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Droit des obligations

Introduction

La réforme du droit des obligations => Loi 2015 a autorisé le gouvernement à


(par voie d'ordonnance) réformer le droit des obligations. Afin de rendre plus
accessible les rè gles et assurer la sécurité juridique. La portée de cette ordonnance,
c'est de ré écrire les rè gles initiales du code civil. Il s'agit d'une codification des
solutions jurisprudentielles> une version consolidée des dispositions anciennes.
• Ce qui est resté telle quelle => tout le droit de la responsabilité
• Ce qui a été supprimé => anciens termes apparues inutile aujourd'hui. Ex :
casuel
• Ce qui a été modifié => la définition du contrat lui même (article 1101 du CC).

Comment s'applique dans le temps les dispositions de l'ordonnance de 2016 ?


=> entrée en vigueur le 1er octobre 2016 sans effet rétroactif => ne s'applique pas aux
contrats conclus avant cette date.
=> L'article 1158 porte sur la nullité.
« Il y a un double droit positif » => il faut présenter la matière sous l'angle des deux
ensembles de disposition. La réforme a conduit à procéder à une re-codification à
droit, quasi constant des règles initiales. Les nouvelles dispositions éclaireront les
anciennes.
Le régime générale des dispositions => la généralité c'est le domaine
d'application des dispositions dont il s'agit, qui s'applique quel qu’en soit la source.
L'obligation est un lien de droit entre deux personnes destinée à s'éteindre,
par son exécution, ou par sa prescription. C'est aussi un B, un meuble incorporel qui
est transmissible.
Le Titre IV nouveau contient les modalités des obligations. Le groupement des
solutions applicables, lorsqu'il y a un recours d'annulation, caducité, résolution et
paiement de l'indu, il y a en principe rétroactivité.

TITRE 1 : Les modalités des obligations


Une obligation simple est une obligation qui n'a qu'un objet, qu'un cré ancier,
qu'un débiteur, dont le cré ancier pourrait exiger son exécution dés son existence. Son
existence est subordonnée à rien d'autre que le contrat qu'il a cré é. A contrario,
l'obligation à modalité est soit une obligation qui s'inscrit dans le temps => celle dont
l'existence ou l'exigibilité dépends d'un événement futur quant à l'obligation complexe,
le CC le qualifie de plural => par son objet (plusieurs prestations) ou par ses sujets
(plusieurs créanciers et/ou plusieurs débiteurs)

Chapitre 1 : L'obligation conditionnelle


Initialement il y en avait 17 maintenant il y en a 8.
L'obligation conditionnelle pose deux conditions :
Section 1 : La notion de condition
Paragraphe 1  : La définition de la condition.

L'article 1304 du CC dé finit l'obligation conditionnelle et distingue la condition


suspensive et la condition résolutoire. Avant c'était l'article 1168 du CC.
=> « événement futur et incertain » un événement qui ne s'est pas encore produit.
« incertain » : l'incertitude doit affecter le principe de la réalisation de l’événement.
=> c'est ce qui permet de différencier la condition du terme (<le terme est certain).
=> « modalité de l'obligation » : l'obligation ne peut pas porter sur un élément
essentiel à la formation du contrat qu'il a cré é.

Paragraphe 2  : La distinction de la condition suspensive et de la condition


résolutoire.

L'article 1304 et 2 alinéas (anciennement article 1168 du CC) :


Suspensive : l'obligation n'existera que si la condition se ré alise. L'événement doit se
ré aliser pour que l'obligation existe.
Résolutoire : toute se passe comme si l'obligation était pure et simple, sans condition.
L'obligation disparaîtra si la condition se ré alise.

A) La condition suspensive.

La condition suspend l'existence de l'obligation à la réalisation de l'événement.


1ere hypothèse : Tant que la condition est pendante, il faut distinguer
l'obligation du contrat. L'obligation n'existe pas, c'est la ré alisation qui l'a fait naître.
L'obligation n'existe pas :
1) le débiteur qui exécuterai l'obligation pourrait agir en répétition, pour que le
paiement soit indu.
2) La prescription ne court pas à l'égard d'une cré ance qui dépend d'une condition
jusqu'à ce que la condition arrive. (article 2233-1)
3) Une partie est libre de renoncer à la condition stipulé dans son intérêt exclusive,
tant que celle ci n'est pas accompli. (article 1304-4)
4) Si le contrat est translatif de propriété, les risques de la chose, objet de
l'obligation, demeure à la charge du débiteur jusqu'à l'accomplissement de
l'obligation.(article 1304-6)
Toutes ces règles s'expliquent que l'obligation n'existe pas tant que l'événement n'est
pas accompli.
l'existence d'un contrat > le contrat est obligatoire = article 1103 :
1) Le débiteur doit s'abstenir de tout acte qui empê cherai la bonne exécution de
l'obligation. Le contrat qui crée cette obligation est déjà obligatoire.
2) Il est prévu que le cré ancier peut accomplir tout acte conservatoire et attaquer
les actes du débiteur accompli en fraude de ces droits. (article 1304-5)

2e hypothèse : si la condition défaillit, l'obligation est réputée n'avoir jamais


existé (article 1304-6 al 3). La condition est réputée accompli si celui qui avait intérêt à
en empêcher l'accomplissement (article 1304-3 al 1).
A partir de quelle moment peut-on considérer que la défaillance est acquise ?
Un délai est prévu en principe. À l'expiration de ce délai, la condition est défailli. Mais
si le contrat ne prévoit aucun délai, à partir de quel instant ?
> Elle n'est accompli que lorsqu'il est certain que l'événement n'arrivera pas. On s'en
remet au sens commun => s'il n'y a pas de délai, alors il faut présumer qu'à l'expiration
d'un dé lai raisonnable, la condition sera défaillante.

3e hypothèse: l'article 1304-6 => l'obligation devient pure et simple si la


condition s'accomplit. > une obligation ordinaire. Il n'y aura pas de rétroactivité. =>
c'est le jour de l'accomplissement de l'événement et non le jour de la formation du
contrat.

B) La condition résolutoire.

Celle qui anéanti l'obligation lorsqu'elle se ré alise. Les effets sont exactement
inverse de ceux attachés à la condition suspensive.
1er hypothèse : Tant que l'obligation ne s'est pas accompli, rien de distingue
l'obligation résolutoire d'une obligation pure et simple.
2e hypothèse : Si l'obligation s'accomplit alors la condition éteint
rétroactivement l'obligation. L'effacement rétroactivement de l'obligation doit être
tempérés. Les actes conservatoire et d'administrations ne sont pas remis en cause. La
rétroactivité n'a pas lieu si le contrat le prévoit ou si les prestations ont trouvé leur
utilité au fur et à mesure de l'exécution réciproque du contrat. La condition résolutoire
est réputé e défaillante si son accomplissement a été provoqué par la partie qui en avait
intérêt (article 1304-3 al2).

Section 2 : La validité de la condition.

La condition est valable à deux conditions, elle doit être licite et ne doit pas
dé pendre de la seule volonté du débiteur.
La condition doit être licite : il est interdit de subordonner l'existence d'une
obligation à la commission d'une infraction. Si non, l'obligation est nulle.
La condition ne doit pas dépendre de la seule volonté du débiteur : les
dispositions ont été simplifié es. Ex : je m'oblige si je veux <= condition nulle (article
1304-2) et qualifié de purement potestative : la ré alisation qui dépends de la seule
volonté du débiteur.
A contrario, si la réalisation de la condition dépends de la seule volonté du cré ancier, la
condition est valide => je m'oblige si tu veux.
A contrario, la condition dont la réalisation ne dé pends pas exclusivement du débiteur,
mais d'un tiers => anciennement c'était une condition simplement potestative ou
mixte.

Chapitre 2: l'obligation à terme.


Le terme est aussi une modalité de l'obligation.

Section 1 : la notion de terme.


Le terme se définit comme un événement futur et certain auquel est subordonné
l'exigibilité ou l'extinction d'une obligation.
Le terme extinctif est celui qui met fin à un contrat. Le terme suspensif affecte
l'exigibilité de l'obligation.
L'article 1305 : l'obligation est à terme lorsque son exigibilité est différé jusqu'à la
survenance d'un événement futur et certain encore que la date en soit incertaine. Ce
qui est essentiel : la différence du terme et de la condition :
• le terme constitue un événement certain, donc qui s'accomplira.
• il n'affecte pas l'existence de l'obligation mais seulement son exigibilité. Le
cré ance ne peut rien demander tant que le terme n'est pas échu/ survenu.
Si la date de l'événement qui est certain en son principe, est inconnu, on parle de
terme incertain.

Section 2 : Le régime du terme.


Il est prévu que l'obligation n'étant pas exigible, le créancier ne peut pas exiger
mais à l'inverse ce qui a été payé d'avance, ne peut être répété (article 1305-2).
• Le cré ancier n'a pas le droit d'exiger l'exécution de l'obligation avant que le
terme ne soit échu. L'obligation n'est pas exigible tant que le terme n'est pas
é chu.
• le débiteur qui exécuterai avant le terme, ne pourra pas agir en répétition. Il
renonce au droit de payer à l’é chéance du terme.
Le principe est que le terme profite au débiteur.
S'il est stipulé dans son intérêt, le terme profite au dé biteur s'il ne résulte de la loi, de la
volonté des parties ou des circonstances établies en faveur du créancier ou en faveur
du créancier du dé biteur. 
La partie en faveur de qui le terme a été stipulé pourrait y renoncer unilatéralement.
Dans la mesure ou le créancier a aussi un intérêt. Sauf si le terme n'est stipulé au seul
béné fice du débiteur.
A l'é chéance, l'obligation devient exigible, mais le débiteur peut être déchu du
béné fice du terme. La déchéance c'est la sanction qui s'analyse à la perte par le
débiteur d'un droit 
Première cause (l'article 1305-4 du CC). Le débiteur diminue les sû retés qui
garantisse les obligations lorsque ayant constitué une sû reté, il a constitué un gage sur
une chose qui lui appartenait, pour garantir le paiement à une dette.
Cause de dé chéance du terme (article L643-1 du code de commerce « le
jugement qui ouvre ou prononce la liquidation judiciaire rend exigible les créances non
échu. ») La procédure de liquidation judiciaire est une procédure collective. L'ouverture
de la liquidation judiciaire déchoit le débiteur du béné fice du terme.

Chapitre 3: l'obligation complexe/plurale.

L'obligation plurale est l'obligation à plusieurs objets ou à plusieurs sujets.

Section 1 : La pluralité d'objets.


On peut être débiteur de plusieurs obligations selon 3 modalités distinctes :
• Soit elle est cumulative (article 1306 du CC)
• Soit elle est alternative (article 1307 du CC)
• Soit elle est facultative (article 1308 du CC)
Paragraphe 1  : L'obligation cumulative.

L'obligation cumulative a pour objet plusieurs prestations et celle l'exécution de


la totalité de ces obligations libère le débiteur (article 1306 du CC).

Paragraphe 2  : L'obligation alternative.

Exemple : j'ai l'obligation de livrer une chose X ou une chose Y.


L'obligation alternative a pour objet plusieurs prestations mais l'exécution de l'une
d'elle libère le débiteur (article 1307du CC)

Que ce passe-t-il si l'impossibilité d'exécuter résulte d'une événement de force


majeure ?
• Si le débiteur a choisi la prestation et l'impose au créancier.
• Si c'est le débiteur qui n'a pas choisi l'obligation qu'il devait exécuter, si l'une des
obligations est impossible, il doit exécuter l'autre.
• Si le cré ancier n'a pas fait connaître son choix, si l'une des prestations devient
impossible, il devra se contenter de l'autre.

Paragraphe 3  : L'obligation facultative.

L'obligation est facultative lorsqu'elle a pour objet une certaine prestation mais
que le débiteur a la faculté pour se libérer d'en fournir une autre.
L'obligation facultative s'éteint si l'exé cution de la prestation initialement convenu
devient impossible pour cause de force majeure (article 1308 du CC)
Ex : J'ai l'obligation de livrer une chose X mais je peux me libérer en livrant une chose Y.

Section 2 : La pluralité des sujets.

La pluralité du cré ancier ou de débiteur.


Le principe est que l'obligation se divise (article 1309 du CC).
Deux exceptions :
• Soit l'obligation est solidaire
• Soit l'obligation est indivisible.
Chacun des débiteurs n’est tenu que de sa part de la dette commune. Sauf dans ces
deux cas.

Paragraphe 1  : L'obligation solidaire

La solidarité ne peut résulter de la loi ou d'un contrat (légal ou conventionnelle).


Elle ne se présume pas. La solidarité n’existe que par la loi ou le contrat qui la
prévoirait. Soit c’est la solidarité entre cré ancier (rare) soit c’est la solidarité entre
débiteur (très fréquent).

A) La solidarité entre créanciers.


C'est la modalité d'une obligation qui a plusieurs créanciers. On parle aussi de la
solidarité active qui se distingue avec la solidarité passive (entre débiteur).
Il existe deux règles pour la solidarités entre cré anciers :
• Chaque créancier a le droit de demander au débiteur l'exécution complète de
l'obligation. Réciproquement, le paiement fait par le débiteur à l'un des
cré ancier le libère à l'égard de tous.
• Comme les cré anciers sont solidaires, ils se représentent (article 1312 du CC
«  tout acte qui interrompt ou suspend la prescription à l’égard de l’un des
créanciers solidaires profitent aux autres créanciers »).

Exemple  : s’agissant d’un compte joint c’est un exemple de solidarité entre créancier –
ils peuvent chacun disposer du compte, donc demander à la banque de verser tout le
solde qu’il y a dans le compte joint.
Pas fréquent cette solidarité entre créancier. Pourquoi ? Parce que c’est dangereux
pour le cré ancier. Cette solidarité entre cré ancier doit résulter soit de la loi, soit d’un
contrat (même en matière commerciale).

