OSSATURE MILLOTTE TD7 Fondation
OSSATURE MILLOTTE TD7 Fondation
OSSATURE MILLOTTE TD7 Fondation
OSSATURE
DES
BATIMENTS
TD n°7
CALCUL
DE
FONDATIONS
3 – EXERCICES................................................................................................................................................ 28
3-1 Semelles .............................................................................................................................................. 28
3-2 Radier d’ascenseur .............................................................................................................................. 29
3-3 Têtes de pieux ..................................................................................................................................... 29
1 – FONDATIONS SUPERFICIELLES
Le cas le plus courant pour une semelle isolée centrée est la reprise d’un poteau.
La charge reprise
Prédimensionnement du coffrage :
ATTENTION :
Souvent la contrainte admissible SOL est exprimée à l’ELS ; dans ce cas, on prend N = 1,00.G + 1,00.Q ;
Mais il peut arriver que SOL soit exprimé à l’ELU ; dans ce cas N = NED = 1,35.G + 1,50.Q
Il faut voir quel type de contrainte admissible est donné dans le rapport de sol, et choisir N en conséquence.
La première solution (carrée) a l’avantage de ne pas dépendre de la forme du poteau, mais uniquement de
la charge ;
La deuxième solution (débord constant) a l’avantage de donner l’épaisseur de semelle la plus faible ;
La troisième solution (homothétique) est supposée être la plus « juste » en théorie, quand on veut
développer des bielles élémentaires sans discontinuité dans les angles… MAIS ça donne des dimensions de
semelles peu pratiques, surtout dans le cas de poteaux où ap et bp sont très différents, et le volume de
béton consommé est plus élevé.
NOTA IMPORTANT :
Les semelles ne sont pas des éléments dont on optimise le coffrage ; on va plutôt créer un certain nombre
de types différents pour le projet (entre 4 et 6 maximum), et attribuer un type de semelle pour chaque
charge.
Par exemple, si un projet comporte des poteaux dont les charges varient entre 100T et 450T, et que la
contrainte de sol est à 5 bars (donc 50 T/m²), on peut envisager :
Si une forme de poteau prédomine, on peut établir les dimensions de semelles pour avoir un débord
constant POUR LA FORME DE POTEAU PREDOMINANTE ; ainsi on utilise majoritairement la forme « débord
constant » qui est la plus optimisée, MAIS on ne va pas multiplier les types de semelles juste pour coller à
cette forme dans 100% des cas.
H=d+e
Et on doit respecter :
d ≥ MAX ( Dx ; Dy )
On estime qu’une semelle ayant au moins cette épaisseur est suffisamment rigide pour qu’on puisse
considérer une réaction de sol uniforme sous toute la semelle.
Il n’est pas interdit de faire une semelle moins épaisse, mais le calcul est plus compliqué (modèle sur sol
élastique), et le calcul ne sera pas forcément optimisé : moins d’épaisseur mais plus de surface, et plus
d’armature…
MAIS ATTENTION :
Cette règle de rigidité n’est pas suffisante en soi ; il y a aussi un critère de poinçonnement de la semelle à
vérifier.
Certains ouvrages pourraient suggérer que le respect de la règle de rigidité garantit forfaitairement le non-
poinçonnement de la semelle… C’EST FAUX !!!
Il faut obligatoirement vérifier le poinçonnement, qui peut conduire à une semelle encore plus épaisse.
C’est pourquoi cette règle de rigidité n’est qu’un prédimensionnement.
La vérification du poinçonnement ne peut se faire qu’après avoir déterminé les aciers tendus, il faut donc
faire une itération.
.
Dans la direction « X » : 𝐴 = . .
.
Et dans la direction « Y » : 𝐴 = . .
On remarque que, à débord constant, les aciers AX et AY sont identiques, en quantité globale.
A ce stade, on conserve juste des cm², on ne convertit pas encore en disposition d’armatures réelles.
Vérification au poinçonnement :
0 ≤ a ≤ 2.d
L’effort total sollicitant pour le poinçonnement vaut donc : NED,red = NED.SEXT / A.B
En première approche, on peut faire la vérification pour a = 55%.2d ; c’est souvent proche de la valeur la
plus défavorable.
Si le poinçonnement n’est pas vérifié pour tous les contours possibles, alors il faut modifier la semelle :
Augmenter l’épaisseur
Si c’est nécessaire, on augmente donc l’épaisseur, ce qui diminue les aciers INF ; il faut le prendre en compte
dans la vérification finale du poinçonnement !!!
