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06/12/2017

Gestion et audit des risques


Masters:
« Banque -Assurance »
Semestre 2
Pr. El Mehdi FERROUHI

Année universitaire 2017/2018 1

Quelques références bibliographiques


• CHRISTOFFERSEN P.F., Elements of financial risk
management, 2012, Academic Press;
• KEREBEL P., Management des risques, 2011,
Eyrolles;
• MYERS B. et al., Principles of corporate finance,
2012, Tata McGraw-Hill Education;
• SAUNDERS A. et CORNETT M.M., Financial
insitutions management – A risk management
approach, 2003, McGraw-Hill/Irwin, 6ème édition.

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Chapitre 2 : Introduction aux risques


financiers

1) Qu’est ce que le risque?


• La définition la plus générale est celle proposée par
GOFFIN. Selon cet auteur, une somme est dite risquée si
elle «peut prendre différents montants possibles, chacun
d’eux ayant une probabilité de réalisation. Chaque montant
possible est connu et sa probabilité de réalisation est
également connue. En d’autres termes, une somme est
risquée si cette somme est une variable aléatoire dont on
connait la distribution de probabilité… le cas où une somme
monétaire … a des montants possibles inconnus ou des
probabilités inconnues est parfois appelé, et par certains
auteurs, incertitude ».

GOFFIN R., Principes de Finance Moderne, ECONOMICA, 4ème édition,


2004, 656 pages, page 15

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2) Définition des risques financiers


• CROUHY et al. définissent six principaux
risques bancaires, à savoir :
– Le risque de marché;
– Le risque de crédit;
– Le risque de liquidité;
– Le risque opérationnel;
– Le risque de facteur humain;
– Le risque juridique.

Risque de capital
Risque
transactionnel
Risque de taux
d'intérêt
Risque du
Risque d'écart
marché
Risque de
change

Risque de
matières
premières

Risque
transactionnel
Risque de crédit
Risque de
concentration

Risque de
liquidité de
Les risques Risque de financment
financiers liqudité Risque de
liquidité de
Risque marché
opérationnel

Risque légal et
de régulation

Risque du
facteur humain

Business risk

Risque politique
et légal

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Chapitre 3 : La théorie de l’utilité

2) Définitions
• une variable aléatoire est une application
définie sur l'ensemble des éventualités, c'est-
à-dire l'ensemble des résultats possibles d'une
expérience aléatoire;
• En théorie des probabilités, l'espérance
mathématique d'une variable aléatoire est la
valeur que l'on s'attend à trouver, en
moyenne, si l'on répète un grand nombre de
fois la même expérience aléatoire.

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3) L’espérance mathématique comme critère de


décision face au risque

• Un raccourci de langage conduit parfois à


désigner une somme risquée qui a plusieurs
montants possibles par un seul de ces montants :
il s’agit de l’espérance mathématique de la
distribution de probabilité de la somme.
• EX : on parlera d’un investissement risqué qui
doit procurer un cash flow annuel de 100
pendant 10 ans. 100 désigne l’espérance
mathématique de la distribution de probabilité
du cash flow.  l’espérance est la moyenne des
sommes futures.

3) L’espérance mathématique comme critère de


décision face au risque

• Le terme « somme espérée » désigne


l’espérance mathématique de cette
distribution de probabilité. Si on dit que le
rendement espéré d’une action pour la
prochaine année est de 15%, cela ne signifie
pas que le rendement est forcément 15%. En
effet, ce rendement est risqué. C’est une
variable aléatoire dont on connaît la
distribution de probabilité, son espérance
mathématique est de 15%.

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4) Insuffisance de l’espérance mathématique

• Exemple 1
– Soit 3 projets d’investissement ou loteries A, B et
C.
• Quel est le critère permettant de choisir entre ces trois
loteries ? ou comment les classer par ordre de
préférence ?
– Le critère le plus spontané est l’espérance
mathématique.
– Cependant, ce critère ne fait pas l’unanimité.

4) Insuffisance de l’espérance mathématique

• Exemple 2
• Une étudiant gagne le prix du meilleur
mémoire de finance. Le lauréat a le choix
entre deux alternatives A et B:
– L’alternative A consiste à percevoir 10000€ de
façon certaine;
– L’alternative consiste à tirer à pile ou face.
• Pile entraine un gain nul et face un gain de
30000€.

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5) Le paradoxe de Saint-Pétersbourg

• Développé par Daniel Bernoulli, ce jeu a pour


objectif de montrer l’insuffisance de l’EM
comme critère de décision;
• On tire une pièce à pile ou face jusqu’à obtenir
pile. Le joueur gagne 2n € si pile est tiré la
première fois au ne coup.
– Question: quel prix accepter de payer pour
pouvoir jouer?
– Quelle est l’espérance de gain du jeu?

5) Le paradoxe de Saint-Pétersbourg
• L’espérance mathématique de gain est positive, et
même infinie, pour le joueur. Pourtant, tout quidam
soi-disant sain d'esprit refusera de jouer à un tel jeu si
la mise initiale est trop élevée. Ce comportement
d'apparence irrationnelle est à l'origine de la notion
d’’aversion au risque (L'aversion au risque est un
comportement économique).
• Les investisseurs et les parieurs ont habituellement une
certaine aversion au risque. Ils préfèrent un gain
relativement sûr à un gain bien plus important mais
aléatoire (mieux vaut recevoir 100 euros qu'avoir une
chance sur 10 d'en recevoir 1 000), selon l'adage « un
tiens vaut mieux que deux tu l'auras ».

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6) Présentation de la théorie de l’utilité

• Le modèle de Von Neumann et Morgenstern,


appelé encore modèle de l’espérance
mathématique de l’utilité, repose sur
plusieurs axiomes concernant les préférences
et l’attitude des individus face au risque
(utilité). Si l’on suppose que les axiomes sont
réalisés, il en résulte un théorème
fondamental.

6) Présentation de la théorie de l’utilité

• Axiome 1 : les individus sont toujours capables


d’exprimer leurs préférences. Face à 2
alternatives risquées A et B, ils peuvent toujours
dire qu’ils préfèrent A à B ou B à A ou que A et B
leur sont indifférents ;
• Axiome 2 : les choix des individus sont transitifs.
Si A est préféré à B et B à C, alors A est préféré à
C;
• Axiome 3 : un individu peut toujours déterminer
l’équivalent certain d’un gain monétaire risqué.

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6) Présentation de la théorie de l’utilité

• Le terme utilité procurée à un individu donné


par la perception d’une somme risquée
signifie utilité procurée à cet individu par le
fait de se trouver devant une distribution de
probabilité de sommes monétaires (dont tous
les montants possibles et les probabilités de
réalisation correspondantes lui sont connus),
de réaliser un tirage aléatoire à partir de cette
distribution de probabilité et d’encaisser le
montant tiré.

6) Présentation de la théorie de l’utilité

• Von Neumann et Morgenstern attribuent deux


propriétés fondamentales à l’utilité procurée par
la perception de sommes monétaires.
– Propriété 1 : A et B étant 2 alternatives qui consistent
chacune dans la perception d’une somme monétaire
certaine ou risquée), si A est préférée à B alors l’utilité
de A est plus grande que l’utilité de B.
– Propriété 2 : appelée théorème de l’espérance de
l’utilité : l’utilité d’un gain risqué est égale à
l’espérance mathématique des utilités des sommes
monétaires possibles. Elle n’est pas égale à l’utilité de
l’espérance mathématique des sommes monétaires.

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6) Présentation de la théorie de l’utilité

• L’utilité de la somme a perçue avec incertitude


est U(a). L’utilité de la somme b perçue avec
incertitude est U(b).
Utilité du gain risqué = U(a).p + U(b)(1-p)
• L’erreur serait de croire que l’utilité du gain risqué
est égale à l’utilité de l’espérance des sommes
monétaires c'est-à-dire a.b et b(1-p). Il ne faut
pas confondre l’espérance des utilités avec
l’utilité de l’espérance des sommes.

7) Construction d’une fonction d’utilité individuelle


par la méthode de l’équivalent certain

• Si un individu est indifférent entre 2 gains


(risqués ou certains), ceux-ci ont la même utilité
pour cet individu ;
• L’utilité d’un gain risqué est égale à l’espérance
mathématique des utilités des sommes possibles
composant ce gain. On peut donc écrire :
U(30000) = U(0).0,5 + U(100000).0,5
U(30000) = 0.0,5 + 10.0,5
U(30000) = 5

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7) Construction d’une fonction d’utilité individuelle


par la méthode de l’équivalent certain

• Dans le cadre du système de repère établis, on peut


donc, pour l’individu considéré, attribuer l’indice
d’utilité 5 à la somme 30000.
• Si l’on porte les sommes en abscisse et les indices
d’utilité en ordonnée, on peut construire la courbe
d’utilité de la personne interrogée. Nous connaissons
déjà les indices d’utilité de 3 sommes: 0, 30000 et
100000, ce qui fournit les coordonnées de 3 points de
la courbe. La méthode de l’équivalent certain permet
de construire autant de points de la courbe d’utilité
que l’on souhaite.

7) Construction d’une fonction d’utilité individuelle


par la méthode de l’équivalent certain

• Considérons par exemple le gain risqué :


– 0 avec la probabilité 0,5,
– 30000 avec la probabilité 0.5.
• Supposons que, pour l’individu considéré,
l’équivalent certain de ce gain risqué soit de
10000. En appliquant les 2 théorèmes
fondamentaux, nous obtenons :
U(10000) = U(0).0,5 + U(30000).0,5
U(10000) = 0.0,5 + 5.0,5
U(10000) = 2,5

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8) Forme des fonctions d’utilité et attitudes des


individus face au risque

• La forme de sa fonction d’utilité traduit


l’attitude d’un individu face au risque
(graphique):
– Une courbe d’utilité concave vers le bas indique
une aversion pour le risque (individu non-joueur)
(courbe A).
– Une courbe d’utilité rectiligne indique une
indifférence vis-à-vis du risque (courbe B).
– Une courbe d’utilité concave vers le haut indique
un goût du risque (individu joueur) (courbe C).

8) Forme des fonctions d’utilité et attitudes des


individus face au risque

• Le graphique représente la courbe d’utilité de


trois individus A, B, C.
• Chacune de ces trois courbes indique le même
indice d’utilité pour les bornes 0 et 100000.
• Ceci n’a d’autre but que de simplifier les calculs et
ne signifie que l’utilité de 0 ou l’utilité de 100000
est la même pour les trois individus A, B et C.
• Les comparaisons interpersonnelles d’utilité sont
évidemment impossibles. Il n’est pas possible de
dire qu’une somme de 100000 euros a la même
utilité pour un individu A et pour un individu B.

