030Apr2021193928Etude Sur Les Textiles Techniques

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DGE

DEVELOPPEMENT & CONSEIL

ETUDE SUR LES TEXTILES TECHNIQUES

Rapport de synthèse

Dominique Carlac’h
Yves Hémery

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Sommaire

1 Contexte, objectifs et déroulement de l’étude................................................................... 3


1.1 Contexte et objectifs de l’étude ........................................................................................... 4
1.2 Démarche de l’étude ............................................................................................................ 4
2 Périmètre économique international du secteur des textiles techniques et tendances
d’évolution ................................................................................................................................. 6
2.1 Objectifs et méthodologie de la phase 1 de l’étude............................................................ 7
2.2 Définition des textiles techniques........................................................................................ 7
2.3 Définition et spécificité de la filière des textiles techniques.............................................. 9
2.4 Segmentation des textiles techniques par marchés d’applications ................................ 11
2.5 Données chiffrées internationales sur l’industrie des textiles techniques ..................... 13
2.6 Principales données chiffrées sur les marchés d’application des textiles techniques .. 19
2.7 Le développement de la R&D ........................................................................................... 22
3 Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique. 33
3.1 Objectifs et méthodologie de la phase 2 de l’étude.......................................................... 34
3.2 La France et les Textiles Techniques................................................................................ 34
3.3 Forces et faiblesses des entreprises françaises................................................................. 37
3.4 Chaîne de la valeur industrielle des entreprises françaises du textile technique ......... 37
4 Analyse prospective sur les débouchés porteurs pour les textiles techniques............... 37
4.1 Objectifs et méthodologie de la phase 3 de l’étude.......................................................... 37
4.2 Synthèse et hiérarchie qualitative et chronologique des débouchés les plus porteurs. 37
5 Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français..... 37
5.1 Organisation des fiches de propositions d’actions .......................................................... 37
5.2 Les fiches de propositions d’actions ................................................................................. 37
5.3 Synthèse des fiches de propositions d’actions.................................................................. 37
6 Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques en France ...................................... 37
6.1 Se fixer des objectifs ambitieux et mesurables ................................................................ 37
6.2 Encadrer les objectifs afin de faire muter rapidement l’ensemble de la filière textile
française ........................................................................................................................................... 37
7 Annexes............................................................................................................................ 37
7.1 Composition du comité de pilotage de l’étude................................................................. 37
7.2 Liste des sociétés contactées et des centres d’expertises ................................................. 37
7.3 Table des figures ................................................................................................................ 37
7.4 Liste des annotations du document .................................................................................. 37

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Contexte, objectifs et déroulement de l’étude

1 Contexte, objectifs et déroulement de l’étude

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques

1.1 Contexte et objectifs de l’étude

1.1.1 Contexte de l’étude : les enjeux de la filière française des textiles


techniques
Les textiles techniques1 offrent des performances notamment mécaniques, thermiques et électriques
leur conférant une aptitude à s’adapter à une fonction technique. Ils recouvrent une très large gamme
de produits de base comme les fils et fibres naturels (coton, laine), les fils synthétiques, les fils
cellulosiques ou encore les fils à hautes performances (verre, carbone, aramide). Les textiles
techniques recouvrent de nombreux usages, qu’ils soient vestimentaires mais aussi industriels, offrant
des propriétés multiples à partir de plusieurs procédés de fabrication. La filière des textiles techniques
comprend une multitude d’acteurs, allant des producteurs de matières premières, au groupe des
filateurs, tisseurs, tricoteurs travaillant à l’élaboration de semi-produits, en passant par les
ennoblisseurs puis les entreprises chargées de la mise en œuvre définitive.

Le champ sectoriel est donc large, tant du point de vue technologique qu’économique, du fait de
la transversalité des applications existantes et potentielles pouvant être touchées par les textiles
techniques.

Les enjeux de la filière touchent des entreprises très variées en taille et en spécialités, nécessitant la
mise en place d’actions dédiées mais convergentes pour assurer le développement de la filière
française.

1.1.2 Objectifs de l’étude

La DGE a souhaité disposer d’une étude prospective lui permettant :


De préciser les contours économiques du secteur des textiles techniques et ses perspectives
d’évolution,
De dresser les forces et les faiblesses françaises et positionner les acteurs français par rapport
aux principaux acteurs européens et mondiaux du secteur,
D’identifier de manière prospective, les débouchés les plus porteurs afin de favoriser le
développement des entreprises concernées, et d’accompagner les nécessaires mutations de
certaines entreprises vers des activités à haute valeur ajoutée et non sur des activités où la
concurrence se joue sur les coûts.

1.2 Démarche de l’étude

Pour répondre à ces objectifs, Développement & Conseil a réalisé une analyse en quatre phases :

PHASE 1 : Périmètre économique du secteur des textiles techniques et tendances d’évolution

o Etape 1 : Analyse documentaire préalable et réunions de travail avec la DGE

o Etape 2 : Réunion de travail et prise en compte des attentes du Comité de Pilotage

o Etape 3 : Synthèse des données de cadrage économiques et segmentation du secteur


1
Définition précise en page 9 du document

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PHASE 2 : Etat des lieux des forces et faiblesses françaises et positionnement des acteurs français
dans la concurrence internationale des textiles techniques

o Etape 4 : La concurrence internationale pour les acteurs français du secteur du textile


technique

o Etape 5 : Analyse des forces et faiblesses des acteurs français

o Etape 6 : La chaîne de la valeur des entreprises françaises des textiles techniques

PHASE 3 : Analyse prospective des débouchés les plus porteurs pour favoriser le développement
et les mutations des entreprises françaises des textiles techniques

o Etape 7 et étape 8 : Les débouchés les plus porteurs et les perspectives d’innovations
de produits issus de la profession et des secteurs utilisateurs : enquête descendante
et enquête montante

PHASE 4 : Conclusions et recommandations opérationnelles

o Etape 9 : Formalisation de propositions de fiches actions

o Etape 10 : Formalisation des rapports d’études

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

2 Périmètre économique international du secteur des textiles


techniques et tendances d’évolution

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

2.1 Objectifs et méthodologie de la phase 1 de l’étude

Les objectifs de la première phase de l’étude étaient :

d’analyser les contours économiques du secteur des textiles techniques et ses


perspectives d’évolution,

de dresser la segmentation du marché des textiles techniques par


l’identification des marchés.

Les résultats de cette phase résultent de la réalisation des étapes suivantes :

Analyse des statistiques des textiles techniques et de ses principaux secteurs d’application ;

Réalisation d’une synthèse d’informations quantitatives et qualitatives existantes :


o Sur le secteur des textiles techniques à échelle internationale : répartition de l’activité
par grandes zones géographiques, chiffres d’affaires, niveaux d’investissement et de
R&D,
o Sur les principaux secteurs d’applications des textiles techniques (notamment
bâtiment/génie civil, médical, sports/loisirs, agriculture/environnement, transport,
industries, etc.).

Collecte, recentrage et hiérarchisation des éléments prospectifs avec des experts sectoriels
représentant les textiles techniques.

2.2 Définition des textiles techniques

Les « textiles techniques » apparaissent moins comme un secteur d’activité déterminé que comme une
extension et une diversification élargie du secteur textile traditionnel. Les « textiles techniques »
recouvrent des textiles dont la fabrication fait intervenir des matériaux et des procédés de
fabrication innovants, avec un vaste champ d’applications qui les rend difficilement visibles car ils
sont le plus souvent intégrés à d’autres matériaux et employés comme semi-produits au sein d’autres
secteurs d’activités.

Ce caractère diffus, divers et relativement récent entraîne une identification délicate du secteur et peu
de données statistiques sont directement disponibles. Ainsi, l’INSEE ne fait pas apparaître
distinctement ce secteur d’activité dans sa nomenclature d’activités française (codes NAF). L’Industrie
Textile au sens général (code NAF 17) se situe au troisième niveau de détail, avec des groupes
susceptibles de rassembler les textiles techniques sans employer explicitement le terme de textile
technique :

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

Section D – Industrie Manufacturière


Sous-section DB – Industrie Textile & Habillement
Division 17 – Industrie Textile
Groupe 17.2 - Tissage
Classe 17.2A Tissage de l'industrie cotonnière
Classe 17.2C Tissage de l'industrie lainière - cycle cardé
Classe 17.2E Tissage de l'industrie lainière - cycle peigné
Classe 17.2G Tissage de soieries
Classe 17.2J Tissage d'autres textiles
Groupe 17.4 - Fabrication d'articles textiles
Classe 17.4C - Fabrication d'autres articles confectionnés en
Groupe 17.5 - Autres industries textiles
Classe 17.5E - Fabrication de non-tissés
Classe 17.5G - Industries textiles n.c.a.

Figure 1: Différents codes NAF pouvant intégrer une activité en textile technique

De même, au travers des Enquêtes Annuelles d‘Entreprises (EAE), le Service des Etudes et des
Statistiques Industrielles (SESSI) du Ministère de l’Industrie fournit diverses données relatives aux
entreprises du secteur textile sans lien immédiat avec les textiles techniques.
Entre 2001 et 2003 l’EAE a néanmoins pris en compte le secteur des textiles techniques en incluant
des questions spécifiques à ce secteur. Les résultats de cette enquête sont cependant à employer avec
précaution dans la mesure où la totalité des entreprises du textile n’ont pas répondu.

Les mêmes freins sont rencontrés avec la nomenclature douanière.

Techniquement, le nombre important de définitions connexes portant sur les textiles techniques
accentue la complexité à trouver une définition universelle. Cependant il est important de citer ces
principales définitions connexes car chacune apporte une nuance particulière en s’intégrant au concept
global de « textile technique ».

Ainsi, les « textiles à usages techniques » (TUT)2 sont définis comme des matériaux textiles répondant
à des exigences technico-qualitatives élevées (performances mécaniques, thermiques, électriques,
durabilité…) leur conférant une aptitude à s’adapter à une fonction technique et à son environnement.

Les « textiles fonctionnels » sont les textiles devant répondre à un cahier des charges fonctionnel
précis mais dont la destination est l’habillement ou l’usage domestique (ameublement, voilage, linge
plat…).

Les « textiles industriels » sont définis3 comme une catégorie des textiles techniques utilisés au sein
d’un process industriel ou incorporé dans des produits finaux industriels.

Les « textiles techniques et fonctionnels »4 sont perçus comme des matériaux textiles qui répondent à
des exigences techniques et qualitatives élevées. Leurs performances mécaniques, thermiques et
électriques leur confèrent une aptitude à s’adapter à une fonction industrielle et technique.

Les « textiles intelligents » sont des textiles possédant des fonctions qui leur permettent de se
comporter comme un capteur (détecter des signaux), un actionneur (effectuer une action sur son
environnement) ou parfois comme un processeur (traiter, comparer, stocker des informations). Ces
textiles sont sensibles, adaptatifs et évolutifs. Ils sont capables de modifier spontanément leurs

2
Terme employé et défini par l’IFTH – Définition reprise par la revue TUT au sein de son Guide de l’Acheteur de Textiles
Techniques 2000, Textiles Techniques de France, Edité par TUT
3
Textile Termes and Definitions, TI, Manchester, 10th Edition.
4
Note de synthèse du projet de pôle de compétitivité sur les textiles techniques en Rhône-Alpes, Techtera, 2005

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

propriétés physiques, par exemple leur forme, leur connectivité, leur viscoélasticité ou leur couleur, en
réponse à des excitations naturelles ou provoquées venant de l'extérieur ou de l'intérieur du matériau.

Enfin, la notion de « textile technique » intègre également les textiles ou étoffes dont le processus de
fabrication est innovant ou technologiquement avancé. Ainsi les « non-tissés » sont-ils fréquemment
apparentés à des textiles techniques.

Les « non-tissés »5 sont des textiles composés de fibres (naturelles ou chimiques) enchevêtrées dont
l’adhérence est assurée par pression, traitement thermique ou adjonction d’un liant.

Le comité de Pilotage de l’étude initié par la DGE, a choisi dans le cadre de cette étude de prendre en
compte l’ensemble de ces définitions connexes et propose la définition suivante :

Un Textile Technique est défini comme tout produit ou matériau textile dont les
performances techniques et les propriétés fonctionnelles prévalent sur les
caractéristiques esthétiques ou décoratives.

2.3 Définition et spécificité de la filière des textiles techniques

La filière des textiles techniques rassemble l’ensemble des entreprises fabriquant ou traitant les textiles
pour des usages finaux techniques, et les textiles conçus par une technologie textile spécifique, et ce,
depuis la réalisation des fibres (naturelles ou chimiques) jusqu’aux dernières étapes de
l’ennoblissement (enduction, imperméabilisation ou stratification) d'une étoffe tissée ou non tissée.

Ci-dessous, le schéma de l’industrie des textiles techniques (figure 1) :

Origine des Fibres


Organiques Inorganiques Naturelles
Minérales
Ennoblissement

Obtention des Fils Enduction

Filage Filature Transformation


Pré Imprégnation
Machines des fils
pour Traitements
l’Industrie spécifiques
Textile Réalisation des Etoffes
Imprégnation
Tissage Tricotage Tressage Non-Tissés

Adhérisation
Patronage, Découpe, Couture…
Complexage

Domaines d’Application

Aménagement Construction
Agriculture Emballage Géotextile Environnement
d’intérieur & Bâtiment

Habillement Industrie Médical & Santé Protection Transport Sport & Loisir

Figure 2: Schématisation de la filière des textiles techniques

5
Définition du Guide de l’Acheteur de Textiles Techniques 2000, édité par TUT

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

En complément, le schéma suivant (figure 3) fournit un aperçu de cette industrie complexe tant sur le
plan des matériaux mis en œuvre que des procédés de fabrication et des produits.

Fibres
Matériaux naturelles
Minéraux Fibres
Polymère régénérées Coton, laine,
Verres synthétiques jute,
Métaux Rayonne,
Céramiques PES, PA, PAN, sisal, lin, etc.
Amiante Acertate
Acier PP, etc.
Filament Fibres à filer

Fil
Monofilament Bande, Multifilament Etoupe Ouverture
film

Pulpe

Fibrillation Tournage Fonte Cardage Doublage

Processus
Texturisation

Non tissés Filature


Voie fondue Fibres
Vrillage Voie sèche courtes
Voie humide Fibres
longues

Pose Tissage Tricotages Ornement


Nouage
Tressage Étroit / Large Cueillie /
Jetée

Ennoblissement Enduction
Stratification

Produits Cordes Filets Fils Tissus techniques Rembourrages


Source : David Rigby Associates
Figure 3 : Matériaux, processus et produits de la filière des textiles techniques

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

Il existe une distinction majeure entre l’industrie textile et celle des textiles techniques.

Au cœur de l’industrie textile, directement liée à la mode et l’habillement, ce sont les producteurs qui
fournissent les consommateurs en créant la demande, le besoin ou « la mode ». Ils adoptent la stratégie
de l’offre.

A l’opposé de cette démarche, le produit en textile technique est conçu, acheté et utilisé pour ses
fonctionnalités. Il doit répondre à un cahier des charges fonctionnel définit par le consommateur. La
demande vient donc du marché.

On constate donc une inversion du cycle de l’innovation entre ces deux industries.

INDUSTRIE TEXTILE INDUSTRIE TEXTILE TECHNIQUE


Stratégie de l’offre Adaptation à la demande

La technologie Le consommateur

Matériaux, Processus

Un produit Nouvelles performances Un utilisateur Un produit qui répond


adapté Nouveaux produits final spécifique aux spécifications

La technologie
Le besoin du Nouveaux Une performance
Matériel,
consommateur utilisateurs finaux spécifique
Processus

Inversion du sens du cycle de l’innovation


Figure 4 : Cycles comparés de l'innovation dans l’industrie textile et dans la filière des textiles techniques

2.4 Segmentation des textiles techniques par marchés d’applications

Les textiles techniques se qualifient par leurs usages finaux. Ils sont conçus pour, et en fonction de ces
usages. De plus, ils sont potentiellement utilisables dans toutes les branches de l’industrie. La
segmentation par type d’application permet de prendre en compte cette dimension, traditionnellement
utilisée au sein de la profession en Europe et mettant en évidence 12 segments d’application repris
dans le tableau ci-dessous :

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

Domaines d'activité
Segments applicatifs Segments applicatifs finaux
couverts
Agriculture, Housses, Protection, Ramassage
AGRICULTURE Horticulture, Pêche
Sylviculture, Pêche Attaches
Protection, Ecrans
Construction et Matériau de Construction
CONSTRUCTION
Bâtiment Composants de bâtiments
Renforcement
Composants pour chaussures
Vêtements et
HABILLEMENT Isolation, Structure
Chaussures
Produits pour la couture
Stabilisation, separation, drainage
Renforcement de sols
GEOTEXTILES Géotextiles, Génie Civil
Contrôle de l'érosion
Doublures
Tapis
Ameublement, Habitat Composants pour meubles
AMENAGEMENT MAISON
et Revêtement de sols Nettoyage, Filtration
Housses et Toiles
Filtration
Produits caoutchoutés renforcés de
textiles
Filtration, Electronique
Nettoyage
INDUSTRIE et Autres matériels
Levage, Tirage
industriels
Composants électroniques
Composites
Autres
Nettoyage
Linge hospitalier
MEDICAL Hygiène et Médical Dispositifs de soin
Protection
Bio-textiles
Produits caoutchoutés renforcés de
textiles
Sécurité
Automobile, Ferroviaire,
Equilibre, Isolation
TRANSPORTS Maritime et
Revêtement pour sols
Aéronautique
Protection
Composites
Autres
Empaquetage en bloc
Emballages jetables
EMBALLAGE Emballages
Attaches
Autres
Equipements pour salles blanches
Protection chimique
Equipements anti-flammes
PROTECTION Equipements de
Equipements anti-coupures
INDIVIDUELLE Protection Individuelle
Utilisation extérieure (protection
rayonnements IR, UV…)
Autres
Composants de bagages
Equipements pour le Equipements sportifs
SPORTS & LOISIRS
Sport et les Loisirs Equipements de Camping
Autres
Domaines transverses
Protection de
ENVIRONNEMENT Produits extraits des segments
l'Environnement
précédents

Figure 5 : Les 12 domaines d'applications des textiles techniques

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

Quelques limites à cette segmentation orientée « marché » sont cependant à préciser et à prendre en
compte :
- la segmentation ne prend pas en compte le type de fibre (industries du coton ou du jute),
- elle ne prend pas en compte le procédé de fabrication (industries des composites, des non-tissés),
- elle ne prend pas en compte le niveau d’intervention sur la filière textile (industries de la filature, de
l’ennoblissement, de l’enduction),
- elle ne prend pas en compte le produit final en tant que tel (industries des tapis, des cordages…).

Pour répondre à ces limites, cette segmentation par marché applicatif est souvent recroisée par
la profession avec une segmentation par natures ou formes des fibres textiles utilisées lors des
analyses plus approfondies.

2.5 Données chiffrées internationales sur l’industrie des textiles techniques

2.5.1 Données chiffrées sur l’industrie du textile technique dans le monde

• Consommation mondiale de textiles techniques

La consommation mondiale de textiles techniques est en hausse constante depuis 1995, tant en valeur
qu’en volume. La valeur de ce marché est passée de 65 à 85 milliards d’euros entre 1995 et 2005.
Cette hausse devrait se poursuivre et le marché atteindre un chiffre d’affaire de 100 milliards d’euros
en 2010. En 2010, environ 22 millions de tonnes de textiles techniques seraient alors consommées
dans le monde.

Consommation mondiale de Textiles Techniques


1995 - 2010

25 120
Valeurs en milliards d'euros

20 100
Volumes en millions de

80
15 Volumes en
tonnes

60 millions de tonnes
10
40 Valeur en
milliards d'euros
5 20

0 0
1995 2000 2005 2010

Figure 6: Consommation mondiale de textile technique - Source: David Rigby Associates

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

• Répartition géographique de la consommation mondiale de


textiles techniques

Le schéma ci-dessous illustre les consommations mondiales de textiles techniques par zones
géographiques :

Europe
20.5 Mds €, 2.8%
Asie
4.8 Millions de
39 Mds €, 4.1%
tonnes
8.5 millions de
Amérique
tonnes
24 Mds €, 2.8%
5.8 Millions de
tonnes

Monde
85.5 Mds €, 3.3%
19.7 Millions de
tonnes

Figure 7: Consommation mondiale de Textiles Techniques (valeurs, taux de croissance annuel en valeur, et volumes),
Estimation 2005, Sources : David Rigby Associates

L’Asie consomme environ la moitié du textile technique produit mondialement avec 8.5 millions
de tonnes. Viennent ensuite l’Amérique et l’Europe avec respectivement 5.8 et 4.8 millions de tonnes.
La consommation mondiale de textiles techniques est de 19.7 millions de tonnes. Les ratios restent
sensiblement les mêmes en valeur commerciale. Mais l’Asie montre le plus fort taux de croissance
annuel, soit 4.1%, au dessus de la moyenne mondiale de 3.3%.

ƒ Chine :
La Chine est le premier producteur mondial de textile. L’analyse de ses échanges commerciaux avec
l’international dans ce domaine atteste de l’importance capitale de cette industrie dans l’économie
Chinoise. Sur la période de janvier à juillet 2005, 15.4% des exportations chinoises concernent des
articles textiles ou d’habillement. De plus, l’excédent de la balance commerciale chinoise est
uniquement dû à celui de son industrie textile et habillement.
Exportations Croissance par Importations Croissance par
Période :
(en milliards rapport à janvier- (en milliards rapport à janvier- Balance commerciale
Janvier à Juillet 2005
d'euros) juillet 2004 d'euros) juillet 2004

Textile & Habillement 50,232 21,10% 7,784 1,36% 42,448


Textile 19,400 22,90% 7,168 1,91% 12,232
Habillement 30,824 19,90% 0,616 -4,65% 30,208
Ensemble de l'Industrie 326,352 32,00% 286,368 13,80% 39,984
Figure 8 : Poids de l’industrie textile dans la balance commerciale chinoise – Source : CNTAC (China
National Textile and Apparel Council)

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

La production de l’industrie textile est en forte croissance. Les volumes ont été doublés entre 2000 et
2004. Au sein de cette production de textile, la part des textiles techniques semble se stabiliser
autour de 13%, avec une production supérieure à 3 millions de tonnes.

Du point de vue de la structure de l’appareil de production chinois, l’effort a d’abord porté sur une
modernisation, une rationalisation et une adaptation de l’industrie pour permettre une insertion
optimale dans la chaîne industrielle internationale (adaptation aux circuits d’achat, aux circuits
d’approvisionnement internationaux). Ainsi les coopérations avec les autres pays (essentiellement
Japon, Etats-Unis, Corée et Taiwan) se sont développées dans une optique de relation gagnant-gagnant
(sous-traitance, implantation d’usines en Chine…).

Ainsi concernant le textile technique, la Chine a d’abord produit des articles textiles simples, à faible
valeur ajoutée (vêtements, filtres, cordages…), mais avec rentabilité grâce à des outils de production
modernes et productifs (machines souvent importées d’Europe) et un faible coût de main d’œuvre.

Cependant, la technologie est prise de plus en plus en considération. Par la voix du directeur du
CNTACI, la Chine affirme clairement le deuxième objectif de sa politique industrielle concernant les
textiles : devenir plus indépendant et développer les sciences durablement. La Chine entend donc
accroître son activité de R&D, diversifier son activité vers des produits à plus forte technicité et ce
dans tous les secteurs d’application.

Pour cela, le CNTAC a mis en place depuis 2002 des structures de proximité (appelées « bases ») pour
organiser les zones de production, tisser des liens entre le gouvernement central, les gouvernements
locaux, les organisations industrielles, les entreprises et les universités. L’idée seconde est de
permettre un meilleur référencement des activités, un meilleur suivi pour conduire à la constitution de
zones de production spécialisées. Pour l’heure, la Chine compte 90 bases (38 régions ou « cities » et
52 villes ou « towns »), ces bases structurent et génèrent actuellement plus du tiers de l’activité
économique textile chinoise.

On peut citer comme principales zones d’expertise :


• Pour la filtration : la ville de Tiantai, la province de Zhejing.
• Pour les équipements et les non-tissés : la ville de Zhitang, la région de Changshu et la
province de Jiangsu.
• Pour les non-tissés : la ville de Pengchang, la région de Xiantao et la province de
Hubei.

ƒ Japon :
L’industrie japonaise des textiles techniques est l’une des plus innovante et des plus puissantes au
monde. Le modèle d’organisation de l’industrie textile japonaise est complètement distinct du modèle
européen. En effet, cette industrie est structurée autour de quelques groupes de dimension
internationale. Ces groupes tels que Toray ou Teijin présentent chacun un chiffre d’affaires de
plusieurs milliards d’euros. Ils managent et font travailler un réseau entier de PME. Les PME assurent
la production, et les grands groupes effectuent la R&D, garantissent la commercialisation des produits
via leurs ramifications internationales et influent sur la politique industrielle japonaise. Cette
structuration résout les problématiques de masses critiques liées à l’activité de R&D et de
positionnement à l’international.
L’industrie textile japonaise a souffert de la délocalisation de la production vers les pays à faibles
coûts de main d’œuvre : la production textile japonaise a été réduite de moitié depuis dix ans.
Cependant les industriels japonais contrôlent la délocalisation, et ne la subissent pas. En effet, les
usines de production de masse sont délocalisées dans les pays à faible coût de main d’oeuvre, mais
restent la propriété des groupes japonais. Ainsi sont prévues de manière prospective lors du lancement

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

d’un produit innovant, la date et les modalités de la délocalisation de la production. Les centres de
R&D, ainsi que les sites de production stratégiques sont conservés sur le territoire Japonais.

ƒ Corée :
L’industrie textile Coréenne souffre durement de la concurrence chinoise (nombreuses
délocalisations). Près du tiers de ses entreprises ont fermé depuis 10 ans. Hors habillement, son
activité principale concerne les non-tissés, les géotextiles et les pneus. Sa structure de production est
constituée d’une majorité de PME et de quelques grands groupes tels que HYOSUNGII ou HUVISIII,
qui eux concentrent une grande partie de l’activité de R&D du pays.

L’Amérique et l’Europe affichent un taux de croissance du secteur de l’industrie textile de 2.8%.

ƒ Etats-Unis :
Il n’existe pas aux Etats-Unis de grande concentration d’activités en textiles techniques. Il est
néanmoins possible de mettre en avant principalement la Caroline (Nord et Sud), mais aussi le
Massachusetts, et la Californie. Actuellement, le sud-est représente plus de 60% de l’activité en non-
tissés, est leader sur les secteurs de l’automobile et de l’industrie. Le secteur médical est constitué
d’une multitude de PME dispersées sur l’ensemble du territoire américain.

ƒ Canada :
L’industrie textile canadienne est en crise. Ses entreprises tentent d’orienter leur activité vers les
textiles techniques. Le Canada déplore trois principaux manques dans sa chaîne industrielle textile :
l’absence de fabricants de fibres chimiques, l’absence de fabricants de machines, un déficit de
formation : pas de degré universitaire spécifique et significatif en textile (niveau ingénieur), et
fermeture récente des collèges spécialisés (niveau technicien).

2.5.2 Données chiffrées sur l’industrie du textile technique en Europe

• Répartition et évolution de la consommation de textile technique


en Europe

En Europe, quatre pays consomment environ la moitié du textile technique en valeur. Ce sont
l’Allemagne, la France, le Royaume Uni et l’Italie.

Répartition de la consommation de textiles technique


en Europe

Allemagne, 14%

Autres, 55%
France , 12%

Royaume-Uni,
10%

Italie, 9%

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

Figure 9 : La répartition de la consommation de textile technique en Europe (en valeur), Sources : David Rigby
Associates

La croissance annuelle européenne du textile technique, tant en volume qu’en valeur, reste soutenue
depuis 1995 (près de 3%). Cependant si ces taux sont comparables aux taux nord américains, ils
restent inférieurs à ceux observés en Asie (près de 4% en moyenne).

L’Europe de l’Ouest représente environ les deux tiers de la consommation européenne. La croissance
des 4 principaux consommateurs de textiles techniques en Europe (Allemagne, France, Italie et
Grande Bretagne) est assez identique en volume, et plus marquée en valeur pour la France.

Volumes (en milliers de tonnes) Valeurs (en millions d'€)


1995 2000 2005 2010 1995 2000 2005 2010

Europe 3495 4162 4773 5577 16754 18750 20504 23354


Europe de l'Ouest 3002 3614 4107 4760 13784 15515 16838 19174
Royaume-Uni 445 544 626 725 2137 2422 2642 3014
France 516 616 696 804 2026 3108 3293 3734
Allemagne 670 787 882 1024 3282 3609 3846 4382
Italie 446 521 592 686 2144 2344 2530 2882

Figure 10 : L’évolution de la consommation européenne de textile technique, Source : David Rigby


Associates

• La production de textiles techniques en Europe


En Allemagne, l’industrie du textile technique représente 40% de l’industrie du textile, contre 17% en
France, 12% en Italie et 30% au Royaume Uni. Pourtant, il y a deux fois plus d’entreprises de textiles
techniques (700) en Italie qu’en France ou en en Allemagne (300 dans ces deux pays). La France, en
2003, accueille le maximum d’entreprises exclusivement dédiées aux textiles techniques avec 120
entreprises.

A noter que la Finlande représente la part du textile technique dans l’industrie textile la plus forte avec
78%.

Nombre
Nombre d'entreprises
Part des textiles
Euratex Chiffre d'affaires d'entreprises de exclusivement Nombres
techniques dans
Données 2003 (en milliards d'€) textiles dédiées aux d'employés
l'industrie textile
techniques textiles
techniques

Allemagne 8,0 40% 300 50 35000


France 4,0 17% 300 120 20000
Italie 3,0 12% 700 100 20000
Royaume Uni 3,0 30% 250 85 18000
Espagne 2,3 16% 300 60 12500
Belgique 1,9 24% 130 45 9000
Autriche 1,2 42% 30 16 5500
Suède 0,8 ~ 50 % 65 45 4500
Finlande 0,8 78% 138 38 2.800 - 4.000
Pays-Bas 0,5 35% 35 20 2200
Suisse ----- ~ 30 % 48 10 ~1.200

Figure 11 : L’industrie du textile technique en Europe (en valeur), Source : Euratex- 2003

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ƒ Allemagne :
L’Allemagne est le premier producteur et le premier consommateur de textiles techniques en
Europe avec 8 milliards d’euros, loin devant la France et l’Italie qui ont respectivement un chiffre
d’affaires de 4 et 3 milliards d’euros.

