilité de l'État,
l’ouverture de la procédure contentieuse auprès des instances habilitées déclenche également la
prise en compte des obligations potentielles de l’État.

II.2.2. L’inscription des engagements accordés par l’État chez le comptable


Une distinction est faite entre les AE ; les CP dans le cadre des autorisations d’engagements
pluriannuelles et les autres engagements accordés par l’Etat.
II.2.2.1. Traitement comptable des AE et CP
II.2.2.1.1. Traitement comptable des AE
Les AE inscrites dans la loi des finances annuelle font l’objet d’un suivi dans la comptabilité
des engagements hors bilan. Elles retracent au débit du compte 80551 (Engagements
budgétaires-AE) les autorisations d’engagements qui sont ouvertes dans la loi des finances alors
que le crédit du même compte retrace la consommation desdites AE c’est-à-dire celles ayant
fait l’objet d’un engagement juridique par l’ordonnateur compétent. Ces deux comptes
fonctionnent en contrepartie du compte 81551 (Contrepartie des engagements budgétaires-AE).

423
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.1.1.1. Constatation de l’ouverture des AE en hors bilan
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
80551 Engagements budgétaires-AE X
81551 Contrepartie des engagements budgétaires-AE X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : loi des finances.
Comptable assignataire : TOUS
II.2.1.1.2. Comptabilisation de la consommation des AE en hors bilan (diminution)
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
81551 Contrepartie des engagements budgétaires-AE X
80551 Engagements budgétaires-AE X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la consommation des AE de l’ordonnateur.
Comptable assignataire : TOUS
II.2.2.1.2. Traitement comptable des CP non encore consommés
Les CP non encore consommés sur les AE pluriannuelles sont suivis dans la comptabilité des
engagements hors bilan. Exemple : une AE =1 000FCFA à consommer : CP1=300, CP2=300 et
CP3=400. En Année 1, les CP2 et CP3 font l’objet de suivi en engagements hors bilan et plus
tard, le CP3 en Année 2.
En Année 01, le débit du compte 80552 (Engagements budgétaires-CP) retracera en hors bilan,
les CP ouverts (CP1, CP2 et CP3) et au crédit de ce même compte, le CP1 consommé,
matérialisé par la prise en charge par le comptable assignataire (liquidation).
En Année 02, le débit du compte 80552 retracera en hors bilan les CP ouverts (CP2 et CP3) et
au crédit de ce même compte, le CP2 consommé.
Enfin, en Année 03, le débit du compte 80552 retracera en hors bilan le CP ouvert (CP3) et au
crédit de ce même compte, le CP3 consommé.
Les CP annuels (par opposition aux CP pluriannuels) ne sont pas suivis en hors bilan. Leurs
consommations fait l’objet d’un suivi dans la comptabilité générale du comptable assignataire
dès la liquidation de la dépense.
II.2.2.1.2.1. Constatation de l’ouverture des CP en hors bilan
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
80552 Engagements budgétaires-CP X
81552 Contrepartie des engagements budgétaires-CP X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : loi des finances (carton des crédits).
Comptable assignataire : TOUS

424
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.1.1.2. Comptabilisation de la consommation des CP en hors bilan (diminution)
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
81552 Contrepartie des engagements budgétaires-AE X
80552 Engagements budgétaires-AE X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement liquidé.
Comptable assignataire : TOUS
II.2.2.2. Traitement comptable des autres engagements accordés par l’Etat
Sur la base des conventions ou des actes juridiques matérialisant les engagements accordés par
l’État ou en vertu des conventions et de la règlementation en vigueur fournis par les
gestionnaires (MINEPAT, DGB, CAA, MINJUSTICE, ordonnateurs et contrôleurs financiers
accrédités), les comptables assignataires procèdent, lorsque les valeurs sont chiffrées à leur
comptabilisation en deux temps : la constatation des engagements accordés et la réalisation ou
non de la condition suspensive.
II.2.2.2.1. La constatation des engagements accordés
Elle se fait au niveau du comptable assignataire, dès réception de l’état des engagements
accordés produit par l’ordonnateur compétent, par le débit d’un sous compte d’engagement
accordé (805) pour le montant correspondant en contrepartie d’un sous compte 811.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Dette garantie par l’Etat X
8052 Garanties liées à des missions d’intérêt général X
8053 Garanties de passif X
8054 Engagements financiers – cofinancement X
8056 Instruments financiers à terme X
8057 Engagements de retraite et autres engagements sociaux X
8059 Autres engagements donnés X
8151 Contrepartie de la dette garantie par l’Etat X
Contrepartie des garanties liées à des missions d’intérêt
8152 X
général
8153 Contrepartie des garanties de passif X
Contrepartie des engagements financiers –
8154 X
cofinancement
8156 Contrepartie des instruments financiers à terme X
Contrepartie des engagements de retraite et autres
8157 X
engagements sociaux
8159 Contrepartie des autres engagements donnés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT/PGT

425
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2. Réalisation ou non de la condition suspensive
En cas de réalisation de la condition suspensive, le décaissement est effectué par l’Etat et les
engagements accordés préalablement enregistrés sont diminués. En cas de non réalisation de la
condition suspensive, aucun décaissement n’est effectué par l’Etat. Toutefois, les engagements
hors bilan sont enregistrés en diminution.
Rappel
Pour les engagements accordés, la réalisation de la condition suspensive est, à titre
d’exemple, la défaillance du tiers (entreprise publique) avalisé par l’ tat. Dans ce cas, l’ tat
se substitue au tiers et procède au décaissement. La non réalisation de la condition suspensive
signifie que le tiers a honoré ses engagements. L’obligation de l’ tat n’étant pas engagée,
les engagements accordés préalablement enregistrés sont diminués sans sortie des
ressources.
II.2.2.2.2.1. Réalisation de la condition suspensive
En cas de réalisation effective des événements ayant conduit l’État à donner ou à accorder des
engagements à des tiers, les comptables assignataires (ACCT, PGT, PS, TPG) procèdent à la
comptabilisation des opérations y relatives. Elles sont traitées suivant les termes de la
convention, sous forme de prêts, de prise de participation ou de subvention d’équilibre, selon
le cas.
Rappel
l convient de signaler qu’au préalable, notamment en -1 lors des travaux de fin d’exercice, la
défaillance probable du tiers avait fait l’objet, le cas échéant de la constitution d’une provision pour
risques comptabilisée telle qu’il suit :
1. Constitution des provisions pour risques
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et X
charges
19 Provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provision
Comptable assignataire : ACCT

2. Reprise de la provision en N+1, le cas échéant avant les opérations de paiement


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
7969 X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de reprise de provision
Comptable assignataire : ACCT
II.2.2.2.2.1.1. Conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat
En cas de défaillance du tiers avalisé tel que sus développé, la responsabilité de l’Etat qui se
substitue à celle dudit tiers, est constatée en contrepartie du compte de prêts de l’Etat vis-à-vis
du tiers. Par la suite, la dette fait l’objet d’un remboursement par le bais d’un engagement

426
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
budgétaire. Conformément aux termes de la convention entre l’Etat et le tiers concerné, ledit
prêt pourra faire l’objet d’un remboursement au profit de l’Etat par le tiers, d’une transformation
en prise de participation ou en subvention d’équilibre.
II.2.2.2.2.1.1.1. Constatation de la conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat
II.2.2.2.2.1.1.1.1. Constatation du prêt
Il s’agit d’une opération à l’initiative du comptable qui ne donne pas lieu à un engagement
budgétaire. Sur la base de la convention de conversion de dettes dûment signée par les services
de l’ordonnateur, le comptable assignataire constate le prêt de l’Etat vis-à-vis du tiers et prend
à sa charge, l’emprunt à travers le compte de la classe 1 (15, 16, 17) mouvementé en crédit.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Emprunts projets/emprunts programmes/autres
15/16/17 X
emprunts
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Convention de conversion des dettes
Comptable assignataire : ACCT
II.2.2.2.2.1.1.1.2. Remboursement de la dette par l’Etat
Le remboursement de la dette donne lieu à un engagement budgétaire, dès la liquidation à la
constatation de l’obligation et plus tard au paiement en trois étapes tel qu’il suit.
II.2.2.2.2.1.1.1.2.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Emprunts projets/emprunts programmes/autres
15/16/17 X
emprunts
Service de la dette intérieure (principal et intérêts),
40851 X
titres non parvenus
Service de la dette extérieure (principal et intérêts),
40852 X
titres non parvenus
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

II.2.2.2.2.1.1.1.2.2. Apurement du compte 4085


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Emprunts projets/emprunts programmes/autres
40851 X
emprunts
Service de la dette intérieure (principal et intérêts),
40852 X
titres non parvenus
4019 Autres fournisseurs, dettes en comptes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

427
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2.1.1.1.2.3. Paiement de la dette
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4019 Charges X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT
II.2.2.2.2.1.1.2. Action récursoire de l’Etat vis-à-vis du tiers défaillant
Tel que développé ci-dessus, trois hypothèses peuvent se présenter : remboursement du tiers
défaillant au profit de l’Etat, conversion du prêt en prise de participation et conversion du prêt
en subvention.
II.2.2.2.2.1.1.2.1. Remboursement du prêt par le tiers défaillant au profit de l’Etat
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Message SWIFT généré par le système
Comptable assignataire : ACCT
II.2.2.2.2.1.1.2.2. Conversion du prêt en prise de participation
La conversion du prêt en prise de participation donne lieu à un engagement budgétaire, dès la
liquidation à la constatation de l’obligation et plus à l’extinction du prêt en trois étapes tel qu’il
suit.
II.2.2.2.2.1.1.2.2.1. Constatation de l’obligation
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
261 Prises de participation à l’intérieur X
262 Prises de participation à l’extérieur X
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

428
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2.1.1.2.2.2. Apurement du compte 40841
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Prises de participation, prêts et avances, titres non
40841 X
parvenus en cours d’exercice
4041 Prises de participation à libérer X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

II.2.2.2.2.1.1.2.2.3. Extinction du prêt


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4041 Prises de participation à libérer X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de conversion du prêt en prise de participation
Comptable assignataire : ACCT
II.2.2.2.2.1.1.2.3. Conversion du prêt en subvention d’équilibre
La conversion du prêt en subvention d’équilibre donne lieu à un engagement budgétaire, dès la
liquidation à la constatation de l’obligation et plus à l’extinction du prêt en trois étapes tel qu’il
suit.

II.2.2.2.2.1.1.2.3.1. Constatation de l’obligation


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
632 Subventions aux entreprises publiques X
40831 Fournisseurs, titres non parvenus subventions X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

II.2.2.2.2.1.1.2.3.2. Apurement du compte 40831


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseurs, titres non parvenus/transferts et
40831 X
subventions
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT

429
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2.1.1.2.3.3. Extinction du prêt
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : convention de conversion du prêt en subvention d’équilibre
Comptable assignataire : ACCT

Concomitamment, l’écriture de diminution des engagements accordés en hors bilan est passée
telle que décrite ci-dessous.

II.2.2.2.2.1.3. Diminution des engagements accordés


Elle se fait au niveau du comptable assignataire, dès réception de l’état des engagements
accordés produit par l’ordonnateur compétent, par le débit d’un sous compte d’engagement
accordé (805) pour le montant correspondant en contrepartie d’un sous compte 811.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8151 Contrepartie de la dette garantie par l’Etat X
Contrepartie des garanties liées à des missions d’intérêt
8152 X
général
8153 Contrepartie des garanties de passif X
Contrepartie des engagements financiers –
8154 X
cofinancement
8155 Contrepartie des engagements budgétaires X
8156 Contrepartie des instruments financiers à terme X
Contrepartie des engagements de retraite et autres
8157 X
engagements sociaux
8159 Contrepartie des autres engagements donnés X
8011 Dette garantie par l’Etat X
8052 Garanties liées à des missions d’intérêt général X
8053 Garanties de passif X
8054 Engagements financiers – cofinancement X
8055 Engagements budgétaires X
8056 Instruments financiers à terme X
8057 Engagements de retraite et autres engagements sociaux X
8059 Autres engagements donnés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des engagements accordés produit par l’ordonnateur compétent.
Comptable assignataire : ACCT/PGT

430
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.2.2.2. La non réalisation de la condition suspensive
Dans ce cas, le tiers avalisé par l’Etat ayant payé sa dette, seule l’écriture de diminution des
engagements accordé est passée par le comptable assignataire tel que décrite en point
II.2.2.2.2.1.3 ci-dessus.

TITRE III : LE TRAITEMENT DES ENGAGEMENTS HORS BILAN EN FIN


D’EXERCICE
Les engagements hors bilan, reçus ou donnés, sont systématiquement réexaminés à la clôture
de l’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire. Lesdits travaux sont réalisés par les
comptables assignataires en collaboration avec les gestionnaires des engagements hors bilan.
Ils visent à déterminer à la clôture de l’exercice, la situation exacte et précise des engagements
hors bilan dans l’optique de produire un état annexé fiable, sincère et reflétant la réalité des
passifs et actifs potentiels de l’État.
III.1. Les travaux d’inventaire
Ces travaux consistent, pour les engagements reçus à déterminer :
- le montant des emprunts, dons et autres attendus par l’État ;
- le montant des emprunts, dons et autres effectivement mobilisés ou encaissés au cours
de l’exercice qui s’achève ;
- le solde des emprunts, dons et autres non encore mobilisés ou encaissés à inscrire dans
l’état annexé et à reporter à l’exercice suivant.
En ce qui concerne les engagements accordés, les travaux d’inventaire consistent à :
- recenser et évaluer l’ensemble des engagements pouvant créer des obligations de l’État
vis-à-vis des tiers ou induire des effets financiers susceptibles de modifier sa situation
financière et patrimoniale ;
- identifier et évaluer les engagements enregistrés antérieurement en hors bilan n’ayant plus
de raison d’y figurer ou ceux dont les conditions d’inscription au bilan ont été réunis ;
- identifier et évaluer l’ensemble des engagements budgétaires de l’État dont des
autorisations d’engagement prévues par la loi de finances auraient été consommées ou
ceux relatifs à des opérations pour lesquelles le service fait n’est pas intervenu à la clôture
de l’exercice (par exemple une commande n’ayant pas donné lieu à livraison) ;
- actualiser les écritures comptables aussi bien en comptabilité auxiliaire qu’en
comptabilité générale afin de déterminer le montant exact des engagements accordés par
l’État devant figurer dans l’état annexé ;
- reporter les soldes desdits comptes à l’exercice suivant.
Les travaux ci-dessus énumérés peuvent avoir un impact sur la comptabilité générale dans le
cas particulier des engagements accordés en cas constatation d’un risque pour l’Etat.
III.2. Traitement comptable des AE et des autres engagements accordés
III.2.1. Traitement comptable des AE
Dans le cadre des travaux d’inventaire de fin d’exercice, un rapprochement est effectué entre
les AE ouvertes en loi des finances initiales et rectificatives et les AE consommées, lesquelles

431
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
ont été préalablement comptabilisées en hors bilan et en cours d’exercice au titre des
engagements accordés.
Toutes les AE ouvertes en loi des finances seront diminuées par contre passation de l’écriture
initiale. Le solde obtenu va correspondre aux AE non consommées qui feront l’objet d’une
annulation dans le cadre de la loi de règlement, les AE non consommées étant purement et
simplement annulées.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8155 Contrepartie des engagements budgétaires X
8055 Engagements budgétaires X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : AE ouvertes en loi des finances.
Comptable assignataire : ACCT
III.2.2. Traitement comptable des autres engagements accordés et leur incidence sur la
comptabilité générale
A l’opposé des AE, les autres engagements accordés peuvent avoir une incidence sur la
comptabilité générale en cas de survenance de risque à travers la constatation des provisions
pour risque. Pour des besoins de présentation, une distinction est faite ci-dessous selon que le
risque est inexistant ou non.
III.2.2.1. Inexistence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés
S’il n’existe aucun risque pour l’Etat sur les engagements qu’il a accordés, aucune écriture
comptable n’est passée par le comptable assignataire.
III.2.2.2. Existence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés
Sous réserve du respect des conditions exigées pour la constatation des dotations aux
provisions, le comptable assignataire dès réception de l’état de provisions pour risques procède
à leur comptabilisation.
III.2.2.2.1. Constitution des provisions au titre de la première année
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et X
charges
19 Provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provision
Comptable assignataire : ACCT

III.2.2.2.1.2. Examen des anciennes provisions en fin d’exercice


Trois cas peuvent être constatés : l’augmentation du risque, la diminution du risque et le risque
demeure inchangé.

432
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.2.1.2.1. Augmentation du risque : constatation de provision complémentaire
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération Débi
Débit Crédit Crédit
t
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provision
Comptable assignataire : ACCT

III.2.2.2.1.2.2. Diminution ou disparition du risque : reprise sur provision


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
7969 Reprise sur provision X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de reprise de provision
Comptable assignataire : ACCT

III.2.2.2.1.2.3. Risque demeure inchangé


uand le risque est inchangé, aucune écriture comptable n’est passée par le comptable
assignataire.
III.3. Le cas particulier des engagements reçus
Au terme des travaux d’inventaire, s’il est constaté que les engagements reçus sont devenus
caduque, sur la base de l’état actualisé des engagements reçus produit en fin d’exercice par la
CAA, le comptable assignataire simplement à leur diminution dans la comptabilité des
engagements hors bilan tel que décrit ci-dessous.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Emprunts X
8012 Dons X
8019 Autres engagements reçus X
8111 Contrepartie des emprunts X
8112 Contrepartie des dons X
8119 Contrepartie des autres engagements reçus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat actualisé des engagements reçus produit par la CAA en fin d’exercice.
Comptable assignataire : ACCT/PGT

433
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 13
LIVRE 13. CYCLE DES TRAVAUX DE CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE
DE L’ETAT
CYCLE DE TRAVAUX DE
CONSTITUTION DU BILAN
D’OUVERTURE DE L’ETAT

434
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE I. GENERALITES
Le présent cycle traite des travaux de constitution du bilan d’ouverture de l’Etat lors de la
première année de patrimonialisation conformément à loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant
Régime Financier de l’Etat et des Autres Entités Publiques, au décret n°2019/3199/PM du 11
septembre 2019 fixant le cadre générale de présentation du Plan Comptable de l’État, au décret
portant Règlement Général de la Comptabilité Publique et à la norme n°2 du Recueil des
Normes Comptables de l’Etat.
Traiter des travaux de constitution du bilan d’ouverture de l’Etat à :
- recenser les éléments d’actif et de passif de l’Etat ;
- donner de valeur aux éléments du bila recensés ;
- produire le premier bilan (intégrer comptable les éléments d’actif et passif recensés et
valorisés).
Les travaux de fin d’exercice sont encadrés par l’ensemble des principes comptables posés par
le décret du 19 septembre 2019, particulièrement le principe de l’importance significative, le
principe de prudence, le principe de sincérité, le principe d’image fidèle, le principe de
prudence, le principe d’indépendance des exercices et le principe de l’intangibilité du bilan
d’ouverture.
I. Les principes
I.1. Le principe de l’importance significative qui commande qu'un ou des éléments
d'information qui peuvent avoir pour conséquence d'influencer ou de modifier une décision des
tiers soient communiquées. Le principe de l'importance significative impose la fixation des
seuils dans l'enregistrement des opérations. Ce seuil fixé à cinq cent mille (500 000) francs CFA
pour la comptabilisation des immobilisations peut être revu par l’autorité en charge des comptes
de l’Etat. En dessous de ce seuil, les immobilisations sont comptabilisées en charge.
I.2. Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture
Suivant l’article 14 du décret fixant les modalités de présentation du plan comptable de l’Etat,
les soldes qui figurent en balance de sortie de la gestion écoulée sont repris automatiquement
en balance d’entrée à la date du 1er janvier de la nouvelle gestion. Cette disposition fixe le
principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture qui impose que :
- tous les comptes qui présentent un solde à la fin d’un exercice donné soient reportés en
balance d’entrée à l’exercice suivant ;
- les balances d’entrée de l’exercice N+1 sont strictement identiques aux soldes de sortie
de l’exercice N.
I.3. Le principe de transparence
Le principe de transparence impose à la comptabilité générale de l'Etat de fournir une
description régulière et sincère et de donner une image fidèle des évènements, des opérations
et des situations se rapportant à l’exercice

435
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.4. Le principe de sécurité
Les principes de sécurité, de pérennité et d'irréversibilité de l'information comptable exigent
que la protection des transactions et la sauvegarde des droits et obligations de l'Etat vis-à-vis
des tiers soient assurées.
L'information comptable doit être bien conservée, disponible pour être mise à disposition en
temps opportun, et ne pas subir de modification après l'approbation des comptes annuels.
I.5. Le principe de prudence
Le principe de prudence consiste en l'appréciation raisonnable des événements et opérations
afin d'éviter le risque de transfert sur l'avenir d'incertitudes présentes, lesquelles sont
susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l'exercice. Le principe de prudence préside
en particulier au calcul des provisions.
I.6. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.
I.7. Le principe de l’image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective que
possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers puisse leur
permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie globalement par la
balance des comptes et les états financiers.
I.8. Le principe d’indépendance des exercices qui conduit à rattacher les immobilisations à
l’exercice au cours duquel elles acquises ou produites par l’Etat, afin de donner une image fidèle
de son patrimoine, de sa situation financière et de son résultat.
Cette disposition est complétée par l’article 8 du décret n°2019/3199/PM du 11 septembre 2019
fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’État, qui précise que les dépenses
sont enregistrées en comptabilité générale à leur exercice de rattachement, au moment de la
liquidation qui représente le fait générateur.

I.9. Le principe de la partie double qui exige que toute opération qui est décrite au débit d’un
compte ait pour contrepartie un ou plusieurs comptes crédités et d’égal montant que celui porté
au débit.

TITRE II. CONSTITUTION DU BILAN D’OUVERTURE


La constitution du bilan d’ouverture au 1er janvier de l’année N, s’opère par une évaluation
préalable de l’ensemble des éléments d’actifs et de passif de l’Etat au 31 décembre de l’année
N-1. Ces dernières font l’objet d’une intégration au bilan d’ouverture de l’Etat selon s’il s’agit
des éléments d’actifs ou de passif de l’Etat.

436
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1. INTEGRATION DES ELEMENTS DE PASSIF DU BILAN
Une distinction est faite entre l’intégration des ressources à moyen et long terme, des passifs
non financiers et les éléments de passif de trésorerie
II.1.1. INTEGRATION DES RESSOURCES A MOYEN ET LONG TERME
Les comptes de ressources à long et à moyen terme sont les comptes de la classe 1 qui retracent
en comptabilité générale, l’origine des ressources de plus de deux ans utilisées pour financer
les activités de l’Etat. Il s’agit des dettes financières constituées des ressources extérieures
provenant des partenaires multilatéraux, bilatéraux et des ressources intérieures.
La constitution du bilan d’ouverture au 1er janvier de l’année N, s’opère par une évaluation
préalable de l’ensemble des dettes financières de l’Etat au 31 décembre de l’année N-1. Ces
dernières font l’objet d’une intégration au bilan d’ouverture de l’Etat.
II.1.1.1. L’évaluation préalable des dettes financières en vue de la constitution du bilan
d’ouverture
Au 31 décembre de l’année N-1, les dettes financières constituées au crédit des comptes 14, 15,
16, 17 et 18 font l’objet d’une évaluation à leur valeur nominale.
Un état de développement de solde par type de dettes financières en principal et en intérêts est
produit en vue de la constitution du bilan d’ouverture. Les balances d’ouverture doivent être
cohérentes avec les titres physiques recensés dans le cadre des opérations d’inventaires menées
lors de la constitution du bilan d’ouverture.
Pour ce qui est des dettes libellées en devise, elles sont converties en monnaie nationale au
cours de change du jour de la patrimonialisation.
II.1.1.2. Comptabilisation de l’intégration des dettes financières au bilan d’ouverture
Sur la base du fichier ou tableau de recensement des dettes financières produit par la
CAA/DIRTRE, le comptable assignataire (ACCT) constate l’intégration des dettes financières
dans le bilan d’ouverture de l’Etat par les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1081 Comptes d’intégration - bons du Trésor à plus d’un an X
1082 Comptes d’intégration - emprunts projets X
1083 Comptes d’intégration - emprunts programmes X
1084 Comptes d’intégration - autres emprunts X
1085 Comptes d’intégration – dettes avalisées X
1087 Comptes d’intégration – autres dettes X
14 Obligations du Trésor à plus d’un an X
15 Emprunts projets X
16 Emprunts programmes X
17 Autres emprunts X
18 Dettes avalisées X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Fichier ou tableau de recensement des emprunts produites par la CAA/DIRTRE
Comptable assignataire : ACCT
437
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.2. INTEGRATION DES PASSIFS NON FINANCIERS
La constitution du bilan d’ouverture au 1er janvier de l’année N, s’opère par une évaluation
préalable de l’ensemble des passifs non financiers de l’Etat au 31 décembre de l’année N-1.
Ces derniers font l’objet d’une intégration au bilan d’ouverture de l’Etat.
II.1.2.1. L’évaluation préalable des passifs non financiers en vue de la constitution du
bilan d’ouverture
Au 31 décembre de l’année N-1, les dettes non financières constituées au crédit des comptes
40, 42, 43, et certains 48 font l’objet d’une évaluation à leur valeur nominale.
Un état de développement de solde par type de passifs non financiers et par exercice est produit
par chaque poste assignataire en vue de la constitution du bilan d’ouverture. Les balances
d’ouverture doivent être cohérentes avec les titres physiques recensés dans le cadre des
opérations d’inventaires menées lors de la constitution du bilan d’ouverture.
Pour ce qui est des provisions pour risques et charges, un état des provisions obtenues aux
termes des opérations d’inventaire est produit par le comptable en vue de la constitution du
bilan d’ouverture.
II.1.2.2. Constatation de l’intégration des passifs non financiers au bilan d’ouverture
Au vue desdits états, les écritures suivantes sont respectivement passées pour les dettes non
financières et les provisions pour risques et charges.
II.2.2.2.1. Constatation de l’intégration des dettes non financières au bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1087 Comptes d’intégration, autres dettes X
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
421 Rémunérations du personnel X
422 Rémunération, pensions X
423 Personnel - oppositions et saisies arrêts X
431 Etat X
436 Autres organismes rattachés X
4381 Charges à payer X
4812 Produits constatés d’avance X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de dettes non financières produites
Comptable assignataire : TOUS

438
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2. Constatation de l’intégration des provisions pour risques et charges au bilan
d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1086 Comptes d’intégration - provisions pour risques X
Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
191 X
Public Privé
Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat
192 X
Public Privé
199 Autres provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provisions pour risques et charges
Comptable assignataire : TOUS

II.1.3. INTEGRATION DES ELEMENTS DE TRESORERIE DE PASSIFS DE L’ETAT


Les éléments de passif de trésorerie du Trésor sont la contrepartie de fonds reçus remboursables
à vue ou à très court terme et pouvant donner lieu à rémunération. Ils comprennent :
- les dépôts des correspondants du Trésor et des autres personnes habilitées ;
- les autres éléments de passifs.
- les dettes résultant des mises en pensions de titres d’Etat ;
- les dettes résultant d’emprunts sur le marché interbancaire ;
- les dettes liées à l’utilisation des lignes de crédit (avances statutaires de la Banque Centrale).
II.1.3.1. L’évaluation initiale des éléments trésorerie passifs de l’Etat
A leur entrée au bilan, les éléments de la trésorerie-passif sont évalués et comptabilisés à leur
valeur nominale. Les frais d’acquisition (commissions et pertes de change) sont isolés (imputés)
dans un compte de charge.
II.1.3.2. Intégration des éléments de passif de trésorerie dans le bilan d’ouverture de l’Etat
Lors de la constitution du bilan d’ouverture pour les éléments de passif de trésorerie, les soldes
repris en balance d’ouverture doivent être justifiés par :
- les états d’accords pour chaque compte de correspondant du Trésor ;
- les états de développement de solde pour chaque compte des dépôts
- les états des titres (bon du Trésor et autres titres à court terme).
Au vu desdits états, les écritures suivantes sont passées.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
1088 Comptes d’intégration – passifs de trésorerie X
441 Collectivités Territoriales Décentralisées X
443 Sociétés et organismes publics nationaux X
Opérations de l’Etat et tiers créditeurs dans le cadre de
444 X
politiques publiques
445 Opérations avec l’étranger X
446 Organismes internationaux X
447 Dépôts des Administrations centrales X

439
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
448 Caisse de sécurité sociale X
501 Titre de placement à l’intérieur X
502 Titre de placement à l’extérieur X
503 Bon du Trésor à moins d’un an X
504 Avances à court terme X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : états d’accords, EDS ou état des titres
Comptable assignataire : TOUS

II.2. INTEGRATION DES ELEMENTS D’ACTIF DU BILAN


Une distinction est faite entre l’intégration des immobilisations, des stocks, des créances de
l’actif circulant et les éléments de l’actif de trésorerie.
II.2.1. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
II.2.1.1. Evaluation initiale des immobilisations incorporelles
II.2.1.1.1. Principe
Evaluation initiale des immobilisations incorporelles se fait par principe au coût historique
conformément à l’article 42 du décret fixant le cadre de présentation du PCE. Le coût historique
est corrigé des amortissements qui courent entre la date d’acquisition et le bilan d’ouverture.
II.2.1.1.2. Les exceptions

Lorsque le coût historique n’est pas connu du fait de l’ancienneté de l’immobilisation


incorporelle, d’autres principes sont utilisés tel que détaillé en dessous.
II.2.1.1.2.1. La valorisation des immobilisations incorporelles à la valeur du marché
La valeur de marché est utilisée pour les immobilisations incorporelles dont une valeur de
marché est observable. Il s’agit par exemple des logiciels, des frais de recherche et de
développement, des fonds de commerce.
II.2.1.1.2.2. La valorisation des immobilisations incorporelles au coût de remplacement
Le coût de remplacement est utilisé pour les immobilisations incorporelles dont il n’y a pas
de valeur de marché directement observable. Le coût de remplacement peut être déterminé soit
à partir de la valeur d’estimation d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques,
soit à partir de la valeur de reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.
II.2.1.1.2.3. La valorisation des immobilisations incorporelles au franc symbolique :
Le franc symbolique est utilisé pour les immobilisations incorporelles à caractère historique.
La particularité des immobilisations incorporelles à caractère historique réside dans le fait
qu’elles ne sont détenues ni dans un but lucratif, ni pour leur potentiel de services mais plutôt
pour leur importance culturelle, environnemental, éducatif ou historique. La liste des
immobilisations incorporelles à caractère historique est publiée chaque année par le Ministère
en charge de la culture.

