Cap TBC
Cap TBC
Cap TBC
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 23 Octobre 2020
A Antananarivo
Par
Monsieur TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien
Né le 12 janvier 1990 à Ankafotra
« Pour tout l’enseignement que vous nous avez prodigué. Un grand merci !! »
Pages
INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
II. 1. METHODE........................................................................................................23
CONCLUSION ............................................................................................................... 83
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES FIGURES
Pages
ERHZ : Ethambutol-Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide
ESAT-6 : Early Secretory Antigenic Target-6
IDR : IntraDermo-Réaction
IGRA : Interféron Gamma Release Assays
NS : Non Significatif
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCR : Polymerase Chain Reaction
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PIT : Primoinfection Tuberculeuse
PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose
RHE : Rifampicine-Isoniazide-Ethambutohol
RHZ : Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise
TB : Tuberculose
TBP+ : Tuberculose bactériologiquement confirmée
TBP- : Tuberculose cliniquement confirmée
VIH………..: Virus d’Immunodéficience Humain
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
La tuberculose (TB) reste une cause majeure de morbi-mortalite dans le monde [1].
Cette maladie représente un problème de santé publique majeur, et constitue l’une des
principales causes de mortalité hospitalière [2]. Elle continue de focaliser toutes les
attentions, particulièrement dans les pays en développement, malgré une bonne
connaissance de ses déterminants et la découverte d’un traitement efficace depuis des
nombreuses décennies [3].
Elle engendre des souffrances physiques et psychoaffectives chez les patients. En
effet la TB demeure une maladie véritablement stigmatisant. Des études précédentes ont
essayé de démontrer les causes de ce sentiment de rejet des patients tuberculeux qui sont
assez nombreuses, telles le mode de transmission, la contagiosité de la maladie, la
mauvaise connaissance du germe en cause, ou encore l’association de la maladie à des
groupes désocialisés [3,4].
Presque toutes les études internationales concernant les connaissances, les attitudes
et les pratiques de la population par rapport à un problème de santé n’ont reporté que des
mauvais résultats. Ces attitudes des patients tiennent une grande place dans la conception
des stratégies de la lutte contre un problème de santé publique, surtout face à un problème
de la tuberculose. Pourtant les études basées sur la communauté concernant l’attitude d’un
sujet face à la tuberculose sont peu nombreuses [5].
Bien que peu des études aient été menées sur les connaissances, l’attitude, pratique
et croyances face à la tuberculose à Madagascar, aucune étude n’a été réalisée sur le sujet
dans la Région du haute Matsiatra.
Pour mieux cerner ces problèmes, cette étude a été réalisée pour évaluer les niveaux
des connaissances, les attitudes, les pratiques et les croyances de la population générale
de Haute Matsiatra face à la tuberculose.
Pour atteindre cet objectif, nous allons diviser ce travail en trois grandes parties:
-La première partie présentera un rappel sur la tuberculose;
-La deuxième traitera notre étude proprement dite;
-La troisième partie concerne la discussion et suggestion.
Une conclusion terminera ce travail.
2
I.3. Bactériologie
➢ Morphologie
Les Mycobacterium tuberculosis se présentent comme des bacilles fins, légèrement
incurvés voire ramifiés, de 2 à 5 microns sur 0,3 à 0,5 micron, c’est un bacille aérobie
strict. Ils sont immobiles, dépourvus de spores. Ils n'ont pas de capsule [11-12].
➢ Propriétés physico-chimiques
La principale caractéristique bactériologique de M. tuberculosis est la propriété
acido-alcoolo-résistance lors de la coloration des bacilles et l’inefficacité relative de la
coloration de Gram [13]. Cette propriété diagnostique majeure est liée à la composition
particulière de la paroi, très riche en lipide qui constitue plus de 60% du poids de
l’enveloppe. La forte teneur en lipides explique l’hydrophobie des mycobactéries ainsi
que leur résistance à de nombreux désinfectants et aux agents chimiques, ainsi qu’à des
nombreux antibiotiques [14].
➢ La multiplication bacillaire
Il s’agit d’un bacille aérobie strict, à croissance lente (2 à 6 semaines) et exigeant
des milieux spéciaux. Le milieu le plus utilisé est celui de Löwenstein ou une de ces
multiples variantes (Jensen, Coletsos...). Les colonies qui apparaissent après 2 à 4
semaines sont blanc-ivoire, rugueuses et adhérentes au milieu et grossissent
progressivement pour atteindre 3-4 mm après 2 à 3 mois. Elles ont alors un aspect en
chou-fleur [11,12].
➢ Les propriétés génétiques
Le génome de Mycobacterium tuberculosis possède un chromosome circulaire de
4411 529 paires de base pour 3924 gènes. Un gène particulier semble essentiel au pouvoir
pathogène chez l’homme, il s'agit d'un gène codant une protéine « early secretory
antigenic target-6 » (ESAT-6), sécrété par la bactérie et déclenchant une forte production
d’interféron Gamma (INF-Gamma) [11,12].
I.4. Physiopathologie
I.4.1. Mode de contamination
La transmission est essentiellement interhumaine. Un sujet atteint d’une
tuberculose pulmonaire, bronchique ou de la sphère oropharyngée peut transmettre sa
maladie par voie aérienne à une personne saine. En effet, en toussant ou en éternuant, le
patient émet des particules infectantes appelées « gouttelettes de Pflugge » contenant des
4
bacilles qui peuvent survivre dans l’air pendant 9h. Ces dernières peuvent rester en
suspension dans l’air et pourraient être inhalées par les sujets en contact.
D’autres modes de contamination telle la voie digestive ou cutanéomuqueuse sont
exceptionnelle [15].
I.4.2. Histoire naturelle
Après l’inhalation, les bacilles tuberculeux sont déposés au niveau des espaces
alvéolaires distaux, et forment au niveau des zones pulmonaires un foyer primaire ou
chancre d’inoculation qui sera par la suite phagocytés par les macrophages pulmonaires.
Arrive ensuite la phase de la réponse inflammatoire locale de type cellulaire
lymphocytaire à prédominance Th1 où les CD4 jouent un rôle d’effecteur central. Le
stade final est la formation d’un granulome inflammatoire. Les lymphocytes CD8
contribuent également à cette réaction inflammatoire en lisant les macrophages infectés,
ils produisent de l’interféron, un granulome va ensuite se former avec une réaction
ganglionnaire satellite qui conduit au complexe ganglio-pulmonaire de la primo-
infection. La réponse immunitaire de l’organisme prévient la prolifération des
mycobactéries et contrôle l’infection en 3 à 9 semaines dans 90 % des cas. Il s’agit d’une
infection tuberculeuse latente. Toutefois, les mycobactéries peuvent rester à l’état
quiescent dans les macrophages sous un mode réplicatif lent [15,16].
Dans 10% des cas, la tuberculose survient lorsque l’immunité cellulaire baisse ou
lors d’une réinfection exogène. Le risque d’être atteint de la maladie est majoré aux âges
extrêmes de la vie, notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les sujets de plus de
75 ans, mais aussi à la malnutrition, la précarité, l’insuffisance rénale, le diabète
l’infection par le VIH [17].
I.5. Signes cliniques
I.5.1. Type de description : Tuberculose pulmonaire commune
C’est la forme la plus fréquente de la tuberculose. Le plus souvent, la maladie débute
progressivement et les symptômes s’installent en quelques semaines ou en quelques mois.
I.5.1.1. Circonstance de découverte
Elle peut être découverte soit :
➢ de façon systématique à l’occasion d’un examen de l’entourage d’un patient
bacillifère, examen d’un sujet à risque, cliché radiologique systématique lors d’une visite
d’embauche.
5
Un résultat négatif est possible chez les sujets âgés, les dénutris, les
immunodéprimés et dans les formes graves de tuberculose, mais n’élimine en rien le
diagnostic [20].
