Economie Internationale

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Economie internationale

Introduction :

L’économie internationale attrait à toutes les questions ayant u lien avec l’ouverture d’une
économie. On cherche à expliciter les raisons expliquant que les différents pays du monde sont liés
entre eux avec des échanges, et les conséquences de ces liens sur la situation économique de ces
pays.
En économie internationale on distingue 2 champs principaux :
_ Le champ/ flux réel, avec le commerce internationale
_ Le champ/ flux financier, avec la finance internationale
Cette distinction se fait pour les raisons suivantes : l’analyse des flux réels s’intéresse aux causes,
aux implications, aux biens de l’échange et aux conséquences des politiques d’ouverture ou de
protection.
Les modèles contemporains en commerce internationale ignore en générale les déséquilibres
macroéconomiques et suppose le plein emploi, ainsi qu’une balance commerciale équilibrée.
De l’autre coté, la finance internationale s’intéresse à la détermination des taux de change, à
l’intégration financière et aux effets des différentes politiques conjoncturelles en économie ouverte
ainsi qu’aux déséquilibres budgétaires et commerciaux.
Lorsqu’on envisage le commerce internationale on se concentre généralement sur le commerce
entre pays, et non entre régions.
Sur un plan théorique, on considère que les facteurs de production sont relativement immobiles au
niveau internationale. On suppose que les facteurs sont relativement immobiles au niveau
internationale, alors que la mobilité des travailleurs est plus importante au sein d’un pays qu’entre
pays. L’échange de produit + importante que l’échange de facteurs, car on considère que les pays
peuvent difficilement s’échanger les facteurs de production qu’ils s’échangent des produits
intégrant ces richesses factorielles. Par ailleurs, les régions à l’intérieur des pays n’ont en générale
pas d’instrument de politique commerciale à leur disposition. A contrario, les pays disposent d’un
outil d’instrument de politique commerciale.
Les pays peuvent réduire ou augmenter les flux de marchandises à travers des taxes et des
subventions et ils peuvent aussi réguler les flux de capitaux en interdisant certains secteurs à
l’investissement étranger.
Les questions principales abordés par l’économie internationale sont les suivantes : il y a des
questions qui entraînent aux gains à l’échange, pourquoi échange t’on ? Quels bénéfices peuvent
retirer les pays de l’échange de biens, de services ou de facteurs ? Dans ce cadre une question
centrale c’est celle des conditions sous lesquelles ce gain est mutuel.
A quels conditions les pays (les parties prenantes à l’internationale) gagne à participer à
l’internationale ?
Deuxième catégorie de question à se poser, est la structure de l’échange, qu’est ce qu’on échange ?
Le bien à l’échange résulte de la spécialisation des pays qui renoncent à produire certains biens ou
qui les produisent en quantités inférieures à la demande locale.
Ces pays vont se spécialiser dans la production et l’exportation d’autres biens. Les questions qui se
posent dans ce cadre sont celles des origines et des mécanismes de cette spécialisation. Des
questions qui attrait aux types de biens échangés.
Troisième catégorie de question est celui de l’impact de l’ouverture sur les économies nationales,
les conséquences de l’échange sont-elles différenciées selon les pays partenaires ?
Quelles sont les relations entre le marché des biens et le marché des facteurs ?
Dernière catégorie de question est celle des politiques commerciales et des réactions des Etats face
aux possibilités d’échanger. Les groupes de pays ont des pouvoirs de politiques publics et peuvent
essayer d’influencer les effets du commerce sur le bien-être du pays en utilisant différents
instruments comme les droits de douanes, les subventions à l’exportation, les quotas, ou encore la
réglementation et les normes. On peut s’interroger sur les différents instruments qui sont
disponibles sur les pays et les effets de ces différents instruments sur le bien-être nationale.

Partie I : Analyse des flux économies internationaux

Chapitre 1 :
La balance des paiements

Les pays entretiennent des relations économiques réciproques, pour connaître et étudier les
échanges entre un pays et le reste du monde, il est nécessaire de pouvoir évaluer les flux
économiques. Dès la période mercantilistes, les économistes ont cherchés à développer des outils
pour mesurer/évaluer ces échanges.
C’est notamment, à Misselden (1608 – 1654), que l’on attribue la première mention du terme
balance commerciale.
Les mercantilistes, st un courant qui s’est développé à partir du 15 ème siècle, avec la découverte de
l’Amérique latine, on a chercher à exploiter les métaux précieux, les mercantilistes voulait
s’accaparer des métaux précieux des pays, ils disposaient de différents outils pour essayer de capter/
d’exploiter ces métaux précieux. Les anglais eux, ils ont cherchait à tirer profit qu’ils disposaient
d’une flotte importante.
La France, était une version industrielle du mercantilisme, c’est notamment avec les manufactures
qu’on a réussit à développer à l’internationale et à conserver les métaux précieux. Il y a une
confusion entre métaux précieux et richesses.

Les échanges de marchandises de tires et de monnaies d’un pays avec l’étranger, sont enregistrées
dans un document comptable, à savoir la balance des paiements. Celle-ci fait apparaître les soldes
caractéristiques des relations du pays avec l’extérieur, elle constitue un instrument utile pour juger
de l’ampleur, de la nature des déséquilibres mondiaux. C’est après 1945, que la balance des
paiements fait l’objet d’une harmonisation internationale sous l’égérie du FMI (le FMI publie
régulièrement un manuel dans lequel sont consignés les règles que les pays doivent établir ce
document comptable). L’objet de la balance de paiement est de comptabiliser les différentes
transactions qu’un pays effectue avec d’autres pays au cours d’une période donnée, en générale
c’est l’année.
C’est un document comptable qui enregistre les transactions entre résidents et non résidents au
cours d’une année.
La balance des paiements va fournir des flux et non des stocks.
La balance des paiements française est construite par la Banque de France, et non par l’Insee, un
des rôles du Banque Centrale est de suivre les mouvements financiers internationaux, pour établir la
politique monétaire du pays. Depuis 1999, ce rôle est dévolue à la Banque Centrale Européenne,
mais elle utilise néanmoins toujours les statistiques des Banques Centrales Nationales des pays
membres pour constituer la balance des paiements de la Zone Euro.