440
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.1.2. Comptabilisation des immobilisations incorporelles lors de la constitution du
bilan d’ouverture de l’Etat
Une distinction est faite entre la comptabilisation des immobilisations incorporelles dont le coût
historique est connu et celles dont ledit coût est méconnu
II.2.1.2.1. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations incorporelles dont le coût
historique est connu
Si le coût historique des immobilisations incorporelles est connu lors de la constitution du bilan
d’ouverture, le comptable procède en deux temps à la passation des écritures suivantes, au vue
de l’état de recensement et de valorisation produit par des équipes interministérielles qui sont
commises à cet effet
II.2.1.2.1.1. Constatation de l’intégration des immobilisations incorporelles en bilan
d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
211 Frais de recherche et de développement X
212 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur X
213 Conceptions des systèmes d’organisation X
214 Droit d’exploitation fonds de commerce X
219 Autres droits et valeurs incorporels X
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et de valorisation des immob. incorporelles dont la valeur est connue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

II.2.1.2.1.2. Comptabilisation des amortissements reconstitués


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles X
28 Total des Amortissements reconstitués X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissements reconstitués
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat
Exemple (Frais de recherche et de développement - santé)
Valeur comptable brute = 4 000
Amortissement reconstitué = 800
Valeur nette comptable = 3 200
 Constatation de l’intégration des frais de recherche et de développement-santé en bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
21116 Frais de recherche et de développement-santé 4 000
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles 4 000

 Comptabilisation des amortissements reconstitués


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit

441
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
1011 Comptes d’intégration des matériels et mobiliers 800
Amortissements des Frais de recherche et de développement-
2811 800
santé

II.2.1.2.2. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations incorporelles pour


lesquelles le coût historique est méconnu
La comptabilisation est faite à la valeur de marché encore appelée valeur vénale lorsque la
valeur d’immobilisation n’est pas disponible lors de la constitution du bilan d’ouverture. Le
décret portant recensement et valorisation des immobilisations a prévu les techniques et les
procédures de valorisation des immobilisations à leur valeur du marché.
Sur la base de ladite valeur contenue dans l’état de recensement et de valorisations des
immobilisations incorporelles dont la valeur est méconnue, le comptable principal de l’Etat
assignataire, procède à la passation d’une seule écriture, celle de l’intégration des
immobilisations incorporelles à leur valeur de marché ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
211 Frais de recherche et de développement X
212 Brevets, marques de fabrique, droits d’auteur X
213 Conceptions des systèmes d’organisation X
214 Droit d’exploitation fonds de commerce X
219 Autres droits et valeurs incorporels X
1011 Comptes d’intégration des immobilisations incorporelles X
Support comptable : LJOD
Pièces Justificative : Etat de recensement et de valorisation des immob. incorporelles dont la valeur est
méconnue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

II.2.2. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES


II.2.2.1. Evaluation initiale des immobilisations corporelles
II.2.2.1.1. Principe
Elle se fait par principe au coût historique conformément à l’article 42 du décret fixant le cadre
de présentation du PCE. Le coût historique est corrigé des amortissements qui courent entre la
date d’acquisition et le bilan d’ouverture.
II.2.2.1.2. Les exceptions

Lorsque le coût historique n’est pas connu du fait de l’ancienneté de l’immobilisation


incorporelle, d’autres principes sont utilisés tel que détaillé en dessous.
II.2.2.1.2.1. La valorisation des immobilisations corporelles à la valeur du marché
La valeur de marché est utilisée pour les biens dont une valeur de marché est observable. Il
s’agit par exemple des locaux à usage de bureaux, logements et autres immeubles bâtis, terrains
non spécifiques (terrains qui, en raison de leur potentiel d’affectation à des usages multiples,
peuvent être cédés à des tiers en vue d’une utilisation comparable ou différente moyennant des
442
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
aménagements limités. Il s’agit notamment des terrains à bâtir, des terrains militaires, des
labours, des plantations…).
II.2.2.1.2.2. La valorisation des immobilisations corporelles au coût de remplacement
Le coût de remplacement est utilisé pour les biens dont il n’y a pas de valeur de marché
directement observable (comme les équipements militaires, les infrastructures routières ou les
prisons). Le coût de remplacement peut être déterminé soit à partir de la valeur d’estimation
d’un actif similaire offrant un potentiel de services identiques, soit à partir de la valeur de
reconstruction à neuf diminuée du coût de remise en état.
II.2.2.1.2.3. La valorisation des immobilisations corporelles au franc symbolique :
Le franc symbolique est utilisé pour les imm0bilisations corporelles à caractère historique et
pour les terrains spécifiques.
La particularité des immobilisations corporelles à caractère historique réside dans le fait
qu’elles ne sont détenues ni dans un but lucratif, ni pour leur potentiel de services mais plutôt
pour leur importance culturelle, environnemental, éducatif ou historique. La liste des
immobilisations corporelles à caractère historique est publiée chaque année par le Ministère en
charge de la culture.
Les terrains spécifiques quant à eux sont de nature particulière comme des cimetières ou
relèvent des éléments naturels comme les landes, les plages, les dunes, les étangs, les lacs etc.
car il n’existe pas de valeur marchande directement observable.

Le seuil d’intégration
Le seuil d’intégration la valeur minimale pour qu’une immobilisation corporelle soit intégrée
au bilan de l’ tat. e seuil est fixé à F FA 500 000 par la Norme n°3 du Recueil des Normes
omptables de l’ tat relative aux immobilisations. e dernier peut être revu par l’autorité
en charge des comptes de l’ tat. Ainsi, seules les immobilisations corporelles respectant le
seuil ci-dessus pourront être inscrites au bilan de l’ tat.

II.2.2.2. Comptabilisation de l’intégration immobilisations corporelles lors de la


constitution du bilan d’ouverture de l’Etat
Lors de la première année de patrimonialisation, les immobilisations corporelles sont
comptabilisées différemment selon que le coût est suffisamment connu ou non. S’il est connu
c’est-à-dire sa valeur nette comptable et les dotations des amortissements pratiqués.
En vue de la constitution du bilan d’ouverture et sur la base des règles fixées par le décret
portant recensement et valorisation des immobilisations, il est procédé par chapitre ministériel
et par type d’immobilisations, selon la nomenclature arrêtée par le plan comptable de l’Etat, à
l’élaboration des fiches de recensement et de valorisation des immobilisations corporelles lors
de la constitution du bilan d’ouverture.
Ces travaux de recensement encore appelés travaux d’inventaire consistent au comptage
physique et à l’identification des immobilisations corporelles.

443
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Fondement réglementaire du recensement et de la valorisation lors du bilan d’ouverture
L’article 41 alinéa 1 du décret fixant le cadre de présentation Plan comptable de l‘ tat
dispose que « Les immobilisations corporelles et incorporelles acquises avant la date de mise
en vigueur du présent décret sont inventoriées, immatriculées, valorisées et enregistrées dans
les livres suivant les modalités, méthodes et techniques définies dans le recueil des normes
comptables de l’ tat ».

La valorisation du stock existant des immobilisations corporelles constaté lors du bilan


d’ouverture est effectuée à leur valeur nette comptable si le coût historique est connu. En cas
de méconnaissance de ce coût, faute d’éléments disponibles, il est fait usage des autres
méthodes de valorisation détaillées en dessous. Sur la base desdites fiches, les comptables
principaux, seuls habilités à mouvementer les comptes d’intégration (compte 10) procèdent à
la passation des écritures dans leurs supports comptables.
II.2.2.2.1. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations corporelles pour
lesquelles le coût historique est connu
Si le coût historique des immobilisations corporelles est connu lors de la constitution du bilan
d’ouverture, le comptable procède en deux temps à la passation des écritures suivantes, au vue
de l’état de recensement et de valorisation produit par des équipes interministérielles qui sont
commises à cet effet.
II.2.2.2.1.1. Constatation de l’intégration des immobilisations corporelles en bilan
d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22 Immobilisations non produites X
23 Acquisitions, constructions et grosses réparations des biens X
immeubles
24 Acquisitions et grosses réparations du matériel et de mobilier X
25 Equipements des forces armées, de police et des administrations X
assimilées
1013 Comptes d’intégration des immeubles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et de valorisation des immob. corporelles dont la valeur est connue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

II.2.2.2.1.2. Comptabilisation des amortissements reconstitués


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1013 Comptes d’intégration des immeubles X
28 Total des Amortissements reconstitués X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Tableau d’amortissements reconstitués
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

444
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple (Matériel de transport automobile de service et de fonction)
Valeur comptable brute = 1 000
Amortissement reconstitué = 200
Valeur nette comptable = 800
 Constatation de l’intégration de matériel du transport en bilan d’ouverture
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
24311 Matériels de transport de service et de fonction 1 000
1014 Comptes d’intégration des matériels et mobiliers 1 000

 Comptabilisation des amortissements reconstitués


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1014 Comptes d’intégration des matériels et mobiliers 200
2843 Amortissements des matériels de transport de service et de
200
fonction

II.2.2.2.2. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations corporelles pour


lesquelles le coût historique est méconnu
La comptabilisation est faite à la valeur de marché encore appelée valeur vénale lorsque la
valeur d’immobilisation n’est pas disponible lors de la constitution du bilan d’ouverture. Le
décret portant recensement et valorisation des immobilisations a prévu les techniques et les
procédures de valorisation des immobilisations à leur valeur du marché.
Sur la base de ladite valeur contenue dans l’état de recensement et de valorisations des
immobilisations corporelles dont la valeur est méconnue, le comptable principal de l’Etat
assignataire, procède à la passation d’une seule écriture, celle de l’intégration des
immobilisations corporelles à leur valeur de marché ainsi qu’il suit :

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
22 Immobilisations non produites X
23 Acquisitions, constructions et grosses réparations des biens X
immeubles
24 Acquisitions et grosses réparations du matériel et de mobilier X
25 Equipements des forces armées, de police et des administrations X
assimilées
1013 Comptes d’intégration des immeubles X
Support comptable : LJOD
PJ : Etat de recensement et valorisation des immob. corporelles dont la valeur est méconnue
Comptable assignataire : Comptables principaux de l’Etat

445
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.3. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
En vue de la constitution du bilan d’ouverture et sur la base des règles fixées par le décret
portant recensement et valorisation des immobilisations financières, il est procédé au
recensement de l’ensemble des entités dans lesquelles l’Etat a des immobilisations financières
et à la valorisation de ces dernières. A la fin des travaux de recensement des immobilisations
financières, il est produit un dossier de recensement et de valorisation des immobilisations
financières par les services compétents du Ministères en charge des Finances (Direction de la
Comptabilité Publique) qui est transmis au comptable assignataire.
II.2.3.1. Evaluation initiale des immobilisations financières
Une distinction est faite entre les prises de participations et les autres immobilisations
financières (dépôts, cautionnements, prêts et participations)
II.2.3.1.1. Evaluation initiale des participations
Une distinction est faite entre la valorisation des entités contrôlées et celle des entités non
contrôlées.
II.2.3.1.1.1. Evaluations des participations dans les entités sous contr le de l’Etat
Pour l’établissement du bilan d’ouverture, les participations sont évaluées à leur valeur
d’équivalence ou au coût d’équivalence. La valeur d’équivalence est égale à la quote-part,
détenue directement par l’Etat, des capitaux propres de l’entité consolidée.
L’application de la valeur d’équivalence est faite à partir du dernier compte certifié par le
commissaire aux comptes.

Valeur d’équivalence = coût d’acquisition + quote-part dans le résultat – dividendes reçus


II.2.3.1.1.2. Evaluations des participations dans les entités non contrôlées
Les participations dans les entités non contrôlées sont valorisées au coût d’acquisition si l’Etat
a conservé l’acte dans lequel est contenu ledit coût. A défaut, elles sont valorisées à la valeur
actuelle, sur la base du dernier compte produit (quote-part des capitaux propres).
Par « valeur actuelle », il faut comprendre la valeur de marché, en d’autres termes, le
montant qu’une société accepterait de payer pour acquérir immédiatement une participation.
Cette valeur correspond à la quote-part de l’État (% des actions) dans les capitaux propres
de l’entité non contrôlée.
II.2.3.1.2. Evaluation initiale des autres immobilisations financières (dépôts,
cautionnements, avances et prêts)
Les dépôts, cautionnements, prêts et avances sont comptabilisés à leur valeur nominale de
remboursement.
II.2.3.2. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations financières
Sur base de l’état de recensement et valorisation des immobilisations financières produit par les
services d’ordonnateurs compétents, le comptable assignataire procède à l’intégration des
immobilisations financières recensées et valorisées de la manière suivante :

446
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
261 Prises de participation à l’intérieure X
262 Prises de participation à l’extérieure X
264 Cautionnements X
265 Créances rattachées aux participations à l’intérieur X
266 Créances rattachées aux participations à l’extérieur X
269 Autres immobilisations financières X
271 Avances aux administrations publiques X
272 Prêts à d’autres administrations publiques X
273 Prêts aux entreprises publiques non financières X
274 Prêts aux institutions financières X
275 Autres prêts intérieurs X
276 Prêts à l’étranger X
277 Prêts rétrocédés X
1016 Compte d’intégration des participations, créances rattachées et
X
cautionnements
1017 Compte d’intégration des prêts et avances X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier de recensement et de valorisation des immobilisations financières
Comptable assignataire : ACCT
II.2.4. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
II.2.4.1. Evaluation initiale des stocks
II.2.4.1.1. Principe : Evaluation des biens en stocks au coût historique
La règle d’évaluation du « coût » d’entrée des biens en stocks dans le patrimoine de l’Etat est
l’évaluation au coût historique. Ce coût peut être soit :
- le coût d’acquisition (pour ceux acquis à titre onéreux) ;
- le coût de production (pour ceux produits par les services de l’État) ;
- la valeur de marché (pour ceux acquis à titre gratuit).

II.2.4.1.1.1. Coût d’acquisition


Les stocks acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition. Ce coût recouvre
l’ensemble des coûts encourus pour amener les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Il est constitué du prix d’achat et de tous les frais directement attribuables (frais accessoires) à
l’acquisition des stocks de biens.
Font ainsi partie des frais accessoires à additionner au prix d’achat, exception faite de toutes les
réductions commerciales (rabais, remises et ristournes) et autres éléments similaires qui sont
déduits du calcul du prix d’achat, les frais suivants :
- les frais de transport et de livraison ;
- les frais de manutention.
Les taxes récupérables, taxe sur la valeur ajoutée notamment, relatives aux éléments participant
au coût d’acquisition sont déduites du prix d’achat de ces éléments.

447
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.4.1.1.2. Coût de production
Les stocks produits par l’État sont évalués à leur coût de production. Ce coût est constitué du
coût des approvisionnements augmenté des autres coûts engagés par l’État ou l’entité publique
au cours des opérations de production, pour amener le bien dans l’état et à l’endroit où il se
trouve.
Le coût de production comprend les catégories de frais suivantes :
- coût d’acquisition des matières consommées pour sa production ;
- charges directes de production ;
- charges indirectes de production susceptibles d’être raisonnablement rattachées à la
production du bien ou du service.
Les charges directes de production sont celles qu’il est possible d’affecter sans calcul
intermédiaire au coût du bien ou d’un service déterminé.
Au-delà du coût des matières et pièces incorporables au coût des stocks, l’État ou l’entité
publique peut notamment intégrer dans ses coûts de production :
- la main d’œuvre directe (toute personne qui participe directement à la transformation du
produit, à la conduite de machines, aux opérations de contrôle et de manutention) ;
- la main d’œuvre indirecte (regroupant le personnel de maintenance des moyens, les
techniciens, les cadres et le personnel administratif) ;
- les fournitures diverses (huiles, vêtements de protection, produits chimiques…) ;
- les frais d’entretien des bâtiments ;
- les amortissements des immobilisations intervenant dans le processus de production.
Pour être inclus dans le coût de production, les coûts de personnel doivent faire l’objet d’une
évaluation fiable, ce qui implique nécessairement un suivi de ces coûts.
En revanche, sont en principe exclus du coût de production des stocks et, donc, comptabilisés
en charges de l’exercice au cours duquel ils sont encourus :
- les montants anormaux de déchets de fabrication, de main d’œuvre ou d’autres coûts de
production ;
- les coûts de stockage, à moins que ces coûts ne soient nécessaires au processus de
production préalablement à une nouvelle étape de la production ;
- les frais de recherche ;
- les frais administratifs (sauf si les conditions spécifiques d’exploitation le justifient) ;
- les frais de commercialisation.
II.2.4.1.1.3. Valeur de marché
L’évaluation initiale des stocks acquis à titre gratuit se fait à leur valeur de marché à la date
d’acquisition. La valeur de marché est le prix présumé qu’accepterait de donner un éventuel
acquéreur dans l’état et le lieu où se trouve le bien. Dans ce cas, cette valeur correspond au prix
qui aurait été acquitté entre parties bien informées, consentantes, dans les conditions normales
de marché.

448
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.4.2. Comptabilisation de l’intégration des stocks
Sur la base des fiches d’inventaire des stocks produit par les divers comptables matières placés
auprès des ordonnateurs, les comptables assignataires procèdent à la passation des écritures
d’intégration des stocks.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
31 Stocks de marchandises à l’exception de l’or X
32 Stocks de matières premières X
33 Stocks des autres approvisionnements X
34 Stocks des produits et services en cours X
35 Stocks des produits finis X
1021 Comptes d’intégration des stocks X
3113 Stock d’or X
1023 Comptes d’intégration -Or X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fiche d’inventaire
Comptable Assignataire : TOUS
Pour le cas spécifique de l’or matière détenu à l’A T, l’écriture d’intégration est passée
sur la base du procès-verbal signé par les diverses parties prenantes (représentants MINFI,
représentants CAPAM)
II.2.5. INTEGRATION DES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT
L’intégration des créances de l’actif circulant dans le bilan d’ouverture est effectuée après la
réalisation des travaux de recensement et de valorisation, à l’issue desquels le montant à inscrire
dans les états financiers est déterminé.
II.2.5.1. Evaluation initiale des créances de l’actif circulant
Les créances de l’actif circulant sont évaluées à hauteur de leur montant nominal dû. Cependant,
en application des principes de sincérité, de prudence et de l’image fidèle, la comptabilisation
des créances de l’actif circulant lors de la constitution du bilan d’ouverture fait ressortir les
droits effectivement recouvrables et ceux sur lesquels il pèse un risque de non-recouvrement.
Ces derniers sont enregistrés au débit des comptes 417 « créances douteuses ».
Pour les créances libellées en monnaies étrangères, elles sont converties et comptabilisées en
monnaie nationale sur la base du dernier cours du change.
II.2.5.2. Comptabilisation de l’intégration des créances de l’actif circulant
Une distinction est faite entre la comptabilisation des créances sur lesquelles pèse des risques
de non recouvrement et celles dont le recouvrement est certain.
II.2.5.2.1. Pour les créances (ou montants) effectivement recouvrables
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables recettes non fiscales X

449
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
414 Redevables créances sur cessions d’actifs X
415 Redevables créances liées aux autres recettes X
461 Tiers débiteurs divers X
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des créances de l’actif circulant généré par le système
Comptable assignataire : TOUS
II.2.5.2.2. Pour les créances douteuses
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
417 Créances douteuses X
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des créances douteuses
Comptable assignataire : TOUS
II.2.5.2.3. Cas spécifique des créances non retracées dans les comptes de l’Etat avant la
constitution du bilan d’ouverture.

Pour ce cas, une seule écriture est passée, celle de l’intégration de la créance au bilan à sa valeur
actuelle.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients X
412 Redevables recettes fiscales X
413 Redevables recettes non fiscales X
414 Redevables créances sur cessions d’actifs X
415 Redevables créances liées aux autres recettes X
461 Tiers débiteurs divers X
1022 Comptes d’intégration des créances de l’actif circulant X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des créances de l’actif circulant généré par le système
Comptable assignataire : TOUS
II.2.6. INTEGRATION DES ELEMENTS DE TRESORERIE-PASSIF
II.2.6.1. Intégration des éléments d’actif de trésorerie de l’Etat
A leur entrée au bilan, les éléments de la trésorerie sont évalués et comptabilisés à leur valeur
nominale. Les frais d’acquisition (commissions et pertes de change) sont isolés (imputés) dans
un compte de charge.
II.2.6.2. Comptabilisation d’intégration des éléments de trésorerie d’actif de l’Etat
Lors de la constitution du bilan d’ouverture pour les éléments d’actif de trésorerie, les soldes
repris en balance d’ouverture doivent être justifiés par :
- les états des rapprochements ou de concordances bancaires dûment produits pour les
fonds en compte ;
- les procès-verbaux de contrôle et d’arrêt des comptes de disponibilité dégageant ou non

450
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
des cas des déficits et des débets comptables pour les numéraires conservés au poste ;
- état des titres de placement recensés et évalués à leur valeur nominale.
Au vu desdits états, les écritures suivantes sont passées.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
512 Banque des Etats de l’Afrique Centrale X
513 Comptes courants postaux X
515 Autres banques X
517 Or et DTS X
517 Paiements bancaires en cours d’exécution X
531 Numéraires chez les comptables X
1023 Comptes d’intégration - Or et DTS X
1024 Comptes d’intégration – autres actifs de trésorerie X
1029 Comptes d’intégration – actifs divers X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de contrôle, état de rapprochement bancaire, état des titres, pv des déficits
Comptable assignataire : TOUS

451
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 14. CYCLE DES TRAVAUX DE FIN D’EXERCIE

LIVRE 14
CYCE DES TRAVAUX DE
FIN D’EXERCICE

452
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE I. GENERALITES
Le présent cycle traite des travaux de fin d’exercice qui ont pour objet d’arrêter et de produire
les comptes annuels de l’Etat et mettre ainsi un terme à l’exercice budgétaire et comptable. Ils
s’inscrivent dans le cadre du principe de l’annualité posé par l’article 4 (al.2) de la loi
n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques
et l’article 6 (2) du décret n°2019/3199 du 19 septembre 2019 fixant le cadre général de
présentation du Plan Comptable de l’Etat.
Traiter des travaux de fin d’exercice consiste à :
- régulariser la comptabilité à travers la passation des écritures d’ajustement de fin d’exercice
notamment : les amortissements, les provisions et dépréciations, les autres régularisations
(produits constatés d’avance, produits à recevoir, charges constatées d’avance, charges à
payer …) ;
- arrêter les comptabilités générale et auxiliaire au niveau de tous les postes comptables de
l’Etat et d’effectuer les ajustements nécessaires ;
- apurer et de justifier tous les comptes mouvementés au cours de l’exercice par chaque
comptable public ;
- rapprocher les résultats de la comptabilité générale avec les résultats de la comptabilité
budgétaire, la comptabilité analytique et la comptabilité-matières ;
- déterminer le résultat comptable et le résultat budgétaire de l’exercice ;
- permettre aux comptables principaux de l’Etat de produire leurs comptes de gestion ;
- produire au niveau central, le Compte Général de l’Etat qui comprend la balance générale
des comptes et les états financiers annuels que sont le bilan, le compte de résultat, le tableau
des flux de trésorerie et l’état annexé.

Les travaux de fin d’exercice sont encadrés par l’ensemble des principes comptables posés par
le décret du 19 septembre 2019 sus-évoqué, particulièrement par le principe de l’arrêté
périodique des écritures, le principe de la constatation des droits et des obligations, le principe
de sincérité, le principe d’image fidèle, le principe de prudence, le principe d’indépendance des
exercices et le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture.
I.1. Les principes
I.1.1. Le principe de l’arrêté périodique des écritures
Le principe de l’arrêté périodique commande que les écritures comptables soient arrêtées
suivant une périodicité fixée par le calendrier comptable de l’Etat, qui prévoit des arrêtés
journaliers, décadaires, mensuels et annuels. Il consiste à arrêter le solde des documents et
supports comptables tant en comptabilité générale qu’en comptabilité auxiliaire et à effectuer
une vérification de leur concordance.
Suivant ce principe, l’arrêté annuel des comptes s’effectue obligatoirement à la dernière journée
ouvrable ou à la dernière décade de l’année, suivant que le poste comptable est journalier ou
décadaire. Toutefois, ce principe est atténué par les notions de période complémentaire et de
période d’inventaire, qui renvoient à un laps de temps qui s’écoule au cours de l’année N+1 et
qui permet de passer certaines opérations de l’année N.