➢ Les tests interféron gamma release assays (IGRA)
Ce test permet de doser la présence d’interféron gamma produit par les
lymphocytes T effecteurs qui ont eu un contact avec le Mycobacterium tuberculosis. Sa
positivité témoigne le contact ancien avec la bactérie. Elle consiste à utiliser les antigènes
correspondent à des protéines codées comme « early secretory antigenic target-6 », «
culture filtrate protein-10 » (CFP-10) qui présentent dans une région particulière du
génome des mycobactéries du complexe tuberculosis. Ces protéines sont absentes dans
les souches vaccinales du Bacille de Calmette et de Guérin (BCG) ni dans Mycobacterium
bovis [18].
➢ PCR (Polymerase chain reaction)
C’est une technique de détection et d’amplification d’une séquence nucléique
spécifique du complexe Mycobacterium tuberculosis. La présence d’une molécule
d’ADN ou d’ARN dans les échantillons est utile pour que le test devienne très sensible.
Cependant, elle ne documente pas le degré de contagion et ne reconnaît pas certaines
mutations existantes. Les échantillons respiratoires sont beaucoup plus sensibles que les
tuberculoses extra-pulmonaires [21,22].
➢ Test Xpert Mtb/RIF (Genexpert)
Il s’agit d’une Polymerase chain reaction en temps réel automatisée. Elle détecte
en même temps et en moins de 2 heures la présence des Mycobacterium tuberculosis et
des mutations responsables de la résistance à la rifampicine. Elle est sensible s’il s’agit
des prélèvements respiratoires et ayant un examen direct positif mais peu sensible en cas
d’examen microscopique négatif [23].
I.5.1.3.4. L’examen anatomo-pathologique
C’est un examen histologique effectué sur les pièces biopsiques obtenues lors de
la fibroscopie, cœlioscopie, coloscopie, ou laparotomie sur plusieurs sites tels que la
muqueuse bronchique, plèvre, foie, ganglion, péritoine. Elle met en évidence la présence
d’un granulome épithélioïde et gigantocellulaire avec nécrose caséeuse qui confirmera le
diagnostic[18].
10
Le diagnostic repose sur une biopsie ou une ponction à l’aiguille fine du pôle
supérieur de l’adénopathie puis identification du BK sur un produit d’aspiration ou sur
une pièce de biopsie. L’examen anatomopathologique de la pièce biopsique met en
évidence un granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse [27].
I.5.2.2.5. Tuberculose osteoarticulaire
La forme la plus fréquente est la spondylodiscite tuberculeuse ou mal de POTT. Elle
affecte les vertèbres et les disques, entrainant une destruction et une déformation du
rachis. Des symptômes rachidiens sont retrouvés telles qu’une douleur rachidienne
d’allure mécanique, et un abcès froid paravertébral peut accompagner les lésions ostéo-
articulaires. Des signes neurologiques par compression peuvent les compliquer. Dans la
structure périphérique, les osteoarthrites tuberculeuse occupent la totalité des cas et elle
se présente sous forme d’une monoarthrite chronique, touchant plus fréquemment la
hanche et le genou. Les radiographies standards révèlent fréquemment un pincement
discal avec une destruction du corps vertébral mais peuvent être normales à un stade
précoce. La biopsie osseuse à viser microbiologique et histologique est nécessaire au
diagnostic en l’absence d’une autre atteinte tuberculeuse extra-articulaire [17,27].
I.5.2.2.6. Méningite tuberculeuse
La méningite tuberculeuse constitue une forme grave de la tuberculose. C’est une
urgence diagnostique et thérapeutique. La mortalité sous traitement est de 15 à 60 % et
un quart environ des survivants gardent des séquelles neurologiques. Les voies de
dissémination aux méninges sont la rupture d’une tuberculome cérébrale dans l’espace
sous-arachnoïdien et par voie hématogène [28].
Dans sa forme typique, elle peut se manifester par un syndrome infectieux, un
syndrome méningé souvent incomplet et des signes d’atteinte neurologique centrale très
divers : paralysies des nerfs crâniens, troubles de la conscience, convulsions,
hémiparésies, mono-parésies, paraparésies [27].
La ponction lombaire ramène un liquide clair en eau de roche, avec une
hypercellularité à prédominance lymphocytaire, riche en protides (0,8 à 4 g/L) et pauvre
en glucose. Une prédominance de polynucléaires neutrophiles peut s’observer aux stades
précoces et n’élimine pas le diagnostic. La recherche de BK sur les frottis de liquide
céphalorachidien permet parfois de confirmer rapidement le diagnostic mais elle est
habituellement négative [27].
13
I.6. Traitement
I.6.1. Buts
Les objectifs du traitement sont de :
- guérir les malades, quelle que soit la forme de la tuberculose et de prévenir l’apparition
des complications;
- éviter l’émergence des résistances aux antituberculeux et de rompre la chaîne de
transmission [9].
I.6.2. Moyens
I.6.2.1. Moyens médicamenteux
Les médicaments antituberculeux sont utilisés en deux formes
➢ Formes séparées
Les médicaments de 1ère ligne de la tuberculose qui sont utilisés par le PNLT à
Madagascar sont au nombre de quatre (4), comme indiqué dans les tableaux ci-dessous
(Tableau I).
Tableau I : Médicaments antituberculeux essentiels de première ligne, posologies chez
l’adulte et l’effet secondaire du médicament antituberculeux.
Posologie
Médicament Présentation habituelle Effets secondaire
en mg/kg
Névrite optique rétrobulbaire,
Ethambutol (E) Cp 275mg 15 arthralgie, hépatite, neuropathie
Anorexie, nausées, arthralgie
Pirazinamide (Z) Cp 400mg 25-30 Flush, hépatite, vomissement
➢ Formes combinées
- association de 4 médicaments [ERHZ] : R à la dose de 150 mg, H à la dose de 75 mg,
Z à la dose de 400 mg, et E à la dose de 275 mg
-[RH], forme combinée utilisée chez les adultes. R à la dose de 150 mg et H à la dose de
75mg
-[RH], forme combinée utilisée chez les enfants. R à la dose de 75 mg et H à la dose de
50 mg
-[RHZ] forme combinée utilisée chez les enfants. R à la dose de75 mg, H à la dose de 50
mg, Z à la dose de150mg
L'avantage de ces formes combinées est d'éviter la monothérapie qui génère des
résistances, en plus cela simplifie la prise des médicaments et la gestion des stocks. Ces
formes sont indiquées dans le tableau ci-dessous (Tableau II).
Tableau II : Médicaments antituberculeux formes combinées avec posologies.
➢ Femme allaitante
Il n'y a pas de changement de régime. Une femme en traitement antituberculeux peut
allaiter son enfant [9].
➢ Femme sous contraception orale
La rifampicine diminue l’effet des contraceptifs oraux. Du fait d’un risque
d’inefficacité de la contraception orale en cours de traitement, une autre forme de
contraception doit être proposée [9].
I.6.4.2. Tuberculose chez l’enfant
Pour les enfants plus de 25kg, les régimes thérapeutiques sont identiques à ceux de
l’adulte.
Pour les enfants de moins de vingt (25) kg, il est difficile d’évaluer les effets
secondaires des médicaments. Ainsi, l’Ethambutol qui a comme effet secondaire majeur
les troubles de la vision des couleurs est exclu du traitement.
Le régime de traitement des nouveaux cas est d’une première phase de deux (02)
mois avec trois antituberculeux RHZ, suivie d’une deuxième phase de quatre (4) mois
avec deux antituberculeux RH 150/75 mg soit « 2 (RHZ) / 4 (RH) ».
Pour les cas de retraitement, il est recommandé de traiter comme un régime de
nouveau cas s’il n’y a pas de résistance à la rifampicine, sinon on traite comme une
tuberculose multi résistante [9].
I.6.4.3. Nouveau-né d’une mère tuberculeuse à frottis positif
Il faut instaurer une chimioprophylaxie à l'Isoniazide à la dose de 10 mg/kg/jour.
Si l'enfant présente une symptomatologie évocatrice de Tuberculose, instaurer un
traitement complet. Deux cas sont à considérer :
➢ Si l'enfant n'est pas vacciné
Instaurer la prophylaxie à l’Isoniazide, ne pas vacciner l'enfant. Faire un contrôle IDR
après 3 mois :
- Si le test cutané à la tuberculine est négatif et que la mère n'est diagnostiquée
positif au frottis, arrêter la chimioprophylaxie et vacciner l'enfant par le B.C.G.
