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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MI
NISTEREDEL’
ENSEI
GNEMENTSUPERI
EURETDELARECHERCHESCI
ENTI
FIQUE
UNIVERSITE MANTOURI DE CONSTANTINE
FACULTEDESSCI
ENCESDEL’
INGENI
EUR
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

MEMOIRE
Présenté e
nvued
el’
obt
ent
ion du grade de Magistère en Génie Civil

Option : Matériaux

Par Med Abdelhafid Bouhamla

CARACTERISATION
Soutenue le
DES
2010de
va
MATERIAUX
ntl
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e
DE
xamen:
CONSTRUCTION PAR LES METHODES
ELECTRIQUES
CAS DES INCLUSIONS DANS LES PATES PURES

Président :
Dr: HOUARI HACENE Professeur Université Mentouri Constantine.

Rapporteur :
Dr: AHMED BEROUAL M.C.A Université Mentouri Constantine.

Examinateurs :
Dr: MED NACER GUETTECHE M.C.A Université Mentouri Constantine.

Dr: KAMEL ABDOU M.C.A Université Mentouri Constantine.


A mes parents.
A mon épouse et mes enfants.
A tous les miens.
Remerciements

Ce travail a été réalisé au sein du laboratoire Matériaux et Durabilité des


Cons
truc
tionsdel
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Microsystèmes et Instrumentations (LMSI) - Dé
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Elé
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Mentouri -Constantine.

of
Je remercie Monsieur le Pr e
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Sahl
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ldeme
sur
e.

Je remercie Monsieur le Président et Messieurs les membres du jury pour


l
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antdejuger ce travail.

J
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lmaa
ppor
téet
outa
ulongdec
etr
ava
il.

Je remercie également toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à
la réalisation de ce travail.
Tables des matières

Introduction Générale p5
Bibliographie p7

CHAPITRE I : PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES


MATERIAUX-PERMITTIVITE ET RESISTIVITE ELECTRIQUE
I.1 Introduction p9
I.2 Classification des matériaux p9
I.2.1 Classification basée sur la conductivité électrique p9
I.2.2 Cl
ass
ifi
cat
ionba
sées
url
esni
vea
uxd’
éne
rgi
e p9
I.2.3 Classification basée sur la permittivité diélectrique p10
I.2.4 Classification basée sur la susceptibilité magnétique p11
1. 3 Permittivité électrique p11
I.3.1 Phénomènes de polarisation p12
I.3.1.2 Polarisation électronique p13
I.3.1.3 Polarisation ionique (ou atomique) p13
I.3.1.4 Polarisation dipolaire (oud’
ori
ent
ati
on) p14
I.3.1.5 Polarisation macroscopique (ou de charge spatiale) p14
I.3.1.6 Polarisation interfaciale p15
I. 3.2 Permittivité p16
I.3.2.1 Permittivité relative p16
I.3.2.2 Permittivité absolue p16
I.3.2.3 Permittivité relative complexe p17
I.3.2.4 Facteur de dissipation diélectrique p17
I.3.3 Facteurs influençant les propriétés diélectriques de matériaux p17
I.3.3.1 Fréquence p18
I.3.3.2 Température p19
I.3.3.3 Humi
dit
éetd’
aut
resi
mpur
eté
s p20
I.3.3.4 Structure physique et chimique p20

1
I.3.3.5 Intensité du champ alternatif p20
I.4 Pe
rmi
tt
ivi
tée
ffe
cti
vee
tcha
mpd’
exc
ita
tion p21
I.5 Théories des milieux effectifs p23
I.6 Influence de la géométrie des inclusions sur la permittivité p26
I.7 Conclusion p27

Bibliographie p28

CHAPITRE II : METHODES NON DESTRUCTIVES DE


CARACTERISATION DES HETEROSTRUCTURES
II.1 Introduction p31
II.2 Méthodes de caractérisation p31
II.2.1 Inspection visuelle p31
II.2.2 Méthode thermique p31
II.2.3 Méthode électrique –résistivité p32
II.2.4 Méthodes diélectriques p32
II.2.4.1 Méthode capacitive p32
II.2.4.2 Méthode T.D.R. (Time Domain Reflectometry) p33
II.2.5 Méthode acoustique (ultra sons) p34
II.2.6 Méthodes magnétiques p34
II.2.7 Méthodes des rayons X p35
II.8 Conclusion

Bibliographie p36

CHAPITRE III:METHODES DE MESURE DE LA PERMITTIVITE ET

DE LA RESISTIVITE ELECTRIQUE

III.1 Introduction p40


III.2 Mesures au pont p40
III.3 Méthodes du circuit résonnant p41

2
III.4 Méthode de la double résonnance p42
III.5 Mesures par lignes de transmission p42
III.6 Mesure dans le domaine des ondes micrométriques p43
III.7 Conclusion p43

Bibliographie p44

CHAPITRE IV : CARACTERISATION EXPERIMENTALE DES


MATERIAUX AVEC INCLUSIONS
IV.1 Introduction p46
IV.2 Caractérisation de la pâte de ciment p47
I
V.2
.1I
nfl
uenc
edel
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nce
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acons
tant
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éle
ctr
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et la résistivité de la pâte de ciment p47
IV.2.2 I
nfl
uenc
ede
sca
vit
ésd’
airs
url
acon
sta
ntedi
éle
ctrique
et la résistivité de la pâte de ciment p53
IV.2.3 Echantillons en pâte de ciment avec des inclusions en verre p58
IV.2.4 Echantillons en pâte de ciment avec des inclusions en acier p62
IV.3 Conclusion p67

Conclusion générale p68


Annexe p71

3
INTRODUCTION GENERALE

4
Introduction :

L’
ins
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tione
ffi
cac
ede
sst
ruc
tur
ese
xis
tant
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des aspects environnementaux, économiques et sociopolitiques. Pratiquement toutes les
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tempsunpr
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.El
lenese
faisait que par un processus destructif à savoir le prélèvement direct d’
écha
nti
ll
onsdel
a
structure (carottage) ; ce qui laisse des dommages à divers degré et par conséquent affaiblit
cette dernière (la structure) et affecte souvent sa performance et sa durabilité. De ce fait,
l
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reg
ara
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eendé
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sst
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esopt
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lesd’
ent
ret
ien.
Pour cela, de nouvelles techniques permettant de détecter la détérioration (défauts) interne
d’
unes
truc
tur
esa
nsl
’endomma
gerontc
onnul
ejourà savoir les techniques non destructives
(TND).
Actuellement, ces techniques sont largement utilisées pourl
’éva
lua
tioni
n-s
it
udel
’ét
at
des structures en béton tels que les ponts, les bâtiments et particulièrement les centrales
nucléaires. Leur importance résulte de leur nature non envahissante, de la vitesse des mesures,
del
anonpe
rtur
bat
iondus
ervi
cedur
antl
acol
lec
tededonné
ese
tdel
’éva
lua
tionqua
nti
tat
ive
.
Il existe plusieurs TND ; c
hac
uned’
ell
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tba
sées
urun principe physique donnée
permettant de fournir différentes informations relatives aux propriétés physiques du matériau.
Ces paramètres, telsquel
avi
tes
sed’
ondeé
lec
troma
gné
tiquee
tul
tr
asoni
que
,lar
ési
st
ivi

électrique etc. sont interprétées en termes de caractéristiques du matériau.
Parmi ces techniques, nous pouvons citer: la méthode thermique [1], les méthodes
nucléaires [2], la méthode basée sur la mesure de la résistivité appelée « méthode électrique »
[3 - 5] et les méthodes basées sur la mesure de la permittivité diélectriques appelées
« méthodes diélectriques » [6 - 8]. Ces dernières ont connu un développement remarquable
ces dernières années. Ainsi, plusieurs techniques basées sur la détermination de la permittivité
diélectrique relative (ou constante diélectrique) ont vu le jour : la méthode capacitive [1,6] :
l
amé
thodeder
éfl
ect
omé
tri
econnues
ousl
’appe
lla
tionT.
D.R(Tim Domain Reflectometry)
[7,8] et les méthodes radars [9,10].
Les TND ont généralement des applications potentielles selon deux axes essentiels :
- détection des inclusions
- caractérisation et quantification de ces inclusions.

5
Le
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eurde c
esi
ncl
usi
ons a
vec une
approximation suffisante pour permettre une évaluation technique.

Dans ce travail de recherche, nous proposons une nouvelle technique permettant la



tec
tiond
’unei
ncl
usi
onda
nsune matrice cimentaire ainsi que sa concentration (volume
apparent) et sa nature. Cette méthode est basée sur la mesure de la permittivité diélectrique et
de la résistivité électrique du matériau. Ce manuscrit comporte quatre chapitres.
Le premier chapitre est consacré aux principales caractéristiques des matériaux et plus
particulièrement à la permittivité diélectrique (constante diélectrique) et aux phénomènes de
polarisation a
ppa
rai
ssa
ntda
nsl
esma
tér
iauxl
ors
qu’
unc
hampé
lec
tri
quel
eurest appliqué.
Nous donnons également la définition de la résistivité électrique, autre paramètre important
caractéristique des matériaux.
Dans le deuxième chapitre, nous exposons les différentes méthodes de classification
des matériaux ainsi que les différentes techniques non destructives permettant leur
caractérisation.
Dans le troisième chapitre, nous présentons les différentes techniques de mesure de la
permittivité diélectrique et de la résistivité électrique.
e
Le quatrième chapitre, qui constitue l’ss
ent
ield
enot
ret
rava
il, présente le dispositif
expérimental utilisé pour la mesure des deux caractéristiques principales de nos matériaux, à
savoir la permittivité diélectrique et la résistivité électrique, ainsi que les résultats
expérimentaux obtenus. Les applications de cette méthode y sont également discutées.

6
Bibliographie
[1] B. Pincent, D. Méline and J. Auriol, Measurement of the moisture content variation in non
satured, compacted clays, Geoconfine 93, Arnould, Barrès and Côme (eds), 1993.
[2] J.P. Baron, La mesure de la teneur en eau par les méthodes nucléaires, Journées de
Physique. L.C.P.C., 1987, pp.151-156.
[3] P.J. Tumidajski, A.S. Schumacher, S. Perron, P. Gu and J.J. Beaudoin, On the relationship
between porosity and electrical resistivity in cementitious systems, Cement and Concrete
Research, Vol. 26, No. 4, 1996, pp. 539-544.
[4] P.J. Tumidajski, Electrical conductivity of Portland cement mortars, Cement and Concrete
Research, Vol. 26, No. 4, 1996, pp. 529-534.
[5] Zhongzi Xu, Ping Gu, Ping Xie and J.J. Beaudoin, Application of A.C. impedance
techniques in studies of porous cementituous materials, Cement and Concrete Research, Vol.
23, 1993, pp. 1007-1015.
[6] Davis J.L., Chudobiak W.J., In situ method for measuring relative permittivity of soils,
Geological Survey of Canada, Ottawa, 1975, paper 75-1, A, pp.75-79.
[7] G.C. Topp, J.L. Davis, A.P. Annan, Electromagnetic determination of soil water content
using T.D.R. Evaluation of installation and configuration of parallel transmission lines, Soil
Science Society of America. Journal, Vol. 46, 1982.
[8] G.C. Topp, J.L. Davis, Measurement of soil water content using T.D.R. : a field
evaluation, Soil Science Society of America. Journal, Vol. 49, 1985.
[9] O. Buyukozturk, H.C. Rhim, Radar Imaging of concrete specimens for nondestructive
testing, Construction and Building Materials, Vol. 11, N° 3, 1997, pp. 195-198.
[10] H.C. Rhim, O. Buyukozturk, Electromagnetic properties of concrete at microwave
frequency range, ACI Materials Journal, Vol. 95, N° 3, 1998, pp. 262-271.

7
CHAPITRE I

PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES

MATERIAUX - PERMITTIVITE ET

RESISTIVITE ELECTRIQUE

8
I.1. Introduction

La c
ara
cté
ris
ati
on d’
un ma
tér
iau pr
ése
nte f
réque
mme
nt un c
ara
ctè
re de
pluridisciplinarité. Selon leur application, on peut diviser les matériaux en : conducteurs et
semi-conducteurs, diélectriques (ou électro- isolants) et magnétiques. Tout matériau est en
général caractérisé par plusieurs constantes. En pratique, on ne considère que les
caractéristiques qui semblent les plus importantes pour une application donnée.
Une technique ( méthode ) de caractérisation non destructive (TND) est un examen, un
e
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i,ouu
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apporter des modifications à cet objet de quelque façon que ce soit, afin de déterminer
l
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rest
erme
s,l
’exa
mend’
uno
bjet qui ne doit pas affecter sa fonctionnalité. Dans le
domaine du Génie Civil, cet objet est généralement le matériau béton.
Il existe plusieurs méthodes de caractérisation des matériaux [1, 2] : les méthodes
nuc
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ire
s,l
esmé
thode
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ss’
int
ére
sse
ntàl
a
détermination de la teneur en eau dans un sol,d’
aut
resàl
apr
ése
ncedef
iss
ures ou de cavités
dans un métal ….
Dans ce chapitre, nous présentons les différentes classifications des matériaux ainsi
qu’
unc
ert
ainnombr
edemé
thode
sse
rva
ntàl
eurc
ara
cté
ris
ati
on.

I.2. Classification des matériaux


I.2.1. Classification basée sur la conductivité électrique
Cette classification est faite sur la base de la conductivité électrique , mesurée à 20°C
(293K) :
- Pour les conducteurs : > 106 S/m (
< 10-4 cm)
- Pour les semi-conducteurs : 10-6 < (S/m) < 104 (10-2 < (cm) < 108)
- Pour les diélectriques (isolants) : < 10-10 S/m (> 1012 cm)

I.2.2. Classification basée sur l


esni
veauxd’
éne
rgi
e
Unea
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çondec
las
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esma
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’es
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ect
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nsde
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9
domaines de la structure cristalline régulière et dont le degré de perturbation est faible. Pour
l
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ufonda
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éne
rgi
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aba
ndei
nte
rdi
tee
tlaba
ndec
onduc
tion.
La largeur de la bande interdite Ew influe de manière décisive sur la valeur de la conductivité
électronique et sa dépendance de la température :

Ew = 0 : matériau conducteur

Ew = 0,5 à 2,0 eV : matériau semi-conducteur

Ew ~di
zai
nesd’
eV: matériau diélectrique (nombr
ed’
éle
ctr
onsda
nsl
aba
ndede
conduction très faible : faible).

Cemodè
le,ba
sés
url
esni
vea
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éne
rgi
e,e
xpl
iqueuni
que
mentl
ephé
nomè
nede
conduction électronique. Par contre, il ne décrit pas les autres phénomènes comme la
conduction ionique dans l
esdi
éle
ctr
ique
s,l
ephé
nomè
nedepol
ari
sat
ion…

I.2.3. Classification basée sur la permittivité diélectrique


Une manière intéressante de classer les matériaux est celle basée sur la permittivité
diélectrique relative complexe : 
r = 
’–j 
’’.Ce
ttereprésentation complexe ne prend en

compte que le courant de conduction et le courant de déplacement (’=
p’+/
’ 0, 
p’’
étant le terme lié à la polarisation et  la conductivité électrique). Comme le montre les
e
xpé
rie
nce
s,l
’ang
ledepe
rte
sde
smé
taux, dans la gamme des fréquences les plus utilisées, est
égal à /2 (=0) et donc tan= 
’’/ 
’te
ndve
rsl
’i
nfi
ni.Le
spe
rte
sd’
éne
rgi
eduea
upa
ssa
ge
du courant ont évidemment une valeur déterminée. De plus, 
’’doi
tavoi
runeva
leurf
ini
e,
c
’es
tàdi
re que pour les métaux, on peut supposer que 
’=0.Pourl
esa
utr
est
ype
sde
matériaux, tana une valeur déterminée qui dépend de la fréquence. Pour les matériaux quasi-
conducteurs, tan> 1 et pour les matériaux quasi-diélectriques, tan< 1. Cependant, comme
tane
stf
onc
tiondel
afr
éque
nce
,ce
ttes
ubdi
vis
ionn’
estquer
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tive
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ffe
t,s
elonl
a
f
réque
nce
,unma
tér
iaupa
ssed’
uné
tatqua
si-conducteur à un état quasi-diélectrique. Cette
fréquence par exemple pour un aussi bon matériau électro-isolant comme le mica, est de
l
’or
drede10-5 Hz
,al
orsqueda
nsl
eca
sde
smé
taux,e
llee
stdel
’or
drede1020 Hz.
Le fait de considérer un matériau donné comme quasi-conducteur ou encore comme
quasi-diélectrique a une grande importance en particulier par rapport aux matériaux semi-
conducteurs lesquels soumis à des signaux (contraintes) rapidement variables (par exemple

10
des impulsions), peuvent être considérés comme diélectriques. Ceci peut jouer un rôle
e
sse
nti
ell
ors
qu’
ils
’agi
t de di
st
ri
but
ion de pot
ent
iel da
ns l
es systèmes complexes
(composites).
Les valeurs de 
’pourl
esma
tér
iauxs
emi
-conducteurs et diélectriques varient dans
une large gamme ; elles sont toujours supérieures à 1. Les diélectriques de permittivité
relative statique 
r > 3 sont considérés en pratiques comme polaires alors que les diélectriques

dont 
r’<3s
ontdi
tsnonpol
air
esoup
eupol
air
es.

