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BADA MALO
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JUIN 2019
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Apport personnel ( capital + subvention) (74%) (26 900 000 + 5 100 000)= 32 000 000
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Taux de rentabilité
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22,93%
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Indice de profitabilité
1,3 %
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Délai de récupération
4 ans 7 mois 03 jours
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
DEDICACE
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
REMERCIEMENTS
Je voudrais exprimer toute ma reconnaissance à toutes les personnes qui ont contribuées à ma
formation et à la rédaction de mon projet professionnel.
- toute ma famille ;
- toute l’administration du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG),
pour le cadre et les infrastructures dont nous avons bénéficiés lors de la formation ;
- tous les membres de la coordination du programme de Master en Banque et Finance,
pour les efforts consentis afin d’assurer une formation de qualité.
- Docteur Modou Dieng, Responsable du pôle Ingénierie Financière Cabinet Baldé,
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- tous les enseignants du programme de Master en Banque et Finance qui ont bien voulu
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Nandjo, Daouda, KONATE Youssouf, Cissé Mohamed, Sidibé Souleymane, pour leur
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
SOMMAIRE
FICHE SYNTHETIQUE DE BADA MALO ............................................................................. i
DEDICACE ............................................................................................................................... iii
SOMMAIRE .............................................................................................................................. v
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ vi
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................... viii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
1 PRESENTATION D’ENSEMBLE DU PROJET .............................................................. 5
1.1 Présentation du contexte du pays................................................................................. 5
1.2 Etat de la situation et opportunités .............................................................................. 7
1.3 Présentation de l’idée du projet ................................................................................. 15
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Ha : Hectare
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
RE : Résultat d’exploitation
SARL : Société A Responsabilité Limité
SNDR : Stratégie Nationale Révisée de Développement de la filière Riz
SODERIZ : Société de Développement de Riz en Côte d’Ivoire
TRI : Taux de Rendement Interne
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
VAN : Valeur Actuelle Nette
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
INTRODUCTION GENERALE
L’importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté et de la lutte contre la famine a
fait l'objet de plusieurs études. Les études ont montré que dans les pays en développement,
l'agriculture constitue un pilier essentiel dans l’économie et l’un des secteurs les plus
importants occupant une place de choix dans le Produit Intérieur Brut (PIB).
Dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA 1), l'agriculture constitue la
principale activité économique et occupe une grande partie des populations actives. Elle joue
un rôle important dans l'amorçage du développement économique de ces pays. C’est un
secteur en amont des autres secteurs d'activités car elle fournit des ressources nécessaires à
leur développement (croset, 2017). Cependant, ces pays de l’Afrique de l’ouest continuent
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d’être encore les pays où l’on enregistre les plus mauvaises performances dans le secteur
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En Côte d’Ivoire, l’agriculture constitue un des moteurs de l’économie, que ce soit en termes
de population active agricole ou de contribution à la création de richesse nationale. Or, celle-
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ci reste exposée aux aléas climatiques en raison de l’usage encore réduit de techniques
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modernes d’irrigation et de l’usage extensif, plutôt qu’intensif, des terres. Cette vulnérabilité
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2016 et 2017 lorsque la croissance de la production agricole s’est multipliée par 3 grâce à une
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l’indépendance avec le développement des cultures de rente impulsé par l’État. Elle a atteint
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en 2016, 28% du PIB (Trésor France, 2017) et représente environ 60% des exportations
globales du pays en 2015 (redaction, 2017). Elle occupe 46% de la population active du
pays et est une source de revenus pour les deux tiers d’une population à 50,3%
rurale (recensement 2014).
L’agriculture ivoirienne est caractérisée par deux (2) grands axes. D’une part, une agriculture
dite de rente essentiellement (cacao, café, palmier à huile, hévéa, ananas, canne à sucre, coton,
la banane, etc.) qui est la principale pourvoyeuse de devises. D’autre part, une agriculture dite
vivrière (avec la banane plantain, l’igname, le manioc, le riz, le maïs, les légumes et
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L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)
2
Situation économique en Côte d’Ivoire, p36
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autosuffisance en riz. Mais la libéralisation du commerce du riz et des importations dans les
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années 1990, tout autant que la volonté de satisfaire la forte demande urbaine en riz à des prix
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acceptables, ont eu raison de cette autosuffisance comme dans d’autres pays de l’union.
Depuis, le riz est régulièrement érigé en priorité de la politique agricole ivoirienne avec
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Aujourd’hui, le riz fait l’objet d’une stratégie de développement spécifique jusqu’en 2020
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(SNDR 3) 2012-2020. Cette stratégie a pour priorité d’assurer une meilleure diffusion des
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3
La SNDR a été adoptée en 2012 par le Gouvernement, dans l’objectif de prendre en compte la progression constante de la
consommation du riz dans les centres urbains de notre pays, de réduire la quantité de devises affectées à l’importation du riz
et de maitriser les risques d’insécurité alimentaire.
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
passée de 1 250 000 tonnes sur la période 2015/2016 à 1 400 000 tonnes puis à 1 450 000
tonnes de riz importé soit une hausse de +12% (USDA, 2017). Accentuant ainsi le déficit de
la balance commerciale puisqu’elle entraine des sorties de devises. Les statistiques publiées
par USDA révélaient également qu’en 2018 les importations connaitraient une hausse de
+3.6% contre une hausse de +3.44% de la consommation domestique. Ce qui fait de lui le
premier pays importateur de riz de la zone, faisant apparaitre une situation dans laquelle, la
production locale de grande masse devient un défi pour assurer la sécurité alimentaire.
Paradoxalement, toutes les régions du pays possèdent des surfaces d’exploitation de riz et le
pays bénéficie d’un climat favorable avec une pluviométrie abondante.
En outre, la culture du riz se fait de deux manières : dans les bas-fonds ou sur les plateaux.
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Aujourd’hui, la production est composée de riz pluvial, de riz irrigué et de riz inondé. A cela
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il faut ajouter que les recherches agricoles ont présenté une sélection de nombreuses variétés
de riz adaptés dans toutes les écologies, qui permettraient une amélioration de la productivité.
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Toutefois, il conviendrait de ne pas perdre de vue que la production de riz est encore
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majoritairement le fait de petits producteurs de riz pluvial, qui pâtissent de rendements faibles
en raison d’un déficit d’accès aux intrants (semences, herbicides et engrais), de conditions de
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structurels du marché intérieur avec une importation non contrôlée du riz importé d’Asie
notamment. Ajouter à cela un accès limité aux établissements de crédit et un manque de
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local. Elle reste donc informelle et inorganisée. De cette analyse, l’on peut constater une
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évolution sans cesse croissante de la demande insatisfaite et une croissance du marché de riz
que l’offre interne peine à combler.
Dans la recherche de l’autosuffisance en riz, la production de riz pluvial représente
assurément un levier de progression important, tout comme la production rizicole dans son
ensemble et pourrait être un relais de croissance importante pour le secteur agricole.
D’où notre problématique d’action à mener pour contribuer à cette politique commune de
sécurité alimentaire. Autrement dit, avec le soutien des structures dédiées à la production
nationale de riz, quelles formes organisationnelles pouvions nous mettre en place pour
prendre part à la couverture nationale en riz local en côte d’ivoire ?
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
C’est dans cette perspective de citoyenneté nationale encouragée par le gouvernement que
nous inscrivons notre projet création d’une structure de production de riz local.
La réponse à cette probatique fera l’objet de notre projet professionnel de fin de formation
dont le thème porte sur la production de riz paddy en Côte d’Ivoire : « BADA MALO ».
L’objectif général de notre projet est de revaloriser la filière rizicole par l’amélioration de la
qualité, l’innovation dans le processus de production nationale de riz.
Les objectifs spécifiques de ce projet s’inscrivent dans l’optique de participer à la garantie de
la sécurité alimentaire en essayant de combler le déficit par la production de BADA MALO.
En outre, il permettra de rentabiliser la production des producteurs voire l’amélioration de
leurs conditions de vie.
Comme mentionné précédemment, ce projet consiste à produire du riz local selon différentes
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variétés tout en proposant des prix variés de sorte à intégrer toutes les couches de la
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population.
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Notre travail consistera à étudier les paramètres de mise en place de cette structure.
Cette étude consistera à analyser et évaluer les coûts liés à cette mise en place et la gestion
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d’une telle structure aussi bien en terme d’efficience qu’en terme de rentabilité.
Ce travail consistera en partie à :
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stratégie ;
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- évaluer les besoins à financer ainsi que le choix du mode de financement de BADA
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
De la période du miracle ivoirien dans les années 70 où la côte d’Ivoire devient un pays à
revenu intermédiaire, et bénéficie du niveau de vie le plus élevé de la région UEMOA. Cette
phase fut d’une part, grâce à une balance extérieure positive du fait des exportations de
produits agricoles et d’autre part, à une forte immigration régionale qui constituait une main
d’œuvre abondante au niveau des facteurs de productions. Cette phase est suivie d’une
période de ralentissement jusqu’à la dévaluation du franc CFA en 1994 provoquée par la crise
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économique et financière qui a touché les pays africains dès le milieu des années 80. Ainsi
avec la baisse des cours des principales matières premières notamment, celui du cacao, qui
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Entre 2001 et 2010, le climat politique et social se dégrade fortement avec la crise politico-
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militaire. Durant cette période, les activités économiques privées sont donc considérablement
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ralenties, tandis que les accords internationaux d’aide sont gelés et les flux d’aide
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croissance du PIB par tête devient négative dès 1999. Les réformes structurelles sont stoppées
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ou prennent du retard.
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Depuis 2012 et la fin de la période de forte instabilité politique initiée par le coup d’Etat de
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décembre 1999, la Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance économique et a retrouvé son
rang au sein de la région et du continent. Le PIB par habitant a crû de 27% entre 2012 et
2015, et les exportations, notamment agricoles, se sont fortement accrues. Néanmoins, malgré
la croissance générale de l’économie et celle du secteur agricole en particulier, la Côte
d’Ivoire reste marquée par un niveau de pauvreté important. En dépit d’une légère embellie
récente, plus de 56% de la population rurale se trouve toujours sous le seuil de pauvreté et
71% (reporteur, 2017)des ménages ruraux n’ont pas accès à l’électricité. La sécurité
alimentaire et la malnutrition représentent toujours une préoccupation en Côte d’Ivoire.
De fait, ces questions sont prises en compte dans les politiques publiques en lien avec le
secteur agricole. Ainsi, le Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) 2010- 2015
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
retenait parmi ses priorités, de mieux partager les revenus du secteur agricole afin de
contribuer à la réduction de la pauvreté. Le prochain PNIA devrait lui aussi donner une place
importante à l’objectif de réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire.
Des lors, en Fin 2015, la Côte d’Ivoire lance son 2ème PND (2016- 2020) avec d’importants
programmes d’investissement dans les différents secteurs d’activité reposant sur un lien étroit
entre l’Agriculture, l’agro-industrie et l’industrie.
En effet, ce PND a pour principaux objectifs le développement de la valeur ajoutée agro
sylvo-pastorale et halieutique, la mise en place d’un système de production agro-sylvo
pastorale et halieutique durable, respectueux de l’environnement et une croissance inclusive,
garante du développement rural et du bien-être des populations.
