andriamisaHantanirinaM PHAR DOC 18
andriamisaHantanirinaM PHAR DOC 18
andriamisaHantanirinaM PHAR DOC 18
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT PHARMACIE
THESE
05 Septembre 2018 à Antananarivo
Présentée et soutenue publiquement le ………….……..………
Par
MEMBRES DU JURY
A DIEU
« Eternel, mon Dieu,
Tu as multiplié tes merveilles et tes plans en notre faveur. Personne n’est comparable à
Toi. Je voudrais les raconter et les proclamer, mais leur nombre est trop grand pour en
faire le compte. » Psaumes 40 :6
A MA FAMILLE
A mes Feu Grands-Parents,
« Qui m’ont inspiré à rejoindre le rang des professionnels de santé. Vous êtes les racines
de ma vie ; j’aurai bien aimé que vous soyez là pour vous réjouir avec nous de cet
accomplissement. Reposez en paix »
A MON MARI
Anthonio,
«Qui n’a jamais manqué de m’encourager. Ton amour et ta foi en moi m’ont toujours
donné la force nécessaire pour me surpasser. Je prie que nous restions une équipe solide,
heureuse et unie en Christ. Que Dieu nous guide plus loin que nos ambitions. »
A MA PROMOTION
Iloaina,
« Pour ces belles années de fac et d’amitié, merci. Je nous souhaite à chacun de briller et
d’atteindre nos objectifs dans la vie.»
Un immense honneur que vous nous avez fait en acceptant la direction et la présidence
de cette thèse. Votre dévouement et vos conseils pour nous aider à mener à bien cette
thèse ne nous laissent pas indifférents, nous vous devons notre réussite.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Pages
INTRODUCTION ........................................................................................................... 1
3.1.1 Sélection..................................................................................................... 61
3.1.6 Dispensation............................................................................................... 74
CONCLUSION.............................................................................................................. 82
LISTE DES TABLEAUX
Pages
quantification......................................................................................... 42
CENHOSOA ......................................................................................... 47
CENHOSOA ......................................................................................... 51
Tableau XIII: Articles les plus commandés par les services en 2016 ......................... 58
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 4: Répartition par mois des BCS analysables de l’année 2016 ··················· 37
Figure 5: Répartition par services des BCS analysables de l’année 2016 ··············· 38
(2016) ················································································ 39
Figure 7 : Evolution des besoins 2016 par rapport aux CMM calculées ················· 41
au CENHOSOA ···································································· 59
LISTE DES ANNEXES
d’approvisionnement
ANNEXE 2 : Evolution des besoins 2016 par rapport aux CMM calculées
du CENHOSOA en 2016
INTRODUCTION
Les dispositifs médicaux sont des produits de santé qui accomplissent leur action
médicale de prévention, diagnostic ou soins par des moyens physiques (mécaniques et
non pharmacologiques). Ils sont essentiels pour atteindre la couverture universelle en
matière de santé. Celle-ci repose sur la Constitution de 1948, l’OMS proclamant que la
santé est un droit fondamental de tout être humain ; et la déclaration d’Alma-Ata de
1978 portant sur la notion de santé pour tous à travers la mise en œuvre des soins de
santé primaires. Pour parvenir à cette couverture universelle de santé, les systèmes de
santé doivent pouvoir assurer l’accès aux médicaments et aux technologies médicales
[1]. Sans dispositifs médicaux, les actes médicaux de routine (allant de la pose d’un
bandage en cas d’entorse à la cheville, au dépistage du VIH/SIDA ou à la pose d’une
hanche artificielle par exemple) seraient impossibles. Le fait que les seringues et
aiguilles jetables soient largement disponibles contribue donc à la couverture médicale
universelle par le biais du respect de l’hygiène et de la sécurité.
Si l’accès aux médicaments essentiels fait l’objet de plusieurs études, la question de
l’accès aux dispositifs médicaux n’en est qu’à son début [2, 3]. Suite à l’adoption des
résolutions WHA60.29 par l’Assemblée Mondiale de la Santé en 2007, l’OMS a pour
objectif stratégique concernant les dispositifs médicaux « d’élargir l’accès aux
technologies et produits médicaux et d’en améliorer la qualité et l’utilisation » afin
d’aider les communautés, dont les ressources sont limitées, à se procurer les
technologies essentielles de santé à un prix abordable, pour lutter efficacement contre
les problèmes de santé importants [4, 5].
Le marché mondial des dispositifs médicaux représente 200 milliards d’euros [6].
Plusieurs études ont montré que les dispositifs médicaux détiennent une part
significative des dépenses de santé [7]. En Europe, 6,2 % des dépenses de santé totales
sont destinées à l’achat et à l’entretien des dispositifs médicaux, tandis que les États-
Unis d’Amérique et le Japon consacrent environ 5,1 % des dépenses de santé totales
pour les dispositifs médicaux [8]. En Afrique, le budget alloué aux dispositifs médicaux
est généralement relié aux médicaments et autres produits de santé qui constituent
ensemble, presque la moitié des dépenses totales de santé. A Madagascar, le marché des
matériels médicaux et consommables est en plein essor. Quelques exemples évidents de
facteurs favorables : l’absence de réglementation pharmaceutique de ce marché, la
hausse de la fréquence de la césarienne dans les cliniques et maternités urbaines (pour
2
Madagascar : 8,2% en 2010 contre les 5% recommandés par l’OMS) [9], la capacité des
centres hospitaliers à réaliser localement davantage d’interventions chirurgicales [10].
