L3 (2ème Promo) - Resumé Des Cours QHSE

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Résumé du cours QHSE - Niveau L3

Par : Auguste GANGA - Formateur

1) INTRODUCTION

Dans le but d’améliorer ses conditions de vie l’homme a développé différentes démarches afin d’atteindre
les objectifs établis.
Certaines de ces conditions ont pour but d’augmenter l’efficacité et le rendement des activités de
l’homme en se fixant des objectifs de progrès dont on évalue ensuite le degré d’atteinte. Il s’agit ainsi de
la « démarche qualité ».
D’autres ont pour finalité d’éviter les accidents, les maladies et les dommages en général. C’est la «
démarche sécurité ». Cette recherche de qualité et de sécurité sous-tend la plupart de nos actions, en
plus de celles dont le seul but est de satisfaire nos besoins fondamentaux

2) SECURITE ET SANTE DANS L’INDUSTRIE PETROLIERE

La production de pétrole et de gaz donne parfois lieu à de graves accidents dont les conséquences sur les
compagnies pétrolières et gazières ne sont pas uniquement d’ordre financier; elles nuisent aussi à la
réputation de l’entreprise.
Dans le secteur du pétrole et du gaz, le bon état des installations et du matériel est l’une des clés de la
sécurité.
En mer par exemple, lorsque les installations continuent à fonctionner au-delà de la durée de vie pour
laquelle elles ont été conçues, elles commencent à poser des problèmes de sécurité.

Le secteur du pétrole et du gaz est réglementé par les autorités nationales. La sécurité et la santé sont
régies par l’autorité compétente du pays dans lequel les compagnies pétrolières et gazières opèrent.
Chaque pays a une méthode de réglementation, un régime juridique, une organisation et des capacités
institutionnelles ainsi que des systèmes de gestion qui lui sont propres.

2.1) Systèmes de gestion SST

La normalisation des procédures est censée permettre aux compagnies de travailler en sécurité en
toutes circonstances et de parer à toute éventualité. Elle accroît potentiellement la prévisibilité des
opérations normales en facilitant la transmission des leçons apprises d’un type d’entreprise à un
autre.
Toutefois, les procédures types s’appliquent par définition à des dangers et des scénarios
d’accident connus.

2.1.1) Rôle des salariés

La participation effective du plus grand nombre possible de travailleurs est l’élément clé d’un bon
système de gestion. Les travailleurs sont partie prenante des normes internationales du travail; leur
protection et leur participation sont au cœur de la sécurité et de la santé au travail.
La participation des travailleurs joue un rôle déterminant dans les systèmes de gestion de la SST et
doit être systématiquement intégrée à ces systèmes.
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3) GESTION DU SYSTEME QUALITE

3.1) Les 7 Principes de Management sur lesquels repose la Qualité

I. Orientation client

II. Prise de décision fondée sur des preuves

III. Responsabilité de la direction

IV. Implication du personnel

V. Approche processus

VI. Gestion des relations avec les parties intéressées

VII. Amélioration.


3.1.1) Orientation Client

Ø Les organismes dépendent de leurs clients et doivent pour cette raison comprendre leurs besoins
présents et futurs.

Ø L’entreprise possède une expertise qu’elle met au service du client. Cette expertise se manifeste
notamment par sa capacité à identifier les besoins du client en lui apportant une aide dans la
formulation et la formalisation de ces derniers.

3.1.2) Prise de décision fondée sur des preuves

Ø Les décisions efficaces se fondent sur l’analyse de données et d’informations.

Ø L’analyse des faits, des preuves et des données conduit à une plus grande objectivité et à la
réduction de l’effet d’incertitude.

Ø Plus la direction possède d’éléments tangibles et plus la prise de décision est qualitative.

3.1.3) Responsabilité de la Direction

Ø Les dirigeants établissent la finalité et les orientations de l’organisme.

