Mémoire: Thème
Mémoire: Thème
Mémoire: Thème
Mémoire
Pour l’obtention du diplôme de master en Sciences commerciales
Thème :
Membre du jury:
Président : Mr KHIDER
Examinatrice : Mlle BOULAHOUAT
Promotion 2015
Remerciements
Tout d’abord nous remercions Dieu le tout puissant d’avoir guidé nos
pas vers les portes du savoir tout en illuminant notre chemin et nous avoir
donné suffisamment de courage et de patience pour réaliser ce travail.
Nous adressons nos vifs et sincères remerciements à tous ceux qui ont
apportés une contribution de prés ou de loin, pour la réalisation de ce travail.
A ma grande mère ;
Sahra
Dédicace
Mes très chers parents qui m’ont soutenu et encouragé tout
au long de mon cursus d’étude en leurs souhaitant une très
longue vie ;
Salima
Liste des abréviations
DA : Dinar Algérien.
HH : Hors Hydrocarbure.
UE : Union Européenne.
Introduction Générale…………………………………………………. 01
Conclusion Générale…………………………………………………… 78
Introduction générale
Le constat qui s’impose depuis l’indépendance de l’Algérie concernant son économie est que
celle-ci repose essentiellement sur les exportations des hydrocarbures. Celles-ci assurent toujours
plus de 96% des recettes du pays en devises, et plus de 60% de son budget.Or les exportations des
hydrocarbures présentent le caractère volatil de leurs prix, ce qui rend l’économie algérienne
vulnérable et met le pays en état de « stresse » permanent. Cette dépendance à l’égard des
hydrocarbures ne s’explique pas par la forte valeur de leurs exportations mais plutôt par la faible
dynamique des exportations hors hydrocarbures. En d’autres termes, l’Algérie souffre d’un manque
chronique d’entreprises exportatrices en dehors des hydrocarbures. Elle n’en compte pas plus de
600 entreprises dont une bonne partie exporte sporadiquement et pour des valeurs modestes.
Il est primordial pour l’Algérie de promouvoir les exportations hors hydrocarbures afin de
diversifier les sources de ses revenus en devises, de garantir les moyens de paiement de ses
importations, et de stabiliser la valeur de sa monnaie face aux devises étrangères. En effet, toute
baisse de la valeur exportée en hydrocarbures affecte négativement et directement la valeur du dinar
algérien sur les marchés de change, ce qui affaiblit son pouvoir d’achat sur les marchés de
l’importation, et, par voie de conséquence, affaiblit le pouvoir d’achat des algériens. L’Algérie,
dépend fortement de l’importation pour ses besoins, si bien que toute dépréciation de sa monnaie se
répercute sur les prix intérieur sous forme d’inflation importée.
La promotion des exportations hors hydrocarbure passe nécessairement par la promotion des
entreprises compétitives capables de relever les défis qu’imposela concurrence sur les marchés de
l’exportation. La compétitivité dépend des facteurs aussi bien internes à l’entreprise (innovation,
compétences des dirigeants et du personnel,...) qu’externe à elle (règlementation, institutions,
administration...). Par conséquent, agir sur sa compétitivité revient à agir sur ces facteurs, en la
motivant à adopter les fonctions essentielles de la compétitivité et en lui adaptant l’environnement
dans le sens facilitant et encourageant toute initiative d’aller au-delà des frontières nationales.
Ainsi, nous voulons nous attaquer à cet objectif du côté des entreprises exportatrices. En
d’autres termes, notre raisonnement consiste à questionner les entreprises algérienne ayant réussi à
1
Introduction générale
l’exportation afin d’identifier les contraintes auxquelles sont confrontées les entreprises
intéressées par l’exportation, et de déduire les facteurs favorables à la réussite à l’exportation à
travers les comportements des entreprises exportatrices. Pour nous guider dans notre tâche, nous
posons les hypothèses suivantes :
Le profil et les aptitudes de dirigeant (sa vision, son expérience, niveau d’étude,
attitude vis-à-vis de la prise du risque, capital relationnel) influence l’orientation
de l’entreprise. Nous supposons alors que les entreprises exportatrices algériennes
sont conduites par des dirigeants ayant des qualités favorables à l’exportation,
contrairement aux dirigeants des entreprises non exportatrices.
Les facteurs internes à l’entreprise (taille critiques, innovation, l’adaptation des
NTIC, personnel qualifier, capacité de production, veille…) déterminent sa
capacité concurrentielle sur les marchés internationaux. De là, nous supposons que
les entreprises algériennes ayant réussi à l’export satisfont ces facteurs, et que les
autres en manquent.
l’environnement des affaires en Algérie (institutions, administration,
règlementation,…) n’est pas favorable au développement des entreprises
exportatrices. Or, la littérature en la matière admet que l’environnement de
l’entreprise compte fortement dans la réussite de cette dernière à l’exportation.
Afin de recueillir les données et informations dont nous avons besoins, nous avons choisi la
méthode de l’enquête, par questionnaire comme étant l’instrument de collecte (support
papier), destiné aux propriétaires dirigeants des entreprises exportatrices de la Wilaya de
BEJAIA.
Notre travail est structuré en trois chapitres. Le premier fera l’objet de la revue de la littérature
sur l’entreprise et l’exportation, d’un point théorique et stratégique (Section1), contraintes et
opportunités à l’exportation (Section2).
Les entreprises exportatrices en Algérie est l’objet de deuxième chapitre, composé de deux
sections, dont la première sert à donner une image sur la population des entreprises en Algérie
(analyse par les chiffres et les dispositifs d’appuis).La deuxième section sert à donner des
éclaircissements sur la réalité des entreprises exportatrices en Algérie (analyse par les chiffres
et les dispositifs d’appuis).
Enfin, le troisième chapitre est une étude de terrain (les entreprises exportatrices dans la
wilaya de BEJAIA) qui débutera dans une première section par une présentation des
entreprises dans la wilaya de BEJAIA. Ensuite dans la deuxième section nous mettrons
2
Introduction générale
l’accent sur les entreprises exportatrices dans cette région. Et dans la troisième section, nous
procèderons à la présentation des résultats de l’enquête, ainsi qu’à leur analyse.
3
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
1
MERCIER-SUISSA C.et BOUVERET-RIVAT C, « L’essentiel des stratégies
d’internationalisation del’entreprise », Gualino Editeur, EJA-Paris, 2000, p. 77.
4
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
du type de produit. Cette théorie a aussi établi une correspondance entre le cycle de vie du
produit et le stade de développement international :
5
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Croissance
Maturité
Lancement Déclin
a- Le modèle Uppsala
2
Khayat Imane, « L’internationalisation des PME : vers une approche intégrative », 7ème
CIFEPME, Montpellier 2004, p. 5.
6
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
3
LEVRATO Nadine, « Les PME; définition, rôle économique et politiques publiques »,
Editions de Boeck, Bruxelles 2009, p. 119.
4
AMELON J. CARDEBAT J, op.cit, p.143.
7
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
b- Le modèle d’Innovation
L’une des principales critiques à l’encontre des approches béhavioristes est leur aspect trop
mécanique. En effet, le processus d’internationalisation de l’entreprise n’est pas aussi linéaire
que le prétend la théorie, il est même parfois réversible, par exemple en cas de repli
stratégique. De plus, la stratégie d’internationalisation se définit pour chaque couple produit-
marché. La même approche ne peut donc s’appliquer quel que soit le produit, le service ou le
marché étranger.
L’approche de l’entreprise par les ressources et les compétences (resource base dview of the
firm) est l’outil le plus courant de l’analyse des entreprises dans le management stratégique.
Selon cette théorie, un certain nombre de ressources spécifiques est nécessaire pour que
l’internationalisation ait lieu. Pour s’internationaliser, l’entreprise doit disposer de ressources
non accessibles par le marché, ces dernières lui permettent de développer des compétences
distinctives, notamment en R&D, en technologie, en design, et en distribution. Ces
compétences distinctives permettent ainsi de construire un avantage exclusif, difficile à
transférer, et difficile à imiter6. Les avantages concurrentiels de l’entreprise servent du point
d’appui à l’internationalisation.
5
AMELON J. CARDEBAT J, op.cit, p.144.
6
QUELIN Bertrand, ARREGLE Jean-Luc, « Le management stratégique des compétences »,
Ellipses Editions Marketing S.A., Paris, 2006. p. 64.
8
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Cette approche met en exergue l’importance des relations qu’entretient une entreprise avec
son environnement. Elle trouve ses fondements dans la prolongation des travaux de l’école
d’Uppsala. L’approche par les réseaux met en avant l’importance du réseau de l’entreprise
dans l’explication des motivations et modalités d’internationalisation. Le processus est
considéré à la fois intra-organisationnel et inter-organisationnel. L’internationalisation est
définie en tant que réseaux se développant à travers les relations commerciales réalisées avec
d’autres pays selon trois étapes7:
La prolongation : première démarche entamée par les entreprises pour intégrer le réseau, elle
est accompagnée par des investissements nouveaux ;
La pénétration : liée au développement des ressources et des positions de l’entreprise au sein
du réseau ;
L’intégration : qui consiste en une étape avancée où l’entreprise est liée à plusieurs réseaux
nationaux qu’elle doit coordonner.