Chiffres-clés de l’industrie des Textiles Techniques Allemande pour 2003


Nombre d'entreprises ou de divisions d'entreprises 300
Nombre d’employés 35 000
Chiffre d'affaires (en milliards d’euros) 8,0
Nombre d'entreprises exclusivement dédiées aux textiles techniques 50
Part dans la valeur ajoutée totale du secteur textile allemand 25 %
Figure 12 : Chiffres-clés de l’industrie des Textiles Techniques allemande pour 2003 - Source : EURATEX
L’une des caractéristiques du marché allemand est la puissance de son activité de construction de
machines textiles. Dans plus d’un tiers de projets de recherche les entreprises textiles coopèrent avec
la construction des machines textiles afin de faire croître la productivité des installations dans le
processus de production et réaliser des nouveaux produits. Ainsi, les résultats contribuent fortement à
la compétitivité de la construction allemande des textiles machines avec une quote-part des
exportations de presque 95 %.

Les principaux secteurs d’application sont :


ƒ Médical
ƒ Textiles intelligents (Industrie)
ƒ Construction (notamment par rapport aux nouvelles fonctions des textiles)
ƒ Transports, et plus particulièrement l’industrie automobile : la production des textiles
pour la construction automobile a augmenté de presque 48 % sur les dix dernières
années). Des experts allemands prédisent pour 2020 une augmentation de 75 %
supplémentaire jusqu’à 35 kg par véhicule personnel.
ƒ Protection individuelle : en Allemagne, environ 100 producteurs des vêtements de
travail produisent annuellement des textiles de protection et sécurité avec une valeur de
plus de 700 millions d’Euro. Les taux de croissance se situent entre 5 et 10 % par an.

ƒ Belgique :
La Belgique représente l’une des principales zones de production en Europe.
Chiffres-clés de l’industrie des Textiles Techniques Belges pour 2003
Nombre d'entreprises ou de divisions d'entreprises 140
Nombre de travailleurs 8.500
Chiffre d'affaires (en millions euro) 1.950
Part du chiffre d'affaires exporté 65 %
Part dans la valeur ajoutée totale du secteur textile belge 25 %
Figure 13 : Chiffres-clés de l’industrie des Textiles Techniques belge pour 2003 – Source : EURATEX
Le savoir-faire des industriels belges est principalement axé sur la combinaison du textile et de la
chimie. De ce fait, les industriels belges du secteur se positionnent principalement sur les marchés de
l’enduction, de l’ennoblissement, du non-tissé. L’un des freins au développement de l’activité de
textiles techniques en Belgique est l’existence d’un marché industriel intérieur limité, compensé par le
chiffre d’affaires réalisé à l’export.

La plus grande partie de l’industrie textile belge est composée de PME, à 95%, avec environ 1000
entreprises. Les leaders internationaux cités sont BEAULIEU (tapis), BALTA, LIBELTEX, SION,
CENTEX (habillement de protection).

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ƒ Royaume-Uni :
Le Royaume-Uni est l’un des principaux pays producteurs de textiles techniques en Europe. Le chiffre
d’affaire généré est sensiblement le même que celui de l’Italie (25% plus faible que celui de la
France). Près du tiers des industriels textiles ont une activité en textiles techniques. Le secteur est
constitué de nombreuses PME (de moins de 40 personnes), et est uniformément réparti sur l’ensemble
du territoire britannique (et ce, même si l’industrie cotonnière est historiquement installée dans le
Yorkshire et le Lancashire).

ƒ Espagne :
L’Espagne compte 280 entreprises en textiles techniques, dont 40% se positionnent exclusivement sur
ce secteur (chiffres 2002, Tecnitex Ingenieros S.L.). La production espagnole s’élevée à 2.5 milliards
d’euros en 2001 (soit 18% du secteur textile global), dont 20% est destinée à l’exportation. Les
secteurs les plus développés sont les transports, les géotextiles, la construction, la protection
individuelle et l’industrie. Les entreprises sont le plus souvent des PME, ou des filiales de grands
groupes internationaux. Les prévisions pour les années à venir font état d’une augmentation de la
consommation espagnole de textiles techniques pour la protection individuelle, des géotextiles (mise
en place d’une politique de grands travaux en Espagne, comme la construction de lignes ferroviaires à
grande vitesse ou le Plan National Hydrologique). En revanche, ces mêmes prévisions mettent en
avant la possible réduction de la production de textiles techniques pour les transports, due à la
délocalisation de l’activité automobile dans les pays de l’Europe de l’Est.

2.6 Principales données chiffrées sur les marchés d’application des textiles
techniques

2.6.1 Données comparées entre les différents segments d’application


L’approche quantitative choisie se concentre sur les données relatives aux consommations (en
volumes et en valeurs) des différents bassins géographiques. Près de 150 produits finaux à base de
textiles techniques sont répertoriés et groupés suivant les douze domaines d’applications définis par le
salon TechTextile.
Le graphe suivant permet de visualiser une comparaison de la répartition de la consommation
mondiale de textiles techniques par domaines d’application, en volumes et en valeurs.
Agriculture
6%
Sports & Loisirs Construction
15% VALEURS 7%

VOLUMES Habillement
Protection 7%
Individuelle
5% 6% 8%
1% Géotextiles
10% 1%
Emballage 15%
Aménagement
5% 7%
Maison
2% 7%

15%
13%

10%
13%
Industrie
15%
Transports
26%

Médical
6%

Figure 14 : Comparaison des répartitions de la consommation mondiale de textiles techniques par


domaines d'application en volumes et en valeurs, 2004 - Sources : David Rigby Associates

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Le secteur de l’emballage est le principal en terme de tonnage. Cependant, les faibles valeurs
unitaires des produits associés rendent ce marché beaucoup plus restreint en termes de valeur. Ses
taux de croissance sont identiques à la moyenne globale des textiles techniques. Cependant ce segment
est relativement mature, et le développement de produits nouveaux reste limité.

Le marché des transports connaît également une croissance modérée reflétant la maturité certaine
du secteur. Cependant, le secteur demeure le deuxième plus grand en termes de volume. En dépit
d'une évolution à la baisse des valeurs unitaires des produits, il reste de loin le plus grand marché
applicatif des textiles techniques en termes de valeurs.

Le troisième plus grand domaine d'application en termes de volumes et de valeurs est le secteur
de l’Industrie. Les taux de croissance y demeurent au-dessus de la moyenne. En effet, les
introductions de produits textiles dans des procédés industriels se multiplient, particulièrement dans
nouveaux pays industriels.

L’aménagement intérieur des maisons représente le quatrième principal débouché pour les
produits à base de textiles techniques tant en termes de volumes qu’en termes de valeurs. Les taux
de croissance estimés sont les plus faibles du marché. Ceci reflète les prévisions généralement basses
pour la demande finale des biens d'équipement ménager, les opportunités limitées pour une plus
grande pénétration du textile et le passage régulier de produits tissés à des composants non-tissés plus
légers et moins coûteux.

En revanche, la construction, cinquième plus grand secteur applicatif en termes de volumes, est un
des secteurs les plus dynamiques. La raison essentielle est la croissance rapide de l'utilisation de
matériaux composites, par exemple les renforts textiles pour bétons. Le taux de croissance élevé du
secteur résulte également du remplacement de matériaux de construction traditionnels par des produits
textiles sous forme de composants cachés ou de produits finaux en tant que tel.

Le secteur du médical et de la santé est d’une taille similaire (en volumes ou en valeurs). Ses taux de
croissance sont également au-dessus de la moyenne du secteur. Cependant les prévisions annoncent
une baisse de ces taux avec l’arrivée à maturité de nombreux produits de grande consommation,
particulièrement dans les pays industrialisés. Néanmoins ce secteur offre indiscutablement les
meilleures perspectives de développement de textiles sophistiqués à très haute valeur ajoutée
destinées à des applications de niche.

L’agriculture et l’habillement sont des débouchés de taille comparable. Les experts s'attendent à
ce que le secteur agricole, dont les produits textiles sont à faible valeur ajoutée, suive simplement la
tendance générale de croissance du marché global des textiles techniques. La crise actuelle de
l’industrie de la pêche et la réduction des surfaces agricoles freinent son développement.
En revanche, une croissance limitée est prévue pour le secteur de l'habillement. Les opportunités
d’utilisation de textiles techniques y sont restreintes. De plus, les prévisions de croissance de
l’industrie de l’habillement au sens large sont limitées. Il faut toutefois préciser que pour le segment
de marché de l’habillement, seuls sont pris en compte dans l’analyse les textiles fonctionnels.

Les sports et loisirs sont l’un des plus petits secteurs en termes de volumes. Néanmoins les valeurs
unitaires des produits associés sont largement au dessus de la moyenne globale des textiles techniques.
L’utilisation de fibres et enduits à forte valeur ajoutée fait de ce secteur le deuxième plus grand en
termes de valeur. Les taux de croissance, cependant, restent modestes puisque le secteur est dominé
par des applications mûres.

En revanche, les taux de croissance prévisionnels des géotextiles sont les plus hauts du secteur
(excepté le secteur de l’environnement); cependant, les relevés actuels mettent en évidence des
consommations inférieures aux prévisions. De plus, les volumes sont très faibles et les valeurs
unitaires des produits sont limitées. Ce secteur est de loin le plus petit en termes de valeurs.

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La protection individuelle est le plus petit domaine d'application en termes de volumes (excepté le
secteur de l’environnement), mais a des valeurs unitaires élevées. Ici, les taux de croissance sont au-
dessus de la moyenne en raison des augmentations de la demande des pays en voie de développement
compensant la diminution des taux de croissance des marchés occidentaux.

Les volumes des produits liés à la protection de l’environnement sont inclus dans les totaux des
autres domaines d'application. Le secteur reste néanmoins le plus petit en termes de valeurs et de
volumes. En raison de la prise en compte accrue dans le monde entier des considérations
environnementales et écologiques, ce secteur présente largement les perspectives de croissance les
plus élevées du secteur (entre 6% et 7% par an jusqu’à 2010).

Le tableau ci-dessous résume les prévisions de consommations de textiles techniques par secteur
applicatif en tonnage.

Valeur en milliers de tonnes Taux de croissance annuelle


Application 1995 2000 2004 2005 2010 95-00 00-05 05-10
Emballage 2189 2552 2875 2990 3606 3,1% 3,2% 3,8%
Transports 2117 2479 2746 2828 3338 3,2% 2,7% 3,4%
Industrie 1846 2205 2511 2624 3257 3,6% 3,5% 4,4%
Aménagement Maison 1864 2186 2413 2499 2853 3,2% 2,7% 2,7%
Construction 1261 1648 1928 2033 2591 5,5% 4,3% 5,0%
Médical 1228 1543 1826 1928 2380 4,7% 4,6% 4,3%
Agriculture 1173 1381 1554 1615 1958 3,3% 3,2% 3,9%
Habillement 1072 1238 1369 1413 1656 2,9% 2,7% 3,2%
Sports & Loisirs 841 989 1114 1153 1382 3,3% 3,1% 3,7%
Géotextiles 196 255 302 319 413 5,4% 4,6% 5,3%
Protection Individuelle 184 238 268 279 340 5,3% 3,3% 4,0%
Totaux 13971 16714 18906 19681 23774 3,7% 3,3% 3,8%
Dont Environnement 161 214 269 287 400 5,9% 6,0% 6,9%

Figure 15 : Evolution et estimation de la consommation mondiale de textiles techniques par secteur


applicatif, 1995-2010, en volumes (milliers de tonnes) - Source : David Rigby Associates

2.6.2 Les principales zones de spécialisations dans le monde

Les principales zones de spécialisation dans le monde ont été identifiées à partir de chiffres portant sur
la consommation des textiles techniques. Les dernières données disponibles portent sur l’année 2000.
Elles permettent de caractériser les tendances de spécialisation des principales zones géographiques.

Le graphe suivant permet une comparaison des profils de consommation de textiles techniques des
principaux bassins géographiques mondiaux (Europe, Asie du Nord Est et Amérique du Nord) par
domaine d’application. Les principales tendances évoquées précédemment y sont mises en évidence.

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50%
de la zone géographique considérée 45%
Part dans la consommation

40%
Amérique du Nord
35%
30% Europe de l'Ouest

25% Asie du Nord-Est

20% France
15%
Monde
10%
5%
0%
e

al
s

t
ba t
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le
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em

or
n

En
tio
ag
én

ot
Am

Pr

Figure 16 : Comparaison de la répartition par domaines d'application de la consommation en valeur de


textiles techniques – Source : Développement & Conseil à partir des données David Rigby Associates

2.7 Le développement de la R&D

La recherche est très présente dans le secteur des textiles techniques. Elle est principalement
réalisée dans les pays industrialisés, et s’avère essentielle pour ceux-ci. En effet, depuis quelques
années tous les indices d’activité du secteur des textiles traditionnels montrent la montée en puissance
de la production au sein des nouveaux pays industriels (particulièrement en Asie) ; les textiles
techniques, de part leur technicité et leur valeur ajoutée, représentent donc un axe fort de
différenciation pour les entreprises textiles des pays industrialisés.

Cependant il faut préciser qu’une grande partie de la R&D se réalise dans les centres de recherche.

Les travaux de recherche concernent ainsi l’intégralité de la chaîne de conception du


textile technique.
Les innovations technologiques portent alors sur :
ƒ Le matériau : mise au point de nouvelles générations de fibres ;
ƒ La mise en œuvre des fibres : développement de nouveaux procédés de mise en œuvre
ou de contrôle de la qualité, de nouveaux outils ou machines ;
ƒ Le traitement des textiles : optimisation de la mise en œuvre du traitement chimique
ou développement de nouvelles technologies de mise en œuvre.

Trois autres grands objectifs de la recherche et développement peuvent être cités, ils
concernent :
ƒ L’ajout de fonctionnalités aux textiles et le mix de ces fonctionnalités pour s’adapter à
la demande du marché ;
ƒ L’augmentation de la qualité des produits ;

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ƒ L’optimisation de la chaîne de production.

2.7.1 Les tendances européennes en matière de R&D

Plusieurs entretiens avec les représentants de la Commission Européenne et les représentants


d’EURATEX permettre de prendre en compte dans l’étude la dimension européenne de la recherche
dans le textile technique.

Les thématiques technologiques principales soutenues par la Commission Européenne en faveur de la


R&D pour le textile technique sont actuellement en cours de discussion dans le cadre de la préparation
du 7ème Plan Cadre pour la Recherche et le Développement (PCRD). Toutefois, on peut déjà observer
qu’au sein de la plateforme technologique européenne dédiée au textile (European Technology
Platform for the Future of Textiles and Clothing - ETP-FTC -), les enjeux qui remontent sont les
suivants :

• Capacité d’innovation
• Utilisation de process de production favorisant le développement durable
• Organisation des structures de compétences et des entreprises textiles à partir des
besoins clients.

La vision prospective à 2020 en matière de recherche est la suivante :

• Offrir des fonctionnalités avec des propriétés ciblées grâce à l’introduction des nano et
microtechnologies, des biotechnologies, de nouveaux traitements et de nouveaux dépôts, et
de nouveaux procédés numériques.

• Etablir et développer le textile comme matériau constituant une matière première à part
entière de premier choix pour les applications porteuses suivantes :
o Systèmes pour le transport,
o construction,
o applications médicales,
o industrie, en particulier électronique de grande consommation

• le textile entre dans la fin de l’ère des textiles de masses et entre dans l’ère de la
personnalisation (customisation), tant du point de vue des produits que du point de vue
des procédés de production à la demande et de la logistique intelligente, de la
distribution et des services associés.

A partir de cette analyse du futur, la plateforme européenne dédiée au textile s’est structurée en 3
groupes de travail thématiques gérant 9 priorités :

• « commodity to speciality product » :


1. New speciality fibres & fibre-composites for innovative textile products
2. Functionalisation of textile materials & related processes
3. Biomaterials & biotechnologies, environmentally friendly processing

• Les nouvelles applications textiles


4. New textile products for human performance (medical, protective, sports)
5. New textile products for technical applications (transport, construction, geotextiles etc.)
6. Smart textiles & garments

• De la production de masse à la production customisée

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7. Clothing/Fashion mass customisation (production technologies, supply chain management,


logistics)
8. New design concepts & technologies
9. Full life cycle & total quality management concepts

Actuellement, aucun budget dédié à ces thématiques n’a été décidé. Une initiative très récente
(novembre 2005) portée par EURATEX (association européenne de centres de compétences) a été
lancée dans le cadre des clusters Eurêka afin de monter un cluster dédié aux textiles techniques. Cette
initiative, intitulée CLATEX pourrait être une bonne plate-forme de discussion pour la DGE dans la
perspective d’une ouverture européenne de son soutien à la filière française du textile technique.

2.7.2 Les secteurs d’application les plus dynamiques en terme de R&D

Les secteurs les plus dynamiques en terme de recherche et développement, c’est-à-dire ceux qui
concentrent le plus d’investissements, sont les suivants :
ƒ Le médical : fonctionnalisation des tissus, biocompatibilité, nanofiltration,
biodégradabilité.
ƒ Les transports : recyclabilité des matériaux, allègement des structures, limitation de
l’inflammabilité dans l’automobile, comportement haute température, ténacité aux
déformations en aéronautique.

Le secteur médical

Le secteur médical est l’un des secteurs où l’innovation est la plus importante. En effet, c’est le secteur
pour lequel le plus grand nombre de développements spectaculaires sont prévus à moyen terme.
Preuve en est le nombre importants de projets amorcés dans les principaux centres de recherche sur le
textile dans le monde.

Globalement c'est le progrès technique qui dicte l'avancée des matériaux textiles dans le secteur
médical :
ƒ L'introduction de composants polymères hydrophiles a permis de produire des pansements
parfaitement adhésifs, sauf au contact de la plaie.
ƒ L'arrivée des élasthannes, au milieu des années 90, puis le développement de nouvelles
techniques de tricotage, permettent maintenant de produire des bas de contention agréables à
porter, et dont les niveaux de pression varient selon les endroits de la jambe.
ƒ Le développement de fibres polymères biocompatibles a rendu possible l'emploi des textiles
dans les prothèses d'ostéosynthèse ou en chirurgie vasculaire.

Techniquement ce secteur évolue en permanence, et à tous les niveaux. Voici quelques unes des
évolutions attendues en rupture :

ƒ Tissus anti-bactériens : l’apparition de la technique de greffage moléculaire permet de doter


n'importe quel tissu de propriétés bactéricides permanentes : de tels tissus pourraient
prochainement être utilisés pour la literie des hôpitaux.

ƒ Tissus imper-respirants : leurs mailles sont assez fines pour bloquer le passage des liquides,
mais suffisamment lâches pour laisser passer les molécules de transpiration, ils permettent
aux médecins et au personnel hospitalier de se protéger de toute contamination biologique,
sans transpirer.

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ƒ Textiles en biopolymères : ils sont à l’étude pour être incorporés dans l’habillement afin de
traiter et apaiser les symptômes des patients souffrant de dermatoses. Ils peuvent agir en tant
que pansement en créant un microclimat entre les textiles et la peau pour favoriser la
guérison. Les recherches se concentrent principalement sur la composition chimique des
biopolymères, mais également sur la méthodologie d’ancrage permanent des agents actifs
dans les textiles.

ƒ Tissus bio-communiquants : ils incorporent des capteurs qui permettent de recueillir les
informations à distance ; leurs applications possibles concernent les personnes âgées
(télétransmission de paramètres médicaux), la télésurveillance pour pathologies cardiaques,
l’amélioration de matériels orthopédiques, ou également la surveillance des enfants en bas
âge (contrôle et analyse continus de la fréquence cardiaque, de la respiration, de la
température de corps et de l'humidité de corps).

ƒ De nombreux médecins commencent à remplacer les ligaments croisés du genou de leur


patient par une tresse à base de polypropylène haute performance : de nombreux tests ont
prouvé qu'elle était capable de résister à 40 millions de cycles d'étirement sans dommage.

ƒ La recherche tente également de produire des organes artificiels (pancréas et foie), tous les
deux sur la base des textiles techniques.

ƒ Des tissus hybrides implantables associent des matériaux inertes à un composant cellularisé.
Le principal exemple est constitué par les prothèses vasculaires qui visent à supprimer les
traitements anti-thrombotiques.

ƒ En règle générale, une différenciation doit être réalisée entre implants à long terme et
implants à court terme. Les premiers sont non absorbables, non dégradable. Ils sont la
plupart du temps constitués de PVDF (polyfluorure de vinylidène) et peuvent rester dans le
corps entre 20 et 35 ans. Les seconds ne doivent rester dans le corps que quelques semaines.
Ils se composent de PGA (acide poly-glutamique) ou de PLA (acide polylactique) et sont
complètement réabsorbés par le corps.

ƒ Nano-filtration : c’est un domaine d'application important pour les textiles. Des textiles
techniques peuvent être utilisés pour la filtration ultra fine de différents types de fluides
depuis les eaux usagées des égouts jusqu’à la filtration du sang dans la médecine. Les nano
filtres de textile aux surfaces micro structurées tentent de combiner à la fois un degré
amélioré de filtration et une biocompatibilité des surfaces afin de tendre vers une neutralité
biologique.

Le secteur des transports

Le secteur des transports et plus particulièrement celui de l’automobile, est l’un des secteurs moteurs
de l’innovation dans les textiles techniques. La recherche s’oriente en effet vers :

o Le développement de produits mono matériaux et/ou conçus dans des matériaux


faciles à recycler (principalement en automobile) :
L’utilisation du polypropylène (dont le cycle de recyclage est maîtrisé) se généralise. Des recherches
s’opèrent pour remplacer les mousses de PUR (polyuréthane renforcé) sur les sièges par des non tissés
3D. Les filtres à air deviennent mono matériau.

o Le confort et la sécurité :

Des fibres optiques sont intégrées pour créer une ambiance lumineuse dans l'habitacle, pour favoriser
le repérage de certains éléments ou pour flécher l'évacuation dans les transports en commun.

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Des tissus thermo régulés sont mis au point pour améliorer le confort tout en étant moins coûteux
qu'une ventilation traditionnelle.
Des manipulations moléculaires s’opèrent sur des fibres organiques pour créer des tissus anti-taches,
anti-odeurs, ou pour améliorer le toucher de tissus synthétiques par incorporation aux fibres de
propriétés spécifiques au coton (applications déjà existantes en textile habillement ou ameublement).
Les tissus à l’inflammabilité réduite se généralisent et améliorent sans cesse leurs propriétés.

Enfin, le secteur des transports rejoint le secteur de l’industrie en réalisant d’importants


investissements concernant les machines et les procédés de fabrication de techniques textiles et de
non-tissés. Par exemple, des travaux soutenus sont menés sur les équipements et les méthodes de mise
en œuvre des mousses thermodurcies, de produits tuftés (utilisés pour les tapis de sols).

2.7.3 Les centres de compétences internationaux des textiles techniques

Plus d’une soixantaine de centres de compétences ont été identifiés en utilisant les listes des membres
de l’Association des Universités Liées aux Industries Textiles (AUTEX), des membres de
l’Organisation Européenne du Textile et de l’habillement (EURATEX) ainsi qu’à partir des exposants
à TECHTEXTILE. 15 centres ont été contactés, après validation par le comité de pilotage de l’étude,
dont 2 visités. L’analyse des centres de compétences vise à faire remonter, au-delà des axes de
recherche actuels, les « bonnes pratiques » à envisager pour le développement de la filière textile.

Deux familles de centres de compétences ont été contactées à partir de la liste des principaux cités par
les industriels français et les experts de la filière :
y Les centres de recherche (institutionnels, universitaires ou industriels)
y Les organismes professionnels de branche (locaux, nationaux ou internationaux)

ƒ Centres de compétence leaders en Asie


Une étude particulière a été menée concernant les centres de compétences asiatiques. En Asie,
l’activité de production et de recherche en textiles techniques se concentre majoritairement au Japon,
en Chine, en Corée et à Taiwan. Néanmoins quatre centres sont particulièrement reconnus pour leur
activité de recherche sur le secteur des textiles techniques :
• Shanghai Textile Research Institute
• China Textile Academy
• Taiwan Textile Research Institute
• Kyoto Institute of Technology

Le Japon est l’un des leaders mondiaux des textiles techniques, y compris dans les activités de
recherche. L’industrie textile japonaise est organisée autour de quelques conglomérats industriels.
Ainsi les principaux centres de compétences et de recherche (appliquée) sont-ils privés et sont intégrés
dans les grands groupes dominant le secteur tels que TORAYIV ou TEIJINV (leaders mondiaux des
textiles techniques). A titre d’exemple, l’activité de recherche de TORAY regroupe 2500
chercheurs. La recherche fondamentale est réalisée dans les universités en étroite collaboration avec
les industriels du secteur.

En Chine : L’activité de recherche sur les textiles reste faible en comparaison avec les volumes de
production. Néanmoins, le développement scientifique apparaît comme l’un des enjeux majeurs des
années à venir aux yeux des pouvoirs publics chinois. Ainsi, l’industrie textile chinoise se structure et
se modernise. Le CNTAC (China National Textile & Apparel Council, fédération nationale chinoise
des industries textiles) centralise cet effort de modernisation. Il dirige et coordonne l’ensemble des
différentes associations de promotion des industries textiles, telles que la China Cotton Textile
Association, la China Wool Textile Association, la China Textile Machinery & Accessories
Association, ou la China Nonwovens & Industrial Textiles Association. Le CNTAC pense et met en
place la politique industrielle de la Chine pour ce qui concerne le textile. Il vise à rationaliser la chaîne

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

de valeur de l’industrie textile, elle coordonne les relations économiques et techniques entre les
différents secteurs de l’industrie et tisse des liens entre le gouvernement, les entreprises et les acteurs
locaux. Il met également en place des services de conseil commerciaux et scientifiques pour les
acteurs du secteur. Enfin, il assure la promotion de l’industrie textile chinoise.

L’industrie textile Coréenne est peu organisée. Il n’existe qu’un véritable acteur institutionnel : la
KOFOTIVI, fédération coréenne des industries textiles. L’activité de recherche s’opère
essentiellement au sein des entreprises. Les universités travaillant sur le domaine sont de petite taille
(la plus importante, l’Université Nationale de Séoul, ne compte qu’une dizaine d’enseignants-
chercheurs).

ƒ Centres de compétence en Amérique du Nord

Les principaux centres de compétences américains dans les textiles techniques sont :

The college of Textiles, Université d’Etat de Caroline du Nord (NCSU) : C’est le principal centre
de recherche universitaire des Etats-Unis, regroupant 25% des financements fédéraux dédiés à la
recherche dans l’industrie textile. Son expertise couvre l’ensemble des domaines d’activité du secteur.
Il associe cette activité de recherche à une formation de haut niveau sur les sciences associées à
l’industrie textile.

L’Université Clemson de Caroline du Sud - Département des l’Ingénierie et de la science des


Matériaux : Sa mission première est la formation d’étudiants sur l’ensemble des domaines du textile,
des fibres polymères, des céramiques, des fibres de verre et des fibres optiques. Une importante
activité de recherche est associée à ce département. Son expertise concerne les non-tissés et les
traitements de surface.

Le Canada a une organisation complètement centralisée. Le groupe CTT est le seul centre d’expertise
d’envergure à offrir aux entreprises des services techniques (laboratoire de certification, centre de
R&D), économiques (veille stratégique, études marketing), et de diffusion d’information (édition de la
revue « Textile »). Le Canada accuse un manque flagrant de formation (ingénieurs ou techniciens).

Le groupe CTT : groupe multiservices canadien basé sur l’industrie textile. Son offre
regroupe service technique, un service informatif (édition de la revue Textile) et un service
commercial. Son expertise est internationalement reconnue pour les géotextiles.

ƒ Centres de compétence en Europe


La France possède l’une des formations les plus reconnues dans le monde dans le domaine textile. La
France présente peu d’organismes spécialisés, et assez peu de collaborations universitaires entre
centres de différents domaines de l’industrie.
Un organisme principal se dégage : l’IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement) qui
centralise l’essentiel de l’activité de R&D, et de certification. Il est présent régionalement.
D’importants travaux concernant l’intégration de nanotechnologies dans le secteur textile sont en
cours.

Les autres centres de compétences français :

ENSAIT – Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles : L’ENSAIT est une école
d’ingénieur. Son domaine d’intervention est le secteur textile dans sa globalité. L’ENSAIT possède
également l’une des principales structures universitaires de recherche et développement en textile en
France : le laboratoire GEMTEX. Ses principaux axes de recherche sont les nanotechnologies et les
textiles communicants.

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

ENSITM – Ecole Nationale Supérieur des Industries Textiles de Mulhouse : L’ENSITM est une
école d’ingénieur. Son expertise technique couvre l’ensemble de la filière textile, allant de la
conception à la confection, en passant par les procédés de mise en œuvre ou le design. L’ENSITM
possède l’un des principaux laboratoires français de recherche sur l’industrie textile. Ses domaines de
compétences couvrent l’ingénierie mécanique et système, ainsi que l’ingénierie du textile et de
l’habillement.

L’Allemagne est leader mondial des textiles techniques, tant du point de vue industriel que du point
de vue de la recherche. L’organisation de la recherche dans le domaine textile est différente de celle de
la France : il existe 16 instituts de R&D spécialisés dans ce domaine. La recherche est de
responsabilité régionale, les universités se structurent autour de leur zone de production régionale
(nombreux partenariats industriels). Il existe une association regroupant ces centres de recherche pour
multiplier les échanges (le TRC – Conseil de la Recherche Textile -). L’ensemble de cette organisation
régionale est formalisé, structuré et centralisé au niveau national via un maillage complet de l’industrie
par des organisations professionnelles. L’Allemagne présente des liens forts entre industrie et
recherche amont. Les financements de cette recherche à long terme sont mixtes : industriels et
gouvernementaux.