B) La solidarité entre débiteurs.

Cette solidarité là a le double effet que le précédent. Un effet principal, un effet


procédural & c’est précisément le deuxième effet qui permet de distinguer l’obligation
solidaire de l’obligation in solidum (rencontré en source des obligations – la
responsabilité extracontractuelle).

1. Les effets principaux de la solidarité entre débiteurs

Les effets principaux, on peut en distinguer deux :


• Entre le cré ancier & les codébiteurs solidaires=> ce qu’on appelle l’obligation à
la dette.
• Entre les codébiteurs seule=> ce qu’on appelle la contribution à la dette.

a. Entre le créancier & les codébiteurs solidaires  (l’obligation à la dette)


Il est d’usage de résumer cet effet là par l’expression suivante : unité d’objet, pluralité
de lien obligatoire.

Unité d’objet : ça veut dire que c’est toute la dette qui doit ê payée. Le cré ancier peut
demander le paiement au débiteur de son choix (article 1313 du Code civil). Le
paiement fait par l’un d’eux, les libèrent tous envers les créanciers. La solidarité
constitue en outre une garantie du paiement, puisque les poursuites exercées contre
un des dé biteurs n’empêchent pas le créancier d’en exercer de pareil contre les autres.
Pluralité de lien obligatoire : chaque codébiteur n’est pas obligé de la même manière
de payer la dette. Cette pluralité de lien obligatoire explique que le débiteur peut
opposer au créancier certaine raison de ne pas le payer. Exception : la règle est la
suivante le débiteur peut opposer au créancier certaines exceptions, les exceptions
communes à tous les codébiteurs & celles qui lui sont personnelles (article 1315 du
Code civil).
Les exceptions communes à tous les codébiteurs sont celles qui sont inhérentes
à la dette : ce serait la nullité ou la résolution, qui efface l’obligation qui n’existe plus
pour personne.
Les exceptions qui sont personnelles à d’autres codébiteurs.
Ex: si A octroie un terme à B1, B ne peut pas se prévaloir au béné fice de ce terme,
chacun est obligé mais pas de la mê me manière.
Le texte précise que lorsque l’exception personnelle à un autre codé biteur, celle-ci
éteint la part divise de celui-ci notamment en compensation de remise de dette alors il
peut s’en prévaloir pour la remise de dette.

b. Entre les codébiteurs solidaires : la contribution à la dette

Deux choses :
• chaque codébiteur contribue au paiement de la dette, ce qui signifie que la
solidarité en tant que modalité de l’obligation, n’affecte que le premier rapport
de droit, sans modifier la part contributive de chaque débiteur.
• celui qui a payé le créancier – admettons B a payé 900 € à A, A à un recours
contre les autres & ce recours il doit le diviser, puisque la solidarité n’affecte
l’obligation à la dette. Celui qui a payé le créancier à un recours contre les autres
pour la part de la dette qu’il ne contribue pas – en divisant de la dette totale
entre le nombre de codébiteur.
Si l’un d’eux est insolvable, sa part se divise entre les autres codébiteurs solvables.
Règle énoncée à l’article 1317 du Code civil « la contribution à la dette… ».

2. Les effets secondaires de la solidarité

Les effets secondaires, qualifiés de secondaire car ils ne sont pas liés au
mé canisme même de la solidarité, ils sont liés à l’idée qui découle de la solidarité.
Chaque codébiteur est censé représenter les autres.
Ceci veut dire, que tout acte d’un codébiteur est réciproquement tout acte du créancier
qui sont relatif à la dette produisent leur effet à l’égard des autres codébiteurs.
Exemple : la prescription elle est interrompue à l’égard de tous les codébiteurs, si le
cré ancier agit en justice contre un seul d’entre eux.
La demande d’intérêt formé contre l’un des débiteurs solidaires fait courir les intérêts
à l’é gard de tous (article 1314 du Code civil.)

3. La distinction entre l’obligation solidaire & l’obligation in solidum

L’obligation in solidum c’est une cré ation jurisprudentielle. La victime d’un


dommage peut demander ré paration à n’importe quel débiteur qui causé le préjudice
(article 1242 alinéa 4 du Code civil ancien article 1384 alinéa 4). Mais, l’obligation
dans tous les autres cas, les co-responsables d’un dommage, de le réparer est une
obligation in solidum.
Ce qu’il faut pré ciser, l’obligation in solidum ce n’est pas une solidarité sans texte, c’est
la théorie de l’équivalence des conditions, ce qui veut dire que chaque responsable
est présumé avoir causé tout le dommage & est tenu de le réparer. L’obligation in
solidum ne produit que les effets principaux de la solidarité, elle ne produit pas les
effets secondaires.
Les effets secondaires de la solidarité ne sont pas transposables.
Paragraphe 2  : L’obligation à prestation indivisible

Indivisibilité de l’obligation & non pas de l’acte !


• L’indivisibilité peut résulter de la nature des choses ou du contrat qui la
prévoirait. Ex: l’indivisibilité peut résulter de la nature des choses  l’obligation
de livrer un corps certain, on ne peut pas le diviser. Ou l’obligation est divisible
mais c’est le contrat qui stipule l’indivisibilité.
• L’obligation à prestation indivisible produit le même effet principal que
l’obligation solidaire (article 1320 du Code civil).

Deux différences entre l’obligation à prestation indivisible & l’indivisibilité  

1ère différence : l’indivisibilité ne produit pas les effets secondaires de la solidarité. En


ce sens, elle ressemble à l’obligation in solidum.
2ème différence : l’obligation à prestation indivisible continue l’effet principal de la
solidarité entre les successeurs des cré anciers & les débiteurs (article 1320 alinéa 3
du Code civil).

Titre 2 : Les opérations sur obligation


Le Code civil régit 4 mécanismes au titre des opérations sur obligation :
• La cession de créance,
• La cession de dette,
• La novation,
• La délégation

Chapitre 1 : La cession de créance

La cession de créance, était envisagée comme une forme de vente ; pas la vente
d’une chose, d’un meuble corporel, mais la vente incorporelle. Ça c’était avant ; puisque
les dispositions sont déplacées dans le titre 3 du nouveau Code civil & le transfert de
cré ance devient de manière général & non pas dans le titre de la vente. Peut se faire
donc à titre onéreux ou gratuit (une donation).
Ce sont donc des dispositions générales.

Section 1 : La cession de créance de droit commun

Elle résulte, comme auparavant d’un contrat entre celui qui cède son droit de
cré ance initial & celui qui l’acquiert (le cessionnaire). Ce contrat, le dé biteur, qu’on
appelle le céder y reste tiers. Le problème c’est comment rendre ce contrat obligatoire
pour lui.

Paragraphe 1  : Le contrat entre le cédant & le cessionnaire


La cession de cré ance est un contrat par lequel le créancier cédant transmet à titre
onéreux ou gratuit tout ou partie de sa cré ance contre le dé biteur cédé à un tiers
appelé cessionnaire (article 1321 du Code civil).
Le débiteur est tiers à la cession. Le consentement du dé biteur n’est donc pas requis.
A) Les conditions de la cession

Il y a deux conditions :
• Une créance : donc un meuble incorporel (& non pas une chose). Ce peut ê une
cré ance future ou simplement déterminable en vertu de (l’article 1321 alinéa
2 du Code civil). Ce peut ê aussi une créance non exigible parce qu’il s’agit de la
céder l’obligation & non pas de l’exécuter. Ce peut ê une cré ance litigieuse – ça
veut dire une créance dont le principe est remis en cause par un procès. Cette
procédure est celle qui permet au débiteur « le retrayant » de mettre un terme
au litige en cours, celui qui porte sur la créance en remboursant au cessionnaire
« le retrayé » le prix que celui ci avait payé au cédant (article 1699 à 1701 du
Code civil). Certaines créances sont incessibles. Certaines cré ances sont
incessibles : la cré ance de l’entrepreneur contre le maître de l’ouvrage n’est pas
cessible parce que le sous traitant (la personne à qui l’entrepreneur à fait
exécuter le contrat), à une action directe en paiement contre le maître de
l’ouvrage.

• Un écrit : c’est une condition de validité de la cession (article 1322 du Code


civil)cette rè gle n’existait pas auparavant, ceci (la cession de créance) est
devenu un contrat solennel. Quand la cession de créance était à titre gratuit,
elle est constitutive d’une donation, elle doit ê passé devant un notaire (article
931 du Code civil). Un écrit ne suffit pas, il faut donc un acte authentique.

B) L’effet de la cession

L'effet de la cession procède d'un contrat, elle produit en plus un effet translatif.
Double effet :

1) Effet translatif

Le cessionnaire devient cré ancier à la place du cédant. Le cessionnaire devient


automatiquement cré ancier à la place. Il y a changement de créancier mais pas de
cré ances. Comme dans la vente de droit commun, l'effet translatif résulte du
consentement qui forme le contrat. Ce n'est pas la remise du titre qui est transmissible
mais c'est la cession. Pour la vente d'une chose => article 1583 du CC). Pour la cession
de créance => article 1323 al 1 « le transfert de la créance s’opère à la date de l'acte. »
Il y a changement de cré anciers => le cessionnaire a les mêmes droits. Le
cessionnaire devient cré ancier pour le montant nominal de la cré ance. Ce n'est pas le
prix de la cession qui détermine le droit.
La subrogation est aussi une opération translatif => consiste pour un tiers à payer un
cré ancier à la place du débiteur. => effet du paiement.
Le cessionnaire acquiert la cré ance, il acquiert le droit du cédant pas moins et
pas plus. Avec la cré ance il acquiert ses accessoires.
Ex : actions en nullité ou en résolution du contrat qui ont crée l'obligation à exé cuter.
Ex : action en responsabilité pour inexécution. Ce sont des actions personnelles.
« Nul ne donne ce qu'il n'a pas » le cessionnaire a les mêmes droits sans
avantage, que le cré ancier initial. Les raisons de ne pas payer que pouvaient invoquer
le débiteur, il peut les invoquer pareillement au nouveau créancier.
=> ce sont les exceptions.
Il faut distinguer les exceptions que le cé dé pourra toujours opposées au
cessionnaire que celles qu'il ne pourra lui opposer avant que la cession lui soit
opposable. L'article 1324 al 2 => il pourra opposer que les exceptions inhérentes
(même si elles apparaissent postérieurement à la notification de la cession) ou les
exceptions nés avec le cédant (exceptions subjectives).
• Les exceptions toujours opposables : Les exceptions inhérentes à la dette ce sont
la nullité, l'exception d'inexé cution, la résolution et la compensation de dettes
connexes.
• Les exceptions que le cédé ne peut opposer qu'avant que la cession lui soit
devenu opposable. Elles sont nées avec le cédant. Ex : octroi d'un terme
suspensif, la compensation de dettes non connexe, la remise de dette.
=> La compensation est un mé canisme d'extinction de deux dettes réciproques (existe
entre les deux personnes). Elle n'est pas toujours opposable au cessionnaire, lorsqu'il y
a changement de cré ancier, la réciprocité est perdue.
=> Deux dettes connexes sont lorsqu'elles sont lié es l'une à l'autre, par un même
rapport contractuel ou extra-contractuel.
=> Deux dettes non connexes sont lors qu’aucun contrat ou rapport extra-contractuel
n'en sont la source.

2) Effet créateur d'obligations

Le cédant a une obligation. Le cédant garantit que la cré ance existe. Ex : qu'elle a
été crée par un contrat valablement formé. Sinon elle existe pas, pas de vice juridique.
Ex : cré ance non éteinte pas la prescription.
Deux cas dans lesquels le cé dant n'a pas d'obligation de garantie à l'égard du
cessionnaire (article 1326 al 1 du CC)  :
• le cessionnaire a acquis la créance à ses risques et périls. Le cédant n'a pas à
garantir que la créance existe.
• Si le cessionnaire a connu le caractère incertain de la créance. La cession d'une
cré ance litigieuse et la cession d'une cré ance dont le bien fondé est
hypothétique.
L'article 1326 al 2  «  le cédant ne répond de la solvabilité de l'auteur que lorsqu'il s'y est
engagé. » Il ne garantie pas la solvabilité sauf s'il s'est obligé.
Pour le cessionnaire a l'obligation de payer le prix lorsque l'obligation est à titre
onéreux.
La cession transfert la créance entre le cédant et le cessionnaire. Mais pas à l'é gard du
cédé.

Paragraphe 2  : L'opposabilité de la cession du débiteur

C'est à l'égard du cédé tiers à l'obligation. L'opposabilité du débiteur cédé, il faut


rendre opposable au débiteur cédé le changement de cré ancier en l'informant de la
cession.
Anciennement article 1690 du CC subordonnait l'opposabilité à la signification par acte
huissier ou à l'acceptation par un acte authentique par notaire.
• La signification pouvait n'être qu'indirect cà d résultant d'une assignation en
paiement.
• L'acceptation par un acte authentique (n'importe quel acte authentique, pas
forcément le contrat entre le cessionnaire et le cédant).
L'acceptation n'est pas un consentement (élé ment du formation du contrat) et
ne rend pas donc le débiteur partie au contrat de cession.
L'acceptation rend la cession opposable au cédé.

La cession qui n'avait pas été signifié au débiteur ou qui n'avait pas été accepté
par lui, lui était inopposable. La cession restait valable entre le cédant et le
cessionnaire et produit son effet.