Ø Ils doivent créer et maintenir un environnement interne dans lequel les personnes peuvent
s’impliquer entièrement dans l’atteinte des objectifs de l’organisme.
Ø L’engagement de la direction est le principal facteur de succès d’une démarche qualité. C’est la
direction qui donne « le cap » par la définition de la politique d’entreprise. C’est aussi la direction
qui crée un environnement de travail qui soit favorable à l’implication des personnes

3.1.4) Implication du Personnel

Ø Une totale implication de leur part permet d’utiliser leurs aptitudes au profit de l’organisme.

Ø Pour gérer un organisme de façon efficace, il est important d’impliquer l’ensemble du personnel à
Ø tous les niveaux et de respecter chacun des individus.

Ø La reconnaissance et l’amélioration des compétences facilitent l’implication du personnel dans


l’atteinte des objectifs qualité de l’organisme.

3.1.5) Approche Processus



Ø Un système de management est constitué de processus qui interagissent les uns avec les autres.

Ø Le pilotage de ces interactions permet à un organisme d’atteindre ses objectifs par la


compréhension des conséquences de ces interactions sur les autres processus.

Ø Un résultat escompté est atteint avec plus d’efficacité et d’efficience si les activités et les
ressources afférentes sont gérées comme un processus.

Ø Identifier, comprendre et gérer des processus corrélés comme un système contribue à l’efficacité
et l’efficience de l’organisme à atteindre ses objectifs.

Illustration Approche Processus

3.1.6) Gestion des relations avec les parties intéressées

Ø Les parties intéressées ont un impact sur les performances de l’entreprise.

Ø Aussi il s’agit de piloter ces relations de façon a assurer la conformité de la prestation ou du


produit.

Ø Des performances durables sont plus susceptibles d’être obtenues lorsque l’organisme gère ses
relations avec toutes les parties intéressées de manière à optimiser leur impact sur ses
performances.

Ø La gestion des relations avec ses réseaux de fournisseurs et partenaires à une importance
particulière.

3.1.7) Amélioration

Il convient que l’amélioration continue de la performance globale soit un objectif permanent de
l’organisme.

L’amélioration est l’activité visant à améliorer les performances pour satisfaire aux exigences du
client et accroitre la satisfaction du client.

3.1.7.1) Démarche d’amélioration continue:

1. Identification des non conformités

2. Identification des causes

3. Identification des solutions

4. Suivi de l’efficacité des solutions.

3.1.7.2) La Roue de DEMING

Le management des processus et du système dans son ensemble peut être réalisé en appliquant le
concept de la roue de Deming.

Planifier: établir les objectifs du système, ses processus ainsi que les ressources nécessaires pour
fournir les résultats correspondant aux exigences des clients et aux politiques de l’entreprise.

Réaliser: mettre en œuvre ce qui a été planifié.

Vérifier: surveiller et mesurer les processus et les produits et services obtenus par rapport aux
politiques, objectifs et exigences, et rendre compte des résultats.

Agir: entreprendre les actions pour améliorer les performances des processus si nécessaire.

Important :

A ce stade, ne vous arrêtez pas sur


votre lancée. Bâtir un système de
management de la qualité est plus
facile qu’il n’y paraît. L’améliorer
est plus délicat et demande
l’implication de tous.

La roue de Deming (PDCA)

4) DEFINITIONS ET SPECIFICITES DES CONCEPTS HSE DANS UNE ENTREPRISE

Sécurité

Hygiène Entreprise Environnement

4.1) Hygiène
L’hygiène du travail est la science de prévoir, d’identifier, d’évaluer et de maitriser les facteurs et les
contraintes propres au travail ou qui en résultent et qui sont susceptibles d’entraîner la maladie,
l’altération de la santé et du bien-être des travailleurs, tout en tenant compte des impacts éventuels sur
la communauté avoisinante et sur l’environnement général.
De manière générale, elle l’ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les
pratiques mis en place pour préserver ou favoriser la santé.
C’est le cas des mesures préventives mises en œuvre pour lutter contre la transmission des maladies
contagieuses entre salariés par exemple :

• En améliorant les conditions d’hygiène et de santé dans l’entreprise,

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L’amélioration de ces conditions peut être atteinte en agissant principalement sur trois objectifs :
opérationnels, stratégiques et tactiques.

