Geophys Hydrog
Geophys Hydrog
Geophys Hydrog
B . R , G . M.
31.JUIL1986
aiRUOTHÉQUE
réflexions sur les principes, domaines de validité
et applications des méthodes
de prospection géophysique de surface
BRGM
A. Durand
juin 1986
86 S G N 247 EAU
AVANT-PROPOS
Il est bien évident que dans ce qui va suivre, le praticien se doit de maîtriser
à la perfection, la palette des techniques qui lui sont proposées. Par ailleurs et
pendant le déroulement de son travail, c'est donc une plus grande place à la
réflexion et à la concentration qui sera offerte au naturaliste, ce qui conduira ce
dernier à l'élaboration d'un modèle naturel théorique des plus cohérent avec les
environnements géologique, géoélectrique et hydrogéologique rencontrés.
Nos réflexions seront plus particulièrement orientées sur l'adoption de
méthodes géophysiques de surface dans le cadre des grands projets d'hydraulique
villageoise en Afrique sahélienne, tout en gardant à l'esprit la conviction qu'à l'aide
de l'expérience acquise d'une part, et de l'amélioration technologique des
instruments de mesure, d'autre part, l'utilisation des méthodes de prospection
géophysique de surface (électriques, électromagnétiques, magnétiques, sismiques)
devra satisfaire impérativement à l'alternative suivante :
Pages
INTRODUCTION
Première partie : LES PRINCIPALES M E T H O D E S G E O P H Y S I Q U E S
O P E R A T I O N N E L L E S U R L ' E T U D E DES MILIEUX
FISSURES 3
I- LES M E T H O D E S D'APPRECIATION D U P A R A M E T R E D E RESISTIVITE 6
1.1 - La prospection électrique par courant continu 6
1.2 - Les prospections électriques en courant alternant :
Les méthodes électromagnétiques 12
1.3 - La méthode magnéto-tellurique naturelle 17
II - LES M E T H O D E S D'APPRECIATION D U P A R A M E T R E D E VITESSE D E S
O N D E S D A N S LE SOL : L A PROSPECTION SISMIQUE 25
II. 1 - La méthode sismique réfraction 26
II.2 - La méthode sismique réflexion 28
IL3 - Conclusions sur la méthode sismique 29
III - LES METHODES D'APPRECIATION DU PARAMETRE DE
SUSCEPTIBILITE MAGNETIQUE : LA METHODE MAGNETIQUE 30
IV - LES M E T H O D E S D'APPRECIATION D U P A R A M E T R E D E DENSITE :
LA METHODE GRAVIMETRIQUE 31
V- LES METHODES D'APPRECIATION DES PARAMETRES DE
POTENTIEL, DE DISPERSION OU D'ACCUMULATION : LES METHODES
DE POLARISATION 31
VI - C O N C L U S I O N PARTIELLE : C H A M P D'APPLICATION T E C H N I Q U E
D E S DIFFERENTES M E T H O D E S 32
VI. 1 - C h a m p d'application de la méthode électrique classique
en courant continu 32
VI.2 - C h a m p d'application de la méthode électromagnétique 33
VI.3 - C h a m p d'application de la méthode sismique 34
VI.4 - C h a m p d'application de la méthode magnétique 34
VI.5 - C h a m p d'application de la méthode gravimétrique 34
Exemples Gd'associations
CONCLUSION ENERALE des méthodes électriques et de sismique 151
réfraction 137
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 155
et grès 54
des forages 81
Pages
géophysique 108
OifTprpnrp d p pnton-
. en croix ttrl et intensité
Dégrossie
MICROGIIAVIMÍ3TIUK pesnnteur
DilTirpnrr dp poten-
E L E C T R I Q U E - S E . en croix plurirliroctionels, profils ((mini électrique, rectangle) tiel et ¡nlrnqite
'inclinnifion ou
E L E C T R O M A G N E T I Q U E (VI.K, mnx-min, Melos, Syscal E M ) rBpporldcacnnipnRnn-
Ipsd'unrhnnip
mnpnrtiqup
Détnilléc
MAGNETOMr.I'ltlE
MAGNETOTEM,URIQUB C h u m p éfpctriqup et
Tableau 1 - Principales méthodes géophysiques opérationnelles sur l'étude des milieux fissurés
Suivant les paramètres dont elles permettent la mesure, il peut être fait
appel, d'un point de vue théorique, à plusieurs méthodes de prospection
géophysique[6]. Ces paramètres sont :
1.1 - L A P R O S P E C T I O N E L E C T R I Q U E P A R C O U R A N T C O N T I N U
Rappelons que selon que l'on s'intéresse aux variations de la résistivité avec la
profondeur, ou latéralement, deux techniques sont à mettre en oeuvre :
- en abscisse : la distance A B / 2
- en ordonnée : la résistivité apparente donnée par l'appareil.
La courbe obtenue est alors interprétée soit par abaque, soit par programme sur
ordinateur ou calculatrice de poche, en termes de conductance longitudinale ou de
résistance transversale des faciès électriques successifs.
Le sondage électrique classique est exécuté selon une seule direction, mais à
partir du centre du quadripole d'autres mesures peuvent être faites dans des
directions différentes dans le but de traduire l'anisotropie électrique du milieu.
Par ailleurs, cinq manoeuvres au plus sont nécessaires pour des sondages ne
dépassant pas des longueurs de ligne A B de 1000 m .
- Avantages
- Inconvénients [16]
C'est un dispositif rigide qui, tant qu'il est assez court, est déplacé en traînant
l'ensemble des câbles d'où son n o m de "traîné" électrique.
- traîné à répétition
- traîné combiné (où l'électrode c o m m u n e d'envoi de courant est éloignée vers
l'infini, à une distance supérieure à 5 fois la longueur A B / 2 et disposée sur
une perpendiculaire à A B ) .
- Mise en oeuvre
- Avantages
- Inconvénients
- N e peut être utilisée seule car doit être obligatoirement dimensionnée sur les
caractéristiques d'un sondage électrique voisin (choix de la longueur de ligne
sur la branche ascendante du sondage électrique).
- Mise en oeuvre
Pour une exécution rapide (une heure pour un dispositif carré avec 3 longueurs
de côté), il nécessite un opérateur et quatre manoeuvres.
-Avantages
- Dispositif carré
. Permet de déterminer 2 paramètres qui sont liés à la direction des structures
ou des fractures et à l'intensité de la fracturation. Il permet ainsi de décider
si un site est favorable ou non à l'implantation.
- Inconvénients
- Dispositif carré
U n tel dispositif ne permet pas à lui seul d'implanter un forage.
- Avantages et inconvénients
Une prospection électrique par courant continu sur un site ne consiste pas à
réaliser un profil isolé recoupant une anomalie électrique. Il faut impérativement
définir la direction des axes conducteurs, l'extension de l'anomalie et sa largeur
réelle.
C'est seulement après la réunion de tous ces éléments qu'une décision sera prise
sur la sélection des anomalies, d'une part, et sur l'implantation du forage, d'autre
part.
Lorsqu'une onde électromagnétique pénètre dans le sol, elle induit dans tout
corps conducteur enfoui des courants de Foucault qui engendrent alors un champ
magnétique perturbateur du champ magnétique primaire de l'émetteur.
Dans tous les cas, la profondeur d'investigation est fonction de deux facteurs :
la distance émetteur-récepteur et la fréquence du courant inducteur. Elle est, en
première approximation, comprise entre 0,5 et 1,5 fois la distance émetteur-
récepteur, et d'autant plus grande que la fréquence est basse.
