Cap TBC

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TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES


DE LA POPULATION DE HAUTE MATSIATRA
FACE A LA TUBERCULOSE

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE

Année : 2020 N° : 9469

LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES


DE LA POPULATION DE HAUTE MATSIATRA
FACE A LA TUBERCULOSE

THESE
Présentée et soutenue publiquement le 23 Octobre 2020
A Antananarivo

Par
Monsieur TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien
Né le 12 janvier 1990 à Ankafotra

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina


MEMBRES DU JURY
Président : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina
Juges : Professeur RAKOTOMALALA Andrianirina Dave Patrick
: Professeur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude
Rapporteur : Docteur RAVAHATRA Kiady
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
DEDICACES

Je remercie Dieu Tout-Puissant pour sa grâce : « Par la grâce de Dieu je suis ce


que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux
tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » I Cor 15 :10.
Je dédie cette thèse :
A ma maman THERESE
Je n’aurai jamais assez de mots pour t’exprimer mon amour, ma gratitude et mon
respect. Pour tout ce que tu as enduré pour faire de moi un homme, pour toutes les prières
que tu as adressées, merci. Que Dieu te protège, t’accorde longue vie, santé et bonheur
afin de me permettre de te rendre un minimum de ce que je te dois. Ce travail est aussi ta
victoire.
A mon épouse NAMBININA,
Tu m’as accompagné et soutenu à chaque étape de cet ouvrage, me réconfortant
dans les moments difficiles. Que Dieu te procure longue vie, santé, bonheur et te couvre
de sa grâce. Aucun mot ne suffirait pour te dire mon amour et ma gratitude.
A ma fille TSIARO
Grâce à toi, chaque jour je me réveille avec l’objectif d’être quelqu’un dont tu
seras fière. Puisse ce travail t’apporter un jour l’inspiration pour réaliser de grandes
choses. Papa t’aime.
A mes beaux-parents
Merci de m’avoir accueilli et accepté comme votre fils. Merci pour vos prières,
votre soutien et surtout vos conseils qui sont précieux à la réalisation de cette thèse. Que
Dieu vous procure longue vie, santé et bonheur.
A mes frères
Mes sincères gratitudes s’adressent à vous pour le soutien moral que vous m’avez
apporté.
A mes sœurs
Trouvez en ce travail la victoire des liens qui nous unissent.
A mes beaux frères
Merci pour vos encouragements.
A tous mes amis,
Merci pour vos prières et votre soutien
A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Docteur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Pneumo-Phtysiologie à la
Faculté de Médecine Fianarantsoa.
Chef d’unité de Soins de Formations et de Recherche en Pneumologie au Centre
Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana (CHUJRB).
En dépit de vos nombreuses et lourdes tâches, Vous nous avez fait le grand
honneur de nous consacrer une partie de votre précieux temps et d’accepter de diriger
cette thèse et de présider les juges. Nous saisissons cette occasion pour vous exprimer
notre profond respect et notre très haute considération. Votre aimabilité, votre
dévouement et votre compétence ont suscité notre admiration. Veuillez trouver dans ce
travail le témoignage de notre gratitude et l’expression de nos sentiments les plus
respectueux.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Monsieur le Docteur RAKOTOMALALA Andrianirina Dave Patrick
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Endocrinologie et
Métabolique à la Faculté de Médecine Majunga
Chef d’unité de Soins de Formations et de Recherche en Endocrinologie et Metabolique
au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana (CHUJRB).

Monsieur le Docteur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude


Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie Thoracique à la
Faculté de Médecine d’Antananarivo.
Chirurgien en l’USFR Chirurgie Cardio-vasculaire du Centre Hospitalier Universitaire
Joseph Ravoahangy Andrianavavona (CHU/JRA)
Nous vous remercions pour la gentillesse et l’amiabilité avec laquelle vous avez accepté
de juger cette mémoire.
Veuillez recevoir nos chaleureux remerciements et nos vifs sentiments respectieux.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE


Monsieur le Docteur RAVAHATRA Kiady,
Spécialiste en Médecine Interne.
Chef de Clinique en Pneumo-Phtysiologie.
Vous nous avez fait l’honneur d’accepter de nous diriger dans ce travail avec
bienveillance, patience et rigueur. Votre attachement au travail bien fait est l’objet de
notre considération. Veuillez trouver dans ce travail, un modeste témoignage de notre
admiration, de notre gratitude, et de nos sincères remerciements.
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO

Madame le Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle


« Veuillez trouver dans ce travail, le témoignage de notre profond respect. »
A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE
MEDECINE D’ANTANANARIVO

« Pour tout l’enseignement que vous nous avez prodigué. Un grand merci !! »

A TOUS LES MEDECINS DES CENTRES HOSPITALO-UNIVERSITAIRES


D’ANTANANARIVO ET DE FIANARANTSOA
« Pour toutes les connaissances et expériences que vous nous avez partagées. Un grand
merci !! »
A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA
FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO
« Nos sincères remerciements. »

A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE, DE PRES OU DE LOIN A LA


REALISATION DE CE TRAVAIL
« Nos sincères remerciements. »
SOMMAIRE

Pages
INTRODUCTION ............................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS


I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE............................................................2

I.1. Définition ................................................................................................................ 2

I.2. Epidémiologie ......................................................................................................... 2

I.3. Bactériologie ........................................................................................................... 3

I.4. Physiopathologie ..................................................................................................... 3

I.5. Signes cliniques....................................................................................................... 4

I.6. Traitement ............................................................................................................. 15

I.7. Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) ................................. 21

DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS

II. METHODE ET RESULTATS ..............................................................................23

II. 1. METHODE........................................................................................................23

II.1.1. Cadre de l’étude ................................................................................................ 23

II.1.2. Lieu d’étude ...................................................................................................... 23

II.1.3. Type d’étude ..................................................................................................... 23

II.1.4. Période et durée d’étude ................................................................................... 23

II.1.5. Population d’étude ............................................................................................ 24

II.1.6. Les variables étudiées ....................................................................................... 24

II.1.7. Collecte de données .......................................................................................... 24

II.1.8. Saisie et analyse de données ............................................................................. 25

II.1.9. Définition des données...................................................................................... 25

II.1.10. Limites de l’étude ........................................................................................... 27

II.1.11. Considérations éthiques .................................................................................. 27


II.2. RESULTATS ........................................................................................................ 28

II.2.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES ......................................................... 28

II.2.2. CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE .............. 33

II.2.3. CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT………62

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

III. DISCUSSION ........................................................................................................... 66

III.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES. .......................................................... 66

III.2. CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE ................ 69

III.3. CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT. ......... 79

CONCLUSION ............................................................................................................... 83

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES
LISTE DES FIGURES
Pages

Figure 1 : Radiographie du thorax de face montrant la présence de deux


cavernes .......................................................................................... 6
Figure 2 : Radiographie du thorax de face au cours d’une tuberculose
pulmonaire dans sa forme pneumonique ……………………........ 7
Figure 3 : Radiographie du thorax au cours d’une miliaire tuberculeuse…… 13
Figure 4 : Répartition des sujets enquêtés selon la tranche d’âge…………… 28
Figure 5 : Répartition des sujets enquêtés selon le genre……………. ……… 29
Figure 6 : Répartition des répondants selon leur profession………………..... 30
Figure 7 : Répartition de la population d’étude selon leur niveau
d’instruction………………………………………………………. 32
Figure 8 : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de la
tuberculose. ..................................................................................... 33
Figure 9 : Evaluation des connaissances des répondants sur les manifestations
cliniques de la tuberculose……………………....... 39
Figure 10 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la localisation
clinique de la tuberculose……………………………. 44
Figure 11 : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissance
sur la durée du traitement de la tuberculose.................................... 47
Figure 12 : Evaluations des connaissances des sujets enquêtés sur la
prévention de la tuberculose……………………………………… 53
Figure 13 : Catégorisation des connaissances générale sur la
tuberculose……………………………………………………….. 58
Figure 14 : Répartition des répondants selon leur croyance concernant la
tuberculose. ..................................................................................... 62
LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Fiche d’enquête


Annexe II : Schéma thérapeutique PNLT à Madagascar avec les nombres des
comprimés à apprendre par jour pour tous les nouveaux cas quelle
que soit la forme clinique : TPB+, TPB-, TEP et pour le
retraitement qui ne présente pas de résistance à la rifampicine au
test geneXpert.
LISTE DES ABREVIATIONS
ARV : Anti-RetroViral
BAAR : Bacille Acido-Alcoolo- Résistant
BCG : Bacille de Calmette et de Guérin
BK : Bacille de Koch
CAP : Connaissance Attitude Pratique
CFP-10 : Culture Filtrate Protein-10
CHDI : Centre Hospitalier de District niveau I
CHDII : Centre Hospitalier de District niveau II
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CHUJRB : Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana
CHUT : Centre Hospitalier Universitaire Tambohobe
COSAN : Comité de Santé

ERHZ : Ethambutol-Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide
ESAT-6 : Early Secretory Antigenic Target-6
IDR : IntraDermo-Réaction
IGRA : Interféron Gamma Release Assays
NS : Non Significatif
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PCR : Polymerase Chain Reaction
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PIT : Primoinfection Tuberculeuse
PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose
RHE : Rifampicine-Isoniazide-Ethambutohol
RHZ : Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise
TB : Tuberculose
TBP+ : Tuberculose bactériologiquement confirmée
TBP- : Tuberculose cliniquement confirmée
VIH………..: Virus d’Immunodéficience Humain
INTRODUCTION
1

INTRODUCTION

La tuberculose (TB) reste une cause majeure de morbi-mortalite dans le monde [1].
Cette maladie représente un problème de santé publique majeur, et constitue l’une des
principales causes de mortalité hospitalière [2]. Elle continue de focaliser toutes les
attentions, particulièrement dans les pays en développement, malgré une bonne
connaissance de ses déterminants et la découverte d’un traitement efficace depuis des
nombreuses décennies [3].
Elle engendre des souffrances physiques et psychoaffectives chez les patients. En
effet la TB demeure une maladie véritablement stigmatisant. Des études précédentes ont
essayé de démontrer les causes de ce sentiment de rejet des patients tuberculeux qui sont
assez nombreuses, telles le mode de transmission, la contagiosité de la maladie, la
mauvaise connaissance du germe en cause, ou encore l’association de la maladie à des
groupes désocialisés [3,4].
Presque toutes les études internationales concernant les connaissances, les attitudes
et les pratiques de la population par rapport à un problème de santé n’ont reporté que des
mauvais résultats. Ces attitudes des patients tiennent une grande place dans la conception
des stratégies de la lutte contre un problème de santé publique, surtout face à un problème
de la tuberculose. Pourtant les études basées sur la communauté concernant l’attitude d’un
sujet face à la tuberculose sont peu nombreuses [5].
Bien que peu des études aient été menées sur les connaissances, l’attitude, pratique
et croyances face à la tuberculose à Madagascar, aucune étude n’a été réalisée sur le sujet
dans la Région du haute Matsiatra.
Pour mieux cerner ces problèmes, cette étude a été réalisée pour évaluer les niveaux
des connaissances, les attitudes, les pratiques et les croyances de la population générale
de Haute Matsiatra face à la tuberculose.
Pour atteindre cet objectif, nous allons diviser ce travail en trois grandes parties:
-La première partie présentera un rappel sur la tuberculose;
-La deuxième traitera notre étude proprement dite;
-La troisième partie concerne la discussion et suggestion.
Une conclusion terminera ce travail.
2

I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE


I.1. Définition
La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible causée par des
mycobactéries dont le plus fréquent est le type Mycobacterium tuberculosis dit Bacille
De Koch(BK) et plus rarement Mycobacterium bovis, Mycobacterium africanum,
Mycobacterium canettii, Mycobacterium avium [6].
I.2. Epidémiologie
De nos jours, la Tuberculose demeure un problème de santé publique pour une
grande partie de la population mondiale. Elle se classe au deuxième rang de cause de
décès par maladie infectieuse après le Virus d’Immunodéficience Humaine (VIH). Même
si l'incidence de la tuberculose a diminué dans le monde entier, elle était encore l’une des
10 principales causes de décès dans le monde. On estime que 10,4 millions de personnes
ont contracté la tuberculose et 1,8 million des personnes sont décédées en 2015 dont un
quart provenait d’Afrique [1]. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
recense 9,6 millions de nouveaux cas et 1,5 millions de décès dans le monde [7].
En Afrique, l'incidence de la tuberculose a plus que doublé au cours des deux
dernières décennies [8]. Selon les estimations de l’OMS en 2011, 24% soit 8,8 millions
de nouveaux cas de tuberculose (cas incidents) éclosent en Afrique. Mais à peine 5,5
millions sont réellement diagnostiquées. Plus de 34 pays africains ont des taux de
notification d’au moins 300 cas pour 100.000 habitants. En 2015, la plupart des cas estimé
se sont produites en Asie (61%) et dans la région d’Afrique (26%) et 80% des cas de
tuberculose séropositifs au VIH sont en Afrique [1].
A Madagascar, en 2013, l’OMS estime à 233 le nombre de nouveaux cas par 100000
habitants, tout âge et toutes formes confondues. En 2016 l’OMS recense une incidence
de la tuberculose estimée de 236 cas pour 100 000 habitants, c’est à dire environ 57 000
malades sont atteints chaque année d’une tuberculose toutes formes confondues [1]. Dans
la même année, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) a
enregistré 29 939 cas de tuberculose toutes formes confondues. Parmi ces cas, 19 135 cas
étaient des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmé. La
tranche d’âge la plus représentée est celle de 25-34 ans et le sexe ratio était de 1,57[9].
Dans notre pays, l’incidence de la tuberculose avoisine le 235 cas pour 100.000 habitants
selon l’Organisation Mondiale de la Santé en 2017[10].
3

I.3. Bactériologie
➢ Morphologie
Les Mycobacterium tuberculosis se présentent comme des bacilles fins, légèrement
incurvés voire ramifiés, de 2 à 5 microns sur 0,3 à 0,5 micron, c’est un bacille aérobie
strict. Ils sont immobiles, dépourvus de spores. Ils n'ont pas de capsule [11-12].
➢ Propriétés physico-chimiques
La principale caractéristique bactériologique de M. tuberculosis est la propriété
acido-alcoolo-résistance lors de la coloration des bacilles et l’inefficacité relative de la
coloration de Gram [13]. Cette propriété diagnostique majeure est liée à la composition
particulière de la paroi, très riche en lipide qui constitue plus de 60% du poids de
l’enveloppe. La forte teneur en lipides explique l’hydrophobie des mycobactéries ainsi
que leur résistance à de nombreux désinfectants et aux agents chimiques, ainsi qu’à des
nombreux antibiotiques [14].
➢ La multiplication bacillaire
Il s’agit d’un bacille aérobie strict, à croissance lente (2 à 6 semaines) et exigeant
des milieux spéciaux. Le milieu le plus utilisé est celui de Löwenstein ou une de ces
multiples variantes (Jensen, Coletsos...). Les colonies qui apparaissent après 2 à 4
semaines sont blanc-ivoire, rugueuses et adhérentes au milieu et grossissent
progressivement pour atteindre 3-4 mm après 2 à 3 mois. Elles ont alors un aspect en
chou-fleur [11,12].
➢ Les propriétés génétiques
Le génome de Mycobacterium tuberculosis possède un chromosome circulaire de
4411 529 paires de base pour 3924 gènes. Un gène particulier semble essentiel au pouvoir
pathogène chez l’homme, il s'agit d'un gène codant une protéine « early secretory
antigenic target-6 » (ESAT-6), sécrété par la bactérie et déclenchant une forte production
d’interféron Gamma (INF-Gamma) [11,12].
I.4. Physiopathologie
I.4.1. Mode de contamination
La transmission est essentiellement interhumaine. Un sujet atteint d’une
tuberculose pulmonaire, bronchique ou de la sphère oropharyngée peut transmettre sa
maladie par voie aérienne à une personne saine. En effet, en toussant ou en éternuant, le
patient émet des particules infectantes appelées « gouttelettes de Pflugge » contenant des
4

bacilles qui peuvent survivre dans l’air pendant 9h. Ces dernières peuvent rester en
suspension dans l’air et pourraient être inhalées par les sujets en contact.
D’autres modes de contamination telle la voie digestive ou cutanéomuqueuse sont
exceptionnelle [15].
I.4.2. Histoire naturelle
Après l’inhalation, les bacilles tuberculeux sont déposés au niveau des espaces
alvéolaires distaux, et forment au niveau des zones pulmonaires un foyer primaire ou
chancre d’inoculation qui sera par la suite phagocytés par les macrophages pulmonaires.
Arrive ensuite la phase de la réponse inflammatoire locale de type cellulaire
lymphocytaire à prédominance Th1 où les CD4 jouent un rôle d’effecteur central. Le
stade final est la formation d’un granulome inflammatoire. Les lymphocytes CD8
contribuent également à cette réaction inflammatoire en lisant les macrophages infectés,
ils produisent de l’interféron, un granulome va ensuite se former avec une réaction
ganglionnaire satellite qui conduit au complexe ganglio-pulmonaire de la primo-
infection. La réponse immunitaire de l’organisme prévient la prolifération des
mycobactéries et contrôle l’infection en 3 à 9 semaines dans 90 % des cas. Il s’agit d’une
infection tuberculeuse latente. Toutefois, les mycobactéries peuvent rester à l’état
quiescent dans les macrophages sous un mode réplicatif lent [15,16].
Dans 10% des cas, la tuberculose survient lorsque l’immunité cellulaire baisse ou
lors d’une réinfection exogène. Le risque d’être atteint de la maladie est majoré aux âges
extrêmes de la vie, notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les sujets de plus de
75 ans, mais aussi à la malnutrition, la précarité, l’insuffisance rénale, le diabète
l’infection par le VIH [17].
I.5. Signes cliniques
I.5.1. Type de description : Tuberculose pulmonaire commune
C’est la forme la plus fréquente de la tuberculose. Le plus souvent, la maladie débute
progressivement et les symptômes s’installent en quelques semaines ou en quelques mois.
I.5.1.1. Circonstance de découverte
Elle peut être découverte soit :
➢ de façon systématique à l’occasion d’un examen de l’entourage d’un patient
bacillifère, examen d’un sujet à risque, cliché radiologique systématique lors d’une visite
d’embauche.
5

➢ devant des signes d’appel respiratoire tel que :


- une toux, qui est le principal symptôme, d’abord sèche puis productive et peut
durer plusieurs semaines;
- une douleur thoracique, dyspnée;
- une hémoptysie, signe le plus alarmant et le plus caractéristique.
➢ devant des signes généraux : fièvre en moyenne à 38°C le soir, sueurs nocturnes
profuses, anorexie, asthénie et l’amaigrissement sont peu spécifiques.
I.5.1.2. Examen physique
Il donne souvent peu de renseignement en dehors de la coexistance d’un épanchement
pleural. Il faudra arriver à des dégâts parenchymateux majeurs pour trouver une
symptomatologie en faveur d’une condensation ou d’une cavité.
I.5.1.3. Paracliniques
I.5.1.3.1. Imagerie
Radiographie du thorax
La radiographie du thorax ne donne pas le diagnostic de la tuberculose mais elle
permet de suspecter la maladie [15]. Les lésions touchent avec une grande prédilection le
segment apico-dorsal du lobe supérieur et le segment apical du lobe inférieur du poumon.
Les anomalies radiographiques se présentent sous formes :
➢ D’une image de caverne qui sont les plus évocatrices de la tuberculose pulmonaire
commune. Elle peut être isolée ou multiple. La caverne est une hyperclarté, limitée par
une paroi relativement épaisse (plus de 1mm) avec des bords réguliers, prolongés souvent
à son pôle inférieur par des lignes opaques parallèles dirigées vers le hile du poumon
correspondant à la bronche drainage (figure 1).
➢ Des images nodulaires, opacités arrondies de 3mm à 1,5cm de diamètre, peu dense
avec contour flou, groupées dans un territoire localisé ou disséminé.
➢ Des images d’infiltrats : opacités en plages, peu denses, hétérogènes, à limite
floues, systématisées ou non.
➢ Des images de lobite : caractérisées par une atteinte du lobe supérieur (figure 2).
➢ Des lésions fibreuses correspondant à un processus cicatriciel souvent rétractile
et siégeant sur les mêmes topographies.
➢ Les nodules fibro -calcifiés à limite régulière et comportant une ou plusieurs
calcifications centrales.
6

➢ Les adénopathies médiatisnales calcifiées, séquelles lointaines de primoinfection


tuberculeuse (PIT), des bronchectasies, des emphysèmes paracicatriciel, une
broncholithiase.