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Chapitre 4 : La théorie du portefeuille

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1) Présentation de la théorie du portefeuille

• Formulée pour la première fois par Harry


Markowitz dans son ouvrage publié en 1959 :
Portfolio selection – Efficient diversification of
investments;
• La théorie du portefeuille traite un problème
de décision financière en situation de risque :
il s’agit de choisir des placements financiers
dont les rendements sont aléatoires;

2) Le taux de rendement d’un titre

• On suppose que les titres ne sont détenus que


pour les recettes qu’ils procurent (le prix de la
revente constituant une de ces recettes).
• Celles-ci sont, la plupart du temps,
échelonnées dans le temps et peuvent être
représentées par le schéma

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2) Le taux de rendement d’un titre

• Le taux prévisionnel R est une variable aléatoire. P0 est le


cours d’achat à la date présente, il est connu avec
certitude. En revanche, P1 et D1 sont des grandeurs
prévisionnelles qui peuvent avoir différents montants
possibles. Ce sont des variables aléatoires.
• Pour construire sa distribution de probabilité, on se réfère
aux séries chronologiques passées. Ainsi, à partir de
l’observation des séries chronologiques passées d’un titre,
on obtient la moyenne et le taux de rendement passées
qu’on utilisera comme estimateurs de l’espérance et de la
variance du taux de rendement futur risqué.
• La variance du taux de rendement sera prise comme
mesure du risque du titre.

3) Combinaison de titres et constitution de


portefeuilles

• Les placements financiers que la théorie du


portefeuille se propose d’étudier ne sont pas
constitués par un titre unique.
• Une combinaison de titres, qu’on appelle
portefeuille. La théorie du portefeuille a pour
objet de choisir une combinaison de titres, c’est à
dire d’effectuer une sélection de portefeuille.
• Un titre est supposé entièrement défini par
l’espérance mathématique et la variance de son
taux de rendement prévisionnel pour la période
future.

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4) EM et Variance du taux de rendement du portefeuille

• Considérons un portefeuille p composé des titres 1 et 2


dont les rendements prévisionnels risqués pour la période
future sont R1 et R2.
• Soit X1 la fraction de l’avoir initial consacré au titre 1 et X2
la fraction de ce même avoir consacré au titre 2. Le
rendement Rp de ce portefeuille pendant la même période
est égal à la moyenne pondérée des rendements des titres
qui le composent :
Rp = X1R1+X2R2
• En application des propriétés statistiques de l’espérance
mathématique, nous pouvons écrire :
Ep = X1E1+X2E2
• EP est une moyenne pondérée de E1 et E2

4) EM et Variance du taux de rendement du


portefeuille

• Soit un portefeuille constitué pour moitié par un titre


dont l’espérance de rendement est de 10% et pour
moitié par un autre titre dont l’espérance de
rendement est de 20%. Ce portefeuille a un
rendement de 15%.
• Si le rendement d’un portefeuille est égal à la
moyenne pondérée des rendements des titres qui le
composent, le risque d’un portefeuille n’est pas égal
à la moyenne pondérée des risques des titres qui le
composent.

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6) Le concept de la diversification

• Un investisseur pourrait placer tout son avoir dans un seul titre.


Quel est l’avantage de constituer un portefeuille contenant
plusieurs titres? Cela ne permet pas d’améliorer le rendement : le
rendement d’un portefeuille est égal à la moyenne pondérée du
rendement des titres qui le composent. En revanche la constitution
de portefeuille permet de diminuer le risque.
• De façon générale, le risque de portefeuille est d’autant plus petit
que le coeffiecient de corrélation est plus petit. Si la corrélation est
parfaite entre le taux de rendement des deux titres, on dit qu’il n’y
a pas de diversification.
• Lorsqu’il n y a pas de corrélation parfaite entre les deux tires, le
risque de portefeuille devient inférieur au risque moyen des deux
titres, c’est cette diminution du risque du portefeuille que l’on
appelle diversification. Lorsque 2 titres ont des rendements qui ont
une corrélation négative parfaite, le portefeuille peut même être
sans risque.

7) Les étapes de la sélection


a. La construction de la frontière d’efficience
• Le gérant de portefeuilles, imagine toutes les combinaisons possibles de N
titres, c’est à dire tous les portefeuilles qu’il est possible de constituer à
partir de N titres. Pour chaque portefeuille, il calcul l’espérance et la
variance du rendement prévisionnel.
• Dans un système d’axes de coordonnées, on peut porter les espérances
des rendements des portefeuilles Ep en ordonnée et les variances en
abscisses. L’ensemble des portefeuilles possibles est représenté par un
nuage de points (graphique ). Cette approche, dite espérance-variance,
définit des portefeuilles efficients. Un portefeuille est effiicent si :
– Pour un niveau de risque possible ( donné), il a l’espérance de rendement
la plus élevée possible ( à ce niveau de risque, il n’existe aucun portefeuille
ayant une espérance de rendement plus élevée) ;
– Ou encore pour un niveau de rendement donné (Ep donné), il ale risque le
plus petit possible (à ce niveau de rendement de rendement, il n’existe aucun
portefeuille ayant un risque mesuré par la variance plus petit).

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7) Les étapes de la sélection


a. La construction de la frontière d’efficience

• Sur ce graphique, les portefeuilles C et D ont le même niveau de risque


mesuré par la variance, mais C a un rendement supérieur à D. Si l’on doit
choisir entre les portefeuilles C et D, tout le monde préférera C. on dit que
C est efficient et D est dominé. Au niveau de risque qui est celui de C et D,
il n’existe aucun portefeuille ayant un rendement supérieur à celui de C.
• De même les portefeuilles B et D ont le même niveau de rendement Ep.
Mais B a un niveau de risque plus faible que D.
• Les portefeuilles sont appréciés à l’aide de 2 caractéristiques dont l’une
est un avantage (le rendement) et l’autre un inconvénient (le risque).
• Sur ce graphique, les portefeuilles A, B et C sont efficients. Le lieu
géométrique des portefeuilles efficients est appelé frontière d’efficience.
• Le rôle essentiel du gérant de portefeuilles est de déterminer cette
frontière d’efficience.

7) Les étapes de la sélection


a. La construction de la frontière d’efficience

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7) Les étapes de la sélection


b. Choix du portefeuille optimal
• A partir de l’ensemble des portefeuilles efficients, un investisseur donné choisira
celui qui lui convient le mieux, c'est-à-dire celui qui maximise son utilité. Ce
portefeuille optimal ne sera évidemment pas le même pour chaque investisseur. Il
dépendra de la fonction d’utilité de ce dernier et de son degré d’aversion vis-à-vis
du risque.
• Ainsi, un investisseur peut choisir un portefeuille qui a un rendement dont
l’espérance est de 10% mais qui a l’avantage de ne jamais s’écarter beaucoup de
cette moyenne. Il peut également choisir un portefeuille dont le rendement est de
20% mais dont l’inconvénient est de pouvoir s’écarter beaucoup de cette
moyenne.
• L’utilisation des courbes d’indifférence illustre bien le choix du portefeuille optimal
pour un individu. Sur le graphe suivant, sont tracées des courbes d’indifférence
donnée, par exemple U1 figurent tous les portefeuilles dont les combinaisons
risque-rendement procurent à l’investisseur le même niveau d’utilité U1. Celui-ci
augmente lorsqu’on se déplace vers le haut et vers la gauche (U1<U2<U3<U4). Un
investisseur donné recherchera un portefeuille :
– Situé sur la frontière d’efficience ;
– Situé sur la courbe d’indifférence la plus élevée possible.

7) Les étapes de la sélection


b. Choix du portefeuille optimal

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7) Les étapes de la sélection


b. Choix du portefeuille optimal

• La courbe d’indifférence la plus élevée que peut atteindre


l’investisseur est celle qui est tangente à la frontière
d’efficience (U2 sur le graphe).
• Le portefeuille optimal sera donc déterminé par le point de
contact de la courbe d’indifférence tangente à la frontière
d’efficience (portefeuille A)
– Sur le graphique, le portefeuille A est optimal pour l’investisseur dont
les courbes d’indifférence ont une forte pente et qui a une grande
aversion vis-à-vis du risque.
– Le portefeuille B est optimal pour l’autre investisseur, celui dont les
courbes d’indifférence ont une pente plus faible et qui a aversion vis-
à-vis du risque moins forte que le premier.

Chapitre 5 : La gestion des risques sur


les marchés financiers

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1. Introduction à la gestion des risques financiers

• Les entreprises sont dans l’obligation de tenir compte des


risques si elles veulent survivre et pérenniser leur activité.
• Dans ce cadre, l’activité principale du risk manager est
d’avoir une connaissance sans faille du portefeuille actuel
de risques détenu par son entreprise et de planifier son
évolution future.
• Il est à même d’évaluer si l’ensemble des risques pris sont
acceptables ou si, au contraire, ceux-ci sont trop
importants. Dans ce dernier cas, il décidera des actions à
mettre en œuvre afin de modifier ce portefeuille.
• La gestion des risques est aujourd’hui reconnue comme
une activité essentielle des entreprises.

a. Les marchés organisés

• Les rôles du marché consistent à déterminer le type de


contrats à échanger et à organiser ces échanges, tout
en assurant la bonne fin des opérations.
• Traditionnellement, les individus souhaitant effectuer
un échange se rencontraient sur un marché et
s’accordaient sur un prix en utilisant un système de
signaux gestuels. Actuellement, les marchés évoluent
vers des transactions électroniques. Dans ce mode
d’échange, les traders entrent les ordres dans un
ordinateur qui effectue la mise en relation entre les
acheteurs et les vendeurs.

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2. Les marchés financiers

• Il existe deux types de marchés pour l’échange


des instruments financiers : les marchés
organisés et les marchés de gré à gré.

a. Les marchés organisés

• Les marchés sont le lieu où s’opèrent les


transactions financières depuis de nombreuses
années. Certains marchés tels que le New York
Stock Exchange (NYSE), le London Stock Exchange
(LES) ou Euronext sont les places privilégiées pour
l’échange d’actions. D’autres, comme le Chicago
Board of Trade (CBOT), le Chicago Board Options
Exchange (CBOE) ou Euronext-Liffe servent à
l’échange de produits dérivés tels que les futures
ou les options.