Aujourd’hui, le secteur primaire demeure un secteur clé de la croissance, grâce aux
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investissements dans les infrastructures rurales, aux réformes mises en œuvre pour améliorer
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la rémunération des paysans ainsi qu’à des projets importants pour améliorer la productivité
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du secteur. La hausse des volumes de production concerne toutes les filières agricoles
d’exportation via l’entrée en production de nouvelles plantations et la mise en œuvre de
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mesures incitatives. Le dynamisme des cultures vivrières est notable. Les productions sont en
hausse, notamment grâce à l’augmentation des surfaces cultivées et aux investissements
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bénéficié des conditions climatiques favorables et une hausse des prix, notamment pour les
produits de rente (à l’exception du cacao). Le secteur primaire a enregistré une forte
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Elle contribue à créer 28% du PIB (Trésor-CI, 2016) et représente 47% des exportations
globales du pays. Elle occupe 46% de la population active du pays et est une source de
revenus pour les deux tiers d’une population à 50,3% rurale (recensement 2014). (Ministère
de l'agriculture)
Dans cette initiative d’atteindre l’émergence, qui, passe par la réduction de la pauvreté et la
garantie de la sécurité alimentaire, des réformes institutionnelles ont été initiées pour
accompagner les différents acteurs.
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Les principales cultures de rente sont le cacao dont le pays demeure le premier producteur
mondial (1400000 tonnes en 2008), le café (89 590 tonnes en 2007) et le coton (120 000
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tonnes en 2008), le palmier à huile, l’anacarde (350 000 tonnes de noix brutes exportées en
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2010) et l’hévéa (215 000 Tonnes exportées en 2010) pendant que la production vivrière a
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une croissance durable et inclusive. Principal levier économique du pays, le secteur agricole
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bénéficie de grands projets offrant ainsi des opportunités d’affaires. Nous nous intéresserons
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principalement au secteur rizicole voire étudier son impact sur l’économie ivoirienne. Ainsi,
nous profiterons des opportunités qu’offrent ces programmes pour l’installation de notre unité
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de production de riz.
Comment expliquer que la Côte d’Ivoire qui était quasi autosuffisante en riz, au milieu des
années 1970, importe aujourd’hui la moitié de sa consommation ? Pour le comprendre, il est
nécessaire d’analyser la politique rizicole et les tendances de la production et des
importations.
La Côte d’Ivoire avait atteint son autosuffisance en riz au milieu des années 1970. Mais la
libéralisation du commerce du riz et plus encore des importations dans les années 1990, tout
autant que la volonté de satisfaire la forte demande urbaine en riz à des prix acceptables, ont
eu raison de cette autosuffisance comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest.
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Face à la baisse des cours de ses principaux produits (cacao, café,), le gouvernement a décidé
de diversifier les cultures par l’introduction en zone forestière de certaines cultures, qui ne
sont autres que les cultures vivrières. Aujourd’hui ces cultures vivrières occupent une place de
choix dans l’économie ivoirienne. Ainsi remarquons que la production annuelle de riz paddy
de la cote d’Ivoire est de 1 million de tonne qui équivaut à 650 000 kg de riz usiné. Entre
2010 et 2017, la production du paddy est passée de 1 150 000 tonnes à 2 118 610 tonnes
pendant que le riz blanchi est de 784 000 tonnes à 1 355 911 tonnes 4 (ONDR, 2019).
Le riz est une céréale très consommée en Côte d’Ivoire mais 50% environ de la demande
domestique est satisfaite par des importations
Depuis, le riz est régulièrement érigé en priorité de la politique agricole ivoirienne, avec un
certain succès si l’on considère la production depuis 2000.
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Cependant, la consommation et les importations ayant aussi connu une augmentation dans la
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Aujourd’hui encore, le riz fait l’objet d’une stratégie de développement spécifique jusqu’en
2020, dont les principaux piliers sont d’assurer une meilleure diffusion des semences
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Comment expliquer que le secteur riz qui a bénéficié de l’attention de l’Etat, dès le début des
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années soixante-dix, n’arrive pas à satisfaire les besoins exprimés ? Pour répondre à cette
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riz. Avec une pluviométrie variant entre 950 mm et 2400 mm par an et quatre grands fleuves
qui couvrent le pays, la culture du riz s’est vu repartir dans toutes les régions du pays.
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Ainsi avec essentiellement deux cycles de production et trois types de rizicultures qui sont
pratiquées à savoir le riz pluvial, le riz irrigué et le riz inondé.
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Données recueillies par l’Office National de Développement de la Riziculture
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Dans sa politique de relance du secteur, l’Etat crée en août 2012 l’office nationale de
développement de la riziculture (ONDR CI) dont l’objectif principal est de garantir la sécurité
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(21%), et la banane plantain (16%). Elle représente, en effet, un peu plus de 10% du volume
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de la production vivrière.
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Du point de vue des superficies, elle couvre 14 à 16% des superficies totales occupées par les
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cultures vivrières.
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l’Ouest, au Nord et au Centre-Ouest, occupant 85% des surfaces en riz, représente le système
le plus répandu en Côte d’Ivoire avec 80% de la production. Les semences proviennent
généralement de prélèvements faits par les paysans sur la récolte précédente.
Elle se fait en culture manuelle, itinérante et sur brûlis de jachères ou sous forme de nouvelles
défriches, avec des outils restés rudimentaires. Les pratiques culturales traditionnelles
prédominent. Les sols sont à peine travaillés et les semis se font à la volée ou en poquets
rarement alignés. La culture attelée, dans les zones de savanes, permet une meilleure
préparation du sol et des semis avec des semoirs.
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La SODERIZ fut créée par le décret n°70-564 du 23 septembre 1970. Ce décret stipulait que la SODERIZ était une société
d’état financièrement autonome ayant la qualité commerçante et industrielle. A ce titre la SODERIZ était inscrite au registre
du commerce et avait la latitude d’acheter et de commercialiser le riz produit en Côte d’Ivoire. Elle devait également usiner le
paddy acheté.
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Caractérisé par des exploitations de petite taille (0,2-1ha) et intensif en main d’œuvre
familiale, elle utilise très peu d’intrant agricole et n’est pas mécanisée. Aussi, pratiquée de
façon itinérante en association (mais, manioc…) avec d’autres cultures, ses rendements sont
faibles autour de 0.5-1.5 tonnes/hectare 6. Voir figure
Figure 1: riziculture pluviale
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Nord ou bas-fonds inondables. Elle est mécanisée mais moins intensive et sans maitrise de
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Ouest et au Nord, est caractérisée par des exploitations plus ou moins modernes et intensives.
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Il s’agit d’un système pratiqué dans des bas-fonds aménagés avec maitrise totale ou partielle
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de l’eau offrant ainsi la possibilité de deux cycles de culture. Les exploitations sont de tailles
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appréciables (1-2 ha). C’est le système le plus mécanisé avec l’utilisation de motoculteurs et
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intensifié avec l’utilisation d’engrais et produits phyto sanitaires. Les rendements varient de 3
à 10 t/hectare et les récoltes sont essentiellement commercialisées sur les marchés locaux. La
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Données recueillies sur le site de l’ONDR
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Depuis 1966, la Côte d’Ivoire a initié différents programmes de développement pour atteindre
l’autosuffisance alimentaire. La priorité accordée à la riziculture irriguée se fonde sur
plusieurs facteurs : la sécurité de la production, les rendements élevés, la possibilité de
pratiquer plus d’un cycle de culture par campagne selon les zones, l’absence de contraintes
foncières dans la mesure où les bas-fonds sont impropres pour les autres cultures. En 2007, la
riziculture irriguée en Côte d’Ivoire concernait environ 35 000 ha et représentait 20% de la
production nationale. La productivité sur les périmètres irrigués oscille entre 4 et 6 tonnes à
l’hectare.
Par ailleurs, au niveau du système de récolte, quelques soit le type de riziculture, la majeure
partie des paysans récolte manuellement le paddy à l’aide de matériels traditionnels tels la
faucille, le couteau ou même du bois. En effet les producteurs se mettent en coopérative afin
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d’obtenir une main d’œuvre conséquente pour la récolte, où presque tout le village se retrouve
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Comme tout produit agricole, l’analyse de la production est toujours précédée de celle de
l’évaluation des performances et qualités de la semence offerte. Ces semences constituent les
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Les semences
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La semence est un des premiers intrants de la production rizicole. On appelle semences, des
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grains de riz viables, dotées d’une pureté variétale et d’un taux de germination au moins égal
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Dans un système intensif, cas de la riziculture irriguée, elle se fait selon des normes
techniques strictes établies qui garantissent après évaluation au champ puis au laboratoire, un
produit de qualité : la semence certifiée dont l’utilisation est vivement conseillée.
Cependant, les producteurs n’ont souvent pas accès aux semences certifiées.
L’amélioration de la production agricole commence par la production des semences de
qualité. C’est pourquoi il y’a plusieurs années la cote d’ivoire avait mis en place les structures
de production de semence. Au niveau de l’appui technique à la production également, la
stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR) adopté par le gouvernement en
février 2012, met un accent sur la mise à disposition de semences sélectionnées au bénéfice
des riziculteurs.
Production des semences
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Dès les années 70, la Côte d’Ivoire avait bâti une stratégie de production semencière efficace
qui était fondée sur une coopération étroite avec les instituts internationaux de recherche sur
le riz. Cela a permis de créer, aux côtés de nombreuses variétés traditionnelles, des variétés
sélectionnées performantes, pour la plupart bien appréciées par les producteurs. De plus en
plus, de nouvelles variétés (NERICA) font leur apparition chez les paysans, parce que
beaucoup plus productives et résistantes.
La multiplication des semences se faisait aussi bien par les sociétés de développement et les
instituts de recherche que par les paysans multiplicateurs de semences avec qui les sociétés
avaient des contrats de multiplication. Quatre fermes semencières furent créées à Touba,
Odienné, Bouaflé et Dokodougou avec le soutien financier et l’assistance technique du
gouvernement Brésilien.
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le marché semencier.
Dans le cadre de la redynamisation du secteur semencier ivoirien, sous l’initiative de l’Etat,
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Nationale des Semenciers de Côte d’Ivoire(ANASEM-CI) mise en place depuis juin 2009.
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Les producteurs de riz ont un réel besoin de semences de qualité qui s’exprime à travers un
marché dont les caractéristiques principales sont les suivantes :
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
paddy est aujourd’hui du ressort des décortiqueuses artisanales, des micro ou mini rizeries. Il
existerait, aujourd’hui, environ 3.500 petites unités de transformation de paddy sur le territoire
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national. On distingue trois types d’unités de transformation qui se côtoient : (i) les unités
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artisanales ; (ii) les petites unités de transformation ou mini rizeries ; (iii) les grandes unités
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ou rizeries industrielles.
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Unités artisanales
Le circuit traditionnel a pris le pas sur le circuit moderne de l’usinage du riz.
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L’approvisionnement du marché en riz blanc local est assuré exclusivement par le secteur du
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décorticage artisanal. Selon le bilan provisoire 2013 de l’ONDR, les unités de transformation
artisanales ou « décortiqueries » sont au nombre de 1 672. Ce sont des moulins mixtes qui ont
une capacité de transformation inférieure à 500 Kg/h. En 2013, elles ont traité 772 631
tonnes/heures de riz paddy.
La transformation de la production locale de riz paddy est aujourd’hui du ressort des unités
artisanales et des mini rizeries. Il en existe 2150, aujourd’hui, sur le territoire national et elles
se concentrent dans les zones de grandes productions. Quelques coopératives rencontrées sur
le terrain (ex : le réseau des coopératives de Yamoussoukro, CORISAK) s’équipent en unités
de transformation de paddy.