• Objectifs opérationnels : en garantissant la santé du personnel pendant le temps de travail.


• Objectifs stratégiques : ces objectifs reposent sur l’identification des agressions au lieu de
travail envers le travailleur et par conséquent en évaluant les risques qui en résultent pour
l’homme.
• Objectifs tactiques : en informant et en sensibilisant toutes les parties prenantes des risques
subsistants de manière à susciter de l’implication personnelle des travailleurs.

4.2) Sécurité
Le terme de l’entreprise recouvre diverses réalités ; de l’affaire individuelle aux sociétés les plus
puissantes qui emploient de nombreux salariés et sont en rapport avec de multiples personnes. Les
moyens, le personnel, les organisations différent d’une entreprise à une autre, mais concernant la
sécurité, les principes à appliquer restent les mêmes.

La sécurité peut être considérée comme :

L’état de ce qui inspire confiance, l’absence d’accidents ou de risque inacceptable ; c’est la situation
dans laquelle quelqu’un ou quelque chose n’est exposée : à aucun danger ; à aucun risque
d’agression physique, d’accident, ou de vol.

4.2.1) La démarche sécurité :

Dix points fondamentaux sont à la base de la démarche sécurité :


• L’engagement de la direction-politique de sécurité
• Des règles clairement établies, connues et appliquées
• Des objectifs et des plans d’actions
• La formation
• Exploitation de l’expérience
• Motivation du personnel
• La communication
• Une organisation spécifique
• Le contrôle, le recyclage
• La persévérance

4.3) Environnement

La gestion de l’environnement s’inscrit en 4 aspects suivants :

• Aspect technique

• Aspect juridique

• Aspect certification

• Image / Communication

4.3.1 Aspect technique

• L’aspect technique passe par la mise en œuvre de technologies de pointe plus sûres et plus
performantes vis à vis de l’environnement.
o Système de dépollution
o Système antipollution : Technologie propre
- remise en ordre des ateliers de production
- modification des procédés de fabrication
- Utilisation de procédés propres où la nature des procédés de production est radicalement
changée.
• Minimiser les déchets et rejets générés et les traiter sans risque pour l’environnement
• Réduire l’impact sur l’environnement des sites de production
o agir sur les rejets de polluants, c’est donc aussi connaître les dangers qu’ils peuvent induire
o les pollutions résiduelles doivent être traitées par les technologies les plus adaptées et leurs
impacts doivent être évalués après épuration.

4.3.2 Aspect juridique

ü Être en conformité avec la réglementation (C’est une obligation)


ü Maîtriser les coûts

4.3.3 Aspect certification

ü Répondre aux attentes du « voisinage » et des autres parties intéressées

• mettre en place un Système de Management de l’Environnement (ISO 14001)


• gagner la confiance des riverains, des clients, des assureurs, des associations diverses, de
l’administration,...
• démontrer un bon niveau de performance environnementale (faibles impacts, risques
maîtrisés)

ü Être soucieux de l’impact des produits et des façons de produire sur l’environnement

• Survie de l’environnement = Survie de l’entreprise

4.3.4 Image / Communication

ü Donner une meilleure image de marque de l’entreprise à l’extérieure

ü Coopérer et communiquer avec les clients, les fournisseurs et les pouvoirs publics pour
perfectionner les produits et l’outil de production en minimisant leur impact sur la santé et
l’environnement

Pour l’entreprise l’environnement est source des nouvelles opportunités.

5) CONNAISSANCE DES ASPECTS REGLEMENTAIRES QHSE

La règlementation par le Code du travail établit que l’employeur doit prendre les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Les mesures ci-dessus énoncées comprennent :

1. Des actions préventives de risques professionnels ;


2. Des actions d’information et de formation ;
3. La mise en place d’une organisation et des moyens adaptés.

L’employeur veille ainsi à l’adaptation de ces mesures afin de tenir compte du changement des
circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes.