Les principaux centres de compétence allemands :

ForschungskuratoriumTextil e.V. – (TRC): Le Conseil en Recherches Textiles (CRT) regroupe la


Confédération de l'Industrie Allemande du Textile et de la Mode aussi bien que ses Associations
Professionnelles et Régionales. Sa mission est de promouvoir et coordonner des projets de recherche
collectifs. Le CRT est un acteur incontournable de la recherche allemande.

ITV - Institut für Textil Verfahrentechnik : L’ITV constitue le plus important centre de recherche
allemand sur l’industrie textile. Ce centre s’identifie comme un centre généraliste en textiles, les
textiles incluant les textiles techniques. Il travaille sur tous les aspects de la chaîne du produit : matière
première, process, produit. Ses travaux sur les biotextiles et les nanotechnologies sont particulièrement
pointus.

DWI - Deutches Wollforshung Institut (Institut de Recherche de la Laine) : Le DWI est lié à
l'université d'Aix-la-Chapelle par l'intermédiaire de la chaire de chimie textile et macromoléculaire
(TexMC) en tant qu'élément de l'institut de la chimie technique et macromoléculaire (ITMC). Sa
mission est de promouvoir la recherche scientifique dans la production, la fabrication et l’utilisation
des fibres textiles et de la laine en particulier, ainsi que dans le développement de nouveaux matériaux.
Le DWI possède une activité de recherche amont très performante sur les domaines des traitements de
surfaces (procédés biotechnologiques ou plasma), et les analyses surfaciques et polymériques.

Université RWTH - Institut für Textiltechnik (ITA): L'ITA, institut de recherche et d'enseignement
supérieur de génie des procédés textiles, dépend de la faculté de génie mécanique de l'université
technologique de Rhénanie du Nord-Wesphalie d'Aix-la-Chapelle (RWTH). L'ITA forme des
étudiants en génie mécanique, spécialisés dans le textile. L'institut mène également d’importants
projets de recherche scientifique concernant les machines de fabrication, et les biotextiles ou
biomatériaux. Au sein de l’Université RWTH, le Aachen Composite Engineers (ACE) est le principal
centre d’expertise sur les composites en Europe.

En Belgique l’organisation de l’industrie textile est simple et centralisée. Il existe une organisation
professionnelle des industries textiles et habillement (FEBELTEX) et un centre de compétence
principal (CENTEXBEL). La position centrale de la Belgique en Europe la conduit à accueillir
l’organisation européenne du textile et de l’habillement (EURATEX) et plus particulièrement de son
groupe de travail sur les textiles techniques :

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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EURATEX – Organisation européenne de l’habillement et du textile : L’Euratex a créé en son


sein un groupe de travail sur les textiles techniques ayant pour but de promouvoir l’activité des
industriels européens du secteur.

CENTEXBEL - Centre technique belge pour le secteur textile : Centexbel est le principal
partenaire de l'évolution technologique du Textile et de l'Habillement en Belgique. Centexbel associe
activité de R&D et prestations de certification. Ses compétences couvrent l’ensemble des domaines
d’application de l’industrie textile.

Le Royaume-Uni ne possède pas d’organisation nationale comme l’IFTH en France ou CENTEXBEL


en Belgique qui proposent des prestations de R&D, de conseil en propriété industrielle ou en
certification. L’essentiel de l’activité de R&D est réalisée soit dans les Universités (les deux
principales universités sur le secteur des textiles techniques sont les Universités de Manchester et de
Leeds), soit directement chez les industriels. L’activité de certification est centralisée au sein du
British Textile Technology Group (BTTG, à Manchester). Le Ministère du Commerce et de
l’Industrie britannique a mis en place au début des années 2000 une politique de partenariats
« Faraday Partnerships ». Cette politique s’apparente à celle des pôles de compétitivité français. Un
des 24 « Faraday partnerships » a pour thème les textiles techniques. Il regroupe 62 entreprises du
secteur, 3 universités et le BTTG. Son objectif est d’améliorer la compétitivité de l’industrie
britannique en favorisant les synergies, en mutualisant les ressources et en créant la masse critique
nécessaire pour une R&D efficace.

UMIST – University of Manchester Institute of Science and Technology - Department of Textiles


and Paper : Principal centre de recherche du Royaume-Uni sur la problématique des textiles
techniques. Son expertise porte sur le développement de fibres, les traitements chimiques des textiles
et les machines de fabrication.

L’Espagne ne présente pas d’association nationale destinée au soutien des intérêts communs des
entreprises du secteur des textiles techniques, spécialement en R&D. L’appui national à destination de
l’industrie textile a toujours porté principalement sur la mode et l’habillement. Les deux principaux
centres d’expertise en textile sont l’AITEX et l’INTEXTER.

2.7.4 Les thématiques de recherche des centres de compétence internationaux et


des entreprises leaders

L’analyse des thèmes de travail des différents centres de recherche internationaux de l’industrie textile
a fait remonter les axes de recherche suivants :

ƒ Les textiles communicants ou intelligents :


- Textiles intelligents : intégration de solutions miniaturisées intelligentes dans des substrats textiles
(capteurs de pression, capteurs de position, capteurs biochimiques).

- Textiles communicants : La possibilité de réaliser des effets visuels sur les vêtements ou les tissus
a énormément de débouchés potentiels induits par la notion d’écrans souples. Elle est le fruit de
l’intégration de nanoparticules et nanostructures dans les substrats textiles (amélioration de la
conductivité de certaines fibres), et par les importants développements concernant les propriétés
photoniques des fibres telles que les fibres de verres (traçages et effets visuels nouveaux).

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

ƒ Les traitements de surface :


Cette problématique est essentiellement lié à l’environnement, puisque les développements actuels
cherchent à mettre en place des procédés moins polluants ou moins consommateurs d’énergie :
traitements de surface par procédés plasma, développement de traitements sans halogènes pour les
tissus non-feu, traitement de surfaces (problèmes environnementaux, greffages monomoléculaires),
traitement de pansements à l’argent. Le développement d’outils de contrôle et d’analyse surfacique et
polymériques performants est également à l’étude.

ƒ Les procédés de fabrication :


Ces travaux concernent le développement de nouveaux procédés de mise en œuvre des fibres ou des
tissus et la mise au point de machines associées. Les deux principaux axes de recherche concernent les
non-tissés et le formage 3-D.
Les problématiques de logistique et d’automatisation de la chaîne de production textile anticipent sur
les prévisions d’intégration de la confection dans la ligne de conception et d’automatisation de cette
même confection.
Ces développements sont souvent réalisés en interne aux entreprises. Les problématiques concernent
le gain de productivité de la ligne de production, mais aussi la réduction de sa consommation en
énergie ou de ses émissions de produits polluants.
Il faut souligner que pour innover dans les textiles techniques, les constructeurs de machines jouent un
rôle important : nouvelles machines, adaptation de machines existantes, machines spéciales. Leur
collaboration avec les concepteurs de nouveaux produits techniques est primordiale. Dans bon nombre
de projets soutenus par OSEO anvar en France dans le secteur des textiles techniques auprès de PME,
l’objet du programme est la mise au point d’une machine spéciale.

ƒ Les biotextiles :
Ce sont les textiles utilisés dans le milieu médical ou de la santé (les implants et les tissus sensoriels).
Les innovations portent sur :
- la mise en œuvre et le conditionnement des fibres ou des tissus afin d’adapter au mieux les
produits avec les techniques chirurgicales et les normes en vigueur,
- Le développement de nouvelles fibres et la recherche de polymères biocompatibles et
biorésorbables, par exemple les polyethercétone (PEK), polyetherethercétone (PEEK) ou les fibres
polyéthylène haute densité, les fibres PLA (en acide polylactique),

- Les techniques d’encapsulages (antibiotique sur fibre),

- Le greffage moléculaire.

- Le formage 3D pour la réalisation de renforts mécaniques.

- La fonctionnalisation de certains tissus :

Ces travaux concernent l’ensemble du monde médical, et se nourrissent de collaborations entre


industriels, chirurgiens et laboratoires de recherche en santé.

ƒ La mise au point de nouveaux types de fibres et de nouveaux


matériaux :
Les problématiques sont essentiellement liées à la chimie puisque la plupart des nouvelles fibres sont
synthétiques. Néanmoins, des travaux existent pour tenter d’industrialiser la production de fibres
naturelles telles que les soies d’araignées (travaux de biomimétisme). D’importants travaux concernent
la tenue haute température des fibres et leur recyclabilité en particulier. L’évolution actuelle de
certains secteurs vers des produits monomatériau conduit à la réalisation d’importants travaux sur le
polypropylène, apprécié pour sa recyclabilité. L’incorporation de nanocharges (par exemple d’argile,
ou de nanotubes de carbone) dans les fibres pour leur conférer des propriétés spécifiques

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Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

(conductivité, isolation thermique, résistance mécanique). Les matériaux à changement de phase


représentent également un centre d’intérêt à moyen terme pour les laboratoires (matériau chauffant ou
réfrigérant).

Enfin, un axe de développement très prospectif, mais aux potentialités très importantes aux dires des
spécialistes, est représenté par la notion d’électronique organique, c’est-à-dire le remplacement du
silicium par des polymères organiques pour la conception des puces électroniques. Le marché
potentiel est colossal.

2.7.5 Les thématiques de recherche émanant d’une analyse des brevets

Une analyse des brevets déposés en 2003 et 2004 permet de compléter les principales tendances
évoquées ci-dessus. Cette analyse, fournie par le service de veille technologique de l’IFTH de Lyon,
ne concerne que deux sources Espacenet et Uspto et n’est donc pas exhaustive. Deux autres limites
entrent en compte dans cette analyse quantitative : un brevet peut couvrir plusieurs sections CIB
(Classification Internationale des Brevets), et un même brevet peut être déposé plusieurs fois (un code
par pays, ….).

Concernant les classes de brevets, on peut constater que c’est globalement sur la problématique des
traitements chimiques des textiles que le plus grand nombre de brevets sont déposés. Une autre part
importante des brevets correspond aux procédés de mise en œuvre des fils ou fibres.

L’analyse géographique des dépôts de brevet porte sur la nationalité des déposants et des inventeurs.
La prépondérance de l’Allemagne est manifeste : parmi les quatre premiers inventeurs en terme de
nombre de brevets déposés, trois sont allemands. Trois entreprises allemandes sont également
présentes parmi les neuf principaux déposants en terme de nombre de brevets déposés dont deux sont
fabricants de machines pour l’industrie textile : Dornier Gmbh Lindauer (67 brevets déposés en 2003
et 2004) et Rieter Ingolstadt spinnerei (61 brevets déposés en 2003 et 2004).

L’Italie est présente dans la liste des huit principaux inventeurs avec deux inventeurs qui totalisent 50
brevets déposés entre 2003 et 2004. En revanche, aucune entreprise italienne n’est présente dans la
liste des neuf principaux déposants (en terme de nombre de brevets déposés). En revanche, trois
multinationales américaines occupent les trois premières places de cette liste de déposants : Procter &
Gamble (170 brevets déposés en 2003 et 2004), DuPont (160 brevets déposés en 2003 et 2004),
Kimberly Clark Co (138 brevets déposés en 2003 et 2004).

L’analyse de ces entreprises concorde avec celle des classes CIB. Le dépôt de brevet concerne
prioritairement les machines de fabrication utilisées dans l’industrie textile et les procédés de
traitement chimiques des textiles.

2.7.6 Le développement durable


L’un des objectifs prioritaires des centres de recherche textiles est la prise en compte du
développement durable. Les tendances globales, quel que soit le secteur d’application, sont la
protection de l’environnement et la réduction de la consommation d’énergie.

Concrètement cela se traduit dans le secteur des textiles techniques par une recherche portant sur :

- La recyclabilité : des travaux portent ainsi sur le développement du polypropylène et la volonté de


limiter le nombre de matières différentes utilisées pour un produit.

- La biodégradabilité des fibres, essentielle notamment pour les produits de grande consommation
tels que les lingettes.

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Etude sur les textiles techniques
Périmètre économique du secteur des textiles techniques dans le monde et tendances d’évolution

L’utilisation de fibres naturelles d’origines renouvelables (par exemple d’origine végétale) se


développe, et des produits composés de polymères à base de maïs (acide polylactique, PLA)
apparaissent sur le marché.

- La diminution des déchets liés aux traitements chimiques des fibres : d’importants efforts sont en
effet concentrés sur la mise en oeuvre des traitements chimiques des textiles. Leur but est de
minimiser les déchets liés à cette activité ou de rendre ces déchets plus facilement traitables (limitation
de l’utilisation du formol par exemple).

- La réduction de la consommation d’énergie :


Enfin, de nouvelles technologies de mise en œuvre des textiles, tel que le développement de mise en
œuvre par voies gazeuse pour limiter le recours à des bains, naissent de la volonté de limiter la
consommation d’énergie.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

3 Etat des lieux des forces et faiblesses françaises


des entreprises du textile technique

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

3.1 Objectifs et méthodologie de la phase 2 de l’étude

Les objectifs de la seconde phase de l’étude consistaient à dresser un état des lieux des forces et
faiblesses des acteurs français (industriels, centres de recherche publics et privés, écoles).

Les résultats de cette phase résultent de la réalisation des étapes suivantes :

Une première étape de description des données de cadrage du textile technique en France

Une deuxième étape portant sur l’analyse des forces et faiblesses des acteurs français ;

Une troisième étape portant sur la chaîne de la valeur des entreprises françaises des
textiles techniques.

3.2 La France et les Textiles Techniques

3.2.1 Données économiques et cartographie de la France dans le secteur des


textiles et des textiles techniques

ƒ La filière des textiles en France

En 2003, l’industrie textile en France comptait 1118 entreprises de plus de 20 personnes (Source
SESSI : activité principale F2, selon l’Enquête Annuelle des Entreprises). Les grandeurs
caractéristiques du secteur d’entreprises sont relatées dans le tableau ci-dessous (SESSI, EAE 20036) :

Figure 17 Grandeurs caractéristiques du secteur des entreprises textiles en France - Source : SESSI 2003
(R : secret statistique)

6
Les chiffres issus de l’Enquête Annuelle d’Entreprise 2004 seront disponibles auprès du SESSI au cours du
premier trimestre 2006.

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Etude sur les textiles techniques
Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Ci-dessous les indices de production industrielle du secteur textile en diminution continue depuis les
années 2000 :

Figure 18 : Indices de production industrielle du secteur textile en France - Source : SESSI

La pression concurrentielle des pays à faibles coûts salariaux pèse sur l’ensemble de la filière. Les
effectifs baissent régulièrement, les chiffres d'affaires stagnent et les délocalisations se multiplient.

Au niveau régional, Rhône-Alpes et Nord/Pas de Calais arrivent en tête, loin devant les autres régions
de France :

Nombre Effectif des


Régions d'établissements établissements Rémunérations Invest. Totaux
France 1 621 84 467 1 915 862 313 574
Alsace 53 5 331 132 799 23 973
Aquitaine 26 890 17 583 2 933
Auvergne 49 2 165 43 317 7 363
Bourgogne 21 2 167 46 645 5 486
Bretagne 25 925 18 134 1 122
Centre 36 2 173 49 553 8 020
Champagne-Ardenne 62 5 339 136 843 10 366
Corse 0 /// /// ///
Franche-Comté 11 500 11 662 963
Ile-de-France 163 3 589 107 933 32 759
Languedoc-Roussillon 21 1 098 23 723 1 514
Limousin 9 384 10 543 943
Lorraine 80 5 489 112 324 21 703
Midi-Pyrénées 78 3 963 82 457 16 388
Nord - Pas-de-Calais 326 17 662 386 963 65 237
Basse-Normandie 22 1 364 27 999 5 672
Haute-Normandie 30 1 681 33 013 6 789
Pays de la Loire 67 3 777 82 498 9 194
Picardie 72 4 976 108 417 20 092
Poitou-Charentes 21 977 20 811 6 166
Provence-Alpes-Côte d'Azur 28 631 15 587 790
Rhône-Alpes 421 19 386 447 058 66 101

Figure 19 : Comparaison régionale des entreprises textiles en France - Source : SESSI

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

ƒ Les entreprises françaises de la filière textiles techniques

Ce paragraphe focalise l’analyse sur les sociétés françaises spécialisées pour tout ou partie de
leur chiffre d'affaires dans le secteur des textiles techniques. Pour conduire cette analyse, nous
nous sommes basés sur L’Enquête Annuelle des Entreprises (EAE) effectuée par le SESSI
(données 2001 à 2003) qui inclut deux questions spécifiques aux textiles techniques :

Question 1 : quelle part de votre chiffre d'affaires est consacrée aux textiles
techniques ?
Question 2 : pour quel usage ?

Les données issues de l’analyse de l’EAE sont mentionnées ci-dessous :


2001 2002 2003
entreprises actives en N ayant reçu le questionnaire 1108 1049 954
entreprises ayant répondu à la question* 310 317 315
dont entreprises ayant répondu 100% 217 222 221

* attention : certaines entreprises n'ayant pas répondu à la question fabriquent éventuellement


du textile technique mais ne savent pas quel pourcentage de leur CA cela représente.

Usage du textile technique fabriqué

Entreprises ayant répondu 100% 217 222 220


dont entreprises travaillant pour le bâtiment 17% 16% 25%
dont entreprises travaillant pour le transport 10% 9% 16%
dont entreprises travaillant pour l'industrie 56% 56% 78%
dont entreprises travaillant pour le secteur médical 12% 13% 25%
dont entreprises travaillant pour la protection de la personne 7% 7% 15%
dont entreprises travaillant pour l'emballage 6% 6% 7%
dont entreprises travaillant pour l'électronique 2% 2% 2%
dont entreprises travaillant pour"autres" 35% 36% 50%
Attention : la somme des pourcentages de chaque colonne est différente de 100 car les entreprises
produisent en général pour plusieurs secteurs d'activité

Figure 20 : Activité des entreprises françaises du textile dans le textile technique - Source : SESSI

Comme le mentionne la dernière remarque en italique, ces données sont à utiliser avec prudence dans
la mesure où il s’agit ici uniquement des entreprises réalisant 100% de leur chiffre d'affaires dans le
secteur des textiles techniques.

ƒ Cartographie régionale des sociétés françaises du textile technique

La cartographie a été réalisée par Développement et Conseil à partir de sa propre base de données
rassemblant 380 sociétés françaises spécialisées en textiles techniques et identifiées sur l’ensemble de
la France. Sept sources d’informations ont permis de construire cette première base qui se veut la plus
exhaustive possible.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Le poids de chacune des régions de France dans le secteur textile technique est représenté sur la carte
ci-dessous :

150

Figure 21 : Cartographie régionale des entreprises du textile technique en France - Source : Développement &
Conseil

Rhône-Alpes et le Nord Pas de Calais apparaissent comme les deux principales régions du textile
technique.
La Champagne Ardennes se positionne en 3e position.
Les régions Ile de France et Alsace se positionnent au même niveau, en 4e position.

Zoom sur le textile technique dans la région Nord/Pas de Calais : il existe 150 entreprises
spécialisées (tout au moins pour une partie de leur activité) dans les textiles techniques, employant
environ 9000 personnes. Le seul textile technique représente aujourd'hui 15 à 20% du chiffre d'affaires
du textile nordiste. Ces entreprises concernent l’ensemble des secteurs d’application.

Zoom sur le textile technique dans la région Rhône-Alpes :


140 entreprises, PMI et groupes internationaux, dont 52% emploie moins de 100 salariés.
10000 emplois
2 milliards d’Euros de chiffre d'affaires
Plus de 300 000 tonnes de textiles techniques produits par an

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Spécialisation des entreprises françaises dans le secteur des textiles


ƒ
techniques
Les spécialisations françaises en terme de segments d’application peuvent être étudiées à deux
niveaux :
- d’une part en se basant sur le nombre d’entreprises productrices de textiles techniques en
France.
- d’autre part en se basant sur les consommations de textiles techniques, en valeur,

Spécialisations françaises basées sur la production de textiles techniques


L’ensemble des graphiques présentés ci-dessous est réalisé à partir de la base de données des
entreprises françaises du textile technique constituée dans le cadre de cette étude (380 sociétés).

La répartition des segments d’application actuellement abordés par les entreprises françaises du textile
technique est présentée ci-dessous.

Répartition des segments d'application actuellement abordés par les entreprises


françaises du Textile Technique

200 60%

180
50%

% des entreprises françaises


160
Nombre d'entreprises

140
40%
120

100 30%

80
20%
60

40
10%
20

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én

o
Am

Pr

France France%

Figure 22 : Répartition des segments d’application abordés par les entreprises du textile technique en France -
Source : Développement & Conseil 2005

Les cinq segments se détachant des 12 segments d’application, sur lesquels les entreprises françaises
du textile technique se focalisent le plus, sont par ordre décroissant l’industrie, le transport, les sports
et loisirs, le médical et l’aménagement maison.

Régionalement, les 4 régions leaders dans les textiles techniques en France présentent les spécialités
suivantes :
les régions Rhône-Alpes et Alsace suivent la tendance de la France en terme
de spécialisation d’applications.
Les 3 segments prioritaires dans la région Nord Pas de Calais sont également
l’industrie, les transports, l’aménagement maison. Si le « médical » arrive en
4e position, il est relativement loin derrière les 3 segments prioritaires.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Les segments de la protection individuelle et de l’aménagement de la maison


sont à mettre en avant dans la région Champagne/Ardenne car supérieurs aux
statistiques de l’ensemble des entreprises françaises.

Spécialisations françaises basées sur la consommation des textiles techniques


Le tableau ci-dessus montre la répartition de la consommation des textiles techniques en France par
segment applicatif.
Consommation de textiles techniques 2005
(en millions d'euros)
Domaines d'application Monde France Poids de la France
Transport 26 861 1 735 6,5%
Environnement 1 039 67 6,4%
Géotextiles 927 55 5,9%
Médical 6 670 316 4,7%
Protection individuelle 5 873 278 4,7%
Aménagement Maison 7 622 295 3,9%
Construction 7 296 262 3,6%
Industrie 16 687 594 3,6%
Agriculture 6 568 159 2,4%
Emballage 5 329 127 2,4%
Habillement 7 014 144 2,1%
Sports & Loisirs 16 052 151 0,9%
Total (millions d'euros) 106 899 4 116
Sources : David Rigby Associates
Figure 23 : Poids de la consommation française de textiles techniques par domaine applicatif, en 2005
La France est fortement consommatrice de textiles pour le secteur des transports. En effet si ce
secteur représente 25,6% en valeur des textiles techniques consommés dans le monde (26 861 millions
d’euros pour le transport sur 106 899 au total), il représente 42% de la valeur des textiles techniques
consommés en France. Le secteur de l’industrie arrive en 2e position en France, mais présente une
valorisation similaire à celle pour le monde. Enfin le secteur des sports et loisirs représente une
consommation limitée en France par rapport à la moyenne mondiale. L’ensemble des autres secteurs
se situe dans la moyenne mondiale.

Pour plus de visibilité, le graphe suivant se concentre sur les domaines d’application dont la part dans
la consommation n’excède pas 10%.
10,0%
Médical
9,0%
.

Aménagement Maison
Part dans la consommation française

8,0%
Protection individuelle
7,0%
Construction
6,0%
Agriculture
5,0%
Habillement
4,0%
Emballage
3,0%
Environnement
2,0%
Géotextiles
1,0%
Droite d'équilibre
0,0%
0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0% 10,0%
Part dans la consommation mondiale

Figure 24 : Répartition de la consommation en valeur de Textiles Techniques en France et dans le Monde en 2005
(en %) – Zoom sur les domaines à faible part

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

En conclusion, on constate une cohérence de la spécialisation de la France en terme de segments


d’application ; les deux premiers segments sont l’industrie et le transport, en part de production
et en part de consommation.

3.2.2 Structures d’accompagnement du textile en France


ƒ Répartition des plates-formes technologiques de la filière textile et
des textiles techniques en France
Des plateformes technologiques ont été mises en place pour améliorer la compétitivité des entreprises
du secteur textile. Le réseau r2ith (Réseau Industriel d’Innovation du Textile et de l’Habillement), bâti
sur les structures techniques régionales de l’IFTH est financé par le Ministère de l’Industrie et les
entreprises, pour favoriser le regroupement de PME sur des programmes d’innovation communs.

Trois plates-formes technologiques ont ainsi vu le jour :


La plate-forme maille 3D à Troyes : centre technique dédié au tricotage intégral sans
couture et à la production de matériaux souples en trois dimensions ;
La plate-forme E-mode de conception produit et confectionnabilité à Cholet : atelier
numérique centré sur les outils de gestion de la confection à distance ;
Le Centre Européen des Non Tissés à Lille, offrant une ligne pilote orientée vers la
production de matériaux non-tissés.
Une 4e plate-forme est en cours de constitution à Bourgoin-Jallieu, la plate-forme METIS :
un groupe de veille regroupant 5 entreprises textiles et papetières s’est constitué pour initier
des transferts de nano et microtechnologies vers le secteur des matériaux souples.
Enfin, une plate-forme d’impression numérique sur textile, implantée à Mulhouse, a été
mise en place en 2001.

Certaines de ces plates-formes sont reliées entre elles par le r2ith ; elles sont dédiées à l’exploration de
marchés à valeur ajoutée et sont à la disposition des entreprises. Elles offrent ainsi des outils de veille
et de recherche. q

CENT - Lille

Maille 3D
et
tricotage
intégral -
Troyes

Conception
produit et
confectionnali
té - Cholet

Plateforme
d’impression
numérique sur
textile -
Mulhouse

150
METIS –
Bourgoin
Jallieu

Figure 25 : Localisation des plates-formes technologiques en France dans le secteur du textile et des textiles
techniques

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Il faut signaler l’organisation régulière de manifestations sur ces plateformes, et notamment, sur le
créneau spécifique des textiles techniques, une convention d’affaires, le CITEXT (Convention
d’affaires Internationale sur les TEXtiles Techniques) organisée depuis 1997 à TROYES (10) avec les
professionnels de la filière. Le CITEXT favorise chaque année des rapprochements directs entre plus
de 200 entreprises (producteurs de textiles innovants comme utilisateurs).

ƒ Huit pôles d’appui régionaux

Huit pôles d’appui régionaux ont été mis en place, chacun contenant une cellule d’animation. Une
personne de l’IFTH peut être contactée dans chacun de ces pôles.

Chef de file Thèmes En lien privilégié avec


Ile-de-France Mode, création, design -
Lorraine Filière cotonnière, innovation- Nord - Pas-de-Calais
création dans le secteur du linge
de maison
Champagne-Ardenne Technologies et applications Rhône-Alpes, Nord - Pas-de-
non conventionnelles de la Calais, Pays de la Loire
maille
Alsace Impression – Ennoblissement Rhône-Alpes
Nord - Pas-de-Calais Maîtrise et pilotage de la chaîne Champagne-Ardenne, Pays de
d’offre, non-tissés, matériaux la Loire, Rhône-Alpes
textiles hautes performances
Pays de la Loire Confionnabilité, Midi-Pyrénées, Nord - Pas-de-
personnalisation, vêtements Calais, Rhône-Alpes
intelligents
Midi-Pyrénées Transformations et applications Nord - Pas-de-Calais,
techniques lainières
Rhône-Alpes Textile, vêtements fonctionnels Nord - Pas-de-Calais, Midi-
et santé, TIC Pyrénées
Figure 26 : Les huit pôles d’appui régionaux à la filière textile en France

ƒ Les pôles de compétitivité

Plusieurs pôles de compétitivité ayant vocation à développer le textile ont été labellisés en
juillet 2005.

Les pôles « textiles » :

TECHTERA (Rhône-Alpes)

Région concernée : Rhône-Alpes


Porteur du projet : Association de soutien du programme TECHTERA
Acteurs impliqués :
Entreprises : entreprises de Clubtex Lyon
Laboratoires : CEA, COMPOSITEC, IFTH et potentiel de 60 laboratoires de recherche
fondamentale ou d’application : textiles, composites, polymères, matériaux, chimie, mécanique,
génie civil, transports.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Instituts/écoles : ITECH (Institut textile et chimie), INSA (Institut national des sciences de Lyon),
CPE Lyon (Ecole de Chimie Physique Electronique de LYON), Ecole Centrale de Lyon, Ecole
nationale supérieure des Mines de Saint-Etienne, ENS Lyon, ENSPG-INPG
Secteur/Filière/Thème :
Matériaux / Textile / Chimie
La stratégie du pôle présente trois points essentiels :
- arriver à un niveau d’activité homogène sur les différents segments d’application des textiles
techniques ;
- permettre la diversification des textiles traditionnels vers les textiles fonctionnels ;
- lutter par l’avance technologique contre l’arrivée des pays émergents sur ces marchés

UP - TEX (Nord-Pas-de-Calais)

Région concernée : Nord-Pas-de-Calais


Porteur du projet : UIT Nord (Union des Industries Textiles)
Entreprises participantes : entreprises représentées par leurs organisations professionnelles et
groupements d’entreprises : UIT Nord, URIC, UNIMAILLE, UPDB, UCMTF, Clubtex, Groupe
Calais Dentelle, Innotex
Laboratoires participants : GEMTEX, IFTH, ESTIT IEMN,PERF,CREPIM
Formation : instituts/écoles : ENSAIT, ESTI,ESAAT, ESMOD,IFTH
Secteur/Filière/Thème : Chimie, Matériaux, Textile
L’AMBITION ET LA STRATEGIE
UP-TEX se définit comme une plateforme de compétence dans le domaine des nouveaux matériaux et
procédés liés à l’utilisation du textile haute performance. Deux axes technologiques ont été identifiés :
- les matériaux : les polymères et les textiles intelligents ;
- les procédés : la conception rapide appliquée au textile habillement.
La vocation d’UP-TEX est d’apporter aux PME spécialisées dans le textile haute performance et à
l’ensemble des groupes industriels des marchés applicatifs (transports, médical/santé,..) une plate
forme de compétences technologiques, R et D et formation permettant de répondre à leurs besoins liés
à l’utilisation du textile ou des procédés associés.