453
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Au terme de l’article 35(1) du décret fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable,
la balance des comptes et les états financiers sont transmis à la Juridiction des Comptes pour
les besoins de certification au plus tard le 31 mai de l’exercice suivant celui au titre duquel ils
sont confectionnés.
L’alinéa 2 du même article précise que les corrections demandées par la Juridiction des
Comptes dans le cadre de la procédure de certification peuvent être imputées sur l’exercice
précédent jusqu’au 30 juin suivant, après la fin de l’année au titre de laquelle le Compte Général
de l’Etat est établi.
Ainsi, les comptables du réseau disposent d’une période de six mois après la clôture de
l’exercice dite période d’inventaire au terme de laquelle le Compte Général de l’Etat doit avoir
été déposé à la Juridiction Financière pour certification (30 juin N+1).
I.1.2. Le principe de la constatation des droits et des obligations
Suivant les dispositions de l’article 75 de la loi du 12 juillet 2018 portant régime financier de
l’Etat et des autres entités publiques et de l’article 2 du décret fixant le cadre général de
présentation du Plan Comptable de l’Etat, le principe de la constatation des droits et des
obligations commande que les opérations soient prises en compte au titre de l’exercice auquel
elles se rattachent, indépendamment de leur date d’encaissement ou de paiement.
Sa mise en œuvre aboutit en fin d’exercice, à la comptabilisation des produits et charges
constatées d’avance, des produits à recevoir et charges à payer, au rattachement des intérêts
courus et non échus, les amortissements, les dépréciations et les écarts de conversion etc.
I.1.3. Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture
Suivant l’article 14 du décret fixant les modalités de présentation du plan comptable de l’Etat,
les soldes qui figurent en balance de sortie de la gestion écoulée sont repris automatiquement
en balance d’entrée à la date du 1er janvier de la nouvelle gestion. Cette disposition fixe le
principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture qui impose que :
- tous les comptes qui présentent un solde à la fin d’un exercice donné soient reportés en
balance d’entrée à l’exercice suivant ;
- les balances d’entrée de l’exercice N+1 sont strictement identiques aux soldes de sortie
de l’exercice N.

I.1.4. Le principe de transparence


Le principe de transparence impose à la comptabilité générale de l'Etat de fournir une
description régulière et sincère et de donner une image fidèle des évènements, des opérations
et des situations se rapportant à l’exercice
I.1.5. Le principe de sécurité
Les principes de sécurité, de pérennité et d'irréversibilité de l'information comptable exigent
que la protection des transactions et la sauvegarde des droits et obligations de l'Etat vis-à-vis
des tiers soient assurées.
L'information comptable doit être bien conservée, disponible pour être mise à disposition en
temps opportun, et ne pas subir de modification après l'approbation des comptes annuels.
454
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.6. Le principe de prudence
Le principe de prudence consiste en l'appréciation raisonnable des événements et opérations
afin d'éviter le risque de transfert sur l'avenir d'incertitudes présentes, lesquelles sont
susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l'exercice. Le principe de prudence préside
en particulier au calcul des provisions.
I.1.7. Le principe de sincérité
Le principe de sincérité prescrit l'application raisonnable et de bonne foi des règles et
procédures comptables. Il implique l'exhaustivité, la cohérence et l'exactitude des informations
financières fournies par l'Etat. Le principe de sincérité exige que les documents comptables
révèlent aux tiers toutes les opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles
d'avoir une influence sur les évaluations et les décisions à l'appréciation des comptes.
I.1.8. Le principe de l’image fidèle
Le principe de l'image fidèle exige que la production des comptes soit la plus objective que
possible, afin que l'information sur le patrimoine de l'Etat communiquée aux tiers puisse leur
permettre d'en avoir une perception exacte. L'image fidèle doit être fournie globalement par la
balance des comptes et les états financiers.

TITRE II. L’ARRETE DES COMPTES


Tous les comptes mouvementés par les comptables publics sont obligatoirement arrêtés en fin
exercice. Les opérations de clôture varient suivant qu’il s’agit des comptes de bilan, des
comptes de gestion et des comptes des engagements hors bilan.
CHAPITRE I. L’ARRETE DES COMPTES DE BILAN
I. L’ARRETE DES COMPTES DE RESSOURCES A MOYEN ET LONG TERME
Les comptes de ressources à long et à moyen terme sont les comptes de la classe 1 qui retracent
en comptabilité générale, l’origine des ressources de plus de deux ans utilisées pour financer
les activités de l’Etat. Il s’agit des dettes financières constituées des ressources extérieures
provenant des partenaires multilatéraux, bilatéraux et des ressources intérieures.
A la clôture de l’exercice, l’arrêté des comptes de la classe 1 porte sur l’évaluation de leur
montant et la comptabilisation des intérêts courus et non échus et des provisions pour risques
et charges, le cas échéant.
I.1. Les intérêts courus et non échus
Les intérêts courus non échus correspondent aux intérêts dus par l’Etat mais qui n’ont pas
encore été payés à la clôture de l’exercice. Ils courent de la date du dernier règlement jusqu’au
31 décembre. Sur la base du tableau des ICNE produits par la CAA, le comptable public
assignataire procède à la constatation des ICNE au 31 décembre N et à la contrepassation de
l’écriture au 1er janvier N+1.

455
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.1. Détermination des ICNE
La formule de calcul des ICNE est donnée comme suit :
𝐧∗
ICNE = ×𝐈
𝐧
n*= nombre de jours entre le dernier versement et la clôture de l’exercice
n = nombre de jours (durée) des annuités. Si les annuités sont mensuelles, n=30 jours et n=90
jours s’il s’agit des annuités trimestrielles. L’année commerciale à 360 jours est retenue pour la
détermination des ICNE.
I= intérêt de la période concernée donné par le tableau d’amortissement.
Exemple
Le 20 novembre 2019, un emprunt de 10 000 000 FCFA est contracté auprès du marché
financier CEMAC remboursable en cinq ans au taux de 5% l’an. Les intérêts pour la
première année sont de 500 000 FCFA et les annuités sont annuelles.
TAF : Déterminer les ICNE au 31/12/2019
Le nombre de jours des ICNE est (10 jours restant pour novembre + 30 jours de décembre)
= 40 jours
Etant donné que les annuités sont annuelles, le nombre de jours des annuités est n = 360
jours
𝟒𝟎
ICNE =𝟑𝟔𝟎 × 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 = 𝟓𝟓 𝟓𝟓𝟔 𝑭𝑪𝑭𝑨

I.1.2. Comptabilisations des ICNE


Elles sont des charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du comptable qui passe les
écritures en fin d’exercice N et en début d’exercice N+1.
I.1.2.1. Constatation des ICNE au 31 décembre de l’année N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
671 Intérêts et frais financiers sur la dette X
144 Intérêts courus non échus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des ICNE produit par la CAA
Comptable assignataire : ACCT
I.1.2.2. Contre passation de l’écriture au 1er janvier N+1 :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
144 Intérêts courus non échus X
671 Intérêts et frais financiers sur la dette X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des ICNE produit par la CAA
Comptable assignataire : ACCT

456
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.2. Les provisions pour risques et charges
I.2.1. La constitution de la provision pour risques et charges (première année)
Sur la base de la situation produite par les services ordonnateurs indiquant le risque de non
remboursement de la dette par le tiers au 31 décembre de l’année (exemple d’une dette
avalisée), de perte d’un procès par l’Etat (provision pour litige) de paiement d’une pension
ultérieure, de perte de change …, le comptable public assignataire constitue une provision pour
risques et charges à travers la passation de l’écriture suivante.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
696 Dotations aux provisions pour risques et charges X
191 Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
X
Public Privé
192 Provisions pour risques d’investissement liés au
X
Partenariat Public Privé
1991 Provisions pour pensions X
1992 Provisions pour litiges X
1993 Provisions sur charges à étaler sur plusieurs exercices X
1994 Provisions pour perte de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des provisions
Comptable assignataire : ACCT/PGT/PS

I.2.2. Ajustement de la provision pour risques et charges


Une fois comptabilisée à la clôture d’un exercice N, la provision pour risque doit être ajustée
au cours des exercices suivants (N+1, N+2, N+3, etc). Les risques font l’objet d’une nouvelle
évaluation à leurs valeurs actuelles par les services ordonnateurs à la clôture de chaque exercice,
pour comparer leur valeur actuelle à leur valeur comptable et faire le point sur la perte de valeur
constatée en N.
Quatre (04) cas de figure peuvent se présenter :
- le risque constaté en N n’a connu aucune modification et dans ce cas aucune écriture n’est
passée ;
- le risque a augmenté et dans ce cas une dépréciation supplémentaire est constatée ;
- le risque a diminué et dans ce cas la dépréciation sera diminuée à due concurrence ;
- le risque a disparu et dans ce cas la dépréciation sera annulée.
I.2.2.1. Augmentation du risque
L’augmentation du risque entraîne la comptabilisation d’une dépréciation supplémentaire, à
hauteur de la différence entre la perte de valeur constatée à la clôture de l’exercice N+1 et celle
constatée à la clôture de l’exercice N.
Les écritures sont les mêmes que celles de la comptabilisation de la provision pour risques et
charges initiale.

457
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
696 Dotations aux provisions pour risques et charges X
191 Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
X
Public Privé
192 Provisions pour risques d’investissement liés au
X
Partenariat Public Privé
1991 Provisions pour pensions X
1992 Provisions pour litiges X
1993 Provisions sur charges à étaler sur plusieurs exercices X
1994 Provisions pour perte de change X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des provisions
Comptable assignataire : ACCT/PGT/PS
I.2.2.2. Diminution du risque
Lorsque la valeur du risque à la clôture de l’exercice N+1 est inférieure à celle constatée à la
clôture de l’exercice N, le comptable constate une diminution du risque. En comptabilité
générale, cette diminution se matérialise par une écriture de reprise de dépréciation passée ainsi
qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
191 Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
X
Public Privé
192 Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat
X
Public Privé
1991 Provisions pour pensions X
1992 Provisions pour litiges X
1993 Provisions sur charges à étaler sur plusieurs exercices X
7961 Reprise sur provisions pour risques d’exploitation liés au
X
Partenariat Public – Privé
7962 Reprise sur provisions pour risques d’investissement liés
X
au Partenariat Public – Privé
7963 Reprise sur provisions pour pensions X
7964 Reprise sur provisions pour litiges X
7965 Reprise sur provisions pour charges à étaler sur plusieurs
X
exercices
7966 Reprise sur provisions pour pertes de change X
7969 Reprise sur provisions pour autres risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des provisions
Comptable assignataire : ACCT/PGT/ PS

I.2.2.3. Disparition du risque

La provision pour risques et charges étant une perte de valeur probable et réversible, il peut
arriver qu’elle disparaisse, si par exemple l’évènement qui avait justifié sa constatation n’existe
plus.

458
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Lorsqu’à la clôture d’un exercice donné, le risque qui avait été constaté au cours d’un exercice
antérieur a disparu, il convient de faire une reprise de provision pour dépréciation ainsi qu’il
suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
191 Provisions pour risques d’exploitation liés au Partenariat
X
Public Privé
192 Provisions pour risques d’investissement liés au Partenariat
X
Public Privé
1991 Provisions pour pensions X
1992 Provisions pour litiges X
1993 Provisions sur charges à étaler sur plusieurs exercices X
7961 Reprise sur provisions pour risques d’exploitation liés au
X
Partenariat Public – Privé
7962 Reprise sur provisions pour risques d’investissement liés
X
au Partenariat Public – Privé
7963 Reprise sur provisions pour pensions X
7964 Reprise sur provisions pour litiges X
7965 Reprise sur provisions pour charges à étaler sur plusieurs
X
exercices
7966 Reprise sur provisions pour pertes de change X
7969 Reprise sur provisions pour autres risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : tableau des provisions
Comptable assignataire : ACCT/PGT/ PS

I.2.2.4. Survenance du risque


En cas de survenance du risque, le traitement comptable comporte deux phases : l’annulation
de la provision préalablement constatée à travers une reprise et la comptabilisation d’une charge
(budgétaire) ultérieure en N+1.
Concernant la reprise, le schéma comptable se décline tel que développé au point I.2.2.3 ci-
dessus. Pour ce qui est de la charge ultérieure, elle donnera lieu à un engagement budgétaire
qui, conformément au principe de la constatation des obligations, fera l’objet dès la liquidation,
d’une prise en charge chez le comptable en contrepartie du compte 40811 « Fournisseurs, dette
en compte, factures non parvenues en cours d’exercice », avant toute opération de paiement.
II. L’arrêté des comptes d’immobilisations
Les comptes d’immobilisations (classe 2) retracent l’ensemble des actifs immobilisés de l’Etat.
En fin d’exercice, l’arrêté des comptes d’immobilisation consiste à effectuer des opérations
d’inventaire qui permettront de passer les écritures d’ajustement.
II.1. Les amortissements
L’article 31 du décret fixant le cadre général de présentation du Plan Comptable de l’Etat
dispose que l’amortissement est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de
la valeur des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps,
l’usage ou en raison du changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toutes

459
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
autres causes. Les amortissements s’appliquent aux immobilisations corporelles et
incorporelles.
En ce qui concerne les immobilisations corporelles, le Recueil des Normes Comptables de l’Etat
prévoit que seules sont amortissables celles dont l’utilisation est limitée dans le temps. En
application de ce principe, toutes les immobilisations corporelles sont amortissables, à
l’exception des terrains (sauf les terrains de gisement) et des œuvres d’art. Sont donc concernés
par les amortissements, les infrastructures, les matériels et outillages industriels, les mobiliers,
les installations générales, les constructions, les matériels de transport, de bureau et
informatiques.
Pour le cas spécifique des cimetières, des terrains verts, voiries, terrains de sport…, une
différence est faite entre la valeur du terrain nu qui est non amortissable et les aménagements
effectués sur ces terrains (pose pelouse…) Qui eux sont considérés comme des constructions
et donc amorties.
Concernant les immobilisations incorporelles, sont amortissables : les licences, les brevets, les
logiciels et coûts de développement associés, les sites Internet. En revanche, il est impossible
d'amortir un fonds de commerce.
Lorsqu’un service de l’Etat acquiert une immobilisation, il élabore obligatoirement un plan
d’amortissement qui est un tableau de répartition de la valeur amortissable de l'immobilisation
sur sa durée d'utilisation prévue. Ce plan d’amortissement s’étend sur la durée probable
d’utilisation du bien arrêtée par l’ordonnateur, en respect du texte sur la durée de vie des
immobilisations signé par le Ministre des Finances. Il établit pour chaque immobilisation et par
année, la base amortissable, l’annuité, le total cumulé des annuités et la valeur nette comptable.
II.1.1. Détermination des annuités
Le mode d’amortissement retenu en comptabilité générale de l’Etat est l’amortissement linéaire,
conformément à l’article 36 (3) du décret fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’Etat suivant lequel « les biens sont amortis linéairement sur leur durée probable
d’utilisation ».
Le calcul de l’amortissement s’effectue au prorata temporis mensuel à partir du premier jour du
mois suivant la mise en service de l’immobilisation et selon la formule ci-après.
𝐀𝐧𝐧𝐮𝐢𝐭é𝐬 = 𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝’𝐀𝐦𝐨𝐫𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (𝐭𝐜) × 𝐓𝐞𝐦𝐩𝐬 × 𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝’𝐨𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐞
100
Où 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑’𝐴𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑑′𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑖𝑠


𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 = 12

Exemple : si une immobilisation est mise en service le 06/07/N, le calcul du premier


amortissement s’effectue à partir du 01/08/N, soit 5 mois d’amortissement pour le compte de
l’année N.

460
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple

Un matériel roulant acquis pour un montant de FCFA 10 000 000 (dix millions) et mis en service le
23 mars 2020 et dont la durée probable d’utilisation est estimée à 5 ans par les services de
l’ordonnateur sera amorti suivant le plan d’amortissement ci-après :

Etant donné que le matériel roulant est mis en service le 23 mars 2020 et considérant la méthode du
prorata temporis mensuel à partir du premier jour du mois suivant la mise en service de
l’immobilisation, la durée probable d’utilisation estimée à 5 ans couvre la période 01 avril 2020 au
31 mars 2025.

Première annuité (Année 2020) : Le nombre de mois pour 2020 (du 01/04 au 31/12/2020) = 9 mois
𝟏 𝟗
1- 𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é𝟐𝟎𝟐𝟎 = 𝟓 × 𝟏𝟐 × 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 = 𝟏 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
𝟏
2- Annuités pour 2021-2024= 𝟓 × 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 = 𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
3- Dernière annuité (Année 2025) : Le nombre de mois pour 2025 (du 01/01/2025 au 31/03/2025) =
3 mois
𝟏 𝟑
4- 𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é𝟐𝟎𝟐𝟓 = 𝟓 × 𝟏𝟐 × 𝟏𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 = 𝟓𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Année Base amortissable Annuité Cumul des annuités VNC
(A) (B) (C=A-B)
2020 10 000 000 1 500 000 1 500 000 8 500 000
2021 10 000 000 2 000 000 3 500 000 6 500 000
2022 10 000 000 2 000 000 5 500 000 4 500 000
2023 10 000 000 2 000 000 7 500 000 2 500 000
2024 10 000 000 2 000 000 9 500 000 500 000
2025 10 000 000 500 000 10 000 000 0

II.1.2 Comptabilisation des amortissements

Sur la base du plan d’amortissement, le comptable public passe au 31 décembre de chaque


année, les écritures d’amortissement ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements X
28 Amortissements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Plan d’amortissement produit par l’ordonnateur
Comptable habilité : Tous ou Comptable centralisateur
II.2. Les dépréciations des immobilisations
La dépréciation d’une immobilisation est la constatation comptable de la perte de sa valeur.
Elle correspond à une perte probable et réversible de la valeur d’un bien, conformément aux
dispositions de l’article 36 (5) du décret fixant le cadre général de présentation du Plan
Comptable de l’Etat suivant lesquelles « lorsque l’amoindrissement de la valeur d’un élément
d’actif est seulement probable en raison d’événements dont les effets sont jugés réversibles, il
est constaté une provision pour dépréciation ».

461
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Les dépréciations concernent toutes les immobilisations de l’Etat, qu’il s’agisse des
immobilisations corporelles, incorporelles ou financières ; qu’elles soient amortissables ou non.
II.2.1. Dépréciations des immobilisations non amortissables

A la fin de l’exercice, les services de l’ordonnateur effectuent un test de dépréciation, qui


consiste à comparer la valeur nette comptable de l'immobilisation avec sa valeur actuelle. Une
distinction est faite selon que la valeur à l’inventaire est inférieure ou supérieure à la valeur
nette comptable. L’état de dépréciation est transmis au comptable assignataire pour traitement
comptable.

II.2.1.1. La valeur à l’inventaire est inférieure à la valeur nette comptable

Si la valeur à l’inventaire (valeur actuelle) est inférieure à la valeur au bilan (valeur comptable),
une dépréciation est constatée sous la forme d’une provision.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
provisions pour dépréciation des immobilisations X
29
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs

II.2.1.2. La valeur à l’inventaire est supérieure à la valeur nette comptable

Si la valeur à l’inventaire (valeur actuelle) est supérieure à la valeur nette comptable, aucune
écriture n’est passée en respect du principe de prudence.

II.2.2. Les ajustements ultérieurs de la dépréciation


Une fois comptabilisée à la clôture d’un exercice N, la dépréciation est ajustée au cours des
exercices suivants (N+1, N+2, N+3, etc) dans le cadre des travaux d’inventaire. Quatre (04) cas
de figure peuvent se présenter :
- la perte de valeur constatée en N n’a connu aucune modification et dans ce cas aucune
écriture n’est passée ;
- la perte de valeur a augmenté et dans ce cas une dépréciation supplémentaire est constatée ;
- la perte de valeur a diminué et dans ce cas la dépréciation sera diminuée à due concurrence ;
- la perte de valeur a disparu et dans ce cas la dépréciation sera annulée.

II.2.2.1 Augmentation de la perte de valeur


L’augmentation de la perte de valeur entraîne la comptabilisation d’une dépréciation
supplémentaire, à hauteur de la différence entre la perte de valeur constatée à la clôture de
l’exercice N+1 et celle constatée à la clôture de l’exercice N. Les écritures sont les mêmes que
celles de la comptabilisation de la dépréciation initiale :

462
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
provisions pour dépréciation des immobilisations X
29
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs
II.2.2.2. Diminution de la perte de valeur
Lorsque la différence entre la valeur comptable et la valeur actuelle d’un bien telle que constatée
à la clôture de l’exercice N+1 est inférieure à celle constatée à la clôture de l’exercice N, l’on
est en présence d’une diminution de la perte de valeur. En comptabilité générale, cette
diminution se matérialise par une écriture de reprise de dépréciation passée ainsi qu’il suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
791 Reprise sur provisions pour dépréciation des
X
immobilisations
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs

II.2.2.3. Disparition de la perte de valeur

La dépréciation étant une perte de valeur probable et réversible, il peut arriver qu’elle
disparaisse, si par exemple l’évènement qui avait justifié sa constatation n’existe plus. Lorsqu’à
la clôture d’un exercice donné, la perte de valeur qui avait été constatée au cours d’un exercice
antérieur a disparu, il est passé une écriture de reprise sur provision pour dépréciation ainsi qu’il
suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations X
791 Reprise sur provisions pour dépréciation des immobilisations X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous comptables du Trésor

II.3. Dépréciation des immobilisations amortissables


La dépréciation accélère le rythme d’amortissement de l’immobilisation. Dès lors, lorsqu’un
service de l’Etat constate une dépréciation sur une immobilisation amortissable, il est
obligatoirement élaboré un plan d’amortissement modifié.

463
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.1 Modification de la base amortissable après dépréciation de l’actif
II.3.1.1 Principe
Lorsque, suite au test de dépréciation à la clôture de l’exercice, la valeur actuelle d’une
immobilisation en cours d’amortissement est significativement inferieure à sa valeur nette
comptable, une dépréciation est comptabilisée pour la ramener à cette valeur actuelle et la base
amortissable de l’immobilisation est modifiée à partir de l’exercice suivant. Le plan
d’amortissement de l’actif déprécié est révisé.
Exemple
onsidérant l’exemple précédent, le test de dépréciation à la fin de l’exercice 2022, la valeur
actuelle est égale à 70% de la valeur d’origine.

TAF : Déterminer la nouvelle base amortissable et présenter le plan d’amortissement modifié

Solution
Valeur actuelle= 70%* 10 000 000 = 7 000 000
Dépréciation = 10 000 000 – 7 000 000 = 3 000 000
La nouvelle base amortissable (2022) = 4 500 000- 3 000 000 = 1 500 000

II.3.1.2 Comptabilisation de dotations aux amortissements après dépréciation

II.3.1.2.1. Comptabilisation de la dépréciation


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 3 000 000
immobilisations
29 provisions pour dépréciation des immobilisations 3 000 000
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Plan d’amortissement modifié produit par l’ordonnateur
Comptable habilité : Tous comptables du Trésor

464
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.1.2.2. Constatation de l’amortissement
Comptes Libellé /Nature opération Montants
Débit Crédit 31/12/2023 Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements 666 667
28 Amortissements 666 667
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Plan d’amortissement modifié produit par l’ordonnateur
Comptable habilité : Tous ou Comptable centralisateu r

III.3.2. Transfert des dépréciations constatées


III.3.2.1. Principe
Lorsqu’une dépréciation a été constatée à la clôture d’un exercice précédent, la dépréciation est
transférée aux amortissements à la fin de chaque exercice à hauteur de l’amortissement qui
aurait été pratiqué si aucune dépréciation n’avait été comptabilisée pour cet actif au cours des
exercices antérieurs. Le montant à transférer est égal à la différence entre le montant des
dotations aux amortissements calculé sur la nouvelle base amortissable et le montant des
dotations aux amortissements qui aurait été comptabilisé en l’absence des dépréciations. La
reprise est calculée sur la durée d’utilisation (et non sur la durée d’usage) de l’immobilisation
restant à courir.
Illustration
Sur la base de l’exemple précédent
Amortissement en l’absence de la dépréciation = 2 000 000
Amortissement après la dépréciation = 666 667
Montant de la reprise = 2 000 000- 666 667 = 1 333 333
III.3.2.2. Traitement comptable des amortissions suite à une dépréciation
III.3.2.2.1. Reprise sur provisions pour dépréciation
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations 1 333 333
Reprise sur provisions pour dépréciation des
791 1 333 333
immobilisations
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : Tous ou comptables centralisateurs

III.3.2.2.2. Transferts des provisions pour dépréciation


Comptes Libellé /Nature opération Montants
Débit Crédit 31/12/2023 Débit Crédit
68 Dotations aux amortissements 1 333 333
28 Amortissements 1 333 333
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Plan d’amortissement produit par l’ordonnateur
Comptable habilité : Tous ou Comptable centralisateur

465
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.3 Réappréciation de la base amortissable suite à une reprise de dépréciation
III.3.3.1 Principe
En cas de disparition ou de diminution ultérieure de l’indice dépréciation, la valeur d’usage est
ré-estimée et la dépréciation est réajustée par une reprise partielle ou totale de la dépréciation.
Cette reprise de dépréciation implique une révision du plan d’amortissement en fonction de la
nouvelle base amortissable.
Illustration
Après le test de dépréciation en fin 2023, la valeur actuelle du matériel roulant est estimée
3 000 000
TAF : Présenter le nouveau plan d’amortissement

IV. L’arrêté des comptes de stocks

Les stocks sont matérialisés en comptabilité générale par certains comptes de la classe 3, en
l’occurrence les comptes principaux 31 à 35. Il s’agit des biens qui ne sont pas destinés à servir
de façon durable à l’activité de l’Etat, mais qui sont acquis et détenus pour entrer dans un
processus de production, de fonctionnement de services ou pour être vendus ou consommés.

En fin d’exercice, la clôture des comptes de stocks consiste à procéder à leur évaluation en vue
de déterminer le stock final et à comptabiliser les éventuels écarts (dépréciation et perte).
IV.1 L’évaluation des stocks en fin d’exercice
La méthode d’inventaire retenue par le Recueil des Normes Comptables de l’Etat étant celle de
l’inventaire permanent, le comptable public n’a aucune écriture d’inventaire spécifique à passer
en fin d’exercice, les stocks étant suivis au jour le jour. Le seuil et la nature des biens suivis en
stocks sont déterminés par un texte du Ministre chargé des Finances.
En fin d’exercice, les travaux d’inventaire consistent en l’inventaire physique qui porte sur le
recensement des actifs physiques en stocks. Il est réalisé suivant les méthodes déclinées par le
décret portant organisation de la comptabilité-matières, en fonction de la nature des stocks. Il
peut s’agir notamment :

466
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- de l’inventaire physique complet ;
- des inventaires physiques tournants ;
- de l’inventaire physique « réduit » (par échantillonnages statistiques).
A l’issue de l’inventaire physique, il est dressé un procès-verbal qui indique la valeur réelle des
biens disponibles en stocks. Cette valeur réelle est comparée à la valeur comptable déterminée
par l’inventaire comptable. En cas d’écart, les écritures d’ajustement sont passées.

