Referentiel Gestion Des Dechets (Draft) - Avril 2015
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Approbation
M. Mohamed KADIRI
Validation
Secrétaire Général
1 GENERALITES
Le Référentiel « Gestion des déchets » détermine les exigences de prévention et de gestion des déchets
fixées par OCP, au minimum conformément à la réglementation en vigueur. Le but de ce Référentiel
est d’assurer la mise en œuvre des principes de réduction à la source ainsi qu’une gestion respectueuse
de l’environnement et sécuritaire des déchets générés au niveau des Sites OCP et ce, tout au long de
leur cycle de vie (collecte, tri, transport, stockage ou mise en décharge, traitement, valorisation et
élimination).
toutes les Entités du Groupe OCP (opérationnelles et fonctionnelles y compris les joint-
ventures) ;
toutes les installations des Sites existants et en projet ;
toutes les entreprises extérieures travaillant pour le compte des Entités OCP et leurs sous-
traitants.
1.4 Définitions
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Déchets : tous résidus résultant d'un processus d'extraction, exploitation, transformation, production,
consommation, utilisation, contrôle ou filtration, et d'une manière générale, tout objet et matière
abandonnés ou que le détenteur doit éliminer pour ne pas porter atteinte à la santé, à la salubrité
publique et à l'environnement ;
Déchets assimilés aux déchets ménagers : tout déchet provenant des activités économiques,
commerciales ou artisanales et qui par leur nature, leur composition et leurs caractéristiques, sont
similaires aux déchets ménagers ;
Déchets industriels : tout déchet résultant d’une activité industrielle, agro-industrielle, artisanale ou
d’une activité similaire ;
Déchets médicaux et pharmaceutiques : tout déchet issu des activités de diagnostic, de suivi et de
traitement préventif, palliatif ou curatif dans les domaines de la médecine humaine ou vétérinaire et
tous les déchets résultant des activités des hôpitaux publics, des cliniques, des établissements de la
recherche scientifique, des laboratoires d’analyses opérant dans ces domaines et de tous
établissements similaires ;
Déchets dangereux : toutes formes de déchets qui, par leur nature dangereuse, toxique, réactive,
explosive, inflammable, biologique ou bactérienne, constituent un danger pour l'équilibre écologique
tel que fixé par les normes internationales dans ce domaine ou contenu dans des annexes
complémentaires ;
Déchets inertes : tout déchet qui ne produit pas de réaction physique ou chimique tels les déchets
provenant de l’exploitation des carrières, des mines, des travaux de démolition, de construction ou de
rénovation et qui ne sont pas constitués ou contaminés par des substances dangereuses ou par
d’autres éléments générateurs de nuisances ;
Déchets agricoles : tout déchet organique généré directement par des activités agricoles ou par des
activités d’élevage ou de jardinage ;
Déchets ultimes : tout résidu résultant de déchets traités ou ceux qui ne sont pas traités selon les
conditions techniques et économiques actuelles ;
Déchets biodégradables : tout déchet pouvant subir une décomposition biologique naturelle,
anaérobique ou aérobique, comme les déchets alimentaires, les déchets de jardins, de papiers et de
cartons ainsi que les cadavres d’animaux ;
Marchandise dangereuse : toute matière, objet ou organisme qui, en raison de sa nature, peut porter
préjudice aux personnes, aux biens ou à l'environnement ;
Gestion des déchets : toute opération de pré-collecte, de collecte, de stockage, de tri, de transport, de
mise en décharge, de traitement, de valorisation, de recyclage et d'élimination des déchets y compris
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le contrôle de ces opérations ainsi que la surveillance des sites de décharges pendant la période de
leur exploitation ou après leur fermeture ;
Détenteur de déchets : toute personne physique ou morale ayant la possession de fait des déchets ;
Pré-collecte des déchets : ensemble des opérations organisant l’évacuation des déchets depuis le lieu
de leur production jusqu’à leur prise en charge par le service de collecte de la commune ou de tout
autre organisme habilité à cet effet ;
Collecte des déchets : toute action de ramassage des déchets par la commune, par un groupement de
communes ou par tout autre organisme habilité à cet effet ;
Stockage des déchets : dépôt provisoire des déchets dans une installation autorisée et approprié à cet
effet ;
Tri sélectif : consiste à trier les déchets suivant leur nature : métaux, papier, verre, organique, etc. pour
faciliter ensuite leur traitement ou recyclage (seconde vie) ;
Transport : opération de transfert des déchets du lieu de production vers le lieu de valorisation ou
d’élimination ;
Transport en vrac : le transport de matières solides ou d'objets non emballés dans des véhicules ou
des conteneurs. Ce terme ne s'applique pas aux marchandises transportées en tant que colis ni aux
matières transportées en citerne ;
Traitement des déchets : toute opération physique, thermique, chimique ou biologique conduisant à
un changement dans la nature ou la composition des déchets en vue de réduire dans des conditions
contrôlées, le potentiel polluant ou le volume et la quantité des déchets, ou d’en extraire la partie
recyclable ;
Elimination des déchets : toute opération d'incinération, de traitement, de mise en décharge contrôlée
ou tout procédé similaire permettant de stocker ou de se débarrasser des déchets conformément aux
conditions assurant la prévention des risques pour la santé de l’homme et de l’environnement ;
Recyclage : procédé de traitement des déchets (déchet industriel ou ordures ménagères) qui permet
de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matériaux qui composaient un produit
similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. Le recyclage permet de réduire les volumes
de déchets, et donc leur pollution, et de préserver les ressources naturelles en réutilisant des matières
premières déjà extraites ;
Gaz de décharge : tout gaz produit ou ayant percolé à travers les déchets mis en décharge ;
Bilan hydrique : ensemble de facteurs pouvant avoir un impact sur les déchets mis en décharge tels
que la pluviométrie, la température ou la hauteur d’eau dans le bassin de lixiviat ;
Casier : subdivision du secteur de décharge à exploiter, conçue de façon à permettre la collecte du gaz