Les pôles « amont » à la filière des textiles techniques (chimie, matériaux) :

FIBRES NATURELLES GRAND EST (Alsace, Lorraine)

Régions concernées : Alsace, Lorraine


Porteur du projet : UPM Kymmene
Acteurs impliqués* :
Entreprises : les entreprises des filières bois, textile et papier, notamment représentées par les
syndicats (syndicat textile de l’Est, UIT Alsace, Fibois Alsace, …)
Laboratoires : CRITT bois, Cetelor en lien avec CNRS et INRA, Université Henri Poincaré à
Nancy et Epinal, l’Université de Haute Alsace à Mulhouse, Ecole des Mines, etc
Secteur/Filière/Thème : Chimie, Matériaux, Textile
La stratégie du pôle présente trois points essentiels : il s’agit de faire émerger et de développer
une industrie transversale à forte valeur ajoutée à partir d’une même ressource, la fibre
cellulosique naturelle, par le rapprochement des secteurs textile-habillement, bois et papier.

INDUSTRIES ET AGRO-RESSOURCES (Champagne-Ardenne, Picardie)


Régions concernées: Champagne-Ardenne, Picardie
Porteur du projet : EUROPOL'AGRO

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Acteurs impliqués : 10 à 15 entreprises et coopératives, 20 à 25 centres de recherche et de formation,


chambres consulaires des deux régions.
Secteur/Filière/Thème : Chimie/Matériaux/Textile

PLASTURGIE (Rhône-Alpes et Franche-Comté)


Libellé exact : Pôle plasturgie Rhône-Alpes Sud Jura
Régions concernées : Rhône-Alpes, Franche-Comté
Porteur du projet : Pôle Européen de Plasturgie
Acteurs impliqués :
Entreprises : MECAPLAST, PLASTIC-OMNIUM, MGI CLOUTIER, 900 PME
Laboratoires : Pôle Européen de Plasturgie (Oyonnax), Compositec, CEA, INSA (250 chercheurs)
Instituts/écoles : INSA Lyon, ITECH, Lycée Arbez Carme, Compositec
Secteur/Filière/Thème :
Matières plastiques, Injection, Composites, Outillage
L’AMBITION ET STRATEGIE
Ce projet vise la mise en réseau et la structuration d’un secteur de PME de la transformation des
matières plastiques, de la chimie, des textiles et des composites.

CHIMIE-ENVIRONNEMENT LYON (Rhône-Alpes)

Région concernée : Rhône-Alpes


Porteur du projet : AXELERA
Acteurs impliqués : Rhodia, Arkema, Suez, IFP, CNRS, Grand Lyon et Communauté
d’agglomération de Grenoble
Secteur/Filière/Thème : Chimie

Les trois grands groupes du secteur -Rhodia, Arkéma et Suez- se sont associés avec l’IFP, le CNRS, et
ont obtenu le soutien des collectivités territoriales, pour affirmer leur positionnement européen sur
cette thématique, présenter la vitrine de la chimie du futur et en faire bénéficier les autres filières
clients (plasturgie, transport, textile).

Les pôles « aval » à la filière des textiles techniques (applications) :

VEHICULE DU FUTUR
Région concernée : Alsace et Grand Est
Filière concernée : transports

Au sein du pôle Véhicule du Futur, un projet est consacré largement au textile. Il s’agit du projet
Dec'autex, consacré au décor intérieur automobile : Interface sensorielle et pièces multi-matières pour
le décor intérieur automobile et des moyens de transport. Le projet s'inscrit dans une dynamique de
rapprochement des filières textile et plastique automobile en région Alsace et grand Est. Il a pour objet
le développement de produits innovants et d'activités nouvelles autour de la réalisation de pièces
multi matières, combinant plastique et textile pour l'habitacle intérieur automobile et des moyens
de transport (menuiserie intérieure, tableau de bord, panneaux de bord, montant de baie, pavillon,
tablette arrière, appui-tête,...).
L'innovation concerne aussi bien la technologie que les aspects sensoriels et le confort de l'habitacle,
l'interface Homme/véhicule, l'ajout de fonctionnalités, la cohérence de décor entre divers
matériaux, et le design.

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COSMETIC VALLEY (Inter-régional)


Libellé exact : Sciences de la beauté et du bien-être
Régions concernées : Centre, Ile-de-France, Haute-Normandie
Porteur du projet : Cosmetic valley
Acteurs impliqués :
Entreprises : Dior, Guerlain, Paco Rabanne, Gemey-Maybelline, Yves Saint-Laurent, Shisheido
International, Lancaster, Adonis groupe Alban Muller, etc… (200 entreprises comptant 16000
emplois directs) ;
Laboratoires : LVMH (250 chercheurs), CNRS (340 chercheurs), INSERM (47 chercheurs),
INRA et IRD (Institut pour la recherche en développement d’Orléans), centres de recherche du
pôle Université Val de Loire (115 chercheurs) : près d'un millier de chercheurs répartis à parité
entre recherche publique et recherche privée ;
Instituts/écoles : pôle Universités Centre-Val de Loire, Ecole de l’Herboretum (45), ISIPCA et
IMT de Tours.
Secteur/Filière/Thème :
Parfumerie et Cosmétiques, Connaissance de la peau et Molécules végétales
L’AMBITION ET LA STRATEGIE
Développer la recherche dans les sciences de la beauté et du bien-être, autour de deux domaines clés
les molécules de bases issues des végétaux et la connaissance de la peau.

SPORTS ET LOISIRS (Rhône-Alpes)


Libellé exact : Industries des sports et loisirs
Région concernée : Rhône-Alpes
Porteur du projet : Réseau français d'ingénierie du sport
Acteurs impliqués :

Laboratoires : Université de Saint-Etienne (ergonomie et ingénierie des activités physiques et


sportives), Université de Savoie (modélisation des activités sportives), Université de Lyon I
(recherches sur le sport) ;
Instituts/formation : 3 formations doctorales santé/sport, écoles d’ingénieurs : INSA à Lyon,
ESIGEC à Chambery, ISTASE à Saint-Etienne, mastères en ergonomie et ingénierie des pratiques
sportives.
Secteur/Filière/Thème : Equipement de la personne, Sports de montagne et de plein air (glisse,
randonnée)
Contexte : L'industrie des équipements de sports et loisirs recouvre l’ensemble des équipements du
sportif : habillement (chaussures, gants, coiffants…), équipements de protection individuelle (casques,
lunettes, orthèses…), accessoires de sport (skis, raquettes, vélos, tables de tennis, appareils de
musculation…) et des infrastructures de pratique sportive (remontées mécaniques, murs d’escalade,
espaces de jeux sportifs, praticables et appareils de gymnastique, sols sportifs…). Elle fait
massivement appel à trois industries de sous-traitance, qui sont les textiles techniques, la plasturgie, le
caoutchouc et les composites, et la mécanique et le décolletage.

POLE ENFANT (Pays-de-la-loire)

Région concernée: Pays-de-la-Loire


Porteur du projet : Chambre de Commerce et d’Industrie de Cholet
Acteurs impliqués : nombreuses PME du Choletais
Secteur/Filière/Thème : Equipements du foyer et de la personne

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

LE CONTEXTE DE LA CREATION
Historiquement bassin industriel textile, le Choletais rassemble une centaine d'entreprises aux activités
portant sur les biens de consommation destinés aux enfants de 0 à 12 ans. Elles constituent une base
industrielle forte, sur un marché international exceptionnel, mais fortement soumis à la concurrence
internationale. Le pôle entend ainsi mettre en œuvre une approche intégrée de l’ensemble des produits
destinés aux enfants. Confronté aux mutations liées à la mondialisation, le Choletais doit passer d’une
industrie de main d'oeuvre à une industrie cultivant les éléments de différenciation (design, ergonomie,
créativité, innovation) en concentrant des investissements structurants liés à l'enfant : formations
supérieures, incubateur et pépinière d'entreprises innovantes, accueil de la petite enfance…
L’AMBITION ET LA STRATEGIE
Multisectoriel, ce pôle veut fédérer autour d’une approche globale, économique, sociale et culturelle
de l’univers enfant, les différentes expertises (conception textile, designers du mobilier, ergonomes,
nutritionnistes) détenues par les acteurs locaux. L’objectif est de privilégier le développement des
fonctions situées en amont (innovation, marketing, veille technologique et consommateur) et en aval
(circuits de distribution, renforcement à l’export) de la production.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

3.3 Forces et faiblesses des entreprises françaises

3.3.1 Analyse statistique et performances globales des entreprises françaises du


textile technique
Plus de 370 entreprises françaises intervenant directement dans les textiles techniques ont été
identifiées à l’occasion de cette étude.

Elle sont majoritairement rattachées aux industries textiles (67%). Les autres entreprises du textile
technique interviennent soit en amont, soit en aval des industries textiles.

Répartition des secteurs d’appartenance des entreprises françaises


identifiées sur la filière du textile technique
(en nombre d'entreprises - regroupement en NES des 372 entreprises)

Commerce de gros,
intermédiaires
(J2); 18 Fabrication de produits
Industries des textiles
Autres; 40 (F22); 118
équipements
mécaniques
(E2); 20
Habillement, cuir
(C1); 22
Textile (F2): 248 entreprises, soit 67% du
total des entreprises

Chimie, caoutchouc,
plastiques
(F4); 24

Filature et tissage
Fabrication d'étoffes et (F21); 100
d'articles à maille
(F23); 30

Figure 27 : Répartition des secteurs d’appartenance des entreprises françaises identifiées sur la filière du textile
technique – Source Développement & Conseil

ƒ Les entreprises n’affichant pas comme activité principale le


textile
Les acteurs de l’amont de la filière textile technique
24 entreprises rattachées aux secteurs de la chimie, du caoutchouc et des plastiques, comprenant
la fabrication de fibres artificielles ou synthétiques (Tergal, Setila, Kermel) mais aussi des entreprises
rattachées à la fabrication de produits chimiques (Arkema, Rhodia) ou d’adhésifs (Bostik). Les
entreprises du segment des caoutchoucs et des plastiques interviennent dans de nombreux domaines,
allant des pièces techniques à la fabrication d’emballage en passant par la fabrication de plaques ou
feuilles. Les produits issus sont, par exemple, des tissus enduits techniques, bandes transporteuses, de
courroies de transmissions, gants, réservoirs souples, containers, films plastiques armés et spéciaux,
rubans et films adhésifs.
20 entreprises rattachées aux industries des équipements mécaniques, décomposées en deux
familles : majoritairement des entreprises réalisant des machines pour les entreprises textiles (13
entreprises sur les 20 identifiées) et minoritairement des entreprises valorisant les propriétés des
textiles techniques, par exemple pour la fabrication de tuyaux ou de fours.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Les acteurs de l’aval de la filière textile technique


22 entreprises du secteur de l’habillement et du cuir valorisant les propriétés des textiles
techniques. Tous types de vêtement peuvent être concernés, par exemple vêtements de travail et de
protection (anti feu par exemple, sécurité, …) ou vêtement de dessous (sous vêtement, vêtements
médicaux, …) ou du dessus (vêtements de pluie, combinaisons de surf, …) ou accessoires
40 entreprises interviennent dans des domaines très divers. Leur spécialisation vis-à-vis d’un secteur
(médical, automobile, électronique, …), ou sur des propriétés (isolation, produits non tissés, …), les
conduit à être directement rattachées à cette activité.
18 entreprises du commerce de gros couvrant principalement la fourniture de matières textiles, mais
aussi les produits chimiques ou les fibres.

ƒ Les entreprises affichant comme activité principale le textile


Analyse à partir de la base de données réalisée spécifiquement pour l’étude
248 entreprises identifiées intervenant dans les textiles techniques sont directement rattachées au
secteur des textiles. Les données entre le textile technique et le textile ne peuvent être différenciées.
Les valeurs ci-dessous concernent alors les entreprises ayant une activité dans le textile technique mais
pas uniquement l’activité textile technique.
NES Libellé de l’activité Nombre d’entreprises
identifiées
F21 Filature et tissage 100
F22 Fabrication de produits textiles 118
F23 Fabrication d'étoffes et d'articles à maille 30
F2 Total Textiles 248
Figure 28 : Le nombre d’entreprises rattachées aux textiles et ayant une activité textile technique
Ces entreprises réalisent globalement un chiffre d’affaires supérieur à 3,6 millions7 d’euros (textiles
techniques ou autres) et emploient plus de 20 500 personnes8. Pour 157 entreprises ayant précisé un
taux d’exportation non nul, la moyenne du taux d’exportation est de 33% du chiffre d’affaires.
L’analyse réalisée sur les entreprises spécialisées dans une activité des textiles techniques (pure
player) conduit à un taux d’exportation moyen de 34,9%, soit peu différent des valeurs
constatées. Concernant le taux d’endettement, l’analyse réalisée sur les entreprises spécialisées dans
une activité des textiles techniques (pure player) conduit à un taux d’endettement moyen de 17%, soit
peu différent des valeurs constatées auprès des entreprises mixant activités textiles générales et textiles
techniques (15% d’endettement).

7
242 chiffres d’affaires sur 248 sont pris en compte, les autres n’étant pas déterminés
8
237 effectifs sur 248 sont précisés

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Analyse à partir des données du SESSI


Au sein des 248 entreprises identifiées intervenant dans les textiles techniques et directement
rattachées au secteur des textiles, 192 ont été intégrées au sein de l’Enquête Annuelle auprès des
Entreprises (EAE). Les 56 entreprises non intégrées sont principalement soit des entreprises de moins
de 20 salariés, soit des entreprises récemment créées.
(millions d’euros pour les données Textiles Textiles Textiles
financières) techniques (F2) Techniques
/ Textiles
(F2)
Nombre d'entreprises 192 1120 17%
salarié moyen 20915 85040 25%
employé 22038 89356 25%
CAHT 3410 12603 27%
Exportations 1222 4680 26%
VAHT 996 3574 28%
EBE 245 729 34%
CAF 165 443 37%
RNC 78 200 39%
Investissements corporels totaux 81 304 27%
Inv + Crbail 86 324 27%
Figure 29 : La part relative des entreprises du textile technique au sein des textiles
Si seulement 17% des entreprises proposent des textiles techniques, elles représentent 25% des
salariés et 27% du chiffre d’affaires du secteur. Le résultat de ces entreprises représente près de
40% du résultat du secteur textile.

Textiles techniques Secteur Nes36:


F2 - population des
192 entreprises du
TT

Nombre d'entreprises 192 928


Tx d'exportation 36% 38%
Tx d'investissement (Inv/VA) 8% 9%
Tx d'autofinancement (CAF/Inv) 203% 125%
Productivité apparente du travail 45,21 38,30
(VA/effectif employé) milliers d'euros par personne
Rentabilité nette (RNC/CAHT) 2% 1%
Taux de marge (EBE/VA) 25% 19%
CAF/VA 17% 11%
Figure 30 : Performance des entreprises Françaises proposant des Textiles Techniques à partir des
données SESSI
Les entreprises du textile technique présentent globalement des ratios similaires en terme de taux
d’exportation et de taux d’investissement. En revanche, les entreprises du textile technique se
caractérisent par :
- Une productivité apparente du travail plus élevée, matérialisant une valeur ajoutée plus forte
par salarié. Ce ratio est à mettre au regard du taux d’investissement relativement proche entre
les deux segments d’entreprises, conduisant à constater que cette plus forte valeur ajoutée par
salarié ne se fait pas sous condition d’un investissement massif dans les outils de production.
- Une capacité d’autofinancement sur la valeur ajoutée plus élevée, matérialisant une part plus
élevée de la valeur ajoutée disponible pour le financement des investissements.Les entreprises

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

du textile technique ont la possibilité de prendre en charge une part plus élevée des
investissements.
- Un taux de marge élevé, matérialisant une rémunération plus forte des capitaux de
l’entreprise. Ce ratio montre l’intérêt direct pour les actionnaires de s’intégrer dans les
entreprises abordant le marché des textiles techniques, plus que dans des sociétés textiles
traditionnelles.

3.3.2 Analyse des performances de la filière française du textile technique par


segment d’application
Note méthodologique et limite de l’analyse
Les performances estimées portent uniquement sur les entreprises ayant une activité principale dans le
textile, matérialisée par le NES F2. L’analyse est réalisée à partir des informations de la base de
données sur les entreprises du textile technique mise en place spécifiquement pour cette étude,
conduisant à un échantillon de 248 entreprises immatriculées en France. Pour chaque entreprise, les
segments d’activité sur lesquels elle intervient ont été déterminés. Une entreprise peut s’adresser à
plusieurs segments et les données spécifiques par segment ne peuvent être différenciés au sein de
chaque entreprise (données non disponibles). De fait, les moyennes ont été réalisées à partir des
informations globales (Export, Rentabilité, Endettement) sur les entreprises proposant une offre à
destination du segment considéré. L’analyse a avant tout un caractère qualitatif et vise uniquement à
matérialiser des performances relatives entre segments.

Les indicateurs retenus sont les effectifs, le chiffre d’affaires, la rentabilité nette (résultats net/chiffre
d’affaires), le taux d’endettement (dettes à caractère financier/ressources durables), le taux
d’exportations (chiffre d’affaires à l’exportation /chiffre d’affaires total).

Segment Nombre d'entreprises % des


proposant une offre à entreprises
destination du segment
Industrie 117 47%
Transports 98 40%
Sport & Loisirs 75 30%
Médical 74 30%
Aménagement maison 70 28%
Protection individuelle 51 21%
Construction 50 20%
Habillement 36 15%
Agriculture 26 10%
Emballage 26 10%
Environnement 12 5%
Géotextiles 9 4%
Ensemble des entreprises du textile technique 248 100%
Figure 31 : Répartition des domaines abordés par les 248 entreprises du textile technique (F2)

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Etude sur les textiles techniques
Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

ƒ Zoom sur les quatre premiers segments d’application (en


nombre d’entreprises) :
Entreprises positionnées sur le segment de l’Industrie : 117 entreprises
Les entreprises réalisant des textiles à destination de l’industrie se caractérisent par une rentabilité
nette relativement meilleure que la moyenne et un taux d’exportation relativement plus élevé.
Positionnement relatif des entreprises intervenant dans
le textile pour l'industrie 47% des entreprises affichent une
offre à destination de l’industrie.
Effectifs
Elles réalisent globalement un
chiffre d’affaires de 1 681 millions
Chiffres d'affaires
d’euros pour plus de 8 000
emplois.
Taux d'endettement

Rentabilités nettes

Taux d'exportations

Plus faible Moyenne des Plus élevé


entreprises du textile

Figure 32 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans
le secteur de l’Industrie – Source Développement & Conseil

Entreprises positionnées sur le segment des Transports : 98 entreprises


Les entreprises réalisant des textiles pour les transports sont relativement fortement exportatrices.
Elles présentent toutefois un taux d’endettement relativement fort et une rentabilité nette plus faible
que la moyenne des entreprises du textile technique.

Positionnement relatif des entreprises intervenant dans


le textile pour le transport 40% des entreprises proposent une
offre à destination du secteur des
Effectifs
transports.
Elles réalisent globalement un
Chiffres d'affaires
chiffre d’affaires de 1 582 millions
d’euros pour près de 1 200
Taux d'endettement
emplois.
Rentabilités nettes

Taux d'exportations

Plus faible Moyenne des Plus élevé


entreprises du textile

Figure 33 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans
le secteur du Transport– Source Développement & Conseil

Entreprises positionnées sur le segment des Sports & Loisirs : 75 entreprises


Les entreprises réalisant des textiles à destination du sport et des loisirs se caractérisent par une
rentabilité relativement forte par rapport à la moyenne des entreprises du textile technique. Leur taux
d’endettement est relativement inférieur à la moyenne.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Positionnement relatif des entreprises intervenant dans


le textile pour le sport et loisirs 30% des entreprises proposent une
offre à destination du sport et des
Effectifs
loisirs.
Elles réalisent globalement un
Chiffres d'affaires
chiffres d’affaires de 1 028
millions d’euros pour près de
Taux d'endettement
6 300 emplois.
Rentabilités nettes

Taux d'exportations

Plus faible Moyenne des Plus élevé


entreprises du textile

Figure 34 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans
le secteur des Sports et Loisirs– Source Développement & Conseil

Entreprises positionnées sur le segment du Médical : 74 entreprises


Les entreprises réalisant des textiles médicaux affichent une rentabilité nette et un taux d’exportation
relativement élevé.
Positionnement relatif des entreprises intervenant dans 30% des entreprises proposent une
le textile pour le médical offre à destination du secteur
médical.
Effectifs
Elles réalisent globalement un
chiffre d’affaires de 1 071 millions
Chiffres d'affaires
d’euros et représentent près de
5 600 emplois.
Taux d'endettement

Rentabilités nettes

Taux d'exportations

Plus faible Moyenne des Plus élevé


entreprises du textile

Figure 35 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans
le secteur des Sports et Loisirs– Source Développement & Conseil

ƒ Performances relatives des entreprises du textile technique


présentes sur les différents segments d’application
Les performances relatives des entreprises proposant une offre à destination des différents segments
ont été matérialisées sur deux axes :
¾ un axe matérialisant le poids économique relatif des entreprises proposant une offre à
destination du segment, représenté par :
o le nombre d’entreprises
o le chiffre d’affaires des entreprises
o les effectifs
¾ un axe matérialisant la performance économique relative des entreprises proposant une offre à
destination du segment, représenté par :
o la rentabilité nette
o le taux d’endettement
o le taux d’exportation
Chaque critère a permis de hiérarchiser les différents segments (notation de 1 à 13, soit 12 segments et
la moyenne des entreprises du textile technique).

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Deux segments présentent un positionnement relativement favorable :


o l’industrie
o les sports et loisirs
Trois segments représentent un poids économique relativement limité mais des performances élevées :
o les géotextiles
o l’emballage
o l’environnement

Positionnement relatif des entreprises proposant une offre à destination


des segments
Poids économique
plus fort

Industrie
Transports

Médical Sport & Loisirs

Aménagement maison

Performance Habillement Performance


plus faibles plus élevée

Construction
Protection individuelle

Agriculture Emballage

Géotextiles
Environnement
Poids économique
plus limité

Figure 36 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant sur
les 13 segments d’application retenus– Source Développement & Conseil

Le secteur des transports présente un poids économique élevé mais une performance relativement plus
limitée.
Trois segments sont relativement moins bien positionnés :
o la construction
o l’agriculture
o la protection individuelle

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

3.4 Chaîne de la valeur industrielle des entreprises françaises du textile


technique
Cinq études de cas ont été menées auprès d’entreprises françaises du textile technique, permettant
d’appréhender leurs forces et leurs faiblesses sur la chaîne de la valeur de ce type d’entreprises. Cette
analyse industrielle permet de compléter les analyses financière et économique précédentes en se
concentrant sur les forces et faiblesses spécifiques des entreprises françaises du secteur.
Méthodologie
Les entretiens ont été structurés à partir des éléments de la chaîne de création de valeur des entreprises,
représentant l’enchaînement des activités permettant d'aboutir à un produit valorisable sur le marché.
Cette trame méthodologique a permis d’échanger avec les dirigeants des entreprises.
Activités de soutien

Direction

Ressources humaines

R&D partagée
Produit

Logistique
R&D dédiée Production Logisique externe Commercialisation Services CREATION
approvisionnement
DE VALEUR
Produit

Logistique
R&D dédiée Production Logisique externe Commercialisation Services
approvisionnement
Produit

Logistique
R&D dédiée Production Logisique externe Commercialisation Services
approvisionnement

Activités de base

Figure 37 : Chaîne de la valeur analysée au cours des études de cas des entreprises françaises du textile technique –
Source Développement & Conseil

Les forces et les faiblesses détectables sur les différentes activités constituant la chaîne de la valeur des
entreprises spécialisées dans les textiles techniques, ont été abordées.
Cinq entreprises, représentatives du secteur des textiles techniques, ont été choisies pour réaliser ces
études de cas. Elles ont été sélectionnées dans une liste d’entreprises, validée par le Comité de
Pilotage, en fonction des segments sur lesquels elles proposent leurs produits. Les 5 entreprises ainsi
sélectionnées sont les suivantes, par ordre chronologique de réalisation des entretiens :
1- DOUNOR : Monsieur Willot (PDG) et Mme Hoyas (Responsable R&D)
2- PORCHER Industries : M. Jacques Porcheret (Responsable « BU Electronics »)
3- CHARGEURS Entoilage : M. Vossart (PDG)
4- FERRARI : M. Romain Ferrari (General Manager)
5- THUASNE : Mme Elisabeth Ducottet (Présidente9).
Parmi les entreprises de la liste restreinte, aucune spécialisée dans le secteur du transport n’a
souhaité nous recevoir dans le cadre de cette étude.

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De part le caractère confidentiel des entretiens réalisés sur la chaîne de création de valeur,
les informations sont synthétisées.

3.4.1 Les moteurs au développement des entreprises françaises du textile


technique

Plusieurs moteurs au développement des entreprises du textile technique ont été identifiés au sein de la
chaîne de valeur. Ils sont retracés ci-dessous :
Par activités de soutien d’une part, à savoir :
o Direction
o Ressources Humaines
o Recherche & Développement partagée
Par étapes du process de développement d’un produit d’autre part :
o Logistique / approvisionnement
o Production
o Commercialisation
o Services.

a) Direction/stratégie
L’indépendance actionnariale est un atout important dans le développement des entreprises.
Elle permet en effet une prise de décisions libre et rapide, éléments essentiels dans un secteur
fluctuant.
La santé financière de l’entreprise est un moteur fort au développement de celle-ci. Le ratio
dettes/fonds propres est aujourd'hui l’un des premiers indicateurs analysés par les banques en
cas de volonté d’investissements. Il est donc important que celui-ci soit le plus faible possible
afin que la capacité d’auto–financement de l’entreprise soit importante.
Un des moteurs réside également dans le management de l’entreprise et dans son pilotage.
La mise en place d’une démarche qualité est un plus car témoigne souvent d’une bonne
organisation interne et externe. Le plan environnemental d'entreprise est un plus, sachant
que le secteur des textiles et plus spécifiquement des textiles techniques doit se préoccuper de
l’« environnement durable », de par les produits et matières premières utilisées.

Disponibilité, flexibilité, et réactivité sont trois critères moteurs du développement des


entreprises, qui doivent être pris en compte dans la stratégie.
La mise en place de partenariats amont et aval semble également essentielle : amont avec les
fournisseurs comprenant notamment les fabricants de machines ; aval avec les clients.
Enfin une stratégie d’implantation internationale semble indispensable aujourd'hui pour le
développement des entreprises du textile technique.

b) Ressources Humaines
La polyvalence est un élément essentiel dans ce type d’entreprises.
La politique de formation interne et externe doit être volontariste, de manière à conserver
un important niveau de compétences techniques face aux compétiteurs internationaux,
asiatiques notamment. Un pourcentage important de la masse salariale dédié à la formation
sera plutôt moteur dans l’entreprise.
De même une politique d'intéressement favorable à l'ensemble des salariés, et des salaires
élevés vont permettre de pérenniser les employés et d’augmenter le savoir-faire et les
compétences.
Enfin, un des moteurs essentiel en matière de ressources humaines, et notamment au niveau
des ingénieurs, consiste à élargir les domaines de compétences dans les entreprises du textile
technique, à savoir embaucher des ingénieurs textiles mais aussi des ingénieurs
matériaux, électronique, biologistes, chimistes… qui vont permettre d’aller plus loin dans
l’innovation et le niveau de technicité des produits.

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c) R&D partagée ou dédiée


L’innovation et la R&D sont aujourd'hui au centre des moteurs de développement des entreprises du
textile technique. La R&D est extrêmement importante et nécessite :
Une relation étroite avec le marché en terme de R&D
Une forte collaboration avec l’industrie : une R&D réalisée avec les supports techniques des
fournisseurs, avec les fabricants de machine
Une réactivité élevée face aux demandes spécifiques des clients
La conception indispensable de produits très technologiques
Des moyens R&D : à savoir des hommes dédiés entièrement à cette activité, des équipements
(salle d’essais), des budgets dédiés
Des liens avec des universités ou des centres de recherche, afin d’y puiser les compétences
complémentaires sur un sujet ou projet précis
Une équipe projet dédiée et la mise en place d’un suivi du projet
Une mobilisation des aides publiques ou privées pour améliorer cette recherche.

d) Logistique
Une relation étroite avec les fournisseurs est indispensable au développement de
l’entreprise.
Cette relation permettra de mettre en place un système d’approvisionnement performant et
des liens privilégiés pour l’innovation.
Une stratégie de marketing des achats peut être mise en place pour apporter réactivité et
flexibilité de par le maillage des usines et des centres de distribution à travers le monde.
Les systèmes informatiques de gestion globale des entreprises peuvent être des bonnes
solutions pour améliorer la gestion de l’intégralité de la logistique.
Enfin un spécialiste « logistique », commun à l’ensemble du groupe ou de la société pour
coordonner les transports et les optimiser, peut également être vu comme un moteur de
développement.

e) Production
L’assurance d’une qualité élevée et de la sécurité des produits, est un moteur important
pour le développement de ces entreprises. La qualité doit en effet être reconnue par l’ensemble
des clients, quelque soit leur localisation. Ainsi une gestion hebdomadaire de la non qualité est
nécessaire.

De même une flexibilité des lignes de production assure une certaine pérennité de
l’entreprise.
Un important savoir-faire, et la polyvalence des salariés amène plus de souplesse à
l’entreprise.
Une forte puissance financière permettant d'investir dans de nouveaux sites de
production ou commerciaux au plus près des implantations des clients, va bien sur être
un moteur de développement.

f) Commercialisation
Les moteurs de développement des entreprises interrogées au niveau de la commercialisation sont les
suivants :
Un recentrage vers une commercialisation en direct : une forte connaissance des produits
de la part des commerciaux est nécessaire ainsi qu’une écoute et une capacité de réponse face
aux demandes clients ;
Une présence commerciale forte sur les secteurs géographiques où l’entreprise exporte
est indispensable : la proximité du client est un des principaux facteurs clés de succès du
secteur ;
Enfin une importante connaissance technique des commerciaux s’avère également
prioritaire.
Les prévisions des ventes sont également importantes.

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

g) Services
Les services sont un des éléments clé du processus, permettant de favoriser le développement des
entreprises. Sont cités par exemple :
L’assistance technique à la mise en œuvre et à l'utilisation des produits et leur intégration dans
le processus de production du client: le conseil et l'expertise sont aujourd'hui l’un des points
de différenciation des entreprises européennes face à la concurrence mondiale ;
Une traçabilité parfaite des produits ;
Le respect des délais.