Les mini rizeries et les décortiqueries artisanales représentent 10% des effectifs des unités de
transformation et contribuent à hauteur de 22% de la capacité nationale d’usinage de paddy.
Elles sont caractérisées par leur faible niveau de traitement et par la qualité du riz blanchi dont
l’appréciation est mitigée au niveau des consommateurs.
Rizeries industrielles
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Les rizeries industrielles ont une capacité de production supérieure à 5 t/h. On en dénombre
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deux (02) qui traitent le riz local, dont, une à Odienné et une autre à Bongouanou. Mais à ce
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jour, seule celle de Bongouanou est opérationnelle. Ces dernières s’approvisionnent en riz
paddy en effectuant, d’une part, des contrats à termes de collecte de paddy avec des planteurs/
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groupements villageois. D’autre part, elles obtiennent du riz paddy à partir des importations.
Néanmoins, elle fonctionne en dessous de ses capacités parce qu’elle n’est pas régulièrement
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temps. Les autres rizeries industrielles ne traitent plus de paddy local. Les industriels
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marquent un intérêt croissant pour le riz cargo et l’importation du riz blanc. Ces produits
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Dans ce circuit, le riz paddy est, soit collecté par les commerçants grossistes, soit par les
pisteurs, soit transporté par les producteurs depuis leurs exploitations jusqu’aux marchés
ruraux pour la vente. Ces circuits atomisés occasionnent non seulement des coûts de
commercialisation élevés pour les producteurs mais entraînent aussi la mise en vente d’un
paddy très hétérogène. Le prix du riz paddy est de 155 FCFA/kg bord champ et d’environ 200
FCFA à l’usine de décorticage.
Aujourd’hui, les paysans vendent de moins en moins leur riz en paddy. Il est transformé dans
les unités de décorticage des coopératives. Mais en raison du manque de moyens financiers
pour des achats au comptant, les paysans font du dépôt-vente. Ils ne sont payés qu’après la
vente du riz blanchi.
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Le riz local blanchi par les petites et moyennes unités de transformation, le riz cargo
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transformé par les rizeries industrielles et le riz importé sont distribués par les commerçants
grossistes, les demi-grossistes et les détaillants.
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Il convient cependant de noter que les opérateurs de la Filière Riz importé étant mieux
organisés, ce circuit fonctionne de manière plus fluide et plus régulière. Par contre le riz local
IB
est confronté à un problème de débouchés, à cause de sa qualité due aux mauvaises conditions
LI
de séchage du paddy.
O
La production est souvent détournée du marché local vers les pays limitrophes tels que le
TH
Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Ghana et la Sierra Leone où les prix de vente sont plus
EQ
nombreuses telles les personnes souffrant d’hyper- tension. Il est conseillé à ces population de
consommer le plus souvent du riz fermenté que nous appelons MALO WOUSSOU.
Par ailleurs, nous prévoyons dans notre stratégie de développement, d’intégrer la chaine de
IB
Lorsque l'on conçoit un projet, il est nécessaire d'organiser sa mise en œuvre. Cela nécessite
U
programmer la réalisation des activités, et de déterminer les rôles dévolus aux différentes
parties prenantes du projet. Mais avant toute chose, l’étape préliminaire consiste à
entreprendre une série de démarche visant à faire reconnaitre l’entreprise auprès de
l’institution de tutelle : le Centre de promotion des investissements de Côte d’Ivoire
(CEPICI).
Cette phase consiste en fait, à faire enregistrer l’entité de l’étape de déclaration notariée de
souscription et de versement à celle de demande d’autorisation de transfert de capitaux.
16
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Après cette étape d’enregistrement, vient l’étape d’exploitation du projet dont la réalisation
s’articulera autour de différents points qui sont :
Cette phase consiste à produire du riz paddy. Elle commence par la production de semence.
En fait, cette phase consiste à recueillir les bonnes qualités de semences devant servir pour
l’enfouissement. Par ailleurs, puisque nous travaillons sous assistance de PROPACOM
OUEST dont la charge est la fourniture en intrant et autres, la sélection de semence sera
effectuée par celui-ci sous notre approbation. Tout une chaine d’exécution de travaux sera
faite de la première étape jusqu’à la phase de récolte.
C
ES
Elle représente le maillon de base de la chaîne des valeurs car elle assure l’approvisionnement
AG
en matières premières de base. Elle regroupe les métiers de producteur et/ ou de multiplicateur
de semences qui peut soit être réalisé par notre équipe ou par une structure indépendante, des
-B
Cette phase consiste à vendre le produit fini qui est du riz paddy. Elle débute par le
TH
conditionnement c’est-à-dire mettre le riz dans des sacs devant varier selon le poids. En effet,
de cette phase découle la distribution devant se faire soit par les grossistes, les semi grossistes
EQ
et détaillant du marché. A cet effet, nous avons le choix entre la mise en place de notre propre
U
circuit de distribution et servir de fournisseur aux canaux existants c’est-à-dire les vendeurs
E
existant.
Pour un début d’activité, nous privilégierons le deuxième cas de figure c’est-à-dire utiliser les
canaux existant pour servir de fournisseurs aux grands magasins.
Cette phase est précédée d’une étude préalable de la cible pour connaitre les attentes afin de
déterminer quelles politiques de prix, communication, utiliser pour le succès.
17
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Cependant, il convient de rappeler que pour le début de notre activité, tous ces services seront
sous-traités c’est-à-dire exécutés par du personnel indépendant.
Les ressources matérielles dont nous auront besoins pour l’exécution de nos activités sont
principalement des outils sans lesquels aucune activité agricole ne peut démarrer. Il s’agit des
immobilisations corporelles tels les machines et autres. Voir les détails en annexe.
C
ES
1.5.1 Promoteur
-B
Diplômé d’un master en banque et finance, KONE vamara, fils de planteur, membre d’une
IB
Nous réfléchissons mes frères et moi dont kone Ahmadou Ingénieur agronome diplômé de
l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny (INPHB), soro mamadou, stagiaire à
EQ
une activité génératrice de revenu dans le secteur agricole. Par ailleurs, produisant déjà du riz
paddy, à l’aide d’outils peu moderne car évoluant encore dans l’informel, nous avons décidé
en accord avec les autres membres de la famille de procéder désormais à une formalisation de
notre exploitation. C’est ainsi qu’est née notre collaboration avec le promoteur associé du
projet « PROPACOM-OUEST »
Pour la réalisation de ce projet, nous nous faisons accompagner par des organismes comme :
18
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
En effet, ceux-ci agissent en lieu et place de l’ONDR dont la mission principale est
l’assistance au producteurs de riz.
Il s’agit principalement du Fonds National de la Jeunesse (FNJ), créer en 2012 par l’Etat de
Côte d’Ivoire afin d’accompagner les jeunes porteurs de projet ;
L’agence emploi jeune, une structure de promotion de l’emploi des jeunes en Côte d’Ivoire à
travers la formation, le financement et l’accompagnement des jeunes promoteurs de projet.
C
ES
Avec une population de plus en plus nombreuse et une forte demande du riz, la côte d’ivoire
dispose d’un climat favorable et également d’une importante surface disponible pour la
-B
culture du riz, tant en zone bas-fonds que la riziculture pluviale. Cette population comprend
IB
également une couche pour qui, certaines catégories de riz sont recommandées pour des
LI
raisons de santé « riz fermenté », ceci généralement pour les personnes atteintes de maladie de
O
tensions et autres.
TH
Cette activité permettra de créer de l’emploi pour les personnes travaillant sur ce projet de la
EQ
Sur le plan économique, dans son rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire
E
publié le jeudi 12 juillet 2018, la Banque mondiale indique que les perspectives à court et
moyen termes sont favorables pour l’économie ivoirienne. « L’économie ivoirienne devrait
maintenir une bonne trajectoire de croissance du PIB, de l’ordre de 7 à 7,5% au cours des
8
Le projet intervient dans le contexte de l’après-crise, avec pour objectif de sortir d’une situation d’urgence pour mettre en
œuvre une stratégie de développement à moyen terme plus durable. Le PROPACOM appuie le développement des filières
dans les secteurs alimentaires et horricole en tant que principal moyen de création de richesse d'accroissement des revenus
ruraux et d'amélioration de la sécurité alimentaire des petits producteurs.
19
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Par ailleurs, cette activité sera source de création d’emploi et de richesse. Elle contribuera
donc à la croissance économique du pays en améliorant les conditions de vie des producteurs
avec une augmentation de leur pourvoir d’achat. De plus, ce projet sera le cadre pour nous
d’organiser les petits producteurs de la région. Cette organisation consistera à nous regrouper
en coopérative pour la vente de nos produits. Ainsi, nous aurons une force de négociation qui
nous permettra de mieux rentabiliser notre production.
Aussi, noter le caractère participatif à l’approvisionnement du marché intérieur en riz d’où
une convergence vers l’autosuffisance alimentaire.
C
Enfin, une création de richesse nationale avec la valeur ajoutée dégagée d’une part et le
ES
9
www.gouv.ci page consultée en février 2019
20
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
L’économie de la région est essentiellement basée sur l’agriculture. Elle bénéficie des
C
agricoles. Ces produits agricoles constituent la première source de revenus pour la majorité
AG
des populations avec une production de café-cacao estimée à 6 808 265 tonnes. L’anacarde
représente aujourd’hui 16 391 074 tonnes etc. outre ces produits, en marge de l’activité
-B
agricole, l’exploitation artisanale des minerais (diamant, or), le commerce, le transport et les
industries agroalimentaires apportent une plus-value à la région.
IB
LI
Toutes ces potentialités hissent la région au centre des politiques d’investissement agricoles
O
•
U
Avant toute intervention du projet dans la localité donnée, des activités d’animation ou de
sensibilisation seront nécessaires en vue de présenter le projet aux populations et obtenir leur
21
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Aujourd’hui, les nécessités de l’économie moderne dépassent les capacités ou les moyens
AG
dont dispose un individu isolé. Pour faire des affaires, il est devenu indispensable de se
-B
regrouper afin d’avoir non seulement les capitaux nécessaires, mais également la confiance
des prêteurs, d’où la création des sociétés. D’autres raisons expliquent également ce
IB
regroupement.
LI
O
Les plus importantes sont certainement d’ordre juridique. On peut citer par exemple la
TH
séparation du patrimoine de l’entreprise avec celui des associés ou de façon beaucoup plus
générale les opportunités d’organisation juridique ou fiscale qu’offre la société.
EQ
Au regard des lois, c’est la forme juridique qui précise l’identité de la future société. Elle a
U
pour objectif de choisir le meilleur cadre juridique dans lequel les activités de l’entreprise se
E
dérouleront.
La Côte d’Ivoire est un Etat membre de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires (OHADA). Les formes juridiques en vigueur en Côte d’Ivoire sont régies
par l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et des
groupements d’intérêt économique(GIE).selon l’article 4 de l’acte uniforme relatif au droit
des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, « la société commerciale
est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat, d’affecter à une
activité des biens en numéraires ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de
profiter de l’économie qui pourrait en résulter ». Il existe plusieurs formes juridiques en Côte
d’Ivoire.
