Les Paramètres Qui Influence Le Rendement Méthanique - Copie

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Département Physiques
-Master spécialisé-
-Energies Renouvelables et Systèmes Energétiques-

Les paramètres qui influencent sur le rendement


méthanique

Encadré par: Pr. Mohamed TAHIRI.

Réalisé par :
Abdeslem DHILOU Glila Khansaa Hassane CHAT

2021/2022
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ..................................................... 4

1- Le processus de méthanisation .......................................... 6

1.1. Principe de la méthanisation ........................................................................................................ 6

1.2. Etapes de la méthanisation........................................................................................................... 7

1.2.1. Hydrolyse .............................................................................................................................. 8

1.2.2. Acidogenèse .......................................................................................................................... 8

1.2.3. Acétogenèse.......................................................................................................................... 8

1.2.4. Méthanogenèse .................................................................................................................... 8

2- Les paramètres qui influencent le rendement méthanique


10

2.1. L’effet de la température ................................................................................................................. 10

2.2. L’effet de pH..................................................................................................................................... 11

2.2.1. L’influence du pH sur la réaction biochimique : ....................................................................... 11

2.2.2. L’influence du pH sur la population bactérienne : .................................................................... 12

2.3. L’effet de l’agitation .................................................................................................................... 13

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2.4. L’effet des inoculant ................................................................................................................... 14
2.5. L’effet de co-substrat .................................................................................................................. 15

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Listes des figures

Figure1: station de generation du biogaz.

Figure2 : Composition du Biogaz.

Figure3 : les étapes de méthanisation.

Figure4 : Rendement en fonction de la température.

Figure5 : Evolution du volume du biogaz en fonction du temps avec un pH=7.

Figure6 : Evolution du volume du biogaz en fonction du temps avec un pH non ajusté.

Figure7 : Evolution de production du biogaz dans un digesteur sans agitation.

Figure8 : Taux de méthane et de dioxyde du carbone produit en fonction de l’intensité d’agitation.

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INTRODUCTION GENERALE

La méthanisation des déchets est un processus de fermentation anaérobie : une


décomposition de matières putrescibles par des bactéries qui agissent en l’absence
d’air. Ce phénomène se produit naturellement dans les marécages (gaz des marais).
La méthanisation produit du biogaz qui comporte, entre autres, du méthane (CH4),
le même que celui contenu à plus de 90 % dans le gaz naturel fossile.
Dans ce rapport on va faire une étude sur les paramètres qui affecte le rendement
de production du méthanique.
Parmi ces paramètres on a la température, le pH, l’agitation à l’intérieure du
digesteur, l’inoculance et le co-substrat.

Figure1: station de generation du biogaz.

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1- Le processus de méthanisation
1.1. Principe de la méthanisation
La méthanisation des déchets est un processus de transformation de la matière
organique en énergie par des bactéries méthanogènes en l’absence d’oxygène.
Conduite dans des enceintes appelées ‘digesteurs’, dans laquelle les réactions sont
contrôlées.
Plusieurs paramètres régissent le bon déroulement d’une digestion anaérobie, tels
que la température, le pH, les co-subtrats ,,,,etc.

La méthanisation produit du biogaz qui comporte, entre autres, du méthane (CH4),


le même que celui contenu à plus de 90 % dans le gaz naturel fossile.

La méthanisation des déchets s’applique à toute matière organique fermentant


naturellement (papiers et cartons, déchets de cuisine et restes de repas, déchets
agricoles, fumiers et lisiers d’animaux domestiques, boues de stations d’épuration
des eaux).

Les réactifs utilisables pour ce processus biologique sont de nature variée, et


concernent l’ensemble des déchets organiques, comme les boues issues des stations
d’épuration ou encore les rejets agricoles. Ces substances seront par cet
intermédiaire traitées sous une forme valorisée et constituent une alternative
bénéfique à leur stockage ou leur incinération.

La composition du biogaz de méthanisation des déchets est la suivante :

 55 à 70 % de methane CH4.
 30 à 45 % de dioxyde de carbone CO2 ;
 De petites quantités d’ammoniac NH3 et de sulfure d’hydrogène H2S ;
 Des résidus solides de la méthanisation ou digestat : il peut être séché et utilisé
comme engrais.

