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PSI 2016/2017 e3aPSI maths2

Questions de cours
1. E est de dimension n2 , et une base en est la famille des matrices Ei,j .

2. Notons P = (px,y ) = Ei,j Ek,l . Tout d’abord, px,y est nul dès que la ligne x de Ei,j ou la colonne y de Ek,l sont
= i ou y = l. Il ne reste plus qu’à déterminer pi,l , qui vaut 0 si j = k et 1 si j = k.
nulles, c’est-à-dire lorsque x 
Ei,l si j = k.
Finalement, Ei,j Ek,l = .
0Mn (R) sinon.

3. Théorème de Cayley-Hamilton : le polynôme caractéristique d’une matrice carrée en est un polynôme annula-
teur.

4. Une matrice de Mn (K) est diagonalisable si et seulement si son polynôme caractéristique est scindé dans K.

Propriétés élémentaires
1. Puisque A est une matrice nilpotente, il existe un entier naturel p tel que Ap = 0; ainsi det(Ap ) = 0, et
det(A) = 0 : A n’est pas inversible.

2. Soit (λ, X) un couple (valeur propre, vecteur propre) de A dans C : X = 0 et AX = λX. Par récurrence
sur l’entier naturel k, on démontre alors que Ak X = λk X pour tout k. En particulier, Ap X = 0 = λp X, et, puisque
X = 0, λp = 0, soit λ = 0 : Sp(A) = {0}.
Comme χA est scindé dans C, que son terme de plus haut degré est X n , et enfin que χA n’admet qe 0 comme
racine, χA = X n .

3. Si A est diagonalisable, A est semblbable à la matrice diagonale dont tous les éléments diagonaux sont nuls :
A est la matrice nulle. Ainsi, A est diagonalisable et nilpotente si et seulement si A est la matrice nulle.

4. Vect(A) est l’ensemble des matrices de la forme kA, où k est un réel. Or (kA)p = k p Ap = 0 quel que soit le
réel k. Ainsi Vect(A) ⊂ N .

5. t Ap =t (Ap ) =t 0 = 0 : t A ∈ N .

6. Si M est semblable à A, il existe une matrice P de E, inversible, telle que M = P −1 AP . On démontre alors
que M k = P −1 Ak P pour tout entier naturel k, et l’on en déduit que M p = 0 : M ∈ N .

7.
 Puisque χA  = X n , χA est scindé dans R, A est semblable à une matrice triangulaire supérieure de la forme
0 • ... •
 .. . . . . . . ... 
T =  .. . . • .
.. .
0 ... ... 0
On démontre alors par récurrence sur n, en utilisant par exemple le produit matriciel par blocs, que T n = 0, et
donc que An = 0.

8. Que dire de plus ?

9. C’est fait, et le rang maximum de A est celui de la matrice T ci-dessus, soit n − 1.

10.1. Il existe un entier naturel q tel que (BC)q = 0, ce qui s’écrit encore B(CB)q−1 C = 0 par associativité du
produit matriciel. Ainsi CB(CB)q−1 CB = 0, soit (CB)q+ 1 = 0, et CB est nilpotente.
10.2. Il existe un entier naturel q tel que B q = 0. On calcule alors (AB)m ax(p,q) = Am ax(p,q)
Bm ax(p,q)
= 0, et
(A + B)p+ q que l’on développe par la formule du binôme, puisque A et B commutent :

p+ q
 p+q
(A + B)p+ q
= Ak B p+ q−k
k
k= 0
p−1 p+ q
.
 p+q  p+q
= Ak B p+ q−k
+ Ak B p+ q−k
k k
k= 0 k= p

La première somme vaut 0 puisque les puissances de B y sont supérieures à q, et la seconde car les puissances de
A sont supérieures à p.

11. Une matrice symétrique réelle étant toujours diagonalisable, elle n’est nilpotente que si elle est nulle (3.).

12.1. On vérifie facilement que A2 est symétrique, et nilpotente...

12.2. On se souvient que tr(t AA) est la somme des carées de tous les éléments de A. Mais c’est aussi − tr(A2 ),
soit 0...

Exemples
1.1. 0 est valeur propre de M, d’ordre de multiplicité n. La dimension du sous-espace propre de M associé à la
valeur propre 0 est n − rg(M ) = n − (n − 1) = 1.