Cette démarche SST a été résumée par ISO 45001 en 4 enjeux suivants :

• Enjeu économique

• Enjeu juridique

• Enjeu d’image

• Enjeu humain.

6) MAITRISE D’UNE BONNE APPLICATION DES PROCEDURES

6.1) Définition :

Une procédure est un document qui décrit la manière d’accomplir une activité ou un processus.
Elle doit à la fois répondre aux exigences de l’entreprise et incarner les conditions d’une
application efficace.
Pour ce faire, deux conditions doivent être remplies conjointement.
• Le Fond : le contenu de l’information doit être approprié, pertinent et suffisant.

• La forme : Elle participe à la bonne compréhension de l’information et par conséquent à la


mise en œuvre de la procédure.

La forme est également déterminante dans la gestion d’une procédure (identification, élaboration,
diffusion, révision..).

6.2) Les qualités d’une bonne procédure :

Une procédure est considérée bonne si et seulement si elle répond aux qualités suivantes :

• Utile : pour assurer la mise en œuvre des principes et des exigences des différents référentiels
applicables dans le cadre spécifique de l’organisme.

• Exacte : dans son contenu et dans sa forme.

• Complète : dans le respect de la condition ‘’nécessaire et suffisant’’.

• Compatible : avec les autres documents de l’entreprise (manuel, autres procédures,


consignes…) et les autres systèmes de management.

• Claire et accessible : aux intéressés.

• Contrôlable : au cours de sa mise en œuvre.

6.3) Contenu d’une procédure :

Une procédure doit répondre à un besoin et non l’inverse. Il est donc impératif d’analyser les
besoins et adapter la forme et le fond du document à ses destinataires et utilisateurs.
La procédure dans son contenu doit définir QUI doit faire QUOI et doit faire référence à
COMMENT la réaliser.
Soit elle est : une instruction spécifique, un mode opératoire, etc.). La procédure renseigne
également sur la notion temporelle en définissant l’enchainement des tâches et activités à
accomplir (QUAND).

6.4) Comment documenter une procédure :

Pour documenter une procédure on peut faire usage d’un logigramme, ce dernier permet de
visualiser un enchainement d’actions, il est relativement simple et peut être compris de tous. Le
logigramme pour prouver son efficacité doit être allégé en explication et en texte. Il ne doit
comprendre que le strict nécessaire.

Ainsi pour être claire à tous, l’utilisation des éléments suivants suffit :

• Le rectangle arrondi : définit le début ou la fin de la procédure ;

• Le rectangle : symbolise une action ;

• Le losange : une question, une décision.

Il existe d’autres types de modélisation (RAD : Role Activity Diagram) d’une procédure mais le
logigramme à l’avantage de présenter les activités séquencées verticalement. Ainsi chacun doit
observer l’intégralité de la séquence pour comprendre son rôle et le moment où il doit intervenir.

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7) LES INDICATEURS QUALITE

7.1) Introduction

Dans le cadre d’une démarche qualité, il est important de connaître l’état, le statut d’un fait, d’un
évènement pour ensuite le comparer à une valeur cible qui caractérise un objectif.

Ceci étant, il est donc important de garder en mémoire que les indicateurs clés de performance (KPI) sont
des outils d’aide à la gestion d’entreprise.

7.2) Définition :

Un indicateur qualité est un évènement, un fait observable, mesurable et déterminé par un calcul qui
identifie de manière qualitative ou quantitative une amélioration ou dégradation du comportement du
procédé, processus soumis à examen.

7.3) Indicateur de performance:

Un indicateur de performance est une mesure ou un ensemble de mesures réglées sur un aspect critique de
la performance globale du processus.
Les indicateurs de performance aussi appelés KPI (Key Performance Indicator), d’un organisme sont à la
fois un outil de mesure de la santé de l’organisme et un outil d’aide à la décision.
Ces indicateurs touchent tous les domaines de l’organisme en faisant ainsi connaître l’efficacité de la
production.