Cette vérification n’est nécessaire que si le poteau a un béton plus résistant que la semelle (si le poteau a
une classe de résistance égale ou inférieure, et que le poteau est correctement dimensionné, alors il ne
peut pas y avoir de problème d’impact).
On utilise donc l’article des pressions localisées (article 6.7), qui permet d’augmenter localement la
résistance de calcul du béton :
On ne dispose pas d’armatures SUP, ni d’épingles verticales (dans une semelle, on ne fait JAMAIS ça si le
poinçonnement n’est pas vérifié).
QUESTION :
Une semelle fonctionne à peu près comme une double console avec charge uniforme (la réaction de sol),
donc on peut considérer un moment dans la semelle comme ceci :
Dans une poutre en console, les charges voyagent au moyen de bielles inclinées successives QUI ONT
TOUTES LE MEME ANGLE, et l’effort tranchant augmente d’une bielle à l’autre, plus on se rapproche de
l’appui ;
Finalement, pour que la montée en charge d’une barre non crossée soit enveloppe de cette courbe, il faut :
Lbd < ½.débord
Donc, si on veut disposer des barres droites plutôt que des barres crossées, il faut choisir un diamètre de
barre assez faible pour que Lbd < ½.débord.
Supposons que j’utilise des barres de 2,50m de long dans une semelle :
En HA12, si je crosse (des 2 côtés), la longueur totale de barre vaut 2,80m soit +12%
Vérification de la fissuration :
Dans une semelle, le béton a une classe d’exposition qui requiert presque toujours une vérification
d’ouverture de fissures à 0,3mm (ou parfois 0,2mm).
Le choix de barres de petit diamètre (et donc avec des espacements faibles) peut permettre d’assurer ce
critère de fissuration forfaitairement, sans calcul.
QUESTION :
On se rappelle qu’il faut une longueur d’attente qui vaut 1,5.Lbd (la majoration x1,5 parce que toutes les
barres se recouvrent au même endroit), et que pour des barres en compression, tous les coefficients « i »
dans le calcul de Lbd valent 1,00.
MAIS
Si les aciers ne sont pas censés être utiles à 100%, on peut réduire Lbd par le rapport ARequis / ARéel.
Une semelle centrée sous un poteau, mais le poteau subit un MED en plus de NED ;
AC = A – 2.e
= N / AC.B
On peut ensuite calculer la semelle en considérant forfaitairement que la contrainte maximale obtenue est
appliquée sous toute la surface (et en utilisant le calcul de semelle centrée).
NOTA :
En général, on procède avec une semelle centrée, car les moments MED sollicitant le poteau peuvent
changer de signe, la plupart du temps (moments de contreventement par exemple).
Eventuellement, le principe reste le même si des moments existent simultanément dans les 2 directions :
ATTENTION :
Si le calcul donne des aciers tendus, ils doivent être prolongés en équerre et recouverts avec les aciers INF
de semelle.
ATTENTION :
Si un moment existe en pied de poteau, il est très fréquent qu’un effort tranchant VED (horizontal) existe
aussi.
Dans ce cas, l’effort appliqué sur la semelle n’est pas purement vertical, et fait un angle avec la verticale :
Et la contrainte de sol admissible doit être minorée par un coefficient i !!! (voir cours méca.sols)
Dans certains cas, il n’y a pas physiquement la place de réaliser une semelle centrée sous un poteau
(passage de réseau enterré, poteau proche de la limite de propriété…).
Dans un tel cas, on peut tenter de faire une semelle excentrée par rapport au poteau :
.
Pour le calcul des armatures, au lieu de : 𝐴 = . .
.
On utilise : 𝐴 = . .
Et bien sûr, la résultante de réaction du sol n’étant pas centrée par rapport à NED (excentrement « e » de la
résultante par rapport au poteau), le pied de poteau doit aussi équilibrer un moment MED = NED.e
Si le pied de poteau ne peut pas équilibrer le moment, il faut redresser l’excentrement par une longrine :
La longrine de redressement peut être réalisée au-dessus des semelles, ou bien dans la même épaisseur.
Il faut au moins garder le bas des semelles environ 10cm plus profond que le bas de la longrine, pour éviter
que les armatures respectives se gênent mutuellement.
Sous un mur qui descend de la charge linéaire, il est intéressant de faire une semelle filante.
ATTENTION :
Dans certains projets, le bon sol peut se trouver 1 ou 2 mètres sous le niveau des fondations ; dans ce cas
le chantier réalise une épaisseur de gros béton entre la sous-face des semelles et le niveau du bon sol.