Trois questions se posent alors : quel circuit suivent les dispositifs médicaux pour
arriver jusqu’aux patients hospitalisés ? Les dispositifs médicaux qui arrivent par ce
circuit suffisent-ils aux besoins hospitaliers ? Sinon quels sont les blocages pour un
approvisionnement suffisant des hôpitaux en dispositifs médicaux ? Notre étude se base
sur l’hypothèse que la maîtrise du cycle de gestion des produits pharmaceutiques
garantit la disponibilité des dispositifs médicaux au sein de la pharmacie du CHU. Les
résultats obtenus permettront de fournir un outil d’aide à la décision aux responsables
dans la gestion rationnelle des dispositifs médicaux des hôpitaux.
Notre objectif général consiste à évaluer l’approvisionnement en dispositifs
médicaux au Centre Hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA). Plus spécifiquement,
il s’agit de:
- Evaluer le système d’approvisionnement des dispositifs médicaux au
CENHOSOA,
- Mesurer l’efficacité de la pharmacie à couvrir les besoins en dispositifs
médicaux du CHU,
- Identifier les obstacles à la disponibilité des dispositifs médicaux.
Notre travail traitera premièrement de la partie théorique et des généralités sur les
dispositifs médicaux et de leur approvisionnement, deuxièmement de la méthodologie et
des résultats et dans la troisième partie les discussions et suggestions pour améliorer la
disponibilité des dispositifs médicaux à l’avenir.
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
3
1 GENERALITES
Les dispositifs médicaux sont essentiels aux services fournis en CHU pour la
prise en charge du patient hospitalisé, bien que ce soient des produits sans action
thérapeutique propre comme les médicaments. Ils permettent l’administration de tous
les soins médicaux aux patients. Pour cela, ils devraient être disponibles à tout moment
dans le cadre de système de santé fonctionnel, en quantité suffisante, sous une forme
appropriée, avec une qualité assurée, accompagnés d’une information adéquate et à un
prix accessible pour les individus et les communautés [1]. La disponibilité des
dispositifs médicaux mérite d’être prise en compte.
1.1 Situation des Dispositifs Médicaux (DM) à Madagascar
1.1.1 Définition :
Le Code de la Santé Publique Malagasy [9], définit les Dispositifs Médicaux
(DM) à l’article 151, Livre III, Chapitre V de la manière suivante:
« On entend par dispositif médical, tout instrument, appareil, équipement,
matière, produit d’origine ni humaine, ni animale, ou autre article destiné par le
fabricant à être utilisé chez l’homme à des fins médicales et dont l’action principale
voulue n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ni par métabolisme mais
dont la fonction peut être assistée par de tels moyens ». [11]
1.1.2 Catégories de DM
Comme précisée dans cette définition, les dispositifs médicaux représentent une
grande famille de produits de santé pouvant aller de la technologie la plus simple (gants,
pansements, seringues…) aux technologies avancées (scanners, prothèses de hanches,
stimulateurs cardiaques…). C’est un ensemble très vaste et très hétérogène. [12]
Le caractère « médical » des DM n’est pas défini par leur nature mais plutôt par
la finalité d’utilisation prévue par le fabricant. D’ailleurs, le terme générique « matériel
médical » qui est plus couramment utilisé dans le domaine non scientifique, désigne
l’ensemble des instruments, appareils, consommables et équipements pour usage
médical. [13,14]
Accessoires des DM: ce sont des articles destinés par le fabricant à être
utilisés avec un dispositif pour en permettre l’utilisation (d’augmenter ou
étendre leur performances) conformément aux intentions de son fabricant.
Exemple : électrodes ECG, régulateurs de débit, désinfectants destinés à
être utilisés avec un endoscope spécifique, lubrifiants destinés à être
utilisés avec des gants spécifiques, produits d'entretien de lentilles de
contact sans revendication d'action thérapeutique, vis et clous pour
certaines prothèses et implants chirurgicaux…
type de DM. La GMDN comprend (depuis 2010), 14 catégories actives. Elle est
utilisée souvent comme base de nomenclature pour dénommer les nouveaux
DM. [21]
La France possède sa propre classification des DM : CLADIMED pour
Classification française des Dispositifs Médicaux. C’est une classification
apparentée à la classification ATC très spécifique des médicaments.
CLADIMED donne 12 classes de DM en fonction de leur destination
anatomique. [15]
Les Etats-Unis possèdent également leur propre classification des DM, établie
par la FDA, dans le 21CFR (« Code of Federal Regulation »). Cette
classification est basée sur les niveaux de contrôles appliqués aux DM et sur 16
spécialités médicales. Elle donne 3 classes de DM. [22]
Au Royaume-Uni, la classification des DM suit la Classification Européenne des
DM. [13 ; 15]
La classification européenne des DM est la référence, pour nombreux pays. Cette
classification est mentionnée à l’article 9 de la directive 93/42/CEE. Les dispositifs
sont répartis en quatre (04) classes, d’après les niveaux de risques croissants. [13]
Exemples de DM de classe I:
- lits médicaux, matelas, pieds pour sérum, fauteuils roulants, lève-personnes…
- masques de protection respiratoire, surchaussures, calots…
- verres correcteurs, lunettes de protection…
- stéthoscopes, toises et mesures, pèse-personnes …
- attelles, cannes béquilles, colliers cervicaux, brancards, bandages,
genouillères, orthèses de compression (bas, collants, bande)
- compresses, cotons, sparadraps…
10
Par dérogation aux règles, les poches de sang appartiennent à cette classe. Les
DM contraceptifs utilisés temporairement et à court terme aussi (préservatifs,
diaphragmes contraceptifs) ainsi que tout dispositif destiné à nettoyer,
désinfecter, rincer, hydrater les lentilles de contact (produits de désinfection de
lentilles) et tout dispositif servant à stériliser les dispositifs invasifs (autoclaves,
stérilisateurs). [13, 16]
12
- Circuit des DM stériles à usage multiple : il doit être traçable, conforme aux
Bonnes Pratiques de Pharmacie Hospitalière (BPPH) avec deux circuits
logistiques distincts (circuit « sale » et « propre ») et il s’articule autour de
l’étape de stérilisation. Le circuit « sale » permet l’acheminement des DM
depuis le lieu d’utilisation ou le bloc opératoire, vers la stérilisation. Le circuit
« propre » consiste à la préparation, la stérilisation et la distribution de DMS aux
utilisateurs.
