Lael A01 Guide Du Nouvel Arrivant Web V
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Nouvel Arrivant
I
Berpad Ceridian
Promeneur émérite
Religion et pouvoir
Laelith est la ville cosmopolite par excellence. Le système religieux,
bâti sur les quatre éléments primordiaux (Air, Eau, Feu, Terre), agit
grandement en ce sens. L’unité de la ville est maintenue grâce au
pouvoir juste mais ferme du Roi-Dieu. Quatre Temples réunissent
l’intégralité des cultes, y compris les plus anciens et les plus obscurs.
Pour ces derniers, un cinquième temple « serait » établi dans les
sous-sols de la ville. Aucune croyance n’est en effet exclue de la cité à
condition que son dogme tolère celui des autres.
Conseils au pèlerin
Une fois au pied de la falaise de Vorn, les autorités remettent aux
croyants un coquillage violet. Si vous êtes un prêtre, il faudra dans
les quatre jours qui suivront votre entrée dans la Ville sainte vous
affilier à un Temple. Dans le cas contraire, vous vous exposez au délit
de mauvaise foi dont la sanction (l’ostracisme) est sans appel. Le Roi-
Dieu vous garantit en contrepartie une grande liberté dans l’exercice
de votre foi au sein de la ville.
Conseils au marchand
Chaque marchand doit confier sa marchandise pour inspection à
une compagnie assermentée par les autorités pendant qu’il séjourne
au camp de la Longue Patience, devant la porte de l’Ivresse enchan-
teresse. Vous pourrez la récupérer après votre passage au Lazaret,
grâce à votre coquillage orange et le billet certifié qui vous est remis
alors. Vous disposez d’un délai réglementaire d’un an pour vous pré-
senter aux entrepôts officiels. N’oubliez pas enfin de vous enregistrer
auprès de la Haute Guilde, place des Sept Royaumes (MQT).
Laelith a été fondée il y a un peu plus d’un millénaire sur les ruines
de Tanith-Lenath, balayée par le terrible et juste Châtiment des
Dieux. Construite sur un plateau incliné – les savants mesurent le
dénivelé entre les rives du lac d’Altalith et le sommet du plateau à près
de 900 mètres –, notre belle ville est divisée par une longue faille qui
court du lac à la falaise de Vorn. Un torrent, l’Inlam, coule au fond de
cette faille aux parois de plus en plus abruptes en s’éloignant du lac.
Laelith, cité-État
Devise : Se souvenir, croire, croître
Régime : monarchie de droit divin
Souverain : Nin Ier (Roi-Dieu ; 9 de lestes semailles 1016 - au-
jourd’hui, 16 de cuivrechamps 1017)
Organisations administratives :
• Conseil restreint du Roi-Dieu : le grand prêtre Servadax (Temple de
l’Oiseau de feu, cénacle des Puissances en charge des forces armées),
le grand prêtre Gamut Morénon (Temple du Poisson d’argent ; cé-
nacle des Négoces en charge de la politique commerciale), le grand
prêtre Valdenath (Temple du Crâne, cénacle des Continuités en
charge de la diplomatie) ; la grande prêtresse Inamaka Mahpyua
(Temple du Nuage, cénacle des Équités en charge de la justice).
• Royale-divine administration : divisée selon les quatre cénacles.
• Surintendances locales : gestion au quotidien des terrasses.
Institutions notables : Haute Guilde et Conseil respectueux (éco-
nomie) ; Cour commune et Tribunal ecclésiastique (justice) ; Haut
Conseil au pèlerinage (religion).
Superficie : 8 km2 (4 350 m de long et 2 750 m de large dans ses
plus grandes dimensions).
Gentilé : Laelithien, Laelithienne
Relations extérieures
• Influence forte ou propriété de la ville : Pier de Braïtonne (pro-
priété de la ville), Coraz (juridiction laelithienne, bien que volonté
d’indépendance des barbares), Termoral (juridiction laelithienne),
Temple d’Altalith (annexe du Poisson d’argent), Divine Écluse (pro-
priété de la ville), source de Garémond (réquisitionnée par la ville).
• Influence moyenne (commerciale) : Massagettes, Muïck, Aziliane,
Isk.
• Influence faible ou opposition : Pays fort, Souleÿna, Phlocal,
Bental.