- Si le test cutané est positif, poursuivre la chimioprophylaxie jusqu'à un total de 6
mois.
➢ Si l'enfant a été vacciné
-Faire 6 mois de chimioprophylaxie à l'Isoniazide
20
-Revacciner l'enfant après les 6 mois de chimioprophylaxie car l'Isoniazide tue le bacille
du B.C.G [9].
I.6.4.4. Tuberculose associée au VIH
Tout patient tuberculeux dépisté VIH positif est éligible au traitement Anti Retro
Viral (ARV), traitement antituberculeux. Il est recommandé d’initier un protocole ARV
adéquat si l’état du malade le permet, 2 semaines à 2 mois après le début du traitement
antituberculeux. Dans tous les cas, la priorité est le traitement antituberculeux.
Le traitement antituberculeux est le même chez le patient tuberculeux VIH négatif
que chez le tuberculeux VIH positif [9].
I.6.5. Surveillance du traitement
I.6.5.1. Surveillance de l’observance
La stratégie thérapeutique du traitement antituberculeux est le Traitement
Directement Observé (TDO), c’est-à-dire une supervision quotidienne de la prise des
médicaments.
Pendant la première phase de deux mois, les médicaments doivent être donnés
chaque jour et avalés devant l’agent de santé. Durant la deuxième phase, le malade doit
continuer à prendre chaque jour ses médicaments mais l’observation de la prise peut être
assurée par toute personne formée et supervisée par l’agent de santé [9].
I.6.5.2. Surveillance de la tolérance
Il est important de surveiller cliniquement la survenue d’effets secondaires des
médicaments antituberculeux pendant le traitement mais des examens de laboratoire ne
sont pas nécessaires en routine [9].
I.6.5.3. Surveillance de l’efficacité
Elle est d’abord clinique par l’évaluation régulière de la disparition des signes
cliniques puis paracliniques par des contrôles réguliers de la bacilloscopie à la fin du
2ème,5ème,6ème, un seul échantillon de crachat suffit pour ces contrôles, et donc une
seule lame est nécessaire [9].
I.6.6. Résultats de traitement
➢ Guérison
Deux bacilloscopies négatives sont nécessaires pour affirmer la guérison : une au
5ème mois et une en fin de traitement [9].
21
➢ Traitement terminé
Patient qui a terminé son traitement complet (6mois) mais pour lequel on n'a pas
de résultat bactériologique à la fin de ce traitement [9].
➢ Echec
Patient frottis positif à la fin du 5ème mois ou à n'importe quel moment entre la fin
du 5ème mois et la fin théorique de son traitement.
Pour les malades TPB- et TEP, aucune amélioration clinique n’est notée au 5ème
mois [9].
➢ Décédé
Patient décédé au cours du traitement, quelle que soit la cause du décès [9].
➢ Abandon
Patient ayant interrompu son traitement depuis plus de 2 mois [9].
➢ Transféré (Transfert sortant ou transfert « out »)
Patient transféré dans un autre centre de Diagnostic et de Traitement(CDT) où il
sera enregistré avec un nouveau numéro (Préciser en observation le lieu de transfert et
notifier le retour de la section C de la fiche de transfert pour confirmer qu’il est bien arrivé
dans l’autre CDT) [9].
I.7. Programme national de lutte contre la tuberculose
Le PNLT à Madagascar est fonctionnel depuis 1991, son objectif est d’atteindre un
taux de dépistage d’au moins 70% des sources d’infection, et d’atteindre un taux de
guérison de 87% en 2019 parmi les nouveaux cas dépistés, mais aussi, de diminuer le
taux de perdu de vue à moins de 7% [29].
Ce programme fonctionne avec 218 Centres de Diagnostic et de traitement (CDT).
Les CDT sont intégrés dans les formations sanitaires de différents niveaux et répartis dans
les 119 districts. Ce PNLT est intégré dans l’organisme du Ministère de la santé.
Le traitement court de 6 mois a été instauré au mois de février 2012 à Madagascar,
comme schémas thérapeutique standard pour tous les nouveaux cas quelle que soit la
forme clinique : TPB+, TPB-, TEP [30] et pour le retraitement qui ne présente pas de
résistance à la rifampicine au test geneXpert.
Selon l’organisation du Ministère de la santé publique, le PNLT est rattaché au
Ministère de la santé. Il fonctionne avec deux structures qui sont :
22
2016 et puis analysée sur le logiciel IBM SPSS Statistics ® 23. Le test de CHI2 a
été utilisé pour la comparaison des données. Le seuil de signification « p » était
inférieur à
0,05.
II.1.9. Définition des données
La profession a été catégorisée en :
➢ chômeur (sans profession),
➢ secteur I (ménagères, élèves, étudiants, petits ouvriers, paysans, marchands,
pêcheurs, minier, élevage),
➢ secteur II (artisan, entrepreneur),
➢ secteur III (commerçants, enseignants, transporteur, entrepreneur, religieux).
Le niveau d’instruction a été classé comme suit :
➢ illettré (n’a pas fait d’étude),
➢ primaire : classe de 12ème jusqu’au classe de 7ème
➢ secondaire : classe de 6ème jusqu’à la classe de terminale,
➢ universitaire : toutes les études effectuées après le BACC.
Le niveau global de connaissance a été évalué à partir des réponses aux sous-
questions de la deuxième partie du questionnaire qui comportait 17 questions
décomposées en 42 sous-questions notées chacune sur un point ; chaque sujets enquêtés
avait une note sur 42 points qui a été ensuite transformée par une règle de 3 en un score
sur 20. Ainsi, les sujets ont été catégorisés à partir de leur score :
➢ bonne connaissance (score ≥14/20),
➢ connaissance moyenne (score entre 10-13/20),
➢ mauvaise connaissance (score ≤ 09/20).
26
Le connaissance des signes de la tuberculose ont été évaluée selon le nombre des
réponses vraies par les personnes enquêtées :
➢ bonne lorsque le nombre des principaux signes vrais est supérieur ou égal à 5,
➢ moyenne lorsque le nombre des principaux signes vrais est de 3 ou 4,
➢ mauvaise lorsque le nombre des principaux signes vrais est de 1ou2, ou
l’enquêté n’a répondu à aucun signe correct.
La bonne connaissance sur le mode de transmission de la tuberculose a été évaluée
sur la réponse « la tuberculose peut se transmet par les gouttelettes de salive émises après
la toux ».
La connaissance de la durée de traitement de la tuberculose a été évaluée comme
suit :
➢ bonne lorsque la réponse est de 6 mois
➢ moyenne lorsque la réponse est imprécise mais dans les marges acceptables
(entre 5 mois à 8 mois autre que 6 mois),
➢ mauvaise lorsque la réponse est inacceptable (durée de traitement largement
supérieur ou largement inférieur aux normes ou les répondants affirment ne rien savoir.),
Nous avons considéré que les sujets enquêtés avaient une bonne connaissance s’ils
savaient que la tuberculose se traite à l’aide des médicaments délivrés au niveau des
formations sanitaires.
La connaissance des modes de prévention de la tuberculose a été évaluée par le
nombre de mode de prévention vrais qui sont le dépistage et traitement des malades, la
vaccination (BCG) des nouveaux nés, traitement des enfants en contact avec les malades,
la fermeture de la bouche lors de la toux ou des éternuements, l’éducation de la population
à ne pas cracher par terre, l’aération de la salle. La connaissance est :
➢ bonne lorsque ≥5 modes de prévention sont vrais,
➢ moyenne lorsque 3 ou 4 modes de prévention sont vrais,
➢ mauvaise lorsque 1ou 2 modes de prévention sont vrais, ou l’enquêté n’a
répondu à aucun signe correct.
La bonne connaissance sur l’évolution de la tuberculose a été évaluée par la
connaissance des sujets enquêtés que la tuberculose est curable, la résistante aux
antituberculeux et sa létalité.
27
La connaissance sur les genres de personne qui peuvent attraper la tuberculose est
bonne lorsque les enquêtés savaient que tout le monde peut attraper la tuberculose.
La connaissance sur l’existence de coïnfection TB et VIH est bonne lorsque les
répondants savaient que la coïnfection entre TB et VIH existe.