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b. Les marché de gré à gré

• Les marchés de gré à gré sont une alternative


importante aux marchés organisés.
• Il s’agit d’un ensemble de traders reliés par
téléphone et par ordinateur, qui travaillent pour
des institutions financières, des grandes
entreprises et des gérants de fonds. Ici, les
institutions financières agissent souvent en
qualité de teneurs de marché.
• L’avantage de ces marchés réside dans la
possibilité d’ajuster sur mesure l’échéance, le prix
d’exercice et la taille des contrats.

b. Les marché de gré à gré

• Généralement, les conversations téléphoniques sur le


marché de gré à gré sont enregistrées. En cas de désaccord
sur une transaction, les enregistrements sont utilisés pour
résoudre le conflit.
• Les transactions sur le marché de gré à gré sont
généralement plus importantes que sur le marché
organisé.
• L’un des avantages clé de type d’échange est que les termes
peuvent différents de ceux du marché organisé. En effet,
les participants sont libres de négocier n’importe quel
contrat. L’existence d’un risque de contrepartie est le
principal désavantage de ce type de marché, c’est l’une des
raisons de l’émergence des marchés organisés.

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3. Produits financiers et couverture

• La plupart des entreprises non financières n’ont


aucune compétence pour prévoir avec certitude
la valeur des variables économiques telles que les
taux d’intérêt, le taux de change ou les prix des
matières premières. Il parait donc judicieux de
couvrir les risques liés à ces variables.
• Par le biais de la couverture, les entreprises
évitent des surprises désagréables telles que les
pertes de change ou une hausse du prix d’une
matière première et peuvent alors se concentrer
sur leurs activités principales.

3. Produits financiers et couverture

• Afin de gérer leurs risques, les entreprises ont


accès à plusieurs produits financiers.
• Il s’agit de produits standardisés ou plain vanilla.
• La plupart des contrats forward et futures, les
swaps et les options appartiennent à cette
catégorie. D’autres produits sont également
disponibles pour répondre aux besoins
spécifiques du trésorier d’entreprise, à savoir les
produits « exotiques » ou structurés.

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4. Les produits plain vanilla

• Il s’agit des instruments les plus couramment


échangés sur des marchés financiers.
• Instruments liés aux actions, aux devises, aux
matières premières et aux taux d’intérêt.
• Les produits moins traditionnels comme les
dérivés de crédit, les dérivés climatiques,
énergétiques et d’assurance.

a. Les positions longues et courtes sur actifs

• La transaction la plus simple consiste à acheter ou


vendre un actif, par exemple :
– Achat de 300 actions MICRODATA;
– Vente de 1 million de livres britanniques;
– Achat de 1000 onces d’or;
– Vente de 1 million d’euros d’obligations Renault.
• La première transaction s’effectue sur un marché
organisé alors que les trois suivantes s’opèrent sur un
marché de gré à gré.
• Les transactions sont parfois désignées comme des
contrats au comptant (ou spots) car ils impliquent une
livraison immédiate.

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b. Les ventes à découvert

• Sur certain marché, il est possible de vendre un actif que l’on ne détient
pas, avec promesse de rachat ultérieur. Ce type de transaction est appelé
vente à découvert.
• Supposons qu’un investisseur passe un ordre de vente à découvert de 500
actions MANAGEM à son broker. Celui-ci exécutera l’ordre en empruntant
les titres auprès d’un autre client et en les vendant sur le marché.
L’investisseur peut garder sa position aussi longtemps qu’il le souhaite, du
moment que le broker peut emprunter suffisamment de titres. A un
instant donné, l’investisseur va dénouer sa position en achetant 500 titres
MANAGEM. Ces titres sont alors inscrits au compte de l’investisseur en
soldant les titres empruntés auparavant. Ce compte enregistre un gain si
le prix de l’action a baissé et une perte s’il a augmenté.
• Durant la vente à découvert, si le broker ne peut plus emprunter
suffisamment de titres, l’investisseur est contraint de dénouer sa position
immédiatement (short squeezz : liquidation forcée des positions courtes).

c. Les contrats à terme


• Le principe est simple : deux agents se mettent
d’accord aujourd’hui sur une transaction qui sera
effectuée dans le futur : Toutes les caractéristiques de
la transaction sont définies dés le départ : quel actif
sous-jacent échangé, quelle quantité, à quel prix (prix
de la livraison). ==> C’est un engagement à acheter ou
à vendre, à un certain prix, à une date future, une
certaine quantité de marchandise. Tout engagement à
vendre (ou acheter) a fait l’objet, de la part d’une
contre partie, d’un engagement réciproque et
irrévocable d’acheter (ou vendre). Ils comprennent les
futures et les forwards.

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c.1. Les contrats forward

• Un contrat forward est un engagement d’échange


d’un actif à une date future et à prix fixés.
• Ce type de contrat d’échange sur les marchés de
gré à gré. Une des parties du contrat forward
prend une position longue et s’engage à acheter
l’actif sous-jacent à une date future et à un prix
spécifiés. L’autre partie prend une position courte
et s’engage à vendre l’actif à la même date et au
même prix.

c.1. Les contrats forward


• Les contrats forward peuvent être utilisés pour couvrir le risque de
change.
• Supposons que le 5 aout 2005 le trésorier d’une entreprise
américaine sache qu’il va devoir régler 1 million de livres dans six
mois et souhaite se couvrir. Il peut entrer dans un contrat forward
avec une banque et s’engager à acheter 1 million de livres dans six
mois à un taux de 1.7755. L’entreprise a alors une position longue
sur le contrat forward (livre britannique) et s’engage à acheter à la
banque 1 million de livres pour 1.7755 million de dollars au 5 février
2006. Symétriquement, la banque a une position courte sur le
forward (livre britannique) et s’engage à vendre 1 million de livres
pour 1,7755 million de dollars au 5 février 2006. Les deux parties
sont liées par le contrat forward.

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c.2. Les contrats futures

• Les contrats futures comme les contrats forward


correspondent à des accords d’achat ou de vente d’un
actif à une date future.
• Contrairement aux contrats forward, ils se négocient
sur un marché organisé et sont donc standardisés. Le
marché spécifie le montant d’actif sous-jacent, la date
de livraison, l’objet de la livraison, etc. Les contrats sont
également caractérisés par leur mois de livraison. Par
exemple, un contrat future en septembre 2017 sur l’or
correspondant à une livraison du sous-jacent en
septembre 2017.

d. Les Swaps
• En tant que produit dérivé financier, le swap est un
contrat d'échange de flux financiers entre deux
contreparties, qui sont généralement des banques ou
des institutions financières. C’est un instrument traité
de gré à gré et qui n’est pas standardisé.
• Les swaps se sont développés parce que les
intervenants ne bénéficient pas des mêmes conditions
d’accès au marché. En effet, selon la situation
financière et l’évaluation de leurs risques de crédit, ils
obtiennent des conditions plus ou moins avantageuses.
Les swaps ont pour but d’optimiser les écarts des taux
en faveur des deux parties prenantes de l’échange.

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06/12/2017

d. Les Swaps

• L’opération la plus courante consiste à


échanger une dette à taux fixe contre une
dette à taux variable dans la même devise et
pour un même montant donné. Ce montant
est le même pour les deux parties ; il ne
donne pas lieu à un échange physique. Il sert
simplement de base pour le calcul du montant
des intérêts respectifs.

d. Les Swaps
• Les swaps permettent en effet d’échanger des
engagements différents, donc de gérer tous les risques
de taux à moyen ou à long terme, pour un coût très
limité, puisque réduit à la différence entre les flux
d’intérêts à taux fixe et à taux variable.
• Les montants échangés sur le marché de swaps de taux
sont devenus considérables, car ils permettent aux
grandes banques commerciales, dont les engagements
s’élèvent à plusieurs dizaines de milliards d’euros ou de
dollars, avec des échéances s’étalant sur toute la
courbe des taux, de gérer leurs risques de taux et, dans
la pratique, de transformer leurs taux fixes en taux
variables.

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06/12/2017

d. Les Swaps
• Un swap est un accord entre deux entreprises portant sur l’échange de
flux de revenus futurs. L’accord définit les dates de paiement des flux et la
manière dont ils sont calculés. Généralement, le calcul fait intervenir les
valeurs futures des taux d’intérêt, le change ou d’autres variables du
marché.
• Contrairement aux forwards qui sont équivalents à des échanges de flux
de revenus à une date future donnée, les swaps impliquent des flux de
revenus à plusieurs dates. Le swap le plus courant est le swap plailn vanilla
de taux d’intérêt qui consiste à échanger un taux fixe contre un taux
variable LIBOR (London Interbank Offered Rate). Les deux types de taux
portent sur le même notionnel. Le graphique suivant illustre un swap où
l’entreprise A paie un taux d’intérêt fixe de 5% et reçoit le LIBOR.

d. Les Swaps

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06/12/2017

e. Les options
• On peut définir les marchés d’options comme des marchés
permettant d’échanger du temps – plus précisément des
anticipations dans le temps. Leurs fonctions consistent à
donner aux acteurs la possibilité de prendre une assurance
contre des variations de taux ou de cours non désirées dans
le temps.
• Une option est donc un contrat à terme par lequel
l’acheteur de l’option obtient du vendeur moyennant le
paiement d’une prime (le premium) le droit mais non
l’obligation -d’acheter (on parle de call) -ou de vendre (on
parle de put) une quantité déterminée d’actif sous-jacent, à
un prix convenu à l’avance (dit prix de l’exercice ou strike)
au cours d’une période ou à une date déterminée.

e. Les options

• Les options sont échangées sur des marchés


organisés et des marchés de gré à gré.
• Il existe deux types d’options de base:
– Une option d’achat (call) donne le droit à son
détenteur d’acheter l’actif sous-jacent à une date et à
un prix fixés.
– Une option de vente (put) donne le droit au détenteur
de vendre l’actif sous-jacent à une date et à un prix
fixés.
• Le prix fixe d’achat ou de vente de l’actif sous-jacent est
le prix de l’exercice. La date retenue correspond à
l’échéance (ou la date de maturité) de l’option.

