Basaltes Et Calcaires
Basaltes Et Calcaires
Basaltes Et Calcaires
SES 2016
Directeur Général, Directeur de publication Babacar NDIR
Directeur Général Adjoint Allé Nar DIOP
Directeur des Statistiques Economiques Mbaye FAYE
et de la Comptabilité Nationale
Directeur des Statistiques Démographiques Papa Ibrahima Silmang SENE
et Sociales
Directeur du Management de l’Information Statistique Mamadou NIANG
Conseiller du DG de l’ANSD et Président du Comité Seckène SENE
de lecture et de validation
Conseiller du DG chargé de l’action régionale Mamadou DIENG
COMITE DE REDACTION
AVANT-PROPOS Seckène SENE
0. PRESENTATION DU PAYS Djiby DIOP
1. ETAT ET STRUCTURE DE LA POPULATION Khoudia WADE& Ami Colé CISSE
2. MIGRATION Awa CISSOKO et Ndèye Lala TRAVARE
3. EDUCATION ET FORMATION Alioune TAMBOURA & Fatimatou SY
4. EMPLOI Tidiane CAMARA & Serge MANEL
5. SANTE Khoudia WADE& Cheikh Ibrahima DIOP
6. JUSTICE Maguette SARR & Boubacar DIOUF
7. ASSISTANCE SOCIALE Fatimatou SY & Alioune TAMBOURA
8. EAU ET ASSAINISSEMENT Ndeye Binta Diémé
9. AGRICULTURE Kandé CISSE
10. ENVIRONNEMENT Ndèye Khoudia Laye SEYE
11. ELEVAGE Ndèye Khoudia Laye SEYE/Kandé CISSE
12. PÊCHE ET AQUACULTURE Mouhamadou Bassirou DIOUF
13. TRANSPORT Jean Paul Diagne
14. BTP Bintou Diack LY/ Mamadou DAFFE
15. PRODUCTION INDUSTRIELLE Mamadou THIOUB
16. INSTITUTIONS FINANCIERES Ndèye LO & Malick DIOP
17. COMMERCE EXTERIEUR El Hadj Oumar SENGHOR
18. COMPTES ECONOMIQUES Adama SECK & Khoudia Laye SEYE
19. PRIX A LA CONSOMMATION El Hadji Malick CISSE & Baba NDIAYE
20. COÛT A LA CONSTRUCTION Mor LÔ
21. FINANCES PUBLIQUES Hamady DIALLO & Seynabou SARR & Madiaw DIBO
22. MINES ET CARRIERES Wouddou Dème KEITA
Chapitre XXII :
Chapitre XXII : MINES ET CARRIERES
Introduction
MINES ET CARRIERES
Le Sénégal ambitionne de faire du secteur minier un des piliers du
développement durable du pays. De ce fait, il occupe une place
prépondérante dans les projets phares du Plan Sénégal Emergent
(PSE).
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Comptes rénovés 2014-2016.
Le code minier de 2003 a été remplacé par la nouvelle loi n° 2016-32 du 8 novembre
2016 portant Code minier, adoptée et promulguée avec l’objectif de promouvoir un
partenariat gagnant-gagnant entre l’Etat, les investisseurs privés et les communautés
locales. Les travaux de la commission chargée de la revue du code minier ont débuté
en 2013 et le projet de code a été présenté le 28 septembre 2016 en Conseil des
ministres avant d’être adopté à l’Assemblée nationale en novembre 2016.
l’institution d’un Fonds d’appui au secteur minier ayant pour objet la prise en
charge des activités de Promotion et d’investissements initiés par l’État ;
La Lettre de Politique Sectorielle des Mines a été élaborée au cours de l’année 2016.
Elle planifie les axes stratégiques des actions à mettre en œuvre sur la période 2017-
2023 pour atteindre les objectifs du secteur.
Les six projets prioritaires pour le secteur des mines jouissent de la bonne promotion
du secteur minier à travers les projets phares du PSE. On constate des découvertes
d’exploration récentes dans plusieurs domaines ainsi que l’intéressement de
nombreux investisseurs.
Ce projet a pour ambition de consacrer l’entrée du Sénégal dans le top 7 des pays
exportateurs d’or en Afrique à travers le triplement de la production à 18 tonnes par
an. A ce jour, la production formelle d’or du Sénégal provient essentiellement de
l’exploitation de la mine industrielle de Sabodala par Sabodala Gold Operations SA et
accessoirement de celle de la mine de Kharakhena par AFRIGOLD. Le Sénégal
compte également sur le démarrage prochain des projets d’exploitation aurifère des
mines de Mako, Makabingui, Niakafiri et Massawa.