7
AMELON J. CARDEBAT J, op.cit, p. 144.
8
COLOVIC Ana et MAYRHOFER Ulrike, « Les stratégies de localisation des firmes
multinationales », in Revue française de gestion, n° 184/2008, p. 154.
9
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
L’idée donc est que la combinaison de ces trois avantages détermine la forme de
l’internationalisation de l’entreprise : si la firme possède l’avantage de propriété mais pas
celui de localisation ni même celui d’internalisation, la forme de développement international
privilégiée est la cession de brevet et de licence. Si la firme possède l’avantage spécifique et
celui d’internalisation mais pas celui de localisation, elle pénètre donc le marché étranger à
travers les exportations.
Il est aussi important de noter que ce modèle indique l’importance de l’avantage spécifique
que détient une firme voulant s’internationaliser. En outre, lorsque les trois avantages ne sont
pas réunis l’internationalisation peut être spécifique : l’une des nouvelles formes
d’investissement.
L’internationalisation est une stratégie adoptée par l’entreprise hors de son marché
domestique, afin de bénéficier de différents avantages. On trouve plusieurs raisons qui
expliquent ce développement à l’international, d’une manière générale, l’ouverture vers
l’extérieur permet à l'entreprise de conquérir de nouvelles parts de marchés, d’accroître son
existence, son autorité, et d'augmenter son chiffre d’affaire.
10
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
En raison d’une saturation du marché national, et les difficultés qu’elle rencontre sur ce
marché, l’entreprise est parfois obligée de s’internationaliser en augmentant ses ventes, pour
qu’elle puisse poursuivre sa croissance10.
La concurrence s’internationalise, avec l’ouverture et l’apparition de nouveaux marchés,
l’entreprise ne peut plus considérer son marché national comme le seul marché, il faut
occuper le terrain là où se trouvent les clients et les concurrents.
La spécialisation de l’entreprise ; c’est-à-dire pour certaines activités elle ne se limite pas
uniquement sur le marché local compte tenu du faible nombre de clients potentiels, pour cela
l’internationalisation permet à l’entreprise d’évité le risque de la spécialisation11.
Les stades de développement international coïncident avec le cycle de vie du produit. La
première phase de ce cycle démarre dans le pays de l’entreprise innovatrice, qui lance un
nouveau produit pour des consommateurs à fort pouvoir d’achat, puis la phase de croissance
l’entreprise exporte son produit vers les pays développés, le produit arrive à maturité, sa
technologie s’est banalisé, les concurrents apparaissent sur les marchés étranges, l’entreprise
installe des filiales à l’étranger pour servir les marchés locaux. La phase déclin ; l’entreprise
délocalise sa production vers les pays à faible coût et réimporte les produit sur son territoire
d’origine12.
C’est des raisons qui visent a la recherche d’économie d’échelle et à l’abaissement des
coûts de production13.
9
PASCO-BERHO C, Marketing International, 4e édition DUNOD, Paris, 2002, p.28.
10
François D, « Marketing international », 4éme édition, Ed Dunod, 2002, p.28.
11
Idem.
12
Muchielli J-L et Mayer T, « Economie internationale », Ed Dalloz, 2005, p.131.
13
François D, op.cit, p.30.
11
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
-l’accession aisée à des ressources financières tant sur le marché national que sur le marché
d’implantation,
Demande spontanée
Production excédentaire
L’écoulement de stock conçus pour le marché national et non absorbés peut être réalisé
par le biais d’une exportation ponctuelle. Celle-ci peut alors être considérée comme le premier
pas d’une véritable démarche d’internationalisation.
Motivation du dirigeant
La formation du dirigeant, le fait d’avoir vécu à l’étranger, son goût pour l’innovation et
le risque, son ouverture d’esprit, sont autant de caractéristiques d’un profil et d’un
comportement propice à l’exportation. Ceci est d’autant plus vrai quand il s’agit d’une PME
12
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
dans laquelle existe une forte relation entre la personnalité du dirigeant et les objectifs de
l’entreprise.
Ainsi, pour pouvoir répartir au mieux les risques qui naissent suite à la conjoncture
économique, l'entreprise peut procéder à la régulation de ses ventes par la diversification
géographique, en exploitant les décalages géographiques et climatiques entre les différents
pays.
14
Arrouche Nacera, Essai d’analyse de la politique de soutien aux exportations hors
hydrocarbures en Algérie : contraintes et résultats, mémoire de magister Université Mouloud
Mammeri, Tizi-Ouzou, 2014, p.45.
15
Idem.
16
TORRES-BLAY O., « Economie d’entreprise ; Organisation, Stratégie et Territoire à l’aube
de la nouvelle économie », Editions Economica, Paris, 2004, p. 163.
13
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
plus l’entreprise est grande plus ses coûts moyens unitaires diminuent, et plus elle gagne en
compétitivité. Ce qui induit de nouveaux débouchés pour l'entreprise.
Plusieurs études et travaux empirique sont montrés la supériorité productive des entreprises
exportatrices par rapport aux entreprises non exportatrices. L’explication réside dans le fait
que les entreprises qui réussissent sur les marchés étrangers vont progressivement améliorer
leurs performances face à la concurrence étrangère. Ainsi, au moment où la décision
d’exportation est prise, les entreprises qui prennent cette décision sont en effet plus
productives que les autres17.
Lorsque l'intensité concurrentielle est plus faible sur les marchés d'exportation, et forte
sur le marché local, l'entreprise exportatrice peut échapper à l'âpre concurrence sur son
marché. De ce fait, elle aura la chance d'appliquer les prix élevés sur les nouveaux marchés et
donc d'avoir un meilleur profit. Cela est d'autant vrai que les marchés visés par l'entreprise
n'intéressent pas encore les entreprises concurrentes18.
A l’heure actuelle, il est important pour les entreprises souhaitant inscrire leur présence
dans la durée sur les marchés étrangers, de procéder à des choix judicieux en matière de mode
d’approche des marchés cibles, de maîtriser le financement des opérations d’exportation et de
veiller à évaluer pertinemment les contraintes et les risques et celle des opportunités que
génèrent les exportations.
17
BUIGUESP. A, LACOSTE D., « Stratégies d’internationalisation des entreprises », Editions
de boeck, Paris, 2011, p. 27.
18
Arrouche Nacera, op.cit, p.47.
14
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Le risque de change
C’est le risque lié à la variation des taux de change entre la monnaie nationale et les
monnaies des pays cibles. Dès lors qu'une entreprise décide de libeller ses transactions en
devises, elle entre en risque de change195. En effet, la baisse de la devise de paiement
engendre à son tour la baisse de la marge de l’entreprise exportatrice. Il est donc nécessaire
pour cette dernière de procéder à la couverture de ce risque en procédant à des méthodes
internes, ou en transférant la couverture aux organismes externes.
Il s'agit de l'ensemble des risques liés aux décisions des Etats des pays cibles. Nous
distinguons :
- Le risque lié aux coûts de transaction; ces coûts englobent tous les frais engendrés par la
réalisation d'une transaction économique, ces derniers deviennent plus importants dès qu'il
s'agit d'une transaction internationale. Ces coûts sont souvent liés aux :
15
BARRELIER A. et al, « Exporter : pratique du commerce international » Editions Foucher,
Paris 2003, p. 339.
15
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Coûts de contrôle de la conformité des contrats (volumes des vents, prix et moyens
appliqués).
La prospection des marchés étrangers est une étape importante dans la stratégie
d'exportation de l'entreprise, elle porte sur l'identification de plusieurs critères aidant les
dirigeants de celle-ci à mieux appréhender les caractéristiques de la demande étrangère.
Cependant cette démarche comporte des risques20 qu'il faut prendre en considération et qu'il
faut surtout couvrir.
- L'évaluation du marché;
- La recherche des premiers clients, la mise en place d'un réseau, l'établissement d'un
partenariat pour pénétrer un nouveau territoire demandent à l'entreprise de nombreuses
compétences. Un accompagnement par un spécialiste du pays permet de sécuriser cette
démarche.
2.1.1 Les contraintes liées aux ressources et/ou compétences des entreprises
20
www.netpme.fr/economie/321-risques-exportation.html.
16
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Il est admis que l’accès aux ressources financières est un déterminant significatif de la
probabilité d’exporter. Cependant, l’exportation nécessite des besoins financiers spécifiques.
En effet, même si certains besoins sont communs à l’activité domestique et à l’activité
internationale, d’autres ne sont liés qu’à l’activité internationale de l’entreprise. Ils créent un
besoin en financement supplémentaire.