I – Balance des paiements – Présentation

A. Résidents / Non Résidents

La balance des paiements enregistre toutes les opérations entre résidents et non résidents. La notion
de résidence concerne d’abord les personnes physiques. Sont considérées comme résidentes, les
personnes physiques quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principale en France.
Les français expatriés à l’étranger sont considérés comme non résidents.
La notion de résidence concerne aussi les personnes morales, sont considérées comme résidentes les
personnes morales françaises ou étrangères pour leur établissement en France.
Les filiales d’entreprises étrangères en France, sont considérés comme des résidents.

Sur le plan du territoire, pour la France, la balance des paiements définit le territoire statistique
suivante, le département Français sera composé des départements métropoles et de Monaco.

B. Comptabilité en partie double

La balance des paiements obéit aux principes de la comptabilité en partie double. Toutes
transactions donne lieu à des écritures de même montant, mais de sens inverse. Le premier
enregistrement correspond à l’opération, qu’on appelle aussi opérations autonomes, et le second
enregistrement à la contrepartie, on parle d’opérations induites, elle est financière mais peut aussi
être fictive. Chaque transaction s’inscrit une fois au débit et une fois au crédit.
On enregistre au crédit toutes les ventes ou cessions d’actifs par les résidents ou non résidents, quel
que soit le type d’actif concernés, ça peut être des marchandises ou de la monnaie. Et tout ce qui
sort est donc au crédit. On enregistra au débit, tous les achats ou acquisition d’actifs par les
résidents auprès des non résidents, quel que soit le type d’actif concerné.
Cette règle s’applique à toute actif, une exportation se reporte au crédit, ainsi que la remise de la
monnaie à un non résident, puisque dans les deux cas il y a cession d’actifs.
De même, lorsqu’un non résident investit en France, il achète un actif et ce mouvement s’inscrit au
crédit. Par extension, lorsque le pays s’endette il augmente ses engagements, ce qui est assimilé à
une cession d’actif dans la balance des paiements.
Lorsqu’au contraire, le pays se désendette, il réduit ses engagements et ce mouvement est assimilé à
une augmentation d’avoirs et s’inscrit au crédit.

En résumé, au crédit on reporte toute diminution d’avoirs et augmentation d’engagements, et au


débit le contraire.

C – Les différentes transactions enregistrées dans la balance de paiement

Au crédit de la balance de paiement on enregistre les transactions suivantes : les exportations de


marchandises, les exportations de services, les transferts sans contrepartie reçue, les crédits
commerciaux longs accordés aux résidents, les investissements directes étrangers dans le pays, les
investissements de portefeuille étrangers dans le pays, les crédits à court terme accordés par
l’étranger aux secteurs privés non bancaires résidents, la diminution d’avoirs ou l’augmentation
d’engagements à court terme du secteurs bancaire résident et enfin, la diminution d’avoirs ou
l’augmentation d’engagements à court terme des autorités monétaires résidentes.

De manière symétrique seront enregistrées au débit les transactions suivantes: les importations de
marchandises, les importations de services, les investissements directs à l’étranger du pays, les
crédits à court terme accordés par le secteur bancaire à l’étranger, l’augmentation d’avoirs ou le
diminution d’engagements à courts termes des autorités monétaires résidentes.

Aux erreurs et aux missions près, la balance des paiements est par nature, un document parfaitement
équilibré, puisque toutes opérations donne lieu à une écriture en contrepartie.

Cependant, les erreurs et aux missions ne sont parfois pas si négligeables. Ces déséquilibres peuvent
provenir de désajustement temporels entre la date d’expédition et la date de réception, elles peuvent
également provenir d’incohérence statistique ou de changement de système de collectes de données.
II – Les différents soldes de la balance des paiements

A. Comptes & Soldes

Les différentes transactions qu’on a évoquées, qui se retrouvent dans la balance des paiements sont
regroupées par types d’opérations appelées comptes.
Chaque groupe d’opérations donne lieu à un solde présentant un excédent ou un déficit. La balance
des paiements globales étant forcément équilibrée, les soldes se compensent entre eux et la balance
d’ensemble est conçu de manière à ce que l’excédent ou le déficit, selon le cas, à un point donné
dans la balance soit compensé par un déficit ou un excédent, selon la situation de départ, dans les
lignes suivantes de la balance.

Compte des Crédit Débit Solde


transactions _ Exportations de _ Importations de Solde commercial
courantes marchandises marchandises
_ Exportations de _ Importations de Solde des biens et de
services services service
_ Revenus des salaires _ Revenus des salaires Solde des opérations
_ Investissements reçus _ Investissements courantes
versés
_ Transferts courants _ Transferts courants
reçus versés
Compte de capital _ Transferts en capital _ Transferts de capital Solde des opérations
reçus versés courantes et du
_ Vente de brevets _ Achat de brevets compte de capital

Compte financier _ Investissement direct _ Investissement direct Solde à financer


à l’étranger entrants à l’étranger sortants
_ Investissement de _ Investissement de
portefeuille entrants portefeuille sortants
_ Autres investissement _ Autre investissement
entrants sortant
_ Produits financiers _ Produits financiers
dérivés dérivés
_ Désinvestissent des _ Désinvestissement
résidents des non résidents
_ Réduction des _ Augmentation des Solde de la balance
investissements des investissements de globale
réserves des autorités réserves monétaires
monétaires