II.1.10. Limites de l’étude
Les biais d’information sont dus à la possibilité de non-sincérité des réponses. La
présente étude ne pourra pas être généralisée car elle considère les spécificités locales de
la Région haute Matsiatra.
II.1.11. Considérations éthiques
➢ Chaque participant a été informé des objectifs de l’enquête, du déroulement de
l’enquête (durée de l’interview, type de question à poser), des responsables avant
l’interview et son accord verbal était nécessaire pour continuer l’interview.
➢ Le consentement des sujets enquêtés a été demandé avant l’enquête.
➢ Tous les dossiers concernant les sujets enquêtés ont été classés confidentiels et
le traitement des données a été effectué sur un ordinateur protégé par un mot de passe.
➢ Tout le personnel impliqué pendant l’étude a été tenu au secret professionnel et
au respect de la confidentialité.
28
II.2. RESULTATS
DONNEES GENERALES
Au total, 210 personnes ont été recrutées au niveau du CHU Tambohobe durant le
mois de Mai 2018 au mois d’Octobre 2018. Cinq personnes ont refusé de participer à
l'enquête, 5 fiches n’étaient pas exploitables. Nous avons retenu 200 individus éligibles
pour notre étude.
II.2.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES
II.2.1.1. Age
L’âge moyen était de 30 ans ± 14 avec des extrêmes allant de 20 et 80 ans. La tranche
d’âge de 30 à 40 ans était la plus représentée, correspondant à 28,5% de la population
d’étude (Figure 4).
30%
28,50%
26%
25%
20%
20%
Pourcentage
16%
15%
9,50%
10%
5%
0%
[20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[ ≥60
II.2.1.2. Sexe
Dans notre étude, les femmes ont représenté 51% (n=102) de notre groupe
d’étude avec un sex-ratio de 0,98. La figure ci-dessous répartie le genre des sujets
enquêtés (Figure 5).
n=98
n=102
51% 49%
Masculin Féminin
II.2.1.3. Profession
Selon les professions exercées, 45,5% travaillaient dans le secteur primaire,
38,5%, 14% œuvraient respectivement dans le secteur tertiaire et secondaire, 2% sujets
étaient chômeurs (Figure 6).
50%
45,50%
45%
40% 38,50%
Pourcentage
35%
30%
25%
20%
15% 14%
10%
5%
2%
0%
Chomeur Secteur I Secteur II Secteur III
Profession
n=200 100%
Urbain 112 56
Rural 88 44
N=200 100%
<5 km 158 79
5-10 km 24 12
>10 km 18 9
32
n=17
n=30
8,5%
15%
n=61
30,50%
n=92 46%
n=7
3,5%
96,5%
n=193
Oui Non
Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans ainsi que les femmes étaient les
plus au courant sur la tuberculose, avec une proportion respective de 27%, 50%. On n’a
pas trouvé de relation statistiquement significative concernant le genre et la connaissance
sur la tuberculose (Tableau V).
Non Oui
n (%) n (%)
≥ 60 0(0) 19(9,5)
Non Oui
n (%) n (%)
NS:Non
NS: NonSignificatif
Significatif
36
Tableau VII : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de tuberculose
selon la résidence, profession et la distance de la résidence par rapport au centre de santé.
Non Oui
n (%) n (%)
˂5 3(1,5) 155(77,5)
(n) (%)
Amis 67 34,72
Autres* 53 27,46
Tableau IX : Répartition des sujets enquêtés en fonction de leurs connaissances sur les
différentes manifestations cliniques de la tuberculose.
Signes Effectifs
II.2.2.3.1. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose
Dans notre étude, 124(64,25%) sujets parmi les personnes enquêtées ont eu des
bonnes connaissances sur les signes de la tuberculose, 24,35% avaient une connaissance
moyenne et
11, 40% ont une mauvaise connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose
(Figure 9).
70%
64,25%
60%
50%
Pourcentage
40%
30%
24,35%
20%
11,40%
10%
0%
Bonne Moyenne Mauvaise
Figure 9 : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose.
40
II.2.2.3.2. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose selon l’âge et genre
Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 et 40 ans et le genre féminin avaient
une bonne connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose avec une
proportion respective de 18,65% et 32,64%. Par contre la tranche d’âge entre 40 et 50 ans
avaient une mauvaise connaissance sur les manifestations cliniques sur la tuberculose. Il
n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant l’âge, le genre et le
niveau de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose (Tableau X).
Tableau X : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la
tuberculose selon l’âge et genre.
NS : Non Significatif
41
II.2.2.3.3. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence
Dans notre étude, le niveau d ‘étude secondaire, universitaire avaient une bonne
connaissance sur les signes de la tuberculose avec un pourcentage respectif (33,67%),
(12,44%) et une relation significative (p = 0,0007) par rapport à la connaissance des
signes de la tuberculose, c’est-à-dire, les sujets qui ont un niveau d’étude supérieur ont
plus de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose. Il importe de dire
que les enquêtés qui habitaient dans la ville avaient aussi une bonne connaissance sur les
manifestations cliniques de la tuberculose avec un pourcentage de 35,75%, malgré le fait
qu’il n’y avait pas de relation statistiquement significative. 5,70% des enquêtés ayant de
niveau d’étude primaire avait une mauvaise connaissance sur les signes cliniques de la
tuberculose (Tableau XI).
Tableau XI : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la
tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.
NS : Non Significatif
42
II.2.2.3.4. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose selon la profession et la provenance.
Dans notre étude, les sujets travaillant dans le secteur primaire et tertiaire,
demeurant à moins de 5km par rapport au centre de santé le plus proche avait une bonne
connaissance sur les signes cliniques de la tuberculose avec un pourcentage respectif de
29,02%, 26,42%, 51,81%, mais nous n’avons pas trouvé de relation statistiquement
significative concernant la profession, la distance de la résidence par rapport au centre de
santé et les niveaux de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose,
(Tableau XII).
Tableau XII : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la
tuberculose selon la profession et la provenance.
NS : Non Significatif
43
Tableau XIII : Répartition des sujets enquêtés selon leurs connaissances sur le mode de
contamination de la tuberculose.
90%
80%
70%
Pourcentage
60%
50%
40%
33,16%
30%
23,32%
20%
15,03%
10% 9,33%
0%
Figure 10 : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur la localisation
clinique de la tuberculose.
45
n %
Oui 113 58,55
Non 25 12,95
Autres* 15(7,77)
Autres* 3(1,55)
*=Prière, gris-gris
II.2.2.9. Connaissance sur l’existence du PNLT, la vaccination contre la tuberculose
et la gratuité du traitement.
Pendant notre étude, nous avons trouvé que 163 (84,46%) sujets parmi les
personnes enquêtées connaissaient la gratuité du traitement de la tuberculose. Le reste des
connaissances est repartie sur le tableau ci-dessous (Tableau XVII).
Tableau XVII : Répartition de la population d’étude selon leur connaissance sur
l’existence de PNLT, vaccination contre la tuberculose, la gratuité du traitement.
Caractéristiques Effectifs
60,00%
55,44%
50,00%
42,49%
40,00%
Pourcentage
30,00%
20,00%
10,00%
2,07%
0,00%
Figure 11 : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissance sur la
durée du traitement de la tuberculose.
48
Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans, et le sexe féminin avait le plus
fréquemment une bonne connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose, avec
un pourcentage respectif de 15,54%, 27,98%. On n’a pas trouvé de relation
statistiquement significative concernant ces paramètres et le niveau de connaissance sur
la durée de traitement de la tuberculose (Tableau XVIII).
Tableau XVIII : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur la durée du
traitement de la tuberculose selon l’âge et le genre.
(ans)
[50-60 [ 25(12,95) 0(0) 12(6,22)
NS : Non Significatif
49
Tableau XIX : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur la durée du
traitement de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.
Profession
Secteur III 45(23,32) 2(1,04) 28(14,51) -
Tableau XXI : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur la curabilité,
létalité et résistance aux antituberculeux de la tuberculose.
