Chapitre 4 128 Stylistique

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Chapitre 4

I) Signe, signifiant, signifié, référent

Le signe linguistique unit une partie concrète, le signifiant, et une


partie abstraite, le signifié. Le signifiant renvoie donc à un signifié,
ainsi qu’à un référent lorsque le mot est renvoyé à une situation
d’énonciation particulière.

II) Dénotation et connotation

i) Dénotation

La dénotation est le sens invariant et non subjectif du mot, que l’on


peut analyser hors du discours. Pour l’établir, il faut identifier les
principales unités de sens qui constituent sa définition, les sèmes :
- les sèmes génériques (concret/abstrait, animé/inanimé, animal/humain,
masculin/féminin…). L’étude de ces sèmes lorsqu’ils sont récurrents
permet de caractériser l’univers de référence de l’écrivain.
- les sèmes spécifiques (sens particuliers qui distinguent les objets les
uns des autres) ; son étude permet de dégager les relations sémantiques
suivantes :

• antonymie et synonymie :
Antonymmie= opposition sémantique entre deux termes appartenant à la même
partie du discours.
Synonymie= équivalence sémantique entre deux mots appartenant à la même
partie du discours ; plutôt parasynonymes, puisque deux mots ne peuvent
avoir tous leurs sèmes en commun et être de parfaits synonymes.

• hyperonymie et hyponymie :
Hyperonyme= mot générique dont le sens inclut celui d’autres mots ; donne
au texte une portée généralisante ; permet l’anaphore infidèle.
Hyponyme= mot dont le sens est inclus dans celui d’un autre mot ; marque
un souci d’analyse, de pittoresque, d’exhaustivité.

• polysémie :
Elle correspond à la coexistence de plusieurs sens ; les sens actuels
diffèrent parfois du sens classique. La polysémie engendre des jeux de
mots, et des figures de style, telles la syllepse de sens (mot employé
aux sens propre et figuré) et l’antanaclase (répétition d’un même mot
pris en différents sens).

ii) La connotation

Elle est un sens additionnel à la dénotation, suggéré et secondaire, et


une marque de subjectivité, de la présence de l’auteur et de ses
particularités.

Usage du mot rare, du néologisme, de l’archaïsme


Il peut permettre de créer un univers étrange et inconnu. L’archaïsme est
un mot ou une expression qui n’est plus d’usage lors de l’écriture du
texte, et peut être lexical, sémantique (terme employé dans un sens
vieilli) ou grammatical (construction disparue de l’usage).
Les registres de la langue
Il apporte des indications sur le locuteur et son destinataire,
sociolinguistiques lorsqu’il s’agit des niveaux de langue (littéraire ou
soutenu, courant ou non marqué, familier).
Plusieurs registres coexistent parfois : il faut donc identifier la voix
qui s’exprime. Un contraste entre le sujet et le niveau de langue employé
créé le burlesque (dignité des héros//expression basse) ou l’héroï-
comique (sujet vulgaire traité dans un style noble). Le lexique, les
modes et les temps peuvent connoter un registre de langue. Dans le texte
dramatique, le discours situe socialement les personnages, et les
différents niveaux de langue employé sont des parlures. Les
modalisateurs, l’emploi subjectif d’adjectifs, de guillemets,
d’italique, de suffixes à valeur axiologique constituent aussi des
procédés de connotation.

iii) Les champs lexicaux notionnels

Champ= ensemble homogène de mots renvoyant à la même notion. Pour la


compréhension d’un texte, il faut donc analyser les catégories
grammaticales représentées, la place des mots dans le texte et les
figures dont ils font partie, ou les réseaux sonores qui les unissent.

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