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06/12/2017

e. Les options

• Les options américaines peuvent être exercées à


n’importe quelle date jusqu’à l’échéance alors
que les options européennes ne sont exerçables
qu’à l’échéance.
• La majorité des options échangées sur les
marchés sont américaines. Sur un marché
organisé d’options sur actions, le contrat porte
généralement sur les options américaines, et les
propriétés de ces dernières sont parfois déduites
les caractéristiques des options européennes.

e. Les options

• Une option est près de la monnaie (at-the


money) lorsque son prix d’exercice est proche du
prix du sous-jacent. Une option d’achat
(respectivement de vente) est en dehors de la
monnaie (out-of-the-money) lorsque le prix
d’exercice est supérieur (respectivement
inférieur) au prix du sous-jacent. Une option
d’achat (respectivement de vente) est dans la
monnaie (in the money) lorsque le prix d’exercice
est inférieur (respectivement supérieur) au prix
du sous-jacent.

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06/12/2017

e. Les options
• Le plus grand marché mondial d’options sur actions est le Chicago Board
Option Exchange (CBOE).
• Il existe quatre types de transaction sur options :
– Achat d’un call ;
– Vente d’un call ;
– Achat d’un put ;
– Vente d’un put.
• Les acheteurs détiennent des positions longues alors que les vendeurs
détiennent des positions courtes. Les options s’échangent sur des marchés
organisés et des marchés de gré à gré. Actuellement, ces derniers sont
plus importants que les premiers. Les options américaines sont
essentiellement échangées sur des marchés organisés tandis que les
options européennes s’échangent principalement sur des marchés de gré
à gré. L’avantage de ces marchés réside dans la possibilité d’ajuster sur
mesure l’échéance, le prix d’exercice et la taille des contrats.

f. Couverture et produits financiers


• Les contrats futures et forward permettent de couvrir une position
particulière à une date donnée. Par exemple, le trésorier d’une
entreprise américaine peut acheter des forward sur la livre
britannique lorsqu’il est certain que l’entreprise devra payer une
facture en livre britannique à une date future. Symétriquement, le
trésorier peut vendre des forward sur la livre lorsqu’il est certain
que l’entreprise devra percevoir un paiement dans cette devise
dans le futur. Les contrats futures peuvent être utilisés de manière
équivalente.
• Dans le cadre d’une couverture par des contrats forward ou futures,
l’objectif consiste à fixer le prix d’achat ou de vente d’un actif à une
date future. Le correspondant au rapport entre la taille de la
position en forward ou futures et la taille de l’exposition à couvrir.

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5. Les options exotiques et les produits


structurés
• Options asiatiques : contrairement aux options
classiques dont le paiement final dépend du prix du
sous-jacent au moment de l’exercice, le paiement
d’une option asiatique dépend du prix du sous-jacent
moyen sur une période déterminée ;
• Option barrières : ce type d’option existe ou disparait
lorsque le prix du sous-jacent atteint une certaine
barrière. Par exemple, une option d’achat knock-out
avec un prix d’exercice de 30 euros et une barrière de
20 euros disparait lorsque le prix de l’actif passe en
dessous de 20 euros.

5. Les options exotiques et les produits


structurés
• Options binaires (ou digitales) : ces options génèrent
des flux fixes lorsque certains critères sont remplis. Par
exemple, une option entraine un paiement de 1000
euros dans un an si le prix de l’action est supérieur à 20
euros ;
• Options composées : il s’agit d’options sur options. Il
en existe quatre sortes : call sur call, call sur put, put
sur call et put sur put. Par exemple, une option
composée est une option d’achat d’une option sur une
action qui cote actuellement 15 euros. La première
option a un prix d’exercice de 1 euro et expire dans un
an, tandis que la seconde a un prix d’exercice de 20
euros et expire dans trois ans.

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6. Les dangers potentiels


• Les produits dérivés sont des instruments très versatiles. Ils peuvent
servir pour la couverture, la spéculation et l’arbitrage (la couverture
réduit les risques, la spéculation les augmente et l’arbitrage consiste
à fixer un profit par le biais de transactions simultanées sur deux
marchés ou plus).
• C’est cette versatile qui est à l’origine de dangers potentiels. Parfois,
des traders qui devraient couvrir le risque poursuivre une stratégie
d’arbitrage deviennent des spéculateurs (consciemment ou
inconsciemment). Les résultats peuvent être désastreux.
• Pour éviter ce type de problème, il est crucial à la fois pour les
entreprises financières et non financières d’implanter des outils de
contrôle pour s’assurer que les produits dérivés sont bien utilisés
pour les motifs prédéterminés. Des limites sur les risques doivent
être mises en place, et les activités des traders doivent être
surveillés chaque jour afin de s’assurer que els limites sont
respectées.

Chapitre 6 : Le risque de taux


d’intérêt

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06/12/2017

1. Types de taux d’intérêt


• Dans chaque pays et chaque devise, il existe
de multiples taux d’intérêt qui dépendent,
entre autres, du risque de crédit de
l’emprunteur.
• Il existe différents types de taux d’intérêt: Taux
d’Etat, LIBOR, taux directeurs, taux
interbancaires…

1.1. Les taux d’Etat


• Ce sont les taux applicables aux emprunts que font les
gouvernements dans leur propre devise. Les taux d’Etat US
sont les taux auxquels le gouvernement américain
emprunte en dollars. Les taux d’Etat marocains sont les
taux auxquels peut emprunter en dirhams l’Etat marocain.
• On suppose généralement que ces taux ne présentent pas
de risque de défaut, en faisant l’hypothèse qu’un Etat peut
toujours rembourser un emprunt dans sa propre devise; ils
sont appelés taux sans risque.
• Les taux d’état sont des taux associés aux bons de Trésor. Il
s’agit de références sans risque sur le marché, puisque
l’investisseur ne supporte aucun risque de défaillance.

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1.2. Les taux LIBID et LIBOR


• Les grandes banques internationales négocient en
permanence entre elles des prêts et des emprunts
dans toutes les grandes devises, pour des durées
inférieures à un an. Par exemple, à un instant donné,
BNP-Paribas peut coter un taux demandé de 3,250%
pour des dépôts à six mois en USD et un taux offert de
3,350% pour des emprunts à six mois en USD.
• Le taux demandé (bid rate) est généralement noté
LIBID (London Interbank Bid Rate) et le taux offert est
noté LIBOR (London Interbank Offered Rate). Ces taux
sont déterminés, pour chaque devise, par le jeu de
l’offre et de la demande sur le marché interbancaire. Ils
évoluent en fonction des conditions économiques.

1.2. Les taux LIBID et LIBOR


• Les taux LIBOR sont des références largement utilisées
sur les marchés. Ces taux sont plus élevés que les taux
d’Etat puisqu’ils ne sont pas exempts de risque de
défaut; il y a toujours une probabilité positive qu’une
banque fasse défaut sur ses emprunts.
• Cependant, les grandes banques et les institutions
financières ont tendance à utiliser le taux LIBOR dans
l’évaluation des actifs dérivés. C’es lié au fait qu’elles
placent leurs excédents de trésorerie sur ce marché; le
LIBOR constitue donc une sorte de coût d’opportunité
du capital.

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1.2.1. Devises concernées


• Les devises pour lesquelles il existe un taux
LIBOR sont les suivantes :
– Le dollar américain (USD) ;
– La livre sterling (GBP) ;
– Le yen japonais (JPY) ;
– Le franc suisse (CHF) ;
– l’Euro (EUR), bien que le LIBOR soit fort peu utilisé
pour cette devise, dont l'indice de référence est
l'EURIBOR.

1.2.2. Echéances du LIBOR


• Les maturités du LIBOR sont :
– 1 jour (spot-next ou overnight),
– 1 semaine,
– 2 semaines,
– 1 mois,
– 2 mois,
– 3 mois,
– et ainsi de suite jusqu'à 12 mois.

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1.3. Le taux REPO


• Il arrive qu’une institution finance certaines activités par le
REPO (Repurchase Agreement), c’est-à-dire par un contrat
spécifiant la vente de certains titres avec une promesse de
rachat à une date future à un prix plus élevé. La banque A,
vendeuse des titres, les livre à une banque B, qui paye le
prix de ces titres, apportant ainsi du cash à la banque A. En
quelque sorte, il s’agit d’un prêt de fonds par B à A. La
différence être le prix de rachat des titres et le prix de
vente initial rémunère les fonds prêtés. Les taux
correspondant est appelé taux REPO. Si le détenteur initial
des titres n’honore pas son engagement de rachat, la
banque B garde les titres. Si la banque n’est pas en mesure
de rendre les titres au terme du contrat, la banque A garde
les fonds.

1.4. Autres taux


• Les taux directeurs sont les taux d'intérêt fixés
par la Banque centrale et auxquels elle accorde
des crédits à court terme aux banques
commerciales:
– Le taux de refinancement;
– Le taux d’escompte;
– Le taux de rémunération des dépôts.
• Les taux interbancaires correspondent aux taux
des prêts à court terme entre les banques.

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1.4. Autres taux (cas de Bank Al-Maghrib)

2. Qu’est ce que le risque du taux d’intérêt ?

• Le risque de taux d'intérêt est le risque que les


taux d'intérêt (par exemple LIBOR, EURIBOR,
etc.) ou leur volatilité implicite vont changer.

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2. Qu’est ce que le risque du taux d’intérêt ?

• Le risque de taux d’intérêt est plus délicat à gérer que le


risque lié à d’autres variables de marché comme le prix des
actions, les taux de change ou le prix des matières premières.
Une des difficultés est due à l’existence de nombreux taux
différents dans chacune des devises (taux associés aux bons
de Trésor, taux des prêts et emprunts interbancaires, taux
associés aux emprunts immobiliers, taux de dépôt, par
exemple). Même si ces taux varient conjointement, leur
corrélation n’est pas parfaite. Une autre difficulté est que la
description d’un taux d’intérêt ne peut être réduite à un
nombre. Il est nécessaire de décrire la fonction liant le niveau
de taux d’intérêt et la durée de l’emprunt (ou maturité). Cette
fonction est nommée structure par termes des taux d’intérêt
ou gamme des taux d’intérêt.

3. Compositions des taux d’intérêt

• Lorsqu’une banque propose un taux annuel 10%, cela parait sans


ambiguïté. En fait, la signification de cette valeur dépend de la
façon dont les taux sont mesurés.
• Si le taux est composé annuellement, un placement de 100 dhs
dans cette banque rapportera en fin d’année :
100 Euros * 1.1 = 110 dhs
• Si la composition des intérêts est semestrielle, cela signifie que le
placement rapporte 5% pour six mois ; dans ce cas, le placement
rapportera en fin d’année :
100 euros * 1,05 * 1,05 = 110,25 dhs
• Si la composition des intérêts est trimestrielle, cela signifie que le
placement rapporte 2,5% pour trois mois ; le placement rapportera
alors :
100 * 1.025^4 = 110,38 dhs.