Figure 1 : Radiographie du thorax de face montrant la présence de deux cavernes au


niveau du lobe supérieur gauche (flèche jaune).
Source : Toujani S, Salah NB, Cherif J, Mjid M, Ouahchy Y, Zakhama H, et al. La
primoinfection et la tuberculose pulmonaire. Rev Pneumol Clin. 2015;71(2-3):73-82[15].
7

Figure 2 : Radiographie du thorax de face au cours d’une tuberculose pulmonaire, dans


sa forme pneumonique (flèche jaune).
Source : Toujani S, Salah NB, Cherif J, Mjid M, Ouahchy Y, Zakhama H, et al. La
primoinfection et la tuberculose pulmonaire. Rev Pneumol Clin. 2015;71(2-3):73-82[15].

I.5.1.3.2. Examen bactériologique


L’examen bactériologique permet de confirmer la tuberculose.
➢ Mode de prélèvement
. La durée du prélèvement est de 2 à 3 jours consécutifs. On procède à un prélèvement
des expectorations matinales à jeûn, spontanées ou induites par la nébulisation de sérum
salé hypertonique ou par aspiration du contenu gastrique « tubage gastrique » réalisée le
matin au réveil, à jeûn ou par aspirations bronchiques ou lavage broncho-alvéolaire [18].
➢ Examen microscopique
Lors d’un examen microscopique, on utilise une coloration préalable qui est la
coloration de Ziehl-Neelsen ou à l’auramine.
8

Le Bacille Acido-Alcoolo- Résistant (BAAR) apparait sous forme de bacilles


verts fluorescents sur fond rouge pour les frottis colorés à l’auramine et rosés sur fond
bleu pour la coloration de Ziehl-Neelsen [19].
➢ Mise en culture
La culture est beaucoup plus sensible que l’examen microscopique et permet
l’identification de la mycobactérie isolée, ainsi que la mesure de sa sensibilité aux
antibiotiques comme la streptomycine, l’isoniazide, la rifampicine et l’ethambitol pour
les antibiotiques de premier ligne et l’ofloxacine, le kanamycine, l’amikacine, la
capréomycine pour les antibiotiques de deuxième ligne. Le milieu utilisé est celui de
LÖWENSTEIN-JENSEN en raison de sa grande sensibilité. Le Bacille de Koch s’y
développe en général pendant au moins 21 jours. Elle est recommandée pour l’étude de
l’écologie des mycobactéries, leur sensibilité aux antituberculeux et le diagnostic des
formes pauci bacillaires [15,19].
I.5.1.3.3. Examens biologiques.
➢ Test à la tuberculine
L’intradermo-réaction (IDR) à la tuberculine ou test de Mantoux met en évidence
la présence d’une réaction d’hypersensibilité retardée induite par les antigènes des
mycobactéries (M. tuberculosis, mais aussi certaines mycobactéries atypiques).
Il peut être utile pour le diagnostic de la tuberculose chez les enfants.
✓ Technique
Injection par voie intradermique stricte, sur la face interne de l’avant-bras de 0,1 ml
de solution correspondant à deux unités de tuberculine. L’injection doit provoquer
l’apparition d’une papule blanche qui disparaît spontanément en quelques minutes.
✓ Lecture
La lecture se fera de préférence 72 heures après l’injection. Le résultat s’exprime
par la dimension en millimètres du diamètre transverse (perpendiculaire à l’axe du bras)
de l’induration palpable.
- Induration < 5mm = résultat négatif
- Induration palpable > 5 mm = résultat positif après vaccination
- Induration > 8 mm = Primoinfection tuberculeuse si absence de vaccination.
-Phlycténulaire ou > 25 mm = Tuberculose évolutive
9

Un résultat négatif est possible chez les sujets âgés, les dénutris, les
immunodéprimés et dans les formes graves de tuberculose, mais n’élimine en rien le
diagnostic [20].
➢ Les tests interféron gamma release assays (IGRA)
Ce test permet de doser la présence d’interféron gamma produit par les
lymphocytes T effecteurs qui ont eu un contact avec le Mycobacterium tuberculosis. Sa
positivité témoigne le contact ancien avec la bactérie. Elle consiste à utiliser les antigènes
correspondent à des protéines codées comme « early secretory antigenic target-6 », «
culture filtrate protein-10 » (CFP-10) qui présentent dans une région particulière du
génome des mycobactéries du complexe tuberculosis. Ces protéines sont absentes dans
les souches vaccinales du Bacille de Calmette et de Guérin (BCG) ni dans Mycobacterium
bovis [18].
➢ PCR (Polymerase chain reaction)
C’est une technique de détection et d’amplification d’une séquence nucléique
spécifique du complexe Mycobacterium tuberculosis. La présence d’une molécule
d’ADN ou d’ARN dans les échantillons est utile pour que le test devienne très sensible.
Cependant, elle ne documente pas le degré de contagion et ne reconnaît pas certaines
mutations existantes. Les échantillons respiratoires sont beaucoup plus sensibles que les
tuberculoses extra-pulmonaires [21,22].
➢ Test Xpert Mtb/RIF (Genexpert)
Il s’agit d’une Polymerase chain reaction en temps réel automatisée. Elle détecte
en même temps et en moins de 2 heures la présence des Mycobacterium tuberculosis et
des mutations responsables de la résistance à la rifampicine. Elle est sensible s’il s’agit
des prélèvements respiratoires et ayant un examen direct positif mais peu sensible en cas
d’examen microscopique négatif [23].
I.5.1.3.4. L’examen anatomo-pathologique
C’est un examen histologique effectué sur les pièces biopsiques obtenues lors de
la fibroscopie, cœlioscopie, coloscopie, ou laparotomie sur plusieurs sites tels que la
muqueuse bronchique, plèvre, foie, ganglion, péritoine. Elle met en évidence la présence
d’un granulome épithélioïde et gigantocellulaire avec nécrose caséeuse qui confirmera le
diagnostic[18].
10

I.5.2. Formes cliniques


I.5.2.1. Forme selon l’expression clinique
I.5.2.1.1. Primo-infection tuberculeuse
Elle traduit le premier contact de l’organisme avec le BK.
La primo-infection peut être :
- latente, dans 90% des cas. Elle est asymptomatique et se traduit par un simple
virage des réactions cutanées tuberculiniques [24].
- patente, dans 10% des cas, ce dernier est symptomatique et elle est associée à des
manifestations cliniques et/ou radiologiques comme la toux, une asthénie et une altération
de l’état général avec fièvre qui peut simuler une fièvre typhoïde, un érythème noueux ou
une kérato-conjonctivite phlycténulaire. En raison de la pauvreté et de l’absence de
spécificité des signes cliniques, le diagnostic de PIT est basé sur la mise en évidence de
la réponse immunitaire spécifique par le test cutané tuberculinique, ou intradermoréaction
et les tests sériques de détection de l’interféron par l’interféron Gamma Release Assay
[17].
I.5.2.1.2. Tuberculose et VIH
Lors du Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA), la tuberculose maladie se
manifeste sous des formes très variées dont les caractéristiques cliniques dépendant de
l’intensité de l’immunodépression. Elles seront corrélées au déficit en lymphocytes T
CD4.
Lorsqu’un taux de CD4 est inférieur à 200/mm3, les formes atypiques et les atteintes
extra-respiratoires occupent plus de la moitié des cas, surtout l’atteinte ganglionnaire.
Une radiographie thoracique normale peut aussi être observée [25].
Lorsque le taux CD4 sont en nombre supérieur à 300/mm3, les localisations
pulmonaires dominent le cas, les atteintes intéressent plutôt les lobes moyens et
inférieures, les excavations sont plus rares [26].
I.5.2.2. Tuberculose extra-pulmonaire (TEP)
La TEP désigne tous les cas de tuberculose confirmés bactériologiquement ou
diagnostiqués cliniquement dans lequel d’autres organes autre que les poumons sont
touchés (par exemple la plèvre, les ganglions lymphatiques, l’abdomen, les voies génito-
urinaires, la peau, les articulations et les os, les méninges) [9].
11

I.5.2.2.1. La tuberculose pleurale


La tuberculose pleurale est en général unilatérale, mais peut être bilatérale dans un
quart des cas. Elle est isolée ou associée à l’atteinte d’une autre séreuse ou à une
tuberculose pulmonaire. Les manifestations cliniques typiques sont générales et locales
comme la toux, altération de l’état général, fièvre, douleurs thoraciques à type de point
de côté, dyspnée, associées à un syndrome d’épanchement pleural liquidien. Le liquide
d’épanchement est citrin, sérofibrineux, exsudatif et présente une hyperleucocytose à
prédominance lymphocytaire. Le diagnostic de certitude repose sur l’examen anatomo-
pathologique d’une biopsie pleurale mettant en évidence un granulome tuberculoïde
avec des nécroses caséeuses, et rarement par l’identification de Mycobacterium
tuberculosis dans le liquide pleural [27].
I.5.2.2.2. Tuberculose péricardique
La tuberculose péricardique est rare mais menace le pronostic vital à court terme.
Le plus souvent, le début est insidieux, marqué par une altération de l’état général comme
l’asthénie, l’amaigrissement, les sueurs nocturnes, fièvre modérée, et l’apparition d’une
douleur rétrosternale. Le risque est la survenue immédiate d’une tamponnade et à plus
long terme, l’évolution vers la péricardite constrictive. La biopsie péricardique avec
analyse microbiologique et histologique permet de poser le diagnostic [27].
I.5.2.2.3. Tuberculose péritonéale
La tuberculose péritonéale est la forme la plus fréquente des localisations
abdominales. Dans sa forme typique, elle se présente sous forme d’une ascite fébrile avec
une altération de l’état général. La ponction d’ascite ramène un liquide exsudatif, une
hypercellularité à prédominance lymphocytaire
La recherche de BK à l’examen direct est habituellement négative, mais la culture
est positive dans environ un tiers des cas. L’examen clé du diagnostic est la laparoscopie,
avec une sensibilité de 93 % et une spécificité de 98 %, l’analyse histologique et
microbiologique complète les données de l’inspection laparoscopique [27].
I.5.2.2.4. Tuberculoses des ganglions
Au début, il ne montre qu’une adénopathie de petite taille, ferme et indolore
mobiles puis augmente de volume et devient fluctuante. Une fistulisation cutanée
d’évolution chronique peut apparaitre et évolue au bout de plusieurs mois sous forme
d’une cicatrice irrégulière, rose violacée indélébile sur une peau blanche.
12

Le diagnostic repose sur une biopsie ou une ponction à l’aiguille fine du pôle
supérieur de l’adénopathie puis identification du BK sur un produit d’aspiration ou sur
une pièce de biopsie. L’examen anatomopathologique de la pièce biopsique met en
évidence un granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse [27].
I.5.2.2.5. Tuberculose osteoarticulaire
La forme la plus fréquente est la spondylodiscite tuberculeuse ou mal de POTT. Elle
affecte les vertèbres et les disques, entrainant une destruction et une déformation du
rachis. Des symptômes rachidiens sont retrouvés telles qu’une douleur rachidienne
d’allure mécanique, et un abcès froid paravertébral peut accompagner les lésions ostéo-
articulaires. Des signes neurologiques par compression peuvent les compliquer. Dans la
structure périphérique, les osteoarthrites tuberculeuse occupent la totalité des cas et elle
se présente sous forme d’une monoarthrite chronique, touchant plus fréquemment la
hanche et le genou. Les radiographies standards révèlent fréquemment un pincement
discal avec une destruction du corps vertébral mais peuvent être normales à un stade
précoce. La biopsie osseuse à viser microbiologique et histologique est nécessaire au
diagnostic en l’absence d’une autre atteinte tuberculeuse extra-articulaire [17,27].
I.5.2.2.6. Méningite tuberculeuse
La méningite tuberculeuse constitue une forme grave de la tuberculose. C’est une
urgence diagnostique et thérapeutique. La mortalité sous traitement est de 15 à 60 % et
un quart environ des survivants gardent des séquelles neurologiques. Les voies de
dissémination aux méninges sont la rupture d’une tuberculome cérébrale dans l’espace
sous-arachnoïdien et par voie hématogène [28].
Dans sa forme typique, elle peut se manifester par un syndrome infectieux, un
syndrome méningé souvent incomplet et des signes d’atteinte neurologique centrale très
divers : paralysies des nerfs crâniens, troubles de la conscience, convulsions,
hémiparésies, mono-parésies, paraparésies [27].
La ponction lombaire ramène un liquide clair en eau de roche, avec une
hypercellularité à prédominance lymphocytaire, riche en protides (0,8 à 4 g/L) et pauvre
en glucose. Une prédominance de polynucléaires neutrophiles peut s’observer aux stades
précoces et n’élimine pas le diagnostic. La recherche de BK sur les frottis de liquide
céphalorachidien permet parfois de confirmer rapidement le diagnostic mais elle est
habituellement négative [27].
13

I.5.2.2.7. Tuberculose miliaire


C’est une forme grave de la tuberculose. Elle constitue une urgence thérapeutique.
Elle est due à la dissémination par voie hématogène ou lymphatique du bacille
tuberculeux à partir d’une lésion focale rompue. Elle peut survenir au décours d’une
primo-infection ou à l’occasion d’une tuberculose commune. Elle peut se manifester sous
forme aigue et chronique. La symptomatologie est non spécifique et souvent trompeuse.
Les signes généraux retrouvés sont: la fièvre, l’asthénie et l’amaigrissement [29].
L’aspect radiologique typique est défini par la présence des opacités
micronodulaires (1 à 2 mm) disséminées dans les deux champs pulmonaires, ressemblant
à un aspect en « grains de mil » (Figure 3).

Figure 3 : Radiographie du thorax au cours d’une miliaire tuberculeuse. Aspect « en grain


de mil » diffus (flèche jaune).

Source : Anthoine. D et Humbert JC. Atlas de pathologie thoracique. ISBN-13 : 978-2-


287-48491-9 Paris : Springer ; 2007 [15].
I.5.2.2.8. Autres formes
Il existe plusieurs autres formes de tuberculose dont il est difficile d’avoir un
diagnostic sûr de leurs localisations. Ces autres formes sont la tuberculose de la moelle
14

épinière et la tuberculose multifocale. Des formes rares comme les TB hématopoïétiques,


les atteintes endocriniennes et les atteintes oculaires et buccales existent également.
Le diagnostic de toutes ces TEP nécessite l’intervention des spécialistes et repose
sur des justifications cliniques, biologiques, radiologiques, histologiques, et souvent
bactériologiques.
I.5.2.3. Forme selon les catégories des malades
I.5.2.3.1. Tuberculose nouveau cas
C’est le cas de patient qui n’a jamais été traité pour une tuberculose ou qui a pris
des médicaments antituberculeux pendant une durée moins d’un mois [9].
I.5.2.3.2. Retraitements
➢ Rechute
C’est le cas d’un patient qui a été déjà traité pour une tuberculose, qui a été déclarée
guérie ou traitement terminé et qui revient avec une nouvelle bacilloscopie positive [9].
➢ Reprise évolutive
C’est le cas d’un patient attient d’une tuberculose, qui a reçu plus d’un mois
d’antituberculose et a interrompu leur traitement pendant plus de 2 mois consécutif et qui
est retrouvé avec une bacilloscopie positive [9].
➢ Echec
Ce sont des malades qui sont « positifs à l'examen bacilloscopique des crachats » à
la fin du 5ème mois du traitement ou à n'importe quel moment entre la fin du 5ème mois
et la date de la fin du traitement à condition qu’ils ont bien suivi le traitement
d’antituberculeux [9].
I.5.2.4. Formes selon le résultat bacilloscopique
I.5.2.4.1. Tuberculose bactériologiquement confirmée (TPB+)
On parle de cas de tuberculose confirmé bactériologiquement lorsque la positivité
de l’échantillon biologique a été établie par examen microscopique de frottis, mise en
culture ou par un test de biologie moléculaire (par exemple Xpert Mtb/RIF) [9].
I.5.2.4.2. Tuberculose cliniquement confirmée (TPB-)
Un cas d’une tuberculose diagnostiquée cliniquement désigne un sujet qui ne
remplit pas les critères de confirmation bactériologique, mais diagnostiquée sur la base
d’anomalies radiographiques ou cliniques ou d’une histologie évocatrice et les cas
extrapulmonaires non confirmés en laboratoire [9].
15

I.6. Traitement
I.6.1. Buts
Les objectifs du traitement sont de :
- guérir les malades, quelle que soit la forme de la tuberculose et de prévenir l’apparition
des complications;
- éviter l’émergence des résistances aux antituberculeux et de rompre la chaîne de
transmission [9].