La méthanisation est de plus en plus convoitée par les industriels, et des


nombreuses recherches sont en cours pour améliorer ce procédé. En 2013, en
Europe, la masse de déchets ménagers traités par méthanisation était d’environ 7
millions de tonnes. Ses bénéfices se situent au niveau économique et écologique.

La méthanisation a les avantages suivants :


 La quantité globale d’énergie à fournir est moindre ;
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 A la fin de processus, moins de déchets qui sont éliminer ;
 Meilleur rendement.

Cependant, les inconvénients de la méthanisation sont une grande sensibilité aux


toxiques organiques et aux substances contenus dans le milieu réactionnel. Dans le
cadre de son application.

Figure2 : Composition du Biogaz.

1.2. Etapes de la méthanisation


Le processus de méthanisation met en œuvre un ensemble complexe de réactions
biologiques en milieu anaérobie. A chaque étape de son déroulement, de
nombreuses espèces de bactéries interviennent.
La méthanisation peut être décomposée en quatre étapes principales :
 Hydrolyse ;
 Acidogenèse ;
 Acétogenèse ;
 Méthanogenèse.

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1.2.1. Hydrolyse
La vitesse de cet ensemble de réactions est lente, notamment en ce qui concerne les
réactifs peu ou non solubles. Ceci est souvent le cas des déchets organiques utilisés
dans les méthaniseurs.
Les bactéries entrant en jeu dans cette étape son des bactéries ayant des actions
hydrolytiques et fermentives. Les taux de croissance bactériens sont très élevés
dans cette étape (à l’ordre du l’heure).
POLYMERES BIOLOGIQUES MONOMERES

1.2.2. Acidogenèse
Les produits générés par les réactions d’acidogenèse sont des composants
organiques simples.
Les réactions d’acidogenèse conduisent à une acidification du milieu réactionnel.
MONOMERESACIDES GRAS VOLATILS (AGV) (C3, C4, C5, C6) +
métabolites

1.2.3. Acétogenèse
Les bactéries qui interviennent dans ces réactions ont une vitesse de croissance de
l’ordre du jour.
METABOLITES  C2 (acétate) + H2

1.2.4. Méthanogenèse
Dans cette étape les acides, l’hydrogène et le dioxyde de carbone sont transformés
en méthane.
C2, H2, CO2  CH4 + CO2

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Figure3 : les étapes de méthanisation.

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2- Les paramètres qui influencent le rendement méthanique
2.1. L’effet de la température
La température a une influence majeure sur le rendement du processus de
méthanisation. Comme dans la plupart des réactions chimiques, celle-ci induit une
augmentation de la vitesse des réactions quand elle s’élève.
L’influence de la température sur la méthanisation ne peut cependant se réduire
strictement à des lois de la chimie. En effet, les bactéries, selon leur espèce, ont
une température de croissance optimale. Une température supérieure ou inférieure
à cette zone de croissance induit une diminution, voire une absence de
développement de ces organismes.
Or, la méthanisation est induite par de nombreuses espèces de bactéries, et la
température du milieu réactionnel devra donc être compatible avec l’ensemble des
espèces. Si la température choisie n’est pas judicieuse, certaines bactéries se
développeront plus facilement que d’autres, et des étapes de la méthanisation
seront alors favorisées
Ceci pourra conduire à la baisse de la quantité de biogaz produite, à la diminution
de sa teneur en méthane ou encore à l’accumulation de sous-produits dans le milieu
réactionnel. Ce dernier élément peut avoir de graves conséquences sur le processus
de méthanisation, comme la modification du pH du milieu et ainsi l’arrêt complet
de la digestion anaérobie.
Les trois gammes de température les plus fréquemment utilisées pour la digestion
anaérobie sont les suivantes :
 psychrophiles : 5 à 15 °C
 mésophiles : 15 à 45 °C (optimum à 37 °C)
 thermophiles : 45 à 65 °C (optimum à 55 °C)
La température de 37 °C est la plus souvent mise en œuvre. En effet, à cette valeur,
le rapport entre le rendement de production du méthane et la stabilité du milieu
réactionnel est satisfaisant. Cette gamme de température est également la plus
résistante aux variations de température du milieu, qui peut varier de 2 à 3 °C sans
impact sur la méthanisation.