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a. La composition discontinue des intérêts

• Pour généraliser ces résultats, considérons un


montant A investi pendant n années au taux
annuel R. Si la composition est annuelle, la
valeur finale de l’investissement est :
A ( 1 + R) n
• Si la composition des intérêts a lieu m fois par
an, le résultat final est:

b. La composition continue des intérêts

• Quand m tend vers l’infini, on parle de


composition en continu des intérêts. Ainsi un
montant A investi pendant n année au taux
annuel R donne:

• Où e est la base du logarithme népérien (e =


2,71828).

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c. Lien composition continue et discontinue des intérêts

• Notons Rc un taux continu et Rm le taux


équivalent pour une composition m fois par an.
On peut écrire:

• Ces relations sont utilisées pour convertir un taux


composé m fois par an en un taux continu et vice
versa.

c. Lien composition continue et discontinue des intérêts

• Exemple 1 :
– Soit un taux de 10% composé semestriellement.
D’après l’équation avec m=2 et Rm = 10, le taux
continu équivalent est égal à :

– = = 9,758%

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c. Lien composition continue et discontinue des intérêts

• Exemple 2 :
– Une banque propose un prêt à 8% en taux continu
avec des intérêts dus trimestriellement. De l’équation
précédente avec m=4 et Rm = 0,08, on déduit :

– = 0,0808 = 8,08%
• par conséquent, pour un emprunt de 1000 euros,
les intérêts dus chaque semestre s’élèvent à
20,20 euros.

4. Les taux zéro-coupon et les taux forward

• Le taux zéro coupon à n années est le taux d’intérêt


obtenu par un investissement démarrant aujourd’hui
et s’achevant dans n années.
• Les remboursements des intérêts et du principal ont
lieu au terme de n années, et cet investissement
n’engendre aucun flux intermédiaire.
• Si le taux zéro coupon à 5 ans est , en composition
continue de 5 %, un investissement de 100€ rapporte
au terme de cinq ans :

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4. Les taux zéro-coupon et les taux forward

 Les taux forward sont des taux d’emprunt ou de


placement, pour des périodes futures, contenus
dans la structure par terme des taux zéro coupon de
date initiale.
 Le taux forward F pour la période [T1,T2] est calculé
comme suit:

 Où R1 est le taux zéro-coupon pour une maturité de


T1 et R2 est le taux zéro-coupon pour une maturité.

4. Les taux zéro-coupon et les taux forward

Maturité Taux zéro coupon %

0,5 5,0
1,0 5,8
1,5 6,4
2,0 6,8

• Le taux forward de le période [6mois, 1 an] est


de : 6,6%

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5. Le prix de l’obligation et le taux actuariel

Le prix théorique d’une obligation est calculé en


actualisant les flux qu’elle engendre aux taux ZC
correspondants.
Le taux actuariel d’une obligation est le taux
d’actualisation qui, appliqué à tous les flux, donne
le prix de marché de l’obligation.
Exemple:
Valeur faciale= 100 / taux nominal: 6% / coupon
semestriel= 3€
 Le prix théorique de l’obligation est de:

6. Mesure et gestion du risque du taux d’intérêt

a. La duration
La duration est la mesure la plus courante de
l’exposition d’un portefeuille aux variations du taux
d’intérêt.
Il s’agit de la durée moyenne pendant laquelle un
investisseur doit patienter avant de recevoir les
paiements de l’actif financier détenu.
Une obligation zéro-coupon de maturité n années a, de ce
fait, une duration de n années. Cependant, une obligation
classique de maturité n a une duration plus faible que n
années, car son détenteur reçoit des paiements
intermédiaires avant la maturité du titre.

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a. La duration avec un taux actuariel continu


Considérons une obligation de:
 Taux actuariel continu y
 Payant des flux ci i= 1, 2,….., n aux dates ti i= 1, 2,…..,
n

Le prix théorique de l’obligation à l’instant t=0


peut s’écrire comme suit:

B =

a. La duration avec un taux actuariel continu

 La duration peut s’écrire comme suit:

la duration est une moyenne pondérée des dates


auxquelles les flux sont payés et le poids affecté à la
date ti

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a. La duration avec un taux actuariel continu


 Exemple de la duration:
Considérons une obligation américaine de
maturité 3 ans payant un taux de coupon
semestriel de 5% (5 dollars pour un nominal de
100 dollars) et caractérisée par un taux actuariel
de 12%.

a. La duration avec un taux actuariel continu

Maturité Flux (dollars) Valeur poids Date * poids


(années) (a) présente b/B
(b)= a* e –yti
0,5 5 4,709 0,05 0,025
1,0 5 4,435 0,047 0,047
1,5 5 4,176 0,044 0,066
2,0 5 3,933 0,042 0,083
2,5 5 3,704 0,019 0,098
3,0 105 73,256 0,778 2,333
TOTAL 130 B= 94,213 1 2,653 ans

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06/12/2017

Chapitre 7 : Le risque de crédit

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4. Définition du risque de crédit


• Le risque de crédit (ou de contrepartie) est le risque de
perte sur une créance ou plus généralement celui d’un tiers
qui ne paie pas sa dette à temps. Il est naturellement
fonction de trois paramètres : le montant de la créance, la
probabilité de défaut et la proportion de la créance qui sera
recouvrée en cas de défaut.
• Le risque de crédit traduit la défaillance possible d’un
emprunteur, d’un émetteur d’obligations ou de
contrepartie dans une transaction financière.
• Le risque de crédit est le risque qu'un emprunteur ne
rembourse pas tout ou une partie de son crédit aux
échéances prévues par le contrat signé entre lui et
l'organisme préteur (généralement une banque).

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5. Les composantes du risque de crédit


• Le risque de contrepartie : qui est pour une banque ou
une entreprise qu'une contrepartie (partie d'une
transaction sur le marché de gré à gré) n'honore pas
ses obligations envers elles.
• Le risque de liquidité : qui apparaît lorsque le client se
trouve dans une situation d'illiquidité (temporaire ou
conjoncturelle). On parle alors de risque de non
paiement.
• Le risque sectoriel : lié au secteur d'activité;
• Le risque financier : rattaché aux crises financières
macroéconomiques (dévaluation, révision du taux par
la banque centrale).

7. Cadre réglementaire de la gestion


du risque de crédit
• Les accords de Bâle
– BALE I: Le document présenté par le CBCB met
l'accent exclusivement sur le risque de crédit et
définit un ratio standard minimum des prêts
accordés par un établissement financier en
fonction des capitaux propres fixé à 8%.
– BALE II: Risque de crédit, risque de marché et
risque opérationnel
– BALE III: Risque de liquidité : LCR (liquidity
coverage ratio), NSFR (Net Stable funding ratio)

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06/12/2017

8. L’évaluation du risque de crédit


a. Cas du particulier
• La constitution du dossier : Imprimés de
demande de crédit, bulletins de paie (salaires)…
•L'étude du dossier (La capacité d'endettement du
client, le niveau des engagements actuels du
client à la banque, l'étude des engagements du
client au niveau de son employeur, l'étude des
engagements au niveau des autres banques.
• L'étude des garanties (Engagement de
domiciliation, la caution salariale).
• L'étude financière : Elle porte sur la capacité du
client de faire face à ces engagements.

8. L’évaluation du risque de crédit


b. Cas de l’entreprise
1) L'analyse financière traditionnelle :
– Elle consiste à faire une synthèse sur les données
de l'entreprise qui sollicite le crédit. Cette analyse
se fait à partir des derniers bilans, des CPC et
autres états financiers prévisionnels de
l’entreprise (bilan prévisionnel, compte
d'exploitation prévisionnelle planning de
trésorerie prévisionnel, l'échéancier financier
prévisionnel) et même éventuellement le rapport
le plus récent du commissaire aux compte de
l'entreprise.

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06/12/2017

8. L’évaluation du risque de crédit


b. Cas de l’entreprise
2) Le rating (notation ou rating externe):
• Le rating signifie l’évaluation;
• Il s’agit d’un processus d’évaluation du risque
attaché à un titre de créance, synthétisé en une
note, permettant un classement en fonction des
caractéristiques particulières du titre proposé et
des garanties offertes par l’émetteur.
• Elle a une estimation du risque de titre de
créances émis par une entreprise. Elle évalue la
possibilité de paiement des intérêts et le
remboursement du principal des dettes.

i. Les agences de notation


• Une agence de notation est une société dont le rôle est d’évaluer le risque de
défaut d un emprunteur sur ses dettes financières, appelé aussi sa signature. Les
emprunteurs peuvent être des entreprises prives ou publiques, des états ou des
collectivités .
• Depuis les années 80, les agences de notation sont devenus un indice de référence
tant pour les émetteurs que pour les investisseurs, qui peuvent ainsi déterminer la
solvabilité des émetteurs.
• Leur notation modifie le comportement des investisseurs institutionnels et sont
des les acteurs indirects de l’avenir des états et des entreprises notées.
• Les trois agences mondiales de notation financière Standard and Poor’s , Moody’s
et Fitch ont respectivement été établies en 1968, 1908 et 1913.
qui les paie?
• Une grande entreprise doit verser au minimum 70 000 dollars au début du
processus de notation, puis un abonnement « surveillance » s‘élevant a environ la
moitié de la somme initiale. A chaque fois qu’elle émettra des dettes sur les
marchés, elle s’acquittera en plus d’une commission de 0,045% de la transaction

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06/12/2017

ii. Processus de la notation


• Etape 1: Demande de notation
– La présentation du dossier de notation doit
certains documents permettant d’apprécier la
capacité de remboursement du client de ses
dettes. Ce dossier permet à l'agence de juger la
possibilité d'engager la notation.

ii. Processus de la notation


• Etape 2: Etude de notation
– Etude de l'environnement économique et réglementaire :
– L'agence de notation cherche à comprendre la structure
institutionnelle qui caractérise le système financier auquel
appartient l'émetteur, examine le degré d'intermédiation du
système, les parts de marché, le degré de concentration au
niveau du groupe.
– Etude de l'émetteur au sein du système financier et bancaire
– L'agence de notation doit se poser la question sur la pérennité
de l'émetteur au sein du système financier et les soutiens sur
lesquels il s'appui en cas de difficultés, plusieurs facteurs
doivent être étudiés :
• Les activités de l'émetteur, ses parts de marché ; dispose-t-il d'une
activité prépondérante ?
• L'actionnariat de l'émetteur.