Le principal intérêt de la balance des paiements est de faire apparaître les différents déséquilibres
associés à certains types de transactions et les opérations nécessaires à la compensation de ces
déséquilibres. On utilise différents soldes pour analyser ces relations. Donc les soldes les plus
utilisés sont les suivants, il y a d’abord le solde commercial, c’est la différence entre les
exportations et les importations de marchandises. C’est le solde auquel la presse fait très souvent
référence, on fait souvent la distinction entre les produits industriels et les autres.
Le deuxième solde auquel on fait appel est le solde des biens et services, c’est le solde commercial
auquel on rajoute le solde sur les services, notamment en raison du tourisme. Le compte des
transaction courantes correspond aux échanges de biens et de services au sens large.
On va ajouter aux comptes les transferts courants qui sont des services unilatérales.
Le solde des transactions courantes va être la somme du solde des biens & services, du solde des
revenus et du solde des transferts courants. Le compte du capital en dépit de son nom, ne retrace pas
les flux de capitaux, mais les aides publiques à l’investissement et la balance des brevets et des
licences. En l’ajoutant au compte des transactions courantes on obtient le compte courant dont le
solde est égale aux besoins ou à la capacité de financement du pays.
Le solde de la balance globale récapitule l’ensemble des transactions entre l’économie et le reste du
monde. Il indique donc la variation de la quantité de monnaie dans le pays dû aux relations
extérieures de ce pays avec le reste du monde. Si le solde de la balance globale est positive reçoit
davantage de paiement en provenance du reste du monde qu’elle n’y effectue de dépenses.

Ensuite, le solde des avoirs de réserves précise les conséquences nettes de l’intervention des
autorités monétaires sur le marché d’échanges pour réduire les déséquilibres de la balance de
paiement, c’est la contrepartie de la balance globale.

La position extérieure était une ligne qui permettait d’avoir des indications sur la situation
structurelle du pays puisqu’elle retient la position extérieure des avoirs.

B – Qu’est ce qu’un « déficit de paiement » ?

Si une balance des paiements est par définition équilibrée, il est intéressant de se pencher sur les
soldes intermédiaires qu’il soit déficitaire ou excédentaire qui la compose et on peut ainsi
s’intéresser aux soldes des transactions courantes, c’est-à-dire les échanges de biens, de services, les
transferts de revenus. Le solde de cet ensemble joue un rôle important par son impact sur l’emploi.
En effet, exporter des biens et des services c’est aussi exporter du travail, si bien qu’un pays
excédentaire, qui exporte plus qu’il n’importe, a de meilleures chances de s’approcher du plein
emploi qu’un pays déficitaire.
Le solde des paiements courants est parfois interprété comme un indicateur de compétitivité du
pays. Cette vision des choses est un peu erronée, pour s’en convaincre, on peut citer le cas des USA
qui est l’un des pays les plus déficitaires. Le solde courant, dépend des ventes de biens et services à
l’étranger mais aussi des achats de biens et de services étrangers par des résidents. Un déficit se
produit si la consommation est forte, quelle que soit l’efficacité de la production locale.
Plus précisément, il y a déficit et la nécessité de trouver à l’étranger de quoi le financer, lorsque
l’investissement domestique dépasse l’épargne domestique. Donc, un déficit du compte courant ne
pose pas de problème s’il est compensé par des entrées de capitaux stables pour le financer, comme
des investissements directs étrangers.
S’il n’y a pas de compensation du compte courant par des entrées de capitaux on se retrouve face à
3 solutions plus problématique : d’abord on peut avoir recours à des emprunts en devises à
l’étranger, mais cette solution a l’inconvénient d’endetter le pays, + cette dette est élevée + ses
emprunts sont coûteux et difficile à obtenir.
Autre solution : les entrées de capitaux à court terme ou via l’investissement de portefeuille ou les
placements en produits dérivés, cette solution à l’inconvénient de l’instabilité puisque toute crainte
du niveau de taux de change ou autre peut faire fuir ces capitaux, souvent ce cas de figure est relié à
ce qui s’est passé lors de la crise asiatique en 1997.
Enfin, si les mouvements de capitaux ne suffisent pas à compenser le déficit courant, celui-ci peut
être financer par un paiement en devises de la banque centrale. Le risque est alors celui de
l’épuisement des avoirs de réserves, qui peuvent conduire le pays en cessation de paiements.
Finalement, c’est surtout l’accumulation de déficits au fil du temps qui pose problème, donc un
déficit de paiement qui dure correspond à un endettement croissant à l’égard de l’extérieure, c’est
une position qui peut être supportable jusqu’à un certain point seulement.

C – Soldes & Variations de change

En réalité, l’ajustement sur le marché des changes peut aussi se faire via une certaine flexibilité des
taux de change. On peut s’intéresser à l’impact du solde de la balance globale sur la position
extérieure dans différents cas.
La position extérieure mesure l’écart entre le stock des actifs détenus à l’étranger et celui des
engagements des résidents.
Pour analyser un impact sur la balance globale sur l’économie extérieure on analyse les écarts entre
taux de change pure et taux de change flexible.
Tout déséquilibre de la balance globale se traduit automatiquement par une variation des réserves.
Les déséquilibres des paiements peuvent toutefois se résorbait par le jeu des prix et notamment le
taux de change et le taux d’intérêt.
Ce rééquilibrage se produit d’abord entre les différents postes de la balance des paiements. Le
déficit courant signifiant que l’investissement dépasse l’épargne domestique entraîne généralement
une hausse du taux d’intérêt. Celle-ci est de nature à attirer les capitaux étrangers désireux de
bénéficier de cette rémunération plus élevée.
Le compte financier devient alors excédentaire, compensant le déficit du compte courant. La
position extérieure nette est également influencée par le taux de change, par exemple la dévaluation
subit par un pays déficitaire augmente la valeur des dettes extérieures exprimée en monnaie
nationale. Les sommes à rembourser chaque année s’accroissent dégradant encore le solde courant.
La diminution du taux de change est donc à double tranchant, puisqu’elle améliore la compétitivité,
mais accroît aussi la valeur des dettes.

D – La montée des déséquilibres

Les déséquilibres des balances courantes se sont nettement accrues ces dernières décennies en
raison de l’ouverture croissante des économies et de la libération financière qui facilite le
financement des déficits. Ce constat ne doit pas nécessairement être interpréter comme quelque
chose de négatif puisqu’on peut s’écarter de la contrainte extérieure par ces phénomènes de
financement de consommation internationale.