- Circuit des DM non stériles : il peut être géré soit par la pharmacie, soit par les
services économiques de l’hôpital.
b) Pour assurer la gestion du circuit des DM, les rôles du pharmacien hospitalier
sont [26-29]:
La liste des choix thérapeutiques proposés sera ensuite validée par les chefs de service
des unités de soins, le CMDM, le pharmacien hospitalier et la Direction de l’hôpital.
Elle constituera la Liste des Dispositifs Médicaux Hospitaliers.
Lorsque les besoins sont quantifiés, selon le type de DM, l’acquisition peut être faite de
différentes manières [15] comme présentées ci-après.
19
COMMANDE
STOCKAGE GESTION Dispensation
vers
des produits du stock aux PATIENTS
fournisseur
Mise en stock
ACHATS
Gestion Hors-Stock
DEPÔT-VENTE Ø
PRÊT Ø Ø
- Achats : cette méthode doit être planifiée, les DM sont achetés avec le budget
alloué, et seront gérés par la pharmacie de l’hôpital. Le stockage et la gestion
peut se faire de 2 façons :
o Mise en stock : Il s’agit d’acquérir les produits et de les stocker au
niveau de la pharmacie hospitalière en attendant leur utilisation. Ce type
d’approvisionnement permet une disponibilité permanente des DM au
niveau de la pharmacie hospitalière et la possibilité de faire une gestion
en flux tendu au niveau des services. Il est recommandé pour une
sélection de DM référencés, utilisés en grand volume dans les services,
peu onéreux (exemple des consommables et petits matériels médico-
chirurgicaux).
o Gestion en « hors-stock » : aucun stock centralisé dans la pharmacie de
l’hôpital ; tout est stocké dans les unités de soins et la commande n’est
faite qu’à chaque demande des services.
- Dépôt-Vente : lorsqu’il est impossible d’acheter toute la gamme des produits
pour des raisons économiques, le laboratoire ou le fournisseur peut proposer de
déposer gratuitement ces DM dans l’enceinte de l’hôpital. Seuls les produits
utilisés sont facturés et la mise à disposition est régie par un contrat entre le
20
CMMA = *30
- Délai de Livraison (DL) : c’est le nombre de mois entre la date de l’envoi d’une
commande et la date de réception de la commande. Il s’exprime en jours.
place précise. Il est préférable de ne pas utiliser l’ordre alphabétique pour leur
classement mais de les regrouper par catégorie de produits, par taille et par date de
péremption [32].
Exemple de rangement par catégories de produits :
1. Sondes et drain
2. Objets de pansement
3. Matériel d’injection
4. Ligatures ou sutures
5. Films et accessoires radiologiques
6. Petit matériel médical …
Dans le magasin de stockage, il faut aussi que chaque produit soit identifiable à l’aide
d’une fiche signalétique (avec nom, spécification technique et date de péremption) et
une fiche de stock. Les cartons doivent être empilés correctement sur des palettes, tout
en respectant une certaine hauteur avec le toit. Ils doivent être rangés tel que leur
étiquette sera visible et lisible, également fermés (scotchés).
En rayon, les DM sont disposés en bas des étagères mais ne devront en aucun cas être
directement entreposé sur le sol. Les produits avec les dates de péremption les plus
éloignées sont rangés au fond des étagères et ceux dont la date d’expiration est proche
sont rangés en avant, selon le principe de gestion FEFO. Sur les rayons, il ne doit y
avoir qu’un seul carton ouvert pour la dispensation d’un produit pour éviter les
confusions dans le mouvement des marchandises. [32, 34]
1.2.2.3.1 Température
La température ambiante du magasin ne doit dépasser +25°C à +30°C et elle doit être
contrôlée quotidiennement, mesurée et reportée sur une fiche de température. Les
thermomètres utilisés aussi doivent être périodiquement contrôlés et étalonnés. Leur
25
emplacement se fait à proximité des ouvertures où les variations de température sont les
plus importantes. Les intervalles de température recommandés par la Pharmacopée
Européenne, pour le stockage de produits pharmaceutiques, sont résumés dans le
Tableau I. [32,38]
1.2.2.3.2 Humidité
Le degré d’humidité de la zone de stockage mérite aussi d’être régulièrement contrôlé,
mesuré et enregistré. L’oxygène et l’humidité de l’air peuvent dégrader la stérilité des
DM et leur qualité intrinsèque. Les dispositifs de contrôle de l’humidité relative doivent
être périodiquement contrôlés et étalonnés. Lorsqu’une étiquette comporte la mention
« à protéger de l’humidité », il faut entreposer le produit dans une zone dont l’Humidité
Relative (HR) ne dépasse pas HR = 60%. Pour limiter l’effet de l’humidité, il faut aérer
le local de stockage : ouvrir les fenêtres, espacer le rangement des cartons, utiliser un
ventilateur pour créer une circulation de l’air … . [32,38]
devraient toujours être écrites sur la fiche de stock, cela permettra de sortir en premier
les produits à péremption proche, selon le principe FEFO.
1.2.2.6.3 Matériovigilance
La matériovigilance est la surveillance des incidents ou risques d’incidents résultant de
l’utilisation des DM (ou tout appareil, accessoire ou logiciel utilisé à des fins médicales).