SYSTEMES A EMETTEUR FIXE SYSTEMES A
Quant ité^^-v^^ EMETTEUR RECEPTEUR
mesurée ^^~\^^ EMETTEUR LOINTAIN EMETTEUR PROCHE MOBILES
MAGNETO-TELLURIQUE dispositif de G O L D S T E I N
ARTIFICIELLE dipôle élect. horiz.
Tableau 2 - Classification des systèmes électromagnétiques usuels opérant dans le domaine fréquentiel - Prospection au sol
16
dispositifs à boucle
ANGLE D'INCLINAISON AFMAG émettrice verticale ou à
boucle émettrice horizontale
V.L.F.
COMPOSANTES
tg6 = Re(Hz)/Hp
REELLES ET IMAGINAIRES V.L.F.
e = Im(Hz)/Hp
MAGNETO-TELLURIQUE dispositif de G O L D S T E I N
ARTIFICIELLE dipôle élect. horiz.
Distance
N o m du Fréquences Emetteur/ Remarques
dispositif (Hertz) Récepteur
30 - 60 - 90
ABEM DEMIGUN 880 et 1640 H z 150 - 180 m boucles horizontales
30 - 60 - 90
EM 17 1600 H z et 120 m boucles
GEONIX
50 - 100 - horizontales
EM 17 L 817 H z 150 et 200 m
50 - 60 - 90
M A C PHAR VHEM 6000-2400 H z ou 40 - 80 m boucles horizontales
NATURE DU SYSTEME Système à émetteur fixe, lointain ; fréquence fixe : E M 16 GEONICS ; SYSCAL VLF B R G M .
PRINCIPE ET APPLICATIONS Mesure des déformations du champ magnétique primaire : tg 0, Fraser et ellipticîté
- Recherche d'eaux souterraines en zones de socle cristallin.
- Localisation de zones conductrices étroites ou de fractures.
- Localisation de filons.
OBSERVATIONS L'émetteur N A A (17,8 kHz) apparaît c o m m e le plus facile à capter en Europe et en Afrique de l'Ouest.
Fiche B
NATURE DU SYSTEME Système à émetteur fixe, lointain ; fréquence fixe : E M 16 R (boîtier Radiohm) G E O N I C S et ligne tellurique ;
SYSCAL VLF.
PRINCIPE ET APPLICATIONS Mesures des composantes horizontales des champs électriques et magnétiques ; résistivité apparente pa et
déphasage * entre Ex et H y .
- Recherche de zones fracturées.
- Evaluation de l'épaisseur d'un recouvrement (alluvions).
- Etudes et contrôle de fracturation en zones de socle.
- Délimitation de zones à permafrost. N3
O
OBSERVATIONS
Fiche C
NATURE DU SYSTEME Système à émetteur fixe, lointain ; 2 fréquences d'utilisation en F R A N C E (163,8 kHz et 15,1 kHz).
Sondeur M T - V L F du C . R . G . de G A R C H Y - Dispositif traîneau.
PRINCIPE ET APPLICATIONS Contrairement à la M . T . classique, la source du phénomène est ici une excitation artificielle.
Pour la mesure du champ électrique, les électrodes résistives sont remplacées par des électrodes
capacitives posées sur le sol.
Détection de failles.
Détection de cavité.
Etude de Permafrost.
INCONVENIENTS Pauvreté en fréquences (deux) entraînant une indétermination de la nature et de la profondeur des
anomalies enregistrées.
Sensibilité aux parasites industriels, aux lignes à haute-tension, aux postes émetteurs radio.
Dépendance des fluctuations ou arrêts de l'émission et des conditions atmosphériques.
Difficulté de déplacement des électrodes capacitives en terrain boisé, brouissailleux ou clôturé.
Les mesures étant effectuées à des fréquences élevées, la tranche de terrain intéressée est faible.
EXEMPLES D'APPLICATIONS
OBSERVATIONS
Fiche D
NATURE DU SYSTEME - Système à émetteur fixe, proche ; 12 fréquences fixes préaccordées de 17,5 à 35840 H z (M1NIMELOS) ;
Fréquences choisies à volonté dans la bande de 1 à 1000 H z (MAXI M E L O S ) .
PRINCIPE ET APPLICATIONS - Méthode magnéto-tellurique à source contrôlée ; un émetteur de rayonnement magnétique constitué par
un dipôle vertical est disposé à la surface du sol.
Un récepteur placé à une distance R de l'émetteur mesure les composantes Hse, H z et Ey du
champ électromagnétique en provenance de l'émetteur transmis au voisinage de la surface. La pénétration plus
ou moins grande du rayonnement dans le sous-sol conducteur en fonction de la fréquence permet la réalisation
du sondage ; études structurales, détection de failles ou flexures, recherches de cavités et conduits
karstiques, application en milieu fissuré calcaire (directions de fissuration, coefficients d'anisotropie).
(S3
AVANTAGES Dans le cas de formations tabulaires, les avantages du sondage M E L O S par rapport au sondage électrique sont :
- rapidité et facilité de mise en oeuvre,
- importance moindre des variations latérales de résistivité ; pas de problème d'injection de courant,
- utilise une source artificielle connue,
- contrastes de résistivité plus accentués qu'en méthode électrique conventionnelle.
INCONVENIENTS Difficulté du choix d'orientation de la ligne tcllurique (Ey) par rapport à la direction supposée de la
structure recherchée.
La composante H z mesurée est trop soumise à une influence extérieure à cause de la proximité de la source,
à moins d'augmenter la distance émetteur-récepteur.
Difficultés d'utiliser des fréquences très basses dans certains cas, à cause des paramètres géoélectriques du
sous-sol.
PRINCIPE ET APPLICATIONS La boucle d'émission interne horizontale crée un champ magnétique vertical, lequel en présence d'un
milieu conducteur induit des courants de Foucault dans le conducteur, ces derniers créant un champ
secondaire déphasé. Le récepteur mesure le champ total.
La présence d'une anomalie conductrice se manifeste sur un profil par 2 pics positifs, en cadrant un pic
négatif centré sur l'anomalie.
Application de plus en plus importante en hydrogéologie.
Etude de zones faillées larges.
Etude de la facturation en zones de socle.
INCONVENIENTS Nécessité de maintenir constante la distance émetteur-récepteur (une erreur de 1 % sur la distance entraîne
une erreur de 3 % sur la mesure).
Corrections topographiques, sur la composante réelle, nécessaires en terrains accidentés.
Influence des formations conductrices superficielles sur l'interprétation.
EXEMPLES D'APPLICATIONS Pour la prospection au sol, le dispositif à boucles horizontales ( H L E M mode M A X ) est le plus utilisé.
Pour la recherche d'eaux souterraines : Iwaco-Burkina Faso, M a c Donald-Nigeria.
N A T U R E D U SYSTEME Système autorisant la mesure simultanée des amplitudes des variations de 2 composantes d'un
champ électromagnétique dans une g a m m e de fréquence de 2 à 2000 H z . Possibilité de filtrage à 8 fréquences
préréglées. Résistivimètre magnéto-tellurique du C R G de Garchy.
PRINCIPE ET APPLICATIONS Détermination de la résistivité apparente pa du sous-sol à partir de la mesure de surfacei suivant 2
directions perpendiculaires O x et O y , des variations simultanées des composantes horizontales des champs
telluriques (Ex) et magnétiques (Hy) naturels ; Cagniard (1953) : pa = 1/5F (Ex/Hy) 2
- Géothermie
+ Recherches d'eaux chaudes minéralisées.