Une entreprise dont l’appareil de production n’est pas souple et flexible aura du mal à
répondre rapidement à la demande étrangère. En effet, la technologie dépassée, et le manque
d’investissement dans l’acquisition de nouveaux équipements peuvent être à l’origine de la
faible compétitivité de l’entreprise face à la concurrence ;
Le non maîtrise des coûts supplémentaires spécifiques liés à l’activité export. Ces coûts ne
peuvent être réduits que par la mise en place de techniques de gestion avancées.
17
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
susceptibles de maîtriser l’ensemble des relations qui lient l’entreprise avec ses fournisseurs et
ses clients.
21
NIOSI Jorge, ZHEGU Majlinda, « Étude sur l’accompagnement à l’internationalisation des
petites et moyennes entreprises québécoises », Université de Québec à Montréal, Août 2011,
p..11.
18
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Les règlements et normes particuliers à chaque pays impliquent souvent une adaptation
technique ou une modification des composantes périphériques du produit. Les divergences
entre les règles techniques et les procédures d’évaluation de la conformité du produit adoptées
dans les différents états peuvent donner lieu à la création de barrières. Il faut distinguer :
- Les règlements techniques (loi, décret, règlement des pouvoirs publics) : Leur application est
obligatoire pour ne pas être passible d’interdiction de commercialiser le produit sur le marché,
ou de retrait pur et simple du produit déjà mis sur le marché au moment du contrôle.
Les entreprises exportatrices, quel que soit leur secteur d’activité se trouvent dans la
nécessité de se mettre en conformité aux normes internationales pour pouvoir vendre leurs
produits sur les marchés étrangers sans qu’ils soient sujet d’une quelconque interdiction. Il
s’agit principalement des normes suivantes22:
Ce type de contrôle est aujourd’hui une étape cruciale qui s’impose aux entreprises
exportatrices. Il peut concerner le produit lui-même (modification de sa composition, de sa
dénomination commerciale...), son emballage ou son étiquetage.
22
LECERF M., « Les petites et moyennes entreprises face à la mondialisation », Thèse de
doctorat, Université de Paris, 2006, p. 140.
19
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Les entreprises exportatrices sont aussi confrontées à des problèmes d’accès aux
informations sur les conditions des marchés étrangers et aux réseaux d’information. En effet,
vu leurs ressources financières limitées, les entreprises exportatrices ne sont pas en mesure
d’explorer de nouveaux marchés, et pas plus qu’elles ne disposent de réseaux indispensables
pour identifier les acheteurs sur ces marchés et tisser les liens nécessaires de confiance dans la
durée. Dans la pratique, malgré les initiatives des gouvernements pour combler ces lacunes,
les entreprises exportatrices face à la multiplicité des agences publiques et privées, se trouvent
dans la confusion notamment en ce qui concerne le type d’information obtenue auprès de ces
agences.
Une fois effectués les choix stratégiques et choisi le mode d’approche du marché
étranger, il convient aussi pour l’entreprise exportatrice de veiller à la maîtrise de la
dimension opérationnelle de sa stratégie d’exportation. Car cela permet à l’entreprise
d’éliminer les risques qui peuvent nuire au bon déroulement de ses opérations d’exportations.
Quand elle n’est pas maîtrisée, la logistique internationale devient un frein à l’activité
d’export de l’entreprise. En effet, différents coûts entravent la compétitivité internationale de
l’entreprise, ces derniers peuvent être engendrés par :
23
www.bpifrance.fr
20
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Notons au passage qu’un autre facteur entravant le processus d’exportation et qui mérite
une attention particulière, est principalement lié à la complexité des procédures
administratives douanières. En effet, les entreprises exportatrices sont souvent soumises à des
formalités complexes au cordon douanier. La perte d’efficience de l’administration douanière
accentue la lenteur des procédures en son sien.
Ces risques sont ainsi appréciés de façon différente par l'exportateur et par l'importateur
Si les prix permettent de dégager des marges suffisant, les bénéfices vont progresser et
augmenté la rentabilité de l’entreprise grâce aux économies d’échelles.
Dans le cas de ventes saisonnières, en exportant vers d’autres pays où la demande existe,
l’entreprise pourra ainsi réguler ses ventes et ne plus être dépendant de son marché local.
21
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
En se lançant sur des marchés étrangers, l’entreprise exporte son nom, ses produits et son
savoir -faire, chose qui lui permettra de se faire connaitre sur les places étrangères et de
gagner une notoriété internationale.
22
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
capacité d’exporter, des séminaires et formations sur les 14 marchés étrangers et autres
aspects des affaires internationales, un accès à des études et à des analyses économiques,
l’analyse d’études de marchés, des études de cas, de l’aide à l’identification d’occasions
d’affaires et de partenaires étrangers potentiels, un accès à réseau de conseillers à l’étranger,
etc.
des programmes de développement de marchés qui consistent en la participation à des
foires, des missions commerciales, des activités de réseautage, des programmes de maillages
B2B24, des accueils d’acheteurs étrangers, etc. Ces programmes de développement de
marchés incluent généralement toute la logistique opérationnelle telle des formations pré-
missions, des ressources pour organiser la logistique du transport de produits, du support
financier et un accès à une ressource spécialisée (souvent appelé chef de mission et qui est un
employé de l’organisme de promotion des exportations), pour assistance régulière dans le
déroulement de ces activités à l’étranger.
24
Réfère au terme business to business qui traduit une relation d’affaires ou de transactions
entre deux entreprises.
23
Chapitre I : L’entreprise et l’exportation
Le paradigme OLI de dunning construit son modèle dans lequel les firmes font le choix entre
les modalités de pénétration du marché étranger.
24
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Le tissu productif de l’Algérie est fortement dominé, depuis les années 1990, par des
PME, et particulier des micros entités. Nous reviendrons, dans ce qui suit, sur la démographie
des entreprises et les institutions de soutien de ces derniers
○
Tableau N 01 : Population globale des entreprises en 2011.
Le tissu productif est fortement dominé par les personnes physiques (95,0%), alors que
les personnes morales représentent près de 5%. Ce résultat est révélateur d’une économie
basée essentiellement sur des micros entités.
La structure des personnes morales au niveau wilaya, montre une concentration de près
de21% dans la capitale, suivie de loin par les wilayas d’Oran (6,8%) et de Sétif (5,3%).
25
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
La même tendance est observée pour les personnes physiques, puisque la wilaya
d’Alger se caractérise par l’absorption de 9,9% des entités économiques, suivie des wilayas
d’Oran (5,6%) et de Sétif (5,1%).Au niveau global (personnes physiques + personnes
morales), le taux d’absorption est de10, 4% pour la wilaya Alger, 5,7% pour la wilaya d’Oran
et 5,1% pour la wilaya de Sétif. Alger demeure ainsi, un pôle économique par excellence.
Source : Tableau construit à partir des données de l’Office National des Statistiques Alger,
juillet 2012.
La répartition des entités économiques par grands secteurs d’activités montre clairement
la prédominance du secteur commercial avec un total de 511 700 entités soit près de 55,0% de
l’ensemble. Plus de 84% de l’activité se concentre sur le commerce de détail. Le reste est
partagé entre le commerce de gros et le commerce d’automobiles et de motocycles.
En seconde position vient le secteur des services avec 317 988 entités représentant 34,0%. La
panoplie des activités relevant des services est très large. Pour ne citer que les principales
activités, nous pouvons dire qu’environ 26,1% des entités de ce secteur exercent leur activité
dans le transport avec ses différents modes et l’entreposage, 18,8% sont dans l’activité de
restauration, 14,5% dans les autres services personnels, 10,3% dans les télécommunications (y
compris les taxiphones), 5,3% dans les activités juridiques et comptables, 5,3% dans les
activités pour la santé humaines (médecins privés, chirurgiens privés, dentistes, ….)
26
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
En somme, le nombre d’entités économiques activant dans le secteur tertiaire est de 829688
entités, soit près de 89,0% de l’ensemble, ce qui dénote clairement le caractère tertiaire de
l’économie nationale.
Par ailleurs, le nombre d’entités industrielles recensées est de 95 445. A titre indicatif, 24,8%
des entités industrielles activent dans les industries agro-alimentaires (travail de grain, lait et
produits laitiers, boissons etc.), 23,4% dans la fabrication de produits métalliques, 11,1% dans
l’habillement, 1,7% dans le travail de bois et la fabrication d’articles en bois et en liège, 1,3%
dans le textile, 1,3% dans la réparation et l’installation de machines et d’équipement.
Enfin, les entités recensées relevant du secteur de la construction ont été de l’ordre de 9117,
soit 1,0% de l’ensemble des entités économiques recensées.
Il est évident que ce chiffre est largement en deçà de la réalité du terrain. Cette sous
estimation est inhérente à la démarche méthodologique du recensement économique et
s’explique essentiellement par la contrainte afférente au recensement uniquement des entités
exerçant leur activité au sein d’un local fixe.