Logiquement les pays émergents qui présentent des pays émergents devrait s’endetter et faire
financer leur croissance par les pays riches. C’est ce qu’on appelle le paradoxe de Lucas. Selon
Lucas, contrairement aux prévisions de la théorie économique néoclassique, les flux internationaux
de capitaux vont des pays en développement vers les pays développés. Ce paradoxe est
généralement expliqué par le manque d’institution permettant de dynamiser la consommation dans
les pays en développement.
Ce paradoxe s’est même renforcé ces dernières années.
Les pays émergents reçoivent d’importants investissements directs étrangers, par exemple en 2011
ils recevaient 300 milliards de dollars nets. Mais leur compte financier est déficitaire, ce qui indique
des sorties de capitaux.
Au total, la balance globale des pays en développement est excédentaire de 300 milliards de dollars
par an dans les années 2000 et actuellement de 1 000 milliards de dollars par an, les pays riches sont
débiteurs des pays pauvres et émergents. L’Europe occident et surtout l’Amérique du Nord
connaisse un déficit commercial important. Le déficit américain et le déficit chinois sont
étroitement liés. Pour éviter que leur excédent courant fasse l’unité par le taux de change Wuhan et
fasse baisser la compétitivité chinoise, la banque centrale de Chine achète des dollars pour placer
une partie des réserves chinoises aux USA. En conséquence, les taux d’intérêt restent bas aux États-
Unis, ce qui incite les ménages et l’État américain à dépenser davantage plutôt que d’épargner.
L’explication du paradoxe de Lucas résulte dans la difficulté des pays émergents à enclencher une
dynamique de consommation en mettant en place une demande de la consommation intérieure.
Finalement, le déficit nord-américain souvent stigmatisé, est une des conditions de la croissance
mondiale.
Si on s’intéresse maintenant à la Zone Euro les déséquilibres internes sont liés quant à eux à la
situation particulière que créer la monnaie unique.

Chapitre 2 :
Principales évolutions des flux économies internationaux

Introduction : Mondialisation un phénomène récent ?