Le gros volume que ça peut représenter en gros béton, et en terrassement, peut rester économique par
rapport à des pieux.
MAIS…
Dans ce genre de situation, le chantier ne fera pas du gros béton filant sous une semelle filante, mais plutôt
des semelles isolées tous les 5-7 mètres, avec les murs qui travaillent en PV.
La dimension en plan d’une semelle filante se fait comme pour une semelle isolée, mais en travaillant pour
1m de largeur :
Si la charge descendant du voile est NED (en T/m), la largeur de semelle vaut : bS = NED / SOL
NOTA IMPORTANT :
On peut noter l’existence d’une seconde épaisseur limite de semelle filante : hLIM = 2.(bS – bw)
Si l’épaisseur vaut au moins le double du débord, la semelle filante peut être non armée.
Ce critère d’épaisseur est une valeur approchée ; le chapitre 12 de l’EC2 précise une valeur plus précise de
cette épaisseur limite :
NOTA :
La contrainte gd est la réaction de sol réelle, à l’ELU gd = NED / bf (avec NED par mètre linéaire) ;
Donc, si une semelle filante est sur-dimensionnée en largeur par rapport aux charges, en échange on peut
la faire un peu moins épaisse, tout en respectant le critère de semelle non armée.
NOTA :
Cette règle d’épaisseur pour semelle non armée est aussi valable pour des semelles isolées, dans l’EC2.
MAIS…
Il n’est pas dans les habitudes de faire des semelles isolées non armées.
Certains murs ont une charge par mètre très faible, par rapport à la capacité du sol, et on pourrait
théoriquement trouver une largeur de semelle filante très faible (parfois, d’après le calcul, l’épaisseur du
mur pourrait même suffire…) ;
MAIS…
Sur le chantier, une semelle filante se réalise généralement avec une petite pelleteuse, dont le godet a une
largeur minimale : 40 ou 50cm le plus souvent.
DONC
Au début du chantier, il faut se renseigner auprès des équipes travaux pour savoir quelle est la largeur
minimale qu’ils savent faire sur place ; on ne dessinera pas de semelle plus étroite que ce minimum.
Concernant l’épaisseur, il faut faire attention aux recommandations du rapport de sol : une profondeur
d’ancrage minimale de la semelle dans la couche de bon sol est souvent requise (souvent entre 30 et 50
cm).
Là encore, on ne dessinera pas de semelle moins épaisse que cette valeur limite.
Armatures – cisaillement :
Pour le poinçonnement, le périmètre « u » est défini uniquement par 2 droites parallèles au mur.
NOTA :
Même si elle est très épaisse, une semelle excentrée doit toujours être armée.
Dans certains cas, la charge descendant du mur est très forte par rapport à la capacité du sol, et la semelle
filante excentrée a une largeur tellement importante que le calcul du pied de mur en flexion composée ne
fonctionne pas.
1-4 Radier
Contrairement aux semelles, un radier ne respecte pas forcément la règle de rigidité (presque jamais, en
fait), et doit alors être calculé comme une dalle sur sol élastique, avec une réaction de sol non uniforme.
Une cage d’ascenseur fait environ 2m x 2m ; en général on ne fait pas des semelles filantes sous les murs,
mais un radier général (qui permet aussi de rendre la cuvette d’ascenseur étanche).
Le radier a un débord d’au moins 10cm par rapport aux bords extérieurs des murs, pour pouvoir poser des
banches et coffrer les voiles. Ce débord peut être augmenté si la charge est importante.
Ce genre de radier fait en général 25-30cm d’épaisseur ; ce n’est souvent pas suffisant pour respecter la
règle de rigidité, mais on admet quand même une répartition uniforme de la réaction de sol.
En vrai, il n’est pas évident que la résultante des charges descendant des murs de l’ascenseur soit
exactement centrée, donc on devrait théoriquement s’assurer qu’une surface de fondation virtuelle
suffisante existe, centrée sous la résultante…
MAIS…
La rigidité globale d’une cage d’ascenseur permet de recentrer naturellement la charge si besoin.
Dans le cas général, un modèle de dalle sur sol élastique doit donc être fait.
Il y a quelques détails importants à retenir pour que le modèle soit le plus juste possible :
Modéliser le radier, mais aussi au moins un étage de murs, s’il y en a qui sont posés sur le radier.