En effet, pour ce qui est du secteur de la construction, les très petites entreprises constituées
essentiellement de tâcherons (plombiers, électriciens bâtiment, ferrailleurs, carreleurs,
peintres, etc.) ne disposent pas d’un local fixe et sont difficilement repérables sur le terrain car
non visibles.
Source : Tableau construit à partir des données de l’Office National des Statistiques Alger,
juillet 2012.
27
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Evolution en %
Privé Public Autres
1,8% 0,2%
98%
Source : Tableau construit à partir des données de l’Office National des Statistiques Alger,
juillet 2012.
Le tissu économique est fortement dominé par le secteur privé qui compte 915 316
entités, soit 98,0% du total. La part du secteur public se situe à 1,8%,
1,8%, quant aux entreprises
mixtes et étrangères, elles représentent 0,2% du total.
Le commerce occupe la première place dans le secteur privé avec 508 638 entités, soit55,6%.
En outre le commerce de détail représente
représ 84,6% soit 427 931 entités. Toujours da
dans le privé,
les services viennent en deuxième position avec 306 213 entités. L’activité hébergement et
restauration compte à elle près de 20,0%.
Les industries manufacturières englobent 91 149 entités représentant 10,0% du total. Elles
sont dominées par les industries alimentaires qui comptent 23 252 entités, soit 25,5%, suivie
de l’industrie de l’habillement (11,6%).
28
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Source : Tableau construit à partir des données de l’Office National des Statistiques Alger,
juillet 2012.
La répartition régionale indique que 617 552 entités économiques sont concentrées au
niveau de la région nord du pays, soit deux tiers de l’ensemble des entités économiques.
Avec 309 830 entités économiques, la région Nord Centre qui compte dix (10) wilayas
sur les 48 est la plus peuplée par les entités (33,2%), soit un tiers. Deux grandes activités sont
dominantes : le commerce qui représente 53,3% et les services avec près de 35%.
Globalement, le secteur tertiaire dans la région nord compte environ 273 357 entités.
A elle seule, la wilaya d’Alger compte environ 97 019 entités économiques dont 56,3%
activent dans le secteur commercial. La wilaya de Tizi-Ouzou vient en seconde position
avec37 276 entités économiques, suivie par la wilaya de Bejaia qui compte 31 197 entités
économiques.
La région Nord Ouest dont le nombre de wilayas est de sept (07), compte 166 632
entités, plus de 89% se trouvent dans le secteur tertiaire et 9,9% dans l’industrie. La Wilaya
d’Oran compte 52 852 entités économiques suivie par les wilayas de Tlemcen et Mascara
avec respectivement 30 086 et 20 975 entités économiques.
Quelques 141 090 entités économiques ont été recensées dans la région Nord Est qui
compte huit (08) wilayas. Plus de 88% des entités de cette région du pays exercent leurs
29
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
activités dans le secteur tertiaire. La wilaya de Constantine comptabilise 25 729 entités, suivie
par la wilaya de Skikda avec 21 701 entités et la wilaya de Mila avec 21 334.
La région des Hauts Plateaux qui est composée de quatorze (14) wilayas compte
236 515entités économiques. La structure sectorielle des activités au niveau de cette région
est quasi identique à celle des autres régions avec 89,6% de l’activité, concentrée au niveau du
secteur tertiaire.
C’est la wilaya de Sétif qui contient le plus grand nombre d’entités économiques (47
392) suivie par la Wilaya de Batna (30 388) et la wilaya de M’Sila (23 266). Ces trois wilayas
forment à elles seules près de 43,0% du tissu économique de la région des Hauts Plateaux. La
wilaya d’El-Bayad ne compte que 4 819 entités économiques.
Enfin, environ 80 183 entités économiques ont été recensées dans la région Sud qui est
composée de neuf (09) wilayas. La wilaya de Biskra compte 19 469 entités suivie par la
wilaya d’Ouargla avec 14 396 entités et la wilaya d’El Oued avec 13 617 entités. Ces trois
wilayas se taillent, la part de 59,2% de l’ensemble des entités de la région Sud. La wilaya
d’Illizi compte environ 1 432 entités économiques.
25
Elle se décline en trois catégories de dispositifs :
Agence Nationale pour le Soutien de l’Emploi des Jeunes (ANSEJ) créée en 1998 :
pour les jeunes âgés de moins 35 ans; seuil de 10 million Da ; financement bonifié
(01%) (sans intérêts depuis 2013)
La Caisse Nationale d’Assurances Chômage (CNAC): personnes âgées de 35 à 50
ans; financement sans intérêt ; montant supporté est 5 millions de DA;
L’Agence Nationale de Gestion du Micro- crédit (ANGEM), (2003)
25
Redouane.A, séminaire de recherche sur le développement, les stratégies de développement
en Algérie : la promotion des PME, Université de Bejaia.
30
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
31
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Après avoir présenté la démographie des entreprises algériennes et après avoir mis en
évidence les caractéristiques de système productif et les principaux politiques de soutien de
ces entreprises, nous allons nous intéresser aux entreprises exportatrices, et des exportations
hors hydrocarbure.
Cependant cette situation n’est pas signée d’une économie solide puisque la croissance
économique n’est pas tirée par des secteurs industriel, agricole et même tertiaire dynamiques.
En revanche, la primauté du secteur énergétique n’a pas permis la floraison des autres
secteurs, ce qui explique d’ailleurs la part insignifiante des exportations hors hydrocarbures
dans le total des exportations algérienne.
Un volume global des importations de 13,04 milliards de dollars US soit une baisse de
9,06%par rapport aux résultats du premier trimestre 2014.
Cela s’est traduit par un déficit de la balance commerciale au premier trimestre 2015 de
l’ordre de 1,73 milliard de dollars US.
32
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Ces résultats dégagent un taux de couverture des importations par les exportations de 87%.
Tableau N° 05: Evolution de la balance commerciale (1er trimestre 2014-1er trimestre 2015)
(%)
Dinars Dollars Dinars Dollars
33
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
34
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Une analyse générale sur les exportations hors hydrocarbures algériennes fait ressortir
que les exportations algériennes HH souffrent toujours de leur timidité et de l’absence de
continuité dans le temps. En effet, l’apparition de flux vers certains pays, n’est que sporadique
et ne durent pas dans le temps.
Comme il représente le tableau N° 06, les principaux produits hors hydrocarbures exportés,
sont constitués essentiellement par le groupe « demi-produits » qui représente une part de
5,01%du volume global des exportations soit l’équivalent de 567 millions de dollars US. Le
groupe « biens alimentaires» vient en seconde position avec une part de 0,71%soit 80 millions
de dollars US suivi par le groupe « produits bruts » avec la part de 0,25%soit en valeur
absolue 28 millions de dollars US, et enfin les groupes« biens d’équipement industriels» et
«biens de consommations non alimentaires » avec les parts respectives de 0,05%et 0,02%.
Tableau N° 07: L’évolution des exportations HH (1er Trimestre 2014-1er Trimestre 2015)
Bien de
Consommation
non Alimentaire 3 0,49 2 0,29 0,02 -33,33
35
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Il est ainsi important de noter que les exportations hors hydrocarbures pourraient croître
assez rapidement mais cela conditionne que certains obstacles soient levés. Les performances
réalisées par certains pays voisins (ceux du bassin méditerranéen), constitue un véritable
indicateur du potentiel en matière d’exportation, qui reste à exploiter par l’Algérie. En effet,
les performances auxquelles sont parvenus ces pays ont été le résultat de leur orientation
précoce vers l’exportation, notamment à travers la mise en place d’un ensemble de dispositifs
qui permettent l’accompagnement des entreprises dans le cadre de leur internationalisation. Il
s’agit entre autres des zones franches d’exportation et de la mise en œuvre des opportunités
offertes par les accords de coopération permettant aux entreprises d’accéder aux marchés
internationaux.
En outre, le faible coût de la main d’œuvre algérienne y compris celle qui est qualifiée, peut
constituer un facteur de compétitivité pour les entreprises algériennes favorisant à
l’international.
A partir de 1996, les pouvoirs publics ont commencés l'instauration des dispositifs pour
promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
26
Redouane A, Développement des PME et promotions des exportations: Quelles
perspectives pour l'Algérie?, mémoire de magistère Université Abderrahmane Mira, Bejaia,
2009, p.72.
36
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
A propos de ces exportations, ce sont les chiffres qui reviennent souvent, depuis plusieurs
années27.
En fait, 80% des produits exportés sont issus des hydrocarbures, pétrochimie, chimie et des
produits miniers, donc dérivés des raffineries. Pour ce qui est de l’exportation des produits
manufacturés et de consommation finale, cela reste encore très faible dans la balance.
La part des exportations hors hydrocarbures demeurent marginale, par rapport aux
exportations des hydrocarbures, qui occupent toujours une place prépondérante dans
l'économie algérienne. Même au plus bas des cours pétroliers (1986-1988)28, les exportations
HH ne représentaient respectivement que 3 et 5% du volume total.
