CTCRCCM97
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1- Objet :
L’objet des règles de conception et de calcul des structures en acier, est la codification du
dimensionnement par le calcul et des vérifications des structures de bâtiments à ossature en
acier.
2- Domaine d’application :
Ces règles contiennent des principes, des règles et des commentaires applicables aux
bâtiments courants.
3- Principes de justifications
Pour justifier la sécurité d’une structure, les calculs sont conduits selon la méthode des états
limites qui représentent des états au delà desquels la structure ne satisfait plus aux
exigences de performance pour lesquelles elle a été conçue.
- Les états limites sont classés en :
Etats limites ultimes : états associés à l’effondrement de la structure ou à d’autres formes
de ruine qui peuvent mettre en danger la sécurité des personnes.
Etats limites de service : ils correspondent aux états au-delà desquelles les critères
spécifiés d’exploitation ne sont plus satisfaits.
4- Situation des projets :
Les situations de projets sont classées en :
Situations durables : correspondant aux conditions normales d’exploitation de la
construction.
Situations transitoires : par exemple pendant les travaux de construction ou de réparation.
Situation accidentelles.
5- Notations :
Les notations utilisées pour les dimensions et les axes des sections sont indiquées sur lma
figure I-1. L’axe longitudinal des éléments structuraux est noté xx.
1- Exigences fondamentales
- Exigences de sécurité : Le bâtiment doit rester stable durant son exécution
et son exploitation.
- Exigences d’aptitude au service : il doit être apte au service pour lequel il a
été conçu.
- Exigence de durabilité : il doit avoir une durabilité convenable au regard des
couts d’entretien.
2- Actions
La mise en place des codes de calcul des constructions à permis de généraliser à
l’ensemble des matériaux la justification de la sécurité par la méthode dite des états
limites. Dans ce cadre, les actions appliquées aux ouvrages sont classées en trois
catégories : Les charges permanentes G; Les actions variables Q; Les actions
accidentelles A.
Calcul et vérifications des structures métalliques/ S.Menad Page 2
3- Combinaisons des charges pour les structures de bâtiments
- Etats limites ultimes (ELU)
Pour les structures de bâtiment, dans un but de simplification, la combinaison
fondamentale peut être remplacée par celle des combinaisons ci-après qui se révèle
la plus contraignante :
- avec prise en compte uniquement de l’action variable la plus défavorable :
III- Matériaux
1- Aciers de construction :
Pour satisfaire les règles de conception et de calcul des structures en acier les
matériaux employés doivent avoir les propriétés indiquées ci-dessous :
- Boulons précontraints
Les boulons à haute résistance peuvent être utilisés comme des boulons
précontraints à serrage contrôlé, à condition de se conformer aux stipulations
requises dans la Norme de Référence.
Les structures en acier doivent être dimensionnées de manières que les flèches
soient appropriées à la destination et à l’occupation envisagées de l’ouvrage ainsi
qu’à la nature des matériaux supportés.
On limitera les déformations et les flèches ainsi que les vibrations et les oscillations.
Les valeurs limites des flèches ci dessous seront comparées aux valeurs calculées à
partir des combinaisons rares.
1- Valeurs limites
- Flèches verticales
Les portiques sans pont roulant sont des portiques de bâtiments, à un niveau, sans
exigence particulièrement restrictive en matière de déformation.
Ces limites concernent des bâtiments d'habitation ou recevant du public. Pour les
autres bâtiments, ces limites sont fixées par accord entre le client et le concepteur ou
l'autorité compétente.
1- Bases de calcul
Les éléments soumis à un effort axial combiné avec un moment fléchissant doivent
être soumis aux vérifications
- de résistance des sections aux effets combinés ;
- de résistance des éléments aux effets combinés ;
- des critères de résistance des éléments fléchis ;
- des critères de résistance des éléments tendus ou, selon le cas, des éléments
comprimés.
Les joints et les assemblages doivent satisfaire aux conditions spécifiées par le
règlement.
Les sollicitations peuvent, en général, être déterminées en utilisant l'une des théories
suivantes:
- théorie du premier ordre, se référant à la géométrie initiale de la structure;
- théorie du second ordre, prenant en considération l'influence de la déformation de
la structure.
L'analyse globale peut être fondée sur la théorie du premier ordre dans les cas
suivants:
a) ossatures contreventées ;
b) ossatures rigides ;
c) utilisation de méthodes de calcul prenant indirectement en compte les effets du
second ordre.
2-3-2- Sous-structuration
- Pour l'analyse globale, la structure peut être décomposée en un certain nombre de
sous structures, à condition que:
(a) l'interaction structurale entre les sous-structures soit correctement modélisée,
(b) la disposition des sous-structures soit appropriée au système structural utilisé,
(c) les éventuels effets défavorables, dus à l'interaction entre les sous-structures
soient pris en compte.
2-4-1- Bases
- Le calcul doit prendre en compte, par des moyens appropriés, les effets des
imperfections de réalisation, incluant les contraintes résiduelles et les imperfections
géométriques telles que défaut de verticalité, défaut de rectitude ou d'ajustage, ainsi
que les excentricités de moindre importance inévitables dans les assemblages réels.
- On peut utiliser des imperfections géométriques équivalentes adéquates, dont les
valeurs permettent de simuler les effets possibles de tous les types d'imperfections.
Les effets des imperfections doivent être pris en compte dans les cas suivantes:
(a) analyse globale,
(b) analyse des systèmes de contreventement,
(c) calcul des éléments.