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06/12/2017

• Etape 3: Analyse de l'émetteur


• L'analyse de l'émetteur porte sur deux éléments :
– Les fonds propres : les fonds propres constituent toujours un
volant de sécurité pour les investisseurs. Ils sont un indicateur
de la santé financière de l'établissement car leur niveau élevé
renforce la pérennité de l'émetteur en lui permettant de
traverser des périodes difficiles.
– La qualité des actifs : l'appréciation par les agences de notation
de la qualité des actifs est délicate car les critères retenus pour
l'évaluation des actifs n'ont qu'une valeur relative : Montant des
créances douteuses, taux de provisionnement et masse des
créances impayées. Pour une meilleure appréciation des actifs
d'un émetteur, l'analyse doit porter sur l'organisation en
matière de crédit, la politique de mise en œuvre et les produits
de suivi et l'analyse du portefeuille de crédits

AAA La notation 'AAA' correspond à la plus faible


possibilité de risque de défaut. Elle n'est
Qualité de crédit la attribuée que dans le cas d'une capacité
meilleure exceptionnellement élevée à respecter les
engagements financiers. Il est hautement
improbable que cette capacité soit affectée
négativement par des événements
prévisibles.
AA La notation 'AA' correspond à une possibilité
de très faible risque de défaut. Elle dénote
Qualité de crédit une capacité très élevée à respecter les
très élevée engagements financiers. Cette capacité n'est
pas significativement vulnérable à des
événements prévisibles.
A La notation 'A' correspond à une possibilité de
risque de crédit faible. La capacité à respecter
Qualité de crédit les engagements financiers est jugée forte.
élevée Cette capacité peut néanmoins être plus
vulnérable à des conditions commerciales ou
économiques défavorables que dans le cas de
notations plus élevées.

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BBB La notation 'BBB' indique que les possibilités


de défaut de crédit sont actuellement basses.
Bonne qualité de La capacité à respecter les engagements
crédit financiers est considérée comme satisfaisante
mais des conditions commerciales ou
économiques défavorables sont davantage
susceptibles de porter atteinte à cette
capacité.

BB La notation 'BB' indique une vulnérabilité


élevée au risque de défaut, notamment en cas
Spéculatif d'évolutions défavorables des conditions
commerciales ou économiques. Cependant,
des marges de manœuvre commerciales ou
financières existent et permettent de soutenir
le service des engagements financiers.

B La notation 'B' indique que le risque de défaut


concret est présent, mais une étroite marge
Hautement de sécurité subsiste. Les engagements
spéculatif financiers sont actuellement tenus;
cependant, la capacité durable de paiement
est vulnérable à une dégradation de
l'environnement commercial ou économique.

CCC Le défaut de paiement est une possibilité


réelle.
Risque de crédit
substantiel
CC Un défaut de paiement de quelque nature
apparaît probable.
Risque de crédit très
élevé
C Le défaut de paiement est imminent ou
inévitable, ou l'émetteur est en suspension de
Niveau paiement (standstill).
exceptionnellement
élevé de risque de
crédit

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06/12/2017

RD L'émetteur a connu un défaut de paiement


persistant sur une obligation, un prêt ou toute
Défaut de paiement autre dette financière concrète, mais n'est pas
restreint (Restricted entré en dépôt de bilan, sous administration
Default) judiciaire ou sous toute autre procédure
officielle de liquidation, et n'a par ailleurs pas
cessé ses activités.
D L'émetteur est en dépôt de bilan, sous
administration judiciaire ou une autre
Défaut de paiement procédure officielle de liquidation, ou a par
ailleurs cessé ses activités.

56
06/12/2017

8. L’évaluation du risque de crédit


b. Cas de l’entreprise
3) Le scoring
Le credit scoring, ou encore la méthode du scoring, est un des outils mis
en oeuvre lors de l'analyse risque d'une demande de crédit par les
prêteurs.
• Condition et processus du scoring:
– les emprunteurs doivent présenter une certaine homogénéité de
comportement afin que les critères décisionnels soient valables
pour tous;
– le crédit doit également présenter une certaine identité de
montant, de durée ou objet pour que les risques encourus soient
comparables. Ces deux conditions expliquent alors que le crédit
scoring s’applique tout particulièrement aux crédits à la
consommation.
• La détermination des critères de solvabilité;
• La détermination de la note totale (ou score);
• La détermination de la note limite.

9. La mesure du risque de crédit


• Le Z-score d’Altman ou Z-score es une technique
statistique d’analyse du risque de crédit, basée
sur l’utilisation de cinq ratios comptables:
– X1: Besoin en fonds de roulement/actif total
– X2: Réserves / actif total
– X3: Résultat d’exploitation/actif total
– X4: Capitalisation boursière/ Valeur comptable
– X5: Ventes/actif total
• Le Z-score est calculé comme suit:
Z = 1,2 X1 + 1,4 X2 + 3,3 X3 + 0,6 X4 + 0,999 X5

57
06/12/2017

• Interprétation du Z-score:
– 3 < Z-score : entreprise a peu de chance de faire
défaut;
– 2,7 < Z-score < 3 : entreprise à surveiller;
– 1,8 < Z-score < 2,7 : probabilité de défaut
importante;
– 1,8 < Z-score : probabilité de défaut très élevée.

• Soit une entreprise A ayant un BFR de 170.000 euros,


un actif total de 670.000 euros et un résultat
d’exploitation de 60.000 euros. Ses ventes ont une
valeur de 2.200.000 euros, sa capitalisation boursière
est de 380.000 euros, la valeur comptable des dettes
s’élèvent à 240.000 euros et ses réserves valent
300.000 euros.
– Dans ce cas: X1=1,583, X2=0,448, X3=0,0896, X4=1,583 et
X5=3,284.
– Z=5,46.
– L’entreprise ne présente aucun risque de défaut dans le
futur.

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06/12/2017

9. La gestion du risque de crédit


• La convention du crédit;
• Assurance-crédit;
• La diversification;
• Le recouvrement;
• La titrisation;
• Pool bancaire: afin de réduire le risque de crédit, les banques
peuvent mettre en place les pools bancaires.
• La Caisse Centrale de Garantie
– La CCG est une institution publique marocaine:
• La garantie des crédits d’investissement, de restructuration financière et de
capital risque ;
• Le cofinancement avec les banques des programmes d’investissement et
d’innovation ;
• La garantie des prêts à l’habitat social.

9. La gestion du risque de crédit


• Les garanties
– les suretés classiques :
• A) les sûretés personnelles (caution, saisie du
patrimoine du dirigeant)
• B) les suretés réelles (nantissement -fonds de
commerce, du matériel de l'entreprise, …- ou
d'hypothèque de rang privilégié).
– Les garanties liquides (composées de dépôts à
terme et autres placements et des ordres de
virement ).

59
06/12/2017

Chapitre 8 : Le risque opérationnel

119

1) Qu’est ce le risque opérationnel ?


• Il existe plusieurs façons de définir le risque
opérationnel. La première consiste à le
considérer comme un risque résiduel qui n’est
ni un risque de crédit ni un risque de marché.
Pour en inférer une estimation, on peut
éliminer du compte de résultat de la banque
(a) l’impact des pertes de crédit et (b) les
pertes et profits générés par les positions de
marché. La variation du résultat ainsi retraité
alors attribuée au risque opérationnel.

60
06/12/2017

1) Qu’est ce le risque opérationnel ?


• Une autre définition possible consiste à
considérer que le risque opérationnel provient
des risques d’erreur dans les transactions et
les paiements, par exemple. Cependant, cette
définition est trop réductrice, car elle n’inclut
pas des risques majeurs comme le « risque de
trading ».

1) Qu’est ce le risque opérationnel ?


• Les risques opérationnels sont les risques de
pertes qui proviennent des erreurs du
personnel au sens large, des systèmes ou
processus, ou des événements externes : les
risques de détérioration de l’outil industriel
(accident, incendie, explosion..) qui peuvent
aller jusqu’au risque d’arrêt temporaire de
l’activité, les risques technologiques, les
risques climatiques, les risques
environnementaux..

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06/12/2017

1) Qu’est ce le risque opérationnel ?


• Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire en
2001 le définit comme le risque de pertes
résultat de carences ou de défauts
attribuables à des procédures, personnels et
systèmes ou à des événements extérieurs.

2) Mesure des pertes dues au RO


• Pour calculer les pertes estimées pour une
banque par rapport à une autre banque, on
utilise la formule suivante :

• Supposons que, d’après des données externes,


une banque ayant des recettes annuelles de 1
milliard d’euros a subi une perte de 100 millions
d’euros. Votre banque a des recettes annuelles de
3 milliards d’euros. Quelles sont les pertes que
votre banque pourrait subir ?

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06/12/2017

Chapitre 9 : Le risque de liquidité

125

2) Le risque de liquidité
• L’activité bancaire consiste à accorder des prêts à
moyen et long terme tout en disposant
majoritairement de dépôts à court terme. Ce
décalage d’échéances entre les dépôts et les
prêts expose les banques au risque de liquidité
de liquidité. Ainsi, les banques doivent faire face
à des coûts des fonds et des intérêts versés sur
les dépôts comme elles doivent faire face aux
retraits inattendus, ce qui rend les sources de
fonds plus couteuses.

63
06/12/2017

2) Le risque de liquidité
• Pour une banque, le risque de liquidité de
financement est le risque que, bien que
solvable, elle ne dispose pas d'assez de
ressources financières pour lui permettre de
s'acquitter de ses obligations à leur échéance
ou ne peut obtenir des fonds qu'à des coûts
excessifs

3) Causes du risque de liquidité


• HEMPLE et SIMPSON définissent deux principales causes du
risque de liquidité de financement, à savoir le déséquilibre
actif-passif et le désajustement des échéances. Ceci peut
être imputable à plusieurs facteurs, notamment :
– la préférence des déposants de placer leur fonds à court terme,
ces placement étant alors utilisés par la banque pour financer
des projets d’investissement à long terme ;
– les taux de dépôts élevés proposés par la banque pour attirer
les fonds. Ces taux sont revus à la baisse lorsque la banque fait
face à une crise, ce qui réduit sa capacité de rembourser ses
dettes ;
– l’asymétrie de l’information entre les parties impliquées dans les
activités de financement de la banque (les déposants, les
banques, les emprunteurs et les organismes de réglementation).