Il s’agit du contrôle et de l’observation du bon fonctionnement des dispositifs médicaux
et des incidents qu’ils peuvent causer une fois sur le marché. [33, 40]
La matériovigilance est applicable uniquement aux dispositifs médicaux, définis par le
Code de la Santé publique) [11] et visés par la directive 93/42/CEE [13]. Son objectif
est d’éviter la reproduction des incidents ou risques d’incidents pouvant mettre en jeu la
sécurité du patient et la performance du DM.
Le système de matériovigilance se fait à deux (02) niveaux :
- Un échelon local : le correspondant de matériovigilance, le fabricant, le
pharmacien, les utilisateurs et tiers … qui signalent au correspondant local de
matériovigilance ; qui transmettra à son tour à l’échelon suivant. Les fabricants,
29
2 METHODES ET RESULTATS
2.1 METHODES
Le service pharmaceutique :
- Critère d’inclusion : l’étude a inclus tous les BCS et FS datés de Janvier 2016 à
Décembre 2016, tout BCS comportant un ou plusieurs DM, toute FS de DM de
l’année 2016.
32
- Critère d’exclusion : ont été exclus de l’enquête les BCS et FS non traçables,
non datés, ne contenant aucun dispositif médical ou/et datés des années avant et
après 2016.
2.1.6 Echantillonnage
Le mode d’échantillonnage est exhaustif pour le personnel de la pharmacie, les Bons de
Commande de Service et les fiches de stock répondant aux critères d’inclusion et
d’exclusion.
Les normes de référence utilisées sont tirées et adaptées de différents guides [32, 39]
tels que les « Recommandations pour la gestion d’une pharmacie et la dispensation de
33
FONCTIONNALITE DU
Non Moyennement
SYSTEME Satisfaisante Optimale
Satisfaisante Satisfaisante
D’APPROVISIONNEMENT
SCORE 0 - 31 32 - 57 58 - 85 85
Le taux de couverture annuelle des produits est calculé par le rapport entre la moyenne
du nombre des dispositifs médicaux commandés par les services sur la moyenne du
nombre des produits délivrés par la pharmacie multiplié par cent.
Pour un produit P donné, le taux de couverture annuelle ou TC(P) est donné par :
( é é )
TC (P)= x100
( é é )
( ( ) ( ) ⋯ ( ) ( %)
Taux de couverture moyen=
Pour obtenir la quantité utilisée dans les calculs, toutes les commandes en unités de
conditionnement ont été converties en nombre entier d’unités de distribution.
Exemple :
- Abaisse langue en bois, 1 boîte de 100 est égale à 100 unités de distribution.
- Chlorure de didécyldiméthylammonium ; Acétate de guanidium ;
Phénoxypropanol 0,5% (GIGASEPT AF FORTE), présentée en bidon de 5 litres
est égale à 5 unités de distribution.
Dans notre étude, le système d’approvisionnement est évalué selon les critères suivants :
Nous avons revu en détail les méthodes utilisées par la pharmacie à court et à
long terme face à une rupture de stock ou un retard de livraison de la part des
fournisseurs.
Les résultats de l’étude ne peuvent être généralisés sur tous les CHU
d’Analamanga car l’étude est localisée uniquement au CHU de Soavinandriana. Une
étude comparative de plusieurs CHU et centres de santé dans les secteurs privé et
public permettra d’obtenir des résultats plus concluants.
36
2.2 RESULTATS
Le nombre de BCS analysables par type de commande est présenté ci-dessous (figure 2).
1233
750
671
TOTAL BCS
286
286
199
197
186
La répartition par mois et par service des 671 BCS sont présentées dans les figures 3 et
figure 4.
80
68
70 64
60 58 58
57 57
60 53 53
48 49
50 46
BCS
ANALYSABLES 40
30
20
10
0
Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc
MOIS
Le mois de Mars enregistre le nombre maximal de BCS analysables avec 68 BCS tandis
que le nombre minimal de 46 BCS analysables est enregistré au mois de Janvier 2016.
La moyenne est de 56 BCS analysables chaque mois.
38
120 110
100
80
58 58 58
60 54 53
41
40 30
20 12 12 12 12 14 12 11 15 12 12 12 13 15 12 12 13
6
1 0 1
0
ODONTO
BIOLOGIE
OPH
ORL
SCGD
SCGV
SCPF
ANESTH
BDS
S2MI
SAR
SAU
SBO
SGO
SHGE
SNC
MORGUE
ORL - CCMF
BIOCHIMIE
HEMODIALYSE
SPN
SBIT
SIMR
SMR
STORF
SMIMCV
SPSY
SPL
Services techniques
Nous constatons un groupe de huit (08) services qui ont émis le plus de commandes
vers la pharmacie durant l’année:
2.2.2.1 Sélection
Afin d’avoir une base de sélection acceptée et utilisée par tous, les dispositifs médicaux
listés au sein de l’hôpital doivent être sélectionnés de façon concertée, impliquant
différents acteurs réunis dans le comité des médicaments et dispositifs
médicaux (CMDM).
IMPLANTS ACCESSOIRES DM
12% 13%
DM SUR MESURE
23%
CONSOMMABLES
52%
Le tableau qui suit résume les scores obtenus concernant la sélection des produits de la
pharmacie du CENHOSOA (Tableau IV).
40
SELECTION Score
Situation correspondant
Total des scores obtenus : 1 sur 5 points
0–1
Existence d'un CMDM Non 0
Réunions périodiques du CMDM Non 0
Existence d'une base de sélection Oui 1
Taux de participation des services dans le CMDM Pas de CMDM 0
Pourcentage des DM acquis par rapport aux Inférieur à 50% 0
besoins exprimés
Avec un score total de 1 sur 5 points, les critères de jugement (Cf. Annexe 1)
définissent la sélection des besoins des services au CENHOSOA « non satisfaisante ».