Les imperfections doivent être prises en compte en incluant, dans l'analyse, des
quantités additionnelles adéquates représentant les imperfections globales de
l'ossature, les imperfections des éléments et les imperfections pour l'analyse des
systèmes de contreventement.
- Toutes les structures doivent posséder une rigidité suffisante en vue de limiter la
déformation latérale. Ceci peut être assuré par:
a) la rigidité à la déformation latérale de systèmes de contreventement qui peuvent
être :
- des ossatures triangulées
- des ossatures à nœuds rigides
- des voiles, des noyaux et autres éléments de même type
b) la rigidité des ossatures elles-mêmes, qui peut faire appel à une ou plusieurs des
possibilités suivantes:
- triangulation
- rigidité des assemblages
- poteaux en console
3-1- Bases
Lorsque l’on utilise une analyse globale élastique, les éléments peuvent avoir des
sections transversales de n’importe quelle classe, à condition que le calcul de ces
éléments prenne en compte la limitation éventuelle de la résistance de la section par
le voilement local.
3-2- Classifications
4-3-1- Bases
En absence d’effort tranchant, la valeur de calcul M Sd du moment fléchissant dans
chaque section transversale doit satisfaire à la condition:
La valeur de calcul VSd de l’effort tranchant dans chaque section transversale doit
satisfaire à la condition:
- Lorsque l’effort tranchant VSd dépasse 50% de VpRd il convient de réduire la valeur
de calcul de la résistance de la section transversale à la flexion à M V.Rd, moment de
résistance plastique réduit compte tenu de l’effort tranchant, obtenu comme suit:
Pour les sections transversales sans trous de fixations des profils laminés en I ou H
normalisés, on peut utiliser approximations suivantes:
Ces expressions données peuvent également être utilisées pour les sections
soudées en, ou H à semelles égales.
- Flexion biaxiale
Où et sont des exposants qui peuvent être pris, en sécurité, égaux à l’unité. Il est
également loisible de prendre les valeurs suivantes:
La résistance de calcul au flambement d’un élément comprimé doit être prise égale à
- Longueur de flambement
La longueur de flambement d’un élément comprimé dont les deux extrémités sont
maintenues latéralement en position de manière effective, peut être prise en toute
sécurité égale à la longueur d’épure L de l’élément.
Facteurs d’imperfection
La valeur de LT pour l’élancement réduit peut être déterminée par la formule
Le moment critique élastique de déversement Mcr doit être calculé avec les
caractéristiques de la section brute.
Lorsque l’élancement réduit < ou = 0.4, il n’est pas nécessaire de tenir compte du
déversement.
La résistance au voilement par cisaillement doit être vérifiée pour les âmes
non raidies ayant un rapport d/tw supérieur à 69ε et pour les âmes raidies lorsque ce
rapport est supérieur à
30 ε √ k
τ . La distance d est à prendre ici comme la distance
entre nus intérieurs des semelles.
Des raidisseurs transversaux doivent être prévus au droit des appuis de toute âme
ayant un rapport d/tw supérieur à 69.
Nota : Il est facile de vérifier, dans les catalogues donnant les caractéristiques
géométriques des profilés laminés normalisés, que pour tous les profils IPE, HEA,
HEB (h=600mm), qui constituent l’essentiel des profils utilisés en bâtiment, on a bien
d/tw < 69 ce qui signifie qu’une vérification au voilement n’est pas nécessaire.
Elle le sera, par contre, pour tous les profilés reconstitués soudés (PRS).
La résistance au voilement des âmes non raidies et des âmes munies uniquement
de raidisseurs transversaux peut être vérifiée en appliquant soit :
Seule la méthode post – critique simple est développée dans l’RCCM97 parce que
d’application plus générale.
La méthode post - critique simple peut s’appliquer aux âmes de poutres à section en
I, avec ou sans raidisseurs transversaux intermédiaires, à condition que l’âme soit
munie de raidisseurs transversaux au droit des appuis.
• Pour les âmes avec raidisseurs transversaux au droit appuis mais sans aucun
raidisseur transversal intermédiaire:
k= 5,34
• Pour les âmes raidies sur appuis et comportant des raidisseurs transversaux
Intermédiaires, avec a/d < 1:
• Pour les âmes raidies sur appuis et comportant des raidisseurs transversaux
intermédiaires, avec a/d >= 1.
5-3-5- Soudures
- Les efforts utilisés pour vérifier les soudures âme-semelles doivent être
compatibles avec les champs de contraintes dans les panneaux d’âme,
conformément à la méthode appliquée pour déterminer la résistance au voilement
par cisaillement.
- Il convient également que le calcul des soudures âme-raidisseur soit en accord
avec les hypothèses de calcul des panneaux d’âme.
Pour conduire les calculs selon les schémas classiques de la résistance des
matériaux, il ya lieu de distinguer, parmi les assemblages :
- Assemblages rigides
Un assemblage rigide doit être conçu et dimensionné de sorte que sa déformation
n‘ait pas d‘influence significative sur la répartition des sollicitations dans la structure,
ni sur la déformation d‘ensemble de celle-ci.
Les articulations, réalisées par boulonnage, n’ont pas l’apparence d’articulations
classiques. Le critère caractéristique réside en fait dans la flexibilité à proximité du
nœud.
- Résistance au glissement
La résistance d’une soudure d’angle peut être considérée suffisante si, en tout point,
la résultante de tous les efforts par unité de longueur transmis par la soudure ne
dépasse pas sa résistance de calcul Fw.Rd.
- Eurocode 3