I.6.2. Moyens
I.6.2.1. Moyens médicamenteux
Les médicaments antituberculeux sont utilisés en deux formes

➢ Formes séparées
Les médicaments de 1ère ligne de la tuberculose qui sont utilisés par le PNLT à
Madagascar sont au nombre de quatre (4), comme indiqué dans les tableaux ci-dessous
(Tableau I).
Tableau I : Médicaments antituberculeux essentiels de première ligne, posologies chez
l’adulte et l’effet secondaire du médicament antituberculeux.
Posologie
Médicament Présentation habituelle Effets secondaire
en mg/kg
Névrite optique rétrobulbaire,
Ethambutol (E) Cp 275mg 15 arthralgie, hépatite, neuropathie
Anorexie, nausées, arthralgie
Pirazinamide (Z) Cp 400mg 25-30 Flush, hépatite, vomissement

Hépatite, réaction cutanée


Isoniazide (H) Cp 75mg 5 d'hypersensibilité, Vertiges,
névrites optiques, Anémie

Hépatite, réaction cutanée,


troubles digestifs, purpura, état
Rifampicine (R) Cp 150,300mg 2 fébrile, syndrome grippal,
anémie hémolytique
16

➢ Formes combinées
- association de 4 médicaments [ERHZ] : R à la dose de 150 mg, H à la dose de 75 mg,
Z à la dose de 400 mg, et E à la dose de 275 mg
-[RH], forme combinée utilisée chez les adultes. R à la dose de 150 mg et H à la dose de
75mg
-[RH], forme combinée utilisée chez les enfants. R à la dose de 75 mg et H à la dose de
50 mg
-[RHZ] forme combinée utilisée chez les enfants. R à la dose de75 mg, H à la dose de 50
mg, Z à la dose de150mg
L'avantage de ces formes combinées est d'éviter la monothérapie qui génère des
résistances, en plus cela simplifie la prise des médicaments et la gestion des stocks. Ces
formes sont indiquées dans le tableau ci-dessous (Tableau II).
Tableau II : Médicaments antituberculeux formes combinées avec posologies.

Phase de Médicaments Poids en Kg


traitement
25-30 31-40 41-55 >55

Phase {RHZE} Combiné


intensive (R 150 mg, H 75 mg,
2 mois Z 400 mg, E 275 mg) 1,5 2 3 4

Phase de {RH} Combiné


continuation (R 150 mg, H75mg) 1,5 2 3 4
4 mois

➢ Autres médicaments utilisés


- La pyridoxine : à la dose de 20mg/J ou 250mg/semaine.
- Les corticoïdes : administrés par voie orale à la dose de 0,5 mg/kg/j pendant cinq jours
à 3semaines.
- Une oxygénothérapie
17

I.6.2.2. Moyens non médicamenteux


I.6.2.2.1. Moyens hygiéno-diététiques
Les patients tuberculeux doivent bénéficier d’une alimentation hypercalorique et
hyper protidique. L’alcool et le tabac sont déconseillés.
I.6.2.2.2. Soutien psychosocial
Un soutien psychosocial peut être apporté au malade lors des visites à domicile, des
entretiens au cours des visites médicales, des causeries éducatives, des consultations
d’observance, et lors des réunions et des sessions de groupe de paroles. Les associations,
l’entourage du malade et les comités de gestion des structures sanitaires peuvent jouer un
grand rôle dans cet accompagnement.
I.6.2.3. Moyens préventifs
➢ La détection et le traitement des sources d’infection restent à l’heure actuelle
la meilleure méthode de prévention de la tuberculose.
➢ La chimioprophylaxie permet d’éviter l’apparition de la tuberculose maladie
chez des sujets à risque comme les sujets- contact de moins de 5 ans vivant sous le même
toit qu’un tuberculeux pulmonaire nouvellement identifié. Elle consiste à donner de
l’isoniazide à raison de 10 mg/kg/jour chez l’enfant pendant 6 mois.
➢ La vaccination par le BCG qui est un vaccin vivant atténué dont l’introduction
dans l’organisme stimule le développement d’une immunité. Cette vaccination doit se
faire le plus tôt possible après la naissance (0-11 mois), dans le cadre du Programme
Elargi de Vaccination (PEV). Le vaccin est contre-indiqué chez des enfants atteints de
déficits immunitaires congénitaux ou acquis (stade SIDA), par contre les enfants sero-
positif au Virus d’Immunodéficience Humaine peuvent être vaccinés. L’efficacité du
BCG contre les formes aiguës graves (miliaire et méningite) est reconnue par tous. L’effet
dure 10-15 ans et il est inutile de se revacciner.
➢ Education sanitaire des populations afin de :
- adopter l’hygiène de la toux par la communauté (ne pas tousser dans le visage de son
vis-à-vis, tousser toujours dans un mouchoir, ne pas cracher par terre…)
- insister sur l’hygiène de l’environnement, « le but étant de réduire le risque provenant
de l’expectoration des malades contagieux non diagnostiqués » par le port de masque
adapté par le malade, ses accompagnateurs et le personnel soignant,
- lutter contre le tabac et l’alcool
18

- préconiser une bonne nutrition,


- insister sur la prévention primaire (vaccin).
I.6.3. Indications
Les schémas thérapeutiques sont indiqués suivant les catégories des patients [9].
➢ Régime de traitement de première ligne : 2 (RHZE) / 4 (RH)
Une première phase de deux (02) mois avec quatre antituberculeux RHZE qui
implique une supervision quotidienne de la prise des médicaments par des personnels de
santé, l’assistant social, l’agent communautaire, la famille, les garants.
Une deuxième phase de quatre (4) mois avec deux antituberculeux RH 150/75 mg ce
régime utilise la Rifampicine, il est impératif que la famille, l’assistant social, les garants
ou l’agent communautaire s’assurent que la prise quotidienne des médicaments soit
respectée.
Ce régime est indiqué dans les cas suivants
➢ nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmé ;
➢ nouveaux cas de tuberculose pulmonaire cliniquement diagnostiqué ;
➢ nouveaux cas de tuberculose extra-pulmonaire ;
➢ le cas de retraitement avec résultat du test GeneXpert positif au Mycobactérium
Tuberculosis mais sans résistance à la Rifampicine.
Il est recommandé de traiter comme une tuberculose multuresistante si les
prélèvements présentent une résistance à la rifampicine au test GeneXpert.
➢ Corticothérapie : discuter en cas de péricardite, méningite, miliaire,
tuberculome cérébral et obstruction bronchique, surtout chez l’enfant.
➢ Vitamine B6 : indiqué chez les patients à risque (grossesse, alcoolisme,
dénutrition, neuropathie préexistante, insuffisance rénale, infection, par le VIH)
dans le but de prévenir la neuropathie périphérique causée par l’isoniazide.
I.6.4. Traitement des cas particuliers
I.6.4.1. Tuberculose chez la femme
➢ Femme enceinte
S’il s’agit d’un nouveau cas de tuberculose, le régime appliqué est celui des
nouveaux cas classiques d’une première phase de deux (02) mois avec quatre
antituberculeux RHZE, suivie d’une deuxième phase de quatre (4) mois avec deux
antituberculeux RH 150/75 mg « 2 (RHZE) / 4 (RH) » [10].
19

➢ Femme allaitante
Il n'y a pas de changement de régime. Une femme en traitement antituberculeux peut
allaiter son enfant [9].
➢ Femme sous contraception orale
La rifampicine diminue l’effet des contraceptifs oraux. Du fait d’un risque
d’inefficacité de la contraception orale en cours de traitement, une autre forme de
contraception doit être proposée [9].
I.6.4.2. Tuberculose chez l’enfant
Pour les enfants plus de 25kg, les régimes thérapeutiques sont identiques à ceux de
l’adulte.
Pour les enfants de moins de vingt (25) kg, il est difficile d’évaluer les effets
secondaires des médicaments. Ainsi, l’Ethambutol qui a comme effet secondaire majeur
les troubles de la vision des couleurs est exclu du traitement.
Le régime de traitement des nouveaux cas est d’une première phase de deux (02)
mois avec trois antituberculeux RHZ, suivie d’une deuxième phase de quatre (4) mois
avec deux antituberculeux RH 150/75 mg soit « 2 (RHZ) / 4 (RH) ».
Pour les cas de retraitement, il est recommandé de traiter comme un régime de
nouveau cas s’il n’y a pas de résistance à la rifampicine, sinon on traite comme une
tuberculose multi résistante [9].
I.6.4.3. Nouveau-né d’une mère tuberculeuse à frottis positif
Il faut instaurer une chimioprophylaxie à l'Isoniazide à la dose de 10 mg/kg/jour.
Si l'enfant présente une symptomatologie évocatrice de Tuberculose, instaurer un
traitement complet. Deux cas sont à considérer :
➢ Si l'enfant n'est pas vacciné
Instaurer la prophylaxie à l’Isoniazide, ne pas vacciner l'enfant. Faire un contrôle IDR
après 3 mois :
- Si le test cutané à la tuberculine est négatif et que la mère n'est diagnostiquée
positif au frottis, arrêter la chimioprophylaxie et vacciner l'enfant par le B.C.G.
- Si le test cutané est positif, poursuivre la chimioprophylaxie jusqu'à un total de 6
mois.
➢ Si l'enfant a été vacciné
-Faire 6 mois de chimioprophylaxie à l'Isoniazide
20

-Revacciner l'enfant après les 6 mois de chimioprophylaxie car l'Isoniazide tue le bacille
du B.C.G [9].
I.6.4.4. Tuberculose associée au VIH
Tout patient tuberculeux dépisté VIH positif est éligible au traitement Anti Retro
Viral (ARV), traitement antituberculeux. Il est recommandé d’initier un protocole ARV
adéquat si l’état du malade le permet, 2 semaines à 2 mois après le début du traitement
antituberculeux. Dans tous les cas, la priorité est le traitement antituberculeux.
Le traitement antituberculeux est le même chez le patient tuberculeux VIH négatif
que chez le tuberculeux VIH positif [9].
I.6.5. Surveillance du traitement
I.6.5.1. Surveillance de l’observance
La stratégie thérapeutique du traitement antituberculeux est le Traitement
Directement Observé (TDO), c’est-à-dire une supervision quotidienne de la prise des
médicaments.
Pendant la première phase de deux mois, les médicaments doivent être donnés
chaque jour et avalés devant l’agent de santé. Durant la deuxième phase, le malade doit
continuer à prendre chaque jour ses médicaments mais l’observation de la prise peut être
assurée par toute personne formée et supervisée par l’agent de santé [9].
I.6.5.2. Surveillance de la tolérance
Il est important de surveiller cliniquement la survenue d’effets secondaires des
médicaments antituberculeux pendant le traitement mais des examens de laboratoire ne
sont pas nécessaires en routine [9].
I.6.5.3. Surveillance de l’efficacité
Elle est d’abord clinique par l’évaluation régulière de la disparition des signes
cliniques puis paracliniques par des contrôles réguliers de la bacilloscopie à la fin du

2ème,5ème,6ème, un seul échantillon de crachat suffit pour ces contrôles, et donc une
seule lame est nécessaire [9].
I.6.6. Résultats de traitement
➢ Guérison
Deux bacilloscopies négatives sont nécessaires pour affirmer la guérison : une au
5ème mois et une en fin de traitement [9].
21

➢ Traitement terminé
Patient qui a terminé son traitement complet (6mois) mais pour lequel on n'a pas
de résultat bactériologique à la fin de ce traitement [9].
➢ Echec
Patient frottis positif à la fin du 5ème mois ou à n'importe quel moment entre la fin
du 5ème mois et la fin théorique de son traitement.
Pour les malades TPB- et TEP, aucune amélioration clinique n’est notée au 5ème
mois [9].
➢ Décédé
Patient décédé au cours du traitement, quelle que soit la cause du décès [9].
➢ Abandon
Patient ayant interrompu son traitement depuis plus de 2 mois [9].
➢ Transféré (Transfert sortant ou transfert « out »)
Patient transféré dans un autre centre de Diagnostic et de Traitement(CDT) où il
sera enregistré avec un nouveau numéro (Préciser en observation le lieu de transfert et
notifier le retour de la section C de la fiche de transfert pour confirmer qu’il est bien arrivé
dans l’autre CDT) [9].
I.7. Programme national de lutte contre la tuberculose
Le PNLT à Madagascar est fonctionnel depuis 1991, son objectif est d’atteindre un
taux de dépistage d’au moins 70% des sources d’infection, et d’atteindre un taux de
guérison de 87% en 2019 parmi les nouveaux cas dépistés, mais aussi, de diminuer le
taux de perdu de vue à moins de 7% [29].
Ce programme fonctionne avec 218 Centres de Diagnostic et de traitement (CDT).
Les CDT sont intégrés dans les formations sanitaires de différents niveaux et répartis dans
les 119 districts. Ce PNLT est intégré dans l’organisme du Ministère de la santé.
Le traitement court de 6 mois a été instauré au mois de février 2012 à Madagascar,
comme schémas thérapeutique standard pour tous les nouveaux cas quelle que soit la
forme clinique : TPB+, TPB-, TEP [30] et pour le retraitement qui ne présente pas de
résistance à la rifampicine au test geneXpert.
Selon l’organisation du Ministère de la santé publique, le PNLT est rattaché au
Ministère de la santé. Il fonctionne avec deux structures qui sont :
22

- la structure normative : assure la direction, planification et la coordination de


toutes les activités. Elle est intégrée à tous les niveaux du système de santé comme le
niveau central, niveau régional, niveau district, niveau communal, niveau Fokontany.
- la structure opérationnelle : assure la mise en œuvre des activités et plus
particulièrement les activités préventives, les activités de dépistage et de diagnostic et les
activités de prise en charge des malades, le PNLT dispose de trois niveaux de structure
opérationnelle : le Centre de Diagnostic et de Traitement (CDT), le Centre de Traitement
(CT) et le comité de santé (COSAN)
23

II. METHODE ET RESULTATS


II. 1. METHODE
II.1.1. Cadre de l’étude
➢ Rappel sur la région Haute Matsiatra
L’étude a été menée dans la Région de Haute Matsiatra qui fait partie des hautes
terres centrales de Madagascar et est située entre 45,51°et 47,41° longitude Est et 20,68°
et 22,21° latitude Sud. La capitale de la Région est Fianarantsoa. Elle s’étend sur une
superficie de 20.959 km², représentant 20,46% de la superficie totale de la province de
Fianarantsoa, avec population totale de 1 199 183 habitants.
Dans la Région de Haute Matsiatra, 22 communes disposent de Centre de Santé de
Base niveau I (CSB I) et 80 ont des Centre de Santé de Base niveau II (CSBII). En ce qui
concerne les Centres Hospitaliers de District niveau I (CHDI) et Centres Hospitaliers de
District niveau II(CHDII), la Région Matsiatra Ambony ne dispose aucune CHD II.
Cependant, la Région dispose de 4 CHD I, situés dans les Districts d`Ambalavao,
d`Ambohimahasoa, de Fianarantsoa I et d`Ikalamavony.
Elle dispose deux Centre Hospitalier Universitaire (CHU) qui sont le Centre
Hospitalier Universitaire Tambohobe (CHUT) et le CHU Andrainjato.
La region Matsiatra Ambony dispose 8 Centres de Diagnostic et Traitement de la
tuberculose.
II.1.2. Lieu d’étude
L’étude a été effectuée dans tous les services existants au CHU Tambohobe
Fianarantsoa.
II.1.3. Type d’étude
Il s’agit d’une étude prospective descriptive et analytique.
II.1.4. Période et durée d’étude
L’étude s’est déroulée pendant une période de 6 mois allant du mois de Mai 2018
au mois d’Octobre 2018.
-La rédaction du protocole de recherche a commencé en Février 2018 et
-La restitution des résultats en Novembre 2018.
24

II.1.5. Population d’étude


II.1.5.1. Recrutement
Nous avons enquêté les gardes malades des patients hospitalisés au CHU
Tambohobe Fianarantsoa région haute Matsiatra pendant la période d’étude.
II.1.5.2. Critères d’inclusion
Nous avons inclus dans l’étude : les accompagnateurs des malades arrivés au
Centre Hospitalier Universitaire de Tambohobe Fianarantsoa pendant la période d’étude,
âgés de plus de 18 ans, sans discrimination de genre et sexe.
II.1.5.3. Critères d’exclusion
Ont été exclus dans cette étude :
➢ Les professionnels de santé et les personnes ayant reçu une formation en
Matière de tuberculose comme les agents communautaires œuvrant dans la santé, les
étudiants en formation médicale et paramédicale;
➢ Les handicapés mentaux et les personnes présentant une surdité ;
➢ Les personnes qui n’aient pas voulu (volontairement) participer à notre étude.
II.1.6. Les variables étudiées
Les paramètres étudiés chez les sujets concernés par l’étude sont :
- les paramètres sociodémographiques : âge, sexe, niveau d’instruction, résidence,
distance du lieu de résidence par rapport au centre de santé le plus proche, profession
- les sources d’information sur la tuberculose;
- le niveau de connaissance théorique général sur la tuberculose (mode de transmission,
signes, traitement, prévention, localisation clinique, létalité, curabilité, vaccination,
résistance aux antituberculeux);
- les croyances et pratiques comportementales vis à vis du malade et de la maladie;
- le rôle dans la prise en charge du patient;
- les suggestions faites pour une meilleure prise en charge de la tuberculose.
II.1.7. Collecte de données
La collecte des données s’est faite grâce à une enquête individuelle par un
questionnaire sous forme d’interview. Ce questionnaire était anonyme, semi-directif dans
lequel le sujet avait à répondre par « Oui », par « Non » ou par « Je ne sais pas » ou encore
à choisir une ou plusieurs réponses parmi celles qui lui étaient proposées.
Le questionnaire comportait 4 parties :
25

➢ La première était consacrée aux données sociodémographiques et les sources


d’information du répondant;
➢ la deuxième partie évaluait les connaissances générales sur la tuberculose ;
➢ la troisième partie traitait les croyances et attitudes vis-à-vis de la
tuberculose;
➢ la dernière partie dégageait, le rôle et les suggestions des sujets enquêtés dans
la prise en charge de la tuberculose.
II.1.8. Saisie et analyse de données
La saisie et l’analyse des données ont été faites avec le logiciel Microsoft Excel ®