Paul Bairoch analyse les interactions des flux internationaux. La mondialisation est un phénomène
ancien dont certains disent qu’il s’est accéléré récemment. Ce terme désigne à la fois un processus
d’intégration et l’État du monde une fois ce processus achevé.
On peut trouver une différente définition de la mondialisation, le FMI définit la mondialisation de la
manière suivante : c’est l’interdépendance économique croissante de l’ensemble des pays du monde
provoqué par l’augmentation du volume et de la variété des transactions transfrontières de biens et
de services ainsi que des flux internationaux de capitaux et de la diffusion accéléré et généralisé de
la technologie.
Ce type de définition est assez courant, et on retrouve des définitions similaires dans la plupart des
communications officiels.
Si l’on regarde l’évolution des flux commerciaux on constate que les échanges ne datent pas d’hier
et simplement on constate des évolutions dans les types d’échanges que se font entre les pays.
Si on remonte au 19ème siècle, quand Karl Marx écrivait dans la partie parlementaire manifeste
communiste que « par l’exploitation du marché mondiale, la bourgeoisie donne un caractère
cosmopolique à la production et à la consommation de tous les pays ». Il mettait en évidence le fait
qu’au milieu du 19ème siècle les marchandises circulait entre leur région de production et les lieux
de leur consommation sur de bien plus grande distance que par le passé. Les échanges à grand
rayons d’actions ont toujours existé, on a pu identifier des routes de Landes qui mettait en contact
des régions éloignés. Le commerce des foires de champagnes au moyen-âge prospérait sur la base
des échanges entre les Flandres et l’Italie. (Au 15 et 16ème il y a eu des découvertes dans le but de
développer le commerce des épices). Ce commerce de longue distance ne concernait que des
produits à grande valeur marchande qui finalement était marginaux dans la masse des
consommations. L’essentiel des richesses était produit et consommés sur place. Donc, le souci
principal des pouvoirs publics était de veiller à ce que le commerce des grains ne conduise pas à
déposséder des régions entières de leurs ressources alimentaires de base, c’est dans cette perspective
que les pouvoirs publics ont établi un contrôle des échanges intérieures et extérieures afin de réguler
la répartition des richesses. Ces échanges ont été un des facteurs de l’accumulation primitive du
capital. Ce commerce international s’est progressivement orienté vers les échanges de matières de
premières, de charbon, de minerais, puis du pétrole. Ces échanges ont contribué à transformer le
capitalisme commercial en capitalisme industriel puis financier.
Ce commerce international et les activités financières liées, ont bouleversées la situation des
populations sur la planète entière. Donc au-delà du contact des cultures et des technologies, les
effets furent particulièrement marqués en ce qui concerne l’exploitation de la force de travail des
pays soumis à ces échanges.
Immanuel Wallerstein, historien, les échanges entre nations ont servis à façonner le système
contemporain.
Face à ces situations, les pouvoirs publics des pays capitalistes avancés ont eu des attitudes
variables entre excès de protection et excès de libéralisme économique. D’un côté, une part de
volonté de se réserver les bénéfices de ce commerce prolongé par une volonté industrialisant afin de
garder pour soit l’essentiel de la valeur ajoutée produite grâce à l’utilisation de techniques
modernes. Jusqu’au début du 18ème siècle le mercantilisme a été la doctrine sur les échanges
internationaux. Son principe était qu’il fallait réduire au minimum les importations et accroître au
maximum les exportations. Tout cela dans le but de concentrer dans le pays le maximum de métaux
précieux qui était assimilée à la richesse nationale. La seconde position qu’on pouvait constater était
une prise de conscience croissante des bienfaits de la concurrence. Donc le laisser-faire, laissez-
passer avait tendance à s’étendre à la fin du 18ème siècle au niveau de l’économie internationale.
La doctrine mercantiliste : réduire au maximum les importations et augmenter le plus possible les
exportations. Mais cela pose un problème car les exportations des uns sont les importations des
autres. Plus on avance dans son évolution capitaliste, la Grande-Bretagne a été la première et la plus
constante pour faire adopter y compris par la force ce qu’on prenait l’habitude d’appeler le libre
échange, qui s’opposait au protectionnisme (barrière douanière autour de l’économie nationale).
Jusqu’à la Première Guerre Mondiale, on peut diviser la période en plusieurs phases :
- 1815-1846 : phase d’adoption graduelle du libre-échange mais, avec maintien du protectionnisme
dans l’Occident,
- la croissance du commerce au cours du 19ème siècle.
Début du 19ème siècle a été un tournant décisif pour le commerce mondial, la machine à vapeur a
été la première technologie qui a transformé les transports, l’ouverture du canal de Suez en 1969 :
les bateaux à vapeur ne pouvaient pas à l’époque embarquer assez de charbon pour contourner
l’Afrique. Ce canal crée ainsi un raccourci qui permet aux navires à vapeur à devenir des transports
viables et économiques, le chemin de fer : le coût du transport qui avait déjà commencé à diminuer
à continuer à baisser au cours du 19ème siècle.
La seconde moitié de ce siècle a été marqué par d’autres innovations : les navires réfrigérées, la
mise en œuvre de câbles télégraphiques sous-marin qui a permis l’essor de la communication à
l’échelle internationale. Grâce à la baisse des coûts de transports et de communication : + de 90%
pour les transports terrestres entre 1800-1810 et celui des transports transatlantiques de 60% entre
1870-1900, on constate sur la même période une évolution des exportations mondiales d’environ
3,4% en moyenne. La période d’entre-deux guerres est marqué par un retour au protectionnisme et
par une nouvelle phase d’ouverture après la seconde guerre mondiale. Cette industrialisation de
l’Europe et ce commerce croissant de marchandises ont engendré des mutations dans les structures
productives des pays.
Au niveau international, on constate des échanges avec d’autres régions du monde : liaison avec
l’Afrique et l’Asie. Les Amériques, l’Asie et l’Afrique constituaient un marché en expansion pour
les produits manufacturés européens. L’afflux massif dans les pays en développement de produits
manufacturés européens en particulier de textiles et de vêtements au cours du XIX siècle a abouti
selon Bairoch à la désindustrialisation de ces pays.
Le monde en développement a vu sa part de la production manufacturière mondiale passée de plus
d’un tiers à moins d’1/10 . C’est qu’après le début XIX siècle, qu’il y a une inversion de la tendance
en raison des techniques de production. Le nouveau paysage économique mondiale est caractérisé
par un centre industriel avancé et une périphérie fournissant des matières premières qui s’est dessiné
au cours du XIXe siècle. Le commerce était largement dominé par les produits primaires. Le
commerce des produits agricoles représentait 68% des produits mondiaux. Cela a conduit certains
économistes a développé des théories après la Seconde Guerre Mondiale pour expliquer la
divergence des situations internationales. Dans le cadre de la CEPAL, on a vu se développer des
analyses en termes de dépendance (Raoul Prebisch, H. Singer). La théorie de l’échange inégal
explique que dans ce processus d’intégration internationale , les économies du Sud se concentre sur
la production et l’exportation de biens primaires. Ce que constate ces auteurs est que l’évolution des
prix volatiles des biens primaires par rapport à l’évolution des prix des produits manufacturés est
défavorable aux économies du Sud. Les termes de l’échange des produits exportés par le Sud se
détériore. La conséquence est que les pays doivent exporter de plus en plus de biens primaires ce
qui créent une dépendance. Le courant de la théorie de la Dépendance a conduit notamment à
promouvoir des stratégies d’industrialisation par substitution aux importations. On encourage les
pays à être de moins en moins dépendant des pays du centre qui exportent des produits
manufacturés. Au milieu des années 1950, une autre grande percée technologique influencée en
grande partie par la fermeture du canal de Suez en 1956-1957 puis de nouveau en 1965, a conduit à
une autre avancée dans le domaine des transports. Le secteur des transports a décidé d’investir dans
d’énormes navire spécialisé dans le transport de vrac et dans les installations portuaires nécessaires
pour les accueillir. Les pétroliers dont la capacité moyenne était de 16 000 tonnes de port en lourd
au début des années 1950 dépassé de 100 000 dans les années 1990 voire 500 000. Les navires
cargos de frets ont vu leur capacité passer de 20 000 tonnes de port en lourd à 45 000 au début des
années 1990. L’économie mondiale se voit remodeler par d’autres révolutions technologiques dans
le domaine des télécommunications, de l’informatique et des réseaux mondiaux
d’information.Grâce à la fibre optique, aux technologies numériques, le coût des télécommunication
a fortement diminué ce qui a permis l’essor du commerce de services, des secteurs entiers qui ne
faisaient pas l’objet d’échange comme les services bancaires qui sont devenus des secteurs plus
ouverts à l’échange international. On constate une évolution dans le commerce international liée
aux mutations du système productif international. La fabrication des produits a été de plus en plus
gérée par des chaines d’approvisionnement mondial. On constate une fragmentation du processus
productif. Si on regarde l’évolution du commerce entre 1980-2000, on fait les constats suivants : la
période 1980-2010 est marqué par un essor important des exportations mondiales de marchandises.
La valeur est passée de 2 000 milliards de dollars en 1980 à 18 200 milliards de dollars en 2011. Les
services commerciaux à quant à lui augmenté plus vite pendant cette période car il a connu une
croissance annuel de 8,2% par entre 1980 et 2011. Le commerce en volume a été multiplié par 4.
De nombreux facteurs ont contribué à cette extension qui tiennent principalement à uen volonté
politique internationale de réduire les barrières à l’échange.
La signature de Bretton Woods, les accords du GATT (General Agreement on Tarifs and Trade). À
la fin de la GM2, 23 pays ont acté la signature du Gatt. Il engage les pays qui ont signé de se mettre
d’accord sur les baisses respectives des droits de douanes. Le GATT s’est transformé en OMC en
1994. Les trois principes qui contraignaient les pays du Gatt :
- Principe de non-discrimination L’économie mondiale se voit remodeler par d’autres révolutions
technologiques dans le domaine des télécommunications, de l’informatique et des réseaux
mondiaux d’information nombreux facteurs ont contribué à cette extension qui tiennent
principalement à une volonté politique internationale de réduire les barrières à l’échange : le
principe de réciprocité et le principe de transparence.
Les obstacles liés à la politique commerciale peuvent être distinguées en deux grandes catégories :
les droits de douanes et les mesures non tarifaires. Bien que les droits de douanes soient encore
l’instrument le plus largement utilisé pour restreindre les échanges, leur importance relative a
diminué. Inversement, l’utilisation de mesures non tarifaires a augmenté du point de vue du nombre
de produits visé et du nombre de produits utilisateurs. Dans les mesures non tarifaires, on fait
figurer les normes sanitaires, les dispositifs de taxes et de subvention à la production : ce sont des
dispositifs souvent utilisé par les gouvernements pour atteindre des objectifs de politiques publiques
mais, qui peuvent aussi être utilisé pour manipuler les termes de l’échange ou protéger les
producteurs nationaux de la concurrence étrangère. Entre 1980 et 2010, le commerce mondial a
augmenté beaucoup plus rapidement que la production. La croissance du commerce a été en
moyenne de 5,6% par an entre 1985 et 2011 alors, que le PIB mondial augmente de 3,1% sur cette
même période. Plusieurs éléments explicatifs :
_ Fin de la guerre froide qui a permis aux économies de développer de réduire leurs dépenses
militaires et d’accroitre leur dépenses,
_ le développement d‘internet et du numérique, c’est également une période au cours de laquelle
des économistes ont engagé une série de réformes économiques et amorcé un processus de
croissance important (cas de la chine et de l’inde par exemple).
_ le développement des chaines d’approvisionnement qui sont caractérisées par la fragmentation des
processus de production entre les pays. Les produits sont de plus en plus fabriqués en deux étapes
ou plus et, les entreprises ont de plus en plus recours à des implants matériels importés et à la
délocalisation de tâches administratives.
Le commerce mondial est mesuré en brut et, il se peut que la valeur des biens intermédiaires soit
comptée plusieurs fois lorsque les marchandises traversent les frontières à différents stades de la
production. La création de filiale à l’étranger et l’internationalisation de processus productif se
traduit dans l’émergence et la croissance de firme transnationale :cela se passe par les IDE. Les IDE
font référence à la création ou la prise de contrôle d’une entreprise à l’étranger. Cette notion couvre
l’achat significatif d’une part dans une société. L’IDE comprend des investissements physiques ou
des opérations financières. Le stock des IDE atteignait 9% en 1913 selon Bairoch. Ce niveau sera
dépassé qu’au milieu des années 1990 et continue de croitre. Selon la CNUCED en 2000, 71% des
IDE avait pour destination les USA, l’Europe occidentale et le Japon et seulement, 0,65% avaient
pour destination l’Afrique. Les transactions réalisées sur les marchés financiers occupent sans
conteste une place croissante dans l’économie depuis les années 1970.
Les capitaux circulent très rapidement grâce aux progrès de l’informatique, mais aussi grâce au 3D,
déréglementations, désintermédiations, décloisonnements. En matière financière, avec BW dans les
années 1960-1970 a conduit les rentiers et les actionnaires a exercé de fortes pressions en faveur de
taux d’intérêts élevés. Aux États-Unis, les fonds de pension vont jouer un rôle crucial dans le
développement du capital financer par rapport au capital industriel. A partir de 1979, la Fed a
augmenté ses taux d’intérêts à court terme et, on constate une hausse du taux d’intérêt à long terme
jusqu’au début des années 1990. Cette hausse s’est faite au détriment des salaires mais, surtout des
profits. Au niveau de la répartition des modes de financements, le début des années 2000 est marqué
par la situation suivante : le crédit bancaire est la principale source de financement mais, sa part
relative a diminué tandis que celle des titres a augmenté. Ce constat est lié aux facteurs suivants, en
mettant fin au monopole du système intermédiaires (banques fournissent des crédits via des
intermédiaires), les entreprises se voient offrir une possibilité nouvelle de se financer par le marché.
Par le phénomène de titrisation : la capitalisation boursière des pays du G10 représentait 44% de
leur PIB en 1945, ce chiffre s’élevait à 98% à la fin des années 1990.