L'ordonnance du 10 février 2016 a supprimé ces conditions d'opposabilité : Il


faut désormais distinguer l'opposabilité au tiers et l'opposabilité au débiteur .
• L'opposabilité au tiers est devenu immédiate/ automatique à la date de l'acte
(article 1323 du CC ) cà d au moment même ou se forme le contrat qui transmet
la créance.
Al 3 l'exception est la cession d'une créance future qui s’opère au jour de la
naissance de la cré ance.
• L'opposabilité au débiteur => l'information sans les formalités de l'ancien
article. Désormais l'article 1324 al 1 dispose que « la cession n'est opposable
qu'au débiteur que s'il lui a été notifié ou s'il en a pris acte. »)Pour la notification :
ne simple lettre par voie postale suffit.

A quoi sert une cession de créance ? Permet de mettre en œuvre un


changement de cré ancier. La cession de créance peut être réalisé à titre gratuit (contrat
unilatéral constitutif d'une donation.)
Lorsque A est cré ancier de B et débiteur de C => mécanisme qui consiste pour A à faire
autre chose que ce qui était convenu. => transfert de créance réalisé pour exécuter
une obligation/ un paiement. => une dation en paiement.
Il ne faut pas confondre donation (une libéralité ) et dation (transfert de propriété au
titre de l'exé cution d'une obligation)
Une dation est défini à l'article 1342-4 du CC « le créancier peut accepter de recevoir en
paiement autre chose que ce qui lui est due »

Section 2 : La cession de créance professionnelle.

Soumise à des dispositions spéciales de la loi du 9 janvier 1981 loi DALLY


(abrogé puis codifié dans le code monétaire et financier).
C'est une cession de créance simplifiée qui importe des effets supérieurs à la cession
de créance de droit commun. Les créances sont énumérés dans un bordereau que le
cédant remet au cessionnaire.
La cession de cré ance professionnelle importe des effets techniquement à la cession de
cré ance de droit commun cà d inopposabilité des exceptions.
Paragraphe 1  : Les conditions de la cession.

A) Les conditions de fond

L'article L313-23 du code monétaire et financier qui énonce le domaine


d'application :
• Le cessionnaire doit être un établissement de crédit.
• Le cédant est une personne morale de droit public ou droit privé ou une
personne physique dans l'exercice par celle-ci de son activité professionnelle (+
artisanal, libéral)
• Les cré ances qui peuvent être cédés, il ne peut s'agir que de créances
professionnelles. Ce sont des créances du cédant sur un tiers. La nature des
cré ances dé pend de la nature du cédant.
Il peut s'agir de créances à terme (non exigible) et même futures (dont le
montant et l'exigibilité ne sont pas déterminé au jour de la cession).

B) Les conditions de forme

Le bordereau doit contenir :


• La dénomination = >acte de cession de créance professionnelle.
• La mention que l'acte est soumise aux dispositions de l'article L313-23 etS.
• Le nom de l'établissement de cré dit bénéficiaire ou la société de financement.
• La désignation ou l'individualisation des cré ances cédées.

Paragraphe 2  : L'effet de la cession de créance professionnelle.

Effet commun entre les parties et à l'é gard des tiers, à la date portée sur le
bordereau. Il y a un effet translatif et un effet obligatoire.

A) Effet translatif.

L'article L313-24 => la cession de créance transfère au cessionnaire la


propriété de la créance cédée. Le cessionnaire devient créancier du cédé, le
cédant n'est donc plus cré ancier. En pratique, c'est le cédant qui recouvre la cré ance en
tant que mandataire du cessionnaire.

• Le cessionnaire acquiert le droit contre le cédé


Comme en droit commun, il acquiert les accessoires de la cré ance (article L313-17 al3).
Ex : clause de réserve de propriété => le cessionnaire devient réservataire de la
propriété.
L'opposabilité des exceptions comme en droit commun =>Le cessionnaire peut
opposer les mêmes exceptions qu'il aurait pu opposer au cédant MAIS le cessionnaire
peut demander au cé dé d'accepter la cession. L'acceptation engage le cédé à payer le
cessionnaire, à qui il ne peut plus opposer aucune exception naît de ces rapports avec
le signataire du bordereau.
• Le cessionnaire ne perd tout droit contre le cédant > L31324 al 2
Le signataire de l'acte de cession (le cédant) est garant solidaire du paiement des
cré ances cé dés.
Comme en droit commun, le cédant garantie d'existence de la créance MAIS EN PLUS
de ce qui est prévu en droit commun, le cédant garantie la solvabilité du dé biteur cédé
au cessionnaire cà d qu'il sera en mesure de payer.

B) L'opposabilité de la cession

La cession devient opposable au tiers à la date apposé sur le bordereau lors de


sa remise (L313-17 du code monétaire). Mais l'opposabilité n'est pas automatique au
débiteur. Pour qu'il le soit, il faut la lui notifié. Si le cessionnaire ne notifie pas la
cession, alors le débiteur paie valablement celui qu'il croit être son cré ancier et qu'il ne
l'est pas => créancier apparent (article 342-3 du CC)
Le paiement est libératoire lorsqu'il est faite de bonne foi et antérieurement à la
notification. Après la notification, il n'y a plus d'apparence possible et le paiement
serait de mauvaise foi.
Le cessionnaire (établissement de crédit) peut à tout moment interdire au cédé
de payer au cédant. Le débiteur ne se libère valablement qu'auprès de l'établissement
de crédit, cà d le cessionnaire (article L313-28).
Le cessionnaire acquiert un droit dont il est le seul titulaire de la créance
transmise=> un droit exclusif. Si le cédant avait d'autres créanciers, ceux-ci n'ont
aucun droit sur la cré ance puisque le droit n'est plus dans le patrimoine du cé dant. Ce
principe a une conséquence et une exception au moins.
La conséquence directe : Si la cré ance est cédée plusieurs fois, s'il existe plusieurs
cessionnaires successif de la même cré ance, ils ne peuvent pas devenir cré anciers. Le
premier en date qui prime les autres est celui qui acquiert le droit => principe de la
primauté de la date.
L'exception essentielle : Si un entrepreneur (substituant) cède à un établissement de
crédit (tiers) sa créance contre le maître de l'ouvrage, le cessionnaire s'efface devant le
sous traitant (entrepreneur substitué) l'importe sur l'établissement de crédit
(cessionnaire). En raison de l'existence d'une action directe du sous traitant contre
le maître de l'ouvrage(confère à son titulaire un droit exclusif). L'entrepreneur
principal aurait cédé une créance déjà attribué. Ce droit évince celui du cessionnaire
(tiers).
La cession de créance professionnelle est différent de la cession de créance :
• règle de l'inopposabilité en cas d'acceptation
• l'obligation du cédant est de garantir en plus la solvabilité.

Chapitre 2 : La modification du rapport d'obligation.

La cession de créance est un acte translatif. Les autres opérations (cession de


dettes, de contrat, la novation et la délégation) sont des actes modifiant le rapport
d'obligation. Parmi ces 4 opérations, seuls 3 constituent (cession de dette, la novation
et la délégation) des opérations sur obligation.
On peut faire une distinction. On peut distinguer les cessions non translative
d'obligations => cession de dette et cession de contrat et d'opération non translatif
d'obligation mais créent de nouvelle obligation qui éteint ou laisse subsister l'ancienne.
=> opérations constitutifs

Section 1 : Les cessions non translatives d'obligation.

Il s'agit de la cession de dette est une opération sur obligations et aussi de la


cession de contrat qui n'est pas une obligation sur obligations mais qui importe
substitution de contractant. Le contrat est rendu obligatoire pour un tiers
(déplacement de la force obligatoire du contrat)

Paragraphe 1  : La cession de dette

C'est une opération purement translative. Ça serait le négatif d'une cession de


cré ance. Une vrai cession de dette importerai un double effet :
• Elle transmettrai au 2nd débiteur la dette originelle. Ainsi le cessionnaire
deviendrait débiteur du créancier cédé.
• Le cédant serait libéré par l'effet du contrat entre l'ancien débiteur et le
nouveau.
La transmission de la dette de A à C qui importerai libération du cédant par l'effet de la
cession.
Jusqu'à l'ordonnance de 2016, les dettes étaient initialement incessibles car :
• On cède les B mais les dettes ne sont pas des B.
• Le CC prévoit le principe de la cession de cré ance, c'est qu'à contrario, il entend
interdire la cession de dette.

Pour produire cet effet, on utilisait d'autres mé canismes :

• Stipulation pour autrui (article 1205 du CC) « le stipulant fait promettre au
promettant d'accomplir la prestation au profit d'un tiers au contrat,le
bénéficiaire ». Le tiers est créancier à l'égard du contrat.
Comment céder une dette à l'é poque où il n'existait pas : Le cré ancier initial
serait le bénéficiaire, le débiteur serait le stipulant et le tiers serait le
promettant. Dans la vrai stipulation pour autrui, le béné ficiaire est un tiers or ici
le tiers est le promettant et donc un cocontractant.
Ce mécanisme n'est pas une cession de dette car il crée un droit direct et
l'obligation initiale ne s'éteint pas.
• La novation était utilisé pour céder indirectement une dette à l'époque ou elle
était interdite. La novation est un contrat qui a pour objet de remplacer une
obligation qu'il éteint par une nouvelle obligation qu'il crée => novation par
changement de débiteur.
Le cédant est libéré mais l'opération est constitutif d'un nouveau droit.

Désormais la cession de dette est introduite dans le CC. Il n'est plus nécessaire de
recourir à des mé canismes indirects.
Il y a deux manières de céder une dette :
• Sans libération du cédant => Le cédant reste obliger, la dette n'a pas été
véritablement cédé.
• Libération du cédant MAIS à la condition que le cré ancier y consente
expressément. Ce n'est pas par l'effet de la cession que le cédant est libéré et
donc la cession de dette n'est pas translatif.

Il y a deux différences majeures avec la cession de cré ance :


• La cession de dette n'a pas été constaté par é crit pour sa validité=> contrat
consensuel. L'article 1322 du CC s'applique à la cession de cré ance. On le lit A
contrario.
• Il faut le consentement du créancier pour céder valablement un dette
(article 1327 du CC « un débiteur peut avec l'accord du créancier céder sa dette »).
Alors qu'une cession de cré ance résulte d'un contrat entre le cré ancier et le
cessionnaire.
Comment le créancier cédé donne son consentement ?
Le cré ancier le donne en intervenant à la cession ou soit par avance cà d dans le contrat
qui a cré ée l'obligation à exécuter. Il faut notifier la cession au cré ancier ou il faut qu'il
en prenne acte (article 1327-1 du CC)
La distinction est selon que la cession de dette libère le cédant (substitution) ou
ne le libère pas (adjonction d'un nouveau débiteur).

A) Substitution du cessionnaire au cédant.

Pour que le cédant se libère (le dé biteur originaire selon l'article 1327-2 du CC),
il faut que le créancier y consente expressément. La cession de dette produit 2 effets :
• Substitution d'un nouveau débiteur à l'ancien => l'opposabilité des
exceptions. Le cessionnaire peut opposer au créancier, le cédé les exceptions
inhérentes à la dette (nullité, exception d'inexécution, la résolution, la
compensation de dette connexe) ainsi que les exceptions qui lui sont
personnelles.
• L'extinction des sûretés qui garantissaient l'obligation originelle (article 1328-
1 al 1 du CC ces sû retés « subsistent avec l'accord des tiers qui l'avaient
consenti »)
Si le cédant libéré était un codébiteur solidaire, les autres restent tenus.
MAIS l'article 1238-1 al 2 déduction faite de sa part (celle du cédant) dans la
dette.

B) Adjonction d'un nouveau débiteur à l'ancien.

Le consentement du cré ancier est une condition de validité. Par défaut le


consentement du créancier ne suffit pas à libérer le cédant, il faut aussi un 2e
consentement du créancier pour le libérer. Effets de la non libération du cédant :
• Le cédant et le cessionnaire sont solidairement tenus au paiement de la
dette (article 1327-2 in fine du CC) Ils peuvent opposer au créancier, les
exceptions inhérentes à la dette et les exceptions personnelles.
• Les sûretés consenties par les tiers subsistent (article 1328-1 in limine du
CC). Il y a maintient de l'accessoire.
Paragraphe 2  : La cession de contrat.

Ce ne sont pas les droits de cré ances cré aient par le contrat qui sont cédés mais
le contrat en lui même (possible depuis l'ordonnance de 2016). Exemples de cession
obligatoires => le contrat cédé continue avec le cessionnaire qui remplacera le
cédant.
• Si un acquéreur achète un immeuble à un propriétaire bailleur donné à bail à un
locataire, la loi (article 1743 du CC) prévoit que le contrat de bail est cédé à
l'acquéreur en cas de vente de la chose louée.
• Les contrats de travail subsistent entre les salariés et le nouvel employeur
(article L1224-1 du CT)
• Le contrat d'assurance continue de plein droit en cas de vente de la chose
assurée.
Parfois la loi peut autoriser la cession sans l'imposer :
• Le locataire a le droit de cé der le bail à un tiers si la faculté ne lui a pas été
interdite (article 1717 du CC)
• Contrat avec une clause d'interdiction de cession => l'abonné ne peut pas céder
le contrat à un tiers.
L'ordonnance consacre une conception unitaire de la cession de contrat, elle prévoit
ses conditions et son effet.

A) La nature de la cession de contrat

• Une conception analytique => La cession de contrat était analysée comme


l'addition d'une cession de contrat et d'une cession de dette.
Comme c'était une cession de contrat, il fallait la rendre opposable au cédé.
• Une conception unitaire => l'ordonnance retient celle là => une substitution
de contractant en cours d'exécution. Il devient inutile de rendre la cession
opposable au cédé puisque ce n'est pas une cession de créance. Le cédant est
libéré car ce n'est pas une cession de dette.

C'est une opération indirecte sur obligation qui importe substitution de


personnes dans un rapport d'obligation sans transmission de celle-ci. Il y a
modification du rapport sur obligation initiale.