de décharge de lixiviat ;
Colis : le produit final de l'opération d'emballage prêt pour l'expédition, constitué par l'emballage avec
son contenu. Ce terme ne s'applique pas aux marchandises transportées en vrac ni aux matières
transportées en citerne ;
- Top Management : défini les principes directeurs de la gestion des déchets au sein du Groupe
OCP. Il s’assure que ces principes sont respectés dans l’ensemble des Structures rattachées à
OCP et concernées par ce Référentiel ;
- Le Directeur de Site : en tant que représentant direct de la Direction Générale sur le Site, le
Directeur du Site s’assure que les principes directeurs et les objectifs définis par le Groupe OCP
sont respectés dans l’ensemble des Structures rattachées au Site et concernées par ce
Référentiel ;
au Site et concernées par ce Référentiel est effective. Pour cela, il s’assure que les équipements
et structures nécessaires au déploiement du Référentiel sont créés en nombre suffisant, qu’ils
sont gérés et maintenus afin d’assurer la pérennité de la gestion des déchets. Il apporte par
ailleurs son expertise et son support aux Responsables d’Entités qui sont garants du respect du
référentiel dans leur espace de responsabilité ;
3 LOGIGRAMME
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Gestion des
déchets
HSE Entités
Gestion Responsables
Identifier les
administrative déchets générés Environnement
des déchets
Inventaire déchet
Faire l’inventaire
du groupe OCP
des déchets
HSE Entités
Collecte, tri et Stocker les déchets dans la zone de tri Responsables
évacuation des Environnement
déchets au Compléter le BSD Contrôle
niveau de transport interne
l’entité Evacuer les Matériel
déchets
Compléter le
fichier de suivi des
Vers PST déchets
Vers la décharge controlée
Recevoir le déchet à la
décharge contrôlée OCP
Aménager un PST
Compléter le BSD
Recevoir le déchet au Parc de et le registre
Aménagement stockage temporaire d’acceptation
Responsables
et gestion du Vers la filière de
PST
Environnement
Stocker les déchets au PST traitement défini Compléter le BSD
Evacuation et le registre de Contrôle
vers la filière sortie Matériel
de traitement
Evacuer les déchets vers la
filière de traitement définie Compléter le
fichier de suivi des
Réceptionner les certificats déchets
d’élimination des déchets
Fin
La réduction des déchets générés sur toute la chaîne de valeur est un enjeu stratégique pour diverses
raisons. Tout d'abord, elle permet de réduire les coûts en minimisant les quantités produites.
Deuxièmement, les exigences de la législation et de la réglementation nationale et internationale
régissant la gestion des déchets sont de plus en plus élevées. Troisièmement, les préoccupations
environnementales sont au cœur du développement d'aujourd'hui.
La prévention des déchets se situe en amont du cycle de vie des produits. C’est lorsque le déchet est
généré que l’on commence à parler de gestion des déchets.
En ce qui concerne la prévention des déchets, l’article 4 de la loi relative à la gestion des déchets et à
leur élimination stipule que « Les produits conçus, fabriqués et importés par les générateurs des
déchets doivent présenter des caractéristiques de manière à ce que, lors de leur cycle de vie, la quantité
et la nocivité des déchets engendrés par ces produits soient réduites en utilisant la technique disponible
économiquement viable et appropriée ».
Par rapport à la gestion des déchets et conformément à la réglementation en vigueur, les déchets
doivent être gérés de manière à limiter, voire éliminer leur impact sur l’environnement.
Ainsi, la réduction à la source est la méthode A PRIVILEGIER, quand la mise en décharge doit être
celle A EVITER :
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A privilégier
Réduction à la source
Réutilisation
Recyclage
Valorisation
Elimination
Mise en décharge
contrôlée
A éviter
4.1.2 Diminuer voire éliminer nos déchets - Une gestion raisonnée et raisonnable :
Une démarche qui tend à réduire voire à éliminer une production de déchets à la source est une
démarche vertueuse pour l’entreprise tant du point de vue environnemental, technique que financier.
En effet, ne pas produire un déchet évite sa collecte, son tri, son traitement et permet donc d’éliminer
toute l’organisation de sa gestion et les coûts qui s’y rapportent. Cette démarche est d’autant plus
importante qu’une filière de traitement/élimination de ce déchet n’est pas identifiée. A titre
d’exemple, nous pouvons considérer l’utilisation de lampes à mercure qui posent de gros problèmes
de recyclage du fait de la dangerosité du mercure. Sur le marché, il existe aujourd’hui un grand
nombre de produits de substitution qui pourraient éviter la création de ce déchet « lampe à
mercure ».
Il faut noter que les produits de substitution ne sont pas nécessairement inoffensifs et qu’ils
demanderont à leur tour un traitement, mais ils seront choisis de manière à être nécessairement
moins dangereux et/ou moins volumineux et/ou ayant une durée de vie plus longue, etc.
La mise en place d’une telle démarche nécessite une communication adaptée et la participation de
tous, depuis l’opérateur qui utilise l’outil/consommable jusqu’au service Achats. Une stratégie de
gestion des approvisionnements devra être identifiée et validée par le Management.
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A titre d’exemple, considérons les pneus des engins dits « Génie civil » dont le volume d’achat annuel
est autour de 200 pneus. Dans le processus d’achat, il apparait que plusieurs marques et qualités de
pneus sont utilisées chaque année car c’est un marché volatil. Certains pneus ayant une durée de vie
de 6 000 heures et d’autres de 10 000 à 12 000 heures, il est évident que les premiers se
transformeront deux fois plus vite en déchets que les seconds. Pour résoudre ce problème, il est
nécessaire que :
1. le technicien en charge des pneumatiques définisse la liste des pneus à acheter en priorité ;
2. le Management définisse les volumes d’achats prévisionnels ;
3. les Achats identifient les voies d’approvisionnement les plus fiables pour mettre en place des
contrats cadre avec les principaux fournisseurs ;
4. le Management valide cette stratégie contractuelle (volumes, délais d’approvisionnement,
coûts, stocks éventuels, etc.) qui peut prévoir par exemple, la reprise des pneus usagés par le
fabricant.