+ Recherche structurale, en suivant un marqueur, soit résistant, soit conducteur.
- Hydrogéologie
+ Recherche structurale dans les grands bassins sédimentaires.
INCONVENIENTS La méthode M . T . est spécialement adaptée à la recherche de zones à faible résistivité. Les terrains résistants
sont plus difficiles à détecter ; une épaisseur 2 à 3 fois plus grande que celle des terrains encaissants est néces-
saire pour qu'un terrain résistant soit discernable sur une courbe de sondage M . T . , d'où un manque de précision
dans l'interprétation, ce qui est gênant pour les recherches hydrogéologiques.
Le tableau 5 donne les valeurs de propagation des ondes longitudinales les plus
fréquemment rencontrées :
Air 0,33
Eau douce 1,45
Vases 0,2-0,6
Couche superficielle meuble et sèche
(weathered zone) 0,2-0,6
Alluvions sèches 0,6-1,2
Alluvions humides 1,6-2,4
Argiles 1,8-2,2
Tufs volcaniques 1,8-2,5
Marnes. Craie 2,3
Grès 2-3,5 Tableau 5
Laves 2,5-4
Calcaires et dolomies 3-5
Schistes, micaschistes 3-4,5 Vitesse des ondes sismiques
Gneiss, quartzites 3,5-5
Granite 4-6
26
La présence et la position d'une zone fracturée sont révélées par l'analyse des
vitesses obtenues à partir des dromochroniques, correspondant à des tirs en offset,
donc à l'arrivée de l'onde réfractée sur le marqueur sismique profond [8].
Dans le cas de zones fracturées très étroites, l'intervalle entre géophones doit
être réduit à quelques mètres et l'appareillage utilisé doit permettre le pointage des
films à la milliseconde près.
Les tirs en arc sont particulièrement indiqués pour suivre des structures de
forme allongée (vallées fossiles relativement étroites, zones broyées, failles).
- les terrains secs lorsqu'ils sont épais forment un écran qui masque sur
les dromochrones les terrains imbibés sous-jacents ;
28
Par ailleurs, démontrer d'une manière absolue que le socle ne se comporte pas
c o m m e un milieu homogène et isotrope, mais c o m m e un milieu caractérisé par une
vitesse croissante avec la profondeur paraît difficile.
Il n'en reste pas moins vrai que les possibilités offertes par la méthode résultent
de sa profondeur d'investigation importante et de la détermination des accidents
tectoniques et de leur pendage à l'aide des coupes profondeurs.
Cette méthode est surtout utilisée en prospection minière et son seul emploi
connu en hydrogéologie se rapporte à la détection de dykes de type doléritique.
L'aimantation acquise par les roches sous l'effet du champ magnétique terrestre
dépend de leur susceptibilité magnétique [7].
Pour expliquer d'une part la présence d'anomalies positives, et d'autre part leur
corrélation avec les anomalies électriques, l'hypothèse admise est que l'altération,
agissant sur les zones fracturées, détruit les propriétés magnétiques des roches, de
sorte que le socle magnétique, constitué par le socle sain, s'approfondit localement au
droit des passages fracturés.
Nous la signalons ici pour mémoire, aucun des projets examinés dans le cadre de
la présente étude n'ayant mis en oeuvre une telle méthode.
Ainsi, il apparaît indubitable que certaines zones intéressées par des projets
d'hydraulique villageoise offrent a priori peu d'intérêt pour l'application d'une
quelconque méthode de prospection géophysique : dans ces cas, les taux de réussite
des forages à 1 m ^ / h est compris entre 70 et 90 96. Ces résultats ont été obtenus sans
faire appel à la prospection géophysique. Dans la majeure partie des cas rencontrés,
ces zones intéressent les formations :
Dans toutes ces régions, il est vrai très particulières, une étude géophysique
réalisée a priori, n'offrirait d'intérêt que si l'on savait isoler à l'avance, les secteurs
difficiles où l'on risque de rencontrer 10 à 30 % d'échecs prévisibles pour y concentrer
la prospection géophysique.
Ces techniques sont actuellement les plus employées et de très loin d'ailleurs,
et peuvent être utilisées dans la plupart des cas, en tenant compte de leur profondeur
33
d'investigation qui peut être importante d'une part, et de leur relative rapidité de
mise en oeuvre, d'autre part.
VI.2 - C H A M P D ' A P P L I C A T I O N D E L A M E T H O D E E L E C T R O M A G N E T I Q U E
Cette méthode donne de très bons résultats lorsque le socle est disposé à faible
profondeur : elle procure alors des résultats qualitatifs comparables à ceux du trainé
électrique.
Cette méthode est rarement employée seule en recherche d'eau dans les
aquifères discontinus ; bien plus lourde à mettre en oeuvre que les techniques
électriques, elle ne permet pas la reconnaissance rapide, m ê m e partielle, d'un secteur
étendu.
Cette méthode n'est jamais appliquée seule, mais associée à d'autres. Elle
permet de préciser des grandes structures, mais n'est pas adaptée à la recherche de
fractures très étroites.
Deuxième partie
I - Présentation de cas-types
Les exemples présentés ont été extraits de différents projets, ou fournis par des
auteurs auxquels il est fait référence dans le titre de chaque figure.
(*) La totalité de ces "cas types" est extraite du rapport C I E H "Utilisation des
méthodes géophysiques pour la recherche d'eau dans les aquifères discontinus"
par Burgeap-CGG - Méditerranéenne de Géoélectrique (janvier 1984).
38
335.L0K0LA (PI)
^^ A I • ISO • MM i J
a MN i J
— —
I •llama ia»it irajl>t«a
t»>t IflClKII
Figure 2
39
Figure 2
Le pendage a été confirmé par les forages. Le petit pic résistant au milieu de
l'anomalie est peut être dû à la présence du filon de quartz.
40
SXm
ti • «a • ••• t.
• < V "3/h
/ Im3/h / T T
L , A A y '• .
«**••«• t»««»t
«»••I* t ••••«*
Figure 3
41
Figure 3
Les forages recoupent effectivement une zone fracturée et les venues d'eau
plus profondes s'avèrent localisées dans le sens du pendage.
Les coupes géologiques laissent penser que cette zone fracturée correspond à un
contact entre du granité à 2 micas et du granite à biotite.
42
N13
33460
440
420
400
380
23360
20 40 60
ao 100 120 140 •
3.9 ~3¿hl
160 183 200 220 240 mitres
Recouvrement
NS •10
Ox, PélUes
A
30 i|
Dolentes \
2^0,70 •40
58,50
400'
380-
360-
340
23320
25 50 100 mitre!
Pentes
! C.l.E.K ETUDE METHODES 3E0PHYSIQUES
Figures 4A et 4B
43
Figures 4 et 5
- Figure 4B (Weuimel)
Le profil magnétique a été réalisé en travers d'un linéament dont la direction a
été confirmée ensuite par un 2ème profil parallèle.
Le premier forage effectué trop loin du minimum de l'anomalie est resté sec
dans la pélite à 50 m .