Modéliser les murs permet de rajouter de la rigidité à la structure modélisée, et donc de limiter les
écarts de contrainte de sol ;
C’est un paramètre essentiel pour obtenir une répartition réaliste des contraintes de sol sous le
radier. Si on prend une valeur trop faible, les réactions de sol seront trop lissées, et on risque d’avoir
des résultats trop favorables ; si on prend une valeur trop forte, on risque d’épaissir le radier
inutilement ;
Dans l’idéal, si un calcul exemple de tassement de semelle est fait dans le rapport de sol (avec une
charge représentative), on prend : KSOL = NELS / (Asemelle x ) (en T/m3)
La plupart des charges sont à long terme, donc le module béton à considérer est certainement très
proche du module béton long terme.
Une fois les paramètres réglés, on lance le calcul, en ayant supposé une certaine épaisseur de radier.
Si les réactions de sol dépassent la contrainte admissible en certains points, ou si les tassements
différentiels sont trop importants, alors on doit épaissir le radier ;
Si les réactions de sol sont loin de la contrainte admissible, on peut réduire l’épaisseur du radier ;
Puis, une fois la bonne épaisseur sélectionnée par rapport au sol, on peut faire les calculs de béton armé :
Flexion
Poinçonnement sous les charges (calcul comme pour la semelle isolée)
2 – TETES DE PIEUX
Quand un bâtiment est fondé sur pieux, on ne pose pas directement les pieds de poteaux et de voiles sur
les pieux.
Un pieu a une tolérance d’implantation (environ 10cm), mais les poteaux et voiles, eux, doivent être
implantés exactement à l’emplacement prévu.
Une tête de pieu (ou massif) est un élément qui permet la transition entre le pieu et le poteau ou voile.
Si la charge est assez faible, un pieu unique peut la reprendre, et on dispose donc une tête de pieu simple ;
Si la charge est trop importante, et nécessite 2 pieux, on réalise une tête de pieu double.
Dans des cas très rares, 2 pieux ne suffisent pas, et on doit alors faire une tête de pieu triple, voire
quadruple, ou même un massif de transition posé sur un grand nombre de pieux.
NOTA :
La détermination de la capacité des pieux est faite par l’entreprise qui les réalise, pas par le BE structure du
projet.
Le rôle du BE structure est de définir à quels endroits il veut des points porteurs, et quelle charge doit
reprendre chaque point porteur. Et une fois les nombres et diamètres des pieux définis, le BE structure peut
déterminer la géométrie et l’armature des têtes de pieux.
Dans une tête de pieu simple, la charge est purement verticale, et descend par une bielle comprimée.
NOTA :
Les aciers en attente en tête de pieu sont droits, et pas crossées ; il faut donc que la hauteur de la tête de
pieu permette d’enrober ces attentes. Attention aux attentes de gros diamètre !!!
Si une longrine existe dans la même hauteur que la tête de pieu, on essaie de prendre la base de la tête de
pieu plus basse que celle de la longrine (5-10cm d’écart), pour limiter le risque d’interférence entre
armatures.
Principe de calcul :
Si la largeur de bielle efficace trouvée est plus grande que la largeur réelle de la tête de pieu
NOTA :
Dans les calculs, nous aurons besoin d’utiliser les « largeurs d’appuis » au niveau du poteau et du pieu.
Pour le pieu, et pour un éventuel poteau rond, on peut utiliser une largeur de calcul qui vaut :
aCAL = x √3 / 2 = 0,87.
Détail du calcul :
On suppose que la jonction des 2 demi-bielles se fait à une altitude : .HT avec 0 ≤ ≤ 1,0
, .
Eclatement SUP : 𝑇 = . 1−( ).
On dispose finalement dans la tête de pieu des aciers horizontaux répartis dans la hauteur :
Eclatement INF : 𝑇 = . .
Eclatement SUP : 𝑇 = .( ).
On dispose finalement dans la tête de pieu des aciers horizontaux répartis dans la hauteur :
NOTA IMPORTANT :
Le poteau peut avoir des dimensions très différentes, donc on peut se trouver dans le CAS 1 dans la direction
X, et dans le CAS 3 dans la direction Y, par exemple…
Il faut essentiellement s’assurer qu’il y a des armatures dans les 2 directions sur chaque face.
La première disposition est plus légère (moins de recouvrements), et plus facile à manipuler (1 cage
monobloc), mais moins pratique s’il y a des barres à faire pénétrer dedans.