Les produits chimiques usagés posent aussi souvent des problèmes au moment du recyclage mais là
encore on peut prendre l’exemple des dégraissants, utilisés par les mécaniciens, qui ont beaucoup
évolués cette dernière décennie. Il est aujourd’hui possible de trouver des produits éco-compatibles à
un coût équivalent voire inférieur aux dégraissants organiques habituellement utilisés. Ils présentent
l’avantage d’être facilement recyclable et généralement moins nocifs pour l’environnement.
Il existe plusieurs types de valorisation des déchets. La plus connue et pratiquée est sans doute la
valorisation énergétique qui consiste à bruler les déchets et à récupérer la chaleur ou la vapeur
produite pour produire de l’électricité ou pour chauffer des locaux industriels par exemple.
Toutefois, la valorisation matière est également un mode de valorisation très intéressant, il présente
de nombreux avantages vis-à-vis de la valorisation énergétique.
Valorisation matière
La valorisation matière consiste en un traitement des déchets qui permet leur réemploi, réutilisation
ou recyclage.
- le recyclage matière et organique : le (ou l'un des) matériau(x) du déchet, après transformation,
devient la matière première d'un nouveau produit, on parle alors de matière première
secondaire ;
- le réemploi : le produit usagé, après réparation, remise à l'état neuf ou adaptation, est à
nouveau utilisé pour le même usage ou un usage différent ;
- la réutilisation : le produit est utilisé plusieurs fois pour le même usage ;
- la régénération : le déchet, après transformation, retrouve les mêmes caractéristiques physico-
chimiques et peut être utilisé comme une matière vierge.
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Chacun des procédés précités s’appliquent (ou peuvent s’appliquer) au sein des Sites OCP, à titre
d’exemple :
- réutilisation : les futs et bidons d’huile et de produits chimiques pourraient, après lavage, être
réutilisés pour stocker le même produit. Ainsi, la livraison serait faite en grande quantité et les
futs propres seraient utilisés pour être mis à disposition des utilisateurs finaux ;
- régénération : plusieurs sociétés se sont spécialisées dans la régénération des produits
chimiques. Ainsi, les huiles ou le charbon actif peuvent avoir une seconde vie ;
- réemploi : beaucoup d’industriels ont des outils qu’ils considèrent dépassés pour leur usage
mais qui sont tout à fait utilisables par des écoles ou des associations (outils informatiques ou
machines-outils par exemple).
Valorisation énergétique
L’enfouissement sans valorisation des déchets dans des décharges réglementées est la solution à
éviter autant que possible. Cette solution génère plusieurs problèmes importants. Tout d’abord, la
mise en place d’une décharge impacte l’espace qui devient inutilisable de manière permanente. Elle
demande aussi une surveillance régulière et sur le long terme (suivi des lixiviats notamment) alors qu’il
n’y a aucun gain à espérer.
Enfin, il est nécessaire de prévoir de nouveaux espaces pour enfouir les volumes qui seront générés
une fois la première décharge remplie.
De nombreuses filières existent pour valoriser les déchets. Toutefois, leur efficacité et surtout leur
rentabilité varie en fonction des volumes en places (gisements) et des volumes produits annuellement.
Il est donc important de bien identifier ces deux paramètres pour choisir la filière la plus appropriée
pour la valorisation de nos déchets. Une mutualisation des volumes en interne (entre les Sites OCP)
et/ou en externe (avec une Commune par exemple) permet également d’optimiser le processus de
gestion des déchets.
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Par ailleurs, il est important de souligner que plus le traitement est compliqué, plus il est coûteux mais
plus il valorise le déchet. En effet, la valeur d’un déchet dépend plus de son niveau de qualité ou pureté
(qualité du tri) que de son volume. Il est donc important de choisir la filière de valorisation en fonction
des moyens disponibles et des investissements acceptables et acceptés par le Management.
Enfin, soulignons que la complexité d’un traitement de valorisation et/ou les volumes à traiter peuvent
justifier de centraliser sur un seul Site, pour tout le Groupe OCP, l’unité de traitement.
Dans beaucoup d’organisations, les déchets sont une charge. Avoir une gestion raisonnée de ces
derniers permet de réduire drastiquement cette charge voire d’en tirer profit. En effet, au-delà de
l’intérêt environnemental des valorisations citées ci-dessus, elles permettent de donner de la valeur
aux déchets et donc d’améliorer notre rentabilité tout en préservant l’environnement.
Ainsi, si la revente de matériaux bruts tels que les métaux ferreux et non ferreux semble une évidence,
la transformation des ordures ménagères en compost permet aussi de donner de la valeur à un déchet
qui deviendra un matériau noble et qui pourra être revendu.
De même, la pureté du tri apporte plus de valeur au déchet. Ainsi, vendre en vrac des métaux apporte
un gain mais les vendre après un tri selon la qualité des métaux apporte un gain supplémentaire. En
effet, l’aluminium et l’inox qui se trouvent dans le vrac sera acheté au prix de l’acier noir voire à un
prix inférieur à l’acier noir, le ferrailleur considérant qu’il doit investir dans le tri du vrac. Séparer dès
la génération du déchet l’inox ou l’aluminium alimentaire de l’acier permet de vendre des lots plus
homogènes qui auront nécessairement une valeur marchande supérieure et qui intéresseront des
négociants en matière première secondaire.
En effet, des sociétés spécialisées dans le négoce de matières premières secondaires font les
intermédiaires entre les producteurs de matières recyclables (papiers et cartons récupérés par
exemple) et les producteurs de matières recyclées (papetiers produisant du papier recyclé par
exemple). Ils sont positionnés sur les marchés internationaux et permettent d’assurer une optimisation
de la vente.
Il est également possible de se rapprocher des utilisateurs de matière première secondaire et de leur
vendre le produit directement.