I.2.4. Classification basée sur la susceptibilité magnétique


Selon leur comportement dans un champ magnétique et plus particulièrement selon la
valeur de leurs susceptibilités magnétiques m, les matériaux sont divisés en :
- diamagnétiques : m ~10-6 ; 0 < r < 1
- paramagnétiques : m > 0 ; r > 1 (à 20°C, m ~ 10-2 … 10-5)
- ferromagnétiques : m >> 0 ; r >>1s
elonl
’i
nte
nsi
téduc
hampma
gné
tique
.

La susceptibilité magnétique est définie par la relation : m = r - 1.

I.3 Permittivité diélectrique


L’
étu
dedel
ape
rmi
tt
ivi
tée
ffe
cti
ve(
ouc
ons
tant
edi
éle
ctr
iquema
cros
copi
que
)de
s
matériaux composites remonte au début du siècle dernier Le concept de la permittivité
effective est pratiquement indispensable dans la modélisation des matériaux composites à
basses fréquences [1].
La pe
rmi
tt
ivi
tée
ffe
cti
ve d’
un ma
tér
iau dé
pend de
spe
rmi
tt
ivi
tésde
sma
tér
iaux
constituants, de leurs fractions volumiques et de la forme des inclusions. L'accès à la
permittivité effective dépend du degré de complexité de la structure du composite.
Plusieurs théories et modèles ont été développés pour calculer les grandeurs
électriques effectives des matériaux hétérogènes constitués de deux ou plusieurs phases en
fonction des permittivités de chaque constituant et de sa concentration. Ces théories sont
basées soit sur une approche typiquement phénoménologique (théorie de Wiener [2, 3],
Wagner [3-5], Rayleigh [3, 5]), soit sur des lois de mélanges moléculaires (théories de
Clausius-Mossotti [4], Onsager [2, 3, 4]). Des théories plus générales consistant à étudier les

11
permittivités effectives des systèmes à deux composants sans se préoccuper des détails de
leurs comportement (Looyenga [6], McLachlan [7 - 9]) ont été également développées.
Dans ce qui va suivre nous présentons les différents types de polarisation, la
pe
rmi
tt
ivi
téc
ompl
exed
esma
tér
iauxa
ins
iquel
’i
nfl
uenc
edec
espa
ramè
tre
ssurl
espe
rte
s
diélectriques.

I.3.1 Phénomènes de polarisation


L’
appl
ica
tiond’
unc
hampé
lec
tri
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ndui
tde
smouve
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sde
spor
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rada
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tai
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pr
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couvr
irl
’ef
fetdel
apol
ari
sat
iondiélectrique. Plusieurs types de polarisation
(Tableau I.1) sont à distinguer : électronique, ionique, dipolaire, macroscopique, interfaciale
(ou du type Maxwell - Wagner), spontanée (Figure I.1); celles-ci peuvent co-exister ou
apparaître séparément.

Figure I.1. Variation de la permittivité diélectrique en fonction de la fréquence

Selon leurs caractères, ces types de polarisation peuvent être classés en deux groupes :
la polarisation élastique (ou de résonance) et la polarisation de relaxation. La polarisation
totale P est la somme des différents types de polarisation [10-12] :

P N k k 
EL 
k
(I.1)
k

12
k est la polarisabilité, Nk le nombre de dipôles k par unité de volume et EL le champ
inducteur qui polarise le dipôle.

I.3.1.2 Polarisation électronique

Elle caractérise tous les diélectriques sans exception et résulte des déplacements
d’
orbi
tesé
lec
troni
que
sext
erne
spa
rra
ppor
taunoy
aud'
una
tome
.Cede
rni
er(
atome
)es
t
formé d'un noyau ponctuel, portant une charge Ze et entouré d'électrons confinés dans une
sphère de rayon R, à l'intérieur de laquelle ils constituent une densité de charge uniforme.
En l'absence de champ, le noyau se trouve au centre de la sphère. Un champ local EL crée des

forces Fr tendant à extraire le noyau de la sphère chargée. Mais un déplacement du noyau

par rapport au centre de la sphère, crée à son tour des forces d'attraction coulombienne Fa
tendant à ramener le noyau au centre de cette sphère (Tableau I.1).

Lapol
ari
sat
ioné
lec
troni
ques
’ét
abl
ite
nque
l s10-15s; elle est donc indépendante de la
que
f
réque
ncej
usqu’
àl'
ul
tr
avi
ole
t.

I.3.1.3 Polarisation ionique (ou atomique)

Elle résulte du déplacement des atomes liés par des liaisons ioniques. Ces liaisons sont
rencontrées dans la plupart des diélectriques solides non-organiques avec une structure
cristalline (exemple: un monocristal ionique de structure cubique simple). Dans une structure
donnée, le déplacement des ions sous l'action d'un champ local d'une quantité x par rapport à
leurs positions de repos, donne naissance à une polarisation dite ionique (ou atomique). x
correspond à l'équilibre entre les forces de rappel et la force due au champ local. Pour les
petits déplacements, les forces de rappel peuvent être supposées proportionnelles à x
(tableau I.1).

Vu l'inertie des ions relativement lourds, ce type de polarisation s'établit en environ 10-13s,
donc pl
usl
ent
eme
ntq
ue l
a pol
ari
sat
ion é
lec
troni
que
.El
lee
xis
tej
usqu’
aux f
réque
nce
s
correspondant à l'infrarouge; elle est propre à la plupart des matériaux céramiques.

13
I.3.1.4 Polarisation dipolaire (ou d'orientation)
Le
smol
écul
espr
ése
nta
ntunmome
ntdi
pol
air
eso
ntor
ient
éess
ousl
’ac
tionduc
hamp
électrique. La structure de ces molécules est asymétrique: le centre de gravité résultant de
toutes les chargesné
gat
ive
sd’
unet
ell
emol
écul
enec
oïnc
idepa
save
cce
luidet
out
ess
es
charges positives –la molécule est un dipôle électrique. Dans une molécule comprenant plus
de deux atomes, plusieurs liens peuvent présenter un moment dipolaire spontané. Le moment
dipolaire de la molécule est alors la somme vectorielle de ceux-ci. Le caractère dipolaire est
généralement propre aux molécules des composés chimiques ayant des liaisons ioniques, mais
également aux composés ayant des liaisons covalentes qui ont une structure asymétrique (par
exemple H2O). La figure I.1.a correspond à la molécule CO2 qui, parfaitement symétrique, ne
présente pas de moment dipolaire spontané. La figure I.1.b correspond à celle de H2O qui
présente un moment dipolaire Pm (Tableau I.1).

O C O O
H H
Pm1 Pm2

Pm1 Pm1
Pm=Pm1+Pm2=0

(a) (b) Pm

Figure I.1 Polarisation dipolaire ou d'orientation

I.3.1.5 Polarisation macroscopique ( ou de charge spatiale )


Elle décrit le processus du déplacement limité des charges libres. Elle peut être
rencontrée dans les diélectriques liquides et solides, surtout avec une structure non-homogène
ou amorphe. La polarisation macroscopique s'établit lentement. Selon le type de matériau et
des conditions de mesure (température, hygrométrie), le courant de déplacement qui
l'accompagne lorsqu'une tension constante est appliquée, peut être observé pendant quelques
mi
ll
is
econde
sjus
qu’
à de
sce
nta
ine
s d’
heur
es.La pol
ari
sat
ion ma
cros
copi
que da
ns l
es
diélectriques liquides résulte de l'amassement des ions au voisinage des électrodes. Dans les
diélectriques solides, le mouvement des charges est limité à cause des états énergétiques
locaux de capture ou des barrières de potentiel. Les deux phénomènes résultent de la non
homogénéité du matériau.

14
I.3.1.6 Polarisation interfaciale
qu’
Elle peut apparaître lors ilya association de deux diélectriques non homogènes

dont les permittivités (1 et 
’2) et les conductivités (1 et 2) des matériaux constituants 1 et

2 sont telles que:



1 /
'
2 
'
1 / 2 . (I.1)

Elle résulte d’
unea
ccumul
ati
ondec
har
gesdue
sàl
’ens
embl
ede
sphé
nomè
nesdemi
gra
tionà
la frontière des deux milieux à. En effet, les porteurs de charges, jamais totalement absents
dans un diélectrique, migrent sous l'effet du champ et tendent à se concentrer autour de
défauts tels que les impuretés, les lacunes et les joints de grains. Cette polarisation est
caractérisée par le temps d'établissement le plus long de tous, qui peut atteindre plusieurs
minutes et même davantage (Tableau I.1).

Type de E=0 E
polarisation

Electronique

Ionique

Par
orientation

Interfaciale

anion molécule
atome
grain
cation polaire
noyau

Les déplacements des charges sont très fortement exagérés

Tableau I.1

15
I.3.2 Permittivité

I.3.2.1 Permittivité relative

Un diélectrique est caractérisé par sa permittivité relative ou constante diélectrique 


r.

Da
nsl
eca
sd’
undi
éle
ctr
iquepa
rfa
it,
r est le quotient de la capacité Cx entre deux électrodes,

supposées noyées dans ce diélectrique, par la capacité Cv de la même configuration


d’
éle
ctr
ode
sdans le vide:
C
r  x (I.2)
Cv
I.3.2.2 Permittivité absolue
La permittivité absolue est le produit de la permittivité relative 
r par la permittivité

du vide 
0 (
0 = 8,85. 10
-12
F/m) :
= 
r0. (I.3)

Lape
rmi
tt
ivi
téa
bsol
uedé
fini
tlapo
ssi
bil
it
éd’
êtr
etr
ave
rsépa
runc
our
anté
lec
tri
que
,sous
l
’ac
tionduc
hampé
lec
tri
que
.Ce
cir
ésul
tededi
ver
sesc
ont
ri
but
ionsdedé
pla
ceme
ntsde
s
charges : déplacement des électrons, déplacements des atomes et des ions, orientation des
di
pôl
esé
lec
tri
que
setdé
pla
ceme
ntde
scha
rge
sd’
espa
ce.Ene
ffe
t,l
ade
nsi
tédec
our
ant
t
rave
rsa
ntc
edi
éle
ctr
iquee
npr
ése
nced’
unc
hampé
lec
tri
ques
inus
oïda
les
t[13,
14]:
D(t )
J (t ) E (t )  (I.4)
t
En passant par la transformé de Fourrier, on aura :

J () E () jD () (I.5)


J () 
j0  
1 ' () j" () E 
 (I.6)
ou encore
J () 
c " () j' ()
E () (I.7)

0 
1 ' () j" () ' () j" () * () (I.8)

’e
t”sont les composantes réelle et imaginaire de la susceptibilité électrique du milieu.

’et”s
ontl
esc
ompos
ant
esr
éel
lee
tima
gina
iredel
ape
rmi
tt
ivi
téé
lec
tri
quec
ompl
exedu

16
mi
li
eu.Ce
ttepe
rmi
tt
ivi
téc
ompl
exet
ie
ntc
ompt
ededi
ssi
pat
iond’
éne
rgi
e,de
spe
rte
spa
r
absorption et par diffusion.

I.3.2.3 Permittivité relative complexe


On définit également une permittivité complexe relative :

r* r' jr" (I.9)

où 
’r j
ouel
erôl
equ’
ava
it
r dans le cas des isolants parfaits. La permittivité complexe

absolue est, de la même manière, égale au produit de la permittivité complexe relative par 
0.

Lac
ompos
ant
eenpha
sequepr
ése
nteJa
vecEe
stàl
’or
igi
nede
spe
rte
sdi
éle
ctr
ique
s; elle
r
epr
ése
ntel
adi
ssi
pat
iond’
unepui
ssa
nceda
nsl
edi
éle
ctr
ique
.Ce
spe
rtes sont dues au travail

ces
sai
reàl
’ét
abl
is
seme
ntdel
apol
ari
sat
ione
tàl
aconduc
tionohmi
quer
ési
due
llec du
diélectrique [15, 16].

I.3.2.4 Facteur de dissipation diélectrique


r"
Le facteur de dissipation diélectrique est égale au quotient ; ce quotient est appelé
r'
a
uss
ita
nge
ntedel
’ang
ledepe
rteoutan
; e
stl
’ang
lec
ompl
éme
nta
iredudé
pha
sag
eent
rel
a
r"
tension appliquée au diélectrique et le courant qui en résulte ( tan  ' ).
r
Enp
rat
ique
,iln’
estpa
spos
sibl
edes
’af
fra
nchi
rde
spe
rte
spa
rconduc
tion[
13]; dans
ce cas
r" () (c / 0 )
tan  . (I.10)
r' ()

I.3.3 Facteurs influençant les propriétés diélectriques de matériaux


Lape
rmi
tt
ivi
tée
tlef
act
eurdedi
ssi
pat
iondi
éle
ctr
ique
sme
sur
ésd’
unma
tér
iausont
affectés par divers paramètres physiques externes ou internes tels que fréquence, température,
ol
intensité du champ électrique, rayonnements is a
nts
,humi
dit
éetc
himi
que… [31].

17
I.3.3.1 Fréquence
En général, les propriétés diélectriques des matériaux varient considérablement avec la
f
réque
nceduc
hampé
lec
tri
quea
ppl
iqué
e.L’
appa
rit
ionde
spe
rte
sdi
éle
ctr
ique
spe
utê
tre
expliquée comme suit: aux très basses fréquences, la polarisation suit le champ alternatif, ce
qui fait que sa contribution à la constante diélectrique est maximale et les pertes
n’
appa
rai
sse
ntpa
s.Auxf
réque
nce
str
èsé
levé
es,l
echa
mpa
lte
rnet
ropvi
tepourquel
a
pol
ari
sat
ionpui
ssea
ugme
nte
reti
ln’
yaa
ucunec
ont
ri
but
ionàl
acons
tant
edi
éle
ctr
iqu
e–
aucune énergie n'est perdue dans le milieu [11]. Mais quelque part entre ces deux extrêmes, la
polarisation commence à prendre du retard par rapport au champ électrique d'où dissipation
de l'énergie. Le facteur de pertes atteint une valeur maximale à une fréquence fm , liée au
temps de relaxation caractéristique par la relation:

1 1
  . (I.11)
2f m m

La permittivité et la polarisation de relaxation dépendent du temps; on distingue deux


états d'équilibre pour chacune de ses caractéristiques. Dans un champ statique (   0 ), la

s, et dans les fréquences optiques (   opt ), elle vaut 


permittivité diélectrique vaut  .

L'équation typique décrivant ce modèle simple de relaxation diélectrique est l'équation de


dispersion de Debye
  ( )
*   s 2 2 i s . (I.12)
1   1 22

L’
équa
tion de De
bye pe
utê
treé
cri
tes
ous di
ff
ére
nte
sfor
mess
elon l
aca
rac
tér
ist
ique
expérimentale cherchée.
Plusieurs types de polarisation peuvent être décrits qualitativement de la même
manière etc
’es
tpour
quoi
,da
nsl
apl
upa
rtde
sca
s,onpe
uta
ppl
ique
rl’
équa
tiondeDe
bye
.Il
faut cependant rappeler que cette équation a été établie spécifiquement pour le cas de la
relaxation dipolaire.
L'
i
nconvé
nie
ntdec
emodè
lee
stqu’
ilnec
ons
idè
requ’
uns
eul temps de relaxation et
omet les interactions moléculaires alors que les diélectriques dipolaires réels correspondent
rarement à ce modèle. De ce fait, on ne peut pas toujours décrire le phénomène de relaxation à
l
’ai
dedec
ett
eéqua
tions
impl
edeDe
bye
, car bien souvent les diélectriques se caractérisent

18
pa
rpl
usi
eur
ste
mps d
ere
laxa
tion,c
omme c
’es
tlec
as pa
rexe
mpl
e de
ssubs
tan
ces
macromoléculaires, et des composites. Cole-Cole, Davidson-Col
eai
nsi que d’
aut
res
chercheurs ont proposé des modificationsdel
’équa
tiondeDe
byee
n yi
ntr
odui
santde
s
exposants empiriques menant à une augmentation du nombre de temps de relaxation pris en
considération.
Néanmoins, toutes ces tentatives de description des phénomènes de dispersion et de
relaxation diélectriquen’
expl
ique
ntpa
slac
ompl
exi
téde
sphé
nomè
nese
tre
lat
ionsobs
ervé
s
pour un grand nombre de corps solides, surtout dans le spectre des basses fréquences. Il
semble que les processus résultant des interactions entre plusieurs molécules chargées et
responsables de la polarisation du diélectrique, jouent un rôle fondamental. Par conséquent, la
description des mécanismes physiques (à l'échelle microscopique) impliqués dans les
propriétés diélectriques des matériaux demeure toujours ouverte. Et la dépendance
exponentielle du courant i(t) ou de la polarisation du temps, ne sont pas les seules descriptions
possibles de ce problème. Déjà au début du siècle dernier, une loi exponentielle, connue sous
le nom de loi de Curie - von Schweidler, avait été proposée:

i (t ) ~ t n , (I.13)

Certains auteurs, en particulier R.M. Hill, A.K. Jonscher et L.A. Dissado , ont remarqué que
cette loi possède un caractère universel. Ces auteurs ont présenté un modèle universel
d’
int
era
cti
onsde pl
usi
eur
scor
ps,e
n pa
ssant du domaine du temps au domaine de la
fréquence, pour obtenir des équations légèrement différentes pour des intervalles de basses et
hautes fréquences [12].