22
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Dans le cas de notre projet, notre activité sera exercée sous forme de société à responsabilité
limité (SARL). La SARL est l’outil idéal pour l’exploitation des petites et moyennes
entreprises. Elle a un mode de gestion simplifié, ne comportant pas la dualité d’organe de
gestion propre à la SA avec Conseil d’Administration.
Cette forme juridique est celle qui nous offre le plus d’avantages et le moins d’inconvénients
dans la mesure où :
Comme énoncé précédemment lors du choix du statut juridique, notre entreprise sera érigée
-B
en une SARL familiale dont le capital minimum est de 1 000 000 (un million de franc CFA).
IB
Donc pour un début d’activité, le portefeuille d’action sera répartition entre les membres de la
LI
famille que nous somme et nos partenaires que sont PROPACOM et l’ANADER selon la clé
O
de répartition suivante :
TH
Part d'action
EQ
U
E
15%
23
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
On désigne par structure organisationnelle la manière dont les tâches professionnelles sont
organisées et coordonnées de manière à répondre aux besoins opérationnels de l’entreprise
tout en maximisant son efficacité.la plus classique est la structure fonctionnelle. Dans celle-ci,
il s’agit de regrouper les collaborateurs et les moyens par fonction : fonction production,
fonction marketing, fonction comptabilité/finances, fonction ressources humaines.
L’ensemble des fonctions est supervisé par un contrôleur. Elle se présentera de la façon
suivante :
Il se charge de définir la place des canaux de ventes, de piloter et manager les équipes afin de
développer le chiffre d’affaires de l’entreprise et sa marge. Il devra intégrer des facteurs
-B
technologiques pour son action marketing avec le développement des INTIC. A travers la
mise en place de réseaux de distribution, il entretient des relations participatives aves les
IB
clients qui sont des consommateurs de riz (ménages et unités de transformation de riz).
LI
O
personnel ainsi les services de moyens généraux tel assurer la planification de la maintenance,
E
24
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Il s’agit de présenter un schéma retraçant toutes les grandes tâches de la production de riz.
AG
PREPARATION DU
IB
SOL
La phase végétative
LI
PREPARATION DE LA et floraison
SEMENCE
O
TH
SEMIS / PLANTAGE
EQ
ENTRETIEN
U
RECOLTE A LA
E
MATURITE
BATTAGE
CONDITIONNEMENT
STOKAGE EN
ENTREPÔT
FIN DU PROCESSUS DE
PRODUCTION
25
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Cette préparation du sol sera faite à base des outils archaïques. Pour un ancien champ c'est-à-
dire en deuxième et troisième année, on procédera à un nettoyage et après on enfouira les
ES
Labour
- Il sera fait à plat à l'aide d'un tracteur pour les 20 hectares de bas-fond en labour profond et
-B
Il est exécuté après le labour. Il sera fait par un tracteur dans une direction perpendiculaire à
LI
celle du labour. Cette opération permettra de casser les grosses mottes de terre afin de rendre
O
Semis
- Période : février pour le riz pluvial (sur les plateaux) et juillet pour le riz irrigué (bas-fond)
U
E
Entretiens
Fumure de fond : elle intervient le jour du semis et à la ligne de semis, à une dose de 30 kg de
NPK à l'hectare. Cette pratique profite directement aux plants de riz. La décomposition du
complexe NPK étant lente, une application tardive de cet engrais profite peu au riz. Dans ces
conditions, les éléments nutritifs libérés plus tard ne profiteront qu'aux mauvaises herbes.
26
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Fumure de couverture : une fumure de couverture sera appliquée 50 jours environ après semis
à la dose de 25 kg d'urée à l’Ha.
Traitement d'herbicide
Le glyphosate sera utilisé. Son application se fait le jour du semis ou au plus tard le lendemain
(traitement pré - levé). Mettre 2 L de ce produit dans l'eau pour traiter 1 ha ou 4 L de pyramil
432 EC pour traiter un ha ; 21 jours après semis (traitement post - levé).
Récolte et conditionnement
C
Le rendement moyen sera de l'ordre de 4,5 tonnes à l'hectare. La période de récolte dépend du
ES
type de culture.
AG
Elle sera faite lorsque les 3/4 supérieurs de la panicule deviendront jaunes et porteront des
grains durs et secs. Les plants seront coupés à la faucille ou avec un coupe-coupe. Une fois
IB
coupés et mis en bottes, ceux-ci seront disposés en tas, les panicules tournées vers le haut. Le
séchage peut durer cinq à dix jours dans le champ.
LI
O
TH
Battage
EQ
C'est la séparation du paddy (riz non décortiqué) de la paille. Pour réussir l'opération sans
perdre les grains, il est conseillé de battre les bottes de riz contre un tonneau ou une bille de
bois sur une aire bien aménagée. L'usage de ces deux matériels réduit la brisure du paddy et le
U
préserve des corps étrangers. Il peut également se faire à l’aide des moissonneuses-batteuses.
E
Vannage
Le vannage sépare le paddy des résidus de paille et des grains non mûrs. Pour le faire des
bassines seront utilisées en exploitant au maximum la direction du vent.
27
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
• Main d'oeuvre pour les récoltes ( les coopératives villageoises 1 Ha à 10 000 fr)
U
• Mise en sac: achat de sacs à 200 fr le sac (1 sac contient entre 90 et 105 kg)
• Stockage au Magasin
Phase de • Main d'oeuvre
Conditionnement
28
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Comme décrit dans le processus de production, l’entreprise travaillera avec les groupements
C
villageois dans l’exécution des travaux des champs. Pour un début d’activité, seuls les agents
ES
produits agricoles
O
Comptable BT comptabilité 01
TH
Gardien 01
Manœuvre 01
U
Machiniste 01
E
Total 08
29
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
pour lui permettre de prendre la décision la plus adaptée au marché et à ses objectifs.
AG
risques.
IB
Pour notre étude, nous aurons à analyser la filière à travers une analyse de la demande d’une
LI
Occupant une place modeste dans l’ensemble du secteur vivrier (4ème spéculation après
EQ
l’igname, le manioc, la banane plantain), le riz est devenu une denrée de première nécessité
U
population et de la consommation par tête d’habitants. Il est graduellement entré dans les
habitudes alimentaires des ivoiriens, surtout en zone urbaine. D’où notre intérêt à connaitre
leurs motivations et leurs attentes afin de satisfaire au mieux leurs demandes. Pour la
réalisation de l’étude, un choix sera fait parmi les méthodes disponibles les plus pertinents.
Nous décrirons le processus et présenterons les résultats de l’étude dans les étapes suivantes.
autorités administratives pour améliorer le secteur. Ceci pour voir les mesures
d’accompagnement. Outre cette étude documentaire, nous avons décidé de faire une étude de
terrain à travers un questionnaire adressé aux clients pour avoir leurs points de vue sur les
offres existantes. Pour avoir un échantillon représentatif, nous avons ciblé trois principales
zones à forte démographie notamment Korhogo, Séguéla et Daloa.
Les interrogations vont de leurs perceptions à leurs dispositions à la consommation de riz. Ces
villes étant essentiellement commerciales, nous avons profité pour rencontrer quelques
vendeurs de riz (au marché et les boutiques de quartier) pour avoir une fréquence d’achat de
la part des clients. Ceci nous a permis d’avoir une idée quant aux demandes des gammes
existantes d’où une brève analyse de l’offre.
C
Notre étude portant sur un échantillon de 224 interviewés nous a permis d’estimer le profil du
consommateur de riz en Côte d’Ivoire comme suit :
AG
30%
riz local
70% riz importé
EQ
U
E
On peut donc voir à travers cette étude qu’une importante partie de la population consomment
plus le riz importé. Les facteurs déclencheurs de ce comportement seront analysés à la suite.
31
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
22% 1kg
30%
[5-25[
50kg
48%
C
Selon les résultats obtenus à l’issu de l’enquête 47,9% des consommateurs achètent
ES
Les résultats de l’enquête ont montré que 51% effectuent leurs achats dans les hyper et
supermarchés, 25% dans les boutiques de quartier et 24% avec les ménages détaillants.
IB
24%
grande surface
51%
boutique de quartier
25%
EQ
marché detaillant
U
E
En matière d’approvisionnement les consommateurs ont une importante préférence pour les
hyper et supermarchés.
La quantité consommée par semaine : nous avons confronté les résultats obtenus des
consommateurs des zones urbaines et celles des zones rurales en allant sur la base de leurs
pourvoir d’achats respectif. Il ressort que :
(30,3% ;34,1%) consomment plus de 10Kg par semaine ; (28,7% ;25 ,8%) consomment entre
5 et 10 kg ; (41% ;40,1%) consomment entre 1Kg et 4Kg de riz par semaine.
32
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Le riz est consommé à une fréquence et en quantité importante surtout en zone rurale
certainement pour question d’habitude de consommation.
habitude de consommation
Les motivations désignant les caractéristiques du produit qui suscitent la préférence des
AG
des consommateurs.
IB
350
27% 21%
U
[350-500[
E
[500-700]
52%
Nous avons proposé trois fourchettes de prix. Et il s’avère que 52,3% des populations
interrogées sont prêtes à acheter ce type de riz pour un prix compris entre 350 et 500 FCFA
par Kg ; 27% sont disposés d’acheter dans la fourchette de 500 à 700 FCFA le Kg et 20,6%
disent être disposés acheté pour un prix égal à 350 FCFA.
33
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Il ressort que 25% sont disposés à acheter du riz fermenté (MALO WOUSSOU) et 64% le riz
blanchi à étant long grain et/ ou brisé.
C
généralement le riz importé qui selon certains, est dû au prix d’acquisition relativement faible
par rapport au riz produit localement. En effet, dans les familles nombreuses, le responsable
AG
de famille préfère acheter le riz qui lui revient moins chère, de type « n’dé kâ châ 10 ». Cela
pourrait expliquer la taille de l’emballage utilisé par les consommateurs. Nous avons pu
-B
constater que le riz représente effectivement une denrée très importante dans les habitudes de
IB
A cela il faut ajouter la fréquence de consommation. Les ivoiriens consomment plus de 5kg
de riz en moyenne par semaine, cela nous donne une estimation de la consommation a 260 kg
EQ
par habitant et par année. Confirmation qu’il existe toujours de la demande à combler. Face à
cette fréquence de consommation, il est opportun pour nous de profiter de cette opportunité
U
E
qu’offre le gap entre la production et la fréquence de consommation. C’est ainsi que la mise
en place de BADA MALO s’inscrit dans une dynamique de combler le déficit.
Il faut noter une préférence pour les grandes surfaces afin de disposer du riz généralement
dans les zones urbaines tandis que dans les zones rurales, les populations sont beaucoup
fidèles à leurs fournisseurs habituels c’est-à-dire les boutiques de quartier ainsi que les
marchés traditionnels. En effet, ces lieux de distribution sont connus par leur crédibilité en ce
sens que les produits qui y sont, sont en solde pour les grandes surfaces. Ainsi dans notre
10
N’dé kâ châ est une expression empruntée en langue malinqué qui signifie « j’ai beaucoup d’enfant » ; donc
beaucoup de personnes à nourrir.
34
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
stratégie d’acquisition de marché, nous devrons exploiter les deux canaux de distributions afin
d’avoir une part de marché importante.
Concernant les motivations, le consommateur ivoirien met l’accent sur la qualité, le prix, la
provenance du riz.et aussi les habitudes de consommation. Cela se voit à travers les réponses
recueillies sur cette question qui sont sensiblement égales avec une dominance du lieu de
provenance avec 30%. C’est pour quoi dans notre stratégie marketing et commerciale, la
recherche de la qualité sera notre devise de sorte à amener le consommateur à prioriser cette
qualité. Egalement de sensibiliser les populations quant à la consommation de la production
locale en restant fidèle à leurs habitudes.