NOTA IMPORTANT :
Dans cette disposition, on remarque que les cadres verticaux dessinés dans une direction sont plus grands
que dans l’autre direction, donc ça génère 2 types de cadres différents, avec un qui est légèrement plus
petit que l’autre.
On pourrait être tenté de faire tous les cadres de la même hauteur, et imaginer qu’on les dispose décalés
en hauteur les uns par rapport aux autres…
MAIS…
Quand 2 pieux sont très proches, ils ne peuvent pas travailler à 100%, car le terrain fortement sollicité juste
autour d’un pieu (par frottement latéral) ne doit pas être fortement sollicité aussi par un pieu voisin.
Si 2 pieux sont trop proches, on considère donc que le terrain entre les 2 n’est pas efficace à 100%, donc
l’efficacité globale en frottement est réduite : c’est l’effet de groupe.
Si l’entreprise de pieux acceptait de faire des pieux « trop proches » soumis à l’effet de groupe, il devrait
donc les faire plus profonds pour reprendre la même charge…
MAIS…
Son prix est en général forfaitairement défini en fonction du nombre de pieux et de la charge totale à
reprendre,
DONC
ET DONC
Il prétendra toujours qu’il NE SAIT PAS FAIRE des pieux trop proches.
Conclusion : 2 pieux ne seront jamais plus proches que 3 diamètres (entre axes).
Une tête de pieu double peut se calculer par un système de bielles et tirant, ou une méthode simplifiée.
Géométrie :
Comme pour la tête de pieu simple, le débord en plan par rapport aux pieux est : MAX [ /8 ; 10cm ]
Si < 45° alors le modèle bielles + tirant n’est plus valable, et on doit calculer en poutre
NOTA IMPORTANT :
Le prisme en tête (sous le poteau) devrait normalement avoir une hauteur « hC » telle que les facettes du
prisme soient perpendiculaires à l’axe des bielles ;
MAIS
Si ce n’est pas perpendiculaire, en réalité ce n’est pas très grave : la forte compression autorise l’existence
d’un peu de cisaillement le long de la facette.
DONC
On peut se permettre de prendre « hC » comme pour une poutre ; c’est plus favorable.
Si la contrainte de compression est dépassée dans les bielles, on peut éventuellement augmenter la qualité
du béton, mais si ce n’est pas possible, on peut utiliser deux schémas superposés :
Le schéma principal (bleu, traits pleins) travaille jusqu’au maximum de la capacité des bielles ; ça
représente X% de NED qui est équilibré par ce schéma ; les aciers (tirant, éclatement) sont calculés aussi
pour reprendre X% de NED.
On superpose un schéma secondaire (rouge, traits pointillés) pour acheminer vers les appuis le
reste de la charge, soit (1-X%).NED. L’angle des tirants (et donc l’effort repris) est déterminé par simple
géométrie.
Dans ce cas précis, les armatures du schéma secondaire sont des barres en biais, appelées « barres
relevées » ou encore « barres bateau ».
NOTA :
La part de charge reprise par le schéma secondaire ne devrait pas dépasser 30% environ.
Une des faiblesses d’une bielle comprimée est l’éclatement transversal ; or le schéma secondaire fait
justement passer un tirant en travers de la bielle du schéma principal…
Méthode simplifiée :
, . .
𝐴 = .
On utilise juste un bras de levier forfaitaire : z = d / 1,15
. ²
≤ 0,9. 𝑓 en tête et . . ²
≤ 0,9. 𝑓 en pied
, . .
≤ 1,75. 𝑓
Si une de ces 2 vérifications de contrainte n’est pas satisfaite, là encore on équilibre le maximum possible
par ce schéma, et on complète avec des barres relevées.
Si RELU par pieu vaut : RELU ≤ 110 T alors AS/s = 13,1 cm²/m
Si RELU par pieu vaut : RELU > 110 T alors AS/s = 13,1 x RELU / 110T (cm²/m)
Si le poteau est sollicité par un moment en plus de l’effort normal, on peut distinguer 3 cas :
- Cas 1 : Moment assez faible pour ne pas générer de tirant en pied de poteau
3 – EXERCICES
3-1 Semelles
On veut dimensionner une semelle isolée sous le poteau repéré, et des semelles filantes sous les 2 voiles
repérés.
On suppose le béton en classe d’exposition XC2 – trouver une disposition d’armatures qui permette de
respecter forfaitairement la fissuration.
Supposons maintenant sa charge reprise par un pieu : calculer la tête de pieu simple.
Et si les diamètres de pieux disponibles nous obligent à utiliser 2 pieux sous cette charge ?