B) Les conditions de la cession de contrat

Il s'agit de la cession conventionnelle, celle qui résulte de deux volontés (pas


celle imposé e par la loi.) Il y a deux conditions:
• Un consentement => un triple consentement : consentement du cédant et du
cessionnaire et le consentement du cédé. Le cédé est partie au contrat cédé.
C'est une condition de la cession prévue par l'article 1216 al 1 du CC) Le
consentement du cédé peut être donné de deux manières : soit dans le contrat
conclu entre le cédant et le cessionnaire ou soit par « avance » cà d dans le
contrat à cédé conclu entre le cédant et le cédé . Dans ce 2e cas, la cession ne
produit effet à l'égard du cé dé que lorsqu'il est notifié au cédé ou qu'il en prend
acte.
• Un écrit => à peine de nullité. La cession de contrat est donc un contrat
solennel. La cession de cré ance devenu un contrat solennel depuis la réforme.

C) L'effet de la cession de contrat.

La cession de contrat comme la cession de dette est une fausse cession


d'obligation. Elle n'a pas d'effet translatif, c'est une substitution de contractants en
cours d'exé cution.
• Absence d'effet translatif d'obligation => Le contrat source d'obligation est
cédé mais pas les obligations. Le cédant (A) reste débiteur des obligations nées
avant la cession. Le cessionnaire(C) exécute que les obligations nées après la
cession.
• La substitution de contractants en cours d'exécution => Le cessionnaire (C)
devient partie au contrat cé dé (A-B). Il y a substitution du cessionnaire au
cédant. C'est donc le mê me contrat qui lie le cédant au cédé qui continue entre le
cessionnaire et le cédé.

Deux effets de cette substitution :


• Opposabilité des exceptions  => Le cessionnaire peut opposer au cédé les
exceptions inhérentes à la dette. Celui qui cède, le cédant peut être cré ancier
et dé biteur. La dette est celle cré ée par le contrat entre cédant et cédé. Le cédé
peut opposer au cessionnaire toutes les exceptions qui l'auraient pu
opposer au cédant. Il y a changement de cocontractant mais le contrat reste le
mê me.
• Le sort des sûretés accessoires au contrat cédé => il faut distinguer selon que
le cédant n'a pas été libéré ou qu'il l'a été.
Sans libération du cédant => survivance des sû retés (article 1216-3 al 1 du CC : la
règle de l'accessoire)
Avec libération du cédant => extinction des sû retés (même texte in fine) qui ne
peuvent subsister qu'avec l'accord des parties qui ont constitués ces sû retés. Si
le cédant libéré était un codébiteur solidaire, les autres restent tenus mais
« déduction faite de sa part (celle du cédant) dans la dette » (article 1328-1 al 2
du CC)

La cession de contrat n'a pas toujours un effet libératoire à l'é gard du cédant. Et
mê me si celui-ci est libéré, la cession de contrat ne constitue pas un mé canisme
authentiquement translatif, ni du contrat en tant que tel ni de ses obligations (le
contenu obligationnel)

Section 2 : Opérations purement constitutives.

Il s'agit d'opérations qui ne transmettent jamais l'obligation, mais qui cré e une
nouvelle obligation qui éteindra ou restera subsister l'ancienne.
Ces deux mé canismes sont la novation et la délé gation.
Paragraphe 1  : La novation.

L'article 1329 du CC « la novation est un contrat qui a pour objet de substituer à
une obligation qu'elle éteint une obligation nouvelle qu'elle crée. »
L'effet de la novation est double.

A) Les conditions de la novation.

Il y a 3 conditions prévus par la définition :


• Une obligation à éteindre => Ce qui est éteint a pris fin mais a existé.
Elle doit exister : s'il s'agit d'une obligation contractuelle, elle doit résulter d'un
contrat valablement formé. S'il s'agit d'un contrat nul, il n'y a rien à éteindre
SAUF dans le cas où la nullité est relative => confirmation d'un contrat nul
(article 1331 du CC renvoie au texte à l'invocation de la nullité à l'article 1181 du
CC « nullité relative est couverte par la confirmation. »L'article 1182 du CC dé finit
la confirmation « l'acte par lequel celui qui pourrait se prévaloir de la nullité y
renonce. » )La novation d'une obligation résultée d'un contrat nul vaut
confirmation, à la condition que la nullité soit relative.
Elle doit TOUJOURS exister : elle ne doit pas être éteinte par un paiement.

• Une nouvelle obligation (aliquid novi) => pour que la novation produise l'effet
novatoire. Pour être novatoire (synonyme extinctif) l'obligation nouvelle doit
être valable. Si elle est nulle, elle ne peut produire aucun effet. Le terme n'affecte
que l'exigibilité de l'obligation mais pas son existence.
L'article 1329 al2 du CC : une nouvelle obligation peut être une nouvelle
dette/obligation entre les mêmes personnes, un nouveau créancier, un nouveau
débiteur. Trois manières de nover :
=> Substitution d'obligation entre les mêmes parties : ne pas la confondre
avec la dation en paiement (article 1342-4 al 3 « le créancier peut accepter de recevoir
en paiement autre chose que ce qui lui ait du. »)
L'effet d'une dation en paiement est double (effet translatif, et effet extinctif : le
paiement). Il n'y a pas d'animus novandi (l'intention d’éteindre une obligation
préexistante remplacé par une obligation nouvelle) dans la dation en paiement
(l'obligation initiale est maintenu mais elle change d'objet).
=> Changement de créancier : La novation par changement de créancier est
une cession indirecte de cré ance. Deux différences :1) la novation n'a pas d'effet
translatif contrairement à la cession de créance. Le nouveau créancier est titulaire
d'une créance nouvelle créé e pour remplacer l'ancienne qu'elle a éteinte. Alors que
dans la cession de cré ance, c'est la même obligation qui est transmise. 2) Le
consentement du débiteur est une condition de validité de la novation, alors que
dans la cession de cré ance ce n'est pas l'acceptation du débiteur qui forme le contrat
mais c'est l'acceptation dont la seule portée est de rendre opposable la cession au
débiteur.
=> Changement de débiteur : Elle ne transmet pas la dette. La novation par
changement de débiteur cré ée une dette nouvelle en éteignant la dette ancienne.
Renvoi infra (paragraphe 2 A))
• L'intention de nover (animus novandi) : C'est l'intention d'éteindre une
obligation ancienne par une nouvelle que l'on cré e. L'article 1330 du CC « la
novation ne se présume point. Il faut que la volonté de l'opérer résulter clairement
de l'acte. »
Si la volonté est équivoque => on présumera qu'il y a eu cré ation mais pas
extinction. Donc injonction de deux obligations distinctes.

B) L'effet de la novation.
Double effets :
• Effet extinctif de l'ancienne obligation => l'effet extinctif est causé par la cré ation
d'une obligation nouvelle.
• Effet cré ateur d'une obligation nouvelle => L'obligation cré ée est indépendante
de l'obligation éteinte.

Il y a donc 3 effets subséquents qui découlent de l'interdé pendance du double effet de


la novation :
• L'intransmissibilité des sûretés:Toutes les sû retés (réelles et personnelles)
qui garantissaient la créance originelle. La novation n'a pas d'effet translatif, si
les sû retés sont l'accessoire de l'obligation ancienne/ éteinte s'éteignent avec
elle.
Exception : ces sûretés qui s'éteignent (article 1334 al 2 du CC) peuvent être
réservées pour la garantie de la nouvelle obligation cà d maintenues par contrat
entre le titulaire de la cré ance de l'obligation nouvelle et le garant (sû reté
personnelle) ou le propriétaire du bien affecté à la garantie du paiement de la
dette éteinte (sû reté ré elle). Il faut le consentement des tiers garants. =>
extinction des sû retés sauf si elles ont été réservé pour la garantie de la nouvelle
obligation.
• L'inopposabilité des exceptions relatives à l'obligation ancienne  : On ne
peut pas opposer d'exception tiré d'un rapport d'obligation éteint. Cela
s'explique par l'absence d'effet translatif de la novation. Les exceptions tirés du
rapport d'obligation éteint sont inopposable.
• Libération des codébiteurs solidaire et des cautions  : L'article 1335 du CC
=>1) la novation convenu entre le cré ancier et un des codébiteur solidaire libère
les autres codébiteurs.
=>2) La novation convenu entre le créancier et une caution (tiers qui s'oblige
envers le créancier a exécuté l'obligation du débiteur si ce dernier ne l'exécute
pas) ne libère pas le dé biteur principal. Le principal ne suit pas l'accessoire.
=>3) La novation libère les autres cautions. L'obligation nouvelle éteint
l'ancienne obligation, donc le cautionnement s'éteint par voie accessoire.

Paragraphe 2  : La délégation.

L'article 1336 du CC « la délégation est l'opération par laquelle le déléguant


obtient du délégué, qu'il s'oblige envers le délégataire qu'il accepte comme débiteur. » La
dé légation n'apparaissait qu'indirectement, l'article 1275 du CC (lorsqu'un débiteur
donne à son créancier un autre débiteur qui se substitue à l'ancien, la dé légation est
dite novatoire) y était consacré.
La dé légation était évoqué e dans la novation par changement de débiteur. Il fallait que
le créancier libère expressé ment l'ancien débiteur.
La dé légation n'a rien à voir avec la novation simple. Depuis le 1er octobre 2016, la
dé légation est devenue une opération sur obligation autonome.
5 articles constituent les rè gles applicables à la délégation.

A) La notion de délégation

La notion de délégation ressort de différentes manières de l'utiliser et de sa


distinction avec les autres opérations auxquelles elle ressemble.

1) Les différentes manières d'utiliser la délégation.


Il y a 3 hypothèses :
• Le déléguant est le créancier du délégué.
• Le déléguant est débiteur du délégataire => Soit il y aura substitution du
débiteur soit il y aura adjonction du dé biteur.
• Le déléguant est cré ancier du délé gué mais aussi débiteur du délégataire.

La délé gation peut servir à


• « Transmettre »/ céder une créance => le délé guant est créancier du délégué.
Le déléguant (cédant) va demander au délé gué(cédé) de payer un tiers
(délégataire= tiers cessionnaire si la dé légation avait un effet translatif). Tout se
passe comme si la délé gation était une manière de transmettre indirectement
une créance.
• « Céder » une dette (la délégation ne produit aucun effet translatif) => le
dé léguant est le débiteur du délégataire => le déléguant donne à son créancier,
le délé gataire, un autre débiteur, le délégué qui s'obligera à sa place envers le
cré ancier. => Délégation novatoire.
• Garantir un paiement => le déléguant est débiteur du délégataire => il s'agit de
garantir un paiement. Le déléguant, dé biteur du dé légataire, sans être cré ancier
du délégué (tiers), demande à ce dernier de s'obliger envers son créancier, le
dé légataire, sans que la dé légation n'opère novation => Adjonction du
débiteur. La délégation est utilisée comme une sû reté personnelle. Le
dé légataire devient le créancier du délégué.
• Faire un double paiement => Le déléguant est cré ancier du dé légué et débiteur
du délégataire. La délégation sert à atteindre deux dettes à la fois. Le délégué
éteint la créance qu'avait contre lui le délé guant, en même temps la créance
qu'avait le dé légataire contre le déléguant.

2) La distinction de la délégation avec les autres opérations.


Il faut faire la distinction entre les opérations sur obligation mais aussi d'autres
opérations qui ne sont pas des opérations sur obligation (contrat conclu pour avoir un
effet tripartite)
a) Distinction de la délégation avec d'autres opérations sur obligations.
Il faut distinguer la délégation de la :
• Novation => La novation est un contrat dont résulte l'extinction d'une
obligation par la création d'une autre obligation.
C'est pareil:lorsque la novation est par changement de débiteur et si le
dé légataire libère le déléguant. => délégation novatoire ou délégation
parfaite. La délégation non novatoire/simple/imparfaite puisque
l'obligation nouvelle qu'elle créé e entre le délégué et le délégataire n'éteint pas
la créance de ce dernier conte le dé léguant. La délégation imparfaite ré alise une
adjonction d'un second débiteur.
• Cession de créance => La délégation requiert le consentement du débiteur-
dé légué, car le déléguant obtient du délé gué qu'il s'oblige envers le délégataire.
Dans la cession de cré ance, le cédé peut consentir à la cession de créance
(article 1324 du CC) MAIS c'est précisément lorsqu'il n'a pas consenti qu'il faut la
lui rendre opposable. Pour que le cédant ne soit plus son cré ancier apparent.
=> La cession de créance est une opération translative. C'est l'opposabilité des
exceptions qui s'applique. La délégation n'a rien de translative, c'est une
opération purement constitutive qui crée une 2e opérations => inopposabilité
des exceptions.
• Cession de dette => Aucune de ces 2 opérations n'est translatives. La cession de
dette est faussement translative => soit parce qu'elle ne libère pas le cédant ou
le libère mais à la condition que le cédé y consente directement. La dé légation
n'est jamais translative => Peu importe que la délé gation est novatoire ou qu'elle
s'ajoute à la 1ere (adjonction).
C'est l'opposabilité des exceptions qui s'applique dans la cession de dette CAR il
s'agit de la même obligation qui n'a pas été éteinte, MAIS pas dans la délégation.
• Indication de paiement => L'article 1340 du CC « La simple indication faite par
le débiteur d'une personne désignée pour payer à sa place n'importe ni novation,
ni délégation. Il en est de même de la simple indication faite par le créancier
d'une personne désignée pour recevoir le paiement pour lui. »
> Indication de paiement faite PAR une autre personne (tiers solvens) => le
débiteur originaire reste obligé envers le cré ancier (pas d'effet novatoire). => Le
tiers solvens ne s'oblige pas envers le cré ancier, il ne devient pas dé biteur. (pas
de dé légation) => tiers solvens il est mandataire. Ou A une autre personne (tiers
accipiens) => le droit du créancier initial ne s'éteint pas (pas de novation). =>
Elle n'importe pas délégation car l'accipiens ne devient pas créancier. Celui qui
reçoit le paiement, le reçoit car il a le pouvoir par mandant.

