Complexe 2 - 23
Complexe 2 - 23
Complexe 2 - 23
MP2I – Mathématiques
A. Troesch
DM no 6 : Complexes
Suggestion de travail supplémentaire (à ne pas me rendre) : Le problème 2 du DS3 de l’année dernière sur
les polynômes cyclotomiques, et le problème 4 de la sélection de ma page web sur les méthodes de Cardan et Ferrari
pour les résolutions d’équations de degrés 3 et 4.
Devoirs de vacances
Voici, par ordre de priorité une suggestion d’organisation de votre travail de vacances. Certains arriveront peut-être
à faire tout ce qui est suggéré, certains auront peut-être besoin de plus de temps pour reprendre les points essentiels.
C’est à vous de moduler selon votre propre progression.
‚ Reprendre entièrement votre cours, c’est le moment d’approfondir les points qui sont passés un peu vite. Si vous
ne le faites pas maintenant, ce sera beaucoup plus compliqué plus tard, les incertitudes sur le cours ne doivent
pas s’accumuler. Faites des fiches si nécessaire. Aidez-vous des programmes de colle pour repérer les points les
plus importants. Les résultats doivent être connus de façon précise avec les hypothèses exactes.
‚ Reprendre les exercices « classiques » de chaque chapitre (voir liste ci-dessous). Reprendre signifie :
˚ essayer de les refaire soi-même ;
˚ confronter votre solution ou votre recherche à la correction qu’on en a donnée ;
˚ si vous n’avez pas trouvé la solution par vous-même, bien étudier la correction, en vous demandant d’une
part ce qui vous a manqué pour trouver, d’autre part ce qui aurait pu vous mettre sur la piste. Dans ce cas,
reprendre l’exercice 3 ou 4 jours plus tard.
‚ Faire le DM ci-dessous.
‚ Préparer les exercices du chapitre 8 qu’on n’a pas encore faits. Les exercices les plus importants sont :
15, 17, 18, 19, 21, 23, 25, 26, 28, 29, 30, 32, 33, 36, 37, 39, 40, 44, 45, 46, 47, 50, 51, 52, 53.
‚ Si vous n’en avez pas eu le temps jusque là : reprendre vos DM et DS, confronter votre copie au corrigé (même
si vous avez réussi à répondre aux questions, il est possible que vous trouviez dans le corrigé d’autres méthodes
intéressantes). Essayer de voir (avec corrigé si nécessaire) les questions ou parties auquelles vous n’aviez pas eu
le temps de répondre.
‚ Vous reposer.
‚ Faire les problèmes supplémentaires suggérés ci-dessus et lors des précédents DM, si ce n’est pas déjà fait.
1
Problème 1 – Théorème de Liouville
Dans ce problème, on s’intéresse à certaines propriétés des fonctions dites « analytiques » ou (« holomorphes ») sur
une boule Bp0, Rq, R P R˚` Y `8. Nous montrons notamment le théorème de Liouville, affirmant qu’une fonction
analytique sur C et bornée est constante, théorème qui fournit une preuve assez simple du théorème de d’Alembert-
Gauss (à condition de connaître quelques propriétés des fonctions analytiques). La démonstration usuelle se fait par
des calculs d’intégrales le long de cercles ( via le théorème de l’indice de Cauchy). La preuve exposée ci-dessous est une
variation de cette méthode, utilisant la description d’une intégrale sur un cercle par des sommes de Riemann sur le
cercle.
On s’autorisera l’abus de notation consistant à remplacer dans cette expression la fonction f par son expression,
qu’on écrira alors toujours de la variable z. Ainsi, Ipz 2 q désigne Ipf q pour la fonction f : z ÞÑ z 2 .
Ipf q est en réalité l’intégrale de f le long du cercle unité U, calculé ici par des sommes de Riemann.
‚ On dit qu’une fonction f définie sur une boule ouverte Bp0, Rq (pour R P R Y t`8u) est analytique (ou
holomorphe) sur Bp0, Rq s’il existe une suite de complexes pak qkPN tels que
`8
ÿ
@z P Bp0, Rq, f pzq “ ak z k ,
k“0
ce qui sous-entend au passage la convergence de cette série pour tout z de Bp0, Rq. Le cas R “ `8 correspond
au cas d’une fonction définie sur C entier, la série associée étant convergente pour toute valeur de C.
1. Soit f et g deux applications à valeurs dans C, définies sur D contenant U, et λ et µ deux complexes. Justifier
que si ces quantités existent, Ipλf ` µgq “ λIpf q ` µIpgq.
2. Soit f tel que Ipf q existe. Supposons qu’il existe M tel que |f | ď M sur U. Montrer que pour tout n P N,
|In pf q| ď 2πM , puis |Ipf q| ď 2πM .
3. Montrer que pour tout n ě 2, In p1q “ 0, et en déduire Ip1q.
ˆ ˙ ˆ ˙
1 ´π¯ 1
4. Montrer que pour tout n ě 2, In “ 2 i sin ˆ n et en déduire I .
z n z
5. En adaptant le calcul de la question précédente, montrer que pour tout p P Zzt´1u, I pz p q “ 0.
2
ˆ ˙
1 P pzq
6. En déduire que pour tout polynôme P , P p0q “ I , et plus généralement, pour tout N ě 0,
2iπ z
ˆ ˙
pN q N! P pzq
P p0q “ I ,
2iπ z N `1
où P pN q est le polynôme obtenu en dérivant « formellement » par rapport à la variable complexe, en admettant
que les règles de dérivation des monômes sont les mêmes que pour une dérivation par rapport à une variable
réelle.
1. Justifier qu’il existe r ą 1 tel que pak rk qkPN soit bornée. On se donne désormais un tel r.
`8
ÿ
2. Soit RN pzq “ ak z k . Montrer l’existence d’un réel M tel que pour tout N P N, et tout z P U,
k“N `1
M r´N `1
|RN pzq| ď .
1 ´ r´1
3. En déduire une majoration de |In pRN q|, puis montrer que Ipf q “ 0.
3
zp
ˆ ˙
3. En déduire que I “ 2 i πz0p
z ´ z0
4. Montrer que pour tout polynôme P , ˆ ˙
1 P pzq
P pz0 q “ I .
2iπ z ´ z0
`8
ÿ
5. Soit f : z ÑÞ ak z k une fonction analytique définie sur Bp0, Rq, R ą 1. Montrer que pour tout n P N,
˜ k“0 ¸
`8
ÿ zk
In ak est majoré par une expression indépendante de n, et tendant vers 0 lorsque N tend vers
k“N `1
z ´ z0
`8.
ˆ ˙
1 f pzq
6. Montrer que f pz0 q “ I .
2iπ z ´ z0
Cette formule est un cas particulier d’une formule due à Cauchy (formule de l’indice).
Question subsidiaire : Montrer qu’une fonction analytique sur Bp0, Rq est continue sur ce domaine, dérivable de
la variable z (c’est à dire qu’en tout point z, le taux d’accroissement f pz`hq´f
h
pzq
admet une limite lorsque la variable
complexe h tend vers 0), et même infiniment dérivable et exprimer les dérivées successives sous forme de sommes.