L’objectif global visé par ce projet est de positionner le Sénégal comme référence des
services miniers d’Afrique de l’Ouest. Ce projet est logé au Ministère chargé des
investissements. Des avancées ont été notées sur ce projet en particulier :
Graphique XXII-1 : Evolution de la production de phosphates de 2014 à 2016 (en millions FCFA)
90000
78408
80000
65089
70000
60000
50000
40000
30000 26657
20000
10000
0
2014 2015 2016
Source : ANSD. Comptes nationaux rénovés
XXII.3.2. L’OR
La production d’or industrielle se chiffre à 204,6 milliards FCFA en 2016 contre 179,8
milliards en 2015. Cette hausse est en liaison avec la progression de la demande
mondiale d’or des investisseurs institutionnels pour se prémunir des effets du Brexit
et des élections présidentielles aux Etats-Unis.
Par ailleurs, l’Etude Monographique sur l’orpaillage au Sénégal (EMOR), réalisée par
l’ANSD a estimé la production artisanale d’or à 4,3 tonnes pour une valeur de 86,6
milliards FCFA (Voir encadré).
Les résultats de l’étude ont permis de dénombrer 6272 unités de production évoluant dans
l’activité d’extraction du minerai d’or et 1 216 unités (acteurs) de l’orpaillage alluvionnaire. Il
a été dénombré également 1337 unités de production s’activant dans l’activité de
broyage/concassage.
7000
6272
6000
5000
4000
3000
2000 1337
1216
1000
0
Extraction minerai d'or Extraction or alluvionnaire Activité de broyage
concassage
Source : ANSD. Rapport EMOR
Au titre de l’emploi, cette activité concentre une main d’œuvre de 32 472 individus
dont 27 444 s’activant dans l’activité d’extraction du minerai d’or, 3 814 évoluant
dans le broyage/concassage et 1 216 dans l’alluvionnaire.
Concernant la production d’or dans l’activité d’orpaillage, elle a été évaluée à 4,3
tonnes56 d’or dont 3,9 tonnes pour l’activité d’extraction du minerai d’or et 341
kilogrammes d’or pour l’alluvionnaire. La production en valeur de l’or est estimée à
86,6 milliards de FCFA dont 80,18 milliards FCFA pour l’extraction d’or et 6,42
milliards FCFA pour l’or alluvionnaire.
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Période de référence : avril 2016-avril 2017
S’agissant de la valeur ajoutée générée par ce sous-secteur, elle a été évaluée à 77,6
milliards FCFA. Elle provient essentiellement de l’activité d’orpaillage qui a fourni une
valeur ajoutée de 73,9 milliards FCFA, soit 95% et le reste est issu du
broyage/concassage (3,7 milliards de FCFA).
Concernant les ventes à l’étranger, l’or reprend la première place dans les
exportations du Sénégal en 2016 avec une part de 14,1%. En effet, les exportations
d’or non monétaire sont passées de 150,5 milliards de FCFA en 2015 à 193,3
milliards de FCFA, soit un relèvement de 28,5%. Ce redressement des exportations
fait suite à une baisse tendancielle observée depuis 2012. La régression était
imputable à une baisse de la demande mondiale de l’or ayant entrainé un repli des
cours mondiaux. L’or était moins considéré comme valeur refuge, suite à la reprise
plus ou moins à la normale de l’économie mondiale (après la crise des subprimes en
2008).
L’or non monétaire extrait au Sénégal est essentiellement exporté vers la Suisse
(80,3%) et les Emirats Arabes Unis (16,9%). Il est important de noter l’entrée de la
Chine parmi les clients de ce produit avec une part de 1,7% en 2016.
Graphique XXII-3 : Evolution de la production industrielle de minerai d'or en valeur (en millions
FCFA) de 2014 à 2016
210000
205000 204638
200000
195000
190000
185000
185005
180000 179835
175000
170000
165000
2014 2015 2016
Source : ANSD. Comptes nationaux rénovés
XXII.3.3. LE SEL
35000
33005 32642
30000
26255
25000
20000
15000
10000
5000
0
2014 2015 2016
Source : ANSD. Comptes nationaux rénovés
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Derrière l’Australie et l’Afrique du Sud.
Le calcaire est une roche d’origine sédimentaire utilisé dans la production de ciment
et de granulats. Sa production est de 884 415 m3 en 2016.
Le basalte est une roche d’origine volcanique utilisée surtout dans les travaux
publics. Il convient parfaitement à la confection de béton de qualité et à la réalisation
de couches de roulement de chaussée. En 2016, 1 421 866 m3 de basalte ont été
extraits.
En sus du basalte, la latérite qui entre aussi dans la réalisation des routes et
chaussées a vu sa production atteindre 1 023 832 m3 en 2016. Cela reflète le
dynamisme du secteur d’activité du génie civil (prolongement de la Voie de
Dégagement Nord, autoroute ILA TOUBA, etc.).
la réalisation d’une usine de lixiviation pour récupérer l’or fin par AFRIGOLD
SA ;
Conclusion
Le Plan Sénégal émergent (PSE) est porté à 35-40% par le secteur minier. Toutefois,
des défis majeurs sont à relever pour faire des activités extractives un moteur de la
croissance de l’économie sénégalaise. Il s’agit notamment du renforcement du
contrôle des opérations minières et des infrastructures, du développement de
l’industrie de transformation des minerais.