Ces exportations restent insignifiantes par rapport au volume global des exportations, en dépit
des quelques progrès réalisés ces dernières années comme le montre le tableau suivant.
Valeur en
Millions USD
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Exportation
hors
1 099 1 158 1332 1937 1066 1526 2062 2062 2165 2810
hydrocarbures
Total des
exportations
45036 54613 60163 79298 45194 57053 73489 71866 64974 62956
La part des
hors
2,44 2,12 2,21 2,44 2,36 2,67 2,81 2,87 3,33 4,46
hydrocarbures
en %
27
Redouane A, op cit, p.78.
28
Boutaleb K: Les restructurations industrielles et l’objectif de l'exportation. Cahiers du
CREAD, n°43, 3émetrimestre 1997.
37
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Source : établis par nos soins à partir des données de tableau précédant
En 2008, une hausse des exportations totales de 19135 millions USD par rapport à
l’année 2007, s’expliquée par une forte augmentation des prix du pétrole (choc pétrolier
2008), pour les exportations hors hydrocarbures une légère augmentation est enregistrée ; de
2.2% à 2.45%. (Tableau N° 08) Une chute des exportations totales enregistrées en 2009,
passant de 79298 million USD à 45194 million USD, de même pour les exportations hors
hydrocarbures, cette dégradation au niveau des exportations est justifiée par la crise financière
internationale.
Durant les trois années 2010 à 2012, les exportations totales réalisent une augmentation
de 14436 million USD en comparant avec l’année 2009, pour les exportations hors
hydrocarbures une part moyenne durant cette période de 2.89% par rapport à l’exportation
totale.
Durant les deux années 2013 à 2014, on remarque une baisse des exportations totales de
-8910 millions USD par rapport à l’année 2012, contrairement aux exportations hors
hydrocarbure qui a réalisé une augmentation de 645 millions USD avec une part moyenne
de 1.13% par rapport à l’exportation totale.
38
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Avant de parler du potentiel de l'exportation HH, il faut d'abord parler des capacités à
satisfaire le marché local. En effet, ces capacités sont très faibles. Les importations
algériennes sont passées de 10 milliards USD, il y a une dizaine d’années, à 50 milliards USD
en 2011. Cela signifie qu’une grande partie de ce que nous consommons n’est pas produite
localement. En réalité, les entreprises algériennes qui satisfont le marché local, et qui essaient
d’exporter, ne sont pas très nombreuses29.
Les entreprises privées sont des entreprises qui ont fait un effort particulier pour
exporter. Elles sont motivées par leur propre stratégie de développement. Pour les entreprises
publiques, elles sont en phase de restructuration depuis un certain temps. Elles n’ont pas
encore acquises le dynamisme nécessaire pour satisfaire le marché local, et encore moins pour
exporter vers les autres pays30.
Il est possible de citer quelques facteurs qui montreraient qu’il est possible de mieux
faire. D'abord, la situation géographique de notre pays, en comparaison avec les pays voisins
comme la Tunisie et le Maroc qui ont une gamme d'exportation plus diversifiée...ensuite,
concernant les coûts, l'Algérie a un coût faible de la main d'œuvre et de l’énergie, et une
disponibilité des ressources naturelles. Ces données constituent donc des facteurs de nature à
encourager et à soutenir des entreprises algériennes sur les marchés de l’exportation.
29
BERRAKI Nadia, Les stratégies d'internationalisation des entreprises de: La SARL IFRI,
Université Abderrahmane-Mira, Bejaia, 2013, P.57.
30
Idem
39
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Pour se couvrir contre les risques, notamment ceux définis par l’ordonnance 96-06 (le
risque commercial, politique, de non transfert et le risque catastrophe), l’Algérie a pris des
dispositions réglementaires afin de créer la CAGEX (Compagnie Algérienne d’ Assurance et
Garantie des exportations), créée par le décret exécutif n° 96-205 du 05 juin 199633, une
entreprise publique de type SPA fondée par cinq banques compagnies d’assurances
algériennes détenant chacune 10% de son capital pour un montant de 205 million de DN34.
La CAGEX qui a pour fonction de gérer le système d’assurance des exportations, veille
à libérer ses clients de toutes les contraintes et les risques encourus par :
31
Edjekouane.M. Hammouma.S, les entreprises Algériennes Agro-alimentaires face au défi
des exportations, Université Abderrahmane-Mira, Bejaia, 2013, P.21.
32
Loi n°04-174 du juin 2004
33
Loi n°96-205 du 05 juin 1996.
34
www.CAGEX.com
40
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
La police crédit acheteur : elle garantie tout les contrats d’exportation payable avec un
crédit acheteur. La CAGEX délivre une double garantie ; une garantie à la banque au titre de
risque de crédit et une garantie à l’exportateur au titre de risque de fabrication.
La police globale : elle couvre l’ensemble des ventes des biens de consommation et
d’équipement, ou prestations de services dans une durée ne dépasse pas six mois. C’est une
police annuelle et renouvelable par tacite reconduction. Son principe de globalité signifie la
garantie de la totalité de la créance.
La police individuelle : elle couvre les risques de crédit ainsi que les risques ‘interruption
de marchés ou de fabrication liés aux opérations d’exportations des biens d’équipements et
prestations de services pour une durée supérieure à un an.
La police prospection, foires et exposition : cette police couvre les risques de non
amortissement des dépenses engagées par l’entreprises suite à l’action de prospection ou de la
participation aux foires.
35
Loi de finances pour 1996.
41
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Depuis sa création en 1996, le FSPE a mis en œuvre deux rubriques de soutien aux
exportations 36 :
La prise en charge d’une partie des frais de transport international des marchandises
exportées.
La prise en charge, à l’occasion des participations aux foires à l’étranger, d’une partie des
frais de transport des échantillons, de location et d’aménagement de stands et de frais de
publicité.
Pour le remboursement des frais de transport. Ces taux de remboursement sont de 25%
pour le transport des marchandises exportées et de 65% et 35% pour les frais de participation
aux foires à l’étranger.
Pour le remboursement des frais liés aux participations aux foires à l’étranger.
36
www.Algex.dz (chambre de commerce et d’industrie de Mezghana)
37
Loi N° 90/31 du 24 décembre 1990
42
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
38
www.ANEXAL.com
43
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
En application depuis le 1er Septembre 2005. L’Union Européenne reste en effet notre
principal client avec 2/3 de nos exportations hors hydrocarbures40. Cependant, le niveau de
nos exportations reste très faible et nous ne profitons pas du tout des opportunités offertes par
l’Accords d’Association. Les contingents accordés bien que dérisoires ne sont même pas
consommés à 10%, de même que des exonérations totales de droits de douanes sans limitation
de quantité ne sont pas utilisées.
Le montant des exportations HH vers l’Union Européenne qui reste cependant modeste,
est passé entre 2006 et 2007, de 745 millions US$, soit une augmentation d’environ 20%41.
Cette persistance de la faiblesse des exportations peut être expliquée, outre par le
manque d’exploitation des opportunités offertes dans l’Accords d’Association, par la nature
du marché Européen très concurrentiel et par les conditions non tarifaires imposées par
l’Union Européenne auxquelles il est nécessaire de s’adapter, notamment les normes.
39
Ati Takarli, les exportations hors hydrocarbures Algérienne, Paris, 2008, p7.
40
AtiTakarli, op. cit, p8.
41
www.CNIS.DZ
44
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
2.2.7 Le bénéfice du système Généralisé de préférence accordé par les Etats-Unis depuis
l’année 2004
Ce système offre des opportunités aux produits algériens (3000 produits) agricoles42,
agroalimentaire et artisanaux ainsi qu’aux produits industriels qui ont un taux d’intégration
national évident, pour pourvoir bénéficier d’avantages tarifaires préférentiels.
42
Ibrid, op.cit, p.8
43
R BOUGHIDENE, les accords d’association euro-méditerranéens : quel impact sur le
développement, cas de l’Algérie, mémoire de magister soutenu à l’université de Bejaia, en
2007.
45
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
industriel avec l’UE aussi la révision des concession agricoles obéit également à l’objectif
d’assurance la réussite de la politique du renouveau agricole »44 .
Cette formation se déroulera au niveau de quatre pôles régionaux (Alger, Oran, Constantine
et Ghardaïa) pour permettre au plus grand nombre possible d’entreprises d’en bénéficier.
Dans ce qui suit, nous reviendrons sur les difficultés et les principales contraintes
structurelles auxquelles se trouvent confrontées les entreprises algériennes, dans leur
inspiration à se développer à l’international et leurs opportunités.
44
Selon le ministre du commerce, Mustapha Benbada lors d’une journée d’information et de
sensibilisation sur la levée des barrières tarifaires pour les produits industriels et le
démantèlement tarifaire pour les produits agricoles, 28 aout 2012.
45
(APS), selon le ministre de commerce, dimanche 10 février 2013.