33430
en
350-
330-
33310-1
350 400 450 mètres
m Sables limoneux
METHODE MAGNETIQUE: RECHERCHE DES EPONTES FRACTUREES El Cuirasse latéritique
D'UN FILON DE DOLERITE DANS LES PELITES m Argiles belge-brique
eg Dolërite
ra PélUes
ETUDE METHODES GEOPHYSIQUES
C.I.E.H GB PélUes noires et
Extrait: PRO.D.E.S.0 BURGEAP-DNHE MALI vertes,fracturées
t).N ELEVAGE MALI 40m
KAYES N . - N A R A E . 1981
45
Figure 5 (Mbeuryeu)
f Enlroil du profil P 2
Echelle: 1/10000
Ohm.m
6 0 0
140 SE -
30O
400
iOO
O
R9bii R9
C ) IMPLANTATION R.29
Recouvrement
7J¿*9
„i^^£:l _-^_i
oiicet "
'OolériU
, {one de broyage
, a rechercher^*
P.l.rit. . 1 1 1 , 1 . il H i w r t .
O4bil m
METHOUt ELECTRIQUE: RECHERCHE OES EPONIES FRACTUREES forage 7.2mVl)
O'UN FILON DE DOLER I TE OANS LES PELITES
Figures 6 et 7
- Figure 6A (Site R 9)
Les deux sondages réalisés sur le minimum d'anomalie à 50fimont trouvé avant
10 m le toit altéré d'un massif de dolérite compact dans lequel ils sont restés secs
jusqu'à 25 et 35 m .
Dans les deux cas, les forages très productifs ont trouvé l'eau au contact fissuré
de la pélite sous le filon.
48
IMPLANTATION R.32
Extrait du profil P 3
Ohm. m
„100
90
80
70
60
.5 /
50
r
I
I
I
I
Extrait du profil P 2
Debit en foraçe:9m7h
_ 50
Rtcouvr«mtnt
Petit«
*-<—\ N.S¡8,80
Fiten d» doltrtt«
V
Dolinte oltêret tt fitsur««
-60 m
Pilite Iris fissure«
-52m
Figure 7
- Figure 7 (Site R 32)
Une direction d'accident peu nette sur photo aérienne, se matérialise sur le
terrain par un large alignement d'arbres verts peu différenciés de la zone boisée
environnante.
Le traîné électrique fait apparaître deux axes conducteurs que l'on retrouve
d'un profil à l'autre, et qui sont parallèles à la direction relevée sur photo-aérienne.
A noter que la tête du filon, recouverte de pélites, n'est pas altérée : le filon
constitue donc un marqueur résistant.
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10 Electro-magnétique In phase 3555 Hz 300
10
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10
»0 1 JO
*
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istivi té apparente V^— • 0
Figure 8
Cette figure montre que, dans les exemples présentés, les profils
électromagnétiques à 3555 H z (distance émetteur-récepteur de 50 m ) reproduisent
assez fidèlement l'allure générale des profils de résistivité apparente (traînés
électriques A B = 200 M N = 40). La corrélation entre les deux méthodes, apparaît ici
évidente. Elle nous apparaît quant à nous recommandable chaque fois que cela est
possible.
SIKORO
MARIBOUBONZI
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20
MÉTHODES ELECTRIQUE ET MAGNETIQUE:
IMPLANTATION DANS LES GUES ET SCHISTES INJECTES DE DOLERITE
*O
Figure 9
(Mali-Deuxième région)
Prospection hydrogéologique dans des zones de grès
infracambriens injectés de dolérite, à l'aide des
méthodes électriques et magnétiques
O n peut retenir à l'examen de ces figures que dans les grès infracambriens,
contrairement au cas des pélites injectées de dolérite, on a souvent intérêt à
s'éloigner du contact entre les grès et la dolérite.
/ \ 32940^ - • * • - •» f - • • •
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Profil d * r*sistlvit«s
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I
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argil*»
gr«* rroetur»
20
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g r * * auortivai
80
Figure 10
55
Figure 10
(Mali-Deuxième région)
Implantations au contact entre schiste et grès
M AM 0 U
TRAÎNÉ ELECTRIQUE MT 10
Doléj-ite altérer?;
METHODE ELECTRIQUE:
IMPLANTATION DANS LES GRANITES INJECTES DE DOLËRITE
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SOUDAGE PLURIDIRECflOUNEL
C.I.E.H ETUDE METHODES GEOPHYSIQUES
Extrait: DOCUMENT INEDIT Prof.OUSHANE BOUREIMA
(These en cours) UNIV.NIAHEY-MEDITEW.GEOELEC.
59
Figure 12
Les mesures géophysiques ont été réalisées a posteriori après exécution des 4
forages distants d'une vingtaine de mètres les uns des autres dont 2 négatifs et 2
positifs (4 m ^ / h chacun pour ces derniers).
Deux cartes de résistivité(l) ont été réalisées selon les directions d'anisotropie.
La carte R I (profils PI P 2 P3) fait apparaître un axe conducteur (10 à 15 £2m) de
direction N 70 gr, sur lequel les 2 forages positifs sont implantés. Les forages
négatifs sont situés en dehors de cet axe sur un palier plus "résistant" (30 à 40 Í2m).
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figure 13
61
Figure 13
Les zones résistantes montrent une résistivité assez faible, supérieure ou égale
à 200 ¡2m, avec un m a x i m u m supérieur à 500 fim.
Trois forages de reconnaissance ont été réalisés sur chacune des trois anomalies
(SA 7 - S 6 - S 5), à l'emplacement de 3 sondages électriques (Se 11 - Se 9 - Se 10).
Le premier forage (SA 7), traverse 10,5 m d'arènes grenues reposant sur 13 m de
granito-gneiss altéré au-dessus d'un socle sain granito gneissique, trouvé à 32 m .
La présence d'un filon dans les arènes est responsable de l'arrivée d'eau
constatée. La faible résistivité observée est probablement liée à l'ensemble du
recouvrement d'arènes et d'altérites.
1000-
500-
5 -
10 -
Figure 14
63
Figure 14
U n sondage électrique a été réalisé sur chacune des 2 anomalies (qui sont
orientés E - W ) .
Sur ces 2 sondages, les arrivées d'eau sont liées à la présence de filons de
pegmatite entre 18 et 20 m de profondeur.
L'examen du profil de résistivité montre bien que les deux forages ont été
placés dans des zones d'altération maximale, correspondant à des minimums de
résistivités.
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METHODES ELECTROMAGNETIQUES . V L F
IMPLANTATION DANS LES GRANITES
Figure 15
65
Figure 15
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Emploi de la méthode électromagnétique
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METHODES ELECTRIQUE ET ELECTROMAGNETIQUE VLr
(Application des courbes VLF dérivées lissées)
Figure 16
67 •
Figure 16
Les réflexions qui vont suivre de la part des différents intervenants ont été le
fruit d'un travail soit en mission à l'étranger dans le cadre de projets d'aménagement
du type hydraulique villageoise, soit à l'occasion d'importantes études à caractère
méthodologique déclenchées sous l'impulsion du Département Eau du B R G M dans le
cadre du programme d'Hydrogéologie des Milieux Fissurés.
Rapport B R G M 83 S G N 877 G P H
par G . Chevalier-Lemire
Les méthodes mises en oeuvre ont été analysées en dégageant à chaque fois
leurs avantages et leurs inconvénients et en donnant des recommandations
d'utilisation.
(*) E M : Electromagnétique
Rubrique Traîné Rectangle de V . L . F . mode V . L . F . mode Max-Min
électrique résistivité inclinaison résistivité
CONCLUSION
Les premiers travaux géophysiques méthodologiques qui ont eu lieu sur le site
pilote choisi pour l'application du programme d'hydrogéologie des milieux fissurés du
département Eau (Lufiac, c o m m u n e de Broualan) ont permis une étude critique de
l'intérêt des méthodes E M dans la prospection des zones fissurées en milieu de socle.