2016 et puis analysée sur le logiciel IBM SPSS Statistics ® 23. Le test de CHI2 a
été utilisé pour la comparaison des données. Le seuil de signification « p » était
inférieur à
0,05.
II.1.9. Définition des données
La profession a été catégorisée en :
➢ chômeur (sans profession),
➢ secteur I (ménagères, élèves, étudiants, petits ouvriers, paysans, marchands,
pêcheurs, minier, élevage),
➢ secteur II (artisan, entrepreneur),
➢ secteur III (commerçants, enseignants, transporteur, entrepreneur, religieux).
Le niveau d’instruction a été classé comme suit :
➢ illettré (n’a pas fait d’étude),
➢ primaire : classe de 12ème jusqu’au classe de 7ème
➢ secondaire : classe de 6ème jusqu’à la classe de terminale,
➢ universitaire : toutes les études effectuées après le BACC.
Le niveau global de connaissance a été évalué à partir des réponses aux sous-
questions de la deuxième partie du questionnaire qui comportait 17 questions
décomposées en 42 sous-questions notées chacune sur un point ; chaque sujets enquêtés
avait une note sur 42 points qui a été ensuite transformée par une règle de 3 en un score
sur 20. Ainsi, les sujets ont été catégorisés à partir de leur score :
➢ bonne connaissance (score ≥14/20),
➢ connaissance moyenne (score entre 10-13/20),
➢ mauvaise connaissance (score ≤ 09/20).
26

Le connaissance des signes de la tuberculose ont été évaluée selon le nombre des
réponses vraies par les personnes enquêtées :
➢ bonne lorsque le nombre des principaux signes vrais est supérieur ou égal à 5,
➢ moyenne lorsque le nombre des principaux signes vrais est de 3 ou 4,
➢ mauvaise lorsque le nombre des principaux signes vrais est de 1ou2, ou
l’enquêté n’a répondu à aucun signe correct.
La bonne connaissance sur le mode de transmission de la tuberculose a été évaluée
sur la réponse « la tuberculose peut se transmet par les gouttelettes de salive émises après
la toux ».
La connaissance de la durée de traitement de la tuberculose a été évaluée comme
suit :
➢ bonne lorsque la réponse est de 6 mois
➢ moyenne lorsque la réponse est imprécise mais dans les marges acceptables
(entre 5 mois à 8 mois autre que 6 mois),
➢ mauvaise lorsque la réponse est inacceptable (durée de traitement largement
supérieur ou largement inférieur aux normes ou les répondants affirment ne rien savoir.),
Nous avons considéré que les sujets enquêtés avaient une bonne connaissance s’ils
savaient que la tuberculose se traite à l’aide des médicaments délivrés au niveau des
formations sanitaires.
La connaissance des modes de prévention de la tuberculose a été évaluée par le
nombre de mode de prévention vrais qui sont le dépistage et traitement des malades, la
vaccination (BCG) des nouveaux nés, traitement des enfants en contact avec les malades,
la fermeture de la bouche lors de la toux ou des éternuements, l’éducation de la population
à ne pas cracher par terre, l’aération de la salle. La connaissance est :
➢ bonne lorsque ≥5 modes de prévention sont vrais,
➢ moyenne lorsque 3 ou 4 modes de prévention sont vrais,
➢ mauvaise lorsque 1ou 2 modes de prévention sont vrais, ou l’enquêté n’a
répondu à aucun signe correct.
La bonne connaissance sur l’évolution de la tuberculose a été évaluée par la
connaissance des sujets enquêtés que la tuberculose est curable, la résistante aux
antituberculeux et sa létalité.
27

La connaissance sur les genres de personne qui peuvent attraper la tuberculose est
bonne lorsque les enquêtés savaient que tout le monde peut attraper la tuberculose.
La connaissance sur l’existence de coïnfection TB et VIH est bonne lorsque les
répondants savaient que la coïnfection entre TB et VIH existe.
II.1.10. Limites de l’étude
Les biais d’information sont dus à la possibilité de non-sincérité des réponses. La
présente étude ne pourra pas être généralisée car elle considère les spécificités locales de
la Région haute Matsiatra.
II.1.11. Considérations éthiques
➢ Chaque participant a été informé des objectifs de l’enquête, du déroulement de
l’enquête (durée de l’interview, type de question à poser), des responsables avant
l’interview et son accord verbal était nécessaire pour continuer l’interview.
➢ Le consentement des sujets enquêtés a été demandé avant l’enquête.
➢ Tous les dossiers concernant les sujets enquêtés ont été classés confidentiels et
le traitement des données a été effectué sur un ordinateur protégé par un mot de passe.
➢ Tout le personnel impliqué pendant l’étude a été tenu au secret professionnel et
au respect de la confidentialité.
28

II.2. RESULTATS
DONNEES GENERALES
Au total, 210 personnes ont été recrutées au niveau du CHU Tambohobe durant le
mois de Mai 2018 au mois d’Octobre 2018. Cinq personnes ont refusé de participer à
l'enquête, 5 fiches n’étaient pas exploitables. Nous avons retenu 200 individus éligibles
pour notre étude.
II.2.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES
II.2.1.1. Age
L’âge moyen était de 30 ans ± 14 avec des extrêmes allant de 20 et 80 ans. La tranche
d’âge de 30 à 40 ans était la plus représentée, correspondant à 28,5% de la population
d’étude (Figure 4).
30%
28,50%
26%
25%

20%
20%
Pourcentage

16%
15%

9,50%
10%

5%

0%
[20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[ ≥60

Tranche d’âge (ans)


Figure 4 : Répartition des sujets enquêtés selon la tranche d’âge.
29

II.2.1.2. Sexe
Dans notre étude, les femmes ont représenté 51% (n=102) de notre groupe
d’étude avec un sex-ratio de 0,98. La figure ci-dessous répartie le genre des sujets
enquêtés (Figure 5).

n=98
n=102

51% 49%

Masculin Féminin

Figure 5 : Répartition des sujets enquêtés selon le genre.


30

II.2.1.3. Profession
Selon les professions exercées, 45,5% travaillaient dans le secteur primaire,
38,5%, 14% œuvraient respectivement dans le secteur tertiaire et secondaire, 2% sujets
étaient chômeurs (Figure 6).

50%
45,50%
45%

40% 38,50%
Pourcentage

35%

30%

25%

20%

15% 14%

10%

5%
2%

0%
Chomeur Secteur I Secteur II Secteur III

Profession

Figure 6 : Répartition des répondants selon leur profession.


31

II.2.1.4. Milieu de résidence


Dans notre étude, 56 % résidaient en milieu urbain et 44% vivaient en milieu rural
(Tableau III).

Tableau III : Répartition de la population d'étude selon leur milieu de résidence.

Lieu de résidence Fréquence Pourcentage

n=200 100%

Urbain 112 56

Rural 88 44

II.2.1.5. Distance de l’habitat par rapport au centre de santé


Dans notre série, 158 (79%) habitaient à moins de 5 km, 24(12%) résidaient entre 5
à 10 km et 18(9%) demeuraient à plus de 10 km par rapport au centre de santé le plus
proche (Tableau IV).

Tableau IV : Répartition des enquêtés selon la distance entre la formation sanitaire la


plus proche et leur lieu de résidence.

Provenance Fréquence Pourcentage

N=200 100%

<5 km 158 79

5-10 km 24 12

>10 km 18 9
32

II.2.1.6. Le niveau d’instruction


Dans notre étude, 92 (46%) sujets enquêtés avaient un niveau d’instruction
secondaire, 61 (30,50%) sujets ont un niveau d’étude primaire, 30(15%) des enquêtés ont
fréquenté l’université, 17 (8,5%) sujets étaient illettrés. La figure ci-dessous illustre la
population d’étude selon leur niveau d’instruction (Figure 7).

n=17
n=30
8,5%
15%

n=61
30,50%

n=92 46%

Illetré Primaire Secondaire Universitaire

Figure 7 : Répartition de la population d’étude selon leur niveau d’instruction


33

II.2.2. CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE SUR LA


TUBERCULOSE
II.2.2.1. Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de la
tuberculose
Parmi les 200 personnes enquêtées, 193 sujets (96,5%) affirmaient avoir déjà
entendu parler de la tuberculose et 7 sujets (3,5%) n’étaient pas au courant. La figure ci-
dessous illustre la proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de la
tuberculose (figure 8).

n=7
3,5%

96,5%

n=193

Oui Non

Figure 8 : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de la tuberculose.


34

II.2.2.1.1. Répartition des personnes enquêtées ayant entendu parler de la


tuberculose selon l’âge et le genre.

Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans ainsi que les femmes étaient les
plus au courant sur la tuberculose, avec une proportion respective de 27%, 50%. On n’a
pas trouvé de relation statistiquement significative concernant le genre et la connaissance
sur la tuberculose (Tableau V).

Tableau V : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de tuberculose


selon l’âge, genre.

Variables Déjà entendu parler de la tuberculose P-value

Non Oui

n (%) n (%)

[20 - 30 [ 1(0,5) 31(15,5)

[30 - 40 [ 3(1,5) 54(27)


-
Age [40 -50 [ 0(0) 52(26)
(ans)
[50 - 60 [ 3(1,5) 37(18,5)

≥ 60 0(0) 19(9,5)

Féminin 2(1) 100(50)


Genre NS

Masculin 5(2,5) 93(46,5)

NS: Non Significatif


35

II.2.2.1.2. Répartition des personnes enquêtées ayant entendu parler de la


tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence
Dans notre étude, le niveau d’étude secondaire et les sujets habitant dans le milieu
urbain étaient les plus au courant sur la tuberculose, avec une proportion respective de
46% et 54,5%. La totalité des enquêtes qui ont fréquentés l’université sont déjà entendu
parler de la tuberculose. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative
concernant le niveau d’étude, la résidence et la connaissance de la tuberculose. Les restes
de détails sont présentés dans le tableau ci-dessous (Tableau VI).

Tableau VI : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de tuberculose


selon le niveau d’étude et la résidence.

Variables Déjà entendu parler de la tuberculose P

Non Oui

n (%) n (%)

Illettré 3(1,5) 14(7)

Primaire 4(2) 57(28,5)


Niveau -
d’étude
Secondaire 0(0) 92(46)

Universitaire 0(0) 30(15)

Rural 4(2) 84(42)


Résidence NS
Urbain 3(1,5) 109(54,5)

NS:Non
NS: NonSignificatif
Significatif
36

II.2.2.1.3. Répartition des personnes enquêtées ayant entendu parler de la


tuberculose selon la profession et la distance de la résidence par rapport au centre
de santé.
Pendant notre étude, nous avons trouvé que 155 (77,5%) des sujets enquêtés habitaient à
moins de 5 km par rapport au centre de santé la plus proche avaient déjà entendu parler
de la tuberculose avec une relation statistiquement significative (p=0,03), mais aussi
87(43,5%) des répondants qui travaillaient dans le secteur primaire sont au courant sur
la tuberculose. Tous les enquêtés qui travaillaient dans le secteur secondaire sont au
courant sur la tuberculose (Tableau VII).

Tableau VII : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de tuberculose
selon la résidence, profession et la distance de la résidence par rapport au centre de santé.

Variables Déjà entendu parler de la tuberculose P

Non Oui

n (%) n (%)

Secteur I 4(2) 87(43,5)

Secteur II 0(0) 28(14)


Profession -
Secteur III 2(1) 75(37,5)

Chômeur 1(0,5) 3(1,5)

˂5 3(1,5) 155(77,5)

Distance [5 ; 10 [ 3(1,5) 21(10,5) 0,03


(km)
≥ 10 1(0,5) 17(8,5)
37

II.2.2.2. Sources d’information sur la tuberculose


Dans notre étude, 78,24% sujets répondant au questionnaire avaient une source
d’information par les personnels de santé. En effet, ces derniers étaient les principales
sources d’information sur la tuberculose. Mis à part cela, les masses médias (la radio, la
télévision), les amis en constituaient aussi, respectivement : 76,17%, 53,37%, 34,72%.
Le tableau ci-dessous représente les sources d’information sur la tuberculose (Tableau
VIII).

Tableau VIII : Répartition des sources d’information sur la tuberculose.

Source d’information Effectif Pourcentage

(n) (%)

Radio 147 76,17

Télévision 103 53,37

Personnel de santé 151 78,24

Amis 67 34,72

Autres* 53 27,46

*=affichage, journal, livre, école.


38

II.2.2.3. Connaissances sur les manifestations cliniques de la tuberculose


Dans notre étude, 193 (100%) des personnes enquêtées savaient que la toux était
un symptôme de la tuberculose, 147(76,17%) sujets enquêtés connaissaient l’hémoptysie
comme la manifestation clinique de la tuberculose. Tandis que l’amaigrissement,
l’anorexie, l’asthénie sont reconnues respectivement par 165(85,49%), 148(76,68%),
86(44,56%) sujets. Le tableau ci-dessous représente les sujets enquêtés en fonction de
leurs connaissances sur les différentes manifestations cliniques de la tuberculose
(Tableau IX).

Tableau IX : Répartition des sujets enquêtés en fonction de leurs connaissances sur les
différentes manifestations cliniques de la tuberculose.

Signes Effectifs

Oui Non Ne sais pas

n(%) n(%) n(%)

Toux 193(100) 0(0) 0(0)

Hémoptysie 147(76,17) 41(21,24) 5(2,59)

Amaigrissement 165(85,49) 26(13,47) 2(1,04)

Anorexie 148(76,68) 44(22,80) 6(3,12)

Subfébrile 120(62,18) 62(32,12) 11(5,70)

Sueur 107(55,44) 83(43,01) 3(1,55)

Asthénie 86(44,56) 99(51,30) 8(4,14)


39

II.2.2.3.1. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose
Dans notre étude, 124(64,25%) sujets parmi les personnes enquêtées ont eu des
bonnes connaissances sur les signes de la tuberculose, 24,35% avaient une connaissance
moyenne et
11, 40% ont une mauvaise connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose
(Figure 9).

70%

64,25%

60%

50%
Pourcentage

40%

30%
24,35%

20%

11,40%
10%

0%
Bonne Moyenne Mauvaise

Connaissances sur les manifestations cliniques

Figure 9 : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose.
40

II.2.2.3.2. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose selon l’âge et genre
Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 et 40 ans et le genre féminin avaient
une bonne connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose avec une
proportion respective de 18,65% et 32,64%. Par contre la tranche d’âge entre 40 et 50 ans
avaient une mauvaise connaissance sur les manifestations cliniques sur la tuberculose. Il
n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant l’âge, le genre et le
niveau de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose (Tableau X).

Tableau X : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la
tuberculose selon l’âge et genre.

Variable Connaissance sur les manifestations cliniques P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

[20 - 30 [ 14(7,25) 11(5,70) 6(3,11)

[30 - 40 [ 36(18,65) 14(7,25) 4(2,07)


NS
Age [40 -50 [ 31(16,07) 14(7,25) 7(3,62)
(ans)
[50 -60 [ 28(14,51) 5(2,59) 4(2,07)

≥ 60 15(7,77) 3(1,55) 1(0,52)

Féminin 63(32,64) 25(12,95) 12(6,22) NS


Genre
Masculin 61(31,61) 22(11,40) 10(5,18)

NS : Non Significatif
41

II.2.2.3.3. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence
Dans notre étude, le niveau d ‘étude secondaire, universitaire avaient une bonne
connaissance sur les signes de la tuberculose avec un pourcentage respectif (33,67%),
(12,44%) et une relation significative (p = 0,0007) par rapport à la connaissance des
signes de la tuberculose, c’est-à-dire, les sujets qui ont un niveau d’étude supérieur ont
plus de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose. Il importe de dire
que les enquêtés qui habitaient dans la ville avaient aussi une bonne connaissance sur les
manifestations cliniques de la tuberculose avec un pourcentage de 35,75%, malgré le fait
qu’il n’y avait pas de relation statistiquement significative. 5,70% des enquêtés ayant de
niveau d’étude primaire avait une mauvaise connaissance sur les signes cliniques de la
tuberculose (Tableau XI).
Tableau XI : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la
tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Variable Connaissance sur les manifestations cliniques P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

Illettré 7(3,63) 4(2,07) 3(1,55)

Primaire 28(14,51) 18(9,33) 11(5,70)


Niveau
d’étude Secondaire 65(33,67) 20(10,36) 7(3,63) 0,0007

Universitaire 24(12,44) 5(2,59) 1(0,52)

Rural 55(28,50) 20(10,36) 9(4,66)


Résidence NS
Urbain 69(35,75) 27(13,99) 13(6,74)

NS : Non Significatif
42

II.2.2.3.4. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations
cliniques de la tuberculose selon la profession et la provenance.

Dans notre étude, les sujets travaillant dans le secteur primaire et tertiaire,
demeurant à moins de 5km par rapport au centre de santé le plus proche avait une bonne
connaissance sur les signes cliniques de la tuberculose avec un pourcentage respectif de
29,02%, 26,42%, 51,81%, mais nous n’avons pas trouvé de relation statistiquement
significative concernant la profession, la distance de la résidence par rapport au centre de
santé et les niveaux de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose,
(Tableau XII).

Tableau XII : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la
tuberculose selon la profession et la provenance.

Variables Connaissances sur les manifestation cliniques P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

Secteur I 56(29,02) 24(12,43) 13(6,74)

Secteur II 14(7,25) 7(3,63) 7(3,63)


-
Profession
Secteur III 51(26,42) 16(8,29) 7(3,63)

Chômeur 3(1,55) 0(0) 0(0)

˂5 100(51,81) 39(20,21) 16(8,29)

Distance [5 ; 10 [ 11(5,70) 5(2,59) 5(2,59) NS

(km) ≥ 10 13(6,74) 3(6,74) 1(0,52)

NS : Non Significatif
43

II.2.2.4. Connaissance sur la contagiosité et le mode de transmission de la


tuberculose
Un total de 188 (97,41%) personnes parmi les sujets enquêtés savaient que la
tuberculose est une maladie contagieuse, 5(2,59%) des population d’enquête avaient une
connaissance nulle sur la contagiosité de la tuberculose. 171 (90,96%) sujets ont
mentionné que l’émission de gouttelettes de salive au cours de la toux est le principal
moyen de transmission de la maladie, 142(74,47%) pensaient que la tuberculose se
transmet par la cuillère et la tasse en mangeant avec un tuberculeux, 7(3,72%) des
enquêtés disaient que la tuberculose se transmet par le rapport sexuel, 26(13,83%) sujets
pensaient que la salutation en serrant la main est un mode de transmission de la
tuberculose (Tableau XIII).

Tableau XIII : Répartition des sujets enquêtés selon leurs connaissances sur le mode de
contamination de la tuberculose.