1.2. M +t M est une matrice symétrique non nulle : elle n’est pas nilpotente.
S = J − In , où J est la matrice de E dont tous les éléments valent 1. On vérifie aisément que J 2 = nJ, et, puisque
J et In commutent, S 2 = nJ + In − 2J = In + (n − 2)J = (n − 2)S + (n − 1)In ∈ Vect(In , S).
Les valeurs propres de S sont donc à chercher parmi les racines du polynôme annulateur X 2 − (n − 2)X − (n − 1) =
(X + 1)(X − (n− 1)). Comme S est diagonalisable et n’est pas une matrice d’homthétie, -1 ET n-1 sont valeurs propres
de S, la première
  avec comme sous-espace propre l’hyperplan d’équation x1 + . . . +xn = 0, la seconde la droite engendrée
1
par X = ... .

1

1.3. M est t M sont toutes deux nilpotentes (cf I.7), mais leur somme ne l’est pas : N n’est pas un sous-espace
vectoriel de E.

2.1. Ici, χM = X 2 − tr(M )X + det(M ). Puisque M est de rang 1, det(M ) = 0, et le théorème de Cayley-Hamilton
permet d’écrire M 2 = tr(M )M .
Si tr(M ) = 0, M est nilpotente. Sinon, M annule le polynôme scindé à racines simples X(X − tr(M )), et M est
diagonalisable.

1 −1
2.2. M = doit convenir.
1 −1

2.3. Soit A ∈ M2 (R), nilpotente et non nulle. D’après I.9., A est de rang 1 et, d’après la question précédente, de
a b
trace nulle. Finalement, les matrices nilpotentes de M2 (R) sont les matrices de la forme avec a2 + bc = 0.
c −a

Sous-espace engendré par N


1. T0 est le noyau de la forme linéaire non nulle trace : c’est un hyperplan de E, de dimension n2 − 1.

2. Une matrice nilpotente de E est semblable à une matrice triangulaire à éléments diagonaux nuls : sa trace est
nulle, de même que la trace de toute combinaison linéaire de matrices nilpotentes.
 1 0 ... 0 1 0 ... 0
 0 0 .. 
 .. .
 . .. .. 
 . .
 0 0 .. 
3.1. Fj =  .  est une matrice de rang 1. Donc Fj2 = tr(Fj )Fj = 0 puisque tr(Fj ) = 0.
 −1 0 . . . 0 −1 0 . . . 0
 .. 
 0 .
 . .. 
.. .
0 ... 0 0
3.2. Fj , E1,j et Ej,1 sont nilpotentes. Gj est donc une combinaison linéaire de matrices nilpotentes, et Gj ∈ V .

3.3. On remarque que Gk = Ek,k − E1,1 . Une combinaison linéaire nulle de matrices de la famille F est donc une
combinaison linéaire nulle des matrices élémentaires, avec les mêmes coefficients concernant celles autres que E1,1 . Ces
coefficients, qui sont ceux de la combinaison initiale, sont donc tous nuls, et F est libre, dans V puisque que toutes
les matrices de F sont dans V.

3.4. V est donc un sous-espace de T0 de dimension au moins n2 − 1 : V = T0 .

Sous-espaces de dimension maximale contenus dans N


n(n − 1)
1. Une base de T1 est la famille (Ei,j )j>i , de cardinal 2 .

2. Déja fait en I.7.

3. Tout d’abord, Sn (R) ∩ T1 = {0Mn (R) }. Ensuite la somme des dimensions de ces deux sous-espaces de E vaut
n2 , soit la dimension de E. Ainsi, Sn (R) et T1 sont supplémentaires dans E.

4.1. Par l’absurde, si on suppose que dim (Sn (R) ∩ F ) = 0, alors Sn (R) et F sont en somme directe, et la
n(n + 1)
dimension de Sn (R) ⊕ F est égale à 2 + d > n2 , ce qui n’est guère raisonnable pour un sous-espace de E. Donc
dim (Sn (R) ∩ F ) > 0, mézalors il y a dans F des matrices symétriques, nilpotentes, autres que la matrice nulle. C’est
n(n − 1)
à nouveau absurde, et cette fois, c’est l’hypothèse d > 2 qui est fausse.
n(n − 1)
Finalement (ouf), d 6 2 ...

n(n − 1)
4.2. La dimension d’un sous-espace de E contenu dans N est inférieure à 2 . Puisque T1 est un sous-espace
n(n − 1)
de E contenu dans N et de dimension 2 , la dimension maximale d’un sous-espace de E contenu dans N est
n(n − 1)
exactement 2 .

