Mandala Hildegarde
Mandala Hildegarde
Mandala Hildegarde
MENI
CHATZIPANAGIOTOU
LES
MANDALAS
D’HILDEGARDE
À COLORIER
LES
MANDALAS
D’HILDEGARDE
À COLORIER
E PERSONNAGE
D’HILDEGARDE DE BINGEN
«
(Hildegarde de Bingen) nous parle avec une grande actualité
aujourd’hui aussi, à travers sa capacité courageuse à discerner
les signes des temps, son amour pour la création, sa médecine,
sa poésie, sa musique (…). »1
Benoît XVI
1
Les textes de cette page sont extraits d’une catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI au cours d’une audience générale
à Castel Gandolfo, le 1er septembre 2010.
E LA VISION
À L’ILLUSTRATION
2
Toutes les citations proposées dans la première partie de ce livre sont issues de l’ouvrage Scivias ou Les trois Livres
des visions et révélations de Sainte Hildegarde.
L’HOMME AU CENTRE
DE L’UNIVERS
L’homme est au centre du cosmos, il est représenté comme un être humain stan-
dard et reçoit les influences des vents, dont Hildegarde parlera ensuite comme
des « humeurs ».
« Je contemplai : et voici que le vent d’Est et le vent du Sud, eux qui, avec leurs
vents annexes, meuvent du souffle de leur énergie le firmament, se mirent à ani-
mer ce dernier d’un mouvement circulaire, du levant au couchant, au-dessus de
la terre. Puis je vis le vent d’ouest, le vent du nord et leurs vents annexes recueillir
ce même firmament, le pousser de leurs souffles et, d’ouest à l’est, le rejeter au-des-
sous de la terre. »
« Dieu a placé l’ensemble de son œuvre en l’homme. La tête ronde de l’homme
est un signe de sa force, son cerveau régit l’ensemble de son organisme. Ses
cheveux symbolisent les facultés créatrices dont il est doté, ses yeux sa pres-
cience, ses oreilles la musique émise par les glorieux secrets des chœurs des
anges, son nez la sagesse respirée, celle qui gît en tant qu’ordre subtil dans toutes
ses œuvres d’art. Sa bouche enfin est en contact avec le verbe de Dieu, duquel
procède toute création. »
LE FIRMAMENT
ET LES CRÉATURES TERRESTRES
« Je vis le firmament et toutes ses dépendances : son épaisseur, d’un bord à l’autre,
au-dessus de la terre, était égale à celle de la terre, sur tout son diamètre. Je vis
aussi le feu supérieur du firmament : ébranlé par instants, il projetait sur terre des
braises, comme des écailles (…). Je vis aussi comme un brouillard qui s’échappait
du feu noir et qui atteignait les terres : il asséchait la viridité terrestre, il réduisait
l’humidité des champs. Mais l’éther, dans sa pureté, s’opposait à ces écailles et à
ces brumes ; il empêchait que les fléaux ne frappassent outre mesure les créa-
tures que nous avons citées. L’air blanc dense et lumineux dégageait lui aussi un
autre brouillard en direction des terres. (…) L’air aqueux, quant à lui, s’opposait à
ce brouillard ; il le tempérait, afin qu’il n’apportât pas aux créatures de blessures
excessives. Je vis aussi une humeur qui jaillissait en bouillonnant de l’air mince et
qui se répandait sur terre : elle y suscitait la viridité, elle provoquait la germination
de tous les fruits ; dans ses parties supérieures, elle portait également quelques
nuages qui soutenaient les couches supérieures et que ces couches à leur tour
confortaient (…). »
« Tu constates que le firmament et ses dépendances ont exactement l’épaisseur de
la terre. C’est, ô homme, pour te montrer et pour te signifier leur égalité. Le vide
aérien, en effet, qui s’étend de la terre aux limites supérieures, est le même vide
que celui qui va de sous la terre aux limites inférieures ; et c’est le même aussi qui,
vers le sud et vers le nord, sépare la terre des limites opposées du firmament. Voi-
ci pourquoi : l’homme, en son esprit intérieur, manifeste ses forces aussi bien sur
terre que dans les cieux ; son corps applique ses énergies à ces doubles pratiques ;
lorsque l’âme et le corps s’accordent dans leur rectitude, ils obtiennent dans une
joie unanime des récompenses suprêmes. »
LES ANGES CHANTENT
LES MIRACLES QUE DIEU OPÈRE
DANS LES ÂMES BIENHEUREUSES
« Tu vois dans les hauteurs mystérieuses du ciel, deux légions d’esprits supérieurs
resplendissant d’un merveilleux éclat. (…) Ceux qui sont dans la première légion ont
comme des ailes sur leurs poitrines (…) : ces anges sont les désirs qui proviennent
de la profondeur de son intelligence. Ceux qui sont dans l’autre légion (…) sont les
archanges qui contemplent la volonté de Dieu, dans les désirs de leur intelligence,
et manifestent en eux la beauté de la raison (…). Ces légions forment une couronne
autour de cinq autres légions : cela signifie que le corps et l’âme de l’homme en-
serrent, dans le réseau de leurs facultés, les cinq sens de l’homme purifiés par
les cinq blessures de mon Fils ; et qu’ils doivent concentrer tous leurs efforts, vers
l’accomplissement des préceptes qui concernent la conduite intérieure.