En plus des volets environnemental et financier, la gestion raisonnée est sans nul doute un gain sur le
plan social. En effet, si stocker des déchets sur de longues périodes immobilise des surfaces
potentiellement exploitables, cette solution génère 25 fois moins d’emplois que la valorisation par
réemploi ou recyclage des déchets.
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De même, les filières de valorisation ne sont pas égales d’un point de vue social. Par exemple, la
valorisation par réemploi ou recyclage génère 6 fois plus d’emploi que la valorisation énergétique qui
est souvent privilégiée. Cela concerne autant des emplois peu ou pas qualifiés (chiffonniers par
exemple) que des emplois techniques très qualifiés tels que des postes de techniciens et d’ingénieurs
en charge de faire fonctionner et de maintenir les installations techniques. Ces emplois présentent par
ailleurs l’avantage d’être locaux, difficiles à exporter.
La mise en place d’une gestion raisonnée des déchets implique de maîtriser les flux y afférents.
Ainsi, il est indispensable d’évaluer le plus finement possible le volume des déchets produit de manière
hebdomadaire, mensuelle voire annuelle. Le dimensionnement des installations de traitements et/ou
des contrats de prise en charge des déchets par des entreprises spécialisées se baseront sur ces
volumes.
Comme décrit ci-dessus, la mise en place d’une gestion raisonnée des déchets implique plusieurs
étapes (tri, collecte, stockage, etc.). Chaque étape nécessite des moyens humains et matériels
(transport, compactage, etc.) ainsi que des espaces (zone de tri, parc de stockage temporaire, etc.).
Afin d’optimiser ces moyens, il est nécessaire d’optimiser la logistique de la gestion des déchets voire,
idéalement, de fonctionner en flux tendu. En effet, entre le moment où les déchets sont générés et le
moment où ils sont introduits dans la filière de valorisation/traitement, il doit se passer le plus court
temps possible. Le déchet peut aussi partir directement de la zone de tri pour intégrer la filière de
traitement/élimination sans passer par le Parc de Stockage Temporaire.
Le temps de séjour des déchets au niveau du Parc de Stockage Temporaire doit être le plus court
possible, en fonction de la fréquence de génération et de la voluminosité.
L’inventaire consiste à établir la liste des déchets générés au niveau des Sites OCP et à identifier les
informations qui s'y rapportent : famille, composition (principaux constituants), origine (entité,
installation, procédé ou opérations), classification, etc.
OCP a opté pour une classification interne alignée avec celle de la loi n° 28-00 relative à la gestion des
déchets et à leur élimination, soit :
Les déchets répertoriés dans l’inventaire doivent être suivis : les quantités générées, les quantités
stockées de façon temporaire ou mises en décharge contrôlée, les quantités traitées, valorisées ou
éliminées ainsi que le type de traitement, de valorisation ou d’élimination utilisé.
Le suivi des déchets doit être réalisé pour chacune des Entités par les Responsables
HSE - Entités / Responsables de la mise en œuvre du Référentiel - Entités et consolidé par le
Responsable Environnement de chaque Site. L'Annexe 3 « Tableau consolidé de suivi des déchets »
présente le modèle à utiliser.
La fréquence de consolidation (par les Responsable Environnement de chaque Site) est mensuelle pour
les déchets dangereux et trimestrielle pour les autres catégories de déchets.
De plus, le Responsable Environnement du Site doit reporter annuellement dans l’Annexe 4 « Tableau
des coûts » les coûts unitaires du traitement des déchets dans des installations spécialisées
(prestataires externes) ainsi que les coûts des autres options de traitement/élimination disponibles
(s’il y a lieu). Les revenus générés par la vente de certains déchets doivent aussi être reportés dans ce
tableau.
Ces données sont importantes pour la mise en œuvre d’un plan de gestion des déchets et des coûts
impliqués.
Chacun des déchets générés au niveau des Sites OCP doit nécessairement avoir une « Fiche déchet ».
Cette fiche doit contenir les informations suivantes :
Cette fiche doit être affichée sur les lieux de stockage des déchets (zone de tri et Parc de Stockage
Temporaire) et sur les contenants lors du transport.
L’Annexe 5 présente la « Fiche déchet » à compléter. Une fois complétée, cette fiche doit être révisée
annuellement. Le Responsable Environnement du Site consolide toutes les fiches et s’assure de leur
mise à jour.
Pour l’instruction des fiches de tous les déchets inventoriés, un comité composé de représentants des
différents Sites sera constitué et ce, lors de la phase de déploiement du Référentiel.
Chaque Entité doit disposer d’une zone de tri qui reçoit les déchets générés et triés à la source, le
temps que les déchets soient évacués vers le Parc de Stockage Temporaire (PST) ou vers la décharge
contrôlée (sauf si tous les déchets générés par l’Entité sont directement récupérés/évacués par des
entreprises spécialisées).
Les zones de tri doivent, dans la mesure du possible, être situées à proximité des lieux de génération
des déchets (Entité, etc.). Elles doivent être aérées, accessibles et répondre aux exigences d’hygiène
et de sécurité en vigueur.
Les déchets doivent être déposés dans des contenants roulants qui sont regroupés dans la zone de tri.
Chacun de ces contenants doit être adapté au type de déchet qu’il va contenir et ce, en fonction de la
quantité générée, des caractéristiques physiques du déchet, etc.
Le tableau « Contenants adaptés pour les déchets » présenté à l’Annexe 6 précise pour chaque déchet
inventorié dans le tableau des déchets, les différents contenants adaptés qui peuvent être utilisés.
Remarque :
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Les contenants (benne, fût, bidon, caisson) doivent être étanches et disposer de fermeture
(couvercle).
Tous les contenants de déchets doivent être identifiés. L’étiquette d’identification doit comprendre la
désignation du déchet (en arabe et en français) et sa photo.