I.3.3.2 Température
L’
apt
it
ude d’
un ma
tér
iau di
éle
ctr
ique à ê
tre pol
ari
sé dé
pend é
gal
eme
ntde la
température. Par conséquent, les fréquences correspondant aux ma
ximu
mdel
’i
ndi
cedepe
rte
s
(et ainsi à ceux du facteur de dissipation diélectrique)va
rie
nta
vecl
ate
mpé
rat
ure
.Ils
’ens
uit
quel
ecoe
ffi
cie
ntdet
empé
rat
uredel
’i
ndi
cedepe
rte
spe
utêtre positif ou négatif selon la
pos
it
ionduma
ximumdel
’i
ndi
cedepe
rte
spa
rra
ppor
tàl
ate
mpé
rat
uredeme
sur
e.

19
I.3.3.3 Humidité et autres impuretés
Lede
grédepol
ari
sat
ione
sta
ugme
ntépa
rl’
abs
orpt
iond’
eauoul
afor
mat
iond’
une
pe
lli
cul
ed’
eauà la surface du diélectrique, ce qui affecte la permittivité, le facteur de
dissipation et la conductivité en courant continu. Le conditionnement des éprouvettes est, de
c
efa
it,d’
unei
mpor
tanc
eca
pit
alee
tlar
égul
ati
ondude
gréd’
humi
dit
é,t
anta
vantque pendant
l
’es
sai
,es
tindi
spe
nsa
blepourl
’i
nte
rpr
éta
tionc
orr
ect
ede
sré
sul
tat
sd’
ess
ai.
Le degré de polarisation dépend aussi des impuretés introduites par contamination
physique ou par des ingrédients chimiques, par exemple solvants ou plastifiants. Par
c
ons
éque
nt,ondoi
ts’
ass
ure
rquel
ema
tér
iauàe
ssa
yern’
estpa
saf
fec
téounel
’es
tqued
e
f
açonc
onn
uepa
rle
sopé
rat
iondepr
élè
veme
ntd’
épr
ouve
tte
soubi
enpa
rde
str
ait
eme
nts
appliqués ensuite, par exemple à des températures élevées.

I.3.3.4 Structure physique et chimique


La direction du vecteur polarisation du champ électromagnétique par rapport à la
s
truc
tur
edel
’épr
ouve
ttee
xer
ceunef
ort
einf
lue
nces
url
eré
sul
tatdeme
sur
e.De
sré
sul
tat
sde
mesure différents peuvent être obtenus à cause duma
nqued’
homog
éné
ité(
commeda
nsl
es
stratifiés)oudel
’ani
sot
ropi
e,pa
rexe
mpl
eda
nsl
eca
sde
scr
ist
aux,s
aufs
itout
esl
esme
sur
es
sur les éprouvettes sont effectuées en étant rapportées de la même façon à une caractéristique
indentifiable du matériau.
Des éprouvettes ayant la même composition chimique mais de structures chimiques
différentes comme des résines durcissables soumises à des conditions différentes de
durcissement ou de polymères polymérisés à des degrés différents donneront également des
résultats différents.

I.3.3.5 Intensité du champ alternatif


Généralement la permittivité et le facteur de dissipation diélectrique ne dépendent pas
del
’i
nte
nsi
téduc
hampt
antqu’
auc
unedé
cha
rgepa
rti
ell
enes
epr
odui
tda
nsl
edi
éle
ctr
ique
.
Toutefois dans le cas des matériaux ferroélectriques, un effet de variation en fonction du
champ peut encore être observable aux fréquences inférieures du spectre hyperfréquence,
mais il disparaît rapidement lorsque la fréquence croît.

20
I.4 Permittivité effective et champ d'excitation
La permittivité effective, ou la permittivité macroscopique, 
eff , est définie comme le

rapport entre le déplacement et le champ électrique:

D eff E (I.14)

Le déplacement D dépend de la polarisation P dans le matériau:

D 0 E P eff E . (I.15)

La polarisation P est par définition la somme de tous les moments multipolaires


induits. Elle peut donc être reliée à une caractéristique des constituants microscopiques du
milieu: la polarisabilité. Dansl
eca
soùl
esmome
ntsmul
ti
pol
air
esd’
ordr
esupé
rie
uràde
ux
sont négligeables [11], on obtient une relation entre la polarisation (dipolaire) P et la
polarisabilité de la forme:

P N k k ( El ) k (I.16)
k

oùl
asomma
tions
’ef
fec
tues
url
esdifférents types de dipôles; Nk est le nombre de dipôles k
par unité de volume et El est le champ inducteur qui polarise le dipôle. Cette équation permet
de relier les caractéristiques microscopiques et macroscopiques du milieu [7]. En substituant
(I.15) dans (I.16), il vient :

eff 0 
E  N k k ( El ) k . (I.17)
k

Par conséquent, si on peut établir une relation entre le champ macroscopique appliqué
E et le champ local El, on peut alors obtenir une relation entre 
eff, grandeur macroscopique

caractéristique du milieu et k c
ara
cté
ris
ants
esc
ons
ti
tua
ntsé
léme
nta
ire
s.L’
éta
bli
sse
mentde
relations entre les grandeurs macroscopiques et les grandeurs microscopiques de la matière est
unpr
obl
èmephy
siqued’
uneg
randec
omplexité et nécessite de nombreuses approximations
quis
ontl
oind’
êtr
esa
tis
fai
sant
es.Ene
ffe
t,ons
uppos
equel
’équa
tion(
I.
17)quir
eli
ela

21
fonction diélectrique 
eff à la polarisabilité s
’appl
iquea
uss
ibi
ena
uca
sde
sat
ome
setde
s
mol
écul
esqu’
àce
luid’
unei
ncl
usi
ondepl
usi
eur
sce
nta
ine
sd’
Ang
str
öm d’
unma
tér
iauk
caractérisé lui même par une fonction diélectrique 
k. Il faut pour cela que la relation linéaire

(I.15) soit applicable, ce qui suppose que :(


1)l
’appr
oxi
mat
iondi
pol
air
ees
tva
labl
eaussi bien
pourl
’at
omequepourl
’i
ncl
usi
on,c
equil
imi
tel
esf
orme
sac
cept
abl
espourc
ell
e-ci, et (2) le
c
hamp e
stuni
for
me s
url
e di
pôl
e,c
e quil
imi
tel
ata
ill
esupé
rie
ure de l
’i
ncl
usi
on
(approximation quasi-statique). Dans ces conditions, la fonction diélectrique effective 
eff est

donnée par :

eff 0 
E N k k ( E m ) k (I.18)
k

où Nk e
stl
enombr
ed’
inc
lus
ionsk par unité de volume, k leurs polarisabilité et (Em)k le
c
hampi
nduc
teurs
url
’i
ncl
usonk, k est relié à la fonction diélectrique du matériau k par
i
l'équation:

k 0 
E Na k k ( El ) k (I.19)

où Nak e
stl
enombr
ed’
atome
sk par unité de volume du matériau k, et (El)k le champ local
da
nsl
ema
tér
iaupur
.L’
équa
tion(
I.
18)de
vie
nta
lor
s

Na (E )
(eff 0 )  k (k 0) ) m k . (I.20)
k Nk ( El )k

Nak/Nk est égal à la fraction volumique occupée par le matériau k dans le composite. Il faut
maintenant déterminer la relation entre le champ inducteur mésoscopique (Em)k polarisant
l
’i
ncl
usi
one
tlec
hampl
oca
lmi
cros
copi
que(El)k pol
ari
sants
esa
tome
s.C’
estt
rèsprécisément
le problème, à une échelle intermédiaire, traité à trois dimensions par Lorentz et qui conduit à
l
’équa
tiondeCl
aus
sius
-Mos
sot
ti
,quenousdé
cri
ronsda
nsl
epa
rag
raphes
uiva
nt.D’
aut
res
approches plus simples sont cependant envisageables; elles conduisent à des théories dont le
c
hampd’
appl
ica
tione
str
édui
tma
isquic
ons
ti
tue
ntpa
rfoi
sdet
rèsbonne
sappr
oxi
mat
ions
.

22
I.5 Théories des milieux effectifs
Lac
ara
cté
ris
ati
ond’
unmi
li
eunonhomog
ènepa
rce
sfonc
tionsdi
éle
ctr
ique
sn'
estpas
si évidente, puisqu'on doit connaître l'arrangement géométrique exact des constituants du
matériau. Cependant, si la longueur d'onde du rayonnement électromagnétique est beaucoup
plus grande que la dimension de la particule, les théories classiques des milieux non
homogènes présument que le matériau peut être traité comme une substance homogène avec
une fonction diélectrique effective. Cette quantité dépend des propriétés des constituants,
aussi bien que de leurs fractions de volume et que de leurs tailles.
Les lois de mélange les plus célèbres sont celle du milieu effectif (EMT), connue sous
le nom de théorie de Maxwell-Ga
rne
tt(
MGT)
,etc
ell
edumodè
ledel
’appr
oxi
mat
iond
u
milieu effectif (EMA), connue sous le nom de théorie de Bruggman.
La théorie de Maxwell-Garnett est dérivée de la relation de Claussius-Mossotti ; elle
est basée sur la polarisation induite par un champ uniforme externe sur des inclusions
sphériques isolées, placées dans le matériau hôte. La formule célèbre établie par Maxwell-
Garnett en 1904 [17] a pour expression:

eff m k m


p (I.21)
eff 2m k 2m

où le constituant décrit par 


m constitue une matrice continue dans laquelle sont immergées les

inclusions 
k (ou 
i s
’ils
’ag
itd’
uns
eult
yped’
inc
lus
ions
),
eff étant la permittivité effective du

milieu. Dans un article original, “


Colours in metal glasses and metallic films”daté de 1904,
Maxwell- Ga
rne
tta
vai
ttr
ait
élac
olor
ati
onde
sve
rre
s,pa
rladi
spe
rsi
ond’
unet
rèsf
aibl
e
quantité de particules métalliques dans une matrice c
ont
inue
.Ledoma
ined’
appl
ica
tionde
cette théorie est clairement défini à la fois par les hypothèses de base et par sa formulation, à
s
avoi
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embl
ede
sinc
lus
ionse
sté
qui
val
entàundi
pôl
euni
que
,is
oléda
nsl
ama
tri
ce,
dont la polarisabilité est la somme des polarisabilités individuelles (Figure I.3). Les inclusions
s
ontdoncs
ansi
nte
rac
tions
;ils
’ag
its
imul
tané
mentdef
aibl
evol
umed'
i
ncl
usi
onse
tde
grandes distances inter particules.
En pratique il peut être difficile de décider lequel des composants devrait être
considéré comme le matériau hôte (le cas de la céramique poreuse). Et le modèle de Maxwell-
Ga
rne
tte
sti
nce
rta
inpourl
esc
onc
ent
rat
ionsd’
inc
lus
ionss
upé
rie
ure
sà50% [
6,18,
19]
.

23
Figure I.3. La cellule unité représentative du milieu modélisé par la théorie
de Maxwell-Garnett. Toutes les inclusions (modélisées par des sphères)
sont ramenées à une inclusion unique: elles sont sans interactions.

Pour traiter ce problème, une autre théorie a été proposée par Bruggman en 1935 [21].
Dans le modèle de Bruggeman (ou modèle du milieu effectif approximatif), l'hypothèse de
l
’exi
st
enc
eduma
tér
iauhôt
eexpl
ici
ten’
estpl
usc
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idé
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6,18,
21]
.Aul
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unc
ompos
antque
lconqu
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unma
tér
iaus
impl
esonts
uppos
éesencastrées dans
un milieu effectif de permittivité égale à la permittivité du mélange 
eff quel
’one
ssa
yede
trouver (Figure I.4). Ainsi 
eff doit être déterminé à partir de la relation:

m eff eff
(1 f ) f 0 . (I.22)
m 2eff 2eff

Figure I.4. Cellule unité de la théorie de Bruggeman. Elle est complexe et les deux inclusions
types baignent dans le milieu moyen: elles sont donc en interaction.

Pour les faibles fractions volumiques, les deux théories MGT et EMA donnent des
résultats très proches pour les constantes diélectriques effectives. Cependant, le modèle EMA

24
assure la validité aux fractions volumiques plus élevées puisqu'il traite les deux constituants
de manière symétrique [21]. La deuxième hypothèse dans la théorie EMA porte sur la
géométrie de la particule, puisque il est nécessaire de relier entre eux les champs interne et
externe associés à la particule. Habituellement on suppose que les particules sont sphériques.
Les théories ci-de
ssus
,ba
sée
ssurl
espr
inc
ipe
sdel
’él
ect
ros
tat
ique
,onté
témodi
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pa
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aut
resa
ute
ursdur
antl
eXX s
ièc
le,pourpr
endr
eenc
ompt
eenpa
rti
cul
ierl
epa
ramè
tre
taille des inclusions, ignoré jusque là dans la théorie des mélanges. En 1924, Fricke [22,23] a
été le premier à inclure le facteur de forme pour prendre en compte la forme des particules. Le
t
erme d’
exc
ent
ri
cit
é qu’
ili
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odui
si
tes
tba
sés
url
’as
pec
tgé
omé
tri
que de
sinc
lus
ions
sphéroïdales allongées ou aplaties aux pôles.
Böttcher [21] a proposé une formule permettant de retrouver la permittivité effective
des milieux où la concentration des particules est si élevée que chaque particule est entourée
par le mélange plutôt que par un composant. Cette relation a pour expression:

(eff 2 ) / eff 3(1 2 ) /(


1 2eff ) . (I.23)

où 
1 est propre à la matrice et 
2 est propre aux inclusions; est la fraction volumique du

composant dispersé.
Une autre équation intéressante a été développée par Looyenga [6] qui a supposé
qu’
enmé
lang
eantde
uxc
ons
ti
tua
ntsdontl
espe
rmi
tt
ivi
téss
ontt
ell
esque
1
eff eff et

2 eff eff et vice versa, la permittivité effective 


eff du mélange peut être écrite sous la

forme suivante:

eff 
21/ 3 
 21/ 3 
.
1/ 3 3
1 (I.24)

L’
équa
tionc
i-dessus a été également obtenue indépendamment par Landau et Lifschitz [28],
comme indiqué dans la référence [26].
Ce
sfor
mul
ese
tbe
auc
oupd’
aut
resonté
tépr
opos
ée uXXème siècle pour le calcul de
sa
la permittivité effective. Toutefois, les résultats obtenus par les différentes formules, pour le
même milieu modèle, ne sont pas toujours en parfait accord. Ils diffèrent selon les équations
utilisées. Néanmoins, toutes les prédictions obtenues à partir des différentes approches,

25
peuvent être englobées par une région sous forme de lentille. Celle-ci a été proposée par
Bergman et Stroud [27] et Milton [28].