64
06/12/2017

3) Causes du risque de liquidité


• Le risque de liquidité de financement peut
également se produire suite à une ruée
bancaire, i.e., lorsque les déposants décident
collectivement de retirer leurs fonds de la
banque ou lorsque les emprunteurs ne
parviennent pas à répondre à leurs obligations
financières envers les banques.

4) Conséquences du risque de liquidité

• Cependant, la principale et l'ultime


conséquence du risque de liquidité est la
faillite de l’institution bancaire, ce qui peut
déclencher des difficultés dans d’autres
établissements et peut être fatal pour tout le
système financier. C’est ce qu’a illustré de
façon éloquente la crise financière de 2007.

65
06/12/2017

5) Mesure du risque de liquidité


• Actifs liquides/total de l’actif: Ce ratio donne
une indication des liquidités disponibles pour
faire face à des demandes attendues ou
inopinées d'espèces;
• Actifs liquides/Obligations à court terme: Ce
ratio mesure la capacité d'une banque à faire
face à une forte demande ou retrait de
liquidité à court terme, sans avoir de
problèmes de liquidité;

5) Mesure du risque de liquidité


• Actifs liquides/Total des dépôts: Ce ratio
mesure la capacité de la banque à faire face à
une forte demande de liquidité à long terme;
• Prêts / Total de l’actif: Ce ratio mesure la part
des prêts de l'actif total. Il définit la proportion
du total des actifs financés par les créanciers
de la banque

66
06/12/2017

Chapitre 10 : Risque de marché et Var

133

1) Définition du risque de marché


• Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter
des fluctuations des prix des instruments financiers qui
composent un portefeuille ;
• Le risque de marché est défini comme le risque pour un
portefeuille financier lié à l'évolution des prix du marché
tels que les cours boursiers, les taux de change, les taux
d'intérêt et les prix des produits de base (matières
premières).
• Le risque de marché est le risque de perte due aux
mouvements des variables du marché financier. Ces
variables peuvent être les taux d’intérêt, le prix des
actions… le risque de marché est le risque des fluctuations
des valeurs d’un portefeuille à cause des mouvements de
ces variables.

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06/12/2017

1) Définition du risque de marché


• Le risque de marché (market risk) est le risque lié aux
variations des variables de marché.
• Le risque de marché est la possibilité pour un
investisseur de subir des pertes en raison de facteurs
affectant la performance globale des marchés
financiers dans lesquels il est impliqué. Le risque de
marché, également appelé «risque systématique», ne
peut pas être éliminé par la diversification, même s'il
peut être couvert. Les sources du risque de marché
comprennent les récessions, les troubles politiques, les
variations des taux d'intérêt, les catastrophes
naturelles et les attaques terroristes.

1) Définition du risque de marché

• Le risque de marché (ou valeur à risque) est le risque


lié à l'incertitude d'un intermédiaire financier sur son
portefeuille de négociation causée par des
changements, et particulièrement extrêmes, dans des
conditions de marché telles que le prix d'un actif, les
taux d'intérêt, la volatilité du marché et la liquidité du
marché. Les risques comme le risque de taux d’intérêt
et le risque de change affectent le risque de marché.
• Le risque de marché est le risque de pertes de
positions résultant des fluctuations des prix du marché.

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06/12/2017

3) La Value-at-Risk
• La Value at Risk (VAR) est un instrument de mesure du
risque permettant de déterminer la perte maximale
d'un portefeuille sur une période donnée avec une
probabilité donnée. La Value at Risk n'est pas une
prévision mais une estimation du risque sur une
position déjà en portefeuille.
• La Value-at-Risk (VaR) est une méthode d’évaluation
des risques financiers. Elle permet de résumer les
risques de pertes en un seul chiffre et d’agréger les
risques de marché à travers plusieurs classes d’actifs
financiers (actions, devises, obligations, etc.).

3) La Value-at-Risk
• A l’aide du concept VaR, on peut ainsi
exprimer en un seul chiffre le «montant à
risque» d’un portefeuille, même si celui-ci est
composé de plusieurs classes d’actifs (actions,
obligations, options, devises, etc.). On pourra
alors dire si le portefeuille est trop risqué ou
non en fonction du chiffre obtenu, de la valeur
du portefeuille et de l’aversion au risque du
propriétaire du portefeuille.

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06/12/2017

3) La Value-at-Risk
• La VaR permet de quantifier la perte maximale qu’un
portefeuille peut subir.
• «En l’absence d’évènements exceptionnels, il y a 95% de
chance que le portefeuille reparte à la hausse ou qu’il
perde 4000 ou moins d’ici la fin du mois». C’est le genre de
réponse que la méthode VaR permet d’obtenir.
• Par définition, la VaR d’un portefeuille d’actifs financiers
correspond au montant de pertes qui ne serait pas dépassé
sur un horizon de temps donné, si l’on exclut un ensemble
d’évènements défavorables («worst case scenarios») ayant
une faible probabilité de se produire.

4) Les paramètres de la VaR


• La VaR d’un portefeuille dépend de trois paramètres:
– la distribution des pertes et profits du portefeuille, en fin de période :
la distribution des pertes et profits du portefeuille est difficile à
déterminer.
– le niveau de confiance, égal à 1 moins la probabilité des évènements
défavorables : dépend de l’aversion au risque du propriétaire du
portefeuille; plus le niveau de confiance est grand, plus la VaR sera
grande. Autrement dit, si le propriétaire est averse au risque, il
s’arrangera pour que la probabilité des évènements défavorables soit
très petite.
• Exemple, un niveau de confiance de 95% si l’on désire ignorer les 5% des
évènements les plus défavorables;
– la période de temps sur laquelle on désire mesurer la VaR : dépend
surtout de la fréquence de recomposition du portefeuille et de la
liquidité des actifs financiers qui y sont contenus

70
06/12/2017

5) Les principales méthodes de calcul de la VaR

• La méthode de calcul est déterminée par la


distribution choisie pour modéliser les pertes
et profits du portefeuille.
• Il existe principalement quatre méthodes de
calcul de la VaR:
– L’analyse historique
– La méthode variance-covariance
– La méthode RiskMetrics™
– La simulation Monte Carlo

5.1. L’analyse historique


• On fait l’hypothèse que la distribution des rendements
observée à partir des données historiques se
reproduira à l’avenir. Plus concrètement, la
détermination de la VaR se déroule comme suit:
– calculer la valeur actuelle du portefeuille;
– recueillir les rendements historiques pour chaque facteur
de risque impliqué (cours des actions, taux de change,
etc.);
– calculer les valeurs «historiques» des pertes et profits du
portefeuille; les ranger par ordre croissant;
– calculer la VaR, en fonction du niveau de confiance et du
nombre de données historiques utilisées.

71
06/12/2017

5.2. La méthode variance-covariance


• On fait l’hypothèse que les rendements du portefeuille
et des facteurs de risque ont des distributions
normales. Même si cette hypothèse n’est pas
empiriquement justifiée, elle permet de simplifier
énormément les calculs. Ses principales étapes sont:
– calculer la valeur actuelle V0 du portefeuille;
– estimer la moyenne m et la volatilité σ des rendements
futurs du portefeuille (à partir de données historiques);
– la VaR du portefeuille est donnée par la formule suivante:
VaR=V0·(–m+zq·σ)
• où zq est égal à 1.65 si le niveau de confiance est 95 %
et égal à 2.33 si le niveau de confiance est 99 %.

5.3. La méthode RiskMetrics™


• On procède comme pour la méthode variance-covariance, mais avec une
autre estimation de la volatilité. L’idée de base est de faire varier la
volatilité dans le temps, en accordant un plus grand poids aux données les
plus récentes. On peut ainsi s’adapter plus rapidement aux changements
des conditions du marché et mieux tenir compte des évènements
extrêmes. Ainsi, on commence d’abord par calculer la volatilité historique.
On parcourt ensuite chronologiquement les rendements historiques en
actualisant la volatilité à l’aide de la formule:

• Avec est la valeur précédente de la volatilité et le rendement précédent.


• Le paramètre λ est fixé à 0.94. Les covariances sont calculées à l’aide d’une
formule analogue.
• L’estimation la plus récente de la volatilité est utilisée pour calculer la VaR
du portefeuille, de la même façon que pour la méthode variance-
covariance.

72
06/12/2017

Chapitre 10 : Risque de change

145

1) Définition du risque de change

• Le risque de change est le risque de perte lié


aux variations du cours de change. Il désigne
les pertes éventuelles encourues par
l’entreprise du fait des variations de parité de
change entre la monnaie nationale et les
devises étrangères.

73
06/12/2017

2) Comment éviter le risque de


change ?
• Il existe trois procédés qui permettent à
l’entreprise de ne pas avoir à faire face au risque
de change, puisque ces procédés permettent de
l’éviter complètement. Ces mesures sont les
moins couteuses puisqu’elles sont être prises
avant toute opération.
• Ces procédés sont :
1. Le règlement au comptant ;
2. Le choix de la monnaie de facturation ;
3. L’ouverture d’un compte en devise;
4. L’affacturage.

Exercices

74
06/12/2017

Chapitre 3 : La théorie de l’utilité

149

6) Présentation de la théorie de l’utilité

• L’utilité de la somme a perçue avec incertitude


est U(a). L’utilité de la somme b perçue avec
incertitude est U(b).
Utilité du gain risqué = U(a).p + U(b)(1-p)
• L’erreur serait de croire que l’utilité du gain
risqué est égale à l’utilité de l’espérance des
sommes monétaires c'est-à-dire a.b et b(1-p). Il
ne faut pas confondre l’espérance des utilités
avec l’utilité de l’espérance des sommes.

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06/12/2017

7) Construction d’une fonction d’utilité individuelle


par la méthode de l’équivalent certain

• Si un individu est indifférent entre 2 gains


(risqués ou certains), ceux-ci ont la même utilité
pour cet individu ;
• L’utilité d’un gain risqué est égale à l’espérance
mathématique des utilités des sommes possibles
composant ce gain. On peut donc écrire :
U(30000) = U(0).0,5 + U(100000).0,5
U(30000) = 0.0,5 + 10.0,5
U(30000) = 5

7) Construction d’une fonction d’utilité individuelle


par la méthode de l’équivalent certain

• Considérons par exemple le gain risqué :


– 0 avec la probabilité 0,5,
– 30000 avec la probabilité 0.5.
• Supposons que, pour l’individu considéré,
l’équivalent certain de ce gain risqué soit de
10000. En appliquant les 2 théorèmes
fondamentaux, nous obtenons :
U(10000) = U(0).0,5 + U(30000).0,5
U(10000) = 0.0,5 + 5.0,5
U(10000) = 2,5

76
06/12/2017

Chapitre 6 : Le risque de taux


d’intérêt

153

3. Compositions des taux d’intérêt

• Lorsqu’une banque propose un taux annuel 10%, cela parait sans


ambiguïté. En fait, la signification de cette valeur dépend de la
façon dont les taux sont mesurés.
• Si le taux est composé annuellement, un placement de 100 dhs
dans cette banque rapportera en fin d’année :
100 Euros * 1.1 = 110 dhs
• Si la composition des intérêts est semestrielle, cela signifie que le
placement rapporte 5% pour six mois ; dans ce cas, le placement
rapportera en fin d’année :
100 euros * 1,05 * 1,05 = 110,25 dhs
• Si la composition des intérêts est trimestrielle, cela signifie que le
placement rapporte 2,5% pour trois mois ; le placement rapportera
alors :
100 * 1.025^4 = 110,38 dhs.