7.4) Différentes catégories d’indicateurs :

Les indicateurs sont classés habituellement selon 3 catégories en relation avec le type d’information
transmise et les attentes du décideur.

On distingue ainsi :

7.4.1 Equilibration :

Ce type d’indicateur de performance étroitement lié aux objectifs est un peu la boussole du décideur. Il
informe sur l’état du système sous contrôle en relation avec les objectifs suivis.

Ø Seront-ils tenus ?

Ø Faut-il renforcer les actions déjà engagées ?

Ø Réaffecter les ressources ?

Ø Précipiter des actions programmées ?

7.4.2) Anticipation :

Les indicateurs d’anticipation donnent au tableau de bord la caractéristique de ne pas limiter son rayon
d’action en permettant ainsi une bonne assise de la situation actuelle à l’étude.

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Des questions suivantes seront permises :

Ø Doit-on continuer avec le plan actuel ?

Ø Est-il judicieux de le réviser ?

Ø D’autres actions sont-elles opportunes ?

Un exemple d’indicateur d’anticipation :

Le fait d’évaluer le moral des équipes qui interviendront dans la réalisation ou dans ses aspects connexes,
sera d’une bonne aide pour juger si les objectifs sont atteignables dans les délais indiqués.

7.4.3) Alerte :

Ce dernier est de type tout ou rien, il signale un état anormal du système sous contrôle nécessitant une
action immédiate ou non.
Nombreux des concepteurs de tableaux de bord se basent sur les indicateurs d’alerte.

Le Professeur Peter Ferdinand Drucker, considéré comme le père de l’administration moderne dit ce qui
suit :
‘’Ce qui peut être mesuré peut être amélioré’’

On peut ainsi faire la relation entre cette citation et les indicateurs clés de performance. En effet les
indicateurs de performance (KPI) sont utilisés, comme leur nom l’indique, pour mesurer la performance
des processus métiers permettant ainsi de pouvoir mieux les gérer, mais également de les améliorer.

7.5) Les 4 principaux types d’indicateurs clé de performance

Un tableau de bord exhaustif est principalement constitué des indicateurs de performance suivants :

• Indicateurs de performance de productivité : Ils mettent en relation entre la quantité de


produits ou de service livrés et les ressources de l’entreprise au cours d’une période donnée.

• Indicateurs de performance de qualité : Qui mettent en relation entre le nombre de produits ou


de services livrés répondant au standard défini par l’entreprise et le nombre livré au total. Ils
mettent en évidence la perception de qualité du client final.

• Indicateurs de performance de capacité : la quantité maximale de produits ou de services


pouvant être livrés avec une quantité de ressources déterminées et sur une période donnée.

• Indicateurs de performance stratégiques : Ils mettent en relation avec les facteurs clés de
succès d’une stratégie. Ils démontrent si l’entreprise est proche ou non d’atteindre ces objectifs
stratégiques.

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8) LA PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

Pour prévenir les risques professionnels dans l’entreprise, une démarche de prévention doit être organisée
et suivie, avec une planification des actions à mener et avec une évaluation régulière de l’efficacité de ces
actions.

8.1) Démarche de prévention

La prévention des risques professionnels recouvre l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour
préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre au bien-être au
travail.

Cette démarche se construit en impliquant tous les acteurs concernés et en tenant compte des spécificités
de l’entreprise (taille, organisation, implantation géographique, etc.).
La mise en place de la démarche de prévention est possible si et seulement si les 9 grands principes
généraux qui régissent l’organisation de la prévention sont respectés, il s’agit de :

• Eviter les risques : supprimer le danger ou l’exposition au danger ;


