Phys 1052 Meca Chap3 Groupe1 Pr-Pemha
Phys 1052 Meca Chap3 Groupe1 Pr-Pemha
Phys 1052 Meca Chap3 Groupe1 Pr-Pemha
Un point matériel est dit animé d’un mouvement uniforme si et seulement si la norme du
vecteur vitesse de ce point matériel est constante au cours du temps.
3.1.2 Propriété
(a) Enoncé : Si le mouvement d’un point matériel est uniforme, alors l’accélération du
point matériel est soit nulle, soit normale à la trajectoire. Dans le premier cas, le mouvement
du point matériel est rectiligne, et dans le second cas il est circulaire.
Autrement dit, il existe seulement deux types de mouvements uniformes : le mouvement
rectiligne uniforme et le mouvement circulaire uniforme.
1er cas : Γ = 0
On conclut que dV dt = 0 c’est-à-dire le vecteur vitesse V (t ) est un vecteur constant en
sens, en direction et en module. Ce vecteur qui est connu comme étant tangent à la
trajectoire, possède alors dans ce cas une direction constante ; donc, la trajectoire du point
matériel est rectiligne. Le mouvement est rectiligne uniforme.
1/20
2ème cas : Γ ≠ 0 ( ⇒ V ≠ cte ⇒ la trajectoire du point matériel est non rectiligne)
Le mouvement étant uniforme dans l’intervalle de temps I, le module V (t ) du vecteur
vitesse est constant par définition. Ce qui entraîne que l’accélération tangentielle
Γ t = (d V (t ) dt ) T est nulle à tout instant de I. Par conséquent, le vecteur accélération
Γ est réduit à sa seule composante normale ; il s’écrit alors en fonction du rayon de
courbure R(t) de la trajectoire :
2
V2 V (t )
Γ(t ) = Γ n = N= N (3-1)
R(t ) R(t )
2
V (t ) = constante = Γ(t ) R (t ) (3-2)
Or, on sait que l’accélération, comme la vitesse, sont physiquement indépendante du rayon
de courbure, qui est une caractéristique de la trajectoire. Par conséquent, pour que la
relation (3-2) soit vérifiée avec R(t) et Γ(t ) indépendants, il faut et il suffit que l’on R(t) =
cte et Γ(t ) = cte. On en déduit que la trajectoire a un rayon de courbure constant, donc elle
est circulaire ; le mouvement est alors circulaire uniforme.
On conclut que si le mouvement du point matériel est uniforme sur une trajectoire non
rectiligne, alors cette trajectoire est nécessaire circulaire.
Le mouvement d’un point matériel est dit rectiligne dans un intervalle de temps I si et
seulement si à tout instant appartenant à I, le point matériel se trouve en un point d’une
droite. Autrement dit, sa trajectoire est une droite ou une partie de la droite.
Considérons une trajectoire rectiligne Ox d’un point matériel M, orientée par le vecteur
unitaire i dans le sens du mouvement; M est repéré par le vecteur position r = OM = x(t )i
O i M(t) x
Les vecteurs vitesse et accélération de M sont donnés par les relations : V (t ) = v(t )i et
Γ(t ) = γ (t ) i où v(t ) = (dx dt ) et γ (t ) = (d 2 x dt 2 ) sont les mesures algébriques des vecteurs
vitesse et accélération.