b) Distinction de la délégation avec d'autres contrats tripartites


Ce sont des opérations à 3 personnes mais qui ne sont pas des opérations sur
obligation. Il s'agit de :

• La stipulation pour autrui => un contrat qui rend cré ancier un tiers (exception
au principe de l'effet relatif). double différence :
1) le bénéficiaire est tiers au contrat par l'effet duquel il devient créancier ,
alors que le consentement du dé légataire est une condition de la délégation (il
est partie au contrat).
2) Le promettant peut opposer au bénéficiaire de la SPA les exceptions
qu'il pouvait opposer au stipulant. Dans la délé gation, le délégué ne peut pas
opposer au délé gataire les exceptions qu'il pourrait opposer au dé léguant.
• Le cautionnement => La délégation peut servir à garantir un paiement ou
autres. Le cautionnement garantie aussi un paiement mais il ne sert qu'à cela. =>
cautionnement est une sû reté ALORS QUE la délégation n'est pas une sû reté. =>
cette différence permet de noter deux différences :
La caution paie la dette d'autrui cà d la dette du débiteur principal rend le
cautionnement accessoire. L'obligation de la caution, par son objet, est
l'obligation du débiteur principal => libère le débiteur envers le créancier.
L'article 2288 du CC prévoit que la caution peut opposer au cré ancier les
exceptions inhérentes à l'obligation principale (l'obligation garantie). Si le
paiement est accompli, le cautionnement s'éteint par voie accessoire.
Pour la dé légation, c'est l'inverse => le délégué s'oblige à titre principal et
non accessoire. Son obligation est distincte, par son objet, de l'obligation
garantie/obligation de la caution (paiement accessoire). Elle est donc autonome.
On applique deux règles inverses :
inopposabilité des exceptions par le délé gué au délégataire
en principe, le délé gué n'a pas de recours contre le déléguant sauf le cas ou le
dé légué n'était pas débiteur du déléguant => inopposabilité des exceptions qui
appartenaient au débiteur principale.

B) L'effet de la délégation.

C'est une opération juridique à trois personnes. Elle résulte de trois


consentement. Autrement dit, le consentement du déléguant, celui qui obtient du
dé légué qui s'oblige envers le dé légataire qui consent en acceptant le délé gué comme
débiteur (article 1336 du CC)
• La délégation peut résulter d'un contrat tripartite cà d un contrat unique qui
se forme entre le dé léguant, le dé légué et le dé légataire.
• La délégation résulte de la formation de deux contrats successifs : un 1er
contrat formé entre le déléguant et le délé gué (le délégué accepte de s'obliger
par un tiers) et 2nd contrat formé entre le dé légué et le délégataire=> respect de
la chronologie. Le 2nd => le délé gué s'oblige envers le délégataire et celui-ci
consent à ce que le délé gué s'engage envers lui.
Lorsque le délé gué a deux cré anciers : le délégataire et le déléguant. L'effet de la
dé légation se fait en vers le dé légataire et envers le dé léguant.

1. L'effet la délégation envers le délégataire.


L'inopposabilité des exceptions :
L'obligation du dé légué envers le dé légataire est distincte de l'ancienne => Le
dé légué peut s'obliger envers le délé gataire sans être débiteur du délé guant (Ch com
21 juin 1994) => La CC dit il n'y a aucun paiement indu, il y a délégation => on ne
peut pas demander la répétition puisque le délégué s'est obligé envers le dé légataire, Il
n'est pas nécessaire d'être débiteur du déléguant. L'obligation du dé légué envers le
dé légataire est toujours distincte de l'obligation du dé légué envers le dé léguant,
lorsque cette obligation existe. En l'espè ce, elle n'existe pas.
Le délé gué n'est fondé à opposer aucune exception au délégataire. => le dé légué
ne pourrait opposer aucune exception envers le délégataire, ni celle qu'il aurait pu
opposer au délé guant ni celle que ce dernier pourrait opposer au délégataire.

a) Inopposabilité des exceptions tirés du rapport entre le déléguant et le délégué.


Le délé gué ne peut pas opposer au délé gataire, les exceptions de nullité ou
prescription de l'obligation fondamentale qu'il pourrait opposer au dé léguant.
La dé légation novatoire ou non (le délé guant reste oblige ou non) n'a pas d'effet
translatif. Ce n'est donc pas la même obligation qui est transmise mais une nouvelle
obligation qui est créée entre le délégué et le délégataire => distincte de la créance
qu'avait le dé léguant contre le délé gué.

b) Inopposabilité des exceptions tirés du rapport entre le délégant et le délégataire.


Le délé gué ne peut opposer au dé légataire, aucune exception qu'aurait pu lui
opposer le déléguant.
Soit la délégation est novatoire et parfaite => Le délégant est libéré à l'égard
du délégataire, il n'existe donc aucune exception a invoqué tiré d'une obligation
éteinte.
Soit elle est sans effet novatoire (Imparfaite/simple) => Le délé gataire n'a
pas libéré le délégant.
1) Raisonnement qu'on devrait faire => distinguer deux cas de délégations :
• Le cas dans lequel le délé gué s'oblige d'une manière autonome (distincte de
l'obligation du délé guant envers son délégataire) => délégation certaine. Le
dé légué est interdit d'opposer des exceptions du déléguant.
• Le cas dans lequel le délé gué s’obligerait à la demande du déléguant à payer ce
que ce dernier devait au délé gataire => délégation incertaine.
Le délégué devrait pouvoir opposer les exceptions du dé léguant, sauf
stipulations contraires.
2) La jurisprudence => divisé sur la portée de la règle de l'inopposabilité des
exceptions tiré du rapport entre le délé guant et le délégataire .
• La chambre commerciale la posé tant en cas de délégation certaine (Ch com 25
février 1992 n 90-12.863) => en cas de délégation de paiement imparfaite, le
dé légué ne peut opposer, au délégataire, sauf clauses contraires, les exceptions
dont le délégant ne pourrait se prévaloir à l'égard de celui-ci.
• En cas de délégation incertaine (ch com 7 décembre 2004 n 03-13.595). => La
chambre commercial a appliqué la règle de l'inopposabilité des exceptions =>
l'extinction de la cré ance du délégataire et le délé gant reste subsister l'obligation
du délégué envers le délégataire.
• La chambre civile applique les exceptions à la délégation incertaine (Civ 17
mars 1992 n 90-15.707) => le dé légué est seulement obligé au paiement de la
dette
Le délégué est dé chargé de son obligation lorsque la cré ance de ce dernier est
atteinte par la prescription => a moins que l'obligation soit stipulé expressé ment
indépendante.

3) L'ordonnance de 2016 rend inopposable toutes les exceptions que la


délégation soit parfaite ou imparfaite, sous réserve d'une stipulation contraire.
L'article 1336 al 2 du CC : le délégué, ne peut, sauf stipulation contraire, opposer au
délégataire aucune exception tiré de son ses rapport entre le délégant ou de son rapport
entre ce dernier et le délégataire. Toutes les distinctions sont supprimés.

2. L'effet de la délégation envers le déléguant.


Le délé gant n'est pas toujours créancier du dé légué. La Q ne se pose que lorsque
le délé gant est créancier du dé légué. Donc, le délégué s'oblige envers le dé légataire à
éteindre sa dette envers le délégant.
Savoir si la cré ance du délégant contre le dé légué s'éteint par l'effet de la délégation ? Il
faut distinguer la dé légation imparfaite et parfaite :
• Soit la délégation est imparfaite (sans effet novatoire : le délé gant reste
obliger envers le dé légataire)=> la dette du délé gué envers le délé gataire ne
s'éteint que par l'exécution de l'obligation du dé légué envers le dé légataire. Il
s'agit d'une délé gation simple = n'importe ni novation par changement de
débiteur ni novation par changement de cré ancier.
• Soit la délégation est parfaite => Le dé légant est libéré envers le délégataire, il
ne peut donc plus agir en paiement contre lui.
1)La délé gation novatoire est une novation par changement de dé biteur. => le
dé légant est libéré par le délégataire lorsque celui-ci l'a expressément voulu
(article 1337 al1 du CC)
2) Elle n'est TOUTEFOIS pas une novation par changement de cré ancier =>
article 1330 du CC « la novation ne se présume pas ». Il faut l'intention d'éteindre
une ancienne obligation par une nouvelle obligation que l'on cré e.
La dé légation simple ou novatoire n'emporte pas novation par changement de
cré ancier (article 1339 du CC). Lorsque le délégant est créancier du délégué, sa
créance ne s'éteint que par l'exécution de l'obligation du délégué envers le
délégataire. Jusqu'à cet extinction, le délégataire a un droit exclusif sur le paiement
par le délégué.
A contrario, tant que le dé légué n'a pas payé le dé légataire :
• 1) la créance du délégant ne s'éteint pas mais il ne peut pas en exiger ni en
recevoir paiement.
• 2) le délégataire a un droit exclusif à recevoir ce paiement.

Ce n'est qu'en cas d'inexécution du délé gué que le dé légataire sera fondé à agir contre
le délé gant qu'il n'avait pas libéré.
Le délé gant ne peut pas exiger paiement du délé gué, parce qu'il avait
pré cisément obtenu de ce dernier qu'il s'oblige envers le délégataire pour éteindre son
paiement.

TITRE 3 : L’extinction des obligations


Les deux visages de l'obligation :
• Si je suis créancier et je cède mon droit à un tiers => ce dernier devient
créancier à ma place.
• Si je suis dé biteur d'une obligation et que je l'exé cute, l'accipiens cesse d'être
créancier.
L'obligation s'éteint pas son exécution ou même sans être exécuté. Il faut donc
distinguer extinction de l'obligation par son exécution des autres causes d’extinction.

Chapitre 1 : L'exécution de l'obligation

L'article 1341 du CC : « l'exécution pour le créancier constitue un droit »le


cré ancier a droit à l'exécution et l'exécution volontaire est le paiement. A contrario, le
cré ancier de l'obligation qui n'a pas été exécuté peut poursuivre l'exécution forcée de
l'obligation.
Il faut distinguer l'exécution volontaire de l'exé cution forcé e.

Section 1 : Le paiement

• Le paiement est l'exécution de l'obligation qui éteint l'obligation


• Le paiement fait par un tiers n'éteint pas l'obligation mais a un effet translatif
(article 1342 du CC « sauf si la loi ou le contrat prévoit une subrogation dans les
droits du créanciers. »)
• Lorsqu'il existe une obligation réciproque entre les deux personnes, elle
s'éteignent par elles-mêmes => paiement indirecte = paiement par
compensation.

Paragraphe 1  : Le paiement pure et simple/ en générale

Le CC prévoit pour le paiement des dispositions particulières aux obligations de


somme d'argent => toutes les autres dispositions doivent être considéré es comme
communes aux obligations de somme d'argent et aux obligations par nature.

A) Les règles communes aux obligations en nature et de somme d'argent.

Le paiement est l'extinction de l'obligation par son exécution. Il s'agit de


présenter les conditions pour que le paiement libère le dé biteur à l'égard du cré ancier.
Sauf s'il n'existait aucune obligation à exécuter => donc aucune obligation à éteindre.
=> paiement indu. En cas de paiement indu, celui qui a payé (solvens) a une action en
restitution contre celui qui reçoit (accipiens).
Il existe deux hypothèses en cas de paiement indu:
• L'obligation n'existait pas => obligation née d'un contrat nul n'existe pas.
L'obligation n'existe plus => obligation éteinte par un 1er paiement ou
autrement par la prescription => indu objectif/absolu = elle n'existe pour
personne.
• L'indu subjectif ou relatif = l'obligation existe mais l'accipiens n'est pas le
cré ancier et le solvens n'est pas débiteur.

La répétition de l'indu/paiement de l'indu est un quasi-contrat => une obligation


quasi-contractuel.

Les conditions du paiement libératoire :


• Qui peut payer ? A qui le paiement doit être fait pour être valable  ?
Le solvens est en principe le débiteur. Le solvens est une personne obligé avec
le débiteur (codébiteur) ou qui s'est obligé pour garantir le paiement (tiers-caution).
Le solvens peut être un mandataire (débiteur) lorsqu'un contrat a donné pouvoir à
une personne de payer à la place du dé biteur.
En l'absence de contrat, ce peut être celui qui a géré l'affaire du débiteur > un gérant
d'affaire. Le solvens peut être toutes autres personnes non tenus cà d une personne
qui paie par intention libérale (article 1342-1 du CC)
Le paiement peut être fait par un tiers qui n'est pas tenus, sauf si le créancier oppose
un refus légitime. C'est au cré ancier à prouver qu'il avait un intérêt à ce que le débiteur
exécute personnellement l'obligation. Un tel intérêt ne se présume pas. Il est inexistant
si l'obligation à exécuter est une obligation de somme d'argent. L'exé cution de somme
d'argent par un tiers libère le débiteur envers le créancier. A contrario, ce n'est que
lorsque l'obligation à exécuter requiert une compétence particulière du dé biteur, que
le créancier peut opposer un refus lé gitime au paiement par un tiers. Ex : obligation en
nature.