Caractéristiques Effectifs
0(0)
Létalité 192(99,48) 1(0,52)
Autres* 89(48,11)
40,00%
41,08%
35,00%
30,00% 30,27%
28,65%
Pourcentage
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Dans notre étude, 25,41% sujets de genre féminin avaient une connaissance
moyenne sur la prévention de la tuberculose, avec relation statistiquement significative
(p=0,04). La tranche d’âge entre 50 et 60 ans, le genre masculin étaient les plus au
courant sur le moyen de prévention de la tuberculose respectivement 17,30%, 8,11%
des sujets d’enquête (Tableau XXIII).
Tableau XXIII : Evaluation des connaissances des enquêtés sur le mode de prévention
de la tuberculose selon l’âge, genre.
NS : Non Significatif
55
Tableau XXIV : Evaluation des connaissances des enquêtés sur le mode de prévention
de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.
d’étude NS
Secondaire 24(12,97) 41(22,16) 23(12,43)
Tableau XXV : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur le mode de
prévention de la tuberculose selon leur profession et provenance.
n %
3 1 0,52
4 1 0,52
5 1 0,52
6 5 2,59
7 20 10,36
8 13 6,74
9 30 15,54
10 36 18,65
11 28 14,51
12 14 7,25
13 26 13,47
14 13 6,74
15 4 2,07
16 1 0,52
58
tuberculose.
Dans notre étude, nous avons constaté que 53,89% sujets enquêtés avaient une
connaissance moyenne sur la tuberculose, 8,29% étaient le plus au courant sur la
tuberculose, 37,82% avaient une mauvaise connaissance (Figure 13).
60%
53,89%
50%
37,82%
Pourcentage
30%
20%
10% 8,29%
0%
Catégorie
Tableau XXVII : Répartition des enquêtés sur la catégorie de connaissance selon l’âge
et le genre.
Variables Catégories P
NS : Non Significatif
60
Variables Catégories P
NS : Non Significatif
61
Tableau XXIX : Répartition de la connaissance générale des sujets enquêtés selon leur
profession et provenance.
Variables Catégories P
NS : Non Significatif
62
90,00%
88,08%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
8,81%
2,07% 0,52%
0,00%
Automédication 12 6,22
Autres* 2 1,03
n(%) n(%)
II.2.3.4. Rôle des sujets enquêtés dans la prise en charge des patients
tuberculeux
Pendant notre étude nous avons trouvé que 117 (60,62%) sujets enquêtés ont déjà
connu ou ont déjà vécu avec un tuberculeux. Parmi ces 117 sujets, l’éducation du malade
a été le principal rôle joué par l’entourage selon 84 (71,79 %) sujets, 55(47,01%) sujets
participaient dans la supervision de prise de médicament, 71(60,68%) sujets assistaient
dans l’accompagnaient d’un tuberculeux dans le centre de santé et 15(12,82%) sujets ne
jouaient aucun rôle dans la prise en charge d’un tuberculeux. Le tableau ci-dessous
repartie les rôles joués par les enquêtés dans la prise en charge de la tuberculose (Tableau
XXXII).
Tableau XXXII : Répartition des sujets enquêtés selon leur avis concernant leur rôle
joué dans la prise en charge de la tuberculose.
Caractéristiques Effectifs
n(%) n(%)
Oui Non
Dans notre étude, 102 (54,92 %) sujets ont cité la sensibilisation des populations
comme principal moyen pour faciliter la lutte contre la tuberculose. La vaccination, la
lutte contre le tabac et l’alcool, la pérennisation de la gratuité du traitement
antituberculeux et les efforts déjà réalisés par les agents de santé a aussi été suggérée par
les sujets avec un pourcentage respectif de 45,60%, 21,76%, 24,87%, 18,65%. Le tableau
ci-dessous illustre les suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge
de la tuberculose (Tableau XXXIII).
Tableau XXXIII : Suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge de
la tuberculose.
(n) (%)
La vaccination 88 45,60
La propreté 30 15,54
III. DISCUSSION
III.1 PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES.
III.1.1. Age
L’âge moyen des sujets enquêtés était de 30 ans (±14) avec un extrême allant de
20 à 80 ans. La tranche d’âge entre 30 à 40 ans était la plus représentée avec une
proportion de 28,5 %. Plusieurs études dans la littérature ont trouvé le même résultat que
notre étude. Mandrosovololona V a trouvé dans son étude un âge moyen de 37,3 ans ±14,8
avec un extrême allant de 18 à 85 ans. La tranche d’âge entre 24 à 34 ans était la plus
représentée avec une proportion de 31% [31]. Kasa et al en Ethiopie a trouvé le même
résultat que notre étude avec un âge moyen de 35 ans et des extrêmes allant de 12 et 82
ans [32].
Des résultats différents de la nôtre étaient trouvés par Hamdi B et al au Tunisie
avec un âge moyen de 36,02 ± 15,97 ans. Soixante-dix pour cent des sujets étaient âgés
entre 15 et 44 ans [33]. Pour Janse A et al, l’âge moyen de leur population d’étude était
de 45 ans avec des extrêmes allant de 23 à 65 ans [34].
Ce résultat peut être expliqué par le fait que la population Malagasy est constituée
surtout par des sujets jeunes. Ces derniers occupent beaucoup les malades d’où son
inclusion dans notre étude.
III.1.2. Sexe
Notre population d’étude présente une légère prédominance féminine (50,5%),
avec un sex-ratio de 0,98.
Plusieurs études dans la littérature présentaient cette prédominance féminine au
niveau de leur population d’étude : L’étude de Adjoh K et al au Togo avec un taux de
52,3% donnant un sex ratio de 0,91 [35], Kasa et al en Tunisie avec un taux de 53,3% et
un sex ratio de 0,87 [32], Kelemework A et al. en Ethiopie avec un taux de 63,2% et un
sex ratio de 0,58 [36], Ekono CF et al au ville Subsaharienne avec un taux de 69,54% et
un sex ratio de 0,43 [37], Boulter T et al en Utah avec un taux de 57,8% et un sex ratio
de 0,73 [38], Janse A et al en Afrique du sud avec un taux de 87,2% et un sex ratio de
0,14 [34].
Cependant, d’autres études antérieures ont trouvé une prédominance masculine
comme l’étude de Wandwalo ER et al en Tanzanie avec un taux de 66,6% et un sex ratio
67
D’autre part, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans ainsi que les femmes et les sujets
ayant un niveau d’étude secondaire étaient les plus au courant de la tuberculose, avec une
proportion respective de 27%, 50%, 46%. Il n’y avait pas de relation statistiquement
significative. La majorité (77,5%) des répondants qui habitaient la plus proche de centre
de santé avaient entendu parler de la tuberculose avec une relation statistiquement
significative (p=0,03).
Le même résultat était retrouvé dans une étude menée dans le district
d’Antananarivo ville ; les sujets enquêtés entre 30 à 49 ans (50,4%), les femmes (67,4%),
les sujets ayants un niveau d’étude secondaire (54,6%) et les sujets habitant la plus proche
de centre de santé (91,3%) étaient très au courant sur la tuberculose [42].
Un résultat différent était trouvé dans une étude en Inde, les hommes (53%), les
alphabétisés (65%), les sujets originaires des zones rurales (72%) et appartenant au
groupe de revenu inférieur étaient significativement au courant sur la tuberculose [44].
De c e fait, l’éducation joue un rôle important pour l’amélioration de la
connaissance de la population sur la tuberculose.
III.2.2. Source d’information sur la tuberculose
Dans n o t r e é t u d e , l e s p e r sonnels de santé étaient les principales sources
d’information sur la tuberculose (78,24%) suivit par la radio et la télévision (76,17% et
53,37%).
Dans la littérature, ce même constat a été retrouvé par Kasa et al ainsi que par
Wandwalo ER et al, la source d’information était surtout représentée par les personnels
de la santé avec un taux respectif de 56,8%, 45,3% [32, 39]. Tandis qu’au Tunisie, Togo,
Burkina Faso et au Mali, les médias radiophoniques ont été la principale source
d’information [33, 35, 41, 55].
Ces différences de résultat pourraient s’expliquer par le fait que les zones de
couverture de la station d’émission radiophonique dans la région Haute Matsiatra étaient
faible et ne couvre pas toutes les régions, de ce fait les personnels de santé sont les
principales sources d’information.
