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Année 2008-2009
TP Scilab : Méthodes de calcul des valeurs propres
Remarque 1 : Il y a plusieurs manières de choisir le couple (p, q). La plus classique est de
prendre |(Ak )p,q | = max |(Ak )i,j |.
i6=j
1.3. La méthode QR. On décrit ici seulement le principe de la méthode QR. On effectue
la décomposition QR de la matrice A de départ et on note A = Q1 R1 , on calcule ensuite
le produit A2 = R1 Q1 . Une fois A2 . . . Ak calculées, on effectue la décompostion QR de la
matrice Ak que l’on note Ak = Qk Rk et on calcule le produit Ak+1 = Rk Qk .
La matrice Ak ainsi construite vérifie donc l’égalité Ak = Q−1 −1
k . . . Q2 AQ2 . . . Qk et a donc
les mêmes valeurs propres que la matrice A de départ.
Voici le théorème de convergence :
Théorème 4. On suppose que A est inversible et que ses valeurs propres sont toutes de
modules différents. Il existe donc une matrice inversible P telle que A = P ΛP −1 où Λ =
diag(λ1 , . . . , λn ) et |λ1 | > · · · > |λn | > 0 et l’on suppose que la matrice P admet une factori-
sation LU. Alors la suite de matrice (Ak ) est telle que
lim (Ak )i,i = λi , 1 ≤ i ≤ n, et lim (Ak )i,j = 0, 1 ≤ j < i ≤ n.
k→+∞ k→+∞
2. Programmation numérique
Exercice 1 : Comparaison des différentes méthodes.
a b
c a b (0)
On rappelle que les valeurs propres exactes de la matrice
. .. .. .. valent
. .
(0) c a b
c a
r
c kπ
µk = a + 2b cos , 1 ≤ k ≤ n et qu’un vecteur propre associé à µk est xk =
b n+1
t
c (1/2) kπ c (j/2) jkπ c (n/2) nkπ
sin ,··· , sin ,··· , sin .
b n+1 b n+1 b n+1
Soit la matrice A ∈ M10 (R) définie par :
Ai,i = 2, 1 ≤ i ≤ 10,
Ai,i+1 = Ai+1,i = −1, 1 ≤ i ≤ 9,
Ai,j = 0, sinon.
1.1. Programmer la méthode de la puissance. Tracer l’évolution de la valeur propre calculée
en fonction du nombre d’itérations. Quelle est l’erreur entre le vecteur propre approché et le
vecteur propre exact ? Idem pour la valeur propre µ1 .
1.2. Programmer la méthode de Jacobi et l’appliquer à la même matrice. Illustrer la conver-
gence de la suite de matrices obtenue.
1.3. Programmer la méthode QR et l’appliquer à la même matrice. Illustrer la convergence
de la suite de matrices obtenue.
1.4. Comparer les différentes méthodes entre elles, notamment en calculant le nombre
d’itérations nécessaires.
3
Exercice 2 : Approfondissement
sur la méthode de la puissance.
0, 5172 0, 5473 −1, 224 0, 8012
0, 5473 1, 388 1, 353 −1, 112
Soit la matrice A = −1, 224 1, 353 0, 03642 2, 893 dont les valeurs propres
Exercice 3 : Approfondissement
sur la méthode de la puissance
inverse.
1, 349 0, 5649 −0, 4573 0, 5964
0, 5649 2, 863 −0, 5147 0, 6596
Soit la matrice A = −0, 4573 −0, 5147
dont les valeurs propres
3, 552 0, 5707
0, 5964 0, 6596 0, 5707 3, 186
sont λ1 = 4, λ2 = 3, 95, λ3 =2 et λ4= 1 et des vecteurs propres correspondant à λ1 et λ2
1/3 1/4
2/3 1/2
sont u1 = −1 et u2 = 1/2 .
1/12 1
3.1. Quel est le taux de convergence de la méthode de la puissance pour calculer λ1 ?
Vérifier la lenteur de la convergence en partant de x0 = (1, 0, 0, 0)t . Afficher de temps en
temps le vecteur propre calculé.
3.2. On cherche à calculer le vecteur propre associé à λ2 . Calculer le taux de convergence
de la méthode de la puissance inverse et en programmer quelques itérations pour les valeurs
suivantes de µ : µ = 3, 96, µ = 3, 97, µ = 3, 976. Que dire de la convergence du vecteur propre
approché ?
3. Références
Ciarlet, Introduction à l’analyse numérique matricielle et à l’optimisation, Dunod.
Lascaux-Théodor, Analyse numérique matricielle appliquée à l’art de l’ingénieur. Tome 2 ,
Dunod.
Serre, Les matrices, Dunod