Cancer de La Prostate DR Zaidi

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Cancer de la prostate

Dr. S. ZAIDI Pr. M. OUKKAL


Oncologie Médicale CHU BENI MESSOUS
Sommaire

 Définition
 Causes et facteurs de risque
 Les symptômes
 Diagnostic
 Examens complémentaires
 Biopsies de la prostate
 Évolution
 traitement
définition

 Le cancer de la prostate est dans la majorité des cas un adénocarcinome.


 Il se développe à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement
de la prostate.
 Parfois, la tumeur grossit et s'étend en empruntant les vaisseaux sanguins ou
les vaisseaux lymphatiques pour aller envahir d'autres parties du corps. On
appelle alors ce type de cancer, un cancer métastatique.
Causes et facteurs de risque

 Le cancer de la prostate survient chez l'homme de plus de 50 ans. Sa


fréquence augmente avec l'âge. L’âge moyen au moment du diagnostic
est de près de 70 ans.
 Il existe un facteur ethnique important, et la population la plus touchée est
la population afro-antillaise. A l'inverse, le cancer de la prostate est très rare
chez les asiatiques.
 Certains facteurs génétiques ont été mis en évidence dans les populations
à risque.
 Certains facteurs environnementaux, en particulier alimentaires, sont
probablement en cause mais restent à l'étude
Les symptômes

 Très souvent, le cancer de la prostate évolue sans le moindre symptôme. En


effet, contrairement à l'hypertrophie bénigne (adénome), le cancer se
développe en périphérie de la prostate à distance de l'urètre. Il n'est donc
que rarement responsable de troubles urinaires.
 A un stade localement évolué, le cancer de la prostate peut entraîner des
troubles urinaires : difficultés à uriner, besoins fréquents, sang dans les
urines…
 A un stade très avancé, il peut être responsable de douleurs au niveau de
l'anus et du rectum (par compression du rectum) ou de coliques
néphrétiques (par compression ou envahissement d'un uretère).
 Au stade des métastases à distance, il peut engendrer des douleurs
osseuses et/ou une altération de l'état général : dégoût des aliments, perte
de poids, fatigue.
Diagnostic

 L'acte important de la consultation dans le cadre du dépistage de ce


cancer est le toucher rectal. Typiquement, la prostate contient alors un ou
plusieurs nodules durs, dont les contours sont irréguliers. Un toucher rectal
normal n'élimine pas la présence d'un cancer car d'une part certains
cancers débutants ne sont pas palpables, et d'autre part le toucher rectal
ne permet pas d'examiner toute la glande.
Examens complémentaires

 Le dosage sanguin du PSA (prostate specific antigen) est le seul examen


complémentaire fondamental. Le PSA est fréquemment élevé mais peut
être normal. Son degré d'élévation est proportionnel à l'extension du
cancer, de sorte que le taux de PSA donne une idée de la diffusion du
cancer. Il existe d'autres causes d'élévation du PSA comme l'adénome,
l'infection ou les traumatismes de la prostate.
 Un taux de PSA modérément élevé peut être expliqué par la présence d'un
adénome de prostate. Il peut être alors nécessaire de surveiller l'évolution
du PSA à plusieurs mois d'intervalle. Une élévation rapide traduira la
présence d'un cancer tandis qu'une stabilité ou une élévation lente sera en
faveur d'un adénome.
Examens complémentaires

 L'échographie prostatique réalisée par l'intérieur du rectum peut montrer


une zone suspecte et une vascularisation importante (présence de
nombreux vaisseaux). Certaines équipes l'utilisent dans le dépistage du
cancer de la prostate, mais son intérêt est très discuté
Examens complémentaires

 En cas de cancer prouvé par les biopsies, un bilan de l'extension du cancer


est nécessaire avant de proposer un traitement. Ce bilan inclue un scanner
abdominal et pelvien à la recherche d'une diffusion ganglionnaire. Une
scintigraphie osseuse est réalisée en cas de suspicion de diffusion dans les
os ( métastases osseuses) ou lorsque le PSA est très élevé.
 Pour certains, la réalisation systématique d'une IRM par voie rectale permet
une meilleure appréciation de l'extension locale du cancer
Examens complémentaires