PARTIE II
Théories du commerce international

Introduction  :
De façon générale, pour qu’il y ait commerce et donc échange entre deux pays, il faut que celles-ci
aient des caractéristiques différentes en ce qui concerne leurs goûts, leurs techniques ou leurs
dotations initiales. Les théories du commerce international mettent en avant les possibilités
techniques des différents pays ou sur les facteurs de production dont ils sont dotés.

Chapitre 1 : Des avantages absolus aux avantages comparatifs

Les grandes théories traditionnels remontent à Adam Smith (1776), il a attirer l’intention que ont les
pays à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ils ont un avantage absolu, que ce
soit au niveau du climat, de la configuration et de la fertilité du sol, de la qualification ou de
l’habileté de l’habitation. Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquels il
détient un avantage absolu, ce qui débouche sur la spécialisation et la division international du
travail. L’analyse développé par Smith reste cependant peu convaincante, la règle de comparaison
des coûts absolus revient à exclure du commerce internationale et à condamner à l’autarcie les pays
dominés dans tous les domaines en terme de coûts de production. L’analyse approfondi de David
Ricardo qui a mit l’accent sur les coûts relatifs à l’intérieur d’un même pays en terme de cause de
spécialisation dans les échanges internationaux = théorie dites des avantages comparatifs.