I.6 Influence de la géométrie des inclusions sur la permittivité


En considérant un mélange diélectrique contenant des inclusions formées, dispersées
a
léa
toi
reme
ntda
nsl
ema
tér
iauhôt
e,i
les
tné
ces
sai
red’
att
ri
bue
rlaf
ormeoul
efa
cte
urde
forme aux inclusions en question pour expliquer les effets de la dépolarisation. Les inclusions
(particules) sont appelées formées, quand au moins deux dimensions transversales diffèrent
d’
unema
niè
res
igni
fi
cat
ive
,commec
'es
tlec
asde
sel
li
psoï
des
,de
ssphé
roïdes allongés ou
aplatis aux pôles, des disques ou des fissures.
Pour introduire la forme des inclusions, Fricke [22,23] a développé une expression
pourl
ape
rmi
tt
ivi
tée
ffe
cti
ved’
unmé
langedi
éle
ctr
iqueoùl
efa
cte
urdef
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i
manière explicte
.Sade
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iona
nal
yti
quedumé
langee
stba
sées
url
’i
nduc
tionduc
hamp
électrique dans le système dispersé. La permittivité effective du mélange est exprimée en
fonction des permittivités du matériau hôte 
2 et des inclusions 
1, de la fraction volumique 

des inclusions et du facteur de forme x


’0 pour représenter les effets de la dépolarisation dans

l
efl
uxdel
’i
nduc
tioné
lec
tri
que
:

12 (1 x'0 ) 22 x'0 (1 )


eff  (I.25)
1 (1 ) 2 ( x' 0 )

où x
’0 dépend du rapport 
1 /
2. Cependant, les résultats obtenus à partir de la formule de

Fr
icke dé
vie
ntd’
une ma
niè
res
igni
fi
cat
ive de
sré
sul
tat
sexpé
rime
nta
ux.Ki
sdna
samy e
t
Neelakantaswamy [29] ont inclus l'aspect statistique dans la formule de Fricke sur les bases
de la loi logarithmique, pour obtenir le facteur de forme modifié x0:

x0 M
 
12(1) (1) 
2  12
 ) 
2 2 1 1 2
(1

 (1)
(I.26)

où M est une fonction du rapport de deux demi axes des inclusions a/b.
Indépendamment de la forme, de la taille, de l'état physique, de la concentration
volumique, ou de l'orientation de différentes phases, la réponse diélectrique effective du
mélange se trouve toujours entre deux limites connues sous le nom de frontières de Wienner,

26
s
ugg
éré
esp
arl
’aut
eure
n1912[
30]
.Lape
rmi
tt
ivi
téde
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troi
teme
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l
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spa
rti
cul
esda
nsl
esystème par rapport à la direction du champ
a
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e voi
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'
exe
mpl
esi
mpl
e d’
un s
yst
ème s
tra
tif
ié à de
ux
constituants (Figure I.5). Quand les directions du champ et des stratifications coïncident
(combinaison parallèle, Figure I.5a), la permittivité effective est donnée par la relation:

eff 1 (1 )2 (I.27)

Figure I.5. Frontières de Wienner.

et quand les directions du champ et des stratifications sont perpendiculaires (combinaison


série, Figure I.5b), elle est donnée par la relation:

1
eff  . (I.28)
 (1 )

1 2

I.7 Conclusion

I
lre
ssor
tde c
echa
pit
re,que l
aca
rac
tér
isa
tion d’
un mi
li
eu hé
tér
ogè
ne,e
tpa
r
conséquent la détermination de sa permittivité effective, nécessite la connaissance des
propriétés de
sse
scons
ti
tua
nts(
per
mit
ti
vit
ésc
ompl
exe
s,g
éomé
tri
e,…)e
tle
spa
ramè
tre
squi
les influencent. Il en est de même de la résistivité électrique.

27
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tyof
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29
CHAPITRE II
METHODES NON DESTRUCTIVES DE
CARACTERISATION DES
HETEROSTRUCTURES

30
II.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous décrivons les principales techniques non destructives de
caractérisation des matériaux.
II.2 Méthodes de caractérisation :

II.2.1 Inspection visuelle


L’
essai visuel est probablement le plus important de tous les essais non destructifs. Il
est rapide, commode et relativement peu coûteux. Les spécialistes du domaine peuvent, à
pa
rti
rdec
ons
tat
svi
sue
lle
s,di
st
ing
uerl
ess
igne
sd’
impe
rfe
cti
ons
uruné
léme
ntd’
unes
truc
tur
e
et les lier à la fonctionnalité de celle-ci ; ce qui permet de donner une indication préliminaire
del
’ét
atdel
ast
ruc
tur
e,def
ormul
erl
esr
ecomma
nda
tionsné
ces
sai
rese
tét
abl
irl
eprogramme
d’
ess
aisa
ppr
opr
ié.Cependant, cette technique est limitée par les obstructions de la vue
c
(éla
ira
ge,obs
tac
lese
mpê
cha
ntl
avi
sua
lis
ati
on…)e
tpa
rfoi
sauxf
aus
sesi
nte
rpr
éta
tions
.

II.2.2 Méthode thermique


Ce
ttemé
thodee
stba
sées
url
are
lat
ione
ntr
elac
onduc
tivi
tét
her
miqued’
unmi
li
euou
sa chaleur spécifique, et sa teneur en eau [3, 4]. Il existe plusieurs techniques de mesure de la
t
ene
ure
nea
ud’
unmi
li
eu.Pa
rmic
ell
es-ci, la méthode de la sonde cylindrique à régime
transitoire ; elle consiste à placer un élément chauffant dissipant une énergie constante dans le
mi
li
eu,e
tàs
uivr
el’
évolution de la température à la surface de la sonde. Comme la
température est fonction de la conductivité thermique, elle même dépendant de la teneur en
eau, on peut déterminer la teneur en eau du milieu considéré. La teneur en eau peut être
également mesurée par des méthodes calorimétriques et des sondes à choc thermiques. Ces
méthodes permettent de mesurer la chaleur spécifique du milieu qui est une grandeur
phy
siquel
iéel
iné
air
eme
ntàl
ate
neure
nea
uma
ssi
quedumi
li
eu.L’
ava
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smé
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s
sc
thermique ’
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eurc
ara
ctè
repe
ude
str
uct
ife
tlef
aibl
ecoûtde
sca
pte
urse
tdus
yst
èmede
mesure. Cependant, elles ne suffisent pas à compenser les difficultés à disposer de
bi
bli
othè
que
sdec
our
besd’
éta
lonna
ge,àé
limi
nerl
ese
ffe
tsdel
ate
mpé
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mi
li
euqu’
ell
eme
sur
e.Ce
ttemé
thodee
stt
rèsbi
ena
dapt
éea
umi
li
eus
ol.

31
II.2.3Méthode électrique –résistivité
Cette méthode est basée sur la mesure de la résistivité (ou la conductivité électrique


= 1/)dumi
li
eu[
3,4]
.Ene
ffe
t,l
aconduc
tibi
li
téé
lec
tri
qued’
unmi
li
eudé
penddes
a
teneur en eau et des ions en présence. De ce fait, la conductibilité électrique globale du milieu
est directement liée à sa teneur en eau. En mesurant la conductibilité du milieu, on peut
déterminer indirectement sa teneur en eau. Malheureusement, cette méthode est sensible aux
fluctuations thermiques et demeure imprécise pour la mesure des fortes teneurs en eau.

II.2.4 Méthodes diélectriques


Cette méthode est basée sur la détermination de la permittivité diélectrique, résultat de
phénomènes de polarisation des porteurs de charge liés. En effet, les porteurs libres se

pla
cents
ousl
’ef
fetduc
hampélectrique donnant lieu à des phénomènes de conduction
électrique. Lape
rmi
tt
ivi
tédi
éle
ctr
iquedé
penddel
afr
éque
ncedus
igna
ld’
exc
ita
tion.On
distingue trois domaines de fréquences : le domaine des fréquences inférieures à 10 MHz,
celui de la polarisation ionique, celui entre 10 MHz et 10 GHz, et enfin le domaine des
fréquences supérieures à 10 GHz où la permittivité de nombreux matériaux diminue
f
ort
eme
nt.Lavi
tes
sedepr
opa
gat
iond
’uneondeé
lec
troma
gné
tiqueda
nsunmi
li
euva
riee
n
fonction de sa permittivité. La constante diélectrique (ou permittivité relative) des matériaux
ut
il
is
éss
urt
oute
ngé
niec
ivi
lva
ries
urunel
arg
ega
mme
.El
lee
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’ea
u,2à5pour
l
apa
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lide
,1pourl
’ai
ret4à5pourl
agl
ace
.Compt
etenu de ces contrasts, la constante
di
éle
ctr
iqued’
unmi
li
euva
ries
urt
oute
nfonc
tiondes
ate
neure
nea
u.
Il existe deux méthodes de mesure :l
amé
thodec
apa
cit
iveoùonme
sur
elac
apa
cit
éd’
un
condensateur formé du matériau étudié et la méthode par réflectométrie dans le domaine
temporel [4 - 6] qui est une méthode tout à fait nouvelle. Les électrodes de mesure capacitives
peuvent être de très petite taille et concerner des volumes de quelques cm3 à plusieurs dm3. La
é
méthode TDR exige une longueur de 10 cm donc des échantillons de matri
auxd’
unvol
ume

cimé
tri
que
.Ce
smé
thode
sontl
aré
put
ati
on d’
êtr
ese
nsi
ble
sàl
ate
mpé
rat
uree
tàl
a
résistivité du milieu.

II.2.4.1 Méthode capacitive


Pour mesurer la teneur en eau, on utilise le fait que la fréquence varie avec la teneur en
e
aud’
unmi
li
eudonné
.Pourc
ela
,onpl
acel
esé
lec
trode
sda
nsl
eci
rcui
td’
unos
cil
lat
eur
électronique de fréquence élevée, 38 MHz environ, bien adaptée à la mesure de teneur en eau.

32
L’
uti
li
sat
iond’
uns
yst
èmeàdoubl
efr
éque
nce
s,i
sol
antpr
ovi
soi
reme
nt les électrodes, permet
d’
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lior
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apr
éci
si
ondeme
sur
e.L’
éta
lonna
gef
réque
nce
-te
neure
nea
u,c
orr
igédel
’ef
fet
de température, permet de mesurer en continu la teneur en eau du sol. La forme des électrodes
des sondes capacitives est très variée. Pour les mesures de surface, le système pointe-anneau
(30 mm de longueur) est bien adapté.
Pour optimiser ce capteur et limiter les effets (capacités en particulier) parasites,
l
’él
ect
roni
quea
ssoc
iéee
stpl
acé
elepl
uspr
èspos
sibl
ede
sél
ect
rode
s.D’
aut
repa
rt,c
es
circuits doivent résister aux différentes contraintes environnementales auxquelles elles sont
exposées sur site : pluie, température, foudre ... Si cette protection est envisageable lorsque le
capteur est en surface, une fois enterrée, donci
nac
ces
sibl
e,l
amoi
ndr
epa
nnedel
’él
ect
roni
que
le rend inutilisable.

II.2.4.2Méthode T.D.R. (Time Domain Reflectometry)


La méthode par réflectométrie dans le domaine temporel (Time Domain
Re
fle
ctome
try
)es
tba
sées
url
’ana
lys
educ
ompor
teme
ntd’
uneondeé
lec
troma
gné
tiqueé
mis
e
dans le milieu étudié. Elle utilise le fait que : (1) la vitesse de propagation de cette onde est
fonction de la permittivité du milieu ; et (2) cette onde se réfléchit en partie à chaque
di
scont
inui
té d’
impé
danc
e de l
ali
gne de t
rans
mis
sion.L’
onde quie
stune i
mpul
si
on
électrique à très haute fréquence délivrée par un générateur à impulsions, parcourt la ligne,
pui
slas
onde
,ens
eré
flé
chi
ssa
ntàl
’ent
réee
tàl
’ext
rémi
tédel
asonde
.Lame
sur
edut
emps
aller-retour del
’onde
,auni
vea
udel
asonde
,aumoy
end’
unos
cil
los
copeul
tr
a-rapide permet
d’
endé
dui
rel
ape
rmi
tt
ivi
téa
ppa
rent
edus
ol.
Les sondes sont le plus souvent bifilaires, formées de deux électrodes métalliques
pa
ral
lèl
esr
eli
éesà un c
âbl
eél
ect
ri
que d’
impédance adaptée qui rejoint le générateur-
oscilloscope de mesure.
Notons que les méthodes capacitives et T.D.R. permettent toutes deux de mesurer la
pe
rmi
tt
ivi
tédi
éle
ctr
ique
.Etc
’es
tpour
quoie
lle
ssonts
ouve
ntr
egr
oupé
ese
nse
mbl
e.

D’
aut
resmé
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sba
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inc
ipedel
’émi
ssi
ond’
uneondeé
lec
troma
gné
tique
da
nsl
’hé
tér
ost
ruc
tur
eetdel
’ana
lys
edes
onc
ompor
teme
nt(
abs
orpt
ion,r
éfl
exi
on,r
éfr
act
ion)
ont été également développées ces dernières années. Parmi celles-ci, les méthodes utilisant
des radars à ultra large bandes [8 - 18] et plus particulièrement la méthode de la coupe radar
verticale (Vertical Radar Profiling –VRP) qui connaît un intérêt croissant [12 - 18]. Les

thode
sra
dar
spe
rme
tte
ntd’
eff
ect
uerdel
’i
mag
eri
eàha
uter
ésol
uti
on pour visualiser les

33
variations de fissures et de cavités dans les hétérostructures, de déterminer la permittivité
di
éle
ctr
iquedel
’hé
tér
ost
ruc
tue
,sat
ene
ure
aue
tsapor
osi
tée
tde localiser les inclusions. Ces
méthodes permettent, à travers la mesure de
s pr
opr
iét
és di
éle
ctr
ique
s,d’
éva
lue
rle
s
performances des hétérostructures ou de nouveaux matériaux de construction.

II.2.5 Méthode acoustique (ultrasons)


Elle est basée sur les propriétés acoustiques de la matrice et des inclusions [18 - 19].
C’
estune méthode connue et utilisée pour la détection des défauts dont les dimensions
sont supérieures à 200 m.Song
randa
vant
agee
stqu’
ell
epe
rme
td’
eff
ect
uerde
sme
sur
ese
n
t
empsr
éele
td’
ana
lys
erdeg
randsvol
ume
s,pe
rme
tta
nta
ins
idedi
minue
rle
ssour
cesd’
err
eur
s
[21 - 22].
Les systèmes de mesure à ultrasons conventionnels ont des fréquences de
fonctionnement inférieures à 10 MHz et, par conséquent, ne permettent pas de détecter des
inclusions de petites tailles (50 –100 m). Le développement de systèmes ultrasons à hautes
fréquences, utilisant des sondes travaillant dans la gamme 30 –100 MHz, permettent de
détecter des inclusions (trous ou autres) de diamètres inférieurs à 100 m [23]. Cependant,
plus la fréquence est augmentée pour détecter des inclusions plus petites, plus les signaux
ul
tr
asonsp
énè
tre
ntmoi
nsda
nsl
’hé
tér
ost
ruc
ure
.

II.2.6 Méthodes magnétiques


Ce
smé
thode
ssontu
til
is
éesda
nsl
’i
nspe
cti
oni
nte
rnede
sma
tér
iauxmé
tal
li
que
setde
s
a
lli
age
s[19]
.L’
unede
smé
thode
sle
spl
usc
ommuné
mentut
il
is
éese
stl
amé
thodeduf
luxde
fuite magnétique [26 - 29]. Le principe de base de cette méthode est que lorsque une
di
scont
inui
té,c
’es
tàdi
reundé
fauto
uunei
ncl
usi
ons
ontpr
ése
ntspr
èsdel
asur
fac
ed’
un
matériau ferromagnétique, un flux de fuite se développe. La résistance magnétique dans cette
pos
it
iona
ugme
ntej
usqu’
àuneva
leurt
rèsé
levé
epar rapport au reste du matériau. Si le
matériau ferromagnétique est magnétisé près de la saturation, le flux magnétique est perturbé
par la discontinuité et est dévié dans la région au dessus de la partie défectueuse comme le
flux de fuite, qui peut être détecté par un capteur magnétique. Cette méthode est sensible
surtout aux inclusions allongées.

34
II.2.7 Méthode des rayons X
La micro-radiographie à rayons X est une autre méthode non destructive utilisée pour
la détection des inclusions dans les métaux. On peut avoir facilement une image agrandie avec
uné
qui
peme
nts
tanda
rd.L’
ass
oci
ati
ond’
unmi
cro-objectif avec des tubes à rayons X permet
d’
obt
eni
runa
gra
ndi
sse
mentdel
’i
magede5à10[
30,31
].Pouré
vit
erl
’ut
il
is
ati
ondef
il
ms
radiographiques, on peut faire appel à la fluoroscopie ; cette technique permet
l
’agr
andi
sse
mentdel
’i
magee
nte
mpsr
éel
.
L’
unde
sinc
onvé
nie
ntsdec
ett
emé
thode
,c’
ests
adi
ff
icul
téàs
épa
rerl
est
rousde
s
inclusions. En effet, comme les trous ont un coefficient de transmission plus élevé que celui
des inclusions, ils apparaissent plus foncés sur les radios, que les inclusions de mêmes
dimensions. Cette méthode est une option intéressante pour la détection des inclusions.
L’
inve
sti
sse
mente
sti
mpor
tante
tle
scoût
sopé
rat
ionnels sont élevés.