Les déchets stockés dans la zone de tri sont évacués soit vers le Parc de Stockage Temporaire (PST) en
vue d’un traitement/élimination (interne ou externe) ou vers une décharge contrôlée (interne ou
externe) pour un stockage définitif, soit directement récupérés/évacués par des entreprises
spécialisées dans le traitement/élimination des déchets.
L’évacuation des déchets des zones de tri vers le Parc de Stockage Temporaire (PST) est assurée par le
Responsable HSE de l’Entité ou le Responsable du déploiement du Référentiel au niveau de l’Entité.
L’évacuation d’un déchet vers le PST doit être accompagnée par l’instruction du « Bordereau de Suivi
des déchets » présenté à l’Annexe 7.
Avant d’accepter tout déchet dans le PST, l’Agent de contrôle du PST doit procéder à :
Le « Tableau des déchets » présenté à l’Annexe 1 précise les déchets admissibles au niveau du Parc
de Stockage Temporaire.
Les BSD remplis doivent alimenter le « Tableau consolidé de suivi des déchets ».
Les déchets pour lesquels une option/filière de traitement/élimination n’a pas encore été identifiée
sont évacués de la zone de tri vers la décharge contrôlée (interne ou externe).
Dans le cas d’une décharge contrôlée interne, l’évacuation est assurée par le Responsable HSE de
l’Entité ou le Responsable du déploiement du Référentiel au niveau de l’Entité. Lorsqu’il s’agit d’une
décharge contrôlée externe, l’évacuation est assurée par une entreprise spécialisée sous le contrôle
du Responsable Environnement du Site
L’évacuation doit être accompagnée par l’instruction du « Bordereau de Suivi des déchets ».
Un contrôle effectif du chargement doit être réalisé par l’Agent de contrôle de la décharge. Ce contrôle
porte sur :
la vérification de la validité du « Bordereau de suivi des déchets » ;
la vérification de la nature des déchets transportés avant de les peser ;
après pesage et déchargement, l’agent de contrôle doit compléter la partie le concernant du
« Bordereau de suivi des déchets » et rapporter les informations relatives au chargement au
niveau du Registre de mise en décharge.
Le « Tableau des déchets » présenté à l’Annexe 1 précise les déchets admissibles au niveau de la
décharge contrôlée.
Chaque semaine, l’Agent de contrôle transmet au Responsable Environnement du Site l’ensemble des
bordereaux recueillis et instruits.
Les BSD remplis doivent alimenter le « Tableau consolidé de suivi des déchets ».
Le PST n’est qu’un lieu de stockage temporaire centralisé. En d’autre terme, le PST est une déchèterie.
Le traitement ou l’élimination finale des déchets qui y sont stockés sont sous-traitées à des entreprises
spécialisées dans ces domaines et ce, dans le respect des exigences en matière de gestion des déchets
et de leur élimination. Certains déchets peuvent être traités en interne, par exemple la réutilisation
des huiles usagées.
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Chaque Site doit disposer d’un ou plusieurs PST (par exemple parc à ferrailles, parc pour les fûts vides
d’huiles usagées et de produits chimiques et parc de stockage temporaire des autres déchets
admissibles).
L’Entité Environnement du Site est le gestionnaire exclusif de ce parc. Elle procède systématiquement :
à son aménagement et son entretien ;
à l’évaluation et la maîtrise des risques et des aspects environnementaux ;
au suivi des bilans quantitatifs et à la traçabilité des déchets entrants/sortants.
Les déchets évacués vers le PST sont déposés dans des zones aménagées à cet effet, étiquetés et
fermés (permettant d’abriter les déchets en provenance de plusieurs zones de tri) tout en respectant
le tri effectué préalablement. Le PST doit être dimensionné de manière à éviter sa saturation, le
mélange des déchets, etc.
Les exigences d’hygiène et de sécurité (propreté, odeurs, circulation des engins, port des EPI,
incendies, etc.) doivent être prises en compte et respectées lors de la conception, de la réalisation et
de l’exploitation des PST.
Des panneaux indiquant les informations ci-dessous doivent être installés à l’entrée et à l’intérieur des
PST :
plan général du PST ;
plan de circulation des engins à l’intérieur des PST ;
panneaux indiquant les aires ou zones de stockage des déchets et précisant les déchets
admissibles, les risques liés à l’hygiène, à la sécurité et à l’environnement, et les mesures y
afférentes.
Chaque zone du PST doit être identifiée en précisant le(s) déchet(s) admissible(s), les pictogrammes
des risques, les mesures de sécurité du personnel et environnementales à respecter.
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Le choix des zones ou aires de stockage à l’intérieur des PST dépend de plusieurs facteurs notamment
le type du déchet, son comportement, son état physique, sa dangerosité, etc.
Rappelons également qu’une zone de stockage ne peut être créée dans un PST que si son temps de
séjour et sa filière de traitement sont identifiés afin qu’une évacuation régulière soit organisée sans
menacer la pérennité du PST.
Dans les zones de déchets recyclables (métaux1, plastiques, cartons, etc.), il faut prévoir des zones
aménagées à ciel ouvert (en béton, en bitume, sol compacté, etc.), un marquage au sol ou idéalement
des murets identifiant clairement les déchets acceptés et leur zone de stockage. Les déchets sont
stockés en vrac ou dans des bennes fermées de grande taille. Des caissons spécifiques pour les verres
par exemple peuvent être installés.
Catégorie
Liste des déchets Aménagement requis
de déchets
Huiles², 11, 12, 13, 14, 15, 16, 34
graisses (sauf filtre à air) Dale de propreté en béton ou
Batteries bitume
65
au plomb
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Catégorie
Liste des déchets Aménagement requis
de déchets
Produits
chimiques 53
périmés
Charbon
80
actif4
Catégorie de
Liste des déchets Aménagement requis
déchets
Toner
9
d’imprimante
Lampes et
Sur étagère dans local fermé, sec
tubes à 60
et ventilé
mercure
Batteries et
66, 67
piles usagées
Catégorie de
Liste des déchets Aménagement requis
déchets
Gravats,
déchets de 35, 36, 38 Aucun
construction
Matériaux
Dale de propreté en béton ou
pour sous- 79, 835, 91
bitume
couche GC
Pour les déchets issus du laboratoire (6, 7, 8) ou pour ce qui concerne les produits chimiques périmés
(53), il est conseillé de les conserver au laboratoire dans une zone aménagée (armoire fermant à clé
par exemple) en attendant de trouver une voie d’élimination satisfaisante.