3.4.2 Les freins au développement des entreprises françaises du textile technique


Lors des entretiens, les interlocuteurs ont exprimé les principaux freins qu’ils ressentaient face au
développement du textile technique. Plusieurs freins au développement des entreprises du textile
technique ont été relevés. Ils sont retracés de la même manière que les moteurs.

a) Direction/stratégie
Les fonds propres restent un élément limitant les investissements, et donc un frein au
développement des entreprises.
Le coût du change monétaire est aujourd'hui un frein majeur. En effet le dollar étant très
fluctuant, il fragilise la position des entreprises dont l’export est important.

b) Ressources humaines
Une difficulté réside dans le fait de trouver aujourd'hui de bons techniciens confection ayant
des compétences spécifiques pour les textiles techniques.
De nombreux investissements sont alors dans une politique de formation assurée en interne.
Le risque de volatilité des compétences est important du fait du niveau des salariés.

c) R&D partagée ou dédiée


L’absence d’outils de microséries pour les tests et les essais au laboratoire : outils qui
pourraient être mutualisés dans un centre et qui permettraient de réels tests avant
l’industrialisation ;
Un manque de collaboration avec les structures académiques s’avère être un frein dans le
développement des entreprises.

Un frein peut être cité pour les entreprises dont la R&D est exclusivement réalisée en France.
En effet celle-ci est alors de plus en plus éloignée des clients de l'entreprise : le point
d'amélioration sur lequel l'entreprise doit travailler est l'implantation de la R&D au sein des
différentes zones qu’elle a à travers le monde.

d) Logistique
Différents freins peuvent être cités dans l’étape de logistique :
L’absence de prévisions commerciales et mauvaise gestion des stocks (selon les segments
d’application il est en effet difficile de réaliser des prévisions de ventes ; citons par exemple le
secteur de l’électronique extrêmement fluctuant) ;
Des contraintes très fortes en approvisionnement du fait des exigences de certains
secteurs ; il est par exemple très difficile de s’approvisionner en fibres de carbone, fibres
nécessaires pour certaines applications dans le secteur des transports par exemple. Une
entreprise ayant des filières dans le monde va trouver des solutions alternatives plus
facilement ;
Des stocks de sécurité imposés par les clients, coûtant chers à l’entreprise ;
Un coût des matières premières parfois trop importants pour les produits à faible valeur
ajoutée (exemple : bâche de camion).

e) Production

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Etat des lieux des forces et faiblesses françaises des entreprises du textile technique

Les investissements de compétitivité de l’Europe restent impératifs, en terme de productivité


et de qualité. De l’avis des personnes rencontrées, la Chine possède des équipements
souvent plus modernes que l’Europe.
La production dépend directement de la taille du parc machine : celle-ci a parfois pour
conséquence une incapacité régulière à livrer des clients ou à prendre des commandes
supplémentaires.

f) Commercialisation
Un des freins de commercialisation réside dans le faible pouvoir de négociation dans certains
secteurs, plus particulièrement dans les secteurs fortement internationalisés comme
l’automobile.

3.4.3 Perspective européenne des forces et faiblesses françaises des entreprises


du textile technique
Il est intéressant de noter que deux points majeurs de cette analyse trouvent le même écho en Europe
lorsque l’on interroge les représentants de la profession. Il s’agit d’une part de la capacité
d’investissement des entreprises qui est nécessairement plus forte que dans le textile traditionnel (deux
fois supérieur de l’avis des experts). Le second point touche à la mutation du textile vers un secteur
matériaux à l’intérêt grandissant, nécessitant de forts investissements commerciaux, notamment par la
présence sur les principales zones de consommation.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

4 Analyse prospective sur les débouchés porteurs


pour les textiles techniques

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4.1 Objectifs et méthodologie de la phase 3 de l’étude

4.1.1 Objectifs de la phase 3 de l’étude

La phase 3 de l’étude consiste à identifier dans le cadre d’une analyse prospective, les débouchés les
plus porteurs pour les textiles techniques afin de favoriser le développement des entreprises
concernées, mais également d’accompagner les nécessaires mutations de certaines entreprises vers des
activités à haute valeur ajoutée, non encore concurrencées par les pays à bas salaires. Il s’agit plus
précisément d’identifier les segments les plus porteurs, et/ou les plus stratégiques.

4.1.2 Méthodologie de la phase 3 de l’étude

La méthodologie utilisée pour réaliser cette phase englobe deux enquêtes : une montante et une
descendante. L’objectif de ces deux phases d’enquêtes a consisté à faire émerger de l’offre et de la
demande les possibilités de débouchés les plus porteurs pour la filière des textiles techniques en
France.

Au total 54 contacts ont été réalisés auprès de sociétés françaises :


30 contacts auprès d’entreprises fabricantes de textiles techniques ;
24 contacts auprès d’entreprises utilisatrices de textiles techniques.

4.2 Synthèse et hiérarchie qualitative et chronologique des débouchés les


plus porteurs

4.2.1 Rappel préalable à la synthèse

L’analyse effectuée dans cette synthèse porte uniquement sur les textiles techniquesVII tels que définis
en début d’étude avec le Comité de Pilotage. Les conclusions ne portent que sur l’utilisation des
textiles techniques dans chacun des douze segments d’application de la décomposition retenue par le
Comité de Pilotage et largement utilisée par la profession. Ces conclusions ne peuvent en aucun cas
être associées à l’ensemble du secteur textile.
De plus, ces segments sont traités dans leur globalité, comme des ensembles homogènes de marchés
visés par les entreprises du textile technique. Et ce, même si ces marchés peuvent être très hétérogènes
entraînant ainsi parfois le positionnement de certaines niches ou micro niches susceptibles de porter
des innovations fortes au sein de segments considérés comme peu attractifs dans leur globalité.

4.2.2 Méthodologie appliquée

La hiérarchisation des marchés a été réalisée à partir d’une approche atout/attrait. Elle permet de
prendre en compte à la fois les caractéristiques des segments de marché et les performances des
entreprises françaises proposant des textiles techniques à destination de ce segment de marché.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Méthode d’estimation de l’attrait des marchés pour les entreprises françaises :


Un marché est considéré comme présentant de forts attraits pour les entreprises françaises si :
- le niveau de maturité actuel du marché des textiles techniques est faible,
- le marché est demandeur d’innovation,
- les barrières à l’entrée sont faibles.
La notation qualitative a été réalisée à partir de ces 3 critères remontant de l’analyse des entretiens
avec les entreprises françaises et concerne le marché français. Ces notations qualitatives après chaque
entretien ont été établies par Développement et Conseil, la moyenne étant ensuite réalisée sur une
trentaine d’entretiens avec les industriels.

La maturité actuelle du marché face aux produits textiles techniques et le potentiel de


croissance remontant des entretiens avec les acteurs de la filière.
Note 0 : produit totalement mature, voire en déclin
Note 5 : marché à très fort potentiel de croissance
Un marché demandeur d’innovation, prenant en compte les potentialités d’innovation, la
demande du marché concernant les nouveaux produits, nouvelles fonctionnalités, nouvelles
propriétés.
Note 0 : pas de potentiel de développement par l’innovation technologique sur les
produits
Note 5 : beaucoup d’attentes susceptibles d’être associées à des innovations
Les barrières à l’entrée représentent la difficulté perçue par les entreprises françaises pour
proposer des produits et se développer sur le segment considéré. Les thèmes relevés lors des
entretiens comprennent de multiples aspects, par exemple, l’adéquation entre le savoir faire
actuel des entreprises et la technicité nécessaire, la proximité de centres d’expertise spécialisés
sur le secteur, les volumes concernés, le niveau d’investissement requis, l’intensité
travaillistique, l’organisation industrielle du secteur, le réglementation, les circuits et modes de
distribution, l’intensité concurrentielle.
Note 0 : Barrières à l’entrée fortes pour les entreprises françaises (accès difficile)
Note 5 : Barrières à l’entrée faibles pour les entreprises françaises (accès facile)

Méthode d’estimation des atouts des entreprises françaises :


Les atouts des entreprises françaises sur les différents marchés ont été estimés à partir de l’analyse
réalisée en phase 2 de l’étude, à savoir, les performances des entreprises françaises du secteur des
textiles techniques. Les performances estimées portent uniquement sur les entreprises ayant une
activité principale dans le textile, matérialisée par le NES F2. L’analyse est réalisée à partir des
informations de la base de données sur les entreprises du textile technique mise en place
spécifiquement pour cette étude, conduisant à un échantillon de 248 entreprises immatriculées en
France.

Les indicateurs retenus sont :


- les effectifs
- le chiffre d’affaires
- la rentabilité nette (résultats net/chiffre d’affaires)
- le taux d’endettement (dettes à caractère financier/ressources durables)
- le taux d’exportations (chiffre d’affaires à l’exportation /chiffre d’affaires total).

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Illustration des facteurs clés de succès de leaders internationaux sur les segments de marché :
12 entreprises de dimension internationale et ayant une position parmi les leaders dans un segment
d’application ont été contactées. Les entretiens avaient pour objectif d’identifier les éléments clés qui
leur semblait les plus importants pour se développer au sein du segment.

4.2.3 Résultat de l’analyse : hiérarchisation des débouchés au regard des


performances des entreprises françaises

La matrice atout/attrait suivante est obtenue :

Hiérarchisation des débouchés au regard des performances


des entreprises Françaises
Attraits forts
du segment
d'application

Médical Industrie
Construction

Environnement Transports

Protection Géotextiles Atouts forts


individuelle Emballage sur le segment
d'application
Atouts faibles
sur le segment
Sport & Loisirs
d'application Agriculture

Habillement

Aménagement
maison
Attraits faibles
du segment
d'application

Figure 38 : Hiérarchisation des débouchés du textile technique au regard des performances des entreprises
françaises intervenant dans le secteur – Source Développement & Conseil

Pour chaque segment d’application, un élément de représentation de la croissance est ajouté à la


matrice.
Croissance annuelle mondiale estiméeVIII pour
2005-2010
.. < 3,49
3,5 < .. < 3,99
4,0 < .. < 4,99
5,0 < ..

Figure 39 : Echelle dynamique et prospective retenue pour les croissances annuelles mondiales

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ƒ Segments porteurs de débouchés


Les segments porteurs de débouchés pour les textiles techniques se situent dans le cercle en pointillés
de la matrice. Ce sont les segments d’application à forts atouts et forts attraits.
Cette zone regroupe les segments suivants :
o L’Industrie,
o Les transports,
o Le médical.
Ces 3 segments concernant cette phase de l’étude sur les « débouchés porteurs à court, moyen et
long terme », devraient donc être privilégiés en terme d’actions à mettre en place et de segments
à encourager, voire à aider.

L’industrie
L’industrie s’avère être un secteur porteur de débouchés pour les textiles techniques. Ce secteur est
très hétérogène, il est composé d’une multitude de micro-marchés. Ce secteur est globalement en
croissance soutenue (taux de croissance annuelle estimé à 4.4% entre 2005-2010IX), mais nombre de
ses niches connaissent des croissances à deux chiffres. De plus les spécificités et la taille des marchés
constituent deux barrières à l’entrée du marché européen pour les producteurs asiatiques (voire est
européens). Les difficultés d’approche, technologiques, normatives, contextuelles, sont en effet
fortement contraignantes pour ce type de concurrence.

Les principales applications industrielles des textiles techniques sont :


y La filtration (les principales propriétés recherchées sont la légèreté, la lavabilité et une
atténuation acoustique). La microfiltration, très présente en agroalimentaire (la tendance
actuelle est au recyclage des filtres)
y Les produits caoutchoutés renforcés de textiles
y L’essuyage industriel (l’absorption des huiles et des graisses est une des fonctionnalités
recherchées)
y L’électronique et le blindage électromagnétique
y La protection des équipements (par exemple des robots, ou des machines outils)
y La verrerie au travers de la constitution de moules souples, de composites, de renforts
y La sérigraphie (filaments de verres)
y Les tissus verre
y Les tissus acier inox
Les produits de stockage caractérisent une partie de l’offre sur ce segment de marché. Certaines PME
fabriquent des tissus enduits pour la confection de bâches et de housses de protection destinées aux
machines industriels, d’autres sociétés fabricant des tissus étanches pour le stockage de gaz et de
produits chimiques. Les propriétés recherchées sont variées, de la résistance mécanique (résistant à la
perforation et à l’abrasion) à l’étanchéité, la résistance à la corrosion, aux UV, au feu. Pour ce type de
produit de stockage, l’enduction du tissu définira l’usage final du produit en apportant les propriétés
techniques recherchées par l’utilisateur.

Concernant les thématiques R&D, les axes suivants peuvent être cités en exemple comme prioritaires :
y La recyclabilité des filtres ;
y L’électronique polymère : le remplacement du silicium par des polymères organiques dans la
conception de puces électroniques qui permettra de s’affranchir des contraintes de salles
blanches ;
y La récupération d’énergie et les substrats souples ;
y La protection contre les hautes températures et contre les agressions extérieures (poussières,
huiles…) pour permettre des interventions robotiques dans des milieux hostiles ;

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

y Les composites métal/plastiques, pièces intermédiaires entre métal et plastique, capitalisant


sur les procédés d’assemblage des matériaux de l’industrie textile. Le potentiel de ce marché
semble particulièrement intéressant, mais il demeure très prospectif.
Actuellement, les non tissés remplacent progressivement les textiles. Les non tissés nécessitant des
développements au niveau des propriétés mécaniques et sur la perméabilité à l’air et à l’eau.

Contraintes à prendre en compte :


Il convient de préciser qu’une activité de textile technique pour une application industrielle est
assujettie à la proximité physique de cette industrie. Si l’industrie est délocalisée, elle tentera le plus
souvent de trouver à terme un nouveau fournisseur textile proche de sa nouvelle localisation (pour des
raisons de coûts de transport et de praticité des échanges techniques).

Les transports
La présence d’une industrie forte Française (aéronautique, aérospatiale, automobile et pneumatique…)
et des centres d’expertises qui lui sont associées constituent un avantage pour les industriels textiles
qui y trouvent à la fois des débouchés et des partenaires de R&D.
Le secteur dans son ensemble est en forte croissance en terme de volumes. Toutefois, la pression des
coûts qui régit ce secteur freine cette croissance en terme de valeur (taux de croissance annuel estimé à
3.4% entre 2005-2010X).
Au cours des enquêtes réalisées, les industriels des textiles techniques annoncent pouvoir offrir des
solutions compétitives au regard des enjeux majeurs des secteurs des transports : légèreté, sécurité,
développement durable (en particulier la recyclabilité). Ils participent à quatre types de
fonctions majeures dans les transports :
y Confort : par exemple l’isolation phonique de l’habitacle assurée par les différents
revêtements textiles, ou la filtration de l’air intérieur ou des gaz d’échappement.
y Sécurité : outre les traditionnelles ceintures de sécurité ou autres airbags, les textiles
techniques permettent une protection contre le feu ou les hautes températures.
y Structure : développement des renforts textiles et des composites.
y Fonctionnement : ce segment se rapproche de celui de l’industrie dans la mesure où il s’agit
d’éléments textiles qui entrent en jeu dans le fonctionnement des différents systèmes
d’entraînement du mouvement, comme les courroies de distribution ou de transmission, les
pneumatiques, les tuyaux. Ce sont souvent des trames textiles qui interviennent en renfort
de produits caoutchoutés.

Le secteur automobile en avance dans l’intégration des textiles techniques :


L’utilisation des textiles techniques sur le marché de l’automobile est en cours de mutation.
Les grands équipementiers sont poussés à l’innovation et l’utilisation des textiles dépasse aujourd’hui
la simple fonction de revêtement de surface pour aller vers une véritable fonctionnalisation du tissu,
intégrateur d’une haute technicité et répondant à l’ensemble des préoccupations des industriels.
Les textiles techniques remplacent progressivement les produits plastiques ou métalliques.
D’autre part la tendance à venir est le remplacement progressif des produits textiles utilisés par des
produits mono-matériau.
L’intérêt d’une telle évolution est environnemental.

Quelques exemples de débouchés dans le secteur automobile à plus ou moins long terme :
o La filtration haute température peut apparaître comme un enjeu des années à venir au
travers de son application dans les pots catalytiques.
o Les pneumatiques apparaissent comme un segment porteur, demandeur d’innovation,
aux perspectives de croissances soutenues du fait des impératifs d’allègement, de
sécurité et de renforcement des produits.
o Le développement de procédés de réalisation de formage 3D d’articles textiles non
tissés pour remplacer des mousses, essentiellement pour des applications de
rembourrage, constitue également un débouché du secteur automobile.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

o De même que l’insertion de fibres optiques dans les tissus traditionnels pour la
réalisation de marquages lumineux dans l’habitacle à faible consommation d’énergie.
A long terme (5 à 10 ans) et d’après les experts du domaine, le nombre de m² de textiles techniques
utilisés aujourd'hui dans une voiture aura doublé (20m² de textiles techniques de toutes sortes utilisés
aujourd'hui dans un véhicule).

Le secteur aéronautique et spatial :


Les potentialités d’utilisation du textile technique sont considérables mais souvent encore sous-
évaluées dans ce secteur du fait semble-t-il des contraintes de certification et de sécurité ralentissant
parfois le processus d’intégration des nouveaux produits.
Dans l’aéronautique et le spatial, c’est la combinaison de la résistance aux hautes températures et de la
légèreté des textiles techniques qui leur confère tout leur potentiel. D’importants travaux de recherche
sur ces thématiques sont en cours au sein de l’Union Européenne.

L’exemple d’un leader dans le secteur des transports : Langendorf Textil (Allemagne)
Cette entreprise allemande dispose d’une forte expérience en tant que fabricant d’étoffes (volumes
textiles) pour l’industrie automobile.
Les principales forces de l’entreprise qui ont abouti à sa réussite internationale sont :
- Pour travailler avec les équipementiers automobiles, l’entreprise joue sur son expérience en
tant qu’industriel du textile mais aussi sur sa complémentarité technologique entre ses
compétences textile et sa connaissance des techniques du plastique, matière très répandue
dans le secteur automobile
- L’entreprise se positionne sur de nombreux autres secteurs d’activité, l’emballage, le
secteur médical, l’environnement, les vêtements pour la mode. Il est difficile pour les
industriels du textile de travailler uniquement sur le secteur de l’automobile.
- Des moyens R&D importants du fait des exigences des constructeurs automobiles.
- Des ingénieurs d’application dédiés à la commercialisation.

Le médical
Globalement, le secteur médical est l’un des domaines d’application pour lesquels le taux de
croissance de l’utilisation des textiles techniques est le plus élevé (taux de croissance annuel estimé à
4.3% entre 2005-2010XI). Dans ce secteur, de nombreux liens existent entre les industriels, les
laboratoires spécialisés et les universités, la France se positionne fortement sur ce type de produits
innovants.

Trois débouchés sont à prendre en compte dans le secteur médical :

Les biotextiles
Les entreprises des bio-textiles intégrant l’ensemble de la chaîne de valeur, l’offre en bio-textiles
s’intéresse aux pathologies à forts besoins non satisfaits. Les industriels du segment des bio-textiles
fabriquent des familles de produits avec un haut degré d’innovation. Ils sont en recherche de
propriétés nouvelles pour proposer aux patients de nouvelles solutions thérapeutiques.

Les thématiques prioritaires à moyen et long terme sont entre autres les suivantes :
- Le comportement biologique du bio-textile dans l’organisme ;
- La biodégradabilité visée par de nombreux travaux de recherches
- La recherche de polymères biocompatibles et biorésorbables,
- Les techniques d’encapsulages (antibiotique sur fibre),
- Les greffages moléculaires.

En France, ce sont les biotextiles qui sont les plus forts vecteurs de croissance ; cette croissance
estimée concerne moins les linges hospitaliers ou les dispositifs de soins dont la maturité est plus
avancée.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Les linges hospitaliers


Parmi l’ensemble des linges hospitaliers, les linges de protection des soignants et les couvertures
médicales sont les produits intégrant le plus de technicité de par un contact direct avec le patient.
Cependant ce marché est un marché de volume où les produits restent relativement standards, lié à la
spécificité des politiques d’achat des centres médicaux.

Les dispositifs de soins


Les groupes pharmaceutiques utilisateurs de tissus textiles pour la fabrication de produits de premiers
soins focalisent leur attention sur l’ajout de traitement anti-bactérien et l’encapsulage des propriétés
afin d’obtenir un produit actif dans le temps.

Contraintes de développement à prendre en compte :


Les potentialités d’innovations sont présentes dans ce segment médical, mais le développement, la
mise en œuvre, la certification et la validation de ces idées sont souvent coûteux.

L’exemple d’un leader dans le secteur médical : Cousin Biotech (France)


Cette entreprise aux multiples compétences dans les métiers du retordage, du tressage et de la
transformation des fils a réussi, en une dizaine d’années, à devenir l’un des spécialistes mondiaux des
textiles chirurgicaux implantables.
Deux points majeurs en matière d’innovation contribuent selon l’entreprise au succès et à la
réussite actuelle :
- Des matières premières biocompatibles, pour les matériaux textiles permanents et provisoires,
- Une « salle blanche » respectant les normes strictes de propreté, stérilité et de dispositifs
médicaux.
Le deuxième facteur clé de succès a été de savoir s’adapter très rapidement aux évolutions du
marché des matériaux textiles. En effet, la réglementation est devenue beaucoup plus exigeante au
début des années 90. La société a été dans l’obligation d’investir et de prendre un risque financier
important mais essentiel pour une mise aux normes des structures. Après un tel investissement,
l’erreur stratégique aurait été de ne pas diversifier son activité en restant focalisé sur la seule
fabrication de ligaments artificiels. La société a décidé de considérablement se renforcer, en passant
d’une petite équipe familiale à l’intégration d’équipes de recherche, composées de médecins, de
pharmaciens, d’ingénieurs et de techniciens. Les collaborations ont été favorisées avec le monde
chirurgical pour anticiper la demande et identifier les besoins en solutions thérapeutiques. Elle a
conduit à la commercialisation de plusieurs gammes de textiles chirurgicaux implantables.

ƒ Un cas particulier : celui des sports & loisirs


Le cas particulier est celui de l’utilisation des textiles techniques dans le segment des sports et loisirs.
Le domaine d’application présente des atouts forts à la hauteur des 3 segments phare (industrie,
médical et transports) mais des attraits relativement faibles. Le taux de croissance de ce secteur reste
modéré au regard de ceux affichés par les autres domaines d’application (taux de croissance annuel
estimé à 3.7% entre 2005-2010XII). De plus le taux de croissance mondial est majoritairement soutenu
par celui du continent asiatique où ce secteur est en plein essor.

Points généraux
Du fait de son caractère « grande consommation », la demande émanant de l’utilisateur final reste trop
diffuse pour être réellement force d’innovation. Le facteur clé de succès de ce secteur reste la
productivité. De nombreux freins doivent être pris en compte et font de ce secteur une zone de
dilemme :
- Les volumes de production sont importants ;
- Un passage obligé par les distributeurs organisés ;
- Des marges très réduites et donc un risque pour l’industriel de voir son innovation partir en
Chine avant le retour sur investissement ;

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- Au niveau de la commercialisation, un passage obligé par la notoriété de la marque et par le


marketing.
De ce fait, les industriels du secteur hésitent à investir dans les innovations.
Fédérer les compétences autour d’un centre d’expertise pourrait être une solution de protection
efficace avec notamment :
- Mise à disposition d’un parc de machines,
- Une réponse aux besoins des industriels en prototypages,
- L’établissement d’un label européen pour faire face à l’hégémonie américaine.

Actions envisageables
Les industriels, malgré une importante part de technicité dans les textiles fabriqués et utilisés, ont du
mal à investir dans la chaîne de l’innovation. En effet ce marché est un marché de gros volumes pour
lequel les innovations sont rapidement reprises par la concurrence internationale, limitant le retour sur
investissement.
Il apparaît donc difficile aujourd'hui de voir le segment des sports & loisirs comme un secteur
porteur aux débouchés importants.
Cependant du fait de ses atouts forts, il peut intéressant de soutenir ce segment dans deux
directions :
- Aider au dépôt des brevets dans le cas d’une innovation technique ;
- Favoriser la production industrielle une fois l’innovation validée.

L’exemple d’un leader dans le secteur des sports et loisirs : Gore & Associates (Etats-Unis)
Selon l’entreprise, les principales forces de l’entreprise leader dans le secteur des sports et loisirs ayant
abouti à sa réussite internationale sont :
- Imposer son nom aux yeux du grand public qui oriente ses pulsions d’achat sur une notoriété
plus que sur un avantage technique.
- Aller au-delà de la vente classique : accompagner d’une part les partenaires industriels
utilisateurs et d’autre part les vendeurs des produits à travers notamment les actions suivantes :
o Formation des vendeurs des principaux distributeurs de la gamme en expliquant les
avantages des produits intégrant la technologie,
o Accompagnement des industriels jusqu’aux étapes de fabrication des produits. Un
cahier des charges stricte est à respecter pour tout industriel utilisateur de la marque,
o Avant tout lancement d’un produit, test des prototypes par des clients (par exemple
dans un centre d’expertise, en Allemagne) pour valider ou non la conformité du
produit avec le standard de qualité du groupe.
- Avoir une stratégie de « contamination » de la marque multisectorielle (Protection
individuelle, Industrie, secteur médical, Automobile…).

ƒ Segments à dilemme
Les segments à dilemme sont regroupés dans le cercle en tirets. Ce sont les segments d’applications
dont les atouts et les attraits sont de part et d’autre du centre de la matrice.
Il s’agit des segments suivants :
o Agriculture
o Protection individuelle
o Environnement
o Construction

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o Emballage
o Géotextiles.
Ces segments d’application sont autant de cas particulier à étudier de manière à hiérarchiser les
segments ou sous segments à prioriser et ceux à considérer moins prioritairement.

L’agriculture
Points généraux
Le secteur de l’agriculture est caractérisé par des produits à très faible valeur ajoutée. C’est un secteur
où les utilisateurs attendent peu d’évolutions en terme de technicité ou fonctionnalités des textiles
techniques. Les industriels du textile technique doivent être force de proposition pour faire accepter de
nouveaux produits. La principale évolution envisageable réside dans le développement et l’utilisation
de fibres naturelles. Cependant le rapport coût de production / produit reste encore beaucoup trop
élevé par rapport aux produits intégrant des fibres synthétiques. D’autre part du fait de l’offre actuelle
peu technique, la concurrence venant des pays à faible coût de main d’œuvre peut proposer des
produits similaires et à moindre prix. Le caractère volumineux de ces produits n’est plus une barrière à
cette concurrence. Les nouveaux pays producteurs de textiles arrivent sur le marché français des agro-
textiles avec des produits à plus bas prix et à qualité technique équivalente. Enfin la concurrence
arrivant des pays de l’Est de l’Europe s’est relativement bien installée face aux entreprises françaises.
Le taux de croissance de ce secteur reste modéré au regard de ceux affichés par les autres domaines
d’application (taux de croissance annuel estimé à 3.9% entre 2005-2010XIII).

Actions envisageables
La faible valeur ajoutée des agro-textiles cumulée à une évolution limitée en terme de technicité et
fonctionnalités, font de ce segment un segment fortement concurrencé par les pays à faible coût de
main d’oeuvre et peu porteur de débouchés (en dehors des produits fortement techniques qui restent
marginaux). Dans ce contexte, il apparaît difficile de favoriser le développement du segment de
l’agriculture.

La protection individuelle
Points généraux
Ce segment constitue le principal débouché pour les fibres haute performance aux propriétés
spécifiques, mais un petit marché en volume. Le taux de croissance de ce segment d’application
compte parmi les plus élevés de l’ensemble du secteur des textiles techniques (taux de croissance
annuel estimé à 4.0% entre 2005-2010XIV). Orienté sur deux marchés essentiellement, le marché
industriel d’une part et les marchés administratifs d’autre part (armée, pompiers, gendarmerie,
police…), ce segment offre des produits de plus en plus techniques incorporant sans cesse de
nouvelles fonctions. Ainsi ce secteur concentre d’importants efforts de mise au point de nouvelles
fibres, de nouveaux matériaux, de nouvelles performances et de nouveaux procédés. L’activité de
recherche sur ce secteur se trouve donc au coeur des problématiques globales de recherche sur les
textiles techniques. Elle concerne les industriels producteurs de textiles techniques et les centres de
compétences. Malgré ces efforts de recherche, deux freins majeurs existent au développement de ces
textiles techniques dans les deux marchés cités :
- Le marché administratif fonctionne sur appel d’offre. Or l’ouverture des marchés publics
européens ne favorise pas les sociétés françaises dans la mesure où elles sont rarement les
moins chères.
- Le marché industriel : le développement des équipements de protection pour l’industrie est
directement corrélé à l’activité de celle-ci. Or la tendance actuelle est à la réduction de
l’industrie lourde en Europe occidentale.
Enfin malgré la qualité technique des produits proposés et la réactivité des entreprises françaises, les
investissements en R&D sont souvent importants et difficiles à réaliser pour une entreprise seule face
aux problématiques techniques complexes.

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Actions envisageables
Une faible performance et un poids économique limité caractérisent les sociétés françaises spécialisées
en textiles techniques pour protection individuelle. Ces caractéristiques plutôt négatives sont
contrebalancées par des produits à très forte technicité et un développement continuel de leurs
fonctionnalités. C’est pourquoi il peut être intéressant de favoriser ce segment en terme de
soutien, notamment en essayant de lever les 2 freins majeurs au développement de ce secteur :
- l’accès aux marchés administratifs fonctionnant sur appel d’offres et ne favorisant pas les industriels
français ;
- un lien plus étroit avec l’industrie lourde européenne.