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Figure4 : Rendement en fonction de la température.

2.2. L’effet de pH
Le pH a une influence sur la réaction biochimique et sur la population bactérienne.
2.2.1. L’influence du pH sur la réaction biochimique :
Le pH a une influence directe sur le rendement de la méthanisation et en particulier
sur les réactions chimiques. Le pH optimum est compris entre 6,5 et 8,5 dans des
conditions de température entre 45 et 65°C.
En particulier, dans le milieu réactionnel, NH3 est en équilibre avec NH + 4 et H2S
avec HS– et S2 –. La proportion de ces éléments en solution varie donc selon le pH
de ces couples. Il est 9,2 pour le couple ammoniac/ammonium et de 7 pour le
sulfure d’hydrogène et ses formes ioniques dissociées.
Globalement, les espèces chimiques présentes, dépendantes du pH, pourront
posséder un effet activateur ou inhibiteur sur la méthanisation.
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2.2.2. L’influence du pH sur la population bactérienne :
De même que la température, le pH du milieu réactionnel a un effet prépondérant
sur la sélection et la croissance de la population bactérienne. En effet, chaque type
de microorganisme possède un intervalle de pH où sa croissance est possible.
Il est admis qu’un pH supérieur à 8,5 est défavorable à la croissance des bactéries
méthanogènes, et qu’un pH inférieur à 5 est inhibiteur pour le processus de
méthanisation.
Le pH initial du milieu réactionnel peut varier fortement selon le substrat à
méthaniser. Ainsi, ce milieu doit posséder un pouvoir tampon pour limiter les
variations de pH. Il peut être également nécessaire de corriger le pH par ajout de
bases fortes ou d’acides forts.
En plus, le pH a une importance primordiale pour l’accomplissement de la phase
méthanogénique, puisqu’une diminution du pH entraîne une inhibition du
processus de méthanisation. La variation du pH dépend de l’évolution de la
fermentation de la matière organique ; le pH diminue avec la production des AGV
durant la phase acidogénique.
Donc :
 L’ajustement du pH aux alentours de 7 favorise le développement des
bactéries méthanogènes qui sont responsables de la formation du
méthane ;
 La quantité de biogaz produite dans le cas du pH ajusté est deux fois
supérieure par rapport à la quantité produite dans le cas du pH non
ajusté.

Figure5 : Evolution du volume du biogaz en fonction du temps avec un pH=7.

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Figure6 : Evolution du volume du biogaz en fonction du temps

avec un pH non ajusté.

2.3. L’effet de l’agitation


L’agitation du digesteur a pour rôle d’assurer de nombreuses fonctions au sein du
processus de digestion anaérobie. Elle permet une répartition uniforme de la
température et du pH dans le milieu, d’éviter la sédimentation au fond du digesteur
et finalement de faciliter la libération du biogaz.
Le mélange permet également de faciliter les interactions entre les substrats et les
microorganismes, en réduisant la distance entre les enzymes et les substrats par
exemple, et permet ainsi une hausse de production de biogaz de l’ordre de 10 à 30
% par rapport à un digesteur non agité.
Cependant, différentes études montrent que l’agitation d’un réacteur lors de sa
phase de démarrage aurait un effet néfaste sur le processus de digestion anaérobie.
Le processus serait moins stable, le pH plus faible du fait d’une quantité plus
importante d’acides gras volatiles.
On a pu aussi montrer que l’absence de l’agitation peut réduire jusqu’à 62% de la
production final du biogaz, dû d’une part, aux mauvais contacts du substrat avec
les microorganismes, ce qui limite la cinétique de conversion du substrat en
biogaz, et d’autre part, à la formation d’une croûte à la surface du liquide de
fermentation, qui empêche la récupération du biogaz.

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Figure7 : Evolution de production du biogaz dans un digesteur sans agitation.