77
06/12/2017

a. La composition discontinue des intérêts

• Pour généraliser ces résultats, considérons un


montant A investi pendant n années au taux
annuel R. Si la composition est annuelle, la
valeur finale de l’investissement est :
A ( 1 + R) n
• Si la composition des intérêts a lieu m fois par
an, le résultat final est:

b. La composition continue des intérêts

• Quand m tend vers l’infini, on parle de


composition en continu des intérêts. Ainsi un
montant A investi pendant n année au taux
annuel R donne:

• Où e est la base du logarithme népérien (e =


2,71828).

78
06/12/2017

c. Lien composition continue et discontinue des intérêts

• Notons Rc un taux continu et Rm le taux


équivalent pour une composition m fois par an.
On peut écrire:

• Ces relations sont utilisées pour convertir un taux


composé m fois par an en un taux continu et vice
versa.

c. Lien composition continue et discontinue des intérêts

• Exemple 1 :
– Soit un taux de 10% composé semestriellement.
D’après l’équation avec m=2 et Rm = 10, le taux
continu équivalent est égal à :

– = = 9,758%

79
06/12/2017

c. Lien composition continue et discontinue des intérêts

• Exemple 2 :
– Une banque propose un prêt à 8% en taux continu
avec des intérêts dus trimestriellement. De l’équation
précédente avec m=4 et Rm = 0,08, on déduit :

– = 0,0808 = 8,08%
• par conséquent, pour un emprunt de 1000 euros,
les intérêts dus chaque semestre s’élèvent à
20,20 euros.

• Une banque vous propose un taux d’intérêt


annuel à composition trimestrielle de 14%.
Quel est le taux équivalent (a) à composition
continue (b) à composition annuelle ?

= 13,76%
= 14,75%

80
06/12/2017

• Un compte de dépôt offre un taux de 12% en


composition continue, mais les intérêts sont
payés trimestriellement. Quels sont les
intérêts de ce dépôt pour une somme
déposée de 10000 euros ?

• Quel taux d’intérêt à composition continue est


équivalent à un taux annuel de 15% en
composition mensuelle ?

81
06/12/2017

• Les taux zéro-coupon en composition continue


sont les suivants :
Maturité (années) Taux (% par an)

1 2

2 3

3 3.7

4 4.2

5 4.5

• Calculez les taux forward, vus de la date initial,


pour les années 2, 3, 4, 5.

• Les taux zéro-coupon en composition continue


sont les suivants :
Maturité (mois) Taux (% par an)

3 8

6 8.2

9 8.4

12 8.5

15 8.6

18 8.7

• Calculez les taux forward, vus de la date initiale,


pour les trimestres 2, 3, 4, 5 et 6.

82
06/12/2017

4. Les taux zéro-coupon et les taux forward

• Le taux zéro coupon à n années est le taux d’intérêt


obtenu par un investissement démarrant aujourd’hui
et s’achevant dans n années.
• Les remboursements des intérêts et du principal ont
lieu au terme de n années, et cet investissement
n’engendre aucun flux intermédiaire.
• Si le taux zéro coupon à 5 ans est , en composition
continue de 5 %, un investissement de 100€ rapporte
au terme de cinq ans :

4. Les taux zéro-coupon et les taux forward

 Les taux forward sont des taux d’emprunt ou de


placement, pour des périodes futures, contenus
dans la structure par terme des taux zéro coupon de
date initiale.
 Le taux forward F pour la période [T1,T2] est calculé
comme suit:

 Où R1 est le taux zéro-coupon pour une maturité de


T1 et R2 est le taux zéro-coupon pour une maturité.

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06/12/2017

4. Les taux zéro-coupon et les taux forward

Maturité Taux zéro coupon %

0,5 5,0
1,0 5,8
1,5 6,4
2,0 6,8

• Le taux forward de le période [6mois, 1 an] est


de : 6,6%

5. Le prix de l’obligation et le taux actuariel

Le prix théorique d’une obligation est calculé en


actualisant les flux qu’elle engendre aux taux ZC
correspondants.
Le taux actuariel d’une obligation est le taux
d’actualisation qui, appliqué à tous les flux, donne
le prix de marché de l’obligation.
Exemple:
Valeur faciale= 100 / taux nominal: 6% / coupon
semestriel= 3€
 Le prix théorique de l’obligation est de:

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06/12/2017

6. Mesure et gestion du risque du taux d’intérêt

a. La duration
La duration est la mesure la plus courante de
l’exposition d’un portefeuille aux variations du taux
d’intérêt.
Il s’agit de la durée moyenne pendant laquelle un
investisseur doit patienter avant de recevoir les
paiements de l’actif financier détenu.
Une obligation zéro-coupon de maturité n années a, de ce
fait, une duration de n années. Cependant, une obligation
classique de maturité n a une duration plus faible que n
années, car son détenteur reçoit des paiements
intermédiaires avant la maturité du titre.

a. La duration avec un taux actuariel continu


Considérons une obligation de:
 Taux actuariel continu y
 Payant des flux ci i= 1, 2,….., n aux dates ti i= 1, 2,…..,
n

Le prix théorique de l’obligation à l’instant t=0


peut s’écrire comme suit:

B =

85
06/12/2017

a. La duration avec un taux actuariel continu

 La duration peut s’écrire comme suit:

la duration est une moyenne pondérée des dates


auxquelles les flux sont payés et le poids affecté à la
date ti

a. La duration avec un taux actuariel continu


 Exemple de la duration:
Considérons une obligation américaine de
maturité 3 ans payant un taux de coupon
semestriel de 5% (5 dollars pour un nominal de
100 dollars) et caractérisée par un taux actuariel
de 12%.

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06/12/2017

a. La duration avec un taux actuariel continu

Maturité Flux (dollars) Valeur poids Date * poids


(années) (a) présente b/B
(b)= a* e –yti
0,5 5 4,709 0,05 0,025
1,0 5 4,435 0,047 0,047
1,5 5 4,176 0,044 0,066
2,0 5 3,933 0,042 0,083
2,5 5 3,704 0,019 0,098
3,0 105 73,256 0,778 2,333
TOTAL 130 B= 94,213 1 2,653 ans

Chapitre 7 : Le risque de crédit

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9. La mesure du risque de crédit


• Le Z-score d’Altman ou Z-score es une technique
statistique d’analyse du risque de crédit, basée
sur l’utilisation de cinq ratios comptables:
– X1: Besoin en fonds de roulement/actif total
– X2: Réserves / actif total
– X3: Résultat d’exploitation/actif total
– X4: Capitalisation boursière/ Valeur comptable
– X5: Ventes/actif total
• Le Z-score est calculé comme suit:
Z = 1,2 X1 + 1,4 X2 + 3,3 X3 + 0,6 X4 + 0,999 X5

• Interprétation du Z-score:
– 3 < Z-score : entreprise a peu de chance de faire
défaut;
– 2,7 < Z-score < 3 : entreprise à surveiller;
– 1,8 < Z-score < 2,7 : probabilité de défaut
importante;
– 1,8 < Z-score : probabilité de défaut très élevée.

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• Soit une entreprise A ayant un BFR de 170.000 euros,


un actif total de 670.000 euros et un résultat
d’exploitation de 60.000 euros. Ses ventes ont une
valeur de 2.200.000 euros, sa capitalisation boursière
est de 380.000 euros, la valeur comptable des dettes
s’élèvent à 240.000 euros et ses réserves valent
300.000 euros.
– Dans ce cas: X1=1,583, X2=0,448, X3=0,0896, X4=1,583 et
X5=3,284.
– Z=5,46.
– L’entreprise ne présente aucun risque de défaut dans le
futur.

Chapitre 8 : Le risque opérationnel

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2) Mesure des pertes dues au RO


• Pour calculer les pertes estimées pour une
banque par rapport à une autre banque, on
utilise la formule suivante :

• Supposons que, d’après des données externes,


une banque ayant des recettes annuelles de 1
milliard d’euros a subi une perte de 100 millions
d’euros. Votre banque a des recettes annuelles de
3 milliards d’euros. Quelles sont les pertes que
votre banque pourrait subir ?

Chapitre 9 : Le risque de liquidité

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5) Mesure du risque de liquidité


• Actifs liquides/total de l’actif: Ce ratio donne
une indication des liquidités disponibles pour
faire face à des demandes attendues ou
inopinées d'espèces;
• Actifs liquides/Obligations à court terme: Ce
ratio mesure la capacité d'une banque à faire
face à une forte demande ou retrait de
liquidité à court terme, sans avoir de
problèmes de liquidité;

5) Mesure du risque de liquidité


• Actifs liquides/Total des dépôts: Ce ratio
mesure la capacité de la banque à faire face à
une forte demande de liquidité à long terme;
• Prêts / Total de l’actif: Ce ratio mesure la part
des prêts de l'actif total. Il définit la proportion
du total des actifs financés par les créanciers
de la banque

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Chapitre 10 : Risque de marché et Var

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5.2. La méthode variance-covariance


• On fait l’hypothèse que les rendements du portefeuille
et des facteurs de risque ont des distributions
normales. Même si cette hypothèse n’est pas
empiriquement justifiée, elle permet de simplifier
énormément les calculs. Ses principales étapes sont:
– calculer la valeur actuelle V0 du portefeuille;
– estimer la moyenne m et la volatilité σ des rendements
futurs du portefeuille (à partir de données historiques);
– la VaR du portefeuille est donnée par la formule suivante:
VaR=V0·(–m+zq·σ)
• où zq est égal à 1.65 si le niveau de confiance est 95 %
et égal à 2.33 si le niveau de confiance est 99 %.

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