41
2.2.2.2 Quantification
La quantification des besoins de l’établissement utilisée jusqu’à maintenant n’a pas
encore été mise à jour. Cette liste préétablie (Cf. Annexe 2) nous a permis de comparer
les CMM calculées des dispositifs médicaux référencés au CENHOSOA aux besoins de
l’année 2016.
La comparaison des besoins 2016 par rapport aux CMM calculées est montrée dans la
figure ci-après (figure 6).
10000
Unités
1000
100
10
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37
N° de Référence
CMM calculée Besoins 2016
Linéaire (CMM calculée) Linéaire (Besoins 2016)
Figure 7 : Evolution des besoins 2016 par rapport aux CMM calculées
Certaines CMM ne concordent plus aux besoins réels. En général, les besoins 2016 sont
inférieurs aux CMM calculées des années précédentes. L’entretien avec le responsable
de la pharmacie a révélé qu’un ajustement aux besoins des services et au budget alloué
est effectué lors de la quantification des commandes.
Deux produits (N°20 et 21) sont considérés comme « nouveaux besoins » car n’ayant
pas été prévus dans la liste constituant la base de quantification de l’année 2016. Il
s’agit de produits détergents-désinfectants pour la pré-désinfection des dispositifs
médicaux utilisés en endoscopie (Hexanios et Steranios- B/5000ml). Leur insertion dans
la gamme des désinfectants pour dispositifs médicaux est appuyée par la raréfaction de
produits du même genre, des autres marques, chez les fournisseurs.
42
Le tableau suivant expose les scores obtenus par le CENHOSOA, selon la situation, en
matière de quantification des besoins (tableau V).
QUANTIFICATION Score
Situation correspondant
Total des scores obtenus : 1 sur 2 points
0-1
Plus d’une
Méthodes de quantification utilisées 1
méthode
Méthodes de prévision des fluctuations de la
Non 0
consommation
Les scores obtenus, sur le module Commande, sont présentés dans le tableau qui suit
(Tableau VI).
43
COMMANDE Score
Situation correspondant
Total des scores obtenus = 15 sur 20 points
0–1–2
Les méthodes d’acquisition utilisées pour les dispositifs médicaux : Tous les
dispositifs médicaux sont achetés directement par l’hôpital. Il n’y a pas de dépôt-vente
ni de prêt. Leur approvisionnement est fait par la pharmacie avec 2 types de gestion de
stock :
2.2.2.4 Livraison
La procédure de réception des livraisons n’est pas formellement écrite mais elle est
connue et appliquée par tout le personnel du service pharmaceutique. Un comité de
réception est réuni par le responsable de la pharmacie à chaque livraison. Les
documents pour la réception des produits sont toujours archivés au niveau de la
pharmacie.
Le tableau suivant montre les scores obtenus par le CENHOSOA pour le module
Livraison (Tableau VII).
45
LIVRAISON Score
Situation correspondant
Total des scores obtenus = 9 sur 10 points
0–1
Information du responsable de la pharmacie de
Oui 1
chaque livraison
Existence d'un comité de réception Oui 1
Existence d'une procédure de réception Oui mais non écrite 0
Connaissance et application de la procédure par
Oui 1
tout le personnel
Réalisation de contrôles quantité Oui 1
Réalisation de contrôles qualité Oui 1
Confrontation BC/BL Oui 1
Remplissage d'un PV de réception Oui 1
Archivage des documents de réception Oui 1
Décision dans le cas où la péremption <1an Oui 1
2.2.2.5 Stockage
Les visites du magasin de stockage et du local de préparation ont permis de faire un état
des lieux. Les observations sont présentées dans les tableaux VIII, IX et X ci-après.
Le tableau VIII expose la situation des locaux et matériels ainsi que le niveau de
rangement du magasin.
46
STOCKAGE Score
Locaux, matériels et rangement Situation correspondant
Total des scores obtenus = 3 sur 18 points 0–1
Locaux et Matériels
Aération / Eclairage du stock Non 0
Protection contre le rayonnement solaire Oui 1
Température entre +15°C et +25°C Non vérifiable 0
Humidité relative +/- 60% Non vérifiable 0
Existence de moyens de contrôle (T°, HR) Non 0
Existence d'un système de sécurité (vols, incendie) Non 0
Propreté du local (absence de poussières, d’insectes, de
rongeurs, de débris alimentaires, présence et utilisation Non 0
d'une poubelle)
Nettoyage périodique du local Par mois 0
Possibilité d’accès des personnes autres que le personnel Difficile 1
Rangement
Existence d'étagères en quantité/qualité suffisante Non 0
Absence de produits entreposés directement sur le sol Non 0
Espacement entre les murs et les produits Aucun 0
Ordre de rangement Aucun 0
Séparation entre médicaments et DM Oui 1
Séparation entre différentes tailles/dosage d'un produit Non 0
Respect de la règle FEFO (disposition conforme des 0
produits, indication évidente des dates de péremption Non
sur les cartons)
Existence de zone de quarantaine clairement définie Non 0
pour les produits périmés/avariés observable
STOCKAGE Score
Gestion de stock Situation correspondant
Total des scores obtenus = 9 sur 12 points 0–1
Concernant l’évolution des périmés en 10 ans, les données n’ont pas été disponibles car
le dernier et le seul procès-verbal de destruction retracé contenant la liste des périmés
remonte à l’année 2010. L’entretien avec le chef du service a révélé que depuis la
suppression de la pharmacie payante, le stock géré n’a plus généré de périmés.
48
Les observations concernant la tenue des outils de gestion sont montrées dans le tableau
ci-après (tableau X).