Une comparaison des méthodes entre elles a déjà permis de mettre en évidence
une complémentarité entre les méthodes électriques et électromagnétiques et de
proposer un certain nombre de combinaisons de méthodes suivant le type de problème
posé c o m m e par exemple l'utilisation conjointe du V L F mode inclinaison et résistivité
dans le cas de prospection sous faible couverture, ou l'utilisation du V L F mode
inclinaison c o m m e préliminaire à une étude plus poussée par sondages électriques et
traînés électriques ou par V L F mode résistivité et Max-Min.
ASSOCIATION D E M E T H O D E S ELECTROMAGNETIQUES
- VLF Inclinaison
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Figure 17a - Broualan - Profil 1 - V L F inclinaison et V L E M inclinaison -
V L E M (Electromagnétisme à boucle verticale) et
V L F m o d e inclinaison
Extrait de J. VALENTIN : Rapport B R G M 85 SGN 037 G P H
77
Sur la figure 17a sont représentés les profils obtenus par procédé Max-Min
inclinaison (VLEM) et par V L F inclinaison. Les deux profils sont semblables et
présentent une anomalie conductrice bien marquée au forage SI.
Sur la figure 17b sont étudiés les effets de l'inclinaison des profils par rapport à
l'axe de l'anomalie pour le procédé V L F inclinaison. O n peut remarquer que le signal
recueilli est le mieux marqué sur les profils (PI et P2) perpendiculaires à la direction
de fracturation et que ce signal s'amortit puis se déforme au fur et à mesure que le
profil est plus oblique (P3 et P4).
Sur la figure 17c sont reportés les profils obtenus par V L F résistivité, qui
peuvent être comparés aux profils de resistívté des figures 18a et 18b présentées à la
suite. Les m ê m e s anomalies sont obtenues aux m ê m e s endroits quelle que soit la
méthode utilisée.
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Figure 18a -Broualan - Plan de situation des profils de résistivités et des forages
Extrait de J. VALENTIN : Rapport B R G M 85 SGN 037 G P H
82
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Figure 18b - Broualan - Traînés simples
Extrait de J. VALENTIN : Rapport B R G M 85 SGN 037 G P H
83
POURSUITE D E L ' E T U D E G E O P H Y S I Q U E M E T H O D O L O G I Q U E
S U R LE SITE PILOTE D E LUFIAC
C o m m u n e de Broualan
(Ille-et-Vilaine)
par
G . Chevalier - Lemire
Rapport B R G M 84 S G N 321 G P H
L'objectif de ces travaux était une étude comparative des diverses méthodes de
prospection applicables à la recherche d'eau en zones fissurées (électriques,
électromagnétiques, sismique réfraction).
La prospection des milieux fissurés par géophysique exige dans tous les cas de
bien définir les objectifs ainsi que les contraintes d'utilisation de façon à déterminer
la méthodologie de prospection à employer.
84
L'emploi du traîné combiné peut se justifier sur une structure déjà reconnue par
d'autres méthodes où l'on souhaiterait préciser le passage de la structure.
L'interprétation en terme de pendage est peu précise et nécessiterait le calcul de
courbes types.
Les essais menés sur des profils obliques par rapport à la direction transverse
idéale nous ont montré également que jusqu'à 30 gr par rapport à la direction idéale
transverse l'anomalie reste repérable mais qu'elle se détache moins de son
environnement (contraste atténué). Pour des obliquités plus importantes, la réponse
de la structure est complètement changée et on ne retrouve plus les conducteurs
responsables des anomalies repérées sur les profils transverses.
85
C O N C L U S I O N S U R L A M E T H O D E SISMIQUE
CONCLUSION GENERALE
Les travaux géophysiques méthodologiques menés à Lufîac sur le site pilote des
milieux fissurés, ont permis de compléter les enseignements déjà dégagés lors des
travaux réalisés en 1983.
A la suite des forages réalisés par le Département Eau (janvier 1984), un certain
nombre de profils ont été réalisés avec plusieurs méthodes de prospection de surface
(électrique, électromagnétique et sismique).
Le repérage des fissures par ces méthodes est parfois direct (recouvrement
faible) mais le plus souvent indirect (recouvrement important) les variations latérales
de conductance étant mieux mises en évidence dans les terrains de recouvrement
qu'au niveau du socle.
Rapport B R G M 83 G P H 073
T R A V A U X REALISES
- 87 sites répartis dans 70 villages ont été étudiés ;
- 157 sondages électriques effectués avec des lignes A B variant de 100 à
800 m ;
- 64 150 m de profils de résistivité mesurés au pas de 10 m avec des
lignes d'injection de courant comprises entre 100 et 400 m ;
- 3 490 m de profils V L F .
RESULTATS OBTENUS
- Dans certains villages où aucune anomalie électrique n'a été mise en
évidence, aucun site n'a été proposé.
- Dans d'autres sites où les résultats sont peu marqués (anomalie de
résistivité peu contrastée), une proposition de forage a néanmoins été
faite, mais un complément d'étude devient souhaitable de manière à
définir un site plus propice.
- Une proposition de forage a été faite pour tous les autres sites.
- A u 15 juin 1983, 18 sites proposés par géophysique ont été reconnus par
foration au marteau-fond-de-trou.
Sur ces dix-huit forages, dont aucun n'a été sec, on distingue :
. deux autres forages ont été implantés sur des paliers conducteurs à
proximité d'un palier résistant. Le faible débit trouvé s'explique par
le trop grand éloignement (100 mètres) du contact de ces deux
paliers.
Tous les forages réalisés ont recoupé des zones arénitisées avant
d'atteindre le socle sain.
Mais ceci ne peut servir de guide de prospection, étant entendu que les
sondages électriques sont souvent perturbés par l'anisotropie du milieu.
CONCLUSION
Il est donc logique de constater une différence entre les deux profondeurs plus
importante pour les forages producteurs que pour les forages secs. Par ailleurs et
toujours à l'échelle de la population des 75 forages étudiés, la précision sur la
profondeur du toit du socle donnée par géophysique est maximale (98 96) pour une
tranche de terrains traversée variant de 0 à 25 m . Cette précision n'est plus que de
34 % pour des tranches de 25 à 50 m et atteint seulement 20 % pour les tranches de
terrains supérieures à 50 m .
90
O n constate que le taux de succès d'un forage est maximal lorsque les sondages
électriques sur lequels il est implanté présente un terrain intermédiaire épais et de
résistivité moyenne.
Le taux de succès est d'autant plus élevé que l'anomalie est plus large et le
contraste de résistivité plus élevé.
CONCLUSIONS
A noter enfin qu'il n'a pas été possible d'établir des corrélations entre les débits
des forages positifs et les paramètres électriques fournis par la méthode employée.
- Exemples d'interprétation
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- 20 ¡ i i
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Le profil montre une anomalie négative très importante que l'on interprète
c o m m e une zone d'effondrement du socle. Le sondage électrique n° 2 réalisé au
centre de l'anomalie confirme que le socle subaffleurant sur les bords de l'anomalie
est rejeté à 40 m de profondeur.
- Efficacité de la géophysique
Etudes Géophysiques
Provinces Implantations
réalisées Longueur profils Nbre Longueur profils
résistivité (m) SE VLF (m)
Profil Po =f (x)
anomalie
point de mesure
courbe lissée
distance im)
b
3) B : r i 0 m : largeur corrigée
MN
Figure 21 -
Rapport B R G M 84 A G E 029
95
Résultats et Recommandations
par G. Zamolo
BRGM 84 AGE 029
PROSPECTION GEOPHYSIQUE
Etant donné les difficultés rencontrées dans la zone par les projets antérieurs,
la prospection géophysique a été réalisée systématiquement sur tous les sites. L a
technique du traîné électrique a été réalisée dans le cas de la recherche d'aquifères
discontinus ; celle du sondage électrique pour l'étude des aquifères continus
(alluvions).