Pourtant, une étude menée par Vuckovie D et al a montré l’importance du média
dans la lutte contre la tuberculose. Dans leur étude, il a montré que les sujets enquêtés qui
ont accès à la masse média avaient 1,33 fois plus de chance d’avoir une bonne
connaissance sur la tuberculose par rapport aux autres populations d’études [56].
71
Pour améliorer cette situation, nous suggérons alors d’augmenter les zones de
couvertures des stations radiophoniques ainsi que de décentraliser les stations d’émissions
radiophoniques pour être accessibles à tout le monde.
III.2.3. Connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose
Dans notre étude, 100% des personnes enquêtées savaient que la toux était le
principal symptôme de la tuberculose, l’hémoptysie était retrouvée par 76,17% des sujets.
Ces résultats étaient concordants avec ceux de la littérature. Pour l’étude de Diallo OH et
al au Conakry, la toux était retrouvée par 77,5% des sujets [57], 91% pour Adjoh K et al
au Togo [35], 87% pour Flavia M et al au Brésil [58], 87% pour Huddart S et al en Inde
[44], 80,2% pour Gil N et al au Colombie [45].
Un résultat différent de notre étude était retrouvé dans celle faite par Nolna KS et
al au Cameroun, l’hémoptysie était le principal symptôme le plus connu par 46% des
sujets enquêtés [43]. Pour Christa D et al en Indonésie, la toux était retrouvée par 56%
des sujets enquêtés [59].
Depuis le début du programme national de lutte contre la tuberculose dans notre
pays, on a incité les gens a consulté un médecin devant une toux persistante pendant plus
de 3 semaines afin de dépister une tuberculose. Depuis cela, la toux chronique était restée
encrer chez les gens comme étant le principal signe de la tuberculose.
Durant notre étude, nous avons constaté que 64,25% des personnes enquêtées
avaient une bonne connaissance sur les signes de la tuberculose, les sujets qui ont un
niveau d’étude secondaire étaient les plus présentés (33,67%) avec une relation
statistiquement significative (p = 0,0007). Cinquante un virgule quatre-vingt-un pour cent
des sujets demeurant à moins de 5km du centre de santé avaient une bonne connaissance
sur les signes de la tuberculose. Ce même constat a été trouvé par Mandrosovololona V,
67,3% des sujets enquêtés avaient une bonne connaissance sur les signes de la tuberculose
[31].
Par contre, une étude faite dans le District d’Antananarivo Renivohitra a trouvé un
résultat différent, seulement 8,9% des personnes enquêtées avaient une bonne
connaissance sur les signes de la tuberculose et la connaissance de ces signes n’était pas
liée au niveau d’instruction ni à la distance entre la résidence et à la formation sanitaire
[42].
72
Dans notre série, plus de la moitié (61,66%) des personnes enquêtées savaient que
tout le monde peut attraper la tuberculose. Néanmoins, des proportions non négligeables
disaient que seul les éthyliques, les pauvres et les malnutris peuvent attraper la
tuberculose avec une proportion respective de 33,16%, 31,09, 7,77%. Ce même constat a
été notifié par Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville, la moitié
(50%) des personnes enquêtées connaissaient que tout le monde peut attraper la
tuberculose, cependant, des taux non négligeables pensaient que la maladie survient
uniquement chez des personnes prédisposées : chez les alcooliques (21,6%), chez les
pauvres (18,9%), chez les malnutris (12,7%) [42].
Un résultat différent de la nôtre était retrouvé par Nolna KS et al au Cameroun, la
majorité des répondants à l’étude (89,2%) savaient que tout le monde peut attraper la
tuberculose [43].
L’éthylisme chronique, la malnutrition, l’immunodépression et la pauvreté sont
des facteurs favorisant l’apparition de la tuberculose. La plupart des personnes atteint
appartient à ces groupes de population et cela peut être pris à tort par la population comme
étant la seule personne qui peut attraper la tuberculose.
III.2.8. Connaissances des sujets enquêtés sur les moyens de traitement de
tuberculose
Dans notre étude, 94,30% des personnes enquêtées savaient que le médicament de
la tuberculose est délivré par les centres de traitements. Ce même constat était aussi trouvé
par Adjoh K au Togo [35], et par Ouedraogo SYYA au Burkina Faso [41] ainsi que par
Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville [42] avec une proportion
respective de 95%, 88,8%, 88,8% des sujets enquêtés.
Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que le traitement de la tuberculose
est spécifique et gratuit, la sensibilisation était suffisante
75
Pendant notre étude, 59,59% des sujets enquêtés savaient l’existence d’un vaccin
contre la tuberculose, 9,33% d’entre eux ignoraient son existence, et 31,08% n’avaient
aucune information. Un résultat plus bas que le nôtre était retrouvée en Burkina Faso par
Ouedraogo S. Seul 26,9% des sujets enquêtés savaient que le vaccin contre la tuberculose
existe, 31,3% d’entre eux ignoraient son existence, et 41,8% avaient un doute [41]. Au
Uttarakhand, Nautiyal RG et al a notifié que seul 13,5% des sujets enquêtés savaient qu'un
vaccin contre la tuberculose existait [40].
Par ailleurs, dans notre étude, 85,49% des sujets enquêtés ne connaissaient pas
l’existence du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT). Un résultat
plus faible que la nôtre a été retrouvée au Burkina Faso, seul 49,5% des sujets ignoraient
l’existence du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNT) [41].
Cette divergence de résultat peut être liée à une différence au niveau de
l’importance de l’information donnée à la population sur la tuberculose. Ces informations
peuvent être transmises à la population générale par l’intermédiaire des médias et pendant
les journées de lutte contre la tuberculose dans chaque pays.
En fin, 15,54% des populations d’étude ne savaient pas la gratuité du traitement de
la tuberculose. Ce même constat a été aussi trouvé par Raherinandrasana A H dans son
étude au niveau du District d’Antananarivo ville avec un taux de 32,8% [42], Ouedraogo
S au Burkina Faso avait trouvé un pourcentage de 15% [41], Hamdi B et al. au Tunisie a
trouvé un taux de 4% [33].
La pérennisation de la gratuité de traitement et la sensibilisation de la population
sur la prise en charge de la tuberculose sont les moyens le plus efficace pour lutter contre
la tuberculose. En Effet, il est important de faire connaitre à la population que le
médicament est délivré gratuitement par les centres de santé afin que celui-ci n’hésite pas
à consulter en cas de manifestation clinique. La connaissance de la gratuité du traitement
de la tuberculose permet de promouvoir le dépistage même si les sujets ont des problèmes
financiers.
III.2.10. Connaissances sur la durée du traitement de la tuberculose
Dans notre série, nous avons constaté que plus de la moitié des personnes enquêtées
(55,44%) avaient une connaissance exacte sur la durée du traitement de la tuberculose
76
Ce qui peut avoir un impact positif sur l'observance du traitement. La tranche d’âge entre
30 à 40 ans, et le sexe féminin étaient la plus représenté, avec une proportion respective
de 15,54%, 27,98%. Nous n’avons pas trouvé de relation statistiquement significative sur
les profils des sujets enquêtés et le niveau de connaissance sur la durée du traitement de
la tuberculose. Une étude menée dans le District d’Antananarivo ville avait rapporté le
même résultat. 52,2% des sujets enquêtés possèdent une bonne connaissance sur la durée
de traitement de la tuberculose, l’âge entre 35 à 44 ans (37%), les femmes (30%) étaient
les plus au courant sur la durée de traitement de la tuberculose avec une relation
statistiquement significative (p=0,06) [31]. En revanche, une étude menée par Wandwalo
ER en Tanzanie [39] et par Das R et al en Inde [69] ont montré respectivement que 50,7%,
52,7% des sujets avaient une connaissance correcte sur la durée du traitement.
Des résultats supérieurs à la nôtre étaient retrouvés par Bhatt et al. [70] et Kigozi
NG et al. [65] avec un pourcentage respectif de 82,0% et 93,7%.
Le meilleur niveau de connaissance noté dans notre étude pourrait s’expliquer par
le fait que la maladie a concerné l’entourage direct des sujets enquêtés.