On en déduit que :
dx d 2 x d V (t )
v (t ) = = V (t ) et γ (t ) = 2 = (i et V même sens) (3-3a)
dt dt dt
2/20
dx d 2x d V (t )
v(t ) = = − V (t ) et γ (t ) = 2 = − (i et V de sens contraires) (3-3b)
dt dt dt
(a) Equation horaire : Si le mouvement rectiligne est de plus uniforme, alors on a par
définition du mouvement uniforme : V (t ) = constante. Ce qui revient à écrire que : dx dt
= constante, où x(t ) est la position du point matériel à l’instant t. Comme la fonction dx dt
est continue, ceci équivaut à: dx dt = constante. On pose alors :
x(t ) = V0 t + x0 (3-5)
(b) En résumé, le mouvement rectiligne uniforme est caractérisé par les relations suivantes :
dx
= v(t ) = V0 = constante = vitesse à tout instant t
dt
(a) Définition : Un mouvement quelconque d’un point matériel est dit uniformément
varié dans un intervalle de temps I si et seulement si la norme du vecteur vitesse du point
matériel varie linéairement en fonction du temps dans l’intervalle I, c’est-à-dire :
dV ⎛d V ⎞
∀t ∈ I , = cte ≠ 0 ⇔ ∀t ∈ I , V (t ) = ⎜⎜ ⎟ t + cte
⎟ (3-6)
dt ⎝ dt ⎠
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mouvement étant de plus uniformément varié, on a : γ (t ) = cte = γ ≠ 0 . En intégrant alors,
on obtient :
Pour illustrer ce cas qui est moins connu, nous citons l’exemple de la phase descendante du
mouvement d’une bille lancée verticalement vers le haut, avec le vecteur unitaire k de la
trajectoire orienté dès la première phase du mouvement c’est-à-dire dans le sens ascendant.
dx
(t ) = v(t ) = γt + V0 (3-8)
dt
1
x (t ) = γt 2 + V0 t + x0 (3-9)
2
(d) Relation utile : Si le point matériel est animé d’un mouvement rectiligne uniformément
varié dont l’accélération a une mesure algébrique γ , alors sa position x(t ) et sa vitesse
v(t ) sont liées à tout instant t, par la relation suivante, indépendante du temps :
v 2 − v02 = 2γ ( x − x0 ) (3-10)
4/20
(e) En résumé, le mouvement rectiligne uniformément varié est caractérisé par les
relations :
d 2x
= γ = constante
dt 2
v(t ) = γt + V0
1
x(t ) = γt 2 + V0 t + x0
2
v 2 − v02 = 2γ ( x − x0 )
(a) Définition : Le mouvement d’un point matériel est dit rectiligne sinusoïdal dans un
intervalle de temps I si et seulement si pour tout t ∈ I , l’abscisse x(t ) de sa position est
donnée par la relation :
(b) Périodicité et fréquence : Un mouvement rectiligne sur l’axe Ox est dit périodique
dans un intervalle de temps I si et seulement s’il existe un réel τ non nul tel que : ∀t ∈ I ,
x(t + τ ) = x(t )
Dans ce cas, on appelle période du mouvement, le plus petit réel T strictement positif
vérifiant la relation : x(t + T ) = x(t ) .
Le mouvement rectiligne sinusoïdal défini par la relation (3-11) est périodique, de période
T = 2π ω . On appelle fréquence f le nombre de période par seconde : f = 1 T = ω 2π . Si
ω est exprimé en radian/seconde, alors T est en seconde, et f en Hertz (Hz)
(c) Amplitude et phase : Les réels a et b mentionnés dans la relation (3-11) étant non tous
nuls, cette relation peut encore s’écrire sous la forme équivalente :
⎛ a b ⎞
x(t ) = a 2 + b 2 ⎜⎜ 2 cos ωt + sin ωt ⎟⎟ (3-12)
⎝ a +b a +b ⎠
2 2 2
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2 2
⎛ a ⎞ ⎛ b ⎞
On remarque que l’on a : ⎜⎜ ⎟ +⎜ ⎟ = 1 ; on en déduit qu’il existe un réel
⎟ ⎜ 2 ⎟
⎝ a +b ⎠ ⎝ a +b ⎠
2 2 2
a b b
cos φ = et sin φ = ⇒ tgφ =
a +b
2 2
a +b
2 2
a
dx
= v(t ) = −ωA sin (ωt − φ ) (3-15a)
dt
d 2x
2
= γ (t ) = −ω 2 A cos(ωt − φ ) (3-15b)
dt
x2 v2
+ =1 (3-16a)
A2 ω 2 A2
γ = −ω 2 x (3-16b)
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v2 γ2
+ =1 (3-16c)
ω 2 A2 ω 4 A2
La première des trois relations trouvées ci-dessus, décrit dans le plan ( x, v) appelé espace
de phase, une ellipse de demi axes de longueurs A et ωA , suivant les axes x et v
respectivement. Chaque point de cette ellipse correspond à un couple ( x, v) donné, qui
définit alors un état bien déterminé du mouvement du point matériel, état caractérisé par sa
position x et sa vitesse v. Le fait que l’ellipse est une courbe fermée est une preuve
supplémentaire qui démontre que le mouvement du point matériel est périodique. La
période T = 2π ω représente alors le temps mis par le point matériel pour parcourir
l’ellipse entière.