IV.2. La comptabilisation des stocks en fin d’exercice


Le traitement comptable des stocks peut aboutir à la constatation des dépréciations ou des
pertes.
IV.2.1. La dépréciation des stocks
La dépréciation des stocks est constatée lorsque la valeur à l’inventaire (valeur du marché) est
inférieure à la valeur nette comptable. Dans ce cas, l’ordonnateur produit l’état de dépréciation
des stocks qui est transmis au comptable assignataire pour enregistrement en comptabilité.
La comptabilisation de la dépréciation des stocks est faite en deux temps. D’abord, l’annulation
intégrale de la dépréciation passée en N-1 à travers une écriture de reprise, ensuite la
constatation de la dépréciation de l’exercice N.
IV.2.1.1. Annulation de la dépréciation de N-1 par une reprise de dépréciation en N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
39 Provisions pour dépréciation des stocks X
792 Reprise sur dotations aux provisions pour dépréciation
X
des stocks
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation des stocks
Comptable assignataire : Tous

IV.2.1.2. Constatation de dépréciation des stocks de l’année N


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
692 X
stocks
39 Provisions pour dépréciation des stocks X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de dépréciation des stocks
Comptable assignataire : TOUS

IV.2.2. La perte des stocks


La perte des stocks est constatée lorsque la quantité des stocks physiques recensée en fin
d’exercice est inférieure au stock théorique figurant dans les livres du comptable matière. Dans
ce cas, l’ordonnateur constate une perte par procès-verbal transmis au comptable assignataire
pour prise en charge. Le traitement comptable de la perte diffère selon que celle-ci est imputable
ou non à un agent public.

467
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.1. Constatation d’une perte non imputable à un agent public
Au cas où la responsabilité de la perte n’incombe à personne, le comptable assignataire passe
deux écritures : le déstockage et la constatation de la perte. Une distinction est faite selon que
le bien est acquis (procédure d’achat) ou produit en interne.
IV.2.2.1.1. Cas des biens acquis
IV.2.2.1.1.1. Déstockage
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
603 Variation des stocks de biens fongibles achetés X
31 Stocks de marchandises X
32 Stocks des matières premières X
3311 Carburants et lubrifiants X
3312 Fournitures de bureau X
3319 Autres fournitures et matières consommables X
3321 Stocks de pièces de rechange X
333 Stocks de défense et de sécurité X
334 Stocks des valeurs inactives X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.1.1.2. Constatation de la perte
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6599 Autres pertes X
781 Transfert de charges - Achats de biens X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.1.2. Cas des stocks produits en interne
IV.2.2.1.2.1. Déstockage
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
703 Variation des stocks des produits finis X
34 Stock des produits en cours X
35 Stock de produits finis X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.1.2.2. Constatation de la perte
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
6599 Autres pertes X
781 Transfert de charges - Achats de biens X
Support comptable : LJOD

468
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte
Comptable assignataire : TOUS
IV.2.2.2. Constatation d’une perte imputable à un agent public
Au cas où la perte constatée engage la responsabilité d’un agent public, il est établi un procès-
verbal de déficit à concurrence de la valeur comptable des stocks perdus. Ledit procès-verbal
est transmis au comptable qui constate la perte et ultérieurement le déficit de l’agent.
IV.2.2.2.1. Comptabilisation de la perte par déstockage
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
603 Variation des stocks de biens fongibles achetés X
703 Variation des stocks de produits X
31 stocks de marchandises X
32 stocks de matières premières X
33 stocks des autres approvisionnements X
34 stocks des produits et services en cours X
35 stocks de produits finis X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte et de déficit
Comptable habilité : Tous

IV.2.2.2.2. Constatation du déficit


La responsabilité de l’agent public étant établie, il est émis à l’encontre de ce dernier un ordre
de recette dont la prise en charge est concomitante avec la constatation du déficit.
IV.2.2.2.2.1. Prise en charge du l’ordre de recette
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
415 Redevables créances liées aux autres recettes X
7599 Autres recettes exceptionnelles X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte, de déficit
Comptable habilité : Tous
IV.2.2.2.2.2. Prise en charge du déficit
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Tiers débiteurs divers - déficits des autres tiers avant la
46128 X
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
415 Clients et autres Redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : procès-verbal de constat de perte et de déficit
Comptable habilité : Tous

469
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.2.2.3. Recouvrement du déficit

Ultérieurement, l’apurement du compte de déficit est effectué au moyen d’un paiement direct
par l’agent responsable ou au moyen d’un précompte effectué sur sa solde. Dans les deux cas,
les écritures suivantes sont passées.
IV.2.2.2.2.3.1. Paiement direct
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
5312 Numéraires chez les comptables non centralisateurs du X
Trésor
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
46128 Tiers débiteurs divers - déficits des autres tiers avant la
X
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
Support comptable : QC/QB
Pièces justificatives : fiche de recette/message du système
Comptable habilité : Comptables du Trésor.
IV.2.2.2.2.3.2. Retenue sur solde
IV.2.2.2.2.3.2.1. Constatation de l’obligation de l’Etat
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
661 Traitements et salaires » pour le montant brut des salaires X
Primes et indemnités » pour le montant brut des primes et
663 X
indemnités éventuelles accordées au personnel
664 Cotisations sociales X
Avantages en nature au personnel » pour le montant brut
665 X
des charges annexes sur les salaires
666 Prestations sociales X
669 Autres dépenses de personnel X
4211 Rémunération du personnel, exercice courant X
380 Transfert de recettes X
423 Opposition et saisie arrêt X
4218 Avances sur salaires X
46128 Tiers débiteurs divers - déficits des autres tiers avant
X
la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
441 Collectivités locales X
442 Etablissements publics X
443 Organismes publics nationaux X
71 Recettes fiscales X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : Fichier dépense des personnels
Comptable assignataire : PGT/PS

V. L’arrêté des comptes de liaisons internes


Les comptes de liaison sont les subdivisions du compte principal 38 du plan comptable de l’Etat,
qui retracent les opérations de transferts de recettes (380) et les comptes de dépenses (381).

470
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Lesdits comptes permettent aux comptables publics d’enregistrer les opérations dont ils ne sont
pas assignataires et de les transférer aux comptables assignataires.
L’arrêté des comptes de transfert en fin d’exercice vise à garantir leur apurement au niveau de
la balance nationale consolidée à l’Agence Comptable Centrale du Trésor. Pour atteindre cet
objectif final, trois paliers sont aménagés pour l’apurement des comptes de transfert.
V.1. L’arrêté chez les comptables de base
Les opérations de clôture des comptes de transferts chez les comptables de base qui les ont
mouvementés portent sur :
- le pointage des opérations passées au courant de l’année et la vérification des pièces
justificatives y afférentes ;
- la vérification de la comptabilisation effective de tous les EDOT qui leur sont destinés ;
- la vérification des écritures comptables et le rattachement de tous les EDOT reçus en
fin d’exercice à la période complémentaire dudit exercice ;
- la vérification de la cohérence entre le montant des opérations transférées dans la
balances et les EDOT émis ou reçus y relatifs.

V.2. L’arrêté chez le comptable centralisateur


En fin d’exercice, le comptable centralisateur vérifie :
- que tous les EDOT de la circonscription financière qui devaient être envoyés ont été
effectivement acheminés (SCTIC) ;
- la parfaite cohérence entre tous les EDOT émis ou reçus pour le compte de la
circonscription financière avec le montant y relatif contenu dans la balance de la
circonscription financière ;
- l’envoi effectif des EDOT destinés à chaque poste comptable rattaché pour le compte de
l’exercice et leur comptabilisation ;
- l’apurement au niveau de la balance de la circonscription financière, des comptes de
transfert de recettes entre comptables de la même circonscription financière (exemple :
exécution d’une contrainte extérieure entre Receveur des Impôts et le comptable du Trésor
d’une même circonscription financière).

V.3. L’arrêté au niveau de l’Agence Comptable Centrale du Trésor


Les transferts de recettes et de dépenses entre deux circonscriptions financières sont
obligatoirement éteints dans la balance nationale consolidée au 31 décembre de l’exercice. Pour
l’atteinte de cet objectif de qualité comptable, l’ACCT effectue dans le cadre des travaux
d’inventaire, des opérations d’apurement des comptes de transferts non soldés :
- identification des circonscriptions financières concernées ;
- relance et communication des schémas comptables (écritures comptables à passer) aux
circonscriptions financières expéditrices ou destinatrices des transferts ;
- communication des délais d’intégration des schémas comptables et d’envoi des
balances mises à jour pour consolidation ;

471
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- validation de la balance définitive des comptes de transferts au titre de l’exercice (tous
les comptes de transfert apurés).

VI. L’arrêté des comptes de fournisseurs


Dans le cadre des travaux de fin d’exercice, les comptables assignataires procèdent au
recensement exhaustif des dettes fournisseurs au 31 décembre de l’exercice y compris des dettes
prises en charge pendant la période complémentaire. Lesdits travaux donnent lieu à la
production par compte et par nature de dette, des états de développement de soldes sur la base
desquels les écritures de balance d’entrée sont passées. En respect du principe de l’intangibilité
du bilan d’ouverture et de la sincérité des enregistrements comptables, tout solde de sortie d’un
compte de dettes fournisseurs est impérativement égal au solde d’entrée du même compte.
Il peut également arriver des incidents constitués respectivement de : la discordance entre les
titres physiques et les soldes en écriture, l’accumulation des arriérés et la déchéance
quadriennale.
VI.1. La discordance entre les titres physiques et les soldes en écriture
Dans cette hypothèse, le montant total des titres physiques recensés est inférieur au solde en
écriture. Cette situation peut correspondre à une perte, vol ou destruction des titres. Il est alors
produit un procès-verbal de carence des titres par le comité ad-hoc présidé par le comptable ou
son représentant. En cas de perte, vol ou destruction, il est engagé une procédure de
reconstitution de la liasse de la dépense à l’initiative du comptable responsable.
Procédure de reconstitution de la liasse de la dépense
Sur la base de la requête du prestataire créancier de l’ tat ou à l’initiative du comptable
assignataire, il est procédé à la reconstitution de la liasse de la dépense en cas de vol, perte,
destruction ou disparition des titres de dépense. Le dossier de reconstitution de la liasse est
composé :
- de l’attestation de non-paiement délivrée par le comptable ;
- du PV de carence signé par les membres du comité présidé par le comptable ou son
représentant ;
- de la copie de la liasse de la dépense produite par le créancier requérant, le cas échéant.
Par la suite, le comptable assignataire saisit l’ordonnateur en vue de l’obtention d’un
duplicata sur la base de l’attestation de non-paiement, du PV de carence et de la copie de la
liasse de dépense.
Au vu du dossier produit par le comptable, l’ordonnateur produit le duplicata, appose son
visa et retourne ledit dossier au comptable assignataire pour paiement.
Pour le cas spécifique des travaux de fin d’exercice, lorsque les discordances sont constatées
entre les états de développement de soldes et les titres physiques, il est établi un procès-verbal
de carence. Les écritures sont conservées telles qu’elles et les soldes repris en balance
d’entrée. Par la suite, le comptable initie la procédure de la reconstitution de la liasse de la
dépense tel que précisé ci-dessus.

472
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
VI.2. La gestion des arriérés
En respect du principe de la non-accumulation des arriérés, toute dépense régulièrement prise
en charge au moment de la liquidation doit avoir été payée dans un délai de 90 jours. Passé ce
délai, les dépenses non payées constituent des arriérés.
En fin d’exercice, le décret portant Règlement Général sur la Comptabilité Publique prévoit une
période complémentaire budgétaire de 30 jours au cours de laquelle toutes les dépenses de
l’année N doivent être payées (31 janvier N+1). En cas de non-paiement de toutes les dépenses
visées par le RGCP au terme de cette période complémentaire, les arriérés accumulés sont
déclassés des dettes non financières (40) pour les dettes financières (1781).
VI.2.1. Comptabilisation au niveau des circonscriptions financières
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
1781 Dette intérieure- accumulation des arriérés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier titres de dépenses transmis
Comptable habilité : Comptables du Trésor.
VI.3. La prescription ou déchéance quadriennale
La dette vis à vis des tiers est une obligation réversible pour l’Etat au cas où le paiement n’a
pas été effectué du fait du créancier. A cet effet, la créance qui n’a pas fait l’objet de règlement
dans un délai de quatre ans, du fait du créancier, est frappée par la déchéance ou prescription
quadriennale. Les causes imputables aux créanciers sont multiples (exemple : RIB erroné
produit dans le contrat, bons de caisse en instance dans les postes comptables …).
Après constatation du caractère inéluctable du non-paiement, le comptable assignataire annule
lesdits titres en y portant la mention "ANNULE" et procède à la passation des écritures
suivantes.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 F ournisseurs, dettes en comptes X
402 Fournisseurs d’investissements X
403 Fournisseurs, dettes en comptes, effets à payer X
404 Prises de participation, prêts et avances à verser X
408 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
421 Rémunérations du personnel X
422 Rémunération, pensions X
423 Personnel - oppositions et saisies arrêts X
431 Etat X
436 Autres organismes rattachés X
7591 Recettes sur titres de règlements retournés impayés X

473
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titres de paiement revêtus de la mention ‘Annulé’ ou Budgétisé’
Comptable assignataire : TOUS.
La déchéance quadriennale est interrompue par :
- toute demande de paiement ou réclamation écrite ;
- tout recours juridictionnel ;
- le paiement de la créance ;
- l’émission d’un moyen de paiement.
VII. L’arrêté des comptes des créances de l’actif circulant
Les créances de l’actif circulant sont matérialisées par les soldes débiteurs des comptes 41 et
466 (clients, redevables et comptes rattachés). Il s’agit des créances sur les clients, des créances
sur les redevables de recettes fiscales, douanières, domaniales et les créances sur les autres
débiteurs. En fin d’exercice, il est procédé à leur évaluation et à la passation des écritures
correctrices le cas échéant.
VII.1. Les opérations comptables sur les créances en fin d’exercice
Les services en charge du recouvrement procèdent à un inventaire des créances de l’actif
circulant sanctionné par la production, par redevable et par nature de créances, d’un état de reste
à recouvrer. Ledit état distingue les créances ordinaires des créances douteuses.
VII.1.1. Transformation des créances ordinaires en créances douteuses
Le montant comptabilisé en créance douteuse est le montant total de la créance sur laquelle
pèse le risque de non recouvrement.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
417 Créances douteuses X
41 Clients, redevables et comptes rattachés X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des créances douteuses produit par le comptable assignataire
Comptable assignataire : Tous
VII.1.2. Dépréciation
Le montant comptabilisé est égal à la quote-part de la créance douteuse estimée irrécouvrable.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
693 Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
X
l’actif circulant
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des créances douteuses produit par le comptable assignataire
Comptable assignataire : Tous
VII.1.3. Evaluation ultérieure des dépréciations
Les dépréciations des créances sont réévaluées au cours des exercices suivants. Cette
évaluation peut déboucher sur quatre situations :

474
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- risque d’impayé a diminué ou disparu du fait du paiement : le comptable passe l’écriture
d’encaissement et constate une reprise partielle ou totale en fin d’exercice;
- le risque augmente et le comptable constate un complément de dépréciation ;
- le risque est resté inchangé, aucune écriture n’est passée.
VII.1.3.1. Diminution ou disparition du risque du fait du paiement
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Reprises sur provisions pour dépréciation des créances
X
793 de l’actif circulant
Support : LJOD
Pièce justificative : état des dépréciations
Comptable assignataire : Tous

NB : il convient de signaler qu’avant cette écriture de reprise passée en fin d’exercice, le


comptable assignataire a préalablement constaté l’encaissement en cours d’exercice.
VII.1.3.2. Augmentation du risque
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de
X
693 l’actif circulant
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Support comptable : LJOD
Pièce justificative : état des dépréciations supplémentaires
Comptable assignataire : Tous
VII.1.3.3. Risque inchangé
Aucune écriture n’est passée.
VII.1.4. La perte définitive de la créance
L’irrecevabilité de la créance est constatée par la Commission d’Admission en Non-Valeur, qui
dresse un procès-verbal et prend une décision d’admission en non-valeur. Il est procédé à la
passation de deux écritures : l’admission en non-valeur et l’annulation de la provision
initialement constituée.
VII.1.4.1. Constatation de la perte (admission en non-valeur)
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Annulations de produits constatés au cours des années
X
651 antérieures / admission en non-valeur
417 Créances douteuses X
Support : LJOD
Pièce justificative : décision d’admission en non-valeur
Comptable habilité : Tous

475
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
VII.1.4.2. Annulation de la provision
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
491 Dépréciation des comptes clients et redevables X
Reprises sur dotations aux dépréciations des créances de l’actif
X
793 circulant
Support : LJOD
Pièce justificative : état de reprise de provision
Comptable assignataire : Tous

VII. l’arrêté des comptes d’imputation provisoire


Il s’agit des comptes d’imputation provisoire de recettes (470) et des comptes d’imputation
provisoire de dépenses (475). Leur clôture consiste à solder lesdits comptes à l’occasion des
opérations d’inventaire. En fin d’exercice, ils doivent présenter un solde obligatoirement nul.
VII.1. L’arrêté des comptes d’imputation provisoire de recettes
En ce qui concerne les comptes d’imputation provisoire en recettes, le comptable s’assure que :
- toutes les recettes à régulariser ont été apurées ;
- toutes les recettes à répartir ont été réparties entre les divers bénéficiaires ;
- tous les rejets de recettes ont été régularisés, soit par des écritures dans les comptes
d’imputation définitive, soit par des écritures de déficit ou d’excédent le cas échéant.
Lorsque les éléments permettant l’apurement des comptes d’imputation provisoire de recettes
sont réunis, le comptable passe les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
475 Imputation provisoire de recettes X
7 Compte de produits X
4 Compte de tiers X
3 Compte de transfert X
Support comptable: LJOD
Pièces justificatives : bulletin d’émission émis en régularisation, les fiche d’écriture…
Comptable assignataire : Tous
VII.2. L’arrêté des comptes d’imputation provisoire de dépenses
En ce qui concerne les comptes d’imputation provisoire de dépenses, le comptable doit :
- solliciter les demandes de couverture budgétaire pour les dépenses à régulariser et les
dépenses à budgétiser ;
- procéder à la répartition des dépenses à répartir ;
- régulariser les rejets de dépenses, soit par des écritures dans les comptes d’imputation
définitive, soit par des écritures de déficit le cas échéant.

476
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
VII.2.1. Apurement du compte 470 sur la base de couverture budgétaire
Au terme de la liquidation de la dépense liée à la couverture budgétaire émise en régularisation,
l’ordonnateur génère l’écriture de prise en charge ci-après qui impacte le fichier de comptable
assignataire de la dépense.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
601 Matières, matériels et fournitures X
611 Achat de services X
40811 Fournisseurs de B ou de PS, dettes en compte X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense validé et transmis par l’ordonnateur après visas
budgétaire du contrôleur financier lors de l’engagement.
Comptable habilité : Tous
VII.2.2. Apurement du compte 470
Au terme du contrôle de la régularité du titre de la dépense reçu (qualité de l’ordonnateur,
spécialité et disponibilité de crédit, exacte imputation, existence des visas…), le comptable
assignataire procède à l’apurement du compte 470 par un débit du compte fournisseur dette en
compte tel que ci-dessous.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
40811 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non parvenues X
470 Fournisseurs, dettes en comptes, factures non
X
parvenues
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : fichier de la liasse de la dépense validé et transmis par l’ordonnateur après visas
budgétaire du contrôleur financier lors de l’engagement.
Comptable habilité : Tous
VIII. L’arrêté comptes de titres de placement à court terme
Encore appelés Valeurs Mobilières de Placement (VMP), les titres de placement à court terme
sont des titres acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance, par opposition aux titres
immobilisés destinés à des placements à long terme. Ces titres peuvent également être acquis
pour placer un excédent de trésorerie temporaire. Ils comprennent : les actions, les obligations,
les parts sociales et les bons négociables sur le marché réglementé.
L’arrêté des comptes de titres de placement à court terme consiste en la comptabilisation des
intérêts courus et non échus et à la constatation des dépréciations le cas échéant.
VIII.1 La comptabilisation des intérêts courus et non échus
Les intérêts courus et non échus sur titres de placement correspondent à des intérêts qui ne sont
pas entièrement précomptés au moment de l’acquisition du titre.
La comptabilisation s’effectue en deux temps. A la clôture de l’exercice N, le comptable
assignataire débite le compte 504 (ICNE sur titres de placement et avances à court terme) en
contrepartie du compte de produit correspondant. Cette écriture est ensuite extournée au 1 er
janvier de l’exercice N+1.

477
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
A la cl ture de l’exercice N :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
504 Intérêts courus et non échus sur titres de placement et avances
X
à court terme
774 Intérêts sur titres de placement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des ICNE produit par l’ACCT
Comptable assignataire : ACCT
A l’ouverture de l’exercice N 1
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
774 Intérêts sur titres de placement X
Intérêts courus et non échus sur titres de placement et avances
X
504 à court terme
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état des ICNE produit par l’ACCT
Comptable assignataire : ACCT
VIII.2. La constatation des dépréciations
A la clôture de l’exercice, l’ACCT effectue une comparaison entre la valeur actuelle des titres
de placement à court terme et leur valeur nette comptable. Lorsque la valeur actuelle est
supérieure à la valeur nette comptable, l’on est en présence d’une plus-value. Par contre, si la
valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable, il s’agit d’une moins-value. En
application du principe de prudence, seules les moins-values sont comptabilisées ainsi qu’il
suit :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
694 Dotations aux provisions pour dépréciations des titres de
X
placement
591 Dépréciation des titres de placements à l’intérieur X
592 Dépréciation des titres de placement à l’extérieur X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision sur titre de placement
Comptable assignataire : ACCT
VIII.3. Ajustement de la dépréciation lors des exercices suivants
A la clôture de l’exercice N+1, l’Agence Comptable Centrale du Trésor ou tout comptable
désigné comme tel par la réglementation en vigueur doit effectuer des ajustements de
dépréciations, qui consistent à procéder à une nouvelle évaluation des provisions aux
dépréciations antérieurement constatées et à passer le cas échéant, des écritures correctrices.
Ainsi, trois situations peuvent se présenter :
- l’écart entre la valeur d’entrée (valeur d’acquisition) et la valeur d’inventaire (valeur
actuelle) tel que constaté en N-1 a augmenté et il y a par conséquent lieu de constater
une dotation supplémentaire aux dépréciations ;

478
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- l’écart entre la valeur d’entrée (valeur d’acquisition) et la valeur d’inventaire (valeur
actuelle) tel que constaté en N-1 a diminué ou a totalement disparu et il y a lieu de
comptabiliser une reprise de dotation à due concurrence ;
- l’écart entre la valeur d’inventaire et la valeur d’entrée est inchangé, aucune écriture
n’est passée.
VIII.3.1. Augmentation de l’écart entre la valeur actuelle et la valeur nette comptable
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
694 Dotations aux provisions pour dépréciations des titres de
X
placement
591 Dépréciation des titres de placements à l’intérieur X
592 Dépréciation des titres de placement à l’extérieur X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision sur titre de placement
Comptable assignataire : ACCT

VIII.3.2. La diminution de l’écart entre la valeur actuelle et la valeur nette comptable


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
591 Dépréciation des titres de placements à l’intérieur X
592 Dépréciation des titres de placement à l’extérieur X
Reprises sur provisions pour dépréciation des titres de
794 X
placement
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision sur titre de placement
Comptable assignataire : ACCT
IX. L’arrêté des comptes des correspondants du Trésor et les créditeurs divers
Les comptes des correspondants du Trésor sont les comptes divisionnaires et d’imputation du
compte principal 44 (correspondants et comptes rattachés) du Plan Comptable de l’Etat. Ils
retracent en crédit les fonds déposés et en débit les retraits des Collectivités Territoriales
Décentralisées, des sociétés, organismes et Etablissements Publics, des organismes nationaux,
des organismes internationaux et des caisses de sécurité sociale. L’arrêté des comptes des
correspondants du Trésor vise à produire pour chacun d’entre eux :
- un état d’accord pour chaque compte des correspondants du Trésor (EP, CTD autres
entités publiques) ;
- un état de développement des soldes pour les créditeurs divers.
La production de l’état d’accord en cas de discordance non justifiée entre le solde théorique et
le solde à l’inventaire peut donner lieu à la constatation d’un déficit ou d’un excédent.
IX.1. Constatation du déficit

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
46121 Tiers débiteurs divers, déficits des comptables du Trésor
X
avant la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
44 Correspondant du Trésor et comptes rattachés X

479
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : TOUS
IX.2. Constatation de l’excédent

Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
44 Correspondant du Trésor et comptes rattachés X
4661 Tiers créditeurs divers, excédents de versement X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : P de constatation de l’excédent de versement
Comptable assignataire : TOUS
IX. Arrêté de compte des créditeurs divers (compte 46)
Les comptes des créditeurs divers sont justifiés au terme des travaux d’inventaire par la
production :
- des états de développement des soldes qui détaillent au niveau le plus fin, bénéficiaire
par bénéficiaire, le solde de chaque compte de créditeurs divers. Ils sont dûment signés
par les comptables publics teneurs desdits comptes ;
- des états d’accord qui dégagent pour chaque compte concerné, le solde
contradictoirement validé et signé par le comptable teneur dudit compte et
l’ordonnateur.

X. L’arrêté des comptes de disponibilités


Les comptes de disponibilités retracent les avoirs en caisse de l’Etat (numéraires) et les fonds
en banques comptabilisés dans les comptes principaux 53 (numéraires chez les comptables) et
des comptes divisionnaires 512 (Banque des Etats de l’Afrique Centrale), 513 (comptes
courants postaux) et 515 (autres banques).
N’étant pas mouvementés pendant la période d’inventaire comptable, ils sont obligatoirement
clôturés (arrêtés) au 31 décembre de l’exercice N. L’arrêté des comptes de disponibilité consiste
à valider leurs soldes définitifs en fin d’exercice en vue de leur report en balance d’entrée au
1er janvier de l’exercice N+1.
X.1. L’arrêté des comptes caisse
Les travaux d’inventaire sur le compte caisse portent respectivement sur :
- la vérification par le comptable assignataire, de l’enregistrement de toutes les opérations
ayant impactées la caisse tout au long de l’année ;
- la détermination du solde théorique du compte caisse correspondant au solde en
écritures dans la balance des comptes ;
- le rapprochement du solde théorique avec le solde réel qui correspond à l’encaisse
effectivement disponible au poste comptable.
En cas de discordance entre le solde théorique et le solde réel, le comptable est tenu de procéder
aux ajustements éventuels à travers la passation des écritures de constatation d’un déficit ou
d’un excédent de caisse le cas échéant.