De même, les déchets médicaux de type DASRI ou les médicaments doivent être conservés à
l’infirmerie jusqu’à leur expédition pour destruction.
Notes
Note 1 : Il est recommandé de ségréguer la zone métaux en fonction de la classe des métaux (acier,
inox, aluminium, aluminium alimentaire, etc.).
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Note 2 : En ce qui concerne le stockage préalable au transport des huiles usagées (codes 13-02 et 13-
03 du catalogue marocain des déchets), la zone et les contenants doivent répondre aux
articles 4 et 5 du décret n°2-09-85 relatif à la collecte, au transport et au traitement de
certaines huiles usagées. Il s’agit notamment d’avoir une zone couverte, protégée des
intempéries qui permet l’accès aux véhicules de collecte et, surtout, qui réponde à la
réglementation en vigueur relative à l’aménagement et à l’exploitation des dépôts
d’hydrocarbures liquides.
Note 3 : En fonction de la quantité de produits chimiques périmés, ils seront soit conservés au
laboratoire avec les autres produits chimiques à éliminer, soit conservés dans la zone
couverte aux côtés des huiles et graisses mais sur des rétentions séparées. Il faut faire
attention à l’incompatibilité entre les produits.
Note 4 : Charbon actif : une régénération par chauffage est possible. A étudier en fonction des
volumes.
Note 5 : Gypse des fonds de bacs : en fonction de la caractérisation, il peut être utilisé en sous-couche
dans des projets routiers.
Avant l’évacuation de tout déchet du PST pour valorisation, traitement ou élimination par un
prestataire externe, le « Bordereau de Suivi des déchets » doit être rempli.
Le suivi du cumul (mensuel pour les déchets dangereux et trimestrielle pour les autres déchets) de
tous les déchets acceptés et évacués du PST doit alimenter le « Tableau consolidé de suivi des
déchets » présenté à l’annexe 2.
Nous rappelons que la pré-collecte est définie comme l’ensemble des opérations organisant
l’évacuation des déchets depuis le lieu de leur production jusqu’à leur prise en charge par le service de
collecte de la Commune ou tout autre organisme habilité à cet effet. Quant au transport, il est défini
comme toute opération de transfert des déchets du lieu de production vers le lieu de valorisation ou
d’élimination.
Pour le transport interne et externe des déchets, les dispositions ci-après sont applicables quel que
soit leur nature (dangereux ou non) :
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inspection technique régulière des camions utilisés pour le transport des déchets.
le véhicule de transport doit être choisi en fonction du type de déchet transporté en respectant
toutes les normes de sécurité (chariots élévateurs avec paillets résistants et appropriés, camions
citernes, etc.) ;
l’identification par une étiquette les emballages, les colis, les citernes et les conteneurs des
déchets transportés ;
les emballages, les colis, les citernes et les conteneurs doivent résister aux chocs et aux
contraintes normales du transport conformément aux normes et à la réglementation en
vigueur ;
les déchets dangereux ne peuvent pas être mélangés avec d’autres déchets, sauf si une
autorisation légale spécifique émise par l’administration est apportée ;
le respect de la charge maximale des conteneurs ;
les colis dont l’emballage est endommagé ou non conforme aux prescriptions prévues par la
réglementation ne doivent pas être utilisés ;
en cas de renversement, incident ou accident pendent le transport du déchet, le Responsable
HSE de l’Entité et le Responsable Environnement du Site doivent être immédiatement informé
pour que les mesures d’urgence soient mises en en place ;
le port par les intervenants manipulant les déchets, des EPI adéquats ;
tous les intervenants dans le transport par route des déchets dangereux (expéditeur, chargeur,
transporteur, conducteur, destinataire) doivent se conformer à la réglementation applicable ;
la formation des intervenants (conducteurs, agents de nettoyage, etc.) sur les opérations de pré-
collecte et de transport des déchets. La formation doit être sanctionnée par un certificat de
formation délivrée en interne ou par un organisme compétent (notamment pour le transport de
déchet dangereux), conformément à la réglementation applicable ;
le conducteur du véhicule doit recevoir une formation par rapport aux caractéristiques et à la
dangerosité du déchet transporté. Il doit toujours avoir sur lui la fiche du déchet lors du
transport.
Les dispositions générales mentionnées ci-haut sont applicables aux opérations de pré-collecte. De
même, et en fonction des quantités des déchets à pré-collecter et leur dangerosité, les équipements
utilisés pour le transport externe peuvent être utilisés. Les exigences réglementaires y relatives sont à
respecter quand elles s’appliquent.
Les déchets en petites quantités peuvent être manipulés (transportés ou déplacés) manuellement
lorsque le volume et le poids des déchets le permettent. Ils peuvent également être manipulés en
utilisant des équipements manuels (transpalettes, chariots, bennes avec roues, etc.). Les contenants
des déchets doivent être fermés ou scellés lors de la manipulation.
Une attention particulière doit être accordée aux déchets dangereux quant à leur conditionnement
lors de leur manipulation.
Pour les déchets dangereux liquides (huiles, peintures, etc.), il faut prévoir lors de leur manipulation
des bacs de rétention pour éviter tout déversement ou contamination.
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Tous les déchets dangereux sont considérés comme marchandises dangereuses et doivent se
conformer à la loi 30-05. Cette loi s’aligne avec l'Accord européen relatif au transport international des
marchandises dangereuses par route (ADR).
Remarque : Le transport des déchets médicaux doit se conformer aux exigences de collecte et
transport préconisées par le décret 2-09-139. Le transport des déchets d’huiles usagés doit se
conformer aux exigences de collecte et transport préconisées par le décret 2-09-85.