A u total 54 villages ont fait l'objet d'une prospection électrique. Les travaux se
répartissent c o m m e suit :
- entreprendre une foration sur une anomalie passable, est très risqué (1
succès sur 8) ;
- forer sur une anomalie favorable est bien sûr préférable, mais cela ne
représente qu'une garantie assortie de réserves (3 succès sur 6). Ces
résultats sur les 14 forages effectués dans le Birrimien confirment la
difficulté à l'échelle régionale d'assurer une fourniture en eau dans de
telles formations.
CONCLUSIONS
Pour les sites non encore forés, l'étude fait observer un nombre relativement
moins important de cibles intéressantes, ceci étant vraisemblablement imputable à
l'absence de linéaments bien marqués sur photo-aériennes et sur le terrain.
P min
+ Forage positif et n? (O ^ I m ' / h )
Définitions:
Ensemble des anomalies dont le contraste est égal
C
ou supérieur à 1,7
p min Ensemble des anomalies avec 4 0 A m <;/>min g l50ftm
Figure 22
Rapport BftGM 04 A G E 029
PROSPECTION DES AQUIFERES DISCONTINUS AU SUD DE KAYES - PROGRAMME CEAO
Dons le Birrimien
i mm
4 Forage positif et n 2
- Forage négatif et n?
Définitions:
Figure 23
Rapport B R G M 84 AGE 029
PROSPECTION DES AQUIFERES DISCONTINUS AU SUD DE KAYES - PROGRAMME CEAO
Dans l'Inlrocombrien
+ Forage positif et n 9
- Forage négatif et nî
Définitions:
Ensemble des anomalies dont le contraste est
C=sl,7
p min Ensemble des anomalies telles que 40Dm$/)rnin<l50nm
Figure 24
Rapport B R G M 84 A G E 029
101
PROJET CEAO
CAMPAGNE MARTEAU-FOND-DE-TROU AU SENEGAL ORIENTAL
RESUME
REMARQUES GENERALES
Les taux de succès sont donc équivalents mais l'emploi du V L F mode inclinaison
semble permettre d'obtenir des débits plus élevés.
Les résultats indiquent que les pourcentages d'échecs sont équivalents en VLF
inclinaison et profilage électrique, et ceci quelque soit le type de formation
rencontré.
O n retient :
Il n'a pas été possible de dégager une relation simple entre contraste des
anomalies et profondeur du substratum.
R E L A T I O N E N T R E F O R M A T I O N G E O L O G I Q U E E T RESISTIVITE G E O E L E C T R I Q U E
A l'inverse, l'analyse des sondages électriques peut porter sur deux paramètres
accessibles sans risque d'erreur trop important, à savoir :
Signature
Type de cible
sur photo-aérienne sur traîné électrique sur profil magnétique sur sondage électrique
anomalie anomalie
Filon de dolérite linéament électrique magnétique
Alluvions - - - à définir
Ainsi :
- S'il est vrai qu'une zone fracturée dans le substratum se traduit dans la
majorité des cas par une anomalie géophysique conductrice, cette
dernière peut avoir une autre cause c o m m e , par exemple, une zone plus
conductrice dans le recouvrement ;
- le principe de l'équivalence indique qu'il est possible de donner plusieurs
interprétations valables et cohérentes à un sondage électrique, en
l'absence de tout forage existant nécessaire à un calage du modèle
déterminé par l'interprétation ;
- lorsqu'une anomalie magnétique est interprétée c o m m e étant due à la
présence d'un filon mince, il ne faut pas oublier que par principe il
existe une infinité de solutions à l'interprétation ;
- la signature géophysique est très souvent fonction de la géométrie du
dispositif de mesure utilisé : en traîné électrique, la longueur de ligne
A B et l'angle d'incidence du profil par rapport à l'axe de l'anomalie
supposée ont une influence que l'on tente de minimiser en adaptant la
longueur de ligne A B (après avoir connaissance de l'épaisseur du
recouvrement suite à un sondage électrique préalable) et en orientant la
direction du profil perpendiculairement à celle des linéaments repérés
sur photo-aérienne ;
- les contraintes d'avancement d'un projet d'aménagement villageois
impliquent un minimum de temps de prospection, donc la fourniture d'un
minimum de données et l'on doit donc a priori émettre l'hypothèse qu'à
une anomalie conductrice étroite bien marquée correspond une zone
fracturée que l'on espère aquifère.
Les cas où seule une prospection magnétique a permis l'implantation d'un forage
sont peu nombreux.
Les cibles mises en évidence sont peu nombreuses et les échecs enregistrés
n'ont pas permis de définir le critère d'implantation sur sondage électrique pour la
recherche d'alluvions aquifères.
Ill
CONCLUSION E T RESULTATS
L'implantation des forages s'est principalement articulée sur les résultats des
profils exécutés par traîné électrique (AB 200 ; M N 20 et pas 20 m resserré à 10 m au
droit des anomalies) et reflétant des anomalies de type compartiment conducteur
étroit, c'est-à-dire présentant :
Les levés magnétiques on présenté trois aspects soit distincts, soit associés et à
savoir :
- une évolution plate traduisant une inactivité magnétique, donc une
absence de masse doléritique ;
- une configuration également monotone mais présentant des anomalies
magnétiques isolées révélatrices de la présence de petits filons ou de
masses ponctuelles doléritiques ;
- des évolutions très perturbées comprenant de nombreuses anomalies
magnétiques généralement ininterprétables d'une manière simple et
traduisant la présence d'un batholite doléritique plus ou moins
tectonisé.
113
Il demeure toutefois vrai que la prospection géophysique est justifiée par le fait
qu'elle majore d'environ 20 % le nombre de forages jugés positifs par rapport au
nombre total de forages entrepris et souhaités par le cahier des charges.
Profil de résistivité .
A B . 200m /
MNtlOm *
M N * 5m
Q i . 13 m ' / h
KONO-BANIRE 10»
20 •Grès
Schistes
fracturés
Profil de résistivité
AB » 200m " \ /
/ V / \ fj
MN « 10m
10a
GAOIABA
.Gres
'OSchistes
SOai-
Profil de résistivité
AB.200m • Ä
\ /\ / V
V V
LABIDI V
• Forages secs
11 """
Schistes altérés
s
"Schistes sains
PROSPECTION GEOPHYSIQUE
L E V O L U M E D E S T R A V A U X D E P R O S P E C T I O N G E O P H Y S I Q U E EST L E
SUIVANT :
Les faibles précipitations sur la zone étudiée, ainsi que le type d'aquifère
recherché (milieu aquifère discontinu et fissuré) ont conduit à entreprendre la
prospection géophysique d'une manière systématique sur tous les sites.
L E P R O B L E M E POSE A L A P R O S P E C T I O N G E O P H Y S I Q U E ETAIT :
E X E M P L E D E R E C H E R C H E D'AQUIFERES D E F R A C T U R E P A R LA T E C H N I Q U E
D U TRAINE ELECTRIQUE A U MALI
Etude des sites de Kono-Banière, Gadiaba et Labidi
Ces trois localités maliennes sont situées sur les schistes gréseux de la série de
Naza, d'âge probablement précambrien.