L’exemple d’un leader dans le secteur de la protection individuelle : Europrotect (France)


Cette entreprise française travaille sur la transformation de tous les supports textiles. Destinés à lui
conférer des qualités particulières afin d'en modifier les propriétés, l'aspect et/ou le toucher, cette
société est devenu le deuxième acteur européen sur ce secteur.
L’entreprise est totalement intégrée. Elle achète la matière première, travaille les fibres (polyesters,
coton, monoacryliques, poly-aramides), réalise les fils, les tissent, les traitent, et va jusqu’à la finition
et la confection pour proposer des produits finis. Cette intégration est essentielle puisque la grande
majorité des entreprises du textile du secteur, qui étaient uniquement tisseurs, ont disparu. Des moyens
financiers élevés ont été nécessaires à la mise en place d’une véritable politique de recherche et
développement.
Les principales forces de l’entreprise qui ont abouti à sa réussite internationale sont :
- Sa politique d’innovation déclinée à deux niveaux : une R&D amont et aval. Des partenariats ont
été mis en place avec des centres de recherche institutionnels (par exemple collaborations dans le
cadre de divers projets portant sur les nanotechnologies ou le greffage plasma) ou avec des
fournisseurs. Cependant, ces collaborations limitent la confidentialité des recherche et la propriété
industrielle sur les travaux réalisés + une R&D qui porte sur tous les niveaux de la chaîne de
conception : fibres, fils, filature, traitements de finition (peu sur le tissage où les machines et les
technologies sont matures).

L’environnement
Points généraux
Ce segment applicatif est celui dont l’essor est le plus manifeste. Ces taux de croissance sont les plus
élevés : taux de croissance annuel estimé à 6.9% entre 2005-2010XV. Les textiles à destination des
applications environnementales correspondent à des besoins transversaux. Ils permettent, par exemple,
la filtration, l’absorption, la captation de polluants, la dépollution ou mettent en avant des propriétés
barrières.
Deux thématiques aujourd'hui en cours de développement peuvent illustrer les enjeux :
- Les tissus étanches pour le stockage de gaz et de produits chimiques ou pour le traitement des
eaux usées. Pour ce type de produit, l’enduction du tissu définira l’usage final du produit en
apportant les propriétés techniques recherchées par l’utilisateur.
- Les barrages anti-pollution : les confectionneurs de barrages sont à la recherche de tissus plus
légers qui gardent toutes leurs performances notamment en terme de résistance.
D’autres produits viennent caractériser le secteur de l’environnement : notamment les non tissés pour
l’absorption des nappes de pétroles en mer. Les confectionneurs recherchent constamment de
nouvelles enductions pour ajouter des propriétés supplémentaires au produit final, améliorer la
résistance aux hydrocarbures et aux agents polluants et faciliter le nettoyage après usage.

A plus long terme, tous les textiles techniques intégrant des fibres naturelles, et quels que soient
leurs segments d’application final, constituent des débouchés importants et porteurs pour les
entreprises du textile technique dans le segment de l’environnement.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Actions envisageables
Malgré un faible poids économique (sans doute expliqué par la transversalité du segment) et des
performances économiques limitées, le segment de l’environnement reste un segment à encourager.
En effet, du fait de l’important poids du développement durable, en particulier dans la politique
européenne, les débouchés de ce segment sont importants à long terme et ne doivent pas être
délaissés.

La construction
Points généraux
Le textile est considéré aujourd'hui comme le 5ème matériau de construction, grâce notamment à des
propriétés mécaniques égales, ou parfois supérieures, au bois, au béton, à l'acier et au verre. La
maturité technologique du secteur est à prévoir prochainement. Ce secteur connaît un taux de
croissance élevé (taux de croissance annuel estimé à 5.0% entre 2005-2010XVI) dû à la fois à
l’augmentation de l’utilisation des matériaux composites ou textiles dans la construction, mais aussi à
la mise en place d’importantes politiques de grands travaux dans les pays en voie de développement.

A court et moyen terme, les thématiques prioritaires sont les suivantes :


y Les matériaux composites,
y L’acquisition de propriétés non feu sans recours aux halogènes,
y Les traitements pour les isolations phoniques et thermiques (chaud & froid)
Par exemple, divers textiles techniques (non tissés de polyester, polyamides…) offrent des possibilités
de substitution aux fibres d'amiante et se conforment à la réglementation dans le cas d’isolation
thermique. Le lin est également utilisé en isolation et présente l’avantage de son origine naturelle.
y La filtration et la qualité de l’air intérieur.
Plusieurs problématiques de traitement des surfaces, tel que la protection contre le vieillissement des
surfaces (dû aux intempéries, aux UV), sont également l’objet de développements actuels.
Concernant l’enduction, la prochaine rupture technologique concerne probablement l’intégration des
nanotechnologies dans les procédés d’enduction.

A plus long terme les potentialités plus complexes (tels que le développement de media
communicants) seront étudiées. Ces développements nécessiteront un meilleur référencement des
solutions textiles, et une diminution des barrières psychologiques.

La même contrainte que dans le secteur des transports peut être constatée :
A savoir celle des normes et qualifications relatives au bâtiment strictes et impératives. La première
barrière à lever est donc celle de la certification. De plus les problématiques de non uniformisation de
ces normes et qualifications s’avèrent très contraignantes et coûteuses pour les industriels textiles
ayant une dimension internationale. Citons également la contrainte spécifique à ce secteur : celle des
habitudes de travail et la difficulté de faire référencer et prescrire un nouveau produit.

Positionnement des experts du domaine : ils prédisent à ces solutions textiles un développement
soutenu du fait de leur mise en œuvre facile, de leurs propriétés mécaniques intrinsèques et de la
possibilité de les traiter efficacement contre le feu. Les non-tissés sont particulièrement appréciés pour
les applications d’isolation (facilité de mise en œuvre, traitement non feu mais aussi faible coût).

Actions envisageables
Malgré un poids et des performances économiques limitées du segment de la construction, sans doute
expliqués par la difficulté de se faire reconnaître dans ce secteur d’activité, par les faibles marges de
négociation, et par les réglementations lourdes à respecter, ce segment reste un segment porteur
d’innovations pour lequel les efforts de développement sont importants et doivent le rester.
En le soutenant, ce segment arrivera rapidement à maturité et les textiles techniques
remplaceront de plus en plus les autres matériaux de construction.

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L’exemple d’un leader dans le secteur de l’industrie et de la construction : Saint Gobain


Vetrotex (France)
Le leader mondial des tissus « verre » contrôle toutes les étapes d’élaboration du verre. Il maîtrise la
filature (fil primaire puis ajout d’additifs chimiques), la transformation (pour donner la forme au fil :
fils coupés, fils longs, non-tissés), et le tissage éventuel des tissus.
Les principales forces de l’entreprise qui ont abouti à sa réussite internationale sont :
- Une présence mondiale et une stratégie par zone géographique : décentralisation pour coller
au marché et limiter les frais de transports,
- Un effort important sur la productivité des sites de production, et sur l’optimisation des
procédés de fabrication,
- Une gamme de produits très complète pour satisfaire au mieux les besoins des clients,
- Une position de filiale du leader mondial en verrerie et un volume de ventes non négligeable
réalisé en interne grâce à sa position avec le leader mondial de la verrerie. Cela permet
également de créer des synergies avec les clients et utilisateurs privilégiés essentiellement au
niveau de la R&D sans avoir à faire face à des problèmes de propriété industrielle,
- Une R&D structurée en deux niveaux :
⇒ Un laboratoire central de recherche qui se consacre à la recherche fondamentale
⇒ Des centres de développement sur les sites de production, l’objectif étant
d’optimiser les produits et procédés existants en fonction des besoins des clients au
travers d’une approche basée sur la demande et le marché. Leur vision est à court et
moyen terme.
- De nombreux partenariats de recherche existent avec des universités (réparties dans le monde
entier) ou des centres externes de recherche spécialisés (comme par exemple l’IFTH), mais
essentiellement sur des problématiques amont. Un travail récent a conduit au dépôt de brevets
concernant des tissus innovants conducteurs.

L’emballage
Points généraux
Le taux de croissance de ce secteur reste modéré au regard de ceux affichés par les autres domaines
d’application (taux de croissance annuel estimé à 3.9% entre 2005-2010XVII). Toutefois, le segment de
l’emballage est un segment de niches, certaines peuvent présenter de très forts taux de croissance. Les
produits associés à ce segment restent majoritairement peu techniques. Les nouvelles applications
développées actuellement dans ce secteur, seule perspective de développement, se font essentiellement
à partir des non-tissés. Citons par exemples :
- les non-tissés pour l’emballage alimentaire et ses applications en sécurité alimentaire ;
- les non-tissés pour l’emballage de luxe, essentiellement pour un effet décoratif.

Actions envisageables
Avec un poids économique relativement faible pour les textiles techniques, l’emballage n’est pas
un secteur à fort débouchés dans les textiles techniques.
En effet ce segment cumule deux éléments qui auront du mal à contrebalancer le faible poids
économique :
- un manque évident de technicité des produits nécessaires dans l’emballage ;
- un marché de niches pour les emballages pouvant conserver un aspect quelque peu technique
(sécurité alimentaire par exemple).

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L’exemple d’un leader dans le secteur de l’emballage et de l’aménagement maison : Ahlstrom


Brignoud (Finlande)
Cette entreprise finlandaise produit et commercialise des produits non-tissés par voie humide, à partir
de fibres synthétiques et naturelles. Les unités de production se répartissent sur tous les continents.
L’une des unités du groupe, basée en France, est spécialiste des non-tissés fabriqués par voie humide
pour l’aménagement maison (papiers peints de luxe), le médical (lingettes sèches ou humides blouses,
masques, draps), la construction (revêtements muraux et de sols), l’industrie (filtration), l’emballage.
La production se réalise à partir de fibres naturelles ou artificielles. Ces fibres sont mélangées pour
former un voile consolidé par des résines. Le non-tissé est ensuite vendu en feuilles ou en bobines à
des transformateurs.
Les principales forces de l’entreprise qui ont abouti à sa réussite internationale sont :
– Une expérience et expertise sur les non-tissés de plus de 30 ans ;
– Les matières premières sont importées : cellulose, fibres polyester et fibres de viscose. Des
fibres très différentes qui permettent d’innover dans des secteurs d’activités variés.
– Un centre de recherche et de compétences de notoriété mondiale : non-tissé multicouches,
protection biodégradable des cultures, papier sulfurisé, étiquettes à faible grammage et
transparentes, supports filtrants ;
– Une organisation du groupe très innovante : le centre de recherche travaille pour toutes les
unités du groupe, que ce soit sur les procédés de fabrication, les produits et les technologies, et
sur les marchés. Il est le centre de partenariats avec de nombreux laboratoires de
recherche, et est également un lieu de formation et de conférence pour le groupe. Il centralise
également tous les achats du groupe. Quand le marché est à maturité, leur production est
ensuite transférée dans d’autres unités de la division ;
– Des investissements financiers importants sur les équipements (intégration de la filière par
l’acquisition d’une unité de transformation) et les hommes.

Les géotextiles
Points généraux
Ce secteur est l’un des tout premiers en terme de croissance. Les géotextiles présentent un taux de
croissance annuel estimé à 5,3 % entre 2005-2010XVIII. La France a toujours été précurseur sur ce
secteur, avec à son origine de nombreux centres de recherche compétents et spécialisés. Les ¾ des
produits de ce secteur sont de technicité limitée, arrivés à maturité et souvent à faible valeur ajoutée, le
secteur des géotextiles comporte peu de débouchés porteurs. Le risque existe de voir les sociétés
spécialisées dans les géotextiles se délocaliser à proximité des centres de production et de recherche.
Enfin, ce secteur étant largement lié au génie civil et à la politique des grands travaux, les industriels
textiles en France souhaitent un soutien des institutionnels dans leur politique de R&D. Une des
solutions pour ces industriels seraient de délocaliser leur production vers des pays à fort
développement des infrastructures (pays de l’Est ou Chine). Des évolutions pour le ¼ des produits
restant peuvent cependant encore créer quelques débouchés : citons par exemple l’insertion des
capteurs de mesures dans les géotextiles.

Actions envisageables
Le désengagement et la disparition progressive des centres de compétences précurseurs des géotextiles
en France, une politique relativement faible de grands travaux, et la faible valeur ajoutée de ces
produits, font de ce segment un segment peu porteur de débouchés.

L’exemple d’un leader dans le secteur des Géotextiles : Bonar Technical fabrics (Belgique)
Les principales forces de l’entreprise qui ont abouti à sa réussite internationale sont :
– Un département dédié à la R&D et à l’amélioration des produits pour le développement
de nouvelles propriétés ;

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

– Une production de fibre polypropylène intégrée et une activité qui se positionne sur les tissés
et les non tissés ;
– Des investissements financiers importants pour garder un parc de machines fortement
performant et une équipe de haut niveau ;
– Un positionnement très large sur des secteurs diversifiés comme les agro-textiles,
l’industrie, l’emballage et l’automobile ;
– Une écoute permanente des demandes et des besoins des clients afin de cibler les
opportunités de marché pour innover sur les produits à plus fort potentiel.

ƒ Segments à attraits plus limités


Les segments à attraits plus limités sont situés dans le cercle en trait plein de la matrice. Ce sont les
segments d’applications dont les attraits sont faibles et les atouts médians.
Il s’agit des 2 domaines d’applications des textiles techniques suivants :
o Habillement,
o Aménagement maison.
Plusieurs raisons, restituées ci-dessous et avancées par les industriels du secteur, font des segments de
l’habillement et de l’aménagement maison, deux segments positionnés comme des zones à attraits
plus limités.
En effet les industriels avancent les raisons suivantes :
- Des produits à faible valeur ajoutée ;
- Des volumes importants de production ;
- Une production qui se délocalise dans les pays où le coût de la main d’œuvre est faible ; la
confection devient très faible en France et en Europe occidentale ;
- Une recherche tirée par les centres de recherche et non par les industriels.

Néanmoins, même si ces deux segments apparaissent pour les industriels du secteur moins attractifs
que les dix autres, les innovations ne doivent pas être freinées et une approche ouverte doit être
adoptée en cas d’opportunité.

L’exemple d’un leader dans le secteur de l’habillement - Novotex Italiana (Italie)


Cette entreprise italienne se positionne sur l’ennoblissement de tissus à destination notamment de la
protection individuelle. Elle est spécialisée sur les imprimés réfléchissants à destination par exemple
des vêtements pour la Croix-Rouge, des gilets avec bandes réfléchissantes pour les automobilistes en
panne. La société a déposé un brevet sur un tissu imprimé réfléchissant développé par le laboratoire de
recherche de l’entreprise.
Cette entreprise est totalement intégrée sur la chaîne de valeur :
- Elle maîtrise la fabrication de fibres naturelles et synthétiques et propose une large gamme de
molécules: chaque polyuréthane développé est spécifique au produit qui lui est destiné
(exemple de polyuréthanes plus résistant utilisés dans les chaussures),

- Elle possède également un laboratoire de recherches à la pointe des technologies en


matière d’ennoblissement de tissus

Trois facteurs clés de succès peuvent être mis en évidence :


- L’entreprise ouvre d’importantes lignes budgétaires pour la recherche et le
développement de produits et de procédés innovants. Un programme de recherche récent a
permis à l’entreprise d’élargir sa gamme de produits, grâce à l’embauche d’ingénieurs et à
l’achat d’un parc de machines plus performant

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

- Les thématiques de recherches abordées par l’entreprise correspondent à de réelles


problématiques « clients ». Le laboratoire oriente sa recherche sur l’étude et la découverte de
couleurs originales, de nouveaux agents d’ennoblissements et de procédés de transformations
innovants,
- L’entreprise est très active en terme de collaborations R&D avec les principaux instituts
internationaux, les universités et les centres de recherches, ce qui lui permet d’élargir son offre
vers des produits innovants et répondant au mieux aux évolutions du marché.
L’entreprise voit la concurrence asiatique arriver sur son secteur d’activité, des produits généralement
moins respectueux de l’environnement et de qualités inférieures mais de plus en plus compétitifs. Pour
y répondre, l’unique solution selon cette entreprise pour conserver sa compétitivité passe par
l’innovation. Cette dernière peut être apportée par :
- Une position de précurseur en terme de produits et de procédés de fabrication,
- Une relation étroite avec les acteurs et les clients : ce point peut être considéré comme un
autre facteur de succès, l’entreprise travaillant en liaison étroite avec ses clients. Elle propose
des services qui correspondent au mieux aux exigences des clients en aval de la chaîne de
valeur.

ƒ Comparaison des secteurs les plus porteurs en France avec les


secteurs les plus porteurs en Europe
Si l’on recroise cette analyse des secteurs les plus porteurs pour le textile technique en France avec les
secteurs le plus porteurs en Europe, il est intéressant de constater des points de convergence et des
spécificités. Ainsi, l’analyse des publications européennes issues de la Commission Européenne,
d’EURATEX et de la Plateforme Technologique pour le Futur du Textile et de l’Habillement fait
ressortir les secteurs d’applications prioritaires suivants :

• Industrie, car l’offre de fonctionnalités des textiles techniques a peu de limites


• La Construction, associée aux Géotextiles et à l’Emballage, car ce sont les segments
d’applications les plus en phase avec la croissance de la demande asiatique
• L’Agriculture,
• Les Sports et Loisirs

Les Transports sont rangés sous le secteur Industrie. Quant au Médical, il est associé à une priorité de
recherche majeure intitulée « produits pour la performance humaine ».

Il faut noter que si Industrie, Transports et Médical semble être convergents avec la classification des
priorités issues de l’étude, les raisons de la classification favorable européenne de la Construction, des
Géotextiles et de l’Emballage ne s’appliquent pas forcément aux entreprises françaises du textile
technique. En effet, le présupposé de cette classification européenne est une forte demande asiatique.
Le présupposé de notre analyse est le dynamisme de la demande, avec une pondération positive si la
demande française offre du potentiel. Cela évite d’aboutir à une classification où seuls les leaders
pourraient se positionner parce qu’ayant la taille, l’organisation et les moyens suffisamment matures
pour organiser tous leurs développements vers le grand export.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

5 Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile


technique français

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

5.1 Organisation des fiches de propositions d’actions

Certains constats sont à prendre en compte pour faciliter la mise en place d’actions à destination des
industriels du textile technique. En effet, les industriels du textile technique en France doivent faire
face à de multiples freins, dont :

¾ Les délocalisations des confectionneurs ;

¾ L’arrêt des quotas ;

¾ Les mouvements erratiques du dollar, avec conjoncturellement, des accès de faiblesse et


une sous évaluation du Yuan ;

¾ La forte volonté des nouveaux compétiteurs internationaux de vendre en Europe, où


leurs marges sont plus importantes.

La mise en place d’actions par les partenaires de la filière des textiles en France, publics et privés, et
les industriels doit aussi prendre en compte quelques caractéristiques essentielles du secteur :

¾ L’industrie des textiles techniques est composée d’une majorité de PME n’ayant pas, de
l’aveu des industriels, les ressources suffisantes pour une activité interne intense de
R&D.

¾ L’industrie des textiles techniques est composée de nombreux marchés de niches aux
problématiques parfois très distinctes, imposant une grande ouverture sur les besoins
des clients et rendant indispensables les collaborations entre les fournisseurs de matières
premières, les industriels du textile technique, les fabricants de machines et les
industriels utilisateurs.

¾ Ce secteur se positionne à l’interface de nombreux autres (chimie, plasturgie,


métallurgie, construction mécanique, …) multipliant les axes transversaux de réflexion
pour développer la compétitivité.

Deux enjeux majeurs pour la formalisation de proposition d’actions ont été identifiés :

1- Les entreprises du textile traditionnel peuvent être incitées à se développer sur les textiles
techniques.

2- Les entreprises du textile technique doivent être encouragées à se développer en intégrant


des mutations sur leur chaîne de création de valeur.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Les fiches de propositions d’actions sont organisées autour de deux axes :

1. Axe 1 : Informer sur les positionnements compétitifs de la filière des textiles


techniques.

2. Axe 2 : Accompagner les mutations de la filière des textiles techniques. Cet axe
comprend trois types d’actions :

a. Agir sur la R&D

b. Agir sur la production

c. Agir sur l’organisation

Agir sur la
Recherche
Développement

Axe 2 : Accompagner les


mutations de la filière des
textiles techniques

Axe 1 : Informer

Informer sur les


positionnements
compétitifs
Agir sur
Agir sur la l’Organisation
Production

Figure 40 : L'organisation des fiches de proposition d’actions

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5.2 Les fiches de propositions d’actions

5.2.1 AXE 1 – Informer sur les positionnements compétitifs de la filière des


textiles techniques

Les actions d’information compétitive présentées viseront à :

- informer les entreprises du textile traditionnel sur les opportunités de


repositionnement sur les textiles techniques

- renforcer la position des entreprises françaises du textile technique sur les


marchés les plus porteurs : industrie, médical et transport,

- développer de nouvelles offres sur les marchés en forte croissance mondiale


comme le géotextile, la construction ou l’environnement.

Toutefois, cette information s’adresse avant tout aux entreprises du secteur des textiles non techniques
devant aborder les différents marchés des textiles techniques.
Un objectif de moyen terme pourrait être globalement d’augmenter la part des textiles techniques au
sein des textiles français. On pourrait ainsi viser un doublement de cette part, soit passer de 17%
actuellement à 34% dans le futur, pour se positionner au même niveau que les pays leaders européens
(cette part est de 30% au Royaume Uni et de 40% en Allemagne)

ƒ La problématique

Le secteur textile répond à une logique de segmentation de plus en plus marquée. Au sein des textiles
techniques, 12 segments d’applications sont généralement considérés. Chaque segment conduit à des
natures de clientèles différentes et à des contraintes spécifiques. Cette segmentation diminue la
lisibilité des marchés pour les industriels français du textile.
Parallèlement, les marchés du textile technique font face à une hausse de la concurrence internationale.
Cette concurrence conduit à voir apparaître de nouveaux compétiteurs modifiant sans cesse les règles
de la concurrence.

Une information objective des entreprises françaises du textile permettra aux dirigeants d’entreprises
de se positionner, voire de se repositionner, sur les segments de marché les plus favorables à moyen et
long termes.
L’information diffusée devra être actualisée afin de prendre en compte les évolutions rapides de ces
marchés, d’identifier très tôt de nouvelles offres à proposer et d’anticiper les modifications de la
concurrence.

ƒ Les enjeux au niveau national liés à la réalisation de l’action


d’information compétitive

Une comparaison des résultats entre entreprises du textile technique et entreprises du textile non
technique favorable aux spécialistes du textile technique

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192 entreprises de plus de 20 salariés intervenant dans les textiles techniques ont été intégrées au sein
de l’Enquête Annuelle auprès des Entreprises (EAE) de 2003.
Les entreprises du textile proposant une offre de textile technique présentent des résultats plus
favorables.
En effet, si seulement 17% des entreprises proposent des textiles techniques, elles représentent 27% du
chiffre d’affaires du secteur et près de 40% du résultat du secteur textile.

Dans les entreprises du textile technique, la création de valeur profite aussi bien aux salariés, qu’aux
entreprises et aux actionnaires.

1- Une productivité apparente du travail plus élevée, matérialisant une


valeur ajoutée plus forte par salarié
La productivité apparente du travail (VA/effectif employé) est de 45 milliers d'euros par personne pour
les entreprises du textile technique contre 38 pour les entreprises du textile traditionnel.
Ce ratio est à mettre au regard du taux d’investissement relativement proche entre les deux segments
d’entreprises. En effet, le taux d’investissement (Inv/VA) est de 8% pour les entreprises du textile
technique contre 9% pour les entreprises du textile traditionnel. Ce faible écart conduit à constater que
cette plus forte valeur ajoutée par salarié ne se fait pas sous condition d’un investissement massif dans
les outils de production.

2- Une capacité d’autofinancement sur la valeur ajoutée plus élevée,


matérialisant une part plus élevée de la valeur ajoutée disponible pour
le financement des investissements.
La capacité d’autofinancement sur valeur ajoutée (CAF/VA) est de 17% pour les entreprises du textile
technique contre 11% pour les entreprises du textile traditionnel.
Les entreprises du textile technique ont la possibilité de prendre en charge une part plus élevée des
investissements.

3- Un taux de marge élevé, matérialisant une rémunération plus forte des


capitaux de l’entreprise
Le taux de marge (EBE/VA) est de 25% pour les entreprises du textile technique contre 19% pour les
entreprises du textile traditionnel.
Ce ratio montre l’intérêt direct pour les actionnaires de s’intégrer dans les entreprises abordant le
marché des textiles techniques, plus que dans des sociétés textiles traditionnelles.

Proposition d’action 1
On peut inciter les entreprises du textile à s’orienter vers les textiles techniques afin d’augmenter
significativement la création de valeur du textile au niveau français du fait des ratios de performances
supérieures des entreprises du textile technique.

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

L’analyse des débouchés des textiles techniques au regard des performances des entreprises
françaises du textile technique peut conduire à orienter leurs activités vers certains segments
d’application plus porteurs

Hiérarchisation des débouchés au regard des performances


des entreprises Françaises
Attraits forts
du segment
d'application

Médical Industrie
Construction

Environnement Transports

Protection Géotextiles Atouts forts


individuelle Emballage sur le segment
d'application
Atouts faibles
sur le segment
d'application Agriculture Sport & Loisirs

Habillement

Aménagement
maison
Attraits faibles
du segment
d'application

Figure 41 : Hiérarchisation des débouchés

Pour chaque segment d’application, un élément de représentation de la croissance est présent sur la
matrice.

Croissance annuelle mondiale estiméeXIX pour


2005-2010

.. < 3,49

3,5 < .. < 3,99

4,0 < .. < 4,99

5,0 < ..

Proposition d’action 2
On peut inciter les entreprises françaises du textile, intégrant celles du textile technique, à s’impliquer
sur les segments de marchés prioritaires et porteurs pour le textile technique :

- marchés de l’industrie, du médical et du transport, sur lesquels le tissu économique français


est dense et bien positionné,

- marchés en forte croissance mondiale pour les textiles techniques, comme le géotextile, la
construction ou l’environnement.
A noter que les autres segments ne doivent pas être ressentis comme non porteurs, certaines
applications étant susceptibles d’offrir des niches à débouchés élevés.

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ƒ Ressources et compétences à mobiliser pour engager les


propositions d’actions de l’axe 1 : information compétitive

Les organismes de soutien existants ayant une présence significative sur les textiles traditionnels
pourraient être largement porteurs de ces actions (IFTH, représentations professionnelles telle l’UIT,
associations telle Clubtex, mais aussi des associations regroupant des partenaires locaux comme le
Club Textile Intégral mis en place en 1997 en Champagne-Ardenne sur décision de l’Etat).

Les propositions d’actions de l’axe 1 pourraient par exemple conduire à renforcer ou initier des actions
visant :

- à identifier les secteurs porteurs et prioritaires : aider les entreprises à mieux


connaître les besoins des entreprises positionnés sur les secteurs porteurs

- la promotion de l’activité des industriels du secteur : présence sur les salons


internationaux, communication auprès des pouvoirs publics, des banques et
autres sources de financement sur l’activité et le dynamisme de l’industrie
textile,

- la mise en place d’outils d’identification des compétences au sein de la filière


des textiles techniques, prenant par exemple la forme d’un portail ou d’un
guichet unique, et comprenant

i. l’inventaire des centres de compétences et leur domaine de spécialité,

ii. l’inventaire des équipements de test et pré-séries accessibles et


disponible sur le territoire pour les industriels

iii. des sources de financement adaptées à la filière textile

iv. les relais régionaux

- l’information : publication de revues spécialisées dans les textiles ou les textiles


techniques,

- la réalisation d’études de marché sectorielles ou spécifiques à l’attention d’un


industriel ou d’un groupement d’industriels et de veilles personnalisées,

- la sensibilisation directe et active des chefs d’entreprises, par exemple des


démarchages systématiques, des réunions d’informations ciblées et de
proximité,

- la mise en place de diagnostics de repositionnement, ces diagnostics technico-


économiques devant permettre aux dirigeants d’évaluer leur parcours pour se
repositionner sur les textiles techniques.

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5.2.2 AXE 2 – Accompagner les mutations nécessaires de la filière des textiles


techniques

Les entreprises déjà positionnées sur les textiles techniques sont mises au cœur des actions proposées
pour accompagner les mutations de la filière. Ces actions permettent d’agir directement sur la chaîne
de création de valeur des entreprises industrielles du textile afin de leur permettre de créer et conserver
des avantages concurrentiels durables.

Afin d’accompagner les mutations de la filière des textiles techniques, les éléments composants la
chaîne de création de valeur des entreprises du textile devront évoluer.
Les éléments de la chaîne de création Agir sur la R&D
de valeur des entreprises du textile Agir sur la production
modifiés à terme par les propositions
Agir sur l’organisation
d’actions

Direction
Activités de soutien

Ressources humaines

R&D partagée

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation
Produits

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation

Activités de base

Figure 42 : Les mutations de la chaîne de création de valeur des entreprises du textile technique

Les actions d’accompagnement présentées viseront à :

- développer des textiles techniques fortement innovants, assimilables soit à des


« matériaux », soit à des fonctions,

- maintenir le parc d’équipements des entreprises du textile technique à un niveau


de technicité suffisant pour répondre aux nouvelles attentes des marchés,

- optimiser l’organisation des entreprises du textile technique afin de favoriser


l’implantation à proximité des clients et développer des relations avec les
fournisseurs de matières premières.

Ces actions s’adresseront prioritairement aux entreprises ayant déjà une activité significative au sein
des textiles techniques.

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Un objectif de croissance national des entreprises proposant déjà des textiles techniques pourrait être
fixé à partir du taux de croissance de la consommation des marchés des textiles techniques.
Le taux de croissance moyen de la consommation mondiale des textiles techniques est de 3,3% en
moyenne, allant de 2,8% en Europe et en Amérique à 4,1% en Asie.
Sur le moyen terme et en ne prenant pas en compte les tendances de croissance de la production de
textile technique en France, on pourrait a minima fixer comme ambition un taux de croissance de 4%
pour les entreprises françaises intervenant déjà dans la production de textile technique.