Les véhicules
Le transport par route des déchets doit être effectué par des véhicules spécialisés, construits et
équipés à cet effet, et répondant aux prescriptions relatives à leur construction et à leur équipement
en tenant compte de la nature et du danger que représente le déchet à transporter, en conformité
avec les prescriptions de l'annexe B de l'accord ADR.
Ils doivent être munis de tout document exigé par la réglementation applicable.
Les déchets sont expédiés, lors de leur transport par route, en colis, en citerne, en conteneur ou en
vrac.
Pour les déchets transportés en colis ou en citerne, l'emballage ou la citerne utilisé pour ce transport
doit être conforme à un modèle type préalablement homologué et subir les épreuves et contrôles
exigés conformément aux dispositions de l'accord ADR, en vue de vérifier sa conformité aux
prescriptions relatives à la conception et à la construction des emballages et des citernes.
Les emballages et les citernes doivent faire l'objet d'un marquage permettant d'identifier le modèle
type homologué auquel ils se réfèrent.
Pour les emballages destinés à contenir des déchets expédiés en tant que colis, ils doivent être adaptés
à la nature et aux dangers que ces déchet présentent et aux moyens utilisés pour le chargement, le
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transport et le déchargement desdits colis. Ils doivent être également solides pour résister aux chocs
et aux contraintes normales du transport.
Les véhicules doivent disposer des documents exigés par la réglementation en vigueur lors de la
circulation, notamment la fiche de sécurité comportant les informations relatives à chaque déchet
transporté ou à chaque groupe de déchet présentant les mêmes dangers. Ces informations concernent
l'identification des déchets transportés, la nature du danger présenté, les mesures que doit prendre le
conducteur en cas d'incident ou d'accident, les équipements nécessaires pour l'application de ces
mesures, les moyens d'intervention pour limiter les conséquences de l'incident ou de l'accident
survenu.
Pour l’identification des déchets, une étiquette signalant le déchet et son danger est à apposer sur les
citernes, sur les véhicules et sur les conteneurs conformément aux prescriptions requises.
Les conteneurs et les véhicules ayant servi au transport des déchets doivent être nettoyés et
décontaminés après chaque usage, notamment pour les déchets dangereux. Les conteneurs à usage
unique doivent être éliminés selon les mêmes modalités d'élimination des déchets transportés. Dans
le cas où le véhicule n'a pas été nettoyé, ni assaini avant son retour à vide, la signalisation qu’il
comportait est à conserver.
Remarques :
- Les exigences réglementaires relatives au transport des huiles usagées et des déchets médicaux
conformément, respectivement au décret n° 2-09-85 et au décret n° 2-09-139 cités ci-haut sont
à prendre en compte ;
- Avant d’évacuer le déchet, vérifier son acceptation par le destinataire chargé de sa valorisation
ou de son élimination, et la détention de l’autorisation nécessaire pour recevoir, stocker, traiter
ou éliminer ce déchet ;
- Le transporteur des déchets dangereux par route ne doit pas utiliser, pour le transport, un
véhicule comportant plus d'une remorque.
Documents requis
Les documents requis pour le transport des déchets dangereux hors Site sont :
Autorisation à jour de l'administration pour la collecte et le transport des déchets dangereux (il
y a des autorisations spécifiques pour les déchets médicaux et huiles usagés, prévues par les
décrets 2-09-139 et 2-09-85).
Bordereau de suivi comportant les informations concernant l'expéditeur, le transporteur, le
destinataire, la nature et la quantité du déchet, le mode de transport et les modalités de leur
élimination (il y a des conditions spécifiques à suivre pour les bordereau de suivi des déchets
médicaux et huiles usagés, prévus par le décret 2-09-139 et 2-09-85).
Fiche d'urgence avec les numéros de téléphones utiles et identification des transporteurs, des
destinataires et des expéditeurs.
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Les décharges contrôlées sont classées selon les types de déchets admis comme suit :
Toute décharge interne (appartenant à l’OCP) doit être construite et aménagée conformément
au Décret no. 2-09-284 du 08/12/2009 fixant les procédures administratives et les directives
techniques relatives aux décharges contrôlées. La signalisation, les règles opératoires et le plan
de surveillance et de fermeture doivent aussi être en accord avec les dispositions de ce décret.
Toutes les classes de décharges doivent utiliser une technologie d'étanchéité, une technique
de confinement totale des déchets et un système de drainage et de traitement des effluents
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liquides et gazeux. Elles doivent être continuellement surveillées pour assurer la sécurité de
l'environnement et avoir un système de contrôle d'accès.
Les moyens de protection du sol et des eaux souterraines ainsi que le choix des matériaux, des
systèmes et des technologies à mettre en place, et de tout autre élément qui fera partie de la
décharge contrôlée dépendront de la classe du (des) déchet(s) qui y sera (seront) stocké(s), de
ses principales caractéristiques, des caractéristiques hydrogéologiques du terrain, de la
distance des populations avoisinantes et de la capacité de la décharge.
Une décharge de Classe 1 peut recevoir, moyennant certains aménagements spécifiques, les
déchets de Classe 2.
La décharge recevant uniquement des déchets inertes n’a pas besoin d'une
imperméabilisation des sols. Toutefois, elle doit avoir un système de drainage des eaux de
pluie et un programme environnemental pour une surveillance géotechnique.
En cas de fermeture d’une décharge contrôlée, l'exploitant ou le propriétaire est tenu de
remettre le site dans son état initial ou dans un état écologiquement acceptable.