Les terrasses
Laelith est composée de six quartiers appelés terrasses en raison du
dénivelé de la cité. Six quartiers pour six humeurs et six ambiances :
• la Main qui travaille (Mqt) où sont regroupés les artisans de toute
sorte ;
• la Chaussée du lac (Cdl) avec son port, ses taberges mal famées et
ses baraquements militaires ;
• la Prospérité (P) avec son Théâtre et son Grand Marché, le cœur
commerçant de la ville ;
• le Nuage (N), enveloppé de brumes, centre universitaire et haut
lieu de la culture ;
• le Châtiment (C), maudit, que le Roi-Dieu a décidé de réhabiliter ;
• la Haute Terrasse (HT), qui abrite le palais du Roi-Dieu et les hô-
tels particuliers des nombreux membres de sa cour, ainsi que les
prisons et les tribunaux.
On évoque avec crainte un autre quartier, situé sous la ville : le
Cloaque, qui sert de réseau d’évacuation. Mais le visiteur peut y dé-
couvrir des ruines antiques, d’immenses grottes naturelles et des oc-
cupants aussi divers que dangereux. Ne vous aventurez jamais en ces
lieux terrifiants !
Il existe d’autres localités notables dont le village des Utruz, cet
étrange peuple du lac, au sud.
Monuments et curiosités
• De la Main qui travaille : Le temple de l’Oiseau de feu coiffé d’un
dôme aux vitraux flamboyants ; le Belvédère avec vue imprenable
sur la ville ; les étals de la Belle Ouvrage, exposition permanente de
chefs-d’œuvre ; la Maison mal capée, vestige de l’ancienne muraille.
Où dormir ?
Se déplacer d’un endroit à l’autre de la ville peut prendre du temps.
Aussi, choisissez avec soin votre logement ou changez-en pour une
nuit si la vôtre est trop éloignée.
• Dans un hôtel particulier, un manoir ? Tout est une question de
prix.
• À l’hôtel ? La ville regorge d’hôtelleries à tous les coins d’échelles.
• À la taberge ? C’est prudent en cas de repas bien arrosé et que l’on
se méfie des ruelles obscures. Les taberges ont surtout pour fonc-
tion de servir à manger ; elles ne sont pas nombreuses à proposer
des chambres.
• Chez l’habitant. Nombreux sont ceux en ville qui arrondissent
leurs fins de mois en louant tout ou partie de leur logement. Le
Nuage regorge de pensions pour étudiants et pèlerins.
Où boire ? Où manger ?
• Le restaurant. Il y en a peu en ville : clientèle huppée, petits plats
raffinés, service irréprochable, ardoise salée.
• La taberge. Elle est le standard de l’endroit où l’on déguste de bons
petits plats.
• Le mastroquet. L’heure de la converse est l’occasion d’y boire un
coup, d’échanger des nouvelles ou de grignoter sur le pouce.
• La gargote. Plafond bas et noirci, tables graisseuses, espace étriqué,
odeurs d’urine et d’huile rance. Les prix sont en conséquence.
• Le vendeur ambulant. Avec sa carriole, il propose de tout à pas
cher, un peu n’importe où, mais surtout n’importe quand.
• La soupe populaire. Avec ses charrettes bâchées gérées par l’admi-
nistration de chaque terrasse. Les tournées sont épisodiques, leur
parcours variable et le menu fort peu nourrissant. À déconseiller
donc.
L’argent
Toutes les monnaies sont acceptées à Laelith. Les pièces de cuivre
et d’or, d’où qu’elles viennent, sont appelées sou et or. Nin Ier a inno-
vé cependant avec son papier-monnaie, garanti par la Haute Guilde :
le lithal. Une pièce métallique est aussi émise depuis peu : l’élith, dont
la valeur est fixée à une pièce d’argent. L’administration réclame le
paiement de certaines taxes avec cette monnaie, ce qui incite les
commerçants à l’utiliser.
Des bancs de change sont installés partout en ville. Les pièces
étrangères sont converties en monnaie locale contre une taxe de
10 %. Les banquiers ainsi attablés, parfois en pleine rue, la récoltent
au nom de l’administration royale-divine pour alimenter le fonds de
garantie de la Haute Guilde. La place des Sept Royaumes concentre
un nombre important de bancs qui offrent aussi des crédits si un de
leurs clients se porte garant.