III.2.11. Connaissances sur l’évolution de la Tuberculose
Dans notre étude, (100%) des sujets enquêtés ont reconnu qu’on peut guérir
totalement la tuberculose. Le même résultat était aussi retrouvé dans la littérature. Tasnim
et al et Kigozi NG et al. [71, 65] avaient signalé que 97,6% et 96,3% de sujets enquêtés
étaient au courant de la curabilité de la tuberculose.
Des résultats plus bas que la nôtre étaient retrouvés par Wandwalo ER et al dans
ses études en Tanzanie avec un taux de 82,0% [39], et par Nautiyal RG et al en
Uttarakhand ainsi que par Adjobimey M et al au Benin, avec un pourcentage respectif de
75 % et 68% des sujets enquêtés qui connaissaient que la tuberculose est une maladie
curable [40,3].
Malgré cette bonne connaissance sur la curabilité de tuberculose, nous avons
constaté un taux non négligeable (53,37%) des sujets enquêtés qui ignoraient l’existence
d’une tuberculose résistant au traitement antituberculeux. Ce même constat a été
remarqué par Ouedraogo SYYA et al au Burkina Faso qui dénotait que 61,1% des
participants de leur étude ne savaient pas que la tuberculose peut être résistant au
traitement antituberculeux [41].
77
Par ailleurs dans notre étude, 99,48% des sujets enquêtés savaient que la
tuberculose peut être mortelle, le même résultat était aussi trouvé en Tunisie, 81% des
personnes enquêtées savaient que la tuberculose peut être fatale [33].
Un résultat plus bas que notre était retrouvé par Diallo O.H au Conakry. Seuls
66,7% des personnes enquêtés sont au courant sur la létalité de la tuberculose [57].
III.2.12. Connaissances sur la modalité de prévention de la TB
Pendant notre étude, nous avons observé que 95,85% des personnes enquêtées
connaissaient qu’on peut prévenir la tuberculose.
Les moyens de prévention tels que le dépistage/traitement et l’éducation à ne pas
cracher par terre étaient trouvé successivement par 64,86% et 83,78% des sujets enquêtés.
Dans la littérature, se couvrir la bouche lorsqu’on touche ou éternue était les
moyens le plus connus des sujets enquêtés avec un pourcentage de 79,8% pour l’étude de
Ouedraogo S [41], 42,5% pour l’étude de Kasa et al [32], 25% pour Khalil S et al. [72] et
63,4% pour Jangid VK et al. [62].
La présente étude a également révélé certaines idées fausses sur la prévention de la
tuberculose, telles que l’isolement total de la nourriture et des ustensiles du malade,
(48,11 % des sujets enquêtés). Le même résultat était aussi retrouvé dans la littérature,
tels ques l’étude de Ouedraogo SYYA [41], Nautiyal RG et al. [40], Das et al. [69] et
Khalil S et al. [72] qui ont trouvé respectivement que 37%, 10,8%, 15,5% et 22,7% des
sujets enquêtés avaient les mêmes idées fausses sur la prévention de la tuberculose.
La connaissance erronée sur le mode de prévention de la tuberculose peut être due
à une fausse idée reçue provenant des anciens et qui est transmis de bouche à oreille entre
chaque génération.
En somme, la proportion des personnes enquêtées ayant une bonne connaissance
des modes de prévention de la maladie est très basse, évaluée à 41,08 %. Nous avons
trouvé une relation statistiquement significative concernant le genre, la résidence proche
d’un centre de santé et la connaissance sur la prévention de la tuberculose (p= 0,04).
Un résultat différent était retrouvé dans une étude faite dans le district
d’Antananarivo ville. Neuf virgule six pour cent des réponses avaient une bonne
connaissance sur la prévention de la tuberculose. Ce sont les moyens de prévention qui
78
sont mal connus car ils nécessitent une bonne sensibilisation et nécessitent une
implication particulière [32].
III.2.13. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la
tuberculose.
III.2.13.1. Score de la connaissance générale sur la tuberculose
Dans notre étude, le score moyen obtenu par les répondants était de 10/20 avec des
extrêmes de 03/20 et 16/20, la note de 10/20 était la plus représentée (18,65% des sujets
enquêté).
Un résultat différent de la nôtre était retrouvé dans une étude menée au Burkina
Faso.13,3/20 était le score moyen obtenu par les répondants, avec score minimum de
03/20 et maximum de 19/20. La note de 15/20 était la plus représentée, obtenue par 19,2%
[41].
Togo, 95,4 % des sujets enquêtés se rendraient dans un centre de santé en cas d’une toux
persistante, 6,9 % iraient chez un tradipraticien [35]. Au Tunisie, les hôpitaux étaient les
structures de soins préférées par les patients en cas de toux prolongée (61,4 % des sujets
enquêtés) [33].
En Afrique subsaharienne, 66,26 % des sujets enquêté iraient à l’hôpital devant une
toux chronique [37]. Au Cameroun la majorité des sujets répondant à l'étude (73%)
préfèrent venir au centre de santé lorsqu'ils étaient malades, 8,6% avaient recours à
l'automédication, 1,7% iraient chez des guérisseurs traditionnels et 1,0% iraient dans une
institution religieuse [43]. Pour Kasa et al en Ethiopie, 86,1% des participants ont déclaré
qu'ils consulteraient un agent de santé s’ils contractent la tuberculose. Dans une étude
réalisée à Sabah, 98% des répondants consulteraient un médecin immédiatement [53]. Au
Thaïlande, 75,5% des sujets enquêtés ont répondu qu'ils iraient dans un établissement de
santé en cas de toux chronique, 28,7% iraient dans une institution religieuse, 10,5%
faisaient une auto médicament, 5% iraient dans une pharmacie et 5,5% rendraient visite
à un guérisseur traditionnel [80].
Par contre, un résultat plus faible que la nôtre étude était retrouvée en Ethiopie,
25,2% des sujets ayant des signes suspects de la tuberculose ont recours à une formation
sanitaire [32].
Pour notre étude, le pourcentage des sujets qui préfèrent aller dans un centre de
santé était élevé par rapport à tous ces études. L’attitude des patients devant un problème
de santé quelconque dépend du niveau de connaissance et de l’importance des
informations reçues par le patient et sa famille concernant sa maladie et le centre de santé
où il veut aller.
Pour Smal J et al, il existe plusieurs raisons pour lesquelles les gens ne veulent
pas aller dans un centre de santé publique: l’insatisfaction par rapport au service rendu
et la qualité d’accueil des agents de santé, la longue distance séparant leur résidence et le
centre de santé, l’absence de connaissance sur la gratuité de prise en charge de la
tuberculose [64].
Pour cela, il est nécessaire de bien expliquer au patient la gratuité du diagnostic et
des médicaments antituberculeux, la gravité et le risque de contagiosité en absence de
traitement, d’amélioration de l’accueil de ces patients par les agents de santé.
81
Pendant notre étude nous avons observé que 60,62% des sujets enquêtés ont déjà
connu ou ont déjà vécu avec un tuberculeux. Parmi eux, 71,79% participaient à
l’éducation du malade, 60,68 % accompagnaient les malades dans les centres de santé,
47,01 % assuraient la supervision des prises médicamenteuses et 12,82% ne jouaient
aucun rôle dans la prise en charge de la maladie. Ce même constat a été retrouvé par une
étude faite dans le district d’Antananarivo ville. 58,3% des sujets ont déjà connu ou ont
déjà vécu avec un tuberculeux [42]. Selon l’étude faite au Burkina Faso, 71,6 % des sujets
82
Dans notre étude, plus de la moitié (54,92%) des sujets enquêtés disaient que la
sensibilisation des populations était le moyen pour faciliter la lutte contre la tuberculose ;
tandis que la vaccination (45,60%), l’aide financière (8,29%), la pérennisation de la
gratuité des traitements antituberculeux (24,87%), la continuation des efforts déjà
consentis par les agents de santé (18,65%), la lutte contre le tabac et alcool (21,76%), la
propreté (15,54%) sont des autres moyens de facilitations de prise en charge de la
tuberculose , 16,58% n’avait aucune suggestion. Nos résultats concordaient avec une
étude faite dans district d’Antananarivo ville [42]. La sensibilisation des populations sur
la tuberculose a été la principale suggestion faite par 46,6 % des personnes enquêtées,
26,9 % ont souhaité la pérennisation de la gratuité des médicaments, 17,8 % ont apprécié
l’effort déjà consenti par le personnel soignant et encouragent sa perpétuation. Une aide
financière a été proposée par 4,3 % des répondants et 17,3 % n’avaient pas de suggestion.