480
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
X.1.1. Cas d’excédent de caisse
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraires chez les comptables non-centralisateurs du
5312 X
Trésor
5313 Numéraires chez les comptables centralisateurs des impôts X
5314 Numéraires chez les comptables centralisateurs des Douanes X
Numéraires chez les comptables centralisateurs des
5315 X
Domaines
4661 Tiers créditeurs divers, excédents de versement X
Support comptable : QC
Pièces justificatives : P de constatation de l’excédent de versement
Comptable assignataire : TOUS

X.1.2. Cas du déficit de caisse


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables du Trésor avant la
46121
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des Impôts avant la
46122
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des Douanes avant
46123
la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des domaines avant
4612
la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
X
Tiers débiteurs divers, déficits des régisseurs d’avances avant la
46125
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
X
Tiers débiteurs divers, déficits des régisseurs de recettes avant la
46126
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables de fait avant la prise
46127
d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
X
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraires chez les comptables non-centralisateurs du
5312 X
Trésor
5313 Numéraires chez les comptables centralisateurs des impôts X
Numéraires chez les comptables centralisateurs des
5314 X
Douanes
Numéraires chez les comptables centralisateurs des
5315 X
Domaines
Support comptable : LJC
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : TOUS

NB : Il convient de signaler que les comptes caisse des comptables des administrations
financières (impôts, douanes et domaines) sont obligatoirement nuls en fin d’exercice. ls ne
sont pas repris en balance d’entrée
X.2. L’arrêté des comptes banques
Les travaux d’inventaire sur le compte banque portent respectivement sur :

481
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
- la vérification par le comptable assignataire, de l’enregistrement de toutes les opérations
ayant impactées les sous compte banques tout au long de l’année ;
- la détermination du solde théorique du compte banque correspondant au solde en
écritures dans la balance des comptes ;
- le rapprochement du solde théorique avec le solde du relevé bancaire.
En cas de discordance entre le solde théorique et le solde du relevé bancaire non justifié par
l’état du rapprochement bancaire, le comptable teneur du compte banque (PGT, TPG, PS,
ACCT, PCE) est tenu de procéder aux ajustements éventuels à travers la passation des écritures
de constatation de déficit ou d’excédent, le cas échéant.
X.2.1. Cas d’excédent de Banque
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
51221 Sous comptes des comptables des Impôts X
51222 Sous comptes des comptables des Douanes X
51223 Sous comptes des comptables des Domaines X
5131 Comptes courants postaux des comptables du Trésor X
5139 Autres comptes courants postaux X
Comptes courants des comptables du Trésor dans les
5151 banques commerciales à l’intérieur X
Comptes courants des comptables du Trésor dans les
5152 X
banques commerciales à l’extérieur
4661 Tiers créditeurs divers, excédents de versement X
Support comptable : QB
Pièces justificatives : PV de constatation de l’excédent de versement
Comptable assignataire : TOUS

X.2.2. Cas du déficit banque


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables du Trésor avant la
46121
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des Impôts avant la
46122
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des Douanes avant
46123
la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables des domaines avant
4612
la prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des régisseurs d’avances avant la
46125
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet
X
Tiers débiteurs divers, déficits des régisseurs de recettes avant la
46126
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
Tiers débiteurs divers, déficits des comptables de faite avant la
46127
prise d’un arrêté de débet ou d’un arrêt de débet X
51220 Sous comptes des comptables du Trésor X
51221 Sous comptes des comptables des Impôts X
51222 Sous comptes des comptables des Douanes X
51223 Sous comptes des comptables des Domaines X
5131 Comptes courants postaux des comptables du Trésor X

482
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
5139 Autres comptes courants postaux X
Comptes courants des comptables du Trésor dans les
5151 banques commerciales à l’intérieur X
Comptes courants des comptables du Trésor dans les
5152 X
banques commerciales à l’extérieur
Support comptable : LJB
Pièces justificatives : PV de constatation du déficit
Comptable assignataire : TOUS

X.3. L’arrêté des comptes de mouvements de fonds


Les comptes de mouvements de fonds entres comptables et de mouvements de fonds internes
doivent obligatoirement être soldés en fin d’exercice.
- Pour les mouvements de fonds internes, le compte est soldé dans le même poste
comptable et n’est pas repris en balance d’entrée ;
- Pour les mouvements de fonds au sein d’une même circonscription financière, le compte
est soldé dans la balance des comptes de la circonscription financière. Les soldes
débiteurs et créditeurs sont respectivement repris en balance d’entrée chez le comptable
expéditeur et chez le comptable destinataire ;
- pour les mouvements de fonds entres deux circonscriptions financières, le compte est
soldé dans la balance nationale consolidée. Les soldes débiteurs et créditeurs sont
respectivement repris en balance d’entrée chez le comptable expéditeur et chez le
comptable destinataire.

CHAPITRE II. L’ARRETE DES COMPTES DE GESTION


I. L’arrêté des comptes de charges
Les travaux de fin d’exercice sur les charges concernent respectivement celles régulièrement
prévues dans le budget de l’Etat en l’occurrence les charges de fonctionnement, les charges
d’intervention et les charges financières. Elles sont utilisées en vue de la détermination du
résultat budgétaire et du résultat comptable de l’exercice (compte 12). Les charges non
budgétaires mouvementées à l’initiative du comptable sur la base du principe de constatation
des droits et des obligations sont également prises en compte dans le cadre des travaux de fin
d’exercice. Non prises en comptes dans le calcul du résultat budgétaire, les charges non
budgétaires s’appliquent uniquement dans la détermination du résultat comptable.
I.1. Traitement comptable des charges non budgétaires
Les charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du comptable, interviennent lors des
travaux d’inventaire qui s’inscrivent dans la perspective de la production des états financiers.
Elles concernent respectivement les charges à payer de fin d’exercice, les charges constatées
d’avance et les provisions.
I.1.1. Les charges à payer
I.1.1.1. Présentation générale
Les charges à payer de fin d’exercice (comptes 40812/ 40822) sont celles qui ont été utilisées
ou consommées au cours de l’exercice, mais dont les factures ne sont pas parvenues au

483
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
comptable lors des travaux d’inventaire.
Exemple : les biens livrés au cours de l’exercice N, mais dont les factures ne sont pas
parvenues au comptable à la date de la clôture des comptes. l s’agit des charges qu’il
convient de rattacher audit exercice à travers leur comptabilisation en charges à payer.
I.1.1.1.2. Traitement comptable
Sur la base de l’état des charges à payer produit par l’ordonnateur en fin d’exercice, lequel
n’intègre que celles pour lesquelles le service fait a été régulièrement constaté, le comptable
assignataire de la dépense procède à la passation des écritures comptables y afférentes,
respectivement en fin d’exercice N et à l’ouverture de l’exercice N+1.
I.1.1.1.2.1. Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges à payer
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Compte de charge correspondante X
Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en
40812 X
comptes, factures non parvenues en fin d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges à payer signé par l’ordonnateur +attestation de service fait de
chaque dossier
Comptable assignataire : TOUS

I.1.1.1.2.2. Traitements comptables à l’ouverture de l’exercice N 1


En N+1, trois types d’écriture sont passées par le chef comptable assignataire relativement au
traitement des charges à payer courant exercice N. Elles concernent respectivement l’annulation
des charges, la prise en charge et le règlement de la charge aux fournisseurs.
I.1.1.1.2.2.1. Annulation des charges à payer à l’ouverture de l’exercice N 1
A l’ouverture de l’exercice suivant, les écritures d’inventaires des charges à payer sont
extournées en vue du rattachement de la charge à son exercice d’origine. Le comptable passe
les écritures suivantes :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
40812 Fournisseurs de biens ou de prestations de services, dettes en X
comptes, factures non parvenues en fin d’exercice
Classe 6 Charge correspondante X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges à payer signé par l’ordonnateur +attestation de service fait de
chaque dossier
Comptable assignataire : TOUS

I.1.1.1.2.2.2. Prise en charge et règlement


Plus tard, en cours d’exercice N+1, lorsque les titres de dépenses de l’exercice N concernées
sont liquidés par l’ordonnateur, il est généré une écriture de constatation des obligations dans
le fichier du comptable.

484
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1.1.1.2.2.2.1. Prise en charge
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charge correspondante X
401 Fournisseurs, dette en compte X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement ou bon de commande
Comptable assignataire : TOUS

I.1.1.1.2.2.2.2. Règlement et extinction de l’obligation


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4011 Fournisseurs - achats de biens X
4012 Fournisseurs- acquisitions des services X
4013 Dettes en comptes - réductions d’impôts X
4014 Dettes en comptes – subventions et transferts X
4015 Dettes en comptes - charges exceptionnelles X
4016 Dettes en comptes - intérêts et frais financiers X
4017 Fournisseurs - retenue de garantie X
4018 Fournisseurs – pénalités X
4019 Autres fournisseurs, dettes en comptes X
5311 Numéraires chez les comptables centralisateurs du Trésor X
Numéraires chez les comptables non centralisateurs du
5312 X
Trésor
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement ou bon de commande
Comptable assignataire : TOUS

II. Les charges constatées d’avance


II.1. Présentation générale
Les charges constatées d’avance (compte 481) sont des charges enregistrées au cours de
l’exercice mais dont le fait générateur (livraison, loyer…) concerne en partie ou intégralement
le ou les exercice(s) suivant(s). Elles sont utilisées pour neutraliser sur le résultat, l’impact des
charges qui ont été comptabilisées au titre d’une période mais qui concernent les charges de
l’exercice suivant. Elles sont comptabilisées en fin d’exercice dans le cadre des travaux
d’inventaire.
Exemple 1 : un loyer payé en avance pour la période du 01/12/N au 01/05/N+1 donnera lieu
à une écriture de charge constatée d’avance pour les montants comptabilisés en mais
relatifs à la période allant du 01/01/N+1 au 01/05/N+1.
Exemple 2 : des factures payées et comptabilisées en fin d’année mais qui concernent
partiellement ou totalement l’exercice suivant.
Exemple 3 : les factures de location de matériels payées et comptabilisées mais qui
concernent partiellement ou totalement l’exercice suivant.

485
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple 4 : les assurances payées et comptabilisées mais qui concernent partiellement ou
totalement l’exercice suivant.

II.2. Traitement comptable


Sur la base de l’état des charges constatées d’avance produit par l’ordonnateur en fin d’exercice,
le comptable assignataire de la dépense procède à la passation des écritures comptables y
afférentes, respectivement en fin d’exercice N et à l’ouverture de l’exercice N+1.
II.2.1. Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges constatées
d’avance
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4811 Charges constatées d’avance X
Classe 6 Charges correspondantes X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges constatées d’avance produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS
Le crédit du compte de charge concernée (classe 6) vise à soustraire du compte de résultat de
l’exercice, le montant des charges à imputer à l’exercice ou aux exercices suivants.
II.2.2. Traitement comptable à l’ouverture de l’exercice N+1 : annulation des charges
constatées d’avance
A l’ouverture de l’exercice suivant, les écritures des charges constatées sont extournées en vue
du rattachement de la charge à son exercice d’origine. Le comptable passe l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charges correspondantes X
4811 Charges constatées d’avances X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de charges constatées d’avance produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS

III. Les provisions


III.1. Présentation générale
Les provisions sont des charges probables qu’il convient de rattacher à l’exercice comptable au
cours duquel elles sont apparues et qui pourraient provoquer une sortie de ressources dont
l’échéance et le montant ne sont pas fixés de façon précise. Elles sont dotées, en application du
principe de prudence, pour restituer un résultat comptable aussi sincère que possible. Du fait de
leur caractère réversible, elles peuvent être ajustées en fin d’exercice par des reprises ou la
constitution des provisions supplémentaires.
Etant des charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du poste comptable assignataire,
elles interviennent en fin d’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire.

486
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1.1. Types de provisions aménagés dans le recueil des normes comptables de l’Etat
Les provisions sont constituées lorsqu’il pèse un risque probable duquel pourrait découler une
charge ultérieure. Il peut s’agir des provisions pour risques et charges, des provisions pour
dépréciations des immobilisations, des provisions pour dépréciations des stocks, des provisions
pour dépréciations des créances et des provisions dépréciations des titres de placements.
III.2. Traitement comptable
III.2.1. Constitution de la provision
Sur la base de l’état de provisions produit par l’ordonnateur, le comptable passe l’écriture
suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks X
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de X
693
l’actif circulant
Dotations aux provisions pour dépréciation des titres de X
694
placements
Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de X
695
fournisseurs
696 Dotations aux provisions pour risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs, clients,
49 X
redevables..)
59 Dépréciations des titres de placements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS

III.2.2. L’ajustement ultérieur des provisions


En fin d’exercice N+1, N+2, …, les provisions précédemment constituées sont
systématiquement évaluées dans le cadre des travaux d’inventaire. Le traitement comptable y
affèrent diffère selon qu’il y ait eu survenance ou non du risque.

III.2.2.1. En cas de survenance du risque


Quand le risque se réalise, la provision est annulée en contrepartie d’un compte du produit (79)
et la charge réelle (dépense budgétaire) comptabilisée. L’écriture de constatation de la charge
réelle intervient en cours d’exercice alors que celle relative à l’annulation de la provision est
passée en fin d’exercice lors des travaux d’inventaire.

487
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.1.1. Constatation et règlement de la charge en cours d’exercice
III.2.2.1.1.1. Constatation de la charge dès la liquidation de la dépense par l’ordonnateur
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Classe 6 Charge correspondante X
40811 Fournisseur des biens ou de prestation des services, dette en
X
compte, factures non parvenues en cours d’exercice
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS

III.2.2.1.1.2. Apurement du compte 40811


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Fournisseur des biens ou de prestation des services, dette en
40811 X
compte, factures non parvenues en cours d’exercice
401 Fournisseur dette en compte- X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS

III.2.2.1.1.3. Règlement de la dépense


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseur dette en compte-facture non parvenue X
51220 Sous compte des comptables du Trésor X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : dossier bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/ PGT /PS

III.2.2.1.2. Annulation de la provision préalablement constatée


Cette opération de nature non budgétaire est passée à l’initiative du comptable assignataire. Sur
la base des pièces justificatives produites par l’ordonnateur, attestant de la survenance du risque
et de l’engagement budgétaire (référence du bon d’engagement) émis pour couvrir la dépense
y afférente, les écritures suivantes, d’annulation de la provision sont passées en comptabilité.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs,
49 X
clients, redevables..)
59 Dépréciations des titres de placements X
79…. Reprise sur provision (montant total) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’annulation des provisions + référence du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/PS/PGT

488
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.2. En cas de non survenance du risque
En cas de non survenance du risque, trois hypothèses pouvant se dégager donnent lieu à un
traitement comptable spécifique pour chacun des cas.
- Le risque a diminué au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N
- Le risque a augmenté au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N
- Le risque est resté le même au 31 décembre N+1 par rapport au 31 décembre N
III.2.2.2.1. En cas de diminution du risque : la reprise des provisions
En cas de diminution du risque (totale ou partielle), l’écriture y afférente est passée à hauteur
du montant correspondant. Comptablement, l’annulation est constatée par la passation d’une
écriture de reprise au vue de l’état d’annulation totale ou partielle produit par l’ordonnateur.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs,
49 X
clients, redevables..)
59 Dépréciations des titres de placements X
79…. Reprise sur provision (montant total) X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état d’annulation des provisions + référence du bon d’engagement
Comptable assignataire : ACCT/PS/PGT
II.2.2.2.2. En cas d’augmentation du risque : la constitution des provisions
supplémentaires
Lorsqu’il est constaté une augmentation de risque au 31 décembre N+1 lors des travaux
d’inventaire, au vue de l’état d’inventaire produit par l’ordonnateur, le comptable passe une
écriture de dotation supplémentaire de la façon suivante.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
Dotations aux provisions pour dépréciation des
691 X
immobilisations
692 Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks X
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances de X
693
l’actif circulant
Dotations aux provisions pour dépréciation des titres de X
694
placements
Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de X
695
fournisseurs
696 Dotations aux provisions pour risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
29 Provisions pour dépréciations des immobilisations X
39 Provisions pour dépréciations des stocks X
Dépréciations et risques provisionnés (fournisseurs, clients,
49 X
redevables..)
59 Dépréciations des titres de placements X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : état de provision produit par l’ordonnateur
Comptable assignataire : TOUS

489
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.3. En cas de risque inchangé au 31 décembre N+1
Le montant de l’état de provision produit par l’ordonnateur au 31 décembre n+1 étant le même
que celui produit précédemment, aucune nouvelle écriture n’est passée par le comptable
assignataire.
III. L’arrêté des comptes des produits
III.1. Présentation générale
En application du principe de la constatation des droits et des obligations suivant lequel les
opérations sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se rattachent
indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement, deux types d’opérations sont
susceptibles d’être comptabilisées dans le cadre des opérations d’inventaire : les produits à
recevoir et les produits constatés d’avance.
III.2. Les travaux d’inventaire
Le décret portant PCE a organisé en son article 35, le calendrier des travaux d’inventaire qui
s’étalent du 1er janvier au 30 juin de l’exercice N+1. La finalité desdits travaux est sanctionnée
par la production du Compte Général de l’Etat constitué de la Balance Générale des comptes et
des états financiers annuels (tableau de situation nette ou bilan, le compte de résultat, le tableau
des flux de trésorerie et états annexés). Pour le cas spécifique des produits, les travaux
d’inventaire menés à l’initiative des services de l’ordonnateur territorialement compétent visent
à recenser : les produits à recevoir et les produits constatés d’avance.
III.2.1. Les produits à recevoir
Les produits à recevoir au titre d’un exercice sont les produits nés au cours dudit exercice mais
dont les titres de perception ne sont pas parvenus au comptable assignataire à la clôture de
l’exercice.
Les produits à recevoir ne s’appliquent pas aux produits fiscaux. Leur traitement est réservé
aux autres produits organisés par la Norme n°13 du Recueil des Normes Comptable de l’Etat.
Exemple 1 les intérêts courus non échus sur les prêts accordés par l’Etat, mais dont les
titres de perception ne sont pas parvenus au comptable public en fin d’exercice.
Exemple 2 les dividendes de l’Etat sont échus en fin d’exercice mais les titres de
perception ne sont pas parvenus chez le comptable public
Exemple 3 les loyers sont échus au 31 décembre de l’exercice N. Mais, les titres de
perception y relatifs ne sont pas parvenus au comptable à la clôture dudit exercice. Il peut
s’agir des bâtiments publics mis en location, les espaces publics (plages et terres…) mis en
concession.
III.2.1.1. Règles de comptabilisation des produits à recevoir
La comptabilisation des produits à recevoir consiste à enregistrer en classe 7, le produit dus à
l’Etat mais dont le titre de constatation n’est pas parvenu au comptable à la fin de l’exercice
auquel il se rattache. L’objectif visé en respect du principe de la constatation des droits, est
d’impacter le compte de résultat de l’exercice de rattachement.

490
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
En fin d’exercice, les comptes de produits à recevoir (418) sont débités par le crédit des comptes
de classe 7 concernés. Au 1er janvier N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture ci-
dessus à travers le débit de la classe 7 et le crédit du compte 418. Plus tard, en cours d’exercice
N+1, il procède à la constatation des droits par le débit du compte 41 contre le crédit du compte
de la classe 7 correspondant dès réception du titre de constatation.
III.2.1.1.1. En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits à recevoir
Dès réception de l’état des produits à recevoir dument signé par l’ordonnateur, le comptable
assignataire procède à la passation de l’écriture suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
418 Clients, produits à recevoir X
7 Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits à recevoir signé par l’ordonnateur et visé par le contrôleur
financier
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.1.2. En début d’exercice N 1 : Extourne des produits à recevoir comptabilisés en
fin d’exercice N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7 Impôts Comptes de produits X
418 Clients, produits à recevoir X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits à recevoir signé par l’ordonnateur et visé par le contrôleur
financier
Comptable assignataire : TOUS
III.2.1.1.3. En cours d’exercice N 1 : Constatation des droits dès réception du titre de
perception.
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
411 Clients, X
413 Redevables, recettes non fiscales X
415 Redevables, créances liées aux autres recettes X
7 Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Titre de perception
Comptable assignataire : TOUS
III.2.2. Les produits constatés d’avance
Les produits constatés d’avance (compte 4812) sont des produits enregistrés au cours de
l’exercice mais dont le fait générateur (livraison, loyer…) concerne en partie ou intégralement
le ou les exercice(s) suivant(s).
Ils sont utilisés pour neutraliser sur le résultat de l’exercice N, les produits qui sont rattachés à
l’exercice ou aux exercices suivants.

491
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Exemple : un loyer perçu pour la période du 01/12/N au 01/05/N+1 donnera lieu à une
écriture de produit constaté d’avance pour les montants comptabilisés en mais relatifs à la
période allant du 01/01/N+1 au 01/05/N+1.
III.2.2.1. Règles de comptabilisation
La comptabilisation des produits constatés d’avance consiste à enregistrer au débit de la classe
7, les produits perçus pour le compte de l’exercice ou des exercices suivants contre le crédit des
comptes 4812, 485 et 486.
Au 1er janvier N+1, le comptable assignataire extourne l’écriture ci-dessus à travers le débit des
comptes 4812, 485 et 486 contre le crédit du compte de la classe 7 correspondant.
III.2.2.1.1. En fin d’exercice N Comptabilisation des produits constatés d’avance
Dès réception de l’état des produits constatés d’avance dument signé par l’ordonnateur et visé
par le contrôleur financier, le comptable assignataire procède à la passation de l’écriture
suivante :
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7….. Comptes de produits X
4812 Produits constatés d’avance X
485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices X
486 Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion
X
suivante
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits constatés d’avance signé par l’ordonnateur et visé par le
contrôleur financier
Comptable assignataire : TOUS

III.2.2.1.2. En début d’exercice N 1 Extourne des produits constatés d’avance


comptabilisés en fin d’exercice N
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
4812 Produits constatés d’avance X
485 Impôts et taxes à répartir sur plusieurs exercices X
486 Impôts et taxes encaissés pour le compte de la gestion suivante X
7….. Comptes de produits X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat des produits constatés d’avance signé par l’ordonnateur et visé par le
contrôleur financier
Comptable assignataire : TOUS

Chapitre III L’arrêté des comptes des engagements hors bilan


Les engagements hors bilan, reçus ou donnés, sont systématiquement réexaminés à la clôture
de l’exercice dans le cadre des travaux d’inventaire. Lesdits travaux sont réalisés par les
comptables assignataires en collaboration avec les gestionnaires des engagements hors bilan.
Ils visent à déterminer à la clôture de l’exercice, la situation exacte et précise des engagements

492
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
hors bilan dans l’optique de produire un état annexé fiable, sincère et reflétant la réalité des
passifs et actifs potentiels de l’État.

III.1. Les travaux d’inventaire


Ces travaux consistent, pour les engagements reçus à déterminer :
- le montant des emprunts, dons et autres attendus par l’État ;
- le montant des emprunts, dons et autres effectivement mobilisés ou encaissés au cours
de l’exercice qui s’achève ;
- le solde des emprunts, dons et autres non encore mobilisés ou encaissés à inscrire dans
l’état annexé et à reporter à l’exercice suivant.
En ce qui concerne les engagements accordés, les travaux d’inventaire consistent à :
- recenser et évaluer l’ensemble des engagements pouvant créer des obligations de l’État
vis-à-vis des tiers ou induire des effets financiers susceptibles de modifier sa situation
financière et patrimoniale ;
- identifier et évaluer les engagements enregistrés antérieurement en hors bilan n’ayant plus
de raison d’y figurer ou ceux dont les conditions d’inscription au bilan ont été réunis ;
- identifier et évaluer l’ensemble des engagements budgétaires de l’État dont des
autorisations d’engagement prévues par la loi de finances auraient été consommées ou
ceux relatifs à des opérations pour lesquelles le service fait n’est pas intervenu à la clôture
de l’exercice (par exemple une commande n’ayant pas donné lieu à livraison) ;
- actualiser les écritures comptables aussi bien en comptabilité auxiliaire qu’en
comptabilité générale afin de déterminer le montant exact des engagements accordés par
l’État devant figurer dans l’état annexé ;
- reporter les soldes desdits comptes à l’exercice suivant.
Les travaux ci-dessus énumérés peuvent avoir un impact sur la comptabilité générale dans le
cas particulier des engagements accordés en cas constatation d’un risque pour l’Etat.
III.2. Traitement comptable des AE et des autres engagements accordés
III.2.1. Traitement comptable des AE
Dans le cadre des travaux d’inventaire de fin d’exercice, un rapprochement est effectué entre
les AE ouvertes en loi des finances initiales et rectificatives et les AE consommées, lesquelles
ont été préalablement comptabilisées en hors bilan et en cours d’exercice au titre des
engagements accordés.
Toutes les AE ouvertes en loi des finances seront diminuées par contre passation de l’écriture
initiale. Le solde obtenu va correspondre aux AE non consommées qui feront l’objet d’une
annulation dans le cadre de la loi de règlement, les AE non consommées étant purement et
simplement annulées.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8155 Contrepartie des engagements budgétaires X
8055 Engagements budgétaires X
Support comptable : LJOD
493
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Pièces justificatives : AE ouvertes en loi des finances.
Comptable assignataire : ACCT
III.2.2. Traitement comptable des autres engagements accordés et leur incidence sur la
comptabilité générale
A l’opposé des AE, les autres engagements accordés peuvent avoir une incidence sur la
comptabilité générale en cas de survenance de risque à travers la constatation des provisions
pour risque. Pour des besoins de présentation, une distinction est faite ci-dessous selon que le
risque est inexistant ou non.
III.2.2.1. Inexistence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés
S’il n’existe aucun risque pour l’Etat sur les engagements qu’il a accordés, aucune écriture
comptable n’est passée par le comptable assignataire.
III.2.2.2. Existence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés
Sous réserve du respect des conditions exigées pour la constatation des dotations aux
provisions, le comptable assignataire dès réception de l’état de provisions pour risques procède
à leur comptabilisation.
III.2.2.2.1. Constitution des provisions au titre de la première année
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et X
charges
19 Provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provision
Comptable assignataire: ACCT
III.2.2.2.1.2. Examen des anciennes provisions en fin d’exercice
Trois cas peuvent être constatés : l’augmentation du risque, la diminution du risque et le risque
demeure inchangé.
III.2.2.2.1.2.1. Augmentation du risque : constatation de provision complémentaire
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération Débi
Débit Crédit Crédit
t
6969 Dotations aux provisions pour autres risques et charges X
19 Provisions pour risques et charges X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de provision
Comptable assignataire: ACCT

III.2.2.2.1.2.2. Diminution ou disparition du risque : reprise sur provision


Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
19 Provisions pour risques et charges X
7969 Reprise sur provision X

494
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat de reprise de provision
Comptable assignataire: ACCT

III.2.2.2.1.2.3. Risque demeure inchangé


Quand le risque est inchangé, aucune écriture comptable n’est passée par le comptable
assignataire.
III.3. Le cas particulier des engagements reçus
Au terme des travaux d’inventaire, s’il est constaté que les engagements reçus sont devenus
caduque, sur la base de l’état actualisé des engagements reçus produit en fin d’exercice par la
CAA, le comptable assignataire simplement à leur diminution dans la comptabilité des
engagements hors bilan tel que décrit ci-dessous.
Comptes Montant
Libellés et Nature de l’opération
Débit Crédit Débit Crédit
8011 Emprunts X
8012 Dons X
8019 Autres engagements reçus X
8111 Contrepartie des emprunts X
8112 Contrepartie des dons X
8119 Contrepartie des autres engagements reçus X
Support comptable : LJOD
Pièces justificatives : Etat actualisé des engagements reçus produit par la CAA en fin d’exercice.
Comptable assignataire : ACCT/PGT
Chapitre III La détermination du résultat de l’exercice
Au terme des travaux d’inventaire et dans la perspective de la détermination du résultat de
l’exercice, les comptables de base acheminent leurs balances définitives après inventaire à leurs
comptables centralisateurs de rattachement. A l’issue de la centralisation comptable de la
circonscription financière, ces derniers produisent les balances définitives après inventaire de
leurs circonscriptions financières qui sont acheminées à l’ACCT en vue de la production de la
balance générale des comptes du Trésor de l’exercice. Les Payeurs Spécialisés acheminent
directement à l’ACCT pour consolidation, leurs balances définitives après inventaire au même
titre que les circonscriptions financières.
Le dispositif de centralisation tel que décrit permet de déterminer le résultat comptable et le
résultat budgétaire de l’exercice.
III.1. La détermination du résultat comptable
Le résultat comptable de l’exercice (compte 12) est généré automatiquement par le système
d’information à l’ACCT à travers la contrepassation des soldes des comptes de charges et de
produits figurant dans la balance générale du compte du Trésor.
Lorsque le solde du compte 12 est débiteur (compte 122 « résultat de l’exercice-débiteur »), le
résultat comptable est déficitaire. Lorsqu’il est créditeur (compte 121) « résultat de l’exercice-
créditeur », le résultat comptable est excédentaire.