STOCKAGE Score
Outils de gestion Situation correspondant
Total des scores obtenus = 9 sur 11 points 0–1–2
Gestion de stock
12
9
Score maximum
3
Score obtenu
11
9 Locaux &
Outils de gestion 18
Rangement
La pharmacie a obtenu un total de 21 points sur 41 points, ce qui décrit les modalités de
stockage des dispositifs médicaux comme moyennement satisfaisant, selon les critères
d’appréciation établis (Cf. Annexe1).
50
2.2.2.6 Dispensation
La dispensation par le service pharmaceutique et chimique du CENHOSOA concerne
surtout les produits nécessaires aux activités de l’établissement (dotations des services).
DISPENSATION Score
Situation correspondant
Total des scores obtenus = 2 sur 7 points
0–1
Existence de protocoles de Bon Usage des DM Non 0
diffusés par la pharmacie
Analyse des ordonnances nominatives par la Non 0
pharmacie
Analyse des commandes globales Non 0
41
20 21 Score obtenu
15
9 10 7
5 Score Maximum
1 1 2 2
D’après les critères de jugement fixés (Cf. page 33), la fonctionnalité du système
d’approvisionnement des dispositifs médicaux au CENHOSOA est « moyennement
satisfaisante » avec une conformité à 57,65 % aux normes de références de notre étude.
Pour l’année 2016, le taux de couverture de 37 dispositifs médicaux ont été étudiés. Les
produits de dentisterie sont commandés à la demande du service d’odontologie et ne
sont pas stockés à la pharmacie. Leur taux de couverture est donc considérée 100% pour
toute l’année.
[ ( ) ( ) ⋯ ( )
Taux de couverture = soit
100,0
90,0
% 80,0
70,0 61,7
57,3 59,6 59,4 58,6 59,5
60,0 54,6
49,5 49,4 51,4
50,0 40,3
38,3
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
Le maxima est au mois de Juillet avec un taux de 61,7% et le minima est pour le mois
d’Avril avec un taux de couverture de 38,8%.
54
Données non
2015 6,2 %
accessibles
Le classement par ordre croissant des dépenses mensuelles par articles est
présenté sur la figure 11 ci-dessous.
DÉPENSES (ARIARY
TTC)
3500 000
3000 000
2500 000
2000 000
1500 000
1000 000
500 000
-
2 3 4 5 12 16 17 24 7 8 9 36 28 31 34 11 22 1 6 25 10 21 33 20 37 13 29 32 27 26 30 23 35 18 15 19 14
Tableau XIII: Articles les plus commandés par les services en 2016
Services (%)
N° Réf Articles
n = 28
23 Gant de soins vinyle taille M – B/100 93
32 Calot rond en PP – B/100 89
35 Gant d'examen latex taille M – B/100 89
36 Masque chirurgical 3 plis Type IIR – B/50 82
37 Masque de soins 3 plis Type II – B/50 82
33 Charlotte à clip en PP – B/100 79
26 Coton hydrophile 500g – Unité 46
1 Abaisse langue en bois – B/100 36
Compresse non tissée, non stérile - 4 épaisseurs -
28 32
pliées 7,5 x 7,5 – B/100
25 Coton hydrophile 200g – Unité 29
Ces dispositifs médicaux de soins les plus commandés ne sont pas les plus
coûteux. Les plus onéreux sont tous des dispositifs médicaux accessoires,
spécifiques à quelques services, tels que :
SPL
Services SBIT
Hospitaliers SCPF
BIOCHIMIE
MORGUE
STORF
BIOLOGIE
OPH
SCGV
SMIMCV
ORL CCMF
ORL
S2MI
ANESTH
SNC
BDS
SPN
SCGD
ODONTO
SGO
HEMODIAL
SPSY
SMR
SAU
SAR
SHGE
SBO
SIMR
0 5000000 10000000 15000000 20000000
3 DISCUSSION
3.1.1 Sélection
Disposer d’une liste adaptée aux besoins et priorités du CHU est le point
de départ de la gestion rationnelle d’une pharmacie hospitalière [33]. La création
et/ou la révision d’une telle liste doit impliquer tous les acteurs concernés
(prescripteurs, dispensateurs, personnel infirmier, administration) afin de
faciliter son utilisation et son acceptation. Il est donc important de réunir ces
acteurs périodiquement dans le cadre du Comité des Médicaments et Dispositifs
Médicaux (CMDM) pour actualiser la liste des besoins hospitaliers. Le CMDM
aide à quantifier les produits sélectionnés en fournissant les quantités des besoins
par service. Le CMDM aide également à trouver les solutions pour prévenir les
ruptures de stock. [29, 42]
CMDM car un taux faible de participation aux réunions engendre des choix non
justifiés, incomplets, sources de gaspillage, de péremption.
A l’endroit de l’hôpital :
- Recruter un pharmacien hospitalier afin d’améliorer la sélection des références,
de créer le CMDM, de travailler les méthodes de quantification annuelle, de
former le personnel de la pharmacie, d’assurer la dispensation des DM et
d’améliorer la sécurité des patients par la matériovigilance,
63
3.1.2 Quantification
Au CENHOSOA, la quantification n’est pas faite par les services. Elle
est fixée par la pharmacie en quotas mensuels par services. La fixation de ces
quantités se base sur les consommations des années antérieures (avant 2014)
ajustée sur le budget. Lorsque la quantification n’est pas effectuée par un
CMDM, elle est effectuée par les services de façon estimative et la pharmacie
réajuste les besoins selon les disponibilités financières comme c’est le cas au
Maroc, dans 2 hôpitaux de référence [43, 44].
le taux de couverture des commandes par la pharmacie (entre 66% à 74%) est
supérieur à celui du CENHOSOA en 2016 (57,2%). [41]
A l’endroit de l’hôpital :
- Cette activité relève de la compétence du pharmacien.
