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I.
En Europe, ordre monarchique et aspirations nationales
1. Le congrès de Vienne contre les idées révolutionnaires La Révolution française affirme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ➝ aspirations nationales en Europe contre la domination napoléonienne. 1814, Congrès de Vienne suite à la chute du Premier Empire : les États européens se réunissent, la France est représentée par Talleyrand. L'invention du concert des nations : le congrès de Vienne inaugure la diplomatie multilatérale avec un système destiné à assurer l’équilibre des forces et la paix en Europe. 2. La restauration d’une Europe monarchique Promotion de l'ordre ancien (par Klemens von Metternich) mais les idées de 1789 restent ancrées dans les esprits. La carte de l'Europe est redessinée par les grandes puissances et la monarchie est restaurée (France et Espagne) ➝ les changements introduits par la Révolution française sont supprimés. 3. Des aspirations réprimées par la force Répression des aspirations libérales et nationales : les grandes puissances se partagent les territoires sans se soucier des populations locales ➝ en réaction, affirmation du désir d'unité nationale partout en Europe. Face à la censure et l'interdiction de réunion, les oppositions s’organisent en sociétés secrètes (carbonarisme italien). Par leurs luttes, des peuples (Grèce, Belgique) accèdent à l’indépendance mais d’autres échouent, comme les insurgés italiens et polonais.
II. En France, les derniers feux des rois (1815-1848)
1. La restauration de la monarchie L'abdication de Napoléon Ier entraîne le rétablissement de la monarchie : la Restauration. 6 avril 1814 : Louis XVIII monte sur le trône. Louis XVIII accepte le principe d’une Charte constitutionnelle (qui aboutit à la création d'une monarchie constitutionnelle) : il gouverne avec la Chambre des pairs et la Chambre des députés élus au vote censitaire. 2. Une monarchie qui durcit ses positions 1824 : Charles X arrive au pouvoir et maintient la Charte mais rapprochement avec les « ultras » désireux de l’annuler ➝ « ordonnances de Saint-Cloud » (suppression de la liberté de la presse + modifications de la loi électorale). Réaction violente et immédiate avec la révolution des Trois Glorieuses qui mène à l'avènement d'un nouveau roi, Louis-Philippe. 3. La monarchie de Juillet : des espoirs démocratiques déçus Louis-Philippe applique la Charte et respecte le caractère parlementaire du régime. Mais il conserve le pouvoir exécutif et renforce la monarchie ➝ multiplication des émeutes et des complots. L’opposition aspire à des réformes politiques, et les idéaux révolutionnaires sont ravivés avec l'organisation de banquets réformistes, rapidement interdits par le régime (19 février 1848) ➝ des émeutes éclatent.
III. 1848, une flambée révolutionnaire en Europe
1. La révolution parisienne de février 1848 Un Paris sous tension : des conditions de vie difficiles (pauvreté, insalubrité, épidémies, chômage) + exclusion des ouvriers de la vie politique. Depuis 1830, les mouvements se multiplient : en 1848, Alexis de Tocqueville alerte sur ce « vent de révolution » mais le roi refuse d’écouter. Nombreuses revendications : abolition de l’esclavage, instauration du suffrage universel, égalité hommes- femmes. 22 février, descente du peuple parisien dans la rue ➝ 23 février, l’armée tire sur la foule dans Paris ➝ 24 février, abdication de Louis-Philippe ➝ les révolutionnaires envahissent l’Assemblée et déclarent la fin de la monarchie et Alphonse de Lamartine proclame la IIe République. 2. Quand le peuple européen se révolte La France comme modèle politique : révolution française de 1848 = point de départ d’une série d’insurrections et de révoltes en Europe ➝ c’est le « Printemps des peuples ». Révoltes : France (22 février), Autriche (13 mars), Prusse (18 mars), puis Italie, nations tchèque, polonaise, hongroise et roumaine. Volonté d’union nationale + d’indépendance ➝ un nouveau sentiment s’impose : le patriotisme. 3. Révolutionnaires et idées révolutionnaires Les révolutions rassemblent des personnes de tous milieux sociaux (ouvriers, bourgeois, intellectuels, étudiants etc.) et touchent surtout les grandes villes (édification de barricades = lieux d'affrontements violents entre insurgés et force de l'ordre). Les révolutions aboutissent à des changements de régime (France, Danemark), mais sont le plus souvent réprimées. 1849 : l’empereur autrichien François-Joseph Ier, soumet Palerme, Florence et Venise et étouffe les insurrections.