Quatre sondages ont été implantés suite à des opérations de traîné électrique
simple ou à répétition (fig. 25), chaque implantation correspondant à un minimum de
résistivité apparente. Dans les quatre cas, l'anomalie conductrice est relativement
étroite et bien contrastée, mais le minimum de résistivité révélé sur le site de Labidi
se situe toutefois vers des valeurs élevées (300fim),alors que les autres minima
oscillent autour de 30 à 40flm.A u droit des localités de Kono-Banière et Gadiaba, les
deux forages prévus sont positifs et disposent d'une bonne productivité dans les
schistes et grès fracturés.
A Labidi, les deux sondages tentés sont restés secs dans des schistes altérés
mais non fracturés.
32 villages ont été étudiés dans la région des Savanes et 82 dans la région des
Plateaux.
Le substratum sain dans la région des Plateaux est toujours rencontré à faible
profondeur sous un recouvrement variant entre 5 et 20 m d'épaisseur.
M E T H O D E G E O P H Y S I Q U E UTILISEE
- Méthode employée
- S
A H N
1
H N
AB profiling
m
Ï - ! Rectangle AB <
AB rectangle
Cette correction n'a pas été appliquée dans le cadre de l'étude, l'interprétation
étant ici uniquement qualitative.
D'un point de vue pratique, le profilage avec une ligne A B fixe, présente de
nombreux avantages par rapport au traîné simple :
119
L'interprétation est uniquement qualitative. Elle repose sur les deux hypothèses
suivantes :
- compartiment conducteur,
- contact,
- palier.
Les implantations de forage d'eau ont été jugées favorables, quand il y avait
concordance entre les éléments suivants :
- résultats photogéologiques,
- aspect morphologique du terrain,
- résultats géophysiques.
120
Sur les 184 implantations réalisées dans la région des Plateaux, les trois types
d'anomalies électriques rencontrées se répartissent ainsi :
- Bilan de l'étude
Villageois 106 50 32 18 64 96
CEB 78 52 17 35 33 %
Totaux 102 49 53
Taux de succès
tous forages 48 % 52 %
confondus
Tableau 10 - Résultats globaux obtenus au 30 juin 1985 à partir de 102 forages réalisés
CONCLUSIONS
L'analyse critique des données géophysiques nous a montré que dans la plupart
des cas nous ne pouvions vérifier la validité des hypothèses nécessaires avant toute
analyse statistique de données, à savoir :
Les faibles taux de succès rencontrés dans les formations étudiées ne pouvaient
que justifier l'emploi systématique de la prospection électrique.
î
SUR LE TERRAIN Etude morphologique-photogéologique
T
Un site è prospecter
t
Suivant le temps disponible
Pas de profil parallèle Profils parallèles
V Continuité uïtê
1
I ABANDON
IMPLANTATION
DU SITE
Cette recherche intéresse le plus grand nombre de sites, à savoir 63 sur 75.
Aucune stratégie générale n'a pu être mise au point. Chaque village constitue
un cas particulier.
Toutefois :
- un forage réalisé sur une anomalie bien conductrice s'est révélé négatif,
- un forage s'est révélé positif à l'intérieur d'une zone plus conductrice
dans un milieu électrique où tous les ouvrages implantés antérieurement
s'étaient révélés négatifs.
E T U D E STATISTIQUE D E S A N O M A L I E S R E N C O N T R E E S
Les anomalies ayant toujours été mesurées par des profils uniques pour des
raisons de délai d'exécution, il n'est jamais certain que ces profils soient
perpendiculaires aux structures sources.
Dans ces conditions, les valeurs attribuées à ces paramètres peuvent être
entachées d'erreurs non négligeables.
- au-delà d'un contraste d'anomalie de 2,2, les forages snt positifs à une
exception près (350 1/h).
- En-deçà d'un minimum d'anomalies de 60 ß m , les forages sont positifs à
une exception près (0,1 1/h).
CONCLUSION
Une étude statistique de la forme des résistivités semble indiquer, réserve faite
sur la faible proportion de sites étudiés, que les anomalies révélatrices d'une zone
productrice sont plutôt de forme arrondie (U) ou doubles en forme de W .
- Sondage électrique
- Profil de résistivité par traîné simple
- V L F mode inclinaison
PLAN DE SITUATION
ECHELLE ! 1/bOOO
I
Villoge
À
COUPE LITHOLOGIQUE
PROFIL V . L . F .
-i to . ... / \
/ V . \ , - fÜO t
c - A- T
4o.
-lo
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PROFIL DE RESISTIVITE T
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4
9
V
T
T t
4 , . -' t-
E X E M P L E D'ASSOCIATION D E M E T H O D E S ELECTRIQUES
ET E L E C T R O M A G N E T I Q U E S
Sur cette zone d'essais, diverses méthodes géophysiques ont été mises en
oeuvre : profils de résistivité, V L F , et Max-Min. Des tests ont été menés pour
déterminer en Max-Min la meilleure distance émetteur-récepteur et les fréquences
compte tenu de la couverture d'altérites. La distance de 25 m était trop faible pour
les objectifs fixés, par contre la distance 50 m a fourni des résultats plus satisfaisants
que celle de 100 m .
Les fréquences retenues sont les deux plus hautes, 3555 et 1777 H z . Pour les
fréquences plus basses, on note un écrasement des anomalies et m ê m e leur
disparition.
Deux exemples sont présentés sur la figure 29. O n remarquera que chacune des
méthodes utilisées présente une anomalie, parfois importante, mais se pose le
problème de l'implantation du forage par rapport à l'anomalie, bien illustré par
l'exemple de la figure de gauche, où trois forages espacés de 5 m ont été exécutés. Le
pas de mesure de 20 m en profil de résistivité fournit une anomalie relativement
large. Elle apparaît déjà plus étroite selon les profils V L F et Max-Min où le pas de
mesure est de 10 m . La profondeur des puits est de 40 m avec environ 20 m
d'altérations. Le niveau d'eau était à 28 m .
Situation de l'étude
50 Km
HLEM
HLEM
_ 10
: î .. ï .'.. 3555 Ht
l
* •* • '> 50m
1 Inphase
5 -5J
£ Inphase Quadrature
• •• • Quadrature
(-3555H?
—*-• Inphase
• •• • Quadrature
Í-1777HZ
VLF
NAA •••-• Quadrature
J
-10
Resistivity Resistivity
1000-,
A
\
800- \ 1
E \
-• WELL (Q- imVh) 600
« 500
l
-4» W B . L (Q-0.7mVh) 0"
400 4 WELL (Q - lmVh)
4 DRY HOLE
- Profilage électrique
- Magnétisme
132
Les chances de trouver des eaux souterraines dans les formations de Karoo sont
faibles, spécialement lorsque ces formations sont argileuses sauf dans les zones
indurées au contact avec des dykes de dolérites. Les limites de ces dykes sous le
recouvrement sont recherchées par méthode magnétique. Différents exemples où sont
combinées méthodes magnétiques et électriques sont présentés sur la figure 30.
tort •ooft
MAGNETIC ANOMALY
J South North
»tie
<* ^ ^ « ^ . AI _ _ _
soft ilofl
<2 .
Trench
Mft
Shale
ruft
Figure 30
Rapport B R G M 85 S G N 037 G P H
133
Ici, des dykes de roches vertes viennent recouper les formations anciennes et
leur mise en place crée dans l'encaissant des fissurations et facturations.
RapporL DP/UN/TOG-75.008/2
Profil P 8
-33400
Profil électrique Profil mignéiomitriqui
AB * 200m
v\
MN a 10m • 33380
\ /
so
401
30
Nila
Nal Nal.