Mode de contamination Effectifs


Oui Non Ne sais pas

n(%) n(%) n(%)

Contagiosités 188(97,41) 2(1,04) 3(1,55)

Toux 171(90,96) 15(7,98) 2(1,06)

Saluer en serrant la main 26(13,83) 158(84,04) 4(2,13)

Eternuement 145(77,13) 40(21,27) 3(1,60)

Rire 140(74,47) 47(24,35) 1(0,53)

Manger avec le malade 142(75,53) 45(23,94) 1(0,53)

Rapport sexuel 7(3,72) 176(93,62) 5(2,66)


44

II.2.2.5. Connaissances sur la localisation clinique de la tuberculose


Les poumons ont été reconnus par 97,41% sujets comme étant le principal organe
touché par la tuberculose. La peau, le cœur, l’os sont des organes reconnus respectivement
15,03%, 23,32%, 33,16% des populations d’enquête, 9,33% pensaient que tous les
organes peuvent être touchés par la tuberculose (Figure 10).
100%
97,41%

90%

80%

70%
Pourcentage

60%

50%

40%
33,16%
30%
23,32%
20%
15,03%

10% 9,33%

0%

Poumons Cœur Os Peau Tous les


organes
Organe

Figure 10 : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur la localisation
clinique de la tuberculose.
45

II.2.2.6. Connaissances de l’existence d’une co-infection tuberculose et VIH


Dans notre étude, nous avons trouvé que 113 (58,55%) sujets parmi les enquêtées
connaissaient l’existence de la co-infection tuberculose et VIH (Tableau XIV).
Tableau XIV : Répartition de personnes enquêtées selon leur connaissance de co-
infection TB-VIH.

Co-infection TB-VIH Effectifs Pourcentage

n %
Oui 113 58,55

Non 25 12,95

Ne sais pas 55 28,50

II.2.2.7. Connaissances des sujets enquêtés concernant les personnes pouvant


attraper la tuberculose.
Dans notre étude, 119 (61,66%) personnes enquêtées savaient que tout le monde
peut attraper la maladie (Tableau XV).
Tableau XV : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance de genre des
personnes pouvant attraper la tuberculose.

Genre des personnes Effectifs


Oui Non Ne sais pas
n(%) n(%) n(%)

Malfaiteurs 8(4,15) 180(93,26) 5(2,59)

Sans abri 36(18,65) 140(72,54) 17(8,81)

Tout le monde 119(61,66) 51(26,42) 23(11,92)

Ethylique 64(33,16) 63(32,64) 66(34,20)

Pauvre 60(31,09) 100(51,81) 33(17,10)

Autres* 15(7,77)

*= malnutris, personnes âgées


46

II.2.2.8. Connaissance sur les moyens de traitement de la tuberculose


La grande majorité des personnes enquêtées 182(94,30%) connaissaient que le
traitement de la tuberculose se fait grâce aux médicaments délivré au niveau des
formations sanitaires (Tableau XVI).
Tableau XVI : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur le mode du
traitement.
Moyens de traitement Effectifs
Oui Non Ne sais pas
n (%) n (%) n (%)

Traditionnelle 4(2,07) 174(90,16) 15(7,77)

Médicament au centre de santé 182(94,30) 10(5,18) 1(0,52)

Guérison spontané 5(2,59) 186(96,37) 2(1,04)

Autres* 3(1,55)

*=Prière, gris-gris
II.2.2.9. Connaissance sur l’existence du PNLT, la vaccination contre la tuberculose
et la gratuité du traitement.
Pendant notre étude, nous avons trouvé que 163 (84,46%) sujets parmi les
personnes enquêtées connaissaient la gratuité du traitement de la tuberculose. Le reste des
connaissances est repartie sur le tableau ci-dessous (Tableau XVII).
Tableau XVII : Répartition de la population d’étude selon leur connaissance sur
l’existence de PNLT, vaccination contre la tuberculose, la gratuité du traitement.

Caractéristiques Effectifs

Oui Non Ne sais pas


n(%) n(%) n(%)

Existence de vaccination 115(59,59) 18(9,33) 60(31,08)

Gratuité du traitement 163(84,46) 20(10,36) 10(5,18)

Existence de PNLT 28(14,51) 165(85,49) -


47

II.2.2.10. Connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose


Dans notre étude, 107(55,44%) sujets ont une bonne connaissance sur la durée
du traitement de la tuberculose (Figure 11).

60,00%

55,44%

50,00%

42,49%
40,00%
Pourcentage

30,00%

20,00%

10,00%

2,07%
0,00%

Bonne Moyenne Mauvaise

Connaissance sur la durée traitement du traitement

Figure 11 : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissance sur la
durée du traitement de la tuberculose.
48

II.2.2.10.1. Répartition des connaissances sur la durée du traitement de la


tuberculose selon l’âge et genre.

Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans, et le sexe féminin avait le plus
fréquemment une bonne connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose, avec
un pourcentage respectif de 15,54%, 27,98%. On n’a pas trouvé de relation
statistiquement significative concernant ces paramètres et le niveau de connaissance sur
la durée de traitement de la tuberculose (Tableau XVIII).
Tableau XVIII : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur la durée du
traitement de la tuberculose selon l’âge et le genre.

Variables Connaissance sur la durée du traitement P

Bonne Moyennes Mauvaise

n (%) n (%) n (%)

[20-30 [ 16(8,29) 1(0,52) 14(7,25)

[30-40 [ 30(15,54) 0(0) 24(12,44)

Age [40-50 [ 24(12,44) 2(1,04) 26(13,47) -

(ans)
[50-60 [ 25(12,95) 0(0) 12(6,22)

≥ 60 12(6,22) 1(0,52) 6(3,11)

Féminin 54(27,98) 1(0,52) 45(23,32)


Genre NS

Masculin 53(27,46) 3(1,55) 37(19,17)

NS : Non Significatif
49

II.2.2.10.2. Répartition des connaissances sur la durée du traitement de la


tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.
Dans notre étude, le niveau secondaire et les sujets d’enquête habitant dans le
milieu urbain avait une bonne connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose
avec des pourcentages respectif 27,46%, 32,12%. Par contre les illettrés et le niveau
primaire étaient les plus représentés dans la mauvaise connaissance sur la durée de
traitement de la tuberculose respectivement 3,63%, 15,54% des sujets. Il n’y a pas de
relations statistiquement significatives entre le niveau d’étude, la résidence et la
connaissance de durée de traitement de la tuberculose. Le tableau ci-dessous represente
les connaissances des sujets enquêtés sur la durée du traitement de la tuberculose selon le
niveau d’étude et la résidence (Tableau XIX).

Tableau XIX : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur la durée du
traitement de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Variables Connaissance sur la durée du traitement P

Bonne Moyenne Mauvaise

n (%) n (%) n (%)

Illettré 7(3,63) 0(0) 7(3,63)

Primaire 26(13,47) 1(0,52) 30(15,54)


Niveau -
d’étude
Secondaire 53(27,46) 2(1,04) 37(19,17)

Universitaire 21(10,88) 1(0,52) 8(4,15)

Rural 45(23,32) 0(0) 39(20,21)


-
Résidence
Urbain 62(32,12) 4(2,07) 43(22,28)
50

II.2.2.10.3. Evaluation des connaissances sur la durée du traitement de la


tuberculose selon la profession, provenance.
Dans notre étude, les sujets travaillaient dans le secteur primaire, tertiaire et
habitaient moins de 5km par rapport au centre de santé la plus proche avaient une bonne
connaissance sur la durée de traitement de la tuberculose, avec un pourcentage respectif
de 23,32%, 23,32% et 45,60%. Malgré cela nous n’avons pas trouvé une relation
statistiquement significative entre ces paramètres et le niveau de connaissance sur la durée
de traitement de la tuberculose (Tableau XX).

Tableau XX : Evaluation des connaissances des répondants sur la durée du traitement de


la tuberculose selon la profession et la provenance.

Variables Connaissance sur la durée du traitement P

Bonne Moyennes Mauvaise

n (%) n (%) n (%)

Secteur I 45(23,32) 0(0) 42(21,76)

Secteur II 14(7,25) 2(1,04) 12(6,22)

Profession
Secteur III 45(23,32) 2(1,04) 28(14,51) -

Chômeur 3(1,55) 0(0) 0(0)

˂5 88(45,60) 3(1,55) 64(33,17)

[5 ; 10 [ 11(5,70) 1(0,52) 9(4,66)


Distance -

(km) ≥10 8(4,14) 0(0) 9(4,66)


51

II.2.2.11. Connaissances sur l’évolution de la Tuberculose


Dans notre étude, nous avons constaté que 193(100%) sujets enquêtés ont reconnu
qu’on peut guérir totalement la tuberculose, 192(99,48%) avaient reconnus que la
tuberculose peut être létale, un seul 1(0,52%) sujets n’étaient pas au courant que la
tuberculose est une maladie mortelle, 90 (46,63%) sujets savaient que la tuberculose peut
être résistant au traitement, lorsque 103 (53,37%) des enquêtés ignoraient que le
médicament antituberculeux peut être inefficace sur la tuberculose. Le tableau ci-dessous
represente les sujets enquêtés selon leur connaissance sur la curabilité, létalité et
résistance aux antituberculeux de la tuberculose (Tableau XXI).

Tableau XXI : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur la curabilité,
létalité et résistance aux antituberculeux de la tuberculose.

Caractéristiques Effectifs

Oui Non Ne sais pas

n (%) n (%) n (%)

Curabilité 193(100) 0(0) 0(0)

0(0)
Létalité 192(99,48) 1(0,52)

Résistance aux anti- tuberculeux 90(46,63) 20(10,36) 83(43,01)


52

II.2.2.12. Connaissance des enquêtés sur la modalité de prévention de la


tuberculose
Pendant notre étude, nous avons observé que 185 (95,85%) personnes enquêtées
connaissent qu’on peut prévenir la tuberculose. Parmi ces personnes, les moyens de
préventions telles que, le dépistage/traitement et l’éducation des malades à ne pas cracher
par terre étaient retrouvés successivement par 120 (64,86%) et 155 (83,78%) des sujets
enquêtés (Tableau XXII).
Tableau XXII : Répartition de personnes enquêtées selon leur connaissance sur le
mode de prévention.
Caractéristiques Effectifs

Oui Non Ne sais pas

n(%) n(%) n(%)

Peut-on prévenir la tuberculose 185(95,85) 3(1,55) 5(2,5)

Dépister et traiter le malade 120(64,86) 35(18,92) 30(16,22)

Chimioprophilaxie 99(53,51) 53(28,65) 33(17,84)

Eduquer à ne pas cracher par terre 155(83,78) 18(9,73) 12(6,49)

Fermer la bouche lorsqu’on tousse 93(50,27) 45(24,32) 47(25,41)

Vaccination BCG de nouveau-né 41(22,16) 46(24,87) 98(52,97)

Bien aérer la salle 78(42,16) 26(14,05) 81(43,79)

Autres* 89(48,11)

*=Isoler totalement le malade, les ustensiles de cuisine, les vêtements du malade.


53

II.2.2.12.1. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur la prévention de la


tuberculose
Dans notre étude, 41,08% sujets parmi les personnes enquêtées ont eu une
connaissance moyenne sur la prévention de la tuberculose, 28,65% avaient une bonne
connaissance et 30,27% ont une mauvaise connaissance sur la prévention de la
tuberculose (Figure 12).

40,00%
41,08%

35,00%

30,00% 30,27%
28,65%
Pourcentage

25,00%

20,00%

15,00%

10,00%

5,00%

0,00%

Bonne Moyenne Mauvaise

Connaissance sur la prévention de la tuberculose

Figure 12 : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur la prévention de la


tuberculose.
54

II.2.2.12.2. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur prévention de la


tuberculose selon l’âge et le genre.

Dans notre étude, 25,41% sujets de genre féminin avaient une connaissance
moyenne sur la prévention de la tuberculose, avec relation statistiquement significative
(p=0,04). La tranche d’âge entre 50 et 60 ans, le genre masculin étaient les plus au
courant sur le moyen de prévention de la tuberculose respectivement 17,30%, 8,11%
des sujets d’enquête (Tableau XXIII).

Tableau XXIII : Evaluation des connaissances des enquêtés sur le mode de prévention
de la tuberculose selon l’âge, genre.

Variables Connaissance sur la prévention P

Bonne Moyenne Mauvaise

n (%) n (%) n (%)

53(28,65) 76(41,08) 56(30,27)

[20 - 30 [ 9(4,86) 7(3,78) 14(7,57)

[30 - 40 [ 13(7,03) 23(12,43) 14(7,57)


NS
Age [40 - 50 [ 11(5,95) 23(12,43) 17(9,19)
(km)
[50 - 60 [ 15(8,11) 13(7,03) 8(4,32)

≥ 60 5(2,70) 10(5,41) 3(1,62)

Féminin 21(11,35) 47(25,41) 29(15,68)


Genre 0,04
Masculin 32(17,30) 29(15,68) 27(14,59)

NS : Non Significatif
55

II.2.2.12.3. Evaluation des connaissances des enquêtés sur prévention de la


tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.
Dans notre étude, les sujets ayants un niveau d’étude secondaire et les sujets
enquêtés habitant dans le milieu urbain avaient une connaissance moyenne sur la
prévention de la tuberculose avec proportion respective de 22, 16%, 24,32%. Il n’y avait
pas de différence statistiquement significative concernant le niveau de connaissance sur
la prévention de la tuberculose et la résidence ainsi que le niveau d’étude des sujets
enquêtés (Tableau XXIV).

Tableau XXIV : Evaluation des connaissances des enquêtés sur le mode de prévention
de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Variables Connaissance sur la prévention P

Bonne Moyenne Mauvaise

n (%) n (%) n (%)

53(28,65) 76(41,08) 56(30,27)

Illettré 2(1,08) 5(2,70) 7(3,78)

Niveau Primaire 16(8,65) 18(9,73) 20(10,81)

d’étude NS
Secondaire 24(12,97) 41(22,16) 23(12,43)

Universitaire 11(5,95) 12(6,49) 6(3,24)

Rural 24(12,97) 31(16,76) 23(12,43)


Résidence NS
Urbain 29(15,68) 45(24,32) 33(17,84)

NS: Non Significatif


56

II.2.2.12.4. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur la prévention de la


tuberculose selon la profession et provenance.
Dans notre étude, 34,05% sujets enquêtés qui habitaient à moins de 5km d’un
centre de sante avaient une connaissance moyenne sur la prévention de la tuberculose
avec une relation statistiquement significative (p=0,04), 11,35% des enquêtés qui
travaillaient dans le secteur primaire avaient une bonne connaissance sur la prévention de
la tuberculose mais aucune relation statistiquement positive (Tableau XXV).

Tableau XXV : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur le mode de
prévention de la tuberculose selon leur profession et provenance.

Variables Connaissance sur la prévention P

Bonne Moyenne Mauvaise

n (%) n (%) n (%)

53(28,65) 76(41,08) 56(30,27)

Secteur I 21(11,35) 38(20,54) 22(11,89)

Secteur II 8(4,32) 9(4,86) 10(5,405)


Profession -
Secteur III 21(11,35) 29(15,68) 24(12,97)

Chômeur 3(1,62) 0(0) 0(0)

˂5 46(24,86) 63(34,05) 42(22,70)

Distance [5 ; 10 [ 3(1,62) 8(4,32) 8(4,32) 0,04


(km)
≥ 10 4(2,16) 5(2,70) 6(3,24)
57

II.2.2.13. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la


tuberculose.
II.2.2.13.1. Score sur la connaissance générale sur la tuberculose
Dans notre étude, le score moyen obtenu par les sujets enquêtés était de 10/20
avec des extrêmes allant de 03 à 16/20. La note de 10/20 était la note la plus obtenue par
les sujets enquêtés (18,65%). Un répondant (0,52%) des sujets d’enquête avait une note
16/20 (Tableau XXVI).
Tableau XXVI : Score obtenu par les enquêtés sur la connaissance générale sur la
tuberculose

Notes Fréquence Pourcentage

n %

3 1 0,52

4 1 0,52

5 1 0,52

6 5 2,59

7 20 10,36

8 13 6,74

9 30 15,54

10 36 18,65

11 28 14,51

12 14 7,25

13 26 13,47

14 13 6,74

15 4 2,07

16 1 0,52
58

II.2.2.13.2. Catégorisation des connaissances générales des enquêtés sur la

tuberculose.

Dans notre étude, nous avons constaté que 53,89% sujets enquêtés avaient une
connaissance moyenne sur la tuberculose, 8,29% étaient le plus au courant sur la
tuberculose, 37,82% avaient une mauvaise connaissance (Figure 13).

60%

53,89%

50%

37,82%
Pourcentage

30%

20%

10% 8,29%

0%

Bonne Moyenne Mauvaise

Catégorie

Figure 13 : Catégorisation des connaissances générales sur la tuberculose.


59

II.2.2.13.3. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la


tuberculose selon l’âge et le genre.
Dans notre étude, 33 (17,10%) sujets ayant une catégorie d’âge entre 30 et 40
ans avaient une connaissance générale moyenne concernant la tuberculose avec relation
statistique significative p=0,003. Le tableau ci-dessous represente la catégorie de
connaissance des sujets d’enquête selon leur âge et le genre (Tableau XXVII).

Tableau XXVII : Répartition des enquêtés sur la catégorie de connaissance selon l’âge
et le genre.

Variables Catégories P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

[20 -30 [ 1(0,52) 9(4,66) 21(10,88)

[30 - 40 [ 2(1,04) 33(17,10) 19(9,84)

Age [40 -50 [ 5(2,59) 27(13,99) 20(10,36)


(km) 0,003
[50 - 60 [ 7(3,63) 23(11,92) 7(3,63)

≥ 60 1(0,52) 12(6,22) 6(3,11)

Masculin 7(3,63) 53(27,46) 33(17,10)


Genre NS
Féminin 9(4,66) 51(26,42) 40(20,72)

NS : Non Significatif
60

II.2.2.13.4. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la


tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.
Dans notre étude, 27,98% sujets ayants un niveau d’étude secondaire avait une
connaissance générale moyenne sur la tuberculose avec relation statistique significative
p= 0,005. Les sujets illettrés, habitaient dans la zone rurale avaient une mauvaise
connaissance générale sur la tuberculose avec un pourcentage respectif 4,66%, 21,24%.
Le tableau ci-dessous représente les enquêtés sur la catégorie de connaissance selon le
niveau d’étude et la résidence (Tableau XXVIII).

Tableau XXVIII : Répartition des enquêtés sur la catégorie de connaissance selon le


niveau d’étude et la résidence.