Biopsies de la prostate (prélèvements de fragments de prostate)


 Elles seules permettent d'affirmer avec certitude l'existence du cancer et
de préciser ses caractéristiques microscopiques. Le nombre de biopsies
réalisées est variable. Les biopsies sont prélevées par voie rectale sous
contrôle de l'échographie ou du doigt de l'opérateur. Elles peuvent être
réalisées en consultation sous anesthésie locale
évolution de la maladie

 Elle dépend essentiellement du stade de la maladie au moment du


diagnostic. Lorsque le cancer est limité à la prostate, la probabilité de
guérison après traitement est très élevé. Lorsque le cancer a franchi les
limites de la prostate, le pronostic est moins bon. Le risque est l'extension
locale vers la vessie, les uretères (canaux qui acheminent l'urine des reins
vers la vessie), le rectum et les ganglions du pelvis. Il existe surtout un risque
de métastases dans les os et d'envahissement de la moelle osseuse.
Traitement

En cas de cancer localisé, il existe principalement 3 types de traitement :


 Prostatectomie radicale : ablation de la prostate. Cette intervention peut se
faire par une ouverture classique sous l'ombilic ou par coelioscopie (caméra
introduite dans la région opératoire et incisions réduites). La prostatectomie
donne de bons résultats en terme de guérison mais possède des complications
dont les plus importantes sont l'impuissance et le risque d'incontinence ;
 Radiothérapie externe (rayons envoyés depuis l'extérieur du corps) : Elle est
également efficace et possède les mêmes complications auxquelles s'ajoutent
les complications liées aux rayons ;
 Brachythérapie : ce traitement, proposé dans quelques centres, consiste à
implanter dans la prostate des grains radioactifs qui vont détruire les cellules
cancéreuses. La brachythérapie a fait la preuve de son efficacité aux Etats-
Unis; elle est en cours d'évaluation en France.
Traitement

 Les inhibiteurs des hormones LH-RH : ils sont efficaces mais vont entraîner
des effets secondaires importants, tels qu'impuissance, bouffées de
chaleur... Il existe une nouvelle forme orale (Zytiga) qui s'administre avec de
la prednisone par voie orale, avec des résultats satisfaisants.
 Les anti-androgènes stéroïdiens : ils entraînent une baisse du taux de
testostérone et donc de la libido et de la puissance sexuelle ;
 Les anti-androgènes périphériques : ils ne font pas baisser le taux de
testostérone et préservent donc la sexualité, notamment chez les jeunes
hommes. Mais ils peuvent entraîner des gynécomasties (développement
de la poitrine) importantes ;
 Les oestrogènes : ils ne sont plus utilisés à cause des problèmes
cardiovasculaires qu'ils provoquaient.
Traitement

Lorsqu’il s’agit d’un cancer de la prostate métastatique ; le traitement est


médicamenteux , et peux faire appel à l’une ou à plusieurs des classes
thérapeutiques suivantes:
 L’hormonothérapie de 1ère génération
 L’hormonothérapie de 2ème génération
 La chimiothérapie
 Les biphosphonates
 Les thérapies ciblées
Traitement

 L’hormonothérapie de 1ère génération:


 Les analogues ou les antagonistes de la LH-RH, bloquent la production de
la testostérone par les testicules. injectés sous la peau. Selon le
médicament utilisé, l’injection peut être réalisée tous les mois ou tous les
trois, quatre ou six mois.
Analogues LH-RH: Antagonistes LH-RH:
Leuproréline :11,25mg dégarelix: 80/120mg
Goséréline: 10,8mg 240mg dose d’attaque
Triptoréline:22,5mg 80mg dose d’entretien
Traitement

 L’hormonothérapie de 1ère génération:


 Les anti-androgènes peuvent être prescrits en complément des analogues
de la LH-RH. Ils agissent comme des anti-hormones en prenant la place de
la testostérone au niveau des récepteurs hormonaux des cellules.
Les médicaments anti-androgènes administrés en complément aux analogues
de la LH-RH sont pris par voie orale sous forme de comprimés (un à trois par
jour).
Anti-androgènes:
le flutamide : cp 50mg le nilutamide: cp150mg
Le bicalutamide : cp 50mg l’acétate de cyprotérone: cp50/100mg
Traitement

 L’hormonothérapie de 1ère génération:


Les effets secondaires suivants sont communs aux différents types
d’hormonothérapie :
• bouffées de chaleur,
• troubles de l’érection,
• modifications de l’apparence physique (notamment prise de poids),
• diminution de la masse osseuse (ostéoporose),
• baisse de la libido,
• gonflement et sensibilité de la poitrine,
• irritabilité.
Traitement

 La chimiothérapie:
 La chimiothérapie est un traitement général, également appelé traitement
systémique, car il circule et agit dans l’ensemble du corps. Cela permet
d’atteindre les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation, même
si elles sont isolées et ne sont pas repérables par les examens. Les
médicaments de chimiothérapie agissent sur les mécanismes de la division
cellulaire.
 Une chimiothérapie peut être indiquée pour traiter des cancers
métastatiques hormonorésistants (c’est-à-dire qui ne sont pas sensibles à
l’effet d’une hormonothérapie), lors de l’apparition de douleurs osseuses
métastatiques ou d’altération de l’état général ou encore en cas de
progression rapide de la maladie.
Traitement

 La chimiothérapie:
Le Docetaxel le Cabazitaxel
flacons de 20 et de 80mg flacons de 60mg
Posologie: 75 mg/m2 /21jours 25mg/m2/21jours
 Le traitement par chimiothérapie associe également la prise de corticoides
Quotidiennement pour minimiser les effets secondaires de la chimiothérapie.
Traitement

 La chimiothérapie:
Effets indésirables:
 Anémie
 Leucopénie
 Neutropénie
 Thrombopénie
 Diarrhée
 Neutropénie fébrile
Traitement

 L’hormonothérapie de 2ème génération:


 Elle trouve son indication dans les cancers de la prostate métastatiques
résistants à la castration mais aussi hormonosensibles, pour d’autres classes;
dans le cancer de la prostate résistant à la castration mais nos
métastatique.
Le Zytiga l’Xtandi l’Apalutamide
Cp 250mg capsules molles de 40mg cp pélliculé 60mg
Posologie: 1g/j (4cp/j) posologie:160mg/j(4 capsules) 250mg/j(4cp)
 Le traitement est associé à de la prednisone à 10mg/j pour diminuer les
effets secondaires connus et communs à toutes les hormonothérapies
Traitement

 Les biphosphonates et les thérapies ciblées:


 Sont utlisés dans les cancers de la prostate mais aussi dans tous les cancers
se présentant avec des métastases osseuses
 Leur rôle est de rétablir l’équilibre entre a résorption et la déminéralisation
osseuses rompu par la présence de métastases osseuses
 De diminuer l’hypercalcémie secondaire
 D’agir sur les phénomènes osseux tels que les douleurs , les fractures
pathologiques ,et la compression médullaire .
Traitement

 Les biphosphonates et les thérapies ciblées:


 Les biphosphonates:
Traitement

 Les biphosphonates et les thérapies ciblées:


 Le Dénosumab:
il s’agit d’un anti-corps anti-RANK ligand indiqué dans la prévention des
complications osseuses (fractures pathologiques, irradiation osseuse,
compression médullaire ou chirurgie osseuse) chez des patients adultes
présentant une affection maligne avancée avec atteinte osseuse.
Solution injectable.
La posologie recommandée est de 120 mg toutes les quatre semaines
administrée en une seule injection par voie sous-cutanée dans la cuisse,
l'abdomen ou le bras
Une supplémentation en calcium et en vitamine D est requise chez tous les
patients.

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