495
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Schématiquement, le solde du compte 12 généré par le système est obtenu sur la base de la
construction comptable ci-après.
V.1. Apurement des comptes de charges par une écriture au crédit
Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
1200 Résultat de l’exercice-budget général X
6… Comptes de charges… X

V.2. Apurement des comptes de produits par une écriture au débit


Comptes Montants
Libellé /Nature opération
Débit Crédit Débit Crédit
7 Comptes de produits X
1200 Résultat de l’exercice-budget général X

III.1.1. Report à nouveau en N+1


Ledit report est généré automatiquement par le système en N+1 au compte 1110 à travers le
report du solde du compte 1200 de l’exercice N.
III.2. La détermination du résultat budgétaire
La détermination du résultat budgétaire a pour objet de présenter le solde des opérations
d’exécution du budget de l’Etat en recettes et en dépenses. Il inclut les opérations enregistrées
dans les comptes budgétaires classés par nature économique tel que prévu par le décret
N°2019/3187/PM du 09 septembre 2019 fixant le cadre général de présentation de la
Nomenclature Budgétaire de l’Etat. Il s’agit des comptes budgétaires des classes 1, 2, 6 et 7.
Le résultat budgétaire de l’Etat sur un exercice est généré automatiquement par le système au
niveau de l’Agence Comptable Centrale du Trésor et est contenu dans l’état dont la contexture
et contenu se présentent ainsi qu’il suit.
Exercice Exercice N-1
N-1
Recettes budgétaires I
70 Ventes de produits et services
71 Recettes fiscales
72 Recettes non fiscales
73 Transferts reçus
74 Dons et legs
75 Produits exceptionnels
76 Productions immobilisées
77 Produits financiers
TOTAL RECETTES BUDGETAIRES (I)
Dépenses budgétaires (II)
1- DEPENSES D’INVESTISSEMENT
21 Immobilisations incorporelles
22 Immobilisations non produites
23 Acquisitions, constructions et grosses réparations des
immeubles
24 Acquisitions et grosses réparations du matériel et mobilier

496
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
25 Equipements des forces armées, de police et des
administrations assimilées
26 Prises de participations, créances rattachées et cautionnements
27 Prêts et avances
TOTAL DEPENSES D’INVESTISSEMENT (1)
2- Dépenses courantes
60 Achats de biens
61 Achats de services
62 Autres charges de gestion courante
63 Subventions
64 Transferts
65 Charges exceptionnelles
66 Charges de personnel
67 Intérêts et frais financiers
TOTAL DEPENSES COURANTES (2)
TOTAL DEPENSES BUDGETAIRE (II= 1+2)
SOLDE BUDGETAIRE (III= I-II)
FINANCEMENT
Ressources de financement
1- Emprunts et titres publics
14 Titres publics à plus d’un an
15 Emprunts projets
16 Emprunts programmes
17 Autres emprunts
18 Dettes avalisées
503 Bons du Trésor à moins d’un an
504 Avances à court terme
2- Les dépôts des correspondants et tiers créditeurs divers
44 Correspondants et comptes rattaches
466 Tiers créditeurs divers
TOTAL CUMUL CREDIT (IV=1+2)
Remboursements
3- Emprunts et titres publics
14 Titres publics à plus d’un an
15 Emprunts projets
16 Emprunts programmes
17 Autres emprunts
18 Dettes avalisées
503 Bons du Trésor à moins d’un an
504 Avances à court terme
4-Les dépôts des correspondants et tiers créditeurs divers
44 Correspondants et comptes rattaches
466 Tiers créditeurs divers
TOTAL CUMUL DEBITS (V=3+4)
FINANCEMENT NET (VI = IV-V)

III.3. Passage du résultat comptable au résultat budgétaire


RESULTAT COMPTABLE :
Moins(-) :
Transferts des charges (78)
Reprises des provisions (79)
Plus(+)
Dotations aux amortissements (68)
497
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Dotations aux provisions (69)
Résultat de l’exercice N N-1
- transferts de charges (y compris production immobilisée et stockée)
- remises et annulations de dettes
- cessions d’immobilisations
- produits à recevoir
- restes à recouvrer sur produits de l’exercice
- dépenses sur les charges des années antérieures
- acquisitions d’immobilisations (y compris acquisitions pour le
compte de tiers, hors charges immobilisées, immobilisations reçues à
titre gratuit, et immobilisations intégrées)
+ recettes sur les produits des années antérieures
+ produits constatés d’avance
+ charges constatées d’avance
+ charges à payer
+ charges constatées non payées
+ variation des stocks
+ Valeur comptable des immobilisations cédées ou mises au rebut
+ factures non parvenues sur acquisitions d’immobilisations
+ acquisitions d’immobilisations non payées
+ les amortissements et provisions (nets des reprises)
Résultat budgétaire

498
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Table des matières
..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
LIVRE 0. LE PRÉAMBULE ..................................................................................................2
LES DISPOSITIONS GENERALES ......................................................................................3
I. LE CADRE JURIDIQUE GENERAL .................................................................................3
I.1. LE CADRE COMMUNAUTAIRE ..................................................................................3
Il est constitué de six (06) Directives datées du 19 décembre 2011 qui sont le nouveau cadre
relatif à la gestion des finances publiques en zone CEMAC. Il s’agit de :...............................3
I.2. LE CADRE NATIONAL .................................................................................................4
I.2.1. Les lois et règlements ....................................................................................................4
I.2.2. Les autres Textes Réglementaires ..................................................................................5
II. LE CADRE CONCEPTUEL DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT ................................6
II.1. Objectifs du cadre conceptuel et destinataires de la comptabilité de l’Etat ......................6
L’article 75 (al. 2) de la loi n°2018/012 du 11 juillet 2018 portant Régime Financier de l’État
et des Autres Entités Publiques dispose que : « les règles applicables à la comptabilité générale
de l’État s’inspirent des normes comptables internationalement reconnues »...........................6
Les destinataires de l’information financière sont les comptables chargés de tenir et d’établir
les comptes, les gestionnaires des programmes et des budgets publics, la juridiction des comptes
chargée de la certification des comptes de l’Etat, les parlementaires, les structures internes et
externes en charge du contrôle des finances publiques, les institutions publiques internationales,
les marchés financiers et les investisseurs, les autres partenaires au développement, la société
civile et les citoyens. ...............................................................................................................6
II.2. Objectifs des états financiers ...........................................................................................6
L’objectif des états financiers est de donner une image fidèle de l’évolution du patrimoine de
l’Etat et de sa situation financière. A ce titre, l’article 73 (al. 3) de la loi n°2018/012 du 11 juillet
2018 portant Régime Financier de l’État et des Autres entités publiques dispose que : « les
comptes de l’État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de l’exécution du
budget et de l’évolution du patrimoine de l’État et de sa situation financière ». Ils sont
sanctionnés par la production du Compte Général de l’Etat constitué de la balance générale des
comptes et les états financiers certifiés par la Juridiction des comptes agissant en qualité de
commissaire aux comptes de l’Etat. ........................................................................................6
Cette disposition est fortement inspirée du cadre comptable du secteur privé notamment, l’Acte
Uniforme OHADA qui organise la tenue de la comptabilité des entreprises, la production des
états financiers et leur certification..........................................................................................6
Toutefois, au regard des spécificités liées à l’action de l’État, la contexture, le contenu des états
financiers et le résultat comptable de l’Etat sont différents de ceux produits par les entreprises,
les missions de l’Etat étant orientées vers la satisfaction de l’intérêt général et non la recherche
du profit..................................................................................................................................7
II.3. Les caractéristiques de la comptabilité générale de l’état .................................................7
II.3.1.17. Le principe de la transparence .................................................................................8

499
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.3.2. Les principaux concepts ...............................................................................................9
II.3.2.1. Actif ..........................................................................................................................9
II.3.2.2. Passif.........................................................................................................................9
II.3.2.3. Situation nette ...........................................................................................................9
II.3.2.4. Charges .....................................................................................................................9
III. LES NORMES COMPTABLES DE L’ETAT ............................................................... 10
I . L’ORGANISATION DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT .......................................13
. LES COMPOSANTES DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT ......................................13
V.1. La comptabilité générale ............................................................................................... 13
V.2. La comptabilité budgétaire ............................................................................................ 13
V.3. La comptabilité analytique ............................................................................................ 13
V.4. La comptabilité matière................................................................................................. 13
VI. LES COMPTABLES PUBLICS ..................................................................................... 14
VI.1. La classification selon la nature des opérations : les comptables en deniers et valeurs et
les comptables d’ordre .......................................................................................................... 14
VI.2. La classification selon le critère de responsabilité devant le juge des comptes : les
comptables principaux et les comptables secondaires. ........................................................... 14
VI.3. La classification selon le critère hiérarchique : les comptables centralisateurs ou
supérieurs et les comptables rattachés ou secondaires ........................................................... 14
VI.4. La classification selon le critère administratif : les comptables directs du Trésor et les
comptables auprès des collectivités publiques .......................................................................15
VII. LE RESEAU DES POSTES COMPTABLES................................................................ 15
VIII. LE REGIME DE RESPONSABILITE DES COMPTABLES PUBLICS ...................... 15
VIII.1. Principe et étendue de la responsabilité des comptables publics ................................. 16
III.2. Mise en œuvre et effets de la responsabilité des comptables publics : ........................ 16
VIII.3. Les garanties de la responsabilité des comptables publics .......................................... 17
VIII.4. La décharge de responsabilité du comptable ............................................................. 17
IX. L’ORGANISATION MATERIELLE DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT ............... 18
IX.1. Les Supports de la Comptabilité générale .................................................................... 18
IX.2. LES PERIODES COMPTABLES ET LES ARRETES PERIODIQUES ...................... 19
LIVRE 1 : LE COMPTE GENERAL DE L’ETAT ....................... Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION ................................................................................................................ 23
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................... 23
I. La notion du Compte Général de l’Etat .............................................................................. 23
I.1. Définition ....................................................................................................................... 23
I.2. Les composantes du Compte Général de l’Etat ............................................................... 23
I.3. Les délais de production du Compte Général de l’Etat .................................................... 24
I.4. Finalités de la production du Compte Général de l’Etat .................................................. 24

500
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.5. Principes régissant l’élaboration du compte général de l’Etat .......................................... 24
I.6. Rôle des acteurs.............................................................................................................. 25
I.6.1. Organisation du réseau comptable ............................................................................... 25
I.6.1.1. Premier palier de centralisation comptable ................................................................ 25
I.6.1.2. Second palier de centralisation comptable ................................................................. 25
I.7. Systèmes d’information et maitrise des risques .............................................................. 26
TITRE II. CONTENU ET FORMAT DES COMPOSANTES DU COMPTE GENERAL DE
L’ETAT ............................................................................................................................... 27
II.1. Balance générale des comptes de l’Etat ......................................................................... 27
II.1.1. Définition ................................................................................................................... 27
II.1.3. Production de la balance avant inventaire et de la balance après inventaire ................. 28
II.2. Compte de résultat de l’État .......................................................................................... 29
II.2.1. Définition du compte de résultat ................................................................................. 29
II.2.2. Les composantes du compte de résultat ......................................................................29
II.2.2.1. Les produits............................................................................................................. 29
II.2.2.2. Les charges ............................................................................................................. 29
II.2.3. Format du compte de résultat et tableaux de passage entre la balance générale des
comptes et les postes du compte de résultat........................................................................... 29
II.2.3.1. Tableau des produits ................................................................................................ 29
II.2.3.2. Tableau des produits ................................................................................................ 31
II.2.3.3. Tableau de détermination du résultat de l’exercice ................................................... 32
II.3. Bilan de l’Etat ou tableau de situation nette ...................................................................32
II.3.1. Définition du bilan ou tableau de situation nette ......................................................... 32
II.3.1.1. Actif ........................................................................................................................ 32
II.3.1.2. Passif....................................................................................................................... 32
II.3.2. Format du bilan et tableaux de passage entre la balance générale des comptes et les postes
de bilan................................................................................................................................. 33
II.3.2.1. Tableau d’actif ........................................................................................................33
II.3.2.2. Tableau d’actif ........................................................................................................34
II.3.2.3. Tableau de situation nette ........................................................................................ 36
II.4. Le Tableau des flux de trésorerie ................................................................................... 36
II.4.1.Définition du Tableau de Flux de trésorerie ................................................................. 36
II.4.2. Format du tableau des flux de trésorerie .....................................................................36
II.4.3. Production du tableau des flux de trésorerie de l’Etat ................................................. 38
II.5. Etat annexé ................................................................................................................... 38
II.5.1. Définition de l’Etat annexé ......................................................................................... 38
II.5.2. Principes d’établissement de l’état annexé ..................................................................39
II.5.2. Contenu de l’état annexé ............................................................................................ 39

501
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.5.3. production de l’Etat annexé ........................................................................................ 40
II.5.4. Le format de l’état annexé .......................................................................................... 40
TITRE III. S NTHESE DES OPERATIONS BUDGETAIRES DE l’ETAT........................ 40
III.1. Présentation générale ...................................................................................................40
III.1.1. SITUATION D’EXECUTION BUDGETAIRE DES RECETTES ............................ 41
II.1.2. SITUATION D’EXECUTION BUDGETAIRE DES DEPENSES (sauf remboursement
dette principal) ..................................................................................................................... 42
II.1.3. EQUILIBRE BUDGETAIRE ..................................................................................... 44
II.1.5. L’ANNULATION DES CREDITS ............................................................................ 45
II.1.6. LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES BASE AE ET CP ................................ 47
II.1.7. LA PERFORMANCE BASE INDICATEUR ............................................................. 49
II.8.. DETERMINATION DU RESULTAT COMPTABLE A PARTIR DU RESULTAT
BUDGETAIRE .................................................................................................................... 52
LIVRE 2. CYCLE DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLESErreur ! Signet non
défini.
INTRODUCTION ................................................................................................................ 54
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................... 54
I. DEFINITION .................................................................................................................... 54
I.1. La notion des immobilisations incorporelles ...................................................................54
I.2. Les règles de comptabilisation des immobilisations incorporelles ...................................54
I.3. Les critères de comptabilisation des immobilisations incorporelles ................................. 54
I.3.1. La maitrise du coût de l’immobilisation incorporelle ................................................... 54
I.4.2. La notion de contrôle ...................................................................................................55
I.4. La détermination du coût de l’immobilisation incorporelle ............................................. 56
I.5. le seuil d’intégration .......................................................................................................56
II. LES ACTEURS ............................................................................................................... 57
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................... 57
II.2. Le contrôleur financier ..................................................................................................57
II.3. Le comptable public ......................................................................................................58
III. LES PRINCIPES COMPTABLES EN MATIERE D’IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES .............................................................................................................. 58
III.1. LES PRINCIPES ......................................................................................................... 58
III.2. LE FAIT GENERATEUR DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ................ 59
I . CATEGORIES D’IMMOBILISATIONS INCORPORELLES .......................................59
TITRE II : LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE .......... 59
I. Comptabilisation des immobilisations incorporelles pour lesquelles le coût historique est
connu ...................................................................................................................................60

502
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II. Comptabilisation des immobilisations incorporelles pour lesquelles le coût historique est
méconnu ............................................................................................................................... 61
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES EN COURS D’EXERCICE ..................................................................61
I. LES PHASES DE TRAITEMENT DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ........61
I.1. La phase administrative ..................................................................................................62
I.2. La phase comptable : la mise en paiement ......................................................................63
II. ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES .................................... 64
II.1. ACQUISITION A TITRE ONEREUX .......................................................................... 64
II.1.1. Présentation générale ..................................................................................................64
II.1.2. Traitement comptable ................................................................................................ 65
II.1.2.4.1.3.1. Régularisation du rejet fichier virement de dépenses .......................................68
II.2. ACQUISITION A TITRE GRATUIT ........................................................................... 70
II.2.1. Présentation générale ..................................................................................................70
II.2.2. Traitement comptable ................................................................................................. 70
II.3. LA PRODUCTION IMMOBILISEE ............................................................................ 71
II.3.1. Présentation générale ..................................................................................................71
II.3.2.Traitement comptable ..................................................................................................72
II.4. ACQUISITIONS DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES AU FRANC
SYMBOLIQUE .................................................................................................................... 75
II.5. Le traitement particulier des dépenses ultérieures relatives aux immobilisations
incorporelles ......................................................................................................................... 76
I.5.2. Traitement des dépenses ultérieures comptabilisées définitivement en charges ............ 76
III. LA SORTIE DE L’IMMOBILISATION ........................................................................77
III.1. Présentation générale ...................................................................................................77
III.2. LE TRANSFERT DEFINITIF DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ......... 77
III.2.1. Transfert définitif des immobilisations incorporelles au sein de l’Administration
centrale ................................................................................................................................. 77
III.3. LA REFORME ............................................................................................................ 79
III.3.1. La perte, mise au rebut ou destruction des immobilisations incorporelles ................. 80
III.3.2. La cession ou la vente ............................................................................................... 81
IV. REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ............................. 83
IV.1. Généralités .................................................................................................................. 83
IV.2. Traitement comptable ..................................................................................................83
TITRE IV. LE TRAITEMENT DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES EN FIN
D’EXERCICE ...................................................................................................................... 84
I. AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ............................. 84
I.1. Généralités ..................................................................................................................... 84
I.2. Traitement comptable de l’amortissement des immobilisations incorporelles ................. 86
503
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Une distinction est faite entre la comptabilisation de l’amortissement des immobilisations
incorporelles intégrées au bilan lors de la première année de patrimonialisation et celles
acquises ultérieurement. .......................................................................................................86
II. LA DEPRECIATION .....................................................................................................87
II.1. Généralités .................................................................................................................... 87
II.2. Comptabilisation de la dépréciation ............................................................................... 88
III. MODIFICATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT .................................................... 89
III.1. Généralités ................................................................................................................... 89
III.1.1. Comptabilisation des amortissements pratiqués sur les dépenses ultérieures .............. 89
III.1.2. Modification de la base amortissable en cas de dépréciation .....................................90
III.1.3. Traitement comptable des dépréciations comptabilisées sur les immobilisations
incorporelles amortissables ...................................................................................................92
LIVRE 3. CYCLE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION ................................................................................................................ 96
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................... 96
I. Définition .......................................................................................................................... 96
I.1. La notion d’immobilisations corporelles ......................................................................... 96
I.2. La distinction entre les immobilisations corporelles, les charges et les stocks ................. 96
I.3. Les règles de comptabilisation des immobilisations corporelles ......................................97
I.4. Les critères de comptabilisation des immobilisations corporelles .................................... 97
I.5. La détermination du coût de l’immobilisation corporelle ................................................ 99
I.6. le seuil d’intégration ..................................................................................................... 100
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 100
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................. 101
II.2. Le contrôleur financier ................................................................................................ 101
II.3. Le comptable public .................................................................................................... 101
III. Les principes comptables et fait générateur des immobilisations corporelles ................. 102
III.1. Les principes .............................................................................................................. 102
III.2. Le fait générateur des immobilisations corporelles ..................................................... 102
I . Catégories d’immobilisations corporelles ..................................................................... 102
TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE ....................................... 104
I. Comptabilisation des immobilisations corporelles pour lesquelles le coût historique est connu
........................................................................................................................................... 104
II. Comptabilisation des immobilisations corporelles pour lesquelles le coût historique est
méconnu ............................................................................................................................. 105
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
EN COURS D’EXERCICE ................................................................................................ 106
I. LES PHASES DE TRAITEMENT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES .......... 106

504
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
I.1. La phase administrative ................................................................................................ 106
I.2. La phase comptable : la mise en paiement .................................................................... 108
II. L’acquisition des immobilisations corporelles ................................................................ 109
II.1. Acquisition à titre onéreux .......................................................................................... 109
II.1.1. Présentation générale ................................................................................................ 109
II.1.2. Traitement comptable .............................................................................................. 110
II.1.2.4.1.3.1. Régularisation du rejet fichier virement de dépenses ..................................... 113
II.2. L’acquisition et/ou la mise à disposition à titre gratuit ................................................. 116
II.2.1. Présentation générale ................................................................................................ 116
II.2.2. Traitement comptable ............................................................................................... 116
II.3. La production immobilisée .......................................................................................... 117
II.3.1. Présentation générale ................................................................................................ 117
II.3.2.Traitement comptable ................................................................................................ 118
Le traitement comptable des immobilisations corporelles produites concerne aussi bien celles
acquises sur plusieurs exercices que celles acquises au cours d’une année. ......................... 118
II.4. Acquisitions des immobilisations corporelles au franc symbolique .............................. 121
II.5. Le traitement particulier des dépenses ultérieures relatives aux immobilisations corporelles
........................................................................................................................................... 122
II.5.1. Traitement des dépenses ultérieures classées en immobilisations et donnant lieu aux
amortissements ................................................................................................................... 122
II.5.2. Traitement des dépenses ultérieures comptabilisées définitivement en charges ......... 123
III. La sortie de l’immobilisation corporelle ........................................................................ 123
III.1. Présentation générale ................................................................................................. 123
III.2. Le transfert définitif des immobilisations corporelles ................................................. 123
III.2.1. Transfert définitif des immobilisations corporelles au sein de l’Administration centrale
........................................................................................................................................... 124
III.3. LA REFORME .......................................................................................................... 127
III.3.1. La perte, démolition ou destruction des immobilisations corporelles ...................... 127
I.3.3.2. La cession ou la vente ............................................................................................. 129
IV. Réévaluation des immobilisations corporelles ............................................................... 132
IV.1. Généralités ................................................................................................................ 132
IV.2. Traitement comptable ................................................................................................ 133
TITRE I . LES TRA AUX D’IN ENTAIRE OU DE FIN D’EXERCICE :
L’AMORTISSEMENT ET LA DÉPRÉCIATION .............................................................. 133
I. Amortissement des immobilisations corporelles .............................................................. 134
I.1. Généralités ................................................................................................................... 134
I.2. Traitement comptable d’amortissement des immobilisations corporelles ..................... 136

505
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
Une distinction est faite entre la comptabilisation de l’amortissement des immobilisations
corporelles intégrées au bilan lors de la première année de patrimonialisation et celles acquises
ultérieurement. ................................................................................................................... 136
II. LA DEPRECIATION ................................................................................................... 136
II.1. Généralités .................................................................................................................. 136
II.2.2. Comptabilisation de la dépréciation .......................................................................... 137
III. MODIFICATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT .................................................. 139
III.1. Généralités ................................................................................................................. 139
LIVRE 4. CYCLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES .. Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION .............................................................................................................. 147
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................. 147
I. Définition ........................................................................................................................ 147
I.1. La notion d’immobilisations financières ....................................................................... 147
I.2. Les règles de comptabilisation des immobilisations financières .................................... 149
I.3. Les critères de comptabilisation des immobilisations financières .................................. 149
I.3.3.2. Les critères relatifs aux avantages retirés de l’activité et aux risques assumés par l’Etat
........................................................................................................................................... 150
I.4. Evaluation des immobilisations financières .................................................................. 152
I.4.1. Evaluation des participations ..................................................................................... 152
I.4.2. Evaluation des dépôts, cautionnements, avances et prêts ............................................ 154
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 154
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................. 154
II.2. Le contrôleur financier ................................................................................................ 155
II.3. Le comptable public .................................................................................................... 155
III. Les principes comptables des immobilisations financières ............................................ 156
III.1. LES PRINCIPES ....................................................................................................... 156
III.2. LE FAIT GENERATEUR DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES .................... 157
I . CATEGORIES D’IMMOBILISATIONS FINANCIERES ........................................... 157
TITRE II. TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES LORS
DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE ................................................... 157
TITRE III. TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES EN
COURS D’EXERCICE ...................................................................................................... 158
III.1. La phase administrative ............................................................................................. 158
III.2. La phase comptable : la mise en paiement .................................................................. 160
III.3. Traitement comptable des immobilisations financières ............................................... 161
III.3.1. Traitement comptable des participations ................................................................. 161
III.3.1.1. Le traitement comptable des participations dans les entités contrôlées .................. 161
III.3.1.1.1. Comptabilisation des nouvelles prises de participations ..................................... 161