Pour la disposition à payer, les consommateurs sont disposés à payer à différentes fourchettes
C
Il faut souligner que quelques soit le type de riz, riz long grain ou riz brisure ou fermenté, sa
AG
consommation occupe une place importante dans le menu quotidien des ivoiriens avec une
proportion significative.
-B
Le riz est l’une des céréales les plus cultivées au monde. Il est en revanche peu exporté :
LI
Le riz est traditionnellement cultivé en Côte d’Ivoire. Mais l’essor de cette culture date
réellement de la fin des années 1960, suite à la décision du gouvernement ivoirien
EQ
l’igname, le manioc et la banane plantain. Elle représente 20% des superficies cultivées et
10% des productions vivrières 12.
Nous n’avions pas pu avoir d’entretiens conséquents avec des fournisseurs existant pour une
crainte de fuite d’information. Ainsi, nous avons corroboré les résultats obtenus aux
informations disponibles dans les archives gouvernementales notamment celle du Ministère
de l’agriculture qui recense toutes les données issues des organismes chargés de la gestion de
la filière rizicole (ONDR, ANARIZ, AFRICA RICE, PROPACOM, ADRAO, ANADER,
BNETD), aussi nous avons eu à consulter des travaux et ouvrages sur Internet.
11
https://www.boursorama.com/bourse/matieres-premieres/cours/6xRR/ (consultée le 10 mars 2019)
12
Selon le rapport de 2008 du BNETD sur la filière riz en ci
35
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Notre analyse a porté sur les deux mécanismes d’offre de riz : la production locale et le riz
importé.
La production nationale de riz demeure insuffisante même si elle est pratiquée par plus de 2
millions de producteurs rependus sur le territoire national.
Les données disponibles indiquent que la production de paddy est passée de 1 206 153 tonnes
en 2010 à environ 2 231 000 tonnes en 2018 en passant par une production de 2 118 610
C
tonnes en 2017pendant que celle du blanchi est passée de 784 000 tonnes à 1 355 911 tonnes.
ES
cultivées qui est passé de 340 000 ha en 2002 à 385 000 ha en 2012 et n’a cessé d’augmenter
avec la politique gouvernementale de développement de la filière. Le riz à lui seul représente
-B
plus de la moitié de la superficie cultivée en céréales avec 57,06 %. Par ailleurs, nous avons
aussi une consommation qui est passée de 1 641 111 tonnes en 2010 à 2 550 000 tonnes en
IB
2018. Ce qui traduit donc que la production nationale n’arrive pas à satisfaire la demande
LI
O
locale. Pour combler ce déficit, l’Etat a donc recours à une importation massive.
TH
qu’à environ 50% par la production locale. Le déficit est comblé par les importations et cela, a
des effets négatifs sur la balance commerciale et la balance des paiements. En revanche, les
importations de riz apportent une solution à la satisfaction des besoins alimentaires des
populations à faible pouvoir d’achat.
Les quantités de riz importées en Côte d’Ivoire ne cessent de croître au fil des années. Ces
importations sont dictées par le souci des autorités ivoiriennes de garantir
l’approvisionnement de la population en riz.
La consommation par tête est estimée à 59 kg par an. Cependant, ce chiffre varie fortement
d’une région à l’autre, entre villes et campagnes et entre Abidjan et les autres villes.
36
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Quatre principales qualités de riz sont importées : le riz cargo, le riz de 0 à 15% de brisures, le
riz de 16 à 35% de brisures et le riz de plus de 35% de brisures. L’origine des importations
ivoiriennes de riz varie d’une année à l’autre. Mais en moyenne sur la période allant de 1986 à
1998, les premiers gros fournisseurs de la Côte d’Ivoire en riz sont par ordre d’importance :
l’Inde (29,4%), la Chine (29%), les Etats-Unis (27,7%), le Pakistan (18,2%). (BNETD, 2008,
p. 32).
C
ES
De plus, selon les données recueillies sur le site de l’Office National de développement de la
riziculture, la Côte d’Ivoire est passée de 756 681 tonnes en 2008 à 1 500 000 tonnes en 2018
AG
en terme d’importation de riz 14. Ces chiffres montrent combien de fois apparait la nécessité de
-B
produire national pour parvenir à réduire considérablement les importations de riz. Ce qui
constitue pour nous, promoteur de « BADA MALO » une opportunité à saisir.
IB
Il est cependant important de faire remarquer que pour la plupart des pays producteurs et
LI
O
Les origines des importations de riz confèrent au marché international de riz un caractère
E
incertain et spéculatif. Une conjonction de mauvaise récolte peut réduire considérablement les
volumes disponibles et mettre en péril l’approvisionnement ou tout au moins provoquer une
augmentation sensible des prix.
13
Données provenant du bureau national d’étude (BNETD)
14
http://www.ondr.ci/statistique_importations.php, (consultée le 11 décembre 2018)
37
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
3 000 000
2 500 000
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
-
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Paddy (en tonne) 1 206 15 873 000 1 562 00 1 934 00 2 053 00 2 152 93 2 054 35 2 118 61 2 231 00
Importation de riz blanchi 837 938 935 012 1 267 72 830 831 952 600 1 136 96 1 281 28 1 342 02 1 500 00
Consommation 1 641 11 1 695 66 1 697 23 1 753 23 1 586 99 1 627 46 1 668 96 1 711 52 2 550 00
C
Concurrents directs
IB
Nos concurrents directs sont ceux qui offrent les mêmes produits que nous. Il s’agit des
LI
-La SOCOMCI, crée en 2014, situé dans la région du Tchologo (Korhogo) au nord de la Côte
EQ
d’Ivoire, produit du paddy, achète du paddy aux paysans avant de les transformer.
U
Au niveau interne, plusieurs opérateurs dont les plus significatifs que sont SOADI et UNIRIZ
(du Groupe SIFCA) s’approvisionnent auprès des producteurs ivoiriens puis transforment et
commercialisent le riz local dont la production d’environ 700 000 tonnes en moyenne par an,
n’arrive pas à satisfaire la consommation nationale. En Février 2018, l’Etat ivoirien annonçait
l’ouverture de 30 usines de riz d’une capacité de 25 000 tonnes chacune pour le mois de Juin
de la même année, sur l’ensemble du territoire national afin d’accroitre la production locale.
L’existence de ces opérateurs constitue pour nous une opportunité dans la mesure où nous
servirons de fournisseur de paddy.
38
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Concurrents indirects
Nous avons dans cette catégorie les sociétés importatrices de riz blanchi et les productions
locales de produits de substitution (Mil, Fonio, etc.)
Fournisseurs
L’offre des matières premières est assurée en majeure partie par les structures de
développement du secteur agricole et des groupements privés. En effet, ces structures sont
principalement ceux spécialisés dans la production de semences améliorés.
Selon Michael Porter, l'intensité concurrentielle d'un marché dépend de cinq forces
ES
moins le marché est attractif. Chaque composante de l’intensité concurrentielle représente une
menace pour l’entreprise. Et son appréciation est faite par la suite à travers l’échelle de Likert.
IB
Concurrence intra-sectorielle
LI
O
La concurrence entre les différents offreurs existe bel et bien et est d’envergure moyenne. Le
TH
riz importé (blanchi) contre le riz paddy. De plus ces entreprises importatrices n’ont pas que
EQ
le riz comme domaine activité, ils sont aussi importatrices d’autres produits, donc leur cœur
de métier n’est pas forcement pareil au nôtre. Néanmoins, on peut retenir que la menace est
U
forte.
E
La protection de notre marché s’analyse à travers les barrières à l’entrée du marché. Plus le
nombre d’entrants est important, plus la concurrence sera forte. En effet en CI, il n’existe pas
de barrière relativement forte à l’entrée pour la production de riz. Néanmoins l’entrée à
l’industrie de l’agroalimentaire est limitée par un besoin important d’investissement à
l’établissement. En plus on assiste à l’existence de marque forte sur le marché entre les
entreprises existantes, ce qui représente un obstacle à l’émergence d’une autre. En somme, on
remarque quand même que le marché est perméable donc il y’a possibilité d’entrer sur le
marché facilement et ceci représente une menace élevée pour nous.
39
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Notre produit est destiné d’abord aux unités de transformations, qui, après transformation en
riz blanchi, vendront aux consommateurs finaux. Aussi, nous vendons également aux
ménages. L’existence de riz importé et de produits de substitution vient renforcer le pouvoir
de négociation des clients. Il est cependant faible pour les unités de transformations existante
car le paddy constitue leur matière première. En somme, bien qu’il existe plusieurs offreurs, la
menace parait moyenne.
Avec la politique gouvernementale de relance de la filière riz, nous considérons le pouvoir des
groupements privés faible.
C
ES
Cette menace est certes importante, mais du fait de la forte demande pour le riz, elle demeure
moins critique.
-B
critique
TH
Concurrence intra-sectorielle
Menace des nouveaux entrants
EQ
Lorsque nous faisons l’addition des degrés de menace des cinq forces de Porter, on obtient
une évaluation qui vaut 16. Ce nombre s’inscrit dans l’intervalle [13 ; 17]. Nous pouvons ainsi
conclure que l’intensité concurrentielle est à la limite de la moyenne dans ce marché mais il
y’a quand même l’existence de trois menaces dont la menace des nouveaux concurrents, la
menace des produits de substitution et la concurrence intra-sectorielle.
40
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
portefeuille d’activités de l’entreprise. Pour se développer, une entreprise doit faire un choix
ES
utilise alors la matrice d’Igor Ansoff qui est une matrice marché/produit.
-B
Marché Produit
Actuel Nouveau
LI
O
Source : nous-même
U
Notre entreprise ayant une seule activité et poursuivant l’exploitation d’un savoir-faire déjà
E
utilisé se situe dans la stratégie de spécialisation ou de pénétration de marché car elle veut
commercialiser un produit actuel dans un marché actuel qui est le marché de riz local. Notons
au passage que la spécialisation ou de pénétration est une orientation simple qui consiste à
axer les efforts de la firme sur un marché et sur un même type de produit et l’entreprise
spécialisée est présente sur un seul domaine d’activité stratégique.
41
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Segment Concentration
ES
Source : nous-même
AG
Il assure la cohérence des choix stratégiques dans une approche globale et qualitative. Ces
IB
segmentation.
O
TH
Le plan stratégique d’activité va permettre d’élaborer une stratégie marketing qui portera sur
les éléments susmentionnés.
EQ
commercialisation.
E
En général, il se résume par une stratégie de différenciation, une stratégie de domination par
les coûts ou une stratégie de niche.
marché. Notre cible est composée des ménages et des unités de transformations de riz paddy
en riz blanchi.
Cependant, bien se positionner présume une étude préalable sur l’environnement du projet
afin de connaitre les forces, faiblesses, opportunités et menaces.