C’est pourquoi, ceux qui sont dans la première légion ont comme la face humaine ;
et sont resplendissants d’une grande lumière, des épaules jusqu’en bas : ce sont les
vertus qui s’élèvent dans les cœurs des croyants (…).
Ceux qui sont de la seconde légion resplendissent d’une telle clarté, que tu ne peux
les regarder : ce sont les Puissances (…).
Ceux qui sont dans la troisième légion apparaissent comme de marbre blanc, et ont
une tête humaine d’où partent des rayons ardents ; et, depuis les épaules jusqu’en
bas, ils sont environnés comme d’une nuée de fer : ce sont les Principautés (…).
Ceux qui dans la quatrième légion, avec la face humaine et les pieds semblables à
ceux des hommes, portent des casques sur leurs têtes, et sont revêtus de tuniques
de marbre s’appellent les Dominations (…).
Ceux qui, dans la cinquième légion, empourprés comme l’aurore, n’ont aucune
forme humaine, sont les Trônes (…). »
UN FEU BRILLANT ET SUAVE
« Je vis une splendide lumière et, dans elle, une forme humaine, couleur de saphir,
qui brûlait d’un feu brillant et suave ; et cette splendide lumière pénétra tout ce feu
brillant, et ce feu brillant s’infusa dans cette splendide lumière ; et cette splendide
lumière et ce feu brillant pénétrèrent toute cette forme humaine, ne faisant qu’une
seule lumière, par une même vertu et une même Puissance. (…) »
« C’est pourquoi tu vois une splendide lumière qui n’a pas d’origine, et à laquelle
il ne peut rien manquer : elle désigne le Père et, dans elle, une forme humaine,
couleur de saphir, sans aucune tache d’imperfection, d’envie et d’iniquité, désigne
le Fils, engendré par le Père, avant le temps, selon la divinité ; mais ensuite, incar-
né dans le temps, selon l’humanité, et venu dans le monde. Elle brûle entièrement
d’un feu brillant et suave, qui sans aucune atteinte de nulle aride et ténébreuse
mortalité, démontre le Saint-Esprit, dont le même Fils unique de Dieu, conçu selon
la chair et né d’une vierge dans le temps, répandit dans le monde la lumière de
la vraie clarté. »
ENVIRONNEMENT,
LES CYCLES NATURELS
ET LES INFLUENCES
DES ASTRES SONT AU CŒUR
DES VISIONS ET DES ÉCRITS
D’HILDEGARDE
3
Ces quatre paragraphes sont tirés de l’ouvrage Secrets et remèdes d’Hildegarde de Bingen, Sophie Macheteau,
éditions Rustica, 2016.
4
Les citations qui accompagnent les mandalas de la seconde partie de ce livre sont issues des principaux ouvrages
d’Hildegarde de Bingen : Scivias ou Les trois Livres des visions et révélations de Sainte Hildegarde et Physica
ou Le Livre des subtilités des créatures divines.
LORSQU’UNE
HUMEUR
QUELCONQUE EXCÈDE
SA MESURE, L’HOMME
EST EN DANGER.
LE PARADIS
EST UN LIEU DE DÉLICES, QUI
RESPLENDIT DANS L’ÉPANOUIS-
SEMENT DES FLEURS ET DES
PLANTES, AU MILIEU DES PAR-
FUMS DE TOUS LES AROMATES,
LIEU EMBELLI POUR LA JOIE DES
ÂMES BIENHEUREUSES.
LE CORPS
EST L’ATELIER DE L’ÂME.
Hildegarde a vécu
en Allemagne au xiie siècle,
en tant qu’abbesse du monastère
de Bingen. Ses célèbres visions, reconnues
par les plus hautes autorités ecclésiales
de l’époque, ont donné vie à des images pleines
de sens, traduisant une grande spiritualité.
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