Variables Catégories P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

Illettré 1(0,52) 4(2,07) 9(4,66)

Primaire 4(2,07) 23(11,92) 30(15,54)


Niveau d’étude 0,005
Secondaire 10(5,18) 54(27,98) 28(14,51)

Universitaire 1(0,52) 23(11,92) 6(3,11)

Rural 6(3,11) 62(32,12) 41(21,24) NS


Résidence
Urbain 10(5,18) 42(21,76) 32(16,58)

NS : Non Significatif
61

II.2.2.13.5. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la


tuberculose selon la profession et la provenance.
Dans notre étude, les sujets travaillaient dans le secteur primaire et les sujets qui
habitaient à moins de 5km par rapport au centre de sante avaient une connaissance
générale moyenne concernant la tuberculose, avec un pourcentage respectif de 21,76% et
46,63%. Le tableau ci-dessous représente la connaissance générale des sujets enquêtés
selon leur profession et provenance (Tableau XXIX).

Tableau XXIX : Répartition de la connaissance générale des sujets enquêtés selon leur
profession et provenance.

Variables Catégories P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

Chômeur 0(0) 3(1,55) 0(0)

Secteur I 9(4,66) 42(21,76) 36(18,65)


Profession
-
Secteur II 1(0,52) 14(7,25) 13(6,74)

Secteur III 6(3,11) 45(23,32) 24(12,44)

˂5 12(6,21) 90(46,63) 53(27,46)

Distance [5 ; 10 [ 2(1,04) 6(3,11) 13(6,74) NS


(km)
≥ 10 2(1,04) 8(4,15) 7(3,63)

NS : Non Significatif
62

II.2.3. CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT


SUR LA TUBERCULOSE
II.2.3.1. Croyances sur la tuberculose
Dans notre étude, 88,08 % sujets enquêtés confirmaient que la tuberculose est une
maladie naturelle, tandis que 8,81% d’entre eux croyaient qu’elle était héréditaire (Figure
14).

90,00%
88,08%

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

8,81%

2,07% 0,52%
0,00%

Héréditaire Sourcellerie Maladie naturelle Punition divine

Figure 14 : Répartition des répondants selon leur croyance concernant la tuberculose.


63

II.2.3.2. Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose


Aller dans un centre de santé était le choix de 178 (92,23%) sujets enquêtés en cas
de suspicion de tuberculose. Un sujet (0,52%) préférerait aller chez un tradipraticien
(Tableau XXX).
Tableau XXX : Répartition des enquêtés selon leur attitude en cas de suspicion de
tuberculose.
Attitude en cas de toux prolongée Effectif Pourcentage
(N=193) (%)

Allez dans le centre de santé 178 92,23

Allez voir un tradipratiçien 1 0,52

Automédication 12 6,22

Autres* 2 1,03

*= Prière, resté à la maison


II.2.3.3. Comportementales de l’entourage envers un malade tuberculeux
Nous avons mis en évidence à travers notre étude, l’existence de comportements
néfastes vis à vis des tuberculeux. En effet, 144 (74,61%) sujets refuseraient de dormir
dans la même chambre et 181 (93,78 %) sujets de manger ensemble avec lui. Cependant
121 (62,69 %) sujets enquêtés acceptaient de saluer en serrant la main d’un tuberculeux
(Tableau XXXI).
Tableau XXXI : Répartition des sujets enquêtés en fonction de leur comportement
envers les patients tuberculeux.
Attitudes envers le tuberculeux Effectifs
Oui Non

n(%) n(%)

Saluer 121(62,69) 72(37,31)

Dormir dans une même chambre 49(25,38) 144(74,61)

Manger ensemble 12(6,22) 181(93,78)


64

II.2.3.4. Rôle des sujets enquêtés dans la prise en charge des patients
tuberculeux
Pendant notre étude nous avons trouvé que 117 (60,62%) sujets enquêtés ont déjà
connu ou ont déjà vécu avec un tuberculeux. Parmi ces 117 sujets, l’éducation du malade
a été le principal rôle joué par l’entourage selon 84 (71,79 %) sujets, 55(47,01%) sujets
participaient dans la supervision de prise de médicament, 71(60,68%) sujets assistaient
dans l’accompagnaient d’un tuberculeux dans le centre de santé et 15(12,82%) sujets ne
jouaient aucun rôle dans la prise en charge d’un tuberculeux. Le tableau ci-dessous
repartie les rôles joués par les enquêtés dans la prise en charge de la tuberculose (Tableau
XXXII).

Tableau XXXII : Répartition des sujets enquêtés selon leur avis concernant leur rôle
joué dans la prise en charge de la tuberculose.

Caractéristiques Effectifs

n(%) n(%)

Oui Non

Déjà connu ou vécu avec un tuberculeux 117(60,62) 76(39,38)

Supervision de prise de médicament 55(47,01) 62(55,99)

Accompagner dans le centre de santé 71(60,68) 46(39,32)

Education du malade 84(71,79) 33(28,21)

Rien 15(12,82) 102(87,18)


65

II.2.3.5. Suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge de la


tuberculose.

Dans notre étude, 102 (54,92 %) sujets ont cité la sensibilisation des populations
comme principal moyen pour faciliter la lutte contre la tuberculose. La vaccination, la
lutte contre le tabac et l’alcool, la pérennisation de la gratuité du traitement
antituberculeux et les efforts déjà réalisés par les agents de santé a aussi été suggérée par
les sujets avec un pourcentage respectif de 45,60%, 21,76%, 24,87%, 18,65%. Le tableau
ci-dessous illustre les suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge
de la tuberculose (Tableau XXXIII).
Tableau XXXIII : Suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge de
la tuberculose.

Suggestions Fréquence Pourcentage

(n) (%)

Sensibilisation des populations 102 54,92

Pérennisation de la gratuité des médicaments 48 24,87

Pérennisation des efforts déjà réalisés 36 18,65

Aide financière 16 8,29

La vaccination 88 45,60

Lutte contre le tabac et l’alcool 42 21,76

La propreté 30 15,54

Pas de suggestion 32 16,58


66

III. DISCUSSION
III.1 PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES.
III.1.1. Age
L’âge moyen des sujets enquêtés était de 30 ans (±14) avec un extrême allant de
20 à 80 ans. La tranche d’âge entre 30 à 40 ans était la plus représentée avec une
proportion de 28,5 %. Plusieurs études dans la littérature ont trouvé le même résultat que
notre étude. Mandrosovololona V a trouvé dans son étude un âge moyen de 37,3 ans ±14,8
avec un extrême allant de 18 à 85 ans. La tranche d’âge entre 24 à 34 ans était la plus
représentée avec une proportion de 31% [31]. Kasa et al en Ethiopie a trouvé le même
résultat que notre étude avec un âge moyen de 35 ans et des extrêmes allant de 12 et 82
ans [32].
Des résultats différents de la nôtre étaient trouvés par Hamdi B et al au Tunisie
avec un âge moyen de 36,02 ± 15,97 ans. Soixante-dix pour cent des sujets étaient âgés
entre 15 et 44 ans [33]. Pour Janse A et al, l’âge moyen de leur population d’étude était
de 45 ans avec des extrêmes allant de 23 à 65 ans [34].
Ce résultat peut être expliqué par le fait que la population Malagasy est constituée
surtout par des sujets jeunes. Ces derniers occupent beaucoup les malades d’où son
inclusion dans notre étude.
III.1.2. Sexe
Notre population d’étude présente une légère prédominance féminine (50,5%),
avec un sex-ratio de 0,98.
Plusieurs études dans la littérature présentaient cette prédominance féminine au
niveau de leur population d’étude : L’étude de Adjoh K et al au Togo avec un taux de
52,3% donnant un sex ratio de 0,91 [35], Kasa et al en Tunisie avec un taux de 53,3% et
un sex ratio de 0,87 [32], Kelemework A et al. en Ethiopie avec un taux de 63,2% et un
sex ratio de 0,58 [36], Ekono CF et al au ville Subsaharienne avec un taux de 69,54% et
un sex ratio de 0,43 [37], Boulter T et al en Utah avec un taux de 57,8% et un sex ratio
de 0,73 [38], Janse A et al en Afrique du sud avec un taux de 87,2% et un sex ratio de
0,14 [34].
Cependant, d’autres études antérieures ont trouvé une prédominance masculine
comme l’étude de Wandwalo ER et al en Tanzanie avec un taux de 66,6% et un sex ratio
67

de 1,98 [39], Nautiyal RG et al en Uttarakhand avec un taux de 52,25% et un sex ratio


1,09 [40], Ouedraogo SYYA avec un taux de 51,4% et sex ratio de 1,05 [41].
Cette prédominance féminine retrouvé dans notre étude pourrait s’expliquée par le
fait que les hommes sont trop occupés pour travailler et n’ont pas le temps de s’occuper
de leur famille hospitalisée. C’est souvent la mère de famille ou les femmes qui restent
au chevet des patients.
III.1.3. Profession
Concernant la profession, 46% de notre population d’étude travaillaient dans le
secteur primaire, 38% travaillaient dans le secteur tertiaire, 14% dans le secteur
secondaire, et 2% des sujets étaient des chômeurs. Un résultat différent était trouvé dans
une étude de Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville, 28,6% des
personnes enquêtés étaient sans emploi, 61,3% travaillaient dans le secteur tertiaire 5,3%
dans le secteur primaire [42].Wandwalo ER et al en Tanzanie dénotait que la majorité
(64,8%) des sujets enquêtés étaient sans emploi ou des ménagères, 46% seulement avaient
un emploi officiel [39], Nautiyal RG et al en Uttarakhand retrouvait un taux 57,27% des
sujets sans emploi [40].
Cette différence de résultat pourrait s’expliquer par le fait que dans la région de
Haute Matsiatra, l’économie est surtout basée sur l’agriculture. La majorité des
populations sont des ruraux et le terrain cultivable est encore suffisant, en plus la
population est peu nombreuse.
III.1.4. Lieu de résidence
Plus de la moitié (56%) des personnes enquêtées résidaient en milieu urbain. Le
même résultat était aussi constaté dans plusieurs études. Selon l’étude réalisée en Tunisie,
59,4% des personnes enquêtées provenaient de la région urbaine [33], une autre étude
réalisée au Burkina Faso a trouvé que 84,6% des sujets enquêtés résidaient en ville [41].
Des résultats différents étaient trouvés dans une étude faite au Cameroun qui
dénotait que 66,7% de leurs sujets enquêtés étaient d’origine rurale [43]. En Inde 72%
des sujets enquêtés résidaient dans le milieu rural [44].
Cette prédominance urbaine de notre étude peut être liée par le fait que notre site
d’étude a été basé en pleine centre-ville et les sujets qui viennent à l’hôpital proviennent
des alentours de la ville.
68

III.1.5. Distance de l’habitat par rapport au centre de santé


Dans notre étude, 79,5% des personnes enquêtées habitaient à moins de 5 km d’une
formation sanitaire, 20,5% déclaraient habiter à plus de 5 km voire à plus de 10 km de la
formation sanitaire la plus proche. Le même résultat a été retrouvé dans une étude faite
dans le District d’Antananarivo ville, 91,2% des personnes enquêtées habitaient moins de
5 km d’une formation sanitaire la plus proche, 8,7 % habitaient à plus de 5 km voire à
plus de 10 km d’une formations sanitaires la plus proches [42].
Nos résultats étaient supérieurs par rapport au résultat d’une étude faite par Gil N
et al en Colombie, 64% des sujets enquêtés habitaient moins de 5 km de la formation
sanitaire la plus proche [45].
Ce résultat pourrait s’expliquer par le fait que cette étude était réalisée dans une ville
où il y a une bonne couverture sanitaire avec existence de plusieurs centres de santé. Par
contre dans des régions éloignées de la ville, on trouve de moins en moins de formation
sanitaire et les gens traversent des kilomètres pour en trouver un.
III.1.6. Niveau d’instruction
Dans notre étude, la moitié (50%) des sujets avaient un niveau d’étude secondaire,
8% des sujets enquêtés étaient non scolarisés, 11% ont fréquenté l’université et 31% ont
arrêté l’étude en classe primaire. Une étude réalisée dans le District d’Antananarivo ville
a notifié que plus de la moitié (54,1%) avaient un niveau d’étude secondaire, 12,1% ont
fréquenté l’université et 1,5% sont illettré [42]. Christopher G et al a rapporté dans son
étude que 73% des sujets enquêtés ont fréquenté la classe secondaire et 16% étaient allés
à l’université, 11% étaient illettrés [46], Adjobimey M et al au Benin ont trouvé que 53%
des sujets enquêtés avaient un niveau d’étude secondaire, 17,9% avaient un niveau
d’étude universitaire, 23 % avaient un niveau d’étude primaire et 6,1 % n’étaient jamais
scolarisés [3].
Nos résultats étaient différents par rapport à celui de Adjoh K et al au Togo, 25,5
% des sujets étaient analphabètes [35].
Cette situation peut s’expliquer par le fait que la plupart des parents malgaches
n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’université, ce qui fait que beaucoup de
ces enfants s’arrêtent au niveau secondaire. Certains ne viennent même pas à l’école mais
préfèrent travailler pour aider leurs parents.
69

III.2 . CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE SUR LA


TUBERCULOSE
III.2.1. Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de
tuberculose
Dans notre étude, 96,5% des sujets enquêtés ont déjà entendu parler de la
tuberculose, 3,5% n’étaient pas au courant sur l’existence de cette maladie. Ce même
résultat était aussi retrouvé dans une étude menée en Ethiopie ou 94,4% des sujets
enquêtés avaient déjà entendu parler de la tuberculose [36]. Selon un rapport concernant
les CAP (Connaissance, Attitude, Pratique) en matière de tuberculose au Togo, 93% des
personnes enquêtés avaient une fois entendu parler de la tuberculose [35]. Une étude
réalisée dans la ville de Shinile a révélé que 94,9% des sujets enquêtés avait déjà entendu
parler de la tuberculose [47]. Une autre étude faite au milieu de la vallée inférieure
d'Awash dans la région d'Afar, Éthiopie a montré que 95,6% des participants à l'étude
étaient au courant de la tuberculose [48]. Beaucoup d’autres études ont aussi trouvé le
même résultat, comme celle en Ethiopie avec un taux de 94,4% [49], l’Iraq avec un taux
de 84,5% [50] et en Philippines avec un taux de 89% [51]. Une étude faite au Libye [52],
Sabah [53], au Moyen Orient [54] avec une proportion respective de 95%, 96%, et 91%.
Par contre un résultat différent était aussi retrouvé dans la littérature. Selon un rapport
concernant les CAP en matière de tuberculose en Inde, 27,6% des personnes
enquêtées n’ont jamais entendu parler de tuberculose [44].
Ce taux élevé des sujets au courant de l’existence de la tuberculose est lié au fait
que nous avons interrogés les gardes malades des patients hospitalisés dans un service de
pneumologie et probablement leurs patients ou le malade hospitalisé à coté de leurs
patients présentaient une tuberculose. Une étude menée par Wandwalo ER a mis en
évidence l’importance du rôle joué par les anciens patients TB comme source
d'information au sujet de la TB. Il a mis en évidence le rôle joué par les anciens patients
TB qui était aussi important que celui des travailleurs de la santé dans la diffusion de
l'information [39].
La pérennisation des efforts déjà consentis telles la sensibilisation, la formation
continue par les professionnels de santé sont les moyens les plus efficace pour faire
connaitre la tuberculose.
70

D’autre part, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans ainsi que les femmes et les sujets
ayant un niveau d’étude secondaire étaient les plus au courant de la tuberculose, avec une
proportion respective de 27%, 50%, 46%. Il n’y avait pas de relation statistiquement
significative. La majorité (77,5%) des répondants qui habitaient la plus proche de centre
de santé avaient entendu parler de la tuberculose avec une relation statistiquement
significative (p=0,03).
Le même résultat était retrouvé dans une étude menée dans le district
d’Antananarivo ville ; les sujets enquêtés entre 30 à 49 ans (50,4%), les femmes (67,4%),
les sujets ayants un niveau d’étude secondaire (54,6%) et les sujets habitant la plus proche
de centre de santé (91,3%) étaient très au courant sur la tuberculose [42].
Un résultat différent était trouvé dans une étude en Inde, les hommes (53%), les
alphabétisés (65%), les sujets originaires des zones rurales (72%) et appartenant au
groupe de revenu inférieur étaient significativement au courant sur la tuberculose [44].
De c e fait, l’éducation joue un rôle important pour l’amélioration de la
connaissance de la population sur la tuberculose.
III.2.2. Source d’information sur la tuberculose
Dans n o t r e é t u d e , l e s p e r sonnels de santé étaient les principales sources
d’information sur la tuberculose (78,24%) suivit par la radio et la télévision (76,17% et
53,37%).