Des résultats supérieurs à nôtre étude ont été retrouvés au Cotonou, Benin, 100%
des sujets enquêtés ont manifesté le besoin d’une séance de sensibilisation et
d’information régulière sur la tuberculose [3].
83
CONCLUSION
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• Age :
• Sexe : M F
• Profession :
• Milieu de résidence : Ville Rural
• Distance du lieu de résidence par rapport au centre de santé le
plus proche :
Marche à pied 1 heure (<5km)
Marche à pied 1 à 2heure (5-10km)
Marche à pied >2heure (>10km)
• Niveau d’instruction : Illettré Primaire Secondaire Universitaire
Source d’information
-Avez-vous déjà entendu de la tuberculose ?
Oui Non
-Par quelle voie avez-vous déjà entendu de la tuberculose ?
Télé Personnel de santé Amis
Radio Affichage Autres à préciser : ….
Connaissance sur les signes de tuberculose
-La tuberculose se manifesté par (1=oui,2=non,3=ne sais pas)
Toux plus de 2 semaines Amaigrissement Anorexie Subfébrile
Hémoptysie Sueur nocturne Asthénie Autres à préciser : …………….
Connaissance sur le mode de transmission
-La tuberculose est une maladie contagieuse ?
Oui Non je ne sais pas
-Si oui elle se transmet par (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas) :
Toux Salutation Eternuement Rire Manger avec le malade
Rapport sexuel Autres à préciser : ………….
Connaissance sur la localisation clinique de la tuberculose
-la tuberculose est une maladie qui peut toucher :
Les poumons L’os La peau Le cœur Tous les organes
Autre à préciser : ….
Connaissance sur la coexistence de VIH et tuberculose et le genre de personne pouvant
attraper de la tuberculose.
-connaissez-vous la coexistence de VIH et tuberculose ?
Oui Non Je ne sais pas
-La tuberculose est une maladie qui touche ? (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas) :
Les malfaiteurs Les sans-abri Tout le monde l’éthylique Le pauvre
Autres à préciser : …….
Connaissance sur le moyen, la gratuité et la durée de traitement de la tuberculose.
-Selon vous comment traiter la tuberculose ? (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas)
Traitement traditionnel Médicament spécial au centre de santé
Guérison spontané Autres à préciser : ……………
-Le traitement de la tuberculose est-il gratuit ?
Oui Non Je ne sais pas
-Le traitement de la tuberculose dure :
6 mois Je ne sais pas
Autres à préciser : …….
Connaissancesurl’existencedePNLTetlevaccincontrelatuberculose.
-Connaissez-vous l’existence de PNLT ?
Oui Non
-Y a-t-il de vaccin contre la tuberculose ?
Oui Non Je ne sais pas
Connaissancesurl’évolutiondelatuberculose.
-Peut-on guérir totalement la tuberculose ?
Oui Non Je ne sais pas
-La tuberculose tue-t-elle ?
Oui Non Je ne sais pas
-La tuberculose peut être résistante au médicament ?
Oui Non Je ne sais pas
Connaissance sur la prévention de la tuberculose.
-Peut-on prévenir la tuberculose ?
Oui Non je ne sais pas
-Si oui comment (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas)
Dépister et traiter le malade Vaccination de BCG de tous le nouveau-né
Donnez de médicament antituberculeux l’enfant moins de 5 ans qui vit avec le
malade tuberculeux
Eduquer le malade de ne pas cracher sur le sol
Fermer la bouche lorsqu’on tousse Bien aérer la chambre. Autres à préciser : ….
Croyance relative à la tuberculose
-Que pensez-vous de la tuberculose ?
C’est une punition divine C’est une héréditaire C’est une sorcellerie
C’est une maladie naturelle Autres à préciser : …………….
Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose.
-Lorsque vous tousse depuis plus de 2 semaines, quelle attitude adopteriez-vous ?
Venir dans un centre de santé Allez voir un tradithérapeute Automédication
Autres à préciser : …….
Comportementalesdel’entourageenversunmaladetuberculeux.
-Acceptez-vous de réaliser les actes suivants en compagnie de tuberculeux (1=oui,
2=non)
Saluer Dormir dans un même chambre Manger dans un même plat
Rôledanslapriseencharged’unmaladetuberculeux.
-Avez-vous déjà vécu ou vis avec un tuberculeux
Oui Non
-Quelle rôle jouez-vous dans la prise en charge d’un malade tuberculeux (1=oui, 2=non)
Supervision dans la prise de médicament
Accompagnement dans le centre de santé
Education
Rien
Suggestions faites pour améliorer la prise en charge de la tuberculose.
Annexe II : Schéma thérapeutique PNLT à Madagascar avec les nombres des comprimés
à apprendre par jour pour tous les nouveaux cas quelle que soit la forme clinique : TPB+,
TPB-, TEP et pour le retraitement qui ne présente pas de résistance à la rifampicine au
test geneXpert.
Phase de {RH}
continuation Combiné 1,5 2 3 4
4 mois (R 150 mg,
H75mg)
VELIRANO
Ho tsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny
rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza
aho mba ahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.
Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko,
ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako
hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitàn-keloka.
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
ABSTRACT
Introduction: Tuberculosis (TB) is a major public health problem. The objective is to
assess the level of knowledge, attitudes and practices of the population of
Haute Matsiatra in the face of tuberculosis.
Methods: This is a prospective, cross-sectional and descriptive study from May 2018 to
October 2018.
Results: A total of 200 people were surveyed with 49% men and 51% women. Forty-six
percent had a secondary education level, 96.5% had received information on TB. Health
staff was the main source of information on TB. It was observed that 53.89% had average
general knowledge about TB, 88.08% believed that TB is a natural disease, 92.23% would
go to the hospital in case of TB suspicion. Most (93,78%) subjects had a stigmatizing
attitude towards a tuberculosis patient. The education of the tuberculous patient was the
main role played by 71.79% of the respondents. Awareness cited by 54.92% of the survey
subjects as the main means to improve the management of a tuberculosis patient.
Conclusion: Tuberculosis is everyone's business. Awareness and education are key to
improving knowledge and leading to behavioral changes for TB patients.
Author's address…………...:tolojanaharyjeanchristian@gmail.com
Nom et prénoms : TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien
Titre de la thèse : Connaissance, attitudes et pratiques de la population
haute Matsiatra face à la tuberculose
Rubrique : Médecine
Nombre de pages : 83 Nombre de tableaux : 33
Nombre des annexes : 02 Nombre de figures : 14
Nombre de références bibliographiques : 83
RESUME
Introduction : La tuberculose (TB) est un problème majeur de santé publique. L’objectif
de notre étude est d’évaluer les niveaux de connaissances, attitudes et pratiques de la
population de Haute Matsiatra face à la tuberculose.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, transversale et descriptive du mois de Mai
2018 au mois d’Octobre 2018.
Résultats : Au total, 200 personnes ont été enquêtées, composé de 49% d’hommes et
51% de femmes. Quarante-six pour cent avaient un niveau d’étude secondaire, 96,5%
avaient déjà entendu parler de la TB. Le personnel de santé était la principale source
d’information sur la tuberculose. 53,89% avaient une connaissance générale moyenne sur
TB, 88,08% croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle, 92,23% iraient à
l’hôpital en cas de suspicion d’une TB. La plupart (93,78%) sujets avaient une attitude
stigmatisant envers un tuberculeux. L’éducation d’un malade tuberculeux était le
principal rôle joué par 71,79% des sujets enquêtés. La sensibilisation était citée par
54,92% des sujets enquêtés comme étant le principal moyen pour améliorer la prise en
charge d’un tuberculeux.
Conclusion : La sensibilisation et l’éducation sont essentiels pour améliorer la
connaissance et aboutir à des changements de comportement envers un tuberculeux.
Adresse de l’auteur……..:tolojanaharyjeanchristian@gmail.com