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ƒ Agir sur la Recherche & Développement

Les textiles sont


abordés en tant que
Direction
Activités de soutien

matériaux pour orienter


les travaux de R&D sur
Ressources humaines le long terme

R&D partagée

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation
Produits

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation

Activités de base

Les développements de court terme sont orientés


par les demandes des clients

Figure 43 : Les éléments de chaîne de valeur modifiés par les propositions d'actions sur la R&D

Description de la problématique

Les facteurs clés de succès identifiés au cours de l’étude positionnent la Recherche Développement
comme une composante indispensable à la pérennité des entreprises du textile technique. Ce constat
est unanimement partagé par l’ensemble des acteurs du textile technique.
Au-delà de ce constat souvent affirmé, la R&D au sein des textiles techniques couvre deux
problématiques distinctes :

- Il faut pouvoir disposer des conditions favorables à l’émergence d’innovation en


diversifiant les disciplines des ingénieurs et en favorisant les partenariats entre les
industriels et les acteurs académiques

- Il faut pouvoir être organisé pour déposer, protéger et valoriser les brevets

Les actions devront s’orienter vers les deux maillons pouvant faire émerger des innovations
industrielles :
- les structures de recherche
Le soutien aux structures publiques de recherche et développement, en insistant sur l’intérêt de liens
directs avec les industriels et de la prise en compte de leurs besoins à court terme après les avoir
définis
- les entreprises
Le soutien au travail collaboratif de recherche entre entreprises, et entre centres de recherche et
entreprises, favorisant directement la multidisciplinarité et la transversalité.

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Le soutien aux travaux de recherche au sein des entreprises par l’intégration ou l’embauche en leur
sein d’ingénieurs généralistes et/ou chercheurs.

Parallèlement, la valorisation et la protection de l’innovation devront être soutenues par une politique
de brevets.

L’analyse des besoins et l’innovation permanente doit être appréhendée par les industriels et les
centres de recherche comme un critère essentiel pour trouver de nouveaux relais de croissance.

Les enjeux au niveau national liés à la réalisation des actions « agir sur la R&D »

Un avis unanime des industriels leaders du textile technique positionnant la R&D comme une
composante indispensable de leur réussite

Les industriels du textile technique contactés cherchent à augmenter la technicité des produits Français
afin de ne pas être concurrencés par les pays à faible coût de main d’oeuvre. Pour cela, un effort de
R&D important est réalisé. Cette R&D passe en partie par les points suivants :
y une proximité des clients,
y une proximité des fournisseurs,
y un mixage des compétences internes de l’entreprise, à savoir par exemple ingénieurs
matériaux, électroniques, biologistes, chimistes,
y des collaborations avec des universités ou des centres de R&D.

Les industriels leaders se donnent les moyens de réaliser leur R&D, à savoir des hommes dédiés
entièrement à cette activité, des équipements (salle d’essais), des budgets spécifiques. Des aides
publiques (acteurs institutionnels) ou privées (partenaires industriels) sont souvent mobilisées pour
multiplier les travaux de recherche.
Deux niveaux de recherche et d’innovations sont souvent distingués au sein des entreprises :
y Les développements industriels à court terme visant l’optimisation de l’existant par
amélioration des technologies, des procédés, et passant par :

• une relation étroite avec le marché,

• une réactivité élevée face aux demandes spécifiques des clients,

• une forte collaboration avec les partenaires industriels associant les supports
techniques des fournisseurs et les fabricants de machine.
y Une recherche prospective à plus long terme assimilant autant que possible les
problématiques « textile » à des problématiques « matériau », et passant par :

• des liens avec des universités ou des centres de recherche, afin d’y puiser les
compétences complémentaires sur un sujet ou projet précis,

• la conception de produits ou procédés à très fort degré d’innovation.

Cette politique de recherche conduit au dépôt de brevets.

Proposition d’action 3
Il faut inciter à embaucher des ingénieurs généralistes et/ou des chercheurs au sein des entreprises et
les encourager à déposer des brevets, l’innovation et la R&D étant au centre des moteurs de
développement des entreprises du textile technique, qu’il s’agisse du produit textile mais également
des machines textiles.

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Une proximité de la recherche et de l’industrie dans le textile en France


Au regard des difficultés rencontrées par l’industrie du textile traditionnel, l’objectif principal des
centres de compétences s’apparente souvent à accompagner les entreprises dans leur virage vers le
textile technique.
Dans le secteur de l’industrie textile soumis à une forte concurrence, l’innovation a une durée de vie
très limitée ; les délais pendant lesquels l’industriel peut capitaliser sur son innovation sans être
soumis à une rude concurrence sont courts (quelques mois le plus souvent). Il apparaît capital pour les
centres de recherche de réduire le temps de transfert de l’innovation vers le marché.
Un organisme principal se dégage en France dans le secteur textile : l’IFTH (Institut Français du
Textile et de l’Habillement). Il représente une forte part de l’activité de R&D, et de certification du
textile technique.
Parallèlement, la France possède des formations en textiles parmi les plus reconnues dans le monde.
Toutefois, la France ne présente que peu d’organismes spécialisés, et peu de collaborations
universitaires transversales entre centres de recherche des différents domaines de l’industrie. Pour
augmenter les collaborations, une intégration des projets dans un cadre européen permettrait de
mobiliser des compétences transnationales.
Les centres de compétence au sein du textile les plus cités lors des entretiens avec les industriels sont,
au niveau européen :
En France :

- l’IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement)

- l’ENSAIT – Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles,

- l’ENSITM – Ecole Nationale Supérieur des Industries Textiles de Mulhouse

En Allemagne :

- ForschungskuratoriumTextil e.V. – Conseil de la Recherche Textile (TRC)

- ITV - Institut für Textil Verfahrentechnik

- DWI - Deutches Wollforshung Institut (Institut de Recherche de la Laine)

- Université RWTH - Institut für Textiltechnik (ITA)

En Belgique :

- CENTEXBEL - Centre technique belge pour le secteur textile

Au Royaume-Uni

- UMIST – University of Manchester Institute of Science and Technology - Department of


Textiles and Paper

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Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Cette identification doit toutefois être élargie pour répondre au besoin de collaboration transversale.
En effet, les textiles techniques sont de plus en plus abordés en tant que matériaux, conduisant à
élargir les partenariats de recherche vers les activités en amont (chimie et matériaux principalement) et
aval (en fonction du domaine d’application). Il s’agit de décloisonner la filière. Pour développer des
textiles techniques, le fabricant de fibres, le filateur, le tisseur, l’ennoblisseur sont parties prenantes à
tous les niveaux dans l’élaboration d’un textile technique qui doit répondre à un cahier des charges
bien précis.

Ces collaborations transversales peuvent être soutenues à travers deux axes :

- les aides au transfert de connaissance, en organisant par exemple des rencontres ou bourses
de transfert de technologie comme l’a fait l’Anvar.

- la mise à disposition de matériel spécialisé dédié à des secteurs spécifiques : par exemple
par le recours à des Centres Régionaux d'Innovation et de Transfert de Technologie
(CRITT) spécialisés sur les secteurs visés et offrant des équipements de tests ou de
certification.

Proposition d’action 4
Il faut mobiliser les compétences des centres de recherche nationaux et internationaux afin d’enrichir
l’approche textile d’une approche matériaux et dans les disciplines connexes aux secteurs visées
(biologie pour le médical, électronique pour les transports, …).

Les industriels des secteurs utilisateurs expriment des besoins qui orientent la R&D des
entreprises du textile technique
De l’avis des industriels, le processus d’innovation a considérablement évolué. En quelques années, il
est passé d’un processus où le producteur déterminait seul les caractéristiques de ses matériaux, à celui
où le client final impose des exigences précises pour satisfaire le marché.
De fait, les industriels des segments utilisateurs font remonter un ensemble de besoins orientant les
innovations. Au sein des segments de marché sur lesquels le tissu économique français est déjà bien
positionné, certains exemples matérialisent des axes à poursuivre :

Pour le segment de marché « Industrie » :

y La recyclabilité des filtres ;


y L’électronique polymère ;
y La protection contre les hautes températures et contre les agressions extérieures
(poussières, huiles…) ;
y Les composites métal/plastiques.

Pour le segment de marché « Médical » :

y Textiles anti-bactériens par greffage


y Textiles en biopolymères biocompatibles ou biorésorbables
y Textiles bio-communiquants incorporant des capteurs
y Textiles pour nanofiltration

Pour le segment de marché «Transport », par exemple pour le secteur automobile

y la filtration haute température,


y les pneumatiques du fait des impératifs d’allègement, de sécurité et de renforcement
des produits,

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y le formage 3D d’articles textiles non tissés,


y l’insertion de fibres optiques dans les tissus traditionnels.

La diversité des disciplines des ingénieurs permet de multiplier les potentialités d’innovation dans la
technicité et les fonctionnalités des produits si on intègre de manière transversale ces disciplines. La
concrétisation des travaux de recherche passe par une forte collaboration entre les industriels du
textile, les fournisseurs de matières premières, principalement des chimistes, et les utilisateurs des
secteurs visés.
Cette collaboration facilitera l’obtention des certifications indispensables pour aborder les différents
segments de marchés en intégrant très en amont les contraintes de normalisation.

La mise en œuvre de projets R&D pourrait se déployer sous plusieurs déclinaisons géographiques : au
niveau européen et au niveau national :

Au niveau européen, à travers le programme cadre PCRD et l’éventuelle mise en place d’un cluster
Eurêka dédié aux textiles techniques (CLATEX). Les thématiques de recherche issues des secteurs les
plus porteurs du textile technique peuvent rencontrer le soutien des priorités thématiques européennes
arrêtées dans les objectifs de la plateforme technologique européenne dédiée au textile (European
Technology Platform for the Future of Textiles and Clothing (ETP-FTC):

"Commodity to speciality Nouvelles applications De la production de masse à la


product" textiles production customisée

biotechnologies, environmentally
composites for innovative textile

technical applications (transport,


1. New speciality fibres & fibre-

9. Full life cycle & total quality


human performance (medical,

construction, geotextiles etc.)


2. Functionalisation of textile
materials & related processes

6. Smart textiles & garments


4. New textile products for

5. New textile products for

technologies, supply chain

8. New design concepts &


customisation (production
7. Clothing/Fashion mass

management, logistics)

management concepts
friendly processing

protective, sports)
3. Biomaterials &

technologies
products

La recyclabilité des filtres


L’électronique polymère
Pour le segment de marché « La protection contre les hautes températures et
Industrie » contre les agressions extérieures (poussières,
huiles…)
Les composites métal/plastiques
Textiles anti-bactériens par greffage
Textiles en biopolymères biocompatibles ou
Pour le segment de marché « biorésorbables
Médical » Textiles bio-communiquants incorporant des
capteurs
Textiles pour nanofiltration
la filtration haute température
les pneumatiques du fait des impératifs
Pour le segment de marché d’allègement, de sécurité et de renforcement
«Transport », par exemple des produits
pour le secteur automobile le formage 3D d’articles textiles non tissés
l’insertion de fibres optiques dans les tissus
traditionnels

Figure 44 : Priorités R&D des secteurs porteurs pour les textiles techniques en France priorités de
recherche européennes.

Il est intéressant de noter deux grandes zones de convergence où la France pourrait utilement se
positionner dans les futurs projets européens de recherche et développement :

• la thématique 4 de l’ETP-FTC, dédiée aux « nouveaux produits textiles pour la


performance humaine », intégrant notamment un secteur d’application prioritaire pour la
France (le médical)

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• la thématique 5 de l’ETP-FTC, dédiée aux « nouveaux produits textiles pour


applications techniques », intégrant notamment un secteur d’application prioritaire pour la
France (le transport)

A l’analyse, les propositions d’intégration de la France dans ces initiatives européennes semblent donc
se focaliser prioritairement sur des projets tirés par la demande de deux secteurs phares : la santé et les
transports, à l’instar de certains leaders européens (exemple de l’Allemagne et des textiles
biomédicaux). Les textiles « intelligents » sont également une bonne piste de collaboration européenne
pour nos représentants nationaux en textiles techniques. En revanche, on peut noter peu de
convergence des axes d’innovation remontés du terrain national avec les priorités européennes liées
aux procédés de production, alors même que cette industrie nationale est très internationalisée et que la
logistique et les services associés sont vecteurs de compétitivité.
Au niveau national, le déploiement de projets R&D dédiés au développement de la filière textile
technique pourrait notamment s’effectuer à travers les 5 plates-formes technologiques de la filière
textile et textiles techniques, ainsi qu’à travers les 3 principaux pôles de compétitivité ayant une
composante textile ou textile technique :

les 5 plates-formes technologiques de la filière textile et textiles techniques qui à


partir de leur positionnement technologique spécifique pourraient orienter
utilement l’utilisation de leurs ressources vers ces problématiques applicatives
prioritaires :

Maille 3D à Troyes : tricotage intégral sans couture et production de


matériaux souples en trois dimensions ;
E-mode conception produit et confectionnabilité à Cholet : atelier
numérique centré sur les outils de gestion de la confection à distance ;
Centre Européen des Non Tissés à Lille : ligne pilote orientée vers la
production de matériaux non-tissés ;
METIS à Bourgoin-Jallieu : transferts de nano et microtechnologies vers le
secteur des matériaux souples ;
Impression numérique sur textile à Mulhouse.

La synthèse des déclinaisons au sein des 5 plates-formes technologiques textiles pouvant intégrer les
premières thématiques de recherche issues des 3 secteurs d’application les plus porteurs pour les
textiles techniques peut être visualisée dans le tableau ci-après :

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Plate-formes technologiques

tricotage intégral sans couture

orientée vers la production de


E-mode conception produit

METIS à Bourgoin-Jallieu

Impression numérique sur


souples en trois dimensions

Centre Européen des Non


Tissés à Lille : ligne pilote
et production de matériaux

Cholet : atelier numérique

microtechnologies vers le
gestion de la confection à
et confectionnabilité à

centré sur les outils de

secteur des matériaux


Maille 3D à Troyes :

: transferts de nano et
matériaux non-tissés

textile à Mulhouse
distance

souples
La recyclabilité des filtres

Action transversale sur l'innovation de services dans les textiles techniques


L’électronique polymère
La protection contre les hautes températures et
Pour le segment de marché « Industrie »
contre les agressions extérieures (poussières,
huiles…)
Les composites métal/plastiques
Textiles anti-bactériens par greffage
Textiles en biopolymères biocompatibles ou
biorésorbables
Pour le segment de marché « Médical »
Textiles bio-communiquants incorporant des
capteurs
Textiles pour nanofiltration
la filtration haute température
les pneumatiques du fait des impératifs
d’allègement, de sécurité et de renforcement
Pour le segment de marché «Transport »,
des produits
par exemple pour le secteur automobile
le formage 3D d’articles textiles non tissés
l’insertion de fibres optiques dans les tissus
traditionnels
Figure 45 : Les plates-formes technologiques textiles françaises et les premiers axes de recherche des principales applications des textiles techniques

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

les principaux pôles de compétitivité ayant une composante textile ou


textile technique :
Pôle dédiés au textile : Tech Tera et UP - Tex
Pôles en amont de la filière textile : Fibres Naturelles Grand Est, Plasturgie,
Chimie Environnement
Pôle en aval de la filière textile : Véhicule du Futur, à travers son projet
Decautex, et Cosmetic Valley

La synthèse des déclinaisons au sein des pôles de compétitivité ayant une composante « textiles » et
pouvant intégrer les premières thématiques de recherche issues des 3 secteurs d’application les plus
porteurs pour les textiles techniques peut être visualisée dans le tableau ci-après :

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Médical »
Industrie »
Etude sur les textiles techniques

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc


capteurs
huiles…)

«Transport », par exemple des produits

traditionnels
Pour le segment de marché « biorésorbables
L’électronique polymère
La recyclabilité des filtres

Textiles pour nanofiltration


la filtration haute température
Les composites métal/plastiques
Textiles anti-bactériens par greffage

les pneumatiques du fait des impératifs

pour le secteur automobile le formage 3D d’articles textiles non tissés


l’insertion de fibres optiques dans les tissus
Textiles en biopolymères biocompatibles ou

Pour le segment de marché d’allègement, de sécurité et de renforcement


Textiles bio-communiquants incorporant des
contre les agressions extérieures (poussières,
Pour le segment de marché « La protection contre les hautes températures et

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08/03/2006
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La vocation d’UP-TEX est d’apporter aux PME spécialisées dans le textile
haute performance et à l’ensemble des groupes industriels des marchés Pôle de Compétitvité UP -
applicatifs (transports, médical/santé,..) une plate forme de compétences
Pôles de compétitvité de la filière textile

TEX (Nord-Pas-de-Calais)
technologiques, R et D et formation
Mutations à envisager et propositions d’actions pour le textile technique français

Action transversale : faire émerger et de développer une industrie


transversale à forte valeur ajoutée à partir d’une même ressource, la fibre Pôle de Compétitvité Fibres
cellulosique naturelle, par le rapprochement des secteurs textile- Naturelles Grand Est
habillement, bois et papier

Action transversale : structuration d’un secteur de PME de la Pôle de Compétitvité


transformation des matières plastiques, de la chimie, des textiles et des Plasturgie (Rhône-Alpes et
textile

composites Franche Comté)


Figure 46 : Les pôles de compétitivité et les premiers axes de recherche des principales applications des textiles techniques

Pôle de Compétitivité
Action transversale : présenter la vitrine de la chimie du futur et en faire
bénéficier les autres filières clients (plasturgie, transport, textile)
Chimie Environnement
Lyon
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D Pôle de Compétitvité
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au Véhicule du Futur
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Co
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filière textile

til
es Pôle de Compétitvité
Cosmetic Valley
Pôles de compétitvité en amont de la filière Pôle de compétitvité en aval de la
Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

Proposition d’action 5
Il faut développer les travaux de recherche associant les industriels de la filière utilisatrice en visant
notamment des applications dans l’industrie, le médical et le transport. Les modalités de mise en
œuvre de ces travaux de recherche peuvent être déployées à travers les outils existants à échelle
européenne, notamment par le biais de la plateforme European Technology Platform for the Future of
Textiles and Clothing, du futur 7ème PCRD, d’un éventuel cluster Eurêka textile. Les déclinaisons de
ces projets R&D peuvent aussi bénéficier de la mise en place nationale de plates-formes
technologiques encadrant le secteur textile, notamment via le Centre Européen des Non Tissés à Lille
et la plateforme METIS à Bourgoin-Jallieu ; les projets R&D du textile technique doivent aussi
pouvoir trouver les moyens d’être mis en œuvre à travers les pôles de compétitivité offrant une
composante directement textile (Tech Tera en Rhône-Alpes et UP – Tex en Nord Pas de Calais), mais
également au sein des pôles de compétitivité ayant une composante amont et/ou aval de la filière des
textiles techniques, et notamment, le pôle Véhicule du Futur à travers son projet Decautex.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

ƒ Agir sur la Production

La capacité
Direction d’investissement des
Activités de soutien

entreprises du textile
Ressources humaines technique doit servir
d’effet de levier
R&D partagée

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation
Produits

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation
Pour répondre à la faible durée de vie
Approvision R&D Production Logistique Commer- Services
d’une innovation, les industriels
nement dédiée externe cialisation
doivent être capables de produire
rapidement des volumes adaptés
Activités de base

Les clients demandent des échantillons


limités rendant indispensables les
outils de pré-séries et les compétences
associées

Figure 47 : Les éléments de chaîne de valeur modifiés par les propositions d'actions sur la Production

Description de la problématique

Même si le travail de conception, que ce soit par le bureau d’études ou par le service R&D, permet de
donner sa valeur ajoutée au textile technique, la production reste un point clé pour assurer la rentabilité
de l’activité par la fabrication de volumes adaptés. Cette production impose des outils de production
adaptés.

La montée en puissance de la production se réalise en deux temps, réclamant chacun des équipements
différents. Une première étape nécessite des outils de pré-séries, permettant d’optimiser le passage à
l’industrialisation. Une seconde étape réclame des investissements, souvent élevés, dans des
équipements assurant des productions compatibles avec les volumes et les cadences industriels.

Pour répondre à une exigence de qualité, une mise à niveau permanente des outils de production
permettra aux industriels français du textile technique de proposer et conserver une offre compétitive
sur les marchés nationaux et internationaux.

Les enjeux au niveau national liés à la réalisation de l’action « Agir sur la production »

Répondre rapidement aux nouvelles demandes de produits est un impératif pour afficher une
forte proximité avec les clients

Afin de valider l’opportunité d’un nouveau produit intégrant du textile, les industriels des secteurs
utilisateurs réalisent des tests de prototypes. Ces tests sont souvent indispensables pour valider la
conformité aux standards de qualité propres à l’industriel du secteur utilisateur mais aussi aux normes
en vigueur. Les industriels du textile technique doivent alors pouvoir fournir des quantités compatibles
avec la réalisation de pré-séries.
Ne disposant pas toujours d’équipements dédiés, la production de pré-séries est souvent réalisée sur
des outils de production de grandes séries. Cette mobilisation de l’outil de production conduit d’une

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

part à immobiliser les équipements, et donc à une perte de production, d’autre part, à limiter la
réactivité commerciale, la réalisation de pré-séries étant lourde à programmer et à réaliser.
Afin de garantir une forte réactivité, les entreprises leaders se sont organisées pour réaliser ces pré-
séries et les tests associés. Des collaborations avec des centres d’expertise internationaux se mettent en
place afin de garantir la qualité selon des standards de qualité allant au delà de la réglementation.
Les PME s’appuient principalement sur les centres techniques disposant d’un outil mutualisé pour la
production de petites séries. Ces centres techniques peuvent être aussi mobilisés pour obtenir les
accréditations et certifications.

Proposition d’action 6
Il faut favoriser un accès rapide à des outils de pré-séries et aux compétences associées pour répondre
rapidement aux demandes des secteurs utilisateurs de textile technique.

Un facteur clé de succès : pouvoir investir en fonction des marchés abordés

La compétitivité des entreprises passe par des équipements assurant des volumes de production élevés
et les cadences industrielles.
La capacité du parc machines devient un facteur clé de succès pour certaines entreprises, celles-ci
étant capables de produire et répondre à des commandes très variées qui leur sont proposées. Cette
capacité passe un parc machine moderne utilisé par un personnel compétent.
L’adaptation du parc machines aux productions réalisées est aussi une voie suivie par des industriels
leaders. Pour ce faire, le savoir faire du bureau d’étude de l’industriel des textiles techniques intègre
une compétence sur les équipements. Cette compétence conduit à proposer des évolutions du matériel
de production réalisées en concertation avec les fabricants de machine. Le parc machine est de fait
constamment adapté en fonction des contrats.
La flexibilité des lignes de production permet de proposer une large gamme de produits textiles
différents, adaptés au cahier des charges de chaque client. Des industriels mettent par exemple en
avant le savoir faire et la polyvalence de leurs opérateurs, permettant en particulier de changer de
production en deux heures.

Le marché intérieur français de machines textiles, comprenant les ventes en France des fabricants
d’équipements et les importations, représente environ 360 millions d’euros. Parallèlement, les
entreprises françaises de machines textiles réalisent un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros
environ. Elles consacrent 8% de leur chiffre d’affaires à la R&D. La France est donc logiquement
exportatrice de machines textiles. En 2004, elle est le 5ème exportateur mondial de machines textiles
avec 7% du marché mondial. Près de 90% de la production des constructeurs français est exportée et
plus de 30% des exportations sont destinées à la zone AsieXX.
Ce fort niveau d’activité vers la zone Asie est confirmé par les données sur l’Allemagne et l’Italie. En
effet, pour l’Allemagne, représentant environ 30% des machines textiles mondiales avec un chiffre
d’affaires de 3,8 milliards d’euros, le taux d’exportation s’élève à 95%XXI et l’Asie représente 50% des
débouchés. Pour l’Italie, exportant environ 76% d’une production estimée à 2,9 milliards d’eurosXXII,
la zone Asie représente 40% des débouchés.
Si cette situation matérialise un savoir faire élevé des industriels européens pour les équipements
textiles, elle met en avant l’importance du taux d’équipement de la zone Asie. Ce fort taux
d’équipement permet aux industriels asiatiques de disposer d’un outil de production moderne et
performant.
Corollairement, les fabricants français de textile technique se trouvent rapidement avec des outils de
production obsolètes face aux concurrents internationaux.

Proposition d’action 7
Il faut aider les entreprises du textile technique à mettre en place un plan pluriannuel d’investissement
et de formation du personnel afin d’éviter un écart de coûts de production venant d’une performance
moindre des équipements et de l’organisation du travail.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

La capacité d’investissement des entreprises du textile technique doit continuer à permettre de


faire face aux opportunités de marché sans toutefois pénaliser les investissements productifs
Le durcissement de la réglementation au cours des années 1990 a imposé des investissements élevés
pour la mise aux normes des équipements. Cette étape de mise aux normes est terminée.

Actuellement, les investissements des entreprises du textile technique sont proportionnellement peu
différents de ceux réalisés par les entreprises du textile.
En revanche, les entreprises du textile technique représentent une part élevée de la capacité
d’autofinancement du secteur textile (37% de la capacité d’autofinancement du secteur du secteur des
textiles est issue des entreprises du textile technique). Elles disposent alors de ressources brutes plus
élevées qui pourraient être mobilisées en cas de décision d’investissement.

Les entreprises du textile et du textile technique consacrent une part de leur valeur ajoutée identique
aux investissements (9% contre 8%). En revanche, en affichant une capacité d’autofinancement deux
fois plus élevée, les entreprises du textile technique pourraient théoriquement consacrer plus de fonds
aux investissements.

Malgré cette capacité théorique à mobiliser des fonds, les entreprises du textile technique rencontrent
des difficultés à associer des partenaires financiers autour des projets d’investissements.

Proposition d’action 8
Il faut accompagner les entreprises du textile technique dans le renforcement de leur capacité
d’investissement pour pouvoir combiner l’investissement productif, la saisie d’opportunité de marché
et la protection face aux aléas concurrentiels, en facilitant l’accès des industriels du textile technique
aux partenaires financiers.
Cette action peut être mise en œuvre par l’adaptation des critères de financement des entreprises du
textile technique en fonction de l’ampleur de leur investissement, et, par la création d’un fonds
d’investissement dédié au textile technique.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

ƒ Agir sur l’Organisation

Les entreprises du textile technique doivent s’intégrer largement dans l’amont et l’aval de leur activité
conduisant à modifier leur organisation.
Direction

Activités de soutien
Ressources humaines

R&D partagée

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation

Produits
Approvision R&D Production Logistique Commer- Services
nement dédiée externe cialisation

Approvision R&D Production Logistique Commer- Services


nement dédiée externe cialisation

Activités de base

Domaines d’Application

Figure 48 : Les éléments de chaîne de valeur modifiés par les propositions d'actions sur l’Organisation

Description de la problématique

Avec la disparition des quotas et la standardisation des produits, il n’y a plus de marché inaccessible
pour les entreprises du textile. La concurrence des entreprises françaises du textile technique n’est plus
uniquement constituée par des entreprises françaises, voire européennes, mais peut provenir de toutes
les régions du monde. La montée en puissance des pays à faible coût de main d’œuvre conduit à une
ouverture à l’international des entreprises du textile technique.

Sur leurs marchés historiques et pour faire face aux nouveaux compétiteurs, l’entreprise du textile
technique doit disposer d’une culture internationale. Cette culture internationale doit s’accompagner
d’une double évolution de l’organisation :

- les produits devront intégrer dès la conception les contraintes des différents marchés locaux
et ce sur l’ensemble des zones de consommation,

- une structuration des relations avec les fournisseurs et les clients actuels pour créer des
synergies.

Parallèlement, les marchés actuels deviennent étroits et de nouveaux marchés doivent être recherchés
en fonction de la demande mondiale.

Les enjeux au niveau national liés à la réalisation des actions « Agir sur l’organisation »

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

L’internationalisation des entreprises françaises du textile technique reste globalement limitée


Actuellement, les entreprises françaises du textile technique ne sont pas plus internationalisées que les
entreprises du textile traditionnel, sauf les entreprises leaders. En effet, le taux d’exportation des
entreprises françaises du textile technique est de 36%, contre 38% pour les entreprises du textile hors
textiles technique.
Si cette valeur est proche de la moyenne de l’industrie hors énergie (38%), elle reste inférieure à celle
d’autres marchés fortement globalisés comme les marché des équipements ou composants électriques
et électroniques (48-49%) ou le marché de l’automobile (50%) et des autres biens d’équipements de
transports (58%).

De l’avis des industriels, la volonté de mise en place d’une stratégie mondiale répond à une double
obligation. D’une part, l’entreprise se doit d’être très réactive vis-à-vis des clients. D’autre part,
l’extension des zones de consommation impose une présence mondiale. En 2005, la consommation de
textile technique en Asie est pratiquement deux fois supérieure à celle de l’Europe. Parallèlement, le
taux de croissance est de 4,1% par an contre 2,8% en Europe.

Selon les industriels, cette présence mondiale doit prendre en compte un cloisonnement du marché des
textiles techniques. En effet, si la concurrence mondiale existe, elle reste encore concentrée sur une
zone géographique et sur un type d’application du fait des coûts de transports et des différences de
normalisation. Ainsi, on peut conserver certains volumes de production dans une concurrence plus
étroite du fait de certaines protections sur des niches de petits volumes.
Pour les industriels du textiles ayant développé leur activité internationale, la présence mondiale est a
minima commerciale mais pour des marchés où les volumes augmentent, elle est le plus souvent
accompagnée de la localisation d’un site de production au sein de la zone cliente. Cette présence
permet aussi de réduire les coûts de transports et limiter les risques de change.

Proposition d’action 9
Il faut inciter les entreprises du textile technique à s’organiser pour aborder le marché mondial afin de
saisir les opportunités sur de nouveaux marchés rendus accessibles par l’ouverture de la concurrence.
Une des modalités permettant l’accès à ces nouveaux marchés consiste à favoriser la présence des
entreprises nationales au sein des zones de consommation les plus dynamiques pour les produits à fort
volume.