506
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1.1. Prise de participations à titre onéreux ............................................................. 161
III.3.1.1.1.2. Prise de participation par conversion des créances en titres de capital ............. 165
III.3.1.1.2. La sortie des participations ................................................................................ 166
III.3.1.2. Le traitement comptable des participations dans les entités non contrôlées ........... 167
III.3.1.2.1. Comptabilisation des nouvelles prises de participations ..................................... 167
III.3.1.2.1.1. Prises de participations à titre onéreux ............................................................ 168
III.3.1.2.1.2. Prise de participation par conversion des créances en titres de capital ............. 170
III.3.1.2.2. La sortie des participations ................................................................................ 171
III.3.2. Traitement comptable de créances rattachées aux participations .............................. 173
III.3.2.1. Traitement comptable des dividendes, intérêts et parts de résultat ......................... 173
III.3.3. Traitement comptable des prêts et avances .............................................................. 175
III.3.3.1. L’octroi des prêts et avances ................................................................................ 175
TITRE IV. TRAITEMENT COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES EN
FIN D’EXERCICE ............................................................................................................. 183
IV.1. Traitement des participations ..................................................................................... 183
IV.1.1. Traitement des participations dans les sociétés contrôlées ....................................... 183
IV.1.2. Traitement des participations dans les sociétés non contrôlées ................................ 187
I .2. Traitement des prêts et avances en fin d’exercice ....................................................... 189
IV.3. Traitement des dépôts et cautionnements ................................................................... 189
..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
LIVRE 5. CYCLE DES STOCKS ................................................ Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION .............................................................................................................. 192
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................. 192
I. DEFINITION .................................................................................................................. 192
I.1. La notion de stocks ....................................................................................................... 192
I.2. La distinction entre les stocks, les immobilisations corporelles et les charges ............... 192
I.2.1. Distinction entre les stocks et les immobilisations corporelles.................................... 192
I.2.2. Distinction entre charges et stocks ............................................................................. 193
I.4. Les critères de comptabilisation des biens en stocks ..................................................... 193
I.5. Évaluation des biens en stocks ...................................................................................... 193
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 198
II.1. L’Ordonnateur ............................................................................................................ 198
II.2. Le Contrôleur financier ............................................................................................... 198
II.3. Le Comptable public ................................................................................................... 199
III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DE
STOCKS. ........................................................................................................................... 199
III.1. LES PRINCIPES ....................................................................................................... 199
VI. LES CATÉGORIES DE BIENS SUIVIS EN STOCKS ................................................ 200
507
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS LORS DU BILAN
D’OU ERTURE................................................................................................................ 201
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS AU COURS DE L’EXERCICE
........................................................................................................................................... 202
III.1. COMPTABILISATION DES ENTRÉES EN STOCKS ............................................. 202
III.1.1. Les acquisitions de biens ......................................................................................... 202
III.2. COMPTABILISATION DES SORTIES DE STOCKS .............................................. 204
III.2.1. La vente de biens .................................................................................................... 204
III.2.1.1. Comptabilisation de la vente des biens ................................................................. 205
III.2.2. Les transferts, les dons accordés, les pertes (vols, destruction…) et la consommation
(pour les consomptibles ...................................................................................................... 206
TITRE I . LE TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS EN FIN D’EXERCICE...... 207
I .1. L’évaluation des stocks en fin d’exercice ................................................................... 207
I .2. La comptabilisation des écarts d’inventaire ................................................................ 207
IV.2.1. La dépréciation des stocks ...................................................................................... 207
IV.2.2. La perte des stocks .................................................................................................. 209
..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
LI RE 6. C CLE DES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANTErreur ! Signet non
défini.
INTRODUCTION .............................................................................................................. 213
Titre I : Généralités ............................................................................................................. 213
I. Définition ........................................................................................................................ 213
I.1. La notion de créances de l’actif circulant ...................................................................... 213
I.2. Règles de comptabilisation des créances de l’actif circulant .......................................... 213
I.3. Les critères de comptabilisation des créances de l’actif circulant .................................. 213
I.4. Évaluation des créances de l’actif circulant ................................................................... 214
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 215
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................. 215
III.2. Le comptable public ................................................................................................... 215
III. LES PRINCIPES COMPTABLES EN MATIERE DE CREANCES DE L’ACTIF
CIRCULANT ..................................................................................................................... 216
III.1.LES PRINCIPES ........................................................................................................ 216
III.2. LES FAITS GÉNÉRATEURS ................................................................................... 217
I . LES CATEGORIES DE CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT ............................. 217
TITRE II : TRAITEMENT COMPTABLE DES CRÉANCES DE L’ACTIF CIRCULANT
LORS DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE ........................................ 219
I. Généralités ...................................................................................................................... 219
I.2. Constatation de l’intégration des créances de l’actif circulant en bilan d’ouverture ....... 219

508
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE III : LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT
EN COURS D’EXERCICE ................................................................................................ 220
I. Les créances sur les clients et redevables ......................................................................... 220
II. Les déficits et débets comptables.................................................................................... 232
II.1. Le déficit ..................................................................................................................... 232
II.3. La remise en cause des débets ..................................................................................... 239
II.4. Le traitement des autres créances de l’actif circulant en cours d’exercice .................... 240
TITRE IV. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT
EN FIN D’EXERCICE ....................................................................................................... 240
II. La comptabilisation des créances de l’actif circulant en fin d’exercice............................ 241
II.1. Transformation des créances ordinaires en créances douteuses .................................... 241
II.3. Les ajustements ultérieurs sur les créances .................................................................. 242
II.4. La perte définitive de la créance .................................................................................. 243
II.5. Evaluation ultérieure des dépréciations :...................................................................... 243
III. Le cas spécifique des créances libellées en devises ....................................................... 244
III.1. Traitement Comptables de l’écart de conversion actif : diminution des créances. ....... 244
III.2. Traitement Comptables de l’écart de conversion passif : augmentation des créances. . 246
LIVRE 7. CYCLE DES PASSIFS NON FINANCIERS ............... Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION .............................................................................................................. 250
Titre I. GENERALITES ..................................................................................................... 250
I. Définitions ...................................................................................................................... 250
I.1. La notion de passifs non financières ............................................................................. 250
I.2. Règles de comptabilisation des passifs non financiers ................................................... 250
I.3. Critères de comptabilisation des passifs non financiers ................................................. 250
I.3.1. Critères de comptabilisation des provisions pour risques et charges ........................... 250
I.3.2. Critères de comptabilisation des dettes non financières .............................................. 251
I.4. Evaluation des passifs non financiers ............................................................................ 251
I.4.1. Evaluation des provisions pour risques et charges ...................................................... 251
I.4.2. Evaluation des dettes non financières ......................................................................... 251
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 252
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................. 252
II.2. Le comptable public .................................................................................................... 253
III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DES
PASSIFS NON FINANCIERS ........................................................................................... 253
III.1. LES PRINCIPES ....................................................................................................... 253
III.2. LES FAITS GÉNÉRATEURS ................................................................................... 254
IV. LES CATÉGORIES DES PASSIFS NON FINANCIERS ............................................ 254

509
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PASSIFS NON FINANCIERS A
L’OCCASION DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE ........................... 255
I.......................................................................................................................................... 255
II.2. Constatation de l’intégration des passifs non financiers au bilan d’ouverture ............... 255
II.2.1. Constatation de l’intégration des dettes non financières au bilan d’ouverture ............ 255
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PASSIFS NON FINANCIERS EN
COURS D’EXERCICE ...................................................................................................... 256
III.1. Traitement comptable des dettes non financières ........................................................ 256
III.1.1. La constatation de la naissance des dettes non financières ....................................... 256
TITRE I . LE TRAITEMENT DES PASSIFS NON FINANCIERS EN FIN D’EXERCICE
........................................................................................................................................... 259
IV.1. Les dettes non financières .......................................................................................... 259
IV.1.1. Le traitement des dettes non financières proprement dites ....................................... 259
IV.1.1.1. La discordance entre les titres physiques et les soldes en écriture ......................... 259
IV.1.1.2. La prescription ou déchéance quadriennale ......................................................... 260
I .1.2. Le traitement des charges à payer et des produits constatés d’avance ...................... 260
IV.1.2.1. Le traitement des charges à payer ......................................................................... 260
IV.1.2.2. Le traitement des produits constatés d’avance ...................................................... 261
IV.2. Les provisions pour risques et charges ....................................................................... 262
IV.2.1. Constitution de la provision .................................................................................... 262
LIVRE 8. CYCLE DES DETTES FINANCIERES............................................................. 267
INTRODUCTION .............................................................................................................. 268
TITRE I : GENERALITES ................................................................................................. 268
I. DEFINITION .................................................................................................................. 268
I.1. La notion de dettes financières...................................................................................... 268
I.2. Les règles de comptabilisation des dettes financières .................................................... 268
I.3. Les critères de comptabilisation des dettes financières .................................................. 268
I.4. Evaluation des dettes financières .................................................................................. 269
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 270
III. LES PRINCIPES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DES DETTES
FINANCIERES .................................................................................................................. 271
IV. LES CATÉGORIES DES DETTES FINANCIÈRES.................................................... 272
TITRE II. TRAITEMENT COMPTABLE DES DETTES FINANCIERES LORS DU BILAN
D’OU ERTURE................................................................................................................ 273
II.1. L’évaluation préalable des dettes financières en vue de la constitution du bilan d’ouverture
........................................................................................................................................... 274
II.2. Constatation de l’intégration des dettes financières au bilan d’ouverture...................... 274
TITRE III. TRAITEMENT COMPTABLE DES DETTES FINANCIERES EN COURS
D’EXERCICE .................................................................................................................... 274

510
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.1. Traitement comptable des dettes financières indirectes (Obligations du Trésor et emprunts
obligataires) ........................................................................................................................ 274
III.1.1. Comptabilisation des émissions ............................................................................... 275
III.1.2. Remboursement des obligations du Trésor et emprunts obligataires ........................ 276
III.1.2.1. Remboursement des obligations et emprunts obligataires émis en monnaie nationale
........................................................................................................................................... 276
III.1.2.2. Remboursement des obligations du Trésor et les emprunts obligataires émis en devises
(Euro bons) ......................................................................................................................... 278
III.2. Les dettes financières directes (emprunts projets, emprunts programmes et autres
emprunts). .......................................................................................................................... 279
III.2.1. Comptabilisation des émissions ............................................................................... 279
III.2.1.1. Lors de la signature du contrat.............................................................................. 280
III.2.1.2. Lors des encaissements des fonds ......................................................................... 280
III.2.1.2.1. Encaissement au Compte Unique du Trésor ....................................................... 280
III.2.1.2.2. Règlement direct des prestataires par les bailleurs des fonds (FINEX : prêts projets
et prêts programmes) .......................................................................................................... 281
III.2.2. Remboursement des dettes financières directes (emprunts projets, emprunts
programmes et autres emprunts) ......................................................................................... 282
III.2.2.1. Comptabilisation des remboursements en cas de gain de change .......................... 282
III.2.2.1.2. Constatation de l’obligation de l’Etat................................................................. 283
III.2.2.2. Comptabilisation des remboursements en cas de perte de change ......................... 284
III.2.2.2.1. Comptabilisation du décaissement en dépense sans ordonnancement préalable .. 284
III.3. Les dettes avalisées .................................................................................................... 285
III.3.1. Constatation des engagements accordés ................................................................. 285
III.3.2. Traitement ultérieur des dettes avalisées à l’échéance.............................................. 285
III.3.2.1. La non réalisation de la condition suspensive ....................................................... 286
III.3.2.2. Réalisation de la condition suspensive à l’échéance .............................................. 286
III.3.2.2.1. Conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat ............................................... 286
III.3.2.2.1.1.2. Remboursement de la dette par l’Etat .......................................................... 287
III.3.2.2.1.1.2.1. En cas de perte de change ......................................................................... 287
III.3.2.2.1.1.2.2.1. Constatation de l’obligation de l’Etat en régularisation .......................... 289
III.3.2.2.1.1.3. Action récursoire de l’Etat vis-à-vis du tiers défaillant ................................. 290
III.3.2.2.1.1.3.2. Conversion du prêt en prise de participation ............................................. 290
III.3.2.2.1.1.3.3. Conversion du prêt en subvention d’équilibre ........................................... 291
III.4. Les dettes rétrocédées ................................................................................................ 292
III.4.1. Constatation des engagements accordés lors de la signature de la convention de
rétrocession ........................................................................................................................ 292
III.4.2. Lors de la signature du contrat ................................................................................ 292
III.4.3. Encaissement des fonds........................................................................................... 292

511
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.3.3. Transferts des fonds au tiers ................................................................................. 293
III.5. Les incidents de la dette ............................................................................................. 293
TITRE V : TRAITEMENT DES DETTES FINANCIERES EN FIN D’EXERCICE .......... 295
V.1. LES INTERETS COURUS NON ECHUS .................................................................. 295
LIVRE 9. CYCLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE ............................................... 297
INTRODUCTION .............................................................................................................. 298
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................. 298
I. DEFINITION .................................................................................................................. 298
I.1. La notion d’opérations de trésorerie .............................................................................. 298
I.1.1. Les éléments d’actif de la trésorerie de l’Etat ............................................................. 298
I.1.2. Les éléments de passif de trésorerie de l’Etat ............................................................. 299
I.2. Les règles de comptabilisation des opérations de trésorerie ........................................... 300
I.2.1. les règles de comptabilisation des éléments d’actif de trésorerie de l’Etat .................. 300
I.2.2. les règles de comptabilisation des éléments de passif de trésorerie de l’Etat ............... 301
I.3. Les critères de comptabilisation des éléments de trésorerie de l’Etat ............................. 301
I.4. Évaluation des éléments de trésorerie de l’État ............................................................. 301
II. LES ACTEURS ............................................................................................................. 302
III. LES PRINCIPES ET LE FAIT GENRATEUR EN MATIERE DES OPERATIONS DE
TRESORERIE DE L’ETAT ............................................................................................... 302
III.1. Les principes .............................................................................................................. 302
IV. CATÉGORIES DES OPÉRATIONS DE TRÉSORERIE.............................................. 303
TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE LORS
DE LA CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE ................................................... 306
II.1. Intégration des éléments de trésorerie en vue de la constitution du bilan d’ouverture ... 306
II.1.1. Intégration des éléments d’actif de trésorerie de l’Etat .............................................. 306
II.1.2. Intégration des éléments de passif de trésorerie de l’Etat .......................................... 307
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE EN
COURS D’EXERCICE ...................................................................................................... 308
III.1. LES OPERATIONS D’ENCAISSEMENT ET DE DECAISSEMENT ...................... 308
III.1.1. ENCAISSEMENTS ET DECAISSEMENTS SUR LE COMPTE BANQUE .......... 308
III.1.1.1. La comptabilisation des opérations d’encaissement sur le compte banque ............ 308
III.1.1.2.3.2. Régularisation du rejet fichier virement de dépenses ...................................... 315
III.1.2. ENCAISSEMENTS ET DECAISSEMENTS SUR LE COMPTE CAISSE ............. 316
III.1.2.1. La comptabilisation des opérations d’encaissement en numéraire ......................... 317
III.3. LES OPERATIONS DE MOUVEMENT DE FONDS ............................................... 318
III.3.1. Mouvement de fonds entre le compte pivot et les sous comptes banques des comptables
publics ................................................................................................................................ 318
III.3.1.1. Approvisionnement du compte pivot tous les soirs ............................................... 318

512
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.3.1.1.1. Approvisionnement du compte pivot ................................................................. 318
III.3.1.1.2. Nivellement des sous comptes banques ............................................................. 319
III.3.2.1. Approvisionnement des sous comptes tous les matins .......................................... 319
III.3.2. Mouvements de fonds entre comptables .................................................................. 320
III.3.2.1. Mouvements de fonds entre comptables d’une même circonscription financière ... 320
III.3.2.1.1. Mouvements de fonds entre les comptables des administrations financières et les
comptables du Trésor.......................................................................................................... 320
III.3.2.1.2. Mouvements de fonds entre les comptables centralisateur et les postes comptables
rattachés (Recettes des Finances, Perceptions) .................................................................... 321
III.3.2.1.3. Le cas spécifique des mouvements de fonds au profit des comptables à l’étranger
(PCE) ................................................................................................................................. 321
III.3.2.1.3.1. Comptabilisation à la PGT (expéditeur) ......................................................... 321
III.3.2.1.4. Les mouvements de fonds internes .................................................................... 322
III.3.2.1.4.1. Nivellement de la caisse et approvisionnement de la banque ........................... 322
III.3.2.1.4.2. Nivellement de la banque et approvisionnement de la caisse ........................... 323
III.3.2.1.4.3. Mouvement de fonds de sous compte à sous compte au niveau de l’ACCT ..... 323
III.3.2.1.4.3.1. Nivellement d’un sous compte spécial et approvisionnement du sous compte des
comptables du Trésor.......................................................................................................... 323
III.3.2.1.4.3.1.1. Nivellement d’un sous compte spécial au profit du compte pivot .............. 324
III.3.2.1.4.3.1.2. Nivellement du compte pivot au profit du sous compte des comptables du
Trésor ................................................................................................................................. 324
III.3.2.1.4.3.2. Nivellement du sous compte des comptables du Trésor et approvisionnement du
sous compte spécial ............................................................................................................ 325
III.4. LES OPERATIONS DES REGIES ............................................................................ 325
III.4.1. Les régies d’avance ................................................................................................. 325
III.4.1.1. Présentation générale ........................................................................................... 325
III.4.1.2. Traitement comptable ........................................................................................... 326
III.4.1.2.1. Mise en place de la régie d’avance .................................................................... 326
III.4.1.2.2. Exécution des dépenses en régie ........................................................................ 326
III.4.1.2.2.1. Mise à disposition des fonds (espèces) au profit du régisseur .......................... 326
III.4.1.2.2.2. Règlement par virement.................................................................................. 327
III.4.1.2.3. Apurement du compte d’emploi par le comptable assignataire ........................... 327
III.4.1.2.3.1. Prise en charge du bon d’engagement ............................................................. 327
III.4.1.2.3.1. En cas de rejet partiel ou total des dépenses .................................................... 327
III.4.1.2.3.2. En cas de validation de la liasse de la dépense : apurement du compte d’avance
aux régies ........................................................................................................................... 328
III.4.1.2.3.3. En cas de reliquat éventuel ............................................................................. 329
III.4.2. Les régies de recettes .............................................................................................. 329

513
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.4.2.1. Comptabilisation des fonds versés en numéraire par le régisseur auprès de son
comptable assignataire ........................................................................................................ 329
III.4.2.2. Comptabilisation en cas de paiement électronique par les usagers ........................ 330
III.4.2.2.2. Deuxième étape : authentification de la quittance et constitution de la liasse par le
régisseur ............................................................................................................................. 330
III.4.2.2. Non reversement des recettes encaissées ou fraude à l’issue de l’authentification des
quittances électroniques du fait du régisseur ...................................................................... 331
III.5. TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DES CORRESPONDANTS .... 332
III.5.1. Les opérations de dépôt des correspondants et des autres personnes habilitées ........ 333
III.5.1.1. Les dépôts des correspondants en numéraire et par virement bancaire .................. 333
III.5.1.1.1. Encaissement en numéraire ............................................................................... 333
III.5.1.1.2. Dépôts par virement bancaire ............................................................................ 333
Les correspondants et les déposants sont tenus de déposer tous leurs fonds au Trésor. Toutefois,
pour ce qui est des recettes encaissées par banque (frais de scolarité, redevances, reversement
des CAC…), ils ont la latitude d’ouvrir sur autorisation du Ministre en charge des Finances,
des comptes bancaires dans les banques commerciales dédiés à l’encaissement desdites recettes,
à charge pour les banques commerciales concernées de niveler le même jour, les soldes desdits
comptes au profit du sous compte des correspondants et des déposants concernés ouvert à la
Banque Centrale. Dès réception du message généré par le système, le comptable du Trésor,
teneur du compte des dépôts constate le dépôt bancaire au vu du RIB du déposant concerné et
procède à la passation de l’écriture suivante :...................................................................... 333
III.5.1.2. Les dépôts par opération d’ordre .......................................................................... 334
III.5.2. Retraits des dépôts des correspondants du Trésor et des tiers créditeurs divers ........ 335
III.5.2.2. Dépenses des correspondants par banque ............................................................ 335
III.5.2.2. Retraits par compensation .................................................................................... 336
III.5.3. Traitement comptable des intérêts créditeurs sur les dépôts ..................................... 338
III.6. LES OPERATIONS SUR TITRES DE PLACEMENT .............................................. 338
III.6.1.1. Comptabilisation de la valeur nette de placement ................................................. 339
III.6.1.2. Traitement comptable des frais accessoires attribuables aux opérations de mise en
pension ............................................................................................................................... 339
III.6.1.2.2. Extinction des obligations de l’Etat ................................................................... 340
III.6.2. Sortie du titre de placement dans le patrimoine de l’Etat ......................................... 340
III.7. Comptabilisation des bons du Trésor et avances statutaires de la Banque Centrale ..... 341
III.7.1. Comptabilisation des bons du Trésor à moins d’un an ............................................. 341
III.7.1.1. Comptabilisation des émissions ............................................................................ 341
III.7.1.1.2. Comptabilisation des précomptes à l’émission ................................................... 342
III.7.2.2. Remboursement des bons du Trésor ..................................................................... 343
III.7.2. Comptabilisation des avances statutaires de la Banque Centrale .............................. 343
III.7.2.2. Remboursement des avances statutaires de la Banque Centrale ............................ 343
III.8. LES REJETS COMPTABLES ................................................................................... 344

514
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.8.1. Les rejets des dépenses............................................................................................ 345
III.8.1.1. Comptabilisation au SCTIC ................................................................................. 345
III.8.1.2. Comptabilisation au poste comptable assignataire ................................................ 346
III.8.2. Les rejets de recettes ............................................................................................... 346
III.8.2.2. Comptabilisation au poste comptable assignataire ................................................ 347
TITRE IV. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES OPERATIONS DE TRESORERIE EN
FIN D’EXERCICE ............................................................................................................. 348
IV.1. Comptabilisation des déficits et des excédents ........................................................... 348
IV.2. Comptabilisation des intérêts courus non échus (ICNE) sur les bons du Trésor et les
avances statutaires de la Banque Centrale ........................................................................... 349
IV.2. Comptabilisation des intérêts à recevoir sur les titres de placements.......................... 350
I .2.1. Constatation des intérêts à recevoir En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits
à recevoir ............................................................................................................................ 350
IV.2.2. Contre passation de l’écriture du 31/12/N au 01/01/N+1 ........................................ 350
IV.3. Les opérations de dépréciations des titres de placement ............................................. 350
..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
LIVRE 10. CYCLE DES CHARGES ................................................................................. 352
INTRODUCTION .............................................................................................................. 353
TITRE I : GENERALITES ................................................................................................. 353
I. Définition ........................................................................................................................ 353
I.1. La notion de charge ...................................................................................................... 353
I.2. La distinction entre les immobilisations corporelles, les charges et les stocks ............... 353
I.2.1. Distinction entre charges et immobilisations corporelles ............................................ 353
I.2.2. Distinction entre charges et stocks ............................................................................. 353
I. LES ACTEURS .............................................................................................................. 354
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................. 354
II.2. Le contrôleur financier ................................................................................................ 354
II.3. Le comptable public .................................................................................................... 355
III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET LE FAIT GENERATEUR EN MATIERE DE
CHARGES ......................................................................................................................... 355
III.1. LES PRINCIPES ....................................................................................................... 355
III.2. Le fait générateur des charges .................................................................................... 356
IV. CATEGORIES DE CHARGES .................................................................................... 356
IV.1. Les charges de fonctionnement .................................................................................. 356
I .2. Les charges d’intervention ......................................................................................... 358
IV.3. Les charges financières. ............................................................................................. 358
. LE S STEME D’INFORMATION ............................................................................... 359

515
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
V.1. La configuration du système d’information dans le traitement de la commande publique
........................................................................................................................................... 359
.2. La configuration du système d’information dans le traitement des dépenses de personnel
........................................................................................................................................... 359
.3. La configuration du système d’information dans le traitement des charges liées à la dette
........................................................................................................................................... 360
TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CHARGES EN COURS D’EXERCICE
........................................................................................................................................... 360
II.1. LE TRAITEMENT DES CHARGES EN PROCEDURE NORMALE ........................ 360
II.1.1. Les charges de fonctionnement ............................................................................... 360
II.1.1.1. Les biens et services .............................................................................................. 360
II.1.1.1.1. Présentation générale .......................................................................................... 360
II.1.1.1.1.1. La phase administrative ................................................................................... 360
II.1.1.1.1.2. La phase comptable : la mise en paiement........................................................ 362
II.1.1.1.2. Traitement comptable ......................................................................................... 363
II.1.1.2. Les charges de personnel ....................................................................................... 365
II.1.1.2.1. Présentation générale .......................................................................................... 365
II.1.1.2.1.1. Phase administrative ........................................................................................ 365
II.1.1.2.1.2. Phase comptable .............................................................................................. 365
II.1.2. Les charges d’intervention ........................................................................................ 368
II.1.2.1. Présentation générale ............................................................................................. 368
II.1.2.1.1. Phase administrative ........................................................................................... 368
II.1.2.1.2. Phase comptable ................................................................................................. 368
II.1.3. Les charges financières............................................................................................. 370
II.1.3.1. Présentation générale ............................................................................................. 370
II.1.3.2. Traitement comptable ............................................................................................ 370
II.1.4. Les charges exceptionnelles ..................................................................................... 372
II.1.4.1. Présentation Générale ............................................................................................ 372
II.1.4.2. Traitement comptable des charges exceptionnelles ................................................ 373
II.1.4.2.1. Admission en non-valeur .................................................................................... 373
II.1.4.2.2. Les remises gracieuses ........................................................................................ 374
II.1.4.2.3. Dégrèvement ...................................................................................................... 375
II.1.4.2.4. La valeur nette comptable des immobilisations ................................................... 375
II.2. LE TRAITEMENT COMPTABLE EN PROCEDURE DEROGATOIRE ................... 375
II.2.1. Les régies d’avance .................................................................................................. 375
II.2.1.1. Présentation générale ............................................................................................. 375
II.2.1.2. Traitement comptable ............................................................................................ 376
II.2.1.2.1. Mise en place de la régie d’avance ...................................................................... 376

516
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.1.2.2. Exécution des dépenses en régie ......................................................................... 376
II.2.1.2.2.1. Mise à disposition des fonds (espèces) au profit du régisseur ........................... 376
II.2.1.2.2.2. Règlement par virement ................................................................................... 377
II.2.1.2.3. Apurement de l’avance par le comptable ............................................................ 377
II.2.1.2.3.1. En cas de rejet partiel ou total des dépenses ..................................................... 377
II.2.1.2.3.2. En cas de validation du compte d’emploi ......................................................... 377
II.2.1.2.3.3. En cas de reliquat éventuel............................................................................... 378
II.2.2. Dépenses sans ordonnancement préalable ................................................................. 378
II.2.2.1. Présentation générale ............................................................................................. 378
II.2.2.2. Traitement comptable ............................................................................................ 379
II.2.2.2.1. Le règlement de la dépense en avance................................................................. 379
II.2.2.2.2. Traitement comptable de l’opération de régularisation ........................................ 380
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES CHARGES EN FIN D’EXERCICE ... 380
III.1. Traitement comptable des charges non budgétaires .................................................... 380
III.1. Les charges à payer .................................................................................................... 381
III.1.1.Présentation générale ............................................................................................... 381
III.1.2.Traitement comptable .............................................................................................. 381
III.1.2.1. Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges à payer........ 381
III.1.2.2. Traitements comptables à l’ouverture de l’exercice N+1 ...................................... 381
III.2. Les charges constatées d’avance ................................................................................ 382
III.2.1.Présentation générale ............................................................................................... 382
III.2.2.Traitement comptable .............................................................................................. 383
III.2.2.1.Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges constatées
d’avance ............................................................................................................................. 383
II.2.2.2. Traitement comptable à l’ouverture de l’exercice N+1 : annulation des charges
constatées d’avance ............................................................................................................ 383
III.3. Les provisions ............................................................................................................ 383
III.3.1. Présentation générale .............................................................................................. 383
III.3.1.1. Types de provisions aménagés dans le recueil des normes comptables de l’Etat ... 384
Les provisions sont constituées lorsqu’il pèse un risque probable duquel pourrait découler une
charge ultérieure. Il peut s’agir des provisions pour risques et charges, des provisions pour
dépréciations des immobilisations, des provisions pour dépréciations des stocks, des provisions
pour dépréciations des créances et des provisions dépréciations des titres de placements. ... 384
III.3.2.Traitement comptable .............................................................................................. 384
III.3.2.1. Constitution de la provision .................................................................................. 384
III.3.2.2. L’ajustement ultérieur des provisions ................................................................... 384
III.3.2.2.1. En cas de survenance du risque ........................................................................ 384
III.3.2.2.2. En cas de non survenance du risque .................................................................. 386