• Evaluer les risques : apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser
les actions de prévention à mener ;
• Combattre les risques à la source : intégrer la prévention le plus en amont possible, notamment
dès la conception des lieux de travail, des équipements ou modes opératoires ;
• Adapter le travail à l’homme, en tenant compte des différences individuelles, dans le but de
réduire les effets du travail sur la santé ;
• Tenir compte de l’évolution de la technique : adapter la prévention aux évolutions techniques et
organisationnelles ;
• Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins : éviter l’usage des procédés ou de
produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode avec moins de
dangers ;
• Planifier la prévention : en intégrant la technique, l’organisation et les conditions de travail, les
relations sociales et l’environnement ;
• Donner la priorité aux mesures de protection collective : n’utiliser les équipements de
protection individuelle qu’en complément des protections collectives si elles se révèlent
insuffisantes ;
• Donner les instructions appropriées aux salariés : former et informer les travailleurs afin qu’ils
connaissent les risques et les mesures de prévention.

Pour des meilleurs résultats, tous le acteurs internes à de la démarche de prévention doivent être associés :
les instances représentatives du personnel, notamment le CHSCT, le médecin du travail et toute
compétence utile dans l’entreprise, y compris les travailleurs eux-mêmes.

8.2) Démarche ergonomique

L’ergonomie peut être définie comme ‘’la Science du travail’’ et considérée comme <<
‘’l’adaptation des systèmes de travail à l’homme’’. Elle est vraiment importante, car elle contribue à
une meilleure adaptation au travail et donc à une plus grande satisfaction des salariés.

Elle a pour objectif d’apporter des solutions pratiques et concrètes aux problématiques suivantes :
ü Réduire les accidents du travail ;

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ü Améliorer la sécurité de tous ;


ü Répondre à l’obligation légale de prévention des risques professionnels.
Au vu de ce qui précède, l’ergonomie traite de l’architecture du poste de travail, des postures de
travail, du port de charges, des espaces de circulation, des modes de communication, des
environnements thermique, sonore et lumineux, de l’utilisation de produits dangereux et du stress.

9) NOTIONS SUR LES ACCIDENTS DE TRAVAIL

9.1) Définition

Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à
l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit,
pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. Pour qu’il y ait accident de travail, deux conditions
doivent être remplies ; il faut qu’il y ait un fait ayant entrainé une lésion immédiate ou différée ; que cet
accident survienne à l’occasion ou par le fait du travail.

Tout accident survenant pendant et sur le lieu de travail est présumé « accident du travail ».

9.2) Accident de trajet

Est également considéré comme accident du travail, lorsque la victime ou ses ayants droit apportent la
preuve que l'ensemble des conditions ci-après sont remplies ou lorsque l'enquête permet à la caisse de
disposer sur ce point de présomptions suffisantes, l'accident survenu à un travailleur mentionné par le
présent livre, pendant le trajet d'aller et de retour, entre :

• la résidence principale, une résidence secondaire présentant un caractère de stabilité ou tout autre
lieu où le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs d'ordre familial et le lieu du
travail. Ce trajet peut ne pas être le plus direct lorsque le détour effectué est rendu nécessaire dans
le cadre d'un covoiturage régulier ;
• le lieu du travail et le restaurant, la cantine ou, d'une manière plus générale, le lieu où le travailleur
prend habituellement ses repas, et dans la mesure où le parcours n'a pas été interrompu ou
détourné pour un motif dicté par l'intérêt personnel et étranger aux nécessités essentielles de la vie
courante ou indépendant de l'emploi.

9.3) Maladie professionnelle

Une maladie professionnelle (MP) est la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque
qui existe lors de l’exercice habituel de la profession. Ce peut être, par exemple, l’inhalation quotidienne
de petites doses de poussières ou de vapeurs toxiques ou l’exposition répétée à des agents physiques
(bruit, vibrations, etc.). Il est presque toujours impossible de fixer exactement le point de départ de la
maladie, d’autant plus que certaines MP peuvent ne se manifester que des années après le début de
l’exposition au risque et même parfois très longtemps après que le travailleur a cessé d’exercer le travail
incriminé.

9.4) Déclaration d’un accident du travail

Lors de la survenue d’un accident sur le lieu et au temps du travail, le travailleur doit informer ou faire
informer l’employeur dans les 24 heures et lui préciser le lieu, les circonstances de l’accident et l’identité
du ou des témoins. Cette déclaration doit être envoyée par simple de déclaration d’accident du travail dans
les cas où elle ne peut être faite sur le lieu de l’accident.

