Document 1
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Consequences
Généralement imputée aux activités humaines, cette concentration anormale peut être liée à
l’utilisation d’engrais et de pesticides par l’agriculture, au passage d’engins lourds, aux rejets
accidentels des industries ou à la multiplication des surfaces bétonnées. Parmi bien d’autres causes.
Cette pollution pourra se diffuser ensuite dans l’environnement via l’eau, l’air ou les organismes
vivants du sol (bactéries, plantes, champignons), entraînant des perturbations variables dans les
écosystèmes associés et des dangers non négligeables pour la santé.
Le XXe siècle a ainsi donné lieu à une très nette détérioration des sols du monde, et l’on estime que
95% d’entre eux pourraient être dégradés d’ici à 2050. Une pollution dont l’origine n’est pas toujours
simple à déterminer, ce qui complique parfois la mise en place de mesures adaptées.
On parlera de pollution des sols en cas de forte concentration de composés chimiques dangereux
pour la santé des plantes et des animaux. Ces composés se propageront aussi dans l’air et dans les
eaux, et la contamination pourra alors se faire par voie respiratoire en inhalant des poussières, ou
par voie digestive en consommant l’eau polluée par exemple.
Une fois la pollution avérée, il est généralement très difficile pour la terre de retrouver son état
initial, ce qui met en péril l’équilibre d’une multitude d’écosystèmes. Car le sol, ce n’est pas
simplement le support de nos cultures ou ce sur quoi nous marchons et nous bâtissons nos villes.
C’est aussi le lieu de vie d’une quantité colossale d’êtres vivants, parmi les plus essentiels de la
planète.
L’air et l’eau y circulent en permanence grâce à la foule d’être vivants qui y évoluent. Une foule
extraordinaire, qui représente à elle seule plus de 70 % de toute la biomasse animale de la Terre.
On y retrouve des espèces connues comme les vers de terre, les araignées, les mille-pattes, mais
aussi des acariens et encore plus de champignons et de bactéries visibles uniquement au microscope.
À l’heure actuelle, 80 % des invertébrés du sol ont déjà été répertoriés mais nous ne connaissons
encore que 1 % des bactéries et des champignons.
Ces êtres vivants des écosystèmes souterrains jouent des rôles essentiels, en remplissant deux
missions bien distinctes. D’une part, les micro-organismes se nourrissent des végétaux et des
animaux morts et permettent ainsi de créer de la matière organique dans laquelle les plantes
puiseront les nutriments essentiels à leur développement. Et d’autre part, le déplacement incessant
des différentes espèces participe à aérer la terre, à faciliter l’apport en eau et la diffusion des racines.
95 % de toute notre alimentation provient directement ou indirectement des sols. Sans eux, pas
d’eau potable non plus d’ailleurs puisque c’est grâce aux sols que les eaux de pluie se débarrassent
de leurs bactéries avant d’atteindre les nappes phréatiques. Et en prime, elles récupèrent une bonne
quantité de minéraux bénéfiques pour notre organisme.
Plus encore, c’est la richesse des sols qui a permis aux forêts, aux jungles, aux prairies de se
développer partout à travers la planète. La qualité de la terre est la condition même de la survie des
plantes, qui elles sont à la base de tous les écosystèmes de notre Terre. C’est de ces mêmes
écosystèmes qui nous tirons nos matières premières, notre nourriture, certains de nos vêtements et
de nombreux médicaments. 70 % de nos antibiotiques actuels sont élaborés à partir des micro-
organismes issus du sol, et la vaste majorité des molécules exploitables reste encore à découvrir.