Dans la littérature, ce même constat a été retrouvé par Kasa et al ainsi que par
Wandwalo ER et al, la source d’information était surtout représentée par les personnels
de la santé avec un taux respectif de 56,8%, 45,3% [32, 39]. Tandis qu’au Tunisie, Togo,
Burkina Faso et au Mali, les médias radiophoniques ont été la principale source
d’information [33, 35, 41, 55].
Ces différences de résultat pourraient s’expliquer par le fait que les zones de
couverture de la station d’émission radiophonique dans la région Haute Matsiatra étaient
faible et ne couvre pas toutes les régions, de ce fait les personnels de santé sont les
principales sources d’information.
Pourtant, une étude menée par Vuckovie D et al a montré l’importance du média
dans la lutte contre la tuberculose. Dans leur étude, il a montré que les sujets enquêtés qui
ont accès à la masse média avaient 1,33 fois plus de chance d’avoir une bonne
connaissance sur la tuberculose par rapport aux autres populations d’études [56].
71

Pour améliorer cette situation, nous suggérons alors d’augmenter les zones de
couvertures des stations radiophoniques ainsi que de décentraliser les stations d’émissions
radiophoniques pour être accessibles à tout le monde.
III.2.3. Connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose
Dans notre étude, 100% des personnes enquêtées savaient que la toux était le
principal symptôme de la tuberculose, l’hémoptysie était retrouvée par 76,17% des sujets.
Ces résultats étaient concordants avec ceux de la littérature. Pour l’étude de Diallo OH et
al au Conakry, la toux était retrouvée par 77,5% des sujets [57], 91% pour Adjoh K et al
au Togo [35], 87% pour Flavia M et al au Brésil [58], 87% pour Huddart S et al en Inde
[44], 80,2% pour Gil N et al au Colombie [45].
Un résultat différent de notre étude était retrouvé dans celle faite par Nolna KS et
al au Cameroun, l’hémoptysie était le principal symptôme le plus connu par 46% des
sujets enquêtés [43]. Pour Christa D et al en Indonésie, la toux était retrouvée par 56%
des sujets enquêtés [59].
Depuis le début du programme national de lutte contre la tuberculose dans notre
pays, on a incité les gens a consulté un médecin devant une toux persistante pendant plus
de 3 semaines afin de dépister une tuberculose. Depuis cela, la toux chronique était restée
encrer chez les gens comme étant le principal signe de la tuberculose.
Durant notre étude, nous avons constaté que 64,25% des personnes enquêtées
avaient une bonne connaissance sur les signes de la tuberculose, les sujets qui ont un
niveau d’étude secondaire étaient les plus présentés (33,67%) avec une relation
statistiquement significative (p = 0,0007). Cinquante un virgule quatre-vingt-un pour cent
des sujets demeurant à moins de 5km du centre de santé avaient une bonne connaissance
sur les signes de la tuberculose. Ce même constat a été trouvé par Mandrosovololona V,
67,3% des sujets enquêtés avaient une bonne connaissance sur les signes de la tuberculose
[31].
Par contre, une étude faite dans le District d’Antananarivo Renivohitra a trouvé un
résultat différent, seulement 8,9% des personnes enquêtées avaient une bonne
connaissance sur les signes de la tuberculose et la connaissance de ces signes n’était pas
liée au niveau d’instruction ni à la distance entre la résidence et à la formation sanitaire
[42].
72

Cette différence de résultat est en relation avec la qualité du système d’information


local ainsi que l’incidence de la maladie au niveau du lieu d’étude.
III.2.4. Connaissances sur la contagiosité et le mode de transmission de la TB
Dans notre étude, 97,41% des sujets enquêtés savaient que la tuberculose est une
maladie contagieuse.
Dans la littérature, ce même constat a été aussi notifié par Oudraogo SYYA en
Burkina faso, 98,1% des sujets enquêtés savaient que la tuberculose est une maladie
contagieuse [41]. Le même résultat est aussi constaté par Portero N aux Philippines et par
Deribew A et al en Ethiopie avec un pourcentage respectif de 96,8 et 100% [60,61].
Un taux plus bas que la nôtre était trouvé par Hamdi B et al en Tunisie (60%) [33],
Nautiyal RG et al au Uttarakhand avec un taux de 78,4% [40], Jangid VK et al en
Rajasthan avec un taux de 77,4% [62], Konda S et al en Inde avec un taux de 77% [63],
Samal J en Inde avec un taux de 82% [64] et Huddart S et al en Inde avec un taux de
67,2% [44], Kigozi NG et al avec un taux de 73% [65], Adjobimey M et al au Bénin avec
un taux de 70,7% [3].
Le manque de sensibilisation et d’information sur la maladie peut être la cause de
cette différence ainsi que les types de moyen de communication utilisé. La
communication joue un rôle important dans la lutte contre la tuberculose.
Dans notre étude, 90,96% des sujets savaient que l’émission d’une gouttelette de
salive consécutive à une toux étant le principal moyen de transmission de la maladie.
Dans la littérature, le même constat était notifié par Garcia PJ et al au Pérou, 97,8%
des sujets connaissaient que la tuberculose se transmet principalement par la toux [66],
ainsi que par Raherinandrasana AH dans le district d’Antananarivo ou 84,4% des sujets
enquêtés savaient le mode de transmission de la tuberculose [42].
Des résultats plus bas que les nôtre étaient trouvés par Nolna KS et al au
Cameroun, seul 66,9% des sujets enquêtés savaient le mode de transmission de la
tuberculose [43], 69,5% pour Adjobimey M et al au Bénin [3], 74% pour Kasa et al en
Ethiopie [32] et 56% pour Diallo S au Mali [55].
La bonne intégration de ces caractéristiques importantes de la TB par les sujets
enquêtés dénote les l’effort réalisés par les différents programmes de lutte
antituberculeux, par les personnels de santé, à travers leurs activités de sensibilisation par
le biais des médias, affiches.
73

Toutefois, il existait une mauvaise connaissance sur les modes de transmission de


la tuberculose. En effet 75,53 % des personnes enquêtés ont indiqué que le fait de manger
avec le patient peut transmettre la tuberculose. Ce même constat a été trouvé par Mushtaq
MU et al au Pakistan avec un taux de 70 % [5].
Cette connaissance erronée sur le mode de transmission pourrait être liée à une
mauvaise information donnée par certain personnel de santé ou l’entourage du patient qui
se transmet de bouche oreille.
La réalisation d’une formation continue, la sensibilisation des populations via des
programmes audio-visuels, l’internet peut-être un outil efficace pour éviter ces fausses
informations.
III.2.5. Connaissances sur les localisations cliniques de la TB
Les poumons ont été reconnus par 97,41% des populations d’étude comme étant le
principal organe touché par la tuberculose. Suivi par l’os (33,16%) et le cœur (23,32%).
Le même résultat a été rapporté par Podeme KN au Congo, 96% des sujets enquêtés
rapportaient que le poumon était le principal organe touché [67]. Pour Ouedraogo SYYA
et al en Burkina Faso, le même résultat était constaté chez 88,5% des populations d’étude
[41].
Toutefois, seuls 9,33% des sujets enquêtés connaissaient que la tuberculose peut
toucher tous les organes. Une étude réalisée au Burkina Faso a trouvé un résultat différent
de la nôtre, quarante-deux virgule huit pour cent des sujets enquêtés savaient que la
tuberculose peut toucher tous les organes [41].
La forme pulmonaire étant la forme la plus fréquente de la tuberculose avec un
pourcentage de 97,41%. Ce qui fait que cette forme est la plus connue de la population.
Par contre, la forme extra pulmonaire est moins fréquente et moins connue du grand
public.
III.2.6. Connaissances sur l’existence de co-infection tuberculose et VIH
Dans notre étude, plus de la moitié (58,55%) des personnes enquêtées connaissaient
l’existence de la coïnfection tuberculose et VIH. Une étude menée au Kenya a montré
que la moitié des répondants ont trouvé qu’il existait une association entre la tuberculose
et le VIH [68]. Des résultats différents du notre sont trouvés par Flavia M et al au Brésil,
avec un taux de 91,4% [58]. Adjobimey M et al Au Benin a trouvé que 86% des sujets
enquêtés savaient l’existence de la coïnfection TB-VIH [3].
74

Afin d’améliorer ce résultat, La sensibilisation sur cette co-infection nécessite la


collaboration des responsables de la lutte contre le SIDA et des responsables de la lutte
contre la tuberculose.
III.2.7. Connaissances sur les genres de personne pouvant attraper la
tuberculose

Dans notre série, plus de la moitié (61,66%) des personnes enquêtées savaient que
tout le monde peut attraper la tuberculose. Néanmoins, des proportions non négligeables
disaient que seul les éthyliques, les pauvres et les malnutris peuvent attraper la
tuberculose avec une proportion respective de 33,16%, 31,09, 7,77%. Ce même constat a
été notifié par Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville, la moitié
(50%) des personnes enquêtées connaissaient que tout le monde peut attraper la
tuberculose, cependant, des taux non négligeables pensaient que la maladie survient
uniquement chez des personnes prédisposées : chez les alcooliques (21,6%), chez les
pauvres (18,9%), chez les malnutris (12,7%) [42].
Un résultat différent de la nôtre était retrouvé par Nolna KS et al au Cameroun, la
majorité des répondants à l’étude (89,2%) savaient que tout le monde peut attraper la
tuberculose [43].
L’éthylisme chronique, la malnutrition, l’immunodépression et la pauvreté sont
des facteurs favorisant l’apparition de la tuberculose. La plupart des personnes atteint
appartient à ces groupes de population et cela peut être pris à tort par la population comme
étant la seule personne qui peut attraper la tuberculose.
III.2.8. Connaissances des sujets enquêtés sur les moyens de traitement de
tuberculose

Dans notre étude, 94,30% des personnes enquêtées savaient que le médicament de
la tuberculose est délivré par les centres de traitements. Ce même constat était aussi trouvé
par Adjoh K au Togo [35], et par Ouedraogo SYYA au Burkina Faso [41] ainsi que par
Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville [42] avec une proportion
respective de 95%, 88,8%, 88,8% des sujets enquêtés.
Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que le traitement de la tuberculose
est spécifique et gratuit, la sensibilisation était suffisante
75

III.2.9. Connaissance sur l’existence de PNLT, vaccination contre la


tuberculose et la gratuité d’antituberculeux.

Pendant notre étude, 59,59% des sujets enquêtés savaient l’existence d’un vaccin
contre la tuberculose, 9,33% d’entre eux ignoraient son existence, et 31,08% n’avaient
aucune information. Un résultat plus bas que le nôtre était retrouvée en Burkina Faso par
Ouedraogo S. Seul 26,9% des sujets enquêtés savaient que le vaccin contre la tuberculose
existe, 31,3% d’entre eux ignoraient son existence, et 41,8% avaient un doute [41]. Au
Uttarakhand, Nautiyal RG et al a notifié que seul 13,5% des sujets enquêtés savaient qu'un
vaccin contre la tuberculose existait [40].
Par ailleurs, dans notre étude, 85,49% des sujets enquêtés ne connaissaient pas
l’existence du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT). Un résultat
plus faible que la nôtre a été retrouvée au Burkina Faso, seul 49,5% des sujets ignoraient
l’existence du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNT) [41].
Cette divergence de résultat peut être liée à une différence au niveau de
l’importance de l’information donnée à la population sur la tuberculose. Ces informations
peuvent être transmises à la population générale par l’intermédiaire des médias et pendant
les journées de lutte contre la tuberculose dans chaque pays.
En fin, 15,54% des populations d’étude ne savaient pas la gratuité du traitement de
la tuberculose. Ce même constat a été aussi trouvé par Raherinandrasana A H dans son
étude au niveau du District d’Antananarivo ville avec un taux de 32,8% [42], Ouedraogo
S au Burkina Faso avait trouvé un pourcentage de 15% [41], Hamdi B et al. au Tunisie a
trouvé un taux de 4% [33].
La pérennisation de la gratuité de traitement et la sensibilisation de la population
sur la prise en charge de la tuberculose sont les moyens le plus efficace pour lutter contre
la tuberculose. En Effet, il est important de faire connaitre à la population que le
médicament est délivré gratuitement par les centres de santé afin que celui-ci n’hésite pas
à consulter en cas de manifestation clinique. La connaissance de la gratuité du traitement
de la tuberculose permet de promouvoir le dépistage même si les sujets ont des problèmes
financiers.
III.2.10. Connaissances sur la durée du traitement de la tuberculose
Dans notre série, nous avons constaté que plus de la moitié des personnes enquêtées
(55,44%) avaient une connaissance exacte sur la durée du traitement de la tuberculose
76

Ce qui peut avoir un impact positif sur l'observance du traitement. La tranche d’âge entre
30 à 40 ans, et le sexe féminin étaient la plus représenté, avec une proportion respective
de 15,54%, 27,98%. Nous n’avons pas trouvé de relation statistiquement significative sur
les profils des sujets enquêtés et le niveau de connaissance sur la durée du traitement de
la tuberculose. Une étude menée dans le District d’Antananarivo ville avait rapporté le
même résultat. 52,2% des sujets enquêtés possèdent une bonne connaissance sur la durée
de traitement de la tuberculose, l’âge entre 35 à 44 ans (37%), les femmes (30%) étaient
les plus au courant sur la durée de traitement de la tuberculose avec une relation
statistiquement significative (p=0,06) [31]. En revanche, une étude menée par Wandwalo
ER en Tanzanie [39] et par Das R et al en Inde [69] ont montré respectivement que 50,7%,
52,7% des sujets avaient une connaissance correcte sur la durée du traitement.
Des résultats supérieurs à la nôtre étaient retrouvés par Bhatt et al. [70] et Kigozi
NG et al. [65] avec un pourcentage respectif de 82,0% et 93,7%.
Le meilleur niveau de connaissance noté dans notre étude pourrait s’expliquer par
le fait que la maladie a concerné l’entourage direct des sujets enquêtés.
III.2.11. Connaissances sur l’évolution de la Tuberculose
Dans notre étude, (100%) des sujets enquêtés ont reconnu qu’on peut guérir
totalement la tuberculose. Le même résultat était aussi retrouvé dans la littérature. Tasnim
et al et Kigozi NG et al. [71, 65] avaient signalé que 97,6% et 96,3% de sujets enquêtés
étaient au courant de la curabilité de la tuberculose.
Des résultats plus bas que la nôtre étaient retrouvés par Wandwalo ER et al dans
ses études en Tanzanie avec un taux de 82,0% [39], et par Nautiyal RG et al en
Uttarakhand ainsi que par Adjobimey M et al au Benin, avec un pourcentage respectif de
75 % et 68% des sujets enquêtés qui connaissaient que la tuberculose est une maladie
curable [40,3].
Malgré cette bonne connaissance sur la curabilité de tuberculose, nous avons
constaté un taux non négligeable (53,37%) des sujets enquêtés qui ignoraient l’existence
d’une tuberculose résistant au traitement antituberculeux. Ce même constat a été
remarqué par Ouedraogo SYYA et al au Burkina Faso qui dénotait que 61,1% des
participants de leur étude ne savaient pas que la tuberculose peut être résistant au
traitement antituberculeux [41].
77

Par ailleurs dans notre étude, 99,48% des sujets enquêtés savaient que la
tuberculose peut être mortelle, le même résultat était aussi trouvé en Tunisie, 81% des
personnes enquêtées savaient que la tuberculose peut être fatale [33].
Un résultat plus bas que notre était retrouvé par Diallo O.H au Conakry. Seuls
66,7% des personnes enquêtés sont au courant sur la létalité de la tuberculose [57].
III.2.12. Connaissances sur la modalité de prévention de la TB
Pendant notre étude, nous avons observé que 95,85% des personnes enquêtées
connaissaient qu’on peut prévenir la tuberculose.
Les moyens de prévention tels que le dépistage/traitement et l’éducation à ne pas
cracher par terre étaient trouvé successivement par 64,86% et 83,78% des sujets enquêtés.
Dans la littérature, se couvrir la bouche lorsqu’on touche ou éternue était les
moyens le plus connus des sujets enquêtés avec un pourcentage de 79,8% pour l’étude de
Ouedraogo S [41], 42,5% pour l’étude de Kasa et al [32], 25% pour Khalil S et al. [72] et
63,4% pour Jangid VK et al. [62].
La présente étude a également révélé certaines idées fausses sur la prévention de la
tuberculose, telles que l’isolement total de la nourriture et des ustensiles du malade,
(48,11 % des sujets enquêtés). Le même résultat était aussi retrouvé dans la littérature,
tels ques l’étude de Ouedraogo SYYA [41], Nautiyal RG et al. [40], Das et al. [69] et
Khalil S et al. [72] qui ont trouvé respectivement que 37%, 10,8%, 15,5% et 22,7% des
sujets enquêtés avaient les mêmes idées fausses sur la prévention de la tuberculose.
La connaissance erronée sur le mode de prévention de la tuberculose peut être due
à une fausse idée reçue provenant des anciens et qui est transmis de bouche à oreille entre
chaque génération.
En somme, la proportion des personnes enquêtées ayant une bonne connaissance
des modes de prévention de la maladie est très basse, évaluée à 41,08 %. Nous avons
trouvé une relation statistiquement significative concernant le genre, la résidence proche
d’un centre de santé et la connaissance sur la prévention de la tuberculose (p= 0,04).
Un résultat différent était retrouvé dans une étude faite dans le district
d’Antananarivo ville. Neuf virgule six pour cent des réponses avaient une bonne
connaissance sur la prévention de la tuberculose. Ce sont les moyens de prévention qui
78

sont mal connus car ils nécessitent une bonne sensibilisation et nécessitent une
implication particulière [32].
III.2.13. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la
tuberculose.
III.2.13.1. Score de la connaissance générale sur la tuberculose
Dans notre étude, le score moyen obtenu par les répondants était de 10/20 avec des
extrêmes de 03/20 et 16/20, la note de 10/20 était la plus représentée (18,65% des sujets
enquêté).
Un résultat différent de la nôtre était retrouvé dans une étude menée au Burkina
Faso.13,3/20 était le score moyen obtenu par les répondants, avec score minimum de
03/20 et maximum de 19/20. La note de 15/20 était la plus représentée, obtenue par 19,2%
[41].

III.2.13.2. Catégorisation des connaissances des enquêtés sur la


tuberculose
Dans notre étude, nous avons constaté que seul 8,29% des sujets enquêtés avaient
une bonne connaissance sur la tuberculose, 53,89% avaient une connaissance moyenne.
Ce même constat a été notifié par Das R et al. [69] qui a rapporté un taux de 2,9%.
Nos résultats étaient inférieurs à celui trouvé par Ouedraogo SYYA au Burkina
Faso avec un résultat de 20%[41], Nautiyal RG et al au Uttarakhand avec un taux de 65%
[40], Kasa et al en Ethiopie avec un taux de 54% [32], 54% pour Anita S et al au Népal
[73], Temesgen C et al en Ethiopie avec un résultat de 74%[74], 62% pour Amiri FB et
al en Iran [75], Sreechat S au Thaïlande 74,2% [76], pour Madougou IGA et al dans la
population de Niamey, 48,32 % avaient une bonne connaissance générale sur la
tuberculose [77].
Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que dans nos pays, l’information sur
la TB au niveau communautaire, mais aussi dans les centres de soins est insuffisante. Cela
aussi pourrait provenir du fait que le personnel soignant, acteur principal de la
sensibilisation au niveau des structures de soins, ne fait pas assez de communication
concernant la tuberculose au niveau communautaire. A cela s’ajoute le besoin
d’intensification de la sensibilisation sur la TB en impliquant les associations
communautaires.
79

III.2.13.3. Evaluation des connaissances générales des enquêtés sur la


tuberculose selon les profils des sujets enquêtés
Dans notre étude, Il y avait une relation statistiquement significative concernant
l’âge, le niveau d’instruction des sujet d’enquête et le niveau de connaissance générale
sur la tuberculose avec un taux de signification satisfaisant (p=0,003 pour l’âge, p=0,005
pour le niveau d’instruction).
Le même constat a été notifié par Ouedraogo SYYA [41], Nautiyal RG et al [40],
Konda S et al. [63] et Huddart S et al. [44], Das R et al [69], Jangid VK et al [62],
Rami K et al[78], Sharma N et al[79], Adjobimey M et al [3] qui avaient trouvé que
l’âge et l’alphabétisation sont des facteurs déterminant sur le niveau de connaissance
générale sur la tuberculose.