L'accipiens => au créancier, à celui qu'il était, à celui qu'il est devenu, à celui
qu'il ne sera jamais mais que le débiteur pouvait croire comme tel.
Le créancier lui-même ou « un tiers ayant qualité de recevoir le paiement » pour le
cré ancier (article 1342-2 du CC) = ce serait donc son représentant.
A contrario,le paiement fait à un tiers qui n'avait pas qualité pour recevoir le paiement
est nul sauf si le créancier le ratifie.
Celui qui est devenu cré ancier par l'effet d'une cession de cré ance => cessionnaire de
la créance. A condition que le débiteur est consenti au changement de créancier ou s'il
n'y a pas consenti, que le changement de créancier lui a été rendu opposable
(notification :article 1324 du CC).
Le paiement peut être fait à un créancier apparent => article 1342-3 du CC si le
solvens est de bonne foi « le paiement fait de bonne foi à un créancier apparent est
valable »
=> le créancier apparent ne devient pas créancier et la bonne foi au sens de cet
article, n'est pas celle qui est requise pour devenir propriétaire par la possession
(avant article 1240 « possède » à « apparent ») Le cédant peut apparaître comme un
cré ancier mais ne le deviendra jamais. L'apparence est une source de droit pour le tiers
et la possession cré erai un droit pour le possesseur. La bonne foi de cet article est la
bonne foi du solvens et pas celle de l'accipiens.

Comment obliger le créancier à recevoir le paiement s'il le refuse ?


Le CC le prévoit par les règles relatives à la mise en demeure du créancier. Le CC
prévoit que le débiteur peut mettre en demeure le créancier qui refuse le paiement de
la créance, sans motif lé gitime de l'accepter. La mise en demeure n’interrompe pas la
prescription. Son effet est double :
• Arrêt du cours des intérêts
• Transfert des risques de la chose à la charge du cré ancier (article 1345 al 2 du
CC)
Le cré ancier refuse le paiement pour se réserver une action.
Si après les deux mois, le créancier refuse: le débiteur peut, s'il s'agit d'une
somme d'argent, consigner la somme due ou séquestrer la chose à livrer.
La consignation est le dépô t dans une caisse public de la somme d'argent que le
cré ancier refuse.Le séquestre est le dépô t d'une chose entre les mains d'un tiers. Dans
les deux cas, le tiers un dépositaire. Les deux cas libèrent le débiteur à compter de leur
notification au créancier (article 1345-1 al 3 du CC)
Les frais de la mise en demeure comme de la consignation ou du séquestre sont à la
charge du créancier.

• L'objet du paiement

Le créancier peut refuser un paiement partiel : article 1342-4 al 1 du CC


« même si la prestation est divisible » => règle de indivisibilité du paiement. Le
solvens ne peut pas contraindre l'accipiens/créancier à recevoir un paiement partiel
cà d autre chose que la totalité du paiement => ne peut pas contraindre à recevoir un
acompte. Deux exceptions prévues à cette règle :
• Deux personnes sont réciproquement débitrice l'une envers l'autre => les
obligations s'éteignent par compensation. si les obligations compensables
sont de montant différent, l'une des deux s'éteindra partiellement (100-50)
• Une personne est débitrice de plusieurs obligations envers le même créancier et
que le paiement ne suffit pas pour les éteindre toute, laquelle des obligations
s'éteint en premier ? L'article 1342-10 du CC => le principe : le débiteur choisi
l'obligation qu'il entend éteindre. A défaut d'imputation/indication par le
débiteur, l'imputation a lieu dans 4 règles alternatives :
1) D'abord sur les dettes échues (exigibles) au lieux des dettes déchues.
2) Toutes les dettes sont déchues: l'imputation a lieu sur les dettes que le débiteur
avait plus d'intérêt d'acquitter.
3) A égalité d'intérêt : l'imputation se fait sur la plus ancienne
4) Toutes choses égales : l'imputation se fait proportionnellement sur chacune
d'entre-elle.

L'article 1342-5 du CC: le débiteur de l'obligation de remettre un corps certain


est libéré par sa remise au créancier en l'état. Sauf s'il prouve que la détérioration ne
lui est pas imputable.
L'article 1342-7 du CC relatif aux frais du paiement qui sont à la charge du
débiteur.

« Le créancier peut accepter de recevoir en paiement autre chose que ce qui
lui ai due » (L'article 1342-4 al 2 du CC) => il n'est pas possible pour le débiteur de lui
contraindre à recevoir autre chose que ce qui lui ai due.
La dation en paiement => « le débiteur exécute son obligation en transférant la propriété
de la chose qui lui appartient au créancier qui accepte de la recevoir en paiement ».
Le consentement du cré ancier forme le contrat que le lie au débiteur.
La dation en paiement résulte d'un contrat.
Le débiteur doit être propriétaire de la chose donné en paiement. Sinon la dation
en paiement n'est pas valable.
Si les deux conditions sont réunis, la dation en paiement produit un double effet :
• Effet translatif de droit réel => même effet que la vente puisqu'elle transfert la
propriété.
• Effet extinctif => le paiement libère le débiteur envers le cré ancier.

Ces deux conditions réunis produit ces effets, SAUF si le paiement est nul ou
inopposable aux autres créanciers du débiteur.
=> La dation en paiement constitue un paiement anormal au sens des procédures
collectives => L632-1 du code de commerce prévoit qu'elle est nulle lorsqu'elle
intervient après la date de la cessation de paiement.
=> En droit commun, le créancier peut agir en son nom personnel pour faire déclarer
inopposable à son égard, les actes faits par son débiteur en fraude de ses droits : article
1341-2 du CC=> l'action en inopposabilité d'un contrat frauduleux conclu par son
débiteur => action paulienne.

• La preuve du paiement

Il faut bien distinguer que c'est au cré ancier de prouver l'obligation et c'est au
débiteur de prouver le paiement.
C'est au débiteur de prouver qu'il a payé son cré ancier (article 1353 du CC) et pas au
cré ancier de prouver qu'il été payé.
Comment prouver le paiement ? L'article 1342-8 du CC tranche la Q sans
résoudre celle de la nature juridique du paiement. « Le paiement se prouve par tous
moyens » => c'est un fait juridique. Ce que l'on prouve par un moyen de preuve parfait
est un acte juridique. Le texte ne répond pas à cette Q.
Qu'elle est la nature juridique de paiement ? Un acte ou fait juridique ?
Il faut distinguer :
• Le cas général : le paiement résulte de l'exécution de l'obligation par le débiteur
=> on devrait dire que le paiement est un acte juridique et unilatéral vue que
le paiement est volontaire.
• Le cas où le paiement procède d'un moyen exceptionnel => ce n'est plus un
acte unilatéral mais un contrat notamment comme la dation en paiement.
• Le cas où le paiement ne résulte pas de l'exécution volontaire par le
débiteur : on devrait y voir un fait juridique. Ex : la compensation est une
cause d'extinction d'obligation réciproque = paiement automatique car les
obligations compensables s'éteignent par elles-mêmes comme si elles avaient
été exécuté.
Le paiement avec subrogation n'a pas d'effet extinctif, il a l'effet d'une cession de
cré ance => la subrogation est un effet du paiement donc :
• En tant qu'opération purement translatif => même effet qu'une cession de
créance = rè gles d'opposabilité des exceptions.
• Parce que la subrogation n'est pas une opération translatif autonome, c'est un
effet du paiement, l'obligation est transmise dans la mesure du paiement qui a
été fait.

B) Les règles propres aux obligations de sommes d'argent.

Il y en a quatre :
• Le montant du paiement => Principe : le nominalisme monétaire et les intérêts
(sources du taux d’intérêts et l'anatocisme.)
1) le principe du nominalisme monétaire
Le débiteur se libère par le versement de ce qu'il devait => le montant nominal
de l'obligation. Pas moins mais pas plus non plus. Les obligations sont des sommes
d'argent, ils se dépré cient. L'article 1343 du CC : le débiteur se libère par le
versement du montant nominal de l'obligation (domaine d'application générale).
L'obligation qui résulte d'un prêt en argent n'est toujours que la somme annoncé au
contrat (article )
Les contractants peuvent y déroger en stipulant une clause d'indexation du montant
nominal de la créance à un élément que la loi prévoit => un indice.
L'article L112-2 du code monétaire et financier : Il faut que l'indice soit l'objet de la
convention = l'objet est devenu le contenu. Désormais tous les contrats sont des
conventions. Pour que la clause d'indexation soit valable, l'indice doit être en relation
directe avec le contenu du contrat.
L'article 1343 al 2 : le montant de la somme due peut varier par l'indexation.
2) Les intérêts
Il y a 3 règles prévus pour les intérêts :
• L'intérêt est légale ou conventionnelle = si le contrat ne prévoit rien,
s'applique à défaut le taux d'intérêt légale. Il est fixé par renvoie implicite de
l'article 1343-1 du CC à l'article L313-2 du code monétaire et financier : « le taux
de l'intérêt légale en toute matière est fixé par arrêté du ministre chargé de
l'économie. »
• Lorsque l'obligation de somme d'argent porte intérêt, le débiteur se libère en
versant le principal et les intérêts = le paiement partiel s'impute d'abord sur
les intérêts. S'agissant de l'intérêt moratoire cà d les D&I compensant le
préjudice du retard dans l'exé cution = l'article 1344-1 du CC prévoit que c'est la
mise en demeure d'exécuter une obligation de somme d'argent qui fait
courir l'intérêt moratoire au taux légale, sans que le cré ancier soit tenu de
justifier un préjudice=> le préjudice se présume.
• Les intérêts échus dus au moins pour une année entière produisent
intérêts si le contrat l'a prévu ou si une décision de justice le précise =>
possibilité de capitaliser les intérêts échus et non payés => l'anatocisme.
Les deux conditions sont cumulatives (article 1343-2 du CC)

• Le moyen du paiement =>


L'article 1343-3 du CC :  « le paiement en France d'une obligation de somme
d'argent s'effectue en euros. » Depuis le 1er octobre 2016.
Les instruments/moyens de paiements : faut distinguer la monnaie traditionnelle
(monnaie fiduciaire) de la monnaie scripturale (chèque ou virement).
Lorsqu'on accompli par l'usage d'une monnaie scripturale, la coïncidence ente
l'extinction et l'exécution de l'obligation n'existe plus. Le paiement est l'exécution
d'une obligation et l'extinction d'une dette.
Il y a donc un décalage entre l'exécution de l'obligation (ex :envoie par la poste du
chèque)et la satisfaction du cré ancier (extinction de la dette).
Faut distinguer le moment où de l'exé cution de l'obligation et le moment où elle
s'éteint.
• Le lieu du paiement
L'article 1343-4 du CC « le lieu du paiement de l'exécution de l'obligation de
somme d'argent est le domicile du créancier » => la règle inverse s'applique aux
obligations en nature = article 1342-6 du CC « le paiement doit être fait au domicile du
débiteur. »
S'agissant d'une obligation de somme d'argent, c'est au débiteur de « porter » le
paiement au créancier => le paiement est « portable ». Le cré ancier n'a donc pas à le
quérir auprès du débiteur. Lorsqu'il ne s'agit pas d'une obligation de somme d'argent,
le lieu d'exécution de toutes autres opérations est le domicile du dé biteur => le
paiement est quérable. Le créancier adresse au débiteur une demande au paiement.

• Le terme de grâce
L'article 1343-5 du CC prévoit que le juge peut reporter ou échelonné dans la
limité de deux années le paiement des sommes dues. => terme suspensif dont la
source est une décision du juge. La décision du juge a un effet suspensif des procédures
d'exécutions qu'aurait arrangé le cré ancier. Ceci est fait en considération des besoins
du créancier et contenu du paiement du dé biteur.

Paragraphe 2  : Le paiement avec subrogation

La subrogation est une opération translative. Le CC ne l'a régit pas comme telle
vu qu'elle n'est pas une opération translative autonome.

A) Les sources de la subrogation


Elle résulte de la loi ou d'un contrat.

1) La subrogation légale
L'article 1346 du CC remplace l'article 1251 al 3 du CC
L'article 1251 al 3 du CC disposait que : celui qui a payé était tenu avec d'autres
(co -débiteurs) ou tenu pour d'autres (caution). Le paiement par autrui ETAIT une
condition de la subrogation, mais la subrogation n'était pas l'effet nécessaire d'un
paiement par autrui.
Il existe des textes spé ciaux qui prévoient la subrogation. Ex : subrogation de l'assureur
ou organismes qui indemnise la victime d'un dommage corporel
L'article 1346 du CC généralise le bénéfice de la subrogation lé gale à toute personne
payant la dette d'autrui dés lors que ce paiement libère envers le créancier celui
sur qui doit peser la charge définitive de la dette (débiteur). => domaine d'application
générale et absorbe touts les hypothèses légales existantes. Ex : la caution

2) La subrogation conventionnelle
Il faut distinguer celle à laquelle consent le créancier soit le débiteur (article
1346-2 du CC).
• La subrogation consentie par le créancier => Celle que consent le créancier
au tiers solvens qui n'est pas dé biteur envers lui. Le cré ancier étant payé, il
transfert sa cré ance au tiers solvens. => contrat entre le cré ancier subrogeant et
le tiers solvens subrogé. La subrogation doit être expresse et doit être consenti
en même temps que le paiement (article 1346-1 al 1 et al 2 du CC).
=> Elle doit être convenu => contrat unissant le cré ancier subrogeant et le tiers-
solvens subrogé.
=> consentie en même temps que le paiement (article 1346-1 al 3 du CC) => au plus
tard au moment du paiement. Plus tard car la créance sera éteinte par le paiement et
elle ne pourra plus être transmise au subrogé.
La quittance subrogative => acte qui constate un paiement qui importe subrogation
au plus tard au moment du paiement.
• La subrogation consentie par le débiteur => c'est le débiteur qui s'oblige
envers un nouveau créancier pour se libère envers le premier cré ancier. Il va
donc subrogé le nouveau créancier dans les droits du créancier accipiens qui
aura été payé. Le consentement du cré ancier accipiens est inutile.

L'article 1346-2 du CC énonce les conditions de cette subrogation :


• Il faut que la dette soit déchue ou terme en faveur du débiteur.
• Il faut que l'acte d'emprunt et la quittance soient passés devant notaire => Il
s'agit d'un contrat solennel (article 1109 al 2 du CC « validité subordonné par
une formalité déterminée par la loi. )
• Il faut que l'acte d'emprunt déclare que la somme a été emprunté pour faire un
paiement.
• Il faut que la quittance dé clare l'origine du fond.