Profiter de la cité
Les activités lacustres
Laelith possède une industrie lacustre dynamique. Le long de la
rue des Mâts ou du quai des Contrebandiers, vous pourrez jeter une
ligne contre quelques pièces de cuivre aux pêcheurs locaux. Mais
demandez avant, ou vous finirez à l’eau ! Certains acceptent même
d’emmener un pêcheur dilettante ou des promeneurs sur le lac,
contre dédommagement de leur journée perdue. Si vous êtes nanti,
louez une embarcation au port de plaisance où se côtoie le gratin. Ce
sera l’occasion de faire de belles rencontres. Dans tous les cas, pous-
sez votre périple jusqu’aux Pontons de Maucastel. Je ne vous en dis
pas plus, c’est un lieu à découvrir (la bourse pleine) !
S’informer
Les lieux du savoir sont nombreux à Laelith : la Bibliothèque de la
foi, l’Université matérialiste universelle et les temples sont les plus
importants. Mais vous pourrez aussi apprendre des choses utiles de
la part de professions plus inhabituelles : les bouquinistes, les écri-
vains publics ainsi que les membres de la guilde des Bien pendues,
qui officient souvent comme guides, ou ceux de la guilde du Bien-
parler, experts en traduction.
La Gazette de Laelith est imprimée quotidiennement pour rapporter
des nouvelles de la cité. Mais chaque terrasse dispose d’un mode de dif-
fusion spécifique pour les annonces ou les offres d’emploi : la Chaussée
du lac a ses crieurs ; la Main qui travaille, ses chantfèvres ; la Prospérité,
ses rhapsodes ; le Nuage, ses moulins à paroles et ses murs à nouvelles ;
le Châtiment, ses diseuses ; et la Haute Terrasse, ses caryatides vivantes.
Le Comptoir de l’aventure
Ce mastroquet est perdu dans le dédale des ruelles de la Chaussée
du lac. Derrière sa porte aveugle, sous une enseigne sur laquelle une
épée croise une bourse, se cache un établissement à l’atmosphère
bruyante. Viennent ici des employeurs qui généralement ne restent
que le temps de rédiger une annonce avant de la clouer aux murs. Il
y en a tant (peu d’annonces sont retirées même si elles ne sont plus
d’actualité) que le voyageur distingue à peine les peintures murales
(pourtant riches d’intérêt s’il y prête un peu d’attention).
Le reste de la clientèle est composé de toutes sortes d’aventuriers
en quête de pièces d’or.
De votre sécurité
Le contingent de ville, fréquemment nommé la garde, est responsable
de votre sécurité et de la réception des plaintes. Il existe plusieurs grades,
mais vous serez essentiellement en contact avec les hommes du rang ou
l’ogul dirigeant les patrouilles. Si vous avez affaire au rahel ou au kor-
rahel, en charge d’un poste de garde – plusieurs dans chaque terrasse –,
c’est que votre cas est grave. Quoi qu’il en soit, vous n’échapperez pas
aux gardes-collecteurs des taxes de la cité. Être bien protégé a un coût !
Certaines zones sont à éviter jour et nuit, comme les arrière-rues
des quais sur la Chaussée du lac, ou les échelles jouxtant le Châtiment,
notamment celle du Monte-en-ciel. Vous y croiserez ravisseurs,
racketteurs, pickpockets et meurtriers en tout genre. D’autres ruelles
se transforment en coupe-gorge seulement à la nuit tombée (entre
la rue des Abattoirs et la rue de l’Arcade sur la Chaussée du lac, ainsi
que le quartier Basse-Eau au Nuage). À moins que vous ne recher-
chiez des plaisirs inavouables, évitez enfin les Traboules fumantes de
la Prospérité, entre l’échelle des Boulangers et la rue des Trois Frères.
Nombreux sont aussi les arnaqueurs aux airs de bonnes gens. Leur
discours bien rodé a tôt fait de vous embobiner. Refusez toujours de
vous faire « tirer le portrait » ou de vous laisser guider gratuitement.
De plus, les faux papiers sont courants, comme les sauf-conduits
pour le Cloaque ou la Haute Terrasse. Un dernier conseil, serrez
votre bourse quand des enfants ou des mendiants s’approchent !