46
Berkani.T et Yahiaoui.s, Les exportations agroalimentaires en Algérie : Étude du processus
d’exportation de l’huile d’olive d’IFRI OLIVE et de l’huile de table de
CEVITALYAHIAOUI Sonia, Université de Bejaia, 2014, p.71.
46
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Manque d’expériences des exportateurs algériens qui peinent à adopter, les standards
internationaux en matière de calibrage, de transformation ou d’emballage les empêchent de se
positionner durablement sur les marchés extérieurs;
L’absence d’une mise à niveau technologique qui se traduit par des insuffisances en termes
de conformité, de présentation, d’emballage, d’innovation technique et technologique.
Les exportations hors hydrocarbure sont très importantes qu’il n’apparait dans les chiffres
algériens du commerce extérieur, malgré les contraintes et les difficultés qu’elles rencontrent
mais elles permettent de présenter une certaine opportunité où elles assurent une
47
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
48
Chapitre II : Les entreprises exportatrices en Algérie
Les entreprises algériennes existaient depuis l’indépendance, mais elles n’avaient pas
une grande importance par apport à ces dernières années, avec l’encouragement de l’Etat par
la création des politiques de soutien des entreprises comme l’ENSEJ qui aide à la création des
entreprises et l’emploi.
Malgré ces dispositifs, il est constaté que la majorité des nouvelles créations se font en
dehors de ces dispositifs. Les créations « classiques », qui concernent l’investissement privé
constitué principalement de fonds propres, représentent près de 70% du total des créations.
Dans le but de diversifier ses exportations, l’Algérie a mis en place des mesures d’incitation à
l’exportation en hors hydrocarbures, tel que la création des instituts de promotion (CAGEX,
ALGEX, FSPE….etc.).
Malgré ces dispositifs d'incitation mises en place par les pouvoirs publics pour encourager les
exportations hors hydrocarbures, cette dernière demeure avec une part marginale, et les
exportations algériennes restent toujours dominées par les hydrocarbures avec une part de
93,96% du volume global des exportations.
49
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
L’objet du présent chapitre est la présentation des éléments empiriques de notre travail.
Il s’agit en l’occurrence de la méthodologie employée dans l’étude de la problématique des
exportations hors hydrocarbures en Algérie, et des résultats ainsi que leurs interprétations.
Nous entamons, toutefois, ce chapitre par présenter l’état des lieux du champ d’investigation
de notre étude, constitué en l’occurrence des entreprises de la wilaya de Bejaia.
En raison du manque de données concernant l’état des lieux des entreprises dans leur
ensemble (toutes tailles confondues), nous nous sommes rabattus sur l’étude de celui de la
seule population des PME.Dans ce qui suit, nous présenteronsla démographie des PME de la
wilaya de Bejaia à la fin de 2012, son évolution depuis quelques années, et ses principales
tendances.
Les données de la direction des PME indiquent qu’au début du premier trimestre 2013, le
nombre des PME s’élève à 15 678 entités dont 15 568 sont privées, contre 15 031 entités en
2012, soit une croissance de 4,36%.
D’après les données du tableau ci-dessus, les PME privées occupent une place très
importante dans la wilaya de Bejaia, du fait qu’elle représente la majorité des PME avec une
part de 90,43%, suivi par l’activités artisanales avec un pourcentage de 9.33% du total des
PME, et finalement le secteur publique avec une valeur marginale estimée à 0.24% du total
des PME.
50
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Titre du graphique
PME privées PME publiques Artisanales
9,33%
0,24%
90,43%
Comme partout en Algérie, la PME n’a commencé à faire son apparition dans la wilaya de
Bejaia de manière significative qu’à partir du milieu des années 90, mais depuis cette date son
nombre n’as pas cessé de croitre, enregistrant dans deux ans une évolution qui dépasse les
20%, équivalent de 2 932 entités entre 2011 et le 1er trimestre de 2013.
51
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Ainsi, on constate bien que le nombre des PME(privées, publiques et artisanales) est en
évolution continue en passant de 14 284 entités en 2011, et 16 273 entités en 2012 à 17 216
entités au 1er trimestre 2013.
18 000
16 000
14 000
12 000
10 000
PME privées
8 000
PME publiques
6 000
Activités artisanales
4 000
2 000
0
2011 2012 1er trimestre
2013
La répartition des PME dans la wilaya de Bejaia peut s’effectuer selon deux méthodes, la
réparation par secteur d’activité, et la répartition spatiale ou géographique.
52
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Hydrocarbures 00 00 00 00 00 00
Services et travaux publics 00 00 00 00 00 00
pétroliers
Mines et carrières 26 454 02 74 28 528
I.S.M.M.E 322 1656 03 167 325 1823
Matériaux de construction, 258 1550 09 826 267 2376
Bâtiments et travaux 3868 14 082 08 506 3876 14588
publics
Chimie, caoutchoucs, 105 662 02 135 107 797
plastique
Industries 551 2 952 01 69 552 3021
agroalimentaires
Industrie Textile, 132 367 01 136 133 503
bonneterie,
Industries des cuirs et 05 10 00 00 05 10
chaussures
Industrie du bois, liège, 730 1 755 02 16 732 1771
papier,
Industries diverses 28 43 00 00 28 43
Transport et 2994 4 646 02 75 2996 4721
communication
Commerces 3096 6 194 04 112 3100 6306
Hôtellerie et restauration 697 2 395 02 115 699 2510
Services fournis aux 1105 5 163 02 58 1107 5221
entreprises
Service fournis aux 1136 2 596 01 03 1137 2599
ménages
Établissements financiers 27 360 00 00 27 360
Affaires immobilières 81 497 00 00 81 497
Services pour 49 616 00 00 49 616
collectivités
Total 15 568 48 020 41 2 464 15 609 50 484
Source : établi a partir des données DPME-Bejaia année (1er trimestre 2013).
53
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
On remarque que les PME du secteur privées se concentrent dans trois secteurs
d’activités, à savoir le bâtiment et travaux publiques (non pétrolier) avec un nombre de
3 868 PME (une moyenne près de 4emplois/PME) , le commerce avec 3096 entités (une
moyenne de 2emplois/PME), et enfin le transport et communication avec 2 994 entités (une
moyenne près de 2emplois/PME), ainsi on remarque que les secteurs de services fournis aux
entreprises et de services fournis aux ménages enregistre une valeurs moyenne estimée à
1 105 pour le premier et 1 136 pour le dénier.
Relativement à ce tableau, nous constatons que la part des PME privées est majoritaire dans le
secteur de BTPH avec un pourcentage de 24,85%. Le secteur du commerce et celuidu
transport et communication occupant des parts respectivementcomparables avec 19,89% et
54
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
19,23%, les services avec une part de 14,40% et enfin le secteur de l’hôtellerie
hôtellerie et restauration
ne représente que 4,69%.
Figure N°07 : Les secteurs d’activités dominants (PME privées) au 1er trimestre 2013
2013.
Emploi
PME
55
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
- Transport et communication
- Commerces
- Hôtellerie et restauration
- Services fournis aux entreprises
Service 9 185 59
- Services fournis aux ménages
- Etablissements financiers
- Affaires immobilières
- Services pour Collectivités
Bâtiment et travaux
3 868 24,85 - Bâtiment et travaux publics
publics
- Mines et carrières
- ISMME
- Matériaux de construction
- Chimies, Plastiques
Industries 2 157 13,86 - Industries Agroalimentaires
- Industries du textile
- Industries du cuir
- Industries du bois et papier
- Industries diverses
Agriculture et pêche 355 2,28 - Agriculture et pêche
- Services et travaux pétroliers
Services liés aux
03 0,02 - Eaux et énergie
industries
- hydrocarbures
Source : établi a partir des données DPME-Bejaia année (1er trimestre 2013).
On note à cette égard, que les secteurs où la création d’entreprise a été la plus forte
restent ceux des services (59%), en suite BTPH (24,85%), et l’industrie (13,86%) et
l’agriculture (2,28%), et en fin les secteurs des services liés aux industries avec une valeur de
(0,02%).
56
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
57
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
A la fin du 1er trimestre 2013, il a été enregistré un Total de 15 568PME. Elles sont
constituées de 94,03% d’entités très petites ne dépassant pas 9 Salariés. La création de
véritables moyennes entreprises dont l’effectif est supérieur à 50 Salariés est assez faible,
seules139 entreprises relèvent en fait de cette catégorie dont 49 activent dans le secteur de
BTPH.
Dans le tableau ci-dessous, nous allons voir la répartition spatiale des PME par
commune de la wilaya de Bejaïa.
Tableau N° 15 : Répartition spatiale des PME par commune de la wilaya de Bejaia (1er trimestre
2013).
58
Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
D’après les données du tableau ci-dessous, le total des PME de la wilaya de Bejaia est
de 15 568 PME existantes.