B) L'effet du paiement avec subrogation.

Le tiers solvens est subrogé dans les droits de celui qui l'a payé. => c'est comme
si la cré ance avait été transmise et parce qu'il s'agit de la même obligation, on applique
la règle de l'opposabilité des exceptions.

1) Effet translatif.
La subrogation transmet au subrogé la créance et ses accessoires. Dans la limite
du paiement qui a été fait (article 1346-4 du CC).
Ex :AB = 100 et C = 70 = la subrogation s’opère dans la limite de ce que le subrogé à
payer. Elle n'est pas une opération translative autonome mais l'effet d'un paiement.
L'article 1346-3 du CC « le créancier subrogeant qui n'a été payé qu'en partie peut
exercer son droit pour ce qui lui reste due, par préférence au tiers subrogé. » => La
subrogation ne peut pas nuire au créancier lorsqu'il a été payé qu'en partie = nemo
contra se subrogesse consetur.

2) L'opposabilité des exceptions.


L'article 1346-5 du CC « le débiteur peut invoquer la subrogation dés qu'il en a
connaissance, mais elle ne peut lui être opposé que s'il lui a été notifié. 
L'effet translatif de la subrogation par le paiement.
Les exceptions que le subrogé aurait pu opposer au subrogeant sont opposable au tiers
subrogé. Les exceptions qui peuvent être opposées par le débiteur lorsqu'il s'agit des :
• exceptions inhérentes à la dette => Ex : exception de nullité
• exceptions nées des rapports entre le débiteur et le subrogeant =>
SEUELEMENT opposables avant que la subrogation soit devenue opposable.
Le paiement fait de bonne foi à un créancier apparent est valable.
Ex : obligation que le débiteur peut opposer avant que la subrogation soit devenue
opposable => octroi d'un terme ou remise de dette.

Paragraphe 3  :Le paiement par compensation

La compensation est « extinction simultanée d'obligation réciproque entre deux


personnes. » (article 1347 du CC)
Totalement : si elles sont du même montant
Partiellement : dans la limite de la plus faible si elles sont de montant différent.
La compensation apparaît comme un double paiement simplifié, une sû reté indirecte.
• Double paiement simplifié : la compensation évite deux paiement en sens
inverse => mé canisme de base du compte bancaire.
• Sûreté indirecte au profit du créancier solvable à l'égard de celui qui ne le
serait pas => comme si le cré ancier avait été payé par préférence à d'autres
cré ancier du débiteur.
La compensation est une cause d'extinction autonome distincte du paiement => mais
son mé canisme même en fait un paiement indirect simplifié car les deux obligations
réciproques vont s'éteindre par elles mê mes.

A) Les conditions de la compensation automatique.


L'article 1347-1 du CC : il faut que les obligations soient :
• Les obligations réciproques = il existe un sens inverse entre les mêmes
personnes
• Les obligations doivent être fongibles : elles doivent, par leur objet, pouvoir se
remplacer l'une par l'autre. Ex : obligation réciproque de somme d'argent ou
deux obligations qui ont pour objet une quantité des choses du même genre.
A contrario, les obligations ayant pour objet un corps certain ne sont pas
compensable.
• Les obligations doivent être certaines dans leur existence.
• Les obligations doivent être liquide = dont le montant est déterminé.
• Les obligations doivent être exigible = ne sont pas compensable les obligations
à terme SAUF s'il s'agit d'un dé lai de grâ ce (ne fait pas obstacle à la
compensation.) Ex : les obligations naturelles sont celles que le créancier ne
peut pas demander l'exécution = ne sont pas compensables.
Il faut que ces conditions soient réunis pour que les obligations soient compensables.

B) L'effet de la compensation.

L'article 1347 du CC « extinction simultanée réciproque entre deux personnes. »


L'effet est automatique sauf lorsque les conditions cumulatives ne sont pas réunis.

1. L'effet extinctif automatique de la compensation légale.

L'effet extinctif est toujours automatique mê me si apparaît implicitement.


La compensation s’opère au moment où les conditions s'en trouvent réunies
(article 1347 al 2 du CC) => elle est donc automatique.
« Sous réserve d'être invoqué » => le droit d'invoquer la compensation
constitue une condition pour celui qui veut s'en prévaloir mais une condition
purement formelle => le droit d'invoquer la compensation n'est pas prescriptible =
ne s'éteint pas du fait de l'inaction de celui qui est fondé à l'invoquer. Il suffit au
débiteur/défendeur d'opposer l'exception de compensation à celui qui demande le
paiement.
• S'il existe plusieurs dettes compensables, les règles d'imputation des paiements
sont transposables (article 1347-4 du CC).
• La caution peut opposer au créancier, la compensation qui s'est opéré entre lui &
le débiteur principal => « l'accessoire suit le principal » (article 1347-6 du CC)
Le codé biteur solidaire peut opposer l'exception de compensation qui s'est
opérée entre le créancier & le coobligé (il s'agit de la même obligation).
• La compensation ne préjudicie pas au droit acquis par des tiers (article 1347-7
du CC) Ex : une créance compensable a été saisi, la compensation (s'il s’opère)
préjudicierai au droit du tiers, celui qui a pratiqué la saisie => la créance saisie
est devenue in-compensable.

2. Les règles particulières.

Les 5 conditions de la compensation légale (réciproque, fongible, certaine,


exigible, liquide) sont cumulatives. Si elles ne sont pas toutes réunies, la
compensation n'est plus automatique. Elle peut s'opérer à condition qu'un juge la
prononce (judiciaire) ou qu' un contrat la prévoit (conventionnelle)

a) La compensation judiciaire.
S'il s'agit de dettes connexes elle est de droit. A contrario, elles ne s'imposent pas
au juge si les dettes ne sont pas connexes.
Deux dettes sont connexes lorsqu'elles sont lié es par un même rapport de droit
contractuel ou extra-contractuel.
• Compensation est de droit (article 1348-1 du CC) = elle s'impose au juge.
L'article précise que 1) la compensation est réputé e s'être produite au jour de
l'exigibilité de la première d'entre-elles. 2) l'acquisition de droit par un tiers sur
l'une des obligations n’empêche pas son débiteur d'opposer la compensation.

Ex : vendeur livre une chose à l'acheteur qui n'a pas payé => donc créancier de
l'acheteur. Mais le vendeur est aussi débiteur des D&I du même contrat => dettes
connexes liés par le contrat de vente => la compensation peut être opposé e au tiers qui
aurait acquis à un droit sur l'obligation AVANT qu'elles ne deviennent compensables.
L'article L622-7 du C.commerce => interdiction de payer les créances antérieures au
jugement d'ouverture de la procédure collective. A l'exception du paiement par
compensation de cré ances connexes.
Les obligations connexes (celles liées par un mê me rapport de droit) sont
affecté es l'une à l'autre exclusivement à leur extinction par compensation. => ce droit à
l'extinction par compensation est exclusive avant que la compensation se
produise.
• Les dettes non connexes => elles ne s'imposent pas au juge : SI le juge
prononce la compensation, elle produit ses effets à la date de sa décision (article
1348 du CC)

b) La compensation conventionnelle.
Les parties peuvent convenir d'éteindre leurs obligations réciproques, lorsque
toutes les conditions pour qu'elles soient automatiquement compensables ne sont pas
réunies. La compensation est donc conventionnelle.
Dans ce cas, on dit que la compensation a un caractère constitutif et non plus
dé clarative. Lorsque toutes les conditions de compensation lé gales sont réunies, la
compensation se produit automatiquement. Alors qu'ici il faut créer la compensation =
> l'effet extinctif de la compensation s’opère à la date du contrat. L'article 1348-2 du
CC : en cas d'obligation futures, c'est à la date de leurs coexistences.

Section 2 : L'exécution forcée.

Tout créancier a droit à une exécution forcée.


L'article 1341 du CC « le créancier a droit à l'exécution de l'obligation. Il peut y
contraindre le débiteur dans les conditions prévues par la loi. »

Paragraphe 1  : Les conditions de l'exécution forcée en nature.

Avant l'ordonnance de 2016, Seul l'exécution des obligations de donner


pouvaient être forcées. L'article 1142 n'existe plus. Aujourd'hui l'article 1221 du CC
prévoit que « le créancier d'une obligation peut après mise en demeure, en poursuivre
l'exécution en nature, sauf si cette exécution est impossible ou s'il existe une .. »
• Mise en demeure du débiteur => sommer de payer un acte qui interpelle le
débiteur. Après mise en demeure, le cré ancier peut faire exé cuter l'obligation
par un tiers & demander au débiteur le remboursement des sommes engagés à
ses frais => faculté de remplacement (article 1222 du CC)
• Il faut que l'exécution de l'obligation soit possible => L'exécution d'une
obligation de somme d'argent n'est jamais impossible. A contrario, les autres
peuvent être impossibles.

Ex : Exé cution forcé e impossible => impossibilité matérielle (la chose à livrer est
détruite) ou impossibilité morale d'exécuter (exécution forcé e porterai atteinte aux
libertés individuels du dé biteur = on ne peut pas forcer un musicien de chanter alors
qu'il s'y était engagé.)
Ex : Exé cution forcé e impossible => le terme suspensif judiciaire (article 1343-5
du CC) > la dé cision du juge suspend les procédures d'exécution.
Ex : Exé cution forcé e impossible => Ouverture d'une procédure dérogatoire au
droit commun du paiement des dettes => procédures collectives s'appliquent aux
professionnels : le jugement d'ouverture importe de plein interdiction de payer toutes
cré ances nées antérieurement au jugement d'ouverture.
L'exécution forcée d'une somme d'argent n'est pas impossible, il faut que le
cré ancier soit muni d'un titre exécutoire constatant une créance liquide et exigible.

• Il faut que l'exécution forcée soit justifié => L'exécution forcée ne peut pas
être poursuivit s'il existe une disproportion entre le coû t qu’entraînerai
l'exé cution forcée pour le débiteur et l'intérêt qui en résulterait pour le créancier
=> forme d'abus de droit.
Ex : manque de 3 cm par rapport au contrat => la destruction de ce qui a été mal
exécutée serait très onéreuse pour le débiteur & le créancier n'y a pas un intérêt
certain.

Article L132-1 «  tout juge peut même d'office, ordonner une astreinte pour assurer
l'exécution d'une obligation. » => mesure d'exécution indirecte.

Paragraphe 2  : Les actions ouvertes aux créanciers pour assurer la sauvegarde

Les actions que le créanciers exercent à titre conservatoire pour que les biens du
débiteur puissent être saisis :

A) Action oblique.
Article 1341-1 du CC :
Les conditions :
• L'action ne doit pas être exclusivement attachée à la personne du dé biteur =>
Ex : révocation d'une donation pour cause d'ingratitude du donataire >
exclusivement attaché au dé biteur.
• L'inaction du débiteur => qui ne justifie d'aucune diligence
• La cré ance doit être liquide et exigible.

Effets :
• Le défendeur à l'action oblique peut opposer au créancier agissant les
exceptions qu'il aurait pu opposer au débiteur s'il avait agit lui même > le
cré ancier exerce l'action de son débiteur pour le compte de ce dernier.
• Le béné fice de l'action oblique n'est qu'indirecte pour le cré ancier qui n'a agit
que pour le compte de son débiteur => constitue le gage commun des autres
cré anciers.

B) Action directe
Le titulaire d'une action directe est créancier sans être contractant. Le contrat
uni le débiteur & le débiteur du dé biteur => Article 1341-3 du CC :
Condition : Il faut qu'un texte la prévoit expressément.

Effets :
• Le cré ancier ne peut exiger pas + que ce qui lui est du & ce qui est du à son
propre débiteur. => règle de la double limite.
• L'action directe crée un droit exclusive à son titulaire, indépendant de toutes
demandes de paiement, cà d dés son origine(parfaite) qu'au moment de la
demande au paiement (imparfaite.)
C) Action paulienne
C'est une action en inopposabilité  : Article 1341-2 du CC «le créancier peut agir
en inopposabilité des actes faits par son débiteur … à condition que le tiers contractant
ait connaissance de la fraude. »
Conditions :
• Une cré ance liquide & exigible.
• Un acte fait par la dé biteur en fraude des droits du créancier => le droit du
cré ancier doit être antérieur à l'acte attaqué.
La fraude du débiteur est la simple conscience d'aggraver son insolvabilité face à
son cré ancier.
• Un acte approvisionnent => qui cré e ou aggrave la solvabilité du dé biteur.
Effet : Inopposabilité de l'acte au créancier = 1) l'acte reste valable entre les parties, 2)
il est opposable aux autres créanciers => effet relatif de l'inopposabilité au seul
cré ancier agissant.
L'action en déclaration de simulation => 1) la preuve de la faute n'est pas une
condition de l'action en déclaration de simulation. 2) ni l' antériorité de la créance à
l'acte attaqué.

Chapitre 2 : Les autres causes d'extinction


L'obligation s'éteint sans paiement :
• Lorsque le créancier devient débiteur lui-même => confusion
• Lorsque le créancier renonce à exercer son droit => remise de dette
• Lorsque l'action en paiement du créancier est prescrite => prescription

Section 1 : La confusion


Elle éteint l'obligation.

Paragraphe 1  : La notion de la confusion

Il s'agit des qualités de créanciers & de débiteur qui se réunissent dans la même
personne. Ces qualités sont incompatibles (obligation est un rapport de droit unissant
deux personne) c'est pour ça la compensation s'éteint par confusion. L'obligation
d'une même personne qui est à la fois débitrice & créancière, s'éteint par
confusion.
La confusion éteint l'obligation = son mé canisme n'est pas propre aux
obligations. Elle éteint aussi les droits réels => consolidation (confusion appliqué e à
des droits réels démembrés). L'article 617 du CC «(..) l'usufruit s'éteint par la réunion
sur la même tête des deux qualités d'usufruitier et du nu propriétaire » => constitue un
droit nouveau qui éteint l'ancien.