Nous avons procédé à une analyse interne et externe du secteur à travers la matrice SWOT
FORCES FAIBLESSES
pluviale ;
E
43
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
OPPORTUNITES MENACES
C
ES
Volonté des autorités de développer la Une flambée des prix des intrants
O
riziculture chimiques
TH
élevés)
Arrivée de nouveaux opérateurs achetant
des quantités importantes et revendant aux
consommateurs finaux
Accroissement des importateurs
Menace forte car développement des
matières locales et innovation
programme gouvernemental de production
de riz
44
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Après un constat général sur la filière riz en côte d’ivoire, nous nous sommes aperçu de
l’image qu’ont les consommateurs du riz local. En effet, ceux-ci accordent au riz local une
qualité inferieur par rapport au riz importé. Notre stratégie à travers notre plan marketing,
visera donc, à insuffler aux consommateurs locaux, une image positive du riz locale afin de
lui permettre d’occuper une place particulière dans leurs esprits. Au niveau de la production,
nous constatons qu’elle demeure en dessous des besoins de consommation de la population,
ce qui constitue une opportunité pour notre projet.
clientèle ciblée, nous allons tout d’abord effectuer une segmentation de nos activités qui se
AG
présentera sous la forme de domaines d’activités basé sur une segmentation stratégique. Un
segment stratégique consiste en un regroupement de fonctions ou de processus porteurs d’une
-B
notre étude de marché sur le type de clientèle, les circuits de distribution et les comportements
LI
d’achat.
O
TH
Le principal segment visé est celui des unités de transformation. Il s’agit des entreprises qui
commercialisent du riz local après transformation. L’étude de l’environnement concurrentiel
EQ
montre d’une part, l’existence de grands opérateurs économiques qui importent une bonne
U
quantité de riz, et d’autre part, l’existence d’unités de transformation qui commercialisent leur
E
propre produit. Ces operateurs disposent d’un avantage coût qui constitue un avantage réel
dans la lutte concurrentielle qui les protège contre la guerre des prix. Une position comme la
nôtre, ne nous permet pas de choisir une stratégie de domination par les coûts. Le fait que
nous soyons une entreprise en naissance et faisons face à des concurrents ayant déjà amortit
leur investissement, solidement implantés sur le marché, disposant d’une longue expérience et
de capitaux importants pour faire jouer les économies d’échelle et produire à moindre coût,
nous optons pour une stratégie de spécialisation.
45
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
En effet, cette stratégie sera le moyen pour nous de nous singulariser sur une dimension
fortement appréciée par notre clientèle. Elle consistera à se focaliser sur un segment de
produit tout en présentant une offre différenciée en pénétrant le marché.
Ainsi donc, nous adopterons une stratégie de niche par une pénétration du marché en
promouvant le label du riz local de qualité, en positionnant nos produits par l’ajout d’une
image, en augmentant nos ventes sur le marché tout en élargissant notre réseau de
distribution.
communication.
-B
La politique du produit
La politique du produit adoptée va permettre de créer de la valeur à la fois pour la cible visée,
IB
mais aussi pour notre entreprise. Pour ce faire nous envisageons mettre l’accent sur les
LI
O
composantes du riz et ses contenants. Le riz produit localement ne fait pas l’objet d’un
TH
vendu.
U
A ce niveau nous entendions nous différencier par la promotion d’une image de marque, un
E
Nous produirons deux types de riz : le riz paddy en état brut ainsi que du riz fermenté.
Quant à l’emballage, dans le but de garder une meilleure image du riz, il sera conditionné
dans des sacs en polypropylène.
15
« BADA » désigne un espace cultivable en bordure des fleuves, marigots, bassin etc. il fait référence aux bas-
fonds villageois.
46
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
image de qualité non seulement auprès du consommateur ivoirien mais aussi de tout
consommateur de ce riz.
essentiellement deux façons de s’y prendre : soit on se conforme au prix pratiqué sur le
marché et cela évite de prendre des risques ; Soit nous voyons les prix à la baisse sur le court
IB
consistera à appliquer des prix bas à court terme pour favoriser une conquête rapide de parts
EQ
de marché au lancement de notre produit. Toutefois, les prix pratiqués seront accompagnés
d’une politique commerciale attractive consistant à accorder des facilités en fonction de la
U
rapidité de paiement, des remises en fonction des quantités achetées, des rabais saisonniers, et
E
se situeront dans la zone du prix d’acceptabilité qui est un prix psychologique variant dans un
intervalle de prix qu’on est prêt à payer pour acquérir un bien.
Notre prix psychologique pour la vente de notre paddy sera fixé à 160 fcfa bord champs et
190 fcfa à l’usinage.
La politique de distribution
Elle consistera à distribuer nos produits dans le plus grand nombre de points de vente possible
notamment dans les marchés traditionnels et boutiques de quartier.
Notre principal circuit de distribution est orienté vers les unités de transformations de riz
paddy existantes. Ainsi nous aurons l’avantage de générer un chiffre d’affaire conséquent
47
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
avec cette stratégie. Ces unités de transformation utiliseront notre riz paddy pour produire leur
produit fini. Ainsi, notre riz sera acheminé vers ces unités de transformation d’une part mais
également vers les grands marchés (grands magasins).
La politique de communication
La politique de communication est la quatrième composante du marketing-mix. Il n’existe pas
de définition tout à fait satisfaisante de la politique de communication. Certains la définissent
comme étant l’ensemble des actions menées par l’entreprise en vue d’influencer les attitudes
et les comportements de ses publics-cibles (clients, distributeurs, fournisseurs,). Mais une telle
définition est à la fois trop vague et trop large : elle s’applique à tous les moyens d’action du
marketing. Nous retiendrons celle-ci dans la définition de notre étude « l’ensemble de toutes
les informations, messages et signaux de toute nature que l’entreprise décide d’émettre
C
ES
En effet, vendre ne suffit pas d’offrir un produit à un prix attractif par l’intermédiaire d’un
AG
réseau de distribution bien structuré, encore faut-il faire connaître le produit, mettre en
-B
évidence ses qualités distinctives vis-à-vis du groupe de clients visé et stimuler la demande
par des actions promotionnelles appropriées. Pour être efficace, une stratégie marketing
IB
implique donc le développement d’un programme de communication, dont les objectifs sont
LI
le faire savoir et le faire valoir, et qui s’appuie sur différents moyens de communication.
O
Elle aura pour objectif de promouvoir notre marque, nos produits. Pour ce faire, nous
EQ
utiliserons une communication média à travers la presse, les réseaux sociaux, la télévision, les
U
affiches, les panneaux publicitaires, des campagnes publicitaires à grande échelle. En plus,
E
nous mettrons l’accent sur des conditions pouvant psychologiquement influencer les acheteurs
(telles que la bonne confection des emballages et d’étiquetage, la publicité bouche à oreilles,
le prospectus, les journaux spécialisés et les radios de proximité) indispensables pour mieux
pénétrer les marchés.
De plus nous envisageons exploiter les opportunités de l’ère digitale avec le marketing en
ligne en mettant en place :
- La messagerie électronique : elle permet une interactivité avec les gros clients ;
49
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Partenaires clés, les activités clés, Offre (proposition de valeur Ressources clés), relation
client, Segments de clientèle, Canaux de distribution, Structure des coûts, Sources de revenus.
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
50
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
SEGMENT DE LA PROPOSITION DE
CANAUX
CLIENTELE VALEUR
Nous serons installés dans la
Nous nous intéressons Notre projet contribuera
région du Woroba au nord de
essentiellement à 2 à augmenter la
la Côte d’Ivoire et nous
segments de clients qui production nationale de
procéderons aussi à des
sont les ménages, et les riz, à satisfaire la
publicités via la radio et les
unités de transformations demande dans le secteur
réseaux sociaux. Nous aurons
de riz. et également d’améliorer
également un site internet sur
le niveau des revenus.
lequel nos clients pourront
directement nous contacter.
C
FLUX DE REVENUS
RELATION AVEC
ES
PARTENAIRES
CLES
EQ
commercialisation de riz
paddy financiers, les sociétés Cash-flows à même de couvrir
d’appui au les investissements.
développement
agricole, l’Etat.
Source : nous-même
51
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Immobilisations incorporelles
D’une valeur de 2 400 000 FCFA, nous retrouvons dans cette rubrique les éléments ci-après :
frais d’établissement, frais d’études, site internet, logiciel. Les frais d’établissement
comprennent également les premières dépenses en publicité etc.
• : Immobilisations corporelles 16
IB
Nous présenterons juste les grands postes dans ce tableau. Par ailleurs les détails figureront
LI
dans les tableaux des différents postes au niveau des annexes. Les besoins matériels se
O
mener à bien notre activité. La valeur des immobilisations corporelles à financer est de 30 490
EQ
000 FCFA.
L’ensemble des immobilisations s’élève donc à 32 890 000 FCFA. A ce montant viendra
s’ajouter le besoin en fonds de roulement initial (BFR), qui sera évalué dans la suite du
document, afin de déterminer le coût total du projet.
16
Cf tableau 19 pour le détail
52
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
marché.
Ainsi, Le besoin en fond de roulement initial est estimé à 5 405 175 FCFA, il représente le
AG
cumul des dépenses à supporter pendant le processus de production de la première année que
-B
NB : tout ce qui est intrant (semences, engrais, produits d’entretiens) est fourni par le
IB
Ces charges représentent l’ensemble des charges auxquelles l’entreprise devra faire face
EQ
pendant les 03 premiers mois d’exercice, entre autres les salaires des employés, l’assurance,
les petits matériels etc. Il s’agit des charges liées au fonctionnement de l’entreprise.
U
E
Source : nous-même
53
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Le plan de financement retrace l’ensemble des ressources nécessaires ainsi que l’ensemble
AG
des besoins. Le cout du projet étant évalué à 38 295 175 FCFA et s’étalant sur une période de
5ans, notre plan de financement ne prend en compte que l’investissement initial.
-B
Le financement sera assuré par les fonds propres de 26 900 000 FCFA provenant de l’apport
IB
des associés, de subventions de 5 100 000 fcfa obtenus après des partenaires (AGEPE & FNJ)
LI
et d’un emprunt de 10 000 000 fcfa remboursable 17 par 8 annuités constantes au taux de 10%
O
TH
auprès de notre banque partenaire. A cet effet, cet emprunt est cautionné par notre associé
PROPACOM-OUEST.
EQ
U
Actionnariat
26% Fonds Propres
Emprunt Dettes
74%
16% familial
20% associé
64%
autres ( subventions)
17
Voir annexe : tableau 21
54
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Nous nous apercevons que le financement disponible couvre l’investissement de départ avec
une trésorerie de départ de 9 110 000 fcfa 18. Ce qui traduit que l’entreprise pourra financer
son besoin initial qui est de 5 405 175 fcfa.
Les prévisions de chiffre d’affaires sont tributaires, d’une part du volume de production
C
dépendant du nombre d’hectares cultivées et de leur rendement et d’autre part, des prix
ES
pratiqués. La production est estimée à 180 000Kg sur une superficie de 40 Ha avec une
productivité de 4,5T/Ha.
AG
De plus, nous prévoyons une augmentation en surface cultivable de 5 hectares par année pour
-B
Le chiffre d’affaires prévisionnel retrace l’ensemble des encaissements perçues sur les ventes
TH
de notre production. Sur la base des prix psychologiques obtenus lors de notre enquête et de
EQ
notre stratégie marketing, le chiffre d’affaire prévisionnel s’établit comme suit et devrait
permettre de couvrir nos différentes charges et dégager une rentabilité suffisante pour la
U
rémunération des différents apporteurs de capitaux. Le prix de vente est de 160 fcfa bord
E
champs et 190 fcfa à l’usine. En considérant un taux de perte de rendement de 2%, notre
chiffre d’affaires sera évalué sur la base de 1 Ha pour une production de 4 410 Kg.