La deuxième relation peut être vue comme une équation différentielle linéaire d’ordre 2,
permettant de trouver l’expression de x(t ) dans le cas d’un problème où x(t ) est inconnue.
Cette équation différentielle qui caractérise tous les mouvements sinusoïdaux s’écrit :
d 2x
2
= −ω 2 x (3-17)
dt
(e) En résumé, le mouvement rectiligne sinusoïdal est caractérisé par les relations :
d 2x
2
= −ω 2 x = γ , ω = pulsation (cte > 0)
dt
γ2
v + 2 = ω 2 A2
2
3.3.1 Définition
Le mouvement d’un point matériel est dit circulaire dans un intervalle de temps I si et
seulement si à tout instant t ∈ I , le point matériel se trouve en un point d’un cercle.
7/20
Autrement dit, la trajectoire du point matériel est un cercle ou une partie du cercle.
La trajectoire étant circulaire, le repère de Frénet ou le repère polaire sont convenables pour
étudier le mouvement du point matériel. Pour simplifier, on choisit l’origine du repère au
centre du cercle trajectoire, et on définit les coordonnées polaires (R, θ) dans le plan
contenant ce cercle.
y eθ = T
er Le vecteur position s’écrit :
OM = Re r = − RN (3-18)
N M
j
θ Les vecteurs vitesse et accélération sont :
O i x
de r ⎛ dθ ⎞ ⎛ dθ ⎞
V(M ) = R = R⎜ ⎟eθ = R⎜ ⎟T (3-19)
. dt ⎝ dt ⎠ ⎝ dt ⎠
⎛ dθ ⎞
La ⎜
quantité ⎟ revêt une grande
⎝ dt ⎠
importance dans les mouvements circulaires. Elle est souvent désignée par ω (t ) et n’est pas
nécessairement constante : on l’appelle vitesse angulaire du point matériel. C’est elle qui
permet de savoir si le mouvement circulaire est uniforme, uniformément varié, ou
⎛ dθ ⎞
sinusoïdal. La mesure algébrique v(t ) = R⎜ ⎟ du vecteur vitesse est appelée vitesse
⎝ dt ⎠
linéaire.
⎛ dθ ⎞ ⎛ d 2θ ⎞
2
⎛ d 2θ ⎞ dω (t )
La quantité ⎜⎜ 2 ⎟⎟ = est appelée accélération angulaire. Comme prévu dans l’étude
⎝ dt ⎠ dt
du repère de Frénet (Chapitre 2), le vecteur accélération présente deux composantes dont les
expressions sont retrouvées dans la relation (3-20b) : il s’agit de l’accélération tangentielle
ΓT donnée par : ΓT = R(d 2θ dt 2 ) = R(dω dt ) et de l’accélération normale, appelée aussi
8/20
accélération centripète uniquement lorsque le mouvement est circulaire, et dont
l’expression est : ΓN = R(dθ dt ) = R(ω (t ) ) .
2 2
V (t ) = Ω(t ) ∧ OM
dΩ
Γ(t) = ∧ OM + [Ω ∧ (Ω ∧ OM )]
dt
Si θ 0 désigne sa position angulaire initiale, le point matériel parcourt après une durée t , une
distance qui est égale à la longueur de l’arc de cercle de rayon R, interceptant l’angle
(θ (t ) − θ 0 ) . Cette distance qui est aussi l’abscisse curviligne s(t ) du point matériel mesurée
à partir de sa position initiale, est alors donnée par :
s (t ) = R(θ (t ) − θ 0 ) (3-22)
9/20
l’origine du repère et de rayon R, on a : V (t ) = R dθ dt = cte ; ce qui donne : dθ dt = cte .