La commune de Bejaia occupe la première place avec un nombre de 5 220 PME qui
représente (33,53%) du total des PME, suivi par la daïra d’AKBOU avec un nombre de 1 421
PME avec un seuil de (09,13%), en troisième place en trouve TAZMALT avec 616 PME et
une part de (3,96%), EL KSEUR occupe la quatrième place avec 584 PME avec (3,75%), et
en fin TAMOKRA se trouve en dernière place uniquement avec 14 PME avec une part très
faible (0,02%).
Sur la base des données collectées auprès de la direction de commerce de la wilaya de Bejaia,
nous allons classifier les entreprises exportatrices de la wilaya de Bejaia selon le critère de la nature
de propriété (entreprises publiques, entreprises privées, ou entreprises mixtes).
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Du tableau N°16, nous constatons que la totalité des entreprises exportatrices sont de propriété
privée, ce qui exprime la prédominance de ce secteur privé par rapport au secteur publique, ce
dernier présente une seul entreprise exportatrice au niveau de cette région durant l’année 2014, ce
qui exprime la fragilité de ce secteur.
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D’après les données du tableau ci-dessus, la SARL représente la majorité des entreprises
exportatrices, du fait que cette dernière convienne mieux aux entrepreneurs désirant créer une
entreprise, sans sortir de cercle de la famille. Sa création n’exige pas des fonds très importants.
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D’après les données de tableau N°18 nous constatons que le secteur agroalimentaire est
le secteur le plus dominant avec 07 entreprises, suivi par le secteur industrie de bois, liège, et
papier avec 03 entreprises. Le secteur chimie, plastique et commerce avec 02 entreprises
alors que le secteur d’industrie avec une seule entreprise.
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Le tableau ci-dessus montre que les entreprises exportatrices sont fortement concentrées
sur la commune de Akbou et Bejaia avec 04 entreprises a ce 05 a Akbou, tandis que les restes
communes sont représentés par 03 entreprises à ouzellaguene, et a Aokas, Sedouk, Tazmalt
sont représenté pas une dans chacune.
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Dans ce qui suit, nous présenterons, successivement, les éléments méthodologiques retenus
pour la présente étude, et les résultats issus de l’enquête ainsi que l’analyse de ceux-ci.
Notre enquête s’est déroulée durant la période qui s’étale entre le mois d’avril et le mois de
mai, en distribuant des questionnaires aux propriétaires dirigeants des 10 entreprises
visées.Bien que, nous avons déposé les questionnaires par nos soins auprès des propriétaires
dirigeants de ces entreprises et avec tous les éclaircissements que nous avons pu donner,
quelques questionnaires étaient non ou mal remplis, ce qui nous a obligésde les écarter de
l’étude.Par conséquent, l’échantillon final est composé de seulement 07 cas (soit 46,66% de la
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
population des entreprises exportatrices) dont certaines caractéristiques sont présentées dans
le tableau N° 20 :
3.1.2Questionnaire
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Dans cette partie, nous allons procéder d’une part à la présentation des résultats issus de
notre enquête, d’autre part, à l’analyse et à l’interprétation de ces derniers.
Comme le montre le tableau N° 21, les dirigeants des entreprises de notre échantillon
sont tous suffisamment âgés (plus de 40 ans), dont une bonne partie a une formation
universitaire (4/7 entreprises) et a expérience professionnelle en tant que dirigeant
salarié.Mais aussi et surtout, les résultats indiquent que leur attitude par apport à l’exportation
est favorable (57,14%). En effet, le choix pour l’exportation reflète les ambitions propres des
dirigeants (4/7)et /ou pris pour une option stratégique pour le développement de l’entreprise
(6/7). Ce profil est considéré, dans la littérature en la matière, comme facteur favorable dans
la réussite de l’entreprise à l’exportation. Etant suffisamment vérifié dans les entreprises de
notre échantillon, on retient que ce facteur participe à expliquer le succès de ces dernières à
l’exportation.On retient, par conséquent, que la première hypothèse qu’on émise est vérifiée.
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Entreprises
Cevital < 60 ans universitaire Dirigeant salarié Favorable
Les entreprises de notre échantillon se sont engagées dans l’exportation à un âge plus ou
moins précoce. Une seule entreprise(Cevital) l’a fait en ayant 10 an, à partir de la date de sa
création ; 2/7 l’ont fait en ayant 8 an, alors que 2/7 autres en ayant 6 an ; les deux cas restant
exportent dès leur naissance. Dans l’ensemble, l’âge moyen de l’échantillon est jeune, et est
loin d’expliquer la réussite à l’exportation des entreprises concernées au travers des
mécanismes d’apprentissage et d’expérience tel que postulé dans la théorie « etapiste ». Nous
en déduisons alors que l’âge ne compte passignificativement dans la réussite à l’exportation
des entreprises de notre échantillon.
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Emballage -Capacité de
production
supplémentaire
-Ressources
financières
- Compétence
Cevital 3000 1% humaine
-Capacité de
production
supplémentaire
-Ressources
financières
COGB la Belle 500 0% /
Pasta World 67 2,5% Capacité de
production
supplémentaire
Sicam 11 / Compétence
humaine
Source :enquête, 2015.
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
La taille des entreprises (mesurée par l’effectif employé) varie fortement au sein de
notre échantillon. Alors que Cevital compte plus de 3000 salarié, Sicam n’en compte que 11 à
la date de sa création.Les entreprises exportatrices de notre échantillon ne sont donc pas toutes
de grande taille, puisqu’on en compte 3 entreprises de type PME, l’une est une petite
entreprise et deux autres sont des moyennes entreprises. Ce constat nous amène à conclure
que la taille n’explique pas la réussite à l’exportation des entreprises de notre échantillon.
Ces résultats nous conduisent à conclure que notre deuxième hypothèse est
partiellement vérifiée dans la mesure que certaines facteurs internes (innovation, compétences
humaines…) sont présents dans toutes entreprises enquêtées alors que certains autres ne le
sont pas (taille critique, ancienneté).
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Toutes les entreprises de notre échantillon ont réalisé des activités d’importationavant
de s’engager à l’export. De plus, avant de s’y engager, la majorité (5/7) ont établi des
diagnostics internes et/ou externes afin évaluer leurs forces et faiblesses par rapport à la
concurrence sur les marchés de l’export.La décision de s’y engager a alors été prise lors
qu’elles se sont rendues compte de la compétitivité prix et/ou qualité de leurs produits
(Tableau N° 25).Ces diagnostics semblent à l’origine de la régularité de l’activité
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
d’exportation dans la mesure que 4/5 des cas exportent régulièrement, contrairement aux deux
cas d’entreprises qui n’ont pas établi des diagnostics. Ils semblent aussi à l’origine de la
démarche volontaire de recherche des clients étrangers (4/5 des cas), au moment où les deux
entreprises n’ayant pas établi des diagnostics attendent des commandes sollicitées par des
clients étrangers.
Par ailleurs, le choix des marchés de l’export obéit au critère géographique dans la
mesure que toutes les entreprises de notre échantillonont commencé l’exportation vers des
marchés les plus prochesgéographiquement de l’Algérie, en l’occurrence (et dans l’ordre de
l’importance) les pays du Maghreb, du Sahel, et de l’UE. En revanche, l’extension de leurs
marchés intervenue dans les années suivantes repose plutôt sur le critère culturel/ linguistique
puisque les nouveaux marchés conquis sont constitués des pays arabes du moyen orient, la
Turquie, et le Canada (Tableau N° 26). Cette démarche vis-à-vis des marchés pourrait être
interprétée comme une stratégie de prudence pour minimiser les risques et les coûts,
notamment du transport, liés aux marchés étrangers. Au-delà du rapprochement géographique
et culturel/linguistique, la prise en compte de la demande du produit à l’échelle mondiale et
du réseau relationnel de l’entreprise est exceptionnellement avancée dans certains cas.
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Les résultats issus de notre enquête indiquent que l’exportation en Algérie est une tâche
difficile. Hormis Cevital et Ifri (pour qui exporter à partir de l’Algérie est une tâche facile), le
reste des cas enquêtés (5/7 cas) s’accorde pour qualifier l’activité de l’exportation comme
tâche difficile.
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Obstacles
Difficultés
d’accès au
financement
Manque
d’infrastructures
logistiques
Procédures
administratives
décourageantes
Lois et
réglementations
défavorables
Institutions
(Douanes,
Direction de
commerce,…)
inefficaces
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
Par ailleurs, malgré le discours officiel en faveur de la promotion des exportations hors
hydrocarbures, la vision des chefs d’entreprises enquêtées est partagée quant à la volonté des
autorités publiques d’aller dans ce sens. Plus de la moitié de notre échantillon (4/7) estime
que ces dernière n’encourage pas réellement les entreprises intéressées par l’exportation du
moment que des obstacles réels persistent et loin d’être levées. Les dispositifs instaurés par
l’Etat sont jugés compliqués ou non intéressants, raisons pour lesquelles les entreprises en
question n’ont pas bénéficié des avantages y associés. L’autre partie de l’échantillon reconnait
aux autorités publiques la volonté de promouvoir l’exportation et d’encourager les entreprises
intéressées, en argumentant par les divers dispositifs mis en place dans ce sens : ALGEX,
ANEXL, FSPE, Exonération de taxes douanières….Les entreprises estimant ainsi ont toutes
bénéficié de dispositifs d’aide instaurés par l’Etat (remboursement des frais engagés par
l’entreprise, FSPE, franchise dans le paiement des frais des douanes…)
Compliquées
Non
intéressantes
Non
intéressés
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
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Chapitre III :L’exportation dans les entreprises de la Wilaya de Bejaia
D’après tous ce que nous avons vus dans les axes précédents constitutifs de cette section,
nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
- Le propriétaire dirigeant constitue l’unique responsable de la décision d’exportation
dans les entreprises exportatrices.