Un peu de topologie
1. Soit (Ak ) une suite convergente d’éléments de N . Notons A sa limite. Pour tout k, Ank = 0 d’après I.7., et,
par continuité de l’application X ∈ E → X n , polynômiale en les éléments de X, An = 0. Tout point adhérent à N est
dans N , et N est une partie fermée de E.

2. In +αA est semblable à une matrice In +αT , où T ∈ T1 . Cette matrice, triangulaire avec des 1 sur la diagonale,
est de déterminant 1.
Toute les normes étant équivalentes, je décide d’utiliser sur E la norme M = (mi,j ) → max(|mi,j |), pour laquelle
In est de norme 1. Soit r un réel strictement positif, et t ∈] − r, r[ non nul. La matrice A + tIn est à une distance de A
égale à |t|, donc inférieure strictement à r, et appartient à la boule ouverte de centre A et de rayon r. Son déterminant
vaut tn , c’est une matrice inversible, c’est-à-dire de rang n, et donc non nilpotente. On en déduit qu’aucun point de
N n’est intérieur à N , ou encore que N est d’intérieur vide.

3. On considère un sous-espace F de E d’intérieur non vide : F contient une boule ouverte, B(M, r).
Soit alors M ∈ E, différente de M . Notons α la distance de M à M . La matrice M + t(M − M ) appartient à
B(M, r) dès que |t| < α r.
Prenons t = 0 vérifiant cette condition. Alors M = 1t . M + t(M − M ) + t − 1
t .M , qui est une combinaison
linéaire d’éléments de F . Ainsi M ∈ F et F = E.
Supposons alors N d’intérieur non vide. Le sous-espace V engendré par N, contient N, et est donc lui aussi
d’intérieur non vide. C’est donc E, ce qui contredit les résultats de la partie III.

Deux autres résultats


1. Puisque In et A commutent, In − (−αA)p = (In + αA)(In − αA + α2 A2 + . . . + (−α)p−1 Ap−1 ). Compte
tenu de ce que Ap = 0, il vient M.(In − αA + α2 A2 + . . . + (−α)p−1 Ap−1 ) = In : M est inversible et son inverse est
In − αA + α2 A2 + . . . + (−α)p−1 Ap−1 .

+

α(α − 1). . .(α − n + 1) n
2. Pour tout réel α, et tout x ∈] − 1, 1[, (1 + x)α = x .
n= 0
n!
Lorsque α = 21 , et pour tout entier naturel n,

1 1 1
α(α − 1). . .(α − n + 1) = ( − 1). . .( − n + 1)
2 2 2
1
= .1.(−1).(−3). . .(−(2n − 3))
2n
(−1)n 1.2.3. . .(2n − 3)(2n − 2)
= .
2n 2.4. . .(2n − 4)(2n − 2)
(−1)n (2n − 2)!
= .
2n 2n−1 .(n − 1)!
(−1)n (2n − 2)!
= . ,
22n−1 (n − 1)!

√ +∞
(−1)n (2n − 2)! n
et, finalement, 1+x= 2n−1 . n!(n − 1)! x pour tout x ∈] − 1, 1[.
n= 0 2

+

(−1)k (2k − 2)! k k
3. On serait tenté de prendre B = 2k−1 . k!(k − 1)! α A .
k= 0 2
Premier problème : la convergence de cette série. En fait, la somme reste finie, puisque les puissances de A sont
nulles à partir du rang p.
p−1
 (−1)k (2k − 2)! k k 2
Deuxième problème : avec B = 2k−1 . k!(k − 1)! α A , a-t-on bien B = M ?
k= 0 2
√ +∞
(−1)k (2k − 2)! √ √
Notons 1 + x = ak xk . Pour tout k, ak = 2k−1 . . Puisque 1 + x. 1 + x = 1 + x, par unicité des
k= 0 2 k!(k − 1)!
DSE, et en utilisant le produit de Cauchy,

k
 
al ak−l = 1 si k = 0 ou 1.
0 sinon.
l= 0

On calcule alors B 2 : p−1 2


 (−1)k (2k − 2)!
B2 = .
2k−1 k!(k − 1)!
αk Ak
k= 0
2
p−1
 k 
 
= al ak−l αk Ak
k= 0 l= 0
= In + αA
=M

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