Etant donné que la fonction dθ dt = ω (t ) est continue, on en déduit que :
dθ
= ω (t ) = cte = ω ≠ 0 (3-23)
dt
On désigne habituellement par T la durée d’une révolution ou d’un tour effectué par le point
matériel. Alors, si t = T , on a : θ = 2π . Par application de la relation (3-23), on écrit :
2π = ωT . On en déduit que : T = 2π ω = durée d’un tour = durée d’une révolution =
période du mouvement circulaire uniforme de vitesse angulaire ω.
(b) Vecteurs vitesse et accélération : Les vecteurs vitesse et accélération sont donnés par
les relations (7-19) et (7-20), en remplaçant les quantités dθ dt , (dθ dt ) et d 2θ dt 2 par :
2
(c) En résumé, le mouvement circulaire uniforme est caractérisé par les relations :
dθ
= ω = vitesse angulaire = cte > 0
dt
θ (t ) = ωt + θ 0 = position angulaire à l’instant t
v(t ) = V = Rω = vitesse linéaire = cte
ΓN = Rω 2 = V
2
R = accélération centripète = cte
ΓT = 0 = accélération tangentielle
T = 2π ω = durée d’un tour = période du mouvement
avec : θ 0 = position angulaire initiale
10/20
3.3.7 Mouvement circulaire uniformément varié
(a) Définition : Etant donné qu’un mouvement quelconque est dit uniformément varié si la
norme du vecteur vitesse varie linéairement en fonction du temps, alors le mouvement
circulaire d’un point matériel est uniformément varié dans un intervalle de temps I si et
seulement si l’on a relation :
dθ
V (t ) = R = at + b (a et b sont des constantes avec a ≠ 0 ) (3-26)
dt
(b) Vitesse et accélération angulaires : A partir de la définition donnée par la relation (3-
26), on en déduit la loi de variation de la vitesse angulaire en fonction du temps :
dθ a b
= ω (t ) = μt + ω 0 , (avec : μ = ± ≠ 0 et ω 0 = ± ) (3-27)
dt R R
d 2θ
= μ = accélération angulaire = cte ≠ 0 (3-28)
dt 2
⎛ dθ ⎞⎛ d θ ⎞
2
V (t ) • Γ(t ) = R ⎜ ⎟⎜⎜ 2 ⎟⎟ = R 2ω (t ) μ
2
(3-29)
⎝ dt ⎠⎝ dt ⎠
11/20
changements de sens pour lesquels il est possible d’avoir l’angle θ décroissant (c’est-à-dire
(dθ dt ) < 0 ) dans un intervalle de temps donné, avec pourtant V et T de même sens.
Par conséquent, pour des mouvements circulaires à changement de sens, il est conseillé
d’adopter le repère polaire où le vecteur eθ a par définition le sens des θ croissants.
En effet, contrairement au repère de Frénet, le repère polaire offre la possibilité de prendre
en compte des cas où (dθ dt ) est positif et des cas où (dθ dt ) est négatif. On rencontre le
premier cas si les vecteurs V et eθ sont de même sens, et le second cas a lieu s’ils sont de
sens contraires.