II.8 Conclusion

La permittivité diélectrique et la résistivité (ou la conductivité) électrique apparaissent


comme deux paramètres importants pour caractériser une hétérostructure. Les diverses
méthodes actuelles dont nous avons exposé quelques unes dans ce chapitre, n’
uti
li
sentqu’
un
seul de ces paramètres séparément. Pour caractériser nos matériaux, nous utiliserons
simultanément deux caractéristiques à savoir la permittivité diélectrique (constante
diélectrique) et la résistivité électrique.

35
Bibliographie

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iza
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ncl
usi
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ncl
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tee
ls:ar
evi
ew

i
ncl
udi
ngt
hes
tat
is
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thods
”,Pr
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37
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Cle
ans
tee
ls‘
,Ba
lat
onf
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d,Hung
ary
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[30] J. Diji, D. Manneveld, J.M. Rabennerg, Ironmaking and Steelmaking, 1993, 20, pp. 75-

80

[31] D.E. Gridero, P.K. Ausburn, J. Non-Destruct. Test, 1987

38
CHAPITRE III

METHODES DE MESURE DE LA

PERMITTIVITE ET DE LA RESISTIVITE

ELECTRIQUE

39
III.1 Introduction

Les méthodes de mesure de la permittivité et de la résistivité électrique sont multiples


[1]. Lamé
thodepa
rti
cul
ièr
eàa
dopt
erdé
penddel
ana
tur
edel
’éc
hant
il
lonàc
ara
cté
ris
ere
tde
é
la bande de fréquence explorepourunea
ppl
ica
tiondonné
e.Lapr
éci
si
ond’
uneme
sur
e
de
manded
usoi
nda
nsl
echoi
xdel
’appa
rei
ll
ageut
il
is
é.La méthode la plus utilisée est la
méthode de compensation. Elle consiste à utiliser un pont, système à quatre branches plus une
branche centrale permettant de vérifier le zéro du courant c'est-à-di
rel
’équi
li
bre;l
’unede
s
qua
tre br
anc
hesc
ompor
tel
’éc
hant
il
lon à c
ara
cté
ris
er,l
est
roi
saut
ress
ontc
ons
ti
tué
es
d’
élé
ment
sfi
xes(
élé
ment
sét
alon)ouva
ria
bledema
niè
reàpouvoi
réqui
li
bre
rlepont. Il
e
xis
tedi
ff
ére
ntst
ype
sdepontdontl
espe
rfor
manc
esdé
pende
ntdel
’or
drede
sgr
ande
ursà
mesurer. Le pont le plus utilisé est le pont de Schering. Il permet de mesurer les capacités
a
ins
iquel
esr
ési
st
anc
es.Etc
’es
tàpa
rti
rdec
esde
uxg
rande
ursqu’
ondé
dui
tlac
ons
tant
e
diélectrique (permittivité diélectrique) et la résistivité, connaissant la géométrie de
l
’éc
hant
il
lon.Lame
sur
edel
aré
sis
ti
vit
édef
açons
ing
uli
èrepe
uts
efa
ireégalement par un
simple pont de Wheastone, c'est-à-dire avec des branches dont les éléments sont uniquement
des résistances. Dans le cas général, les matériaux sont caractérisés par au moins deux
pa
ramè
tre
s.Da
ns l
eca
s de
s ma
tér
iaux de c
ons
truc
tion,c
’es
tsur
toutl
a pe
rmi
tt
ivi

diélectrique et la résistance électrique qui sont les plus aptes àdé
cri
rec
esma
tér
iaux.Etc
’es
t
a
vecl
ame
sur
edec
esde
uxc
ara
cté
ris
ti
que
squ’
estc
ons
acr
énot
rer
eche
rchee
xpé
rime
nta
le.
En général, la partie réelle de la permittivité relative 
est obtenue à partir de la
uné
mesure de la capacité de l’ cha
nti
ll
onintroduit entre ses électrodes planes et la partie
imaginaire 
est fournie par la mesure du facteur de pertes tg, connaissant la relation

entre les parties réelle et imaginaire (tg= 


’’
/’).

Dans ce qui suit, nous décrivons et discuterons brièvement sur les méthodes
adaptables à chaque bande de fréquence et de leurs applications.

III.2 Mesures au pont

Ce type de système est utilisé pour des fréquences allant de 102 à 107 Hz et même pour
des fréquences un peu plus grandes (100 MHz). La figure III.1 donne le schéma de principe
d’
unpont de mesure de la permittivité et de la résistivité.

40
Z1 Zx

Z2 Z3

~
Figure III.1.Sc
hémadepr
inc
iped’
unpont

Zx représente la branche où est i


nsé
réel
’échantillon. Les autres branches sont celles sur
lesquelles on agit pour équilibrer le pont. Le pont sera équilibré lorsque le courant Id
traversant le détecteur D s
’annul
e: Id = 0 ; le détecteur (ou indicateur de zéro) peut être un
l
gava
nomè
treouunos
cil
los
cope
.Al
’équi
li
bre
,ona:

Z
Z X  1 Z3 (III.1)
Z2

Les systèmes utilisés actuellement sont des systèmes auto-compensés (c'est-à-dire auto
r
égl
abl
es)qu’
ona
ppe
llei
mpé
danc
e-mètre. Il suffit de connecter dans la branche inconnue
l
’hé
tér
ost
ruc
tur
eàc
ara
cté
ris
ere
tdec
hoi
si
rda
nsl
eme
nul
esé
léme
ntsdé
sir
és(Rp, Cp, Rs, Cs,
….
tgδ .)
.Ce
rta
insi
mpédance-mètres fournissent les spectres de variations des différents
é
léme
ntse
nfonc
tiondel
afr
éque
nced
’uns
igna
l

III.3 Méthodes du circuit résonnant


Les mesures au pont deviennent difficiles pour des fréquences variant de 10 MHz à
100MHzàc
aus
edel
’aug
ment
ati
onde
sef
fet
sdec
apa
cit
éspa
ras
it
es.Da
nsc
eca
s, les mesures
s
ontgé
nér
ale
mente
ffe
ctué
esàl
’ai
ded’
unc
irc
uitr
ésonna
ntoùt
out
elac
apa
cit
éouunepa
rti
e
est celle de la cellule de mesure. Le système d’
électrodes est toujours utilisé ; le circuit est

41
amené à la résona
ncei
nit
ial
eaumoy
end’
unec
apa
cit
éd’
acc
orde
npa
ral
lèl
eave
clac
ell
ule
deme
sur
eeta
prè
savoi
renl
evél
’éc
hant
il
lon; le circuit est ramené à la résonance par
a
jus
teme
ntdel
’él
ect
rode
.Ce
cipe
rme
tdes mesures relativement faciles et précises de la partie
réelle de la permittivité. La mesure du facteur de perte est réalisée plus facilement en repérant
la largeur de la courbe de résonance aux points où la tension aux bornes du condensateur est
1
tombée à de sa valeur à la résonance. Les pertes doivent dans ce type de mesure être
2
faibles :t
gδ0 ,05.

III.4 Méthode de la double résonance


Dans le cas où tgδe
stpl
usgr
and,l
afr
équence de résonance ne peut être déterminée
avec précision. Comme beaucoup de matériaux ont des facteurs de perte de 0,1 ou plus ; la

ces
sit
éd’
avoi
runemé
thodepe
rme
tta
ntl
ame
sur
edel
eur
spe
rmi
tt
ivi
tése
nfonc
tiond
ela
f
réque
nces
’impos
e,d’
oùl
’appa
rit
ionde la méthode de la double résonance. Dans cette
ul
méthode la cell ec
ont
ena
ntl
’éc
hant
il
lonc
ons
ti
tuel
aca
pac
itéd’
uns
econdc
irc
uitr
ésonna
nt
qui est couplé à un premier circuit résonnant alimenté par un générateur de signal. Le principe
del
amé
thodee
stquel
eci
rcui
tré
son
nantc
ont
ena
ntl
’éc
hant
il
lonàf
ort
espe
rtes est couplé
par un petit condensateur au premier circuit résonnant ; la résonance de ce dernier est plus
poi
ntuequec
ell
educ
irc
uita
vecl
’éc
hant
il
lon.
[2]
.Lapa
rti
eré
ell
edel
ape
rmi
tt
ivi
tépe
utê
tre
déterminée dans ce cas indépendamment des pertes.

III.5 Mesures par lignes de transmission


Dans le domaine des hautes fréquences : 100-1000 MHz, il est impossible de réaliser
un circuit résonnant à constantes localisées.L’
uti
li
sat
ionde
sci
rcui
tsà paramètres répartis
devient inévitable, les plusc
our
ant
sdec
esc
irc
uit
ssontl
esl
igne
setl
esg
uide
sd’
onde
s.
Cependant les méthodes faisant appel aux lignes sont généralement les plus employées pour la
me
sur
edel
ape
rmi
tt
ivi
téc
arl
esg
uid
esd’
onde
sontl
’i
nconvé
nie
ntd’
êtr
eenc
ombr
ant
sda
ns
cette gamme de fréquences.
I
lexi
st
eune
nse
mbl
edemé
thode
sba
sée
ssurde
sme
sur
esd’
onde
spr
ogr
ess
ive
set
d’
onde
sst
at
ionna
ire
s.Da
ns l
a pl
us c
our
ant
e,l
’éc
hant
il
lon r
epr
ése
nte une i
mpé
danc
e
xi
terminale pour une ligne co-a a
le,e
nyé
tabl
is
santuns
yst
èmed’
ondes stationnaires. La
mesure des positions et des grandeurs des maximums et des minimums permet la

ter
mina
tiondel
ape
rmi
tt
ivi
tédel
’éc
hant
il
lon.

42
III.6 Mesure dans le domaine des ondes micrométriques : Méthode des
gui
desd’
ondes et des cavités résonnantes [4]
Lorsque les fréquences dépassent les 100 MHz, on a recours à la technique des
g
uide
sd’
onde
soudec
avi
tésr
ésonna
nte
s.Lana
tur
eetl
aqua
nti
téduma
tér
iauàme
sur
er

fini
sse
ntl
amé
thodedeme
sur
epa
rti
cul
ièr
eempl
oyé
e.Da
nsl
eca
sd’
uneg
rosse quantité de
ma
tér
iau,l
amé
thodeut
il
is
éee
stc
ell
ede
sgui
desd’
onde
sal
orsquel
amé
thodede
sca
vit
és
résonnantes est utilisée quant on a affaire à de petites quantités de matériau [3]. Dans le
pr
emi
erc
asl
egui
ded’
ondee
str
empl
icompl
ète
mentpa ’
r le matériau (léc
hant
il
lon).Pourun
échantillon de longueur donnée, si la fréquence croit graduellement, la puissance transmise
passera par une succession de maximums. Il est montré que la permittivité (partie réelle) est
en relation avec la longueur del
’éc
hant
il
lon,l
’i
nte
rva
lledef
réque
ncee
ntr
ele
sma
ximumse
t
la vitesse de la lumière ; de là tg et par conséquent la partie imaginaire de la permittivité
peut être calculée [3] Dans le second cas, si une cavité résonnante est perturbée par
l
’i
ntr
oduc
tio
nd’
unpe
tité
cha
nti
ll
on,s
afr
éque
nceder
ésonna
ncee
sta
bai
ssé
e.Ledé
pla
ceme
nt
de fréquence est directement lié à la partie réelle de la permittivité du matériau tandis que la
variation du facteur Q de cavité est liée à sa partie imaginaire.

III.7 Conclusion
Le choix de la méthode de mesure est important. Il dépend de divers
facteurs dont le plus marquant est la fréquence. La méthode la plus simple et que
nous utiliserons pour nos applications est la méthode de compensation, c'est-à-
dire celle des ponts ou impédance- mètres.

43
Bibliographie
[1] J.C. Anderson, Diélectriques, Dunod 1966.

[2] B. Ichijo, 1953 J , Appl. Phys, 24, 307.

[3] Lurio et Stern : 1960 J. Appl. 31 .180

[4] H. M. Barlow and A. L. Cullen, 1950, Microwave Measurements, Constable.

44
CHAPITRE IV
CARACTERISATION EXPERIMENTALE DES
MATERIAUX AVEC INCLUSIONS

45
IV.1 Introduction
Ce chapitre constituel
’es
sent
ie
ldenot
re travail. Il est consacré à la caractérisation
d’
écha
nti
ll
onsc
ons
ti
tué
sd’
unema
tri
ce(
mat
éri
auhôt
e) en ciment CPA (Hamma Bouziane),

de 40x40x30 cm dont le rapport E 0,5 , séchés dans un four à 110° C pendant 24 H et


C
contenant plusieur
sty
pesd’
inclusions, en utilisant une méthode basée sur la mesure de la
permittivité diélectrique et de la résistivité électrique effectives. De
uxt
ype
sd’
inc
lus
ionss
ont
considérés :
- diélectriques : air et verre
- conductrices : eau et acier
Ces inclusions sont de concentrations connues mais différentes.
La permittivité effective et la résistivité effective sont mesurées pour chaque matrice
avec son inclusion pour différentes concentrations de cette dernière et pour différentes
fréquences.I
ls’
agi
tdonc d’
ana
lys
erl
ava
ria
tiondec
esde
uxpa
ramè
tre
sca
rac
tér
ist
ique
s
(permittivité et résistivité) en fonction de la concentration des inclusions et de la fréquence.
Les résultats des mesures sont traduits par des courbes. Nous en déduirons comment
différencier les différentes hétérostructures ainsi que l
esc
hampsd’
appl
ica
tionsdec
ett
e
méthode.
Le système de mesure est constitué de deux électrodes carrées en cuivre de 40 mm de
c
ôté
.Unr
ess
orte
stpl
acés
url
’él
ect
rodes
upé
rie
urepoura
ssur
erunbonc
ont
act entre les
e
élct
rode
setl
’éc
hant
il
lon;c
ecipe
rme
td’
évi
terl
esc
apa
cit
éspa
ras
ites induites par la présence
d’
int
ers
ti
cese
ntr
el’
écha
nti
ll
one
tle
sél
ect
rode
s.Laf
igur
e(IV.1) donne une vue schématique
du système de mesure.

Ressort Electrodes

Echantillon

Figure IV.1. Schéma du dispositif de mesure.

46
Il est à noter que ce système dont le principe est connu, a été réalisé au laboratoire
« Matériaux et durabilité des constructions ».
La mesure de la capacité C P et de la résistance RP sont effectuées avec un impédance-
mètre du type : HEWLETT PACKARD - 4284A - 20 Hz à 1MHz du département
d’
éle
ctr
oni
que
.
La permittivité effective e et la résistivité effective e sont déduites par la suite à
partir des formules suivantes :
C .S
e  p et C0  0
C0 h

0 = 8,85. 10-12 F/m (la permittivité du vide)


he
stl
aha
ute
urdel
’éc
hant
il
lon
S est la section effective del
’él
ect
rodedudi
spos
it
if

R .S
e  p
h

Les mesures sont effectuées à température ambiante.

IV.2. Caractérisation de la pâte de ciment

i
IV.2.1. Influence de la concentratond’
eaus
url
acons
tant
edi
éle
ctr
iquee
t
la résistivité

Les essais effectués sur différents échantillons de pâte de ciment (P1, P2, P3, P4 :
Annexe)c
ont
ena
ntde
sinc
lus
ionsc
yli
ndr
ique
sre
mpl
iesd’
eaumont
rentunea
ugme
nta
tion
a
significative de la constnt
edi
éle
ctr
iquee
ffe
cti
vedel
’hé
tér
ost
ruc
tur
e(Figures 1 à 6) lorsque
la concentration en eau augmente, et ce quelle que soit la fréquence; la constante diélectrique
del
’ea
uét
antpl
usi
mpor
tant
equec
ell
edel
apâ
tedec
ime
nt.Cer
ésul
tatc
onf
ir
mel
es
pr
édi
cti
onsde
sloi
sdemé
lang
es.Aus
si,l
aré
sis
ti
vit
édel
’ea
uét
antpl
usf
aibl
equec
ell
edel
a

tedec
ime
nt,l
aré
sis
ti
vit
éef
fec
tivedel
’hé
tér
ost
ruc
tur
edi
minuea
vecl
’aug
ment
ati
ondel
a
c
onc
ent
rat
iond’
eauda
nsl
apâ
tedec
ime
nt.