Les entreprises du textile technique identifient la mise en place de partenariats amont/aval


comme une condition nécessaire à une forte réactivité

Le déplacement du marché des textiles traditionnels vers les pays à faible coût de main d’œuvre
conduit à la délocalisation de nombreux acteurs du textile. De l’avis de certains industriels, l’ensemble
de la chaîne de valeur est menacé et les sociétés françaises doivent trouver des solutions économiques
et technologiques pour garder leur compétitivité.
En réponse à ce risque d’isolement, les industriels du textile technique mettent en place des
partenariats forts. Ces partenariats visent soit les clients, soit les fournisseurs.
Les partenariats sont un moyen de bien connaître les marchés de ses clients afin de devenir force de
proposition d’innovations. Les services et la relation personnalisée permettent de compenser une
différence de prix (pouvant aller à plus de 20%) et servent d’éléments de différenciation forts pour une
clientèle industrielle. Ainsi, les services offerts par les entreprises en matière de délais de livraison
courts, garantis et respectés, la possibilité de livrer des quantités variables plutôt que de raisonner au
container, et enfin, la possibilité d’offrir des crédits clients sont des paramètres qui influent
positivement sur la compétitivité française du textile technique dans la concurrence mondialisée.
Les relations avec les fournisseurs permettent de conserver une influence sur la matière première, sur
les prix et les éventuelles innovations.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

Ce besoin d’intégration de l’activité pousse certaines entreprises du textile technique soit à s’adosser à
des partenaires actuels (clients ou fournisseurs) en les faisant entrer dans le capital, soit à procéder à
des rachats pour intégrer les activités en amont et/ou en aval.

Proposition d’action 10
Il faut aider les entreprises du textile technique à développer et formaliser des relations en amont et en
aval de leur activité afin de devenir force de proposition vis-à-vis des clients. Il faut notamment les
accompagner dans les garanties de services (modalités de livraisons et de paiement) qu’elles peuvent
offrir à leur clients.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

ƒ Ressources et compétences à mobiliser pour la réalisation des


actions de l’axe 2 : accompagner les mutations de la filière des
textiles techniques

Les entreprises doivent jouer un rôle moteur sur les évolutions de leur chaîne de création de valeur.
Les moyens mis à disposition par les acteurs publics pourraient permettre un soutien rapide pour les
entreprises (réactivité de l’industriel) mais viseront principalement le développement d’effets levier
vis-à-vis des investisseurs privés (pérennisation par concours des banques, entrée de capitaux
industriels, …).

Toutefois, un positionnement fort des acteurs publics semble souhaitable afin de libérer des moyens
suffisants et simplifier l’accès aux ressources mobilisables, rendant central le rôle :

- des Ministères (Industrie, Recherche, …), de leurs structures dédiées au soutien


industriel et à l’innovation (ANR, AII, OSEO/ANVAR,…), et de certains
instruments comme les RRIT (par exemple technologies pour la santé et
réseaux matériaux) qui apportent un soutien aux projets de recherche proposés
par des entreprises en partenariat avec des laboratoires publics et privés.

- des Régions.

D’autres organismes pourraient être associés en fonction de la problématique abordée par les
industriels du textile technique :

Les organismes ayant une compétence technique, par exemple :

ƒ les trois pôles de compétitivités intégrant du textile

ƒ les quatre plates formes technologiques du réseau R2ITH

ƒ les huit pôles d’appui régionaux

ƒ l’IFTH, sur les aspects techniques

Les organismes de soutien à l’investissement industriel

ƒ Collectivités locales (Départements, Communautés territoriales, …)

ƒ Banques d’affaires

ƒ Nouvelle structure d’investissement dédié

ƒ …

Les centres ayant une compétence en formations, en partenariat industriel, ou


servant de relais à l’internationalisation, dont :

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

ƒ les animateurs des programmes spécifiques régionaux, nationaux ou initiés


par l’Union Européenne

ƒ l’IFTH, sur les aspects développement commercial, formation, partenariat

ƒ les trois principales écoles d’ingénieurs du textile

ƒ l’UIT

ƒ Clubtex, ...

De nombreuses actions existantes pourraient être renforcées (moyens spécifiques pour le textile
technique, soutiens pluriannuels programmés en fonction de l’avancement et des résultats, …) et
voir leur accès simplifié (procédures simplifiées, conditions d’éligibilités assouplies, …). Ces
actions sont par exemples, le soutien à l’innovation technologique, le recrutement de chercheurs,
l’aide au partenariat international, les garanties bancaires, l’aide à l’internationalisation, le
soutien à la formation, …

Pour agir sur la R&D, les actions pourraient par exemple prendre la forme de :

- Favoriser les disciplines complémentaires de recherche (chimie, biologie, mécanique,


électronique…) pour diversifier les problématiques et exploiter d’autres compétences
que celles apportées par les spécialistes du textile

- Renforcement du lien entre les centres de formation et l’industrie : adaptation des


programmes aux besoins de l’industrie, mise en place d’une politique de formation
continue, de séminaires, de programmes de reconversion.

- Présence auprès des instances nationales et internationales : anticipation de l’évolution


des normes ou de la législation européennes

- Sensibilisation et assistance à la gestion de la propriété industrielle : aide à la rédaction,


au dépôt et à la défense de brevets.

- Service social ou juridique : service d’information, de médiation lors de contentieux.

Pour agir sur la production, les actions pourraient par exemple prendre la forme de :

- Service de test et certification : analyse et contrôle de performances et de conformité à


la réglementation internationale d'un produit, ou à différents labels de qualité.

- Mise à disposition d’outils de production en microsérie : accès facilité et rapide à des


outils de petites séries pour les tests et les essais en R&D permettant de préparer au
mieux le passage à l’industrialisation des développements.

- Mise à disposition de matériel scientifique de pointe : mutualisation et location


d’équipements scientifiques de pointe impératifs à tout développement, mais d’utilité
ponctuelle.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

Pour agir sur l’organisation, les actions pourraient par exemple prendre la forme de :

- Veille technologique : centralisation d’une activité de veille technologique sur les


secteurs connexes à l’industrie textile, analyse de signaux faibles, et rédaction d’un
bulletin de veille général ou de notes personnalisées.

- Montage de partenariats commerciaux : mise en relation d’industriels à l’échelle


nationale ou internationale (recherche de clients ou de fournisseurs, mise en place à
l’international de bureaux commerciaux mutualisés…), constitution de répertoires
d’acteurs du secteur, constitution de plate-forme e-business

- Missions d’observation et présence au sein des zones de forte consommation.

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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

5.3 Synthèse des fiches de propositions d’actions

Les industriels du textile sont au cœur des actions, conduisant à les associer systématiquement à
l’ensemble des propositions d’actions.

Agir sur l’Organisation

Agir sur la Production

Agir sur la Recherche et


Développement
Axe 2 :
Axe 1 :
Accompagner les mutations
Informer sur les
nécessaires de la filière des textiles
positionnements compétitifs
techniques
de la filière des textiles
techniques

Figure 49 : La synthèse des fiches actions

Deux axes regroupent au total dix propositions d’actions.

Axe 1 : Informer sur les positionnements compétitifs de la filière des textiles techniques

Proposition d’action 1 : On peut inciter les entreprises du textile à s’orienter vers les textiles
techniques afin d’augmenter significativement la création de valeur du textile au niveau français du
fait des ratios de performances supérieures des entreprises du textile technique.

Proposition d’action 2 : On peut inciter les entreprises françaises du textile, intégrant celles du textile
technique, à s’impliquer sur les segments de marchés prioritaires et porteurs pour le textile technique :

¾ marchés de l’industrie, du médical et du transport, sur lesquels le tissu


économique français est dense et bien positionné,

¾ marchés en forte croissance mondiale pour les textiles techniques, comme le


géotextile, la construction ou l’environnement.

Il faut toutefois signaler que les autres segments de marché des textiles techniques ne doivent pas être
ressentis comme définitivement non porteurs. En effet, l’étude a montré à travers les analyses des
différents marchés des textiles techniques qu’il ne fallait pas exclure certaines niches à débouchés
élevés, malgré leur appartenance à des secteurs jugés globalement peu prometteurs.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

Axe 2 : Accompagner les mutations nécessaires de la filière des textiles techniques

A / Agir sur la Recherche et Développement


Proposition d’action 3 : Il faut inciter à intégrer des ingénieurs généralistes et/ou des chercheurs au
sein des entreprises et les encourager à déposer des brevets, l’innovation et la R&D étant au centre des
moteurs de développement des entreprises du textile technique, qu’il s’agisse du produit textile mais
également des machines textiles.
.
Proposition d’action 4 : Il faut mobiliser les compétences des centres de recherche nationaux et
internationaux afin d’enrichir l’approche textile d’une approche matériaux et dans les disciplines
connexes aux secteurs visées (biologie pour le médical, électronique pour les transports, …).
Proposition d’action 5 : Il faut développer les travaux de recherche associant les industriels de la
filière utilisatrice en visant notamment des applications dans l’industrie, le médical et le transport. Les
modalités de mise en œuvre de ces travaux de recherche peuvent être déployées à travers les outils
existants à échelle européenne, notamment par le biais de la plateforme European Technology
Platform for the Future of Textiles and Clothing, du futur 7ème PCRD, d’un éventuel cluster Eurêka
textile. Les déclinaisons de ces projets R&D peuvent aussi bénéficier de la mise en place nationale de
plates-formes technologiques encadrant le secteur textile, notamment via le Centre Européen des Non
Tissés à Lille et la plateforme METIS à Bourgoin-Jallieu ; les projets R&D du textile technique
doivent aussi pouvoir trouver les moyens d’être mis en œuvre à travers les pôles de compétitivité
offrant une composante directement textile (Tech Tera en Rhône-Alpes et UP – Tex en Nord Pas de
Calais), mais également au sein des pôles de compétitivité ayant une composante amont et/ou aval de
la filière des textiles techniques, et notamment, le pôle Véhicule du Futur à travers son projet
Decautex.

B / Agir sur la Production


Proposition d’action 6 : Il faut favoriser un accès rapide à des outils de pré-séries et aux compétences
associées pour répondre rapidement aux demandes des secteurs utilisateurs de textile technique.
Proposition d’action 7 : Il faut aider les entreprises du textile technique à mettre en place un plan
pluriannuel d’investissement et de formation du personnel afin d’éviter un écart de coûts de production
venant d’une performance moindre des équipements et de l’organisation du travail.
Proposition d’action 8 : Il faut accompagner les entreprises du textile technique dans le renforcement
de leur capacité d’investissement pour pouvoir combiner l’investissement productif, la saisie
d’opportunité de marché et la protection face aux aléas concurrentiels, en facilitant l’accès des
industriels du textile technique aux partenaires financiers. Cette action peut être mise en œuvre par
l’adaptation des critères de financement des entreprises du textile technique en fonction de l’ampleur
de leur investissement, et, par la création d’un fonds d’investissement dédié au textile technique.

C / Agir sur l’Organisation


Proposition d’action 9 : Il faut inciter les entreprises du textile technique à s’organiser pour aborder
le marché mondial afin de saisir les opportunités sur de nouveaux marchés rendus accessibles par
l’ouverture de la concurrence. Une des modalités permettant l’accès à ces nouveaux marchés consiste
à favoriser la présence des entreprises nationales au sein des zones de consommation les plus
dynamiques pour les produits à fort volume.
Proposition d’action 10 : Il faut aider les entreprises du textile technique à développer et formaliser
des relations en amont et en aval de leur activité afin de devenir force de proposition vis-à-vis des
clients. Il faut notamment les accompagner dans les garanties de services (modalités de livraisons et de
paiement) qu’elles peuvent offrir à leur clients.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

6 Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques en France

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

Au regard de l’ensemble des analyses conduites à l’issue de cette étude et de l’ensemble des contacts
effectués auprès de tous les représentants de la filière des textiles techniques : industriels PME et
leaders, organisations professionnelles, centres de compétences nationaux et internationaux, il semble
indispensable de se fixer des objectifs ambitieux pour garantir pérennité et compétitivité du textile
technique français.

6.1 Se fixer des objectifs ambitieux et mesurables

La France peut se fixer 3 objectifs chiffrés pour le développement de sa filière textile technique :

• Un objectif de moyen terme pourrait être globalement d’augmenter la part des textiles
techniques au sein des textiles français. On pourrait ainsi viser un doublement de cette
part en passant de 17% actuellement à 34% dans le futur, pour se positionner au même
niveau que les pays leaders européens (cette part est de 30% au Royaume Uni et de 40% en
Allemagne).

• Un objectif de croissance national des entreprises proposant déjà des textiles techniques
pourrait être fixé à partir du taux de croissance de la consommation des marchés des textiles
techniques. Le taux de croissance moyen de la consommation mondiale des textiles techniques
est de 3,3%, allant de 2,8% en Europe et en Amérique, à 4,1% en Asie. Sur le moyen terme et
en ne prenant pas en compte les tendances de croissance de la production de textile technique,
on pourrait a minima fixer comme ambition un taux de croissance de 4% pour les
entreprises françaises intervenant déjà dans la production de textile technique.

• Un objectif de croissance du taux d’exportation des entreprises françaises du textile


technique pourrait rendre plus présente l’industrie nationale dans la compétition mondiale des
textiles techniques. Le taux d’exportation actuel est de 36%, contre 38% pour les entreprises
du textile hors textiles technique. Si cette valeur est proche de la moyenne de l’industrie hors
énergie (38%), elle reste inférieure à celle d’autres marchés fortement globalisés comme les
marchés des équipements ou composants électriques et électroniques (48-49%) ou le marché
de l’automobile (50%) et des autres biens d’équipements de transports (58%). Par ailleurs, il
faut rappeler un chiffre éloquent : près de 90% de la production des constructeurs français de
machines textiles est exporté, et plus de 30% des exportations est destinée à la zone AsieXXIII,
matérialisant ainsi l’enjeu de l’internationalisation des entreprises qui produisent du textile
technique. Dans ce contexte, l’objectif pourrait être d’avoir un taux d’exportation dépassant
les 50%, comme l’attestent d’ailleurs les principaux leaders de la filière nationale.

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Etude sur les textiles techniques
Conclusion de l’étude sur les Textiles Techniques

6.2 Encadrer les objectifs afin de faire muter rapidement l’ensemble de la


filière textile française

La segmentation retenue au cours de l’étude par marchés d’applications matérialise un enjeu de


compétitivité majeur pour le textile technique. En effet, la clé de la réussite consiste à être présent sur
les marchés porteurs et pouvoir être réactif malgré un contexte concurrentiel très élargi.
Or l’industrie textile, secteur d’appartenance des textiles techniques, est un secteur difficile. Les
entreprises qui ont muté en s’éloignant dans leurs pratiques de ce secteur d’appartenance affichent
aujourd’hui des performances encourageantes. Elles conservent de l’emploi en France tout en étant
présentes sur les zones de consommation les plus dynamiques ; elles affichent des résultats positifs et
ont une forte activité export. Ces entreprises ont muté de l’industrie textile vers de nouveaux modèles
d’activité et d’organisation, bien souvent issus de restructurations réussies. Ces entreprises restent
toutefois prudentes aujourd’hui car fragiles et très exposées.

Dans ce contexte, 7 points clés semblent indispensables à la survie et au développement de l’activité


en France :

• Le textile technique doit muter de l’industrie textile vers l’industrie des matériaux en
mixant compétences techniques transversales non exclusivement spécialisées textiles.

• L’activité R&D doit être tirée par la mise au point de matériaux souples, textiles,
hybrides, offrant des fonctions et des propriétés intéressant directement les marchés
applicatifs.

• Le contexte concurrentiel particulièrement ouvert doit inciter les entreprises et les structures
professionnelles et institutionnelles qui les accompagnent à organiser l’entreprise pour être
présente sur les zones de consommation les plus dynamiques.

• Le croisement entre concurrence élargie et innovation pilotée par l’aval implique la nécessité
d’organiser l’entreprise de manière pro-active pour proposer rapidement des produits aux
utilisateurs. Pour cela l’entreprise doit intégrer dans son organisation un processus
d’innovation mêlant activités marketing avec activités techniques et process.

• Pour conserver une production à valeur ajoutée significative tout en étant présent dans la
concurrence mondiale, l’entreprise du textile technique doit pouvoir également innover et
être accompagnée dans le domaine des services et de la logistique, offrant ainsi au client
mondial plus de garanties que d’autres compétiteurs.

• Pour assurer l’ensemble de ces mutations, les entreprises du textile technique doivent
pouvoir recourir à des leviers financiers adaptés et prenant en compte le
dimensionnement des investissements du secteur ainsi que l’ampleur des enjeux compétitifs.

• Enfin, pour être lisibles au regard des entreprises du secteur, les structures de
compétences et d’accompagnement doivent prendre en compte l’hétérogénéité des situations
d’entreprises ayant des profils et des stratégies disparates. Elles doivent également prendre en
compte les mutations de la filière et notamment orienter leur structuration et leurs activités
par rapport aux principaux marchés porteurs des textiles techniques.

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Etude sur les textiles techniques
Annexes

7 Annexes

7.1 Composition du comité de pilotage de l’étude

Cette liste contient l’ensemble des interlocuteurs ayant participé à au moins une réunion de pilotage de
l’étude.

Pilote de l’étude pour la DGE


Odet L’HOMER odet.l'homer@industrie.gouv.fr
12 rue Villiot – 75572 Paris Cedex 12

DGE
Le Bervil, 12 Rue Villiot – 75572 Paris Cedex 12

*Didier Bureau didier.bureau@industrie.gouv.fr


Annie Calisti annie.calisti@industrie.gouv.fr
Emmanuel Caquot emmanuel.caquot@industrie.gouv.fr
Marie-Claire Foucher marie-claire.foucher@industrie.gouv.fr
*Philippe Fertier-Pottier
Yves Jouot yves.jouot@industrie.gouv.fr
*Jean-François Kuntgen jean-françois.kuntgen@industrie.gouv.fr
Laurent Midrier laurent.midrier@industrie.gouv.fr
Arielle Moreau arielle.moreau@industrie.gouv.fr
Michel Mussino michel.mussino@industrie.gouv.fr
Bernard Perego bernard.perego@industrie.gouv.fr
Sabine Portier sabine.portier@industrie.gouv.fr
Régine Soares regine.soares@industrie.gouv.fr

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Etude sur les textiles techniques
Annexes

Membres du Comité de Pilotage, hors DGE


(Classement alphabétique)

Agence Française pour les Investissements Internationaux


*Jessica Baptist .................................................................................. jessica.baptist@afii.fr
Nicolas Mohr........................................................................................nicolas.mohr@afii.fr
2 Avenue Vélasquez - 75008 Paris

ClubTex
Yves Pélissier ..................................................................................... contact@clubtex.com
40 Rue E.Jacquet - 59700 Marcq en Baroeil

DGTPE
Isabelle Magne ............................................................................. isabelle.magne@dree.org

DRIRE
Jean-Bernard Froideval ....................................... jean-bernard.froideval@industrie.gouv.fr
941 rue Charles Bourseul - BP 750
59507 DOUAI CEDEX

Karine Leturcq...................................................................karine.leturcq@industrie.gouv.fr
2 rue Grenet Tellier - 51038 Châlons en Champagne

*Philippe Sauvage ........................................................philippe.sauvage@industrie.gouv.fr


2 rue Antoine Charial 69003 Lyon

OSEO anvar
Isabelle Vallée ..................................................................................isabelle.vallee@oseo.fr
27-31, Avenue du Général Leclerc - 94710 Maisons Alfort Cedex

R2ITH
Michèle Jarrigeon............................................................................... mjarrigeon@r2ith.org

UIT
Thierry Noblot..........................................................................thierry_noblot.uit@textile.fr

*personnes ayant changé de fonction en cours d’étude

Pour Développement & Conseil


Dominique Carlac’h ...........................................dominique.carlach@develop-conseil.com
57 chemin du Vieux Chêne – 38 240 MEYLAN Zirst
et son équipe : www.develop-conseil.com

Dominique Carlac’h, Directrice de Développement & Conseil, tient à remercier l’ensemble


des membres du comité de pilotage pour leur soutien actif lors de l’étude et les différentes
relectures des documents. Les experts scientifiques et industriels ayant exprimé leur avis sont
également chaleureusement remerciés pour leur contribution.

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Annexes

7.2 Liste des sociétés contactées et des centres d’expertises

Entreprises contactées à l’occasion de l’étude

3M France MB Ingénierie
Aerazur Novotex Italiana
Ahlstrom Brignoud NSC (Thibeau)
Alpex Protection Paul Boye
Arkema Performance Fibes
Bidim Porcher Industrie
Billon Technic Procoves Industrie
Bonar Technical fabrics Proline
Bouillon SAS Raflatac
Brunet Lion Reynaud cauvin yvose
Bugis Rhodia
Calemard Decoup SA Van Dycke
Chaignaud Industrie Saint Gobain Quartz
Cofraco Saint Gobain Vetrotex
Compin Saneco
Compositex Setila
Cousin Biotech Société Rethaise de filets
Créafibres Sofileta
Decathlon Soprema
DHJ International Spora medical
Dickson Tec
Dima sport Technitoile Industrie
Dounor Texpack
Duflot Thiollier
Etec THT Textile Hi
Europrotect Thuasne
Faurecia Tissage et Enduction Serge Ferrari sa
Fibroline tesf
Gratry Lorthiois Ile de France Trocme Vallart International
Groupes Chargeur Entoilage TTT
Ibena Ugitech
Laboratoires Lohmann et Rauscher Urgo
Lafuma WL Gore & Associates
Langendorf Textil Zodiac
Laroche

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Etude sur les textiles techniques
Annexes

Centres de compétence contactés

Europe

Commission Européenne Bruxelles

IFTH (Institut Français Textile-


France
Habillement)

ENSAIT (Arts et Industries textiles) France

ENSITM (Industries Textiles de


France
Mulhouse)

ForschungskuratoriumTextil e.V.
Allemagne
Textile Research Council (TRC)
ITV Institut für Textil
Allemagne
Verfahrentechnik

DWI Deutches Wollforshung Institut Allemagne

institut fur textil - und


bekleidungstechnik, Allemagne
Technische Universitat Dresden
IVGT Allemagne
Euratex Groupe de travail sur les
Belgique
textiles techniques

Centexbel Belgique
AITEX – Textile Research Institute Espagne

Amérique

NTC National Textile Center USA


CLEMSON University – School of
USA
Materials Science & Engineering
Groupe CTT Centre Textiles
Canada
Techniques

Asie

China Nonwovens and industrial


Chine
textile association (CNITA)
Kyoto Institute of Technology Japon
Dankook University Corée

NOVADEC
Japon
Centre de recherche Décathlon Japon

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Etude sur les textiles techniques
Annexes

7.3 Table des figures


Figure 1: Différents codes NAF pouvant intégrer une activité en textile technique .............................................................................................. 8
Figure 2: Schématisation de la filière des textiles techniques................................................................................................................................ 9
Figure 3 : Matériaux, processus et produits de la filière des textiles techniques.................................................................................................. 10
Figure 4 : Cycles comparés de l'innovation dans l’industrie textile et dans la filière des textiles techniques ..................................................... 11
Figure 5 : Les 12 domaines d'applications des textiles techniques ....................................................................................................................... 12
Figure 6: Consommation mondiale de textile technique - Source: David Rigby Associates............................................................................... 13
Figure 7: Consommation mondiale de Textiles Techniques (valeurs, taux de croissance annuel en valeur, et volumes), Estimation 2005,
Sources : David Rigby Associates............................................................................................................................................................. 14
Figure 8 : Poids de l’industrie textile dans la balance commerciale chinoise – Source : CNTAC (China National Textile and Apparel Council)
.................................................................................................................................................................................................................... 14
Figure 9 : La répartition de la consommation de textile technique en Europe (en valeur), Sources : David Rigby Associates.......................... 17
Figure 10 : L’évolution de la consommation européenne de textile technique, Source : David Rigby Associates............................................. 17
Figure 11 : L’industrie du textile technique en Europe, Source : Euratex- 2003 ................................................................................................. 17
Figure 12 : Chiffres-clés de l’industrie des Textiles Techniques allemande pour 2003 - Source : EURATEX .................................................. 18
Figure 13 : Chiffres-clés de l’industrie des Textiles Techniques belge pour 2003 – Source : EURATEX ......................................................... 18
Figure 14 : Comparaison des répartitions de la consommation mondiale de textiles techniques par domaines d'application en volumes et en
valeurs, 2004 - Sources : David Rigby Associates ................................................................................................................................... 19
Figure 15 : Evolution et estimation de la consommation mondiale de textiles techniques par secteur applicatif, 1995-2010, en volumes
(milliers de tonnes) - Source : David Rigby Associates ........................................................................................................................... 21
Figure 16 : Comparaison de la répartition par domaines d'application de la consommation en valeur de textiles techniques – Source :
Développement & Conseil à partir des données David Rigby Associates ............................................................................................... 22
Figure 17 Grandeurs caractéristiques du secteur des entreprises textiles en France - Source : SESSI 2003 (R : secret statistique) .... 34
Figure 18 : Indices de production industrielle du secteur textile en France - Source : SESSI ............................................................................. 35
Figure 19 : Comparaison régionale des entreprises textiles en France - Source : SESSI..................................................................................... 35
Figure 20 : Activité des entreprises françaises du textile dans le textile technique - Source : SESSI ................................................................. 36
Figure 21 : Cartographie régionale des entreprises du textile technique en France - Source : Développement & Conseil ............................... 37
Figure 22 : Répartition des segments d’application abordés par les entreprises du textile technique en France - Source : Développement &
Conseil 2005 .............................................................................................................................................................................................. 37
Figure 23 : Poids de la consommation française de textiles techniques par domaine applicatif, en 2005........................................................... 37
Figure 24 : Répartition de la consommation en valeur de Textiles Techniques en France et dans le Monde en 2005 (en %) – Zoom sur les
domaines à faible part................................................................................................................................................................................ 37
Figure 25 : Localisation des plates-formes technologiques en France dans le secteur du textile et des textiles techniques ............................... 37
Figure 26 : Les huit pôles d’appui régionaux à la filière textile en France .......................................................................................................... 37
Figure 27 : Répartition des secteurs d’appartenance des entreprises françaises identifiées sur la filière du textile technique – Source
Développement & Conseil......................................................................................................................................................................... 37
Figure 28 : Le nombre d’entreprises rattachées aux textiles et ayant une activité textile technique.................................................................... 37
Figure 29 : La part relative des entreprises du textile technique au sein des textiles ........................................................................................... 37
Figure 30 : Performance des entreprises Françaises proposant des Textiles Techniques à partir des données SESSI........................................ 37
Figure 31 : Répartition des domaines abordés par les 248 entreprises du textile technique (F2) ........................................................................ 37
Figure 32 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans le secteur de l’Industrie –
Source Développement & Conseil ............................................................................................................................................................ 37
Figure 33 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans le secteur du Transport–
Source Développement & Conseil ............................................................................................................................................................ 37
Figure 34 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans le secteur des Sports et
Loisirs– Source Développement & Conseil .............................................................................................................................................. 37
Figure 35 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant dans le secteur des Sports et
Loisirs– Source Développement & Conseil .............................................................................................................................................. 37
Figure 36 : Positionnement relatif des performances des entreprises françaises du textile technique intervenant sur les 13 segments
d’application retenus– Source Développement & Conseil ....................................................................................................................... 37
Figure 37 : Chaîne de la valeur analysée au cours des études de cas des entreprises françaises du textile technique – Source Développement
& Conseil ................................................................................................................................................................................................... 37
Figure 38 : Hiérarchisation des débouchés du textile technique au regard des performances des entreprises françaises intervenant dans le
secteur – Source Développement & Conseil............................................................................................................................................. 37
Figure 39 : Echelle dynamique et prospective retenue pour les croissances annuelles mondiales ...................................................................... 37
Figure 40 : L'organisation des fiches de proposition d’actions............................................................................................................................. 37
Figure 41 : Hiérarchisation des débouchés............................................................................................................................................................ 37
Figure 42 : Les mutations de la chaîne de création de valeur des entreprises du textile technique ..................................................................... 37
Figure 43 : Les éléments de chaîne de valeur modifiés par les propositions d'actions sur la R&D..................................................................... 37
Figure 44 : Priorités R&D des secteurs porteurs pour les textiles techniques en France priorités de recherche européennes............................ 37
Figure 45 : Les plates-formes technologiques textiles françaises et les premiers axes de recherche des principales applications des textiles
techniques .................................................................................................................................................................................................. 37
Figure 46 : Les pôles de compétitivité et les premiers axes de recherche des principales applications des textiles techniques ......................... 37
Figure 47 : Les éléments de chaîne de valeur modifiés par les propositions d'actions sur la Production............................................................ 37
Figure 48 : Les éléments de chaîne de valeur modifiés par les propositions d'actions sur l’Organisation .......................................................... 37
Figure 49 : La synthèse des fiches actions ............................................................................................................................................................ 37

AO Textiles Techniques Rapport de synthèse V4.doc 08/03/2006


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Etude sur les textiles techniques
Annexes

7.4 Liste des annotations du document

(les annotations redondantes seront traitées dans la version finale)

I
Discours introductif à la notion de « bases », Du Yuzhou, directeur du CNTAC -
(http://www.ctei.gov.cn/english/base/introduction.htm)
II
HYOSUNG (http://www.hyosung.com) : important groupe coréen diversifié dont l’activité couvre l’ensemble des secteurs
d’application des textiles techniques (majoritairement habillement) mais aussi la chimie, la construction ou les systèmes
d’information.
III
HUVIS (http://www.huvis.com) : un des leaders internationaux du polyester
IV
TORAY (http://www.toray.com/) : leader mondial de la production de textiles techniques. Son domaine d’activité couvre
l’ensemble des secteurs d’application des textiles techniques.
V
TEIJIN (http://www.teijin.co.jp/) fait partie des cinq principaux leaders mondiaux du secteur des textiles techniques. A
partir de son activité initiale en chimie, TEIJIN s’est diversifié pour couvrir l’ensemble des secteurs d’application des textiles
techniques.
VI
KOFOTI, fédération coréenne des industries textiles (http://www.kofoti.or.kr/eng/index.php)
VII
Un Textile Technique est défini comme tout produit ou matériau textile dont les performances techniques et les propriétés
fonctionnelles prévalent sur les caractéristiques esthétiques ou décoratives.
VIII
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
IX
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-2010
X
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-2010
XI
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-2010
XII
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XIII
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XIV
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XV
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XVI
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XVII
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XVIII
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XIX
Sources : David Rigby Associates - Estimation de croissance annuelle des segments de marchés pour la période 2005-
2010
XX
Source : Union des constructeurs de matériels textile de France - http://www.ucmtf.com/fr/index1.asp?id=3
XXI
Source : CEMATEX - http://www.ucmtf.com/
XXII
Source : Association of Italian Textile Machinery Manufacturers - ACIMIT
XXIII
Source : Union des constructeurs de matériels textile de France - http://www.ucmtf.com/fr/index1.asp?id=3

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