1
θ (t ) = μt 2 + ω 0 t + θ 0 (3-30)
2
(e) Relation utile : Si le point matériel est animé d’un mouvement circulaire uniformément
varié dont l’accélération angulaire a une mesure algébrique μ , alors sa position
angulaire θ (t ) et sa vitesse angulaire ω (t ) sont liées à tout instant t, par la relation suivante
indépendante du temps :
ω 2 − ω02 = 2μ (θ − θ 0 ) (3-31)
(e) En résumé, le mouvement circulaire uniformément varié est caractérisé par les
relations :
12/20
d 2θ
= μ = cte = accélération angulaire ≠ 0
dt 2
1
θ (t ) = μt 2 + ω 0 t + θ 0 = position angulaire à l’instant t
2
ΓN = Rω 2 = V R = R ( μt + ω 0 ) 2 = accélération centripète
2
ΓT = d V dt = Rμ = accélération tangentielle
ω 2 − ω 02 = 2 μ (θ − θ 0 )
(a) Définition : Le mouvement circulaire d’un point matériel est dit sinusoïdal dans un
intervalle de temps I si et seulement si, pour tout instant t appartenant à I, la position
angulaire θ (t ) du point matériel et son accélération angulaire (d 2θ dt 2 ) son liées par la
relation :
d 2θ
2
= −ω 2θ (t ) avec ω = cte > 0 (3-32)
dt
Dans la définition ci-dessus, la constante positive ω , qui ne doit pas être confondue avec la
vitesse angulaire définie dans les autres mouvements circulaires, est appelée pulsation,
comme dans le cas du mouvement rectiligne sinusoïdal.
La relation (3-32) qui définit le mouvement sinusoïdal de rotation est une équation
différentielle linéaire de second ordre, de variable t et de fonction inconnue θ (t ) ; elle est
souvent obtenue à partir de l’étude dynamique du problème.
13/20
θ (t ) = θ m cos(ωt + φ ) (3-33)
dθ
= p (t ) = −ωθ m sin (ωt + φ ) (3-34a)
dt
d 2θ
2
= q(t ) = −ω 2θ m cos(ωt + φ ) (3-34b)
dt
Comme dans le cas du mouvement rectiligne sinusoïdal, on déduit des équations (3-34), les
relations indépendantes du temps qui lient θ (t ) , p(t ) et q(t ) :
θ2 p2
+ =1 (3-35a)
θ m2 ω 2θ m2
p2 q2
+ =1 (3-35b)
ω 2θ m2 ω 4θ m2
De même qu’on l’a fait dans le cas du mouvement rectiligne sinusoïdal, de même la relation
(7-35a) peut être interprétée dans le cas du mouvement sinusoïdal de rotation, comme étant
l’équation du mouvement du point matériel dans l’espace des phases qui est le plan (θ, p).
On trouve aussi que la trajectoire du point matériel dans l’espace de phase est une courbe
fermée, donc périodique, et qu’elle est représentée par l’ellipse dont les demi axes ont pour
longueurs θ m et ωθ m suivant les axes θ et p respectivement.
(e) En résumé, le mouvement circulaire sinusoïdal est caractérisé par les relations suivantes,
qui présentent une grande similitude avec celles du mouvement rectiligne sinusoïdal:
14/20
d 2θ
2
= −ω 2θ , ω = pulsation (cte > 0)
dt
q2
p + 2
= ω 2θ m2
ω 2
Ces mouvements sont très importants car ils sont rencontrés sur le plan microscopique et
sur le plan astronomique. Dans le premier cas, ils décrivent bien les déplacements des
particules élémentaires dans la matière, telles que les électrons et les protons. Dans le
second cas, les mouvements des planètes autour du soleil, gouvernés par les lois dites de
Képler, vérifient bien les lois du mouvement à accélération centrale.
3.4.1 Définition
Le mouvement d’un corps ponctuel M est dit à accélération centrale s’il existe un point fixe
O nommé centre des accélérations, tel qu’à tout instant, l’accélération de M est colinéaire
au vecteur position OM.
Cette définition suppose que le point appelé centre des accélérations est choisie
nécessairement comme origine du repère. Ce choix ne dépend pas de l’observateur et il est
appliqué dans toute étude de ces mouvements.
On a donc la relation suivante :
Propriété P1
(a) Enoncé : Si le mouvement d’un point matériel M de vecteur vitesse V, est à accélération
centrale avec pour centre des accélérations l’origine O du repère, alors le vecteur h défini
par h = OM ∧ V reste constant au cours du temps.
15/20
On a : dh dt = ((dOM dt ) ∧ V ) + (OM ∧ (dV dt )) . Comme l’accélération dV dt et OM
sont colinéaires, alors on a : OM ∧ (dV dt ) = 0 . Ce qui donne dh dt = 0 ⇔ h est constant.