47
Ces résultats s
ontd’
une i
mpor
tanc
efonda
ment
ale pour l
aca
rac
tér
isa
tion de
s
matériaux composites. Les caractéristiques donnant la constante diélectrique et la résistivité
e
ffe
cti
vec
ons
ti
tue
ntunout
ilpe
rme
tta
ntdes
uivr
elet
auxd’
humi
dit
édel
apâ
tedec
ime
nt.On
peuta
ins
isui
vrel
’humi
dif
ica
tiondel
apâ
tel
ors
quel
ape
rmi
tt
ivi
tée
ffe
cti
vea
ugme
ntee
tla
résistivité diminue ou encore le séchage lorsque la constante diélectrique diminue ou que la
resistivité augmente. On peut se servir de cette technique pour suivre l
egonf
leme
ntd’
uns
ol
pa
rexe
mpl
eoul
’i
nfi
lt
rat
iond’
eauda
nsde
sst
ruc
tur
es.A l
’i
nve
rse
,ce
ttemé
thodepe
uta
uss
i
ê
treut
il
epourl
esui
vededé
pôt
sdes
abl
e(voi
red’
aff
lue
nts
)da
nsl
esl
it
sder
ivi
èreout
out
a
utr
epl
and
’ea
u.Lame
sur
edel
aré
sis
tivité constitue une information complémentaire venant
confirmer le diagnostic avancé sur la base de la mesure de la constante diélectrique.

70,00 permittivité
Résistivité
p erm ittivité/R ésistivité

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( EAU)

Figure 1: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’e auà100kHz .

48
permittivité
60,00
Résistivité
50,00
p e rm it t iv it é /R é s is t iv it é

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( EAU)

Figure 2: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’e auà200kHz .

Permittivité
50,00
Résistivité
45,00
perm ittivité/Résistivité

40,00
35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( EAU)

Figure 3: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’ea uà400kHz

49
Permittivité
40,00 Résistivité
35,00
p e r m ittiv ité /R é s is tiv ité

30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( EAU)

Figure 4: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’ea uà600kHz

70,00 Permittivité
Résistivité
60,00
perm ittivité/Résistivité

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( EAU)

Figure 5: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’ea uà800kHz

50
Permittivité
35,00
Résitivité
p e rm it t iv it é /R é s is t iv it é 30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
4,91 19,63 30,66 44,16

(concentration) C%( EAU)

Figure 6: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’eauà1000kHz .

Notons que la constante diélectrique et la résistivité effectives diminuent avec


l
’aug
ment
ati
ondel
afr
éque
nce(
Fig
ure
s7e
t8)
.Pourunec
onc
ent
rat
iond’
inc
lus
ionsdonn
ée,
l
’ef
fetdel
afr
éque
ncee
stpl
usma
rquéàba
ssef
réque
nce
.

60,00

50,00

40,00 P4
permittivité

P1
P2
30,00
P3

20,00

10,00

0,00
100 200 400 600 800 1000
fréquence en Khz

Figure 7: Variation de la permittivité effective en fonction de la fréquence (fr) avec des


inc lus i
onsr empl iesd’ e
a u

51
14,00

12,00

10,00 P4
P1
Résistivité

8,00 P2
P3
6,00

4,00

2,00

0,00
100 200 400 600 800 1000
fré que nce s en Khz

Figure 8: Variation de la résistivité en fonction de la fréquence (fr) avec des inclusions


rempl i
esd’ eau

52
IV.2.2.I nfl
ue nc e de sc a
vit
ésd’
airs
ur l
acons
tant
e di
él
ect
rique e
tla
résistivité de la pâte de ciment

La mise en évidence de cavités et de leur volume apparent (total) peut se faire à travers
la mesure de la constante diélectrique et de la résistivité effective. Contrairement au cas
pr
écé
dentoùl
esi
ncl
usi
onsé
tai
entc
ons
ti
tué
esd’
eau,l
aconstante diélectrique effective de la

te de c
ime
ntc
ont
ena
ntde
sca
vit
és(
inc
lus
ions r
empl
ies d’
air
),di
minue l
ors
que l
a
c
onc
ent
rat
ion(
vol
ume
)d’
aira
ugme
ntevuquel
acons
tant
edi
éle
ctr
iquedel
’ai
res
tbe
auc
oup
plus faible que celle de la pâte de ciment, quelle que soit la fréquence (Figures 9 à 14).
D’
aut
repa
rt,l
’ai
rét
antunt
rèsboni
sol
ant
,sar
ési
st
ivi
tée
stt
rèsé
levé
epa
rra
ppor
tàc
ell
ede
l
apâ
tedec
ime
nt.Lar
ési
st
ivi
tédel
’hé
tér
ost
ruc
tur
eaug
ment
eave
clac
onc
ent
rat
iond
’ai
r
comme le montre les figures 9 et 14.

Permittivité
120,00 Résistivité

100,00
perm ittivité/Résistivité

80,00

60,00

40,00

20,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( AIR)

Figure 9: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration C%


d’airà100kHz

53
Permittivité
70,00 Résistivité

pe rm ittiv ité /R é s is tiv ité 60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( AIR)

Figure 10: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ airà200kHz

permittivité
45,00
Résistivité
40,00
perm ittivité/Résistivité

35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( AIR)

Figure 11: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ airà400kHz

54
Permittivité
35,00
Résistivité
30,00
perm ittivité/R ésistivité

25,00

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( AIR)

Figure 12: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ airà600kHz

permittivité
30,00 résistivité

25,00
perm ittivité/Résistivité

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( AIR)

Figure 13: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ airà800kHz

55
Permittivité
25,00 Résistivité

perm ittivité/Résistivité 20,00

15,00

10,00

5,00

0,00
4,91 19,63 30,66 44,16
(concentration) C%( AIR)

Figure 14: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ airà800kHz

25,00

20,00

15,00
permittivité

P1
P4
P2
P3
10,00

5,00

0,00
100 200 400 600 800 1000
fréquence en Khz

Figure 15: Variation de la permittivité effective en fonction de la fréquence (fr) avec des
inc lusionsr e mpl iesd’air

56
120,00

100,00

80,00
P1
Résistivité

P4
60,00
P2
P3
40,00

20,00

0,00
100 200 400 600 800 1000
fréquences en Khz

Figure 16: Variation de la permittivité en fonction de la fréquence (fr) avec des inclusions
rempl i
esd’ air

Commeda
nsl
eca
sde
sinc
lus
ionsd’
eau,l
acons
tant
edi
éle
ctr
iquee
tlar
ési
st
anc
e
e
ffe
cti
veduc
ompos
it
e(ma
tri
cec
ons
ti
tué
edel
apâ
tedec
ime
nta
vecde
sca
vit
ésd’
airc
omme
i
ncl
usi
ons
)di
minue
ntl
ors
quel
afr
éque
ncea
ugme
nte
.L’
eff
ete
sta
uss
itr
èspr
ononc
éàba
sse
fréquence.

Il ressort des résultats présentés ci-dessus que la mesure de la constante diélectrique


complétée par celle de la résistivité en fonction de la fréquence permettent de différencier de
ma
niè
ret
rèsc
lai
rel
apr
ése
nced’
eau(
humi
dit
é)oudec
avi
tésd’
air
.

57
IV.2.3. Echantillons en pâte de ciment avec des inclusions en verres

é
La variation de la constante diélectrique de la pâte de ciment en prse
nced’
inc
lus
ions
de verre (échantillons V1, V2, V3 et V4: Annexe) montre une diminution de la constante
diélectrique effective et une augmentation de la résistivité effective lorsque la concentration
en verre augmente (Figure 17 à 19). Cependant, la variation de la constante diélectrique est
moi
nsi
mpor
tant
equeda
nsl
esde
uxc
aspr
écé
dent
s(i
ncl
usi
onsd’
eauouc
avi
tésd’
air
).Ce
ci
est dû au fait que la constante diélectrique du verre est légèrement inférieure à celle de la pâte
de ciment. La variation de la résistivité est par contre très significative du fait que la résistivité
du verre est beaucoup plus importante que celle de la pâte de ciment.

f=100khz

11,80
11,60
11,40
permittivité

11,20
11,00 Permittivité
10,80
10,60
10,40
10,20
18,75 37,50 56,25 75,00
(concentration en Verre)C%

f=100khz

250,00
m)

200,00
é(kΩ,

150,00
vit

Résistivité
sti

100,00
Rési

50,00

0,00
18,75 37,50 56,25 75,00
(concentration en Verre)C%

Figure 17: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inc lusionse nve rreà100kHz

58
f=200khz
Permittivité
11,20
11,00
perm ittivité

10,80
10,60
10,40
10,20
10,00
18,75 37,50 56,25 75,00
(concentration en Verre)C%

f=200khz

Résistivité
140,00

120,00
m)

100,00
é(kΩ,

80,00
stvi
i t

60,00
Rési

40,00

20,00

0,00
18,75 37,5 56,25 75
(concentration en Verre)C%

Figure 18: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inc lusionse nve rreà200kHz

59
f=800khz

10,10
10,00
9,90
permittivité

9,80
Permittivité
9,70
9,60
9,50
9,40
18,75 37,50 56,25 75,00
(concentration en Verre)C%

f=800khz

50,00
m)
kΩ,

40,00
é(

30,00
vit

Résistivité
sti

20,00
Rési

10,00

0,00
18,75 37,5 56,25 75
(concentration en Verre)C%

Figure 19: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inc lusionse nve rreà800kHz

L’
eff
etdel
afr
éque
ncee
stbe
auc
oupp
lusma
rquéàba
ssef
réque
nce(
Fig
ure20)
.Lava
ria
tion
est beaucoup plus importante sur la caractéristique de la résistivité effective (Figure 21).

60
12,00

p e r m it t iv it é 11,00 V1
V2
V3
10,00 V4

9,00
100 200 400 600 800 1000
fréquence en Khz

Figure 20: Variation de la permittivité effective en fonction de la fréquence (fr) pour des
inclusions en verre

V1
300,00 V2
250,00 V3
V4
R ésistivité

200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
100 200 400 600 800 1000
fréquences en Khz

Figure 21: Variation de la résistivité effective en fonction de la fréquence (fr) pour des
inclusions en verre

61
IV.2.4. Echantillons en pâte de ciment avec des inclusions en acier

Les Figures 22 à 27 montrent une augmentation de la constante effective de


l
’hé
tér
ost
ruc
tur
eetuner
éduc
tiondel
aré
sis
ti
vit
éef
fec
tivel
ors
quel
aconc
ent
rat
iond’
aci
er
a
ugme
nte
.Ce
cie
stdûa
ufa
itquel
’ac
ieraunec
ons
tant
epl
usi
mpor
tant
equec
ell
ede la pâte
de ciment.

f=100khz
p e r m ittiv ité /R é s is tiv ité

Permittivité
80,00
Résistivité
70,00
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
0 4,91 19,63 44,16
concentration%(Acier)

Figure 22: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inclus i
onse na cierà100kHz

62
f=200khz

50,00
permittivité
45,00
résistivité
40,00
permittivité/Résistivité

35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
0 4,91 19,63 44,16
concentration%( Acier)

Figure 23: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inclus i
onse na cierà200kHz

f=400khz Permittivité
40,00 Résistivité

35,00
permittivité/Résistivité

30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
0 4,91 19,63 44,16
concentration-C% ( Acier)

Figure 24: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inclus i
onse na cierà400kHz

63
f=600khz
Permittivité
Résistivité
40,00
permittivité/Résistivité 35,00

30,00

25,00

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00
0 4,91 19,63 44,16
concentration-C% ( Acier)

Figure 25: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inclusions en acier à 600 kHz

f=800khz
Permittivité
40,00 Résistivité

35,00
Permittivité/Résistivité

30,00

25,00

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00
0 4,91 19,63 44,16
concentration-C% ( Acier)

Figure 26: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inclus i
onse na cierà800kHz

64
f=1000khz Permittivité
Résistivité
40,00
35,00
30,00
perm ittivité

25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
0 4,91 19,63 44,16
concentration-C%( Acier)

Figure 27: Variation de la permittivité/résistivité effectives en fonction de la concentration


C% d’ inclus ionse na cierà1000kHz

La variation de la constante diélectrique en fonction de la fréquence est également


moi
nsi
mpor
tant
equeda
nsl
eca
sde
sinc
lus
ionsd’
eau(
humi
dit
é)oudec
avi
tés(
inc
lus
ions
d’
air
)(Figure 28).

M11
M22
50,00 M3
45,00
40,00
35,00
permittivité

30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
100 200 400 600 800 1000
fréque nce e n Khz

Figure 28: Variation de la permittivité effective en fonction de la fréquence (fr) pour des
inclusions en acier

65
40,00

35,00

30,00
éρ

25,00
stvi
i t

20,00
Rési

M11
15,00 M22
M3
10,00

5,00

0,00
100 200 400 600 800 1000

fréquences en Khz

Figure 29: Variation de la résistivité effective en fonction de la fréquence (fr) pour des
inclusions en acier

66
IV.3. Conclusion

Il ressort de cette étude expérimentale sur une pâte de ciment avec différents types
d’
inc
lus
ion(
eau,a
ir,ve
rree
tac
ier
)quel
esc
ara
cté
ris
ti
que
sdonna
ntl
acons
tant
edi
éle
ctr
ique
et la résistivité diélectrique effectives des hétérostructures constituent des outils de grande
i
mpor
tanc
epourdi
ff
ére
nci
erl
ety
ped
’inc
lus
ionsc
onna
iss
antl
ama
tri
cemè
re.I
les
tpos
sibl
e,
g
râc
eàc
esc
ara
cté
ris
ti
que
s,des
uivr
el’
humi
dif
ica
tionoul
esé
cha
gedel
apâte de ciment. Ce
r
ésul
tatpe
utê
trea
ppl
iquéàt
outa
utr
ety
pedema
tér
iaux(
arg
ile…)
.Ile
sté
gal
eme
ntpos
sibl
e
de distinguer entre les différents types d’inclusions ( eau , acier…)
.
Notons également que pour toutes les structures étudiées, il existe une corrélation
entre la constante diélectrique et la résistivité effective : quand la constante diélectrique
augmente, la résistivité diminue et vis versa.

67
CONCLUSION GENERALE

68
Dans cette étude, nous avons montré que la permittivité diélectrique (ou constante

di
éle
ctr
ique
)etl
aré
sis
ti
vit
éél
ect
ri
quee
ffe
cti
vesd’
unma
tér
iauc
ompos
it
edé
pende
ntde
s

permittivités diélectriques et des résistivités des matériaux constituants et de leurs fractions

volumiques. Pour cela, nous avons réalisé des échantillons de matériaux composites modèles

à deux phases en prenant comme matériau hôte la pâte de ciment, matériau largement utilisé

en génie civil. Les inclusions que nous avons utilisées sont des cavités de forme cylindrique

r
empl
iesd’
eauoud’
air
,etde
sinc
lus
ionss
oli
desé
gal
eme
ntdef
ormec
yli
ndr
iquedeve
rreou

d’
aci
er.Laf
ormedel
amatrice considérée est de forme cubique.

Nous avons montré à travers cette étude expérimentale que les deux caractéristiques :

donnant la constante diélectrique et la résistivité électrique effectives des hétérostructures

c
ons
ti
tue
ntde
sout
il
sdeg
randei
mpo
rta
ncepourdi
ff
ére
nci
erl
ety
ped’
inc
lus
ionsc
onna
iss
ant

la matrice mère. En effet, les caractéristiques de la constante diélectrique et de la résistivité

électrique évoluent en fonction de la concentration volumique des inclusions et de leur nature.

Ainsi, il est possible, grâce à ces caractéristiques, de s


uivr
el’
humi
dif
ica
tionoul
esé
cha
gede

la pâte de ciment, de faire la di


st
inc
tione
ntr
ede
sinc
lus
ionsd’
eaue
td’
aci
er.Cer
ésul
tatpe
ut

ê
trea
ppl
iquéàt
outa
utr
ety
pedema
tér
iaux(
arg
ile…)
.Pourt
out
esl
ess
truc
tur
esé
tudi
ées
,il

existe une corrélation entre la constante diélectrique et la résistivité effectives : quand la

constante diélectrique augmente, la résistivité diminue et vis versa.

Ce
ttemé
thodedec
ara
cté
ris
ati
onpe
utê
treé
tendueàd’
aut
resa
ppl
ica
tionsc
ommel
esui
vide
s

a
dépôts ou des variations des épaisseurs de dépôts dans les lits de rivière ou autres plnsd’
eau,

l
apr
ése
ncedepoc
hesd’
airoudega
zda
nsuns
ol,l
apr
ospe
cti
onpé
trol
if
èreoug
azi
ère.
..

69
Même si ces méthodes macroscopiques ne permettent pas de déterminer la forme et les

dimensions des inclusions contenues dans une matrice mère, elles permettent de prédire le

t
ypee
tlevo
lumet
ota
lappa
rentde
sinc
lus
ions
,cequie
std’
unei
mpor
tanc
eca
pit
alepourl
e

contrôle non destructif des hétérostructures.