I,. L’analyse Ricardienne en terme d’avantage comparatif

Dans l’analyse d’avantage comparatif des années 1977, Ricardo suppose que l’Angleterre a des
coûts plus importants en terme de travail que le Portugal. L’Angleterre n’a donc aucun avantage
absolu. Ricardo montre que l’Angleterre peut quand même à l’échange et le Portugal avec elle si
l’Angleterre se spécialise dans la production où son désavantage absolu en coûts de production est
moindre. Le théorème Ricardien des avantages comparatifs peut être énoncé ainsi même si un pays
est en mesure de produire la totalité des biens qu’il consomme et cela au meilleur coûts relatifs par
rapport aux autres pays, il est néanmoins dans son intérêt de limiter sa production au seul bien dont
le coût de production est relativement le plus faible comparé aux coûts étrangers. Ce pays
représentante les coûts non consommés de ces biens contre ceux dont les coûts de production sont
plus élevés.

A. Les hypothèses du modèle Ricardienne


On suppose généralement un modèle avec deux pays et deux biens et les principales hypothèses de
ce modèle sont les suivantes : d’abord la production de l’économie nationale recouvre celles de
deux biens qu’on note X1 et X2
_ Les facteurs de production sont utilisés dans des proportions fixes entre, on considère un facteur
de production complémentaire, en raison de ce rapport fixe entre les entrants, les facteurs de
production peuvent être représentés par un seul d’entre eux, en l’occurrence le travail qui est
considéré comme homogène.
_ La production est à rendements d’échelles constants, il y a donc avec un seul facteur une seule
technique possible que l’on exprime par un coefficient d’input et output qu’on note :
ALI = Li

Xi

ALI est la quantité d’input utilisée par quantité d’output obtenu.


_ Les marchés des biens et des facteurs de production sont en concurrence parfaite, la mobilité des
facteurs de production, en l’occurence le travail, est total entre les deux secteurs.
Le taux de salaire est le même dans l’ensemble de l’économie. On suppose qu’il y a le plein emploi
entre les facteurs de productions et qu’ils sont immobiles entre les pays et que seuls les biens sont
échangés.
_ Il n’existe pas de barrières à l’échange
_ Les pays partenaires diffèrent seulement par leur technologie qui s’exprime par la technique de
production unie à chaque secteur.
Toutes les hypothèses du modèle Ricardien peuvent être relâches sauf celles relatives à la
technologie.
Finalement, un pays va se spécialiser dans la production et va exporter le bien qu’il produit à un
coût relativement moins élevé que son partenaire à l’échange. Donc un avantage comparatif est un
élément de supériorité relative qu’une économie détient dans la production d’un certain type de
biens par rapport aux mêmes biens produisent à l’étranger et par rapport à d’autres biens
domestiques que le pays pourrait produire mais dont il délaisse la production pour se spécialiser
dans les premiers.

B. Spécialisation et ses conséquences dans l’approche Ricardienne


La spécialisation dans le modèle Ricaridien a une incidence sur les crises internationaux sur les
productions et sur les consommations des pays partenaires.
Si on note P → le prix économique nationale
P* → prix économie étrangère
P → Prix internationaux
P < P < P*

Ce nouveau prix relatif est déterminé par la confrontation des offres et des demandes mondiales et
son instauration va aller de paire avec la modification des productions et des consommations
nationales qui vont déterminés à leur tour les flux d’exportations et d’importations de chaque
économie. Les prix relatifs des deux pays vont converger vers le prix relatif international de sorte
que P va augmenter et que P* va diminuer. Les producteurs de chaque pays vont en conséquence
modifier leur production en fonction du nouveau prix relatif international. Pour l’économie
nationale qui a un avantage comparatif dans le bien 2, le prix relatif de ce bien va s’élever alors
qu’il va baisser pour l’économie étrangère. Les producteurs nationaux pourront donc maximiser
leur revenus en se spécialisation complètement dans la production de ce bien 2. En effet, ce bien a
un coût de production inchangé mais connaît un prix relatif international supérieure à son prix
relatif en autarcie. Chacun des deux pays va se spécialiser entièrement dans la production de biens
dans lequel il détient un avantage comparatif. Les consommations relatifs de chaque bien vont
également évolués en fonction de la modification des prix relatifs. Pour les consommations
internationaux le prix relatif du bien 1 baisse et celui du bien 2 augmente, ils vont donc consommer
d’avantage de biens 1 et moins de biens 2 en échange pas d’autarcie.
Ces évolutions vont modifier les flux d’exportations et d’importations des pays dans le cas de
spécialisation complète, chaque pays importera totalement de son partenaire le produit qu’il ne
produit plus et exportera à contrario le surplus par rapport à sa propre consommation du bien auquel
il est spécialisé.
A l’équilibre, les exportations d’un des pays sera égale aux exportations de l’autre.

II – Les vérifications empiriques du modèle Ricardien

Comme tout modèle, celui des avantages comparatifs oppose une analyse schématique des
phénomènes économiques, il suppose en particulier que chaque partenaire n’exporte que certains
biens et dépend totalement de l’autre pour les biens dans lesquels il est désavantagé. Après la 2nd
GM, certains théoriciens ont cherché à étudier la validité empirique du modèle Ricardien. Ils se
posent la question si le modèle Ricardien est efficace pour évaluer les échanges internationaux.
Il y a une étude de Mac Dougall (1951), British in American export, dans son article cherche à tester
pour la première fois la thèse suivante : chaque pays exporte-il les biens pour lesquels la
productivité par habitant est comparativement aux autres pays la plus favorable en termes de coûts
par unité produite ?
Son étude porte sur les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et elle met en relation le rapport des
productivités relatives des Etats-Unis et celle de la Grande-Bretagne à partir d’une nomenclature
portant sur 25 industrie dans les années 1935. Mac Dougall cherche à vérifier que les Etats-Unis
exportent vers la Grande-Bretagne des biens pour lesquels le rapport des salaires comparativement
aux rapports de productivité qui lui sont favorables. Mac Dougall retient que le taux de salaire
moyen aux Etats-Unis dans les industries concernés présentent des niveaux deux fois plus élevée
qu’en Grande-Bretagne. En conséquence, lorsque le rapport entre la productivité par tête américaine
et celle de la productivité par tête britannique est supérieure à 2, les exportations américaines
l’emporte sur celles de la Grande-Bretagne. Les résultats de Mac Dougall montre clairement une
relation positive entre productivité et exportation sur les 25 industries de l’étude la corrélation
approuve 20 d’entre elles.
Il y a une autre étude entreprise par Bela Balassa (1963) sur 28 industries manufacturières qui est
venu confirmé le test de Mac Dougall, d’après ces études il semble que le modèle Ricardien sur les
avantages comparatifs soit solidement établit.