Le vecteur h est alors déterminé par les conditions initiales : h = OM (t ) ∧ V (t ) = OM 0 ∧ V0
Propriété P2
(a) Enoncé : Tout mouvement à accélération centrale est nécessairement rectiligne ou plan.
Plus précisément, si le vecteur h = OM ∧ V = OM 0 ∧ V0 est nul, M0 et V0 étant la position
et la vitesse initiales, ce mouvement est rectiligne sur la droite (M0, V0) = droite (0, 0M0).
Si le vecteur h est non nul, alors ce mouvement a lieu dans le plan (M0, OM0, V0)
yw − zv = 0 , zu − xw = 0, et xv − yu = 0 (3-37)
dx dy dz
= = (3-38)
x y z
⎛ x ⎞ ⎛ y ⎞ ⎛ z ⎞
Log ⎜⎜ ⎟⎟ = Log ⎜⎜ ⎟⎟ = Log ⎜⎜ ⎟⎟ (3-40)
⎝ x0 ⎠ ⎝ y0 ⎠ ⎝ z0 ⎠
x y z
On en déduit alors la solution finale complète : = =
x0 y 0 z 0
x y z
Posons = = = k = cte , c’est-à-dire : x = kx0 , y = ky 0 , et z = kz 0 . Ce qui équivaut à
x0 y 0 z 0
dire que : OM (t ) = k OM 0 . Donc, toute position M du point matériel appartient à la droite
(0M0). Par conséquent, la trajectoire du point matériel est rectiligne et est la droite (OM0).
16/20
Examinons le second cas : h ≠ 0
La relation OM ∧ V = h = cte signifie que les vecteurs OM et V sont à tout instant, non
colinéaires et respectivement orthogonaux à h ; donc ils sont contenus dans un plan
perpendiculaire au vecteur constant h. Comme le vecteur OM appartient à ce plan, ce plan
contient nécessairement le point O. Le vecteur h étant constant, ce plan est aussi constant. Il
est alors déterminé par les conditions initiales OM0 (position initiale) et V0 (vitesse initiale)
et est le plan (O, OM0, V0). On conclut que la trajectoire du point matériel est plane et est
contenue dans le plan (O, OM0, V0).
M (r, θ) M (r, θ)
(T) r (T)
r Γ
θ Γ θ
O x O x
d 2θ ⎛ dr ⎞⎛ dθ ⎞ 1 d ⎛ 2 ⎛ dθ ⎞ ⎞
Γθ = r + 2⎜ ⎟⎜ ⎟= ⎜⎜ r ⎜ ⎟ ⎟⎟ = 0 (3-41)
dt 2
⎝ dt ⎠⎝ dt ⎠ r dt ⎝ ⎝ dt ⎠ ⎠
⎛ dθ ⎞
r2⎜ ⎟ = cte = C (3-42)
⎝ dt ⎠
17/20
La constante cte habituellement notée par la lettre C revêt une très importance dans les
mouvements à accélération centrale ; elle est appelée constante des aires.
Propriété P4
(a) Enoncé : Dans un mouvement à accélération centrale de centre des accélérations O
choisi comme origine du repère, l’aire balayée par le rayon vecteur OM est proportionnelle
au temps mis pour la balayer.
(b) Démonstration : Représentons sur la figure ci-dessous, l’aire élémentaire balayée par le
rayon vecteur OM entre deux positions M (t ) et M’ (t + dt ) du point matériel sur sa
trajectoire plane, supposée contenue dans le plan xOy (Voir figure).