Figure8 : Taux de méthane et de dioxyde du carbone produit en fonction

de l’intensité d’agitation.

2.4. L’effet des inoculant


Les inoculants pour améliorer la production de méthane dans les réacteurs
anaérobies ont été développés en utilisant la co-digestion anaérobie du fumier de
bétail (bovins, porcs et volailles) comme biomasse. Ces inoculants ont été préparés
par incubation anaérobie de la biomasse avec et sans chauffage (constant à 35 °C et
température ambiante à 28 °C ± 3 °C, respectivement) pendant 72 jours.
L'identification du microbiote dans les inoculants, réalisé par séquençage de
l'amplicon du gène ARNr 16S, a montré des différences entre les inoculants dans
les deux conditions de température évaluées.
Bacteroidetes était le phylum le plus représentatif dans les inoculants acclimatés à
∼28 °C et Firmicutes dans les inoculants acclimatés à 35 °C.

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Les inoculants ont été utilisés comme starter du processus de digestion
anaérobie (fumier de bétail comme biomasse) dans un bioréacteur anaérobie de 1
L pendant 77 jours.
L'utilisation d'inoculants à température ambiante (∼28 °C) a amélioré la production
du méthane, atteignant des valeurs similaires à celles obtenues à la température
idéale (35 °C). L'absence de sondes chauffantes dans les réacteurs conduits à
température ambiante conduit à un bilan énergétique final plus favorable dans cette
condition. Les résultats sont prometteurs et montrent qu'il est possible de produire
du biogaz dans des régions avec des températures légèrement inférieures à celles
considérées comme idéales pour sa production (35 °C) et mettent en évidence
la viabilité économique des procédés de méthanisation dans de telles circonstances.

On générale :
 Les inoculants acclimatés à différentes températures présentent une
structure microbienne particulière.
 Les inoculants améliorent la production de CH4 dans les réacteurs à
température ambiante sous des variations journalières.
 L’expérience menée à température ambiante ou idéale constante présente
une production de CH4 similaire.
 Les réacteurs incubés à température ambiante présentent un gain
d’énergie plus élevé qu’à 35°C constants.
 La production de biogaz à température ambiante était possible grâce à
l’utilisation d’inoculants.

2.5. L’effet de co-substrat


Les quantités et le potentiel méthanogène des substrats issus de la ferme sont en
général insuffisants pour rentabiliser une installation. Il faut donc trouver des
substrats extérieurs à l’exploitation, afin de réaliser une co-digestion.
De plus, la prise en charge de ces déchets est une prestation de service pour le
fournisseur qui donne lieu à une rémunération de l’agriculteur. Ces co-substrats
peuvent provenir :

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 D’industries agro-alimentaires : déchets de légumes ou de fruits, petit lait,
huiles, graisses,…
 De collectivités : tontes, feuilles, biodéchets des ménages, boues de station
d’épuration,…
 De restaurateurs privés ou collectifs, de grandes et moyennes surfaces de
distribution,…
L’ajout de co-substrats peut donc s’avérer intéressant au niveau du procédé de
méthanisation aussi bien techniquement qu’économiquement. Toutefois, ces ajouts
entraînent également des changements au niveau des caractéristiques du résidu
obtenu après le procédé de méthanisation, appelé généralement digestat.
En effet, l’apport de co-substrats peut être une source importante d’azote et de
phosphore qui peut impacter significativement la valorisation des digestats,
majoritairement effectuée à travers des plans d’épandage.
La teneur moyenne en matières sèches des intrants peut également impacter
significativement le procédé de méthanisation et les coûts de mise en œuvre.
La concentration en substrat représente l’un des facteurs le plus important dans la
production du méthane. Si la concentration est faible, le risque d’inhibition reste
faible, car les microorganismes vont utiliser une faible activité métabolique et une
faible quantité du biogaz sera produite.
Par contre, si la concentration en substrat est élevée, la surcharge peut engendrer
une inhibition ou la production des Acides Gras Volatils augmente et par la suite
une diminution des performances des digesteurs ou son inhibition sont possibles.

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