- Vérifier les informations émanant des services à travers les rapports d’activités
trimestrielles : les besoins doivent être proportionnels aux activités du service.
Ceci est observable en reliant la quantité de produits nécessaires pour un acte
thérapeutique donné (ou un protocole de traitement) et le nombre de cet acte (ou
de cas nécessitant le traitement) au cours de la période d’activité.
3.1.3 Commandes
Le total des scores obtenus pour les commandes (15/20 points) décrit le
processus de commandes de la pharmacie du CENHOSOA comme satisfaisant.
Pour la pharmacie du CENHOSOA, un système de commande est déjà bien
établi mais sans amélioration : tous les paramètres de calcul sont déjà établis par
66
Quelle que soit la cause, le patient est toujours la première victime car
l’urgence et le stress occasionnés par la non-disponibilité des DM de soins à la
67
3.1.4 Livraison
Le module livraison a obtenu un score total de 9 points sur 10, ce qui est
satisfaisant selon les critères de jugement établis. Le comité de réception est
réuni à chaque réception de produits, il est dirigé par la pharmacie et un PV de
réception est systématiquement rempli. L’existence de procédure écrite pour la
réception n’a pas pu être vérifiée. Néanmoins, le personnel de la pharmacie
maîtrise bien le processus depuis l’information sur la date de livraison, la
préparation de l’aire de réception jusqu’au remplissage et archivage du PV de
réception. Au cours de la réception, tout produit défectueux est refusé : les colis
sont inspectés un à un, les boites sont comptées manuellement, et la qualité est
vérifiée. En cas d’anomalies ou de nombre insuffisant, le comité de réception les
consignes dans le PV et les produits sont isolés pour leur retour au fournisseur.
68
En cas de péremption proche (< 1 an), les produits sont traités en fonction de
leur rotation dans le stock : lorsque les produits sont sûrs d’être rapidement
écoulés, ils peuvent entrer en stock sinon, ils seront retournés au fournisseur
avec réclamation de produits à péremption supérieure à 1 an. La maîtrise de ce
processus vient surtout des années d’expérience du personnel de la pharmacie du
CHU.
Benjilali [43] avait trouvé que les retards de livraison étaient la première
cause de rupture de médicaments et de dispositifs médicaux dans la pharmacie
hospitalière. La livraison n’occasionne pas de problème de disponibilité à la
pharmacie hospitalière du CENHOSOA car les délais de livraison des
fournisseurs ont toujours été satisfaisants malgré les délais de règlement de leurs
factures par le CHU. Le suivi des livraisons est fait par le responsable de la
pharmacie.
3.1.5 Stockage
Le stockage des produits pharmaceutiques suscite toujours un vif intérêt car il
garantit la qualité des produits dispensés aux patients et c’est une activité
importante de la pharmacie hospitalière. Nous avons divisé le module stockage
en 4 sections pour mieux décrire la situation au sein de la pharmacie du
CENHOSOA.
Nous suggérons :
A l’endroit de l’hôpital
Nos suggestions :
A l’endroit des autorités sanitaires
- Elaborer, proposer un logiciel informatique standard qui puisse uniformiser la
gestion informatisée de toutes les pharmacies hospitalières au niveau national.
3.1.6 Dispensation
La dispensation des dispositifs médicaux au sein de la pharmacie du
CENHOSOA n’est pas contrôlée par un pharmacien. Nous pouvons donc
employer la désignation « distribution » ou « livraison » des produits
pharmaceutiques par la pharmacie pour cette étape. Néanmoins, le contrôle
qualité du matériel distribué, fait par le responsable de la pharmacie qui est
médecin biologiste, est fiable. Les requis pour les modes de distributions sont
respectés : le calendrier de distribution pour la DDG est établi, chaque produit
délivré en DDN est retraçable (la pharmacie garde l’original de l’ordonnance).
- l’affichage d’un tableau sur les ruptures de stocks au niveau des services. Mais
aussi l’organisation de réunions de services par l’administration de l’hôpital.
77
Liste des produits orphelins en Annexe 5). Pour ces produits, les fournisseurs
existent mais ne veulent plus collaborer avec l’hôpital à cause de la lourdeur
administrative pour leur paiement. La pharmacie réagit en essayant de trouver
d’autres fournisseurs ou de débloquer le paiement de factures au plus vite. Au-
delà de ces mesures, il y aura arrêt des activités nécessitant les produits en
rupture et instauration de l’état d’urgence.
Les DM sont en même temps des produits de santé onéreux, pas toujours à la
portée du pouvoir d’achat de la population. L’absence de cadre réglementaire national
(AMM) garantissant la qualité, l’efficacité, la sécurité et l’usage rationnel des DM
entraîne une réserve des praticiens à consentir à la substitution, à cause du manque de
données fiables et le niveau de risque pour le patient en cas de défaillance du produit.
Les DM ne sont pas soumis au monopole pharmaceutique, les sources
d’approvisionnement sont libres, variables et l’importation des produits n’est pas
réglementé à Madagascar. C’est un domaine exploité par bon nombre d’entités diverses.