Nous prévoyons acheminer 60% de notre production vers les unités de transformation (à
usinage) au cours des deux premières années.
18
Voir annexe tableau 39
19
Voir tableau 13
55
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
25000 000
ES
20000 000
15000 000
AG
10000 000
5000 000 176 400 198 450 220 500 242 550 264 600
-
-B
Source : Nous-mêmes
O
TH
La synthèse des charges reprend les grands postes des charges d’exploitation. Ces postes sont
présentés dans le tableau suivant :
20
Cf tableau 36 en annexe
56
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Il retrace sur les cinq premières années, le résultat que dégagerait notre activité. Le graphe ci-
ES
12000 000
10037 908
LI
10000 000
8050 118
O
8000 000
5951 121
TH
2000 000
-
U
E
Sources : nous-mêmes
Nous voyons à travers ce graphique, que le projet génère un résultat positif sur l’ensemble des
5 années d’exercice avec une augmentation significative à partir de la 3ème année.
57
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
58
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Pour la fixation du taux de rémunération des fonds propres, nous avons pris en considération
les risques auxquels fait face le secteur agricole en général. De plus, du fait que nous soyons
une jeune entreprise en pleine naissance, notre risque spécifique est encore plus élevé. Nous
C
ES
décidons donc de fixer une rémunération de 14% pour les fonds propres.
AG
A côté de ces fonds propres, nous supposerons rémunérer l’emprunt sollicité auprès de notre
banque partenaire au taux de 10%. (Tableaux d’amortissement en annexes).
-B
Puisque nous avons recours à l’emprunt, le coût net de la dette est déterminé à partir de la
IB
formule suivante : i (1-T) avec (i= 10% le taux d’intérêt et T=25% le taux d’imposition).
LI
L’autre source étant des subventions, elle est rémunérée au taux de 0%.
A partir de ces éléments, nous allons déterminer le taux d’actualisation, le taux qui nous
EQ
Après avoir estimé le coût individuel de chaque source de financement, il faut estimer le coût
global de l’ensemble des sources de financement mobilisées par l’entreprise.
La notion de coût moyen pondéré du capital (CMPC) qui correspond à la moyenne des coûts
de chaque source individuelle de financement pondérée par la proportion de chacune de ces
sources dans le total est largement mise à contribution.
59
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
(DRI).
ES
14% 22.
-B
l'entreprise dans le cadre de son activité qui permettent d'assurer son financement. C’est un
O
Son calcul permet de déterminer le montant de la trésorerie potentielle qui est généré par
EQ
l’entreprise dans le cadre de son activité. Elle est déterminée partir du résultat net dégagé en
ajoutant à ce résultat, les dotations aux amortissements constituées.
U
E
21
Le taux d’actualisation avec endettement
22
Le taux d’actualisation sans endettement
60
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
d'autofinancement
ES
Source : nous-mêmes
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
61
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Cash-flow
8 518 631 11 783 178 13 059 739 15 151 790 27 799 130
C
prévisionnel
ES
cash-flow net
- 38 295 175 8 518 631 11 783 178 13 059 739 15 151 790 27 799 130
prévisionnel
-B
cash-flow actualisé - 38 295 175 7 472 484 9 066 773 8 814 952 8 971 076 14 437 997
IB
Cumul cash-flow
LI
7 472 484 16 539 256 25 354 208 34 325 284 48 763 281
actualisé
O
IP 1,3
TRI 22,93%
U
E
Source : nous-mêmes
La Valeur Actuelle Nette du projet (VAN)
La VAN est un indicateur qui permet d’apprécier la rentabilité d’un projet en ce sens qu’elle
correspond au surplus monétaire dégagé après rémunération des capitaux investis. Sans
endettement, notre projet dégage une VAN de 10 468 106 fcfa. En tenant compte de l’effet
d’endettement, il dégage une VAN de 15 649 658 fcfa.
Ce projet est donc viable selon le critère de la VAN car il dégage une VAN positive.
62
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Il découle de la VAN et doit être supérieur à 1. Il est apprécié par comparaison à (un) 1 franc
monétaire investi.
Notre projet dégage un IP de 1,3 franc. Par conséquent, il est rentable selon ce critère.
Notre projet dégageant un taux de rentabilité interne de 22,93%, largement supérieur au coût
C
Contrairement aux précédents qui sont des indicateurs de rentabilité, le délai de récupération
du capital investi est un indicateur de risque. Plus le délai de récupération du projet est court
-B
projet est de 4 ans 3 mois et 08 jours. Ce délai étant inférieur à l’horizon, le projet est donc
LI
moins risqué.
O
TH
force entre l’entreprise et les différents acteurs du domaine. Plusieurs cas de figure peuvent se
présenter. Pour le cas d’espèce, il s’agit d’une forte croissance des produits qui reste
U
supérieure à celle des charges comme le traduit la figure ci-dessous. C’est une structure à
E
l’excellence.
Effet ciseau
50000 000
40000 000
30000 000
20000 000
10000 000
-
2020 2021 2022 2023 2024
produits d'exploitation 31399 200 35324 100 38587 500 42446 250 46305 000
charges d'exploitation 22936 792 29637 095 29078 316 30021 355 31123 718
63
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Source : nous-mêmes
4.5.6 Rentabilité économique et financière
La rentabilité est l’aptitude d’une entreprise à générer des bénéfices. Les informations
transmises par son calcul n’ont pas la même signification selon que l’on soit associé ou
dirigeant. C’est pour cela que deux indicateurs sont calculés à savoir la rentabilité
économique qui intéresse essentiellement les dirigeants et la rentabilité financière qui
intéresse les associés.
Solvabilité et liquidité.
Rentabilité financière
-B
l’entreprise à rémunérer les associés. Cet indicateur intéresse donc plus particulièrement les
LI
O
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
2020 2021 2022 2023 2024
Rentabilité Economique 18,57% 16,05% 30,10% 45,19% 65,89%
Rentabilité Financière 16,58% 10,18% 14,57% 16,04% 15,58%
64
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Source : Nous-mêmes
Nous remarquons sur les 5 ans des rentabilités positives.
Elle consiste à tester la sensibilité de la VAN à la variation des paramètres pris en compte
dans le projet. L’essentiel de l’évaluation de la rentabilité de ce projet porte sur l’estimation
de la VAN. Afin de mesurer le degré de fiabilité d’une telle analyse, nous allons dans cette
partie tester la sensibilité de la VAN à des faibles variations de sept variables. Il s’agit :
C
Nous pouvons déduire de l’observation de ces résultats qu’aucune de ces hypothèses ne met
en péril la continuité de notre projet.
23
Voir détail des calculs : tableau 28 à 33 en annexe
65
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Source : nous-même
L’analyse de ce tableau montre qu’en appliquant ces deux scénarios, notre projet dégage un
taux de rentabilité supérieur aux taux d’actualisation. Cependant, il fait apparaitre une forte
sensibilité du résultat au rendement attendu.
C
incidences sur une cible donnée. Dans le domaine de l’agriculture, plusieurs risques existent à
IB
savoir : les risques naturels et sanitaires, les risques de marché et de variabilité de rendement,
LI
Les facteurs climatiques tels que la température, le rayonnement solaire et le vent influencent
EQ
le rendement du riz par leurs effets sur la croissance du plant et sur les processus
physiologiques liés à la formation du grain. Ces facteurs affectent également indirectement le
U
E
rendement en augmentant les dégâts causés par les maladies et les ravageurs. Ces
conséquences peuvent aller jusqu’à la perte de la totalité de la production agricole.
Le risque sanitaire est quant à lui lié aux maladies qui attaquent les productions agricoles et
qui sont capables de détériorer la qualité de la production, voir même la réduire. Ce risque
peut être aussi lié à l’utilisation inappropriée des pesticides et autres produits phytosanitaire,
source de maladie sur les consommateurs et les utilisateurs des produits agricoles.
faire face sont liés aux accidents de travail, l’incendie de nos locaux, défaut des semences
utilisées, les pannes répétitives des engins, fraudes, vol, etc…
La variabilité de rendement peut être aux effets de récolte. En effet, Le riz est généralement
C
prêt à être récolté entre 25 à 35 jours après sa pleine floraison, sous les tropiques, durant la
ES
saison sèche, et au bout de 35 à 40 jours durant la saison humide et dans les pays tempérés.
Habituellement à ce stade, 85-90 pour cent des panicules deviennent jaunes à jaune doré. Tout
AG
retard de récolte provoque des pertes dues aux rats, aux oiseaux, à la verse et à l’égrenage
-B
spontané. Si les panicules sont humides à cause de la pluie ou à cause de la présence d’eau
stagnante, les grains commencent à germer dans la panicule (viviparité), générant de lourdes
IB
commercialisation avec l’un de nos clients, celui-ci ne soit pas à mesure d’honorer totalement
E
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
CONCLUSION GENERALE
Ce présent document qui est le résultat des recherches, enquêtes et réflexions nous a permis
de justifier notre projet de création d’une unité de production et de commercialisation de riz
en termes de faisabilité technique, financière, économique et sociale. Les études ont montré
que les efforts consentis par les autorités ivoiriennes en matière rizicole portent leurs fruits.
Ainsi, selon le Département américain de l'Agriculture (USDA), la production de riz non
décortiqué passerait de 2,085 millions de tonnes (Mt) en 2017/18, à 2,231 Mt cette campagne
qui s'ouvre, 2018/19. A noter que les superficies dédiées à la riziculture progresseraient
légèrement en 2018/19, à 875 000 ha contre 862 000 ha la campagne dernière, mais en-deçà
des 900 000 ha recensés en 2016/17. Les rendements de riz non décortiqué, quant à eux, font
C
des progrès majeurs, et devraient atteindre 2,55 Mt/ha contre 2,42 la campagne actuelle qui
ES
qui se hisseraient à 1,35 Mt contre 1,3 Mt les deux précédentes campagnes. Comme actions
IB
l’autosuffisance alimentaire.
TH
Il ressort de nos investigations que le secteur rizicole présent des opportunités à saisir
EQ
notamment avec l’évolution sans cesse croissante de la demande insatisfaite du fait d’une
forte urbanisation démographique. BADA MALO se veut donc être une réponse à cette
U
demande insatisfaite. De plus avec le soutien des structures dédiées, notre implantation se voit
E
Avec un coût total de 38 295 175 CFA, projeté sur un horizon de 5 ans, ce projet montre des
perspectives de croissance avec des indicateurs de rentabilité tous positifs. Ce qui est
bénéfique tant pour les investisseurs que nous sommes à travers la perception de dividendes
mais aussi pour l’Etat avec une combinaison de deux éléments à savoir la perception d’impôts
& taxes d’une part et la création de richesse (PIB) d’autre part. Il est également bénéfique
pour les employés (salaires), ce qui contribue à la réduction du chômage.
BIBLIOGRAPHIE
Rapports,
1. BNETD, 2008, étude relative à la définition d’une politique rizicole en cote d’ivoire et
d’un plan d’actions opérationnel. abidjan: ministère de l'agriculture
3. Banque Mondiale. (2018). Pour que demain ne meure jamais : la Côte d'Ivoire face
au changement climatique.
70
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Webographie
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louest-lexception-notable-de-la-cote-divoire.