Imperméabilisation supérieure (couverture finale) : lors de la fermeture de chaque cellule
d'une décharge industrielle, l'imperméabilisation supérieure à appliquer doit garantir que le
taux d'infiltration dans la zone de la décharge soit aussi faible que possible. Ainsi, ce système
d’étanchéité doit être au moins aussi efficace que le système d'étanchéité inférieure (couches
d’imperméabilisation) employé.
limiter la quantité d’eau de pluie s’infiltrant dans les zones en exploitation et empêcher les
eaux de ruissellement de pénétrer dans la décharge ;
pouvoir intercepter et traiter les eaux de ruissellement intérieures au site susceptibles d’être
contaminées par les déchets ;
permettre la mise en place d’un système de collecte et de drainage du lixiviat. Le lixiviat et les
eaux contaminées sont recueillis dans un bassin de stockage et de traitement dimensionné en
fonction de la quantité des eaux générées et du bilan hydrique ;
pouvoir recouvrir au fur et à mesure les casiers saturés et les fermés afin de limiter les
quantités de lixiviat et d’eaux contaminées ;
permettre le creusement de puits de prélèvement en amont et en aval de la décharge pour
contrôler l’impact de la décharge sur la nappe phréatique, le cas échéant. Ces puits sont
maintenus couverts et cadenassés ;
permettre la mise en place, dans la mesure du possible, d’un système de dégazage pour
satisfaire les conditions minimales de sécurité de la décharge ;
permettre une circulation normale des véhicules. Les voies d’accès et les aires de
déchargement de la décharge doivent disposer d’un revêtement durable et leur propreté doit
être assurée.
La base et les côtés de la décharge doivent être constitués d’une barrière géologique de sécurité
composée d’une (1) couche minérale présentant des caractéristiques de perméabilité adaptés au type
de déchet, du sol, du lixiviat, au projet de la décharge, etc. La loi marocaine prévoit que « les
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La décharge doit disposer d’une géo-membrane ou d’autres moyens permettant une protection
suffisante du sol et des eaux souterraines.
La décharge recevant des déchets industriels non dangereux devrait avoir au moins une couche de sol
compacté et une (1) ou deux (2) couches de membrane d'étanchéité. Le nombre total de couches et
les épaisseurs des membranes sont fixés en fonction des déchets qu'elle recevra, du type de sol et de
l'hydrogéologie du site. La surveillance de l'air, de l'eau et du sol est également nécessaire. Le lixiviat
doit être collecté et acheminé vers un traitement spécifique.
Pour les décharges recevant des déchets biologiques, les mêmes précautions que pour les décharges
de déchets industriels non dangereux doivent être prises. Toutefois, le gaz et le lixiviat peuvent être
utilisés pour la production d'énergie et d’engrais.
Pour les décharges de Classe 3 (déchets dangereux), des dispositions spécifiques doivent être prises
en considération :
Mise en place d’un minimum de trois (3) couches d'étanchéité, d’une (1) couche d’argile
compacté et de deux (2) autres couches de géo-membrane ;
Traitement des lixiviats qui doivent être collectés et acheminés vers un traitement spécifique
pour les déchets liquides dangereux ;
Éclairage et puissance électrique suffisants pour permettre une action d'urgence, même la
nuit, et l'utilisation immédiate des différents équipements (pompes, compresseurs, etc.) ;
Isolement, contrôle d'entrée strict et signalisation aux entrées indiquant « Danger - Entrée
interdite » ;
Mise en place d’un système de communication interne et externe, pouvant être utilisé au
moins lors des actions d'urgence ;
Réception uniquement des déchets ayant été préalablement analysés pour déterminer leurs
propriétés physiques et chimiques ;
Accès à un laboratoire pour mener des analyses rapidement ;
La couche d'étanchéité artificielle doit :
- avoir une épaisseur et une résistance suffisantes pour empêcher sa rupture ;
- être disposée sur une base ou une fondation qui la soutient et qui résiste aux gradients
de pression entre le dessus et le dessous de la couche d’étanchéité, pour éviter une
rupture ;
- être installée pour couvrir toute la zone afin que les déchets ou le lixiviat liquide ne
rentrent pas en contact avec le sol naturel.
- construit dans des matériaux chimiquement résistants aux déchets stockés et au lixiviat,
et résistants à la pression créée par la structure totale de la décharge et par les
équipements utilisés ;
- conçu et exploité de manière à ne pas se boucher pendant la durée de vie de la décharge
et après sa fermeture.
Une déviation des eaux de surface de la zone de la décharge capable de supporter une pluie
de pointe, valable pour une période minimum de 25 ans. Le système de drainage de l'eau non
contaminée doit être inspecté régulièrement et en tout cas après les tempêtes ;
L’accès à la décharge doit être limité et contrôlé. A cette fin, la décharge doit être équipée de portes
et d’une clôture. Les portes doivent être fermées en dehors des heures de travail. La clôture doit être
d’une hauteur d’au moins deux (2) mètres et constituée de matériaux résistants et incombustibles.
Les mesures et équipements ci-après doivent être mis en place dans le but d’assurer la sécurité,
l’hygiène et la salubrité de la décharge contrôlée :
les abords de la décharge, qui sont accidentellement souillés par des déchets envolés, doivent
être nettoyés ;
des dispositions doivent être prises pour éviter les incendies et toute prolifération de rongeurs,
d’insectes et d’oiseaux. En outre, on peut procéder, si nécessaire, à la couverture des déchets le
jour même de leur mise en décharge par des matériaux inertes et ce, pour éviter le dégagement
de mauvaises odeurs ;
un panneau de signalisation doit être mis en place à l’entrée de la décharge. Les indications ci-
après doivent y figurer de façon clairement visible :
la mention « Entrée interdite » en langue arabe ;
le nom de la décharge ;
le numéro de téléphone du Responsable ou de son délégué ;
le numéro de téléphone du service à appeler en cas d’incendie ou d’accident.
un service de contrôle à proximité immédiate de l’entrée et un complexe de service doivent être
aménagés. Le complexe comprend notamment :
un bâtiment équipé en eau, électricité et téléphone comprenant au minimum un local à
usage de bureau, un réfectoire, des sanitaires et éventuellement un atelier pour les engins
et un garage ;
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L'installation doit avoir un plan de maintenance et d'inspection pour vérifier l'intégrité de tous ses
composants, ainsi qu’un plan d’action en cas d’urgence.
ANNEXES