Paragraphe 2  : L'effet de la confusion.

• L'obligation s'éteint sans être exécutée.


• Lorsque la confusion est l'effet d'un acte annulé ou résolue, elle est réputée
n'avoir jamais éteint l'obligation a donc toujours existé.
Lorsque la confusion résulte d'un acte juridique, elle éteint l'obligation sous la
condition résolutoire que cet acte ne soit pas annulé ou résoluble => l'effet extinctif
de la confusion n'est pas autonome lorsqu'il résulte d'un acte juridique.

Section 2 : La remise de dette.


Paragraphe 1  : La remise de l'obligation à la dette.

Elle produit un effet libératoire à l'égard du débiteur. C'est le contrat par


lequel le créancier libère le débiteur de son obligation, sans que celui-ci est exé cuté son
obligation (article 1350 du CC).
Il faut un contrat. A contrario, l'extinction de la dette ne peut jamais résulter d'un
acte unilatéral. Le créancier ne peut pas forcer le débiteur à la renonciation du droit.
L'extinction des droits réels peut résulter d'un acte unilatéral => le
déguerpissement : abandonner/acquitter un droit, une chose
• Article 656 du CC => déguerpir la chose
• Article 699 du CC => abandon de la chose

Pour la solidarité :
• Article 1350-1 du CC = « la remise de dette consentie à l'un des codébiteurs
solidaire libère les autres à concurrence de sa part. »
• Article 1350-2 du CC = « la remise de dette faite par l'un seulement des créanciers
solidaire ne libère le débiteur que pour la part de ce créancier »

Pour le cautionnement :
la remise de dette accordée au dé biteur principal libère les cautions. A contrario, la
remise de dette consenti à l'une des cautions ne libère pas le débiteur principal les
autres à concurrence de sa part.

Paragraphe 2  : La remise du titre constatant la dette.

L'article 1342-9 du CC «  la remise volontaire par le créancier au débiteur (…) vaut


présomption simple de sa libération. » L'alinéa 2 «  la même remise à l'un des
codébiteurs solidaires produit le même effet à l'égard des autres. » => effet secondaire
de la solidarité = les codébiteurs solidaires se représentent.

1. Effet extinctif de la remise de l'obligation à la dette (débiteur libéré)


2. Effet probatoire de la remise du titre constatant la dette (lorsque le créancier ne
dé charge pas expressément le débiteur.)

Section 3 : La prescription.

La prescription est une cause d'extinction des droits (article 2219 du CC) & une
manière de les acquérir (article 2258 du CC)
Paragraphe 1 : La condition de l'extinction de l'obligation par la prescription

L'article 2219 du CC => la condition d'extinction de l'obligation est l'inaction du


créancier pendant un certain laps de temps (temps requis pour que l'action se
prescrive.). Le cours de la prescription peut être modifié.

A) Les délais de prescription

1. Les délais légaux de prescription


L'article 2224 du CC de la loi du 17 juin 2008-568 « délai de droit commun est
de 5 ans » => délai uniforme applicable à toutes les actions en nullités, toutes les
actions en responsabilité (contractuelles ou extra-contractuelles) => s'applique à
toutes les actions personnelles.
Les dé lais plus long => actions réelles immobilières se prescrivent par 30 ans
(article 2227 du CC) à l'exception du droit de propriété. Les actions en réparation d'un
dommage corporel se prescrivent par 10 ans.
Les dé lais plus court => Loi 31 décembre 1968-1250 : délai de 4 ans pour les
cré ances sur l’É tat.

2. La modification contractuelle de la durée de la prescription.


Principe : l'article 2254 du CC «  la durée de la prescription peut être modifiée
par contrat soit pour être abrégé soit pour être allongé. »
Pas - d'1an et pas + 10 ans. Les parties peuvent ajouter aux causes d’interruption ou de
suspension prévues par la loi.
Exception : L'article L218-1 du code de la consommation => « ..les parties au
contrat entre un professionnel et un consommation ne peuvent ni modifier la durée de la
prescription ni ajouter aux causes d’interruption et de suspension. »

B) Le cours de la prescription.

Le cours de la prescription  :
• Se compte par jour (article 2228 du CC) => elle est acquise lorsque le dernier
jour du terme est accompli. La prescription ne court que du lendemain.
• Peut être suspendu ou interrompu => la suspension en arrête temporairement
le cours sans effacer le délai déjà encouru (article 2230 du CC)
l'article 2231 du CC « l'interruption efface le délai de prescription acquis et fait
courir un nouveau délai de même durée que l'ancien. »

1. Les causes qui suspendent le cours de la prescription.

É noncées aux articles 2233 à 2240 du CC :


• la prescription ne court pas à l'égard d'une créance qui dépend d'une condition
jusqu'à ce que la condition arrive, NI à l'égard d'une cré ance à terme, jusqu'à ce
que ce terme soit arrivé.
• La prescription ne court pas contre celui qui est dans l'impossibilité d'agir par
suite d'un empêchement. Ex : force majeure
• La prescription ne court pas contre les mineurs non émancipés et les majeurs en
tutelle
• La prescription ne court pas entre époux & ainsi qu'entre partenaires liés par un
PACS.
• La prescription ne court pas lorsque les parties ont convenu de recourir à la
médiation.

2. Les causes qui interrompent la prescription  :

• La reconnaissance par le dé biteur du droit du créancier.


• La demande en justice ou un acte d'exécution forcé e (même en référé même
porté devant une juridiction incompétente)

Les délais préfixes (déterminés), ils ne peuvent être ni suspendus ni


interrompus => article 2276 al 2 du CC : dé lai de 3 ans «  en fait de meuble la possession
vaut titre. »

Paragraphe 2  : L'effet de la prescription.

Un effet extinctif. Faut distinguer l'effet de toutes prescriptions et l'effet


particulier de certaines prescriptions.

A) L'effet de toutes prescriptions.

Le droit d'agir du cré ancier/l'action en paiement s'éteint (non le droit


substantielle). Lorsque l'action du cré ancier est éteinte, son droit subsiste, le paiement
spontané du débiteur n'engendre pas un paiement indu (article 2249 du CC «le
paiement effectué pour éteindre une dette ne peut être répété  au seul motif que le délai
de prescription est été expiré » = cà d le débiteur ne peut pas en exiger la restitution.)
L'article 1302 al 2 est un texte des droits des obligations « la restitution n'est pas
admise à l'égard des obligations naturelles qui ont été volontairement acquittés. »
Civ 2e 9 juillet 2009 « la prescription libératoire extinctive de 5 ans n'éteint pas le droit
du créancier (son droit de cré ance) mais lui interdit seulement d'exiger l'exécution de
son obligation (éteint le droit d'agir, l'action en paiement). »
C'est au bénéficiaire de la prescription de l'invoquer (article 2247 du CC) il suffit
d'opposer l'exception de prescription au cré ancier qui agit en paiement.
Peut-on renoncer à la prescription ? Oui à condition qu'elle soit acquise.
L'article 2250 du CC « seule une prescription acquise est susceptible de renonciation. »

B) L'effet particulier de certaines prescriptions.

La loi du 17 juin 2008 a supprimé toutes les prescriptions du CC.


Ce sont les prescriptions que l'ont qualifié de « présomptives » car il s'agissait de
prescription plus courte fondé exclusivement sur une présomption de paiement.
Désormais, ces prescriptions sont devenus des prescription de droit commun mais
certaines existent toujours.
Deux règles particulières supprimées par la loi de 2008 :
• Interruption importe interversion => interruption fait courir un nouveau
dé lai. Le délai qui recommençait à courir était celui de la prescription
trentenaire (droit commun).
• Le créancier pouvait détruire la présomption de paiement qu'en différant
le serment au débiteur. Celui ci devait jurer qu'il avait payé > serment
dé cisoire (article 2275 du CC).
=> présomption mixte de paiement (peut être détruite par autres preuves :
serment)

Ex : article L131-59 du CMF « … se prescrit par 1 an à partir de l'expiration du délai de


présentation »=> une prescription présomptive fondée sur une présomption de
paiement. On applique une des deux règles. L'interruption n'importe plus interversion,
mais ces prescriptions peuvent toujours être battu par serment.
L'article 2231 du CC relatif à l'interruption dit nettement que l'interruption fait courir
un mê me dé lai de même durée que l'ancien. (pas d'interversion de l'interruption)

Paragraphe 3  : Les délais qui ne sont pas des prescriptions.

• Délais de préfixe => délais pour agir en justice (comme prescription) mais ils
ne peuvent être ni suspendu ni interrompu => délais incompressibles.

Tous les délais préfixes sont tous brefs => article 2276 al 2 du CC : le propriétaire
peut revendiquer la chose qu'il a perdu ou qu'il lui a été volé pendant 3 ans (article Ch
crim 30 octobre 1969) => dé lai pré fixe qui ne peut être ni interrompu ni suspendu.
Un dé lai bref qui n'est pas un dé lai pré fixe => article L133-6 du Code de
commerce => la prescription annale de cet article est courte mais il ne s'agit pas d'un
dé lai pré fixe.

• Délais de garantie => Ils éteignent le droit substantiel =>Ex : la responsabilité


du producteur est éteinte 10 ans après la mise en circulation du produit
défectueux. Ce qui éteint c'est la responsabilité. Or, un dé lai de prescription
éteint le droit d'agir, donc l'action en paiement.

• Délais de forclusion => Ce sont les dé lais pour accomplir un acte de procédure.
=> Une fois expiré importe interdiction d'accomplir cet acte de procédure, celui
qui devait l'accomplir est forclos.
L'article 2220 du CC les dé lais de forclusion ne sont pas régit par le TITRE XX du CC
mais il y a une rè gle qui s'y applique > article 2241 ET 2244 du CC : une demande en
justice, un acte d'exé cution forcée (les deux autres causes d'interruption du dé lai de
prescription) interrompent aussi un dé lai de forclusion.
TITRE 4 : Les restitutions.
Les sources :
Il s'agit de restitutions résultant de l'annulation d'un contrat, de sa caducité, de sa
résolution ou d'un paiement d'indu.
• L'annulation => Article 1178 « ..donne lieu à restitution.. »
• La caducité => Article 1187 «  elle peut donner lieu à restitution.. »
• La résolution => Article 1229 «restitutions ont lieu.. »
• Le paiement indu => Article 1302 « la restitution est soumise... »

Le législateur a placé les règles de restitutions dans la partie contenant les


dispositions du régime générale des restitutions.
La restitution est paiement en a prévu le régime générale aux visas des articles 1352 &
S en distinguant l'objet :
• Soit une restitution d'une somme d'argent
• Soit une restitution d'autre chose
• Soit une restitution prestation des services.

Paragraphe 1  : Le principe de la restitution en nature

Article 1352 du CC «la restitution a lieu en nature ». Elle a lieu en valeur


qu’exceptionnellement.

A) Impossibilité de restituer en nature .

La restitution a lieu en valeur en cas d'impossibilité de restituer en nature. La


restitution d'une prestation de service se fait en valeur & la valeur est appréciée à la
date à laquelle elle a été fournie (article 1352-8 du CC). Dans les autres cas la valeur est
exprimé e au jour de la restitution.
Si le dé biteur de l'obligation de restitution d'une chose la vendu (article 1352-2
du CC => il ne restitue que le prix de la vente, s'il l'avait reçu de bonne foi (qui se
présume). S'il ne l'avait reçu de mauvaise foi, il restitue la valeur de la chose au jour de
la restitution si elle est supérieure au prix.

B) Les règles particulières.

• Dégradation & détérioration qui ont diminué la valeur =>article 1352-1 du


CC : c'est le débiteur de l'obligation de restituer qui en répond SAUF s'il est de
bonne foi et que les dégradations et détériorations ne sont pas dus à sa faute.
• Les fruits => 1) la restitution d'une chose inclus les fruits. 2) la restitution qui
inclus des fruits & qui ne se retrouvent pas en nature a lieu en valeur estimé à la
date du remboursement. Ex :Somme d'argent inclus les intérêts(fruit) au taux
légale
3) Si l'accipiens est de mauvaise foi il restitue les intérêts et les fruits reçus à coté
du paiement. Alors que l'accipiens de bonne foi ne le restitue qu'à compter du
jour de la demande (article 1352-7 du CC)

Paragraphe 2  : Les sûretés garantissant le paiement.

Article 1352-9 du CC :


• Elles sont reportées de plein droit sur l'obligation de restituer => Ex : Les
sû retés sont accessoires à l'obligation dont elle garantisse l'exécution, par l'effet
de l'annulation, elles devraient s'éteindre par voie accessoire. Elles sont reportés
sur l'obligation de restituer consécutive à l'annulation (article 1352-9 du CC)

• La caution n'est pas privé du bénéfice de terme => Si l'obligation à exécuter


est garantie par une sû reté personnelle (cautionnement) & que cette caution
béné ficiait d'un terme, la caution béné ficie toujours ce terme car la sû reté est
reporté.

… Fin ...

Comment change-t-on de cré ancier ?


=> le changement de cré ancier résulte d'une opération sur obligation :
• soit translatif => Ex : un paiement avec subrogation.
• soit une opération purement constitutif > telle que la novation.

Le terme suspensif ?
• Modalité de l'obligation
• Ce n'est pas un obstacle à certains causes d'extinctions

Effet de la compensation ?
Cause d'extinction de l'obligation => donc
• effet extinctif
• effet interruptif car elle est automatique aux conditions pour qu'elle se produise
par l'effet de la loi =>

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