En pe
rspe
cti
ve,nousc
ompt
onspour
sui
vrec
ett
eét
udepourl
’ét
endr
eàd’
aut
res

matériauxe
tenc
ons
idé
rantde
sma
tér
iauxc
ompos
it
esa
vecunnombr
ed’
inc
lus
ionsi
mpor
tant
.

70
ANNEXES

71
P1,P2,P3,P4: échantillons testés. (en pâte de ciment)

V1,V2,V3,V4:échantillons en pâte de ciment avec inclusions en verres testés

M11,M22,M3:échantillons en pâte de ciment avec inclusions en aciers testés

Valeurs mesurées de Cp, et Rp des échantillons pleins et avec inclusion en air

fréq(khz) 100 200 400 600 800 1000


P1(Ø=1cm) Cp(Pf) 11,08 9,71 8,66 8,17 7,85 7,66
(air) Rp( kΩ) 396,66 259,77 170,14 133,61 112,72 99,90
P4(Ø=2cm) Cp(Pf) 10,10 9,10 8,31 7,92 7,66 7,51
(air) Rp(
kΩ) 527,03 349,79 223,74 173,36 144,78 127,56
P2(Ø=2,5cm) Cp(Pf) 7,12 6,61 6,18 5,97 5,83 5,76
(air) Rp(
kΩ) 1081,00 684,55 431,11 334,20 279,82 249,43
P3(Ø=3cm) Cp(Pf) 5,79 5,48 5,20 5,07 4,97 4,93
(air) Rp(
kΩ) 1830,40 1127,50 691,42 532,12 444,51 400,52

Valeurs mesurées de Cp, et Rp des échantillons pleins et avec inclusion (eau)

fréq(khz) 100 200 400 600 800 1000


P1(Ø=1cm) Cp(Pf) 21,28 17,05 13,63 11,95 10,83 9,86
(eau) Rp( kΩ) 188,43 120,36 78,02 64,92 58,29 54,24
P4(Ø=2cm) Cp(Pf) 24,95 20,42 16,78 15,03 14,07 13,46
(eau) Rp( kΩ) 160,79 107,03 65,11 50,88 45,39 43,92
P2(Ø=2,5cm) Cp(Pf) 27,24 24,78 19,83 16,08 15,66 15,01
(eau) Rp( kΩ) 139,51 89,25 57,52 45,81 41,59 39,45
P3(Ø=3cm) Cp(Pf) 30,16 26,55 21,73 18,76 17,06 16,22
(eau) Rp( kΩ) 121,00 75,04 44,47 34,16 31,09 29,45

72
Variation de la permittivité/résistivité en fonction de la concentration C%
(différentes fréquences) [Cas de la concentration en eau]
valeurs des permittivités εc
alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 21,28 8,85 16,00 2,90 48,83 43,58 4,91
P4 24,95 8,85 16,00 2,60 54,46 45,81 19,63
P2 27,24 8,85 16,00 2,70 52,44 51,94 30,66
P3 30,16 8,85 16,00 2,80 50,57 59,64 44,16

valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100 R S H  C
khz (
kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ,m) %
P1 188,43 16 2,9 10,40 4,91
P4 160,79 16 2,6 9,89 19,63
P2 139,51 16 2,7 8,27 30,66
P3 121,00 16 2,8 6,91 44,16

valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =200Khz

0 
f=200khz Cp(pF) S(cm²) h(cm) C0 (pF) C%
P1 17,05 8,85 16,00 2,90 48,83 34,92 4,91
P4 20,42 8,85 16,00 2,60 54,46 37,49 19,63
P2 24,78 8,85 16,00 2,70 52,44 47,25 30,66
P3 26,55 8,85 16,00 2,80 50,57 52,50 44,16

73
valeurs des résistivités ρc
alc
ulées pour une fréquence =200Khz

F=200 R S H  C
khz (
kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ,m) %
P1 120,36 16 2,9 6,64 4,91
P4 107,03 16 2,6 6,59 19,63
P2 89,25 16 2,7 5,29 30,66
P3 75,04 16 2,8 4,29 44,16

valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =400Khz

f=400khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 13,63 8,85 16,00 2,90 48,83 27,91 4,91
P4 16,78 8,85 16,00 2,60 54,46 30,81 19,63
P2 19,83 8,85 16,00 2,70 52,44 37,81 30,66
P3 21,73 8,85 16,00 2,80 50,57 42,97 44,16

Valeur des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =400Khz

f=400 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩm) %
P1 78,02 16 2,9 4,30 4,91
P4 65,11 16 2,6 4,01 19,63
P2 57,52 16 2,7 3,41 30,66
P3 44,47 16 2,8 2,54 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =600Khz

f=600khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 11,95 8,85 16,00 2,90 48,83 24,47 4,91
P4 15,03 8,85 16,00 2,60 54,46 27,60 19,63
P2 16,08 8,85 16,00 2,70 52,44 30,66 30,66
P3 18,76 8,85 16,00 2,80 50,57 37,10 44,16

74
Valeurs des résistivités ρc
alc
ulées pour une fréquence =600Khz

R S H  C
f=600khz (
kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ,m) %
P1 64,92 16 2,9 3,58 4,91
P4 50,88 16 2,6 3,13 19,63
P2 45,81 16 2,7 2,71 30,66
P3 34,16 16 2,8 1,95 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =800Khz

f=800khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 10,83 8,85 16,00 2,90 48,83 22,18 4,91
P4 14,07 8,85 16,00 2,60 54,46 25,83 19,63
P2 15,66 8,85 16,00 2,70 52,44 29,86 30,66
P3 31,09 8,85 16,00 2,80 50,57 61,48 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =800Khz


F=800 R S H (kΩ, C
Khz (kΩ) (cm²) (cm) m) %
P1 58,29 16 2,9 3,22 4,91
P4 45,39 16 2,6 2,79 19,63
P2 41,59 16 2,7 2,46 30,66
P3 31,09 16 2,8 1,78 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =1000Khz

f=1000khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 9,86 8,85 16,00 2,90 48,83 20,19 4,91
P4 13,46 8,85 16,00 2,60 54,46 24,71 19,63
P2 15,01 8,85 16,00 2,70 52,44 28,62 30,66
P3 16,22 8,85 16,00 2,80 50,57 32,07 44,16

75
Valeurs des résistivités ρc
alc
ulées pour une fréquence =1000Khz

f=1000 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
P1 54,24 16 2,9 2,99 4,91
P4 43,92 16 2,6 2,70 19,63
P2 39,45 16 2,7 2,34 30,66
P3 29,45 16 2,8 1,68 44,16

Variation de la permittivité/résistivité en fonction de la concentration C%


(différentes fréquences) [Cas de la concentration en Air]

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 11,08 8,85 16,00 2,90 48,83 22,69 4,91
P4 10,10 8,85 16,00 2,60 54,46 18,55 19,63
P2 7,12 8,85 16,00 2,70 52,44 13,58 30,66
P3 5,79 8,85 16,00 2,80 50,57 11,45 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (kΩ, m) %
P1 396,66 16 2,9 21,88 4,91
P4 527,03 16 2,6 32,43 19,63
P2 1081,00 16 2,7 64,06 30,66
P3 1830,40 16 2,8 104,59 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =200Khz

f=200khz Cp(pF) 0 S(cm²) H(cm) C0 (pF)  C%


P1 9,71 8,85 16,00 2,90 48,83 19,89 4,91
P4 9,10 8,85 16,00 2,60 54,46 16,71 19,63
P2 6,61 8,85 16,00 2,70 52,44 12,60 30,66
P3 5,48 8,85 16,00 2,80 50,57 10,84 44,16

76
Valeurs des résistivités ρc
alculées pour une fréquence =200Khz

f=200 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
P1 259,77 16 2,9 14,33 4,91
P4 349,79 16 2,6 21,53 19,63
P2 684,55 16 2,7 40,57 30,66
P3 1127,50 16 2,8 64,43 44,16

Valeurs des permittivités εcalculées pour une fréquence =400Khz

0 
f=400khz Cp(pF) S(cm²) h(cm) C0 (pF) C%
P1 8,66 8,85 16,00 2,90 48,83 17,74 4,91
P4 8,31 8,85 16,00 2,60 54,46 15,26 19,63
P2 6,18 8,85 16,00 2,70 52,44 11,78 30,66
P3 5,20 8,85 16,00 2,80 50,57 10,28 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =400Khz

f=400 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
P1 170,14 16 2,9 9,39 4,91
P4 223,74 16 2,6 13,77 19,63
P2 431,11 16 2,7 25,55 30,66
P3 691,42 16 2,8 39,51 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =600Khz

f=600khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 8,17 8,85 16,00 2,90 48,83 16,73 4,91
P4 7,92 8,85 16,00 2,60 54,46 14,54 19,63
P2 5,97 8,85 16,00 2,70 52,44 11,38 30,66
P3 5,07 8,85 16,00 2,80 50,57 10,03 44,16

77
Valeurs des résistivités ρc
alc
ulées pour une fréquence =600Khz

f=600khz R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) C%


P1 133,61 16 2,9 7,37 4,91
P4 173,36 16 2,6 10,67 19,63
P2 334,20 16 2,7 19,80 30,66
P3 532,12 16 2,8 30,41 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =800Khz

f=800khz Cp(pF) 0 S(cm²) H(cm) C0 (pF)  C%


P1 7,85 8,85 16,00 2,90 48,83 16,08 4,91
P4 7,66 8,85 16,00 2,60 54,46 14,06 19,63
P2 5,83 8,85 16,00 2,70 52,44 11,12 30,66
P3 4,97 8,85 16,00 2,80 50,57 9,83 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =800Khz

f=800khz R(kΩ) S(cm²) H(cm)  (kΩ, m) C%


P1 112,72 16 2,9 6,22 4,91
P4 144,78 16 2,6 8,91 19,63
P2 279,82 16 2,7 16,58 30,66
P3 444,51 16 2,8 25,40 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =1000Khz

f=1000khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


P1 7,66 8,85 16,00 2,90 48,83 15,69 4,91
P4 7,51 8,85 16,00 2,60 54,46 13,79 19,63
P2 5,76 8,85 16,00 2,70 52,44 10,98 30,66
P3 4,93 8,85 16,00 2,80 50,57 9,75 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =1000Khz

F=1000 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
P1 99,90 16 2,9 5,51 4,91
P4 127,56 16 2,6 7,85 19,63
P2 249,43 16 2,7 14,78 30,66
P3 400,52 16 2,8 22,89 44,16

78
Variation de la permittivité en fonction de la fréquence (fr) -inclusion=Air-

P1: échantillon avec inclusion en air


Cp 0 S h C0  f
11,08 8,85 16,00 3,00 47,20 23,47 100
9,71 8,85 16,00 3,00 47,20 20,57 200
8,66 8,85 16,00 3,00 47,20 18,35 400
8,17 8,85 16,00 3,00 47,20 17,31 600
7,85 8,85 16,00 3,00 47,20 16,63 800
7,66 8,85 16,00 3,00 47,20 16,23 1000

P4: échantillon avec inclusion en air


Cp 0 S h C0  f
10,10 8,85 16,00 3,00 47,20 21,40 100
9,10 8,85 16,00 3,00 47,20 19,28 200
8,31 8,85 16,00 3,00 47,20 17,61 400
7,92 8,85 16,00 3,00 47,20 16,78 600
7,66 8,85 16,00 3,00 47,20 16,23 800
7,51 8,85 16,00 3,00 47,20 15,91 1000

P2: échantillon avec inclusion en air


Cp 0 S h C0  f
7,12 8,85 16,00 3,00 47,20 15,08 100
6,61 8,85 16,00 3,00 47,20 14,00 200
6,18 8,85 16,00 3,00 47,20 13,09 400
5,97 8,85 16,00 3,00 47,20 12,65 600
5,83 8,85 16,00 3,00 47,20 12,35 800
5,76 8,85 16,00 3,00 47,20 12,20 1000

P3: échantillon avec inclusion en air

Cp 0 S h C0  f
5,79 8,85 16,00 3,00 47,20 12,27 100
5,48 8,85 16,00 3,00 47,20 11,61 200
5,20 8,85 16,00 3,00 47,20 11,02 400
5,07 8,85 16,00 3,00 47,20 10,74 600
4,97 8,85 16,00 3,00 47,20 10,53 800
4,93 8,85 16,00 3,00 47,20 10,44 1000

79
Variation de la permittivité en fonction de la fréquence (fr) -inclusion=Eau-

P4-Concentration C=19,63% eau


Cp 0 S h C0  f
24,95 8,85 16,00 2,60 54,46 45,81 100
20,42 8,85 16,00 2,60 54,46 37,49 200
16,78 8,85 16,00 2,60 54,46 30,81 400
15,03 8,85 16,00 2,60 54,46 27,60 600
14,07 8,85 16,00 2,60 54,46 25,83 800
13,46 8,85 16,00 2,60 54,46 24,71 1000

P1-Concentration C=4,91% eau


Cp 0 S h C0  f
21,28 8,85 16,00 2,60 54,46 39,07 100
17,05 8,85 16,00 2,60 54,46 31,31 200
13,63 8,85 16,00 2,60 54,46 25,03 400
11,95 8,85 16,00 2,60 54,46 21,94 600
10,83 8,85 16,00 2,60 54,46 19,89 800
9,86 8,85 16,00 2,60 54,46 18,10 1000

P2-Concentration C=30,66% eau


Cp 0 S h C0  f
27,24 8,85 16,00 2,60 54,46 50,02 100
24,78 8,85 16,00 2,60 54,46 45,50 200
19,83 8,85 16,00 2,60 54,46 36,41 400
16,08 8,85 16,00 2,60 54,46 29,53 600
15,66 8,85 16,00 2,60 54,46 28,75 800
15,01 8,85 16,00 2,60 54,46 27,56 1000

P3-Concentration C=44,16% eau


Cp 0 S h C0  f
30,16 8,85 16,00 2,60 54,46 55,38 100
26,55 8,85 16,00 2,60 54,46 48,75 200
21,73 8,85 16,00 2,60 54,46 39,90 400
18,76 8,85 16,00 2,60 54,46 34,45 600
17,06 8,85 16,00 2,60 54,46 31,32 800
16,22 8,85 16,00 2,60 54,46 29,78 1000

80
Variation de la résistivité ρe
nfonc
tiondela fréquence -inclusion=eau-

P4-Concentration C=19,63% eau


R( kΩ) S(cm²) H (cm) (
kΩ,
m) f(en Khz)
160,79 16 2,6 9,89 100
107,03 16 2,6 6,59 200
65,11 16 2,6 4,01 400
50,88 16 2,6 3,13 600
45,39 16 2,6 2,79 800
43,92 16 2,6 2,70 1000

P1-Concentration C=4,91% eau


R( kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) f(en Khz)
188,43 16 2,6 11,60 100
120,36 16 2,6 7,41 200
78,02 16 2,6 4,80 400
64,92 16 2,6 4,00 600
58,29 16 2,6 3,59 800
54,24 16 2,6 3,34 1000

P2-Concentration C=30,66% eau


R( kΩ) S(cm²) H (cm) (kΩ, m) f(en Khz)
139,51 16 2,6 8,59 100
89,25 16 2,6 5,49 200
57,52 16 2,6 3,54 400
45,81 16 2,6 2,82 600
41,59 16 2,6 2,56 800
39,45 16 2,6 2,43 1000

P3-Concentration C=44,16% eau


R( kΩ) S(cm²) H (cm) (
kΩ,
m) f(en Khz)
121,00 16 2,6 7,45 100
75,04 16 2,6 4,62 200
44,47 16 2,6 2,74 400
34,16 16 2,6 2,10 600
31,09 16 2,6 1,91 800
29,45 16 2,6 1,81 1000

81
Variation de la résistivité ρe
nfonc
tiondela fréquence -inclusion=Air-

P1-Concentration C=4,91% Air


R( kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) f(en Khz)
396,66 16 2,6 24,41 100
259,77 16 2,6 15,99 200
170,14 16 2,6 10,47 400
133,61 16 2,6 8,22 600
112,72 16 2,6 6,94 800
99,90 16 2,6 6,15 1000

P4-Concentration C=19,63% Air


R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) f(en Khz)
527,03 16 2,6 32,43 100
349,79 16 2,6 21,53 200
223,74 16 2,6 13,77 400
173,36 16 2,6 10,67 600
144,78 16 2,6 8,91 800
127,56 16 2,6 7,85 1000

P2-Concentration C=30,66% Air


R(kΩ) S(cm²) H (cm) (kΩ, m) f(en Khz)
1081,00 16 2,6 66,52 100
684,55 16 2,6 42,13 200
431,11 16 2,6 26,53 400
334,20 16 2,6 20,57 600
279,82 16 2,6 17,22 800
249,43 16 2,6 15,35 1000