8. Anata Kossi, (2012). Agriculture et croissance économique dans les pays de
l'UEMOA.www.memoireonline.com/10/13/7606/m_Agriculture-et-croissance-
economique-dans-les-pays-de-l-UEMOA--Union-economique-et-monetaire-oue2.html
9. http://www.commodafrica.com/10-09-2018-hausse-de-12-des-rendements-du-riz-en-
cote-divoire
10. www.gouv.ci/_actualite-article.php?recordid=9045#Economie ivoirienne : les
perspectives de croissance. (2018, 07 5.)
C
11. http://www.croset-td.org/2017/04/quelles-politiques-agricoles-pour-la-soutenabilite-
ES
13. www.atoo.ci/2017/07/31/commerce-exterieur-exportations-de-cote-divoire-se
TH
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 70
O
ANNEXES ............................................................................................................................... 75
EQ
U
E
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
ANNEXES
Figure 17: phase de préparation du sol
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Source : nous-même
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
BFR (A-B) 5 405 175 5 268 139 5 417 287 5 561 169 5 749 368
ES
Variation du BFR 5 405 175 -137 036 149 149 143 881 188 200
Source : Nous-mêmes
AG
Emprunt 10000000
LI
Taux 10%
O
Durée 8
TH
2 9 125 560 912 556 1 874 440 961 884 8 163 676
3 8 163 676 816 368 1 874 440 1 058 073 7 105 603
U
4 7 105 603 710 560 1 874 440 1 163 880 5 941 723
E
5 5 941 723 594 172 1 874 440 1 280 268 4 661 455
6 4 661 455 466 146 1 874 440 1 408 295 3 253 161
7 3 253 161 325 316 1 874 440 1 549 124 1 704 037
8 1 704 037 170 404 1 874 440 1 704 037 0
4 995 521 14 995 521 10 000 000
Source : nous-même
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Source : nous-même
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Capacité 15 280 890 12 764 842 14 435 186 16 644 599 18 834 519
AG
d'autofinancement
Variation du BFR 5 405 175 149 149 143 881 188 200
-B
Cash-flow prévisionnel 9 875 715 12 905 766 14 286 037 16 500 718 29 270 687
O
cash-flow net-38 295 175 9 875 715 12 905 766 14 286 037 16 500 718 29 270 687
prévisionnel
EQ
cash-flow actualisé -38 295 175 8 662 908 9 930 568 9 642 668 9 769 749 15 202 278
E
Cumul cash-flow 8 662 908 18 593 476 28 236 144 38 005 893 53 208 171
actualisé
VAN à endettement nul 14 912 996
IP 1,4
TRI 26,62%
79
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Tableau 29: Détermination de la VAN et du TRI suivant une hypothèse pessimiste : - 5% de baisse du chiffre d'affaires
prévisionnel
ES
cash-flow actualisé -38 295 175 6 282 059 8 202 978 7 987 236 8 172 403 13 673 716
Cumul cash-flow 6 282 059 14 485 037 22 472 273 30 644 676 44 318 392
-B
actualisé
IB
IP 1,2
O
TRI 19,18%
TH
EQ
Source : nous-même
U
E
Tableau 30: Détermination de la VAN et du TRI suivant une hypothèse pessimiste ( +3% du taux d'actualisation)
80
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Tableau 31: Détermination de la VAN et du TRI suivant une hypothèse optimiste ( - 3% du taux d'actualisation)
Capacité 13 923 806 11 642 254 13 208 888 15 295 671 17 362 961
IB
d'autofinancement
LI
Variation du BFR 5 405 175 149 149 143 881 188 200
O
Cash-flow prévisionnel 8 518 631 11 783 178 13 059 739 15 151 790 27 799 130
cash-flow net prévisionnel -38 295 175 8 518 631 11 783 178 13 059 739 15 151 790 27 799 130
E
cash-flow actualisé -38 295 175 7 674 443 9 563 491 9 549 169 9 980 953 16 497 431
Cumul cash-flow actualisé 7 674 443 17 237 934 26 787 103 36 768 056 53 265 487
IP 1,4
TRI 22,93%
Source : nous-même
81
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Tableau 32: Détermination de la VAN et du TRI suivant une hypothèse optimiste : +10 Fcfa du volume des ventes
Cash-flow prévisionnel 10 653 370 13 801 313 15 161 964 17 464 237 30 321 799
Cash-flow -38 295 175 10 653 370 13 801 313 15 161 964 17 464 237 30 321 799
ES
net prévisionnel
AG
cash-flow actualisé -38 295 175 9 345 062 10 619 662 10 233 894 10 340 230 15 748 192
-B
Cumul cash-flow 9 345 062 19 964 724 30 198 618 40 538 848 56 287 041
actualisé
IB
IP 1,5
TH
TRI 29,13%
EQ
Source : nous-même
U
E
Tableau 33: Détermination de la VAN et du TRI suivant une hypothèse pessimiste ( - 10 Fcfa du volume des ventes)
82
Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance
Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
cash-flow net-38 295 175 6 078 930 9 765 042 10 957 515 12 839 343 25 276 460
prévisionnel
taux d'actualisation 14,00%
cash-flow actualisé -38 295 175 5 332 394 7 513 883 7 396 010 7 601 922 13 127 802
Cumul cash-flow 5 332 394 12 846 20 242 288 27 844 209 40 972 011
actualisé 277
VAN à endettement nul 2 676 836
IP 1,1
TRI 16,31%
C
Tableau 34: Détermination de la VAN et du TRI suivant le scénario(-10 Fcfa du prix de vente unitaire, rendement attendu de
5t/ Ha)
ES
Variation du BFR 5 405 175 149 149 143 881 188 200
IB
Cash-flow prévisionnel 10 421 13 356 14 752 006 17 013 284 27 923 071
TH
018 843
Investissement 38 295 175
EQ
cash-flow net-38 295 175 10 421 13 356 14 752 006 17 013 284 27 923 071
U
Source : nous-même
83
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Tableau 35: Détermination de la VAN et du TRI suivant le scénario(+ 10 Fcfa du prix de vente unitaire, rendement attendu
de 4t/ Ha)
894
ES
cash-flow net-38 295 175 7 378 306 10 839 12 050 735 14 041 885 26 588 325
prévisionnel 894
-B
cash-flow actualisé -38 295 175 6 472 198 8 340 946 8 133 903 8 313 923 13 809 143
LI
Cumul cash-flow 6 472 198 14 813 22 947 047 31 260 971 45 070 114
actualisé 144
O
TH
TRI 19,82%
U
E
Pièces détachées 200 000 206 000 212 180 218 545 225 102
Fournitures de bureau 150 000 153 000 156 060 159 181 162 365
Téléphone 100 000 103 000 106 090 109 273 112 551
84
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Internet 228 000 228 000 232 560 237 211 241 955
Transport 900 000 918 000 750 000 765 000 780 300
Petit matériel 100 000 103 000 106 090 109 273 112 551
Publicité 500 000 525 000 551 250 578 813 607 753
Autres charges externes 3 028 000 3 136 000 3 064 230 3 177 296 3 292 577
Produits de traitement 376 000 383 520 391 190 399 014 406 994
Préparation du sol 966 700 995 701 1 025 572 1 056 339 1 088 029
Installation culture 300 000 309 000 318 270 327 818 337 653
Entretien de culture 100 000 103 000 106 090 109 273 112 551
Récolte 300 000 315 000 324 450 334 184 344 209
Battage 250 000 255 000 260 100 265 302 270 608
Séchage 100 000 103 000 185 658 191 227 196 964
C
Vannage 180 000 185 400 190 962 196 691 202 592
ES
Achat de sacs 320 000 329 600 339 488 349 673 360 163
AG
Mise en sac et stockage 200 000 206 000 212 180 218 545 225 102
Achats consommés de 3 092 700 3 185 221 3 353 960 3 448 066 3 544 865
matières
-B
Impôts et taxes 1 385 908 5 264 474 5 758 838 6 343 920 6 928 901
IB
Charges de personnel 10 020 000 10 020 000 10 020 000 10 220 400 10 424 808
LI
Dotation aux amortissements 6 812 000 6 612 000 5 312 000 5 212 000 5 212 000
O
Total des charges 22 936 792 29 637 095 29 078 316 30 021 355 31 123 718
TH
d'exploitation
Source : nous-mêmes
EQ
U
Rubrique Rubrique
actif montant passif montant
ACTIF IMMOBILISE - CAPITAUX PROPRES
Immobilisations incorporelles 2 400 000 Capital 32 000 000
Brut 2 200 000 Résultat de l'exercice
Immobilisations corporelles 30 490 000 TOTAL CAPITAUX PROPRES 32 000 000
Terrain, Bâtiments & installations 12 250 000 DETTES -
mobilier de bureau 930 000 Dettes financières 10 000 000
Matériels 17 310 000 Emprunts 10 000 000
TOTAL ACTIF IMMOBILISE 32 890 000 TOTAL DETTES 10 000 000
ACTIF CIRCULANT -
TOTAL ACTIF CIRCULANT - TRESORERIE-PASSIF -
TRESORERIE ACTIF 9 110 000
85
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techniques équipés
Groupe 1 000 000 5 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 -
AG
électrogène
Mécanisation 4 000 000 5 800 000 800 000 800 000 800 000 800 000 -
entretien
-B
Station de 1 000 000 5 200 000 200 000 200 000 200 000 200 000 -
pompage
IB
Matériels agricoles 3 200 000 10 320 000 320 000 320 000 320 000 320 000 1 600 000
LI
Matériels 755 000 5 151 000 151 000 151 000 151 000 151 000 -
informatiques
O
Moto tricycle 1 500 000 5 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000
TH
Véhicules 12 000 5 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 -
000
EQ
Mobilier de 930 000 5 186 000 186 000 186 000 186 000 186 000 -
bureau
U
incorporelles
Total des dotations 6 812 000 6 612 000 5 312 000 5 212 000 5 212 000 4 875 000
Source : nous-mêmes
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Gérant
Ouvriers
C
Gardiens
ES
AG
-B
IB
LI
O
TH
EQ
U
E
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Production de riz paddy en Côte d’Ivoire : BADA MALO
Décaissements
Marchandises 1 370 000 1 419 400 1 569 288 1 619 674 1 720 567
C
Autres achats 3 092 700 3 185 221 3 353 960 3 448 066 3 544 865
ES
Autres charges externes 3 028 000 3 136 000 3 064 230 3 177 296 3 292 577
Personnel 10 020 000 10 020 000 10 020 000 10 220 400 10 424 808
AG
Impôts & taxes (hors IS) 1 385 908 5 264 474 5 758 838 6 343 920 6 928 901
Immobilisations 32 890 000
-B
Intérêts payés 1 000 000 912 556 816 368 710 560 594 172
LI
Remboursements d'emprunts
(ancien) 874 440 961 884 1 058 073 1 163 880 1 280 268
O
Impôt sur les sociétés 2 120 602 1 448 612 2 428 204 3 183 584 3 901 777
TH
Total des décaissements ( D ) 53 009 834 26 348 147 28 068 960 29 867 379 31 687 936
EQ
Trésorerie début de période 9 110 000 29 499 366 38 475 319 48 993 859 61 572 730
Ecart (E - D.) 20 389 366 8 975 953 10 518 540 12 578 871 14 617 064
U
Trésorerie fin de période 29 499 366 38 475 319 48 993 859 61 572 730 76 189 794
E
Source : nous-mêmes
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Kone Vamara, 18ème promotion du Master en Banque et Finance