Conclusion :
Si le modèle semble empiriquement fondé de nombreuses hypothèses réduisent la portée de la
démonstration, le modèle a cependant fait l’objet d’un certain nombre de critiques, donc d’abord le
modèle Ricardien conduit à affirmer que l’essentiel du commerce internationale repose sur
l’échange de spécialisation. Ce modèle n’explique donc pas l’existence de flux commerciaux
internationaux pour des produits identiques = commerce intra-branches.
Certaines hypothèses de départ ne se vérifient plus, dans un contexte de liberté de circulation des
capitaux et dans une moindre mesure des Hommes et des facteurs de production, quels crédits doit-
on accorder aux hypothèses Ricardienne sur l’immobilité des facteurs de productions. Dès 1977,
Ricardo avancé un argument non économique pour avancer son hypothèse : les entrepreneurs ont un
esprit nationalistes.
Chapitre 2 :
Dotations Factorielles et échange international
→ Le Modèle H.O.S
Hecksher – Ohlin – Samuelson

L’approche Ricardienne fonde l’analyse libérale du commerce internationale, les économistes


néoclassiques vont chercher à l’approfondir en dépassant certaines limites. Au début du 20ème
siècle, entre 1948, des économistes vont chercher à modéliser l’analyse. Le premier article est celui
qui a été proposé par Hecksher en 1919 et sera reprise par Ohlin et Samuelson.
Une différence de raretés relatives des facteurs de production entre deux pays est une condition
nécessaire pour qu’il y ait différence des coûts comparés et par conséquent commerce
internationale. C’est extrait de l’article de Helli Hecksher : « la différence dans la rareté des facteurs
de production » cette intuition servira de base à la théorie contemporaine de commerce
internationale qu’on appelle modèle suédois ou modèle HOS. L’article Hecksher a été approfondi
dans les années 30 par Ohlin qui publiera un ouvrage en 1933.
Cette idée de différence de raretés relatives ou d’abondance relative de facteurs va supplanter celle
de différence de technologie qui figurait dans la poche de Ricardienne. Les différences de facteurs
de production sont considérés comme beaucoup plus durable que celles
Maintenant, les pays partenaires à l’échange sont considérées comme possédant la même
technologie, toutes les techniques possibles de fabrication des biens sont connus de tous et
parfaitement diffusés. Par contre, les facteurs de production (travail, capital, terre) sont considérés
comme n’étant pas disponible en même quantité, c’est l’hypothèse de base du modèle HOS, qu’on
appelle aussi théorie suédoise, modèle de proportion de facteurs,…
Le modèle HOS suppose que la différence se situe dans la dotation de capital et travail.
Un pays qui dispose d’une main d’oeuvre relativement abondante et d’équipement restreint a
tendance à utilisé des techniques intensives en travail, alors que c’est le contraire qui arrive pour un
pays bien doté en machines mais qui dispose d’une main d’oeuvre limitée.
L’échange international est alors un moyen pour pallier ces raretés relatives en facteurs de
production. En important des biens du 2nd pays, le premier pays trouve un palliatif à son déficit
relative en machines et en exportant ces produits au second il résout le problème de déficit en main
d’oeuvre de celui-ci. Au centre de l’analyse se trouve l’idée des néoclassiques de substitution du
capital au travail. Pour que cette substitution ne se poursuive pas jusqu’à toute différence
disparaisse entre les pays, le modèle HOS, postule la fixité des facteurs de productions, ou du
moins, leur insuffisance mobilité, c’est donc cette imperfection qui est das l’analyse HOS à
l’origine du commerce internationale.

I – Dotations factorielles et spécialisation

A. Abondance relative des facteurs

On peut remarquer que ce n’est pas le montant absolu de capital ou de travail disponible dans
chaque pays qui est important mais bien le rapport entre le montant total du capital et le montant
total de travail. En effet, le pays étranger peut posséder une population active inférieure à celle de
l’économie nationale : L* < L. Ce pays peut cependant être tout de même relativement abondant en
main d’oeuvre par rapport à l’économie nationale. Il suffit pour cela que son stock de capital soit
inférieure à celui de l’économie nationale dans des proportions plus grandes.
Certains ont avancé qu’il était difficile d’évaluer le stock de capital et la population active des pays,
comment est ce qu’on peut agréger le travail d’un ingénieur et le travail d’un facteur ? A partir du
milieu du 20ème siècle qui ont cherchés à homogénéiser des capitaux de différentes générations et
des individus de différentes catégories (de travail), à partir de l’analyse des rémunérations de ces
facteurs de productions. A partir de là on va envisager l’abondance factorielle à partir de :
W / r, à part la suite a été considéré grâce au rapport W/r
W : salaire
r : rémunération du capital, taux d’intérêt
plus W/r est élevé et plus la rémunération du travail est importante par rapport à celle du capital,
dans ce cas le travail est considéré comme rare et chère alors que le capital apparaît comme
abondant et peu chère.
Si l’économie nationale a un rapport W / r (pays national) > W* / r* (pays étranger) l’économie
nationale et dite relativement plus abondante en capital que le pays étranger. C’est cette définition
en terme de prix relatifs des facteurs qu’emploie Hecksher et Ohlin. Les différences d’abondance
des facteurs entre ces pays et d’intensité factoriel entre les secteurs vont fondés la base des échanges
entre les deux pays.

B – Spécialisation incomplète

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