.
y (T) (T) = trajectoire du point matériel
M’(r+dr, θ+dθ) M, M’ = positions du point matériel aux
(C) instants t et t + dt
I MM’ = arc de trajectoire pris sur (T)
H (C) = cercle de centre O et de rayon
r = OM = OI
dθ IM = arc de cercle pris sur (C)
M (r, θ) H = projection orthogonale de M sur OM’
( ⇒ OHM = triangle rectangle en H)
θ dS = aire élémentaire 0MM' = aire balayée
O x par le rayon vecteur OM pendant la
la durée de temps dt = aire hachurée
1 2
dS = r dθ (3-43)
2
dS 1 2 ⎛ dθ ⎞ 1
= r ⎜ ⎟= C (3-44)
dt 2 ⎝ dt ⎠ 2
18/20
Ainsi, l’aire balayée par le rayon vecteur OM par unité de temps ou vitesse aréolaire, est
égale à la moitié de la constante C. C est alors appelée constante des aires.
• Déduction de l’aire balayée par le rayon vecteur OM entre deux instants t1 et t2.
En intégrant les deux membres de (7-44) entre deux instants t1 et t2, on obtient :
S = C (t 2 − t1 )
1
(3-45)
2
Ce résultat qui fait l’objet de la démonstration de la propriété 4, montre bien que l’aire
balayée par le rayon vecteur OM entre deux instants t1 et t2, est proportionnelle au temps
mis (t2 – t1) pour la balayer.
d 2w γ
+ w = − (Formule de Binet) (3-46)
dθ 2 C 2 w2
d 2 r ⎛ dθ ⎞
2
− r⎜ ⎟ =γ (3-47a)
dt 2 ⎝ dt ⎠
⎛ dθ ⎞
r2⎜ ⎟=C (3-47b)
⎝ dt ⎠
dr C ⎛ dr ⎞ 2 d (1 w) ⎛ − 1 ⎞⎛ dw ⎞ ⎛ dw ⎞
= 2⎜ ⎟ = Cw = (Cw 2 )⎜ 2 ⎟⎜ ⎟ = −C ⎜ ⎟ (3-48)
dt r ⎝ dθ ⎠ dθ ⎝ w ⎠⎝ dθ ⎠ ⎝ dθ ⎠
d 2r d ⎛ dr ⎞ d ⎛ dw ⎞ ⎛ dθ ⎞ d ⎛ dw ⎞
A l’aide de (3-48), on déduit d 2 r dt 2 : = ⎜ ⎟ = ⎜−C ⎟ = −C ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
dt 2 dt ⎝ dt ⎠ dt ⎝ dθ ⎠ ⎝ dt ⎠ dθ ⎝ dθ ⎠
19/20
En exploitant de nouveau la relation (3-47b), on a :
d 2r w⎞ 2⎛
2
d
= −C w 2 ⎟ ⎜ (3-49)
⎜ 2 ⎟
⎝ dθ ⎠
2
dt
⎛ dθ ⎞
2 2
C
− r⎜ ⎟ = − 3 = −C w
2 3
(3-50)
⎝ dt ⎠ r
Par suite, en portant les expressions (3-49) et (3-50) dans la relation (3-47a), on obtient la
formule de Binet :
⎛ d 2w ⎞ d 2w γ
− C 2 w 2 ⎜⎜ 2 + w ⎟⎟ = γ ou bien, + w = − (3-51)
⎝ dθ ⎠ dθ 2 C 2 w2
(c) Commentaire sur la formule de Binet : Le temps n’apparaît plus explicitement dans la
formule de Binet, car la mesure algébrique γ de l’accélération dépendant de la position du
point matériel, dépend alors des coordonnées (r, θ) de ce point.
Par conséquent, si γ = γ (r ,θ ) est une fonction connue des deux variables r et θ (par
exemple à partir de l’inventaire des forces s’appliquant sur le point matériel), la formule de
Binet est une équation différentielle, non linéaire, de second ordre, ayant pour fonction
inconnue w = 1 r et pour variable θ. La résolution de cette équation différentielle permet de
trouver w et de déterminer alors l’équation polaire de la trajectoire sous la forme :
r = 1 w = r (θ ).
Il est important de signaler que les méthodes de résolution de cette équation différentielle ne
font pas partie du programme de la première année.
r 2 (θ )
dt = dθ (3-52)
C
∫
1
t= r 2 (θ )dθ avec : θ 0 = θ (t = 0) = donnée (3-53)
C θ0
20/20