Un exemple récent avec le cas des appareils médicaux de diagnostic (Bio Scan), qui ont
pullulé dans toute la Grande Ile de façon illégale. Le contrôle de la qualité et de
l’efficacité des DM est effectué par le Service de Métrologie Légale (pour quelques DM
80
Le principal critère de qualité retenu actuellement par les praticiens pour les
DM est le pays de provenance : particulièrement l’Europe (France, Allemagne, Italie,
UK), les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, l’Afrique du Sud. Cette situation est tout à
fait compréhensible car le niveau de réglementation pour la mise sur le marché des DM
dans ces pays fait référence au niveau mondial. De plus, dans leur pratique
professionnelle, ils font l’expérience et peuvent attester de la qualité des produits
provenant de ces pays. Le problème dans leur acquisition est leur coût, qui est cher,
proportionnellement à leur qualité, ce qui n’avantage pas toujours l’hôpital ni le patient
au niveau financier. Parallèlement à cela, le marché actuel des DM à Madagascar est
peu à peu envahi par les produits provenant de pays asiatiques tels que l’Inde et la
Chine. Une tendance expliquée par le coût moindre et la qualité acceptable des produits,
comparée aux DM européens. Le besoin de qualité et de sécurité clinique se heurte au
coût onéreux et au manque de données fiables des DM disponibles à moindre coût.
CONCLUSION
Le rôle prioritaire d’une pharmacie hospitalière est d’assurer la disponibilité des
produits pharmaceutique au sein de l’établissement. L’objectif de la présente étude était
de décrire le circuit d’approvisionnement et de gestion des dispositifs médicaux dans la
pharmacie du Centre Hospitalier de Soavinandriana. Les critères d’appréciation fixés
ont révélé les faiblesses du processus d’approvisionnement au niveau de la sélection, de
la quantification des besoins et du stockage. L’analyse d’un échantillon de 671 bons de
commandes a montré que la pharmacie couvre 57,2% des besoins des services en
dispositifs médicaux. L’évaluation a mis en évidence que la sélection et la
quantification annuelle des besoins des services constituent les facteurs prépondérants
dans la disponibilité des dispositifs médicaux au CENHOSOA. Des suggestions pour
renforcer le système d’approvisionnement ont été apportées afin de permettre à la
pharmacie hospitalière de jouer pleinement son rôle.
3. OMS. Toward a WHO model list of Essential Medical Devices. WHO. 2008.
http://who.int/medical_devices/publications/en/MedicalDevices.pdf (Accès le 12
décembre 2016)
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51. Bellanger D, Chauveau L. La fausse piste de la substitution. SNITEM Info. 2013 ; 191 :
6-7.
QUANTIFICATION 0 1 2 2
STOCKAGE 0 – 13 14 – 29 30 – 41 41
A propos du stockage
1) A quelle fréquence se fait le nettoyage du magasin de stockage ?
Tous les _________________________________________________________
2) Pouvez-vous indiquer la zone de quarantaine pour les produits avariés ou périmés ?
Oui Non
3) Qui est la personne ressource qui gère le stock de la pharmacie hospitalière ?
________________________________________________________________
4) Connaissez-vous le principe de rangement FEFO ? Oui Non
5) Avez-vous un registre de suivi des produits à péremption proche ? Oui Non
Si oui, peut-on y avoir accès ?
Si non, veuillez décrire la procédure de gestion de ces produits :
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
6) Peut-on avoir l’évolution des périmés au cours des 10 dernières années ? Oui Non
7) En général, combien de temps dure une rupture de stock ? __________________
8) Que faites-vous face à une rupture de stock ?
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
2) Comment faites-vous pour déterminer une commande excessive venant des services ?
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
3) En cas de besoin supplémentaire, inhabituel, des services ou en cas d’urgence, quelle est
la procédure pour assurer la dispensation ?
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
10) Sinon, comment le service gère ces besoins supplémentaires ? quelle est la
fréquence de ces commandes ?
________________________________________________________________
________________________________________________________________
________________________________________________________________
Scores de cotation
Paramètre à évaluer Variables
0 1
Existence d'un CMDM
Réunions périodiques du CMDM Non Oui
SELECTION
Existence d'une base de sélection
Taux de participation des services dans
le CMDM Inférieur Supérieur
à 50% à 50%
Pourcentage des DM acquis par rapport
aux besoins exprimés
Catégories de DM disponibles à la - -
pharmacie
Méthodes d’acquisition des DM - -
utilisées
Total des scores pour la Sélection = 5points
0 1 2
Décision du
Périodicité Uniquement
Critère déclencheur de responsable
(quel que soit au seuil de
la commande de
l’état du stock) commande
commande
Rythme
d'approvisionnement > 15 jours 7-15 jours >7 jours
régulier du service
Rythme de passation Entre 7-15 Au besoin
Fixe par mois
de commandes jours <7jours
STOCKAGE
Aération / Eclairage du stock
Locaux et Protection contre le rayonnement
Matériels solaire
Température observée (entre +15°C et
+25°C)
Humidité relative observée (+/- 60%)
Existence de moyens de contrôle (T°, Non Oui
HR)
Existence d'un système de sécurité
(vols, incendie, dégât des eaux)
Jamais ou en En
Enregistrement des mouvements En fin de
fin de temps
du stock sur les outils de gestion journée
semaine réel
fahasalamambahoaka ;
hasin‘ny maha-olona ;
rahoviana.
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
VU ET PERMIS D‘IMPRIMER
SUMMARY
Results: Medical devices’ coverage rate of the establishment in 2016 was 57, 2%. The
weaknesses identified by the study concern the methods of estimating and quantifying
annual requirements. Supply system compliance is considered average.
Adress of the author : Lot VS 116 F Ter B Miandrarivo Ambanidia, Antananarivo 101
Nom et Prénoms : ANDRIAMISA Hantanirina Muriel
Titre de la thèse : GESTION DES DISPOSITIFS MEDICAUX EN MILIEU
HOSPITALIER : CAS DU CENHOSOA EN 2016.
Rubrique : Santé Publique
Nombre de pages : 82 Nombre de figures : 12
Nombre de tableaux : 13 Nombre d’annexes : 08
Nombre de références bibliographiques : 52
RESUME