A Ai
0 A A A
O7
10ml
Coupe géologique
Zona fracturée
A cet endroit, une zone fracturée, siège d'une intrusion doléritique mince a été
repérée par l'association des méthodes électriques et magnétiques d'une part, mais
aussi timidement révélée par la méthode sismique réfraction.
Ainsi on observe :
Deux forages implantés sur les flancs opposés de l'intrusion ont donné des débits
acceptables (6 m ^ / h en débit "instantané"), tandis que le troisième ouvrage déjà
éloigné d'une vingtaine de mètres de l'axe de la structure n'a donné que 1,5 m ^ / h à la
foration.
Dans les exemples qui vont suivre et localisés à l'intérieur du Sahel malien où le
recouvrement sableux, souvent important, atténue ou masque les linéaments a priori
observables sur photo-aériennes, la géophysique a fait l'objet d'une programmation
dès la première phase des travaux d'aménagement. Les zones fracturées du sous-sol
ont été reconnues par les anomalies physiques tant électriques que sismiques qu'elles
induisent dans le milieu souterrain. La plupart des tests méthodologiques associant les
techniques électriques en courant continu et la sismique-réfraetion ont pu être
réalisés à l'occasion du Projet des Nations Unies "Recherche et mise en valeur des
eaux souterraines au Mali" (n° 76 004).
a - Site de Tikoura
A \>
P Aja AB>200m
U N . 15m
2000-
1000- . A/ / \/
/V Y
15m
// . A /
A ÁÁÁ
Base sismique
1ai ] /h,0.8cnVh
10m 1 2 3 4
JLJ-k
Figure 33 - Tikoura
Dans cet exemple, ce que l'on peut retenir est constitué par le fait que le noyau
argilo-sableux disposé en tête de fracture semble responsable de l'anomalie
conductrice d'une part, et que d'autre part l'intérêt de la méthode par sismique
réfraction (quand le projet le permet) est démontré ici d'autant plus que l'anomalie
sismique de vitesse longitudinale se situe au droit du sondage le plus productif.
140
Un forage très productif (14 m ^ / h ) capte une zone fracturée dans les grès de
Bandiagara.
Profil de résistivité
Anomilii conductrice 500
..Tirs en offset
6m D2
i
Coupe sismique
5
Figure 34 - Douentza
141
Le seul forage productif est celui situé en aval-pendage et il est fort probable
que l'apex de la zone fracturée soit colmaté par des produits d'altération, là où
justement furent implantés les deux autres sondages de reconnaissance.
Profil électrique
AB «200 m
M N • 10 m
s
M« tS Na16 Nil*
A A A
Qi.Bm^/h
Zana tractor««
Par ailleurs, la sismique-réfraction fait apparaître une très nette variation des
vitesses longitudinales au droit de la décroissance brusque des résistivités apparentes.
Sur les trois forages réalisés à cet endroit, seul celui implanté exactement sur
le contact schistes-intrusion doléritique fournit une productivité acceptable. Les deux
autres sondages implantés au droit du corps doléritique produisent peu à très peu (0,8
à 0,4 mfyh) ce qui semble révéler une intrusion pratiquement stérile.
Sur ce site, une anomalie conductrice bien contrastée est associée à une
discontinuité de vitesse, ainsi qu'à des retards sismiques caractéristiques de la
présence d'un noyau d'argile d'altération.
AA
MN • 10m
13 3
/ • uii Al A
Analysa de vitesse
Analyse de vitesse
» 1 1
Coupes sismiques Jk 4.
1 3
A A 4 **
O1
1»
3» 3'
1 2
A A | sm
Coupes géologiques
Coupe sismique
K3d K3c K3b K3i
SOI
A A
A A
•»• 1
' jf ^ \ ^ A
NJ A A A A A
I Dolërin
' A A A A A
A A A A A A
ySlon* fricturéa A A
Figure 37 - Koutiala
145
Les études réalisées sur les sites de Kolokani, Ségué et de la piste de Falou
révèlent des anomalies électriques de type contact anormal par faille associées ou
non à des interstratifications de corps doléritiques plus ou moins altérés ou étendus.
Deux zones ont été étudiées ici et sur un m ê m e contact géologique découvert
par la méthode électrique, sans qu'aucun indice par photo-interprétation ne permette
d'orienter a priori la prospection.
Pour les deux autres forages, déjà plus éloignés de la zone fracturée, et donc du
contact géologique anormal, les débits n'atteignent malheureusement que quelques
centaines de litres par heure.
Profil de résistivité fa m
l~\ AB > 200 m
/ \ MN . 10m Profil de résistivité
AB -250m
V
MN •ISm
1 2 3 ••
A A A
Analysa de vitesse
4 S
A A
Coupe sismique
Coupe géologique
s1 ' i • ' . • • • • 3
11.- ••••.••.•:• :
••• frutaré«
Z O M tractgrn
Figure 38 - Kolokani
147
(le moins productif) est implanté sur un marqueur qualifiable de rapide (5 000 m / s ) ,
tandis que le dernier sondage, distant seulement de 10 m du précédent est installé
dans des grès fracturés bien moins rapides sismiquement (3 000 m / s ) .
Une fois de plus, les forages positifs sont distribués sur une zone aquifère située
sur le flanc du corps intrusif et à proximité du contact grès-dolérite. Tandis que deux
autres sondages de reconnaissance implantés au droit de l'intrusion basique se sont
révélés improductifs.
Cela tient au fait que les trois premiers sondages, bien qu'ayant traversé des
schistes fracturés installés sur le corps doléritique, n'ont malheureusement pas
rencontré le niveau hydrostatique établi dans les dolérites à 45 m de profondeur.
mm
• 1500
1000
Profil de résistivité
500
\
1 23 4 5
IS«
AAAA A
•UO
10a
12 3 4
A AA A
Coupe sismique
20
40a
Coupe géologique
5 sec
. 20
. 40
dolentes •60
altérées
80 m
Figure 39 - Ségué
149
• pnm
-300
• ~ \
Profil
v\\- A
de résistivité
BSistivite V
V • \
A B : 200m
MN=20m
20m 12 3 4 5 6
i A A A A A
Analyse de vitesse
5«
Coupe sismique
15m
1 2 3 4 5 6
t k A A A A
15m
A A A A
Dolariti
A A A A A À A
CONCLUSION GENERALE
153
Des études statistiques de ce genre sont sans fondement logique, d'autant que
dans la plupart des cas, les échantillonnages pris en compte représentent des
populations trop faibles et par conséquent reflètent très partiellement
l'environnement hydrogéologique local.
154
En fait, nous arrivons ici sur la questiion de fond que tout géophysicien ou
hydrogéologue se pose, préalablement à une campagne de terrain proprement dite :
quel choix opérer sur la méthode à utiliser, sachant que la nature de la cible
recherchée et que l'échelle du milieu à étudier ne sont pas forcément connues. E n
conséquence, la rédaction du présent texte n'a pas été opérée dans le souci de fournir
des "trucs" ou des "recettes" plus ou moins élaborés. Nous n'avons pu que constater au
demeurant, qu'il existe des associations de méthodes qui "marchent bien", y compris
dans les cas où l'environnement hydrogéologique qu'il s'agit de comprendre n'est que
partiellement connu.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Remarque : Cette bibliographie est loin d'être exhaustive et elle est proposée dans
l'ordre alphabétique des auteurs consultés pour la rédaction du présent
texte.
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BIBLIOGRAPHIE
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