P3-Concentration C=44,16% Air


R(kΩ) S(cm²) H (cm) (kΩ, m) f(en Khz)
1830,40 16 2,6 112,64 100
1127,50 16 2,6 69,38 200
691,42 16 2,6 42,55 400
532,12 16 2,6 32,75 600
444,51 16 2,6 27,35 800
400,52 16 2,6 24,65 1000

82
Valeurs mesurées de Cp, et Rp des échantillons pleins et avec inclusion -
acier et verres-

fréq(khz) 100 200 400 600 800 1000


V1(Ø=1cm) Cp(Pf) 5,51 5,23 5,00 4,86 4,75 4,71
(Verre) Rp( kΩ) 2530,00 1410,00 795,00 584,52 478,23 409,22
V2(Ø=2cm) Cp(Pf) 5,38 5,11 4,90 4,77 4,69 4,59
(Verre) Rp( kΩ) 3200,00 1706,00 908,37 615,22 541,51 472,89
V3(Ø=2,5cm) Cp(Pf) 5,17 4,95 4,76 4,65 4,58 4,52
(Verre) Rp( kΩ) 3430,00 1860,00 1030,00 755,12 618,25 530,43
V4(Ø=3cm) Cp(Pf) 5,06 4,89 4,72 4,63 4,57 4,49
(Verre) Rp( kΩ) 4363,00 2313,00 1268,00 913,19 748,68 642,65
T3 Cp(Pf) 6,40 6,00 5,69 5,53 5,43 5,38
(plein) Rp( kΩ) 1366,21 883,83 568,25 444,63 374,83 335,79

100 200 400 600 800 1000


fréq(khz)
M11(Ø=1cm) Cp(Pf) 9,01 7,84 6,91 6,45 6,15 5,94
(acier) Rp( kΩ) 445,85 289,99 186,63 143,95 119,91 104,32
M22(Ø=2cm) Cp(Pf) 16,27 15,09 14,16 13,69 13,39 13,16
(acier) Rp( kΩ) 468,22 300,24 191,94 147,96 123,39 107,69
M3(Ø=3cm) Cp(Pf) 21,04 20,03 19,18 18,72 18,43 18,21
(acier) Rp( kΩ) 585,00 354,77 217,50 164,44 136,08 118,09
T3 Cp(Pf) 6,40 6,00 5,69 5,53 5,43 5,38
(plein) Rp( kΩ) 1366,21 883,83 568,25 444,63 374,83 335,79

Variation de la permittivité/résistivité en fonction de la concentration C%


(différentes fréquences)[Cas de la concentration en VERRE]
Valeurs des permittivités εc
alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


V1 5,51 8,85 16,00 3,00 47,20 11,67 18,75
V2 5,38 8,85 16,00 3,00 47,20 11,40 37,50
V3 5,17 8,85 16,00 3,00 47,20 10,95 56,25
V4 5,06 8,85 16,00 3,00 47,20 10,72 75,00

83
Valeurs des résistivités ρc
alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100khz R(kΩ) S(cm²) H (cm) (kΩ,m) C%


V1 2530,00 16,00 3,00 134,93 18,75
V2 3200,00 16,00 3,00 170,67 37,50
V3 3430,00 16,00 3,00 182,93 56,25
V4 4363,00 16,00 3,00 232,69 75,00

Valeurs des permittivités εcalcul


ées pour une fréquence =200Khz
f=200khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%
V1 5,23 8,85 16,00 3,00 47,20 11,08 18,75
V2 5,11 8,85 16,00 3,00 47,20 10,83 37,50
V3 4,95 8,85 16,00 3,00 47,20 10,49 56,25
V4 4,89 8,85 16,00 3,00 47,20 10,36 75,00

Valeurs des résistivités ρc al


cul
ées pour une fréquence =200Khz
f=200khz R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) c%
V1 1410,00 16 3 75,20 18,75
V2 1706,00 16 3 90,99 37,5
V3 1860,00 16 3 99,20 56,25
V4 2313,00 16 3 123,36 75

Valeurs des permittivités εcalcul


ées pour une fréquence =800Khz
f=800khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%
V1 4,75 8,85 16,00 3,00 47,20 10,06 18,75
V2 4,69 8,85 16,00 3,00 47,20 9,94 37,50
V3 4,58 8,85 16,00 3,00 47,20 9,70 56,25
V4 4,57 8,85 16,00 3,00 47,20 9,68 75,00

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =800Khz

f=800khz R(kΩ) S(cm²) H (cm) (kΩ, m) c%


V1 478,23 16,00 3,00 25,51 18,75
V2 541,51 16,00 3,00 28,88 37,5
V3 618,25 16,00 3,00 32,97 56,25
V4 748,68 16,00 3,00 39,93 75

84
Variation de la permittivité/résistivité en fonction de la concentration C% (différentes
fréquences)[Cas de la concentration en ACIER]

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =100Khz

0 
f=100khz Cp(pF) S(cm²) H(cm) C0 (pF) C%
T3 6,40 8,85 16,00 3,00 47,20 13,56 0
M11 9,01 8,85 16,00 2,90 48,83 18,45 4,91
M22 16,27 8,85 16,00 2,60 54,46 29,87 19,63
M3 21,04 8,85 16,00 2,70 52,44 40,12 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =100Khz

f=100 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
T3 1366,21 16 3 72,86 0
M11 445,85 16 3 23,78 4,91
M22 468,22 16 3 24,97 19,63
M3 585,00 16 3 31,20 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =200Khz

f=200khz Cp(pF) 0 S(cm²) H(cm) C0 (pF)  C%


T3 6,00 8,85 16,00 3,00 47,20 12,71 0
M11 7,84 8,85 16,00 2,90 48,83 16,06 4,91
M22 15,09 8,85 16,00 2,60 54,46 27,71 19,63
M3 20,03 8,85 16,00 2,70 52,44 38,19 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =200Khz

R S H  C
f=200khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
T3 883,83 16 3 47,14 0
M11 289,99 16 3 15,47 4,91
M22 300,24 16 3 16,01 19,63
M3 354,77 16 3 18,92 44,16

85
Valeurs des permittivités εc
alc
ulées pour une fréquence =400Khz

f=400khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


T3 5,69 8,85 16,00 3,00 47,20 12,06 0
M11 6,91 8,85 16,00 2,90 48,83 14,15 4,91
M22 14,16 8,85 16,00 2,60 54,46 26,00 19,63
M3 19,18 8,85 16,00 2,70 52,44 36,57 44,16

Valeurs des résistivités ρc a


lcul
ées pour une fréquence =400Khz
F=400 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ,m) %
T3 568,25 16 3 30,31 0
M11 186,63 16 3 9,95 4,91
M22 191,94 16 3 10,24 19,63
M3 217,50 16 3 11,60 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =600Khz

f=600khz Cp(pF) 0 S(cm²) H(cm) C0 (pF)  C%


T3 5,53 8,85 16,00 3,00 47,20 11,72 0
M11 6,45 8,85 16,00 2,90 48,83 13,21 4,91
M22 18,72 8,85 16,00 2,60 54,46 34,37 19,63
M3 18,72 8,85 16,00 2,70 52,44 35,69 44,16

Valeurs des résistivités ρc a


lcul
ées pour une fréquence =600Khz
f=600 R S H  C
khz (kΩ) (cm²) (cm) (
kΩ, m) %
T3 444,63 16 3 23,71 0
M11 143,95 16 3 7,68 4,91
M22 147,96 16 3 7,89 19,63
M3 164,44 16 3 8,77 44,16

86
Valeurs des permittivités εc
alc
ulées pour une fréquence =800Khz

f=800khz Cp(pF) 0 S(cm²) h(cm) C0 (pF)  C%


T3 5,43 8,85 16,00 3,00 47,20 11,50 0
M11 6,15 8,85 16,00 2,90 48,83 12,60 4,91
M22 13,39 8,85 16,00 2,60 54,46 24,59 19,63
M3 18,43 8,85 16,00 2,70 52,44 35,14 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =800Khz

f=800khz R(
kΩ) S(cm²) H (cm) (
kΩ,
m) C%
T3 374,83 16 3 19,99 0
M11 119,91 16 3 6,40 4,91
M22 123,39 16 3 6,58 19,63
M3 136,08 16 3 7,26 44,16

Valeurs des permittivités εc


alc
ulées pour une fréquence =1000Khz

f=1000khz Cp(pF) 0 S(cm²) H(cm) C0 (pF)  C%


T3 5,38 8,85 16,00 3,00 47,20 11,40 0
M11 5,94 8,85 16,00 2,90 48,83 12,17 4,91
M22 13,16 8,85 16,00 2,60 54,46 24,16 19,63
M3 18,21 8,85 16,00 2,70 52,44 34,72 44,16

Valeurs des résistivités ρc


alc
ulées pour une fréquence =1000Khz

f=1000khz R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) C%


T3 335,79 16 3 17,91 0
M11 104,32 16 3 5,56 4,91
M22 107,69 16 3 5,74 19,63
M3 118,09 16 3 6,30 30,66

87
Variation de la permittivité en fonction de la fréquence (fr) -
inclusion=VERRE-

V1-Concentration C=18,75% verre


Cp 0 S H C0  f
5,51 8,85 16,00 3,00 47,20 11,67 100
5,23 8,85 16,00 3,00 47,20 11,08 200
5,00 8,85 16,00 3,00 47,20 10,59 400
4,86 8,85 16,00 3,00 47,20 10,30 600
4,75 8,85 16,00 3,00 47,20 10,06 800
4,71 8,85 16,00 3,00 47,20 9,98 1000

V2-Concentration C=37,50% verre


Cp 0 S H C0  f
5,38 8,85 16,00 3,00 47,20 11,40 100
5,11 8,85 16,00 3,00 47,20 10,83 200
4,90 8,85 16,00 3,00 47,20 10,38 400
4,77 8,85 16,00 3,00 47,20 10,11 600
4,69 8,85 16,00 3,00 47,20 9,94 800
4,59 8,85 16,00 3,00 47,20 9,72 1000

V3-Concentration C=56,25% verre


Cp 0 S H C0  f
5,17 8,85 16,00 3,00 47,20 10,95 100
4,95 8,85 16,00 3,00 47,20 10,49 200
4,76 8,85 16,00 3,00 47,20 10,08 400
4,65 8,85 16,00 3,00 47,20 9,85 600
4,58 8,85 16,00 3,00 47,20 9,70 800
4,52 8,85 16,00 3,00 47,20 9,58 1000

88
V4-Concentration C=75% verre
Cp 0 S H C0  f
5,06 8,85 16,00 3,00 47,20 10,72 100
4,89 8,85 16,00 3,00 47,20 10,36 200
4,72 8,85 16,00 3,00 47,20 10,00 400
4,63 8,85 16,00 3,00 47,20 9,81 600
4,57 8,85 16,00 3,00 47,20 9,68 800
4,49 8,85 16,00 3,00 47,20 9,51 1000

Variation de la permittivité en fonction de la fréquence (fr) -inclusion=Acier-

M11-Concentration C=4,91% Acier


Cp 0 S H C0  f
9,01 8,85 16,00 3,00 47,20 19,09 100
7,84 8,85 16,00 3,00 47,20 16,61 200
6,91 8,85 16,00 3,00 47,20 14,64 400
6,45 8,85 16,00 3,00 47,20 13,67 600
6,15 8,85 16,00 3,00 47,20 13,03 800
5,94 8,85 16,00 3,00 47,20 12,58 1000

M22-Concentration C=19,63% Acier


Cp 0 S h C0  f
16,27 8,85 16,00 3,00 47,20 34,47 100
15,09 8,85 16,00 3,00 47,20 31,97 200
14,16 8,85 16,00 3,00 47,20 30,00 400
13,69 8,85 16,00 3,00 47,20 29,00 600
13,39 8,85 16,00 3,00 47,20 28,37 800
13,16 8,85 16,00 3,00 47,20 27,88 1000

89
M3-Concentration C=30,66% Acier
Cp 0 S H C0  f
21,04 8,85 16,00 3,00 47,20 44,58 100
20,03 8,85 16,00 3,00 47,20 42,44 200
19,18 8,85 16,00 3,00 47,20 40,64 400
18,72 8,85 16,00 3,00 47,20 39,66 600
18,43 8,85 16,00 3,00 47,20 39,05 800
18,21 8,85 16,00 3,00 47,20 38,58 1000

Variation de la résistivité en fonction de la fréquence (fr)-


inclusion=VERRE-

V1-Concentration C=18,75% verre


R(
kΩ) S(cm²) H (cm) (
kΩ,
m) f(en Khz)
2530,00 16 2,6 155,69 100
1410,00 16 2,6 86,77 200
795,00 16 2,6 48,92 400
584,52 16 2,6 35,97 600
478,23 16 2,6 29,43 800
409,22 16 2,6 25,18 1000

V2-Concentration C=37,50% verre


R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) f(en Khz)
3200,00 16 2,6 196,92 100
1706,00 16 2,6 104,98 200
908,37 16 2,6 55,90 400
615,22 16 2,6 37,86 600
541,51 16 2,6 33,32 800
472,89 16 2,6 29,10 1000

90
V3-Concentration C=56,25% verre
R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) f(en Khz)
3430,00 16 2,6 211,08 100
1860,00 16 2,6 114,46 200
1030,00 16 2,6 63,38 400
755,12 16 2,6 46,47 600
618,25 16 2,6 38,05 800
530,43 16 2,6 32,64 1000

V4-Concentration C=75% verre


R(kΩ) S(cm²) H (cm) ( kΩ, m) f(en Khz)
4363,00 16 2,6 268,49 100
2313,00 16 2,6 142,34 200
1268,00 16 2,6 78,03 400
913,19 16 2,6 56,20 600
748,68 16 2,6 46,07 800
642,65 16 2,6 39,55 1000

91
Abstract

Most of building materials nowadays are composite materials. These materials knew a
big success which results from their capacity to be conceived "à la carte". Indeed, one can
modify their behaviour by acting on the nature and properties of the constituent materials, the
geometry of inclusions (shape and dimensions), their concentration, orientation and position
within the host material (matrix). However, some problems that can affect their performances
can occur during their exploitation leading to the appearance of cracks, cavities, water within
these cavities and to the deterioration of reinforcements resulting of various stresses (chemical
attack,he a t
ing ,e ar t
hqua ke ,non a de qua t
e pr oporti
oni ng …) .Thus i t’si mpor tantt o
characterise these composite materials at their conception and to follow the evolution of their
properties during their exploitation.
This work is aimed at the characterisation of building materials consisting of three
dimensions homogeneous matrices (host matrix) and dielectric/conducting inclusions using a
non destructive method. This method combines two methods: dielectric and electric. These
both methods enable to evaluate the presence of inclusions, their concentration and their
nature in a given heterostructure. The samples we considered are of cubic shape; they consist
of cement paste containing air cavities, cavities filled with water, steel and glass inclusions.
The obtained results are very encouraging and makes the method we developed an interesting
tool for building engineering applications.

Résumé

De nos jours la majorité des matériaux de construction sont des matériaux composites.
Ces matériaux ont connu un grand succès qui provient de leur aptitude à être conçus « à la
carte ». En effet, le concepteur peut en modifier à volonté les comportements en jouant sur la
nature des matériaux constituants et leurs propriétés, la géométrie des inclusions (forme et
taille), leur concentration et leur disposition dans la matrice. Cependant, des problèmes
affectant la performance de ces matériaux peuvent surgir au cours de leur exploitation et de ce
fait menacer la sûreté de fonctionnement des structures dont ils f ontpa r
tie.I ls ’agite n
pa rticulierdel ’apparition de fissures, de cavités, d’ eaudans ces cavités et de détérioration de
renforts résultants de différentes contraintes (agression chimique, échauffement, séisme,
ma uva isdo sage,…) .Ile stparc ons éq uenti mpor ta ntdecaractéri
se rcesma t
ériaux lors de leur
conception et de s uivrel ’
é volut
ionde leurs propriétés durant leur exploitation.
L’obje ct
ifdec et ravailestdec ara ct
ériserde smatéria
uxdec ons tr
uc ti
onc onstituésde
matrices homogènes à trois dimensions (matrice hôte)e td’ incl
us ionsdi électri
que sou
conductrices en utilisant une méthode non destructive.
Cette méthode rallie deux méthodes :l ’unedi él
ect
riquee tl’ a
utreé lectri
que .
Ils’ag i
tpa rti
culièreme ntd’ év al
ue rl apr é senc
ed’ incl
us ions,l eursc onc entrationse t
leur nature dans une structure donnée.
Les échantillons considérés sont constitués de pâte de ciment en forme de cubes
ca rrés,c ontenantde sinc l
us i
onsd’ air,d’ eau,d’ac ieroudeve r
re.
Les résultats obtenus sont très intéressants.
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