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A la suite de cette déclaration, le travailleur reçoit de l’employeur le formulaire d’accident du travail ou de


maladie professionnelle. Ce document est à conserver et à présenter systématiquement par le salarié aux
praticiens qui dispensent les soins.

9.4.1) Incident ou Presque accident : évènement dangereux, lié au travail ou survenu au cours
du travail, n'ayant pas entraîné de lésions sur une personne.

Pyramide de Bird

Gravité
Accident 1
Majeur

Accidents 10

Dommages matériels 30

Incidents 600

La pyramide de Bird est un concept qui permet d’évaluer les probabilités de risques d’accidents
graves ou mortels en fonction du niveau d’incidents et presque accidents observés.

9.4.3) Taux de fréquence : TF = (Nombre d’accidents de travail avec arrêt/Nombre d’heures


travaillées)*1.000.000.

9.4.4) Taux de gravité : TG = (Nombre de jours perdus/Nombre d’heures travaillées)*1.000.

9.5) Déclaration d’une maladie professionnelle

C’est au travailleur ou à ses ayants droits d’effectuer les démarches de déclaration auprès de la sécurité
sociale dans un délai raisonnable après la cessation du travail ou la constatation de la maladie. Le
formulaire de déclaration de maladie professionnelle doit être accompagné d’un certificat médical initial
descriptif établi par le médecin du choix de la victime et d’une attestation de salaire remise par son
employeur. Ce certificat doit être rédigé si possible avec les termes mentionnés dans le tableau de maladie
professionnelle suspecté.

9.6) Causes des accidents les plus fréquents dans l’exercice du métier

Les accidents sont causés par des actes dangereux, du genre :

• Travailler sur des équipements en mouvement.


• Faire fonctionner un équipement sans autorisation ou sans les connaissances nécessaires.
• Laisser des machines inutilisées en mouvement.

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• Rendre inopérants des dispositifs de sécurité.Lever, empiler et transporter des charges trop
lourdes.
• Travailler dans une position dangereuse.
• S’adonner à des actes qui distraient: jeux, courses, plaisanteries ou simplement parler à un
collègue qui travaille sur une machine en mouvement.
• Ne pas porter son équipement de protection.

Les accidents sont causés par des conditions dangereuses, par exemple :

• Méthodes de travail dangereuses ou non définies.


• Protecteurs défectueux ou neutralisés.
• Défectuosités du matériel.
• Éclairage insuffisant.
• Ventilation défectueuse.
• Vêtements dangereux.
• Cheveux longs non protégés.

Un accident est donc un évènement causé par des actes dangereux, des conditions dangereuses ou la
combinaison des deux.

9.7) Types des accidents

Les accidents les plus fréquents dans l’exercice du métier sont :

• Les blessures dues à la source d’alimentation en énergie (exemple : par électrisation,


électrocution, fouettement de conduite d’air comprimé ou hydraulique, jet de fluide sous haute
pression)

• Les maladies ou affections telles qu’asbestose, asthme, dermite, cancers engendrées par les
poussières (ex: poussières contenant des fibres d’amiante, poussières de ciment, poussières de
bois);

• Les traumatismes de l’oreille et troubles généraux de l’organisme dus aux bruits;

• Les traumatismes dus aux vibrations tels que les lésions asthéo-articulaires;

• Les lésions dues aux projections de matériaux, notamment les lésions aux yeux.

9.7.1) Les brûlures

Il existe trois types de brûlures, il s’agit de:

o Brûlures thermiques : causée par le feu, le contact avec un objet brûlant ou la vapeur.

o Brûlure chimique: causée par l’action d’acides ou de produits corrosifs, répandus ou


éclaboussés sur la peau.

o Brûlure électrique : causée par un choc électrique, il en résulte une brûlure de la peau aux
points d’entrée et de sortie du courant.