III.3 . CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT SUR


LA TUBERCULOSE
III.3.1. Croyances sur la tuberculose
Dans notre étude, 88,08 % des sujets enquêtés confirmaient que la tuberculose était
une maladie naturelle. Néanmoins, nous avons constaté un taux non négligeable des sujets
enquêtés qui croyaient que la tuberculose est une maladie héréditaire (8,81%), une
sorcellerie (2,07%), punition divine (0,52%). Le même résultat que notre étude était
retrouvé au Tunisie, Hamdi B et al dénotait que la totalité des personnes enquêtées
croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle [33]. Le même résultat était aussi
retrouvé par deux études. Selon l’étude faite par Ouedraogo SYYA au Burkina Faso, 88%
des sujets enquêtés croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle [41], ainsi que
celui de Samal J et al en Chattisgarh avec un taux de 95% [64].
Nos résultats étaient supérieurs à celui trouvé par Kasa et al en Ethiopie. 56% des
participants à l'étude ont déclaré que la tuberculose est une maladie naturelle. Pour Kigozi
NG et al, en Afrique du Sud, 60% des sujets enquêtés savaient que la tuberculose est une
maladie naturelle [65].
III.3.2. Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose
Aller dans un centre de santé était le choix des 92,23% des sujets enquêtés en cas
de toux prolongée, 6,22% choisiraient de faire une automédication, 1,55% iraient chez un
tradipraticien. Le même résultat était trouvé par plusieurs études dans la littérature. Au
80

Togo, 95,4 % des sujets enquêtés se rendraient dans un centre de santé en cas d’une toux
persistante, 6,9 % iraient chez un tradipraticien [35]. Au Tunisie, les hôpitaux étaient les
structures de soins préférées par les patients en cas de toux prolongée (61,4 % des sujets
enquêtés) [33].
En Afrique subsaharienne, 66,26 % des sujets enquêté iraient à l’hôpital devant une
toux chronique [37]. Au Cameroun la majorité des sujets répondant à l'étude (73%)
préfèrent venir au centre de santé lorsqu'ils étaient malades, 8,6% avaient recours à
l'automédication, 1,7% iraient chez des guérisseurs traditionnels et 1,0% iraient dans une
institution religieuse [43]. Pour Kasa et al en Ethiopie, 86,1% des participants ont déclaré
qu'ils consulteraient un agent de santé s’ils contractent la tuberculose. Dans une étude
réalisée à Sabah, 98% des répondants consulteraient un médecin immédiatement [53]. Au
Thaïlande, 75,5% des sujets enquêtés ont répondu qu'ils iraient dans un établissement de
santé en cas de toux chronique, 28,7% iraient dans une institution religieuse, 10,5%
faisaient une auto médicament, 5% iraient dans une pharmacie et 5,5% rendraient visite
à un guérisseur traditionnel [80].
Par contre, un résultat plus faible que la nôtre étude était retrouvée en Ethiopie,
25,2% des sujets ayant des signes suspects de la tuberculose ont recours à une formation
sanitaire [32].
Pour notre étude, le pourcentage des sujets qui préfèrent aller dans un centre de
santé était élevé par rapport à tous ces études. L’attitude des patients devant un problème
de santé quelconque dépend du niveau de connaissance et de l’importance des
informations reçues par le patient et sa famille concernant sa maladie et le centre de santé
où il veut aller.
Pour Smal J et al, il existe plusieurs raisons pour lesquelles les gens ne veulent
pas aller dans un centre de santé publique: l’insatisfaction par rapport au service rendu
et la qualité d’accueil des agents de santé, la longue distance séparant leur résidence et le
centre de santé, l’absence de connaissance sur la gratuité de prise en charge de la
tuberculose [64].
Pour cela, il est nécessaire de bien expliquer au patient la gratuité du diagnostic et
des médicaments antituberculeux, la gravité et le risque de contagiosité en absence de
traitement, d’amélioration de l’accueil de ces patients par les agents de santé.
81

III.3.3. Comportements de l’entourage envers un malade tuberculeux


Nous avons mis en évidence à travers notre étude l’existence d’un comportement
néfaste vis à vis des patients tuberculeux. En effet, 37,31 % des sujets répondants aux
questionnaires refuseraient de saluer ou de serraient la main d’un tuberculeux, 74,61 %
des sujets enquêtés refuseraient de dormir avec lui dans la même chambre et 93,78%
refuseraient de manger avec lui sur le même plat. Le même résultat était aussi retrouvé
par une étude faite au Burkina Faso. En effet 7,2 % des sujets enquêté refuseraient de
saluer un tuberculeux, 53,4 % refuseraient de dormir avec lui dans la même chambre,
60,1 % des répondants refuseraient de manger avec lui dans le même plat [41]. Au
Cotonou, Benin, 79,3% des travailleurs interrogés avaient reconnu qu’ils auraient une
attitude stigmatisant ou une réaction négative par rapport à un collègue qui souffrirait de
cette affection [3], en Inde des attitudes stigmatisantes et discriminantes à l’égard des
patients tuberculeux étaient présentes parmi les trois quarts de la population générale. Des
études antérieures ont documenté la présence d’une stigmatisation au niveau de la famille
et de la société ou de la communauté chez les patients atteints d’une tuberculose [81-83].
Un résultat différent de la nôtre a été retrouvé au Pakistan, la grande majorité
(81,5%) des sujets enquêtés ont eu une attitude sympathique envers les tuberculeux [5].
Les raisons généralement évoquées pour justifier la stigmatisation étaient la
contagiosité de la maladie, le manque de connaissance sur la maladie et son mode de
transmission. Des préjugés et des idées fausses font radicaliser la position de certains
parents qui suspectent la tuberculose comme relevant du mauvais sort et de
l’envoûtement. Ces pratiques pourraient être évitées par une bonne éducation de
l’entourage du patient et de la population en général.
III.3.4. Rôle des sujets enquêtés dans la prise en charge des patients
tuberculeux

Pendant notre étude nous avons observé que 60,62% des sujets enquêtés ont déjà
connu ou ont déjà vécu avec un tuberculeux. Parmi eux, 71,79% participaient à
l’éducation du malade, 60,68 % accompagnaient les malades dans les centres de santé,
47,01 % assuraient la supervision des prises médicamenteuses et 12,82% ne jouaient
aucun rôle dans la prise en charge de la maladie. Ce même constat a été retrouvé par une
étude faite dans le district d’Antananarivo ville. 58,3% des sujets ont déjà connu ou ont
déjà vécu avec un tuberculeux [42]. Selon l’étude faite au Burkina Faso, 71,6 % des sujets
82

enquêtés assureraient l’éducation de leurs familles atteint d’une tuberculose, 71,2%


l’accompagnaient dans les centres de santé, 19,2 % garantissaient la supervision des
prises médicamenteuses et 6,9% ne contribuaient aucun rôle dans la prise en charge de
tuberculeux [41].
Notre résultat illustre bien l’importance de la famille dans la communauté
Malagasy. Si une des membres de la famille tombe malade, tout le monde est aux petits
soins pour s’occuper de lui
III.3.5. Suggestions faites pour améliorer la prise en charge de la
tuberculose

Dans notre étude, plus de la moitié (54,92%) des sujets enquêtés disaient que la
sensibilisation des populations était le moyen pour faciliter la lutte contre la tuberculose ;
tandis que la vaccination (45,60%), l’aide financière (8,29%), la pérennisation de la
gratuité des traitements antituberculeux (24,87%), la continuation des efforts déjà
consentis par les agents de santé (18,65%), la lutte contre le tabac et alcool (21,76%), la
propreté (15,54%) sont des autres moyens de facilitations de prise en charge de la
tuberculose , 16,58% n’avait aucune suggestion. Nos résultats concordaient avec une
étude faite dans district d’Antananarivo ville [42]. La sensibilisation des populations sur
la tuberculose a été la principale suggestion faite par 46,6 % des personnes enquêtées,
26,9 % ont souhaité la pérennisation de la gratuité des médicaments, 17,8 % ont apprécié
l’effort déjà consenti par le personnel soignant et encouragent sa perpétuation. Une aide
financière a été proposée par 4,3 % des répondants et 17,3 % n’avaient pas de suggestion.
Des résultats supérieurs à nôtre étude ont été retrouvés au Cotonou, Benin, 100%
des sujets enquêtés ont manifesté le besoin d’une séance de sensibilisation et
d’information régulière sur la tuberculose [3].
83

CONCLUSION

Les connaissances, les croyances, les attitudes et les pratiques de la population en


matière de tuberculose sont essentielles pour l’évaluation de l’efficacité des
sensibilisations réalisées antérieurement et pour élaborer des messages pertinents pour
l’information, l’éducation et la communication de la population en matière de
tuberculose.
La présente étude a permis de constater que plus de la moitié (53,89%) des sujets
enquêtés avaient une connaissance générale moyenne sur la tuberculose mais aussi de
mettre en évidence les lacunes en matière de connaissance sur l’existence d’une
tuberculose résistant au traitement et de Programme National de Lutte contre la
Tuberculose avec un pourcentage respectif de 53,37% et de 85,49%.
Cependant, la connaissance sur la symptomatologie de la tuberculose, la
connaissance de sa contagiosité, le mode de transmission, la localisation clinique, sa
curabilité et de la gratuité des antituberculeux, la co-infection TB-VIH et le genre de
personne pouvant attraper la tuberculose étaient évaluées comme bonne avec un
pourcentage respectif 64,25%, 97,41%, 90,96%, 97,41%, 100%, 84,46%, 58,55%,
61,66%. Le niveau d’étude, l’âge, la provenance et la résidence ont influencé de manière
importante sur les connaissances de la maladie.
Aussi, l’étude a mis en exergue des croyances péjoratives sur la tuberculose,
associées à certaines formes de stigmatisation, dont l’isolement total du malade, le refus
de dormir dans une même chambre et de manger ensemble avec un tuberculeux qui étaient
entretenues respectivement par 48,11%, 74,61%, 93,78% des sujets d’enquête.
Les attitudes des gens face à la tuberculose se sont révélées satisfaisantes car
92,23% des sujets iraient dans le centre de santé en cas suspicion de tuberculose, la
majorité des sujets enquêtés (87,17%) participait à la prise en charge d’un tuberculeux et
54,92 % des sujets ont cité la sensibilisation des populations comme principal moyen pour
faciliter la lutte contre la tuberculose.
Les sensibilisations antérieures ont porté leur fruit sur les connaissances de la
maladie. Les moyens de communication déjà utilisés se révélaient efficaces mais ceux
proposés par les personnes enquêtées devraient être adopté pour améliorer encore la
connaissance et ainsi aboutir à un bon changement de comportement de la population et
des agents de santé.
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ANNEXES
Annexe I : Questionnaire
Etat civil :

• Age :
• Sexe : M F
• Profession :
• Milieu de résidence : Ville Rural
• Distance du lieu de résidence par rapport au centre de santé le
plus proche :
Marche à pied 1 heure (<5km)
Marche à pied 1 à 2heure (5-10km)
Marche à pied >2heure (>10km)
• Niveau d’instruction : Illettré Primaire Secondaire Universitaire
Source d’information
-Avez-vous déjà entendu de la tuberculose ?
Oui Non
-Par quelle voie avez-vous déjà entendu de la tuberculose ?
Télé Personnel de santé Amis
Radio Affichage Autres à préciser : ….
Connaissance sur les signes de tuberculose
-La tuberculose se manifesté par (1=oui,2=non,3=ne sais pas)
Toux plus de 2 semaines Amaigrissement Anorexie Subfébrile
Hémoptysie Sueur nocturne Asthénie Autres à préciser : …………….
Connaissance sur le mode de transmission
-La tuberculose est une maladie contagieuse ?
Oui Non je ne sais pas
-Si oui elle se transmet par (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas) :
Toux Salutation Eternuement Rire Manger avec le malade
Rapport sexuel Autres à préciser : ………….
Connaissance sur la localisation clinique de la tuberculose
-la tuberculose est une maladie qui peut toucher :
Les poumons L’os La peau Le cœur Tous les organes
Autre à préciser : ….
Connaissance sur la coexistence de VIH et tuberculose et le genre de personne pouvant
attraper de la tuberculose.
-connaissez-vous la coexistence de VIH et tuberculose ?
Oui Non Je ne sais pas
-La tuberculose est une maladie qui touche ? (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas) :
Les malfaiteurs Les sans-abri Tout le monde l’éthylique Le pauvre
Autres à préciser : …….
Connaissance sur le moyen, la gratuité et la durée de traitement de la tuberculose.
-Selon vous comment traiter la tuberculose ? (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas)
Traitement traditionnel Médicament spécial au centre de santé
Guérison spontané Autres à préciser : ……………
-Le traitement de la tuberculose est-il gratuit ?
Oui Non Je ne sais pas
-Le traitement de la tuberculose dure :
6 mois Je ne sais pas
Autres à préciser : …….
Connaissancesurl’existencedePNLTetlevaccincontrelatuberculose.
-Connaissez-vous l’existence de PNLT ?
Oui Non
-Y a-t-il de vaccin contre la tuberculose ?
Oui Non Je ne sais pas
Connaissancesurl’évolutiondelatuberculose.
-Peut-on guérir totalement la tuberculose ?
Oui Non Je ne sais pas
-La tuberculose tue-t-elle ?
Oui Non Je ne sais pas
-La tuberculose peut être résistante au médicament ?
Oui Non Je ne sais pas
Connaissance sur la prévention de la tuberculose.
-Peut-on prévenir la tuberculose ?
Oui Non je ne sais pas
-Si oui comment (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas)
Dépister et traiter le malade Vaccination de BCG de tous le nouveau-né
Donnez de médicament antituberculeux l’enfant moins de 5 ans qui vit avec le
malade tuberculeux
Eduquer le malade de ne pas cracher sur le sol
Fermer la bouche lorsqu’on tousse Bien aérer la chambre. Autres à préciser : ….
Croyance relative à la tuberculose
-Que pensez-vous de la tuberculose ?
C’est une punition divine C’est une héréditaire C’est une sorcellerie
C’est une maladie naturelle Autres à préciser : …………….
Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose.
-Lorsque vous tousse depuis plus de 2 semaines, quelle attitude adopteriez-vous ?
Venir dans un centre de santé Allez voir un tradithérapeute Automédication
Autres à préciser : …….
Comportementalesdel’entourageenversunmaladetuberculeux.
-Acceptez-vous de réaliser les actes suivants en compagnie de tuberculeux (1=oui,
2=non)
Saluer Dormir dans un même chambre Manger dans un même plat
Rôledanslapriseencharged’unmaladetuberculeux.
-Avez-vous déjà vécu ou vis avec un tuberculeux
Oui Non
-Quelle rôle jouez-vous dans la prise en charge d’un malade tuberculeux (1=oui, 2=non)
Supervision dans la prise de médicament
Accompagnement dans le centre de santé
Education
Rien
Suggestions faites pour améliorer la prise en charge de la tuberculose.
Annexe II : Schéma thérapeutique PNLT à Madagascar avec les nombres des comprimés
à apprendre par jour pour tous les nouveaux cas quelle que soit la forme clinique : TPB+,
TPB-, TEP et pour le retraitement qui ne présente pas de résistance à la rifampicine au
test geneXpert.

Phase de Médicaments Poids en Kg


traitement
25-30 31-40 41-55 >55
Phase {RHZE}
intensive Combiné
2 mois (R 150 mg, H 1,5 2 3 4
75 mg,
Z 400 mg, E
275 mg)

Phase de {RH}
continuation Combiné 1,5 2 3 4
4 mois (R 150 mg,
H75mg)
VELIRANO

“Eto anatrehan’ Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra


ahy, sy ireo mpiara-nianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eto
anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana


ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Ho tsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny
rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza
aho mba ahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko,
ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako
hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitàn-keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-


javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana, ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy


hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia
vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny


taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano


nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha


mivadika amin’izany.”
PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle


Name and first names : TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien
Title of thesis : Knowledge, Attitudes and Practices of the
Haute Matsiatra Population in Tuberculosis
Heading : Medecine
Number of pages : 83
Number of annexes : 02 Number of paintings : 33
Number of bibliographical references: 83 Number of figures : 14

ABSTRACT
Introduction: Tuberculosis (TB) is a major public health problem. The objective is to
assess the level of knowledge, attitudes and practices of the population of
Haute Matsiatra in the face of tuberculosis.
Methods: This is a prospective, cross-sectional and descriptive study from May 2018 to
October 2018.
Results: A total of 200 people were surveyed with 49% men and 51% women. Forty-six
percent had a secondary education level, 96.5% had received information on TB. Health
staff was the main source of information on TB. It was observed that 53.89% had average
general knowledge about TB, 88.08% believed that TB is a natural disease, 92.23% would
go to the hospital in case of TB suspicion. Most (93,78%) subjects had a stigmatizing
attitude towards a tuberculosis patient. The education of the tuberculous patient was the
main role played by 71.79% of the respondents. Awareness cited by 54.92% of the survey
subjects as the main means to improve the management of a tuberculosis patient.
Conclusion: Tuberculosis is everyone's business. Awareness and education are key to
improving knowledge and leading to behavioral changes for TB patients.

Keywords : Attitudes; Knowledge; Madagascar; Practice;


Tuberculosis

Supervisor : Professor RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

Thesis Reporter : Doctor RAVAHATRA Kiady

Author's address…………...:tolojanaharyjeanchristian@gmail.com
Nom et prénoms : TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien
Titre de la thèse : Connaissance, attitudes et pratiques de la population
haute Matsiatra face à la tuberculose
Rubrique : Médecine
Nombre de pages : 83 Nombre de tableaux : 33
Nombre des annexes : 02 Nombre de figures : 14
Nombre de références bibliographiques : 83
RESUME
Introduction : La tuberculose (TB) est un problème majeur de santé publique. L’objectif
de notre étude est d’évaluer les niveaux de connaissances, attitudes et pratiques de la
population de Haute Matsiatra face à la tuberculose.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, transversale et descriptive du mois de Mai
2018 au mois d’Octobre 2018.
Résultats : Au total, 200 personnes ont été enquêtées, composé de 49% d’hommes et
51% de femmes. Quarante-six pour cent avaient un niveau d’étude secondaire, 96,5%
avaient déjà entendu parler de la TB. Le personnel de santé était la principale source
d’information sur la tuberculose. 53,89% avaient une connaissance générale moyenne sur
TB, 88,08% croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle, 92,23% iraient à
l’hôpital en cas de suspicion d’une TB. La plupart (93,78%) sujets avaient une attitude
stigmatisant envers un tuberculeux. L’éducation d’un malade tuberculeux était le
principal rôle joué par 71,79% des sujets enquêtés. La sensibilisation était citée par
54,92% des sujets enquêtés comme étant le principal moyen pour améliorer la prise en
charge d’un tuberculeux.
Conclusion : La sensibilisation et l’éducation sont essentiels pour améliorer la
connaissance et aboutir à des changements de comportement envers un tuberculeux.

Mots- clés : Attitudes ; Connaissance; Madagascar; Pratique;


Tuberculose
Directeur de thèse : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

Rapporteur de thèse : Docteur RAVAHATRA Kiady

Adresse de l’auteur……..:tolojanaharyjeanchristian@gmail.com

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