517
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
LIVRE 11. CES DES PRODUITS ...................................................................................... 388
INTRODUCTION .............................................................................................................. 389
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................. 389
I.1. Définition ..................................................................................................................... 389
II. Le rôle des acteurs dans le cycle des produits et des recettes budgétaires ....................... 389
II.1. L’ordonnateur ............................................................................................................. 389
II.2. Le Contrôleur Financier .............................................................................................. 390
II.3. Le comptable public .................................................................................................... 390
III. LES PRINCIPES COMPTABLES ET FAIT GENERATEUR EN MATIERE DE
PRODUITS ........................................................................................................................ 390
III.1. Les principes de comptabilisation .............................................................................. 390
III.2. Le fait générateur ....................................................................................................... 391
IV. Les catégories de produits............................................................................................. 391
IV.1. Les produits fiscaux ................................................................................................... 392
IV.2. Les autres produits ..................................................................................................... 392
IV.2.1. Des produits de fonctionnement .............................................................................. 392
I .2.2. Des produits d’intervention ..................................................................................... 392
IV.2.3. Des produits financiers ........................................................................................... 392
TITRE II. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PRODUITS EN COURS D’EXERCICE
........................................................................................................................................... 393
II.1. Présentation générale .................................................................................................. 393
II.1.1. La procédure de recouvrement sur titres ................................................................... 393
II.1.1.2. La phase comptable ............................................................................................... 393
II.1.2. La procédure de recouvrement sur versements spontanés ......................................... 394
II.2.2. Traitement comptable ............................................................................................... 394
II.2.2.1. Traitement comptable des recettes sur titre ............................................................ 394
II.2.2.1.1.1. La constatation des droits sur avis d’imposition ............................................... 395
II.2.2.1.1.2. La constatation des droits sur AMR ................................................................. 395
II.2.2.1.1.2.1. Cas d’un AMR émis à la suite d’une déclaration non suivie de paiement ...... 396
II.2.2.1.1.2.2. Cas d’un AMR émis à la suite d’un contrôle ou d’une absence de déclaration
........................................................................................................................................... 396
II.2.2.1.1.3. La constatation sur la base du BLD .................................................................. 397
II.2.2.2. Le recouvrement.................................................................................................... 397
II.2.2.2.1. Recouvrement en numéraires .............................................................................. 397
II.2.2.2.2. Recouvrement par chèque ................................................................................... 398
II.2.2.2.2.1. Chez le comptable non titulaire de la plateforme technique des systèmes de
paiement ............................................................................................................................. 398
II.2.2.2.2.2.1. Comptabilisation de la réception du chèque .................................................. 398

518
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2.2.2. Apurement du chèque reçu et l’envoi du fichier chèque à l’encaissement ...... 399
II.2.2.2.2.2.3. Encaissement du chèque ............................................................................... 399
II.2.2.2.2.2.4. Rejet du fichier chèque ................................................................................ 399
II.2.2.2.2.2.4.1. Prise en charge du rejet fichier chèque ...................................................... 399
II.2.2.2.2.2.4.3. Régularisation ............................................................................................ 400
II.2.2.2.3. Recouvrement par virement /mobil tax/carte bancaire ......................................... 401
II.2.2.2.4. Recouvrement par compensation ........................................................................ 401
II.2.2.2.5. Recouvrement par conversion des créances en titres de capital ........................... 402
II.2.2.2.5.1. La constatation de l’obligation ......................................................................... 402
II.2.2.2.5.2. Apurement du compte 40841 ........................................................................... 403
II.2.2.2.5.3. Transfert de la dépense (prise de participation) au comptable des administrations
financières compétent ......................................................................................................... 403
III.2.2.4. Extinction des droits chez le comptable assignataire (Impôts, douanes) ................ 403
II.3. Le traitement des retenues à la source sur les dépenses publiques par les comptables directs
du Trésor (PGT, TPG, PS, RF, Percepteurs) ....................................................................... 406
II.3.1. Constatation de l’obligation ...................................................................................... 407
II.3.2.1. Apurement du compte 4081- pour les retenues sur dépenses de fonctionnement .... 407
II.3.2.2. Apurement du compte 4082- pour les retenues sur dépenses d’investissement ....... 407
II.3.2.2.1. Apurement du compte 47528 (Appui au recouvrement à repartir) ....................... 407
II.4. Les retenues à la source sur la chaine Solde ................................................................. 409
II.4.1. Constatation des obligations ..................................................................................... 409
II.5. Le recouvrement des produits domaniaux par le receveur des domaines ...................... 409
II.5.1. Constatation des droits ............................................................................................. 410
II.5.2. Recouvrement .......................................................................................................... 410
TITRE III. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES PRODUITS EN FIN D’EXERCICE .. 410
III.1. Présentation générale ................................................................................................. 410
III.2. Les travaux d’inventaire ............................................................................................. 410
III.2.1. Les produits à recevoir ............................................................................................ 411
III.2.1.1. Règles de comptabilisation des produits à recevoir ............................................... 411
III.2.1.1.1. En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits à recevoir ......................... 411
III.2.1.1.2. En début d’exercice N+1 : Extourne des produits à recevoir comptabilisés en fin
d’exercice N ....................................................................................................................... 411
III.2.1.1.3. En cours d’exercice N+1 : Constatation des droits dès réception du titre de
perception. .......................................................................................................................... 412
III.2.2. Les produits constatés d’avance .............................................................................. 412
III.2.2.1. Règles de comptabilisation ................................................................................... 412
III.2.2.1.1. En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits constatés d’avance ........... 412

519
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.2.1.2. En début d’exercice N+1 : Extourne des produits constatés d’avance comptabilisés
en fin d’exercice N ............................................................................................................. 413
LIVRE 12. CYCLE DES ENGAGEMENTS HORS BILAN .............................................. 414
INTRODUCTION .............................................................................................................. 415
TITRE I : GÉNÉRALITES ................................................................................................. 415
I. DEFINITION .................................................................................................................. 415
II. LE ROLE DES ACTEURS ............................................................................................ 416
III. Les principes comptables en matière des engagements hors bilan.................................. 416
III.1. Les principes .............................................................................................................. 416
III.2. Les faits générateurs des engagements hors bilan ....................................................... 416
III.2.1. Les conditions d'inscription des engagements hors bilan (EHB) en balance et dans l’état
annexé ................................................................................................................................ 417
III.2.2. Modalités d’inscription des engagements hors bilan dans la balance des comptes et l’état
annexé ................................................................................................................................ 417
IV. CATEGORIES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN ............................................... 418
IV.1. Les engagements obtenus .......................................................................................... 419
IV.2. Les engagements accordés ......................................................................................... 419
TITRE II. LE TRAITEMENT DES ENGAGEMENTS HORS BILAN EN COURS
D’EXERCICE .................................................................................................................... 420
II.1. LE TRAITEMENT COMPTABLE DES ENGAGEMENTS OBTENUS PAR L’ÉTAT
........................................................................................................................................... 420
II.1.1. La comptabilité administrative des engagements obtenus par l’Etat chez l’ordonnateur
........................................................................................................................................... 420
II.1.2. Enregistrement des engagements obtenus (reçus) par le comptable assignataire ........ 420
II.1.2.1. Constatation des engagements obtenus .................................................................. 420
II.1.2.2. Comptabilisation de la diminution des engagements obtenus lors de la réalisation de la
condition suspensive ........................................................................................................... 421
II.1.2.2.1. Encaissement en espèces au Compte Unique du Trésor....................................... 421
II.1.2.2.1.1. Comptabilisation de diminution des engagements reçus ................................... 421
II.1.2.2.2. Règlement direct des prestataires par les bailleurs des fonds (FINEX : prêts projets
et prêts programmes) .......................................................................................................... 422
II.1.2.2.2.1. Constatation des emprunts ............................................................................... 422
II.1.2.2.2.1.1. Constatation des obligations ......................................................................... 422
II.1.2.2.2.1.2. Apurement du compte 40821 ........................................................................ 422
II.1.2.2.2.1.3. Constatation de l’emprunt ou don ................................................................. 422
II.2. ENREGISTREMENT DES ENGAGEMENTS ACCORDES PAR L’ETAT ............... 423
II.2.1. La comptabilité administrative des engagements accordés par l’Etat chez l’ordonnateur
........................................................................................................................................... 423
II.2.2. L’inscription des engagements accordés par l’État chez le comptable ....................... 423

520
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.1. Traitement comptable des AE et CP ...................................................................... 423
II.2.2.1.1. Traitement comptable des AE ............................................................................. 423
II.2.2.1.2. Traitement comptable des CP non encore consommés ........................................ 424
II.2.2.1.2.1. Constatation de l’ouverture des CP en hors bilan ............................................. 424
II.2.2.1.1.2. Comptabilisation de la consommation des CP en hors bilan (diminution)......... 425
II.2.2.2. Traitement comptable des autres engagements accordés par l’Etat ......................... 425
II.2.2.2.1. la constatation des engagements accordés ........................................................... 425
II.2.2.2.2. Réalisation ou non de la condition suspensive..................................................... 426
II.2.2.2.2.1. Réalisation de la condition suspensive ............................................................. 426
II.2.2.2.2.1.1. Conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat .......................................... 426
II.2.2.2.2.1.1.1. Constatation de la conversion de la dette avalisée en dette de l’Etat ........... 427
II.2.2.2.2.1.1.1.1. Constatation du prêt ................................................................................ 427
II.2.2.2.2.1.1.1.2. Remboursement de la dette par l’Etat ...................................................... 427
II.2.2.2.2.1.1.1.2.3. Paiement de la dette ............................................................................ 428
II.2.2.2.2.1.1.2. Action récursoire de l’Etat vis-à-vis du tiers défaillant ............................... 428
II.2.2.2.2.1.1.2.1. Remboursement du prêt par le tiers défaillant au profit de l’Etat ............. 428
II.2.2.2.2.1.1.2.2. Conversion du prêt en prise de participation ............................................ 428
II.2.2.2.2.1.1.2.3. Conversion du prêt en subvention d’équilibre.......................................... 429
II.2.2.2.2.1.3. Diminution des engagements accordés .......................................................... 430
III.2.2.2.2.2. La non réalisation de la condition suspensive ................................................. 431
TITRE III : LE TRAITEMENT DES ENGAGEMENTS HORS BILAN EN FIN
D’EXERCICE .................................................................................................................... 431
III.1. Les travaux d’inventaire ............................................................................................. 431
III.2. Traitement comptable des AE et des autres engagements accordés ............................. 431
III.2.1. Traitement comptable des AE ................................................................................. 431
III.2.2. Traitement comptable des autres engagements accordés et leur incidence sur la
comptabilité générale .......................................................................................................... 432
III.2.2.1. Inexistence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés ............................ 432
III.2.2.2. Existence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés .............................. 432
III.2.2.2.1.2. Examen des anciennes provisions en fin d’exercice ........................................ 432
III.3. Le cas particulier des engagements reçus ................................................................... 433
LI RE 13. C CLE DES TRA AUX DE CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE DE
L’ETAT ............................................................................................................................. 434
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................. 435
I. Les principes ................................................................................................................... 435
TITRE II. CONSTITUTION DU BILAN D’OU ERTURE ............................................... 436
II.1. INTEGRATION DES ELEMENTS DE PASSIF DU BILAN ................................... 437
II.1.1. INTEGRATION DES RESSOURCES A MOYEN ET LONG TERME ................... 437

521
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.1.1.1. L’évaluation préalable des dettes financières en vue de la constitution du bilan
d’ouverture ......................................................................................................................... 437
II.1.1.2. Comptabilisation de l’intégration des dettes financières au bilan d’ouverture ......... 437
II.1.2. INTEGRATION DES PASSIFS NON FINANCIERS .............................................. 438
II.1.2.1. L’évaluation préalable des passifs non financiers en vue de la constitution du bilan
d’ouverture ......................................................................................................................... 438
II.1.2.2. Constatation de l’intégration des passifs non financiers au bilan d’ouverture ......... 438
II.2.2.2.1. Constatation de l’intégration des dettes non financières au bilan d’ouverture ...... 438
II.2.2.2.2. Constatation de l’intégration des provisions pour risques et charges au bilan
d’ouverture ......................................................................................................................... 439
II.1.3. INTEGRATION DES ELEMENTS DE TRESORERIE DE PASSIFS DE L’ETAT 439
II.1.3.1. L’évaluation initiale des éléments trésorerie passifs de l’Etat ................................. 439
II.1.3.2. Intégration des éléments de passif de trésorerie dans le bilan d’ouverture de l’Etat 439
II.2. INTEGRATION DES ELEMENTS D’ACTIF DU BILAN ....................................... 440
II.2.1. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES .......................... 440
II.2.1.1. Evaluation initiale des immobilisations incorporelles............................................. 440
II.2.1.1.1. Principe .............................................................................................................. 440
II.2.1.1.2. Les exceptions .................................................................................................... 440
II.2.1.1.2.1. La valorisation des immobilisations incorporelles à la valeur du marché .......... 440
II.2.1.1.2.2. La valorisation des immobilisations incorporelles au coût de remplacement .... 440
II.2.1.1.2.3. La valorisation des immobilisations incorporelles au franc symbolique :.......... 440
II.2.1.2. Comptabilisation des immobilisations incorporelles lors de la constitution du bilan
d’ouverture de l’Etat ........................................................................................................... 441
II.2.1.2.1. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations incorporelles dont le coût
historique est connu ............................................................................................................ 441
II.2.1.2.2. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations incorporelles pour lesquelles
le coût historique est méconnu ............................................................................................ 442
II.2.2. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES .............................. 442
II.2.2.1. Evaluation initiale des immobilisations corporelles................................................ 442
II.2.2.1.1. Principe .............................................................................................................. 442
II.2.2.1.2. Les exceptions .................................................................................................... 442
II.2.2.1.2.1. La valorisation des immobilisations corporelles à la valeur du marché ............. 442
II.2.2.1.2.2. La valorisation des immobilisations corporelles au coût de remplacement ....... 443
II.2.2.1.2.3. La valorisation des immobilisations corporelles au franc symbolique : ............ 443
II.2.2.2. Comptabilisation de l’intégration immobilisations corporelles lors de la constitution du
bilan d’ouverture de l’Etat .................................................................................................. 443
II.2.2.2.1. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations corporelles pour lesquelles le
coût historique est connu .................................................................................................... 444

522
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
II.2.2.2.2. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations corporelles pour lesquelles le
coût historique est méconnu ................................................................................................ 445
II.2.3. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS FINANCIERES ................................ 446
II.2.3.1. Evaluation initiale des immobilisations financières ................................................ 446
II.2.3.1.1. Evaluation initiale des participations .................................................................. 446
II.2.3.1.1.1. Evaluations des participations dans les entités sous contrôle de l’Etat .............. 446
II.2.3.1.1.2. Evaluations des participations dans les entités non contrôlée............................ 446
II.2.3.1.2. Evaluation initiale des autres immobilisations financières (dépôts, cautionnements,
avances et prêts) ................................................................................................................. 446
II.2.3.2. Comptabilisation de l’intégration des immobilisations financières ......................... 446
II.2.4. INTEGRATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES .............................. 447
II.2.4.1. Evaluation initiale des stocks ................................................................................. 447
II.2.4.1.1. Principe : Evaluation des biens en stocks au coût historique................................ 447
II.2.4.1.1.1. Coût d’acquisition ........................................................................................... 447
II.2.4.1.1.2. Coût de production .......................................................................................... 448
II.2.4.1.1.3. Valeur de marché ............................................................................................. 448
II.2.4.2. Comptabilisation de l’intégration des stocks .......................................................... 449
II.2.5. INTEGRATION DES CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT............................ 449
II.2.5.1. Evaluation initiale des créances de l’actif circulant ................................................ 449
II.2.5.2. Comptabilisation de l’intégration des créances de l’actif circulant ......................... 449
II.2.5.2.1. Pour les créances (ou montants) effectivement recouvrables ............................... 449
II.2.5.2.2. Pour les créances douteuses ................................................................................ 450
II.2.5.2.3. Cas spécifique des créances non retracées dans les comptes de l’Etat avant la
constitution du bilan d’ouverture. ....................................................................................... 450
II.2.6. INTEGRATION DES ELEMENTS DE TRESORERIE-PASSIF ............................ 450
II.2.6.1. Intégration des éléments d’actif de trésorerie de l’Etat ........................................... 450
II.2.6.2. Comptabilisation d’intégration des éléments de trésorerie d’actif de l’Etat............ 450
LI RE 14. C CLE DES TRA AUX DE FIN D’EXERCIE .............................................. 452
TITRE I. GENERALITES .................................................................................................. 453
I.1. Les principes ................................................................................................................ 453
I.1.1. Le principe de l’arrêté périodique des écritures .......................................................... 453
I.1.2. Le principe de la constatation des droits et des obligations ......................................... 454
I.1.3. Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture ..................................................... 454
I.1.4. le principe de transparence......................................................................................... 454
I.1.5. le principe de sécurité ................................................................................................ 454
I.1.6. le principe de prudence .............................................................................................. 455
I.1.7. le principe de sincérité ............................................................................................... 455
I.1.8. le principe de l’image fidèle....................................................................................... 455

523
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
TITRE II. L’ARRETE DES COMPTES ............................................................................ 455
CHAPITRE I. L’ARRETE DES COMPTES DE BILAN .................................................... 455
I. L’ARRETE DES COMPTES DE RESSOURCES A MO EN ET LONG TERME ......... 455
I.1. Les intérêts courus et non échus.................................................................................... 455
I.1.1. Détermination des ICNE ............................................................................................ 456
I.1.2. Comptabilisations des ICNE ...................................................................................... 456
Elles sont des charges non budgétaires mouvementées à l’initiative du comptable qui passe les
écritures en fin d’exercice N et en début d’exercice N+1..................................................... 456
I.1.2.1. Constatation des ICNE au 31 décembre de l’année N .............................................. 456
I.1.2.2. Contre passation de l’écriture au 1er janvier N+1 :................................................. 456
I.2. Les provisions pour risques et charges .......................................................................... 457
I.2.1. la constitution de la provision pour risques et charges (première année) ..................... 457
I.2.2. Ajustement de la provision pour risques et charges .................................................... 457
II. L’arrêté des comptes d’immobilisations ......................................................................... 459
II.1. Les amortissements ..................................................................................................... 459
II.1.1. Détermination des annuités....................................................................................... 460
II.1.2 Comptabilisation des amortissements ........................................................................ 461
II.2. Les dépréciations des immobilisations ......................................................................... 461
II.2.1. Dépréciations des immobilisations non amortissables ............................................... 462
II.2.2. Les ajustements ultérieurs de la dépréciation ............................................................ 462
II.3. Dépréciation des immobilisations amortissables .......................................................... 463
II.3.1.1 Principe .................................................................................................................. 464
II.3.1.2 Comptabilisation de dotations aux amortissements après dépréciation .................... 464
III.3.2. Transfert des dépréciations constatées ..................................................................... 465
III.3.2.1. Principe ................................................................................................................ 465
III.3.2.2. Traitement comptable des amortissions suite à une dépréciation ........................... 465
III.3.2.2.1.Reprise sur provisions pour dépréciation ............................................................ 465
III.3.2.2.2.Transferts des provisions pour dépréciation ........................................................ 465
III.3.3 Réappréciation de la base amortissable suite à une reprise de dépréciation ............... 466
III.3.3.1 Principe................................................................................................................. 466
I .1 L’évaluation des stocks en fin d’exercice .................................................................... 466
I .2. La comptabilisation des stocks en fin d’exercice ........................................................ 467
IV.2.1. La dépréciation des stocks ...................................................................................... 467
IV.2.2. La perte des stocks .................................................................................................. 467
IV.2.2.1. Constatation d’une perte non imputable à un agent public ................................... 468
IV.2.2.1.1. Cas des biens acquis .......................................................................................... 468
IV.2.2.1.1.1. Déstockage..................................................................................................... 468

524
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
IV.2.2.1.1.2. Constatation de la perte .................................................................................. 468
IV.2.2.1.2. Cas des stocks produits en interne ..................................................................... 468
IV.2.2.1.2.1. Déstockage..................................................................................................... 468
IV.2.2.2. Constatation d’une perte imputable à un agent public ........................................... 469
IV.2.2.2.1. Comptabilisation de la perte par déstockage ...................................................... 469
IV.2.2.2.2. Constatation du déficit ...................................................................................... 469
I .2.2.2.2.1. Prise en charge du l’ordre de recette ............................................................... 469
IV.2.2.2.2.2. Prise en charge du déficit ............................................................................... 469
IV.2.2.2.2.3. Recouvrement du déficit ............................................................................... 470
IV.2.2.2.2.3.1. Paiement direct........................................................................................... 470
IV.2.2.2.2.3.2. Retenue sur solde ....................................................................................... 470
I .2.2.2.2.3.2.1. Constatation de l’obligation de l’Etat ........................................................ 470
. L’arrêté des comptes de liaisons internes ....................................................................... 470
.1. L’arrêté chez les comptables de base ........................................................................... 471
.2. L’arrêté chez le comptable centralisateur .................................................................... 471
V.3. L’arrêté au niveau de l’Agence Comptable Centrale du Trésor .................................... 471
I. L’arrêté des comptes de fournisseurs ............................................................................ 472
VI.1. La discordance entre les titres physiques et les soldes en écriture ............................... 472
VI.2. La gestion des arriérés ............................................................................................... 473
VI.2.1. Comptabilisation au niveau des circonscriptions financières ................................... 473
VI.3. La prescription ou déchéance quadriennale ............................................................... 473
II. L’arrêté des comptes des créances de l’actif circulant .................................................. 474
II.1. Les opérations comptables sur les créances en fin d’exercice .................................... 474
VII.1.1. Transformation des créances ordinaires en créances douteuses .............................. 474
VII.1.2. Dépréciation .......................................................................................................... 474
VII.1.3. Evaluation ultérieure des dépréciations .................................................................. 474
VII.1.3.1. Diminution ou disparition du risque du fait du paiement ..................................... 475
VII.1.3.2. Augmentation du risque ...................................................................................... 475
VII.1.3.3. risque inchangé ................................................................................................... 475
Aucune écriture n’est passée. .............................................................................................. 475
VII.1.4. La perte définitive de la créance ............................................................................ 475
VII.1.4.1. Constatation de la perte (admission en non-valeur) ............................................. 475
VII.1.4.2. Annulation de la provision .................................................................................. 476
II. l’arrêté des comptes d’imputation provisoire ............................................................... 476
II.1. L’arrêté des comptes d’imputation provisoire de recettes .......................................... 476
II.2. l’arrêté des comptes d’imputation provisoire de dépenses ........................................ 476
VII.2.1. Apurement du compte 470 sur la base de couverture budgétaire ............................ 477

525
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
VII.2.2. Apurement du compte 470 ..................................................................................... 477
III. L’arrêté comptes de titres de placement à court terme ................................................ 477
VIII.1 La comptabilisation des intérêts courus et non échus ................................................ 477
VIII.2. la constatation des dépréciations.............................................................................. 478
VIII.3. Ajustement de la dépréciation lors des exercices suivants ........................................ 478
IX. L’arrêté des comptes des correspondants du Trésor et les créditeurs divers ................... 479
IX.1. Constatation du déficit ............................................................................................... 479
IX.2. Constatation de l’excédent ......................................................................................... 480
IX. Arrêté de compte des créditeurs divers (compte 46) ...................................................... 480
X. L’arrêté des comptes de disponibilités ............................................................................ 480
X.1. L’arrêté des comptes caisse ......................................................................................... 480
X.1.2. Cas du déficit de caisse ............................................................................................ 481
X.2. L’arrêté des comptes banques ..................................................................................... 481
X.2.1. Cas d’excédent de Banque ....................................................................................... 482
X.2.2. Cas du déficit banque ............................................................................................... 482
X.3. L’arrêté des comptes de mouvements de fonds ............................................................ 483
CHAPITRE II. L’ARRETE DES COMPTES DE GESTION.............................................. 483
I. L’arrêté des comptes de charges ...................................................................................... 483
I.1. Traitement comptable des charges non budgétaires ....................................................... 483
I.1.1. Les charges à payer ................................................................................................... 483
I.1.1.1. Présentation générale .............................................................................................. 483
I.1.1.1.2.Traitement comptable ........................................................................................... 484
I.1.1.1.2.1.Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges à payer ..... 484
I.1.1.1.2.2.Traitements comptables à l’ouverture de l’exercice N+1 .................................... 484
II. Les charges constatées d’avance..................................................................................... 485
II.1. Présentation générale .................................................................................................. 485
II.2.Traitement comptable ................................................................................................... 486
II.2.1.Traitement comptable en fin d’exercice N : constatation des charges constatées d’avance
........................................................................................................................................... 486
II.2.2. Traitement comptable à l’ouverture de l’exercice N+1 : annulation des charges
constatées d’avance ............................................................................................................ 486
III. Les provisions............................................................................................................... 486
III.1. Présentation générale ................................................................................................. 486
III.1.1. Types de provisions aménagés dans le recueil des normes comptables de l’Etat ...... 487
Les provisions sont constituées lorsqu’il pèse un risque probable duquel pourrait découler une
charge ultérieure. Il peut s’agir des provisions pour risques et charges, des provisions pour
dépréciations des immobilisations, des provisions pour dépréciations des stocks, des provisions
pour dépréciations des créances et des provisions dépréciations des titres de placements. ... 487

526
Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
III.2.Traitement comptable ................................................................................................. 487
III.2.1. Constitution de la provision .................................................................................... 487
III.2.2. L’ajustement ultérieur des provisions ...................................................................... 487
III.2.2.1. En cas de survenance du risque ........................................................................... 487
III.2.2.2. En cas de non survenance du risque ..................................................................... 489
III.1. Présentation générale ................................................................................................. 490
III.2. Les travaux d’inventaire ............................................................................................. 490
III.2.1. Les produits à recevoir ............................................................................................ 490
III.2.1.1. Règles de comptabilisation des produits à recevoir ............................................... 490
III.2.1.1.1. En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits à recevoir ......................... 491
III.2.1.1.2. En début d’exercice N+1 : Extourne des produits à recevoir comptabilisés en fin
d’exercice N ....................................................................................................................... 491
III.2.1.1.3. En cours d’exercice N+1 : Constatation des droits dès réception du titre de
perception. .......................................................................................................................... 491
III.2.2. Les produits constatés d’avance .............................................................................. 491
III.2.2.1. Règles de comptabilisation ................................................................................... 492
III.2.2.1.1. En fin d’exercice N : Comptabilisation des produits constatés d’avance ........... 492
III.2.2.1.2. En début d’exercice N+1 : Extourne des produits constatés d’avance comptabilisés
en fin d’exercice N ............................................................................................................. 492
Chapitre III : L’arrêté des comptes des engagements hors bilan .......................................... 492
III.1. Les travaux d’inventaire ............................................................................................. 493
III.2. Traitement comptable des AE et des autres engagements accordés ............................. 493
III.2.1. Traitement comptable des AE ................................................................................. 493
III.2.2. Traitement comptable des autres engagements accordés et leur incidence sur la
comptabilité générale .......................................................................................................... 494
III.2.2.1. Inexistence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés ............................ 494
III.2.2.2. Existence du risque pour l’Etat sur les engagements accordés .............................. 494
III.2.2.2.1.2. Examen des anciennes provisions en fin d’exercice ........................................ 494
III.3. Le cas particulier des engagements reçus ................................................................... 495
Chapitre III : La détermination du résultat de l’exercice ...................................................... 495
III.1. La détermination du résultat comptable ...................................................................... 495
V.1. Apurement des comptes de charges par une écriture au crédit ..................................... 496
V.2. Apurement des comptes de produits par une écriture au débit ...................................... 496
III.1.1. Report à nouveau en N+1 ........................................................................................ 496
Ledit report est généré automatiquement par le système en N+1 au compte 1110 à travers le
report du solde du compte 1200 de l’exercice N. ................................................................. 496
III.2. La détermination du résultat budgétaire...................................................................... 496

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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat
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Instruction sur la Comptabilité Générale de l’Etat

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