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9.7.2) Blessures aux yeux

Ce type de blessures provient de projection de particules, de substances corrosives, irritantes ou


chaudes, d’une exposition à des rayonnements, ou d’un choc.

9.7.3) Blessures aux mains, bras et pieds

Avec l’utilisation des outils à main et des machines outils, les mains et les bras sont les endroits le
plus exposés aux blessures; les accidents les plus fréquents sont les coincements, les coupures et
même l’amputation.

9.7.4) Le bruit

Le bruit industriel est un son plus ou moins intense de nature à causer aux personnes qui le
subissent une lésion, une gêne ou un inconvénient. Le principal risque d’une trop grande
exposition au bruit est l’apparition chronique de surdité. L’exposition prolongée d’un individu à
un niveau de bruit intense peut entraîner des répercussions nocives sur plusieurs plans.

9.7.5) Entreposage des produits explosifs

Lors de l’entreposage de produits explosifs ou inflammables, il faut s’assurer qu’un fil de mise à
la terre élimine les risques d’étincelles produites par l’électricité statique (voir le dessin ci-
dessous).

Il y a danger d’explosion et d’incendie en l’absence de mise à la terre. De plus, les roues non
métalliques jouent le rôle d’isolant naturel empêchant ainsi l’élimination de l’électricité statique.

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Dans le cas de plusieurs récipients il faut prévoir une mise à la terre multiple, tel représenté ci-
dessous

9.8) Divers moyens de prévention des maladies industrielles

Une maladie professionnelle est une maladie qui est particulière au travail ou reliée directement aux
risques particuliers de ce travail.
Les moyens de prévenir les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs sont principalement :

• De connaître les causes des accidents les plus fréquents.


• De contrôler ces risques par l’application de mesures préventives.
• D’informer les travailleurs des risques pour la santé et la sécurité.
• De former les travailleurs sur les moyens de prévention des accidents.
• De développer des attitudes et des habitudes sécuritaires.

A savoir :
Malgré les méthodes de protection collective on ne peut pas éliminer tous les risques qui entourent les
travailleurs. Pour cette raison, il est nécessaire de se munir de protection individuelle.

9.9) Importance d’une bonne tenue des lieux de travail

L’importance d’une bonne tenue des lieux de travail est de permettre aux employés et aux ouvriers
d’accéder et de circuler en toute sécurité à leur poste de travail, tout en minimisant la fatigue pour y
parvenir.

9.10) Mesures de protection individuelle et collective

9.10.1) Protection individuelle

La meilleure protection des travailleurs est la protection individuelle. L’équipement de protection ne peut
pas prévenir les accidents, mais il peut protéger contre les blessures qui peuvent survenir lors d’un
accident.

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Les équipements protecteurs des diverses parties du corps concernent :

§ La tête ;
§
§ L’ouïe ;
§
§ Les yeux et le visage ;
§
§ Les extrémités du corps ;
§
§ Le système respiratoire.

9.10.2) Protection collective

Les mesures prises ou prévues à tous les stades de l’activité de l’entreprise et à tous les niveaux, en vue
d’éviter ou de diminuer les risques professionnels, consistent en :

§ L’identification des éléments dangereux par l’utilisation des couleurs.

§ L’avertissement sonore au moment du déplacement de charges.

§ La signalisation par l’intermède des affiches.

9.10.2.1) Les couleurs de sécurité

Couleur Signification ou but Indication et précision

- Signal d’interdiction - Attitudes dangereuses


Rouge - Danger - Alarme - Stop, arrêt, dispositifs de
- Matériel et équipement de coupure d’urgence
lutte incendie - Evacuation
- Identification et localisation
Jaune ou - Attention, précaution
jaune orangé - Signal d’avertissement - Vérification

- Comportement ou action
Bleu - Signal d’obligation spécifique
- Obligation de porter un EPI
Vert - Signal de sauvetage ou de - Portes, issues, voies,
secours matériels, postes, locaux
- Situation de sécurité - Retour à la normale

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