- La décision d’exportation n’est pas prisedès la naissance de l’entreprise.
- Bien que, l’ambition des propriétaires dirigeants des entreprises exportatrices est un
facteur prometteur du développement de ces dernières à l’international et vu que
l’exportation est prise par la majorité des entreprises enquêtées, mais ceci reste
insuffisant, du fait que :
l’existence de certains obstacles les plus découragent qui frein l’activité
d’exportation notamment les procédures administrative et les Institutions (Douanes,
Direction de commerce,…) qui sont inefficaces.
Lois et réglementations défavorables et le problème des frais qui sont trop élevés
pour exporter.
- Il existe des entreprises potentiellement exportatrices et d’autre à fort potentiel
exportable, et que la majorité des entreprises exportatrices ont été créées ces derniers
années.
- Vu que le diagnostic interne / externe est établis à la fois seulement par les grands
entreprises enquêtées ce qui retrace une fort compétitivité (prix, qualité) au sein de ces
derniers.
- L’Etat joue un rôle dans la stimulation du processus d’exportation ou elle a criée des
organismes accompagnateurs (ALGEX, ANEXL…….), mais ces derniers
n’encouragent pas la majorité des entreprises enquêtées.
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Conclusion général
Bien que le discours officiel en Algérie est, depuis longtemps, favorable à la promotion
des exportations hors hydrocarbure, celles-ci demeurent marginales tant par rapport aux
exportations totales que par rapport au potentiel exportable de l’Algérie. Cette situation n’est
certainement pas due au hasard mais serait due à la présence de certains facteurs
décourageants et agissants négativement sur la capacité des entreprises algériennes à s’offrir
des opportunités d’exportation. C’est dans la perspective de mettre en lumière ces facteurs
que s’est inscrit le présent travail de mémoire. En d’autres mots, l’objectif fixé consistait à
mettre en évidence les contraintes qui seraient à l’origine du peu d’intérêt porté par les
entreprises algériennes à l’égard de l’exportation.
Pour y arriver nous sommes partis du côté des entreprises déjà exportatrices, c’est-à-dire
celles ayant de l’expérience et des connaissances relatives à au processus et à l’activité de
l’exportation dans le contexte algérien. Par cette démarche, nous voulions aussi tirer le profil
type d’une entreprise exportatrice réussie dans ce contexte, en en identifiant les
comportements favorables à l’exportation à travers le cas des entreprises déjà exportatrices.
Pour ce faire, une enquête de terrain a été réalisée dans la wilaya de Bejaia touchant un
échantillon des entreprises exportatrices de cette wilaya. Cette enquête a été conçue à partir de
la revue de littérature que nous avons réalisée préalablement (dans les premiers chapitres), et
qui nous a permis de formuler les hypothèses retenues pour vérification
Le profil des dirigeants (leur vision, leur expérience, niveau d’étude, attitude à
l’exportation…) influence l’orientation des entreprises, du fait que ce profil est
un facteur qui participe à expliquer le succès des entreprises étudiées à
l’exportation ;
Les facteurs internes à l’entreprise (la taille critique, âge, innovation, capacité de
production, compétence humaine) ne sont pas tous des facteurs déterminants la
capacité concurrentielle sur les marchés internationaux, du fait que certain de ces
facteurs (taille critique et âge) sont absents dans la majorité des entreprises
exportatrices étudiées, ce qui laisse à penser que ces derniers n’expliquent pas
leur réussite à l’exportation ;
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Conclusion général
Bien que, la taille de notre échantillon est réduite et sa population est prise à partir d’une seule
région qui est la wilaya de BEJAIA, celles-ci relèvent néanmoins du même contexte, celui de
l’Algérie. A cet effet, nous situons la problématique de développement des exportations (hors
hydrocarbures) en Algérie en deux niveaux ; celui de l’environnement dans lequel évolue
l’entreprise Algérien et celui de l’entreprise algérienne elle-même. Les enseignements tirés
des entreprises exportatrices nous conduisant à déduire que ces derniers souffrent de plusieurs
contraintes à savoir : les conditions administratives et celles institutionnelles qui sont
contribuées le plus à expliquer leurs mauvaises performances à l’exportation.
Malgré la présence de ces contraintes dans ces entreprises quelques facteurs sont ainsi
présentes ces derniers qui participent à expliquer leurs réussite à l’exportation notamment : le
profil des dirigent des entreprises et ses facteurs interne.
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Bibliographie
Ouvrages
1- AMELON Jean-Louis, CARDEBAT Jean-Marie, les nouveaux défis de
l’internationalisation, de Boeck, Paris 2010.
Mémoire
1- ARROUCH NACERA, essai d’analyse de la politique de soutien aux exportations
hors hydrocarbures en Algérie : contraintes et résultats, mémoire de magister
Université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou 2014.
Codes et lois
1- Loi n° 04-14 du 12 Juin 2004.
Sites d’internet
1- www.netpme.fr/economie/321.
2- www.bpiFrance.fr
3- www.CAGEX.com
5- www.ANEXAL.com
6- www.CNIS.dz
Le questionnaire
3- Effectif ………………..
4- Statut juridique :
SNC SPA
SARL EURL
5- Le secteur d’activité :
-Industrie
-Autre ……………………………………………….
Oui Non
e- Autres………………………………………………………………..
- Autre………………………………………………………………………..
Oui Non
Quelles sont les activités internationales que vous avez réalisées avant
d’exporter ?
- Importation
- Autre ……………………………………………………
10- Quelles sont les sources d’informations sur vos marchés-cibles que vous utilisez?
a- Opportunité pour tirer parti des mesures d’encouragement prévues par l’Etat
- Autres………………………………………………………………
Oui Non
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
- Le rapprochement linguistique
- Autre…………………………………………………………………
g-Autres…………………………………………………………………………….
19-Selon vous, l’Etat algérien encourage t-il réellement les entreprises qui veulent
exporter ?
Oui Non
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
Oui Non
…………………………………………………………………………………………
Si NON, pourquoi ?
-Non intéressés
-Autre………………………………………………………………………………….
Partie3 : Profil du propriétaire/dirigeant
21-Age : Moins de 40 ans Moins de 60 ans
Plus 60 ans
22-Niveau d’instruction :
Autre…………………………………………………………………..
23-Expérience professionnelle :
Autre…………………………………………………………………...
24-Attitude à l’exportation :
Autre……………………………………………………………………
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
....................................................................................................................................
Introduction général……………........................................................................................ 01
Conclusion général……………………………………………………………………….. 78
Références bibliographie
Annexe
Table des matières
La table des matières
Résumé
Dans ce travail de recherche, nous avons tenté de comprendre et de bien cerner les raisons
de la faible présence des entreprises algériennes sur les marchés étrangers. Celle-ci s’est
longtemps traduite par la part minime voire insignifiante des exportations hors hydrocarbures.
Ainsi, nous avons exposé les principales difficultés et contraintes qui se dressent aux
entreprises exportatrices dans leur processus d’export. En outre, nous avons tenté d’articuler
les difficultés relatives aux compétences/ressources des entreprises et celles qui relèvent de
leur l’environnement extérieur.
Par ailleurs, les conditions administratives et celles institutionnelles sont celles qui
contribuent le plus à expliquer les mauvaises performances des entreprises algériennes à
l’exportation.
In this research we have tried to understand and clearly identify the reasons behind the
low presence of Algerian companies in foreign markets. It has long resulted in the minimal or
insignificant share of non-oil exports
Thus, we have stated the principal difficulties and constraints faced by exporting
companies in their export process and attempting to analyze both the difficulties related to
skills / resources companies and to the external environment.
Internal constraints are mainly of organizational, managerial or strategic origin, like the
absence of export structure, lack of investment in adapting product in order to respond to
foreign demand, weak enhancement of know-how, the insufficient mobilization of
qualifications including export and lack of motivation in this area. Another source of
obstacles to export is related to the environment in which these companies operate, evolve and
hindering their international development. Indeed, many export constraints persist; they are of
regulatory, institutional, logistical and financial orders.
Moreover, those administrative and institutional conditions are those that contribute most to
explain the poor performance of Algerian companies to export.